20. Les délibérations ont eu lieu sur la base des documents A/33/2 et A/33/7.
21. La présidente a indiqué que ce point de lordre du jour correspond au point qui était auparavant traditionnellement consacré au rapport dactivité dans le cadre des réunions des organes directeurs de lOMPI. Compte tenu de laccroissement du nombre des États membres, elle a fait observer quil nest peut-être plus très rationnel que les nombreuses délégations fassent chacune une longue déclaration. Le directeur général a lui-même encouragé les délégations à soumettre des déclarations par écrit afin de permettre aux États membres de gagner du temps et de consacrer davantage dattention à des questions plus urgentes. La présidente na cependant pas souhaité limiter le temps de parole consacré aux déclarations mais a suggéré que les délégations sastreignent elles-mêmes à présenter celles-ci par écrit exclusivement, étant entendu quelles seront consignées dans la partie du rapport portant sur ce point de lordre du jour comme si elles avaient été faites en séance. La quasi-totalité des délégations ont remis des déclarations écrites au Secrétariat. La moitié dentre elles environ ont pris la parole pour exposer les principaux points de leurs déclarations.
22. En présentant les documents A/33/2 et 7, le directeur général a rappelé quune année sest écoulée depuis quil sest engagé envers lAssemblée générale à rendre compte et à uvrer dans la transparence et la concertation pour chaque aspect des activités de lOMPI. Il avait alors pris lengagement dexploiter à fond les techniques de linformation à lOMPI, de développer lusage de lInternet, de créer lAcadémie mondiale de lOMPI, daménager des institutions conçues pour laisser un héritage durable, de concevoir des plans daction ciblés par pays en mettant laccent sur la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC, de créer la Commission consultative des politiques et la Commission consultative du monde de lentreprise, de promouvoir le développement progressif du droit international de la propriété intellectuelle et de faire en sorte que lOrganisation souvre à ses partenaires du système des Nations Unies, à lOrganisation mondiale du commerce et au secteur privé. Il a ajouté que les mesures destinées à assurer le respect de tous ces engagements sont en cours dapplication et que des progrès sensibles ont déjà été réalisés.
23. Le directeur général a dit que les deux documents donnent un aperçu des travaux menés au cours des sept premiers mois de lexercice biennal, en attendant un compte rendu plus complet portant sur la totalité de 1998, après une année entière dactivité. Ce rapport, dénommé rapport sur lexécution et les résultats du programme et budget, deviendra un document annuel. Il a ensuite résumé les principaux résultats déjà obtenus. Au début de lannée, les éléments fondamentaux du nouvel organigramme étaient en place. En mars, le premier budget stratégique de lOMPI a été approuvé par les assemblées. En mars également, des projets dimportance capitale destinés à renforcer lautomatisation au sein du PCT et à instituer le réseau mondial dinformation ont été approuvés par les États membres. En outre, la mise en uvre du Protocole de Madrid et la promotion des deux nouveaux traités de droit dauteur (WCT et WPPT) se sont poursuivies tandis que de nouvelles questions de propriété intellectuelle ont été mises à létude.
24. En juin, les comités du budget et des locaux ont approuvé lacquisition dune nouvelle parcelle, ce qui a permis de résoudre le problème des locaux nécessités par lextension des activités de lOMPI. Le même mois, les techniques de visioconférence ont commencé à être appliquées avec succès aux activités de formation, ce qui revêt une importance particulière pour les pays en développement. En juillet, le Comité de coordination a approuvé la nomination de deux vice-directeurs généraux, consolidant par là même la structure de direction et de gestion de lOMPI, tandis que la mise en valeur des ressources humaines a par ailleurs progressé de façon satisfaisante.
25. Les relations avec divers organismes des Nations Unies, notamment avec lOrganisation mondiale du commerce pour la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC, ont progressé. En juillet, les directeurs généraux des deux organisations ont lancé une initiative conjointe de coopération en faveur des membres des deux organisations. Durant les réunions en cours, le directeur général présente une proposition stratégique à long terme pour lutilisation des fonds de réserve et il inaugurera le nouveau centre des visiteurs. Toutes ces activités sont de nature à rehausser le profil et limage de la protection de la propriété intellectuelle. Le directeur général sest enfin déclaré convaincu que les États membres et le Secrétariat ont pu uvrer dans un nouvel esprit de partenariat.
26. Les délégations des 82 États et sept organisations intergouvernementales ci-après ont fait des déclarations : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Andorre, Angola, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Barbade, Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Côte dIvoire, Croatie, Cuba, Danemark, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, États-Unis dAmérique, Ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Guatemala, Guinée, Honduras, Hongrie, Inde, Italie, Jamaïque, Japon, Kenya, Kirghizistan, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Maurice, Mexique, Namibie, Niger, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République centrafricaine, République de Corée, République populaire démocratique de Corée, République tchèque, Roumanie, Sénégal, Sierra Leone, Singapour, Slovaquie, Sri Lanka, Suède, Swaziland, Tchad, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Viet Nam, Zambie, Commission des Communautés européennes (CCE), Communauté pour le développement de lAfrique australe, Office eurasien des brevets (OEAB), Office européen des brevets (OEB), Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), Organisation de lUnité africaine (OUA), Organisation régionale africaine de la propriété industrielle (ARIPO).
27. Plusieurs délégations ont exprimé leurs condoléances pour le décès tragique de M. Ludwig Baeumer et de M. Joachim Bilger. La plupart des délégations qui sont intervenues se sont félicitées de la qualité des documents préparatoires et se sont dites satisfaites des nouvelles initiatives qui ont été lancées, du travail accompli et des résultats obtenus au cours de la période à lexamen.
28. De nombreuses délégations ont estimé quil est trop tôt pour procéder, sur la base de la documentation disponible, à une évaluation des résultats obtenus jusquici. Elles attendent donc le rapport sur lexécution et les résultats du programme et budget, qui sera établi pour lensemble de lannée 1998 et qui leur permettra dapprécier dans quelle mesure les activités de programme consacrées aux questions de fond auront été menées à bien. De nombreuses délégations comptent que ce rapport comportera des critères et des indicateurs permettant de quantifier les résultats.
29. La délégation des Pays-Bas, parlant au nom du groupe B, a dit que le rapport à létude couvre une période importante et que les débuts sont encourageants. Cette même délégation sest aussi félicitée de la présentation du document consacré à la mise en uvre du programme, qui, comme celui du programme et budget, est facile à consulter. Elle a dit attendre avec intérêt le document suivant qui sera consacré à une plus longue période. Ce dernier devrait contenir des indicateurs quantifiables afin de permettre aux États membres dévaluer la mise en uvre du programme par rapport aux objectifs déclarés.
30. La délégation de lItalie a déclaré se réjouir de la prochaine visite officielle du directeur général dans son pays, les 24 et 25 septembre 1998. Cette visite permettra de renforcer les liens déjà excellents quentretiennent lOMPI et lItalie, tout en favorisant la coopération internationale dans son ensemble. Cette même délégation sest dite satisfaite des travaux déjà accomplis. Le document du programme et budget est à la fois novateur et transparent. Les deux commissions consultatives permettront de renforcer les liens de lOMPI avec les secteurs privé et universitaire. LAcadémie de lOMPI favorise la mise en uvre des futures activités de lOMPI dans la perspective du développement. La délégation de lItalie a aussi fait observer quà lère de la mondialisation des économies lOMPI occupe une position de premier plan parmi les autres organisations internationales et elle sest félicitée à cet égard de lorganisation en commun par lOMPI et lOMC dun symposium sur la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC, qui doit se tenir la semaine suivante. Elle a dit espérer que cette initiative ouvrira la voie à dautres activités de développement axées sur le monde des affaires, en collaboration avec dautres organisations internationales. Cette délégation sest aussi félicitée de la création des divers comités permanents et des travaux que certains dentre eux ont déjà accomplis ou accompliront prochainement, et a dit attendre avec intérêt la mise en place prochaine du Comité permanent du développement de la propriété intellectuelle. Elle a enfin annoncé que le Gouvernement italien a approuvé les règles régissant les indications géographiques dans le cadre du règlement européen correspondant.
31. La délégation du Bangladesh a pris la parole au nom du groupe des pays dAsie. Ce groupe est conscient de ce que le programme et budget na été approuvé quà la fin du mois de mars et attend avec intérêt un rapport plus exhaustif pour lensemble de lannée 1998, avant toute observation particulière sur les activités menées. Il espère que la priorité sera donnée aux plans daction ciblés par pays et aux activités consacrées à la diversité biologique, à la biotechnologie, à la protection du folklore et à la mise en valeur des ressources humaines. Ce même groupe souhaiterait que les excédents budgétaires soient affectés aux domaines prioritaires mentionnés précédemment et à lassistance aux pays les moins avancés et quils servent aussi à permettre aux pays en développement de participer davantage aux travaux des comités permanents.
32. La délégation du Sénégal sest dite satisfaite de laction menée par le directeur général qui, en peu de temps, a tenu ses promesses de transparence, détroite collaboration avec les États membres et defficacité accrue. Elle sest particulièrement félicitée de la place importante que le directeur général accorde aux femmes au sein de lOMPI, et de sa proposition de promouvoir trois femmes à des postes de grade D1. Cette même délégation sest aussi spécialement félicitée des fréquentes consultations tenues avec les États membres, de la réduction du nombre de comités dexperts et de comités permanents à lOMPI, de la création des commissions consultatives et de la mise en place dun groupe de travail chargé détudier les questions relatives à la désignation dun candidat et à la nomination au poste de directeur général. Elle a attiré lattention sur la nécessité de poursuivre durgence le développement progressif du droit international de la propriété intellectuelle, compte tenu de la mondialisation des économies et de limportance économique croissante de la protection de la propriété intellectuelle. Elle sest félicitée de ladoption des nouveaux traités de droit dauteur en espérant une progression plus rapide des travaux dans dautres domaines, notamment en ce qui concerne le traité envisagé sur le droit des brevets et les droits des artistes interprètes et exécutants sur les uvres audiovisuelles, où une action complémentaire est nécessaire. La délégation du Sénégal a souligné limportance de la coopération pour le développement et, dans ce contexte, de lAccord sur les ADPIC. Elle a dit espérer que la coopération entre lOMPI et lOMC saccompagnera dune coopération avec dautres organisations internationales. La visite du directeur général au Sénégal, en avril, a contribué à mieux faire comprendre limportance de la propriété intellectuelle au Sénégal.
33. La délégation du Libéria sest dite satisfaite des activités menées en ce qui concerne, entre autres, le réseau mondial dinformation, les nouveaux locaux et laccroissement des effectifs du personnel. Elle sest dite préoccupée du niveau de lassistance fournie aux pays en développement, notamment aux pays qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour létude, le développement et la protection des droits de propriété intellectuelle, ou laccès à lInternet. Cette délégation a instamment demandé à lOMPI daider les offices nationaux des pays en développement, tels que le Libéria, à acquérir des techniques informatiques, notamment à accéder à lInternet, à rédiger une législation adéquate et à assurer la formation du personnel, et de leur procurer les ressources nécessaires en matière dimpression et de publication. Ces pays ont aussi besoin dune assistance pour pouvoir profiter du réseau mondial dinformation. Cette même délégation a estimé que la composition du comité du budget doit reposer sur un équilibre entre pays développés et pays en développement.
34. La délégation du Guatemala a dit que lOMPI devra relever de nouveaux défis dans un monde en évolution sur les plans technique, commercial, social et culturel, et que les offices nationaux de propriété intellectuelle devront en faire autant tout en sacquittant des obligations qui leur incombent, en tout premier lieu au titre de lAccord sur les ADPIC. Cette même délégation a souligné limportance qui revient à la formation du personnel des offices nationaux et des fonctionnaires qui uvrent dans le domaine de la propriété intellectuelle, grâce à des séminaires et au programme de formation et aux bourses détude de longue durée quoffre lAcadémie mondiale de lOMPI. Elle attache la même importance à lautomatisation des offices nationaux en vue de leur participation au réseau mondial dinformation de lOMPI et à ses forums électroniques, ainsi quaux innovations dans le domaine de linformatique, qui permettent de moderniser ces offices et doptimiser leurs services. Cette même délégation a mentionné les nouvelles activités telles que celles qui sont poursuivies dans le domaine de la diversité biologique ou dans celui du folklore et en faveur de nouveaux bénéficiaires. Elle a souligné limportance den suivre de très près le développement afin de déterminer la suite à y donner à lavenir. À propos de la répartition géographique du personnel de lOMPI, la délégation du Guatemala a relevé que le directeur général est tout à fait conscient du déséquilibre historique existant et quil souhaite améliorer la situation et recruter des femmes dans la catégorie des administrateurs. Elle sest enfin dite heureuse de pouvoir annoncer que le Guatemala a déposé son instrument dadhésion à la Convention de Paris en mai dernier.
35. La délégation du Bangladesh a pris note des conditions de mise en uvre du programme et budget et sest dite satisfaite des résultats obtenus jusquici. Elle attend avec intérêt un compte rendu plus complet pour 1998, qui soit axé sur les résultats et assorti de critères permettant dévaluer ces derniers. Elle sest dite convaincue que le directeur général et le Secrétariat sauront relever tous les défis que représente le programme. À son sens, la coopération avec lOMC doit être renforcée et il est nécessaire daider les pays en développement à participer aux activités menées en commun par lOMPI et lOMC, notamment au prochain symposium OMPI-OMC sur la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC. En aidant les pays en développement à moderniser leurs systèmes de propriété intellectuelle et à mettre en uvre lAccord sur les ADPIC, il faudra affecter davantage de ressources aux pays les plus pauvres, notamment pour la mise en valeur des ressources humaines. Cette même délégation a relevé le succès remporté par le récent séminaire organisé par lOMPI sur les droits de propriété intellectuelle et lAccord sur les ADPIC, qui sest tenu à Dacca. LOMPI a un rôle important à jouer dans la protection des droits de propriété intellectuelle dans les domaines de la diversité biologique et de la biotechnologie, où lon pourrait examiner lassistance qui est nécessaire aux pays en développement. La délégation du Bangladesh sest dite favorable à la proposition de créer une unité administrative pour la promotion des systèmes de propriété intellectuelle dans les pays les moins avancés. Son pays est prêt à répondre à lappel du directeur général et à sassocier à ces activités.
36. La délégation de la Zambie a souligné limportance quattache son pays à la mise en place dune protection efficace de la propriété intellectuelle aux niveaux national, régional et international, comme en témoignent son intérêt pour les travaux de lOMPI et sa participation à ceux-ci, notamment dans les domaines de la coopération pour le développement et du développement progressif du droit international de la propriété intellectuelle. La Zambie entretient dexcellentes relations avec lOMPI et a déjà bénéficié de lassistance technique offerte par lOrganisation. La délégation de la Zambie a exprimé lespoir que cette assistance se poursuivra, notamment du fait que la question des droits de propriété industrielle arrive en tête des priorités pour le développement de léconomie nationale. Cest dans cette optique que la Zambie a lintention dadhérer aux systèmes du PCT et de Madrid, afin de renforcer le cadre juridique de la protection des droits de propriété industrielle. La délégation de la Zambie a demandé lassistance de lOMPI pour la formation du personnel et linformatisation de loffice national de la propriété intellectuelle, qui, après être devenu une administration autonome, sattachera à renforcer cette protection.
37. La délégation de lAngola a dit que son pays se félicite de la coopération qui sest instaurée entre les pays africains de langue officielle portugaise et lOMPI. LAngola espère accéder à la Convention de Paris et au PCT avant la fin de lannée. En ce qui concerne lassistance technique, cette même délégation a demandé à lOMPI de dispenser une formation au personnel de lInstitut angolais de la propriété industrielle ainsi quà des juges, des magistrats, des représentants du secteur privé et des universitaires, et notamment dorganiser un séminaire national sur lAccord sur les ADPIC qui se tienne avant la fin de lannée. Dans la mesure du possible, les cours devraient être donnés en portugais afin que les ressortissants de son pays puissent utilement y participer. LOMPI a aussi été invitée à fournir une assistance pour linformatisation du système national de la propriété intellectuelle.
38. La délégation du Japon a déclaré quune solide protection de la propriété intellectuelle apparaît de plus en plus nécessaire et que lintérêt pour les activités de lOMPI va en augmentant, comme en témoignent le nombre daccès au site Web de lOrganisation ainsi que le nombre de demandes déposées dans le cadre du PCT. Les activités menées par lOrganisation sont maintenant souvent citées dans la presse japonaise. Le Japon développe son système de propriété intellectuelle en fonction des besoins de la société de linformation actuelle. Le Parlement a notamment décidé en mai 1998 que le Gouvernement japonais doit faire son possible pour mettre en uvre au plus tôt le Traité sur le droit des brevets (PLT) et pour adhérer au Protocole de Madrid. À cet égard, le Gouvernement japonais sest déjà attaqué aux problèmes concrets qui font encore obstacle à cette adhésion. Il est nécessaire de mettre en uvre durgence le WCT et le WPPT. Le Japon procède donc aux modifications nécessaires de sa législation sur le droit dauteur pour pouvoir adhérer à ces deux traités. La mise en uvre de lAccord sur les ADPIC par les pays en développement est capitale. Le Japon a donc favorisé la coopération avec ces pays, notamment en révisant sa législation nationale afin de la rendre conforme aux obligations contractées dans le cadre de cet accord. En 1996, le Japon a mis en uvre un programme de formation 1000 dici lan 2000 aux termes duquel son pays devrait avoir accepté 1000 stagiaires de la région Asie et Pacifique dici à lan 2000. Le Japon a aussi accueilli un colloque régional organisé conjointement avec lOMPI à lintention des chefs doffices de propriété intellectuelle de la région. Un second colloque de cette nature se tiendra à Tokyo au début doctobre. Le Japon est aussi responsable dactivités dans le domaine de la propriété intellectuelle, à la suite de la convocation du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (CEAP), en vue de ladoption de la déclaration sur la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC en lan 2000, à la réunion ministérielle de la CEAP qui doit se tenir en 2000. Les activités susmentionnées devraient, espère-t-on, faciliter la mise en uvre harmonieuse de lAccord sur les ADPIC par les pays en développement et contribuer à lharmonisation internationale des systèmes nationaux de propriété intellectuelle. LOMPI a un rôle important à jouer dans lharmonisation effective des normes et pratiques dans ce domaine, qui doit intervenir rapidement et en temps voulu, et elle doit aussi sattacher à étendre ses activités de normalisation. Cette même délégation a signalé trois domaines dactivité de lOMPI dans lesquels elle souhaiterait particulièrement constater des progrès : ladoption rapide du traité sur le droit des brevets, la protection appropriée des marques notoires et le développement progressif dun système de propriété intellectuelle pour la société de linformation, y compris le commerce électronique mondial.
39. La délégation de lAllemagne sest dite satisfaite de lappui apporté par lOMPI à la cause commune des États membres, consistant à promouvoir la créativité et linnovation dans une économie mondialisée, grâce au développement progressif et à la protection mondiale des droits de propriété intellectuelle. LOrganisation a aussi démontré que, sous la conduite de son nouveau directeur général, elle est à même de relever les nouveaux défis auxquels elle est confrontée. LAllemagne se félicite des nouveaux principes de gestion comptable du programme fondée sur des objectifs clairement définis et lexposé des résultats escomptés, et a noté avec grande satisfaction le haut niveau de transparence déjà atteint, qui facilite la gestion interne de lOMPI ainsi que sa coopération avec les États membres. Ce renforcement des mécanismes permettant de suivre et dévaluer la mise en uvre des programmes est une condition préalable importante de lélévation du niveau de responsabilisation des chefs de programme, qui ont lobligation de rendre compte. Lamélioration des contrôles financiers et des contrôles de gestion a aussi permis aux États membres de sacquitter plus facilement de leurs responsabilités en ce qui concerne lévaluation de lefficacité des activités du Secrétariat. Ces nouveaux éléments de la stratégie de lOMPI pourraient même servir dexemple à dautres institutions des Nations Unies. La délégation de lAllemagne a déclaré souhaiter jouer un rôle actif dans les travaux des nouveaux comités permanents et de leurs groupes de travail. Elle attend aussi avec intérêt dans un avenir immédiat lexamen des autres points de lordre du jour, dont bon nombre ont une importance particulière pour la structure organique et la gestion financière de lOMPI, et dautres ont une incidence notable sur lévolution dans de nouveaux domaines tels que celui du commerce électronique.
40. La délégation du Pakistan a relevé quil est de plus en plus largement admis à lOMPI que la promotion et le renforcement du système mondial de la propriété intellectuelle ne peut reposer uniquement sur le développement de normes et de règles et la création de mécanismes de sanction des droits. LOMPI doit sattaquer systématiquement à certains facteurs ne relevant pas de la sphère juridique qui sopposent à une plus large acceptation des systèmes de propriété intellectuelle. Premièrement, la façon dont les systèmes de propriété intellectuelle ont parfois été mis en place dans les pays en développement contribue à les faire percevoir comme un moyen de protection des intérêts étrangers. Des mesures pourraient savérer nécessaires pour démontrer lutilité de ces systèmes pour tous les pays, tant développés quen développement. Deuxièmement, le rôle des systèmes de propriété intellectuelle dans la promotion de linnovation, des investissements étrangers, des activités de recherche-développement et du transfert des techniques napparaît pas toujours à lévidence. Tant que lon naura pas démontré clairement leur lien avec laccroissement du niveau de ces activités, le système continuera de recevoir un accueil mitigé. Troisièmement, on accorde trop peu dattention à laide à accorder aux pays pour développer et appliquer des mesures telles que la réglementation des licences et celle de la concurrence, qui permettraient de faire échec aux abus possibles de monopole de la part des titulaires de droits de propriété intellectuelle. Quatrièmement, lexistence de lois et de mécanismes rigoureux de sanction des droits ne peut à elle seule empêcher des acteurs économiques de chercher par exemple à répondre aux besoins authentiques du marché en fournissant des produits et marchandises de contrefaçon. Cinquièmement, les plus récents résultats de la recherche scientifique restent parfois sous lemprise du secteur privé et ne sont pas exploités dans lintérêt général. Les priorités en matière de recherche, dans le domaine de la biotechnologie par exemple, semblent dictées davantage par le profit que par la nécessité de résoudre des problèmes cruciaux tels que laugmentation du rendement des récoltes dans les pays en développement. Lévolution dans le domaine de la biotechnologie risque dêtre la réplique de celle qui a été constatée dans celui des produits pharmaceutiques, où dominent aussi les intérêts du secteur privé. Laptitude du système de propriété intellectuelle à faire obstacle au commerce des marchandises de contrefaçon ne passe pas seulement par la définition des délits et leur sanction. Une approche plus holistique est justifiée et telle est celle qua adoptée lOMPI. Premièrement, lOrganisation pourrait démontrer lutilité dun régime de propriété intellectuelle pour les pays dans lesquels la nécessité dune telle institution nest peut-être pas évidente. Deuxièmement, il conviendrait de sattacher à déterminer les mesures propres à garantir que les systèmes de propriété intellectuelle conduisent à laugmentation des investissements étrangers et à laccroissement du transfert des techniques. Troisièmement, les pays pourraient recevoir une assistance pour mener individuellement des études sur la façon dappliquer des mesures
anti-monopolistiques afin de lutter contre les abus éventuels. Quatrièmement, il conviendrait de sattacher à déterminer les moyens de neutraliser les facteurs économiques qui conduisent aux violations des régimes de propriété intellectuelle, les titulaires de droits pouvant par exemple être incités à lutter contre la pénurie du marché en prenant les mesures nécessaires pour répondre à la demande. Pour mener ces activités, lOMPI doit poursuivre son approche holistique de la promotion des systèmes de propriété intellectuelle, par exemple en ayant recours à des mécanismes internes tels que la Commission consultative des politiques, qui permettent détudier les mesures nécessaires pour soutenir le système de la propriété intellectuelle. Lunité des prévisions et études économiques pourrait recenser les mesures à prendre en dehors de la sphère juridique, par exemple en collaboration avec dautres organisations qui sattachent à prendre en compte, dans une plus vaste perspective, les questions touchant à léconomie et au développement. Cette même délégation a suggéré dexaminer la possibilité dune coopération avec lOrganisation de coopération économique, qui est un groupement économique de plusieurs États dAsie centrale et dAsie du Sud-Ouest. Par ailleurs, il pourrait aussi être intéressant dinstituer, à lintention des fonctionnaires de lOMPI, un programme de perfectionnement systématique des connaissances en matière de propriété intellectuelle, qui permette aux responsables de la coopération pour le développement, qui souvent ne sont pas spécialisés dans ce domaine, dapporter une contribution plus éclairée aux États membres intéressés.
41. La délégation de la République de Corée a déclaré que les travaux relatifs au commerce électronique, au réseau mondial dinformation, à la biotechnologie et à la commercialisation des droits de propriété intellectuelle constituent une réponse efficace à des questions mondiales de propriété intellectuelle qui prennent de plus en plus dimportance. Elle a appuyé lOMPI dans ses activités visant à établir de nouvelles normes internationales et à prendre linitiative en ce qui concerne le commerce électronique. À cet égard, lOMPI devra tenir compte des différences entre pays développés et pays en développement. La démarche du Secrétariat concernant la supervision interne et lélaboration des politiques accroîtra la transparence et lefficacité des opérations de lOMPI, tout en offrant un point de repère aux autres États membres qui développeront leurs administrations concernant les droits de propriété intellectuelle. Le recours aux techniques de linformation dans des domaines comme les bibliothèques numériques de propriété intellectuelle (BNPI), lamélioration du site Web et le programme denseignement à distance permettront à lOrganisation de mieux réagir face aux besoins des États membres. Les comités permanents récemment créés se sont révélés efficaces pour ce qui est dactiver lélaboration de nouvelles normes internationales. La mise en valeur des ressources humaines contribue, quant à elle, à rapprocher les pays en développement des pays développés. En août 1998, lOffice coréen de la propriété industrielle (KIPO) a déplacé ses activités vers la ville de Taejon, dans un bâtiment doté déquipements de pointe en matière de techniques de linformation, notamment du système KIPONET qui sera pleinement opérationnel en janvier 1999. Ce système permettra la gestion sans papier des demandes, de lexamen, des enregistrements et dautres opérations. La délégation a décrit divers faits nouveaux, survenus en mars 1998, en ce qui concerne le système national des marques. On compte que le pays adhérera prochainement aux arrangements de Nice et de Strasbourg. De plus, le Tribunal coréen des brevets, subordonné au Tribunal suprême, a été créé en mars 1998.
42. La délégation de la Jamaïque a exprimé ses remerciements pour les documents préparatoires, qui donnent des informations utiles sur le bon travail accompli. Un examen plus approfondi sera cependant nécessaire une fois que les activités décrites dans le programme et budget auront avancé suffisamment. La délégation a rappelé limportance quelle attache à la poursuite du programme daction commun avec lOMPI sur des questions présentant un intérêt sur le plan national, régional et international.
43. La délégation de lÉquateur a exprimé ses remerciements pour les documents utiles fournis, notamment celui qui contient des informations sur les activités de coopération pour le développement. Elle attend donc avec intérêt le rapport sur lannée complète en ce qui concerne la mise en uvre du programme, qui devra comprendre une évaluation des résultats du programme de coopération pour le développement. LÉquateur suit de près les travaux relatifs au folklore, à la diversité biologique, à lexécution de lAccord sur les ADPIC, à la formation et aux techniques de linformation.
44. La délégation de la Chine a souligné lengagement durable du Gouvernement chinois à légard de la protection des droits de propriété intellectuelle. Au cours de la période allant de janvier à juin 1998, 60 858 demandes de brevet ont été reçues. Sur ce nombre, 13 448 étaient des demandes étrangères et 5309 des demandes internationales selon le PCT. Depuis que le Gouvernement chinois a retrouvé sa souveraineté sur Hong Kong, le 1er juillet 1997, la Région administrative spéciale de Hong Kong (RAS de Hong Kong) fonctionne selon un système séparé pour les brevets. De janvier à juin 1998, le Département de la propriété intellectuelle de la RAS de Hong Kong a reçu 8702 demandes de brevet standard et 45 demandes de brevet de courte durée. Sur ce nombre, 264 demandes de brevet standard visaient la RAS de Hong Kong en désignant la Chine en vertu du PCT. En 1997, lOffice chinois des marques a reçu au total 148 755 demandes denregistrement de marques de produits et de services, dont 118 577 demandes nationales, 21 676 demandes étrangères et 8502 extensions territoriales en vertu de lArrangement de Madrid. En 1997, 223 038 marques au total ont été enregistrées, portant à 860 000 le nombre denregistrements de marques en vigueur à la fin de la même année. Des travaux sont en cours en ce qui concerne la révision de la loi sur le droit dauteur, de la loi sur les brevets et de la loi sur les marques. Non seulement la loi sur les brevets révisée sera plus compatible avec les dispositions pertinentes avec lAccord sur les ADPIC, mais elle facilitera la protection des inventions en Chine grâce à des procédures simplifiées et à une sanction améliorée des droits.
45. Dans le domaine du droit dauteur, la délégation de la Chine a indiqué que, lan dernier, ladministration nationale et les offices régionaux du droit dauteur ont traité 1361 cas datteinte aux droits et confisqué 2 575 249 produits piratés. Ils ont aussi fermé 62 installations qui fabriquaient des disques compacts illicites. En 1997, des efforts accrus ont été faits pour protéger les droits exclusifs attachés aux marques. Au total, 32 027 affaires relatives à des actes illicites touchant aux marques ont fait lobjet dune enquête et ont été traitées. La délégation a aussi annoncé linauguration, en avril dernier, du Centre chinois de formation à la propriété intellectuelle, qui mène actuellement une gamme complète dactivités de formation en la matière. La délégation sest félicitée des nouvelles activités du Secrétariat, comme la création de la Commission consultative des politiques et la Commission consultative du monde de lentreprise, du Comité permanent des techniques de linformation, ainsi que de lassistance technique accrue visant à faciliter laccès au WIPOnet et aux BNPI. Elle a formé lespoir que lOMPI apportera une assistance technique accrue aux pays en développement, dont la Chine, dans des secteurs comme la formation du personnel, les enregistrements, linformatisation, la révision des lois et la sanction des droits. La délégation a aussi demandé que davantage de personnel soit recruté dans les pays en développement à tous les niveaux au sein du Secrétariat. Dans le cadre de la restructuration du Gouvernement chinois, lancien Office chinois des brevets est devenu Office national de la propriété intellectuelle de la République populaire de Chine, organe responsable devant le Conseil dÉtat et chargé à la fois des travaux relatifs aux brevets et de la coordination des activités de propriété intellectuelle concernant les pays et organisations étrangers. Le Département de la propriété intellectuelle de la RAS de Hong Kong a mis au point, avec lOffice national de la propriété intellectuelle, les dispositions détaillées relatives à la coopération en matière de traitement des demandes PCT qui concernent la RAS de Hong Kong. Ces dispositions ont été communiquées aux États parties au PCT par le Secrétariat. La délégation a remercié le Secrétariat pour son aide et sa coopération en ce qui concerne lorganisation du Colloque régional asiatique sur le respect de la propriété intellectuelle dans le contexte de lAccord sur les ADPIC, qui sest tenu en juin dernier dans la RAS de Hong Kong. La lutte contre la piraterie dans le domaine du droit dauteur continue dêtre une priorité pour la RAS de Hong Kong. À cette fin, lAssemblée législative a adopté une ordonnance relative à la prévention de la piraterie dans le domaine du droit dauteur, qui est entrée en vigueur le 29 août 1998. Les fabricants de disques optiques de la RAS de Hong Kong doivent se conformer à des exigences strictes dans le cadre de leurs activités. De même, lan passé, les activités déducation du public en la matière ont été développées; ainsi, des débats sur la protection de la propriété intellectuelle ont été organisés dans 97 écoles, ce qui a permis datteindre directement quelque 26 000 étudiants de la RAS.
46. La délégation du Honduras a pris note avec satisfaction de la mise en uvre du programme à ce jour. Elle est consciente de lampleur de la tâche à accomplir dans les domaines de lapplication des techniques nouvelles et de lexécution de lAccord sur les ADPIC. Cela supposera des programmes communs avec dautres organisations internationales, notamment en ce qui concerne lassistance technique. Les travaux de coopération pour le développement revêtent une importance particulière pour le Honduras.
47. La délégation du Maroc sest déclarée satisfaite des documents et de lampleur des travaux accomplis en un si court laps de temps. En ce qui concerne la coopération pour le développement, elle sest dite particulièrement satisfaite du programme dactivités, notamment de la conception nouvelle, à plusieurs facettes, des missions sur le terrain et de lassistance juridique et technique. Son pays est lun des bénéficiaires de cette nouvelle conception. La délégation a aussi indiqué combien elle avait apprécié la visite du directeur général dans son pays, en juillet dernier. Un programme multidisciplinaire a été conçu pour moderniser ladministration nationale et le système national de propriété intellectuelle dans son ensemble. Avec le concours de lOMPI, le pays modernise actuellement sa législation relative à la propriété intellectuelle afin de la rendre conforme à lAccord sur les ADPIC et à dautres traités. La délégation a signalé que le Maroc a mis en route des procédures internes qui lui permettront dadhérer à diverses conventions, dont le PCT et le Protocole de Madrid. Le pays continuera de collaborer avec lOMPI pour ce qui est dapporter une formation et dautres types dassistance aux pays arabes et africains.
48. La délégation de la Croatie a fait observer que depuis la création de son Office national de la propriété intellectuelle, il y a près de sept ans, lOMPI a collaboré avec le gouvernement pour développer le système de propriété intellectuelle. Au cours de cette période, lOrganisation a aussi contribué à assurer la compatibilité du système croate de propriété intellectuelle avec celui du reste de lEurope. Ce faisant, elle a également aidé à concevoir et à mettre en uvre un système de propriété intellectuelle prêt à entrer dans le deuxième millénaire. La délégation a aussi rappelé que lOMPI avait contribué à organiser le Séminaire national OMPI-Croatie sur le droit dauteur, qui sest tenu avec succès en juin 1998. De même, elle a annoncé la tenue prochaine dun Colloque de lOMPI sur la propriété intellectuelle destiné aux pays en transition, qui se tiendra en Croatie en septembre 1998. En outre, un séminaire spécial se tiendra en septembre pour célébrer plus dun siècle de protection de la propriété intellectuelle en Croatie. La délégation a aussi décrit en détail lévolution historique du système de propriété intellectuelle de son pays depuis le XIXe siècle jusquà nos jours. Au début des années 90, diverses lois sur la propriété intellectuelle ont été adoptées, et loffice national a été créé, pour devenir, en 1996, lOffice national de la propriété intellectuelle. Aujourdhui, le système national de propriété intellectuelle et loffice sont parvenus à un niveau européen et mondial, avec un personnel qualifié et des équipements adaptés. Pour lessentiel, larriéré de notifications et de demandes a été supprimé. Loffice entretient des relations étroites avec différents secteurs de léconomie et de la société. Les classifications de Nice et Locarno ont été traduites en croate, et ce sera bientôt le cas de la CIB.
49. La délégation du Venezuela a remercié lOMPI pour son appui apporté à la création et mise en route du Service autonome de la propriété intellectuelle dont les activités ont officiellement commencé en mai et qui prend à sa charge les fonctions de lÉtat en matière de propriété industrielle et de droit dauteur. Dans ce contexte ont été tenus à Caracas, en juillet dernier, un colloque international sur la propriété intellectuelle au seuil du XXIe siècle ainsi quune réunion sur les marques qui a bénéficié du concours de lOMPI. La délégation a aussi remercié lOrganisation pour son assistance aux fins de la modification de la décision 344 de la Communauté andine des Nations (régime commun de propriété industrielle) et de sa mise en conformité avec les obligations de lAccord sur les ADPIC, qui doivent être respectées dici à lan 2000. Elle a ensuite exprimé sa gratitude à lOrganisation pour son assistance en matière dinformatisation. Enfin, elle a formé lespoir que, lors de lexamen des aspects de la biotechnologie relatifs à la propriété intellectuelle, il sera tenu compte des droits souverains des pays sur leurs ressources génétiques et des connaissances traditionnelles qui sy rattachent.
50. La délégation de lex-République yougoslave de Macédoine a déclaré que des activités importantes ont été menées dans son pays pour compléter le système national de propriété intellectuelle. Des lois et règlements relatifs aux schémas de configuration de circuits intégrés, aux appellations dorigine, au droit dauteur et aux droits voisins ont été adoptés. Les dernières modifications ont permis de rendre la législation sur le droit dauteur conforme à la Convention de Rome et à la Convention de Genève (phonogrammes). Dans le domaine des brevets, un accord de coopération, entré en vigueur le 1er novembre 1997, a été signé entre le pays et lOrganisation européenne des brevets. La délégation a annoncé que son pays adhérera au Protocole de Madrid et à lArrangement de Strasbourg à la fin de 1998. Dans lintervalle, la classification internationale des brevets sera mise en uvre. La délégation sest aussi déclarée satisfaite de la bonne coopération entre lOMPI et lOffice de la protection de la propriété industrielle. Elle a souligné que son gouvernement sest engagé à promouvoir la protection de la propriété industrielle et lesprit inventif macédonien qui a gagné divers prix et récompenses. Cet engagement consiste aussi à faire en sorte que loffice des brevets reçoive tout lappui voulu en terme de personnel, ce qui suppose un niveau accru de formation et un plein appui technique. Il sest déjà traduit par un volume accru de demandes de protection de la propriété industrielle. Près de 95 000 demandes de protection de ce type ont été déposées depuis la création de loffice. Parallèlement, loffice cherche à intensifier sa coopération avec des organismes homologues.
51. La délégation du Portugal a remercié le directeur général et le Secrétariat pour les travaux accomplis au cours des cinq premiers mois de mise en uvre du programme et budget, ajoutant que lOrganisation offre maintenant une plus large gamme dactivités pour venir en aide à ses États membres. En particulier, elle a remercié lOMPI dutiliser les techniques numériques, de mettre en place les bibliothèques numériques et de transformer son site Web. Elle a pris note de lexpansion du PCT, du système de Madrid et du système de La Haye. La délégation a aussi souligné que lOMPI doit continuer dapprofondir sa coopération avec les États membres, en créant notamment des synergies dans lintérêt des pays en développement. Elle a déclaré que le Portugal est prêt à collaborer dans ce domaine, notamment avec le concours des pays en développement de langue portugaise. Une assistance à cet égard pourrait être organisée en fonction des besoins et des souhaits des pays intéressés.
52. La délégation des Émirats arabes unis a remercié le Secrétariat de son assistance pour la mise en place récente du programme de diplôme en propriété intellectuelle, en coopération avec lInstitut de droit international du Golfe (GIIL). Elle a invité le Secrétariat à organiser dautres réunions analogues. Elle lui a aussi demandé daider son pays à réviser et à moderniser sa législation relative à la propriété intellectuelle pour la rendre conforme aux exigences de lAccord sur les ADPIC.
53. La délégation de la Trinité-et-Tobago a annoncé quune série de nouvelles lois sur les brevets, les marques, les dessins et modèles industriels, les indications géographiques, la concurrence déloyale, les circuits intégrés, le droit dauteur et les obtentions végétales ont été adoptées et quun nouvel office de propriété intellectuelle a été créé en 1997. Le pays envisage dentreprendre une révision de sa législation pour la rendre conforme à lAccord sur les ADPIC, et espère que cette révision interviendra en février 1999. La délégation a remercié lOMPI pour son assistance concernant une manifestation dénommée Copyright Week, qui sest tenue en janvier 1998. Elle a souligné que la Trinité-et-Tobago est prête à accueillir un office régional de gestion collective des droits dauteur, qui regrouperait des experts au niveau régional dans ce secteur. La délégation a félicité lOMPI et lOMC davoir sensibilisé davantage le public aux droits de propriété intellectuelle et aidé les pays à se préparer à honorer leurs obligations contractées dans le cadre de lAccord sur les ADPIC. Elle a souligné quune formation doit encore être dispensée aux services des douanes et à ceux de la police et que son pays souhaite obtenir le concours du Secrétariat dans ce domaine. Elle a remercié lOMPI pour divers autres types dassistance quelle lui a fournie et a dit souhaiter participer à certaines activités futures de coopération pour le développement, telles quune étude sur le système banderole et sa mise en uvre à la Trinité-et-Tobago, qui devrait commencer en octobre 1998. Elle a aussi suggéré quune étude sur les effets du nouvel environnement de propriété intellectuelle et le développement du commerce des petits pays soit effectuée pour faire en sorte que les pays en question ne pâtissent pas de ce nouvel environnement. La délégation a aussi proposé dorganiser avec lOMPI, à la Trinité-et-Tobago en 1999, une réunion régionale sur la protection juridique du folklore. Elle a aussi demandé que le Secrétariat fasse davantage defforts pour faire connaître au public les avantages du WCT et du WPPT et pour encourager les pays à ratifier ces traités.
54. La délégation du Mali sest déclarée satisfaite de lassistance et du matériel que son pays a reçus de lOMPI, ce qui a permis à la Direction nationale des industries dutiliser divers disques compacts ROM que lOrganisation et dautres offices nationaux lui avaient envoyés, davoir une possibilité daccéder à linformation figurant sur lInternet, de contacter dautres offices de propriété intellectuelle et dexploiter de nombreuses autres possibilités offertes par lélectronique. Elle a souligné limportance de la participation de son pays aux manifestations internationales en matière de propriété intellectuelle et a remercié lOMPI pour lassistance financière qui a permis au Mali denvoyer des délégués aux diverses réunions. Elle sest aussi déclarée satisfaite de la coopération de lOMPI avec lOAPI, ce qui est dautant plus appréciable que le Mali préside actuellement le Conseil dadministration de lOAPI.
55. La délégation du Brésil sest déclarée satisfaite du travail accompli par lOrganisation au cours de la période considérée, du développement progressif du droit de la propriété intellectuelle au niveau international et de la coopération pour le développement. Elle a souligné limportance de ce dernier programme pour ce qui est dhonorer les délais prévus en ce qui concerne la mise en conformité avec lAccord sur les ADPIC. Elle a aussi remercié lOMPI pour son aide à la modernisation de lInstitut national de la propriété industrielle du Brésil, sur la base de laccord signé à cet effet par le Gouvernement brésilien et lOMPI.
56. La délégation du Kenya a dit avoir attaché une importance particulière à la visite du directeur général dans son pays, en mai, pour venir assister à une réunion du Conseil des ministres de lARIPO à Mombasa, ce qui témoigne bien de son soutien au développement des systèmes de propriété intellectuelle en Afrique et dans lensemble des pays en développement. Le directeur général a axé son discours devant lARIPO sur les questions relatives à la protection des connaissances traditionnelles et à la conservation de la diversité biologique, ainsi que sur limportance de ce patrimoine pour le développement des économies africaines. La délégation a appuyé lintervention de la délégation du Pakistan sur les questions de biotechnologie et de diversité biologique. Elle a aussi approuvé linscription de ces questions au programme de lOMPI. Les questions relatives à la propriété de la diversité biologique ont été soulevées dans lordre du jour 21 relatif à la Convention sur la diversité biologique, qui a placé la propriété de cette diversité sous la souveraineté des États. La délégation a souhaité que des mesures soient prises pour faire en sorte que ces ressources ne deviennent pas la seule propriété dentreprises ou dindividus qui auraient acquis des droits de propriété intellectuelle, en dépossédant des pays qui utilisent ces ressources depuis des temps immémoriaux. La délégation a aussi soulevé la question de savoir sil serait possible de concevoir, dans le domaine des connaissances indigènes, une protection sui generis (prévue dans lAccord sur les ADPIC).
57. La délégation du Chili sest déclarée satisfaite des documents présentés. Bien que la brièveté de la période considérée interdise une évaluation complète de lensemble des activités, elle a soulevé certaines questions importantes à cet égard. La coopération pour le développement constitue une activité vitale pour tous les pays en développement, destinée à les aider à moderniser leurs institutions et leur législation relative à la propriété intellectuelle et à leur permettre ainsi de relever de nouveaux défis. La délégation a approuvé la priorité que le directeur général a accordée à ces activités. De même, il est vital et urgent dachever rapidement les activités entreprises en ce qui concerne lutilisation des techniques de linformation et la mise en place du réseau mondial dinformation de lOMPI. Il faut aussi accélérer les travaux relatifs aux questions controversées découlant des noms de domaine et de lInternet. Tout aussi importante est la mise en valeur des ressources humaines, afin de moderniser les systèmes de propriété intellectuelle. Dans ce secteur, les activités du Centre denseignement à distance de lOMPI et de lAcadémie mondiale seront très importantes. La délégation sest félicitée des travaux de lOMPI relatifs à lAccord sur les ADPIC et de la coopération avec lOMC. Étant donné que les pays en développement devront avoir donné effet aux dispositions de lAccord sur les ADPIC le 1er janvier 2000, il est fondamental que les deux organisations coopèrent étroitement et coordonnent leurs activités. Un autre domaine que la délégation considère comme important est celui de la protection des droits de propriété intellectuelle dans le commerce électronique, activité dans laquelle lOMPI devrait collaborer avec dautres organisations internationales qui sintéressent à la question. La délégation espère que les deux importantes commissions consultatives seront opérationnelles dici peu. En outre, en ce qui concerne les divers mécanismes intergouvernementaux, la délégation sest félicitée des propositions visant à supprimer certains organes de lOMPI et a approuvé la création du Comité du programme et du budget, ainsi que celle du Comité permanent du développement de la propriété intellectuelle. En ce qui concerne les autres propositions relatives à la révision ou à la modification des traités, la délégation, tout en reconnaissant limportance de cette activité, a demandé davantage de temps pour que les autorités chiliennes puissent étudier les complexités des questions. Sagissant des propositions relatives à lexcédent budgétaire et aux fonds de réserve, elles doivent être étudiées par le Comité du budget qui présentera des recommandations à lAssemblée générale. Pour ce qui est du document relatif aux règles et à la pratique pour la désignation dun candidat et la nomination au poste de directeur général de lOMPI, la délégation a approuvé les propositions du groupe de travail constitué pour examiner la question.
58. La délégation du Burkina Faso a félicité le Secrétariat pour la documentation fournie, qui rend compte des travaux accomplis dans toutes les régions du monde. Elle sest félicitée de la nouvelle stratégie relative à une utilisation plus rationnelle des ressources et aux réformes institutionnelles. Elle sest aussi félicitée de lutilisation des excédents budgétaires et des fonds de réserve pour répondre aux besoins de tous les États membres dans un esprit de transparence, de responsabilité et de consensus, notamment de lutilisation dune partie des excédents budgétaires pour permettre aux pays en développement de participer aux activités de lOMPI. Quant aux réformes institutionnelles, aux règles et à la pratique pour la désignation dun candidat et la nomination au poste de directeur général, à la restructuration des comités et à la promotion des hauts fonctionnaires, ce sont a-t-elle souligné - des étapes importantes dans lamélioration du fonctionnement de lOrganisation. La délégation a énuméré les secteurs dans lesquels la coopération de lOMPI avec le Burkina Faso a été particulièrement positive lan passé. Au nombre de ces activités figurent lapport dune formation et la fourniture de matériel à ladministration chargée de moderniser les systèmes de propriété intellectuelle, ainsi que lorganisation dactivités de formation destinées à des membres des professions juridiques, duniversités et dinstitutions financières, ainsi quà dautres personnes aux niveaux régional et international, ce qui leur a permis de mieux comprendre la propriété intellectuelle et de participer à la vie économique du pays. La délégation a annoncé que son gouvernement a entrepris la révision de la loi sur le droit dauteur pour tenir compte de la protection des droits connexes et du folklore, dont il est question dans des instruments internationaux et dans lAccord sur les ADPIC, et elle a dit souhaiter la coopération de lOMPI pour la mise en uvre de la nouvelle loi. Elle a aussi émis lespoir que, dans ses travaux futurs, lOMPI appuiera les activités dinformation, de sensibilisation et de formation en ce qui concerne lapplication de la nouvelle législation, lassistance en matière de gestion collective des droits apparentés aux droits dauteur, lapport dune aide financière à long terme pour létude de la propriété intellectuelle, le renforcement des organes chargés de la propriété intellectuelle grâce à la fourniture de matériel, la connaissance accrue de lAccord sur les ADPIC dans les secteurs public et privé, la promotion des inventions et de linnovation, la mise en place de systèmes dévaluation pour déterminer lincidence du droit de la propriété intellectuelle sur léconomie nationale et la lutte contre la contrefaçon et la piraterie.
59. La délégation de la Guinée a déclaré que les résultats indiqués dans les documents à létude traduisent la gestion efficace et transparente des ressources dans lOrganisation et sont totalement conformes au programme et budget approuvé par les États membres en mars 1998. Il importe dencourager lOMPI dans lexécution des 18 programmes principaux pour quelle puisse relever les défis actuels et futurs de la mondialisation de léconomie et répondre aux besoins complexes des États membres et des autres utilisateurs de la propriété intellectuelle. En ce qui concerne la coopération en faveur des pays en développement, il faut envisager un accroissement des ressources budgétaires afin de poursuivre lamélioration des capacités institutionnelles des États membres.
60. La délégation de la Sierra Leone sest déclarée particulièrement intéressée par la mise en valeur des ressources humaines. En tant que pays appartenant à la catégorie des moins avancés, la Sierra Leone souhaite que la priorité soit donnée à la formation des fonctionnaires, des utilisateurs et des décideurs en matière de propriété industrielle, qui ont tous besoin de bien connaître les systèmes de propriété intellectuelle. La délégation a souligné les besoins de formation spécialisée en Afrique, ainsi que la nécessité dune législation modernisée, dun accès à linformation en matière de propriété intellectuelle et de plans daction ciblés par pays pour accélérer la modernisation des offices de propriété industrielle. La Sierra Leone demandera à lOMPI son concours pour un projet national visant à créer des institutions et des capacités en matière de propriété intellectuelle, après une guerre prolongée. La délégation a souligné que lARIPO et lOAPI ont besoin dune assistance accrue de la part de lOMPI pour assumer les responsabilités envisagées. Elle sest félicitée de la mise en place du réseau mondial dinformation de lOMPI, notamment des services de propriété intellectuelle en ce qui concerne lautomatisation et la modernisation des offices de propriété industrielle dans le cadre du projet national. En ce qui concerne lautomatisation et la modernisation des systèmes de propriété intellectuelle, les pays africains, notamment la Sierra Leone, tireront profit dune coopération internationale. Sagissant de lexcédent budgétaire, la délégation a approuvé les propositions du directeur général, notamment en ce qui concerne lutilisation des fonds pour mettre en place des plans daction ciblés par pays. Outre la création dune unité chargée dévaluer les besoins des pays les moins avancés, lOMPI devra faire davantage pour les pays de cette catégorie en proposant immédiatement un programme spécial dassistance qui leur soit destiné. En ce qui concerne les fonds de réserve spéciaux, la délégation a approuvé les idées avancées mais, compte tenu des complexités juridiques et constitutionnelles en cause, elle considère quun examen plus approfondi sera nécessaire avant que des décisions puissent être prises. La délégation a remercié lOMPI pour son assistance en ce qui concerne les activités de formation et la rédaction dune nouvelle législation dans les domaines des brevets et des dessins et modèles industriels.
61. La délégation de lAfrique du Sud a présenté un aperçu des progrès accomplis dans son pays pour ce qui est dharmoniser la législation relative à la propriété intellectuelle avec les normes internationales, fixées dans les traités administrés par lOMPI et dans lAccord sur les ADPIC. Les révisions de la législation ont porté sur les brevets, les marques, le droit dauteur, les droits des artistes interprètes ou exécutants, les dessins et modèles industriels et les produits de contrefaçon. La délégation a indiqué que lAfrique du Sud sintéresse à la protection des techniques indigènes et du folklore. Elle a aussi annoncé aux assemblées une proposition faite par son pays dorganiser en octobre 1998, en coopération avec lOMPI, un séminaire sur lenseignement du droit de la propriété intellectuelle destiné aux universités dAfrique anglophone. En outre, la délégation a informé les assemblées que ladhésion de lAfrique du Sud au PCT prendra effet en janvier 1999. Elle a dit espérer que la coopération actuelle avec lOMPI continuera de se développer.
62. La présidente de lAssemblée générale a annoncé ladhésion de lInde à la Convention de Paris et au PCT, et a invité le ministre indien de lindustrie à sadresser à lAssemblée. Le ministre indien a décrit les réalisations de lInde dans les domaines scientifique et technique, dans lantiquité et au cours des 50 ans qui ont suivi son indépendance. Il a évoqué les progrès accomplis par le pays dans les domaines de la santé, de lexploration spatiale, de la recherche nucléaire, de lenvironnement, de la recherche industrielle et de la diversité biologique, et il a signalé que lInde organise actuellement avec lOMPI le tout premier colloque régional sur la propriété intellectuelle dans le domaine des médecines traditionnelles, qui se tiendra à New Delhi en octobre 1998. Il a souligné limportance du programme de libéralisation et de mondialisation de léconomie indienne depuis 1991. Lengagement en faveur de linvestissement étranger direct et de laccélération de la croissance économique débouche directement sur la nécessité de protéger la propriété intellectuelle. Depuis la mise en uvre de la nouvelle politique économique, lactivité en matière de propriété intellectuelle a connu un essor rapide. Les dépôts de demandes denregistrement de marques ont doublé et ceux des demandes de brevet ont triplé, doù la mise en place dun vaste plan visant à réorganiser entièrement et à moderniser le système indien des brevets. En relation avec son adhésion à la Convention de Paris et au PCT, lInde sefforcera dêtre nommée en qualité dadministration chargée de la recherche internationale et dadministration chargée de lexamen préliminaire international. Le plan de modernisation tiendra compte de cet effort. Le ministre a aussi décrit les progrès de lInde en matière de techniques de linformation, notamment dans lindustrie des logiciels, qui a progressé denviron 52%. Il a indiqué que son pays a lintention de coopérer à la mise en uvre du réseau mondial dinformation de lOMPI. À cet égard, il a signalé que des activités sont aussi menées dans le pays pour faire connaître la propriété intellectuelle en organisant des programmes de formation à lintention de personnes venant de lindustrie, des professions juridiques et du secteur commercial. LOMPI a contribué de manière notable à des programmes de formation de ce type. Le ministre a aussi informé les assemblées de la création, par lindustrie indienne, dun Institut du développement de la propriété intellectuelle, qui a récemment tenu sa première réunion générale annuelle. Sil est vrai que la propriété intellectuelle doit être protégée efficacement, il faut aussi faire en sorte que les fruits du progrès technique soient accessibles à tous, doù la nécessité primordiale de trouver un équilibre entre ces deux impératifs.
63. La délégation de lAndorre a déclaré que son pays souhaite encourager lOMPI dans lélargissement de son action en faveur de la propriété intellectuelle, qui est dune grande importance pour le monde de lentreprise. Les séminaires consacrés à lutilisation des actifs de propriété intellectuelle doivent se poursuivre et lOMPI devrait élaborer des principes directeurs concernant lutilisation de ces actifs. Dans cette optique, il serait en outre souhaitable que lOMPI réalise des études approfondies sur les pratiques en vigueur. À cet égard, la délégation a rappelé ce qui sest dit au Comité permanent du droit des marques, des dessins et modèles industriels et des indications géographiques, à savoir que la marque a une valeur. Reste toutefois à établir une méthode permettant de déterminer cette valeur. La délégation estime que lOMPI devrait étudier les différentes méthodes actuellement employées pour lévaluer, puis établir des principes directeurs, qui seraient les premiers du genre. Cela répondrait à un besoin depuis longtemps ressenti par le monde de lentreprise.
64. La délégation de lÉgypte a dit que des changements sont déjà perceptibles au sein de lOMPI et que les résultats témoignent de ce que lOrganisation est dans la bonne voie, en particulier pour ce qui est de lefficacité et de la transparence. LÉgypte soutient pleinement les activités de lOMPI, surtout celles qui sont liées à la coopération pour le développement et au renforcement la protection des droits de propriété intellectuelle aux échelons national et régional. Elle se félicite, en particulier, de linitiative quont prise lOMPI et lOMC de fournir une assistance technique aux pays en développement pour les aider à respecter les engagements découlant pour eux de lAccord sur les ADPIC. Sagissant des activités que lÉgypte mène avec lOMPI, une réunion régionale de consultation pour les pays arabes, consacrée à la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC, a eu lieu au Caire en mars 1998. Des discussions sont en cours concernant les activités futures de coopération, en particulier pour la formation, la modernisation des administrations nationales de la propriété intellectuelle, la révision des lois existantes et la promulgation de nouvelles lois de propriété intellectuelle et léventuelle adhésion à certains traités administrés par lOMPI. Cette délégation espère que son pays continuera à bénéficier de lappui du Secrétariat. LÉgypte pense quavec laide de lOMPI, les pays arabes et africains vont pouvoir renforcer et moderniser leurs infrastructures de propriété intellectuelle et attirer ainsi les investissements étrangers. Le plus urgent pour les pays en développement est de renforcer leur législation en matière de propriété intellectuelle et dassurer la formation de magistrats et de fonctionnaires des douanes et de la police, afin de remplir les obligations découlant de lAccord sur les ADPIC. LÉgypte se félicite davance daccueillir au Caire un séminaire consacré à la sanction des droits de propriété intellectuelle, organisé avec la participation de toutes les administrations nationales concernées. Pour terminer, cette délégation a déclaré espérer que le commerce électronique prendra en considération la dimension développement et que lOMPI prêtera son concours aux travaux dautres organisations.
65. La délégation dEl Salvador a félicité le Bureau international pour le document à lexamen et le directeur général pour la variété des activités menées à terme en si peu de temps. À propos du programme de coopération pour le développement de lOMPI, elle a exprimé ses remerciements pour les efforts accomplis pour linstallation de matériel au Centre national des registres aux fins du traitement électronique des demandes denregistrement de marques, ce qui facilitera le fonctionnement du système unifié établi par la convention centraméricaine; dans ce contexte, elle a demandé une formation de base et avancée pour les fonctionnaires responsables de ce matériel. Cette même délégation a signalé limportance que revêt la participation de fonctionnaires de haut niveau au programme de lAcadémie mondiale de lOMPI, et a cité comme exemple la dernière session que lacadémie a tenue en espagnol, en juillet dernier. Elle a souligné lutilité que présentent les programmes de formation de longue durée, évoquant notamment le nouveau programme de formation dexperts de la propriété intellectuelle de la région arabe, et a demandé que des programmes analogues soient adaptés à la région de lAmérique centrale et des Caraïbes afin dy former des personnes venant des différents secteurs. Enfin, elle a marqué lintérêt du Gouvernement salvadorien pour un financement de sa participation aux réunions convoquées dans le domaine du commerce électronique.
66. La délégation du Mexique a exprimé sa satisfaction devant les bons résultats déjà obtenus dans le programme dactivités, surtout en si peu de temps et vu le nombre des innovations introduites simultanément. Les divers éléments du programme donnent au total un programme de travail chargé qui, espère-t-elle, sera mené à bien avec le soutien des États membres. Le Mexique attache une attention particulière à lassistance juridique et technique en faveur des pays en développement, surtout eu égard aux nouveau enjeux à relever dans un monde où règne encore une grande disparité entre les différents systèmes de propriété intellectuelle, disparité imputable à la pénurie de ressources humaines et matérielles. La délégation mexicaine aimerait voir se déployer des efforts susceptibles daboutir à une meilleure intégration des pays en développement dans lactivité de lOMPI.
67. La délégation de lAustralie a applaudi au nouveau programme qui vise à transformer, moderniser et rationaliser le travail de lOMPI en adoptant la planification stratégique des politiques et le contrôle de la gestion et de lexécution des programmes, de manière à instaurer lobligation de rendre compte et la transparence dans lOrganisation et à mettre celle-ci en mesure danticiper, pour y répondre rapidement, lévolution de lenvironnement international de la propriété intellectuelle. Cette délégation approuve le travail dharmonisation fait par lOMPI et ses programmes dassistance technique. Durant lannée écoulée, lAustralie a poursuivi sa coopération étroite avec lOMPI et elle a notamment renouvelé laccord en vertu duquel loffice australien agit en qualité dadministration chargée de la recherche internationale et dadministration chargée de lexamen préliminaire international selon le PCT, adhéré au Traité sur le droit des marques et contribué à lélaboration du projet de traité sur le droit des brevets. La délégation a annoncé le changement de nom de lOffice australien de la propriété industrielle, intervenu en février 1998 après une enquête approfondie auprès de la clientèle : celui-ci sappelle désormais IP Australie. LAustralie, tout comme lOMPI, tient beaucoup à la réduction du coût de la protection de la propriété intellectuelle. Cest ainsi quau 1er janvier 1998, IP Australie a globalement diminué de 10% les taxes perçues. Dautres réductions de 13% interviendront en novembre 1998. Par ailleurs, cette délégation a signalé des changements intervenus dans la législation, notamment la disposition prévoyant la prorogation pour un maximum de cinq ans de la durée de validité des brevets, qui est normalement de 20 ans, en ce qui concerne les produits pharmaceutiques. Un texte instituant un système de brevets à deux niveaux est en cours de rédaction : destiné à remplacer le système actuel des petits brevets, il permettra aux clients dobtenir plus rapidement et à moindre frais la protection du brevet de deuxième niveau. En outre, dans la ligne du WCT et du WPPT, des lois sont en cours de rédaction pour prendre en compte lincidence des technologies nouvelles sur le droit dauteur. Pour ce qui est des activités de coopération pour le développement, lAustralie continuera à y participer activement en fournissant conseils, formation et assistance technique afin daider les pays en développement à sacquitter des obligations découlant de lAccord sur les ADPIC. LAustralie, qui va accueillir en octobre 1998 une réunion régionale de consultation de lOMPI sur les noms de domaine de lInternet, est particulièrement intéressée à aider lOMPI à élaborer des stratégies pour le règlement déventuels litiges dans ces domaines.
68. La délégation de la République tchèque a dit que son pays a entamé des négociations avec lUnion européenne et participe au processus dexamen des législations en matière de propriété intellectuelle. Une nouvelle loi sur le droit dauteur est en cours de discussion, en vue de ladhésion future au WCT et au WPPT ainsi que pour mise en conformité à la fois avec laccord dassociation que le pays a conclu avec lUnion européenne et avec lAccord sur les ADPIC. La délégation a exposé la teneur de la nouvelle loi sur le droit dauteur, encore à létat de projet, précisant toutefois que son entrée en vigueur nest pas prévue avant janvier 2000 au plus tôt. Par ailleurs, les modifications à apporter aux lois de propriété industrielle pertinentes eu égard au système du brevet européen et à lAccord sur les ADPIC sont en cours de rédaction.
69. La délégation de la Gambie a souligné le caractère complet et analytique du rapport sur la mise en uvre du programme, qui traduit la volonté et le dynamisme de lOMPI face aux enjeux du nouveau millénaire. Cette délégation, sattachant en particulier au programme de coopération pour le développement, a souligné la nécessité de moderniser les systèmes de propriété intellectuelle et de renforcer lassistance apportée aux pays en développement, en particulier eu égard à lAccord sur les ADPIC. Dans la mesure où le bénéfice concret de lassistance juridique et technique de lOMPI est encore à venir pour la Gambie, y compris en ce qui concerne la formation de fonctionnaires, la délégation a exprimé lespoir que les besoins du pays seront dûment pris en considération. Elle a encouragé lOMPI à promouvoir la protection et la valorisation des créations et innovations indigènes, qui revêtent une signification profonde pour les pays en développement. Enfin, sagissant de lutilisation des fonds excédentaires, cette délégation a insisté pour que les besoins des pays en développement soient considérés comme hautement prioritaires.
70. La délégation du Gabon a félicité le Secrétariat pour lexcellent travail accompli et pour les réformes structurelles entreprises depuis la prise de fonctions du directeur général. Elle a dit approuver ce qui a déjà été fait pour mettre en uvre les 18 programmes principaux, et particulièrement les activités de coopération pour le développement. La délégation a remercié le directeur général de lappui constant que lOMPI apporte au Gabon pour la modernisation de ses services de propriété intellectuelle et la formation de ses ressortissants.
71. La délégation de la Roumanie a exprimé sa satisfaction devant la façon dont progresse la mise en uvre du programme, qui reflète la vision nouvelle du directeur général concernant la réforme de lOrganisation. Cette délégation a énuméré plusieurs faits positifs récemment survenus dans son pays, tels que ladhésion de celui-ci au Protocole de Madrid, au Traité sur le droit des marques, aux arrangements de Strasbourg, Nice, Vienne et Locarno, à la Convention de Rome et à lacte de Paris de la Convention de Berne. En outre, une nouvelle loi est entrée en vigueur en juillet 1998, relative aux marques et aux indications géographiques, et conforme aux traités internationaux pertinents. LOffice dÉtat pour les inventions et des marques est devenu autonome et sautofinance et lOffice roumain pour le droit dauteur a un nouveau bâtiment, autant de preuves supplémentaires des efforts que déploie la Roumanie dans le domaine de la propriété intellectuelle. En décembre 1997, la Roumanie a demandé à adhérer pleinement à la Convention sur le brevet européen, et elle a récemment pris des mesures pour adhérer au Traité de Budapest. La Roumanie est disposée à participer activement aux activités liées à linformatisation des systèmes du PCT, de La Haye et de Madrid ainsi quau réseau mondial dinformation. La délégation a par ailleurs demandé lassistance de lOMPI en ce qui concerne spécifiquement la mise en uvre de lAccord sur les ADPIC, le développement dune capacité nationale permettant le raccordement au réseau mondial dinformation et la participation aux activités de formation de lAcadémie mondiale de lOMPI.
72. La délégation de la Suède a noté avec satisfaction la modernisation du système de contrôle des finances et de la gestion de lOMPI et les activités déjà menées par le Bureau de supervision interne et de productivité. LOMPI joue un rôle important de fournisseur dinformation en matière de propriété intellectuelle aux États, aux différents groupes dintérêt et à la société civile. LOffice suédois des brevets et de lenregistrement procède actuellement lui aussi au remaniement de son site Web. La délégation a noté la grande diversité des activités menées en ce qui concerne la coopération pour le développement et a annoncé que son pays sengage à y apporter son plein appui, y compris éventuellement par des contributions financières. Elle a également salué le travail accompli concernant le réseau mondial dinformation de lOMPI, ainsi que laccès aux demandes PCT publiées. Elle y a vu des avancées majeures pour la diffusion de linformation à un large éventail dutilisateurs. Le grand intérêt que suscite le PCT reflète laccroissement de lactivité inventive dans le monde. Selon une récente étude de lOCDE, la Suède détient le record, en Europe, du nombre de demandes de brevet par rapport aux effectifs des entreprises.
73. La délégation de Cuba a exprimé ses remerciements pour les bons résultats enregistrés dans les cinq premiers mois de lannée. Elle a manifesté sa satisfaction devant la réussite dun certain nombre dactivités organisées à la Havane par lOMPI, tel que le cours universitaire régional de lOMPI sur le droit dauteur et les droits connexes à lintention des pays dAmérique latine. La délégation a également dit apprécier lappui fourni par lOMPI pour le développement des ressources humaines et linformatisation de lOffice cubain de la propriété industrielle et du Centre national du droit dauteur. Elle a souligné les efforts que son pays déploie pour renforcer la législation nationale en matière de propriété intellectuelle; à luniversité par exemple, un cours sur la propriété intellectuelle fait désormais officiellement partie intégrante du programme des différentes facultés de droit. Parmi les nouveaux champs dintérêt du domaine de la propriété intellectuelle, la délégation a souligné limportance de lévaluation des actifs de propriété intellectuelle. De plus en plus, les offices de propriété intellectuelle sont appelés à donner des avis à ce sujet aux entreprises, dans la mesure où ces actifs, outre quils sont les plus stables, peuvent aussi se révéler les plus précieux dans le portefeuille dune société. Linformation sur les marques publiée dans les disques compacts ROMARIN est particulièrement utile pour des raisons économiques et lOMPI doit continuer à la fournir. Lassistance de lOMPI sera nécessaire pour réaliser la production conjointe dun disque compact de type ROMARIN répertoriant toutes les marques enregistrées à Cuba.
74. Le délégué de la Namibie a pris acte avec satisfaction de la restructuration progressive que le directeur général a engagée, en particulier des améliorations apportées à la diffusion et à la collecte de linformation. Le rapport annuel de lOMPI pour 1997, avec lénoncé de la mission de lOrganisation et le message du directeur général quil comporte, sont des innovations dont on peut senorgueillir. La délégation de la Namibie sest également déclarée impressionnée de voir lintérêt que la presse porte aux assemblées de lOMPI. Elle a approuvé la structure du programme et budget de lOMPI pour 1998/1999 et indiqué que des modalités dassistance active aux pays en développement doivent être étudiées. Elle sest félicitée de la fourniture dordinateurs permettant la connexion à lInternet, en ajoutant quil faut aussi se préoccuper de la maintenance technologique. Il faudrait donc prévoir de former à cet effet du personnel dans les pays en développement. Cette délégation est favorable à lidée de former des administrateurs de la propriété intellectuelle auprès dinstitutions dispensant un enseignement de haut niveau, notamment à lAcadémie de lOMPI. La pénurie de praticiens qualifiés de la propriété intellectuelle est un sérieux problème dans les pays en développement, et lOMPI doit poursuivre les activités de formation nécessaires. Cette délégation a demandé que soit subventionnée la participation de pays en développement aux réunions de lOMPI.
75. La délégation du Kirghizistan a salué le caractère substantiel et exhaustif du rapport sur la mise en uvre du programme et lattention portée aux problèmes qui se posent en matière de protection de la propriété intellectuelle dans les pays de la CEI, notamment les pays dAsie centrale. Beaucoup reste à faire dans ces pays, et au Kirghizistan en particulier, pour améliorer la protection des droits de propriété intellectuelle. Cette année, le pays a adopté sept lois de propriété intellectuelle ainsi quune partie du code civil dont un chapitre est consacré aux questions de propriété intellectuelle. Sur la scène internationale, le Kirghizistan a ratifié le WCT et il a engagé le processus dadhésion aux quatre arrangements instituant des classifications pour la propriété industrielle, à savoir les arrangements de Strasbourg, Nice, Locarno et Vienne. Linstrument dadhésion à la Convention de Berne devrait être déposé avant la fin de 1998. Lappui et lassistance de lOMPI ont été sollicités, en particulier dans le domaine du droit dauteur et des droits voisins, ce qui pourrait notamment se traduire par un séminaire régional en 1999. La délégation sest félicitée de la coopération de lOMPI avec lOMC en ce qui concerne lAccord sur les ADPIC, et elle a formulé le souhait que lOffice national de la propriété intellectuelle de la République kirghize bénéficie de lappui de lOMPI dans ce domaine.
76. La délégation de la Slovaquie sest dite heureuse, en tant que membre du Comité du budget, de ce que la construction de locaux supplémentaires sur la nouvelle parcelle Steiner ait été approuvée. Elle sest félicitée de lassistance que lOMPI apporte aux pays en transition sous forme de conseils dordre législatif et dobservations sur les projets de loi de propriété intellectuelle, ainsi quen ce qui concerne les obligations découlant de lAccord sur les ADPIC et lorganisation de colloques et dateliers. En finir avec linsuffisance des connaissances et labsence de sensibilisation aux droits de propriété intellectuelle et affecter des ressources adéquates à la modernisation des infrastructures et à laccès à linformation en matière de propriété industrielle faciliterait le processus de transition. La délégation a annoncé quà compter de septembre 1998, un département de la propriété intellectuelle est créé à la faculté de droit de lUniversité de Banská Bystrica, où est situé lOffice de la propriété industrielle. Loffice prête son concours à la mise sur pied de ce département universitaire. Il propose dorganiser avec lOMPI un séminaire sur lenseignement de différents sujets relevant de la propriété intellectuelle. Pour terminer, cette délégation a dit appuyer la modification proposée du barème des taxes du PCT. La diminution des taxes et lintroduction du système PCT-EASY rendront le PCT plus attractif.
77. La délégation du Danemark a mis en exergue quelques-unes des réalisations récentes de lOffice danois des brevets, notamment un nouveau système informatique qui permettra bientôt le dépôt électronique des demandes, la résolution du problème posé par lan 2000, létablissement de communications sécurisées entre professionnels de la propriété industrielle et lentrée en vigueur, en juillet 1998, de la loi sur les brevets qui autorise le dépôt électronique. À compter de janvier 1999, les demandes denregistrement de marques recevront le même traitement quà loffice communautaire des marques, à Alicante. La délégation a informé lAssemblée que le Danemark a ratifié le Traité sur le droit des marques et envisage la ratification de lArrangement de Vienne. Plusieurs lois de propriété industrielle seront révisées pour mise en conformité avec les directives de lUnion européenne. Par ailleurs, cette délégation a donné des informations sur différentes questions touchant les brevets qui sont en discussion à léchelon européen, notamment la création envisagée dun système européen dassurance destiné à couvrir les frais des actions en contrefaçon. Cette délégation a favorablement accueilli la proposition tendant à affecter une partie de lexcédent budgétaire aux activités relatives à la biotechnologie et à la diversité biologique, ainsi que les projets de révision de différents traités, y compris les propositions concernant lavenir du système du PCT.
78. La délégation du Viet Nam considère que développer et améliorer les systèmes de protection de la propriété intellectuelle constitue lun des moyens importants pour le pays datteindre les objectifs socio-économiques quil sest fixés dans son processus dindustrialisation et de modernisation ainsi que dintégration régionale et mondiale. Le développement et le renforcement constants du système de propriété intellectuelle mis en place il y a une décennie en témoignent. Cette délégation a décrit les diverses actions législatives engagées pour permettre au Viet Nam de respecter les obligations découlant de lAccord sur les ADPIC, ainsi que pour renforcer son système de sanction des droits de propriété intellectuelle. La législation protégera les schémas de configuration de circuits intégrés, les renseignements non divulgués et les indications géographiques, et réprimer la concurrence déloyale. Sur le plan de la coopération internationale, le pays entretient des liens étroits avec, notamment, lOMPI, lANASE, les pays du Bassin du Mékong et un certain nombre dÉtats. Cette coopération a abouti à lorganisation, avec lassistance de lOMPI, de lUnion européenne et du Japon, de plusieurs séminaires et colloques qui ont contribué à sensibiliser le public aux droits de propriété intellectuelle et à permettre au système judiciaire, aux autorités douanières, à la police économique et à lorganisation de contrôle du marché de mieux faire respecter ces droits. La délégation a fait état dune forte augmentation du nombre des demandes de titres de propriété industrielle déposés soit directement, soit par les systèmes du PCT et de Madrid, qui a provoqué une accumulation préoccupante de demandes en instance. Loffice national vietnamien sefforce de résoudre ce problème par la mise en valeur des ressources humaines et en améliorant la productivité grâce à lautomatisation.
79. La délégation du Canada a salué le travail du Secrétariat et en particulier des comités permanents de lOMPI, qui ont marqué des avancées dans la protection des marques et en ce qui concerne le projet de traité sur le droit des brevets. Elle a relevé lexploitation des nouvelles techniques de linformation à léchelle mondiale, la réflexion sur les représentations et exécutions audiovisuelles, létablissement de lAcadémie mondiale de lOMPI, lassistance technique fournie aux pays en développement et louverture nouvelle sur les préoccupations de propriété intellectuelle des populations autochtones. Cette délégation a saisi loccasion dannoncer quun deuxième cours de formation consacré aux marques et aux services dinformation, organisé en coopération avec lOMPI à lintention des pays en développement de la région Asie-Pacifique, sest déroulé avec succès en juin 1998. Par ailleurs, le Canada a déposé son instrument dadhésion à lacte de 1971 de la Convention de Berne et il est aussi devenu partie à la Convention de Rome. Enfin, cette délégation a fait part de la satisfaction de son gouvernement à lidée daccueillir le directeur général en octobre 1998, lorsquil se rendra à Ottawa pour une conférence de lOCDE sur le commerce électronique.
80. La délégation de Madagascar a remercié lOMPI du soutien quelle continue à apporter à son pays en lui procurant du matériel de bureau et du matériel informatique et en laidant à rédiger des lois conformes aux prescriptions de lAccord sur les ADPIC. Un projet de loi est en préparation qui autorisera ladhésion au système de Madrid pour lenregistrement des marques. Cette délégation a demandé à lOMPI dexplorer les moyens possibles de protéger les connaissances traditionnelles qui, à Madagascar, sont souvent à lorigine de produits pharmaceutiques. À cet égard, elle a fait état dune première réunion de réflexion sur les connaissances traditionnelles qui a déjà eu lieu entre des experts de lOMPI et des fonctionnaires du Centre national pour la recherche pharmaceutique. Enfin, la délégation a noté avec satisfaction lintensification de la coopération entre lOMPI et lOMC en faveur des pays en développement.
81. La délégation de la République populaire démocratique de Corée a félicité le Secrétariat du travail accompli jusquà présent et des bons résultats obtenus en si peu de temps. Durant la période considérée, les lois nationales relatives aux brevets dinvention, aux marques et aux dessins et modèles industriels ont été révisées. Plusieurs salons présentant des technologies nouvelles et des inventions ont eu lieu dans le pays, tandis que les autorités continuaient à promouvoir les activités de propriété intellectuelle. LOMPI a prêté son concours à la modernisation de ladministration des brevets et des marques. La délégation a manifesté le souhait de voir lOMPI continuer à apporter un appui supplémentaire aux pays en développement, surtout en matière de formation.
82. La délégation de lAlgérie a félicité le Secrétariat pour lexposition intitulée Ces femmes qui inventent et a signalé quun projet similaire destiné à promouvoir linnovation en Algérie est en préparation pour décembre. Cette délégation a remercié lOMPI de lassistance soutenue quelle fournit à lAlgérie en matière de formation et pour répondre aux besoins particuliers de lInstitut national algérien de la propriété industrielle. Elle a en outre suggéré que soit instituée une journée internationale de la propriété intellectuelle, au cours de laquelle seraient organisées des expositions comme celle que lon peut voir à lOMPI. Elle a également demandé à lOMPI de sefforcer résolument de faire en sorte que les pays en développement, dont lAlgérie, bénéficient pleinement du WIPOnet et des avantages que vont procurer des systèmes denregistrement et dinformation entièrement informatisés. À cet égard, elle a demandé à lOMPI daider les pays en développement à mettre au point, pour ladministration de la propriété industrielle, un logiciel informatique commun adaptable aux besoins particuliers de chaque pays. LOffice européen des brevets a réalisé un projet similaire pour les pays dEurope. Cette délégation a par ailleurs signalé la nécessité urgente, pour les pays arabophones, dutiliser les classifications de Nice et de Vienne. Tout en ayant conscience de la difficulté que représente la traduction de ces classifications en langue arabe, elle estime que le Secrétariat devrait effectuer ce travail de traduction, puis communiquer la traduction ainsi établie aux pays arabophones pour observations. En outre, la délégation a recommandé quun système dattribution de médailles soit instauré pour reconnaître le travail des fonctionnaires, au Secrétariat et dans les offices nationaux de propriété intellectuelle.
83. La délégation de la Turquie a déclaré quà compter du 1er janvier 1999, la Turquie va devenir partie à lArrangement de Locarno, au Traité de Budapest et au Protocole de Madrid, complétant ainsi la structure essentielle de la protection de la propriété intellectuelle en Turquie. Cette délégation a remercié lOMPI, entre autres intervenants, pour sa contribution au Colloque sur la protection des marques qui, en juin 1998, sest inscrit dans la célébration du quatrième anniversaire de lInstitut turc des brevets. La délégation a invité le directeur général et les États membres à participer à une conférence internationale qui se tiendra en juin 1999. Elle a remercié plusieurs offices de brevets pour laide quils ont apportée à lInstitut turc des brevets. Linstitut, a-t-elle signalé, a déjà fait un travail considérable en vue dobtenir le certificat de qualité ISO-9000 qui lui sera, espère-t-il, décerné en octobre 1998, ce qui en ferait le premier office de brevets au monde à détenir un tel certificat. Enfin, la délégation a renouvelé linvitation faite à lOMPI, et en particulier au directeur général, de se rendre en Turquie pour le cinquième anniversaire de lInstitut turc des brevets.
84. La délégation de lEstonie a fait état du travail considérable effectué pour mettre la législation estonienne en conformité avec les prescriptions de lAccord sur les ADPIC et des directives européennes. Une nouvelle législation sur les marques, les brevets et les dessins et modèles industriels est entrée en vigueur, ainsi quune nouvelle loi douanière sur le trafic transfrontalier de marchandises pirates ou de contrefaçon. En 1998, lOffice des brevets de lEstonie a été restructuré pour une meilleure efficacité. Par ailleurs, la délégation a indiqué que linstrument dadhésion de lEstonie au Protocole de Madrid a été déposé auprès du directeur général le 18 août 1998.
85. La délégation de la Norvège a fait part de sa satisfaction devant les initiatives engagées pour restructurer le Secrétariat, rationaliser le traitement des questions statutaires, abaisser les taxes et établir un budget plus équilibré. Elle a affirmé le plein appui de son pays au développement ultérieur au sein de lOrganisation.
86. La délégation de Maurice a dit soutenir sans réserve le directeur général dans ses efforts pour accroître lefficacité de lOrganisation, en sappuyant sur les deux principes directeurs que sont la transparence et lobligation de rendre compte. Elle a souligné la nécessité pour lOMPI daccorder une attention particulière aux besoins des États membres à économie restreinte, qui sont confrontés à de multiples problèmes pour assumer les obligations quils ont souscrites en vertu de lAccord sur les ADPIC. Leurs demandes dassistance technique doivent être reçues avec la plus grande attention et traitées en priorité. En outre, des ressources accrues, aussi bien financières quhumaines, doivent être allouées à des organisations régionales et sous-régionales telles que lARIPO, afin quelles soient mieux en mesure de remplir efficacement leur fonction. La délégation a remercié lOMPI de lassistance technique apportée à Maurice pour lui permettre de mettre en place un nouveau cadre institutionnel et de moderniser son système de propriété intellectuelle.
87. La délégation de la Tunisie a exprimé sa satisfaction devant la nouvelle orientation prise par lOrganisation sous limpulsion du directeur général. La Tunisie, comme dautres pays en développement, sattache actuellement à remplir les obligations quelle a souscrites en vertu, dune part, de lAccord sur les ADPIC et, dautre part, de son accord dassociation avec lUnion européenne, et elle a entrepris à cet effet de réviser sa législation en matière de propriété intellectuelle. Elle prépare également son adhésion à certains des traités administrés par lOMPI. Elle apprécierait une aide supplémentaire de lOMPI pour poursuivre la modernisation de son système national de propriété intellectuelle et entreprendre une action durgence concernant la protection des savoirs populaires et du patrimoine culturel, dans une optique de sensibilisation à la contribution que le pays pourrait apporter à un développement respectueux de lenvironnement et à lépanouissement de la créativité. Cette délégation a manifesté son soutien aux comités permanents, souligné à nouveau limportance des savoirs populaires et du patrimoine culturel dans les pays africains et arabes et fait observer quil faudrait veiller à associer pleinement ces pays aux délibérations des comités en question. La Tunisie se félicite de linitiative tendant à créer le Comité permanent du développement de la propriété intellectuelle pour étudier les aspects de propriété intellectuelle du commerce électronique, et notamment en faire connaître les problèmes, dans un forum électronique. Elle approuve également la stratégie à long terme énoncée en ce qui concerne lexcédent budgétaire et léquilibre du budget. Pour terminer, cette délégation a remercié le directeur général de lassistance que son pays a reçue du Secrétariat et elle a évoqué le voyage officiel très réussi que le directeur général a fait en Tunisie en juin 1998.
88. La délégation de lAutriche a exprimé ses félicitations pour les activités entreprises par lOrganisation de façon à relever les nouveaux défis posés par la mondialisation croissante et par les nouvelles évolutions des techniques de linformation, notamment la création du Comité permanent des techniques de linformation, lautomatisation du PCT, et les activités entreprises en ce qui concerne les noms de domaine de lInternet. Elle a pris note avec satisfaction de laccent particulier qui a été mis sur lintensification des activités de coopération pour le développement. Un séminaire de formation OMPI/Autriche sur la recherche et lexamen en matière de brevets commence cette même semaine à Vienne et la délégation a réitéré son offre dassistance et de soutien dans ce domaine, soit moyennant lorganisation de séminaires soit sous forme de missions dexperts. Au niveau national, les modifications de la loi autrichienne sur les brevets sont au stade de lélaboration et il est envisagé dapporter des modifications à la législation portant application de la Convention sur le brevet européen et du PCT ainsi quà la loi sur les modèles dutilité. Une révision générale de la loi sur les marques est également en cours. La ratification du Protocole relatif à lArrangement de Madrid et de lArrangement de Vienne doit avoir lieu prochainement. Des discussions sont en cours sur une éventuelle adhésion à lArrangement de La Haye et au Traité sur le droit des marques. On constate que le nombre des demandes denregistrement de marques progresse de façon significative. Compte tenu de laugmentation de 27% du nombre des demandes déposées selon le PCT, lAutriche sest déclarée favorable à la proposition de réduction des taxes, qui bénéficierait aux utilisateurs.
89. La délégation de la Barbade a déclaré que son pays a toujours souhaité offrir un environnement propice à la protection des droits de propriété intellectuelle, en tant que moyen de favoriser davantage le développement de sa population. Son pays sest engagé à renforcer et à moderniser son Office des sociétés et de la propriété industrielle, comme le montre laffectation de ressources notables, au cours des ans, à lamélioration de linfrastructure de loffice et à sa dotation en personnel supplémentaire. La délégation a exprimé sa reconnaissance pour lassistance technique reçue de lOMPI, allant des conseils dans le cadre de lélaboration de la législation en matière de propriété intellectuelle à la formation. Actuellement, la Barbade bénéficie dune assistance visant à mettre au point un plan daction ciblé pour le pays, destiné à renforcer ses capacités à protéger les droits de propriété intellectuelle et à améliorer encore le système dadministration de la propriété intellectuelle. Cette même délégation sest déclarée favorable aux nouvelles initiatives prises par lOrganisation, notamment dans les domaines de la recherche en matière de folklore, du commerce électronique et des noms de domaine.
90. La délégation du Cameroun a réaffirmé quelle soutient lambitieux programme de travail actuellement mené par lOrganisation sous légide du directeur général. Ce programme, axé notamment sur la bonne administration, la mise en place dinstitutions solides dans le domaine de la propriété intellectuelle dans les pays en développement et lexploitation du vaste potentiel quoffrent les techniques de linformation, devrait répondre à quelques-uns des principaux défis auxquels les pays sont confrontés au seuil du nouveau millénaire. Le Cameroun est profondément attaché au développement dun système national de propriété intellectuelle efficace et fait part de sa reconnaissance à lOMPI pour lassistance quil a reçu en travaillant dans ce sens. Sa délégation a exprimé lespoir quune telle assistance se poursuivra.
91. La délégation de lUkraine sest félicitée de la structure et des orientations novatrices adoptées par lOMPI. Malgré ladoption tardive du programme et budget, le directeur général est parvenu à donner un nouvel élan aux travaux de lOrganisation. LUkraine voit la coopération pour le développement comme lun des éléments dominants des activités futures de lOMPI. Dans un tel contexte, les programmes 07 et 08 (Coopération avec certains pays dEurope et dAsie, et Mise en valeur des ressources humaines et Académie mondiale de lOMPI) revêtent une importance particulière pour son pays. Il est également pour cette délégation dune grande importance de tenir des consultations approfondies avec lOMPI sur des sujets précis, tels que la révision de la législation nationale en matière de propriété intellectuelle de façon à ce quelle soit conforme aux obligations qui incombent à lUkraine aux termes de lAccord sur les ADPIC. Elle souhaiterait en outre quune plus grande assistance soit fournie pour la formation des spécialistes de propriété intellectuelle de son pays et que des réunions dinformation à lintention des milieux politiques et économiques du pays soient tenues. À ce sujet, lUkraine accueillera, début octobre, un séminaire régional de lOMPI sur les licences. Selon sa délégation, lefficacité du programme 07 (Coopération avec certains pays dEurope et dAsie) serait améliorée si la coordination de certaines manifestations était menée à bien par lintermédiaire du Conseil interétatique pour la protection de la propriété industrielle (CIPPI). La protection des indications géographiques et des appellations dorigine est dune importance croissante pour les pays de la région. LUkraine se féliciterait de la tenue dun colloque international ou dune session spéciale de lAcadémie de lOMPI consacrée à ce sujet.
92. La délégation de la République centrafricaine a constaté avec satisfaction que les finances de lOrganisation sont saines, reflétant la bonne gestion et lefficacité qui font la réputation de lOMPI parmi les organisations internationales. En outre, elle a noté que le directeur général a présenté dexcellents rapports sur les travaux de lOrganisation, notamment dans le domaine de la coopération pour le développement. Elle a déclaré que lAfrique attend beaucoup de la coopération avec lOMPI et, à un moment où les autorités mobilisent, en collaboration avec les organisations intergouvernementales, des capitaux étrangers, il ne fait aucun doute que lamélioration de la protection de la propriété industrielle renforcera lensemble des mesures destinées à rendre les États africains plus attrayants pour linvestissement et plus compétitifs à lheure de la mondialisation des économies. Le Gouvernement centrafricain se félicite vivement des efforts de lOMPI visant à moderniser les administrations de la propriété industrielle en Afrique. Son pays a reçu le soutien de lOMPI en vue du financement dun projet de modernisation de ladministration de ses services de propriété industrielle. La République centrafricaine a aussi reçu du matériel informatique permettant laccès à lInternet.
93. La délégation des États-Unis dAmérique a pris acte avec satisfaction du document relatif à la mise en uvre du programme et attend avec intérêt les versions futures qui incluront une évaluation des résultats obtenus. Les activités ayant trait au réseau mondial dinformation, à lautomatisation du PCT et au commerce électronique sont dun intérêt particulier. LOffice des brevets et des marques des États-Unis dAmérique a entrepris de mettre, dici à la fin de lannée, plus de 20 millions de pages dinformation relative aux brevets et aux marques à la disposition du public, gratuitement, sur lInternet, dans le cadre de linitiative visant à rendre cette information immédiatement disponible. Les textes relatifs aux marques sont actuellement disponibles et les images des marques, ainsi que les textes relatifs aux brevets, le seront au mois de novembre. Ont ainsi été mis à la disposition du public, sur lInternet, les textes complets de deux millions de brevets, datant pour les plus anciens de 1976, ainsi que les textes et images de 800 000 marques et de 300 000 demandes denregistrement de marques en cours, allant de la fin du siècle dernier à ce jour. Les images relatives aux brevets qui correspondent aux textes électroniques seront accessibles en ligne, gratuitement, dici au mois de mars 1999 et les utilisateurs pourront imprimer ces images à la résolution permise par lécran, gratuitement. Les utilisateurs seront également en mesure de commander en ligne des copies de haute qualité qui leur seront transmises par voie électronique.
94. La délégation de Sri Lanka a déclaré que son système national de propriété intellectuelle va être modernisé dans deux domaines : la mise à jour de la législation et la modernisation de loffice et de ses méthodes de travail. Loffice accorde également une attention constructive à la mise en uvre effective des droits de propriété intellectuelle et aux mesures visant à faire connaître ces droits. LOMPI fournit à cet égard une assistance utile et cette délégation espère que lOrganisation continuera à soutenir son pays dans ses efforts visant à établir un système de propriété intellectuelle productif, moderne et convivial. La contribution soutenue de lOMPI dans le domaine de la coopération pour le développement est appréciée et indispensable. Le Gouvernement de Sri Lanka perpétuera la tradition longue de 14 ans qui consiste à organiser, chaque année, un cours régional de formation sur le droit et la pratique en matière de propriété intellectuelle, destiné aux pays en développement de lAsie et du Pacifique.
95. La délégation de la Malaisie a exprimé sa gratitude pour lassistance reçue de lOMPI, qui a grandement contribué à renforcer la protection de la propriété intellectuelle dans le pays et à permettre à celui-ci de remplir les obligations qui lui incombent en vertu de lAccord sur les ADPIC. Tout récemment, en août, la Malaisie a accueilli deux réunions régionales de lOMPI. Elle a aussi bénéficié dune assistance en ce qui concerne la modernisation de la gestion de la propriété intellectuelle et des systèmes denregistrement. LOMPI a mis au point un logiciel de recherche sur les marques figuratives, qui a été lancé en décembre 1997 et qui sera pleinement opérationnel à la fin de 1998. En ce qui concerne les évolutions dans le domaine des techniques de linformation, la Malaisie a mis sur pied, en 1996, le Multimedia Super Corridor (MSC), conçu pour être le fer de lance de lentrée du pays dans lère de linformation, en créant un environnement multimédia avancé à léchelon mondial destiné à attirer dans le pays les principales entreprises utilisant les techniques de pointe. La promulgation, en 1997, de ce que lon a appelé les cyberlois (les lois sur la fraude informatique, la signature numérique et la médecine par télématique, ainsi que les modifications de la loi de 1987 sur le droit dauteur) sest inscrite dans le cadre de cet effort, créant une infrastructure juridique qui répond aux nouveaux défis que représente lenvironnement numérique. On espère que le MSC augmentera les avantages compétitifs du pays, répondra aux défis que représente le marché planétaire et transformera une nation de consommateurs en une nation dinnovateurs et de créateurs dans le domaine des techniques de linformation. Dans un tel contexte, les initiatives récentes prises par lOMPI dans le domaine des techniques de linformation et du commerce électronique sont accueillies très favorablement. Un centre national de formation dans le domaine intellectuel sest ouvert en avril 1997 et est destiné à contribuer au développement des ressources humaines et aux efforts de renforcement des institutions qui sont également entrepris dans le pays par lOMPI et dautres organismes internationaux. Cette délégation a fait part de lintention de la Malaisie de devenir prochainement partie au WCT.
96. La délégation de lUruguay a déclaré que durant la période à lexamen, des progrès ont été faits dans la modernisation de lOffice national de propriété industrielle. Le projet de loi sur les marques, mis en conformité avec les normes internationales, a été approuvé par le Sénat et a été présenté, pour approbation, à lautre chambre. La Commission de lindustrie du Sénat a également progressé dans lexamen de la conformité de la loi nationale sur les brevets avec lAccord sur les ADPIC. Le Protocole pour lharmonisation des normes de propriété intellectuelle dans le MERCOSUR en matière de marques, dindications géographiques et dappellations dorigine a été approuvé par le Sénat et est actuellement en cours dexamen par la Chambre des représentants. Sous sa nouvelle forme, lOffice national de propriété industrielle est mieux à même de relever les défis posés par la mondialisation de léconomie et un nouvel ordre juridique international. Laccent a été mis sur le développement des relations avec dautres institutions afin de promouvoir la propriété industrielle au niveau national. Au niveau sous-régional, une proposition visant à établir des liens électroniques, par lintermédiaire dun réseau, avec les offices de propriété industrielle des autres États membres du MERCOSUR a été approuvée. Il sagit dune étape importante sur la voie dune plus grande intégration régionale. Un certain nombre dactivités ont été entreprises, en coopération avec lOMPI, pour développer les nouveaux systèmes dinformation et pour automatiser davantage loffice national. Lacquisition de nouvelles techniques de linformation permettra le développement dune infrastructure nationale capable de sadapter aux défis du XXIe siècle. Ladhésion de lUruguay au PCT est actuellement examinée par la Commission des affaires internationales du Sénat. Sagissant de la coopération de lOMPI avec les pays du MERCOSUR, un séminaire de lOMPI sur les droits de propriété intellectuelle et les mesures de contrôle aux frontières a été organisé à Montevideo à lintention des fonctionnaires des douanes. LOffice national de la propriété industrielle travaillera avec lOffice national des douanes à la modernisation de la réglementation douanière afin de satisfaire aux obligations découlant de lAccord sur les ADPIC.
97. La délégation de la Côte dIvoire a félicité le directeur général et le personnel de lOrganisation pour le remarquable travail accompli dans un délai aussi bref et, se fondant sur les excellents documents, sest déclarée confiante quant aux résultats dont fera état le rapport portant sur lensemble de lannée 1998. Elle a déclaré que lAfrique dans son ensemble et son pays en particulier sont conscients de limportance que revêt la propriété intellectuelle pour le développement économique, social et technique, dans un environnement international de libre-échange et de libre-investissement. Dans un tel contexte, son gouvernement a intégré la propriété industrielle dans son plan économique à moyen terme et créé, en décembre 1997, lOffice ivoirien pour la promotion et la protection de la propriété industrielle (OIPI), qui soutient la propriété industrielle, combat les infractions aux droits y afférents, et contribue à la recherche industrielle et à lacquisition des techniques. Cette délégation sest dite encouragée par laccent placé sur la coopération pour le développement dans le programme et budget de lOMPI pour 1998-1999, notamment sur les plans daction ciblés par pays. Son gouvernement se félicite de lassistance offerte par lOMPI au cours des dernières années, notamment lors de la mise sur pied de lOIPI, sous la forme de matériel, de formation et de voyages détude. Cette délégation a fait part de sa satisfaction à légard du nouveau dynamisme qua imprimé le directeur général à la coopération avec les pays en développement dans le cadre du programme pour le nouvel exercice biennal, et des premières activités qui ont déjà été entreprises dans ce domaine. Malgré le soutien inestimable que la Côte dIvoire a reçu de lOMPI, ainsi que dautres pays, les besoins du pays en matière de développement, dadministration et de structures dans le domaine de la propriété industrielle restent grands. Aussi la délégation est-elle favorable à la proposition du directeur général visant à utiliser lexcédent budgétaire de lexercice biennal 1998-1999 notamment pour renforcer les capacités des pays en développement. Cette même délégation sest vivement félicitée de la visite que le directeur général prévoit deffectuer en Côte dIvoire en novembre 1998, et au cours de laquelle il observera directement les réalités économiques, culturelles et techniques du pays. Grâce à ses conseils, la promotion et la protection de la propriété industrielle dans le pays pourront faire un bond en avant.
98. La délégation du Ghana sest dite satisfaite de lassistance quelle continue à recevoir de lOMPI dans le domaine juridique, notamment en ce qui concerne la rédaction de lois nationales de propriété intellectuelle conformes aux dispositions de lAccord sur les ADPIC. Le pays a aussi un besoin urgent dassistance dans les domaines de la modernisation de linfrastructure nationale de propriété intellectuelle et de la mise en valeur des ressources humaines, notamment en ce qui concerne la formation des magistrats, des fonctionnaires des douanes et de la police et dautres fonctionnaires chargés du respect des lois. À cet égard, la délégation se félicite de linitiative conjointe OMPI-OMC visant à offrir une coopération technique aux pays en développement. Le Ghana a créé un comité interdépartemental chargé de formuler un plan daction national visant à identifier les domaines prioritaires qui recevront une assistance immédiate dans le cadre de cette initiative. Deux missions dexperts envoyées par lOMPI en réponse à la demande du Gouvernement ghanéen ont fourni loccasion de consultations exhaustives avec des fonctionnaires du Ministère de la santé, qui ont suivi dun mini-atelier au Centre national de recherche en phytothérapie, avec pour but daider le centre par un plan daction national financé par lOMPI et tendant à assurer la protection des résultats de sa recherche. En outre, le Ghana a reçu deux missions dexperts dans le cadre desquelles ont eu lieu des consultations exhaustives avec la direction générale de lenregistrement et des fonctionnaires du cabinet du procureur général pour aider loffice des brevets en ce qui concerne les procédures denregistrement des brevets. Sagissant des questions liées au droit dauteur, le Ghana est très désireux de participer activement aux activités normatives menées au sein de lOMPI. À cet égard, il a tenu des consultations nationales sur les efforts visant à protéger les prestations audiovisuelles et les bases de données. À la suite de ces consultations, le Ghana a adressé à lOMPI sa contribution à leffort international pour protéger les prestations audiovisuelles. Le Ghana se félicite des efforts que fait lOMPI pour ouvrir le débat sur la protection des uvres du folklore, dautant plus quil se préoccupe beaucoup de lexploitation des uvres du folklore ghanéen, qui ont à la fois une valeur commerciale et une valeur esthétique, hors de ses frontières. La délégation ghanéenne a souligné que les pays de la région ont impérativement besoin dune assistance pour mettre au point un système de techniques de linformation et pour tirer pleinement parti des avantages que les techniques de linformation peuvent apporter à leurs systèmes de propriété intellectuelle. Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, le Ghana est prêt à partager son expérience avec dautres pays en développement, et la délégation a appelé instamment le Secrétariat à intensifier son programme de mise en valeur des ressources humaines. Elle a dit appuyer les activités proposées de lOMPI en ce qui concerne la propriété intellectuelle et le commerce électronique. Elle a souligné la nécessité dinclure dans le programme létude des effets du commerce électronique sur les pays en développement.
99. La délégation de la Pologne sest déclarée satisfaite de lattention accordée depuis peu dans les activités de lOMPI aux nouveaux domaines quouvre le progrès technique, tels que la question des noms de domaine de lInternet, la création du réseau mondial dinformation de lOMPI, lutilisation des techniques de linformation, et les aspects de propriété intellectuelle du commerce électronique. Elle a salué le fait que ces questions sont devenues prioritaires dans les activités de lOMPI, et quil est proposé de leur consacrer des fonds supplémentaires prélevés sur lexcédent budgétaire de lOrganisation. La nouvelle organisation des comités permanents et des comités consultatifs semble offrir à lOMPI une structure plus rationnelle, plus efficace et plus souple pour faire face aux nouveaux défis auxquels elle est confrontée, et à la variété, à létendue et au volume accrus de ses travaux. À cet égard, la Pologne soutient les réformes structurelles proposées par le Secrétariat, ainsi que les propositions de réforme de la gestion financière de lOrganisation. La délégation a noté avec satisfaction la progression constante des demandes PCT. Les réductions proposées du nombre et du montant des taxes accroîtront la popularité du système du PCT dans son pays. La Pologne a entamé les négociations initiales en vue de son adhésion à lUnion européenne et ses lois de propriété industrielle ont déjà fait lobjet dun examen de la Commission européenne, qui sest déclarée satisfaite du niveau de protection quelles offrent. La procédure dadhésion à lActe de Stockholm de lArrangement de Madrid concernant la répression des indications de provenance fausses ou fallacieuses sur les produits a été entamée. Les activités denregistrement liées au PCT et au système de Madrid ont continué à progresser au sein de lOffice polonais des brevets.
100. La délégation de Singapour a déclaré que 1998 est pour son pays une année importante. Une nouvelle législation sur les marques, les indications géographiques et les schémas de configuration de circuits intégrés va être promulguée. Singapour souhaite exprimer ses remerciements au Secrétariat pour les observations et les conseils utiles quil lui a fournis au cours de la phase délaboration. La loi sur le droit dauteur a déjà été modifiée au début de lannée et la loi sur les brevets au début de 1996. Tous ces textes sont conformes aux obligations qui incombent à Singapour en vertu de lAccord sur les ADPIC. La délégation a annoncé que son pays deviendra partie à la Convention de Berne avant la fin de 1998. Singapour est favorable à une forte protection des droits de propriété intellectuelle et continuera à renforcer son infrastructure dans les domaines juridique, administratif et technique et dans le domaine de la sanction des droits.
101. La délégation de la Hongrie a noté que son pays a poursuivi lharmonisation de sa législation avec la législation de lUnion européenne. Ainsi, une nouvelle loi portant sur la protection des indications géographiques des produits agricoles et des produits alimentaires et la lutte contre les atteintes aux droits de propriété intellectuelle par les procédures dadministration des douanes est récemment entrée en vigueur. Sagissant des activités denregistrement, un nombre record de demandes de brevet (plus de 30 000) a été déposé en 1997, du fait notamment de lutilisation accrue du PCT. La Hongrie a été désignée dans 56% des demandes internationales déposées selon le PCT dans les États contractants. Le Protocole de Madrid est entré en vigueur pour la Hongrie en octobre 1997, avec des résultats positifs, et la septième édition de la classification de Nice, dans une version trilingue (anglais, français et hongrois) sera publiée prochainement en coopération avec lOMPI. La délégation a exprimé ses remerciements à lOrganisation pour son soutien dans lorganisation du colloque sur linfrastructure mondiale de linformation et la propriété intellectuelle qui sest tenu à Budapest en mai 1998 et a proposé quune réunion identique se tienne prochainement dans la même ville.
102. La délégation du Niger a félicité le directeur général pour les changements quil a institués, notamment les nouvelles politiques concernant la transparence et lobligation de rendre compte, et salué la nouvelle orientation que prend lOrganisation. Elle a remercié lOMPI pour lassistance que son pays a reçue au cours des dernières années, notamment la formation de 12 hauts fonctionnaires, la fourniture de matériel informatique, et loctroi de médailles de lOMPI lors du premier concours national de créativité et dinventivité qui sest tenu en décembre 1997. Actuellement, la coopération avec lOMPI concerne la modernisation du système national de propriété intellectuelle. Du matériel a déjà été fourni et il est prévu que des activités de formation et un séminaire national auront lieu prochainement.
103. La délégation de la Nouvelle-Zélande, notant que la réorganisation de lOffice de propriété intellectuelle sest achevée en août 1997, a déclaré quil ny a désormais plus de retard dans lexamen des nouvelles demandes de brevet ou denregistrement de marque, le délai de traitement étant de cinq jours. Au cours des six premiers mois de 1998, le nombre des nouvelles demandes de brevet et denregistrement de marque a progressé de 8 et 3,5% respectivement, et le nombre des brevets délivrés et celui des enregistrements de marque ont augmenté respectivement de 40 et 20%. En février, loffice a passé commande en vue de la mise au point dun nouveau système permettant le dépôt en ligne des demandes et la recherche dans les bases de données de loffice, qui devrait être prêt en mai 1999. La base de données sur les marques ainsi quune sélection dabrégés de brevet sont déjà disponibles en ligne; la conversion de toutes les données relatives sera terminée en juin 1999. Parmi les autres nouveautés signalées par la délégation figurent la publication sur CD-ROM de toutes les descriptions de brevets, prévue pour le début de 1999, la réduction de 20% des taxes prévue pour février 1999, la mise en uvre dune procédure dexamen de la qualité pour les examens effectués par loffice, lexamen de la procédure denregistrement, lentrée en vigueur de lAccord de reconnaissance mutuelle trans-Tasmanie (TTMRA), signé entre la Nouvelle-Zélande et lAustralie en mai 1998 et qui permettra la reconnaissance mutuelle des conseils en brevet, la rédaction du projet de loi modifiant la loi sur la propriété intellectuelle, visant à garantir que la législation de la Nouvelle-Zélande est conforme aux obligations qui incombent au pays en vertu de lAccord sur les ADPIC, et la décision datténuer les restrictions sur les importations parallèles de marchandises.
104. La délégation du Swaziland a souligné limportance que son pays attache à la protection de la propriété intellectuelle et à laide quil reçoit de lOMPI dans ce domaine. La législation nationale en matière de propriété intellectuelle vient dêtre entièrement révisée pour tenir compte des dispositions de lAccord sur les ADPIC, du Traité de coopération en matière de brevets, du Protocole de Madrid et de la Convention de Berne. Le Swaziland souhaiterait continuer à bénéficier de lassistance de lOMPI, sous la forme notamment dateliers et de cours de formation destinés au personnel de ladministration nationale de la propriété intellectuelle.
105. La délégation de lEspagne a dit que lOffice espagnol des brevets et des marques possède depuis 1995 le statut dadministration chargée de la recherche internationale et que laccord quelle a passé à ce sujet avec lOMPI a été renouvelé en 1997. LEspagne a retiré sa réserve à légard du chapitre II du PCT avec effet à compter de septembre 1997. Pour lheure, le monde hispanophone ne dispose pas dun véritable service de recherche internationale et dexamen préliminaire international selon le PCT. Des mesures ont été prises au niveau national pour mettre en place un système dexamen préliminaire des demandes nationales de brevet qui permettra à lOffice espagnol des brevets et des marques dacquérir lexpérience et la compétence technique nécessaires pour devenir à moyen terme la première administration chargée de la recherche internationale et de lexamen préliminaire international pour les pays hispanophones. Les utilisateurs du secteur privé disposeront ainsi dun service de propriété intellectuelle plus efficace et plus souple. En outre, lEspagne a adopté une nouvelle procédure de transformation des marques communautaires en marques nationales qui facilitera le passage des unes aux autres. Au cours de la période considérée, lOffice espagnol des brevets et des marques a fait des progrès dans linformatisation de ses tâches administratives (utilisation accrue de lInternet, publication électronique des brevets, activités menées en collaboration avec lOMPI et lOEB, par exemple le projet relatif au disque compact ROM DOPALES-PRIMERAS, etc.). La délégation de lEspagne sest félicitée de la participation accrue de son pays aux travaux de lOMPI. LEspagne coopère étroitement aussi aux activités de loffice communautaire des marques et de lOffice européen des brevets. La délégation de lEspagne a également insisté sur le fait que lexamen de la législation espagnole effectué conformément à lAccord sur les ADPIC sest avéré concluant. LOffice espagnol coopère étroitement avec les pays dAmérique latine, en particulier lArgentine, le Chili, lUruguay et Cuba, en collaboration avec lOMPI et lOEB. À cet égard, la délégation espagnole a fourni des informations sur un séminaire régional organisé en collaboration avec lOMPI en vue de promouvoir ladhésion des pays de la région au PCT. Elle a également indiqué quun colloque international sur le système européen des brevets destiné à des magistrats sera organisé conjointement par les autorités espagnoles et lOffice européen des brevets. Dans le domaine du droit dauteur, qui relève du Ministère de la culture, lEspagne sest efforcée dadapter sa législation aux réalités techniques, notamment en y transposant la directive européenne sur la protection des bases de données. La délégation de lEspagne a fait état de diverses discussions sur le droit dauteur et les droits voisins qui ont eu lieu au sein de lOMPI, et signalé la procédure engagée par lEspagne pour adhérer au WCT et au WPPT. Dans le domaine du droit dauteur encore, elle a décrit diverses mesures prises par les autorités nationales compétentes pour fournir des informations et une formation aux différents secteurs intéressés du pays, mesures qui favoriseront aussi la coopération avec les pays dAmérique latine.
106. La délégation de lArgentine a jugé que le document A/33/2 constitue une présentation complète de la mise en uvre du programme entre le 1er janvier et le 31 mai de lannée en cours, et quil rend compte des changements intervenus dans les grandes orientations, le contenu du programme et la structure du Secrétariat. Elle a félicité le directeur général davoir engagé des consultations informelles avec les groupes régionaux et les États membres. LOMPI dispose de ressources humaines et économiques suffisantes pour garantir la participation des pays en développement à lélaboration des normes internationales en matière de propriété intellectuelle, notamment en ce qui concerne les nouvelles techniques telles que lInternet ou le commerce électronique. La délégation de lArgentine a salué laction de lOMPI en ce qui concerne lélaboration des normes et la coopération technique, et elle a appuyé les travaux que lOrganisation mène dans des domaines aussi divers que la protection de lenvironnement, le transfert des techniques, la protection de la biodiversité et des connaissances traditionnelles. En conclusion, la délégation de lArgentine a dit quelle souhaiterait obtenir des informations sur la Commission consultative du monde de lentreprise et la Commission consultative des politiques. Dans un souci de transparence, elle a demandé des informations complémentaires sur les critères appliqués pour déterminer léquilibre régional et la composition de ces commissions.
107. La délégation du Lesotho a dit que le document relatif à la mise en uvre du programme est bien rédigé, clair et facile à consulter et que sa structure permet dévaluer aisément les résultats obtenus dans le cadre des divers programmes. Elle a félicité le directeur général pour les nouveaux programmes quil a mis en place, notamment celui concernant le Bureau de la planification stratégique et du développement des politiques, qui a permis au Secrétariat dobtenir dexcellents résultats dans un délai très bref. Le Lesotho sait gré au directeur général de se mettre à la disposition des États membres, comme le montrent les consultations quil mène actuellement avec les coordonnateurs de groupes sur des questions dintérêt commun. Les décisions prises dans le cadre dune délibération collective sont en effet plus faciles à appliquer. Le Secrétariat doit être félicité davoir développé les activités au titre de la coopération pour le développement, dont le Lesotho bénéficie largement. Récemment, il a communiqué au Lesotho des projets de loi sur la protection des obtentions végétales, des indications géographiques, des secrets daffaires et des circuits intégrés (topographies), qui doivent être étudiés par la Direction générale de lenregistrement et plusieurs comités interministériels créés en vue dexaminer ces lois types et de faire des recommandations au gouvernement. Il est à noter que les cours organisés par lAcadémie mondiale de lOMPI seront adaptés aux besoins des utilisateurs et aux grandes orientations politiques. La délégation du Lesotho espère que, parmi toutes les activités de formation proposées, certaines sadresseront aux décideurs, aux magistrats et aux particuliers. Laccent est mis de plus en plus sur des questions de portée mondiale, notamment la biodiversité et les biotechnologies. Le Secrétariat leur a donné la place quelles méritent et le Lesotho espère quil consultera les autres organisations internationales concernées.
108. La délégation de la Géorgie a appuyé pleinement les activités de lOMPI visant à relever les défis les plus pressants et les plus importants pour la communauté internationale, en particulier la création du réseau mondial dinformation de lOMPI et de systèmes dinformation en matière de propriété intellectuelle. Elle a remercié lOrganisation de laide quelle lui a fournie pour la rédaction et la révision de sa législation nationale et la formation du personnel de ladministration nationale chargée de la protection de la propriété intellectuelle. Elle a noté avec satisfaction laide active apportée par lOMPI en 1998 à lorganisation de deux séminaires nationaux sur lapplication des techniques dinformation de pointe à la protection de la propriété industrielle et sur le rôle de cette protection dans le développement des divers secteurs industriels et commerciaux. Elle a confirmé loffre faite antérieurement par la Géorgie daccueillir en 1999 le Colloque international sur la protection internationale des indications géographiques. Elle a annoncé lélaboration de quatre projets de loi avec le concours dexperts internationaux, notamment de lOMPI, conformément aux dispositions de lAccord sur les ADPIC. Ces projets devraient être examinés et adoptés dici la fin de cette année. La délégation de la Géorgie a fait savoir que lOffice géorgien des brevets va être rebaptisé Centre national de la propriété intellectuelle et que son directeur général sera nommé par le président du pays.
109. La délégation de la Fédération de Russie sest félicitée des travaux qui ont été menés. Le nouveau programme, élaboré dans un délai très bref et mis en uvre avec de bons résultats, propose une approche dynamique des activités menées dans le domaine de la propriété intellectuelle. La délégation a salué les propositions de réforme statutaire concernant notamment la mise en place dun système de contribution unique, les règles et pratiques à suivre pour la désignation dun candidat et la nomination au poste de directeur général, et la simplification et la rationalisation de la structure institutionnelle de lOMPI. Elle a appuyé la proposition visant à fusionner, sous réserve de la modification des traités OMPI correspondants, les fonds de réserve et les fonds de roulement des unions administrées par lOMPI en un fonds de réserve unique et un fonds de roulement unique. Globalement, elle approuve lutilisation quil est prévu de faire de lexcédent budgétaire de lexercice biennal 1998-1999, ainsi que la politique consistant à essayer déquilibrer les recettes et les dépenses et à limiter lexcédent budgétaire dune union à un pour cent des recettes prévues pour lexercice biennal correspondant. Le Secrétariat devrait réaliser une étude sur la conversion de lintégralité du texte des demandes internationales publiées en russe sous forme codée caractère par caractère. La délégation de la Fédération de Russie a également signalé des difficultés dinterprétation de la version russe de la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle établie à la fin des années 60 et en a demandé une version révisée. Elle a salué la qualité des documents traduits en russe par le Secrétariat et souhaiterait que cette langue soit utilisée dans les réunions des groupes de travail de lOrganisation. Elle sest déclarée préoccupée par la nouvelle pratique consistant à établir les rapports des réunions bien après la tenue de celles-ci. Elle juge cette pratique inefficace et malcommode, notamment parce quil peut sécouler un long délai (parfois jusquà six mois et plus) entre la session elle-même et lexamen de son rapport lors de la session suivante. Elle préfère par conséquent lancienne formule.
110. La délégation de la France a félicité le Secrétariat pour le travail considérable accompli au cours de lannée écoulée, ainsi que pour la plus grande transparence du fonctionnement de lOrganisation et laccent mis sur limportance de la gestion de cette organisation internationale en plein développement. Aux yeux de la France, trois enjeux principaux vont dominer les prochaines années de lOMPI. Le plus important concerne sans doute la mutation institutionnelle proposée par le directeur général, qui porte sur le renforcement de lOrganisation elle-même, au détriment, si lon peut dire, de chaque union. Cette réforme est logique et sinscrit dans lévolution inévitable vers un corpus unique dans le domaine de la propriété intellectuelle telle quil est perçu dans les accords de Marrakech. Elle offre dincontestables avantages en matière de gestion. Toutefois, cette réforme pose un certain nombre de problèmes, notamment juridiques mais aussi politico-financiers, quant au rôle respectif des unions, lesquelles constituaient le noyau central, notamment financier, de lOMPI et des instances générales de lOMPI. Pour cette raison, le Gouvernement français souhaite quune étude approfondie soit menée sur ce point, tant par le Secrétariat que par les pays membres. Il est évident que cette étude ne doit pas aboutir à repousser la réforme; une réunion ad hoc pourrait se tenir à Genève dici la fin de lannée ou au début de 1999.
111. Le deuxième enjeu de lOrganisation concerne ses excédents budgétaires et lutilisation qui doit en être faite. Cette question doit faire lobjet dune approche stratégique. Celle-ci devrait, aux yeux de la délégation de la France, conduire à fixer, pour une période de deux à trois exercices biennaux, les normes relatives à la gestion budgétaire de lOrganisation : montant et part relative des investissements, pourcentages accordés à la réduction des taxes et à la politique de coopération à laquelle la France, comme le prouve le fonds fiduciaire de la France auprès de lOMPI, est particulièrement attachée , enfin importance du fonds de roulement. Le troisième enjeu, peut-être décisif pour la propriété intellectuelle dans le long terme, est lutilisation des techniques modernes dinformation et le commerce électronique. La France sest félicitée des efforts entrepris depuis plusieurs années par lOMPI pour intégrer les nouvelles techniques et les mettre au service de la propriété intellectuelle. A cet égard, trois points dominent la scène : le développement de lInternet et la cohabitation des noms de domaine et du droit des marques, auquel la France est si attachée; lamélioration des techniques denregistrement et de gestion du PCT, car il est essentiel pour des déposants en nombre sans cesse croissant de pouvoir se faire délivrer des brevets de très grande qualité, dans un délai bref et à un prix compétitif; la proposition de lOMPI de mettre en oeuvre, dans les prochaines années, un réseau mondial de gestion et dinformation en matière de brevets. La France souhaite évidemment y participer, à la fois comme pays membre, comme nation ayant une grande activité dans le domaine du brevet et pour répondre aux différents appels doffre.
112. La délégation du Tchad a exprimé sa gratitude au Secrétariat pour la documentation préparée. Elle a souligné limportance vitale de la propriété intellectuelle pour le développement, notamment par le transfert de techniques. Elle a reconnu les efforts inlassables de lOMPI pour aider les pays en développement à améliorer leur système de propriété intellectuelle en leur fournissant une assistance multiforme, allant de la formation à la fourniture de matériel. Un grand nombre de ressortissants tchadiens ont été formés par lOMPI. La délégation tchadienne a dit appuyer sans réserve les activités de lOMPI dans le monde, et singulièrement dans les pays les moins avancés, et elle a souligné en particulier la nécessité de former les cadres chargés des questions de propriété intellectuelle et délargir leur participation aux réunions de lOMPI, et surtout aux comités permanents.
113. La délégation du Togo a remercié le directeur général et le Secrétariat pour les travaux accomplis au cours du premier semestre de mise en uvre du programme et budget de
1998-1999. Elle a exprimé sa satisfaction au directeur général pour ses propositions tendant à utiliser les excédents budgétaires et les fonds de réserve pour répondre aux besoins des États membres. Elle a aussi salué la nouvelle orientation prise par lOMPI et ses nouvelles politiques, notamment en ce qui concerne la transparence et lobligation de rendre compte. Elle a enfin remercié le directeur général pour lassistance accordée au Togo à travers un projet national, et exprimé lespoir que cette assistance se poursuivra.
114. La délégation de lOffice européen des brevets (OEB) a décrit les liens de coopération forts et féconds qui unissent loffice et lOMPI. La part globale des demandes euro-PCT déposées auprès de lOEB est de 54%, et 55% du total des demandes de recherche internationale selon le PCT soumises à travers le monde sont déposées auprès de ce même office. En outre, le nombre de demandes dexamen préliminaire international selon le PCT déposées auprès de lOEB a augmenté de 21% entre 1996 et 1997. Ces chiffres montrent que la charge de travail de lOffice européen est directement liée à lactivité du PCT. Pour cette raison, lOEB appuie le projet dautomatisation du PCT et la mise à disposition des données de ce dernier sous forme codée caractère par caractère pour permettre leur échange sur un réseau, et il est prêt à soutenir lOMPI dans ce projet. Sa délégation a décrit lassistance technique fournie par lOEB aux pays en développement, notamment pour le compte des communautés européennes. En 1997, loffice a dispensé une formation à 2000 personnes et créé un département de la formation : lAcadémie internationale de lOEB. Dans le cadre de la coopération trilatérale, lOEB a associé lOMPI à plusieurs projets menés en collaboration avec lOffice japonais des brevets et lOffice des brevets et des marques des États-Unis. Cette coordination permettra à terme lélaboration de projets de normes et de procédures mondiales. À cette fin, loffice a exprimé le souhait de participer aux travaux de Comité permanent des techniques de linformation. Dans un contexte de coopération élargie, lOEB souhaite faire profiter lOMPI et ses États membres de son expérience et des outils quil possède dans les domaines suivants :
a) Saisie et numérisation des données en vue de faciliter leur échange et leur diffusion sur les réseaux.
b) Diffusion de linformation en matière de brevets sur
lInternet. Le serveur Esp@ceNet est maintenant pleinement opérationnel et tous les documents du PCT seront disponibles sur lInternet.
c) Développement de lutilisation par les pays du disque compact ROM en remplacement dautres méthodes de diffusion.
d) Solutions techniques adaptées aux procédures administratives de chaque pays.
115. La délégation de lOrganisation régionale africaine de la propriété industrielle (ARIPO) a félicité le Secrétariat de lappui quil apporte à celle-ci et à ses États membres. Elle a remercié le directeur général de sa participation à la sixième session du Conseil des ministres de lARIPO, qui sest tenue en mai 1998 au Kenya. Elle a souligné que sa présence a facilité ladoption de la déclaration de lARIPO concernant le Traité de Budapest, qui entrera en vigueur le 10 novembre 1998. Elle a aussi exprimé ses remerciements à lOMPI pour deux projets qui permettront de créer un réseau régional dinformation en matière de propriété industrielle. Dans le cadre de ce réseau, une base de données pour les marques, les brevets et les dessins et modèles sera établie ainsi que des liaisons en ligne entre lARIPO et ses États membres.
116. La délégation de lOrganisation de lUnité africaine (OUA) sest déclarée particulièrement satisfaite du nombre de visites de travail que le directeur général a effectué en Afrique depuis sa prise de fonction. Elle sest aussi félicitée des travaux de lAcadémie de lOMPI, rappelant quun fonctionnaire de lOUA a déjà profité dun programme de formation en juillet de cette année. Elle a exprimé lespoir que davantage dactivités de formation seront prévues pour des fonctionnaires africains.
117. La délégation de lOrganisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a dit que les travaux de son organisation, y compris le renforcement des liens entre ses États membres, la modernisation de son environnement de travail, la promotion de lactivité dinvention et dinnovation, et la mise en place de nouveaux services de formation, ne sauraient être menés à bien sans lassistance de lOMPI. Elle a relevé lintensification de la collaboration entre les deux organisations, et en particulier laide apportée par lOMPI pour létablissement dun nouvel organigramme de lOAPI, la révision de lAccord de Bangui, et pour les réseaux de télécommunications et dinformatique de lOAPI. Cette même délégation sest déclarée très satisfaite de la reprise de la coopération quadripartite entre lOMPI, lOAPI, lARIPO et le Centre régional africain de technologie (CRAT), qui vise à améliorer la coopération et la diffusion de linformation.
118. La délégation de la Commission des Communautés européennes (CCE) a fait état des principaux faits nouveaux en matière de propriété intellectuelle. Dans le domaine de la propriété industrielle, le principal progrès a été constitué au cours de lannée écoulée par une directive sur la protection juridique des inventions biotechnologiques, qui est entrée en vigueur le 6 juillet 1998. Une autre directive du Parlement, concernant la protection juridique des dessins et modèles industriels, est en voie dadoption et vise à harmoniser les législations nationales dans ce domaine. En 1997, la Commission a lancé des consultations étendues sur le système des brevets dans la Communauté européenne en publiant un livre vert sur la question, publication sur laquelle le Parlement européen doit prendre position. Est prévue ensuite une autre publication qui présentera les résultats des consultations et proposera des initiatives pour lavenir proche. Cette même délégation a souligné limportance que la Commission attache à la protection des marques. Elle a donc apporté son appui aux travaux de lOMPI visant à formuler des règles internationales destinées à prévenir et à résoudre les conflits entre marques et noms de domaine de lInternet, et elle a exprimé lavis que cest le lieu le plus approprié pour la prise en compte de tous les points de vue. Dans le domaine du droit dauteur, la Commission examine actuellement une proposition de directive sur certains aspects du droit dauteur et des droits connexes dans la société de linformation. La proposition devrait reprendre la plupart des dispositions pertinentes des traités WCT et WPPT, qui ont été signés par la Communauté européenne et tous ses États membres. Depuis avril 1998, le processus législatif de ratification de ces deux traités est en cours.
119. La délégation de la Communauté pour le développement de lAfrique australe (SADC) a souligné la volonté de la région de combattre la piraterie et signalé que, au mois de mai dernier, les ministres des États membres de la Communauté ont participé à un colloque sur le droit dauteur organisé par lOMPI de manière à se tenir pleinement au courant des mesures propres à combattre la piraterie. Elle a dit que la Communauté souhaiterait assurer un suivi de ce colloque, mais quil est nécessaire quune étude soit effectuée pour évaluer létendue de la piraterie dans ses États membres et ses effets sur le développement des industries culturelles dans la région. En outre, elle a demandé lassistance de lOMPI concernant une stratégie coordonnée qui permettrait un tel suivi. Par ailleurs, cette même délégation a demandé à lOMPI de fournir une assistance à lUnité de coordination de la Communauté pour toutes les questions de droit dauteur, daider à la mise en place de cours de formation sur le droit dauteur portant sur les aspects administratifs de la protection de celui-ci, et dorganiser des ateliers pour ceux qui utilisent ou créent des uvres. En outre, elle a demandé laide de lOMPI pour un séminaire sur la législation en matière de droit dauteur, qui doit se tenir à Maputo en mars 1999. Enfin, elle a indiqué que le 14 octobre a été institué Journée des créateurs et des artistes interprètes ou exécutants dans les pays de la Communauté, et a souligné que les États membres de la Communauté uvrent à ladaptation de leur législation aux obligations découlant de lAccord sur les ADPIC.
120. La délégation de lOffice eurasien des brevets (OEAB) a dit que plus de 30 pays utilisent le système eurasien des brevets et que le nombre des demandes de brevet déposées croît constamment. En 1996 et 1997, respectivement, 118 et 457 demandes ont été déposées, alors que, au cours des huit premiers mois de 1998, le nombre des demandes déposées a atteint 678. Au 1er septembre 1998, 125 brevets eurasiens étaient enregistrés. Les activités de lOEAB constituent un parallèle de celles de lOMPI en ce qui concerne la mise en place de moyens techniques et dinformation, la création dune image de lorganisation et le développement de relations soutenues avec la communauté nationale et internationale de la propriété intellectuelle. Cette même délégation a exprimé sa gratitude aux offices de brevets de divers pays pour leur appui, ainsi quà lOMPI et à lOffice européen des brevets.
121. Les assemblées et les autres organes intéressés ont examiné le contenu des documents A/33/2 et 7 et en ont pris note.