L’histoire moderne des textiles nigérians en réserve de cire
Les masques ou sculptures représentent-ils à eux seuls l'art afraicain? Si cette question leur était posée, la plupart des Africains la considéreraient comme loufoque, eux qui voient dans le dessin des textiles l’art africain par excellence. Malheureusement, nombre de ces formes de dessin ont disparu. Aujourd’hui, un de plus - le dessin textile à enduit protecteur - est lui aussi menacé. Les dernières usines ferment lentement, l’une après l’autre, leurs portes; le dessin textile en réserve de cire pourrait bien devenir dans un avenir proche un art perdu.
“Les dessins et les stylistes africains comme moi sont une espèce menacée d’extinction”, affirme Patricia Akarume, qui a travaillé dans une usine textile jusqu’à ce que celle-ci ferme ses portes en 2004. “Aujourd’hui, ils sont comme moi des centaines dont les compétences sont devenues redondantes à cause de pratiques commerciales déloyales dans le monde comme la copie de dessins, la contrefaçon de marques et la falsification des descriptions du lieu d’origine. Les imprimés africains illustrent l’héritage de nos tribus et chaque motif et dessin racontent une histoire”. Avant de raconter l’histoire de Mlle Akarume, celle des textiles nigérians modernes en réserve de cire, revenons-en à ses débuts.
Les textiles batik, un procédé aussi appelé "en réserve de cire", ont été 'importés en Afrique pour la première fois au IXXe siècle. L’attraction pour les Africains des tissus hauts en couleur en a fait un succès immédiat. La méthode de fabrication a vite été personnalisée et les dessins adaptés pour tenir compte de la culture traditionnelle locale.
L’adaptation qui produit le tissu tant aimé sur le continent a commencé par accident. Des fabricants de textiles néerlandais avaient, en adaptant la méthode batik indonésienne à un système à rouleau double, connu quelques problèmes techniques : leur méthode ne parvenait pas à éliminer toute la cire des textiles, qui laissait des taches résistant à la couleur et, pire encore, lorsqu’une nouvelle couleur était ajoutée, elle déteignait sur la couleur adjacente. Le tissu à rouleau double était destiné au marché indonésien, mais les Indonésiens n’en voulaient pas, pour eux ces tissu étaient gâchés. Quoiqu’il en soit, le tissu “gâché” est arrivé sur le marché africain - et les clients en sont tombés amoureux.
(istockphoto.com)
À mesure qu’ils ont accédé à l’indépendance au XXe siècle, les pays africains ont construit leurs propres usines textiles et commencé à créer des dessins qui traduisent la culture africaine traditionnelle où chaque groupe ethnique a ses préférences pour les couleurs et ses dessins. Pour l’érudit, le dessin sur un tissu révèle une histoire qui revêt souvent de l’importance pour celui qui le porte. Les couleurs peuvent également fournir des informations sur l’origine tribale, le statut social, l’âge et la situation de famille de l’intéressé. La tenue joue dans la société africaine un rôle important et elle a même été utilisée comme une forme de protestation. Les dessins et la façon dont ils sont portés ont souvent constitué un commentaire simple mais efficace sur l’ordre colonial. Aujourd’hui, les fabricants néerlandais conservent encore le haut du marché africain des tissus en réserve de cire alors que le reste du marché appartient lui à des fabricants locaux.
De la prospérité à la pauvreté…
L’Accord multifibres (AMF), un système de quotas créé en 1974 pour protéger les industries textiles du Canada, des États-Unis d’Amérique et de certains pays en Europe des producteurs de pays asiatiques émergents, a donné des avantages aux petits pays exportateurs de produits textiles qui n’étaient pas liés par des quotas ou qui bénéficiaient d’un accès préférentiel aux marchés européen et américain. En vertu de l’AMF qui a créé des conditions la favorisant, l’industrie textile africaine naissante a prospéré pour atteindre en 1985 un maximum de plus de 200 usines.
L’industrie a subi un terrible coup lorsque les règlements de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sont entrés en vigueur en janvier 2005, faisant éclater la bulle textile qu’avait engendrée le régime des quotas de l’AMF. D’après la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC), l’élimination progressive du régime de quotas a coûté en quelques années à peine plus de 250 000 emplois à l’industrie textile africaine. Les choses viennent tout juste de revenir à la normale et il reste moins de 40 usines qui donnent un emploi à moins de 40 000 personnes. Les survivants, renonçant aux marchés américains et européens, ont décidé de renforcer et de sauvegarder leurs marchés nationaux.
L’histoire nigériane
Le Nigéria détient de nos jours 63% de la capacité de production de textile en réserve de cire ouest-africaine. On trouve certes presque partout dans les pays de l’Afrique subsaharienne des textiles nigériansmais les fabricants font face sur le marché africain à un problème, celui des importations asiatiques bon marché. Le gouvernement du Nigéria a frappé les textiles importés de tarifs douaniers pour protéger ce qu’il restait de cette industrie et lui donner le temps de mûrir.
Cette décision peut ne pas avoir été suffisante. Ce qui inonde les échoppes à Nairobi et à Dakar ainsi que les rues de Lagos, ce sont des faux textiles nigérians en réserve de cire. En Afrique de l’Ouest, on estime que les textiles passés en contrebande, qui contrefont les marques de textiles ouest-africains, se sont emparés de plus de 85% du marché. La situation est devenue impossible à maîtriser et elle menace sérieusement une industrie textile prise d’assaut.
Ce tissu contrefait la marque Nichem et indique fallacieusement le Nigéria comme pays d’origine. (Photo Manchester Trade Ltd.)
Mlle Akarumé brosse un tableau de la situation : “Afprint a pris la menace des importations très au sérieux et elle a commencé à réorganiser son usine. Pour tenir compte de l’évolution des goûts et des préférences, nous avons installé les machines CAD/CAM [conception et fabrication assistées par ordinateur] les plus modernes. Nous sommes passés de 30 dessins par mois à plus de cent avec plusieurs collections. Malheureusement, les contrebandiers ont été plus malins que les usines locales. Ils ont commencé à choisir nos dessins les plus populaires qu’ils envoyaient à leurs usines par voie électronique à des fins de reproduction. Il n’empêche que de nombreux clients préféraient encore le tissu original fabriqué au Nigéria. Il n’a pas fallu longtemps aux commerçants sans scrupule pour s’en rendre compte et les marchés ont vite été inondés de dessins qui avaient été copiés, sur lesquels étaient apposés ‘Made in Nigeria’ et des marques populaires contrefaites, et dont le prix de vente était 30% inférieur au prix normal”.
Les textiles introduits dans le pays en contrebande ne sont pas teints en réserve de cire; ce sont des imprimés textiles produits deux fois plus vite et pour une fraction du prix. Les textiles imprimés “imitent” l’effet déteignant de la couleur et les taches résistantes au colorant du produit authentique. On utilise des colorants chimiques plutôt que naturels. Les marchandises sont en général passées en contrebande pour éviter le paiement à l’État de droits et de taxes.
Ces textiles, qui ont pour la plupart leur origine en Chine, visent et violent spécifiquement des marques nigérianes bien connues, ont “Made in Nigeria” ou “Made as Nigeria” apposés sur les lisières et contrefont ouvertement les marques standard de qualité statutaire afin d’induire délibérément en erreur les clients. Quelques-unes des entreprises concernées affichent même des marques nigérianes sur leurs sites Internet.
Si ce commerce se poursuit au même rythme, ce ne sont pas uniquement les usines de textiles qui risquent de disparaître mais aussi la culture de coton dans les pays de l’Afrique subsaharienne, la teinture naturelle et toutes les entreprises de soutien qui les entourent.
Le rôle des marques dans l’industrie
Dans un récent ouvrage (voir le no 1/2009 du Magazine de l’OMPI), Stéphanie Ngo Mbem examine la protection des dessins et modèles industriels qu’elle considère comme l’une des clés du développement en Afrique. Le faible nombre d’enregistrements de dessins et modèles dans la société très créative de l’Afrique est en général attribué au fait que cette société n’est pas au courant de l’existence de cette protection et qu’elle ne dispose pas des fonds nécessaires pour payer les enregistrements. Ceci dit, de nombreux créateurs de textiles africains ont par ailleurs estimé que l’enregistrement de leurs dessins et modèles est une perte de temps. En effet, disent-ils, si les contrefacteurs peuvent copier en toute impunité des marques et des sceaux d’origine, en quoi l’enregistrement d’un dessin ou modèle changerait-il quelque chose?
En tout état de cause, les dessins et modèles plus “traditionnels” peuvent ne pas être protégés par le système de la propriété intellectuelle conventionnel. Créant plus de 200 nouveaux dessins par an, Nichem fait partie de ces entreprieses qui sont d'avis que ces créations - dont un grand nombre sont modernes et éclectiques - peuvent bénéficier de la protection du droit d’auteur. On ne peut cependant nier que, à l’instar des maisons de haute couture et des créateurs de textiles en Europe, les entreprises textiles ouest-africaines s’appuient fortement sur leurs marques pour protéger leurs produits de la contrefaçon.
Jusqu’ici, l’enregistrement des marques a pour elles été un échec. Le système de la propriété intellectuelle et, en particulier, les marques, ne peut pas jouer son rôle de moteur du développement économique sans la participation des titulaires de droits, une infrastructure adéquate, la collaboration entre les organismes gouvernementaux et la coopération internationale avec les pays voisins et les pays exportateurs. Les marchés locaux ont eux aussi besoin d’un système de la propriété intellectuelle qui fonctionne bien et d’un réseau mondial pour survivre.
Pour encourager les parties prenantes et les utilisateurs du régime de la propriété intellectuelle et pour soutenir l’industrie textile, le premier pas consiste à leur appliquer les droits de propriété intellectuelle. À cet égard, les parties prenantes et les organismes gouvernementaux comme les offices de la propriété intellectuelle, la police, les douanes, le pouvoir judiciaire ainsi que les bureaux des contributions et les services fiscaux doivent œuvrer ensemble.
Les défis
(Photo OMPI/Castonguay)
Les entreprises textiles de l’Afrique de l’Ouest doivent s’efforcer de protéger leurs marques autant que les maisons de haute couture européennes qui elles défendent activement leurs droits en envoyant des ordonnances de ne pas faire aux vendeurs et en intentant un procès à ceux qui portent atteinte à leurs droits. La création d’une marque collective pour les usines textiles en réserve de cire pourrait regrouper les parties concernées et instituer ainsi un seul organisme avec lequel les autorités pourraient s’attaquer au problème.
Pouvoir compter sur un dirigeant de grande visibilité dans ce domaine, de la même trempe que Mme Dora Nkem Akunyili, serait également un atout pour combattre les contrefacteurs des marques textiles. Appelée par Time Magazine en 2006 “une des dix-huit héroïnes de notre époque”, Mme Akunyili a été le fer de lance de la lutte contre les médicaments de contrefaçon lorsqu’elle a été nommée en 2001 directrice générale de l’Agence nationale nigériane pour l’administration et le contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques (NAFDAC). Avant qu’elle ne prenne ses fonctions, 80%, un pourcentage énorme, des médicaments vendus au Nigéria souffraient d’inefficacité. Elle a limité les points d’entrée des médicaments au Nigéria, fait impartir aux fonctionnaires un entraînement pour travailler dans les ports sélectionnés, effectué des centaines de perquisitions, appelé l’attention des médias sur la gravité du problème et mobilisé le soutien nécessaire auprès de son gouvernement de même qu’à l’échelle internationale (voir Unissons nos forces pour lutter contre la contrefaçon, n° 1/2006 du Magazine de l’OMPI).
Les principaux éléments de la campagne menée par la NAFDAC contre la contrefaçon sont la formation, les perquisitions, la mobilisation des médias et la coopération avec les parties prenantes, les pays voisins et les pays exportateurs. Ces mêmes tactiques peuvent être utilisées dans la lutte contre les textiles de contrefaçon.
Formation. Les ports sont le point d’entrée de nombreux produits de contrefaçon, des faux médicaments aux textiles. Les titulaires de marques doivent travailler la main dans la main avec les agents des douanes et les autorités portuaires qui devront recevoir une formation pour pouvoir reconnaître et identifier les marques de telle sorte qu’ils puissent saisir et détruire les textiles sur lesquels sont apposées de fausses marques.
Perquisitions et médias. Les textiles ayant une marque de contrefaçon sont vendus ouvertement sur les marchés et sans aucune crainte de représailles. Les vendeurs ne semblent pas être conscients qu’il est illégal de vendre ces marchandises. Les perquisitions ne sont qu’un échec temporaire pour les contrefacteurs, mais elles attirent l’attention des médias, faisant rapidement savoir aux vendeurs que la vente illicite de marchandises ne sera plus tolérée.
Coopération avec les pays voisins. Des textiles de contrefaçon sont vendus partout en Afrique. Les contrôles aux frontières nécessaires pour réduire la contrebande et saisir les produits de contrefaçon exigeraient donc plus que des efforts coordonnés entre le Nigéria et ses voisins que sont le Bénin, le Cameroun, le Niger et le Tchad mais ils seraient sans aucun doute un point de départ.
Coopération avec les pays exportateurs. La coopération internationale avec les pays exportateurs pourrait bien jouer un rôle crucial dans l’application des marques. Mme Akunyili a obtenu la coopération des Gouvernements chinois et indien dans sa lutte contre les médicaments de contrefaçon; ces deux pays avaient plusieurs entreprises qui avaient été inculpées pour avoir fabriqué de faux médicaments. La Chine a beaucoup investi en Afrique, devenant un de ses principaux partenaires de développement. Serait-il possible que le Nigéria et la Chine signent un accord de coopération sur les contrôles aux ports et aux frontières, qui aurait pour modèle par exemple l’initiative sino-européenne qui vise à renforcer la répression de la contrefaçon en échangeant des informations entre les ports (voir Échange d’informations entre les ports de Chine et de l’UE pour lutter contre la contrefaçon n° 1/2008 du Magazine de l’OMPI)?
L’expérience d’autres pays
Le cas du Nigéria est loin d’être unique en son genre. Par exemple, les molas panaméennes`- textiles de laine traditionnels - ont été menacées par des importations de la Chine (voir Panama : habilitation des femmes autochtones : comment mieux protéger et mieux vendre l’artisanat authentique, n° 6/2005 du Magazine de l’OMPI). Les khanjars (poignards) omanis étaient eux aussi menacés par des importations du Pakistan. Quelles mesures ont été prises par ces deux pays pour se protéger?
En premier lieu, ils ont interdit les importations de ces produits parce qu’elles portaient atteinte aux droits nationaux de propriété intellectuelle ou droits spéciaux consacrés dans des expressions culturelles traditionnelles. En second lieu, le Panama a instauré un régime national de protection et d’enregistrement des produits artisanaux, y compris les textiles. Oman est toujours en train de le faire.
Le Nigéria a la possibilité de rendre un arrêt déclarant les textiles en réserve de cire une question de propriété intellectuelle nigériane, et d’en interdire importations. Il devrait alors également créer un mécanisme d’enregistrement et de protection des produits artisanaux. Un des éléments de cette protection pourrait être les marques de certification sur la base desquelles le Nigéria serait en mesure d’empêcher les exportations de faux textiles en réserve de cire à d’autres pays également. Les droits de propriété intellectuelle en matière de savoirs traditionnels ne sont pas reconnus à l’échelle internationale, mais les marques de certification elles le sont.
Motif textile - art africain
Le problème des textiles contrefaits n’est pas comme celle des médicaments de contrefaçon une histoire à vous faire fendre le cœur. Et pourtant, c’est une histoire qui a un impact sur des êtres humains - des usines qui ferment, des emplois supprimés et une forme d’art en voie de disparition. Une coopération accrue entre l’État et toutes les parties prenantes aidera à inverser cette tendance qui menace l’un des produits les plus connus de l’Afrique.
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Imprimés africains - L’histoire des dessins et des couleurs |
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À l’époque précoloniale, les pièces normalisées de tissu étaient utilisées comme argent dans nombre de régions africaines. Plusieurs longueurs étaient nécessaires pour fabriquer le châle d’une femme qui servait d’unité de valeur. Cela ne serait-il pas la raison pour laquelle les Africains sont épris de pièces de magnifiques tissus aux couleurs vives? Les couleurs des imprimés africains ont un rapport très étroit avec les tribus et les régions du continent. La couleur sépia-ocre est en général acceptée partout en Afrique comme la couleur qui représente la terre mais le jaune est la couleur de l’initiation au Nigéria tandis que la combinaison du jaune et du rouge appartient à la tribu des Igbos dans le sud-est du pays. Les dessins que l’on trouve sur les imprimés africains relèvent de quatre grandes catégories :
Les motifs des dessins traditionnels sont souvent synonymes d’une métaphore et le dessin lui-même raconte une histoire. Les perles dans les dessins représentent le proverbe africain : “Les perles précieuses ne font pas de bruit”, ce qui signifie qu’une bonne personne n’a pas besoin de se vanter. Dans le tissu ci-dessous (à droite), le dessin représente la vie en milieu urbain et il utilise le motif de l’ouvre-bouteille pour donner idée du pouvoir.
La tradition du costume Aso Ebi nigérian encourage les membres d’un groupe social particulier ou les personnes qui assistent à un mariage, à une cérémonie des prénoms ou à un enterrement, à s’en tenir à un dessin ou à un code de couleurs. Le samedi et le dimanche, il est courant de voir des groupes de personnes portant ces “uniformes” aux arrêts d’autobus et à l’église. La robe à dessin en dés classique ci-dessous (à gauche) symbolise la noblesse et elle est souvent l’”uniforme”que portent les femmes adultes. La variété est la caractéristique des dessins que l’on trouve sur les imprimés africains. Il y a un mélange éclectique de vieux dessins classiques comme le dé et l’ouvre-bouteille et de dessins plus contemporains avec des motifs abstraits. ABC Wax au Ghana et Nichem au Nigéria, deux compagnies qui font partie du Cha Group, ont des bibliothèques riches de plus de 35 000 dessins, 200 nouveaux dessins étant créés chaque année. |
Sylvie Castonguay, équipe de rédaction du Magazine de l’OMPI, Division des communications
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