Courrier des lecteurs
Les lettres des lecteurs sur des sujets abordés dans les articles du Magazine de l’OMPI et sur d’autres questions d’actualité dans le domaine de la propriété intellectuelle sont les bienvenues. Les lettres doivent porter la mention “Pour publication dans le Magazine de l’OMPI” et être adressées au rédacteur en chef, soit à l’adresse électronique WipoMagazine@wipo.int, soit par télécopieur ou par courrier postal aux coordonnées figurant au dos du magazine. Les lecteurs sont priés d’indiquer leur adresse postale. Nous sommes au regret de ne pas pouvoir publier toutes les lettres reçues. Le rédacteur en chef se réserve le droit de modifier ou d’abréger les lettres (l’auteur sera consulté si des modifications importantes sont nécessaires).
Ne tirez pas sur Nollywood
L’article intitulé Le phénomène de Nollywood ne fait qu’effleurer la surface de ce qui se passe dans le domaine du film et de la vidéo au Nigéria. C’est une révolution et une industrie en plein essor, avec des effets de créativité, de création d’emplois, d’autonomisation économique, de divertissement, et même d’apaisement pour le peuple du Nigéria, de l’Afrique et du monde entier. Il est vrai que les budgets de production sont faibles à Nollywood, mais pourquoi dire qu’ils sont “tout petits”? Ce n’est pas si mal, si l’on tient compte de toute la créativité et de l’innovation qu’ils permettent d’exprimer. L’auteur ne s’est pas non plus étendu sur le fait que ces films font maintenant parler d’eux dans le monde entier, parmi les Africains de la diaspora, et même les non-Africains.
Il est impératif aussi de noter que le monde, hors d’Afrique, ne cesse pas de parler de piratage, mais ne fait pas beaucoup pour combattre le mal. De nombreux pays d’Afrique n’ont même pas encore conscience du fait qu’ils ont besoin de joindre leurs efforts à ceux des organismes nigérians de lutte contre le piratage, de l’industrie du Nigéria et d’autres pays africains producteurs de films pour lutter contre cette pandémie qu’est le piratage.
Les talents et les ressources abondent à Nollywood, et il ne peut être que bon que les organismes gouvernementaux, les organisations internationales comme l’OMPI et l’OMC et les pays puissants comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne prennent toutes les mesures nécessaires pour aider Nollywood afin que ces êtres talentueux puissent commencer à récolter les fruits de leurs efforts, comme ont la possibilité de le faire leurs collègues d’Europe et d’Amérique.
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Singapour cible sa “génération téléchargement”
C’est avec grand intérêt que l’Office de la propriété intellectuelle de Singapour (IPOS) a lu votre article intitulé La génération téléchargement . Il est en effet essentiel de comprendre la perception des jeunes pour s’attaquer au piratage en ligne. Impossible autrement de concevoir des campagnes de sensibilisation efficaces et des programmes éducatifs pertinents afin de susciter un plus grand respect des droits de propriété intellectuelle dans le cyberespace.
L’IPOS a fait réaliser récemment, à cet effet, une étude sur l’attitude des Singapouriens de 14 à 35 ans à l’égard de la propriété intellectuelle et de la protection des droits de propriété intellectuelle. Les étudiants de votre article étaient bien informés en ce qui concerne la législation sur le droit d’auteur, mais cela ne les empêchait pas de considérer le téléchargement comme un acte non illicite est sans conséquences. De la même façon, notre étude a révélé que 33% des répondants se préoccupent des conséquences de l’achat de produits pirates ou de contrefaçons et que huit Singapouriens sur 10 connaissent l’importance des droits de propriété intellectuelle, mais aussi que le fait d’enfreindre la législation sur la propriété intellectuelle ne suscite, chez la grande majorité d’entre eux, aucune mauvaise conscience ni aucun sentiment de culpabilité. Ce constat est très préoccupant, dans la mesure où un grand nombre de jeunes Singapouriens admettent que le téléchargement de musique, d’émissions de télévision, de films et de jeux constitue pour eux une pratique courante. Si l’on ajoute à cela que pour plus de la moitié des personnes interrogées, l’usage de l’Internet devrait être gratuit et son contenu relève du domaine public, on constate qu’il est urgent de mieux conscientiser les jeunes à la protection de la propriété intellectuelle et aux conséquences dommageables, tant pour eux-mêmes que pour les créateurs, qui découlent du piratage.
À l’occasion de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle 2007, nous avons lancé, sous la marque de notre Alliance HIP (Honour Intellectual Property), une nouvelle campagne de publicité visant les Singapouriens de 14 à 35 ans par l’intermédiaire des médias radiodiffusés, de la presse écrite, de l’affichage ainsi que de plusieurs sites Web en vogue. L’ajout de l’Internet aux médias classiques a été décidé parce que celui-ci touche directement le public ciblé. Le message que nous voulons faire passer est que les risques auxquels s’exposent les jeunes lorsqu’ils se livrent au piratage en ligne sont très réels. Ils comprennent notamment les conséquences juridiques des actes d’utilisation non autorisée, le risque d’exploitation de leurs propres données personnelles par des personnes non autorisées, le téléchargement accidentel de virus informatiques et, à terme, une diminution des contenus créatifs.
L’IPOS poursuivra ses recherches sur les attitudes des jeunes afin de réunir les éléments nécessaires pour concevoir des programmes de sensibilisation et d’éducation contemporains et susceptibles d’intéresser ce public. Nous serons heureux de partager les connaissances ainsi acquises avec d’autres organismes à travers le monde, en espérant que cela nous permettra de mener ensemble le combat contre le piratage en ligne.
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De nouvelles perspectives grâce au site Web de l’OMPI
Je suis originaire de Bathinda, une petite ville de l’Inde. Je me suis tout d’abord intéressé à la propriété intellectuelle en 1997, pendant mes études de droit, mais comme il n’y avait pas de professeurs et que la faculté manquait de ressources, on nous conseillait de nous orienter vers d’autres domaines. Mon intérêt ne s’est toutefois pas démenti et un jour, huit ans plus tard, l’occasion s’est présentée sur le site Web de l’OMPI. C’était en 2005, et je me suis inscrit au Programme d’enseignement à distance de l’OMPI (cours DL-101).
Pour des considérations de coût et de connectivité, j’ai téléchargé tout le contenu du cours en une seule fois. Pendant le mois et demi que j’ai consacré à ce cours, je me suis plongé non seulement dans les éléments fournis, mais aussi dans les lectures suggérées et dans certains aspects du droit indien. J’ai réussi l’examen avec une note de 98%. Il ne m’était pas possible, par manque de ressources et pour des raisons familiales, de poursuivre des études formelles, mais j’ai continué à me tenir au courant à l’aide des ressources disponibles sur le site Web de l’OMPI et des bulletins d’information.
Lorsque j’ai affiché mon CV sur l’un des sites de recherche d’emploi, j’y ai joint mon certificat DL 101. Peu de temps après, j’ai eu la surprise de recevoir un appel d’une société d’ingénierie de Chandigarh, qui voulait protéger ses droits de propriété intellectuelle. Ils ont d’abord eu quelques doutes, car ils se demandaient comment une personne qui vient d’une si petite ville peut acquérir des connaissances adéquates en matière de propriété intellectuelle. Mais après une entrevue avec un spécialiste en propriété intellectuelle du secteur pharmaceutique, ils m’ont engagé, et je suis entré en fonctions en février 2006.
Je me suis aperçu qu’on ignorait à peu près tout de la propriété intellectuelle dans la société. Mais grâce aux ressources du site Web de l’OMPI, et surtout de la partie consacrée aux PME, j’ai pu expliquer et mettre en œuvre beaucoup de choses. Nous avons recensé les innovations de la société et déposé deux demandes selon le PCT en utilisant les conseils donnés sur le site du PCT et le logiciel PCT-SAFE. Nous avons obtenu l’enregistrement d’un dessin industriel et avons une demande d’enregistrement de marque en instance. Tout est fait en interne, des recherches sur l’état de la technique au dépôt et à l’instruction des demandes, ce qui, en tant que petite entreprise, nous permet de réaliser des économies considérables. Nous avons instauré des registres pour les ingénieurs et des accords de confidentialité. Un grand nombre de mes collègues de différents services – commercialisation, publicité, génie mécanique et génie chimique – ont suivi mon exemple et se sont inscrits au cours DL 101.
L’année qui vient de s’écouler a été celle des accomplissements, tant pour mon employeur que pour ma famille, et je tiens à en remercier l’OMPI en général et l’Académie de l’OMPI en particulier. Mon employeur a bien voulu me témoigner sa satisfaction en m’envoyant suivre le programme de perfectionnement professionnel de l’OMPI à Goa (Inde) au mois de mars. Ce cours m’a ouvert de nouveaux horizons et a tracé la voie que nous suivrons au cours des prochaines années.
Sarjinder Singh Seth, Spray Engineering Devices Limited, Haryana, Inde
Trois hourras pour nos amis à quatre pattes
J’ai beaucoup aimé votre article intitulé Débusquer le piratage et la manière dont il était présenté. Félicitations aux protagonistes.
S’il est vrai que le chien est le meilleur ami de l’homme, cet article nous montre qu’il est aussi celui de la Justice.
J’espère que d’autres chiens seront bientôt dressés pour ces tâches, ainsi que pour d’autres. No muerden y no acceptan mordidas (ils ne mordent pas et n’acceptent pas les pots de vin).
Le Magazine de l’OMPI vise à faciliter la compréhension de la propriété intellectuelle et de l’action de l’OMPI parmi le grand public et n’est pas un document officiel de l’OMPI. Les désignations employées et la présentation des données qui figurent dans cette publication n’impliquent de la part de l’OMPI aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires ou zones concernés ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites territoriales. Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles des États membres ou du Secrétariat de l’OMPI. La mention d’entreprises particulières ou de produits de certains fabricants n’implique pas que l’OMPI les approuve ou les recommande de préférence à d’autres entreprises ou produits analogues qui ne sont pas mentionnés.