Ouverture du débat sur les questions d’égalité des sexes dans le domaine de la propriété intellectuelle durant les assemblées de l’OMPI
26 octobre 2015
Une table ronde sur les femmes et la propriété intellectuelle s’est tenue le 13 octobre 2015, durant les assemblées de l’OMPI. C’est la première fois dans l’histoire de l’Organisation qu’un événement sur les questions d’égalité des sexes dans le domaine de la propriété intellectuelle se tient durant les assemblées. Les participants, parmi lesquels figuraient des intervenants de différents horizons, ont insisté sur la nécessité d’œuvrer davantage en faveur de la promotion de l’égalité des sexes dans le domaine de la propriété intellectuelle.
Vidéo: Table ronde de haut niveau Video
L’objet de cette table ronde de haut niveau organisée en marge des assemblées de l’OMPI, durant la pause‑déjeuner, était de présenter des exemples de bonnes pratiques appliquées dans les États membres de l’OMPI et d’échanger des idées. Cette table ronde, à laquelle ont participé cinq intervenants de haut niveau des États‑Unis d’Amérique, des Philippines, de la Pologne, de la République dominicaine et de la Suède, était animée par M. John Sandage, vice‑directeur général chargé du Secteur des brevets et de la technologie de l’OMPI.
Intervenants :
- Mme Alicja Adamczak, présidente de l’Office des brevets de la République de Pologne
- John Bäcknäs, premier secrétaire auprès de la Mission permanente de la Suède à Genève
- Allan Gepty, vice‑directeur général de l’Office de la propriété intellectuelle des Philippines
- Mme l’Ambassadrice Pamela Hamamoto, représentante permanente des États‑Unis d’Amérique auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève
- Mme Ruth Lockward, directrice générale de l’Office national de la propriété intellectuelle (ONAPI) auprès du Ministère de l’Industrie et du Commerce de la République dominicaine
Un contexte global
Durant son allocution d’ouverture, M. Francis Gurry, Directeur général de l’OMPI, a replacé la question des femmes et de la propriété intellectuelle dans son contexte. Il a souligné que les questions d’égalité des sexes figuraient parmi les 17 objectifs de développement durable récemment adoptés au Sommet des Nations Unies sur le développement durable en septembre 2015. Un des buts à atteindre dans le cadre de l’objectif n° 5 – “Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles” – était de donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle de la propriété. La propriété, bien entendu, englobait la propriété intellectuelle.
Placer la barre plus haut
Les participants ont énoncé un certain nombre de recommandations visant à promouvoir l’égalité des sexes dans le domaine de la propriété intellectuelle :
- Il convient de mettre davantage en valeur les femmes qui sont des modèles de réussite dans le vaste domaine de l’innovation.
- Des lois et des structures doivent être mises en place pour consolider et poursuivre les progrès réalisés. La planification, la mise en œuvre et le suivi sont essentiels. Il faut des porte‑drapeaux.
- Il n’existe pas de solution unique. Les disparités entre les hommes et les femmes varient d’un pays à l’autre. Il est nécessaire d’élaborer différentes solutions et de les exploiter à tous les niveaux.
- Il faut non seulement prendre des mesures en haut lieu, mais également soutenir les initiatives partant de la base afin de remédier aux déséquilibres, en commençant par l’enseignement élémentaire.
- Les gouvernements devraient engager le dialogue avec les médias et les encourager à jouer un rôle plus positif auprès des jeunes filles pour que celles‑ci connaissent les perspectives de carrière qui s’offrent à elles. Il faut changer les mentalités.
Lorsqu’il leur a été demandé ce qu’ils attendaient de l’OMPI, les participants ont insisté sur le fait que davantage d’efforts devaient être déployés. Ils ont notamment fait les suggestions suivantes :
- Intégrer les questions d’égalité des sexes dans les politiques, les programmes et les projets de l’OMPI. Veiller à ce que ces questions soient prises en considération à tous les niveaux.
- Effectuer davantage d’analyses par sexe. Une des questions à poser dans le cadre de ces analyses est la suivante : l’activité X a‑t‑elle des incidences pour les hommes et les femmes?
- Promouvoir plus activement l’égalité des sexes dans le domaine de la propriété intellectuelle en organisant des conférences et des exposés dans le monde entier.
- Encourager les femmes à être plus actives dans le domaine de la propriété intellectuelle et à sortir de leur zone de confort.
- Jouer un rôle de chef de file en s’engageant personnellement à participer à des initiatives telles que le réseau des défenseurs de l’égalité des genres dans le cadre de la Genève internationale (Geneva Gender Champions Network).
Sources d’information utiles
- Women and IP PHL Experience, M. Allan Gepty, vice‑directeur général de l’Office de la propriété intellectuelle des Philippines (en anglais seulement)
- Women in Industrial Property in the Dominican Republic, Mme Ruth Alexandra Lockward, directrice générale de l’Office national de la propriété intellectuelle (ONAPI) auprès du Ministère de l’Industrie et du Commerce de la République dominicaine ) (en anglais seulement)
- Women and IP Fostering Women’s Innovativeness and Entrepreneurship – Good Practice from the Polish Patent Office, Mme Alicja Adamczak, présidente de l’Office des brevets de la République de Pologne (en anglais seulement)
- Statistiques 2014 de l’Office suédois des brevets et de l’enregistrement, M. John Bäcknäs, premier secrétaire auprès de la Mission permanente de la Suède à Genève (en anglais seulement)