Sports à grand spectacle – Des records pour les revenus de propriété intellectuelle
Avec le championnat de l’UEFA* Euro 2008, qui a occupé les écrans en juin, et les Jeux olympiques de Beijing pour captiver les foules tout au long du mois d’août, les amateurs de sports auront eu cet été de quoi se sentir comblés. Les revenus issus des droits de radiodiffusion, des parrainages de titulaires de marques et des ventes de billets de l’Euro 2008 se sont élevés à 1,3 milliard d’euros (2 milliards de dollars É.‑U.), soit 50% de plus que l’édition 2004. On s’attend à ce que les revenus du cycle olympique 2005‑2008 – qui comprend les Jeux d’hiver et d’été – dépassent de loin les 4,2 milliards de dollars É.‑U. du cycle précédent.
Euro 2008
L’Euro dispute aux Jeux olympiques la place d’événement sportif le plus regardé après la Coupe du monde. Aucune manifestation olympique n’a attiré autant de spectateurs que les 161 millions qui étaient devant leur écran pour la finale de l’Euro 2004 entre la Grèce et le Portugal. Le championnat d’Europe de football est très populaire en Amérique du Sud et en Asie; on dit par exemple qu’il est impossible de trouver un taxi à Singapour au petit matin, c’est‑à‑dire aux heures où sont diffusés les matchs. Le site Web officiel de l’Euro 2008, proposé en 10 langues dont le japonais, le coréen et le chinois, a enregistré sur ses pages plus d’un milliard de visites au cours des quatre mois qui ont précédé l’événement. En juin seulement, le site a été consulté par 42 millions de personnes de 200 pays. La couverture des rencontres en direct a attiré jusqu’à 4,3 millions d’internautes en une seule journée et jusqu’à un demi‑million à l’heure.
“Les droits de télévision et les parrainages ont rapporté beaucoup plus que les ventes de billets” confirme l’UEFA. Le bilan de l’événement révèle que les droits de télédiffusion – la concession de licences sur des droits connexes du droit d’auteur – représentent 60% des revenus de l’Euro 2008. La part du programme commercial – parrainages des titulaires de marque et vente de produits arborant le symbole de l’Euro – est de 21%.
Jeux olympiques
Face à l’augmentation constante des coûts d’organisation, les parrainages et les droits de diffusion constituent pour les Jeux olympiques une véritable manne. Il se peut même que les Jeux de Beijing dégagent des bénéfices. On s’attend à ce que la participation des commanditaires nationaux – dont 7 sur 10 sont des entreprises chinoises – dépasse le milliard de dollars É.‑U., soit près de deux fois plus qu’à l’occasion des Jeux d’Athènes. S’ajoutent à cela les 866 millions de dollars É.‑U. versés par les 12 entreprises internationales membres du Programme des partenaires olympiques (TOP), un programme de parrainage de l’organisation des Jeux dont la durée s’étend sur la période quadriennale olympique. D’autres recettes proviendront également des ventes de produits portant le symbole olympique et de mascottes des Jeux de Beijing.
Les droits de diffusion, qui se sont élevés à 1,494 milliard de dollars É.‑U. en 2004, atteindront 1,737 milliard cet été – et cela sans aucun compromis et en respectant la règle de la Charte olympique selon laquelle tous les accords de télévision doivent principalement garantir la retransmission gratuite et non codée des Jeux. La négociation des droits de diffusion par la télévision, la téléphonie mobile et Internet se fait directement entre le Comité international olympique et les organismes concernés, afin de maximiser le potentiel de revenu en évitant les commissions d’intermédiaire.
La technologie numérique et Internet ouvrent pour les Jeux de nouvelles possibilités de diffusion, et donc de revenus. Le Comité international olympique a signé en juillet avec la société Terra un contrat de cession des droits de diffusion des Jeux sur Internet et plateformes mobiles en Amérique Latine, une région qui constitue pour l’organisation une source de revenus de plus en plus importante.
*Union des associations européennes de football
Statistiques : Diffusion des Jeux olympiques d’Athènes |
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Par Sylvie Castonguay, La rédaction, Magazine de l'OMPI, Division des communications et de la sensibilisation du public.
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