Les ministres africains soulignent l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation au service du développement
Genève/Dar es Salaam,
14 mars 2013
PR/2013/731
Communiqué de presse commun UNDESA/OMPI
Une réunion regroupant plus d’une vingtaine de ministres africains, le président du Conseil économique et social des Nations Unies, le chef du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA) et l’OMPI, ainsi que des hauts responsables du secteur privé et des organisations de la société civile, a permis de souligner l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation au service du développement en Afrique.
Le Directeur général de l’OMPI, M. Francis Gurry, le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Wu Hongbo, et le président du Conseil économique et social des Nations Unies, S. E. M. Nestor Osorio (Colombie), ainsi que des hauts responsables et des chefs d’entreprise, se sont rencontrés à Dar Es Salaam le 14 mars 2013 pour examiner la question du rôle de l’innovation au service du développement. Cette réunion a été organisée en prévision de l’examen ministériel annuel du Conseil économique et social des Nations Unies qui se tiendra à Genève du 1er au 4 juillet 2013. L’ONU et l’OMPI ont été priées de mettre davantage l’accent sur la science, la technologie et l’innovation en tant qu’élément central propice au développement durable en Afrique.
Dans une déclaration prononcée en début de semaine à l’ouverture d’une conférence sur l’innovation et la propriété intellectuelle, le président de la République Unie de Tanzanie, M. Jakaya Mrisho Kikwete, a indiqué que “la valorisation et la protection des actifs de propriété intellectuelle tels que les brevets, le droit d’auteur et d’autres formes similaires sont essentielles à la promotion de la croissance socio-économique et au développement des nations.” Et d’ajouter : “une telle approche encourage l’innovation, l’invention et l’élaboration de nouvelles technologies. En outre, elle stimule l’investissement national et étranger, favorise le transfert de technologie et renforce la production agricole et industrielle. Il est donc crucial que les pays se dotent de politiques et de lois efficaces en matière de propriété intellectuelle.”
“Cette réunion est une occasion unique de définir le rôle clé que peuvent jouer la science, la technologie et l’innovation dans la réalisation des objectifs de développement du continent africain”, a déclaré M. Gurry. “Toute discussion sur la science, la technologie et l’innovation doit prendre en considération le rôle que joue la propriété intellectuelle”. Il a insisté sur le fait que la propriété intellectuelle constitue un mécanisme indispensable de la conversion du savoir en actif commercial, ajoutant que “les droits de propriété intellectuelle permettent de mettre en place l’environnement sécurisé nécessaire aux investissements dans l’innovation et de fournir un cadre juridique au commerce des actifs intellectuels. Les investissements dans la création de savoirs et le maintien d’un système de propriété intellectuelle robuste et équilibré devraient figurer en bonne place dans toute stratégie pour garantir une croissance économique durable”.
“L’innovation, compte tenu de l’échéance prochaine des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et du passage à une nouvelle ère du développement après 2015, est un thème très actuel. Elle est nécessaire pour répondre à nos objectifs de développement communs; elle est importante dans cette dernière ligne droite pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et pour libérer le potentiel au service du développement durable”, a déclaré le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Wu Hongbo.
Le président de l’ECOSOC, M. Néstor Osorio, a également insisté sur le fait que “l’innovation est l’essence même de la société moderne. Si nous ne tirons pas parti de son pouvoir, nous ne serons pas en mesure de créer des sociétés saines, instruites et ouvertes à tous”.
Au cours de cette réunion ministérielle, les priorités ci-après ont été définies :
- L’innovation peut profiter aux trois piliers – économique, social et environnemental – du développement durable, et joue un rôle central dans la réalisation rapide des Objectifs du Millénaire pour le développement.
- Les délibérations au sein de l’ECOSOC doivent aboutir à une Déclaration ministérielle qui appelle à mettre davantage l’accent sur la contribution que la science, la technologie et l’innovation peuvent apporter à la réalisation des objectifs de développement durable en ce qui concerne le cadre de développement après 2015 et la mise en œuvre des résultats de la Conférence Rio+20.
- La politique globale en matière de technologie et d’innovation doit être modifiée afin d’être en adéquation avec l’évolution des modèles d’innovation et la nouvelle géographie de l’innovation. L’innovation devient progressivement plus ouverte et plus globale et s’appuie davantage sur les réseaux et la collaboration. L’émergence de nouveaux acteurs dans le domaine de l’innovation dans les pays du Sud crée de nouvelles opportunités pour l’Afrique.
- Les partenariats en matière de technologie et d’innovation au service du développement doivent associer de multiples parties prenantes et tenir compte du rôle capital que joue le secteur privé et des ressources qu’il offre.
- Les décideurs en Afrique doivent redoubler d’efforts pour développer leurs cadres juridiques et politiques, y compris leurs lois et leurs politiques en matière de propriété intellectuelle, afin de libérer le potentiel encore inexploité de la région. Les investissements dans les secteurs de l’éducation et de la recherche développement devraient être accrus. Des moyens supplémentaires devraient être mis à disposition pour concrétiser les idées et les commercialiser.
- Les pays africains ont besoin d’aide pour construire leur infrastructure d’innovation et renforcer leurs capacités de créer des solutions techniques pour répondre aux enjeux de développement locaux, ainsi que pour soutenir le transfert, l’adaptation et la diffusion technologiques. Ces manifestations de soutien devraient émaner de l’examen ministériel annuel de l’ECOSOC.
- L’ECOSOC devrait optimiser son potentiel en tant que plate forme centralisant les nombreux efforts internationaux visant à aider les pays d’Afrique à renforcer leurs capacités en matière de science, de technologie et d’innovation. Il devrait définir des mécanismes permettant d’assurer une meilleure coordination entre les parties fournissant cette aide.
À propos de l’OMPI
L’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) est la principale instance mondiale chargée de promouvoir la propriété intellectuelle en tant que moteur de l’innovation et de la créativité en vue d’atteindre des changements positifs.
En tant qu’institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies, l’OMPI aide ses 185 états membres à mettre au point un cadre juridique international équilibré dans le domaine de la propriété intellectuelle pour répondre à l’évolution des besoins de la société. Elle fournit des services commerciaux visant l’obtention de droits de propriété intellectuelle dans plusieurs pays ainsi que le règlement des différends. Elle prévoit des programmes de renforcement des capacités pour aider les pays en développement à titrer profit de l’utilisation de la propriété intellectuelle. Elle offre également un accès gratuit à des bases de données uniques contenant des informations dans le domaine de la propriété intellectuelle.
À propos de l’ECOSOC
En tant que principal organe de l’ONU chargé de la coordination et de l’examen des politiques économiques et sociales, le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) donne des orientations et encourage le dialogue sur les questions de développement. L’examen ministériel annuel, fonction assignée durant le Sommet mondial de 2005, a pour objectif d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et des autres objectifs convenus lors des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU au cours des 15 dernières années, objectifs qui constituent le programme de l’ONU en matière de développement. Chaque année, l’examen ministériel annuel porte en particulier sur un aspect spécifique de ce programme.
- Tél: (+41 22) 338 81 61 / 338 72 24
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