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Comment l’établissement de formation en matière de propriété intellectuelle de la République dominicaine soutient les innovateurs, les créateurs et les entrepreneurs locaux

26 juillet 2024

L’Académie nationale de la propriété intellectuelle de la République dominicaine est l’un des premiers établissements de formation en matière de propriété intellectuelle de l’Académie de l’OMPI, ayant ouvert ses portes aux apprenants de tout le pays en 2011.  L’Académie nationale de la propriété intellectuelle est située dans les locaux de l’Office national de la propriété industrielle de la République dominicaine (ONAPI).  Depuis sa création, l’établissement de formation à la propriété intellectuelle a touché plus de 37 000 personnes souhaitant acquérir des connaissances et des compétences dans ce domaine au travers de nombreux projets, programmes et initiatives, dont beaucoup sont encore en cours.

Des cours traditionnels et bien plus

Cherchant à autonomiser les entrepreneuses dans l’économie locale, les établissements de formation à la propriété intellectuelle de la République dominicaine, avec le soutien du programme dédié de l’Académie de l’OMPI, ont lancé en 2023 un programme de développement des compétences en matière de propriété intellectuelle à l’intention des entrepreneuses, afin de les doter des compétences nécessaires pour intégrer la propriété intellectuelle dans leurs modèles d’entreprise.  L’une des 46 participantes à ce programme était Deyanira Solano, fondatrice d’une chocolaterie portant le nom de “Chocosol”.  Deyanira a déposé la marque “Chocosol” auprès de l’ONAPI deux ans avant de démarrer son activité en 2015, car elle avait été sensibilisée à l’importance de la protection de la propriété intellectuelle pour le succès de son entreprise par le centre de l’entrepreneuriat de son université.  Elle a été invitée par l’ONAPI à participer au programme de développement des compétences en matière de propriété intellectuelle destiné aux entrepreneuses en raison du grand potentiel économique de son activité.

Dans son entreprise, Deyanira fabrique des produits dérivés du cacao, qui vont des produits de soins corporels et capillaires, comme le savon au cacao et les crèmes hydratantes, aux denrées alimentaires et aux vins, comme les éclats de cacao et le vin de cacao.  Sa famille produit du cacao depuis plus de 30 ans, mais elle a décidé de se lancer dans la production de produits dérivés du cacao après avoir constaté que d’autres pays achetaient du cacao brut à la République dominicaine pour créer leurs propres produits dérivés et estimant que la République dominicaine devait se diversifier et devenir aussi un acteur majeur dans d’autres filières que la production de cacao.  Ne proposant au départ que deux produits à la vente, sa gamme compte désormais 14 produits différents pour répondre à la demande des clients.

En tant qu’entrepreneuse, Deyanira aime également soutenir et conseiller d’autres femmes entrepreneuses en devenir dans sa communauté et elle ne manque jamais de les sensibiliser à l’importance de protéger leurs actifs de propriété intellectuelle pour favoriser la croissance et la réussite de leur activité.  Deyanira a actuellement cinq employés qui l’aident à vendre les produits “Chocosol” dans son magasin physique, sur son compte Instagram et en honorant des commandes passées par des entreprises de Punta Cana.  Deyanira espère ouvrir une autre succursale de son magasin et un centre de production pour “Chocosol” à Punta Cana.

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Deyanira dans son magasin avec quelques-uns de ses produits “Chocosol” les plus vendus (Image : ONAPI/Juan Ferrer)

Enregistrer ma marque a été la première chose que j’ai faite lorsque j’ai décidé de lancer mon activité, car la propriété intellectuelle est très importante pour la croissance des entreprises.  Lorsque des personnes veulent vendre ou produire du chocolat en République dominicaine et qu’elles décident d’enregistrer une marque, elles essaient souvent d’enregistrer une marque similaire à la mienne.  Heureusement, la protection de ma marque m’a évité des contentieux avec d’autres concurrents potentiels sur le marché.  Je conseille aux chefs d’entreprise d’enregistrer leurs marques avant même de solliciter un prêt pour démarrer leur activité, et surtout avant de commencer à commercialiser leurs produits.  Cela contribue à garantir leur sécurité.

Deyanira Solano, entrepreneuse dominicaine et fondatrice de “Chocosol”
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Les participants à la dernière édition du camp d’été de l’innovation sur le campus de l’ONAPI en République dominicaine (Image : ONAPI)

En outre, l’établissement de formation à la propriété intellectuelle en République dominicaine organise, chaque année depuis 2016, un camp d’été de l’innovation visant à encourager les lycéens à se tourner vers des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) et à innover pour contribuer à assurer un avenir économique solide pour eux-mêmes et pour le pays.  D’une durée de deux semaines, les camps d’été comprennent des travaux d’expérimentation en groupe, des visites d’entreprises sur le terrain et un mentorat professionnel.  Sur les plus de 450 lycéens qui y ont participé à ce jour, beaucoup ont poursuivi une carrière dans les STIM par la suite.  L’édition 2024 du camp d’été de l’innovation est soutenue par le programme des établissements de formation en matière de propriété intellectuelle de l’Académie de l’OMPI, qui a fait intervenir des spécialistes et a lancé un projet sur l’élaboration d’un manuel et de ressources auxquels les autres établissements pourront se référer lorsqu’ils reproduiront cette initiative.

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Le camp d’été de l’innovation m’a permis de me confronter directement aux sciences, de réaliser des expériences et des projets, d’écouter des professionnels renommés raconter leur parcours dans les carrières STIM et de visiter différentes universités nationales.  C’est l’impulsion dont j’avais besoin pour choisir de faire carrière dans le génie chimique.  Tout ce que j’ai appris sur la propriété intellectuelle durant le camp continue de m’inspirer et, pour ma thèse et mes recherches universitaires, j’ai toujours consulté les bases de données sur les brevets et les dessins et modèles industriels.  Je travaille actuellement pour une entreprise pharmaceutique où les connaissances en matière de propriété intellectuelle sont très utiles.

Génesis Peguero, participant au camp d’été de l’innovation (promotion 2016) et ingénieur chimiste dominicain

Concours sur le thème de la propriété intellectuelle pour mettre tous les atouts de son côté!

Avec le soutien de l’OMPI et de l’Office coréen de la propriété intellectuelle, l’établissement de formation à la propriété intellectuelle a lancé une série de concours annuels sur les technologies appropriées entre 2015 et 2022 afin d’encourager les Dominicains à innover et à mettre au point des technologies pour résoudre les problèmes quotidiens au moyen de solutions faciles à fabriquer.  Les lauréats sont ensuite épaulés dans leurs démarches pour déposer une demande de protection de la propriété intellectuelle avant de commercialiser leurs innovations.

Regus Feliz Álvarez est l’un des lauréats du concours sur les technologies appropriées, lors de sa participation à la quatrième édition en 2019.  En 1992, il a inventé un générateur d’air qui convertit l’air en énergie, mais il a laissé son innovation de côté pendant des décennies avant de pouvoir la faire breveter.  Par chance, étant voisin du siège de l’ONAPI à Saint-Domingue, il a entendu parler du concours sur les technologies appropriées et a décidé de présenter son invention pour avoir une chance d’obtenir une aide pour déposer une demande de titre de propriété intellectuelle.  Grâce au concours et aux autres cours proposés par l’Académie nationale de la propriété intellectuelle de la République dominicaine, tels que des ateliers sur la rédaction des demandes de brevet, Regus a appris comment déposer une demande de brevet et a décidé qu’il était temps de ressortir ses autres innovations.  Le brevet pour son générateur d’air a été délivré par l’ONAPI en 2020 et son second brevet pour un embout protecteur de bouteille, inventé en 1995 et laissé de côté, a été délivré en 2023.  Regus travaillait auparavant comme vendeur dans une brasserie locale, mais il a toujours été passionné par la mécanique et les moyens d’optimiser la consommation d’énergie.  Fort de ses nouvelles compétences et connaissances en matière de propriété intellectuelle, il est prêt à se lancer dans la commercialisation de son précieux stock d’inventions, pour le bien de tous.

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(Image: Johanna Rodríguez)

Mes connaissances en matière de propriété intellectuelle ont été renforcées par l’ONAPI et je suis convaincu que l’aide gouvernementale aux inventeurs change la donne.  Cela a été le cas pour moi!  La propriété intellectuelle est importante pour garantir la protection des inventions et valoriser les efforts déployés pour leur donner vie.  Les opportunités offertes par l’Académie nationale de la propriété intellectuelle de la République dominicaine ont élargi ma vision des possibilités de générer des moyens de subsistance à partir de mes innovations.

Regus Feliz Álvarez, inventeur de la République dominicaine

Parmi les autres initiatives lancées par l’établissement de formation à la propriété intellectuelle en République dominicaine figure le concours de dessins et modèles industriels destiné aux entrepreneurs locaux, qui a débuté en 2023 pour encourager les concepteurs de produits et les artisans à exploiter la valeur commerciale de leur activité créative.

Sandy Candelario a remporté la première édition du concours de dessins et modèles industriels en 2023, pour sa lampe au design unique, inspirée par les baleines à bosse.  Tout au long du concours, il a bénéficié d’un mentorat sur la procédure d’enregistrement des dessins et modèles industriels et a entrepris de protéger le dessin et modèle industriel de sa lampe, qu’il espère commercialiser auprès des hôtels du littoral de Samaná.  Peintre et artisan du bois réputé dans sa communauté, fort de 25 ans d’expérience, il a d’abord été encouragé par un ami du Ministère de la culture à s’inscrire aux cours de l’établissement de formation à la propriété intellectuelle, dans l’idée que cela serait utile à son activité.  Il a suivi plusieurs ateliers de l’établissement en question avant de participer au concours et, au fil du temps, il a appris à exploiter ses actifs de propriété intellectuelle pour créer des moyens de subsistance durables en commercialisant ses produits.  Sandy s’est classé deuxième au concours de dessins et modèles industriels et a gagné les outils dont il avait besoin pour son atelier.

Protégez vos créations pour que tous vos efforts ne soient pas vains.  Grâce à la protection des dessins et modèles industriels, vous pouvez récolter les fruits de votre créativité.

Sandy Candelario, artisan de la République dominicaine
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Sandy dans son atelier au milieu de ses lampes originales en forme de baleines (Image : ONAPI/Juan Ferrer)

Prochainement

L’Académie nationale de la propriété intellectuelle de la République dominicaine prévoit d’étendre son soutien aux jeunes dans tout le pays en lançant un projet intitulé “IP Adventure”.  Le projet débutera en 2025 en vue de donner aux écoliers un aperçu du monde de l’innovation et de la propriété intellectuelle.

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