Le Directeur général de l'OMPI ouvre la première session de la Commission consultative du monde de l'entreprise
Genève, 4 février 1999
Communiqués de presse PR/1999/154
Le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), M. Kamil Idris, a ouvert jeudi la séance inaugurale de la Commission consultative du monde de l'entreprise (CCE) en préconisant une "relation plus forte et plus significative" entre l'OMPI et l'un des principaux secteurs qu'elle sert, celui du marché. M. Idris a engagé la CCE à partager avec l'OMPI sa conception de l'avenir de la propriété intellectuelle.
La CCE, créée dans le cadre des efforts que fait le directeur général pour prendre en considération un éventail d'opinions aussi large que possible dans la prise de décision et la planification à moyen terme, examinera les incidences en matière de propriété intellectuelle des transformations rapides qui s'opèrent dans les différentes branches d'activité, pendant une réunion de deux jours qui s'est ouverte le 4 février 1999.
Le directeur général a fait observer que, si les représentants du monde de l'entreprise participaient déjà à certaines réunions de l'OMPI, généralement par l'intermédiaire d'organisations non gouvernementales, l'Organisation n'offrait pas jusque là au secteur privé la possibilité d'exprimer directement ses besoins et ses intérêts.
Cette première réunion de la CCE, a dit M. Idris, marque "un changement d'orientation historique dans la politique de l'Organisation et dans la conception que nous nous faisons de cet organisme universel pour l'avenir". Il a ajouté que la commission "garantira, en particulier, que nos activités normatives et les systèmes mondiaux de protection répondent aux intérêts de vos institutions, de l'industrie et du marché et à leurs besoins".
"Nous vous offrons une libre tribune pour vous exprimer et pour échanger des idées avec nous, pour nous indiquer comment nous pouvons le mieux mettre en uvre notre programme d'activité" a déclaré le directeur général aux membres fondateurs de la CCE. Il a ajouté que ces deux jours aideront l'OMPI à "se faire une idée plus complète et plus rationnelle de la manière dont le secteur privé peut le mieux coopérer avec l'OMPI à la réalisation de sa vision de l'avenir, et à concrétiser son programme d'activités pour tous les pays, tous les peuples et toutes les nations."
M. Idris a souligné l'importance de cette tribune pour les gouvernements, le secteur privé et l'OMPI. Sans ce dialogue, a-t-il dit, il sera difficile sinon impossible à l'OMPI de garder son utilité pour le monde de l'entreprise, qui est le principal utilisateur des services de l'Organisation.
Les membres de la CCE ont remercié le directeur général de l'initiative qu'il a prise en réunissant la commission et en ouvrant l'OMPI au monde de l'entreprise. Ils ont relevé l'importance d'un dialogue entre entreprises et décideurs eu égard au rythme rapide de l'évolution technique et à l'incidence directe qu'elle a sur les questions de propriété intellectuelle, et en particulier à la transition de l'économie classique à l'économie numérique. Un membre de la commission a souligné que, à l'ère du numérique, les besoins de propriété intellectuelle doivent être "réexaminés, repensés, réexplorés et les notions fondamentales doivent être modernisées". L'OMPI a un rôle important à jouer, qui est d'assurer la transition harmonieuse à l'ère numérique dans les domaines liés à la propriété intellectuelle. Comme l'a dit un membre de la commission, "l'OMPI a un défi énorme à relever".
Mme Sheila Batchelor, présidente de l'Assemblée de l'OMPI et chef de l'Office de la propriété intellectuelle du Canada, a aussi félicité le directeur général de son initiative. Elle a dit que l'objectif de M. Idris est de redonner à l'OMPI une place stratégique au seuil du prochain millénaire, pour en faire une institution moderne et utile à la fois aux États membres et aux personnes à qui s'adressent en fin de compte ses services, autrement dit au secteur privé. Elle a applaudi les efforts du directeur général pour "donner au client une place centrale", ajoutant : "Je sais à quel point il est important d'avoir des contacts directs avec ceux que nous servons, et je serai heureuse de voir s'instaurer une nouvelle dynamique entre l'OMPI et les intérêts commerciaux que nous servons, c'est-à-dire vous, nos clients".
M. Idris a terminé la séance d'ouverture en insistant sur la nécessité d'un dialogue plus fort et plus significatif entre l'OMPI et les utilisateurs de ces services, autrement dit le secteur privé et l'industrie, ajoutant que "la création de cette commission est un pas dans la bonne voie". Le bouleversement des modèles commerciaux, de l'économie et de la technique aura une forte incidence sur le système mondial de propriété intellectuelle. L'OMPI "a une responsabilité importante et grave, qui est de donner suite de manière structurée à tous ces changements". Il importe aussi de réexaminer les méthodes traditionnelles utilisées dans les activités normatives de l'Organisation, de manière à faire face aux transformations rapides et continuelles de la technique et de l'économie dans le monde. M. Idris a aussi souligné que le système de propriété intellectuelle en général et ses instruments peuvent être utilisés comme outils de croissance économique et de création de richesses. Le système de propriété intellectuelle, a-t-il dit, crée de nombreuses possibilités dans tous les pays du monde. Il a souligné que ce système est un élément critique de l'économie dite numérique. "Les facteurs de production essentiels de l'économie ne sont plus seulement le capital, la terre et la main-d'uvre... Il y a un autre élément essentiel, la propriété intellectuelle. Et, si nous nous engageons dans cette direction, je crois que toutes ces notions seront démythifiées dans l'esprit du public et des décideurs."
La commission, qui rassemble 20 représentants de haut niveau du monde de l'entreprise, s'efforce de cerner et d'examiner les problèmes dont l'OMPI pourrait avoir à s'occuper dans la perspective particulière de l'entreprise et du marché.
Son ordre du jour se compose de trois parties : la première concerne le commerce électronique, secteur représentant plusieurs milliards de dollars et qui revêt aujourd'hui une importance économique et politique majeure, car les questions de propriété intellectuelle sont primordiales pour le maintien d'un environnement stable, propice à la poursuite du développement du commerce électronique. Le deuxième thème est celui de "La propriété intellectuelle et la création de richesses". La propriété intellectuelle joue en effet un rôle déterminant dans la création d'emplois, en attirant les investissements, tant en capitaux qu'en connaissances. Le dernier thème sera celui de "La gestion du changement au niveau international". Les participants donneront leur avis sur les moyens par lesquels les décideurs peuvent arriver à suivre l'évolution rapide de la technique.
Le directeur général avait invité les représentants du monde de l'entreprise à titre personnel. Le choix des membres de la commission tient compte de la répartition géographique et de la nécessité d'une représentation large des secteurs d'activité. La CCI renforcera les moyens du Secrétariat de suivre les besoins du secteur commercial et des utilisateurs des systèmes de propriété intellectuelle et d'y répondre rapidement, efficacement et en connaissance de cause.
Pour plus de renseignements, on est prié de s'adresser à la Section des relations avec les médias et avec le public de l'OMPI :
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