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Law No. 2009-669 of June 12, 2009, on the Promotion of the Dissemination and Protection of Creation on the Internet, France

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 LOI no 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion

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13 juin 2009 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 2 sur 148

LOIS LOI no 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion

et la protection de la création sur internet (1)

NOR : MCCX0811238L

L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Vu la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009 ; Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

IerCHAPITRE

Dispositions modifiant le code de la propriété intellectuelle

Article 1er

L’article L. 132-27 du code de la propriété intellectuelle est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Les organisations représentatives des producteurs, les organisations professionnelles d’auteurs et les

sociétés de perception et de répartition des droits mentionnées au titre II du livre III peuvent établir conjointement un recueil des usages de la profession. »

Article 2

Le code de la propriété intellectuelle est ainsi modifié : A. – A la fin du quatrième alinéa de l’article L. 331-5, les références : « aux articles L. 331-6 et L. 331-7 »

sont remplacées par les références : « au 1o de l’article L. 331-39 et à l’article L. 331-40 » ; B. – Au début de l’article L. 331-6, les mots : « L’Autorité de régulation des mesures techniques visée à

l’article L. 331-17 » sont remplacés par le mot : « Elle » ;

C. – L’article L. 331-7 est ainsi modifié :

1o A la seconde phrase du premier alinéa, aux première et dernière phrases du quatrième alinéa, à la première phrase des cinquième et sixième alinéas et aux deux dernières phrases du dernier alinéa, les mots : « l’autorité » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

2o A la première phrase des premier et dernier alinéas, les mots : « l’Autorité de régulation des mesures techniques » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

D. – L’article L. 331-8 est ainsi modifié :

1o Au premier alinéa, les mots : « au présent article est garanti par les dispositions du présent article et des articles L. 331-9 à L. 331-16 » sont remplacés par les mots : « au 2o de l’article L. 331-39 est garanti par les dispositions des articles L. 331-7 à L. 331-10, L. 331-41 à L. 331-43 et L. 331-45 » ;

2o Au début du deuxième alinéa, les mots : « L’Autorité de régulation des mesures techniques visée à l’article L. 331-17 » sont remplacés par le mot : « Elle » ;

3o Après le cinquième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« – et à l’article L. 331-4. « Elle veille également à ce que la mise en œuvre des mesures techniques de protection n’ait pas pour effet

de priver les personnes bénéficiaires de l’exception de reproduction à des fins de collecte, de conservation et de consultation sur place mentionnée au 2o de l’article L. 132-4 et aux articles L. 132-5 et L. 132-6 du code du patrimoine. » ;

4o Au dernier alinéa, les mots : « des articles L. 331-9 à L. 331-16, l’autorité » sont remplacés par les mots : « des articles L. 331-7 à L. 331-10, L. 331-41 à L. 331-43 et L. 331-45 du présent code, la Haute Autorité » ;

E. – A la deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 331-9, la référence : « à l’article L. 331-8 » est remplacée par la référence : « au 2o de l’article L. 331-39 » ;

F. – A l’article L. 331-10, la référence : « L. 331-9 » est remplacée par la référence : « L. 331-7 » ; G. – A l’article L. 331-13, la référence : « à l’article L. 331-8 » est remplacée par la référence : « au 2o de

l’article L. 331-39 », et les mots : « l’Autorité de régulation des mesures techniques » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

H. – A l’article L. 331-14, les mots : « l’Autorité de régulation des mesures techniques » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

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I. – L’article L. 331-15 est ainsi modifié :

1o A la première phrase du premier alinéa, les mots : « l’Autorité de régulation des mesures techniques » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

2o Aux première et seconde phrases du deuxième alinéa, les mots : « l’autorité » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité » ;

J. – L’article L. 331-16 est ainsi modifié :

1o A la fin de la première phrase, le mot : « section » est remplacé par le mot : « sous-section » ; 2o A la fin de la seconde phrase, la référence : « L. 331-12 » est remplacée par la référence : « L. 331-10 » ;

K. – L’article L. 331-17 est ainsi modifié :

1o Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) La première phrase est supprimée ; b) Au début de la seconde phrase, les mots : « Elle assure une mission générale » sont remplacés par les

mots : « Au titre de sa mission de régulation et » ; c) Sont ajoutés les mots : « , la Haute Autorité exerce les fonctions suivantes : » ;

2o Les deux derniers alinéas sont ainsi rédigés :

« La Haute Autorité peut être saisie pour avis par l’une des personnes visées à l’article L. 331-40 de toute question relative à l’interopérabilité des mesures techniques.

« Elle peut également être saisie pour avis, par une personne bénéficiaire de l’une des exceptions mentionnées au 2o de l’article L. 331-39 ou par la personne morale agréée qui la représente, de toute question relative à la mise en œuvre effective de cette exception. » ;

L. – Les articles L. 331-6 à L. 331-17, dans leur rédaction résultant du présent article, et l’article L. 331-22 font l’objet de la nouvelle numérotation suivante :

1o L’article L. 331-6 devient le 1o de l’article L. 331-39 ; 2o L’article L. 331-7 devient l’article L. 331-40 ; 3o Le premier alinéa de l’article L. 331-8 devient l’article L. 331-6 ; 4o Les deuxième à dernier alinéas de l’article L. 331-8 deviennent le 2o de l’article L. 331-39 ; 5o L’article L. 331-9 devient l’article L. 331-7 ; 6o L’article L. 331-10 devient l’article L. 331-8 ; 7o L’article L. 331-11 devient l’article L. 331-9 ; 8o L’article L. 331-12 devient l’article L. 331-10 ; 9o L’article L. 331-13 devient l’article L. 331-41 ; 10o L’article L. 331-14 devient l’article L. 331-42 ; 11o L’article L. 331-15 devient l’article L. 331-43 ; 12o L’article L. 331-16 devient l’article L. 331-45 ; 13o Le premier alinéa de l’article L. 331-17 devient le premier alinéa de l’article L. 331-39 ; 14o Les deuxième et troisième alinéas de l’article L. 331-17 deviennent l’article L. 331-44 ; 15o L’article L. 331-22 devient l’article L. 331-11 ; M. – Les articles L. 331-18 à L. 331-21 sont abrogés.

Article 3

Aux articles L. 131-9, L. 332-1, L. 335-1, L. 335-3-2, L. 335-4-2 et L. 342-3-2 du code de la propriété intellectuelle, la référence : « L. 331-22 » est remplacée par la référence : « L. 331-11 ».

Article 4

L’intitulé du titre III du livre III de la première partie du code de la propriété intellectuelle est ainsi rédigé : « Prévention, procédures et sanctions ».

Article 5

Le chapitre Ier du titre III du livre III de la première partie du même code est complété par une section 3 ainsi rédigée :

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« Section 3

« Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet

« Sous-section 1

« Compétences, composition et organisation

« Art. L. 331-12. − La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet est une autorité publique indépendante. A ce titre, elle est dotée de la personnalité morale.

« Art. L. 331-13. − La Haute Autorité assure : « 1o Une mission d’encouragement au développement de l’offre légale et d’observation de l’utilisation licite

et illicite des œuvres et des objets auxquels est attaché un droit d’auteur ou un droit voisin sur les réseaux de communications électroniques utilisés pour la fourniture de services de communication au public en ligne ;

« 2o Une mission de protection de ces œuvres et objets à l’égard des atteintes à ces droits commises sur les réseaux de communications électroniques utilisés pour la fourniture de services de communication au public en ligne ;

« 3o Une mission de régulation et de veille dans le domaine des mesures techniques de protection et d’identification des œuvres et des objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin.

« Au titre de ces missions, la Haute Autorité peut recommander toute modification législative ou réglementaire. Elle peut être consultée par le Gouvernement sur tout projet de loi ou de décret intéressant la protection des droits de propriété littéraire et artistique. Elle peut également être consultée par le Gouvernement ou par les commissions parlementaires sur toute question relative à ses domaines de compétence.

« Art. L. 331-14. − La Haute Autorité remet chaque année au Gouvernement et au Parlement un rapport rendant compte de son activité, de l’exécution de ses missions et de ses moyens, et du respect de leurs obligations et engagements par les professionnels des différents secteurs concernés. Ce rapport est rendu public.

« Art. L. 331-15. − La Haute Autorité est composée d’un collège et d’une commission de protection des droits. Le président du collège est le président de la Haute Autorité.

« Sauf disposition législative contraire, les missions confiées à la Haute Autorité sont exercées par le collège. « Dans l’exercice de leurs attributions, les membres du collège et de la commission de protection des droits

ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité.

« Art. L. 331-16. − Le collège de la Haute Autorité est composé de neuf membres, dont le président, nommés pour une durée de six ans par décret :

« 1o Un membre en activité du Conseil d’Etat désigné par le vice-président du Conseil d’Etat ; « 2o Un membre en activité de la Cour de cassation désigné par le premier président de la Cour de

cassation ; « 3o Un membre en activité de la Cour des comptes désigné par le premier président de la Cour des

comptes ; « 4o Un membre du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique désigné par le président du

Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique ; « 5o Trois personnalités qualifiées, désignées sur proposition conjointe des ministres chargés des

communications électroniques, de la consommation et de la culture ; « 6o Deux personnalités qualifiées, désignées respectivement par le président de l’Assemblée nationale et par

le président du Sénat. « Le président du collège est élu par les membres parmi les personnes mentionnées aux 1o, 2o et 3o. « Pour les membres désignés en application des 1o à 4o, des membres suppléants sont désignés dans les

mêmes conditions. « En cas de vacance d’un siège de membre du collège, pour quelque cause que ce soit, il est procédé à la

nomination, dans les conditions prévues au présent article, d’un nouveau membre pour la durée du mandat restant à courir.

« Le mandat des membres n’est ni révocable, ni renouvelable. « Sauf démission, il ne peut être mis fin aux fonctions d’un membre qu’en cas d’empêchement constaté par

le collège dans les conditions qu’il définit.

« Art. L. 331-17. − La commission de protection des droits est chargée de prendre les mesures prévues à l’article L. 331-26 [Dispositions résultant de la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009].

« Elle est composée de trois membres, dont le président, nommés pour une durée de six ans par décret : « 1o Un membre en activité du Conseil d’Etat désigné par le vice-président du Conseil d’Etat ; « 2o Un membre en activité de la Cour de cassation désigné par le premier président de la Cour de

cassation ; « 3o Un membre en activité de la Cour des comptes désigné par le premier président de la Cour des comptes. « Des membres suppléants sont nommés dans les mêmes conditions.

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« En cas de vacance d’un siège de membre de la commission de protection des droits, pour quelque cause que ce soit, il est procédé à la nomination, dans les conditions prévues au présent article, d’un nouveau membre pour la durée du mandat restant à courir.

« Le mandat des membres n’est ni révocable, ni renouvelable. « Sauf démission, il ne peut être mis fin aux fonctions d’un membre qu’en cas d’empêchement constaté par

la commission dans les conditions qu’elle définit. « Les fonctions de membre du collège et de membre de la commission de protection des droits sont

incompatibles.

« Art. L. 331-18. − I. – Les fonctions de membre et de secrétaire général de la Haute Autorité sont incompatibles avec le fait d’exercer ou d’avoir exercé, au cours des trois dernières années :

« 1o Les fonctions de dirigeant, de salarié ou de conseiller d’une société régie par le titre II du présent livre ; « 2o Les fonctions de dirigeant, de salarié ou de conseiller d’une entreprise exerçant une activité de

production de phonogrammes ou de vidéogrammes ou d’édition d’œuvres protégées par un droit d’auteur ou des droits voisins ;

« 3o Les fonctions de dirigeant, de salarié ou de conseiller d’une entreprise de communication audiovisuelle ; « 4o Les fonctions de dirigeant, de salarié ou de conseiller d’une entreprise offrant des services de mise à

disposition d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou des droits voisins ; « 5o Les fonctions de dirigeant, de salarié ou de conseiller d’une entreprise dont l’activité est d’offrir un

accès à des services de communication au public en ligne. « II. – Après la cessation de leurs fonctions, les membres de la Haute Autorité et son secrétaire général sont

soumis aux dispositions de l’article 432-13 du code pénal. « Les membres de la Haute Autorité et son secrétaire général ne peuvent, directement ou indirectement,

détenir d’intérêts dans une société ou entreprise mentionnée au I du présent article. « Un décret fixe le modèle de déclaration d’intérêts que chaque membre doit déposer au moment de sa

désignation. « Aucun membre de la Haute Autorité ne peut participer à une délibération concernant une entreprise ou une

société contrôlée, au sens de l’article L. 233-16 du code de commerce, par une entreprise dans laquelle il a, au cours des trois années précédant la délibération, exercé des fonctions ou détenu un mandat.

« Art. L. 331-19. − La Haute Autorité dispose de services placés sous l’autorité de son président. Un secrétaire général, nommé par ce dernier, est chargé du fonctionnement et de la coordination des services sous l’autorité du président.

« Les fonctions de membre de la Haute Autorité et de secrétaire général sont incompatibles. « La Haute Autorité établit son règlement intérieur et fixe les règles de déontologie applicables à ses

membres et aux agents des services. « Les rapporteurs chargés de l’instruction de dossiers auprès de la Haute Autorité sont nommés par le

président. « La Haute Autorité peut faire appel à des experts. Elle peut également solliciter, en tant que de besoin,

l’avis d’autorités administratives, d’organismes extérieurs ou d’associations représentatives des utilisateurs des réseaux de communications électroniques, et elle peut être consultée pour avis par ces mêmes autorités ou organismes.

« La Haute Autorité propose, lors de l’élaboration du projet de loi de finances de l’année, les crédits nécessaires à l’accomplissement de ses missions.

« Le président présente les comptes de la Haute Autorité au contrôle de la Cour des comptes.

« Art. L. 331-20. − Les décisions du collège et de la commission de protection des droits sont prises à la majorité des voix. Au sein du collège, la voix du président est prépondérante en cas de partage égal des voix.

« Art. L. 331-21. − Pour l’exercice, par la commission de protection des droits, de ses attributions, la Haute Autorité dispose d’agents publics assermentés habilités par le président de la Haute Autorité dans des conditions fixées par un décret en Conseil d’Etat. Cette habilitation ne dispense pas de l’application des dispositions définissant les procédures autorisant l’accès aux secrets protégés par la loi.

« Les membres de la commission de protection des droits et les agents mentionnés au premier alinéa reçoivent les saisines adressées à ladite commission dans les conditions prévues à l’article L. 331-24. Ils procèdent à l’examen des faits [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009].

« Ils peuvent, pour les nécessités de la procédure, obtenir tous documents, quel qu’en soit le support, y compris les données conservées et traitées par les opérateurs de communications électroniques en application de l’article L. 34-1 du code des postes et des communications électroniques et les prestataires mentionnés aux 1 et 2 du I de l’article 6 de la loi no 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique.

« Ils peuvent également obtenir copie des documents mentionnés à l’alinéa précédent. « Ils peuvent, notamment, obtenir des opérateurs de communications électroniques l’identité, l’adresse

postale, l’adresse électronique et les coordonnées téléphoniques de l’abonné dont l’accès à des services de communication au public en ligne a été utilisé à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise.

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« Art. L. 331-22. − Les membres et les agents publics de la Haute Autorité sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes ou renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions, dans les conditions prévues à l’article 413-10 du code pénal et, sous réserve de ce qui est nécessaire à l’établissement des avis, des recommandations et des rapports, à l’article 226-13 du même code.

« Dans les conditions prévues par l’article 17-1 de la loi no 95-73 du 21 janvier 1995 d’orientation et de programmation relative à la sécurité, les décisions d’habilitation des agents mentionnés à l’article L. 331-21 du présent code sont précédées d’enquêtes administratives destinées à vérifier que leur comportement n’est pas incompatible avec l’exercice de leurs fonctions ou missions.

« Les agents doivent en outre remplir les conditions de moralité et observer les règles déontologiques définies par décret en Conseil d’Etat.

« Sous-section 2

« Mission d’encouragement au développement de l’offre légale et d’observation de l’utilisation licite et illicite d’œuvres et d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sur les réseaux de communications électroniques

« Art. L. 331-23. − Au titre de sa mission d’encouragement au développement de l’offre légale, qu’elle soit ou non commerciale, et d’observation de l’utilisation, qu’elle soit licite ou illicite, des œuvres et des objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sur les réseaux de communications électroniques, la Haute Autorité publie chaque année des indicateurs dont la liste est fixée par décret. Elle rend compte du développement de l’offre légale dans le rapport mentionné à l’article L. 331-14.

« Dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat, la Haute Autorité attribue aux offres proposées par des personnes dont l’activité est d’offrir un service de communication au public en ligne un label permettant aux usagers de ce service d’identifier clairement le caractère légal de ces offres. Cette labellisation est revue périodiquement.

« La Haute Autorité veille à la mise en place, à la mise en valeur et à l’actualisation d’un portail de référencement de ces mêmes offres.

« Elle évalue, en outre, les expérimentations conduites dans le domaine des technologies de reconnaissance des contenus et de filtrage par les concepteurs de ces technologies, les titulaires de droits sur les œuvres et objets protégés et les personnes dont l’activité est d’offrir un service de communication au public en ligne. Elle rend compte des principales évolutions constatées en la matière, notamment pour ce qui regarde l’efficacité de telles technologies, dans son rapport annuel prévu à l’article L. 331-14.

« Elle identifie et étudie les modalités techniques permettant l’usage illicite des œuvres et des objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sur les réseaux de communications électroniques. Dans le cadre du rapport prévu à l’article L. 331-14, elle propose, le cas échéant, des solutions visant à y remédier.

« Sous-section 3

« Mission de protection des œuvres et objets auxquels est attaché un droit d’auteur ou un droit voisin

« Art. L. 331-24. − La commission de protection des droits agit sur saisine d’agents assermentés et agréés dans les conditions définies à l’article L. 331-2 qui sont désignés par :

« – les organismes de défense professionnelle régulièrement constitués ; « – les sociétés de perception et de répartition des droits ; « – le Centre national de la cinématographie. « La commission de protection des droits peut également agir sur la base d’informations qui lui sont

transmises par le procureur de la République. « Elle ne peut être saisie de faits remontant à plus de six mois.

« Art. L. 331-25. − Les mesures prises par la commission de protection des droits sont limitées à ce qui est nécessaire pour mettre un terme au manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3.

« Art. L. 331-26. − Lorsqu’elle est saisie de faits susceptibles de constituer un manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3, la commission de protection des droits peut envoyer à l’abonné, sous son timbre et pour son compte, par la voie électronique et par l’intermédiaire de la personne dont l’activité est d’offrir un accès à des services de communication au public en ligne ayant conclu un contrat avec l’abonné, une recommandation lui rappelant les dispositions de l’article L. 336-3, lui enjoignant de respecter l’obligation qu’elles définissent [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009]. Cette recommandation contient également une information de l’abonné sur l’offre légale de contenus culturels en ligne, sur l’existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l’obligation définie à l’article L. 336-3 ainsi que sur les dangers pour le renouvellement de la création artistique et pour l’économie du secteur culturel des pratiques ne respectant pas le droit d’auteur et les droits voisins.

« En cas de renouvellement, dans un délai de six mois à compter de l’envoi de la recommandation visée au premier alinéa, de faits susceptibles de constituer un manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3, la commission peut adresser une nouvelle recommandation comportant les mêmes informations que la précédente par la voie électronique dans les conditions prévues au premier alinéa. Elle peut assortir cette recommandation d’une lettre remise contre signature ou de tout autre moyen propre à établir la preuve de la date d’envoi de cette recommandation.

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« Les recommandations adressées sur le fondement du présent article mentionnent la date et l’heure auxquelles les faits susceptibles de constituer un manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3 ont été constatés. En revanche, elles ne divulguent pas le contenu des œuvres ou objets protégés concernés par ce manquement. Elles indiquent les coordonnées téléphoniques, postales et électroniques où leur destinataire peut adresser, s’il le souhaite, des observations à la commission de protection des droits et obtenir, s’il en formule la demande expresse, des précisions sur le contenu des œuvres ou objets protégés concernés par le manquement qui lui est reproché.

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

« Art. L. 331-32. − Après consultation des concepteurs de moyens de sécurisation destinés à prévenir l’utilisation illicite de l’accès à un service de communication au public en ligne, des personnes dont l’activité est d’offrir l’accès à un tel service ainsi que des sociétés régies par le titre II du présent livre et des organismes de défense professionnelle régulièrement constitués, la Haute Autorité rend publiques les spécifications fonctionnelles pertinentes que ces moyens doivent présenter [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009].

« Au terme d’une procédure d’évaluation certifiée prenant en compte leur conformité aux spécifications visées au premier alinéa et leur efficacité, la Haute Autorité établit une liste labellisant les moyens de sécurisation [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009]. Cette labellisation est périodiquement revue.

« Un décret en Conseil d’Etat précise la procédure d’évaluation et de labellisation de ces moyens de sécurisation.

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

« Art. L. 331-35. − Les personnes dont l’activité est d’offrir un accès à des services de communication au public en ligne font figurer, dans les contrats conclus avec leurs abonnés, la mention claire et lisible des dispositions de l’article L. 336-3 et des mesures qui peuvent être prises par la commission de protection des droits [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009]. Elles font également figurer, dans les contrats conclus avec leurs abonnés, les sanctions pénales et civiles encourues en cas de violation des droits d’auteur et des droits voisins.

« En outre, les personnes visées au premier alinéa du présent article informent leurs nouveaux abonnés et les personnes reconduisant leur contrat d’abonnement sur l’offre légale de contenus culturels en ligne, sur l’existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l’obligation définie à l’article L. 336-3 ainsi que sur les dangers pour le renouvellement de la création artistique et pour l’économie du secteur culturel des pratiques ne respectant pas le droit d’auteur et les droits voisins.

« Art. L. 331-36. − La commission de protection des droits peut conserver les données techniques mises à sa disposition pendant la durée nécessaire à l’exercice des compétences qui lui sont confiées à la présente sous­ section [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009].

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

« Art. L. 331-37. − Est autorisée la création, par la Haute Autorité, d’un traitement automatisé de données à caractère personnel portant sur les personnes faisant l’objet d’une procédure dans le cadre de la présente sous­ section.

« Ce traitement a pour finalité la mise en œuvre, par la commission de protection des droits, des mesures prévues à la présente sous-section et de tous les actes de procédure afférents [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009].

« Un décret en Conseil d’Etat, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, fixe les modalités d’application du présent article. Il précise notamment :

« – les catégories de données enregistrées et leur durée de conservation ; « – les destinataires habilités à recevoir communication de ces données, notamment les personnes dont

l’activité est d’offrir un accès à des services de communication au public en ligne ; « – les conditions dans lesquelles les personnes intéressées peuvent exercer, auprès de la Haute Autorité,

leur droit d’accès aux données les concernant conformément à la loi no 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

« Art. L. 331-38. − Un décret en Conseil d’Etat fixe les règles applicables à la procédure et à l’instruction des dossiers devant le collège et la commission de protection des droits de la Haute Autorité.

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

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Article 6

La section 3 du chapitre Ier du titre III du livre III de la première partie du même code, dans sa rédaction résultant de l’article 5, est complétée par une sous-section 4 intitulée : « Mission de régulation et de veille dans le domaine des mesures techniques de protection et d’identification des œuvres et des objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin » qui comprend les articles L. 331-39 à L. 331-45.

Article 7

Le 4o de l’article L. 332-1 et l’article L. 335-12 du même code sont abrogés.

Article 8

L’article L. 335-3 du même code est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Est également un délit de contrefaçon toute captation totale ou partielle d’une œuvre cinématographique ou

audiovisuelle en salle de spectacle cinématographique. »

Article 9

L’intitulé du chapitre VI du titre III du livre III de la première partie du même code est ainsi rédigé : « Prévention du téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres et d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin ».

Article 10

L’article L. 336-2 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 336-2. − En présence d’une atteinte à un droit d’auteur ou à un droit voisin occasionnée par le contenu d’un service de communication au public en ligne, le tribunal de grande instance, statuant le cas échéant en la forme des référés, peut ordonner à la demande des titulaires de droits sur les œuvres et objets protégés, de leurs ayants droit, des sociétés de perception et de répartition des droits visées à l’article L. 321-1 ou des organismes de défense professionnelle visés à l’article L. 331-1, toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser une telle atteinte à un droit d’auteur ou un droit voisin, à l’encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier. »

Article 11

Le chapitre VI du titre III du livre III de la première partie du même code est complété par deux articles L. 336-3 et L. 336-4 ainsi rédigés :

« Art. L. 336-3. − La personne titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise.

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

« Le manquement de la personne titulaire de l’accès à l’obligation définie au premier alinéa n’a pas pour effet d’engager la responsabilité pénale de l’intéressé.

« Art. L. 336-4. − Les caractéristiques essentielles de l’utilisation autorisée d’une œuvre ou d’un objet protégé, mis à disposition par un service de communication au public en ligne, sont portées à la connaissance de l’utilisateur d’une manière facilement accessible, conformément à l’article L. 331-10 du présent code et à l’article L. 111-1 du code de la consommation. »

Article 12

L’article L. 342-3-1 du même code est ainsi modifié : 1o A la fin du deuxième alinéa, les mots : « aux articles L. 331-8 et suivants » sont remplacés par les mots :

« au 2o de l’article L. 331-39 et aux articles L. 331-7 à L. 331-10, L. 331-41 à L. 331-43 et L. 331-45 » ; 2o Au dernier alinéa, les mots : « l’Autorité de régulation des mesures techniques prévue à l’article

L. 331-17 » sont remplacés par les mots : « la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet prévue à l’article L. 331-12 ».

CHAPITRE II

Dispositions modifiant la loi no 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique

Article 13

Le 1 du I de l’article 6 de la loi no 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique est complété par un alinéa ainsi rédigé :

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« Les personnes visées à l’alinéa précédent les informent également de l’existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l’obligation définie à l’article L. 336-3 du code de la propriété intellectuelle et leur proposent au moins un des moyens figurant sur la liste prévue au deuxième alinéa de l’article L. 331-32 du même code. »

CHAPITRE III

Dispositions modifiant le code des postes et des communications électroniques

Article 14

A la première phrase du II de l’article L. 34-1 du code des postes et des communications électroniques, après les mots : « infractions pénales », sont insérés les mots : « ou d’un manquement à l’obligation définie à l’article L. 336-3 du code de la propriété intellectuelle » et après les mots : « l’autorité judiciaire », sont insérés les mots : « ou de la haute autorité mentionnée à l’article L. 331-12 du code de la propriété intellectuelle ».

CHAPITRE IV

Dispositions modifiant le code de l’éducation

Article 15

L’article L. 312-6 du code de l’éducation est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Dans le cadre de ces enseignements, les élèves reçoivent une information sur les dangers du

téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin pour la création artistique. »

Article 16

L’article L. 312-9 du code de l’éducation est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Dans ce cadre, notamment à l’occasion de la préparation du brevet informatique et internet des collégiens,

ils reçoivent de la part d’enseignants préalablement sensibilisés sur le sujet une information sur les risques liés aux usages des services de communication au public en ligne, sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin pour la création artistique, ainsi que sur les sanctions encourues en cas [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009] de délit de contrefaçon. Cette information porte également sur l’existence d’une offre légale d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin sur les services de communication au public en ligne. »

CHAPITRE V

Dispositions modifiant le code de l’industrie cinématographique

Article 17

Le titre II du code de l’industrie cinématographique est complété par un chapitre IV ainsi rédigé :

« CHAPITRE IV

« Délais d’exploitation des œuvres cinématographiques

« Art. 30-4. − Une œuvre cinématographique peut faire l’objet d’une exploitation sous forme de vidéogrammes destinés à la vente ou à la location pour l’usage privé du public à l’expiration d’un délai de quatre mois à compter de la date de sa sortie en salles de spectacles cinématographiques. Les stipulations du contrat d’acquisition des droits pour cette exploitation peuvent déroger à ce délai dans les conditions prévues au deuxième alinéa. Les stipulations du contrat d’acquisition des droits pour cette exploitation prévoient les conditions dans lesquelles peut être appliqué un délai supérieur conformément aux modalités prévues au troisième alinéa.

« La fixation d’un délai inférieur est subordonnée à la délivrance par le Centre national de la cinématographie, au vu notamment des résultats d’exploitation de l’œuvre cinématographique en salles de spectacles cinématographiques, d’une dérogation accordée dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. Cette dérogation ne peut avoir pour effet de réduire le délai de plus de quatre semaines.

« Les contestations relatives à la fixation d’un délai supérieur peuvent faire l’objet d’une conciliation menée par le médiateur du cinéma, dans le cadre des missions qui lui sont confiées par l’article 92 de la loi no 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle.

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« Art. 30-5. − I. – Le contrat conclu par un éditeur de services de médias audiovisuels à la demande pour l’acquisition de droits relatifs à la mise à disposition du public d’une œuvre cinématographique prévoit le délai au terme duquel cette mise à disposition peut intervenir.

« Lorsqu’il existe un accord professionnel portant sur le délai applicable au mode d’exploitation des œuvres cinématographiques par les services de médias audiovisuels à la demande, le délai prévu par cet accord s’impose aux éditeurs de services et aux membres des organisations professionnelles signataires. Cet accord peut porter sur une ou plusieurs catégories de services. Il peut être rendu obligatoire pour l’ensemble des intéressés des secteurs d’activité et des éditeurs de services concernés dans les conditions prévues à l’article 30-7.

« II. – A défaut d’accord professionnel rendu obligatoire dans un délai d’un mois à compter de la publication de la loi no 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, l’œuvre cinématographique peut être mise à la disposition du public par un éditeur de services de médias audiovisuels à la demande dans les conditions prévues à l’article 30-4 pour les services payants à l’acte et dans les conditions prévues par décret pour les autres services.

« Art. 30-6. − Le contrat conclu par un éditeur de services de télévision pour l’acquisition de droits relatifs à la diffusion d’une œuvre cinématographique prévoit le délai au terme duquel cette diffusion peut intervenir.

« Lorsqu’il existe un accord professionnel portant sur le délai applicable au mode d’exploitation des œuvres cinématographiques par les services de télévision, le délai prévu par cet accord s’impose aux éditeurs de services et aux membres des organisations professionnelles signataires. Cet accord peut porter sur une ou plusieurs catégories de services. Il peut être rendu obligatoire pour l’ensemble des intéressés des secteurs d’activité et des éditeurs de services concernés dans les conditions prévues à l’article 30-7.

« Art. 30-7. − Les accords professionnels mentionnés aux articles 30-5 et 30-6 peuvent être rendus obligatoires par arrêté du ministre chargé de la culture à la condition d’avoir été signés par des organisations professionnelles représentatives du secteur du cinéma et, selon les cas :

« – une ou plusieurs organisations professionnelles représentatives du ou des secteurs concernés ; « – une ou plusieurs organisations professionnelles représentatives du ou des secteurs concernés et un

ensemble d’éditeurs de services représentatifs d’une ou plusieurs catégories de services ; « – un ensemble d’éditeurs de services représentatifs d’une ou plusieurs catégories de services. « La représentativité d’une organisation professionnelle ou d’un ensemble d’éditeurs de services s’apprécie

notamment au regard du nombre d’opérateurs concernés ou de leur importance sur le marché considéré. S’il y a lieu de déterminer la représentativité d’une organisation professionnelle ou d’un ensemble d’éditeurs de services, ceux-ci fournissent au ministre chargé de la culture les éléments d’appréciation dont ils disposent.

« Art. 30-8. − Sont passibles de la sanction prévue au 2o de l’article 13 : « 1o Le non-respect du délai minimum résultant des dispositions de l’article 30-4 et du décret mentionné au

II de l’article 30-5 ; « 2o Le non-respect du délai prévu par un accord professionnel rendu obligatoire dans les conditions prévues

à l’article 30-7. »

CHAPITRE VI

Dispositions diverses

Article 18

A la dernière phrase du second alinéa de l’article L. 462-1 du code de commerce, après le mot : « industrie, », sont insérés les mots : « de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, ».

Article 19

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

II. – Les articles L. 331-5 à L. 331-45 du même code, dans leur rédaction résultant de la présente loi, entrent en vigueur à la date de la première réunion de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet et au plus tard le 1er novembre 2009.

III. – Les procédures en cours devant l’Autorité de régulation des mesures techniques à la date de la première réunion de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet sont poursuivies de plein droit devant le collège de la haute autorité.

IV. – Pour la constitution du collège de la haute autorité mentionné à l’article L. 331-16 du même code, le président est élu pour six ans. La durée du mandat des huit autres membres est fixée, par tirage au sort, à deux ans pour trois d’entre eux, à quatre ans pour trois autres et à six ans pour les deux derniers.

Pour la constitution de la commission de protection des droits mentionnée à l’article L. 331-17 du même code, le président est nommé pour six ans. La durée du mandat des deux autres membres est fixée, par tirage au sort, à deux ans pour l’un d’entre eux et à quatre ans pour l’autre.

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[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel no 2009-580 DC du 10 juin 2009.]

Article 20

I. – Le code de la propriété intellectuelle est ainsi modifié : 1o Le dernier alinéa de l’article L. 121-8 est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés : « Pour toutes les œuvres publiées dans un titre de presse au sens de l’article L. 132-35, l’auteur conserve,

sauf stipulation contraire, le droit de faire reproduire et d’exploiter ses œuvres sous quelque forme que ce soit, sous réserve des droits cédés dans les conditions prévues à la section 6 du chapitre II du titre III du livre Ier.

« Dans tous les cas, l’exercice par l’auteur de son droit suppose que cette reproduction ou cette exploitation ne soit pas de nature à faire concurrence à ce titre de presse. » ;

2o Le chapitre II du titre III du livre Ier de la première partie est complété par une section 6 ainsi rédigée :

« Section 6

« Droit d’exploitation des œuvres des journalistes

« Art. L. 132-35. − On entend par titre de presse, au sens de la présente section, l’organe de presse à l’élaboration duquel le journaliste professionnel a contribué, ainsi que l’ensemble des déclinaisons du titre, quels qu’en soient le support, les modes de diffusion et de consultation. Sont exclus les services de communication audiovisuelle au sens de l’article 2 de la loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.

« Est assimilée à la publication dans le titre de presse la diffusion de tout ou partie de son contenu par un service de communication au public en ligne ou par tout autre service, édité par un tiers, dès lors que cette diffusion est faite sous le contrôle éditorial du directeur de la publication dont le contenu diffusé est issu ou dès lors qu’elle figure dans un espace dédié au titre de presse dont le contenu diffusé est extrait.

« Est également assimilée à la publication dans le titre de presse la diffusion de tout ou partie de son contenu par un service de communication au public en ligne édité par l’entreprise de presse ou par le groupe auquel elle appartient ou édité sous leur responsabilité, la mention dudit titre de presse devant impérativement figurer.

« Art. L. 132-36. − Sous réserve des dispositions de l’article L. 121-8, la convention liant un journaliste professionnel ou assimilé au sens des articles L. 7111-3 et suivants du code du travail, qui contribue, de manière permanente ou occasionnelle, à l’élaboration d’un titre de presse, et l’employeur emporte, sauf stipulation contraire, cession à titre exclusif à l’employeur des droits d’exploitation des œuvres du journaliste réalisées dans le cadre de ce titre, qu’elles soient ou non publiées.

« Art. L. 132-37. − L’exploitation de l’œuvre du journaliste sur différents supports, dans le cadre du titre de presse défini à l’article L. 132-35 du présent code, a pour seule contrepartie le salaire, pendant une période fixée par un accord d’entreprise ou, à défaut, par tout autre accord collectif, au sens des articles L. 2222-1 et suivants du code du travail.

« Cette période est déterminée en prenant notamment en considération la périodicité du titre de presse et la nature de son contenu.

« Art. L. 132-38. − L’exploitation de l’œuvre dans le titre de presse, au-delà de la période prévue à l’article L. 132-37, est rémunérée, sous forme de droits d’auteur ou de salaire, dans des conditions déterminées par l’accord d’entreprise ou, à défaut, par tout autre accord collectif.

« Art. L. 132-39. − Lorsque la société éditrice ou la société qui la contrôle, au sens de l’article L. 233-16 du code de commerce, édite plusieurs titres de presse, un accord d’entreprise peut prévoir la diffusion de l’œuvre par d’autres titres de cette société ou du groupe auquel elle appartient, à condition que ces titres et le titre de presse initial appartiennent à une même famille cohérente de presse. Cet accord définit la notion de famille cohérente de presse ou fixe la liste de chacun des titres de presse concernés.

« L’exploitation de l’œuvre du journaliste au sein de la famille cohérente de presse doit comporter des mentions qui permettent une identification dudit journaliste et, si l’accord le prévoit, du titre de presse dans lequel l’œuvre a été initialement publiée.

« Ces exploitations hors du titre de presse tel que défini à l’article L. 132-35 du présent code donnent lieu à rémunération, sous forme de droits d’auteur ou de salaire, dans des conditions déterminées par l’accord d’entreprise mentionné au premier alinéa du présent article.

« Art. L. 132-40. − Toute cession de l’œuvre en vue de son exploitation hors du titre de presse initial ou d’une famille cohérente de presse est soumise à l’accord exprès et préalable de son auteur exprimé à titre individuel ou dans un accord collectif, sans préjudice, dans ce deuxième cas, de l’exercice de son droit moral par le journaliste.

« Ces exploitations donnent lieu à rémunération sous forme de droits d’auteur, dans des conditions déterminées par l’accord individuel ou collectif.

« Art. L. 132-41. − Lorsque l’auteur d’une image fixe est un journaliste professionnel qui tire le principal de ses revenus de l’exploitation de telles œuvres et qui collabore de manière occasionnelle à l’élaboration d’un titre de presse, la cession des droits d’exploitation telle que prévue à l’article L. 132-36 ne s’applique que si cette œuvre a été commandée par l’entreprise de presse.

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« Les conditions dans lesquelles le second alinéa de l’article L. 121-8 s’applique aux œuvres cédées en application du premier alinéa du présent article sont précisées par un accord collectif ou individuel.

« Art. L. 132-42. − Les droits d’auteur mentionnés aux articles L. 132-38 et suivants n’ont pas le caractère de salaire. Ils sont déterminés conformément aux articles L. 131-4 et L. 132-6.

« Art. L. 132-43. − Les accords collectifs peuvent prévoir de confier la gestion des droits mentionnés aux articles L. 132-38 et suivants à une ou des sociétés de perception et de répartition de droits mentionnées aux articles L. 321-1 et suivants.

« Art. L. 132-44. − Il est créé une commission, présidée par un représentant de l’Etat, et composée, en outre, pour moitié de représentants des organisations professionnelles de presse représentatives et pour moitié de représentants des organisations syndicales de journalistes professionnels représentatives.

« Le représentant de l’Etat est nommé parmi les membres de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat ou de la Cour des comptes, par arrêté du ministre chargé de la communication.

« A défaut de conclusion d’un accord d’entreprise dans un délai de six mois à compter de la publication de la loi no 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, et en l’absence de tout autre accord collectif applicable, l’une des parties à la négociation de l’accord d’entreprise peut saisir la commission aux fins de déterminer les modes et bases de la rémunération due en contrepartie des droits d’exploitation. La demande peut également porter sur l’identification des titres composant une famille cohérente de presse au sein du groupe, en application de l’article L. 132-39.

« Pour les accords d’entreprise conclus pour une durée déterminée qui arrivent à échéance ou pour ceux qui sont dénoncés par l’une des parties, la commission peut être saisie dans les mêmes conditions et sur les mêmes questions qu’au précédent alinéa, à défaut de la conclusion d’un nouvel accord d’entreprise dans les six mois suivant la date d’expiration de l’accord à durée déterminée ou à défaut de la conclusion d’un accord de substitution dans les délais prévus à l’article L. 2261-10 du code du travail à la suite de la dénonciation du précédent accord.

« La commission recherche avec les parties une solution de compromis afin de parvenir à un accord. Elle s’appuie, à cet effet, sur les accords existants pertinents au regard de la forme de presse considérée. Elle rend sa décision dans un délai de deux mois à compter de sa saisine.

« La commission se détermine à la majorité de ses membres présents. En cas de partage des voix, le président a voix prépondérante.

« Les décisions de la commission sont exécutoires si, dans un délai d’un mois, son président n’a pas demandé une seconde délibération. Elles sont notifiées aux parties et au ministre chargé de la communication, qui en assure la publicité.

« L’intervention de la décision de la commission ne fait pas obstacle à ce que s’engage dans les entreprises de presse concernées une nouvelle négociation collective. L’accord collectif issu de cette négociation se substitue à la décision de la commission, après son dépôt par la partie la plus diligente auprès de l’autorité administrative, conformément à l’article L. 2231-6 du code du travail.

« Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent article et notamment la composition, les modalités de saisine et de fonctionnement de la commission ainsi que les voies de recours juridictionnel contre ses décisions.

« Art. L. 132-45. − L’article L. 132-41 s’applique à compter de l’entrée en vigueur d’un accord de branche déterminant le salaire minimum des journalistes professionnels qui tirent le principal de leurs revenus de l’exploitation d’images fixes et qui collaborent de manière occasionnelle à l’élaboration d’un titre de presse. Cet accord prend en compte le caractère exclusif ou non de la cession.

« A défaut d’accord dans un délai de deux ans à compter de la publication de la loi no 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, un décret fixe les conditions de détermination de ce salaire minimum. »

II. – Le code du travail est ainsi modifié : 1o Après l’article L. 7111-5, il est inséré un article L. 7111-5-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 7111-5-1. − La collaboration entre une entreprise de presse et un journaliste professionnel porte sur l’ensemble des supports du titre de presse tel que défini au premier alinéa de l’article L. 132-35 du code de la propriété intellectuelle, sauf stipulation contraire dans le contrat de travail ou dans toute autre convention de collaboration ponctuelle. » ;

2o L’article L. 7113-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 7113-2. − Tout travail commandé ou accepté par l’éditeur d’un titre de presse au sens de l’article L. 132-35 du code de la propriété intellectuelle, quel qu’en soit le support, est rémunéré, même s’il n’est pas publié. » ;

3o Le chapitre III du titre Ier du livre Ier de la septième partie est complété par deux articles L. 7113-3 et L. 7113-4 ainsi rédigés :

« Art. L. 7113-3. − Lorsque le travail du journaliste professionnel donne lieu à publication dans les conditions définies à l’article L. 132-37 du code de la propriété intellectuelle, la rémunération qu’il perçoit est un salaire.

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« Art. L. 7113-4. − La négociation obligatoire visée aux articles L. 2241-1 et L. 2241-8 porte également sur les salaires versés aux journalistes professionnels qui contribuent, de manière permanente ou occasionnelle, à l’élaboration d’un titre de presse. »

III. – Après l’article L. 382-14 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 382-14-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 382-14-1. − Les revenus versés en application de l’article L. 132-42 du code de la propriété intellectuelle sont assujettis aux cotisations dues au titre des assurances sociales et des allocations familiales dans les conditions prévues au présent chapitre. »

IV. – Durant les trois ans suivant la publication de la présente loi, les accords relatifs à l’exploitation sur différents supports des œuvres des journalistes signés avant l’entrée en vigueur de la présente loi continuent de s’appliquer jusqu’à leur date d’échéance, sauf cas de dénonciation par l’une des parties.

Dans les entreprises de presse où de tels accords n’ont pas été conclus à la date d’entrée en vigueur de la présente loi, les accords mentionnés à l’article L. 132-37 du code de la propriété intellectuelle fixent notamment le montant des rémunérations dues aux journalistes professionnels en application des articles L. 132-38 à L. 132-40 du même code, pour la période comprise entre l’entrée en vigueur de la présente loi et l’entrée en vigueur de ces accords.

Article 21

I. – Le début du 8o de l’article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle est ainsi rédigé : « 8o La reproduction d’une œuvre et sa représentation effectuées à des fins de conservation ou destinées à

préserver les conditions de sa consultation à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers, dans les locaux de l’établissement et sur des terminaux dédiés par des bibliothèques... (le reste sans changement) ».

II. – Au 7o de l’article L. 211-3 du même code, après le mot : « reproduction », sont insérés les mots : « et de représentation » et les mots : « sur place » sont remplacés par les mots : « à des fins de recherche ou d’études privées par des particuliers, dans les locaux de l’établissement et sur des terminaux dédiés ».

Article 22

A la deuxième phrase du premier alinéa de l’article 15 de la loi no 2006-961 du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information, les mots : « est tenu de transmettre à ce service » sont remplacés par les mots : « est tenu, à la demande de ce service, de transmettre à celui-ci ».

Article 23

I. – Sont abrogés :

1o L’article 89 de la loi no 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle ;

2o L’article 70-1 ainsi que les troisième et quatrième alinéas de l’article 79 de la loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.

II. – A l’avant-dernier alinéa du IV de l’article 30-2 de la loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la référence : « L. 331-11 » est remplacée par la référence : « L. 331-9 ».

III. – 1. La loi no 96-299 du 10 avril 1996 relative aux expérimentations dans le domaine des technologies et services de l’information est abrogée.

2. A l’article 15 de la loi no 97-283 du 27 mars 1997 portant transposition dans le code de la propriété intellectuelle des directives du Conseil des Communautés européennes nos 93/83 du 27 septembre 1993 et 93/98 du 29 octobre 1993, les mots : « mentionnés à l’article 3 de la loi no 96-299 du 10 avril 1996 relative aux expérimentations dans le domaine des technologies et services de l’information » sont supprimés.

3. Le III de l’article 22 de la loi no 96-659 du 26 juillet 1996 de réglementation des télécommunications est abrogé.

4. L’article 18 de la loi no 99-533 du 25 juin 1999 d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi no 95-115 du 4 février 1995 d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire est abrogé.

Article 24

Le cinquième alinéa de l’article 99 de la loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié : 1o A la première phrase, après le mot : « analogique », sont insérés les mots : « des services nationaux en

clair » ;

2o Après la première phrase, il est inséré une phrase ainsi rédigée : « Il fixe, au moins trois mois à l’avance, pour chaque zone géographique, la date d’arrêt de la diffusion

analogique des services à vocation locale et des services nationaux dont l’autorisation pour ce mode de diffusion vient à échéance avant le 30 novembre 2011. »

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Article 25

I. – Le Centre national de la cinématographie est chargé d’initier ou d’élaborer, avant le 30 juin 2009, la mise en place d’un portail de référencement destiné à favoriser le développement des offres légales d’œuvres cinématographiques françaises ou européennes.

II. – Dans un délai de trois mois à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les services de communication au public en ligne qui proposent un service de vente à l’acte de phonogrammes concluent avec les producteurs, pour l’exploitation de ce service et dans le respect des droits et exclusivités reconnus, un accord destiné à commercialiser ces phonogrammes dans le cadre d’une offre sans mesures techniques de protection lorsque celles-ci ne permettent pas l’interopérabilité.

Article 26

I. – A l’exception des articles 15 et 16, du III de l’article 27 et de l’article 28, la présente loi est applicable à Wallis-et-Futuna et en Nouvelle-Calédonie.

II. – L’article L. 811-1 du code de la propriété intellectuelle est ainsi modifié :

1o Les mots : « à Mayotte à l’exception du quatrième alinéa de l’article L. 335-4 et des articles L. 133-1 à L. 133-4 et sous réserve des adaptations prévues aux articles suivants. Sous la même réserve, elles sont applicables » et les mots : « , dans les Terres australes et antarctiques françaises » sont supprimés ;

2o Après le premier alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Ne sont pas applicables à Mayotte les articles L. 133-1 à L. 133-4, ainsi que le quatrième alinéa de l’article L. 335-4.

« Ne sont pas applicables dans les Terres australes et antarctiques françaises les articles L. 133-1 à L. 133-4, L. 421-1 à L. 422-13 et L. 423-2, ainsi que le quatrième alinéa de l’article L. 335-4. »

III. – Le premier alinéa de l’article L. 811-2 du même code est ainsi rédigé :

« Pour l’application du présent code à Mayotte et dans les Terres australes et antarctiques françaises ainsi que pour l’application des dispositions qu’il rend applicables en Polynésie française, dans les îles Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, les mots suivants énumérés ci-dessous sont respectivement remplacés par les mots suivants : ».

IV. – Le 2o du I et le II de l’article 23, l’article 24 et les I et II de l’article 27 de la présente loi sont applicables en Polynésie française.

Article 27

I. – L’article 1er de la loi no 86-897 du 1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« On entend par service de presse en ligne tout service de communication au public en ligne édité à titre professionnel par une personne physique ou morale qui a la maîtrise éditoriale de son contenu, consistant en la production et la mise à disposition du public d’un contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations présentant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère journalistique, qui ne constitue pas un outil de promotion ou un accessoire d’une activité industrielle ou commerciale.

« Un décret précise les conditions dans lesquelles un service de presse en ligne peut être reconnu, en vue notamment de bénéficier des avantages qui s’y attachent. Pour les services de presse en ligne présentant un caractère d’information politique et générale, cette reconnaissance implique l’emploi, à titre régulier, d’au moins un journaliste professionnel au sens de l’article L. 7111-3 du code du travail. »

II. – L’article 93-3 de la loi no 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque l’infraction résulte du contenu d’un message adressé par un internaute à un service de communication au public en ligne et mis par ce service à la disposition du public dans un espace de contributions personnelles identifié comme tel, le directeur ou le codirecteur de publication ne peut pas voir sa responsabilité pénale engagée comme auteur principal s’il est établi qu’il n’avait pas effectivement connaissance du message avant sa mise en ligne ou si, dès le moment où il en a eu connaissance, il a agi promptement pour retirer ce message. »

III. – Après le 1o bis de l’article 1458 du code général des impôts, il est inséré un 1o ter ainsi rédigé :

« 1o ter. – Les services de presse en ligne reconnus au 1er janvier de l’année d’imposition dans les conditions précisées par le décret prévu au troisième alinéa de l’article 1er de la loi no 86-897 du 1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse ; ».

IV. – Le III s’applique aux impositions établies à compter de l’année qui suit la publication du décret prévu au troisième alinéa de l’article 1er de la loi no 86-897 du 1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse dans sa rédaction issue du présent article et au plus tard à compter du 31 décembre 2009.

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Article 28

I. – L’article 39 bis A du code général des impôts est ainsi modifié :

A. – Le 1 est ainsi modifié :

1o Au premier alinéa, après le mot : « générale », sont insérés les mots : « , soit un service de presse en ligne reconnu en application de l’article 1er de la loi no 86-897 du 1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse, consacré pour une large part à l’information politique et générale » ;

2o Le a est ainsi modifié :

a) Après le mot : « exploitation », sont insérés les mots : « du service de presse en ligne, » ; b) Après la première et la troisième occurrences du mot : « entreprises », les mots : « de presse » sont

supprimés ; c) Après le mot : « alinéa », sont insérés les mots : « ou l’exploitation d’un service de presse en ligne

mentionné au même alinéa, » ; 3o Au b, les mots : « , extraites du journal ou de la publication, » sont supprimés ;

4o Après le b, il est inséré un c ainsi rédigé :

« c) Dépenses immobilisées imputables à la recherche, au développement technologique et à l’innovation au profit du service de presse en ligne, du journal ou de la publication. » ;

B. – Le 2 est ainsi modifié :

1o A la première phrase du premier alinéa, après le mot : « publications », sont insérés les mots : « et pour les services de presse en ligne reconnus » ;

2o Après la première phrase du premier alinéa, il est inséré une phrase ainsi rédigée :

« Pour l’application de la phrase précédente, la limite est calculée, pour les entreprises exploitant un service de presse en ligne reconnu et exerçant d’autres activités, à partir du seul bénéfice retiré de ce service de presse en ligne » ;

C. – Au 2 bis, les mots : « mentionnées aux 1 et 2 qui sont regardées » sont remplacés par les mots : « et des services de presse en ligne mentionnés aux 1 et 2 qui sont regardés » ;

D. – Au second alinéa du 3, après les mots : « des publications », sont insérés les mots : « et pour les services de presse en ligne reconnus ».

II. – Le I s’applique aux exercices clos à compter de la publication de la présente loi.

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.

Fait à Paris, le 12 juin 2009.

NICOLAS SARKOZY Par le Président de la République :

Le Premier ministre, FRANÇOIS FILLON

La ministre de la culture et de la communication,

CHRISTINE ALBANEL

(1) Loi no 2009-669. – Travaux préparatoires :

Sénat : Projet de loi no 405 (2007-2008) ; Rapport de M. Michel Thiollière, au nom de la commission des affaires culturelles, no 53 (2008-2009) ; Avis de M. Bruno Retailleau, au nom de la commission des affaires économiques, no 59 (2008-2009) ; Discussion les 29 et 30 octobre 2008 et adoption, après déclaration d’urgence, le 30 octobre 2008 (TA no 8, 2008-2009).

Assemblée nationale : Projet de loi, adopté par le Sénat, no 1240 ; Rapport de M. Franck Riester, au nom de la commission des lois, no 1486 ; Avis de Mme Muriel Marland-Militello, au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, no 1481 ; Avis de M. Bernard Gérard, au nom de la commission des affaires économiques, no 1504 ; Discussion les 11, 12, 30 et 31 mars 2009 et 1er et 2 avril 2009 et adoption le 2 avril 2009 (TA no 249).

Sénat : Projet de loi, modifié par l’Assemblée nationale, no 320 (2007-2008) ;

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Rapport de M. Michel Thiollière, au nom de la commission mixte paritaire, no 327 (2008-2009) ; Discussion et adoption le 9 avril 2009 (TA no 75).

Assemblée nationale : Rapport de M. Franck Riester, au nom de la commission mixte paritaire, no 1589 ; Rejet, le 9 avril 2009 (texte no 266).

Assemblée nationale : Projet de loi, modifié par l’Assemblée nationale, no 1618 ; Rapport de M. Franck Riester, au nom de la commission des lois, no 1626 ; Discussions le 29 avril, 4 à 6 mai 2009, et adoption le 12 mai 2009 (TA no 275).

Sénat : Projet de loi, modifié par l’Assemblée nationale, no 395 (2008-2009) ; Rapport de M. Michel Thiollière, au nom de la commission des affaires culturelles, no 396 (2008-2009) ; Texte de la commission no 397 (2008-2009) ; Discussion et adoption le 13 mai 2009 (TA no 81).

Conseil constitutionnel : Décision no 2009-580 DC du 10 juin 2009, publiée au Journal officiel de ce jour.


Legislation Amends (6 text(s)) Amends (6 text(s)) Relates to (2 text(s)) Relates to (2 text(s))
No data available.

WIPO Lex No. FR101