Que devient la promotion 2022 du programme conjoint de master en propriété intellectuelle et politiques de développement?

Liliyana da Silva et Bright Chalwe sont des artisans du changement dans le domaine de la propriété intellectuelle et des diplômés du programme de master en propriété intellectuelle et politiques de développement proposé conjointement par l’OMPI, l’Office coréen de la propriété intellectuelle, le Ministère de la culture, des sports et du tourisme de la République de Corée et l’École d’administration publique et de gestion de l’Institut coréen de développement (École KDI).  Liliyana et Bright ont tous deux obtenu leur diplôme en 2022 et ont déjà joué un rôle actif dans l’élaboration des systèmes de propriété intellectuelle de leurs pays d’origine respectifs, le Timor-Leste et la Zambie.

Ils reconnaissent que ce programme les a aidés à faire carrière dans la politique en matière de propriété intellectuelle grâce à ses cours pratiques, au soutien du corps enseignant et au précieux réseau d’anciens étudiants qui participent à l’élaboration des politiques de propriété intellectuelle à travers le monde.

Liliyana da Silva

Liliyana da Silva a passé quatre ans en République de Corée, où elle a suivi des études de premier cycle en administration des affaires à l’Université de Kangnam.  Alors qu’elle terminait ses études de premier cycle en 2020, la pandémie de COVID-19 qui s’est déclarée l’a obligée à chercher des opportunités dans le pays avant d’obtenir son diplôme en 2021.  Dans ces circonstances, elle s’est inscrite au seul programme d’études supérieures auquel elle pouvait prétendre à l’École KDI, une université très populaire auprès des étudiants timorais.  Le programme de master en propriété intellectuelle et politiques de développement était fait pour elle, car elle s’était rendu compte, après quelques recherches initiales, que son pays d’origine, le Timor-Leste, ne disposait pas d’un système de propriété intellectuelle et qu’elle pourrait donc être utile à son pays en acquérant une expertise dans le domaine.

En étudiant la propriété intellectuelle, j’ai eu le sentiment que je pouvais faire la différence dans mon pays et contribuer à la mise en place d’un système de protection de la propriété intellectuelle au service des entrepreneurs, des innovateurs et des créateurs.  L’OMPI a été une précieuse source de soutien pendant mes études et l’École KDI un endroit idéal pour étudier.  Tous les professeurs étaient de grands spécialistes dans leur domaine de la propriété intellectuelle et les participants ont tous apporté des points de vue différents sur la propriété intellectuelle du fait de leurs origines nationales différentes.

Liliyana da Silva, coordonnatrice chargée de la propriété intellectuelle

Liliyana n’avait que très peu de connaissances en matière de propriété intellectuelle avant d’intégrer le programme, ayant eu vent du sujet dans une étude de cas relative aux atteintes portées aux marques pendant ses études de premier cycle.  La pandémie de COVID-19 a empêché Liliyana de rencontrer tous les professeurs et camarades de classe en personne car ils n’ont pas pu tous se rendre en République de Corée pour la phase résidentielle du programme.  Celui-ci a été dispensé dans un format hybride, seuls cinq étudiants ayant pu le suivre sur place en République de Corée, les autres participant à distance.  Elle espère rencontrer un jour en personne tous ses camarades de classe qui tous travaillent dans le même domaine et sont passionnés par la propriété intellectuelle.

Après avoir obtenu son diplôme en 2022, Liliyana est retournée au Timor-Leste.  Elle a été engagée au Ministère du tourisme, du commerce et de l’industrie où elle a reçu un appel du vice-ministre du commerce et de l’industrie lui proposant de travailler à la mise en place d’un système de propriété intellectuelle dans le pays, dans le cadre de la procédure d’adhésion du Timor-Leste à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Lors d’une visite de plusieurs délégations du Timor-Leste à l’OMPI pour la signature d’un accord d’assistance technique dans le domaine de la propriété intellectuelle, l’une des autorités nationales a découvert que Liliyana était la seule Timoraise possédant des qualifications et une expertise en matière de politiques de propriété intellectuelle, des qualités indispensables pour l’élaboration du système de propriété intellectuelle de son pays.  Elle a été engagée par l’OMPI en qualité d’experte nationale en propriété intellectuelle pour un projet d’assistance technique basé au Ministère du tourisme, du commerce et de l’industrie en tant que représentante sur le terrain.  Elle est actuellement responsable de l’élaboration d’un projet de code et de réglementation de la propriété industrielle et de la création d’un office national de la propriété industrielle dans son pays.

Dans le cadre de son travail, Liliyana fournit des conseils d’expert aux groupes de parties prenantes œuvrant à l’adhésion du Timor-Leste à l’OMC, tirant parti des connaissances techniques acquises dans le cadre du programme de master.  Elle entend continuer à soutenir les entrepreneurs et les créateurs locaux en bâtissant un solide système de propriété intellectuelle.

Intéressez-vous à tout ce qui est nouveau, c’est peut-être le début d’une belle aventure.  Le point de départ a été ma curiosité pour la propriété intellectuelle et je contribue aujourd’hui par mon travail à la diversification économique de mon pays.  Je voudrais aussi aider les nombreux jeunes inventeurs de mon pays dont les droits de propriété intellectuelle sont exploités et utilisés abusivement en mettant en place un système efficace de propriété intellectuelle, assurant une mise en application rigoureuse.

Liliyana da Silva, coordonnatrice chargée de la propriété intellectuelle

Bright Chalwe

Bright Chalwe est un autre diplômé du programme de master en propriété intellectuelle et politiques de développement qui œuvre en faveur du renforcement du système de propriété intellectuelle dans son pays d’origine, la Zambie.  Il a participé à la révision de la stratégie zambienne en matière de propriété intellectuelle et a commencé à travailler très tôt dans le domaine du transfert de technologie au Centre national des entreprises technologiques de Zambie.  Il est vite apparu que les connaissances en matière de propriété intellectuelle étaient essentielles pour le poste.

Il s’est rendu à Hyderabad, en Inde, pour suivre un cours international de certification sur la propriété intellectuelle et la gestion des actifs.  À cette occasion, ses pairs lui ont parlé des offres de l’Académie de l’OMPI, notamment des programmes de Master communs.  Il a d’abord suivi le cours général d’enseignement à distance de l’Académie de l’OMPI (DL-101), puis le cours d’été de l’OMPI en Afrique du Sud en 2013.

En fin de compte, Bright s’est inscrit au programme de master en droit de la propriété intellectuelle proposé conjointement par l’Académie de l’OMPI, l’Organisation régionale africaine de la propriété intellectuelle (ARIPO) et l’Université africaine à Mutare (Zimbabwe), et a été admis au bénéfice d’une bourse pour la durée complète du master.  Il a obtenu son diplôme en 2018 avec un certificat d’excellence attestant qu’il était le deuxième meilleur étudiant de sa promotion.  À ce moment-là, son poste au Centre national des entreprises technologiques avait évolué et il était devenu un spécialiste du développement commercial, rôle consistant, entre autres responsabilités, à conseiller les innovateurs et les entrepreneurs sur la manière d’inclure la propriété intellectuelle dans leurs stratégies commerciales.

Bright a également participé à un Programme de perfectionnement des cadres dispensé dans le cadre d’un atelier de perfectionnement sur les politiques d’innovation en matière de propriété intellectuelle, organisé en 2019, en Afrique du Sud, par l’OMPI et l’Office national de gestion de la propriété intellectuelle (NIPMO) d’Afrique du Sud.  Cet atelier lui a donné envie d’en apprendre davantage sur les questions de politique générale en lien avec l’innovation, celles-ci faisant écho à son expérience professionnelle dans le transfert de technologie.  Ressentant le besoin d’approfondir encore ses connaissances en matière de politique de propriété intellectuelle, il s’est inscrit au programme de master en droit de la propriété intellectuelle à l’École KDI.  En définitive, Bright a suivi le programme en présentiel et a obtenu son diplôme en tant que membre de la promotion 2022, en même temps que Liliyana.

Le programme de master de l’École KDI m’a beaucoup appris sur les aspects politiques de la propriété intellectuelle.  J’ai trouvé le sujet très intéressant, en particulier les cours sur les brevets et l’innovation.  Le programme a dépassé mes attentes en me permettant d’acquérir les connaissances et les compétences pratiques dont j’avais besoin dans ma carrière.  Je suis toujours en contact avec les anciens étudiants du programme, car nous travaillons tous dans le même domaine et nos chemins sont appelés à se croiser à nouveau.

Bright Chalwe, spécialiste en développement des entreprises au Centre national des entreprises technologiques de la Zambie

De retour en Zambie, Bright a poursuivi les activités qu’il exerçait avant de suivre le programme de master en vue de soutenir les innovateurs et les entrepreneurs locaux.  Il a également participé à l’élaboration d’une politique de propriété intellectuelle pour l’Université de Copperbelt.  Bright joue un rôle actif dans l’Académie des femmes entrepreneurs, qui est hébergée par le centre d’accès à l’entrepreneuriat féminin en Zambie avec le soutien de l’USAID, en dispensant des formations en matière de propriété intellectuelle.

Il collabore souvent avec le Bureau d’enregistrement des brevets et des sociétés de Zambie.  En 2022, Bright a été engagé par l’ARIPO comme conférencier invité sous l’égide d’AfrIPI, un projet de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, sur la manière de promouvoir les modèles d’utilité et les dessins et modèles industriels dans les États membres de l’ARIPO.  Il participe au projet d’institut de formation à la propriété intellectuelle de l’OMPI en cours de développement pour l’ARIPO en tant que membre du groupe de formateurs d’Afrique de l’Est.  Pendant son temps libre, Bright est membre bénévole du conseil d’administration de la Global IP Alliance, un réseau mondial de professionnels de la propriété intellectuelle qui s’emploie à promouvoir la sensibilisation, l’éducation, la collaboration et l’inclusion dans le domaine de la propriété intellectuelle dans le monde entier.

J’encourage les personnes qui veulent acquérir des connaissances approfondies en matière de propriété intellectuelle à s’intéresser aux programmes de master communs de l’OMPI, même si elles ne devaient en suivre qu’un seul, contrairement à moi qui m’étais lancé un défi personnel, que j’ai relevé avec succès.

Bright Chalwe, spécialiste en développement des entreprises au Centre national des entreprises technologiques de la Zambie

À l’avenir, Bright espère créer son propre cabinet pour aider les entreprises à faire de la propriété intellectuelle une source d’avantage concurrentiel et envisage d’occuper un poste de chargé de cours à l’université, spécialisé dans la propriété intellectuelle.

Quelques instantanés de leurs études

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