Indice mondial de l’innovation 2021 : les investissements dans l’innovation se portent bien malgré la pandémie de COVID-19; la Suisse, la Suède, les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni et la République de Corée sont en tête; la Chine se rapproche du top 10
Genève,
20 septembre 2021
PR/2021/880
Publié par l’OMPI en partenariat avec l’Institut Portulans et nos partenaires privés : la Confédération nationale de l’industrie brésilienne (CNI), la Confédération des industries indiennes (CII), Ecopetrol (Colombie) et l’Assemblée des exportateurs turcs (TIM).
Dans de nombreuses régions du monde, les pouvoirs publics et les entreprises ont intensifié leurs investissements dans l’innovation face aux ravages humains et économiques de la pandémie de COVID-19, comme il ressort de l’Indice mondial de l’innovation 2021, qui fait apparaître une prise de conscience croissante de l’importance des nouvelles idées pour venir à bout de la pandémie et assurer la croissance économique une fois celle-ci terminée.
Sources d'information pour les
journalistes
Les résultats scientifiques, les dépenses affectées à la recherche-développement (R-D), les demandes de titres de propriété intellectuelle et les opérations de capital-risque ont continué à progresser en 2020, dépassant même les niveaux déjà élevés enregistrés avant la crise. Fait notable, les dépenses de recherche-développement ont mieux résisté durant le ralentissement de l’économie lié à la pandémie que lors d’autres crises.
Cependant, les effets de la crise ont été très inégaux suivant les secteurs, comme le montre un nouvel instrument de l’Indice mondial de l’innovation, le tableau de suivi de l’innovation mondiale. Les entreprises qui produisent des logiciels, des technologies de l’Internet et des outils de communication, du matériel informatique et électrique ou des produits pharmaceutiques ou biotechnologiques ont augmenté leurs investissements dans l’innovation et renforcé leurs activités de recherche-développement. Inversement, les entreprises des secteurs durement touchés par les mesures de lutte contre la pandémie – à savoir les transports et les voyages – ont réduit leurs dépenses d’innovation, comme le montre le tableau de suivi. Les avancées réalisées dans les technologies de pointe sont très prometteuses, le meilleur exemple étant la rapidité avec laquelle les vaccins contre la COVID-19 ont été mis au point.
“L’Indice mondial de l’innovation de cette année fait apparaître que malgré les effets considérables de la pandémie de COVID-19 sur les conditions de vie et les moyens de subsistance, nombre de secteurs ont remarquablement bien résisté – en particulier ceux qui ont misé sur la numérisation, la technologie et l’innovation”, comme l’affirme le Directeur général de l’OMPI, Daren Tang. “Alors que le monde entier cherche à se relever de la pandémie, nous savons que l’innovation est indispensable pour surmonter les difficultés auxquelles nous sommes tous confrontés et construire un avenir meilleur. L’Indice mondial de l’innovation est un outil exceptionnel pour aider les responsables politiques et les entreprises à concevoir des plans de nature à nous permettre de ressortir plus forts de la pandémie”, poursuit-il.
Il ressort du classement annuel des économies mondiales en fonction de leurs capacités et de leurs résultats en matière d’innovation que propose l’Indice mondial de l’innovation, que seules quelques économies, principalement à revenu élevé, figurent invariablement aux premiers rangs. Néanmoins, certaines économies à revenu intermédiaire, à savoir la Chine, la Turquie, le Viet Nam, l’Inde et les Philippines, sont en train de les rattraper et de modifier le paysage de l’innovation.
La Suisse, la Suède, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni se maintiennent en haut du classement de l’innovation, dans les cinq premiers rangs, comme c’est déjà le cas depuis trois ans. La République de Corée fait cette année son entrée parmi les cinq premières économies d’innovation, cependant que quatre autres économies asiatiques, à savoir Singapour (8), la Chine (12), le Japon (13) et Hong Kong, Chine (14), intègrent les 15 premiers rangs.
Classement mondial
- Suisse (en première position en 2020)
- Suède (2)
- États-Unis d’Amérique (3)
- Royaume-Uni (4)
- République de Corée (10)
- Pays-Bas (5)
- Finlande (7)
- Singapour (8)
- Danemark (6)
- Allemagne (9)
- France (12)
- Chine (14)
- Japon (16)
- Hong Kong, Chine (11)
- Israël (13)
- Canada (17)
- Islande (21)
- Autriche (19)
- Irlande (15)
- Norvège (20)
La géographie de l’innovation mondiale évolue de manière inégale
L’Amérique du Nord et l’Europe continuent à dominer le paysage de l’innovation loin devant les autres régions. La région de l’Asie du Sud-Est, de l’Asie orientale et de l’Océanie a été la plus dynamique au cours de la dernière décennie. Elle est la seule à se rapprocher des chefs de file.
La Chine reste la seule économie à revenu intermédiaire parmi les 30 premières économies d’innovation. La Bulgarie (35), la Malaisie (36), la Turquie (41), la Thaïlande (43), le Viet Nam (44), la Fédération de Russie (45), l’Inde (46), l’Ukraine (49) et le Monténégro (50) entrent pour leur part dans les 50 premières selon le classement de l’Indice mondial de l’innovation.
Pour autant, la Turquie, le Viet Nam, l’Inde et les Philippines sont les seules à combler méthodiquement leur retard. Outre la Chine, ces grandes économies ont le potentiel de modifier pour de bon la carte mondiale de l’innovation.
“L’Indice mondial de l’innovation fait apparaître que s’il est souvent difficile pour les économies émergentes d’améliorer leurs systèmes d’innovation à un rythme constant, quelques économies à revenu intermédiaire parviennent néanmoins à faire aussi bien que les pays développés dans ce domaine”, déclare l’ancien doyen et professeur de gestion à l’Université Cornell, Soumitra Dutta. “Ces économies émergentes ont réussi, entre autres choses, à compléter l’innovation intérieure par des transferts de technologie internationaux, à concevoir des services technologiques dynamiques qui sont commercialisables à l’international et, in fine, à équilibrer leurs systèmes d’innovation.”
Nouvelles conclusions de l’Indice mondial de l’innovation 2021
- Les investissements dans l’innovation avaient atteint un record absolu avant la pandémie, avec une croissance exceptionnelle de la recherche-développement de 8,5% en 2019.
- Les subventions publiques des économies qui dépensent le plus en recherche-développement et pour lesquelles des données sont disponibles ont continué à afficher une augmentation en 2020. Parallèlement, 60% des entreprises très actives dans le domaine de la recherche-développement ont augmenté leurs dépenses dans ce domaine, pour une augmentation totale de l’ordre de 10% en 2020.
- Le nombre d’opérations de capital-risque a augmenté de 5,8% en 2020, ce qui représente une augmentation supérieure à la moyenne des 10 dernières années. La forte augmentation dans la région Asie-Pacifique a plus que compensé les baisses enregistrées en Amérique du Nord et en Europe. L’Afrique et l’Amérique latine et les Caraïbes ont, elles aussi, enregistré des augmentations à deux chiffres du nombre d’opérations de ce genre. Les chiffres du premier trimestre de 2021 portent à croire que l’activité de capital-risque sera encore plus vigoureuse cette année.
- La publication d’articles scientifiques dans le monde a augmenté de 7,6% en 2020.
“Parmi les éléments qui ressortent de l’Indice mondial de l’innovation 2021, on citera les changements particulièrement notoires intervenus dans les économies qui figurent en tête de classement. Outre le bond de la République de Corée (de la 10e à la 5e place), la France (11) et la Chine (12) poursuivent leur progression et sont en passe d’intégrer les 10 premiers rangs du classement. Ces trois exemples confirment l’importance de politiques publiques et d’incitations de nature à stimuler l’innovation. Globalement, la COVID-19 n’a pas bouleversé les tendances observées en 2019-2020, les financements (publics et privés) étant restés relativement abondants dans les entreprises innovantes, même dans les domaines autres que celui de la santé et des sciences biologiques”, indique Bruno Lanvin, membre honoraire de l’INSEAD et coauteur du rapport.
Ce qu’en disent les partenaires de l’Indice mondial de l’innovation 2021
Les leaders mondiaux de l’innovation en 2021
Classement régional | Économie | Classement mondial selon l’Indice 2021 |
---|---|---|
Amérique du Nord | ||
1 | États-Unis d’Amérique | 3 |
2 | Canada | 16 |
Afrique subsaharienne1 | ||
1 | Afrique du Sud | 61 |
2 | Kenya | 85 |
3 | République-Unie de Tanzanie | 90 |
Amérique latine et Caraïbes | ||
1 | Chili | 53 |
2 | Mexique | 55 |
3 | Costa Rica | 56 |
Asie centrale et du Sud | ||
1 | Inde | 46 |
2 | Iran (République islamique d’) | 60 |
3 | Kazakhstan | 79 |
Afrique du Nord et Asie occidentale2 | ||
1 | Israël | 15 |
2 | Émirats arabes unis | 33 |
3 | Turquie | 41 |
Asie du Sud-Est, Asie orientale et Océanie | ||
1 | République de Corée | 5 |
2 | Singapour | 8 |
3 | Chine | 12 |
Europe | ||
1 | Suisse | 1 |
2 | Suède | 2 |
3 | Royaume-Uni | 4 |
Amérique du Nord
L’Amérique du Nord (États-Unis d’Amérique et Canada) reste la région la plus innovante du monde. Les États-Unis d’Amérique conservent leur troisième place pour la troisième année consécutive, tandis que le Canada se hisse au seizième rang.
Les États-Unis d’Amérique sont en tête des principaux indicateurs, comme le nombre de brevets par origine, la qualité des universités et l’impact des publications scientifiques et les entreprises mondiales très actives dans la recherche-développement. Les États-Unis d’Amérique comptent aussi le plus grand nombre de pôles scientifiques et technologiques au monde (24), à commencer par le pôle de San José-San Francisco. Le Canada est en tête de classement en ce qui concerne les opérations de capital-risque, les coentreprises et les alliances stratégiques.
Europe
Seize des 25 pays les mieux classés selon l’Indice mondial de l’innovation sont des pays européens et sept d’entre eux figurent parmi les 10 premiers.
La Suisse est le leader mondial de l’innovation pour la onzième année consécutive; elle figure parmi les trois premières économies d’innovation avec la Suède (2) depuis plus de 10 ans. La Suisse, la Suède et le Royaume-Uni (4) se sont systématiquement classés parmi les cinq premières économies d’innovation ces trois dernières années.
En tout, 10 économies européennes ont progressé dans le classement cette année, à commencer par la France (11) et l’Estonie (21). La Finlande (7) est première au classement mondial en ce qui concerne l’état de droit. La Suède l’emporte en ce qui concerne les familles de brevets et partage le premier rang avec la Suisse pour les demandes internationales de brevet déposées selon le Traité de coopération en matière de brevets (PCT), la Norvège (20) obtient quant à elle la meilleure place en ce qui concerne l’utilisation des technologies de l’information et de la communication et les dépenses consacrées à l’éducation, tandis que le Royaume-Uni figure en tête de liste pour ce qui est de la qualité des universités et de l’impact des publications scientifiques. Enfin, la Suisse est le leader régional en ce qui concerne les résultats de l’innovation, en particulier pour ce qui est des brevets par origine et des recettes tirées de la propriété intellectuelle.
Asie du Sud-Est, Asie orientale et Océanie
La région Asie du Sud-Est, Asie orientale et Océanie est celle dont les résultats en matière d’innovation ont le plus progressé au cours de la dernière décennie, ce qui lui a permis de réduire l’écart avec l’Amérique du Nord et l’Europe. Cinq économies de la région sont des leaders mondiaux de l’innovation : la République de Corée (5), Singapour (8), la Chine (12), le Japon (13) et Hong Kong, Chine (14).
Depuis 2013, la Chine progresse régulièrement dans le classement de l’Indice mondial de l’innovation, s’imposant comme un leader mondial et se rapprochant des 10 premières places. Elle possède 19 des principaux pôles scientifiques et technologiques dans le monde, Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou et Beijing occupant les deuxième et troisième places respectivement.
La République de Corée a réalisé une progression notoire en ce qui concerne les résultats en matière d’innovation, en particulier au regard des indicateurs qui ont trait aux marques, à la valeur des désignations commerciales mondiales et aux exportations de services culturels et créatifs. La Malaisie (36) se rapproche des 30 premières économies d’innovation depuis 11 ans, mais elle n’a pas encore franchi la barre à ce jour.
La Thaïlande (43), le Viet Nam (44), les Philippines (51) et l’Indonésie (87) ont gagné entre 5 et 40 places dans l’Indice mondial de l’innovation au cours de la dernière décennie. La Thaïlande et le Viet Nam se classent parmi les 30 premiers mondiaux pour le perfectionnement des marchés, tout comme les Philippines en ce qui concerne les résultats en matière de savoir et de technologie. Ces pays figurent en outre désormais parmi les leaders en ce qui concerne d’autres indicateurs clés de l’innovation. La Thaïlande se classe au premier rang pour ce qui est de la recherche-développement financée par les entreprises, et le Viet Nam et les Philippines figurent parmi les premiers exportateurs mondiaux de produits de haute technologie.
Asie centrale et du Sud
L’Inde (46) est en tête du classement régional; affichant une progression régulière depuis 2015, elle a fait son entrée parmi les 50 premières économies d’innovation en 2020. Viennent ensuite la République islamique d’Iran (60) et le Kazakhstan (79).
L’Inde atteint la deuxième place dans le groupe des pays à revenu intermédiaire inférieur. Elle se maintient en tête du classement concernant les exportations de services des technologies de l’information et de la communication et occupe les premières places au regard d’autres indicateurs, comme ceux qui ont trait à la diversification de l’industrie nationale et au nombre relatif de diplômés en sciences et en ingénierie. Bangalore, Delhi et Mumbai figurent parmi les 100 premiers pôles scientifiques et technologiques.
L’Ouzbékistan figure parmi les pays qui ont connu la plus forte évolution, avec sept places de mieux, pour s’établir au 86e rang mondial. Enfin, les performances du Kazakhstan (79) et du Tadjikistan (103) en matière d’innovation se sont améliorées en 2021, malgré une progression irrégulière ces dernières années. Le Tadjikistan prend la deuxième place dans le groupe des pays à faible revenu.
Afrique du Nord et Asie occidentale
Israël (15), Chypre (28), les Émirats arabes unis (33) et la Turquie (41) sont les premières économies d’innovation de la région. Les Émirats arabes unis ne cessent de progresser dans le classement depuis 2018. Chypre est leader mondial en ce qui concerne les importations et les exportations de services informatiques et la création d’applications mobiles, Israël figurant pour sa part en tête de classement en ce qui concerne les dépenses de recherche-développement, les opérations de capital-risque et les brevets selon le PCT. Les Émirats arabes unis se classent parmi les cinq premiers en ce qui concerne le nombre de chercheurs dans les entreprises et la recherche-développement financée par le secteur privé.
La Turquie fait une entrée remarquée parmi les 50 premières économies d’innovation, où elle poursuit sa progression. Elle abrite en outre deux pôles scientifiques et technologiques majeurs, Istanbul et Ankara.
Huit autres économies de la région gravissent les rangs, parmi lesquels Oman (76), l’Égypte (94) et l’Algérie (120).
Amérique latine et Caraïbes
Le Chili (53) occupe la première place au niveau régional, suivi du Mexique (55) et du Costa Rica (56). Seuls le Chili, le Mexique, le Costa Rica et le Brésil (57) figurent parmi les 60 premiers au classement mondial. Hormis le Mexique, rares sont les pays de la région qui ont réussi à progresser régulièrement dans le classement au cours des 10 dernières années.
Onze économies de la région avancent dans le classement, l’Argentine (73), le Paraguay (88) et l’Équateur (91) enregistrant la progression la plus marquée. Le Brésil avance de cinq places et enregistre son meilleur classement depuis 2012. Avec le Pérou (71), il obtient des résultats supérieurs aux attentes pour la première fois de son histoire. Et le Brésil abrite le seul pôle scientifique et technologique d’Amérique latine et des Caraïbes à figurer parmi les 100 premiers mondiaux, avec Sao Paulo qui se classe au 66e rang mondial.
Le Chili a le système d’innovation le plus équilibré de la région et obtient de bons classements en ce qui concerne les dépenses en logiciels, le nombre d’inscrits dans l’enseignement supérieur et les créations d’entreprises. Enfin, le Brésil obtient de bons résultats en ce qui concerne la rémunération de la propriété intellectuelle et la participation en ligne; le Pérou se positionnant pour sa part en tête de classement en ce qui concerne les prêts bruts de microfinancement, et le Costa Rica en ce qui concerne les exportations de services culturels et créatifs.
Afrique subsaharienne
Maurice (52), l’Afrique du Sud (61), le Kenya (85), Cabo Verde (89) et la République-Unie de Tanzanie (90) sont en tête dans cette région, le Kenya et la République-Unie de Tanzanie étant les seuls à ancrer leur présence parmi les 100 premiers, avec des résultats qui progressent au fil du temps.
Cabo Verde se hisse à la 89e place, une progression considérable quand on sait que ce pays occupait la 103e place en 2013. Neuf autres économies de la région avancent dans le classement, parmi lesquelles la Namibie (100), le Malawi (107), Madagascar (110), le Zimbabwe (113) et le Burkina Faso (115). Enfin, le Rwanda (102) figure à nouveau en tête des économies à faible revenu.
Maurice l’emporte sur les autres pays de la région en ce qui concerne les opérations de capital-risque. La Namibie arrive première pour ce qui est des dépenses consacrées à l’éducation, et l’Afrique du Sud pour ce qui est de la capitalisation boursière.
L’Afrique subsaharienne est la région qui compte le plus grand nombre de pays (six) à obtenir de meilleurs résultats que prévu en matière d’innovation, le Kenya détenant un record dans ce domaine puisqu’il dépasse les résultats escomptés pour la onzième année consécutive.
L’Indice mondial de l’innovation
L’édition 2021 de l’Indice mondial de l’innovation, qui existe depuis 14 ans cette année, est publié par l’OMPI, en partenariat avec l’Institut Portulans et avec le concours de partenaires privés : la Confédération nationale de l’industrie brésilienne (CNI), la Confédération des industries indiennes (CII), Ecopetrol (Colombie) et l’Assemblée des exportateurs turcs (TIM). En 2021, un réseau universitaire a été mis en place afin d’inciter les universités les plus renommées de la planète à participer aux travaux de recherche liés à l’Indice mondial de l’innovation et à la diffusion des résultats correspondants dans les milieux universitaires.
Depuis sa création en 2007, l’Indice mondial de l’innovation a façonné le programme de mesure de l’innovation et est devenu un élément central de l’élaboration des politiques économiques, un nombre croissant de gouvernements examinant systématiquement leurs résultats annuels en matière d’innovation et mettant au point des stratégies pour améliorer leurs performances. L’Indice mondial de l’innovation a également été reconnu par le Conseil économique et social de l’ONU dans sa résolution de 2019 sur la science, la technologie et l’innovation au service du développement, comme constituant un outil de référence pour mesurer l’innovation au regard des objectifs de développement durable.
Les éléments centraux de ce rapport publié chaque année permettent d’évaluer les performances de 132 pays et de classer leurs écosystèmes d’innovation. L’Indice mondial de l’innovation repose sur une multitude de données – avec la collecte de 81 indicateurs auprès de sources aussi bien publiques que privées – qui dépassent le cadre habituel des indicateurs d’innovation, dans la mesure où le terme d’innovation a désormais une acception plus large et ne désigne plus uniquement les activités des laboratoires de recherche-développement et les publications scientifiques. Il répond à une définition plus générale et plus horizontale qui inclut des aspects sociaux, économiques et techniques. Chaque pays fait l’objet d’un profil d’une page dans lequel apparaissent ses résultats au regard de tous les indicateurs, avec son classement par rapport à tous les autres pays répertoriés. Les profils mettent aussi en évidences les atouts et faiblesses relatifs du pays en matière d’innovation.
L’Indice mondial de l’innovation 2021 représente la moyenne de deux sous-indices. Le sous-indice des moyens mis en œuvre en matière d’innovation permet d’évaluer des éléments de l’économie favorisant des activités innovantes autour de cinq piliers : 1) les institutions, 2) le capital humain et la recherche, 3) l’infrastructure, 4) le perfectionnement des marchés et 5) le perfectionnement des entreprises. Le sous-indice des résultats rend compte des résultats effectifs des activités d’innovation dans l’économie et s’articule autour de deux piliers : 6) les résultats en matière de savoir et de technologie et 7) les résultats créatifs.
L’indice est soumis à un audit statistique indépendant réalisé par le Centre commun de recherche de la Commission européenne. Pour télécharger le rapport complet, veuillez cliquer sur le lien www.globalinnovationindex.org.
Structure de l’Indice mondial de l’innovation 2021
Partenaires privés
Soutenu par l’Institut Portulans, le réseau de partenaires privés de l’Indice mondial de l’innovation comprend la Confédération des industries indiennes (plus ancien partenaire privé de l’Indice mondial de l’innovation, puisqu’il participe à son élaboration depuis 2008), la Confédération nationale de l’industrie brésilienne (partenaire depuis 2017), ainsi que l’Assemblée des exportateurs turcs et le groupe Ecopetrol, basé en Colombie, qui ont tous deux intégré le réseau de partenaires privés cette année. Leur participation contribue dans une large mesure à donner du poids à l’Indice mondial de l’innovation – après tout, les entreprises et autres organismes du secteur privé sont au cœur de l’innovation.
Confédération nationale de l’industrie brésilienne
La Confédération nationale de l’industrie brésilienne (CNI) est l’organisme officiel de représentation de l’industrie brésilienne. Depuis sa création en 1938, elle s’emploie à faire adopter des politiques publiques favorables à l’entrepreneuriat et à la production industrielle nationale, et dialogue avec l’exécutif, le législatif et le judiciaire, de même qu’avec différentes organisations et entités au Brésil et à travers le monde. Elle représente les 27 fédérations industrielles des États qui composent le Brésil, ainsi que 1276 syndicats d’employeurs du secteur auxquels sont affiliées près de 1,2 million entreprises. Elle gère en outre directement le Service social de l’industrie (SESI), le Service national de formation industrielle (SENAI) et l’Institut Euvaldo Lodi (IEL). Enfin, la CNI coordonne la mobilisation entrepreneuriale pour l’innovation (MEI), établie en 2008 pour donner corps à l’innovation dans la stratégie des entreprises implantées au Brésil et œuvrer à l’amélioration des politiques d’innovation et de l’écosystème d’innovation du pays.
Confédération des industries indiennes
La Confédération des industries indiennes (CII) s’emploie à créer et à maintenir un environnement favorable au développement de l’Inde grâce à des partenariats entre le secteur industriel, les pouvoirs publics et la société civile qui consistent à travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics sur les grandes orientations, à un dialogue avec des experts et à une action destinée à renforcer l’efficacité et la compétitivité de l’industrie, ainsi que ses débouchés commerciaux.
Depuis plus de 125 ans, elle joue un rôle actif dans le processus de développement de l’Inde et fait en sorte que l’investissement de l’industrie nationale se matérialise dans le développement du pays. Premier groupement d’entreprises de l’Inde, elle compte plus de 9000 membres, des secteurs tant privé que public, et représente indirectement plus de 300 000 entreprises rattachées à 294 organismes sectoriels régionaux et nationaux.
Avec 62 bureaux dont 10 centres d’excellence en Inde et huit bureaux en Allemagne, en Australie, en Égypte, aux Émirats arabes unis, aux États-Unis d’Amérique, en Indonésie, au Royaume-Uni et à Singapour, ainsi que 394 organisations partenaires dans 133 pays, la Confédération des industries indiennes est une référence pour l’industrie indienne et les milieux d’affaires internationaux.
Assemblée des exportateurs turcs
L’Assemblée des exportateurs turcs (TIM) est l’organisation faîtière de 61 associations d’exportateurs, qui représente plus de 100 000 exportateurs dans 27 secteurs. Depuis sa création en 1993, elle s’emploie à garantir un dialogue constant entre le public et le privé concernant la politique d’exportation et à renforcer la compétitivité des exportateurs turcs sur la scène internationale. L’Assemblée des exportateurs turcs a pour vocation de contribuer à ce que la balance commerciale de la Turquie soit positive, autrement dit à ce que les exportations soient supérieures aux importations, en faisant en sorte que les entreprises turques les plus performantes puissent concurrencer les grandes enseignes au niveau mondial. L’innovation et l’entrepreneuriat sont indispensables pour créer un avantage concurrentiel. L’intégration de ces principes, la sensibilisation des pouvoirs publics et de l’industrie et les moyens à mettre en œuvre pour que l’industrie turque puisse exporter dans les domaines où elle est compétitive sont au cœur de la structure de l’Assemblée des exportateurs turcs et de ses plans d’action.
Ecopetrol
Ecopetrol est la plus grande entreprise pétrolière de Colombie et l’un des principaux producteurs d’énergie intégré sur le continent américain, avec plus de 17 000 salariés. En Colombie, elle occupe la première place dans la chaîne de valeur des hydrocarbures et, au niveau international, Ecopetrol se concentre sur les bassins stratégiques du continent américain, avec des activités de prospection et de production aux États-Unis d’Amérique, au Brésil et au Mexique. Plus récemment, avec l’acquisition d’Interconexión Eléctrica S.A. (ISA), elle occupe des places charnières dans le secteur des transmissions au Brésil, au Chili, au Pérou et en Bolivie, dans les concessions routières au Chili et dans les communications. Elle entend jouer un rôle de premier plan dans l’effort de décarbonisation et de transition énergétique dans la région en articulant l’innovation autour de quatre piliers (compétitivité, diversification, décarbonisation et technologie, environnement, société et gouvernance), conformément à son objectif de zéro émissions nettes de carbone d’ici 2050. Principale plateforme énergétique de la région et première entreprises pétrolière et gazière à participer à l’Indice mondial de l’innovation en qualité de partenaire privé, Ecopetrol est convaincue du rôle de la technologie pour garantir la durabilité, la transition énergétique et la décarbonisation autour de l’innovation. Ce partenariat permettra à Ecopetrol d’occuper une meilleure position au niveau international en prenant part aux débats sur le renforcement de l’innovation dans le pays et sur son propre rôle moteur dans la relance de l’économie et de travailler avec des acteurs de premier plan en ce qui concerne la science, la technologie et l’innovation au sein du réseau, de façon à continuer de rendre l’impossible possible dans son intérêt, mais aussi dans l’intérêt de ses parties prenantes et de la Colombie.
Partenaires universitaires
En 2021, un réseau universitaire a été mis en place afin d’inciter les universités les plus renommées de la planète à participer aux travaux de recherche liés à l’Indice mondial de l’innovation et à la diffusion des résultats correspondants dans le secteur universitaire. Ce réseau se compose des établissements suivants :
Institut Portulans
L’Institut Portulans est un groupe de réflexion à but non lucratif indépendant et non partisan qui a son siège à Washington. Fondé en 2019, il vise à développer le partage des connaissances et le dialogue entre les communautés sur la contribution des individus, de la technologie et de l’innovation à une croissance durable et novatrice, et à guider les responsables politiques au moyen de mesures rigoureuses et indépendantes et de travaux de recherche reposant sur des bases factuelles.
L’Institut Portulans met en relation des dirigeants éclairés des pouvoirs publics et des représentants d’organisations internationales, du secteur privé, de la société civile et des milieux universitaires afin que ceux-ci puissent mener un programme d’activités faisant la part belle aux individus, à la technologie et à l’innovation pour garantir un avenir prospère.
L’Institut Portulans participe en tant que partenaire à l’Indice mondial de l’innovation, créé par Soumitra Dutta et Bruno Lanvin et publié par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). L’Indice mondial de l’innovation est désormais un précieux outil de comparaison qui facilite le dialogue public-privé entre responsables politiques, chefs d’entreprises et autres parties prenantes. L’Institut Portulans héberge en outre les réseaux de partenaires privés et universitaires de l’Indice mondial de l’innovation.
Contacts presse
OMPI
Samar Shamoon
samar.shamoon@wipo.int
+41 22 338 8161
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À propos de l’OMPI
L’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) est l’institution des Nations Unies au service des innovateurs et des créateurs du monde entier, qui veille à ce que leurs idées parviennent en toute sécurité sur le marché et améliorent les conditions de vie de tous et partout.
À cette fin, nous fournissons des services qui permettent aux créateurs, aux innovateurs et aux entrepreneurs de protéger et de promouvoir leur propriété intellectuelle par-delà les frontières et nous offrons une tribune pour l’examen de questions de propriété intellectuelle pointues. Nos données et informations en matière de propriété intellectuelle orientent les décideurs de tous les pays. En outre, les projets axés sur l’impact et l’assistance technique que nous mettons en œuvre sont la garantie que la propriété intellectuelle profite à tous et partout.
Pour plus de renseignements, on peut s’adresser à la Division de l’information et des medias de l’OMPI:- Tél: (+41 22) 338 81 61 / 338 72 24
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