Spectacles : cela se passe en Inde
Une manifestation que les grandes entreprises du secteur du spectacle en Asie se devaient de ne pas manquer, FRAMES, a tenu sa sixième Convention annuelle du 4 au 6 avril à Mumbai sur le thème : Spectacles : cela se passe en Inde. L’initiative FRAMES lancée par la Fédération des chambres indiennes de commerce et d’industrie (FICCI) a révélé la forte expansion du secteur du spectacle en Inde ainsi que la position de plus en plus dominante qu’occupe l’Inde sur le marché mondial du spectacle.
L’industrie cinématographique “Bollywood” en est l’illustration patente. Bollywood représente un type particulier de film mêlant danse, romance et thèmes familiaux forts. Parmi les films de Bollywood qui ont connu récemment un succès international, on peut citer Monsoon Wedding (Le mariage des moussons), Bride and Prejudice (Coup de foudre à Bollywood) et Veer Zaara. “À l’instar des films d’Hollywood, les films de Bollywood nous emmènent loin de notre vie quotidienne”, a déclaré Dan Glickman, président de la Motion Picture Association of America, Inc., qui a participé à la Conférence FRAMES. “De bonnes histoires font de bons films, dans n’importe quelle langue et dans n’importe quelle culture. On constate un brassage d’idées de plus en plus intense entre ces deux grandes capitales du cinéma”.
Tendance ascendante
Le rapport de 2005 de PriceWaterhouse Coopers’ (PWC) intitulé “The Indian Entertainment Industry: An Unfolding Opportunity,”, présenté à la Conférence FRAMES, indique que l’industrie cinématographique indienne est la plus importante au monde en ce qui concerne le nombre de films produits et le nombre d’entrées de cinéma. L’Inde a produit quelque 934 films en 2004, dont 254 en Hindi, 208 en Telegu, la langue d’Inde du Sud, et 130 en Tamil. Les entrées de cinéma en 2004 ont atteint le nombre record de 3,1 milliards, soit le plus élevé du monde - les États-Unis étant loin derrière avec 1,5 milliards d’entrées. Le secteur des industries créatives est l’un des secteurs de l’économie indienne dont la croissance est la plus rapide; il est prévu que cette croissance se poursuive à un taux global annuel de 18%. L’industrie qui devrait contribuer le plus à cette croissance est l’industrie télévisuelle (des investissements importants ont été réalisés dans le domaine de la télévision à péage) suivie par l’industrie cinématographique.
Les nouvelles technologies telles que la numérisation et le large bande permettront aux industries indiennes du droit d’auteur de se développer au cours de la prochaine décennie. L’industrie de l’animation et le secteur des jeux se développe également rapidement. Une créativité fertile, des moyens techniques efficaces et des coûts de production compétitifs expliquent pourquoi des segments importants du marché de l’animation sont sous-traités en Inde et pourquoi le nombre de coproductions est en augmentation. Cela étant, il a été souligné au cours des débats de la Conférence FRAMES que le succès dépendra de la capacité des industries à protéger les droits sur les contenus. Selon le rapport de PWC, le piratage télévisuel est un problème majeur dans la région : “Les consommateurs passent par un accès non autorisé ou utilisent des décodeurs illégaux. Les pertes dues au piratage en Inde, qui sont les plus fortes de la région, s’élèvent à 565 millions de dollars des États-Unis en 2004”.
Étaient présents à la cérémonie d’ouverture de FRAMES, le ministre de l’information et de l’audiovisuel, S. Jaipal Reddy, la star de cinéma Amitabh Bachchan (surnommé “Big B par ses fans”), le célèbre réalisateur Yash Chopra et le président de la chaîne de télévision ZEE TV, Subash Chandra. La vice-directrice générale de l’OMPI, Rita Hayes, a prononcé le discours principal, dans lequel elle a souligné l’intérêt sans précédent que suscite l’industrie indienne du spectacle et la position renforcée de l’Inde sur le marché mondial du spectacle. Elle a mis l’accent sur la nécessité de garantir un marché sûr par une sanction effective des droits et l’éducation des parties prenantes et, pour le public, de lutter efficacement contre le piratage.
L’OMPI, conjointement avec la FICCI, a inauguré à la Convention de Frames un programme éducatif novateur relatif aux contrats destinés aux réalisateurs de films indiens. Des chefs d’entreprise ainsi qu’un juriste de New Delhi spécialisé dans la propriété intellectuelle ont expliqué comment les obligations contractuelles entre producteurs, distributeurs, exploitants, réalisateurs et acteurs doivent être rédigées et exécutées afin d’empêcher la distribution illégale de films.
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