Forum de haut niveau de l’OMPI pour les pays les moins avancés
“L’utilisation de la propriété intellectuelle aux fins du développement ne constitue pas une option, mais une nécessité.” – M. Debapriya Bhattacharya, ambassadeur du Bangladesh et président du Conseil de coordination des PMA
À l’occasion d’un forum de haut niveau de l’OMPI, qui s’est tenu au siège de l’Organisation à Genève en décembre, des ministres et des hauts fonctionnaires de pays moins avancés (PMA) ont souligné l’importance de la propriété intellectuelle en tant qu’instrument stratégique de réduction de la pauvreté et de promotion de la création de richesses dans ces pays. Ce forum a en outre permis aux participants d’étudier sous un angle pratique la question de savoir comment le système de propriété intellectuelle pourrait être utilisé pour servir les intérêts des PMA, c’est-à-dire permettre à ceux-ci d’atteindre leurs objectifs de développement.
(Photo WIPO/Mercedes Martínez)
Dans son allocution d’ouverture, M. Kamil Idris, directeur général de l’OMPI, a donné un aperçu de l’assistance fournie par l’OMPI aux PMA et a promis de continuer à aider ces pays à développer leurs capacités de propriété intellectuelle en vue de la création de nouveaux produits et services, d’un meilleur accès aux marchés ainsi que d’une augmentation des investissements et des échanges commerciaux.
M. Debapriya Bhattacharya, ambassadeur et représentant permanent auprès de la Mission permanente de la République populaire du Bangladesh auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève et président en exercice du Conseil de coordination des PMA, a expliqué que la propriété intellectuelle peut constituer “un instrument stratégique de promotion de l’innovation et dynamiser les PMA, produire des revenus pour nos artisans et nos artistes interprètes ou exécutants, protéger nos savoirs traditionnels, nos techniques de guérison et notre patrimoine culturel de toute appropriation illicite, contribuer à accroître la protection alimentaire, tirer parti des indications géographiques, développer des façons novatrices non traditionnelles d’acquisition des connaissances, faciliter les investissements et le transfert de techniques et créer des richesses”.
Parmi les ministres des PMA qui se sont réunis en séance plénière spéciale pour examiner la question du renforcement des capacités et de la base de connaissances en matière de propriété intellectuelle aux fins de la création de richesses et du développement social et culturel, Mme Mpeo Mahase‑Moiloa, garde des sceaux et ministre des affaires constitutionnelles ainsi que ministre de la justice, des droits de l’homme et de la réhabilitation du Lesotho, et présidente du Conseil des ministres de l’Organisation régionale africaine de la propriété industrielle (ARIPO), a déclaré que l’une des principales gageures en Afrique aujourd’hui est de renforcer la sensibilisation et de prouver comment le système de la propriété intellectuelle peut conduire à une avancée économique. M. Madicke Niang, ministre des mines et de l’industrie du Sénégal, a souligné la nécessité de promouvoir une meilleure connaissance des avantages découlant du système de propriété intellectuelle et d’élaborer d’autres programmes de formation à l’intention des spécialistes de la propriété intellectuelle.
M. Mamady Traoré, ministre de l’industrie, du commerce, du tourisme et de l’artisanat de la République de Guinée, a mis l’accent sur le fait que le renforcement des capacités en matière de propriété intellectuelle était une priorité pour son gouvernement en indiquant que le plan d’action 2007-2009 de ce dernier est doté d’un volet relatif à la propriété intellectuelle, conçu pour apporter un nouveau souffle à l’économie nationale. M. Fredrick Ruhindi, procureur général adjoint et secrétaire d’État au Ministère de la justice et des affaires constitutionnelles de l’Ouganda, a appelé à la “transformation des économies grâce à la propriété intellectuelle” et rappelé l’importance d’une meilleure connaissance de ce domaine parmi les décideurs. Il a aussi invité les pays développés à soutenir des initiatives qui se révéleront mutuellement avantageuses dans l’avenir et a souligné la nécessité de mener une action concertée dans ces domaines.
M. Belele Negesso, secrétaire d’État au renforcement des capacités d’Éthiopie, a déclaré que la propriété intellectuelle a connu au cours des dernières années “des changements considérables avec des incidences importantes pour les pays les moins avancés”, obligeant les PMA à adopter de nouveaux instruments législatifs complets.
Les délibérations ont été résumées par M. Bhattacharya, qui a déclaré que les récits de réussite exposés dans le cadre du forum – du café éthiopien aux chocolats ghanéen – démontraient que les PMA avaient le potentiel nécessaire pour retirer des avantages économiques de l’exploitation des divers instruments du système de propriété intellectuelle afin d’accroître leur compétitivité. Le forum a appelé l’OMPI à dégager des ressources supplémentaires pour aider les PMA à accroître la sensibilisation à la propriété intellectuelle, à adopter et à mettre en œuvre des politiques en matière de propriété intellectuelle, à renforcer les capacités et les institutions, à soutenir le développement d’entreprises autochtones et à promouvoir l’innovation.
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