L’OMPI présente les lauréats du concours national de dissertation sur la propriété intellectuelle au Nigéria
8 septembre 2021
Le concours national de dissertation sur la propriété intellectuelle 2021 organisé par l’OMPI s’est achevé par l’annonce de trois lauréats et de 15 finalistes sur plus de 140 participants.
Lors de la cérémonie virtuelle où ont été annoncés les lauréats, M. Tolu Ogunlesi, journaliste nigérian et attaché spécial pour le numérique et les nouveaux médias auprès du Président de la République fédérale du Nigéria, S. E. M. Muhammadu Buhari, a souligné l’importance de la clarté dans l’écriture créative, afin qu’elle soit un outil efficace pour communiquer, impliquer son auditoire et façonner la société humaine.
Les lauréats ont été annoncés par M. l’Ambassadeur Tunde Mustapha (membre de la Mission permanente du Nigéria auprès des Nations Unies à Genève et membre du jury) et Mme Susan Chioma Omeh (lauréate de la première édition du concours).
Le vice-directeur général de l’OMPI, Hasan Kleib, responsable du Secteur du développement régional et national, a félicité les lauréats en indiquant que ce concours montrait bien l’intérêt que les étudiants accordent aux questions relatives au fonctionnement de la propriété intellectuelle dans le but de promouvoir l’innovation et la créativité.
Les lauréats
Mme Oyinkansola Komolafe, étudiante en troisième année de droit à l’Université d’Ibadan est sortie grande gagnante de ce concours, tandis que Mme Chimdiebere Anya-Awa, étudiante en quatrième année de droit à l’Université du Nigéria, Nsukka, et Mme Honour Dahunsi, étudiante en troisième année de droit à l’Unversité Adekunle Ajasin, Akungba-Akoko, se partagent la deuxième place.
À propos de son expérience du concours, Mme Komolafe, lauréate, a fait observer que le travail de recherche effectué pour sa dissertation “a vraiment fait appel à ses capacités d’analyse et lui a montré les perspectives illimitées qui existent dans le domaine de la propriété intellectuelle”.
Dans le cadre du concours, la dissertation de Mme Komolafe a été publiée dans le magazine de l’OMPI (septembre 2021). La lauréate recevra également une bourse de l’OMPI pour participer au cours international de perfectionnement sur la gestion des actifs de propriété intellectuelle, organisé sous forme mixte, ainsi qu’une bourse pour suivre un cours d’enseignement à distance de son choix, organisé par l’OMPI. Elle se verra aussi proposer un stage dans le domaine de la propriété intellectuelle auprès d’un des grands cabinets juridiques du Nigéria et recevra une invitation à un voyage d’études sur la propriété intellectuelle parrainé par l’OMPI.
Rédiger une dissertation pour le concours national de dissertation de l’OMPI a été pour moi une expérience intéressante. Ce qui m’a surtout marquée, c’est l’étendue des recherches que j’ai dû effectuer. Ce travail a vraiment fait appel à mes capacités d’analyse et m’a montré les perspectives illimitées qui existent dans le domaine de la propriété intellectuelle.
Oyinkansola Komolafe (winner)
La dissertation de Mme Anya-Awa , outre le fait qu’elle partage la deuxième place, a été remarquée et saluée par les membres du jury pour son originalité et sa créativité. Sa dissertation est disponible ici. Quant à l’inspiration créatrice à l’origine de sa dissertation, Mme Anya-Awa explique que c’est une styliste suivie sur les réseaux sociaux qui lui a permis d’organiser sa réflexion sur le lien entre la propriété intellectuelle et les PME. En développant son histoire autour de cette entreprise qui travaille via Instagram, elle a réussi à produire une dissertation remarquablement convaincante sur la manière dont “le recours à la propriété intellectuelle ne peut qu’améliorer la situation d’une entreprise aussi petite soit-elle”. Elle demeure convaincue que les PME peuvent réaliser beaucoup de choses si elles sont seulement conscientes du potentiel qu’elles ont entre les mains en termes de propriété intellectuelle.
Je n’ai jamais rédigé une dissertation aussi bien. Je me souviens de tous mes brouillons, de toutes mes corrections. Je voulais vraiment gagner avec cette dissertation. Je suis très heureuse que ce soit la dissertation gagnante mais surtout la plus créative et la plus originale! Ce qui est encore un autre niveau.
C’est très agréable de figurer parmi les lauréats. Sincèrement, avant le concours, je n’avais que des connaissances superficielles de la propriété intellectuelle. Aujourd’hui, je connais beaucoup de choses grâce aux recherches que j’ai effectuées et en écoutant des finalistes de l’année dernière.
Chimdiebere Anya-Awa (deuxième place)
Mme Dahunsi, qui partage la deuxième place avec Mme Anya-Awa, voit sa victoire comme le fruit de sa résilience. Après avoir participé à la première édition du concours en 2020 sans avoir été retenue, elle n’a pas baissé les bras et s’est lancée à nouveau dans la course en 2021 car le concours est pour elle “l’occasion d’améliorer [ses] compétences en matière de rédaction et de recherche”. L’enthousiasme que lui suscite cette deuxième place prouve bien sa conviction qu’“avec de la détermination, du travail, de la cohérence et la grâce de Dieu, [elle] peut obtenir beaucoup avec ses qualités rédactionnelles”. Sa dissertation est disponible ici : .
En rédigeant ma dissertation pour le concours 2021 de l’OMPI, j’ai réalisé que je pouvais réussir tout ce que je m’étais fixé parce que tout est à ma portée. Merci infiniment aux organisateurs de ce concours car c’est une vraie et belle occasion de faire de la recherche et de recueillir et d’associer des idées sur le rôle important des droits de propriété intellectuelle pour les PME qui, à leur tour, contribueront à la reprise économique au Nigéria.
Honour Dahunsi (deuxième place)
Outre des propositions de stage dans le domaine de la propriété intellectuelle auprès de grands cabinets juridiques au Nigéria, Mme Anya-Awa et Mme Dahunsi recevront une bourse de l’OMPI pour participer aux cours d’été de l’OMPI en Afrique du Sud, ainsi que des bourses pour s’inscrire à des cours d’enseignement à distance de leur choix et une invitation au voyage d’études de l’OMPI sur la propriété intellectuelle. Tous les lauréats et les finalistes ont reçu le certificat de l’OMPI, signé par M. Daren Tang, Directeur général.
Les finalistes
Les 15 finalistes recevront chacun une proposition de stage ou une bourse pour l’innovation dans le domaine de la propriété intellectuelle, une bourse de l’OMPI pour suivre les cours d’enseignement à distance de leur choix et une invitation à un voyage d’études sur la propriété intellectuelle parrainé par l’OMPI. Les finalistes sont :
- Queen Letam Nwibani, Université de l’État de Rivers , (droit)
- Blessing Nwankwo, Université Obafemi Awolowo, Ile-Ife (droit)
- Badrudeen Lawal, Université Olabisi Onabanjo, Ago-Iwoye (droit)
- Moses Olanrewaju, Université d’Ibadan, Ibadan (droit)
- Abdulrahman Adebowale Adetunji, Université d’Ibadan, Ibadan (droit)
- Gesiye-emi Emiemokumo, Université du delta du Niger, Bayelsa (droit)
- Chioma Janefrances Ibeh, Université du Nigéria, Nsukka (dentisterie)
- Oludayo Olufowobi, Université de Lagos, Akoka (droit)
- Victor Fabarebo, Université d’Ibadan, Ibadan (droit)
- Maduabuchi Kingsley Arinze, Université du Nigéria, Nsukka (génie mécanique)
- Joshua Chizoma, Université du Nigéria, Nsukka (droit)
- Priscilla Okiwelu, Université du Nigéria, Nsukka (droit)
- Agnes Chisom Obeta, Université du Nigéria, Nsukka (administration publique et collectivités locales)
- David Oluwatimilehin Adetula, Université d’Ibadan, Ibadan (dentisterie et chirurgie dentaire)
- Joan Eseohe Edegbai Université Ambrose Alli, Ekpoma (droit)
C’est pour moi une grande joie d’être parmi les finalistes du concours national de dissertation sur la propriété intellectuelle organisé par l’OMPI cette année.
Quand j’ai commencé à me renseigner sur le concours, je suis tombé sur la liste des finalistes de l’année dernière : j’ai remarqué que presque tous étaient des étudiants en droit sauf un qui faisait des études techniques. Honnêtement, au début, cela m’a découragé; je ne pensais pas avoir beaucoup de chance d’être sélectionné cette année.
Après réflexion, le fait qu’il n’y ait qu’un seul finaliste qui ne soit pas juriste m’a motivé. Je me suis dit : “si un ingénieur y est arrivé l’année dernière, pourquoi pas un étudiant dentiste cette année”. Cela m’a encouragé et m’a aidé à apprécier les moments consacrés à la recherche et à la rédaction. Je suis vraiment heureux d’avoir trouvé la motivation pour participer à ce concours.
David Adetula (finaliste)
Le concours
Le 19 avril 2021, le Bureau de l’OMPI au Nigéria a lancé la deuxième édition du concours national de dissertation sur la propriété intellectuelle de l’OMPI dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle 2021 au Nigéria, sur le thème “Propriété intellectuelle et PME : commercialisez vos idées”. Le concours, dont l’objectif principal est de promouvoir la recherche et l’enseignement dans le domaine de la propriété intellectuelle, était ouvert à tous les étudiants fréquentant des établissements d’enseignement supérieur au Nigéria.
Les étudiants devaient remettre une dissertation de 1500 mots sur le thème “Propriété intellectuelle, PME et relance de l’économie au Nigéria”. Le concours a suscité un vif intérêt. Au 27 mai 2021, date limite d’envoi des dissertations, le Bureau de l’OMPI au Nigéria avait reçu 143 dissertations, venant de 29 établissements et relevant de 19 disciplines différentes.
Un jury spécialisé composé de 18 juges a été constitué par le Bureau de l’OMPI au Nigéria afin d’évaluer les dissertations. Voir le rapport intégral du concours :
En participant au concours national de dissertation sur la propriété intellectuelle de l’OMPI 2021, j’ai été encore davantage convaincu que la condition sine qua non pour assurer la prospérité future du pays était de s’appuyer au maximum sur le potentiel des droits de propriété intellectuelle. Les PME dotées d’un système de propriété intellectuelle bien géré auront un impact positif sur l’économie nigériane bien plus rapidement que ce que je croyais. Je suis très reconnaissant de cette occasion qui m’a été donnée de m’en rendre compte.
Badrudeen Lawal (finaliste)