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Décret exécutif n° 12 du 20 mars 2001 portant réglementation de la loi n° 20 du 26 juin 2000 sur le régime spécial de propriété intellectuelle appliqué aux droits collectifs des peuples autochtones aux fins de la protection et de la défense de leur identité culturelle et de leurs savoirs traditionnels, et par laquelle d’autres dispositions sont arrêtées, Panama

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Détails Détails Année de version 2001 Dates Adopté/e: 20 mars 2001 Entrée en vigueur: 28 mars 2000 Type de texte Textes règlementaires Sujet Brevets (Inventions), Modèles d'utilité, Dessins et modèles industriels, Marques, Indications géographiques, Droit d'auteur, Mise en application des droits, Ressources génétiques, Expressions culturelles traditionnelles, Savoirs traditionnels

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Texte(s) principal(aux) Textes connexe(s)
Texte(s) princip(al)(aux) Texte(s) princip(al)(aux) Anglais Executive Decree No. 12 of March 20, 2001, on the Implementation of Law No. 20 of June 26, 2000 on the Special Intellectual Property Regime governing the Collective Rights of Indigenous Peoples for the Protection and Defense of their Cultural Identity and their Traditional Knowledge, and enacting other provisions         Français Décret exécutif n° 12 du 20 mars 2001 portant réglementation de la loi n° 20 du 26 juin 2000 sur le régime spécial de propriété intellectuelle appliqué aux droits collectifs des peuples autochtones aux fins de la protection et de la défense de leur identité culturelle et de leurs savoirs traditionnels, et par laquelle d’autres dispositions sont arrêtées         Espagnol Decreto Ejecutivo N° 12 de 20 de marzo de 2001, por la cual se Reglamenta la Ley No. 20 de 26 de junio de 2000, del Régimen Especial de Propiedad Intelectual sobre los Derechos Colectivos de los pueblos indígenas para la Protección y Defensa de su Identidad Cultural y de sus conocimientos tradicionales, y se dictan otras disposiciones        
 
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 PA012: Intellectual & Industrial Property (Traditional Knowledge), Executive Decree, 20/03/2001, No. 12

MINISTRY OF TRADE AND INDUSTRIES EXECUTIVE DECREE NO. 12

(of March 20, 2001)

“Regulating Law No. 20 of June 26, 2000, on the Special Intellectual Property Regime Governing the Collective Rights of Indigenous Peoples for the Protection and Defense of their Cultural Identity and their Traditional Knowledge, and Enacting Other Provisions.”

THE PRESIDENT OF THE REPUBLIC In exercise of her constitutional and legal powers

CONSIDERING:

That Law No. 20 of June 26, 2000, has as its purpose the protection of the collective intellectual property rights and the traditional knowledge of indigenous peoples embodied in their creations, such as inventions, models, designs and drawings, innovations contained in images, figures, graphic symbols, petroglyphs and other material, and also the cultural elements of their history, music, art and traditional artistic expressions susceptible of commercial use, which is to be done through a special system of registration, promotion and marketing of their rights in such a way as to give prominence to the indigenous socio-cultural values and do them social justice;

That, by virtue of the regulatory power conferred upon it by Article 26 by Law No. 20 of June 26, 2000, published in Gaceta Oficial No. 24,083 of June 27, 2000, the Executive, acting through the Ministry of Commerce and Industries, has to regulate Law No. 20 of June 26, 2000, for the better implementation thereof without departing in any case from either its text or its spirit;

That the Executive, acting through the Ministry of Commerce and Industries, following consultation with the sectors connected with the promotion, production and marketing of the arts and handicraft, and also with the holders of indigenous traditional knowledge and especially with the indigenous authorities, 2000, has directed that such Regulations be adopted by this Executive Decree with a view to facilitating the procedures and formalities for the protection and defense of the collective rights, cultural identity and traditional knowledge of indigenous peoples,

Decrees as follows:

Chapter 1

Purpose

Article 1. The purpose of this Decree is to regulate the protection of the collective intellectual property rights and the traditional knowledge of indigenous peoples embodied in their creations, such as inventions, models, designs and drawings, innovations contained in images, figures, graphic symbols, petroglyphs and other material, and also the cultural elements of their history, music, art and traditional artistic expressions, as well as other provisions contained in Law No. 20 of June 26, 2000.

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Article 2. For the purposes of this Decree, the following definitions apply:

(i) “Law” means Law 20 of June 26, 2000.

(ii) “Intellectual property” means the right that creators and owners have in the products of their intellect, which, on being recognized by the Law, prohibit third parties from availing themselves thereof without the owner’s consent.

(iii) “Traditional knowledge” means the collective knowledge of an indigenous people based on the traditions of centuries, and indeed millennia, which are at once tangible and intangible expressions encompassing their science, technology and cultural manifestations, including their genetic resources, medicines and seeds, their knowledge of the properties of fauna and flora, oral traditions, designs and visual and representative arts.

(iv) “Cosmovision” means the conception that indigenous peoples have, both collectively and individually, of the physical and spiritual world and the environment in which they conduct their lives.

(v) “Collective indigenous rights” means the indigenous cultural and intellectual property rights relating to art, music, literature, biological, medical and ecological knowledge and other subject matter and manifestations that have no known author or owner and no date of origin and constitute the heritage of an entire indigenous people.

(vi) “MICI” means the Ministry of Commerce and Industries.

(vii) “DIGERPI” means the Directorate General of the Industrial Property Registry.

(viii) “Copyright” means the intellectual protection of the rights of authors in their literary, educational, scientific or artistic works, regardless of type, medium of expression, merit or purpose thereof.

(ix) “Collective intellectual property registration” means the exclusive right granted by the State, by virtue of an administrative instrument, to prohibit third parties from the exploitation of collective rights deriving from traditional knowledge or an expression of folklore, the effects and limitations of which shall be determined by the law and this Decree.

(x) “General congresses or traditional authorities” constitutes State recognition of the existence of general congresses or traditional authorities as agencies of maximum expression, decision, consultation and administration adopted by indigenous peoples in accordance with their traditions and the Law Creating the Indigenous Districts and Their Organizational Charter, subject to the safeguards written into the Constitution and laws of the Republic.

(xi) “Representative” means the person or persons designated by the general congress(es) or the traditional authority (authorities) for the management of the registration of collective rights.

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(xii) “Rules of use” means the rules that specify the characteristics common to traditional knowledge and subject matter eligible for registration as intellectual property. They are the substantiation of the traditional character of a collective right and its implementation in relation to indigenous peoples.

(xiii) “License contract” means the right of the indigenous people or peoples to grant third parties, by written contract, a registered collective right to the use of knowledge.

(xiv) “Replicas” means reproductions of original object where their similarity in some way evokes traditional and autochtonous objects, including copies of an artistic work.

(xv) “Royalties” means pecuniary rights, exclusive privileges of economic character or grants.

(xvi) “Council of Elders” means the assembly or decision-making body of the Naso people.

(xvii) “Industrial reproduction” means, for the purpose of the implementation of the Law, the production of goods by virtue of a collective right that is registered under and/or covered by the Law, and also the procedures engaged in by virtue of the collective rights of the indigenous people or peoples. Third-party use of registered collective rights for commercial, industrial and scientific purposes, shall be appropriate when it has been authorized by MICI with the express prior consent of the general congresses, traditional authorities or Councils of Elders, as the case may be.

(xviii) “Cognitive processes” means knowledge acquired over time through observation of and experimentation with the environment in which man conducts his existence. It is a specific, special, rich knowledge derived from the relationship of man and nature and also from the need to dominate the environment.

Chapter II

Subject Matter Eligible for Protection

Article 3. DIGERPI shall classify subject matter eligible for protection in accordance with the rules of use of indigenous collective rights submitted by the general congress(es) or traditional authority (authorities), which subject matter shall be that described in Article 3, 4 and 5 of the Law and those that are specified below:

(1) Paruma: wa (in the Emberá tongue) h apkajúa (in the Wounaan tongue): this is a clothing article worn round the hips by native Emberá and Wounaan women which consists of a measured amount of palm bark fabric (previously rubber-tree bark), soaked and crushed, or of the textile material currently used.

(2) Olua’a: oval rings or hoops that Kuna women use as clothing accessories (earrings).

(3) Orbirid: pectoral garments made of several sections joined by links to a size sufficient to cover the entire chest of the native Kuna woman. Chest protectors.

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(4) Nuchu: carving in balsa wood (Ochroma limonensis), used in religious and cultural ceremonies by Kuna natives. Anthropomorphic figure.

(5) Chaquira: Muñon-Kus (in Ngöbe), Crade (in Buglé): necklace of two or more rows produced by threading small colored beads to produce abstract designs. Neckwear used by Ngöbe and Buglé natives.

(6) Wigo: necklace made of small multicolored beads, used as an article of clothing by native Ngöbe and Buglé women.

(7) Canoa/Cayuco/Piragua, Jap (in Wounaan), Jambá (in Emberá): small boat made of a single tree trunk and propelled by oars or sails; mode of transport used at sea or on rivers by Panamanian natives and rural communities.

(8) Cra: purses or bags woven with threads made of various fibers, decorated with traditional designs and patterns and used in various ways by the Ngöbe and Bugle people.

(9) Canalete or Remo, döi (in Wounaan), Dobi (in Emberá): a paddle made of wood and used by natives and rural people to propel a small boat.

(10) Pikiu (in Wounaan), pikiw’a (in Emberá): basket made of reeds by Emberá and Wounaan natives).

(11) Dicha ardi: hostelry, cabin or hut of the Wounaan native.

(12) Medicine stick or baton of rank: Barra (in Emberá) Papörmie (in Wounaan): zoomorphic and anthropomorphic figures carved in wood, forming part of ritual accoutrement.

(13) Hajua (in Wounaan), Antia (in Emberá) or Wuayuco: article of clothing used by natives of Emberá and Wounaan culture. Loincloth or cache-sexe consisting of a narrow strip of cloth secured by a cord (p'ösié) and worn round the hips. The raw material is derived from a palm called ferju by the natives.

(14) Mola (Morra in Kuna); a women’s blouse; application of a small decorative piece to a larger piece of fabric with working on the back. A combination of fabrics of many different, striking colors. The technique used is derived from the craft of embroidery (or appliqué). These are hand-made by native Kuna women, and they consist of one or more layers of fabric cut and sewn together in such a way that the color of each of the lower layers shows through. The designs on a Mola are based on cosmovision, while others merely use a geometric shape.

(15) Jiw'a (in Emberá), Hosig di (in Wounaan); chunga basket: small basket made of the tender leaves of the Astrocaryum standleranum palm (or chunga). The tresses are sown together; they may be white or colored, forming a design. The Emberá make masks from this fiber.

(16) Jirak: basket woven from stems of the Jirak bush, made by Wounaan natives.

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(17) Kigá: thread or fiber from the Acchmean mafdalenae plant, extracted by means of a non-industrial process and used by the Ngöbe natives to make bags.

(18) Kuas (in Wounaan), Jumpe (in Emberá), Pescao Uacuco: name of one of the many baskets made by Emberá and Wounaan natives.

(19) Küchuur (in Wounaan), sweeping basket: funnel-shaped basket, closed at one end, made by Emberá and Wounaan natives.

(20) Turpas: native Kuna name given to the hanging part of the breasts.

(21) Wini: bead necklaces serving as bracelets and anklets, used by native Kuna women as clothing accessories.

(22) Meudau ó Pat'eenb (in Wounaan), N'edau (in Emberá): pieces carved in the wood of the cocobolo (Delbergia d. retusa) by Emberá and Wounaan natives. The designs carved on the articles are based on flora and fauna and human manifestations.

(23) H^rp: baskets manufactured by Wounaan natives, woven from the fibers of the reed of the same name.

(24) Jagua: K'ipaar (in Wounaan), Kipar'a (in Emberá): after a handicraft process, the black dye obtained from the fruit of the Genipa americana tree is used as a body paint and to dye the fibers of baskets and the ivory nut articles of Panamanian natives.

(25) Nimim (in Emberá), Titiimie (in Wounaan): black dye used by natives for basketwork and ivory nut objects. It is obtained from the Arrabidea chica reed by means of a craft process.

(26) Nukuata: plant-based cloth manufactured by the Ngöbe natives for making clothes. It is obtained from the bark of the rubber tree (Castilla elástica).

(27) Chir Chir (in Wounaan), Cha (in Emberá): earrings made of silver.

(28) Choo K'ier (in Wounaan): arrows made by Emberá and Wounaan natives.

(29) Choo p'o (in Wounaan), Enedruma (in Emberá): bow (throwing weapon used by Emberá and Wounaan natives).

(30) Hik'oo (in Wounaan), M'ania (in Emberá): bracelets of conical shape made of silver, worn on both hands by Emberá and Wounaan natives.

(31) H^r rsir: flute: musical instrument used by Wounaan natives in their religious ceremonies.

(32) Hesapdau: writing, Wounaan alphabet.

(33) Jait: tool used by the Wounaan for making dugout canoes or pirogues.

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(34) Orejer (in Wounaan). Orej'era (in Emberá): oval-shaped silver earrings used by Emberá and Wounaan natives.

(35) Sortik (in Wounaan). Sort'ia (in Emberá): ring made of silver, copper or ivory palm seeds.

(36) Pör sir: type of crown made of gold or another precious metal by Wounaan natives. Used by men who exercise ancestral authority.

(37) T'ur (in Wounaan), Zokó (in Emberá): large vessel of white clay in which Emberá and Wounaan natives keep their alcoholic and other beverages and water. Also used for cooking.

(38) Teerjú: bed made of the bark of a palm. This raw material undergoes initial processing, and is used thereafter as a bed by the Wounaan native.

(39) Taudau: figures carved in ivory palm seeds (Phytelephas seemannii), a craft that distinguishes the Wounaan carver.

(40) Pazadö (in Wounaan), Miaz'u (in Emberá): type of spear used by Emberá and Wounaan natives for hunting.

(41) P'en sir: toy for Wounaan boys. Type of rattle.

(42) Pörk'au (in Wounaan), Antougué (in Emberá): Type of bench made of a single tree trunk. Used as a seat or headrest by natives.

(43) Nangún: one-piece garment made of variously colored fabrics with traditional applications and designs, used by Ngöbe and Buglé women.

(44) Drü: musical instrument used by the Ngöbe and Buglé people in their ritual activities and traditional entertainments. It is made of material extracted from the vegetation available locally.

(45) Ka: traditional Ngöbe and Buglé songs used to enliven celebrations, rituals and other activities.

(46) Picheer (in Wounaan): chest protecting garment, made by mixing glass beads with silver.

(47) Tamburr (in Wounaan), T'ono'a (in Wounaan): drum.

(48) P'ip'an (in Wounaan): three-holed flute.

(49) T'okeemie (in Wounaan), Chir'u (in Emberá): set of minor flutes.

(50) H^rrsir (in Wounaan). Pi'pano (in Emberá): major flute.

(51) Haguaserit: music of the Wounaan natives.

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(52) K'ari chipar: Wounaan dances.

(53) J^di (in Wounaan): sharpening stone.

(54) U'gu (in Emberá), Patt'ër (in Wounaan): blowpipe: reed or tube for firing darts or arrows. Hunting implement whose manufacture involves the cutting of chunga leaves.

(55) Döt'ur (in Wounaan): pitcher.

(56) Dear a d'e (in Emberá): traditional Emberá house made of wood and local vegetation.

(57) Jirab'a (in Emberá): Indian hammock made of lianas, known by the natives as a pinuguilla.

(58) J'ue por'o (in Emberá), Terjú (in Wounaan): sleeping mat (Esterilla) made by Emberá and Wounaan natives from the bark of the rubber tree.

(59) Ch'a: arrow made of white cane. Weapon for hunting, propelled with a bow by Emberá natives.

(60) Jegui: dance of the Ngöbe and Buglé natives.

(61) Ja Togo Ju Dogwobta: rhythm of a Ngöbe and Buglé song. Song of Mantarraya.

(62) Noro Tregue (squeezing the flutes): opening song to initiate a dance of the Ngobé and Buglé native peoples.

(63) Noro: flute: musical instrument used by the Ngobé and Buglé natives.

(64) Balsería: a sport of the Ngobé and Buglé natives. Practiced on festive occasions.

(65) Amb’ura (in Emberá). P'öcie Cam (in Wounaan): necklace-type ornament worn on the hips by men of the Emberá and Wounaan peoples. Made of beads.

(66) Ne': drawing and artistic skills of the Emberá people.

(67) K'arl: dance. Spiritual performance of the Emberá people.

(68) K'achir'u: bamboo shell used by the medicine men of the Emberá people in their curing ritual.

(69) Boro b'ari: crown made of gold and silver. Used by Emberá women.

(70) K'ewasoso: a craft process that makes use of a local climbing plant and produces a blue dye, which the Emberá and Wounaan use for their baskets and ivory palm work.

(71) J'orop'o: baskets whose manufacture involves the use of the bark and fruit of the “nawala.” Indigenous craft of the Emberá and Wounaan peoples.

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(72) Nek'a (in Emberá): Basket made by the Emberá and Wounaan natives out of fibers of the chunga leaf (Astrocaryum standleranum) and the “nawala.” Characterized by the variegated colors and designs used by the artisans in making them.

(73) Jebdop (in Wounaan): Clay bowl made by Wounaan and Emberá natives.

(74) Sip'inpa (in Wounaan): fishing rod of the Emberá and Wounaan natives.

(75) Pir: works wrought in gold and silver by the Wounaan people. Rings.

(76) Som Dau (in Wounaan): necklaces of beads worn by native Emberá and Wounaan women.

(77) Pa j^g Dee (in Wounaan): perfume extracted from plants.

Article 4. Applications for the registration of collective native rights may be filed with the traditional native authorities where the applicant indigenous community does not have a general congress.

Article 5. Objects eligible for protection may come from two or more indigenous communities, but registration with DIGERPI shall be the responsibility of the congress(es) or traditional native authority (authorities), as the case may be, which meets or meet the prescribed requirements.

Sole Paragraph: The traditional knowledge of indigenous peoples consists of creations shared by the members of several communities, and the benefits are construed as accruing to all of them collectively.

Chapter III Registration of Collective Rights

Article 6. The application for registration of collective rights shall specify the following:

• that a collective right is involved; • that it belongs to one of the indigenous peoples of the country; • the technique used (in the case of an object); • history (tradition) and brief description; this shall be accompanied by the agreement

(or record) constituting the application for registration of the collective right with the departments designated by the Law. The application shall be supported by the inclusion of a copy of the rules of use of the indigenous collective right.

Article 7. The rules of use of the collective right shall be drawn up on a form which shall be manufactured by the Registry, and with which the following particulars and material shall be enclosed:

(i) the indigenous people or peoples applying for registration of their traditional knowledge or of an object eligible for registration;

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(ii) the general congress(es) or traditional native authority (authorities) filing the application for registration;

(iii) the indigenous collective right filed for registration; it should be identified by its name and content in the native language, with a literal translation in Spanish;

(iv) the use or uses that are made of the traditional knowledge or of the object qualifying for protection;

(v) the history (tradition) of the collective right;

(vi) the dependent communities and population benefited;

(vii) a specimen of the traditional object qualifying for registration.

Article 8. The registration authorities designated by the Law shall satisfy themselves, within a period of 30 days of the filing of the application, that it contains all the submissions required under the foregoing Article. Where any required particular or document has been omitted, the general congress(es) or traditional native authority (authorities), hereinafter referred to as “the representative,” of the indigenous people or peoples that have applied for registration shall be informed accordingly, in order that the filing may be completed within a period not exceeding six months following the filing of the application. Following that date they shall file a new application with the documentation in question. Where the submissions required have been made and verified by the authorized national agencies, registration of the collective right applied for shall proceed.

Article 9. The indigenous representative shall file with the Registries authorized by the Law the application for registration of the collective right in respect of each of the objects or all of the traditional knowledge eligible for registration.

Article 10. Appeals against such registration shall be notified in person to the representatives of the collective rights in the manner laid down in Article 7 of the Law, once publication has taken place in the Official Bulletin of Industrial Property (BOPI).

Article 11. Registration of the collective rights in an object or in traditional knowledge shall not affect the traditional exchange of the object or knowledge in question between indigenous peoples.

Article 12. Access to the register of collective rights shall be public, with the exception of the experiments and cognitive processes conducted by the indigenous peoples and the traditional production techniques or methods used.

Nevertheless, registries may publicize statistics and cultural data of interest to educational centers, culture researchers and communal custodians of culture, trade and industry.

Article 13. For the purposes of Article 7 of the Law, and in order to facilitate the registration of the collective rights of indigenous peoples, DIGERPI may send officials from the Department of Collective Rights and Expressions of Folklore to the indigenous

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communities with a view to gathering the information necessary for the prosecution of such applications for registration as they may wish to file.

Article 14. The Department of Collective Rights and Expressions of Folklore created by the Law shall have the following general objective: to coordinate, develop, guide and register, in a general manner, the work of protecting the collective rights of the holders of traditional knowledge and expressions of folklore.

To that end it shall perform the following functions among others:

(a) examination of applications filed for the registration of collective indigenous rights and expressions of folklore;

(b) creation of a manual and an automated archive of traditional knowledge and expressions of folklore, with preference being given to the country, which shall contain registrations (the information permitted by the rules), data, publications, oral transmissions, the practice of traditions and other elements;

(c) creation of a standardized typology of collective rights and expressions of folklore;

(d) monitoring of compliance with existing laws relating to the protection of collective intellectual property rights in traditional knowledge and expressions of folklore, and promotion of the enactment of new laws on the subject;

(e) promotion of the program of intellectual property protection for collective rights and expressions of folklore;

(f) technical support and training in the field of the intellectual property protection of traditional knowledge and expressions of folklore for the peoples in possession of such knowledge and expressions;

(g) coordination with domestic and international organizations and agencies concerned with conducting programs for the intellectual property protection of traditional knowledge and expressions of folklore;

(h) close cooperation between our country and others with a view to ensuring, at the international level, the benefits of the pecuniary rights deriving from the registration of the collective rights in traditional knowledge and expressions of folklore of the peoples and the holders of such knowledge and expressions.

Chapter IV Promotion of Indigenous Art and Expression of Culture

Article 15. For the purposes of Article 10 of the Law, which provides for the development and promotion of traditional indigenous art, handicraft and clothing, those concepts are provided for in Law 27 of July 30, 1997 “Establishing the Protection, Promotion and Development of Handicraft.” With regard to the other cultural expressions of indigenous peoples, and specifically the certification issued by the Directorate General of Handicraft or the Provincial Directorates of MICI, with the consent of the indigenous authorities, recourse shall be had to the advice and assistance of the National Directorate of Historical Heritage of

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the National Institute of Culture (INAC), authorized by Law No. 14 of May 5, 1982 Enacting Measures on the Custody, Conservation and Administration of the Historical Heritage of the Nation.

The certification of the artistic work, garment, craft work or other subject matter protected by industrial property shall be issued by the Directorate General of National Handicraft (DGAN) of the Ministry of Commerce and Industry (MICI) and shall attest that the subject matter is:

(i) a work of indigenous traditional art or handicraft; (ii) handmade by natives.

Chapter V Rights of Use and Marketing

Article 16. For the purposes of Article 15 of the Law, the rules of use of each indigenous people shall be submitted to the authorized Registries together with the filing of the application for registration of collective rights in respect of each of the objects and all of the traditional knowledge eligible for protection.

Chapter VI Prohibitions and Sanctions

Article 17. For the purposes of Article 20 of the Law, the Ministry of Commerce and Industry, with the express prior consent of the general congresses, traditional authorities and councils, shall authorize industrial reproduction, either total or partial, under the registered collective rights. That authorization shall be issued by the Directorate General of National Handicraft of MICI, responsible for the promotion and development of handicraft, after the Registries authorized by law have studied and analyzed the submissions by the owners of the registration, which, in addition to the express consent and the application itself, the following documentation:

(a) a record of the agreement or express authorization of the congress, indigenous authority or, failing that, the indigenous council that is holding the registered traditional indigenous knowledge, which shall specify that the use of the collective rights shall be licensed to third parties by contract;

(b) a copy of the license contract for use of the registered collective rights;

(c) the identity of the representative(s) of the congress(es) or indigenous authority (authorities) of the indigenous community (communities) holding the registered traditional knowledge or expression of folklore, who have signed the contract;

(d) the identity of the other parties to the contract and of their representatives;

(e) the use that is to be made of the traditional knowledge or expression of folklore.

Article 18. A license contract for the use of collective rights shall be registered only where the following requirements have been met:

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(a) identification of the parties;

(b) description of the registered collective rights to which the contract relates;

(c) specification of the royalties that the indigenous peoples will receive for the use of the collective rights; those royalties shall include an initial payment or some form of immediate, direct compensation to the indigenous peoples, and a percentage of the value of the sales resulting from the marketing of products developed on the basis of the said collective rights;

(d) provision of sufficient information on the purposes, risks and implications of the activity concerned, the periods of use, including possible uses of the collective rights, and the value thereof where applicable;

(e) the obligation on the licensee to give a periodical account to the licensor, in general terms, on the progress made in research and industrialization and the marketing of the goods developed on the basis of the licensed collective rights; where the contract contains a reserved rights obligation, that fact shall be expressly stated.

Article 19. License contracts for use shall be entered in a register kept for the purpose by DIGERPI.

Article 20. The Registry shall satisfy itself, within a period of 30 days from the filing of the application, that the said application embodies all the data and documents specified in Article 17 of the relevant legislation. Where an omission has occurred, the person applying for the registration shall be informed so that the application may be completed within a period of six months, subject to a warning that otherwise it shall be considered abandoned.

Article 21. The license for the use of the collective rights of an indigenous people shall not prevent that people from continuing to use it in the indigenous communities that possess the traditional knowledge, neither shall it affect the right of present and future generations to continue to use it and develop it on the basis of the collective knowledge. The license likewise shall not prevent other peoples that hold the same registered collective rights, but have not signed the contract, from licensing them.

Article 22. Sublicensing may only take place with the authorization of MICI and the express prior consent of the owner or owners of the registered collective rights who meet the requirements prescribed in Article 1 of the Regulations.

Article 23. The Registries shall, ex officio at the request of one of the parties to the contract, cancel the license for the use of collective rights, after the parties concerned have been heard, where:

(a) it has been granted in violation of any of the provisions of this enactment; (b) it has been granted on the basis of false or inaccurate data contained in the application which are essential.

Article 24. The request for cancellation of a registration shall specify or submit, as the case may be, the following:

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(a) identity of the party requesting cancellation; (b) identity of the representative; (c) registration of the collective rights of which the cancellation is requested; (d) a statement of the grounds for the action; (e) evidence proving the reasons submitted for the cancellation; (f) domicile of the representatives; (g) copy of the instrument or agreement by which the congress or indigenous authority or Council of Elders has revoked the license contract for use.

Article 25. The file shall be submitted for settlement within a period of 30 days.

Article 26. For the purposes of Article 23 of the Law, artisans who are not natives of Tolé, Remedios, San Félix and San Lorenzo in the province of Chiriquí who devote themselves to the production of replicas of traditional indigenous handicraft shall carry an artisan’s identity card issued by the Directorate General of Handicraft of MICI, and shall in addition print, write, fix or otherwise identify on every work or product, clearly and in a visible place, the place of origin, as provided in Articles 18, 19 and 20 of Law No. 27 of July 30, 1997.

Chapter VII Final Provisions

Article 27. MICI, acting through the Directorate General of Handicraft, shall issue permits and authorizations to non-indigenous artisans who are registered and hold the artisan’s identity card and devote themselves to the development and production of replicas of traditional indigenous handicraft at the time of the entry into force of the Law. To that end the Directorate General of National Handicraft shall send the list of authorized artisans to the congresses, Councils of Elders or traditional indigenous authorities.

Article 28. This Decree shall enter into force on its promulgation.

The foregoing shall be published and implemented.

JOAQUIN E. JACOME DIEZ MIREYA MOSCOSO Minister of Commerce and Industries President of the Republic

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RULES FOR THE USE OF COLLECTIVE RIGHTS (D.C.)

“MOLA KUNA PANAMA” MORRA (in the native Kuna language)

Title 1. General Provisions

Article 1. Object

1. The object of these Rules is to lay down the conditions for the use of the collective rights in “Mola Kuna Panama” (hereinafter referred to as “the collective rights”), a craft that constitutes traditional knowledge (CT) of the native Kuna people. The handicraft belongs to the community as a whole, and not to specific individuals forming part of the Kuna people. The traditional knowledge has been handed down from generation to generation, the Kuna people are therefore its “holders,” and the rights in it shall not lapse.

2. “Mola Kuna Panama” or “Morra Kuna Panama” means the application of a small ornamental piece to a larger piece of fabric with working on the reverse. It is a combination of fabrics of varied and striking colors. The technique used is based on the craft of embroidery (or appliqué). The articles are made by hand, and contain two or more layers of fabric cut and sewn together in such a way that the colors of the layers beneath show through. The designs on the Mola are based on the cosmovision of the Kuna people, or alternatively make use of a geographical design.

3. The innovations that have been made with the Mola afford evidence that the knowledge of the indigenous peoples is not static but constantly evolving; for instance, apart from being used to fill the wardrobe of the native Kuna people (“Morsan”), the Mola is used for spectacle cases; for cushion and kitchen accessory covers; for coats, baby clothing, masks, belts, headbands, Christmas decorations, waistcoats, protective holders, hats, collars for clothing, handbags and other articles.

Article 2. Scope of application

1. The persons authorized to use the collective rights are the members of the community of Kuna people, and especially organized groups of Kuna women who produce Mola in the Republic of Panama.

Article 3. Ownership of the collective rights

1. The collective rights in “Mola Kuna Panama” are the property of the Kuna General congresses:

• Kuna Yala • Madungandí • Wargandí

and also of the Takarkun-Yal Traditional Authority. They are registered with the Directorate General of the Industrial Property Registry

(DIGERPI) of the Ministry of Commerce and Industries (MICI) (Law No. 20 of June 26, 2000).

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2. The administration of the collective rights shall be the responsibility of the Kuna General congresses and Traditional Authorities, which shall be substituted for the owners of the collective rights in all rights and action accruing to them.

Article 4. Legal coverage

The collective rights shall be governed by the provisions of these Rules, those of Law No. 20 of June 26, 2000, “Special intellectual property regime of the collective rights of indigenous peoples,” and those of Executive Decree No. 12 of March 20, 2001, enacting Regulations for the implementation of Law No. 20.

Article 5. Use of the collective rights

1. The authorities described in Article 3 paragraph 2 of these Rules shall be the managers of the collective rights in “Mola Kuna Panama,” the collective rights (D.C.) may only be used by those natural persons or legal entities, private or public, that the Kuna General congresses and the Traditional Authorities have duly authorized by an instrument, agreement or express authorization in which it is specified that the collective rights are granted under a license contract for use.

2. Use of collective rights by persons authorized by the Congresses or Traditional Authorities under a “license for use” shall be considered use made by the owner.

3. The periods for the use of collective rights by authorized persons shall be specified by the holders of the traditional knowledge themselves.

Article 6. Connection to users

These Rules of use form an integral part of the application for collective rights and the authorization by the holders of the traditional knowledge to grant the collective rights to third parties. That implies full acceptance of the contents thereof on the part of the owners and users.

Title II: Procedures, Exceptions and Prohibitions Article 7: Grant of the authorization of collective rights

1. The Rules for the Use of the Collective Rights of the Kuna people in “Mola Kuna Panama” shall be approved and registered by the Directorate General of the Industrial Property Registry (DIGERPI) of the Ministry of Commerce and Industries (MICI).

2. The collective rights may not be transferred to third parties, nor may their use be licensed to persons who are not officially recognized by the holders of the traditional knowledge registered with DIGERPI.

Article 8. Grounds for prohibiting use of the collective rights

The owners of the collective rights may refuse to license th use to third parties where such use would run counter to the spirituality and cultural identity of the Kuna people.

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Article 9. Exceptions

1. Licensing of the use of the collective rights shall not prevent their use by the members of the Kuna people from continuing.

2. Those non-indigenous Panamanian artisans shall be exempted from authorization by license for use who, on the date of the entry into force of Law No. 20 of June 26, 2000, were engaged in the reproduction and sale of products incorporating the “Mola Kuna Panama” and who were registered with the Directorate General of Handicraft of MICI (Article 24 of Law No. 20).

3. Non-indigenous Panamanian artisans shall affix, print, write or otherwise show in a readily visible manner the identity of the work and its place of origin (Law No. 27 of July 24, 1997).

 
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 PA012: Propiedad Intelectual y Industrial (Conocimientos tradicionales), Decreto Ejecutivo, 20/03/2001, N° 12

DECRETO EJECUTIVO Nº 12

(De 20 de marzo de 2001)

"Por la cual se Reglamenta la Ley No. 20 de 26 de junio de 2000, del Régimen Especial de Propiedad Intelectual sobre los Derechos Colectivos de los pueblos indígenas para la Protección y Defensa de su Identidad Cultural y de sus conocimientos tradicionales, y se dictan otras disposiciones"

LA PRESIDENTA DE LA REPUBLICA

En uso de sus facultades constitucionales y legales,

CONSIDERANDO:

Que la Ley N° 20 del 26 de junio de 2000, tiene por objeto proteger los derechos colectivos de propiedad Intelectual y los conocimientos tradicionales de los Pueblo indígenas sobre sus creaciones, tales como invenciones, modelos, dibujos y diseños, innovaciones contenidas en las imágenes, figuras, símbolos gráficos, petroglifos y otro detalles; además, los elementos culturales de su historia, música, arte y expresiones artísticas tradicionales, susceptibles de un uso comercial, a través de un sistema especial de registro, promoción y comercialización de sus derechos, a fin de resaltar los valores socioculturales indígenas y hacerles justicia social.

Que en ejercicio de la potestad reglamentaria que le confiere el artículo 26 de la Ley N° 20 del 26 de junio de 2000, publicada en la Gaceta Oficial No. 24,083 del 27 de junio de 2000, el Órgano Ejecutivo a través del Ministerio de Comercio e Industrias debe reglamentar la Ley No. 20 del 26 de junio de 2000 para su mejor cumplimiento, sin apartarse en ningún caso de su texto, ni de su espíritu.

Que el Órgano Ejecutivo, por conducto del Ministerio de Comercio e Industrias, previa consulta con los sectores vinculados, al fomento, producción y comercialización de las artes, artesanías; igualmente a los poseedores de los conocimientos tradicionales indígenas y en especial a las autoridades indígenas, 2000, que se adopta mediante este Decreto Ejecutivo, a fin de facilitar los trámites y gestiones para la protección y defensa de los derechos colectivos, la identidad cultural y los conocimientos tradicionales de los pueblos indígenas.

Decreta:

Capítulo 1

Finalidad

Artículo 1: El presente Decreto tiene por objeto reglamentar la protección de los derechos colectivos de propiedad intelectual de los conocimientos tradicionales de los

pueblos indígenas sobre sus creaciones, tales como invenciones, modelos, dibujos y diseños, innovaciones contenidas en las imágenes, figuras, símbolos gráficos, petroglifos y otros detalles; además de los elementos culturales de su historia, música, arte y expresiones artísticas tradicionales y demás disposiciones contenidas en la Ley N' 20 del 26 de junio de 2000.

Artículo 2: Para los efectos de este Decreto se aplicarán las definiciones siguientes:

1. Ley: La Ley 20 de 26 de junio de 2000

2. Propiedad Intelectual: Derecho que tienen los creadores, y los propietarios sobre las producciones de su intelecto, que al ser reconocidos por la Ley prohíbe a terceras personas disponer de el, sin el consentimiento del propietario.

3. Conocimiento Tradicional: Conocimiento colectivo de un pueblo indígena fundado en tradiciones centenarias y hasta milenarias que a la vez son expresiones tangibles e intangibles que abarcan sus ciencias, tecnologías, manifestaciones culturales, incluyendo los recursos genéticos, medicinas, semillas, conocimientos sobre las propiedades de la fauna y flora, las tradiciones orales, diseños, artes visuales y representativas.

4. Cosmovisión: La concepción que tienen los pueblos indígenas, de forma colectiva e individual, sobre el mundo físico, espiritual y el entorno en que se desarrollan.

5. Derechos Colectivos Indígenas: Son derechos de propiedad cultural e intelectual indígena que se refieren a arte, música, literatura, conocimientos biológicos, médicos, ecológicos y otros aspectos y expresiones que no tienen autor o dueño conocido, ni fecha de origen y es patrimonio de todo un pueblo indígena.

6. MICI: Ministerio de Comercio e Industrias

7. DIGERPI: Dirección General del Registro de la Propiedad Industrial

8. Derecho de Autor: Protección intelectual de los derechos de los autores sobre sus obras literarias, didácticas, científicas o artísticas, cualesquiera sea su género, forma de expresión, mérito o destino.

9. Registro Colectivo de Propiedad Intelectual: Derecho exclusivo que concede el Estado, a través de un acto administrativo, para excluir a terceros de la explotación de un Derecho Colectivo producto de un conocimiento tradicional o expresión folclórica, y cuyos efectos y limitaciones están determinados por la Ley y este Decreto.

10.Congresos Generales o Autoridades Tradicionales: Reconocimiento del Estado de la existencia de Congresos Generales o Autoridades Tradicionales como organismos de máxima expresión, decisión, consulta y administración adoptado por los pueblos indígenas de acuerdo a sus tradiciones, a la Ley que crea las Comarcas Indígenas y su carta Orgánica, con las salvedades enmarcadas en la Constitución y Leyes de la República.

11.Representante: La (s) persona (s) designada (s) por el Congreso (s) General (es) o la (s) Autoridad (es) Tradicional (es) para gestionar el registro del Derecho Colectivo.

12. Reglamento de Uso: Precisa las características comunes a los conocimientos tradicionales y objetos susceptibles de registro de propiedad intelectual. Presenta la sustentación de la tradicionalidad de un Derecho Colectivo y su aplicación en los pueblos indígenas.

13. Contrato de Licencia de Uso: La facultad del o los pueblos indígenas de otorgar a terceras personas, el Derecho colectivo registrado para uso del conocimiento bajo contrato escrito.

14. Réplicas: Reproducción del objeto original. Similitud de objetos que evocan de alguna forma, a los tradicionales y autóctonos. Copia de una obra artística.

15. Regalías: Privilegios. Ventaja exclusiva de tipo económico. Concesión.

16. Concejos: Asamblea o instancia de decisión del pueblo Naso.

17. Reproducción Industrial: Para aplicación de la ley, se entenderá como reproducción industrial, a la producción de bienes derivados de la utilización de un derecho colectivo registrado y/o amparado por la ley; al igual que a los procedimientos desarrollados a partir del derecho colectivo del ó los pueblo (s) indígena (s). La utilización por terceros, con fines comerciales, industriales y científicos, de un derecho colectivo registrado, es idóneo, cuando éste ha sido autorizado por el MICI, con el consentimiento previo y expreso de los congresos generales, autoridades tradicionales o concejos indígenas según sea el caso.

18. Procesos Cognoscitivos: Conocimiento adquirido a través del tiempo por la observancia y experimentación del entorno en que se desenvuelve el hombre. Es un conocimiento particular, especial, rico obtenido de la interrelación hombre- naturaleza, así como de la necesidad de dominar el medio.

Capítulo II

Objetos Susceptibles de Protección

Artículo 3: La DIGERPI clasificará los objetos susceptibles de protección de acuerdo al reglamento de uso de Derecho Colectivo Indígena presentado por el (los) congreso (s) general (es) o autoridad (es) tradicional (es), son entre otros los objetos concretos susceptibles de protección, los descritos en la ley de los artículos 3, 4, 5 y los que a continuación se señalan:

1. Paruma: WA (En lengua Emberá) H APKAJÚA (En lengua Wounaan) Vestido femenino de las indígenas de lenguas Emberá y Wounaan, que consiste en una cantidad de tela de corteza de palma mojada y golpeada (antiguamente corteza del árbol de caucho); o como actualmente se usa, del textil con el que se envuelve en torno a las caderas.

2. Olu'a: Argollas o aretes de forma ovalada que usan las mujeres kunas con su vestimenta. Orejeras.

10. Orbirid: Pectorales de varias secciones unidas por eslabones hasta alcanzar una dimensión que cubre casi todo el pecho de la indígena kuna. Pecheras.

4. Nuchu: Talla de madera de balso (Ochroma limonensis) utilizada en ceremonias religiosas y culturales por los indígenas kunas. Es una figura antropomorfa.

5. Chaquira: Muñon-Kus (en lengua Ngöbe) Crade (en lengua Buglé) Collar de varias vueltas que es el resultado de ensartar cuentas pequeñas de colores dibujando diseños abstractos. Pectoral utilizado por el indígena Ngöbe y Buglé.

6. WIGO: Collar elaborado con cuentas pequeñas de diversos colores, utilizado como prenda de vestir por la indígena Ngöbe y Buglé.

7. Canoa/Cayuco/Piragua: (Jap en lengua Wounaan) (Jambá en lengua Emberá)

Embarcación pequeña construida de un solo tronco de árbol y que es movida a remo o a vela. Medio de transporte utilizado en el mar o ríos de los indígenas panameños y comunidades campesinas.

8. CRA: Bolsas o chácaras tejidas con los hilos obtenidos de diferentes fibras, adornados con dibujos y motivos tradicionales de múltiples usos para los pueblos Ngöbe y Bugle.

9. Canalete o Remo: (En lengua Wounaan: döi), (En lengua Emberá: Dobi)

Confeccionado de madera. Instrumento utilizado para mover una pequeña embarcación por indígenas y campesinos.

10. Pikiu (En lengua Wounaan) Pikiw'a (En lengua Emberá) Cesta confeccionada del bejuco real por indígenas Emberá-Wounaan.

11. Dicha ardi: Tambo, choza, bohío del indígena Wounaan.

12. Bastón de curación o mando: Barra (En lengua Emberá) Papörmie (en lengua Wounaan) Figuras zoomorfas y antropomorfas talladas en madera las mismas constituyen parte de la instrumentación ritual.

13. Hajua (En lengua Wounaan) Antia (En lengua Emberá) o wuayuco: Vestido masculino que usa el indígena de lenguas Emberá y Wounaan. Pampanilla cubre sexo que consiste en un angosto lienzo de tela sujeto por un hilo (p'ösié) que rodea las caderas. La materia prima es extraída de una palma denominada ferju por los indígenas.

14. Mola: (Morra en lengua indígena Kuna) Una blusa femenina. Aplicación de un pequeño trozo decorativo a una pieza más grande de tela trabajada al revés. Combinación de telas con vistosos y variados colores. La técnica empleada se basa en la rama artesanal del bordado (aplicado). Son confeccionadas manualmente por la indígena Kuna y las mismas contienen dos o más capas de telas cortadas y cosidas una sobre la otra, para mostrar los colores de las telas inferiores. Los motivos de la mola se basan en la cosmovisión, otros simplemente utilizan el diseño geométrico.

15. Jiw'a (En lengua Emberá). Hosig dí (En lengua Wounaan) Cesta de Chunga: Canasta pequeña confeccionada de la hoja tierna de la palma Astro caryum standleranum (chunga). Las trenzas se unen utilizando la aguja. Pueden ser blancas o a colores, con diseño. Los Emberá confeccionan máscaras de esta fibra.

16. Jirak: Cesta tejida del tallo de la mata de la Jirak confeccionadas por el indígena Wounaan.

17. Kigá: Hilo o fibra de la planta Acchmea mafdalenae obtenido después de un proceso artesanal, utilizado por la indígena Ngöbe para confeccionar la chácara.

18. Huas (En lengua Wounaan) Jumpe (En lengua Emberá) pescao Uacuco Nombre de una de las tantas cestas confeccionadas por los indígenas Emberá y Wounaan.

19.Küchuur (En lengua Wounaan) Taza Barredora, Canasta en forma de embudo, cerrada en una de las extremidades, confeccionada por el indígena Emberá y Wounaan.

20. Turpas: Nombre indígena kuna que designa la parte colgante pectorales.

21. Wini: Collares de cuentas utilizados de brazaletes y en las piernas por la indígena Kuna como parte de su indumentaria.

22. Meudau ó Pat'eenb (En lengua Wounaan) N'edau (En lengua Emberá): piezas talladas en madera de cocobolo (Delbergia d. retusa) por los indígenas Emberás y Wounaan. Los diseños que imprimen a los trabajos se basan en la flora, fauna y expresiones del hombre.

23. H^rp: Cestas confeccionadas por el indígena Wounaan tejidas de la fibra del bejuco del mismo nombre.

24. Jagua: K' ipaar (En lengua Wounaan) Kipar'a (En lengua Emberá) Luego de un proceso artesanal, el tinte de color negro obtenido de la fruta del árbol Genipa americana mediante el cual pintan sus cuerpos y tiñen las fibras de las cestas y los trabajos en tagua los indígenas panameños.

25. Nimim En lengua Emberá. Titiimie En lengua Wounaan Tinte de color negro que utilizan los indígenas en las cestas y trabajos en tagua. Es obtenido luego de un proceso artesanal, del bejuco Arrabidea chica.

26.Nukuata: Tela vegetal con la que confecciona el indígena Ngöbe parte de su i ndumentaria. Es obtenida de la corteza del árbol de caucho (Castilla elástica).

27.Chir Chir (En lengua Wounaan). Cha (En lengua Emberá) Aretes confeccionados en plata.

28. Choo K'ier: (En lengua Wounaan) Flechas confeccionadas por los indígenas Emberá Y Wounaan.

29. Choo p'o: (En lengua Wounaan) Enedruma (En lengua Emberá) Arco. Arma arrojadiza que utilizan los indígenas Emberá y Wounaan.

30. Hik'oo (En lengua Wounaan) M'ania (En lengua Emberá) Pulseras confeccionadas en plata en forma de cono. La utilizan en ambas manos los indígenas Emberá y Wounaan.

31. H^r rsir: Flauta: Instrumento musical, utilizado por el indígena Wounaan en sus ceremonias religiosas.

32. Hesapdau: Escritura. Alfabeto Wounaan

33. Jait: Herramienta utilizada por el Wounaan para labrar la canoa o piragua.

34. Orejer (En lengua Wounaan) Orej'era (En lengua Emberá) Aretes de plata en forma ovalada utilizado, por los indígenas Emberá y Wounaan.

35. Sorrtik (En lengua Wounaan) Sort'ia (En lengua Emberá) Anillo confeccionado en plata, en cobre ó en semillas de tagua.

36. Pör sir: Especie de corona confeccionada de oro u otro metal precioso por el i ndígena Wounaan. Usada por los hombres que conforman la autoridad ancestral..

37. T'ur: (En lengua Wounnan) Zokó (En lengua Emberá) Vasija grande de barro blanco, en la que guarda el indígena Emberá y Wounaan sus chichas, (bebidas) y el agua. También es utilizada para cocinar.

38. Teerjú: Cama confeccionada de la corteza de una palma. Esta materia prima sufre un proceso inicial y es después que es utilizada como cama del indígena Wounaan.

39. Taudau: Figuras talladas en la semilla de la tagua (Phytelephas seemannü) artesanía que distingue al tallador Wounaan,

40. Pazadö: (En lengua Wounaan) Miaz'u (En lengua Emberá) Especie de lanza que utiliza los indígenas Emberá y Wounaan para casar.

41. P'en sir: Juguete del niño Wounaan. Especie de sonajera.

42. Pörk'au: (En lengua Wounaan) Antougué (En lengua Emberá) Especie de banco hecho de un solo tronco de madera. Sirve de asiento o de soporte a la cabeza del indígena.

43. Nangún: Vestido de una sola pieza elaborado con telas de diversos colores con aplicaciones y motivos tradicionales, utilizado por las mujeres Ngöbe y Buglé

44. Drü: Instrumento musical, utilizado por el pueblo Ngöbe y Bugle en sus actividades rituales y tradicionales de diversión. Este es elaborado del camzo extraído de la vegetación existente en su entomo.

45. Ka: Cantos tradicionales Ngöbe y Buglé utilizados para amenizar las celebraciones rituales otras actividades

46. Picheer (En lengua Wounaan), Pechera: confeccionada combinando la chaquira con la plata.

47. Tamburr (En lengua Wounaan) T'ono'a (En lengua Wounaan) Tambor.

48. P'ip'an (En lengua Wounaan) flauta de tres huecos

49. T'okeemie (En lengua Wounaan) Chir'u (En lengua Emberá) juego de flautas menores

50. H^rrsir (En lengua Wounaan) Pi'pano (En lengua en Emberá) Flauta mayor.

51. Haguaserit Música del indígena Wounaan.

52. K'ari chipar: Danzas Wounaan

53. J^di (En lengua Wounaan) Piedra de afilar.

54. U'gu (En lengua Emberá) Patt'ër (En lengua Wounaan) Cerbatana: Carrizo o canuto para disparar dardos o flechas. Instrumento de cacería en el cual se emplea, para su confección, el tallo de la hoja de chunga.

55. Döt'ur (En lengua Wounaan) Cántaro.

56. Dear a d'e (En lengua Emberá) - Casa tradicional Emberá confeccionada con madera y vegetación del habitat.

57. Jirab'a (En lengua Emberá) Hamaca o Chinchorro confeccionada del bejuco denominado por los indígenas como pinuguilla.

58. J'ue por'o (en lengua Emberá). T'erjú (en lengua Wounaan): Petate (Esterilla) confeccionado por el indígena Emberá y Wuonaan de la corteza del árbol denominado "caucho"

59. Ch'a: Saeta para su confección se emplea la caña blanca. Arma para Cazar, lanzada con el arco por el indígena Emberá

60. Jegui: Baile del Indígena Ngöbe y Buglé

61. Ja Togo Ju Dogwobta: Ritmo de una canción Ngöbe y Bugle canción de la Mantarraya.

62. Noro Tregue (Triturando las flautas) canto de apertura para iniciar una danza en los pueblos indígenas Ngöbe y Buglé.

63. Noro: Flauta: instrumento musical utilizado por el indígena Ngöbe y Buglé

64. Balsería: Un deporte de indígena Ngöbe y Buglé. Realizada en medio de una festividad.

65. Amb'ura (En lengua Emberá) P'öcie Cam (En lengua Wuonaan), Especie de collar que coloca el hombre de los pueblos en Emberá y Wounaan en sus caderas. Confeccionado con cuentas.

66. Ne': Conocimiento del diseño, artístico del pueblo Emberá.

67.K'arl: Danza. Representación espiritual del pueblo Emberá.

68.K'achir'u: Cascarón de bambú, utilizado por los Médicos espirituales del pueblo Emberá durante la ceremonia de curación,

69. Boro b'ari: Corona confeccionada en oro y plata. Utilizada por la mujer Emberá.

70. K'ewasoso: Luego de un proceso artesanal empleando una planta trepadora del medio, el producto obtenido es el color azul, que utilizan los Emberá y Wounaan en sus cestas y trabajos en tagua.

71. J'orop'o: Cestas en la que se emplean para su confección, la corteza y los pullones de la "nawala". Artesanía indígena de los Emberá y Wounaan

72. Nek'a (En lengua Emberá) Cesta elaborada por Indígenas Emberá y Wounaan de la fibra de la hoja de chunga (Astrocaryum standleranum) y la "nawala". Se distingue por la variedad de colores y diseños que emplea la artesana para u confección.

73. Jebdop (En lengua Wounaan) Olla de barro confeccionada por los indígenas Wounaan y Emberá.

74. Sip'inpa (En lengua Wounaan). Vara de pescar de los indígena Emberá Wounaan.

75. Pir: Trabajos de orfebrería y platería realizados por el pueblo Wounaan Sortijas.

76. Som Dau (En lengua Wounaan): Collares de cuentas utilizados por la mujeres indígenas Emberá y Wounaan.

77. Pa J^g Dee (En lengua Wuonaan): Perfume obtenido de las plantas.

Artículo 4: Los registros de los derechos colectivos indígenas podrán ser solicitados por las autoridades tradicionales indígenas, en los casos en que la comunidad indígena solicitante no cuente con el Congreso General.

Artículo 5: Los objetos susceptibles de protección pueden proceder de varias comunidades indígenas, pero el registro en la DIGERPI, se asignará al o los Congreso (s) o la (s) Autoridad (es) Tradicional (es) Indígena (s) cualquiera sea el caso, y que cumpla (n) con los requisitos exigidos.

Parágrafo: Los conocimientos tradicionales de los pueblos indígenas son creaciones compartidas entre los miembros de varias comunidades, y los beneficios son concebidos a favor de todos ellos colectivamente.

Capítulo III

Registro de Derechos Colectivos

Artículo 6-. La solicitud de registro de Derechos Colectivos deberá indicar lo siguiente:

o Que el mismo es un Derecho Colectivo. o Que pertenece a uno de los pueblos indígenas del país. o La técnica empleada (si se trata de un objeto). o Historia (tradición) Breve Descripción: Deberá estar acompañada del

Acuerdo (Acta) que ampara la solicitud de registro del Derecho Colectivo ante las dependencias designadas por la Ley. Para su sustentación deberá incluirse un ejemplar del reglamento de uso del Derecho Colectivo Indígena.

Artículo 7- El reglamento de uso del Derecho Colectivo, se presenta en un formato que para tal fin confeccionarán las Oficinas de Registro y en el se señalará y adjuntará, lo siguiente:

1. El o los pueblos indígenas que solicita (n) el registro de sus conocimientos tradicionales u objeto susceptible de ser registrados.

2. El o los Congreso(s) General(es) o Autoridad(es) tradicional(es) indígena(s) que presenta la solicitud de registro.

3. El Derecho Colectivo indígena que se solicita registrar. Para identificarlo deberá utilizarse el nombre y contenido en lengua indígena, con la traducción inmediata al idioma español.

4. El uso o usos que se le da al conocimiento tradicional o el uso o usos que se le da al objeto susceptible de registro.

5. Historia (tradición) del Derecho Colectivo.

6. Comunidades Dependientes y Población Beneficiada.

7. Muestra del objeto tradicional susceptible de su registro.

Artículo 8: Las Autoridades de Registro designadas por la Ley verificarán, en el plazo de 30 (treinta) días de presentada la solicitud, que la misma consigne todas las especificaciones contenidas en el artículo anterior. De haberse omitido algún dato o documento requerido, se comunicará al ó los Congreso (s) General (es) ó Autoridad (es)

Tradicional (es) indígena (s), en adelante Representante, de estos pueblo (s) indígena (s) que solicitó el registro para que complete los mismos, en un plazo no mayor a los 6 meses después la presentación de la solicitud de registro. Después de esa fecha tendrán que volver a presentar la solicitud con la documentación respectiva. Consignadas y verificadas las especificaciones requeridas por las Dependencias nacionales autorizadas, se procederá a registrar el Derecho Colectivo solicitado.

Artículo 9: El Representante indígena deberá presentar ante las Oficinas de Registros autorizadas por la Ley, la solicitud del registro del Derecho Colectivo por cada uno de los objetos o conocimientos tradicionales susceptibles de ser registrados.

Artículo 10: Los recursos contra dicho registro deberán notificarse personalmente a los representantes de los Derechos Colectivos, tal y como lo establece el artículo 7 de la ley, una vez publicado en el Boletín Oficial de la Propiedad Industrial (BORPI).

Artículo 11: El Registro del Derecho Colectivo de un objeto o conocimiento tradicional no afectará el intercambio tradicional entre pueblos indígenas del objeto o conocimiento en cuestión.

Artículo 12: El acceso al Registro del Derecho Colectivo es público, a excepción de las experiencias y procesos cognoscitivos desarrollados por los pueblos indígenas, la técnica o método de elaboración tradicional.

No obstante, las oficinas de Registro podrán dar a conocer datos estadísticos y culturales de interés de los centros educativos, investigadores de la cultura, las comunidades portadoras de la cultura, el comercio y la industria.

Artículo 13: Para los efectos del artículo 7 de la Ley y para facilitar el registro de los Derechos Colectivos de pueblos indígenas, la DIGERPI podrá enviar a los funcionarios integrantes del Departamento de Derechos Colectivos y Expresiones Folclóricas a las comunidades indígenas con el fin de recabar la información necesaria para dar trámite a las solicitudes de registro que se desean presentar.

Artículo 14: El Departamento de Derechos Colectivos y Expresiones folclóricas creado mediante la Ley, tendrá como objetivo general: Coordinar, Desarrollar, Asesorar y Registrar en términos generales las actividades de protección de los Derechos Colectivos de los poseedores de los Conocimientos Tradicionales y Expresiones folclóricas.

Para ello llevará a cabo, entre otras, las siguientes funciones:

a) Examinar las solicitudes que se presenten para registrar los Derechos Colectivos Indígenas y las Expresiones del Folclore.

b) Creación de un archivo manual y automatizado de los Conocimientos Tradicionales y Expresiones Folklóricas, con preferencia del país, que contendrá los registros (La

información permitida por reglamento), datos, publicaciones, transmisiones orales, las prácticas de las tradiciones, otros.

c) Creación de una tipología normalizada de los Derechos Colectivos y Expresiones de Folclore.

d) Velar por el cumplimiento de las leyes existentes, que se refieren a la protección de los derechos colectivos intelectuales de los Conocimientos Tradicionales y las Expresiones Folclóricas y propiciar la creación de nuevas leyes sobre la materia.

e) Promoción del programa de la protección intelectual a los Derechos Colectivos y Expresiones Folclóricas.

f) Apoyo Técnico y de Capacitación en el campo de la protección intelectual de los Conocimientos Tradicionales y Expresiones del Folclore a los pueblos poseedores del Conocimiento Tradicional y de las Expresiones Folclóricas.

g) Coordinación con los organismos e instituciones internas e internacionales que se ocupan de llevar a cabo programas conducentes a la protección intelectual de los Conocimientos Tradicionales y Expresiones del Folclore.

h) Cooperación estrecha entre nuestro país y otros países, con el fin de asegurar en el plano internacional el goce de los derechos pecuniarios derivados de los Registros de los Derechos Colectivos producto de los Conocimientos Tradicionales, las Expresiones Folclóricas de los pueblos y poseedores de los Conocimientos Tradicionales y de las Expresiones Folclóricas.

Capítulo IV

Promoción de las Artes y Expresiones Culturales Indígenas

Artículo 15: Para los efectos del articulo 10 de la Ley, que plantea el fomento y Promoción de las artes, artesanías y vestidos tradicionales Indígenas, estos parámetros son contemplados en la Ley 27 del 30 de julio de 1997 "Por lo que se establecen la protección, el fomento y el Desarrollo Artesanal". En lo que a las demás expresiones Culturales de los pueblos indígenas se refiere y concretamente a la certificación que expide la Dirección General de Artesanías o Direcciones Provinciales del MICI, con la anuencia de las autoridades indígenas, se contará con la asesoría de la Dirección Nacional de Patrimonio Histórico del Instituto Nacional de Cultura (INAC) autorizados por la Ley No. 14 del 5 de mayo de 1982: Por la cual se dictan medidas sobre custodia, conservación y administración del Patrimonio Histórico de la Nación".

La certificación a la obra artística, vestido, artesanía u otra forma protegida de propiedad industrial, será expedida por la Dirección General de Artesanías Nacionales (DGAN) del Ministerio de Comercio e Industrias (MICI) y debe constar con los siguientes señalamientos:

1.- Que es un arte o una artesanía tradicional indígena.

2.- Elaborada por manos indígenas

Capítulo V

Derechos de Uso y Comercialización

Artículo 16: Para los efectos del artículo 15 de la Ley, el reglamento de uso de cada pueblo indígena se presentará ante las Oficinas de Registros autorizadas, al presentar la solicitud de Registro de Derecho Colectivo por cada uno de los objetos y conocimientos tradicionales susceptibles de protección.

Capítulo VI

Prohibiciones y Sanciones

Artículo 17: Para los efectos del artículo 20 de la Ley, el Ministerio de Comercio e Industrias, con el consentimiento previo y expreso de los Congresos generales autoridades tradicionales y consejos autorizarán la reproducción industrial ya sea total o parcial de los derechos colectivos registrados. Esta autorización será expedida por la Dirección General de Artesanías Nacionales del MICI, encargada del fomento y desarrollo artesanal, luego que las Oficinas de registros autorizadas por ley estudien y analicen la documentación que presentarán los titulares del registro, que además del consentimiento expreso; incluirán a la solicitud la siguiente documentación y datos:

a) Acta del Acuerdo o autorización expresa del Congreso, Autoridad o en su defecto el Concejo Indígena poseedora del conocimiento tradicional indígena registrado, en la que se específica que el Derecho Colectivo será otorgado mediante Contratos de Licencias de uso a terceras personas.

b) Copia del Contrato de Licencias de uso del Derecho Colectivo Registrado.

c) Identificación del o los representante (s) de los Congresos o Autoridad (es) Tradicional (es) indígenas de la (s) Comunidad (es) indígena (s) poseedora (s) del Conocimiento Tradicional o Expresión Folclórica registrado que firma (n) el Contrato.

d) Identificación de las demás partes en el contrato y de sus representantes.

e) El uso que se aspira dar al Conocimiento Tradicional o expresión folclórica.

Artículo 18: Sólo será registrado como un Contrato de Licencia de Uso de Derecho Colectivo cuando concurran los siguientes requisitos:

a) Identificación de las partes

b) Descripción del Derecho Colectivo Registrado objeto del Contrato.

c) El establecimiento de las regalías que recibirán los pueblos indígenas por el uso del Derecho Colectivo. Estas regalías incluirán un pago inicial o alguna forma de compensación directa inmediata a los pueblos indígenas y un porcentaje del valor de las ventas resultantes de la comercialización de los productos desarrollados a partir de dicho Derecho Colectivo.

d) El suministro de suficiente información relativa a los propósitos riesgos implicancias de dicha actividad, los plazos de utilización, incluyendo los eventuales usos del derecho colectivo y, de ser el caso, el valor del mismo.

e) La obligación del licenciatario de informar periódicamente, en términos generales, al licenciante acerca de los avances en la investigación, industrialización y comercialización de los productos desarrollados a partir de los derechos colectivos objeto de la licencia.

En caso que en el contrato se pacte un deber de reserva el mismo deberá constar expresamente.

Artículo 19: Los contratos de licencia de uso deberán Inscribirse en un registro que para tal fin, llevará la DIGERPI.

Articulo 20: La Oficina de Registro verificará, en el plazo de treinta (30) días de presentada la solicitud, que la misma consigne todos los datos y documentos especificados en el artículo 17 de la reglamentación . En caso de que se haya producido alguna omisión, notificará a quien solicita el registro a efectos de que complete la solicitud, dentro del plazo de seis (6) meses, bajo apercibimiento de declarar el abandono de la solicitud.

Artículo 21: la licencia de uso del derecho colectivo de un pueblo indígena no impedirá que el mismo continúe utilizándose en las comunidades indígenas poseedoras del conocimiento tradicional, ni afectará el derecho de las generaciones presentes y futuras de seguir utilizándolo y desarrollando a partir del conocimiento colectivo. Esta licencia tampoco impedirá que otros pueblos poseedores del mismo Derecho Colectivo registrado y no firmantes del contrato, otorguen licencias sobre éste.

Artículo 22: Sólo se podrán conceder sublicencias con la autorización del MICI y el consentimiento previo y expreso del titular (es) del Derecho Colectivo Registrado y que cumplan con los requisitos exigidos en el Artículo 1 de reglamento.

Artículo 23: Las Oficinas de Registros cancelarán, de oficio a solicitud de una las partes del contrato, la licencia de uso de un Derecho Colectivo, previa audiencia de las partes interesadas, siempre que:

a) Haya sido concedido en contravención de cualquiera de las disposiciones del presente régimen.

b) Se hubiere otorgado con base en datos falsos o inexactos contenidos en la solicitud y que sean esenciales.

Artículo 24: La solicitud de cancelación de registro deberá señalar o adjuntar, según sea el caso, lo siguiente:

a) Identificación de quien solicita la cancelación

b) Identificación del representante

c) Registro del Derecho Colectivo materia de cancelación;

d) Indicación del fundamento de la acción

e) Pruebas que acrediten, las causas de cancelación invocadas

f) Domicilio de los representantes

g) Copia del acta o acuerdo mediante el cual, el Congreso, Autoridad o Concejo Indígena revoca el contrato de licencia de uso.

Artículo 25: El expediente se encontrará expedito para resolver en un término de 30 días

Articulo 26: Para los del artículo 23 de la Ley, los artesanos no indígenas de Tolé, Remedios, San Félix y San Lorenzo de la provincia de Chiriquí que se dediquen a la producción de réplicas de artesanías tradicionales Indígenas deberán portar su tarjeta de identificación artesanal expedida por la Dirección General de Artesanías del MICI e imprimir, escribir, fijar o identificar cada obra, producto en lugar visible y de forma clara; además el lugar de Origen, de acuerdo a los artículos 18, 19, 20 de la Ley No.27 del 30 de julio de 1997.

Capítulo VII

Disposiciones Finales

Artículo 27: El MICI, a través de la Dirección General de Artesanías emitirá permisos y autorizaciones a los artesanos no indígenas que están registrados y posean la tarjeta de identificación artesanal y que se dedican a la elaboración (producción) de réplicas de artesanías indígenas tradicionales al momento de la entrada en vigencia de la ley. Para ello la Dirección General de Artesanías Nacionales enviará el listado de los artesanos autorizados a los Congresos o Concejos o Autoridades Tradicionales Indígenas

Artículo 28: El presente Decreto entrará en vigencia a partir de su promulgación.

PUBLÍQUESE Y CÚMPLASE

MIREYA MOSCOSO JOAQUIN E. JACOME DIEZ

Presidenta de la República Ministro de Comercio e Industrias

 
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PANAMA

Ministère du commerce et de l’industrie

Décret exécutif n° 12

(du 20 mars 2001)

portant réglementation de la loi n° 20 du 26 juin 2000 sur le régime spécial de propriété intellectuelle appliqué aux droits collectifs des peuples autochtones aux fins de la protection et de la défense de leur identité culturelle et de leurs savoirs traditionnels et par laquelle d’autres dispositions sont arrêtées

LA PRESIDENTE DE LA REPUBLIQUE

en application de son pouvoir constitutionnel et légal,

CONSIDERANT

que la loi n° 20 du 26 juin 2000 a pour objet de protéger les droits collectifs de propriété intellectuelle et les savoirs traditionnels des peuples autochtones lorsqu’il s’agit de leurs créations, telles que des inventions, des modèles, des dessins, des innovations contenues dans des images, des figures, des symboles, des illustrations, des pétroglyphes, entre autres choses; qu’il en va de même des éléments culturels de leur histoire, de leur musique, de leur art et de leurs expressions artistiques traditionnelles pouvant donner lieu à un usage commercial grâce à un système spécial d’enregistrement, de promotion et de commercialisation de leurs droits afin de mettre en valeur l’aspect socioculturel des cultures autochtones et d’appliquer une justice sociale;

qu’en vertu du pouvoir réglementaire que lui confère l’article 26 de la loi n° 20 du 26 juin 2000, publiée dans le journal officiel n° 24 083 du 27 juin 2000, l’Organe exécutif, par l’intermédiaire du Ministère du commerce et de l’entreprise, doit édicter le règlement d’application de la loi n° 20 du 26 juin 2000 afin que celle-ci soit mieux appliquée, sans s’éloigner en aucun cas de sa lettre ni de son esprit;

que l’Organe exécutif, par l’intermédiaire du Ministère du commerce et de l’industrie qui a mené, en 2002, des consultations avec les secteurs jouant un rôle dans la mise en valeur, la production et la commercialisation des arts et de l’artisanat ainsi qu’avec les détenteurs de savoirs traditionnels autochtones, notamment les autorités autochtones, adopte le présent décret exécutif en vue de faciliter les démarches relatives à la protection et à la défense des droits collectifs, de l’identité culturelle et des savoirs traditionnels des peuples autochtones et l’administration de ces droits,

décrète ce qui suit :

CHAPITRE PREMIER

Objet

1. Le présent décret a pour objet de réglementer la protection des droits collectifs de propriété intellectuelle qu’ont les peuples autochtones sur leurs créations telles que des inventions, des modèles, des dessins, des innovations contenues dans des images, des figures, des symboles, des illustrations, des pétroglyphes, entre autres choses; il en va de même des éléments culturels de leur histoire, de leur musique, de leur art et de leurs expressions artistiques traditionnelles; il porte aussi réglementation des autres dispositions de la loi n° 20 du 26 juin 2000.

2. Aux fins du présent décret, les définitions ci-après s’appliquent :

1. Loi : la loi n° 20 du 26 juin 2000.

2. Propriété intellectuelle : droit qu’ont les créateurs et les propriétaires sur leurs créations intellectuelles, qui, en étant reconnu par la présente loi, interdit aux tiers de disposer de ces créations sans le consentement de leur créateur ou de leur propriétaire.

3. Savoir traditionnel : savoir collectif d’un peuple autochtone reposant sur des traditions centenaires, voire millénaires, qui constituent des expressions tangibles ou intangibles de leurs sciences, de leurs techniques, de leurs manifestations culturelles, de leurs ressources génétiques, de leurs médecines, de leurs plantes, de leurs savoirs sur les propriétés de la faune et de la flore, de leurs traditions orales, de leurs dessins, de leurs arts visuels et représentatifs.

4. Cosmovision : conception collective ou individuelle qu’ont les peuples autochtones du monde physique, spirituel et de l’environnement dans lequel ils évoluent.

5. Droits collectifs autochtones : droits de propriété culturelle et intellectuelle autochtone portant sur un art, de la musique, de la littérature, des savoirs biologiques, médicaux ou écologiques ou sur d’autres aspects et expressions n’ayant ni auteur ni propriétaire connu, dont l’origine ne peut être datée et qui constituent le patrimoine de tout un peuple autochtone.

6. MICI : Ministère du commerce et de l’industrie.

7. DIGERPI : Direction générale de l’enregistrement de la propriété industrielle.

8. Droit d’auteur : protection intellectuelle des droits qu’ont les auteurs sur leurs œuvres littéraires, didactiques, scientifiques ou artistiques, quels que soient leur genre, forme d’expression, mérite ou destinée.

9. Enregistrement collectif de propriété intellectuelle : droit exclusif concédé par l’État, sous la forme d’un acte administratif, pour empêcher des tiers d’exploiter un droit collectif issu d’un savoir traditionnel ou d’une expression folklorique, et dont les effets et limites sont définis par la loi et le présent décret.

10. Congrès généraux ou autorités traditionnelles : organismes reconnus par l’État comme étant les organismes suprêmes d’expression, de décision, de consultation et d’administration des peuples autochtones conformément à leurs traditions, à la loi portant création des territoires autonomes (“comarcas”) et de leur carte administrative, avec les réserves prévues dans la Constitution et les lois de la République.

11. Représentant : la ou les personnes désignée(s) par le congrès général ou l’autorité traditionnelle pour gérer l’enregistrement du droit collectif.

12. Règlement d’usage : permet de préciser les caractéristiques communes aux savoirs traditionnels et objets pouvant donner lieu à un enregistrement de propriété intellectuelle. Expose les fondements de la tradition d’un droit collectif et son application par les peuples autochtones.

13. Contrat de licence d’usage : convention écrite permettant aux peuples autochtones d’autoriser des tiers à faire usage du droit collectif enregistré aux fins de l’utilisation du savoir.

14. Reproduction : réplique d’un objet original. Objet qui évoque, de quelque manière que ce soit, les traditions et les peuples autochtones. Copie d’une œuvre artistique.

15. Régale : privilège. Avantage exclusif de type économique. Concession.

16. Conseil : assemblée ou instance de décision du peuple naso.

17. Reproduction industrielle : aux fins de la loi, on entend par reproduction industrielle la reproduction d’objets dérivés de l’usage d’un droit collectif enregistré ou protégé par la loi ainsi que les procédés mis au point à partir du droit collectif du ou des peuples autochtones. L’usage par des tiers, à des fins commerciales, industrielles ou scientifiques, d’un droit collectif enregistré est possible lorsqu’il a été autorisé par le MICI, sous réserve du consentement préalable exprès des congrès généraux, autorités traditionnelles ou conseils autochtones, selon le cas.

18. Processus cognitif : connaissance acquise au fil du temps grâce à l’observation et à l’analyse de l’environnement dans lequel l’homme évolue. Il s’agit d’un savoir particulier, spécial, riche, issu de la relation entre l’homme et la nature ainsi que de la nécessité de dominer l’environnement.

CHAPITRE II

Objets pouvant être protégés

3. La DIGERPI classe les objets pouvant être protégés, conformément au règlement d’usage du droit collectif autochtone présenté par le congrès général ou l’autorité traditionnelle. Peuvent être protégés notamment les objets précis décrits dans les articles 3, 4 et 5 de la loi et ceux qui sont énumérés ci-dessous :

1. Paruma (wa en langue emberá, h apkajúa en langue wounaan) : vêtement des femmes emberá et wounaan, qui se compose de plusieurs épaisseurs de tissu obtenu à partir de l’écorce de palmier mouillée et frappée (autrefois, il s’agissait de l’écorce du caoutchoutier) ou, comme c’est actuellement le cas, de matières textiles, qu’elles enroulent autour de leurs hanches.

2. Olu’a : anneau ou petit anneau de forme ovale que les femmes cunas portent avec leurs vêtements. Pendant d’oreille.

3. Orbirid : ensemble de pectoraux (ornement) de différentes tailles rattachés les uns aux autres par des maillons et qui couvrent quasiment toute la poitrine de l’indienne cuna. Plastron.

4. Nuchu : sculpture en bois de balsa (Ochroma limonensis) utilisée lors des cérémonies religieuses ou culturelles par les Cunas. Il s’agit d’une figure anthropomorphe.

5. Chaquira (muñon-kus en langue ngöbe, crade en langue buglé) : collier de plusieurs rangs obtenus par enfilage de petites perles de couleur suivant des dessins abstraits. Pectoral (ornement) utilisé par les peuples ngöbe et buglé.

6. Wigo : collier de petites perles de différentes couleurs, utilisé comme vêtement par les peuples ngöbe et buglé.

7. Canoa, cayuco, piragua (jap en langue wounaan, jambá en langue emberá) : petite embarcation creusée dans le tronc d’un seul arbre mue à la rame ou à la voile. Moyen de transport utilisé sur la mer ou sur les fleuves par les peuples autochtones panaméens et les communautés paysannes.

8. Cra : sac ou bourse tissé(e) avec différentes fibres, décoré(e) de dessins et de motifs traditionnels, à usage multiple chez les peuple ngöbe et buglé.

9. Canalete ou remo (döi en langue wounaan, dobi en langue emberá) : instrument en bois utilisé par les peuples autochtones et les paysans pour déplacer une petite embarcation.

10. Pikiu (en langue wounaan), pikiw’a (en langue emberá) : panier en lianes véritables fabriqué par les peuples emberá et wounaan.

11. Dicha ardi : lieu de repos, cabane, hutte du peuple wounaan.

12. Bastón de curación o mando (barra en langue emberá, papörmie en langue wounaan) : figurine zoomorphe ou anthropomorphe sculptée dans le bois, qui fait partie des instruments rituels.

13. Hajua (en langue wounaan), antia (en langue emberá) ou wuayuco : vêtement des hommes emberá et wounaan. Pagne recouvrant le sexe, composé d’un morceau de tissu étroit noué par un fil (p’ösié) autour des hanches. La matière première provient d’un palmier nommé “ferju” par les peuples autochtones.

14. Mola (morra, en langue cuna) : chemisier. Application d’un petit morceau décoratif sur une pièce plus grande de tissu travaillé à l’envers. Il peut s’agir d’un ensemble de tissus de couleurs voyantes et variées. La technique utilisée relève de la catégorie artisanale de la broderie (applique). Elle est fabriquée à la main par les indiennes cunas et comporte deux ou plus de deux épaisseurs de tissus cousus les uns sur les autres et creusés afin de montrer les couleurs des épaisseurs inférieures. Elle a pour motifs la cosmovision ou des dessins géométriques.

15. Jiw’a (en langue emberá), hosig dí (en langue wounaan) (panier) : petit panier fabriqué à l’aide des feuilles tendres du palmier chunga (Astro caryum standleranum). Les tresses sont cousues les unes aux autres. Le panier peut être blanc ou de couleur, avec un motif. Le peuple embera fabrique des masques avec cette fibre.

16. Jirak : panier tissé avec la tige du pied de jirak, fabriqué par le peuple wounaan.

17. Kigá : fil ou fibre de la plante Acchmea mafdalenae, obtenu(e) à l’issue d’un traitement artisanal et utilisé(e) par le peuple ngöbe pour fabriquer les chácaras.

18. Huas (en langue wounaan), jumpe (en langue emberá), pescao uacuco : nom de l’un des nombreux paniers fabriqués par les peuples emberá et wounaan.

19. Küchuur (en langue wounaan), taza barredona : panier en forme d’entonnoir, fermé à l’une des extrémités, fabriqué par les peuples emberá et wounaan.

20. Turpas : nom cuna désignant les breloques du pectoral (ornement).

21. Wini : collier de perles porté autour des poignets et des jambes par le peuple cuna. Fait partie du vêtement.

22. Meudau ó pat’eenb (en langue wounaan), n’edau (en langue emberá) : pièce sculptée dans le bois de grenadille (Delbergia d. retusa) par les peuples emberá et wounaan. Les dessins sont inspirés de la flore, de la faune et des expressions humaines.

23. H^rp : panier fabriqué par le peuple wounaan avec la fibre de la liane du même nom.

24. Jagua (k’ipaar en langue wounaan, kipar’a en langue emberá) : teinture de couleur noire tirée du fruit de l’arbre Genipa americana, traitée artisanalement et utilisée par les peuples autochtones panaméens pour peindre leur corps et teindre les fibres des paniers et les sculptures en corozo.

25. Nimim (en langue emberá), Titiimie (en langue wounaan) : teinture de couleur noire utilisée par les peuples autochtones pour teindre les paniers et les sculptures en corozo. Elle est obtenue après traitement artisanal de la liane Arrabidea chica.

26. Nukuata : tissu végétal utilisé par le peuple ngöbe pour la confection de certains de ses vêtements. Est tiré de l’écorce du caoutchoutier (Castilla elástica).

27. Chir Chir (en langue wounaan), cha (en langue emberá) : boucle d’oreille en argent.

28. Choo, k’ier (en langue wounaan) : flèche fabriquée par les peuples emberá et wounaan.

29. Choo p’o (en langue wounaan), enedruma (en langue emberá) (arc) : arme de jet utilisée par les peuples emberá et wounaan.

30. Hik’oo (en langue wounaan), m’ania (en langue emberá) : bracelet en argent, en forme de cône. Porté sur les deux poignets par les peuples emberá et wounaan.

31. H^r rsir (flûte) : instrument musical utilisé par le peuple wounaan lors des cérémonies religieuses.

32. Hesapdau (écriture) : alphabet wounaan.

33. Jait : outil utilisé par le peuple wounaan pour façonner les canoës et les pirogues.

34. Orejer (en langue wounaan), orej’era (en langue emberá) : pendant d’oreille en argent, de forme ovale, utilisé par les peuples emberá et wounaan.

35. Sorrtik (en langue wounaan), sort’ia (en langue emberá) : anneau en argent, en cuivre ou en noix de corozo.

36. Pör sir : sorte de couronne en or ou fabriquée dans un autre métal précieux fabriquée par le peuple wounaan. Utilisée par les hommes qui se soumettent à l’autorité ancestrale.

37. T’ur (en langue wounaan), zokó (en langue emberá) : grand pot en terre blanche dans lequel les peuples emberá et wounaan conservent la chichas (boisson alcoolisée) et l’eau. Est aussi utilisé pour cuisiner.

38. Teerjú : lit fabriqué dans l’écorce d’un palmier. Avant d’être utilisé comme lit par le peuple wounaan, cette matière première subit un traitement.

39. Taudau : figurine sculptée dans les noix de corozo (Phytelephas seemannü). Type d’artisanat propre au sculpteur wounaan.

40. Pazadö (en langue wounaan), miaz’u (en langue emberá) : sorte de lance utilisée par les peuples emberá et wounaan pour chasser.

41. P’en sir : jouet de l’enfant wounaan. Sorte de hochet.

42. Pörk’au (en langue wounaan), antougué (en langue emberá) : sorte de banc fabriqué d’une seule pièce dans un tronc d’arbre. Sert de siège ou de support pour la tête.

43. Nangún : vêtement d’une seule pièce, fabriquée dans des tissus de couleurs diverses, décoré à l’aide d’appliques et de motifs traditionnels, utilisé par les femmes ngöbe et buglé.

44. Drü : instrument musical utilisé par les peuples ngöbe et buglé lors de leurs divertissements rituels ou traditionnels. Extrait du “camzo” provenant de la végétation environnante.

45. Ka : chants traditionnels ngöbe ou buglé utilisés pour égayer les célébrations rituelles ou d’autres activités.

46. Picheer (en langue wounaan) : plastron fabriqué à l’aide de chaquiras et d’argent.

47. Tamburr (en langue wounaan), t’ono’a (en langue wounaan) : tambour.

48. P’ip’an (en langue wounaan) : flûte à trois trous.

49. T’okeemie (en langue wounaan), chir’u (en langue emberá) : jeu de flûtes plus petites.

50. H^rrsir (en langue wounaan), pi’pano (en langue emberá) : flûte plus grande.

51. Haguaserit : musique du peuple wounaan.

52. K’ari chipar : danse wounaan.

53. J^di (en langue wounaan) : pierre à aiguiser.

54. U’gu (en langue emberá), patt’ër (en langue wounaan) (sarbacane) : roseau ou tube servant à lancer des traits ou des flèches. Instrument de chasse confectionné à l’aide de la tige de la feuille du palmier chunga.

55. Döt’ur (en langue wounaan) : cruche.

56. Dear a d’e (en langue emberá) : maison traditionnelle emberá fabriquée avec du bois et la végétation environnante.

57. Jirab’a (en langue emberá) : hamac ou youyou fabriqué avec la liane appelée par les peuples autochtones “pinuguilla”.

58. J’ue por’o (en langue emberá), t’erjú (en langue wounaan) : natte ou petite natte fabriquée par les peuples emberá et wounaan dans l’écorce du caoutchoutier.

59. Ch’a : flèche fabriquée dans du bambou. Arme du peuple emberá servant à chasser, lancée à l’aide d’un arc.

60. Jegui : danse des peuples ngöbe et buglé.

61. Ja Togo Ju Dogwobta : rythme d’une chanson ngöbe et buglé. Chanson de la Mantarraya.

62. Noro Tregue (en manipulant les flûtes) : chant d’ouverture introduisant une danse chez les peuples ngöbe et buglé.

63. Noro (flûte) : instrument musical utilisé par les peuples ngöbe et buglé.

64. Balsería : sport des peuples ngöbe et buglé. A lieu au cours de festivités.

65. Amb’ura (en langue emberá), p’öcie cam (en langue wounaan) : sorte de collier que les hommes des peuples emberá et wounaan posent sur leurs hanches. Fabriqué avec des perles.

66. Ne’ : connaissance du dessin artistique du peuple emberá.

67. K’arl (danse) : représentation spirituelle du peuple emberá.

68. K’achir’u : coque de bambou utilisée par les médecins spirituels du peuple emberá durant la cérémonie de la guérison.

69. Boro b’ari : couronne en or et en argent. Utilisée par la femme emberá.

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70. K’ewasoso : couleur bleue obtenue après traitement artisanal d’une plante grimpante environnante, utilisée par les peuples emberá et wounaan pour teindre leurs paniers et leurs sculptures en corozo.

71. J’orop’o : panier fabriqué avec l’écorce et les fibres du palmier nawala (carludovica palmata). Artisanat des peuples emberá et wounaan.

72. Nek’a (en langue emberá) : panier fabriqué par les peuples emberá et wounaan avec les fibres de la feuille du palmier chunga et du palmier nawala. Se caractérise par la variété des couleurs et des motifs employés.

73. Jebdop (en langue wounaan) : marmite en terre fabriquée par les peuples wounaan et emberá.

74. Sip’inpa (en langue wounaan) : perche utilisée par les peuples emberá et wounaan pour pêcher.

75. Pir : travaux d’orfèvrerie et d’argenterie réalisés par le peuple wounaan. Boucles.

76. Som Dau (en langue wounaan) : collier de perles porté par les femmes emberá et wounaan.

77. Pa J^g Dee (en langue wounaan) : parfum obtenu à partir de plantes.

4. Les enregistrements de droits collectifs autochtones peuvent être demandés par les autorités traditionnelles autochtones lorsque la communauté concernée n’a pas de congrès général.

5. Les objets pouvant être protégés peuvent provenir de différentes communautés autochtones mais, pour pouvoir être enregistrés auprès de la DIGERPI, ils doivent être attribués à un congrès ou à une autorité traditionnelle autochtone, selon le cas, et remplir les conditions requises.

Disposition. Les savoirs traditionnels des peuples autochtones constituent des créations que se partagent les membres des diverses communautés et les bénéfices qui en découlent leur reviennent collectivement.

CHAPITRE III

Enregistrement des droits collectifs

6. La demande d’enregistrement d’un droit collectif doit contenir les indications ou éléments suivants :

7. Le règlement d’usage du droit collectif se présente sous une forme définie par les offices chargés de l’enregistrement et contient les renseignements suivants :

1. le nom du ou des peuples autochtones demandant l’enregistrement de ses ou de leurs savoirs traditionnels ou objets pouvant être enregistrés;

2. le nom du congrès général ou de l’autorité traditionnelle autochtone qui dépose la demande d’enregistrement;

3. le nom du droit collectif autochtone dont l’enregistrement est demandé. Aux fins de son identification, il convient de faire figurer le nom et la description en langue indigène, suivis de la traduction en langue espagnole;

4. l’usage ou les usages du savoir traditionnel ou de l’objet pouvant être enregistré;

5. l’histoire (tradition) du droit collectif;

6. le nom des communautés dépendantes et de la population bénéficiaire;

7. un spécimen de l’objet traditionnel pouvant être enregistré.

8. Les autorités chargées de l’enregistrement désignées par la loi vérifient, dans un délai de 30 (trente) jours après que la demande a été déposée, que celle-ci contient tous les renseignements énumérés dans l’article précédent. S’il manque un renseignement ou un document, le congrès général ou l’autorité traditionnelle autochtone, en sa qualité de représentant du peuple autochtone qui demande l’enregistrement, en est avisé(e) dans un délai ne dépassant pas six mois après dépôt de la demande d’enregistrement. Une fois ce délai écoulé, la demande doit être de nouveau présentée, accompagnée des documents requis. Après avoir vérifié qu’elle contient tous les renseignements et documents requis par les organismes nationaux autorisés, les autorités enregistrent le droit collectif demandé.

9. Le représentant autochtone doit présenter aux offices chargés de l’enregistrement désignés par la loi la demande d’enregistrement du droit collectif pour chacun des objets ou savoirs traditionnels pouvant être enregistrés.

10. Tout recours contre un enregistrement doit être notifié personnellement aux représentants des droits collectifs, de la manière prescrite dans l’article 7 de la loi, une fois l’enregistrement publié dans le journal officiel de la propriété industrielle (BORPI).

11. L’enregistrement d’un droit collectif n’empêche pas les peuples autochtones de poursuivre leurs échanges s’agissant de l’objet ou du savoir sur lequel porte ce droit.

12. Le public peut consulter les enregistrements de droits collectifs, sauf lorsqu’il s’agit d’expériences ou de procédés cognitifs mis au point par les peuples autochtones, ou d’une technique ou méthode de fabrication traditionnelle.

Toutefois, les offices chargés de l’enregistrement peuvent communiquer des données statistiques ou culturelles présentant un intérêt pour les centres éducatifs, les chercheurs s’intéressant à une culture précise, les communautés détentrices de la culture, le commerce et l’industrie.

13. Aux fins de l’article 7 de la loi et pour faciliter l’enregistrement des droits collectifs des peuples autochtones, la DIGERPI peut envoyer des fonctionnaires du Département des droits collectifs et des expressions folkloriques en mission dans les communautés autochtones en vue de recueillir l’information nécessaire au traitement des demandes d’enregistrement que ces communautés souhaitent déposer.

14. Le Département des droits collectifs et des expressions folkloriques, créé par la loi, a l’objectif général suivant : coordonner, mettre en valeur, évaluer et enregistrer de manière générale les activités visant à protéger les droits collectifs de détenteurs de savoirs traditionnels et d’expressions folkloriques.

À cette fin, il s’acquitte notamment des fonctions suivantes :

a) examiner les demandes déposées en vue de l’enregistrement de droits collectifs autochtones et d’expressions du folklore;

b) créer des archives manuelles et automatisées des savoirs traditionnels et des expressions folkloriques, avec indication du pays d’origine, contenant les enregistrements (l’information autorisée par règlement), les renseignements, les publications, les transmissions verbales, les pratiques traditionnelles, etc.;

c) créer une typologie normalisée des droits collectifs et des expressions du folklore.

d) veiller au respect des lois en vigueur portant sur la protection des droits collectifs intellectuels, des savoirs traditionnels et des expressions du folklore, et encourager la création de nouvelles lois dans ce domaine;

e) promouvoir le programme de la propriété intellectuelle des droits collectifs et des expressions du folklore;

f) fournir un appui et une formation dans le domaine de la protection intellectuelle des savoirs traditionnels et des expressions du folklore aux peuples détenteurs de tels savoirs ou de telles expressions;

g) assurer une coordination avec les organismes et institutions nationaux ou internationaux chargés de mettre en œuvre des programmes appropriés dans le domaine de la propriété intellectuelle des savoirs traditionnels et des expressions de folklore;

h) assurer une coopération étroite entre le Panama et d’autres pays en vue de veiller, au niveau international, à ce qu’il soit tiré partie des avantages pécuniaires dérivés de l’enregistrement des droits collectifs relatifs aux savoirs traditionnels et aux expressions du folklore détenus par les peuples autochtones.

CHAPITRE IV

Promotion des arts et des expressions culturelles autochtones

15. Aux fins de l’article 10 de la loi qui régit la promotion des arts, des artisanats et des vêtements traditionnels des peuples autochtones, la loi n° 27 du 30 juillet 1997 prévoit la mise en place de la protection, de la promotion et du développement des artisanats. S’agissant des autres expressions culturelles des peuples autochtones et du certificat délivré par la Direction générale des artisanats ou les directions de province du MICI, avec le consentement des autorités autochtones, il convient de s’adresser au bureau du conseiller de la Direction nationale du patrimoine historique de l’Institut national de la culture (INAC), qui, ainsi que le prévoit la loi n° 14 du 5 mai 1982, prend des mesures en vue de la garde, de la conservation et de l’administration du patrimoine historique de la nation.

Le certificat accompagnant l’œuvre artistique, le vêtement, le produit de l’artisanat ou toute autre forme protégée de propriété industrielle est délivré par la Direction générale des artisanats nationaux (DGAN) du Ministère du commerce et de l’industrie (MICI) et doit attester

1. qu’il s’agit d’un art ou d’un artisanat traditionnel autochtone,

2. que l’objet a été fabriqué à la main par les peuples autochtones.

CHAPITRE V

Droits d’usage et de commercialisation

16. Aux fins de l’article 15 de la loi, le règlement d’usage de chaque peuple autochtone est présenté aux offices chargés de l’enregistrement désignés en même temps que la demande d’enregistrement de droit collectif pour chaque objet ou savoir traditionnel pouvant être protégé.

CHAPITRE VI

Interdictions et sanctions

17. Aux fins de l’article 20 de la loi, le Ministère du commerce et de l’industrie, avec le consentement préalable exprès des congrès généraux, des autorités traditionnelles et des conseils, autorise la reproduction industrielle, totale ou partielle, des droits collectifs enregistrés. Cette autorisation est délivrée par la Direction générale des artisanats nationaux du MICI, qui assure la promotion et le développement de l’artisanat, une fois que les offices chargés de l’enregistrement désignés dans la loi ont étudié et analysé les documents présentés par les titulaires de l’enregistrement; l’enregistrement doit contenir, outre le consentement exprès, les documents et renseignements suivants :

a) l’acte (accord ou autorisation expresse) du congrès, de l’autorité ou, à défaut, du conseil autochtone détenteur du savoir traditionnel enregistré, dans lequel il est spécifié que le droit collectif sera accordé à des tiers par l’intermédiaire de contrats de licence d’usage;

b) une copie du contrat de licence d’usage du droit collectif enregistré;

c) le nom du ou des représentants du congrès ou de l’autorité traditionnelle de la communauté autochtone détentrice du savoir traditionnel ou de l’expression folklorique qui signe le contrat;

d) le nom des autres parties au contrat et de leurs représentants;

e) l’usage que l’on entend faire du savoir traditionnel ou de l’expression folklorique.

18. Le contrat de licence d’usage du droit collectif est enregistré uniquement une fois que les conditions ci-après sont remplies :

a) indication du nom des parties;

b) description du droit collectif enregistré objet du contrat;

c) définition des avantages dont bénéficieront les peuples autochtones du fait de l’utilisation du droit collectif. Ces avantages comprendront un premier versement ou toute autre compensation directe et le versement d’un pourcentage sur la valeur des ventes découlant de la commercialisation des produits mis au point à partir de ce droit collectif;

d) la fourniture d’informations suffisamment nombreuses sur les risques éventuels découlant de cette activité, les délais d’utilisation, y compris les éventuels usages du droit collectif et, selon le cas, la valeur de celui-ci;

e) l’obligation pour le preneur de licence d’informer périodiquement, en termes généraux, le donneur de licence des progrès réalisés dans le domaine de la recherche, de l’industrialisation et de la commercialisation des produits mis au point à partir du droit collectif faisant l’objet de la licence.

Si le contrat prévoit un devoir de réserve, celui-ci doit être mentionné expressément.

19. Les contrats de licence d’usage doivent être inscrits dans un registre tenu à cette fin par la DIGERPI.

20. L’office chargé de l’enregistrement vérifie, dans un délai de trente (30) jours après le dépôt de la demande, que celle-ci contient tous les renseignements et documents mentionnés dans l’article 17 du règlement. En cas d’omission, il notifie ce fait à la personne qui a demandé l’enregistrement afin que celle-ci complète la demande dans un délai de six (6) mois, à l’expiration duquel la demande est réputée abandonnée.

21. La licence d’usage du droit collectif d’un peuple autochtone n’empêche pas celui-ci de continuer à utiliser le savoir traditionnel au sein des communautés autochtones détentrices de ce savoir et ne porte en rien atteinte au droit des générations présentes et futures de continuer à l’utiliser et de développer ce savoir collectif. La licence empêche en outre les autres peuples détenteurs du même droit collectif enregistré mais non parties au contrat de délivrer des licences d’usage.

22. Des contrats de sous-licence ne peuvent être délivrés qu’avec l’autorisation du MICI et le consentement préalable exprès du titulaire ou des titulaires du droit collectif enregistré, sous réserve en outre que ces licences remplissent les conditions prévues à l’article premier du règlement.

23. Les offices chargés de l’enregistrement annulent, d’office ou à la demande d’une partie au contrat, la licence d’usage d’un droit collectif, après avoir entendu les parties intéressées, lorsque

a) cette licence a été délivrée en violation d’une des dispositions du présent régime,

b) cette licence a été délivrée sur la base de renseignements faux ou inexacts alors qu’ils étaient essentiels.

24. La demande d’annulation de l’enregistrement doit comporter les éléments suivants :

a) le nom de la personne qui demande l’annulation;

b) le nom du représentant;

c) l’enregistrement du droit collectif faisant l’objet de l’annulation;

d) les motifs de la demande;

e) une preuve du bien-fondé de la demande d’annulation;

f) le domicile du représentant;

g) une copie de l’acte ou de l’accord par lequel le congrès, l’autorité ou le conseil autochtone révoque le contrat de licence d’usage.

25. Le dossier doit être traité dans un délai de 30 jours.

26. Aux fins de l’article 23 de la loi, les artisans non autochtones de Tolé, Remedios, San Félix et San Lorenzo de la province de Chiriquí qui se consacrent à la fabrication de reproductions de l’artisanat traditionnel autochtone doivent porter leur carte d’identification artisanale délivrée par la Direction générale de l’artisanat du MICI et indiquer (à l’aide d’une étiquette, d’une mention imprimée ou écrite à la main ou par tout autre moyen d’identification) de manière visible qu’il s’agit d’une reproduction; ils doivent aussi mentionner le lieu d’origine, conformément aux articles 18, 19 et 20 de la loi n° 27 du 30 juillet 1997.

CHAPITRE VII

Dispositions finales

27. Le MICI, par l’intermédiaire de la Direction générale des artisanats nationaux, délivre les permis et autorisations aux artisans non autochtones qui sont enregistrés et possèdent la carte d’identification artisanale et qui se consacrent à la fabrication (production) de reproductions d’objets de l’artisanat autochtone traditionnel au moment de l’entrée en vigueur de la loi. À cette fin, la Direction générale des artisanats nationaux envoie la liste des artisans ayant reçu une autorisation aux congrès ou conseils ou autorités traditionnelles autochtones.

28. Le présent décret entre en vigueur dès sa promulgation.


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N° WIPO Lex PA012