L’actualité en bref
La télévision souffle ses 75 bougies
Le premier service régulier de télévision, proposé par la société de radiodiffusion phare du Royaume-Uni, la British Broadcasting Corporation (BBC), a démarré ses activités il y a tout juste 75 ans, le 2 novembre 1936 à 15 heures, depuis l’Alexandra Palace, un bâtiment situé sur une colline au nord de Londres.
D’une durée de deux heures, la première émission comprenait un reportage sur l’inauguration du service, un film d’actualités Movietone, un spectacle de variétés et un documentaire de 15 minutes intitulé “Television comes to London” qui dévoilait les coulisses des préparatifs de cette inauguration avec pour fond musical un extrait de la Symphonie du nouveau monde de Dvorak.
Les six premiers mois, le studio testa deux procédés techniques en compétition, un système mécanique conçu par John Logie Baird capable de produire des images de 240 lignes et un système électronique mis au point par Marconi-EMI capable de produire des images de 405 lignes. Par comparaison, la télévision numérique haute définition d’aujourd’hui offre une résolution d’image de 1080 lignes. Le système Baird l’emporta après tirage au sort et fut utilisé pour la première diffusion mais il fut abandonné au terme d’une période d’essai de six mois au profit du système Marconi-EMI. Du fait de son emplacement sur les hauteurs de Londres, les programmes de la BBC pouvaient être correctement captés par près de 20 000 foyers sur un rayon de 40 km.
S’il fallut attendre les années 30 pour que le rêve se concrétise, des inventeurs de plusieurs pays travaillaient sur le système de télévision depuis les années 1850. Aujourd’hui, la télévision est un moyen de communication extrêmement puissant et représente le mode de divertissement le plus populaire au monde. Comme le faisait observer Matt Cooke, président de l’Alexandra Park and Palace Trust, cette première émission “ouvrit la voie à un nouveau type de divertissement social mais provoqua également des avancées techniques dans notre façon de communiquer qui nous affectent encore aujourd’hui”.
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Les industries du droit d’auteur, fer de lance de l’économie américaine
Selon une étude de l’International Intellectual Property Alliance (IIPA) basée à Washington, en 2010, les industries du droit d’auteur ont contribué à hauteur de plus de 930 milliards de dollars à l’économie des États-Unis d’Amérique. Outre le fait qu’elles représentent près de 6,4% du PIB national, les industries du droit d’auteur ont généré quelque 134 milliards de dollars en exportations et ventes réalisées à l’étranger; elles emploient par ailleurs près de 5,1 millions de personnes et proposent des salaires plus élevés de 27% par rapport à la moyenne. Cette étude, réalisée pour le compte de l’IIPA par Stephen Siwek, de la société Economists Incorporated, présente une mise à jour de 12 études antérieures consacrées à l’incidence des industries américaines spécialisées dans la création, la production et la distribution de films, programmes télévisés, vidéos amateur, DVD, logiciels commerciaux et de loisirs, livres et enregistrements musicaux et sonores. Steven J. Metalitz, de l’IIPA, a indiqué dans un communiqué de presse de la société que “l’édition 2011 de notre étude montre une nouvelle fois l’importance de la contribution des industries du droit d’auteur aux États-Unis d’Amérique en termes d’emplois, de salaires, de croissance économique et de compétitivité au niveau international”.
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Un système d’irrigation innovant pour les régions arides
Un système d’irrigation souterraine à faible contenu technologique destiné à l’agriculture en milieu aride a retenu l’attention des membres du jury lors du concours annuel James Dyson Award visant à “encourager la nouvelle génération d’ingénieurs et de designers à être plus créative, inventive et ingénieuse”.
Baptisé “Airdrop”, le dispositif d’irrigation mis au point par le lauréat, Edward Linacre, collecte l’humidité de l’air et la restitue directement à la racine des plantes. Des panneaux solaires servent à alimenter les batteries de petites turbines éoliennes chargées de canaliser l’air chaud sous terre où il va se refroidir, former de la condensation et produire de l’eau qui sera récupérée dans un réservoir souterrain. L’énergie solaire sert à pomper l’eau pour venir directement alimenter les racines des plantes à l’aide de tuyaux d’arrosage goutte à goutte. Le système comprend un écran avec affichage à cristaux liquides qui indique le niveau du réservoir d’eau, la pression, l’autonomie de la batterie solaire et l’état général du système.
M. Linacre, ancien étudiant en design industriel à l’Université de technologie Swinburne, située à Melbourne, en Australie, a déclaré que son système était conçu pour “répondre aux effets dévastateurs de la sécheresse”. Il a expliqué qu’il fonctionnait selon le principe qui veut que même l’air le plus sec contient des molécules d’eau qu’il est possible d’extraire en abaissant la température de l’air jusqu’au point de condensation. Le système est facile à installer et à entretenir. “Il existe très peu de solutions à faible contenu technologique” pour récupérer l’eau, explique-t-il, et “je tenais à ce que les agriculteurs puissent installer le dispositif eux-mêmes”.
Lauréat d’un prix de 10 000 livres sterling, M. Linacre entend désormais se consacrer au développement et à la distribution de son ingénieuse solution. “Remporter ce prix va me permettre de développer et de tester l’Airdrop. Mon invention a le potentiel d’aider les agriculteurs dans le monde entier et je veux relever le défi de la rendre accessible à tous”, a-t-il déclaré.
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