Atelier sous régional Sud Sud sur la mise en œuvre du Traité de Marrakech
7 décembre 2016
L’atelier sous‑régional de coopération Sud‑Sud sur la mise en œuvre du Traité de Marrakech, qui s’est tenu les 18 et 19 octobre 2016 à Buenos Aires (Argentine), s’est centré sur la discussion d’aspects pratiques concernant la création et l’échange d’œuvres accessibles.
Cet atelier répond aux attentes des pays d’Amérique latine, qui ont ratifié en grand nombre le Traité de Marrakech récemment entré en vigueur. Ont participé à l’atelier des représentations gouvernementales, des organisations au service des déficients visuels et des bibliothèques.
Une des questions soulevées lors de l’atelier régional pour les pays d’Amérique latine sur la mise en œuvre du Traité de Marrakech, qui s’est déroulé à Panama du 21 au 23 juin 2016, concernait les coûts et les défis pratiques qui subsistent malgré le cadre juridique mis en place pour la production d’œuvres dans des formats accessibles.
Vers une convergence des efforts
Le débat a notamment porté sur la question de savoir comment éviter la répétition inutile du travail lors de la création de formats accessibles et les problèmes suivants ont été recensés :
- Dans les pays où les institutions produisent des œuvres accessibles, les informations ne sont, le plus souvent, ni synchronisées ni échangées entre les différents centres de production ou alors il n’existe pas de catalogue national centralisé qu’il serait possible de consulter.
- Aucun accord n’a été trouvé sur la manière de produire un catalogue des œuvres accessibles disponibles au niveau national ou sous‑régional. Dans bon nombre de cas, les informations disponibles sur les œuvres sont très limitées et, dans d’autres cas, les bibliothèques détentrices d’œuvres dans des formats accessibles suivent les mêmes procédures d’inventaire que pour les livres imprimés (essentiellement au format Marc21). Selon la FAICA (Argentine), aucun n’accord n’a encore été atteint concernant l’élaboration d’un catalogue uniforme qui inclurait des informations sur un modèle standard.
- À ce jour, aucune institution des pays participants n’a utilisé un contenu DAISY dans ses collections, et ce, malgré l’intérêt affiché par les entités nationales travaillant avec les déficients visuels désireux de mieux connaître la technologie et d’avoir accès au format EPUB3.
- Nombreux sont les centres travaillant avec des formats Word et RTF à souhaiter recevoir une formation sur la manière de créer des œuvres au format EPUB3. Le fait est que certaines organisations se voient dans l’obligation de supprimer des images de documents lors de leur passage au format accessible, ce qu’éviterait le format EPUB3.
- Les caractéristiques et les avantages de la technologie DAISY sont encore peu connus, ce qui expliquerait en partie les réticences vis‑à‑vis de cette technologie.
L’Office argentin du droit d’auteur et l’Union des aveugles d’Amérique latine (ULAC) ont conjointement organisé l’atelier. L’évènement s’est achevé par la publication d’un projet de plan d’exécution.