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Pays de Galles + whisky = or (loi de Faraday)

Février 2014

Dan Anthony, rédacteur indépendant

Une version de cet article a été publiée dans le bulletin électronique IP Insight (octobre 2013) de l’Office de la propriété intellectuelle du Royaume-Uni.

L’histoire de la création de l’une des marques de whisky les plus jeunes et les plus prestigieuses du Royaume-Uni illustre ce qu’est l’alchimie de l’innovation ou comment le plus insignifiant des ingrédients peut se transformer en réussite économique et comment une société entreprenante a su transformer l’eau en whisky haut de gamme.

L’histoire du whisky Penderyn illustre l’importance de conjuguer virtuosité technique, sens des affaires et notoriété de la marque pour mettre en place un ensemble de droits de propriété intellectuelle intéressant. (Photo: Welsh Wisky Company)

Whisky à gogo

Le village de Penderyn est, pour le moins, hors des sentiers battus. Il est niché dans les vallées de la Galles du Sud, à la frontière entre le sud industriel et l’ouest. En 1992, lorsque l’idée de brasser du whisky au Pays de Galles a germé, Penderyn était un hameau endormi perché dans les montagnes, où les moutons et les poneys allaient et venaient librement. C’était une terre où l’on fabriquait de l’alcool frelaté.

Dans le pub d’Alun Evans, le Glancynon Inn, épicentre du légendaire whisky Penderyn, un groupe de buveurs a eu une révélation. Il y a un siècle le Pays de Galles produisait son propre whisky – pourquoi ne pas retenter l’expérience?

Ce dont le monde avait besoin, ce que les connaisseurs voulaient, c’était un nouveau breuvage celtique, un breuvage imprégné de la mythologie de la forteresse accrochée au sommet de la colline, brassé dans la ressource naturelle la plus abondante que l’on puisse trouver aux pieds des collines du parc national de Brecon Beacons – l’eau de montagne : le whisky gallois serait de l’or liquide.

Pour opérer cette transformation, ces visionnaires du whisky ont réalisé qu’ils avaient besoin d’un alchimiste, ou du moins d’un ingénieur chimiste. Tandis qu’Alun Evans sirotait son verre de scotch à la fin d’une soirée bien remplie, peut-être que son regard s’est posé sur l’une des lampes de mineur suspendues près de la cheminée. Ces kits de survie du XIXe siècle sont souvent accrochés en guise de décorations autour des cheminées du bassin houiller de la Galles du Sud. L’inventeur de cette lampe, Humphrey Davy, a été aidé par Michael Faraday, un autre brillant scientifique de son âge, qui a exploité la puissance de l’électricité et de l’électromagnétisme. Les deux hommes avaient souvent des éclairs de génie, le whisky gallois attendait son heure.

Son heure a sonné. M. David Faraday, ingénieur chimiste à l’Université de Surrey et descendant de Michael Faraday, est entré dans la pièce. M. Faraday était intrigué par la possibilité de fabriquer un alambic pour l’équipe du whisky gallois : “le défi était suffisamment intéressant pour valoir la peine d’être relevé”.

La machine qui a fait la différence

M. Faraday a entamé une série de projets de recherche à l’Université de Surrey, lesquels ont finalement abouti à la création d’un alambic “à repasse” unique pour la Welsh Whisky Company. Cet alambic pouvait en effet produire différentes qualités d’alcool avec une seule colonne de fractionnement.

“La technique employée dans la colonne de fractionnement de l’alambic Penderyn est globalement identique à celle utilisée dans l’industrie pétrochimique”, indique M. Faraday, “mais il y a eu de petites adaptations. Personne n’avait jamais pensé à utiliser un alambic de ce type pour faire du whisky”.
M. Faraday et son équipe ont mis huit ans à développer et à concevoir cet alambic unique. Fabriqué par MacMillans à Prestonpans, en Écosse, il produit un whisky de malt d’une pureté incomparable, dont le degré d’alcool atteint 92%. L’arme secrète de la Welsh Whisky Company était née : l’alambic Penderyn. Mais comme le dit M. Faraday, “l’étalonnage précis et le fonctionnement de l’alambic avaient besoin d’une touche de sensibilité”.

“Maintenant que nous avions trouvé la région que nous cherchions, nous pouvions dire que nous allions fractionner le produit qui allait devenir du whisky gallois”, explique M. Faraday. “C’est alors que la science se mue en art.”

Bien que M. Faraday travaille sur d’autres projets de recherche, il parle avec beaucoup de tendresse des relations qu’il entretient avec les fabricants de whisky Penderyn. Ces derniers partent du principe que tout est possible, et c’est ce qui a motivé M. Faraday et son équipe de l’Université de Surrey.

M. Jim Swan, maître assembleur et distillateur, a apporté à l’entreprise son expérience, son savoir et quelque chose qui ne peut pas être reproduit synthétiquement : son nez. Avec le distillateur de la Welsh Whisky Company, M. Swan a perfectionné l’alambic et le procédé de maturation, créant ainsi la saveur à la douceur unique du Penderyn Whisky.

De l’or gallois

Une bouteille de whisky Penderyn
avec le logo en forme de
filon d’or UK TM 2413386
(Photo: Welsh Wisky Company)


“Penderyn” a été enregistré en tant que marque au Royaume-Uni en 2001 (UK TM 2261484). La première bouteille de whisky gallois a été vendue à Penderyn en 2004, lors d’une cérémonie d’ouverture organisée le jour de la Saint David. L’invité d’honneur était le Prince de Galles. Après 12 années de rêve, de sueur, de recherche et d’investissement, le whisky gallois était de retour, et il remportait un franc succès. Aujourd’hui, le whisky Penderyn figure parmi les marques haut de gamme dans les rayons des supermarchés britanniques. Sa qualité le fait figurer parmi les grands distillateurs de whisky traditionnels.

Sian Whitelock, directrice commercial de la Welsh Whisky Company, raconte à son tour : “La demande a dépassé l’offre. Nous sommes en train d’installer un deuxième alambic ‘à repasse’ unique cette année. Cela permettra de doubler notre production. En ce moment, nous n’arrivons à vendre que 20% environ de notre production à l’étranger. Cependant le marché mondial du whisky est dynamique, et des acheteurs du monde entier sont à la recherche du goût unique du whisky gallois Penderyn”.

Actuellement, 150 000 bouteilles de whisky haut de gamme Penderyn sont produites chaque année. Grâce à la création d’un troisième alambic en 2014, la Welsh Whisky Company espère produire plus de 700 000 bouteilles au cours des 10 prochaines années.
 

“Nous avons réfléchi longuement à l’impact visuel de la marque Penderyn”, a déclaré Sian Whitelock. “Ainsi nous avons mis au point un emballage unique et créé une marque qui associe le Pays de Galles à un métal rare et précieux : l’or”.

L’histoire du whisky Penderyn illustre l’importance de conjuguer virtuosité technique, sens des affaires et notoriété de la marque pour mettre en place un ensemble de droits de propriété intellectuelle intéressant. Si des scientifiques comme M. David Faraday et l’équipe commerciale de la Welsh Whisky Company ont été les protagonistes de cette histoire, l’Université de Surrey et les investisseurs ont également joué un rôle non négligeable. Pour atteindre ce niveau d’innovation il ne faut pas un visionnaire mais plusieurs.

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