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Loi n° 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des oeuvres de l'esprit et aux droit des auteurs, des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes, Côte d'Ivoire

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Texte abrogé 
Détails Détails Année de version 1996 Dates Adopté/e: 25 juillet 1996 Type de texte Principales lois de propriété intellectuelle Sujet Droit d'auteur, Mise en application des droits, Expressions culturelles traditionnelles Notes Pour les dispositions concernant les expressions du folklore, voir les sections 6, 7 et 8.

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Texte(s) princip(al)(aux) Texte(s) princip(al)(aux) Français Loi n° 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des oeuvres de l'esprit et aux droit des auteurs, des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes         Anglais Law No. 96-564 of July 25, 1996, on the Protection of Intellectual Works and the Rights of Authors, Performers and Phonograms and Videogram Producers        
 
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Law No. 96—564 of July 25, 1996 on the Protection of Intellectual Works and the Rights of Authors, Performers and Phonogram

and Videogram Producers*

TABLE OF CONTENTS**

Articles

Part I: Protection of Intellectual Works Title I: General Provisions and Scope....................................... 1 - 5 Title II: Works and Authors

Chapter I: Protected Works............................................................ 6 - 10 Chapter II: Authors of Works.......................................................... 11 - 15 Chapter III: Special Provisions

Section 1: Works Created Under an Employment Contract or Commissioned Works ................................................... 16

Section 2: Audiovisual Works ....................................................... 17 - 21 Section 3: Works Broadcast by Radio or Television...................... 22

Title III: Scope and Term of Copyright Chapter I: Scope of Authors’ Rights .............................................. 23 - 30 Chapter II: Limitation of the Rights of Authors .............................. 31 - 37 Chapter III: Transfer of Copyright.................................................... 38 - 44 Chapter IV: Term of Economic Rights ............................................. 45 Chapter V: Performance and Publishing Contracts

Section 1: Performance Contracts .................................................. 46 - 49 Section 2: Publishing Contracts ..................................................... 50 - 60

Title IV: Public Domain .............................................................. 61 Title V: Exercise of Copyright ................................................... 62 Title VI: Procedure and Sanctions ............................................... 63 - 74

Part II: Rights of Performers and Producers of Phonograms and Videograms

Title I: Audiovisual Production Contracts................................. 75 - 77 Title II: Rights of Producers of Phonograms and Videograms

and Performers’ Rights ................................................. 78 - 89 Title III: Remuneration for Private Copying of Commercial

Phonograms and Videograms........................................ 90 - 97 Title IV: Guarantees and Sanctions ............................................. 98 - 111

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PART I PROTECTION OF INTELLECTUAL WORKS

Title I General Provisions and Scope

1. The term “intellectual work” means any creation or production in the literary, artistic or scientific field, regardless of its mode of expression, as specified in Article 6.

2. The authors of intellectual works shall enjoy in relation to those works, by virtue of the mere fact of the creation thereof and without any formality, an incorporeal property right that is exclusive and enforceable against all persons.

Such a right, called “copyright,” embodies all the attributes of intellectual, moral and economic character that are specified and protected as provided in this Law.

3. Intellectual works produced abroad by Ivorian nationals, whether published or not, qualify for that protection on the same grounds as those produced in Côte d’Ivoire.

4. The works of foreign nationals that are first published in Côte d’Ivoire are eligible under this Law for the same protection as the works of Ivorian nationals.

Notwithstanding the rules of protection laid down in international conventions concluded between Côte d’Ivoire and other countries, the works of foreign nationals that have not been first published in Côte d’Ivoire shall likewise enjoy protection under this Law during the period accorded to foreign works, on condition that the country of which the original owner of the copyright is a national grants equivalent protection to the works of Ivorian nationals.

Works that do not qualify for the aforementioned protection shall be subject to the charging of royalties by the professional body of authors referred to in Article 62 below.

Royalties shall be paid into a special fund managed by the said body and shall be used for cultural and social purposes for the benefit of Ivorian authors.

5. The work shall be considered created, regardless of any disclosure, by virtue of the mere fact of its conception, production or existence in a finished or unfinished state and the status of the author.

Title II Works and Authors

CHAPTER I PROTECTED WORKS

6. The protection of the rights of authors applies to all original works, regardless of the genre, merit, purpose or manner or form of expression thereof, including:

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1. written works (books, pamphlets, articles and other literary, artistic or scientific writings);

2. oral works (tales and legends, lectures, addresses, sermons and other works of the same nature);

3. works created for the stage or for broadcasting (sound or visual), including choreographic and mimed works as well as dramatic and dramatico-musical works;

4. musical compositions with or without words;

5. audiovisual works, an audiovisual work being defined as any work consisting of animated sequences of images, with or without sound;

6. pictorial works, drawings, lithographs, etchings, woodcuts and other works of the same kind;

7. sculptures of all kinds;

8. works of architecture, including the plans and models as well as the construction itself;

9. tapestries and objects created by handicraft and applied art, including the sketches or models as well as the work itself;

10. maps and also graphic and three-dimensional drawings and reproductions of a scientific or technical nature;

11. photographic works of artistic or documentary character, to which, for the purposes of this Law, works expressed by a process analogous to photography are assimilated;

12. works of folklore.

7. The following shall be protected as original works, without prejudice to the rights of the author of the original work:

1. translations, adaptations and arrangements of literary, musical, artistic or scientific works;

2. collections of literary or artistic works such as encyclopedias or anthologies that constitute intellectual creations by reason of the choice or arrangement of their subject matter;

3. works derived from folklore.

8. Folklore is an original component of the national heritage. For the purposes of this Law:

— “folklore” means all literary and artistic productions handed down from generation to generation and forming part of the traditional Ivorian cultural heritage, the authors of the said productions being unknown but affording every reason to believe that they are nationals of Côte d’Ivoire;

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— “work derived from folklore” means any work composed of elements borrowed from the Ivorian traditional cultural heritage;

— the right of exploitation of folklore shall be administered by the body of authors referred to in Article 62. The public performance of folklore and its reproduction with a view to profit-making exploitation require authorization by that body.

Authorization shall be granted against payment of a royalty, the proceeds from which shall be used for cultural and social purposes for the benefit of Ivorian authors.

The amount of the royalty shall be set according to the conditions customary for protected works in the same category.

9. The title of an intellectual work shall enjoy the same protection as the work itself in so far as it is original in character.

No one may use that title, even if the work is no longer protected under Articles 24 and 44, to individualize a work of the same genre if such use is liable to cause confusion in the mind of the public.

10. For the purposes of this Law:

— “original work” means a work which, by its characteristic features and form, or by its form alone, allows its author to be identified;

— “derived work” means a work based on preexisting elements;

— “work of joint authorship” means a work created as a result of collaborative work on the part of two or more authors, whether or not the individual contributions of those authors are identifiable;

— “composite work” means a new work in which a preexisting work is incorporated without the collaboration of the author of the latter;

— “collective work” means a work created on the initiative of a person, whether natural person or legal entity, who edits, publishes and discloses it under his direction and name, in which the contributions of the various authors participating in its production so merge in the whole work for which they are made that it is not possible to attribute to each of those authors a separate right in the said whole work once compiled;

— “posthumous work” means a work made accessible to the public after its author’s death.

CHAPTER II AUTHORS OF WORKS

11. In the absence of proof to the contrary, the person or persons under whose names or pseudonyms a work is disclosed shall be considered the author or authors thereof.

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12. A work of joint authorship shall belong jointly to the co-authors. The co-authors shall exercise their rights by common consent. In the event of disagreement, the competent court shall decide.

Where the participation of each of the co-authors belongs to a different genre, each co- author may, unless otherwise agreed, exploit his personal contribution separately, but without thereby prejudicing the exploitation of the joint work.

13. The authors of pseudonymous or anonymous works shall enjoy in those works the rights provided for in Article 2.

They shall be represented in the exercise of those rights by the original editor or publisher until such time as they reveal their identity and declare their authorship.

The declaration provided for in the foregoing paragraph may be made by testamentary means, provided that any rights acquired previously by third parties shall be reserved.

The provisions of the second and third paragraphs above shall not be applicable where the pseudonym adopted by the author leaves his identity in no doubt.

14. A composite work shall be the property of the author who made it, subject to the rights of the author of the preexisting work.

15. In the absence of proof to the contrary, a collective work shall be the property of the natural person or legal entity under whose name it was disclosed. That person shall be deemed invested with the copyright.

CHAPTER III SPECIAL PROVISIONS

Section 1 Works Created Under an Employment Contract or Commissioned Works

16. The existence or conclusion of a contract to make a work or of an employment contract by the author of an intellectual work shall not imply any derogation from the enjoyment of the right accorded by Article 2.

1. In the case of a work produced by an author employed under a contract to make a work or under an employment contract, the copyright shall belong to the author, unless otherwise agreed.

2. In the case of a commissioned three-dimensional work or portrait executed by painting, photography or otherwise, the author thereof shall not have the right to exploit the work or portrait, by any means, without the express authorization of the person who commissioned the work. In the case of manifest abuse on the part of the owner preventing the exercise of the right of disclosure, the competent court may, at the request of the author, his successors in title or the department responsible for cultural affairs, order any appropriate measure.

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Section 2 Audiovisual Works

17. The natural persons who bring about the intellectual creation of an audiovisual work shall be deemed the authors thereof.

In the absence of proof to the contrary, the authors of the scenario, the adaptation, the dialogue, the musical compositions with or without words specially created for the work and the director of the work are the co-authors of an audiovisual work.

The author of a protected preexisting work from which an audiovisual work is derived is a co-author of the new work.

18. The producer of an audiovisual work is the person, whether natural person or legal entity, who takes the initiative and responsibility for the making of the said work.

The status of producer does not preclude the status of author or co-author within the meaning of Article 17.

Relations between the producer and co-authors of the audiovisual work shall be governed by a written contract which, in the absence of a clause to the contrary, implies assignment to the producer, except by the authors of musical compositions with or without words, of the audiovisual exploitation rights in the said work, to the exclusion of the other rights.

19. The producer shall enjoy the right to arrange for the completion of a contribution left uncompleted by a co-author on account of either refusal or force majeure. The co-author shall nevertheless, within the limits of Article 3 and the second paragraph of Article 4, enjoy the rights in the part that he did contribute to the making of the audiovisual work.

20. The director of audiovisual work is the person, whether natural person or legal entity, who assumes the direction of and artistic responsibility for the transformation into images and sound and the cutting of the said work and also its final editing.

21. The audiovisual work shall be considered completed when the final version has been established by common consent between the director or in certain circumstances the other co-authors on the one hand and the producer on the other.

It is prohibited to destroy the master copy of the said version.

Any modification of that version by addition, removal or alteration of any element thereof shall require the agreement of the persons mentioned in the first paragraph above.

Any transposition of the audiovisual work to another medium with a view to other exploitation shall require the prior agreement of the director.

The specific rights accruing to the authors defined in Article 23 of this Law may not be exercised by those authors otherwise than in relation to the completed audiovisual work.

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Section 3 Works Broadcast by Radio or Television

22. The authors of a work broadcast by radio or television are the natural persons who carry out the intellectual creation of the said work. The provisions of the last paragraph of Article 17 and of Article 19 shall be applicable to works broadcast by radio or television.

Title III Scope and Term of Copyright

CHAPTER I SCOPE OF AUTHORS’ RIGHTS

23. The intellectual and moral attributes of copyright shall consist, for the author alone, of the right:

— to disclose his work, to determine the manner of disclosure, subject to the provisions of Article 18 on audiovisual works, and to lay down the conditions governing such disclosure;

— to claim authorship and to defend the integrity of the work. The name of the author shall be mentioned every time the work is made accessible to the public.

The author has the right to object to any distortion, mutilation or other alteration of his work, or to any action in relation to the said work that is prejudicial to his honor or reputation.

The rights referred to in the foregoing paragraphs shall belong to the author in person. They shall be perpetual, inalienable and imprescriptible.

On the death of the author, the said rights shall be transferable to his heirs or legatees.

These rights may be exercised even after the exclusive right of exploitation provided for in Article 25 below has expired.

24. In the event of manifest abuse in the use or non-use of the right of disclosure on the part of representatives of the deceased author, the courts of first-instance or sections thereof, at the instigation of any interested party, notably the department responsible for cultural affairs, may order any appropriate measure. The same shall apply in the event of disagreement between the said representatives, where there is no known successor in title or in the case of a vacant or escheated estate.

25. The economic attributes of copyright consist of the exclusive right of the author to authorize the exploitation of his work in any form and to derive pecuniary benefit therefrom.

The right of exploitation comprises the right of performance, the right of reproduction and the resale royalty right.

Performance means the direct communication of the work to the public by any process, including:

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1. recitation and public presentation or execution of the work by any means or process;

2. public transmission by any means of the recitation, presentation or execution of the work;

3. broadcasting of the work or communication of the work to the public by any other wireless means of disseminating signs, sound or images;

4. communication of the broadcast work to the public by wire or wireless means where that communication is effected by an organization other than the original one;

5. communication of the broadcast work to the public by loudspeaker or by any other instrument for the transmission of signs, sound or images, regardless of the place in which the communication is received.

The emission of a work towards a satellite shall be treated as performance.

Reproduction means the fixing of the work on a material medium by any process that permits direct communication to the public, including:

1. reproduction of the work in any material form, including cinema film or phonograms or any graphic or photographic process;

2. bringing the work so reproduced into circulation, and in particular public showing or playing of the reproduction by film or phonogram;

3. translation, adaptation, arrangement or other transformation of the work.

For the purposes of this Article, the work includes the work in its original form or in a form derived from the original.

26. Any author of graphic and three-dimensional works has a right, known as a resale royalty right, the procedures of which are specified in Article 44 below, in relation to all successive sales or transfers of the said works.

27. Unless otherwise provided in this Law, exploitation of the work by another person may not take place without the formal, written prior authorization of the author or his licensees or successors in title.

Any performance or complete or even partial reproduction carried out without the authorization provided for in the foregoing Article is unlawful.

The same applies to any translation, adaptation, arrangement, transformation, reproduction or imitation by any process or means or artistic method.

Such an act shall entitle the author of the work to compensation.

28. Unless otherwise provided:

1. authorization to broadcast a work by electromagnetic waves does not include other forms of dissemination except where they are carried out simultaneously and completely by

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the organization to which the authorization has been given, and without any enlargement of the geographical area provided for by contract.

2. authorization to broadcast the work does not imply authorization to communicate the broadcast in a place accessible to the public.

3. authorization to broadcast a work by electromagnetic waves shall not include emission towards a satellite in such a way that the work may be received through the agency of other organizations, except where the authors or their successors in title have authorized those organizations by contract to communicate the work to the public, in which case the emitting organization is exempted from the payment of any remuneration.

The provisions of this Article are applicable also to the producers of phonograms and videograms.

29. Notwithstanding the assignment of his right of exploitation, the author shall, even after publication of his work, enjoy a right of withdrawal in his relations with the assignee. He may only exercise that right, however, if he gives the assignee prior indemnification for any prejudice that withdrawal might cause him.

30. The author’s claims deriving from his economic rights are privileged claims. They rank immediately after claims of wages payable to domestic staff, and shall subsist in spite of bankruptcy and judicial liquidation.

CHAPTER II LIMITATION OF THE RIGHTS OF AUTHORS

31. When the work has been lawfully made accessible to the public, the author may not prohibit the following in relation to it:

— private performances carried out exclusively in a family circle, provided that they do not generate any form of income;

— reproductions, translations and adaptations intended for strictly personal and private use, and not for collective use, with the exception of works of art;

— analyses, press reviews and short quotations justified by the critical, polemic, educational, scientific or informatory character of the work.

The same shall apply to the use of literary, artistic or scientific works for illustration in teaching through publication, radio or television broadcasting or sound or visual recordings, provided that such use is not improper and is devoid of any gainful intent.

Such quotations and uses shall be accompanied by a mention of the source, and the author’s name where it appears in the source.

32. Literary works seen or heard in the course of a current event may, for informatory purposes, be reproduced in the form of short extracts and made available to the public in the

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reporting of the said event by means of photography, audiovisual presentation or broadcasting or transmission by wire to the public.

33. Subject to the mention of the author’s name and the source, provided that the reproduction or broadcasting rights therein have not been expressly reserved for informatory purposes, the following may be reproduced by the press or broadcast;

— topical articles of economic, political or religious debate published in newspapers or magazines or broadcast;

— speeches given at deliberating assemblies, at public hearings in the courts, at political meetings or in the course of official ceremonies.

34. Works of art, including works of architecture, permanently located in a public place may be reproduced and made available to the public by means of cinematography or television.

35. Unless otherwise provided, the authorization of radio or television broadcasting covers all sound or visual communications made free of charge by the broadcasting organization using its own technical and artistic facilities and on its own responsibility.

This authorization does not extend to communications made in places such as cafés, restaurants, hotels, cabarets, clubs, shops and stores, cultural centers and so-called exclusive clubs, for which prior authorization shall be sought in accordance with Article 27.

36. The broadcasting organization may make, for the purposes of its deferred broadcasts and using its own facilities, an ephemeral recording in one or more copies of any work that it is authorized to broadcast. Those copies may not be transferred, lent or hired.

They shall be destroyed within two months of being made, except where the owner of the production rights has expressly agreed to a longer period of preservation.

Preservation and destruction shall be under the responsibility of a commission set up within the professional body referred to in Article 62.

37. Without prejudice to the right of the author to be paid equitable remuneration, reproduction that has exceptional documentary character, and also copies of recordings that have cultural value, may be preserved in official archives.

CHAPTER III TRANSFER OF COPYRIGHT

38. The rights of authors are movable property. As such, they are transferable by succession and by donation to the author’s successors in title. They are also transferable by the author himself or by his successors in title or heirs.

39. If there are neither heirs nor legatees, the rights shall revert to the State, which may assign them to the professional body of authors referred to in Article 62, and the proceeds from the royalties paid for the said rights shall be used for cultural and social purposes for the

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benefit of Ivorian authors, without prejudice to the rights of creditors and the fulfillment of any assignment contract that may have been concluded by the author or his successors in title.

40. The right of exploitation may be assigned in its entirety or in part, for a consideration or free of charge, to a natural person or legal entity. However,

1. the assignment shall be evidenced in writing, on pain of invalidity;

2. assignment by the author of any one of the rights referred to in Article 25 does not imply assignment of any other rights;

3. where a contract effects the total assignment of one of those rights, the scope of the said assignment is confined to the forms of exploitation provided for in the contract;

4. the person to whom the right of exploitation of a work has been assigned may not, unless otherwise agreed, transfer that right to a third party without the agreement of the owner of the said right;

5. the global assignment of future works is null and void.

41. The incorporeal property right defined in Article 2 is independent of the ownership of its physical embodiment. The person who acquires ownership of the said embodiment is not invested, by virtue of that acquisition, with any of the rights provided for in this Law, except in the cases covered by the provisions of Article 45(3); those rights shall belong to the author or to his successors in title in person.

In the event of manifest abuse on the part of the owner preventing the exercise of the right of disclosure, the court may order any appropriate measure.

42. The exploitation contract is an agreement of mixed character; it is governed by civil law with respect to the author and commercial law with respect to the other party if that party has the status of a trader.

The contract shall specify the scale of exploitation of the rights assigned with respect to the scope and the place and duration of the exploitation, and also the remuneration of the author or his successors in title, as provided in Article 43.

43. Assignment for a consideration shall include the grant to the author of a proportional share in revenue of any kind deriving from the sale or exploitation of his work.

However, the remuneration of the author may be calculated as a lump sum where calculation of a proportional share is impracticable or where the nature and conditions of exploitation make application of the rule of proportional remuneration too costly or impossible.

44. The authors of graphic and three-dimensional works shall have, notwithstanding any assignment of the original work, an inalienable right to a share in the proceeds from any sale of that work by auction or through a dealer, regardless of the procedures involved in the operation conducted by the latter.

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After the death of the author, this resale royalty right shall inure to the benefit of his heirs or legatees, according to the provisions of Article 45(2).

CHAPTER IV TERM OF ECONOMIC RIGHTS

45.—(1) The economic rights of the author shall subsist for his lifetime. On his death, they shall subsist for the remainder of the current calendar year and the 99 years thereafter;

(2) In the case of works of joint authorship, the economic rights shall subsist for the benefit of all those entitled to them during the calendar year of the death of the last surviving co-author and for 99 years thereafter.

(3) The author’s economic rights shall subsist for 99 years following the end of the calendar year in the course of which the work was lawfully made available to the public:

(a) in the case of photographic or audiovisual works or works of applied art;

(b) in the case of anonymous or pseudonymous works, except where the pseudonym leaves the civil identity of the author in no doubt, or where the author reveals his identity before that term expires, in which case the term of the exploitation rights shall be calculated as provided in paragraph (1) above;

(c) in the case of posthumous works, provided that the said rights shall belong to the author’s successors in title where the work is disclosed within the period specified in paragraph (1); where the work is disclosed after that period has expired, the rights shall belong to the owners of the manuscripts or originals in which the work is embodied if they publish them or have them published.

Posthumous works shall be published separately except where they constitute only a fragment of a work published previously. They may not be joined to previously published works by the same author unless the said author’s successors in title still enjoy the exploitation rights therein.

CHAPTER V PERFORMANCE AND PUBLISHING CONTRACTS

Section 1 Performance Contracts

46. A performance contract is an agreement whereby the author of an intellectual work or his successors in title authorize an entertainment organizer to present the said work on conditions that they shall determine.

A general performance contract is an agreement by which the professional body of authors referred to in Article 62 grants an entertainment organizer the right to present, during

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the term of the contract, current or future works in the repertoire of the said body on conditions that the author or his successors in title shall determine.

In the case provided for in the foregoing paragraph, exceptions may be made to the provisions of Article 40(5).

47. “Entertainment organizer” means any person, whether natural person or legal entity, who either occasionally or systematically presents or performs protected works within the meaning of this Law, or causes them to be presented or performed, by any means, in an establishment open to the public.

48. An entertainment organizer who presents or performs protected works within the meaning of this Law, or causes them to be presented or performed, is obliged to secure the prior authorization provided for in Article 27 and to pay the corresponding royalties. The performance contract shall be concluded for a limited term or for a specified number of communications to the public. Unless exclusive rights are expressly stipulated, it does not confer any exploitation monopoly on the entertainment organizer.

The entertainment organizer shall ensure that the presentation or performance takes place under technical conditions that guarantee respect for the author’s intellectual and moral rights.

The validity of the exclusive rights accorded by a dramatic author may not exceed five years. Any interruption of performances for two consecutive years shall terminate the contract as of right.

49. The entertainment organizer may not transfer the benefits of his contract without the formal, written consent of the author or his representative.

The entertainment organizer is obliged to submit to the author, to his successors in title or to the professional body of authors referred to in Article 62 the exact program of public presentations or performances, to provide them with a reasoned statement of his takings, and to pay them the amount of the royalties provided for at the intervals specified.

Section 2 Publishing Contracts

50. A publishing contract is a written agreement whereby the author of the work or his successors in title assign to a natural person or legal entity called the publisher, on specified conditions and for a specified term, the right to manufacture or cause to be manufactured a specified number of copies of the work, the latter being responsible for the publication and dissemination thereof.

51. The publishing contract shall specify the manner and mode of expression of the publication and the procedure according to which it will take place, and where appropriate also the termination clauses.

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It shall state the minimum number of copies constituting the first print-run, except where provision is made for minimum royalties guaranteed by the publisher.

It shall provide for payment to the author or his successors in title of remuneration proportional to the proceeds from exploitation of the work, except in the case of the lump-sum remuneration provided for in the second paragraph of Article 43(2), and in the case of newspaper and magazine publication.

52. The author is obliged:

— to assure the publisher of undisturbed and, unless otherwise agreed, exclusive exercise of the rights assigned;

— to ensure respect for those rights and to defend them against any violations that might be committed;

— to allow the publisher to discharge his obligations, and in particular to hand over to him, within the period specified in the contract, the material to be published in a form that makes normal production possible.

The material to be published shall remain the property of the author.

53. The publisher is obliged:

— to carry out or effect production according to the conditions, in the form and according to the modes of expression provided for in the contract;

— to make no amendment to the work without the author’s written authorization;

— unless otherwise agreed, to show the name, pseudonym or mark of the author on each of the copies;

— unless specially agreed, to complete the edition within a period established by practice within the profession;

— to ensure that the work is permanently and continuously exploited and marketed in keeping with practice within the profession;

— to return the original subject matter of the publishing contract to the author after the completion of production.

54. The publisher is also obliged to submit accounts to the author and to provide him with all evidence that will establish the accuracy of his accounts.

The author may, in the absence of a special procedure laid down in the contract, demand that the publisher produce a statement at least once a year of the number of copies produced in the course of the reporting period, with details of the date and size of print-runs and also of the number of copies in stock.

Unless otherwise dictated by practice or agreed, the said statement shall also mention the number of copies sold by the publisher, the number destroyed or rendered unusable by

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unforeseen circumstances or force majeure, and the amount of the royalties payable or paid to the author.

55. Neither bankruptcy or receivership on the part of the publisher shall cause the contract to be terminated.

Where the receiver takes charge of the operation of the business as provided by law, he shall be under all the obligations of the publisher.

In the event of sale of the business, the acquirer shall likewise be under the same obligations as the seller.

Where the receiver does not take charge of the operation of the business and where no disposal of the said business has occurred within a year following the judgment declaring it bankrupt, the publishing contract may be terminated at the request of the author.

The receiver may not undertake the remaindering or other disposal of copies manufactured until at least 15 days have elapsed after he has notified the author of his intention by registered mail with a request for advice of receipt.

The author shall have an option to buy all or some of the copies. In the absence of agreement, the purchase price shall be set by expert opinion.

56. The publisher may not transfer the benefit of the publishing contract to third parties independently of his own business, either free of charge or for a consideration or in the form of corporate stock, without first having obtained the author’s permission.

In the event of disposal of the business, if such disposal is liable to be seriously detrimental to the material or moral interests of the author, the latter is entitled to be indemnified, even in the form of termination of the contract.

Where the publishing business was previously operated as a company or was in co- ownership, the award of the business to one of the former associates or one of the former co- owners as a result of liquidation or division may not in any event be considered an assignment.

57. The publishing contract shall be terminated, independently of the cases provided for in ordinary legislation or in the foregoing Articles, where the publisher proceeds to destroy all the copies.

Termination shall occur as of right when, on being called upon to do so and allowed a suitable period for the purpose by the author, the publisher fails to carry out the publication of the work or, if it is out of print, fails to reprint it.

An edition shall be considered out of print if two requests sent to the publisher for the delivery of copies are not met within six months.

In the event of the author’s death, if the work is unfinished, the contract shall be terminated with respect to the unfinished part of the work, unless otherwise agreed between the publisher and the author’s successors in title.

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58. It shall be lawful for the author to allow the publisher a preferential right for the publication of his future works, provided that they relate to a particular genre. That right is limited, for each genre, to five new works as from the signature date of the publishing contract concluded for the first work, or to the production achieved in the space of five years as from the same date.

59. A contract for publication at the author’s expense does not constitute a publishing contract within the meaning of Article 50.

Under such a contract, the author or his successors in title pay the publisher an agreed amount of remuneration, in exchange for which the latter undertakes to manufacture copies of the work in the amount, form and modes of expression specified in the contract, and to carry out the publication and distribution thereof.

Such a contract constitutes a work contract governed by convention, custom and the provisions of Articles 1 787 et seq. of the Civil Code.

60. A contract known as a shared-expense contract does not constitute a publishing contract within the meaning of Article 50.

Under such a contract, the author or his successors in title entrust a publisher with the production in quantity, at their expense, of copies of the work in the form and modes of expression specified in the contract, and to carry out the publication and distribution thereof, subject to the mutual undertaking to share the profits and losses of exploitation in the agreed proportion.

Such a contract constitutes a partnership contract, it is governed by convention and custom.

Title IV Public Domain

61. When the terms of protection laid down by this Law expire, the exploitation rights in works that have fallen into the public domain shall be administered by the professional body of authors referred to in Article 62.

The public performance and reproduction of such works shall require authorization by the said body. That authorization shall, in the case of an event held for profit-making purposes, be granted against payment of remuneration calculated according to the proceeds from the exploitation.

The amount of the remuneration shall be equal to half of that payable for works in the same category of the private domain according to current practice, and the provisions of Article 46 shall apply.

The proceeds from that remuneration shall be used for cultural and social purposes for the benefit of Ivorian authors on conditions that shall be laid down by decree.

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Title V Exercise of Copyright

62. The exploitation and protection of the rights of authors provided for in this Law shall be entrusted to a body of authors and composers, the responsibilities, organization and operation of which shall be laid down by decree.

That body, to the exclusion of any other natural person or legal entity, shall be qualified to act as intermediary for the issue of authorizations and the collection of related royalties in dealings between the author or his heirs and the users of literary or artistic works.

The body shall manage on the national territory the interests of the various foreign authors’ societies under such conventions or agreements as it may enter into with them.

It is placed under the authority of the department responsible for cultural affairs.

Title VI Procedure and Sanctions

63. The professional body of authors is authorized to engage in legal proceedings for the defense of the interests entrusted to it.

It is obliged to intervene in proceedings that have been brought directly by the author himself or his successors in title.

64. Any violation of any of the moral and economic rights provided for in this Law is punishable according to the provisions of the Criminal Code relating to artistic or literary property.

65. At the request of any author of a work protected by this Law, his successors in title or the professional body of authors referred to in Article 62, the officers of the judicial police and/or any sworn agent shall be bound to seize copies constituting an unlawful reproduction of that work; the president of the court of first instance or of one of its individual sections may order the following, against security where appropriate:

— the seizure in any place, even outside the times specified in the Civil Procedure Code, of copies of an unlawfully reproduced work that have been or are being manufactured;

— the seizure of the proceeds from any reproduction or communication to the public that has taken place unlawfully;

— the suspension of any production, presentation or public performance in progress or announced that constitutes an infringement or an act preparatory to infringement;

— any other measures that may be judged necessary.

The foregoing provisions are applicable in the case of unauthorized exploitation of folklore or of a work that has fallen into the public domain.

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66. The distrainee or garnishee may apply to the magistrate who ordered the seizure to declare the lifting of the said seizure or to exact security for the effects thereof, or again to authorize the resumption of production or presentation or public performance under the authority of an administrator appointed to be the custodian, for the benefit of whomsoever it may concern, of the proceeds from such production or exploitation.

67. If the request of the distrainee or garnishee is granted, the latter may be ordered to deposit a sum to guarantee any damages that may be claimed by the author.

68. The measures ordered under Article 65 shall be lifted as of right in the event of a non-suit or discharge ordered by a correctional court.

69. In the absence of criminal prosecution, the said measures shall likewise be lifted as of right where the plaintiff has failed to refer the case to the competent civil court within 30 days of the seizure of the works.

70. Without prejudice to the investigative rights reserved to police officers, the professional body of authors shall be authorized to designate sworn representatives authorized to verify the enforcement of the provisions of this Law on the national territory, and to report infringements.

71. Authorities of all kinds, and in particular the police force and military constabulary, are bound to give their assistance and where appropriate their protection to the representatives of the professional body of authors at the latter’s request.

The competent authorities shall not grant entertainment organizers any license or other permit before the latter have produced the authorization issued by the professional body of authors.

72. A person, whether natural person or legal entity, shall be considered responsible for unlawful reproduction or communication to the public where he has allowed the reproduction or communication to the public in his establishment, without the above authorization, of works protected under this Law jointly with any other person who, whether acting on his authority or not, actually committed the infringement.

73. Any person exploiting a work of folklore or a work that has fallen into the public domain who has failed to obtain the prior authorization of the professional body of authors shall be liable to the penalties provided for third-class offenses.

74. In the event of an infringement of the provisions of Article 44, the acquirer, the seller and the person responsible for conducting the sale by public auction may be pronounced jointly liable for the payment of damages to the beneficiaries of the resale royalty right.

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PART II RIGHTS OF PERFORMERS AND PRODUCERS OF

PHONOGRAMS AND VIDEOGRAMS

Title I Audiovisual Production Contracts

75. The contract that binds the producer to the authors of an audiovisual work other than the composer of the music with or without words shall, unless otherwise provided and without prejudice to the rights accorded to the author by the provisions of Title III of Part I of this Law on economic rights, constitute assignment to the producer of the exclusive rights in the exploitation of the audiovisual work.

The audiovisual production contract shall not constitute assignment to the producer of the graphic and stage rights in the work.

The author shall assure the producer of undisturbed exercise of the rights assigned.

76. The producer is obliged to engage in exploitation of the audiovisual work that is in keeping with the usual practice within the profession.

At least once a year, the producer shall provide the author and co-authors with a statement of the proceeds from exploitation of the work according to each mode of exploitation.

At their request he shall submit to them any evidentiary material that will establish the accuracy of the accounts, such as copies of the contracts by which he assigns all or part of the rights at his disposal to third parties.

77. In the case of a commissioned work used for advertising, the contract between the producer and author shall, unless otherwise provided, constitute assignment to the producer of the exploitation rights in the work, provided that the contract specifies separate remuneration payable for each mode of exploitation of the work according to various criteria, such as geographical area, duration of exploitation, the size of the print-run and the nature of the medium.

Title II Rights of Producers of Phonograms and Videograms

and Performers’ Rights

78. For the purposes of this Law,

(a) “copy” means any medium embodying sounds and/or images that is made directly or indirectly from a phonogram or videogram and incorporates all or part of the sounds fixed on that phonogram or of the sounds and/or images fixed on that videogram;

(b) “fixation” means the incorporation of sounds, images or sounds and images in a physical medium;

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(c) “phonogram” means any fixation exclusively of the sounds of a performance or of other sounds;

(d) “videogram” means any fixation of a sequence of images, with or without incorporated sounds;

(e) “phonogram producer” means the person, whether natural person or legal entity, who takes the initiative of and responsibility for the first fixing of a sound sequence;

(f) “videogram producer” means the person, whether natural person or legal entity, who takes the initiative of and responsibility for the first fixing of an image sequence, with or without incorporated sound;

(g) “publication” means the making available to the public of copies of a phonogram or videogram;

(h) “distribution” or “making available to the public” means any act consisting in offering copies of a phonogram or videogram directly or indirectly to the public at large or to any part thereof;

(i) “reproduction” means the making of one or more copies of a fixation or part thereof;

(j) “performer” means, to the exclusion of the supporting performer, the person who presents, sings, recites, declaims, plays or in any other way performs a literary or artistic work or a variety or circus act or puppet show;

(k) “supporting performer” means the performer regarded as such in professional practice (known in the cinematographic field as an extra);

(l) “audiovisual communication enterprise” means an organization or company providing audiovisual communication services that holds a public service concession or has been declared or authorized;

(m) “satellite” means any device located in extraterrestrial space that is capable of transmitting signals;

(n) “broadcasting” means the dissemination by any telecommunication process of sounds, images, documents, data and messages of all kinds;

(o) “digital audio recording apparatus” means any apparatus for recording sounds that makes use of digital processes, including the case in which such apparatus is incorporated in a multifunctional set;

(p) “digital audio anticopying device” means a system incorporated in a digital audio recording apparatus which, if removed, bypassed or deactivated, disables the recording function of the apparatus, which systematically detects the codes introduced in digital audio recordings and which, on detecting such a code, automatically stops the recording function of the apparatus for at least 25 seconds.

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79. The rights of phonogram and videogram producers and the rights of performers shall not encroach on the rights of authors. Consequently, no provision of this Title shall be interpreted in such a way as to limit the exercise of copyright by the owners thereof.

In the absence of a person capable of proving an interest in bringing action, the Minister responsible for culture may refer a case to the courts, notably if there is no known successor in title or in the case of a vacant or escheated estate.

80. The performer is entitled to respect for his name, his status and his performance.

This inalienable and imprescriptible right shall belong to him personally.

It is transferable to his heirs for the protection of the performance and of the deceased’s memory.

81. The written authorization of the performer shall be required for the fixation, reproduction and communication to the public of his performance, and for any separate use of the sounds and images of the performance where both the sounds and the images thereof have been fixed.

This authorization and the remuneration to which it gives rise shall be governed by the provisions of the Criminal Code and by the interprofessional collective convention of the Republic of Côte d’Ivoire that relate to performers’ fees.

82. Signature of the contract concluded between a performer and a producer for the making of an audiovisual work shall constitute authorization to fix and reproduce the performer’s performance and communicate it to the public.

Such a contract shall provide for separate remuneration for each mode of exploitation of the work.

Where neither the contract nor a collective convention mentions remuneration for one or more modes of exploitation, the level of that remuneration shall be set by reference to the scales laid down in specific agreements concluded for each area of activity between the organizations of fee-earning employees and employers representing the profession.

Contracts concluded between a performer and a producer of an audiovisual work, or their licensees, prior to the enactment of this Law shall be subject to the foregoing provisions with respect to the modes of exploitation that they have precluded, and the corresponding remuneration shall not have the character of a fee. That right to remuneration shall lapse on the death of the performer.

83. The reproduction, marketing, exchange or rental or communication to the public of phonograms or videograms shall be subject to prior authorization by the producer.

84. The rights accorded to the producer of a videogram under the foregoing Article and the copyright and the performer’s rights that he may have in the work fixed on the videogram may not be assigned separately.

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85. Where a phonogram has been published for commercial purposes, the performer and the producer may not object to the following:

1. direct communication of the phonogram in a public place, provided that it is not used in a show;

2. broadcasting of the phonogram.

The use of published phonograms for commercial purposes, regardless of the place in which the phonograms were fixed, entitles the performers and producers to remuneration.

That remuneration shall be paid by the persons who use the published phonograms for commercial purposes in the circumstances mentioned in subparagraphs 1 and 2 of the first paragraph of this Article.

It shall be based on the proceeds from exploitation or, failing that, shall be calculated as a lump sum in the cases provided for in Article 43 of this Law.

It shall be distributed in equal shares between the performers on the one hand and the phonogram producers on the other.

Agreements relating specifically to each branch of activity among the approved professional bodies of producers or performers (responsible for distributing remuneration among entitled persons) and persons using phonograms in the circumstances mentioned in subparagraphs 1 and 2 of the first paragraph of this Article shall be concluded for the setting of the rate of remuneration and the manner of its payment.

The said agreements shall specify the procedures according to which persons using the phonograms in the same circumstances are to discharge their obligation to provide the approved professional bodies of producers or performers with the exact program of the uses made by them and all the evidentiary material required for the distribution of royalties.

The provisions of the said agreements may be made mandatory for all persons concerned under conditions specified by Council of Ministers decree.

In the absence of agreement within the six months following the entry into force of this Law, or if no agreement has been reached by the expiration of the previous accord or of the period of validity of the previous decree, the scale of remuneration and the procedure for its payment shall be laid down by the competent courts.

86. Reproduction of the programs and their marketing, rental or exchange, their broadcasting and their communication to the public in a place open to the public against payment of an admission charge shall be subject to prior authorization by the audiovisual communication company.

87. The provisions of this Law shall apply to the producers of phonograms and videograms regardless of the place of fixation and the nationality of the producers and performers.

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88. The limitations provided for in Articles 31, 32 and 33 of this Law shall apply also to performers and phonogram and videogram producers.

89. The term of the economic rights that are the subject matter of Part II of this Law shall be 99 years following the first of January of the calendar year following that of the first communication to the public of the performance of the work, of the production or of the programs, even where the performances and the fixation occurred prior to the date of entry into force of this Law.

Title III Remuneration for Private Copying of Commercial Phonograms

and Videograms

90. The authors and performers of works fixed on commercial phonograms or videograms, and the producers of those commercial phonograms or videograms, shall be entitled to remuneration for reproduction intended for strictly personal and private use and not for the collective uses of the said works provided for in Article 31 of this Law.

91. Remuneration for private copying as provided below shall be calculated as a lump sum. Like the phonograms and videograms, such copying shall be exempted from value- added tax.

92. The remuneration provided for in the foregoing Article shall be paid by the manufacturer or importer of the recording material suitable for the reproduction for private use of works fixed on phonograms or videograms at the time of the distribution of that material in Côte d’Ivoire.

The amount of the remuneration shall be determined by the type of material and the recording time that it allows.

93. The types of material, rates of remuneration and procedures for its payment shall be specified by Council of Ministers decree, provided that the remuneration may not be less than ten per cent of the price of the material.

94. The remuneration provided for in Article 90 shall be collected on behalf of the entitled persons by the professional body of authors or by any other approved professional bodies of producers or performers.

It shall be distributed among the entitled persons by the bodies mentioned in the foregoing paragraph according to the extent to which each work has been privately reproduced.

95. Half the remuneration for private copying of phonograms shall accrue to the authors, while a quarter shall accrue to the performers and a quarter to the producer.

Remuneration for private copying of videograms shall be payable in equal shares to the authors, performers and producers.

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96. Remuneration for private copying shall be repayable where the recording material is acquired for their own use or production by:

1. audiovisual communication companies;

2. the producers of phonograms and videograms and the persons who carry out the reproduction of phonograms on behalf of phonogram producers;

3. persons, whether natural persons or legal entities, of whom a list shall be drawn up by the Minister responsible for culture, and who make use of recording material for the purpose of assisting persons with visual or auditory handicaps.

97. The manufacture, assembly, sale, exchange, hire or making available to the public in any way of any digital audio recording apparatus that does not have a digital audio anti- copying device shall be subject to prior authorization by the Minister responsible for culture.

The same authorization shall be required of any apparatus, process, device or service the purpose of which is to remove, bypass, deactivate and more generally make inoperative a digital audio anti-copying device or a device for limiting the possibility of copying or recopying.

A Council of Ministers decree shall lay down the rules exempting certain digital audio recording apparatus from the measures taken under the foregoing Article where they are intended exclusively for lawful professional purposes.

This Article and any provisions that may be enacted under the foregoing paragraphs shall not prevent the application of the provisions of Title III of Part II of this Law concerning recording material usable by means of digital processes.

Title IV Guarantees and Sanctions

98. In the event of dispute, until the opposite of the information given thereon is provided, the affixing on copies of commercial phonograms and videograms or their packaging of a notice consisting of the circled letter P symbol for phonograms and the circled letter C symbol for videograms shall be authentic. The relevant symbol shall be followed by a mention of the year of first publication, and the whole notice shall be so presented as to show clearly that the protection rights are reserved.

If the copies or their packaging do not permit the producer to be identified by means of his name, mark or any other appropriate designation, the notice shall include also the name of the owner of the producer’s rights.

If the copies or their packaging do not permit the main performers to be identified, the notice shall include also the name of the person who, in the country in which fixation took place, holds the rights of those performers.

99. Approved professional bodies of producers or performers are entitled to engage in legal proceedings for the defense of the rights entrusted to them.

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100.—(1) In addition to the sanctions provided for in Article 1 of Law No. 63-301 of June 28, 1963, on the repression of fraud, a sentence of imprisonment for a term of three months to two years and a fine of 100,000 to 5,000,000 francs, or only one of those sanctions, shall be imposed for any fixation, reproduction or communication or making available to the public, for a consideration or free of charge, or any broadcasting of a performance, phonogram, videogram or program made without the authorization of the performer, the phonogram or videogram producer or the audiovisual communication company, and for failure to pay the remuneration payable to the author, performer or phonogram or videogram producer for the private copying or communication to the public and broadcasting of phonograms.

(2) The sanctions provided for in Article 100(1) shall be imposed for:

— any violation of the provisions of Article 97;

— any importation or exportation of phonograms or videograms carried out without the authorization of the producer or performer.

In the event of a second or subsequent offense, the sanctions applicable shall be doubled.

(3) In addition to the sanctions provided for in Article 100(1) above, the court may do the following:

— order the closure of the establishment operated by the person responsible for the infringement, either permanently or for a period not exceeding five years;

— pronounce the confiscation of all or part of the revenue derived from the infringement, and that of all infringing or unlawfully reproduced phonograms, videograms, objects and copies, and of the material specially installed for the commission of the offense;

— order, at the expense of the offending party, the display of the condemnatory judgment, and also its publication either in full or in the form of extracts in such journals as it may designate, provided that the cost of such publication may not exceed the maximum amount of the fine applicable.

The infringing objects shall be destroyed under judicial supervision.

The materials and receipts concerned by the confiscation shall be handed over to the injured party or to his successors in title.

101. At the request of any performer, phonogram or videogram producer or approved professional body of performers or producers, any officer of the judicial police and any sworn agent conforming to Law No. 63-301 of June 28, 1963, shall be obliged to seize any copy constituting an unlawful reproduction of the performance or phonogram or videogram concerned.

The President of the court of first instance or the section judge of the court may order, against security provided by the plaintiff where appropriate:

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— the seizure in any place, notwithstanding the provisions of Article 280 of the Civil Procedure Code, of copies having been or being made of an unlawfully reproduced performance or phonogram or videogram;

— the seizure of the proceeds from any reproduction or communication to the public engaged in unlawfully;

— the suspension of any production or public performance, either in progress or announced, constituting an infringement or act preparatory to infringement;

— any other measures that may be considered necessary.

102. The distrainee or garnishee may request the magistrate who ordered it to pronounce the lifting of the seizure or to limit the effects thereof or again to authorize the resumption of production or broadcasting or communication to the public under the authority of an administrator appointed as custodian, acting for whomsoever it may concern, of the proceeds from the production or exploitation.

103. If the request of the distrainee or garnishee is granted, the deposit of a sum may be ordered, on the latter’s responsibility, to guarantee against any damages that might be claimed by the producer or performer.

104. The measures ordered by the criminal court under Article 101 above shall be lifted as of right in the case of a non-suit or discharge.

105. In the absence of criminal prosecution, the said measures shall likewise be lifted as of right where the producer or performer or any other approved body fails to refer the case to the competent civil court within 30 days.

106. The approved performers’ management body and producers’ management body shall be authorized to appoint sworn representatives qualified to oversee the enforcement of the provisions of this Law on the national territory and to report infringements.

107. Authorities of all kinds, and especially the police force and military constabulary, are obliged, at the request of the representatives of an approved performers’ management body or producers’ management body, to afford them assistance and protection where appropriate.

108. Any person, whether natural person or legal entity, shall be considered responsible for an unlawful operation under Article 100 of this Law who has allowed such an operation to be carried out in his establishment, jointly with any other person who, either on his instructions, or not, has actually committed the infringement or helped commit it.

109. Council of Ministers decrees shall determine the conditions of implementation of this Law.

110. All earlier provisions contrary to those of this Law are repealed.

111. This Law shall be published in the Official Journal of the Republic of Côte d’Ivoire and implemented as a Law of the State.

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CI001EN Copyright, Law, 25/07/1996, No. 96—564 page 27/27

* French title: Loi n° 96-564 relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes.

Entry into force: December 26, 1996. Source: Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire, No. 52 of December 26, 1996, pp. 1212-1223. Note: Translation by the International Bureau of WIPO.

** Added by the International Bureau of WIPO.

 
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CI001: Droit d'auteur, Loi, 25/07/1996, n° 96-564

Loi n° 96—564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des œuvres de l’esprit
et aux droits des auteurs, des artistes-interprètes
et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes
*

 

TABLE DES MATIÈRES**

Articles

Ire partie : Protection des œuvres de l’esprit

Titre Ier : Généralités et champ d’application 1 - 5

Titre II : Des œuvres et des auteurs

Chapitre Ier : Des œuvres protégées 6 - 10

Chapitre II : Des auteurs des œuvres 11 - 15

Chapitre III : Dispositions particulières

Section 1 : Des œuvres créées en vertu d’un contrat de travail ou sur commande 16

Section 2 : Des œuvres audiovisuelles 17 - 21

Section 3 : Des œuvres radiophoniques ou audiovisuelles 22

Titre III : Étendue et durée du droit d’auteur

Chapitre Ier : Étendue du droit des auteurs 23 - 30

Chapitre II : Limitation aux droits des auteurs 31 - 37

Chapitre III : Transfert du droit d’auteur 38 - 44

Chapitre IV : Durée des droits patrimoniaux 45

Chapitre V : Contrats de représentation et d’édition

Section 1 : Du contrat de représentation 46 - 49

Section 2 : Du contrat d’édition 50 - 60

Titre IV : Du domaine public 61

Titre V : Exercice du droit d’auteur 62

Titre VI : Procédures et sanctions 63 - 74

IIe partie : Des droits des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes

Titre Ier : Du contrat de production audiovisuelle 75 - 77

Titre II : Du droit des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et du droit des artistes 78 - 89

Titre III : De la rémunération pour copie privée des phonogrammes et vidéogrammes du commerce 90 - 97

Titre IV : Garanties et sanctions 98 - 111

 

PREMIèRE PARTIE
PROTECTION DES œUVRES DE L’ESPRIT

Titre premier
Généralités et champ d’application

1er. Le terme “œuvre de l’esprit” s’entend de toute création ou production du domaine littéraire, artistique ou scientifique quel qu’en soit le mode d’expression et tel que déterminé à l’article 6.

2. Les auteurs des œuvres de l’esprit jouissent sur ces œuvres, du seul fait de leur création et sans formalité aucune, d’un droit de propriété incorporelle, exclusif et opposable à tous.

Un tel droit, dénommé “droit d’auteur”, comporte tous les attributs d’ordre intellectuel, moral et patrimonial dont la détermination et la protection sont organisées par la présente loi.

3. Les œuvres de l’esprit produites à l’étranger par des ressortissants ivoiriens, qu’elles soient publiées ou non, jouissent de cette protection, au même titre que celles produites en Côte d’Ivoire.

4. Les œuvres des ressortissants étrangers qui sont publiées pour la première fois en Côte d’Ivoire jouissent, en vertu de la présente loi, de la même protection que les œuvres des ressortissants ivoiriens.

Indépendamment des règles de protection prévues par les conventions internationales, conclues entre la Côte d’Ivoire et d’autres pays, les œuvres des ressortissants étrangers qui n’ont pas été publiées pour la première fois et ce, pendant la période de protection dont bénéficient les œuvres étrangères, sous la condition que le pays auquel ressortit le titulaire originaire du droit d’auteur accorde une protection équivalente aux œuvres des ressortissants ivoiriens.

Les œuvres ne faisant pas l’objet de la protection susdite, donneront lieu à la perception de redevances par l’organisme d’auteurs visé à l’article 62 ci-après.

Ces redevances sont versées à un fonds spécial géré par cet organisme et seront consacrées à des fins culturelles et sociales au profit des auteurs ivoiriens.

5. L’œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation, du seul fait de sa conception, de sa réalisation, de son existence à l’état achevé ou non et de la qualité de l’auteur.

Titre II
Des œuvres et des auteurs

Chapitre premier
Des œuvres protégées

6. La protection des droits des auteurs s’exerce sur toutes œuvres originales, quels qu’en soient le genre, la valeur, la destination, le mode ou la forme d’expression, notamment :

1o les œuvres écrites (livres, brochures, articles et autres écrits littéraires, artistiques ou scientifiques);

2o les œuvres orales (contes et légendes, conférences, allocutions, sermons et autres œuvres de même nature);

3o les œuvres créées pour la scène ou pour la télédiffusion (sonore ou visuelle) aussi bien dramatiques et dramatico-musicales que chorégraphiques et pantomimiques;

4o les compositions musicales avec ou sans paroles;

5o les œuvres audiovisuelles : est définie comme œuvre audiovisuelle toute œuvre consistant dans des séquences animées d’images, sonorisées ou non;

6o les œuvres picturales, les dessins, les lithographies, les gravures à eau forte, sur bois et autres du même genre;

7o les sculptures de toutes sortes;

8o les œuvres d’architecture, aussi bien les dessins et les maquettes que la construction elle-même;

9o les tapisseries et les objets créés par les métiers artistiques et les arts appliqués, aussi bien les croquis ou modèles que l’œuvre elle-même;

10o les cartes, ainsi que les dessins et les reproductions graphiques, plastiques, de nature scientifique ou technique;

11o les œuvres photographiques à caractère artistique ou documentaire, auxquelles sont assimilées, aux fins de la présente loi, les œuvres exprimées par un procédé analogue à la photographie;

12o les œuvres du folklore.

7. Sont protégés comme des œuvres originales, sans préjudice des droits de l’auteur de l’œuvre originale :

1o les traductions, adaptations, arrangements d’œuvres littéraires, musicales, artistiques ou scientifique;

2o les recueils d’œuvres littéraires ou artistiques tels que les encyclopédies ou anthologies, qui, par le choix ou la disposition des matières, constituent des créations intellectuelles;

3o les œuvres inspirées du folklore.

8. Le folklore appartient à un titre originaire au patrimoine national. Aux fins de la présente loi :

— le folklore s’entend de l’ensemble des productions littéraires et artistiques, transmises de génération en génération, faisant partie du patrimoine culturel traditionnel ivoirien dont l’identité de l’auteur est inconnue, mais pour lesquelles il y a tout lieu de présumer que cet auteur est un ressortissant de Côte d’Ivoire;

— l’œuvre inspirée du folklore s’entend de toute œuvre composée à partir d’éléments empruntés au patrimoine culturel traditionnel ivoirien;

— le droit d’exploitation sur le folklore est administré par l’organisme d’auteur visé à l’article 62. L’exécution publique et la reproduction du folklore en vue d’une exploitation lucrative nécessitent une autorisation de cet organisme.

Cette autorisation est accordée moyennant paiement d’une redevance dont le produit sera consacré à des fins culturelles et sociales au profit des auteurs ivoiriens.

Le montant de cette redevance est fixé en fonction des conditions en usage pour les œuvres protégées de même catégorie.

9. Le titre d’une œuvre de l’esprit est protégé comme l’œuvre elle-même dès lors qu’il présente un caractère original.

Nul ne peut, même si l’œuvre n’est plus protégée dans les termes des articles 24 et 44, utiliser ce titre pour individualiser une œuvre du même genre, si cette utilisation est susceptible de provoquer une confusion dans l’esprit du public.

10. Aux fins de la présente loi :

— “œuvre originale” s’entend d’une œuvre qui, dans ses éléments caractéristiques et dans sa forme, ou dans sa forme seulement, permet d’individualiser son auteur;

— “œuvre inspirée” s’entend d’une œuvre fondée sur des éléments préexistants;

— “œuvre de collaboration” s’entend d’une œuvre dont la réalisation est issue du concours de deux ou plusieurs auteurs, que ce concours puisse être individualisé ou non;

— “œuvre composite” s’entend d’une œuvre nouvelle à laquelle est incorporée une œuvre préexistante, sans la collaboration de l’auteur de cette dernière;

— “œuvre collective” s’entend d’une œuvre créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom, et dans laquelle la contribution des divers auteurs participant à son élaboration se font dans l’ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé;

— “œuvre posthume” s’entend d’une œuvre rendue accessible au public après le décès de l’auteur.

Chapitre II
Des auteurs des œuvres

11. Le ou les auteurs d’une œuvre sont, sauf preuve du contraire, celui ou ceux sous le nom ou le pseudonyme desquels l’œuvre est divulguée.

12. L’œuvre de collaboration appartient en commun aux coauteurs. Les coauteurs doivent exercer leurs droits d’un commun accord. En cas de désaccord, il appartiendra à la juridiction compétente de statuer.

Lorsque la participation de chacun des coauteurs relève de genres différents, chacun pourra, sauf Convention contraire, exploiter séparément sa contribution personnelle, sans toutefois porter préjudice à l’exploitation de l’œuvre commune.

13. Les auteurs des œuvres pseudonymes ou anonymes jouissent sur celles-ci des droits reconnus par l’article 2.

Ils sont représentés dans l’exercice de ces droits par l’éditeur ou le publicateur originaire tant qu’ils n’auront pas fait connaître leur identité civile et justifié de leur qualité.

La déclaration prévue à l’alinéa précédent pourra être faite par testament; toutefois, seront maintenus les droits qui auraient pu être acquis par des tiers antérieurement.

Les dispositions des alinéas 2 et 3 ne sont pas applicables lorsque le pseudonyme adopté par l’auteur ne laisse aucun doute sur son identité civile.

14. L’œuvre composite est la propriété de l’auteur qui l’a réalisée, sous réserve des droits de l’auteur de l’œuvre préexistante.

15. L’œuvre collective est, sauf preuve contraire, la propriété de la personne physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulguée. Cette personne est réputée investie des droits de l’auteur.

Chapitre III
Dispositions particulières

Section 1
Des œuvres créées en vertu d’un contrat de travail ou sur commande

16. L’existence ou la conclusion d’un contrat de louage d’ouvrage ou de service par l’auteur d’une œuvre de l’esprit n’emporte aucune dérogation à la jouissance du droit reconnu par l’article 2 :

1o dans le cas d’une œuvre produite par un auteur employé en vertu d’un contrat de louage de service ou d’ouvrage, le droit d’auteur appartient à l’auteur, sauf Convention contraire;

2o lorsqu’il s’agit d’une œuvre plastique ou d’un portrait sur commande, par peinture, photographie ou autrement, son auteur n’a pas le droit d’exploiter l’œuvre ou le portrait, par n’importe quel moyen, sans l’autorisation expresse de la personne qui a commandé l’œuvre. En cas d’abus notoire du propriétaire empêchant l’exercice du droit de divulgation, le tribunal compétent pourra, à la demande des auteurs, de ses ayants droit ou du département chargé des Affaires culturelles, ordonner toute mesure appropriée.

Section 2
Des œuvres audiovisuelles

17. Sont réputées auteurs de l’œuvre audiovisuelle, les personnes physiques qui réalisent la création intellectuelle de cette œuvre.

Sauf preuve contraire, les coauteurs d’une œuvre audiovisuelle réalisée en collaboration sont les auteurs de scénario, de l’adaptation, du texte parlé, des compositions musicales avec ou sans paroles spécialement créées pour la réalisation de ladite œuvre, et le réalisateur de celle-ci.

L’auteur d’une œuvre préexistante protégée, de laquelle est tirée une œuvre audiovisuelle, est coauteur de cette œuvre nouvelle.

18. Le producteur d’une œuvre audiovisuelle est la personne physique ou morale qui prend l’initiative et la responsabilité de la réalisation de l’œuvre.

La qualité de producteur n’est pas exclusive de celle d’auteur ou de coauteur au sens de l’article 17.

Les rapports entre le producteur et les coauteurs de l’œuvre audiovisuelle sont réglés par un contrat écrit qui, exception faite pour les auteurs de compositions musicales avec ou sans paroles, comporte, sauf clause contraire, cession ou profit du producteur, des droits d’exploitation audiovisuelle de ladite œuvre, à l’exclusion des autres droits.

19. Le producteur jouit du droit de faire terminer une contribution laissée inachevée par un coauteur, soit par suite d’un refus, soit par suite d’un cas de force majeure. Ce coauteur bénéficiera néanmoins, dans la limite des articles 3 et 4 alinéa 2, des droits découlant de sa contribution à la réalisation de l’œuvre audiovisuelle.

20. Le réalisateur d’une œuvre audiovisuelle est la personne physique ou morale qui assume la direction et la responsabilité artistique de la transformation en image et son, du découpage de l’œuvre audiovisuelle ainsi que de son montage final.

21. L’œuvre audiovisuelle est réputée achevée lorsque la version définitive a été établie d’un commun accord entre, d’une part, le réalisateur ou, éventuellement, les coauteurs et, d’autre part, le producteur.

Il est interdit de détruire la matrice de cette version.

Toute modification de cette version par addition, suppression ou changement d’un élément quelconque exige l’accord des personnes mentionnées au premier alinéa.

Tout transfert de l’œuvre audiovisuelle sur un autre type de support en vue d’une autre exploitation doit être précédé de l’accord du réalisateur.

Les droits propres aux auteurs, tels qu’ils sont définis à l’article 23 de la présente loi ne peuvent être exercés par eux que sur l’œuvre audiovisuelle achevée.

Section 3
Des œuvres radiophoniques ou audiovisuelles

22. Ont la qualité d’auteur d’une œuvre radiophonique ou audiovisuelle la ou les personnes physiques qui assurent la création intellectuelle de cette œuvre. Les dispositions de l’article 17, dernier alinéa, et de l’article 19 sont applicables aux œuvres radiophoniques ou audiovisuelles.

Titre III
Étendue et durée du droit d’auteur

Chapitre premier
Étendue du droit des auteurs

23. Les attributs d’ordre intellectuel et moral du droit d’auteur emportent, pour le seul auteur, les droits :

— de divulguer son œuvre, de déterminer le procédé de divulgation, sous réserve des dispositions de l’article 18 concernant les œuvres audiovisuelles, et de fixer les conditions de cette divulgation;

— de revendiquer la paternité et de défendre l’intégrité de l’œuvre. Le nom de l’auteur doit être indiqué chaque fois que l’œuvre est rendue accessible au public.

L’auteur a le droit de s’opposer à toute déformation, mutilation et autre modification de son œuvre ou à toute atteinte à la même œuvre préjudiciable à son honneur ou à sa réputation.

Les droits visés aux alinéas ci-dessus sont attachés à la personne de l’auteur. Ils sont perpétuels, inaliénables et imprescriptibles.

Au décès de l’auteur, ces droits sont transmissibles à ses héritiers ou légataires.

Ce droit peut s’exercer même après l’expiration du droit exclusif d’exploitation déterminé à l’article 25.

24. En cas d’abus notoire dans l’usage ou le non-usage du droit de divulgation de la part des représentants de l’auteur décédé, les tribunaux de première instance ou leurs sections, saisis par toute personne intéressée, notamment par le département chargé des affaires culturelles, peuvent ordonner toute mesure appropriée. Il en est de même en cas de désaccord entre lesdits représentants, s’il n’y a pas d’ayant droit connu ou en cas de vacance ou de déshérence.

25. Les attributs patrimoniaux de droit d’auteur emportent le droit exclusif pour l’auteur d’autoriser l’exploitation de son œuvre sous quelque forme que ce soit, et d’en tirer un profit pécuniaire.

Le droit d’exploitation comprend le droit de représentation, le droit de reproduction et le droit de suite.

La représentation s’entend de la communication directe par quelque procédé que ce soit de l’œuvre au public, notamment :

1o la récitation, la représentation et l’exécution publique de l’œuvre par tous les moyens ou procédés;

2o la transmission publique par tous les moyens de récitation, de la représentation et de l’exécution de l’œuvre;

3o la télédiffusion de l’œuvre ou la communication publique de cette œuvre par tout autre moyen servant à diffuser sans fil les signes, les sons ou les images;

4o la communication publique, soit par fil, soit sans fil, de l’œuvre télédiffusée lorsque cette communication est faite par un organisme outre que celui d’origine;

5o la communication publique de l’œuvre télédiffusée par haut-parleur ou par tout autre instrument, transmetteur de signes, de son ou d’images, quel que soit le lieu de réception de la communication.

Est assimilée à une représentation l’émission d’une œuvre vers un satellite.

La reproduction s’entend de la fixation matérielle de l’œuvre par tous procédés qui permettent de la communiquer au public d’une manière directe, notamment :

1o la reproduction de l’œuvre sous une forme matérielle quelconque, y compris sous la forme de film cinématographique ou de phonogramme, de procédés graphiques ou photographiques;

2o la mise en circulation de l’œuvre ainsi reproduite et notamment la représentation ou l’exécution publique de la reproduction par film ou par phonogramme;

3o la traduction, l’adaptation, l’arrangement ou autre transformation de l’œuvre.

Au sens du présent article, l’œuvre comprend l’œuvre sous sa forme originale ou sous une forme dérivée de l’original.

26. Tout auteur d’œuvres graphiques et plastiques conserve sur toutes les opérations successives de vente ou de cession desdites œuvres un droit dénommé droit de suite, dont les modalités sont précisées à l’article 44 ci-dessous.

27. Sauf disposition contraire de la présente loi, l’exploitation de l’œuvre par une autre personne ne peut avoir lieu sans l’autorisation préalable formelle et par écrit de l’auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause.

Toute représentation, reproduction intégrale ou même partielle faite sans l’autorisation prévue à l’alinéa précédent est illicite.

Il en est de même de toute traduction, adaptation, arrangement, transformation, reproduction ou imitation par un procédé quelconque ou par tout autre moyen ou art.

Un tel acte ouvre droit à réparation au profit de l’auteur de l’œuvre.

28. Sauf stipulation contraire :

1o l’autorisation de télédiffuser une œuvre par voie hertzienne ne comprend pas les autres formes de diffusion à moins qu’elle ne soit faite en simultané et intégralement par l’organisme bénéficiaire de cette autorisation et sans extension de la zone géographique contractuellement prévue;

2o l’autorisation de télédiffuser l’œuvre ne vaut pas autorisation de communiquer la télédiffusion de cette œuvre dans un lieu accessible au public;

3o l’autorisation de télédiffuser l’œuvre par voie hertzienne ne comprend pas une émission vers un satellite permettant la réception de cette œuvre par l’intermédiaire d’organismes tiers, à moins que les auteurs ou les ayants droit n’aient contractuellement autorisé ces organismes à communiquer l’œuvre au public; dans ce cas, l’organisme d’émission est exonéré du paiement de toute rémunération.

Les dispositions du présent article sont également applicables aux producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes.

29. Nonobstant la cession de son droit d’exploitation, l’auteur, même postérieurement à la publication de son œuvre, jouit d’un droit de retrait vis-à-vis du cessionnaire. Il ne peut toutefois exercer ce droit qu’à charge d’indemniser préalablement le cessionnaire du préjudice que ce retrait peut lui causer.

30. Les créances de l’auteur attachées à ses droits patrimoniaux sont privilégiées. Ce privilège vient en rang immédiat après celui attaché aux salaires dus aux gens de service. Il survit à la faillite et à la liquidation judiciaire.

Chapitre II
Limitation aux droits des auteurs

31. Lorsque l’œuvre a été rendue licitement accessible au public, l’auteur ne peut en interdire :

— les représentations ou exécutions privées effectuées exclusivement dans un cercle de famille, si elles ne donnent lieu à aucune forme de recette;

— les reproductions, traductions et adaptations destinées à un usage strictement personnel et privé, et non destinées à une utilisation collective, à l’exception des œuvres d’art;

— les analyses, les revues de presse, les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre.

Il en est de même en ce qui concerne l’utilisation des œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques à titre d’illustration de l’enseignement par le moyen de publication, d’émission de télédiffusion ou d’enregistrements sonores ou visuels, sous réserve qu’une telle utilisation ne soit pas abusive et qu’elle soit dénuée de tout caractère lucratif.

De telles citations et utilisations doivent être accompagnées de la mention de la source et du nom de l’auteur si ce nom figure dans la source.

32. Les œuvres littéraires vues ou entendues au cours d’un événement d’actualité peuvent, dans un but d’information et par courts extraits, être reproduites et rendues accessibles au public à l’occasion d’un compte rendu de cet événement par le moyen de la photographie, de l’audiovisuel ou par voie de télédiffusion ou de transmission par fil au public.

33. Sous réserve de la mention du nom de l’auteur et de la source, à condition que les droits de reproduction ou de télédiffusion n’en aient pas été expressément réservés à des fins d’information, peuvent être reproduits par la presse ou télédiffusés :

— les articles d’actualité de discussion économique, politique ou religieuse publiés dans les journaux ou recueils périodiques ou télédiffusés;

— les discours prononcés dans les assemblées délibérantes, dans les audiences publiques des tribunaux, dans les réunions politiques ou lors des cérémonies officielles.

34. Les œuvres d’art, y compris les œuvres d’architecture, placées de façon permanente dans un lieu public, peuvent être reproduites et rendues accessibles au public par le moyen de la cinématographie ou par voie de télévision.

35. Sauf stipulation contraire, l’autorisation de télédiffusion sonore ou visuelle couvre l’ensemble des communications gratuites, sonores ou visuelles exécutées par l’organisme de télédiffusion par ses propres moyens techniques et artistiques et sous sa propre responsabilité.

Cette autorisation ne s’étend pas aux communications effectuées dans les lieux tels que cafés, restaurants, hôtels, cabarets, patronages magasins divers, centres culturels, clubs dits “privés”, pour lesquels une autorisation préalable doit être sollicitée conformément à l’article 27.

36. L’organisme de télédiffusion peut faire, pour ses émissions différées et par ses propres moyens, un enregistrement éphémère en un ou plusieurs exemplaires de toute œuvre qu’il est autorisé à diffuser. Ces exemplaires ne peuvent être ni cédés, ni prêtés, ni loués.

Ils doivent être détruits dans un délai de deux mois à compter de la fabrication, à moins que le titulaire du droit de production n’ait expressément convenu d’un délai de conservation plus long.

Cette conservation et cette destruction sont placées sous la responsabilité d’une commission constituée au sein de l’organisme professionnel visé à l’article 62.

37. Sans préjudice du droit qui appartient à l’auteur d’obtenir une rémunération équitable, les reproductions présentant un caractère exceptionnel de documentation, ainsi qu’une copie des enregistrements ayant une valeur culturelle, pourront être conservées dans les archives officielles.

Chapitre III
Transfert du droit d’auteur

38. Les droits d’auteurs sont des droits mobiliers. À ce titre, ils sont transmissibles par succession, donation aux héritiers ou ayants droit de l’auteur. Ils sont également cessibles par l’auteur lui-même, ses ayants droit ou héritiers.

39. S’il n’y a ni héritier, ni légataire, ces droits demeurent acquis à l’État qui peut les affecter à l’organisme professionnel d’auteurs visé à l’article 62 et le produit des redevances découlant desdits droits sera consacré à des fins culturelles et sociales en faveur des auteurs ivoiriens, sans préjudice des droits des créanciers et de l’exécution des contrats de cession qui ont pu être conclus par l’auteur ou ses ayants droit.

40. Le droit d’exploitation peut être cédé en totalité ou en partie, à titre onéreux ou gratuit, à une personne physique ou morale. Toutefois :

1o la cession doit être constatée par écrit à peine de nullité;

2o la cession par l’auteur de l’un quelconque des droits visés à l’article 25 n’emporte pas celle de l’un quelconque des droits;

3o lorsqu’un contrat comporte cession totale de l’un de ces droits, la portée en est limitée aux modes d’exploitation prévus au contrat;

4o la personne à laquelle a été cédé le droit d’exploitation d’une œuvre ne peut, sauf convention contraire, transmettre ce droit à un tiers sans l’accord du titulaire du droit;

5o la cession globale des œuvres futures est nulle.

41. La propriété incorporelle définie à l’article 2 est indépendante de la propriété de l’objet matériel. L’acquéreur devenu propriétaire de cet objet n’est investi, du fait de cette acquisition, d’aucun des droits prévus par la présente loi, sauf dans les cas visés par les dispositions de l’article 45, alinéa 3; ces droits subsistent à la personne de l’auteur ou de ses ayants droit.

En cas d’abus notoire du propriétaire empêchant l’exercice du droit de divulgation, le juge peut prendre toute mesure appropriée.

42. Le contrat d’exploitation est une convention à caractère mixte; civile au regard de l’auteur, elle est commerciale à l’égard de l’autre partie si celle-ci a la qualité de commerçant.

Le contrat doit préciser le domaine d’exploitation des droits cédés quant à leur étendue, leur lieu et leur durée d’exploitation ainsi que la rémunération de l’auteur ou des ayants droit, telle que celle-ci est réglementée à l’article 43.

43. La cession à titre onéreux doit comporter au profit de l’auteur une participation proportionnelle aux recettes de toute nature provenant de la vente ou de l’exploitation de son œuvre.

Toutefois, la rémunération de l’auteur peut être évaluée forfaitairement si la base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être pratiquement déterminée ou si la nature et les conditions de l’exploitation rendent trop onéreuse ou impossible l’application de la règle de la rémunération proportionnelle.

44. Les auteurs d’œuvres graphiques et plastiques ont, nonobstant toute cession de l’œuvre originale, un droit inaliénable de participation au produit de toute vente de cette œuvre faite aux enchères publiques, ou par l’intermédiaire d’un commerçant, quelles que soient les modalités de l’opération réalisée par ce dernier.

Après le décès de l’auteur, ce droit de suite persiste au profit de ses héritiers ou légataires, selon les dispositions prévues à l’article 45 alinéa 2.

Chapitre IV
Durée des droits patrimoniaux

45. — 1o Les droits patrimoniaux de l’auteur durent pendant toute la vie de ce dernier. À son décès, ces droits persistent pendant l’année civile en cours et les quatre-vingt-dix-neuf années qui suivent;

2o Pour les œuvres de collaboration, les droits patrimoniaux persistent au profit de tous les ayants droit pendant l’année civile de la mort du dernier survivant des collaborateurs et les quatre-vingt-dix-neuf années qui suivent;

3o Les droits patrimoniaux d’auteur durent pendant les quatre-vingt-dix-neuf années, à compter de la fin de l’année civile au cours de laquelle l’œuvre a été licitement rendue accessible au public :

a) dans le cas d’œuvres photographiques ou audiovisuelles ou d’œuvres d’arts appliqués;

b) dans le cas d’œuvres anonymes ou pseudonymes. Toutefois, si le pseudonyme ne laisse aucun doute sur l’identité civile de l’auteur, ou si l’auteur révèle son identité avant l’expiration de ce délai, la durée d’exploitation est calculée dans les conditions prévues à l’alinéa premier ci-dessus;

c) dans le cas d’œuvres posthumes, ces droits appartiennent aux ayants droit de l’auteur si l’œuvre est divulguée au cours de la période prévue à l’alinéa premier. Si l’œuvre est divulguée après l’expiration de cette période, ces droits appartiennent aux propriétaires des manuscrits ou originaux afférents à l’œuvre s’ils en effectuent ou en font effectuer la publication.

Les œuvres posthumes doivent faire l’objet d’une publication séparée, sauf dans le cas où elles ne constituent qu’un fragment d’une œuvre précédemment publiée. Elles ne peuvent être jointes à ses œuvres du même auteur précédemment publiées que si les ayants droit de l’auteur jouissent encore sur celles-ci du droit d’exploitation.

Chapitre V
Contrats de représentation et d’édition

Section 1
Du contrat de représentation

46. Le contrat de représentation s’entend de la convention par laquelle l’auteur d’une œuvre de l’esprit ou ses ayants droit autorisent un entrepreneur de spectacle à représenter ladite œuvre à des conditions qu’ils déterminent.

Le contrat général de représentation s’entend de la convention par laquelle l’Organisme professionnel d’auteurs visé à l’article 62 confère à un entrepreneur de spectacle la faculté de représenter, pendant la durée du contrat, les œuvres actuelles ou futures constituant le répertoire dudit organisme, aux conditions déterminées par l’auteur ou ses ayants droit.

Dans le cas prévu à l’alinéa précédent, il peut être dérogé aux dispositions de l’article 40 alinéa 5.

47. “Entrepreneur de spectacle” s’entend de toute personne physique ou morale qui, occasionnellement ou de façon permanente, représente, exécute, fait représenter ou exécuter dans un établissement admettant le public, et par quelque moyen que ce soit, des œuvres protégées au sens de la présente loi.

48. L’entrepreneur de spectacle, qui représente ou exécute, fait représenter ou exécuter des œuvres protégées, au sens de la présente loi, est tenu de se munir de l’autorisation préalable prévue à l’article 27 et de régler les droits d’auteur correspondants. Le contrat de représentation est conclu pour une durée limitée ou pour un nombre déterminé de communications au public. Sauf stipulation expresse de droit exclusif, il ne confère à l’entrepreneur de spectacles aucun monopole d’exploitation.

L’entrepreneur de spectacle doit assurer la représentation ou l’exécution dans des conditions techniques propres à garantir le respect des droits intellectuels et moraux de l’auteur.

La validité des droits exclusifs accordés par l’auteur dramatique ne peut excéder cinq années. L’interruption des représentations pendant deux années consécutives met fin de plein droit au contrat.

49. L’entrepreneur de spectacle ne peut transférer le bénéfice de son contrat sans l’assentiment formel et donné par écrit de l’auteur ou de son représentant.

L’entrepreneur de spectacle est tenu de déclarer à l’auteur, à ses ayants droit ou à l’Organisme professionnel d’auteurs visé à l’article 62, le programme exact des représentations ou exécutions publiques, de leur fournir un état justifié de ses recettes et de leur régler aux échéances prévues le montant des redevances stipulées.

Section 2
Du contrat d’édition

50. Le contrat d’édition s’entend de la convention écrite par laquelle l’auteur de l’œuvre ou ses ayants droit cèdent, à des conditions et pour une durée déterminée, à une personne physique ou morale appelée éditeur, le droit de fabriquer ou de faire fabriquer en nombre défini des exemplaires de l’œuvre, à charge pour elle d’en assurer la publication et la diffusion.

51. Le contrat d’édition doit déterminer la forme et le mode d’expression, les modalités d’exécution de l’édition et, éventuellement, les clauses de résiliation.

Il doit faire mention du nombre minimum d’exemplaires constituant le premier tirage, sauf s’il prévoit un minimum de droit d’auteur garanti par l’éditeur.

Il doit prévoir au profit de l’auteur ou de ses ayants droit une rémunération proportionnelle aux produits d’exploitation de l’œuvre, sauf dans le cas de rémunération forfaitaire prévue à l’article 43, alinéa 2, et dans celui d’une publication par des journaux et périodiques.

52. L’auteur est tenu :

— de garantir à l’éditeur l’exercice paisible et, sauf convention contraire, exclusif du droit cédé;

— de faire respecter ce droit et de le défendre contre toute atteinte qui lui serait portée;

— de permettre à l’éditeur de remplir ses obligations et notamment de lui remettre, dans le délai prévu au contrat, l’objet de l’édition en forme qui permette la fabrication normale.

L’objet de l’édition reste la propriété de l’auteur.

53. L’éditeur est tenu :

— d’effectuer ou de faire effectuer la fabrication selon les conditions, dans la forme et suivant les modes d’expression prévus au contrat;

— de n’apporter à l’œuvre aucune modification sans l’autorisation écrite de l’auteur;

— sauf convention contraire, de faire figurer sur chacun des exemplaires le nom, le pseudonyme ou la marque de l’auteur;

— sauf convention spéciale, de réaliser l’édition dans un délai fixé par les usages de la profession;

— d’assurer à l’œuvre une exploitation permanente et suivie et une diffusion commerciale conformément aux usages de la profession;

— de restituer à l’auteur l’objet de l’édition après achèvement de la fabrication.

54. L’éditeur est également tenu de rendre compte à l’auteur et de lui fournir toutes justifications propres à établir l’exactitude de ses comptes.

L’auteur pourra, à défaut de modalités spéciales prévues au contrat, exiger au moins une fois l’an la production par l’éditeur d’un état mentionnant le nombre d’exemplaires fabriqués en cours d’exercice et précisant la date et l’importance des tirages, ainsi que le nombre des exemplaires en stock.

Sauf usage ou conventions contraires, cet état mentionnera également le nombre d’exemplaires vendus par l’éditeur, celui des exemplaires inutilisables ou détruits par cas fortuits ou force majeure ainsi que le montant des redevances dues ou versées à l’auteur.

55. Ni la faillite, ni la liquidation judiciaire de l’éditeur n’entraînent la résiliation du contrat.

Si l’exploitation du fonds est continuée par le syndic, dans les conditions prévues par la loi, le syndic est tenu de toutes les obligations de l’éditeur.

En cas de vente de fonds de commerce, l’acquéreur est, de même, tenu des obligations du cédant.

Lorsque l’exploitation de fonds n’est pas continuée par le syndic et qu’aucune cession dudit fonds n’est intervenue dans le délai d’une année à partir du jugement déclaratif de faillite, le contrat d’édition peut, à la demande de l’auteur, être résilié.

Le syndic ne pourra procéder à la vente en solde des exemplaires fabriqués, ni à leur réalisation, que quinze jours au moins après avoir averti l’auteur de son intention, par lettre recommandée avec demande d’accusé de réception.

L’auteur possède, sur tout ou partie des exemplaires, un droit de préemption. À défaut d’accord, le prix d’achat sera fixé à dire d’expert.

56. L’éditeur ne peut transmettre, à titre gratuit ou onéreux ou par voie d’apport en société, le bénéfice du contrat d’édition à des tiers, indépendamment de son fonds de commerce, sans avoir préalablement obtenu l’autorisation de l’auteur.

En cas d’aliénation du fonds de commerce, si celle-ci est de nature à compromettre gravement les intérêts matériels ou moraux de l’auteur, celui-ci est fondé à obtenir réparation, même par voie de résiliation du contrat.

Lorsque le fonds de commerce d’édition était exploité en société ou dépendait d’une indivision, l’attribution du fonds à l’un des ex-associés ou à l’un des coindivisaires, en conséquence de la liquidation ou du partage, ne peut, en aucun cas, être considéré comme une cession.

57. Le contrat d’édition prend fin, indépendamment des cas prévus par le droit commun ou par les articles précédents, lorsque l’éditeur procède à la destruction totale des exemplaires.

La résiliation a lieu de plein droit lorsque, sur mise en demeure de l’auteur lui impartissant un délai convenable, l’éditeur n’a pas procédé à la publication de l’œuvre ou, en cas d’épuisement, à sa réédition.

L’édition est considérée comme épuisée si deux demandes de livraison d’exemplaires adressés à l’éditeur ne sont pas satisfaites dans les six mois.

En cas de décès de l’auteur, si l’œuvre est inachevée, le contrat est résolu en ce qui concerne la partie de l’œuvre non terminée, sauf accord entre l’éditeur et les ayants droit de l’auteur.

58. Est licite le fait pour l’auteur d’accorder à un éditeur un droit de préférence pour l’édition de ses œuvres futures, à condition qu’elles soient relatives à un genre déterminé. Ce droit est limité pour chaque genre à cinq ouvrages nouveaux à compter de la date de signature du contrat d’édition conclu pour la première œuvre, ou à la production réalisée dans un délai de cinq ans, à compter de la même date.

59. Ne constitue pas un contrat d’édition, au sens de l’article 50, le contrat dit “à compte d’auteur”.

Par un tel contrat, l’auteur ou ses ayants droit versent à l’éditeur une rémunération convenue, à charge pour ce dernier de fabriquer en nombre, dans la forme et suivant les modes d’expression déterminés au contrat, des exemplaires de l’œuvre et d’en assurer la publication et la diffusion.

Ce contrat constitue un louage d’ouvrage régi par la convention, les usages et les dispositions des articles 1 787 et suivant du Code civil.

60. Ne constitue pas un contrat d’édition, au sens de l’article 50, le contrat dit “de compte à demi”.

Par un tel contrat, l’auteur ou ses ayants droit chargent un éditeur de fabriquer, à ses frais et en nombre, des exemplaires de l’œuvre, dans la forme et suivant les modes d’expression déterminés au contrat, et d’en assurer la publication et la diffusion, moyennant l’engagement réciproquement contracté de partager les bénéfices et les pertes d’exploitation, dans la proportion prévue.

Ce contrat constitue une association en participation. Il est réglé par la convention et les usages.

Titre IV
Du domaine public

61. À l’expiration des périodes de protection, fixées par la présente loi, le droit d’exploitation des œuvres tombées dans le domaine public est administré par l’Organisme professionnel d’auteurs visés à l’article 62.

L’exécution publique et la reproduction de ces œuvres nécessitent une autorisation de cet organisme. Cette autorisation est, s’il s’agit d’une manifestation à but lucratif, accordée moyennant le paiement d’une rémunération calculée sur les recettes de l’exploitation.

Le montant de la rémunération sera égal à la moitié de celle appliquée pour les œuvres de même catégorie du domaine privé, d’après les usages en vigueur, et les dispositions de l’article 46 seront applicables.

Les produits de cette rémunération seront consacrés à des fins culturelles et sociales au profit des auteurs ivoiriens dans les conditions qui seront fixées par décret.

Titre V
Exercice du droit d’auteur

62. L’exploitation et la protection des droits des auteurs tels qu’ils sont définis par la présente loi sont confiées à un organisme d’auteurs et compositeurs dont les attributions, l’organisation et le fonctionnement sont fixés par décret.

Cet organisme a, à l’exclusion de toute autre personne physique ou morale, qualité pour agir comme intermédiaire, pour la délivrance des autorisations et pour la perception des redevances y afférentes, entre l’auteur ou ses héritiers et les usagers d’œuvres littéraires ou artistiques.

Cet organisme gère sur le territoire national les intérêts des diverses sociétés d’auteurs étrangères dans le cadre des conventions ou accords dont il est appelé à convenir avec elles.

Il est placé sous la tutelle du département chargé des Affaires culturelles.

Titre VI
Procédures et sanctions

63. L’Organisme professionnel d’auteurs a qualité pour ester en justice pour la défense des intérêts dont il a la charge.

Il doit obligatoirement intervenir à l’instance lorsque celle-ci a été engagée directement par l’auteur lui-même ou ses ayants droit.

64. Toute atteinte à l’un quelconque des droits moraux et patrimoniaux définis par la présente loi est punie conformément aux dispositions du Code pénal relatives à la propriété artistique ou littéraire.

65. À la requête de tout auteur d’une œuvre protégée par la présente loi, de ses ayants droit ou de l’Organisme professionnel d’auteurs visé à l’article 62, les officiers de Police judiciaire et/ou tout agent assermenté sont tenus de saisir les exemplaires constituant une reproduction illicite de cette œuvre; le président du tribunal de première instance ou de ses sections détachées pourra ordonner, moyennant caution, s’il y a lieu :

— la saisie en tous lieux, et même en dehors des heures prévues par le Code de Procédure civile, des exemplaires fabriqués, ou en cours de fabrication, d’une œuvre illicitement reproduite;

— la saisie des recettes provenant de toute reproduction ou communication publique effectuée illicitement;

— la suspension de toute fabrication, représentation ou exécution publique en cours ou annoncée, constituant une contrefaçon ou un acte préparatoire à une contrefaçon;

— toutes autres mesures jugées nécessaires.

Les dispositions ci-dessus sont applicables dans le cas d’exploitation non autorisée du folklore ou d’une œuvre tombée dans le domaine public.

66. Le saisi ou le tiers saisi peut demander au magistrat qui l’a ordonnée de prononcer la mainlevée de la saisie ou d’en cautionner les effets, ou encore d’autoriser la reprise de la fabrication ou celle des représentations ou exécutions publiques sous l’autorité d’un administrateur constitué séquestre, pour le compte de qui il appartiendra, des produits de cette fabrication ou de cette exploitation.

67. S’il est fait droit à la demande de saisie ou du tiers saisi, il peut être ordonné, à la charge du demandeur, la consignation d’une somme affectée à la garantie des dommages et intérêts auxquels l’auteur pourrait prétendre.

68. Les mesures ordonnées en application de l’article 65 sont levées de plein droit en cas de non-lieu ou de relaxe ordonnées par la juridiction correctionnelle.

69. À défaut de poursuites pénales, elles sont également levées de plein droit, faute par le demandeur d’avoir saisi la juridiction civile compétente dans les trente jours de la saisie des œuvres.

70. Sans préjudice des droits de poursuite réservés aux officiers de police, l’organisme professionnel d’auteurs sera autorisé à désigner des représentants assermentés habilités à contrôler l’exécution des prescriptions de la présente loi sur le territoire national et à constater les infractions.

71. Les autorités de tous ordres, de police et de gendarmerie notamment, sont tenues, à la demande des représentants de l’organisme professionnel d’auteurs, de leur concours et, le cas échéant leur protection.

Les administrations compétentes n’accorderont aux entrepreneurs de spectacles aucune licence ou autorisation avant présentation par ces entrepreneurs de spectacle de l’autorisation délivrée par l’Organisme professionnel d’auteurs.

72. Est considérée comme responsable de la reproduction ou de la communication publique illicite, la personne morale ou physique qui a laissé reproduire ou communiquer au public dans son établissement, sans l’autorisation précitée, des œuvres protégées au sens de la présente loi, concurremment avec toute autre personne, préposée ou autre, qui a matériellement commis l’infraction.

73. Est puni des peines prévues pour les contraventions de troisième classe l’exploitant d’une œuvre folklorique ou d’une œuvre tombée dans le domaine public qui a omis de se munir de l’autorisation préalable de l’Organisme professionnel d’auteurs.

74. En cas d’infraction aux dispositions de l’article 44, l’acquéreur, le vendeur et la personne chargée de procéder à la vente aux enchères publiques pourront être condamnés solidairement, au profit des bénéficiaires du droit de suite, à des dommages-intérêts.

DEUXIÈME PARTIE
DES DROITS DES ARTISTES-INTERPRÈTES ET DES PRODUCTEURS
DE PHONOGRAMMES ET VIDÉOGRAMMES

Titre premier
Du contrat de production audiovisuelle

75. Le contrat qui lie le producteur aux auteurs d’une œuvre audiovisuelle, autres que l’auteur de la composition musicale avec ou sans paroles, emporte, sauf clause contraire et sans préjudice des droits reconnus à l’auteur par les dispositions relatives aux droits patrimoniaux du titre III de la première partie de la présente loi, cession au profit du producteur des droits exclusifs d’exploitation de l’œuvre audiovisuelle.

Le contrat de production audiovisuelle n’emporte pas cession au producteur des doigts graphiques et théâtraux sur l’œuvre.

L’auteur garantit au producteur d’exercice paisible des droits cédés.

76. Le producteur est tenu d’assurer à l’œuvre audiovisuelle une exploitation conforme aux usages de la profession.

Le producteur fournit, au moins une fois par an, à l’auteur et aux coauteurs un état des recettes provenant de l’exploitation de l’œuvre selon chaque mode d’exploitation.

À leur demande, il leur fournit toute justification propre à établir l’exactitude des comptes, notamment la copie des contrats par lesquels il cède à des tiers tout ou partie des droits dont il dispose.

77. Dans le cas d’une œuvre de commande utilisée pour la publicité, le contrat entre le producteur et l’auteur entraîne, sauf clause contraire, cession au producteur des droits d’exploitation de l’œuvre, dès lors que ce contrat précise la rémunération distincte due pour chaque mode d’exploitation de l’œuvre en fonction notamment de la zone géographique, de la durée de l’exploitation, de l’importance du tirage et de la nature du support.

Titre II
Du droit des producteurs de phonogrammes
et de vidéogrammes et du droit des artistes

78. Pour l’application de la présente loi, on entend par :

a) copie : tout support contenant des sons et/ou des images établi directement ou indirectement à partir d’un phonogramme ou d’un vidéogramme et qui incorpore la totalité ou une partie des sons fixés dans ce phonogramme ou de sons et/ou des images fixés dans ce vidéogramme;

b) fixation : l’incorporation de sons, d’images ou de sons et d’images dans un support matériel;

c) phonogramme : toute fixation exclusivement sonore de sons provenant d’une exécution, ou d’autres sons;

d) vidéogramme : toute fixation d’une séquence d’images, sonorisée ou non;

e) producteur de phonogramme : la personne physique ou morale qui a l’initiative et la responsabilité de la première fixation d’une séquence de son;

f) producteur de vidéogramme : la personne physique ou morale qui a l’initiative et la responsabilité de la première fixation d’une séquence d’image, sonorisée ou non;

g) publication : la mise à la disposition du public d’exemplaires d’un phonogramme ou d’un vidéogramme;

h) distribution ou mise à disposition du public : tout acte dont l’objet est d’offrir des copies d’un phonogramme ou d’un vidéogramme directement ou indirectement au public en général ou à toute partie de celui-ci;

i) reproduction : la réalisation d’une copie ou de plusieurs copies d’une fixation ou d’une partie de cette fixation;

j) artiste-interprète ou exécutant : à l’exclusion de l’artiste de complément, la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une œuvre littéraire ou artistique, un numéro de variété, de cirque ou de marionnette;

k) artiste de complément : l’artiste considéré comme tel dans les usages professionnels (dans le domaine cinématographique : figurant);

l) entreprise de communication audiovisuelle : les organismes et les fournisseurs de service de communication audiovisuelle, titulaires d’une concession de service public ou déclarés ou autorisés;

m) satellite : tout dispositif situé dans l’espace extraterrestre et apte à transmettre des signaux;

n) télédiffusion : la diffusion par tout procédé de télécommunication de sons, d’images, de documents, de données et de messages de toute nature;

o) appareil enregistreur audionumérique : tout appareil d’enregistrement sonore utilisant les procédés numériques, y compris le cas où un tel appareil est incorporé dans un ensemble à multi-fonctions;

p) dispositif anticopie audionumérique : un système incorporé dans un appareil enregistreur audionumérique qui, s’il est enlevé, contourné ou désactivé, rend inopérante la fonction d’enregistrement de l’appareil, qui détecte en permanence les codes introduits dans les enregistrements audionumériques et qui, à la détection d’un tel Code, interrompt automatiquement la fonction d’enregistrement de l’appareil pendant une durée d’au moins vingt-cinq secondes.

79. Les droits des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et les droits des artistes ne portent pas atteinte aux droits des auteurs. En conséquence, aucune disposition du présent titre ne doit être interprétée de manière à limiter l’exercice du droit d’auteur par ses titulaires.

En l’absence de personne justifiant d’un intérêt pour agir, le ministre chargé de la Culture peut saisir l’autorité judiciaire, notamment s’il n’y a pas d’ayant droit connu, ou en cas de vacance ou de déshérence.

80. L’artiste-interprète a le droit au respect de son nom, de sa qualité et de son interprétation.

Ce droit inaliénable et imprescriptible est attaché à sa personne.

Il est transmissible à ses héritiers pour la protection de l’interprétation et de la mémoire du défunt.

81. Sont soumises à l’autorisation écrite de l’artiste-interprète la fixation, la reproduction et la communication au public, de sa prestation, ainsi que toute utilisation séparée du son et de l’image de la prestation lorsque celle-ci a été fixée à la fois pour le son et l’image.

Cette autorisation et les rémunérations auxquelles elle donne lieu sont régies par les dispositions du Code pénal et par la Convention collective interprofessionnelle de la République de Côte d’Ivoire relatives au salaire.

82. La signature du contrat conclu entre un artiste-interprète et un producteur pour la réalisation d’une œuvre audiovisuelle vaut autorisation de fixer, reproduire et communiquer au public la prestation de l’artiste-interprète.

Ce contrat fixe une rémunération distincte pour chaque mode d’exploitation de l’œuvre.

Lorsque ni le contrat, ni une convention collective ne mentionne de rémunération pour un ou plusieurs modes d’exploitation, le niveau de celle-ci est fixé par référence à des barèmes établis par voie d’accords spécifiques conclus dans chaque secteur d’activité entre les organisations de salariés et d’employeurs représentatives de la profession.

Les contrats passés entre un artiste-interprète et un producteur d’œuvre audiovisuelle ou leurs cessionnaires antérieurement à la présente loi, sont soumis aux dispositions qui précèdent en ce qui concerne les modes d’exploitation qu’ils excluaient, la rémunération correspondante n’a pas le caractère de salaire. Ce droit à rémunération s’éteint au décès de l’artiste-interprète.

83. La reproduction, la commercialisation, l’échange ou le louage, la communication au public des phonogrammes ou des vidéogrammes sont soumis à l’autorisation préalable du producteur.

84. Les droits reconnus au producteur d’un vidéogramme en vertu de l’article précédent, les droits d’auteur et les droits des artistes-interprètes dont il disposerait sur l’œuvre fixée sur ce vidéogramme ne peuvent faire l’objet de cessions séparées.

85. Lorsqu’un phonogramme a été publié à des fins commerciales, l’artiste-interprète et le producteur ne peuvent s’opposer :

1o à sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu’il n’est pas utilisé dans un spectacle;

2o à sa radiodiffusion.

L’utilisation de phonogrammes publiés à des fins de commerce, quel que soit le lieu de fixation de ces phonogrammes, ouvre droit à rémunération au profit des artistes-interprètes et des producteurs.

Cette rémunération est versée par les personnes qui utilisent les phonogrammes publiés à des fins de commerce dans les conditions mentionnées aux alinéas premier et 2 du présent article.

Elle est assise sur les recettes de l’exploitation ou, à défaut, évaluée forfaitairement dans les cas prévus à l’article 43 de la présente loi.

Elle est répartie par moitié entre les artistes-interprètes et les producteurs de phonogrammes.

Des accords spécifiques à chaque branche d’activité entre les organismes professionnels de producteurs ou d’artistes agréés (chargés de répartir la rémunération entre ayants droit) et des personnes utilisant des phonogrammes dans les conditions mentionnées aux alinéas 1 et 2 du présent article, interviennent pour fixer le taux de rémunération et le mode de versement de celle-ci.

Ces accords doivent préciser les modalités selon lesquelles, les personnes utilisant les phonogrammes dans ces mêmes conditions s’acquittent de leur obligation de fournir aux organismes professionnels de producteurs ou d’artistes agréés le programme exact des utilisations auxquelles elles procèdent et tous les éléments documentaires indispensables à la répartition des droits.

Les stipulations de ces accords peuvent être rendues obligatoires pour l’ensemble des intéressés dans les conditions définies par décret en Conseil des ministres.

À défaut d’accord dans les six mois de l’entrée en vigueur de la présente loi ou si aucun accord n’est intervenu à l’expiration du précédent accord ou de la période de validité d’un précédent décret, le barème de rémunération et les modalités de versement de la rémunération sont fixés par les autorités judiciaires compétentes.

86. La reproduction des programmes ainsi que leur commercialisation, leur louage ou leur échange, leur télédiffusion et leur communication au public dans un lieu accessible à celui-ci moyennant paiement d’un droit d’entrée sont soumises à l’autorisation préalable de l’entreprise de communication audiovisuelle.

87. Les dispositions de la présente loi, sont applicables aux producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes, quels que soient le lieu de la fixation et la nationalité des producteurs et des artistes.

88. Les limitations prévues aux articles 31, 32 et 33 de la présente loi sont applicables également aux artistes-interprètes et aux producteurs de phonogrammes et vidéogrammes.

89. La durée des droits patrimoniaux, objet de la deuxième partie de la présente loi est de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1er janvier de l’année civile suivant celle de la première communication publique de l’interprétation de l’œuvre, de sa production ou des programmes et ce, même si les interprétations et la fixation sont antérieures à la date d’entrée en vigueur de la présente loi.

Titre III
De la rémunération pour copie privée
des phonogrammes et vidéogrammes du commerce

90. Les auteurs et les artistes-interprètes des œuvres fixées sur phonogrammes ou vidéogrammes du commerce, ainsi que les producteurs de ces phonogrammes ou vidéogrammes du commerce ont droit à une rémunération au titre de la reproduction destinée à un usage strictement personnel et privé et non destiné à une utilisation collective desdites œuvres réalisées dans les conditions mentionnées à l’article 31 de la présente loi.

91. La rémunération pour copie privée est, dans les conditions ci-après définies, évaluée selon un mode forfaitaire. De même que les phonogrammes et les vidéogrammes, elle est exonérée de la taxe sur la valeur ajoutée.

92. La rémunération prévue au précédent article est versée par le fabricant ou l’importateur des supports d’enregistrement utilisables pour la reproduction à usage privé d’œuvres fixées sur des phonogrammes ou des vidéogrammes, lors de la mise en circulation en Côte d’Ivoire de ces supports.

Le montant de la rémunération est fonction du type de support et de la durée d’enregistrement qu’il permet.

93. Les types de support, les taux de rémunération et les modalités de versement de celle-ci sont déterminés, par décret pris en Conseil des ministres, sans que cette rémunération puisse être inférieure à 10 % du prix du support.

94. La rémunération prévue à l’article 90 est perçue pour le compte des ayants droit par l’organisme professionnel d’auteurs ou par tous autres organismes professionnels de producteurs ou d’artistes agréés.

Elle est répartie entre les ayants droit par les organismes mentionnés à l’alinéa précédent, à raison des reproductions privées dont chaque œuvre fait l’objet.

95. La rémunération pour copie privée de phonogrammes bénéficie pour moitié aux auteurs, pour un quart aux artistes-interprètes et pour un quart aux producteurs.

La rémunération pour copie privée des vidéogrammes bénéficie à parts égales aux auteurs, aux artistes-interprètes et aux producteurs.

96. La rémunération pour copie privée donne lieu à remboursement lorsque le support d’enregistrement est acquis pour leur propre usage ou production par :

1o les entreprises de communication audiovisuelle;

2o les producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et les personnes qui assurent, pour le compte des producteurs phonogrammes, la reproduction de ceux-ci;

3o les personnes morales ou organismes, dont la liste est arrêtée par le ministre chargé de la Culture, qui utilisent les supports d’enregistrement à des fins d’aide aux handicapés visuels ou auditifs.

97. La fabrication, l’assemblage, la vente, l’échange, le louage ou la mise à la disposition du public de quelque façon que ce soit de tout appareil enregistreur audionumérique ne comportant pas de dispositif anticopie audionumérique est soumise à autorisation préalable du ministre chargé de la Culture.

La même autorisation est requise pour tout appareil, procédé, dispositif ou service ayant pour effet d’enlever, de contourner, de désactiver et plus généralement de rendre inopérant un dispositif anticopie audionumérique ou un dispositif limitant les possibilités de copie ou de recopie.

Un décret pris en Conseil des ministres définira les règles exemptant des dispositions prises en vertu de l’alinéa précédent certains appareils enregistreurs audionumériques destinés exclusivement à des buts professionnels licites.

Le présent article et les dispositions qui viendraient à être prises conformément aux alinéas précédents ne font pas obstacle à l’application des dispositions du titre III de la deuxième partie de la présente loi relatives aux supports d’enregistrement utilisables par les procédés numériques.

Titre IV
Garanties et sanctions

98. En cas de litige, fera foi jusqu’à preuve du contraire des indications qui y sont portées, l’apposition sur les exemplaires de phonogrammes et de vidéogrammes ou leurs étuis mis dans le commerce, d’une mention constituée par le symbole (P) pour les phonogrammes et le symbole (C) pour les vidéogrammes. Le symbole est suivi de l’indication de l’année de la première publication, le tout à poser de manière à montrer de façon nette que la protection est réservée.

Si les exemplaires ou leurs étuis ne permettent pas d’identifier, au moyen du nom, de la marque ou de toute autre désignation appropriée, le producteur, la mention devra comprendre également le nom du titulaire des droits du producteur.

Si les exemplaires ou leurs étuis ne permettent pas d’identifier les principaux artistes-interprètes, la mention devra comprendre également le nom de la personne qui, dans le pays où la fixation a eu lieu, détient les droit de ces artistes.

99. Les organismes professionnels de producteurs ou d’artistes agréés ont qualité pour ester en justice pour la défense des droits dont ils ont la charge.

100. — 1o Outre les sanctions prévues à l’article premier de la loi no 63-301 du 28 juin 1963, relative à la répression des fraudes, est punie d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 100.000 francs à 5.000.000 de francs ou de l’une de ces deux peines seulement toute fixation, reproduction, communication ou mise à disposition du public, à titre onéreux ou gratuit, ou toute télédiffusion d’une prestation, d’un phonogramme, d’un vidéogramme ou d’un programme réalisée sans l’autorisation de l’artiste-interprète, du producteur de phonogrammes ou de vidéogrammes ou de l’entreprise de communication audiovisuelle, ainsi que le défaut de versement de la rémunération due à l’auteur, à l’artiste-interprète ou au producteur de phonogrammes ou de vidéogrammes au titre de la copie privée ou de la communication publique et de la télédiffusion des phonogrammes.

2o Sont punies des peines prévues à l’article 100-1o

— toutes infractions aux dispositions de l’article 97 :

— toute importation ou exportation de phonogrammes ou de vidéogrammes réalisée sans l’autorisation du producteur ou de l’artiste-interprète.

En cas de récidive, les peines encourues seront portées au double.

3o Outre les sanctions prévues aux articles 100-1o ci-dessus, le tribunal pourra prendre les mesures suivantes :

— ordonner soit à titre définitif, soit à titre temporaire pour une durée n’excédant pas cinq ans, la fermeture de l’établissement exploité par l’auteur de l’infraction;

— prononcer la confiscation de tout ou partie des recettes procurées par l’infraction, ainsi que celle de tous les phonogrammes, vidéogrammes, objets et exemplaires contrefaits ou reproduits illicitement et du matériel spécialement installé en vue de la réalisation du délit;

— ordonner aux frais du délinquant, l’affichage du jugement prononçant la condamnation, ainsi que sa publication intégrale ou par extraits dans les journaux qu’il désigne, sans que les frais de cette publication puissent excéder le montant maximum de l’amende encourue.

Les objets contrefaits seront détruits sous contrôle de justice.

Le matériel et les recettes ayant donné lieu à confiscation seront en outre remis à la victime ou à ses ayants droit.

101. À la requête de tout artiste-interprète ou producteur de phonogrammes ou de vidéogrammes ou d’un organisme professionnel d’artistes-interprètes ou de producteurs agréés, tout officier de Police judiciaire et tout agent assermenté conformément à la loi no 63-301 du 28 juin 1963 sont tenus de saisir tout exemplaire constituant une copie illicite de la prestation, du phonogramme ou du vidéogramme concerné.

Le président du tribunal de première instance ou le juge de section du tribunal peut ordonner, moyennant caution du requérant s’il y a lieu :

— la saisie en tout lieu, nonobstant les dispositions de l’article 280 du Code de Procédure civile, des exemplaires fabriqués, ou en cours de fabrication, d’une prestation d’un phonogramme ou d’un vidéogramme illicitement reproduit;

— la saisie des recettes provenant de toute reproduction ou communication publique effectuée illicitement;

— la suspension de toute fabrication, représentation ou exécution publique, en cours ou annoncée, constituant une contrefaçon ou un acte préparatoire à une contrefaçon;

— toutes autres mesures jugées nécessaires.

102. Le saisi ou le tiers saisi peut demander au magistrat qui l’a ordonné de prononcer la mainlevée de la saisie ou d’en cantonner les effets ou encore d’autoriser la reprise de la fabrication ou celle des télédiffusions ou communications au public sous l’autorité d’un administrateur constitué séquestre, pour le compte de qui il appartiendra, des produits de cette fabrication ou de cette exploitation.

103. S’il est fait droit à la demande du saisi ou du tiers saisi, il peut être ordonné, à la charge de celui-ci, la consignation d’une somme affectée à la garantie des dommages et intérêts auxquels le producteur ou l’artiste-interprète pourrait prétendre.

104. Les mesures ordonnées par le juge pénal en application de l’article 101 ci-dessus sont levées de plein droit en cas de non lieu ou de relaxe.

105. À défaut de poursuites pénales, elles sont également levées de plein droit faute par le producteur ou l’artiste-interprète ou tout autre organisme agréé d’avoir saisi la juridiction civile compétente dans les trente jours.

106. L’organe de gestion des artistes-interprètes et l’organe de gestion des producteurs agréés sont autorisés à désigner des représentants assermentés, habilités à contrôler l’exécution des prescriptions de la présente loi sur le territoire national et à constater les infractions.

107. Les autorités de tous ordres de Police et de Gendarmerie notamment sont tenues à la demande des représentants d’un organe de gestion des artistes-interprètes ou d’un organe de gestion des producteurs agréés, de leur prêter leur concours et le cas échéant leur protection.

108. Est considérée comme auteur d’une opération illicite mentionnée à l’article 100 de la présente loi, toute personne morale ou physique qui a laissé faire cette opération dans son établissement, concurremment avec toute autre personne, préposée ou autre, qui a matériellement commis l’infraction ou aidé à la commettre.

109. Des décrets pris en Conseil des ministres détermineront les conditions d’application de la présente loi.

110. Sont abrogées toutes dispositions antérieures, contraires à celles de la présente loi.

111. La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire et exécutée comme loi de l’État.

* Titre officiel.
Entrée en vigueur :
26 décembre 1996.
Source : Journal officiel
de la République de Côte d’Ivoire n° 52, du 26 décembre 1996, p. 1212 et suiv.

** Ajoutée par le Bureau international de l’OMPI.


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