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Directive 2001/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 septembre 2001 relative au droit de suite au profit de l'auteur d'une œuvre d'art originale, Union européenne

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Détails Détails Année de version 2001 Dates Entrée en vigueur: 13 octobre 2001 Adopté/e: 27 septembre 2001 Type de texte Lois en rapport avec la propriété intellectuelle Sujet Droit d'auteur Notes Cette directive oblige les États membres à fournir, au profit de l'auteur d'une œuvre d'art originale, un droit de suite, à être défini comme un droit inaliénable, qui ne peut être renoncé, même à l'avance, de percevoir une redevance sur la base le prix de vente obtenu pour toute revente de cette oeuvre après la première cession de l'œuvre par l'auteur. '

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 EUR087: Copyright (No. 2001/84/EC, Resale Right), Directive, 2001

EN Official Journal of the European Communities 13.10.2001L 272/32

DIRECTIVE 2001/84/EC OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL of 27 September 2001

on the resale right for the benefit of the author of an original work of art

THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION,

Having regard to the Treaty establishing the European Community, and in particular Article 95 thereof,

Having regard to the proposal from the Commission (1),

Having regard to the opinion of the Economic and Social Committee (2),

Acting in accordance with the procedure laid down in Article 251 of the Treaty (3), and in the light of the joint text approved by the Conciliation Committee on 6 June 2001,

Whereas:

(1) In the field of copyright, the resale right is an unassig- nable and inalienable right, enjoyed by the author of an original work of graphic or plastic art, to an economic interest in successive sales of the work concerned.

(2) The resale right is a right of a productive character which enables the author/artist to receive consideration for successive transfers of the work. The subject-matter of the resale right is the physical work, namely the medium in which the protected work is incorporated.

(3) The resale right is intended to ensure that authors of graphic and plastic works of art share in the economic success of their original works of art. It helps to redress the balance between the economic situation of authors of graphic and plastic works of art and that of other creators who benefit from successive exploitations of their works.

(4) The resale right forms an integral part of copyright and is an essential prerogative for authors. The imposition of such a right in all Member States meets the need for providing creators with an adequate and standard level of protection.

(5) Under Article 151(4) of the Treaty the Community is to take cultural aspects into account in its action under other provisions of the Treaty.

(6) The Berne Convention for the Protection of Literary and Artistic Works provides that the resale right is available only if legislation in the country to which the author belongs so permits. The right is therefore optional and subject to the rule of reciprocity. It follows from the case-law of the Court of Justice of the European

Communities on the application of the principle of non- discrimination laid down in Article 12 of the Treaty, as shown in the judgment of 20 October 1993 in Joined Cases C-92/92 and C-326/92 Phil Collins and Others (4), that domestic provisions containing reciprocity clauses cannot be relied upon in order to deny nationals of other Member States rights conferred on national authors. The application of such clauses in the Community context runs counter to the principle of equal treatment resulting from the prohibition of any discrimination on grounds of nationality.

(7) The process of internationalisation of the Community market in modern and contemporary art, which is now being speeded up by the effects of the new economy, in a regulatory context in which few States outside the EU recognise the resale right, makes it essential for the European Community, in the external sphere, to open negotiations with a view to making Article 14b of the Berne Convention compulsory.

(8) The fact that this international market exists, combined with the lack of a resale right in several Member States and the current disparity as regards national systems which recognise that right, make it essential to lay down transitional provisions as regards both entry into force and the substantive regulation of the right, which will preserve the competitiveness of the European market.

(9) The resale right is currently provided for by the domestic legislation of a majority of Member States. Such laws, where they exist, display certain differences, notably as regards the works covered, those entitled to receive royalties, the rate applied, the transactions subject to payment of a royalty, and the basis on which these are calculated. The application or non-application of such a right has a significant impact on the competi- tive environment within the internal market, since the existence or absence of an obligation to pay on the basis of the resale right is an element which must be taken into account by each individual wishing to sell a work of art. This right is therefore a factor which contributes to the creation of distortions of competition as well as displacement of sales within the Community.

(10) Such disparities with regard to the existence of the resale right and its application by the Member States have a direct negative impact on the proper functioning of the internal market in works of art as provided for by Article 14 of the Treaty. In such a situation Article 95 of the Treaty constitutes the appropriate legal basis.

(1) OJ C 178, 21.6.1996, p. 16 and OJ C 125, 23.4.1998, p. 8. (2) OJ C 75, 10.3.1997, p. 17. (3) Opinion of the European Parliament of 9 April 1997 (OJ C 132,

28.4.1997, p. 88), confirmed on 27 October 1999, Council Common Position of 19 June 2000 (OJ C 300, 20.10.2000, p. 1) and Decision of the European Parliament of 13 December 2000 (OJ C 232, 17.8.2001, p. 173). Decision of the European Parliament of 3 July 2001 and Decision of the Council of 19 July 2001. (4) [1993] ECR I-5145.

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(11) The objectives of the Community as set out in the Treaty include laying the foundations of an ever closer union among the peoples of Europe, promoting closer rela- tions between the Member States belonging to the Community, and ensuring their economic and social progress by common action to eliminate the barriers which divide Europe. To that end the Treaty provides for the establishment of an internal market which presup- poses the abolition of obstacles to the free movement of goods, freedom to provide services and freedom of establishment, and for the introduction of a system ensuring that competition in the common market is not distorted. Harmonisation of Member States' laws on the resale right contributes to the attainment of these objec- tives.

(12) The Sixth Council Directive (77/388/EEC) of 17 May 1977 on the harmonisation of the laws of the Member States relating to turnover taxes — common system of value added tax: uniform basis of assessment (1), progres- sively introduces a Community system of taxation applicable inter alia to works of art. Measures confined to the tax field are not sufficient to guarantee the harmonious functioning of the art market. This objective cannot be attained without harmonisation in the field of the resale right.

(13) Existing differences between laws should be eliminated where they have a distorting effect on the functioning of the internal market, and the emergence of any new differences of that kind should be prevented. There is no need to eliminate, or prevent the emergence of, differ- ences which cannot be expected to affect the functioning of the internal market.

(14) A precondition of the proper functioning of the internal market is the existence of conditions of competition which are not distorted. The existence of differences between national provisions on the resale right creates distortions of competition and displacement of sales within the Community and leads to unequal treatment between artists depending on where their works are sold. The issue under consideration has therefore trans- national aspects which cannot be satisfactorily regulated by action by Member States. A lack of Community action would conflict with the requirement of the Treaty to correct distortions of competition and unequal treat- ment.

(15) In view of the scale of divergences between national provisions it is therefore necessary to adopt harmonising measures to deal with disparities between the laws of the Member States in areas where such disparities are liable to create or maintain distorted conditions of competition. It is not however necessary to harmonise every provision of the Member States' laws on the resale

right and, in order to leave as much scope for national decision as possible, it is sufficient to limit the harmoni- sation exercise to those domestic provisions that have the most direct impact on the functioning of the internal market.

(16) This Directive complies therefore, in its entirety, with the principles of subsidiarity and proportionality as laid down in Article 5 of the Treaty.

(17) Pursuant to Council Directive 93/98/EEC of 29 October 1993 harmonising the term of protection of copyright and certain related rights (2), the term of copyright runs for 70 years after the author's death. The same period should be laid down for the resale right. Consequently, only the originals of works of modern and contempo- rary art may fall within the scope of the resale right. However, in order to allow the legal systems of Member States which do not, at the time of the adoption of this Directive, apply a resale right for the benefit of artists to incorporate this right into their respective legal systems and, moreover, to enable the economic operators in those Member States to adapt gradually to the aforemen- tioned right whilst maintaining their economic viability, the Member States concerned should be allowed a limited transitional period during which they may choose not to apply the resale right for the benefit of those entitled under the artist after his death.

(18) The scope of the resale right should be extended to all acts of resale, with the exception of those effected directly between persons acting in their private capacity without the participation of an art market professional. This right should not extend to acts of resale by persons acting in their private capacity to museums which are not for profit and which are open to the public. With regard to the particular situation of art galleries which acquire works directly from the author, Member States should be allowed the option of exempting from the resale right acts of resale of those works which take place within three years of that acquisition. The interests of the artist should also be taken into account by limiting this exemption to such acts of resale where the resale price does not exceed EUR 10 000.

(19) It should be made clear that the harmonisation brought about by this Directive does not apply to original manu- scripts of writers and composers.

(20) Effective rules should be laid down based on experience already gained at national level with the resale right. It is appropriate to calculate the royalty as a percentage of the sale price and not of the increase in value of works whose original value has increased.

(21) The categories of works of art subject to the resale right should be harmonised.

(1) OJ L 145, 13.6.1977, p. 1. Directive as last amended by Directive 1999/85/EC (OJ L 277, 28.10.1999, p. 34). (2) OJ L 290, 24.11.1993, p. 9.

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(22) The non-application of royalties below the minimum threshold may help to avoid disproportionately high collection and administration costs compared with the profit for the artist. However, in accordance with the principle of subsidiarity, the Member States should be allowed to establish national thresholds lower than the Community threshold, so as to promote the interests of new artists. Given the small amounts involved, this derogation is not likely to have a significant effect on the proper functioning of the internal market.

(23) The rates set by the different Member States for the application of the resale right vary considerably at present. The effective functioning of the internal market in works of modern and contemporary art requires the fixing of uniform rates to the widest possible extent.

(24) It is desirable to establish, with the intention of recon- ciling the various interests involved in the market for original works of art, a system consisting of a tapering scale of rates for several price bands. It is important to reduce the risk of sales relocating and of the circumven- tion of the Community rules on the resale right.

(25) The person by whom the royalty is payable should, in principle, be the seller. Member States should be given the option to provide for derogations from this principle in respect of liability for payment. The seller is the person or undertaking on whose behalf the sale is concluded.

(26) Provision should be made for the possibility of periodic adjustment of the threshold and rates. To this end, it is appropriate to entrust to the Commission the task of drawing up periodic reports on the actual application of the resale right in the Member States and on the impact on the art market in the Community and, where appro- priate, of making proposals relating to the amendment of this Directive.

(27) The persons entitled to receive royalties must be speci- fied, due regard being had to the principle of subsi- diarity. It is not appropriate to take action through this Directive in relation to Member States' laws of succes- sion. However, those entitled under the author must be able to benefit fully from the resale right after his death, at least following the expiry of the transitional period referred to above.

(28) The Member States are responsible for regulating the exercise of the resale right, particularly with regard to the way this is managed. In this respect management by a collecting society is one possibility. Member States should ensure that collecting societies operate in a trans- parent and efficient manner. Member States must also ensure that amounts intended for authors who are nationals of other Member States are in fact collected

and distributed. This Directive is without prejudice to arrangements in Member States for collection and distribution.

(29) Enjoyment of the resale right should be restricted to Community nationals as well as to foreign authors whose countries afford such protection to authors who are nationals of Member States. A Member State should have the option of extending enjoyment of this right to foreign authors who have their habitual residence in that Member State.

(30) Appropriate procedures for monitoring transactions should be introduced so as to ensure by practical means that the resale right is effectively applied by Member States. This implies also a right on the part of the author or his authorised representative to obtain any necessary information from the natural or legal person liable for payment of royalties. Member States which provide for collective management of the resale right may also provide that the bodies responsible for that collective management should alone be entitled to obtain informa- tion,

HAVE ADOPTED THIS DIRECTIVE:

CHAPTER I

SCOPE

Article 1

Subject matter of the resale right

1. Member States shall provide, for the benefit of the author of an original work of art, a resale right, to be defined as an inalienable right, which cannot be waived, even in advance, to receive a royalty based on the sale price obtained for any resale of the work, subsequent to the first transfer of the work by the author.

2. The right referred to in paragraph 1 shall apply to all acts of resale involving as sellers, buyers or intermediaries art market professionals, such as salesrooms, art galleries and, in general, any dealers in works of art.

3. Member States may provide that the right referred to in paragraph 1 shall not apply to acts of resale where the seller has acquired the work directly from the author less than three years before that resale and where the resale price does not exceed EUR 10 000.

4. The royalty shall be payable by the seller. Member States may provide that one of the natural or legal persons referred to in paragraph 2 other than the seller shall alone be liable or shall share liability with the seller for payment of the royalty.

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Article 2

Works of art to which the resale right relates

1. For the purposes of this Directive, ‘original work of art’ means works of graphic or plastic art such as pictures, collages, paintings, drawings, engravings, prints, lithographs, sculptures, tapestries, ceramics, glassware and photographs, provided they are made by the artist himself or are copies considered to be original works of art.

2. Copies of works of art covered by this Directive, which have been made in limited numbers by the artist himself or under his authority, shall be considered to be original works of art for the purposes of this Directive. Such copies will normally have been numbered, signed or otherwise duly authorised by the artist.

CHAPTER II

PARTICULAR PROVISIONS

Article 3

Threshold

1. It shall be for the Member States to set a minimum sale price from which the sales referred to in Article 1 shall be subject to resale right.

2. This minimum sale price may not under any circum- stances exceed EUR 3 000.

Article 4

Rates

1. The royalty provided for in Article 1 shall be set at the following rates:

(a) 4 % for the portion of the sale price up to EUR 50 000;

(b) 3 % for the portion of the sale price from EUR 50 000,01 to EUR 200 000;

(c) 1 % for the portion of the sale price from EUR 200 000,01 to EUR 350 000;

(d) 0,5 % for the portion of the sale price from EUR 350 000,01 to EUR 500 000;

(e) 0,25 % for the portion of the sale price exceeding EUR 500 000.

However, the total amount of the royalty may not exceed EUR 12 500.

2. By way of derogation from paragraph 1, Member States may apply a rate of 5 % for the portion of the sale price referred to in paragraph 1(a).

3. If the minimum sale price set should be lower than EUR 3 000, the Member State shall also determine the rate applicable to the portion of the sale price up to EUR 3 000; this rate may not be lower than 4 %.

Article 5

Calculation basis

The sale prices referred to in Articles 3 and 4 are net of tax.

Article 6

Persons entitled to receive royalties

1. The royalty provided for under Article 1 shall be payable to the author of the work and, subject to Article 8(2), after his death to those entitled under him/her.

2. Member States may provide for compulsory or optional collective management of the royalty provided for under Article 1.

Article 7

Third-country nationals entitled to receive royalties

1. Member States shall provide that authors who are nationals of third countries and, subject to Article 8(2), their successors in title shall enjoy the resale right in accordance with this Directive and the legislation of the Member State concerned only if legislation in the country of which the author or his/her successor in title is a national permits resale right protection in that country for authors from the Member States and their successors in title.

2. On the basis of information provided by the Member States, the Commission shall publish as soon as possible an indicative list of those third countries which fulfil the condition set out in paragraph 1. This list shall be kept up to date.

3. Any Member State may treat authors who are not nationals of a Member State but who have their habitual resi- dence in that Member State in the same way as its own nationals for the purpose of resale right protection.

Article 8

Term of protection of the resale right

1. The term of protection of the resale right shall corre- spond to that laid down in Article 1 of Directive 93/98/EEC.

2. By way of derogation from paragraph 1, those Member States which do not apply the resale right on (the entry into force date referred to in Article 13), shall not be required, for a period expiring not later than 1 January 2010, to apply the resale right for the benefit of those entitled under the artist after his/her death.

3. A Member State to which paragraph 2 applies may have up to two more years, if necessary to enable the economic operators in that Member State to adapt gradually to the resale right system while maintaining their economic viability, before it is required to apply the resale right for the benefit of those entitled under the artist after his/her death. At least 12 months before the end of the period referred to in paragraph 2, the Member State concerned shall inform the Commission giving its reasons, so that the Commission can give an opinion, after appropriate consultations, within three months following the receipt of such information. If the Member State does not follow the opinion of the Commission, it shall within one month inform the Commission and justify its decision. The notification and justification of the Member State and the opinion of the Commission shall be published in the Official Journal of the European Communities and forwarded to the Euro- pean Parliament.

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4. In the event of the successful conclusion, within the periods referred to in Article 8(2) and (3), of international negotiations aimed at extending the resale right at international level, the Commission shall submit appropriate proposals.

Article 9

Right to obtain information

The Member States shall provide that for a period of three years after the resale, the persons entitled under Article 6 may require from any art market professional mentioned in Article 1(2) to furnish any information that may be necessary in order to secure payment of royalties in respect of the resale.

CHAPTER III

FINAL PROVISIONS

Article 10

Application in time

This Directive shall apply in respect of all original works of art as defined in Article 2 which, on 1 January 2006, are still protected by the legislation of the Member States in the field of copyright or meet the criteria for protection under the provi- sions of this Directive at that date.

Article 11

Revision clause

1. The Commission shall submit to the European Parlia- ment, the Council and the Economic and Social Committee not later than 1 January 2009 and every four years thereafter a report on the implementation and the effect of this Directive, paying particular attention to the competitiveness of the market in modern and contemporary art in the Community, especially as regards the position of the Community in relation to relevant markets that do not apply the resale right and the fostering of artistic creativity and the management procedures in the Member States. It shall examine in particular its impact on the internal market and the effect of the introduction of the resale right in those Member States that did not apply the right in national law prior to the entry into force of this Directive. Where appropriate, the Commission shall submit proposals for adapting the minimum threshold and the rates of royalty to take account of changes in the sector, proposals relating to the maximum amount laid down in Article 4(1) and any other proposal it may deem necessary in order to enhance the effec- tiveness of this Directive.

2. A Contact Committee is hereby established. It shall be composed of representatives of the competent authorities of the Member States. It shall be chaired by a representative of the Commission and shall meet either on the initiative of the Chairman or at the request of the delegation of a Member State.

3. The task of the Committee shall be as follows: — to organise consultations on all questions deriving from

application of this Directive, — to facilitate the exchange of information between the

Commission and the Member States on relevant develop- ments in the art market in the Community.

Article 12

Implementation

1. Member States shall bring into force the laws, regulations and administrative provisions necessary to comply with this Directive before 1 January 2006. They shall forthwith inform the Commission thereof.

When Member States adopt these measures, they shall contain a reference to this Directive or shall be accompanied by such reference on the occasion of their official publication. The methods of making such a reference shall be laid down by the Member States.

2. Member States shall communicate to the Commission the provisions of national law which they adopt in the field covered by this Directive.

Article 13

Entry into force

This Directive shall enter into force on the day of its publica- tion in the Official Journal of the European Communities.

Article 14

Addressees

This Directive is addressed to the Member States.

Done at Brussels, 27 September 2001.

For the European Parliament

The President

N. FONTAINE

For the Council

The President

C. PICQUÉ

 
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 EUR087: Derecho de autor (No. 2001/84/CE, derecho de participacion), Directiva, 2001

ES Diario Oficial de las Comunidades Europeas 13.10.2001L 272/32

DIRECTIVA 2001/84/CE DEL PARLAMENTO EUROPEO Y DEL CONSEJO de 27 de septiembre de 2001

relativa al derecho de participación en beneficio del autor de una obra de arte original

EL PARLAMENTO EUROPEO Y EL CONSEJO DE LA UNIÓN EUROPEA,

Visto el Tratado constitutivo de la Comunidad Europea y, en particular, su artículo 95,

Vista la propuesta de la Comisión (1),

Visto el dictamen del Comité Económico y Social (2),

De conformidad con el procedimiento establecido en el artículo 251 del Tratado (3), a la vista del texto conjunto aprobado el 6 de junio de 2001 por el Comité de conciliación,

Considerando lo siguiente:

(1) El derecho de participación en materia de derechos de autor es un derecho intransmisible e inalienable, del que goza el autor de una obra original de artes plásticas o gráficas, a obtener una participación económica en las sucesivas reventas de la obra.

(2) El derecho de participación, que es esencialmente un derecho a la percepción de frutos, permite al autor o artista percibir una remuneración a medida que se producen enajenaciones sucesivas de la obra; el objeto del derecho de participación es la obra material, a saber, el soporte al que se ha incorporado la obra protegida.

(3) El derecho de participación tiene como finalidad garan- tizar a los autores de obras de arte gráficas y plásticas una participación económica en el éxito de sus obras; este derecho tiende a restablecer un equilibrio entre la situación económica de los autores de obras de arte gráficas y plásticas y la de otros creadores que se benefi- cian de la explotación sucesiva de sus obras.

(4) El derecho de participación es parte integrante de los derechos de autor y constituye una prerrogativa esencial para los autores; la introducción de dicho derecho en todos los Estados miembros responde a la necesidad de garantizar a los creadores un nivel de protección adecuado y uniforme.

(5) Con arreglo al apartado 4 del artículo 151 del Tratado, la Comunidad debe tener en cuenta los aspectos cultu- rales en su actuación en virtud de otras disposiciones del Tratado.

(6) El Convenio de Berna para la Protección de las Obras Literarias y Artísticas establece que el derecho de partici- pación sólo será exigible si la legislación nacional del autor lo admite; por consiguiente, el derecho de partici- pación es facultativo y está sujeto a la regla de recipro- cidad; según la jurisprudencia del Tribunal de Justicia de

las Comunidades Europeas sobre la aplicación del prin- cipio de no discriminación consagrado en el artículo 12 del Tratado, desarrollado en la sentencia de 20 de octubre de 1993 en los asuntos acumulados C-92/92 y C-326/92: Phil Collins y otros (4), no pueden invocarse disposiciones nacionales que contengan cláusulas de reciprocidad para denegar a los nacionales de otros Estados miembros los derechos reconocidos a los autores nacionales; la aplicación de dichas cláusulas en el contexto comunitario es contraria al principio de igualdad de trato que resulta de la prohibición de toda discriminación por razón de la nacionalidad.

(7) El proceso de internacionalización del mercado de arte moderno y contemporáneo de la Comunidad, acelerado en la actualidad por los efectos de la nueva economía, en un contexto normativo en el que pocos Estados fuera de la Unión Europea reconocen el derecho de participación, hace esencial que la Comunidad Europea inicie negocia- ciones en el ámbito exterior para establecer la obligato- riedad del artículo 14 ter del Convenio de Berna.

(8) Esta misma realidad del mercado internacional, sumada a la inexistencia del derecho de participación en varios Estados miembros y a la disparidad actual de los regí- menes nacionales que lo reconocen, hace esencial esta- blecer, tanto en lo que respecta a la entrada en vigor como a la propia regulación sustantiva del derecho, disposiciones transitorias que preserven la competiti- vidad del mercado europeo.

(9) El derecho de participación está actualmente reconocido en las legislaciones nacionales de la mayoría de los Estados miembros; dichas legislaciones, cuando existen, presentan diferencias, especialmente por lo que se refiere a las obras contempladas, a los beneficiarios del derecho, al porcentaje aplicado, a las operaciones sujetas al pago de ese derecho y a su base de cálculo; la aplicación o inaplicación de tal derecho repercute considerablemente en las condiciones de competencia en el mercado inte- rior, puesto que la existencia o ausencia de una obliga- ción económica derivada del derecho de participación es un elemento que tiene en cuenta cualquier persona que desee vender una obra de arte; este derecho es pues uno de los factores que contribuyen a falsear la competencia así como a desplazar las operaciones de venta dentro de la Comunidad.

(10) Estas disparidades en cuanto a la existencia del derecho de participación y a su aplicación por los Estados miem- bros producen efectos negativos directos en el correcto funcionamiento del mercado interior de obras artísticas, tal y como está contemplado en el artículo 14 del Tratado. En tales circunstancias, el artículo 95 del Tratado constituye la base jurídica apropiada.

(1) DO C 178 de 21.6.1996, p. 16, y DO C 125 de 23.4.1998, p. 8. (2) DO C 75 de 10.3.1997, p. 17. (3) Dictamen del Parlamento Europeo de 9 de abril de 1997 (DO C

132 de 28.4.1997, p. 88) confirmado el 27 de octubre de 1999; Posición común del Consejo de 19 de junio de 2000 (DO C 300 de 20.10.2000, p. 1) y Decisión del Parlamento Europeo de 13 de diciembre de 2000 (DO C 232 de 17.8.2001, p. 173). Decisión del Parlamento Europeo de 3 de julio de 2001 y Decisión del Consejo de 19 de julio de 2001. (4) Recopilación 1993, p. I-5145.

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(11) Los objetivos de la Comunidad definidos en el Tratado incluyen el establecimiento de una unión cada vez más estrecha entre los pueblos europeos, unas relaciones más estrechas entre los Estados miembros, así como su progreso económico y social mediante una acción común destinada a eliminar las barreras que dividen a Europa; para ello, el Tratado prevé el establecimiento de un mercado interior que implica la eliminación de los obstáculos a la libre circulación de mercancías, la libre prestación de servicios y la libertad de establecimiento, así como la creación de un régimen que garantice que, en el mercado común, no será falseada la competencia; la armonización de las legislaciones de los Estados miembros referentes al derecho de participación contri- buye a la realización de estos objetivos.

(12) La Sexta Directiva 77/388/CEE del Consejo, de 17 de mayo de 1977, en materia de armonización de las legis- laciones de los Estados miembros relativas a los impuestos sobre el volumen de negocios — Sistema común del Impuesto sobre el Valor Añadido: base impo- nible uniforme (1), establece progresivamente un régimen fiscal comunitario aplicable, entre otras cosas, a las obras de arte; las medidas limitadas al ámbito fiscal no bastan para garantizar el funcionamiento armonioso del mercado del arte; este objetivo no puede alcanzarse sin una armonización en el ámbito del derecho de participa- ción.

(13) Conviene suprimir las diferencias existentes entre las legislaciones en los casos en que tienden a falsear el funcionamiento del mercado interior, así como impedir la aparición de nuevas diferencias de esa índole; no es necesario suprimir ni impedir la aparición de aquellas que no perjudiquen al funcionamiento del mercado inte- rior.

(14) La existencia de unas justas condiciones de competencia es un requisito indispensable para el correcto funciona- miento del mercado interior; las diferencias entre las disposiciones nacionales sobre el derecho de participa- ción del autor distorsionan la competencia, deslocalizan las operaciones de venta dentro de la Comunidad y originan diferencias de trato entre artistas en función del lugar en que se vendan sus obras; esta cuestión tiene, pues, aspectos transnacionales que no pueden ser adecuadamente regulados mediante la acción de los Estados miembros; la no intervención de la Comunidad vulneraría el requisito establecido en el Tratado de corregir las distorsiones de la competencia y las desigual- dades de trato.

(15) Dada la magnitud de las divergencias entre las disposi- ciones nacionales, es necesario adoptar medidas de armonización para corregir las discrepancias entre las legislaciones de los Estados miembros en todos aquellos ámbitos en los que tales discrepancias puedan crear o mantener condiciones distorsionadas de competencia; no obstante, no es necesario proceder a una armoniza- ción de todas las disposiciones de las legislaciones de los Estados miembros relativas al derecho de participación

y, para dejar tanto margen de decisión como sea posible a las autoridades nacionales, basta con limitar la armoni- zación a las disposiciones nacionales que influyan más directamente en el funcionamiento del mercado interior.

(16) La presente Directiva respeta, pues, en su totalidad, los principios de subsidiariedad y proporcionalidad estable- cidos en el artículo 5 del Tratado.

(17) La duración del derecho de autor se prolonga, de confor- midad con las disposiciones de la Directiva 93/98/CEE del Consejo, de 29 de octubre de 1993, relativa a la armonización del plazo de protección del derecho de autor y de determinados derechos afines (2), hasta setenta años después de la muerte del autor; conviene prever la misma duración para el derecho de participación; por consiguiente, únicamente pueden entrar en el ámbito de aplicación del derecho de participación los originales de obras de arte moderno y contemporáneo. Ahora bien, para permitir la incorporación del derecho de participa- ción en beneficio del autor al ordenamiento jurídico interno de los Estados miembros que no lo reconozcan aún en la fecha de adopción de la presente Directiva, y, por otra parte, para que los agentes económicos de esos Estados miembros puedan adaptarse gradualmente al ejercicio del mencionado derecho sin merma de su viabi- lidad económica, conviene establecer un período transi- torio limitado durante el cual los Estados miembros afectados puedan optar por no aplicar el derecho de participación en beneficio de los derechohabientes del autor tras la muerte de éste.

(18) Conviene ampliar la aplicación del derecho de participa- ción a todos los actos de reventa, salvo los efectuados directamente entre personas que actúen a título privado sin la participación de un profesional del mercado del arte; este derecho no debería, por tanto, aplicarse a los actos de reventa por parte de personas que actúen a título privado a museos no comerciales abiertos al público; en lo que respecta a la situación especial de las galerías de arte que compran obras directamente al autor, los Estados miembros deberían tener la opción de eximir del derecho de participación las operaciones de reventa de dichas obras que tengan lugar en los tres años siguientes a la primera compra; para tener en cuenta también los intereses del autor, habría que limitar esta excepción a las operaciones de reventa en las cuales el precio de reventa no exceda de 10 000 euros.

(19) Debe quedar claro que la armonización llevada a cabo por la presente Directiva no se aplica a los manuscritos originales de escritores y compositores.

(20) Conviene establecer un régimen eficaz teniendo en cuenta la experiencia adquirida en el plano nacional en materia de derecho de participación; conviene que el derecho de participación se calcule como un porcentaje del precio de venta y no de la plusvalía de las obras cuyo valor original haya aumentado.

(21) Es necesario armonizar las categorías de obras artísticas sujetas al derecho de participación.

(1) DO L 145 de 13.6.1977, p. 1; Directiva cuya última modificación la constituye la Directiva 1999/85/CE (DO L 277 de 28.10.1999, p. 34). (2) DO L 290 de 24.11.1993, p. 9.

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(22) La inaplicación del derecho de participación por debajo del umbral mínimo puede contribuir a ahorrar unos gastos de recaudación y de gestión desproporcionados respecto al beneficio obtenido por el artista; no obstante, en aplicación del principio de subsidiariedad, los Estados miembros deben poder fijar umbrales nacionales infe- riores al umbral comunitario con objeto de proteger los intereses de los nuevos artistas; habida cuenta de la escasa cuantía de los importes de que se trata, esta excepción no debe tener consecuencias significativas para el buen funcionamiento del mercado interior.

(23) Los porcentajes fijados por los distintos Estados miem- bros para la aplicación del derecho de participación varían hoy en día considerablemente; el funcionamiento eficaz del mercado interior de obras de arte moderno y contemporáneo exige que, en la medida de lo posible, se establezcan unos porcentajes uniformes.

(24) A fin de conciliar los distintos intereses en juego en el mercado de obras de arte originales, conviene establecer un sistema de porcentajes decrecientes por tramos de precios; es importante reducir el riesgo de que se deslo- calicen las ventas y se burle la legislación comunitaria relativa al derecho de participación.

(25) En principio, el deudor del importe que debe percibirse en virtud del derecho de participación tendría que ser el vendedor; los Estados miembros deberían tener la posi- bilidad de establecer excepciones a este principio con respecto a la responsabilidad del deber de pago; el vendedor es la persona o empresa en nombre de la cual se celebra la venta.

(26) Conviene prever la posibilidad de una adaptación perió- dica del umbral y de los porcentajes; a tal fin, procede encomendar a la Comisión la elaboración de informes periódicos sobre la aplicación efectiva del derecho de participación en los Estados miembros y sobre sus consecuencias en el mercado del arte de la Comunidad, y, en su caso, la presentación de propuestas de modifica- ción de la presente Directiva.

(27) Es conveniente determinar los beneficiarios del derecho de participación respetando al mismo tiempo el prin- cipio de subsidiariedad; por consiguiente, no resulta oportuno intervenir por medio de la presente Directiva en el Derecho de sucesiones de los Estados miembros; no obstante, los derechohabientes deben poder disfrutar plenamente del derecho de participación a la muerte del autor, cuando menos una vez transcurrido el período transitorio mencionado.

(28) Corresponde a los Estados miembros regular el ejercicio del derecho de participación, en particular en lo que se refiere a las modalidades de gestión; a este respecto, los organismos de gestión colectiva constituyen una posibi- lidad de gestión entre otras. Los Estados miembros deben asegurarse de que los organismos de gestión colectiva funcionen de modo eficaz y transparente. Asimismo, los Estados miembros deben garantizar la recaudación y la distribución efectivas de los importes

destinados a los autores nacionales de otros Estados miembros; la presente Directiva no afecta a las disposi- ciones de los Estados miembros en materia de recauda- ción y distribución.

(29) El beneficio del derecho de participación del autor debe limitarse a los nacionales comunitarios y a los autores extranjeros cuyos países concedan dicha protección a autores que sean nacionales de Estados miembros; cada Estado miembro debe tener la posibilidad de hacer extensivo este derecho a los autores extranjeros que tengan residencia habitual en su territorio.

(30) Es necesario establecer procedimientos adecuados para el control de las transacciones con objeto de garantizar en la práctica que los Estados miembros apliquen efectiva- mente el derecho de participación; esto implica asimismo el derecho del autor, o de su mandatario, a recabar del deudor del importe que debe percibirse en virtud del derecho de participación cualquier informa- ción que considere necesaria; los Estados miembros que establezcan la gestión colectiva del derecho de participa- ción pueden también disponer que los organismos responsables de dicha gestión colectiva sean los únicos con derecho a obtener información.

HAN ADOPTADO LA PRESENTE DIRECTIVA:

CAPÍTULO I

ÁMBITO DE APLICACIÓN

Artículo 1

Objeto del derecho de participación

1. Los Estados miembros establecerán en beneficio del autor de una obra de arte original un derecho de participación defi- nido como un derecho inalienable e irrenunciable, incluso por adelantado, a percibir un porcentaje sobre el precio de venta obtenido en cualquier reventa de que sea objeto la obra tras la primera cesión realizada por el autor.

2. El derecho contemplado en el apartado 1 se aplicará a todos los actos de reventa en los que participen, como vende- dores, compradores o intermediarios, profesionales del mercado del arte tales como salas de ventas, galerías de arte y, en general, cualquier marchante de obras de arte.

3. Los Estados miembros podrán disponer que el derecho contemplado en el apartado 1 no se aplique a las operaciones de reventa si el vendedor compró la obra directamente al autor menos de tres años antes de la reventa y el precio de reventa no excede de 10 000 euros.

4. El pago del derecho contemplado en el apartado 1 correrá a cargo del vendedor. Los Estados miembros podrán disponer que una de las personas físicas o jurídicas a las que se refiere el apartado 2 que no sea el vendedor tenga responsabi- lidad exclusiva o compartida con el vendedor para el pago del derecho.

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Artículo 2

Obras de arte a que se refiere el derecho de participación

1. A efectos de la presente Directiva, se entenderá por «obras de arte originales» las obras de arte gráficas o plásticas tales como los cuadros, collages, pinturas, dibujos, grabados, estampas, litografías, esculturas, tapicerías, cerámicas, objetos de cristal y fotografías, siempre que éstas constituyan crea- ciones ejecutadas por el propio artista o se trate de ejemplares considerados como obras de arte originales.

2. Los ejemplares de obras de arte objeto de la presente Directiva que hayan sido hechos en ediciones limitadas por el propio artista o bajo su autoridad se considerarán obras de arte originales a los efectos de la presente Directiva. Dichos ejem- plares estarán normalmente numerados, firmados o debida- mente autorizados de otra manera por el artista.

CAPÍTULO II

DISPOSICIONES PARTICULARES

Artículo 3

Umbral de aplicación

1. Corresponde a los Estados miembros fijar un precio mínimo de venta a partir del cual las ventas a que se hace referencia en el artículo 1 estarán sujetas al derecho de partici- pación.

2. Este precio de venta mínimo no podrá en ningún caso superar los 3 000 euros.

Artículo 4

Porcentajes

1. El derecho establecido en el artículo 1 se fijará como sigue:

a) el 4 % de los primeros 50 000 euros del precio de venta;

b) el 3 % de la parte del precio de venta comprendida entre 50 000,01 euros y 200 000 euros;

c) el 1 % de la parte del precio de venta comprendida entre 200 000,01 euros y 350 000 euros;

d) el 0,5 % de la parte del precio de venta comprendida entre 350 000,01 euros y 500 000 euros;

e) el 0,25 % de la parte del precio de venta que exceda de 500 000 euros.

No obstante, el importe total del derecho no podrá exceder de 12 500 euros.

2. Como excepción al apartado 1, los Estados miembros podrán aplicar un porcentaje del 5 % para la parte del precio de venta a que se refiere la letra a) del apartado 1.

3. Si el precio mínimo de venta establecido es inferior a 3 000 euros, el Estado miembro también fijará el porcentaje aplicable a la parte del precio de venta inferior a 3 000 euros; este porcentaje no podrá ser inferior al 4 %.

Artículo 5

Base de cálculo

Los precios de venta contemplados en los artículos 3 y 4 se entenderán sin impuestos.

Artículo 6

Beneficiarios del derecho de participación

1. El derecho contemplado en el artículo 1 se deberá al autor de la obra y, con arreglo a lo dispuesto en el apartado 2 del artículo 8, a los derechohabientes del autor tras su muerte.

2. Los Estados miembros podrán prever la gestión colectiva opcional u obligatoria del derecho contemplado en el artículo 1.

Artículo 7

Beneficiarios de terceros países

1. Los Estados miembros dispondrán que los autores que sean nacionales de terceros países y, con arreglo a lo dispuesto en el apartado 2 del artículo 8, sus derechohabientes se benefi- cien del derecho de participación de conformidad con la presente Directiva y con el ordenamiento jurídico del Estado miembro de que se trate únicamente si la legislación del país del que el autor o su derechohabiente sea nacional permite la protección del derecho de participación en dicho país para los autores de los Estados miembros y para sus derechohabientes.

2. La Comisión, basándose en la información facilitada por los Estados miembros, publicará en el plazo más breve posible una lista indicativa de los terceros países que cumplen la condi- ción establecida en el apartado 1. Esta lista se mantendrá actualizada.

3. Todo Estado miembro podrá equiparar a los autores que no sean nacionales de un Estado miembro pero que tengan su residencia habitual en dicho Estado miembro con sus propios nacionales a los efectos de protección del derecho de participa- ción.

Artículo 8

Plazo de protección del derecho de participación

1. El plazo de protección del derecho de participación se corresponde con el plazo establecido en el artículo 1 de la Directiva 93/98/CEE.

2. No obstante lo dispuesto en el apartado 1 del presente artículo, los Estados miembros que en (la fecha de entrada en vigor mencionada en el artículo 13) no apliquen el derecho de participación no estarán obligados, durante un período que concluirá a más tardar el 1 de enero de 2010, a reconocer ese derecho a los derechohabientes del artista tras su muerte.

3. El Estado miembro al que se aplique el apartado 2 tendrá hasta dos años más, si fuera preciso, para permitir a sus agentes económicos adaptarse gradualmente al sistema del derecho de participación, manteniendo a la vez su viabilidad económica, antes de que esté obligado a aplicar el derecho de participación a los derechohabientes del artista tras su muerte. Al menos doce meses antes del término del período mencionado en el apartado 2, el Estado miembro de que se trate informará a la Comisión exponiéndole sus razones, de manera que esta última pueda emitir un dictamen, tras haber procedido a las consultas pertinentes, dentro del plazo de tres meses a partir de la recepción de dicha información. Si el Estado miembro no siguiera el dictamen de la Comisión, deberá, dentro del plazo de un mes, informarla de ello y justificar su decisión. La notificación y justificación del Estado miembro y el dictamen de la Comisión se publicarán en el Diario Oficial de las Comuni- dades Europeas y se remitirán al Parlamento Europeo.

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4. Si las negociaciones internacionales encaminadas a ampliar el reconocimiento del derecho de participación a escala internacional culminaran con éxito en los plazos mencionados en los apartados 2 y 3, la Comisión presentará las propuestas pertinentes.

Artículo 9

Derecho a recabar información

Los Estados miembros dispondrán que durante un plazo de tres años a partir la fecha de la reventa, los beneficiarios en virtud del artículo 6 puedan exigir a cualquier profesional del mercado del arte de entre los citados en el apartado 2 del artículo 1 toda la información necesaria para obtener la liquida- ción de los importes debidos, en virtud del derecho de partici- pación, resultantes de la reventa.

CAPÍTULO III

DISPOSICIONES FINALES

Artículo 10

Aplicación en el tiempo

La presente Directiva se aplicará con respecto a todas las obras de arte originales definidas en el artículo 2 que el 1 de enero de 2006 estén todavía protegidas por la legislación de los Estados miembros en materia de derechos de autor o cumplan en dicha fecha los criterios de protección establecidos en la presente Directiva.

Artículo 11

Cláusula de revisión

1. La Comisión presentará al Parlamento Europeo, al Consejo y al Comité Económico y Social, a más tardar el 1 de enero de 2009, y a continuación cada cuatro años, un informe sobre la aplicación y los efectos de la presente Directiva en el que se prestará especial atención a la competitividad del mercado de arte moderno y contemporáneo de la Comunidad, sobre todo en lo que se refiere a la posición de la Comunidad respecto de mercados en los que no se aplique el derecho de participación del autor, así como a la promoción de la creación artística y a las modalidades de gestión en los Estados miem- bros. La Comisión examinará en particular las repercusiones de la Directiva en el mercado interior y el efecto de la introduc- ción del derecho de participación del autor en aquellos Estados miembros que no lo aplicaban en su derecho interno antes de la entrada en vigor de la Directiva. Si procede, la Comisión presentará propuestas para la adaptación del umbral mínimo y de los porcentajes del derecho de participación atendiendo a la evolución del sector, propuestas respecto al importe máximo establecido en el apartado 1 del artículo 4, así como cualquier

otra propuesta que considere necesaria para mejorar la eficacia de la presente Directiva.

2. Se crea un comité de contacto integrado por represen- tantes de las autoridades competentes de los Estados miembros y presidido por un representante de la Comisión. El comité se reunirá bien por iniciativa del presidente, bien a petición de la delegación de un Estado miembro.

3. El cometido del comité será el siguiente: — organizar consultas sobre todas las cuestiones que plantee

la aplicación de la presente Directiva, — facilitar el intercambio de información entre la Comisión y

los Estados miembros sobre las novedades de interés que se produzcan en el mercado de arte de la Comunidad.

Artículo 12

Adopción de las medidas nacionales de desarrollo

1. Los Estados miembros adoptarán las disposiciones legales, reglamentarias y administrativas necesarias para dar cumpli- miento a lo establecido en la presente Directiva antes del 1 de enero de 2006, e informarán de ello inmediatamente a la Comisión.

Cuando los Estados miembros adopten dichas disposiciones, éstas harán referencia a la presente Directiva o irán acompa- ñadas de dicha referencia en su publicación oficial. Los Estados miembros establecerán las modalidades de la mencionada refe- rencia.

2. Los Estados miembros comunicarán a la Comisión el texto de las disposiciones de Derecho interno que adopten en el ámbito regulado por la presente Directiva.

Artículo 13

Entrada en vigor

La presente Directiva entrará en vigor el día de su publicación en el Diario Oficial de la Comunidades Europeas.

Artículo 14

Destinatarios

Los destinatarios de la presente Directiva serán los Estados miembros.

Hecho en Bruselas, el 27 de septiembre de 2001.

Por el Parlamento Europeo

La Presidenta

N. FONTAINE

Por el Consejo

El Presidente

C. PICQUÉ

 
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 EUR087: Droit d'auteur (No. 2001/84/EC, Droit de suite), Directive, 2001

FR Journal officiel des Communautés européennes 13.10.2001L 272/32

DIRECTIVE 2001/84/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 27 septembre 2001

relative au droit de suite au profit de l'auteur d'une œuvre d'art originale

LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,

vu le traité instituant la Communauté européenne, et notam- ment son article 95,

vu la proposition de la Commission (1),

vu l'avis du Comité économique et social (2),

statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité (3), au vu du projet commun approuvé le 6 juin 2001 par le comité de conciliation,

considérant ce qui suit:

(1) Dans le domaine du droit d'auteur, le droit de suite est le droit incessible et inaliénable de l'auteur d'une œuvre originale d'art graphique ou plastique à être intéressé économiquement aux reventes successives de l'œuvre concernée.

(2) Le droit de suite est un droit d'essence frugifère qui permet à l'auteur-artiste de percevoir une rémunération au fur et à mesure des aliénations successives de l'œuvre. L'objet du droit de suite est l'œuvre matérielle, à savoir le support dans lequel s'incorpore l'œuvre protégée.

(3) Le droit de suite vise à assurer aux auteurs d'œuvres d'art graphiques et plastiques une participation économique au succès de leurs créations. Il tend à rétablir un équi- libre entre la situation économique des auteurs d'œuvres d'art graphiques et plastiques et celle des autres créateurs qui tirent profit des exploitations successives de leurs œuvres.

(4) Le droit de suite fait partie intégrante du droit d'auteur et constitue une prérogative essentielle pour les auteurs. L'imposition d'un tel droit dans l'ensemble des États membres répond à la nécessité d'assurer aux créateurs un niveau de protection adéquat et uniforme.

(5) Conformément à l'article 151, paragraphe 4, du traité, la Communauté doit tenir compte des aspects culturels dans son action au titre d'autres dispositions du traité.

(6) La convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques prévoit que le droit de suite n'est exigible que si la législation nationale de l'auteur l'admet. Le droit de suite est par conséquent optionnel et soumis à la règle de la réciprocité. Il résulte de la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes sur l'application du principe de non-discrimination inscrit à l'article 12 du traité, tel que précisé par l'arrêt du 20

octobre 1993 dans les affaires jointes C-92/92 et C-326/ 92, Phil Collins et autres (4), que des dispositions natio- nales comportant des clauses de réciprocité ne sauraient être invoquées pour refuser aux ressortissants d'autres États membres des droits conférés aux ressortissants nationaux. L'application de telles clauses dans le contexte communautaire est contraire au principe d'éga- lité de traitement résultant de l'interdiction de toute discrimination exercée en raison de la nationalité.

(7) Compte tenu du processus d'internationalisation du marché de l'art moderne et contemporain de la Commu- nauté, qui s'accélère actuellement sous l'impact de la nouvelle économie, dans un contexte réglementaire dans lequel peu d'États extérieurs à l'Union européenne recon- naissent le droit de suite, il est essentiel que la Commu- nauté européenne, dans le cadre de sa politique étran- gère, entame des négociations en vue de rendre obliga- toire l'article 14 ter de la convention de Berne.

(8) Compte tenu de cette réalité du marché international, à laquelle s'ajoutent l'absence de droit de suite dans diffé- rents États membres et la disparité qui existe actuelle- ment entre les systèmes nationaux qui le reconnaissent, il est essentiel d'établir, tant pour l'entrée en vigueur que pour la réglementation à la base de ce droit, des disposi- tions transitoires qui préservent la compétitivité du marché européen.

(9) Le droit de suite est actuellement prévu par la législation nationale d'une majorité des États membres. Une telle législation, lorsqu'elle existe, présente des caractères différents, notamment en ce qui concerne les œuvres visées, les bénéficiaires du droit, le taux appliqué, les opérations soumises au droit ainsi que la base de calcul. L'application ou la non-application de celui-ci revêt un impact significatif sur les conditions de concurrence au sein du marché intérieur dans la mesure où l'existence ou non d'une obligation de paiement découlant du droit de suite est un élément qui est nécessairement pris en considération par toute personne désireuse de procéder à la vente d'une œuvre d'art. Dès lors, ce droit est un des facteurs qui contribuent à créer des distorsions de concurrence ainsi que des délocalisations de ventes au sein de la Communauté.

(10) De telles disparités sur le plan de l'existence et de l'appli- cation du droit de suite par les États membres ont des effets négatifs directs sur le bon fonctionnement du marché intérieur des œuvres d'art tel que prévu à l'article 14 du traité. Dans une telle situation, l'article 95 du traité constitue la base juridique appropriée.

(1) JO C 178 du 21.6.1996, p. 16 et JO C 125 du 23.4.1998, p. 8. (2) JO C 75 du 10.3.1997, p. 17. (3) Avis du Parlement européen du 9 avril 1997 (JO C 132 du 28.4.1997, p. 88), confirmé le 27 octobre 1999, position commune du Conseil du 19 juin 2000 (JO C 300 du 20.10.2000, p. 1) et décision du Parlement européen du 13 décembre 2000 (JO C 232 du 17.8.2001, p. 173). Décision du Parlement européen du 3 juillet 2001 et décision du Conseil du 19 juillet 2001. (4) Recueil 1993, p. I-5145.

FR Journal officiel des Communautés européennes13.10.2001 L 272/33

(11) Les objectifs de la Communauté définis dans le traité comprennent l'établissement d'une union toujours plus étroite entre les peuples de l'Europe, le resserrement des relations entre les États appartenant à la Communauté ainsi que leur progrès économique et social par une action commune destinée à éliminer les barrières qui divisent l'Europe. À cette fin, le traité prévoit l'établisse- ment d'un marché intérieur qui comporte l'élimination des entraves à la libre circulation des marchandises, la libre prestation des services et la liberté d'établissement ainsi que la création d'un régime assurant que la concur- rence n'est pas faussée dans le marché commun. L'har- monisation des législations des États membres relatives au droit de suite contribue à la réalisation de ces objec- tifs.

(12) La sixième directive 77/388/CEE du Conseil du 17 mai 1977 en matière d'harmonisation des législations des États membres relatives aux taxes sur le chiffre d'affaires — système commun de taxe sur la valeur ajoutée: assiette uniforme (1), instaure progressivement un régime communautaire de taxation applicable, entre autres, dans le domaine des objets d'art. Des mesures limitées au domaine fiscal ne suffisent pas à garantir le fonctionne- ment harmonieux du marché de l'art. Cet objectif ne peut être atteint sans une harmonisation dans le domaine du droit de suite.

(13) Il convient de supprimer les différences de législation existantes ayant un effet de distorsion sur le fonctionne- ment du marché intérieur et d'empêcher l'apparition de nouvelles différences. Il n'y a pas lieu de supprimer ou d'empêcher l'apparition de celles qui ne sont pas suscep- tibles de porter atteinte au fonctionnement du marché intérieur.

(14) Une condition préalable au bon fonctionnement du marché intérieur est l'existence de conditions de concur- rence sans distorsions. Les différences entre les disposi- tions nationales dans le domaine du droit de suite créent des distorsions de concurrence et des délocalisations de ventes au sein de la Communauté et entraînent une inégalité de traitement des artistes qui est fonction du lieu où sont vendues leurs œuvres. La question consi- dérée présente donc des aspects transnationaux qui ne peuvent pas être réglementés d'une manière satisfaisante par des mesures prises au niveau des États membres. L'absence d'action communautaire ne serait pas conforme à l'exigence du traité selon laquelle il convient de remédier aux distorsions de la concurrence et à l'iné- galité de traitement.

(15) Du fait de l'étendue des divergences entre les disposi- tions nationales, il est nécessaire d'adopter des mesures d'harmonisation pour remédier aux disparités entre les législations des États membres lorsque de telles disparités sont susceptibles de créer ou de maintenir des distor- sions de conditions de concurrence. Il n'apparaît cepen- dant pas nécessaire d'harmoniser toutes les dispositions des législations des États membres en matière de droit de

suite et, afin de laisser autant de latitude que possible pour la prise de décisions nationales, il suffit de limiter l'harmonisation aux dispositions nationales qui ont l'in- cidence la plus directe sur le fonctionnement du marché intérieur.

(16) La présente directive répond donc dans son intégralité aux principes de subsidiarité et de proportionnalité conformément à l'article 5 du traité.

(17) La durée du droit d'auteur s'étend, conformément aux dispositions de la directive 93/98/CEE du Conseil du 29 octobre 1993 relative à l'harmonisation de la durée de protection du droit d'auteur et de certains droits voisins (2), jusqu'à soixante-dix ans post mortem auctoris. Il convient de prévoir la même durée pour le droit de suite. Dès lors, seuls les originaux d'art moderne ou contemporain peuvent entrer dans le champ d'applica- tion du droit de suite. Toutefois, afin de permettre aux systèmes juridiques des États membres qui, à la date d'adoption de la présente directive, n'appliquent pas le droit de suite au profit des artistes d'incorporer ce droit dans leurs systèmes juridiques respectifs et, en outre, de permettre aux opérateurs économiques dans ces États membres de s'adapter progressivement à ce droit, tout en maintenant leur rentabilité économique, il convient d'accorder aux États membres concernés une période transitoire limitée pendant laquelle ils pourront choisir de ne pas appliquer le droit de suite au profit des ayants droit de l'artiste après sa mort.

(18) Il convient d'étendre l'application du droit de suite à tous les actes de revente, exception faite de ceux qui sont réalisés par des personnes agissant à titre privé sans intervention d'un professionnel du marché de l'art. Ce droit ne devrait donc pas être étendu aux actes de revente, par des personnes agissant à titre privé, à des musées sans but lucratif, et qui sont ouverts au public. En ce qui concerne la situation particulière des galeries d'art qui achètent des œuvres d'art directement à l'au- teur, les États membres devraient pouvoir exonérer du droit de suite les actes de revente de ces œuvres réalisés dans les trois ans à compter de leur acquisition. Il convient également de tenir compte des intérêts de l'ar- tiste en limitant cette exonération aux actes de revente dont le prix de revente ne dépasse pas 10 000 euros.

(19) Il est utile de préciser que l'harmonisation découlant de la présente directive ne s'applique pas aux manuscrits originaux des écrivains et des compositeurs.

(20) Il importe de prévoir un régime efficace sur la base des expériences déjà acquises sur le plan national en matière de droit de suite. Il est opportun de fixer le droit de suite sur la base d'un pourcentage perçu sur le prix de vente et non sur la plus-value des œuvres dont la valeur originale aurait augmenté.

(21) Il convient d'harmoniser les catégories d'œuvres d'art soumises au droit de suite.

(1) JO L 145 du 13.6.1977, p. 1. Directive modifiée en dernier lieu par la directive 1999/85/CE (JO L 277 du 28.10.1999, p. 34). (2) JO L 290 du 24.11.1993, p. 9.

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(22) La non-application du droit de suite en dessous du seuil minimal peut contribuer à éviter des frais de perception et de gestion disproportionnés par rapport au bénéfice pour l'artiste. Toutefois, en vertu du principe de subsi- diarité, il convient de laisser aux États membres le pouvoir d'établir des seuils nationaux inférieurs au seuil communautaire afin de promouvoir les intérêts des nouveaux artistes. Cette dérogation, en raison du faible niveau des montants, n'est pas susceptible d'avoir un effet significatif sur le bon fonctionnement du marché intérieur.

(23) Les taux fixés par les différents États membres pour l'application du droit de suite varient actuellement consi- dérablement. Le fonctionnement efficace du marché inté- rieur des œuvres d'art moderne ou contemporain néces- site autant que possible la fixation de taux uniformes.

(24) Il est souhaitable d'établir, dans un souci de concilier les divers intérêts en jeu sur le marché des œuvres d'art originales, un système de taux dégressifs par tranches de prix. Il importe de réduire le risque de délocalisation de ventes et de contournements de la législation commu- nautaire en matière de droit de suite.

(25) La personne redevable du droit est en principe le vendeur. Les États membres devraient avoir la possibilité de prévoir des dérogations à ce principe pour ce qui est de la responsabilité du paiement. Le vendeur est la personne ou l'entreprise au nom de laquelle la vente est conclue.

(26) Il est souhaitable de prévoir la possibilité d'une adapta- tion périodique du seuil et des taux. Il est opportun à cette fin de charger la Commission d'établir des rapports périodiques sur l'application effective du droit de suite dans les États membres ainsi que sur ses conséquences sur le marché de l'art dans la Communauté, et de faire, le cas échéant, des propositions portant amendement de la présente directive.

(27) Il est indiqué de déterminer les bénéficiaires du droit de suite tout en respectant le principe de subsidiarité. Dès lors, il n'est pas opportun d'intervenir par la présente directive en matière de droit de succession des États membres. Toutefois, les ayants droit de l'auteur doivent pleinement pouvoir bénéficier du droit de suite après sa mort, du moins après l'expiration de la période de transi- tion susvisée.

(28) Il appartient aux États membres de réglementer l'exercice du droit de suite, notamment en ce qui concerne les modalités de gestion. À cet égard, la gestion par une société de gestion collective est une possibilité de gestion parmi d'autres. Dans ce cas, les États membres devraient veiller à ce que les sociétés de gestion collective opèrent de manière transparente et efficace. Les États membres sont également tenus d'assurer la perception et la distri- bution des sommes collectées au profit des auteurs ressortissants des autres États membres. La présente

directive n'affecte pas les dispositions et les modalités prévues par les États membres en ce qui concerne la perception et la distribution.

(29) La jouissance du droit de suite devrait être limitée aux ressortissants communautaires ainsi qu'aux auteurs étrangers qui sont ressortissants de pays dont la législa- tion accorde cette protection aux auteurs qui sont ressortissants des États membres. Un État membre devrait avoir la possibilité d'étendre la jouissance de ce droit aux auteurs étrangers qui ont leur résidence habi- tuelle dans cet État membre.

(30) Des procédures adéquates permettant le contrôle des transactions devraient être instaurées selon des modalités pratiques, qui garantissent l'application effective du droit de suite par les États membres. Cela implique également un droit au profit de l'auteur ou de son mandataire de recueillir les informations nécessaires auprès de l'assujetti au droit de suite. Les États membres qui prévoient la gestion collective du droit de suite peuvent aussi prévoir que les organismes responsables de cette gestion collec- tive sont seuls en droit de recueillir des informations,

ONT ARRÊTÉ LA PRÉSENTE DIRECTIVE:

CHAPITRE I

CHAMP D'APPLICATION

Article premier

Objet du droit de suite

1. Les États membres prévoient, au profit de l'auteur d'une œuvre d'art originale, un droit de suite, défini comme un droit inaliénable auquel il ne peut être renoncé, même de façon anticipée, à percevoir un pourcentage sur le prix obtenu pour toute revente de cette œuvre après la première cession opérée par l'auteur.

2. Le droit visé au paragraphe 1 s'applique à tous les actes de revente dans lesquels interviennent en tant que vendeurs, acheteurs ou intermédiaires des professionnels du marché de l'art, tels les salles de vente, les galeries d'art et, d'une manière générale, tout commerçant d'œuvres d'art.

3. Les États membres peuvent prévoir que le droit visé au paragraphe 1 ne s'applique pas aux actes de revente lorsque le vendeur a acquis l'œuvre directement de l'auteur moins de trois ans avant cette revente et que le prix de revente ne dépasse pas 10 000 euros.

4. Le droit visé au paragraphe 1 est à la charge du vendeur. Les États membres peuvent prévoir que l'une des personnes physiques ou morales visées au paragraphe 2, autre que le vendeur, est seule responsable du paiement du droit ou partage avec le vendeur cette responsabilité.

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Article 2

Œuvres d'art concernées par le droit de suite

1. Aux fins de la présente directive, on entend par «œuvres d'art originales», les œuvres d'art graphique ou plastique telles que les tableaux, les collages, les peintures, les dessins, les gravures, les estampes, les lithographies, les sculptures, les tapisseries, les céramiques, les verreries et les photographies, pour autant qu'il s'agisse de créations exécutées par l'artiste lui-même ou d'exemplaires considérés comme œuvres d'art originales.

2. Les exemplaires d'œuvres d'art couvertes par la présente directive, qui ont été exécutés en quantité limitée par l'artiste lui-même ou sous sa responsabilité, sont considérés comme des œuvres d'art originales aux fins de la présente directive. Les exemplaires considérés comme des œuvres d'art originales sont en principe numérotés ou signés, ou dûment autorisés d'une autre manière par l'artiste.

CHAPITRE II

DISPOSITIONS PARTICULIÈRES

Article 3

Seuil d'application

1. Il appartient aux États membres de fixer un prix de vente minimal à partir duquel les ventes visées à l'article 1er sont soumises au droit de suite.

2. Ce prix de vente minimal ne peut en aucun cas être supérieur à 3 000 euros.

Article 4

Taux

1. Le droit prévu à l'article 1er est fixé comme suit:

a) 4 % pour la première tranche de 50 000 euros du prix de vente;

b) 3 % pour la tranche du prix de vente comprise entre 50 000,01 et 200 000 euros;

c) 1 % pour la tranche du prix de vente comprise entre 200 000,01 et 350 000 euros;

d) 0,5 % pour la tranche du prix de vente comprise entre 350 000,01 et 500 000 euros;

e) 0,25 % pour la tranche du prix de vente dépassant 500 000 euros.

Toutefois, le montant total du droit ne peut dépasser 12 500 euros.

2. Par dérogation au paragraphe 1, les États membres peuvent appliquer un taux de 5 % pour la tranche du prix de vente visée au paragraphe 1, point a).

3. Au cas où le prix de vente minimal serait inférieur à 3 000 euros, l'État membre fixe également le taux applicable à la tranche du prix de vente inférieure à 3 000 euros; ce taux ne peut pas être inférieur à 4 %.

Article 5

Base de calcul

Les prix de vente visés aux articles 3 et 4 s'entendent hors taxe.

Article 6

Bénéficiaires du droit de suite

1. Le droit prévu à l'article 1er est dû à l'auteur de l'œuvre et, sous réserve de l'article 8, paragraphe 2, après la mort de celui-ci, à ses ayants droit.

2. Les États membres peuvent prévoir la gestion collective obligatoire ou facultative du droit prévu à l'article 1er.

Article 7

Bénéficiaires des pays tiers

1. Les États membres prévoient que les auteurs ressortissants de pays tiers et, sous réserve de l'article 8, paragraphe 2, leurs ayants droit bénéficieront du droit de suite conformément à la présente directive et à la législation de l'État membre concerné uniquement si la législation du pays dont est ressortissant l'auteur ou son ayant droit admet la protection dans ce pays du droit de suite des auteurs des États membres et de leurs ayants droit.

2. En tenant compte des données fournies par les États membres, la Commission publie, dans les meilleurs délais, une liste indicative des pays tiers qui remplissent la condition visée au paragraphe 1. Cette liste est tenue à jour.

3. Tout État membre peut, aux fins de la protection du droit de suite, traiter les auteurs qui ne sont pas ressortissants d'un État membre, mais qui ont leur résidence habituelle dans cet État membre de la même manière que ses propres ressortis- sants.

Article 8

Durée de protection du droit de suite

1. La durée de protection du droit de suite correspond à celle prévue à l'article 1er de la directive 93/98/CEE.

2. Par dérogation au paragraphe 1, les États membres qui n'appliquent pas le droit de suite le [date d'entrée en vigueur visée à l'article 13], ne sont pas tenus, pendant une période n'allant pas au-delà du 1er janvier 2010, d'appliquer le droit de suite au profit des ayants droit de l'artiste après sa mort.

3. Tout État membre auquel le paragraphe 2 s'applique peut disposer d'un délai supplémentaire n'excédant pas deux ans avant d'être tenu d'appliquer le droit de suite au profit des ayants droit de l'artiste après sa mort, si cela se révèle néces- saire pour permettre aux opérateurs économiques dans cet État membre de s'adapter progressivement au système du droit de suite, tout en maintenant leur rentabilité économique. Au moins douze mois avant la fin de la période visée au para- graphe 2, l'État membre concerné informe la Commission et lui expose ses raisons, de manière à ce qu'elle puisse émettre un avis, après les consultations appropriées, dans un délai de trois mois après la réception de ces informations. S'il ne se conforme pas à l'avis de la Commission, l'État membre en informe cette dernière dans un délai d'un mois et justifie sa décision. La notification et la justification par l'État membre, ainsi que l'avis de la Commission, sont publiés au Journal officiel des Commu- nautés européennes et sont transmis au Parlement européen.

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4. Dans le cas où des négociations internationales visant à étendre au niveau international le droit de suite auraient été menées à bonne fin au cours des périodes visées à l'article 8, paragraphes 2 et 3, la Commission présente des propositions appropriées.

Article 9

Droit de recueillir des informations

Les États membres prévoient que, pendant une période de trois ans après la revente, les bénéficiaires mentionnés à l'article 6 peuvent exiger de tout professionnel du marché de l'art visé à l'article 1er, paragraphe 2, toute information nécessaire à la liquidation des sommes dues au titre du droit de suite relatives à la revente.

CHAPITRE III

DISPOSITIONS FINALES

Article 10

Application dans le temps

La présente directive est applicable pour toutes les œuvres d'art originales définies à l'article 2 qui, au 1er janvier 2006, sont encore protégées par la législation des États membres en matière de droit d'auteur ou répondent à cette date aux critères de protection en vertu de la présente directive.

Article 11

Clause de révision

1. La Commission présente au Parlement européen, au Conseil et au Comité économique et social, au plus tard le 1er janvier 2009, et par la suite tous les quatre ans, un rapport sur l'application et les effets de la présente directive en accordant une attention particulière à la compétitivité du marché de l'art moderne et contemporain dans la Communauté, notamment en ce qui concerne la situation de la Communauté à l'égard des marchés importants qui n'appliquent pas le droit de suite de l'artiste et le soutien de la création artistique ainsi que les modalités de gestion dans les États membres. Elle examine notamment ses répercussions sur le marché intérieur et l'inci- dence de l'introduction du droit de suite de l'artiste dans les États membres qui n'appliquaient pas ce droit dans leur législa- tion nationale avant l'entrée en vigueur de la présente directive. Le cas échéant, la Commission présente des propositions pour adapter le seuil minimal et les taux du droit de suite en fonction de l'évolution de la situation dans le secteur, des propositions concernant le plafond prévu à l'article 4, para-

graphe 1, ainsi que toute autre proposition qu'elle juge néces- saire pour accroître l'efficacité de la présente directive.

2. Un comité de contact est institué. Il est composé de représentants des autorités compétentes des États membres. Il est présidé par un représentant de la Commission et se réunit, soit à l'initiative du président, soit à la demande de la déléga- tion d'un État membre.

3. Le comité aura pour tâche: — d'organiser des consultations sur toute question découlant de l'application de la présente directive,

— de faciliter l'échange d'informations entre la Commission et les États membres sur l'évolution pertinente du marché de l'art dans la Communauté.

Article 12

Mise en œuvre

1. Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive avant le 1er janvier 2006. Ils en informent immédiatement la Commission.

Lorsque les États membres adoptent ces dispositions, celles-ci contiennent une référence à la présente directive ou sont accompagnées d'une telle référence lors de leur publication officielle. Les modalités de cette référence sont arrêtées par les États membres.

2. Les États membres communiquent à la Commission le texte des dispositions de droit interne qu'ils adoptent dans le domaine régi par la présente directive.

Article 13

Entrée en vigueur

La présente directive entre en vigueur le jour de sa publication au Journal officiel des Communautés européennes.

Article 14

Destinataires

Les États membres sont destinataires de la présente directive.

Fait à Bruxelles, le 27 septembre 2001.

Par le Parlement européen

La présidente

N. FONTAINE

Par le Conseil

Le président

C. PICQUÉ


Législation Se rapporte à (1 texte(s)) Se rapporte à (1 texte(s)) Est mis(e) en application par (30 texte(s)) Est mis(e) en application par (30 texte(s))
Aucune donnée disponible

N° WIPO Lex EU087