20 juillet 2021
Les conférenciers du séminaire international ont déclaré que des liens plus étroits entre les établissements de recherche, les gouvernements et le secteur privé s’imposaient pour une commercialisation plus efficace des innovations issues d’institutions du secteur public, en particulier dans le contexte des besoins pressants créés par la pandémie de COVID-19.
Historiquement, de nombreuses technologies révolutionnaires majeures sont issues de recherches financées par les pouvoirs publics et mises sur le marché par le secteur privé. Aujourd’hui, des changements de politiques et d’autres changements pourraient favoriser cette concrétisation de l’innovation : permettre le passage d’étincelles créatives en laboratoires à des produits qui changent la vie, a déclaré le Directeur général, Daren Tang.
“Dans tous les pays du monde, la traduction de produits de la recherche en résultats économiques et sociaux est extrêmement difficile”, a constaté M. Tang, dans son allocution d’ouverture du séminaire international intitulé “Mettre la recherche publique au service de l’innovation à l’heure de la COVID-19 et au-delà – Le rôle des politiques en matière de transfert de connaissances”.
“Cela exige la combinaison d’une recherche de qualité, de vecteurs capables d’amener cette recherche sur le marché, qu’il s’agisse de jeunes entreprises, de PME, de grandes entreprises ou d’autres entités, et de bâtisseurs de ponts qui peuvent contribuer à relier les mondes de la recherche et des affaires”, a ajouté M. Tang.
Le Directeur général a indiqué qu’un cadre conceptuel plus solide et des indicateurs améliorés relatifs au transfert de connaissances aideront à guider les responsables politiques vers des stratégies plus efficaces, favorisant la commercialisation d’innovations financées par le secteur public et d’autres innovations.
“La difficulté de la commercialisation et de la traduction de la recherche en impact concret est devenue encore plus importante, étant donné que la communauté mondiale doit désormais surmonter la pandémie et insuffler un élan vers la reprise post-pandémie.”
M. Tang a indiqué que son Administration avait intensifié ses travaux sur la commercialisation de la propriété intellectuelle, en créant récemment un nouveau “Secteur des écosystèmes de propriété intellectuelle et d’innovation” qui étudie la propriété intellectuelle du point de vue de l’économie et des entreprises.
Les quatre organisations ont déclaré qu’elles élargiraient leur coopération de la manière suivante :
Ce test est actuellement utilisé aux États-Unis d’Amérique ainsi que par divers groupes sous différentes formes en Europe, au Canada et ailleurs, a précisé M. Padmanabhan.
“Ainsi, vous pouvez constater que la recherche financée par les NIH s’est en très peu de temps traduite en propriété intellectuelle, qui s’est à son tour concrétisée pour permettre la mise au point d’un test sanguin capable de diagnostiquer rapidement cette pathologie médicale dangereuse.”
“La pandémie de COVID a fait peser d’importants facteurs de stress sur le domaine médical, nos sociétés et nos gouvernements. Mais je pense que cela représente une excellente occasion pour nous de réfléchir à de nouvelles façons d’innover et d’établir un nouveau paradigme quant à la manière dont nous abordons l’innovation”, a déclaré M. Padmanabhan.
“Vous pouvez avoir une technologie fantastique, mais elle ne profitera pas aux patients, à moins que le transfert ne soit efficace et sans heurt. Et j’espère que cette réunion marquera le début de la démarche entreprise par l’OMPI pour améliorer les choses dans les nombreux domaines où elle est active”, a-t-il ajouté.