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Constitution des États-Unis mexicains (texte consolidé publié au Journal officiel de la Fédération le 29 juillet 2010), Mexique

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Détails Détails Année de version 2010 Dates Adopté/e: 5 février 1917 Type de texte Lois-cadres Sujet Divers

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 Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos (texto consolidado publicado en el Diario Oficial de la Federación el 29 de julio de 2010)

First edition: August 2005 Second edition: November 2008 Third edition: March 2010 Fourth edition: August 2010 All rights reserved. © Mexican Supreme Court Av. José María Pino Suárez, No. 2 C.P. 06065, México, D.F.

Printed in Mexico

Translators: Dr. José Antonio Caballero Juárez and Lic. Laura Martín del Campo Steta.

Translation updated by: Lic. Sergio Alonso Rodríguez Narváez and Estefanía Vela

The update, edition, and design of this publication was made by the General Management of the Coordination on Compilation and Systematization of Theses of the Mexican Supreme Court.

Mexican Supreme Court

Justice Guillermo I. Ortiz Mayagoitia President

First Chamber

Justice José de Jesús Gudiño Pelayo President

Justice José Ramón Cossío Díaz

Justice Olga María Sánchez Cordero de García Villegas

Justice Juan N. Silva Meza

Justice Arturo Zaldívar Lelo de Larrea

Second Chamber

Justice Sergio Salvador Aguirre Anguiano President

Justice Luis María Aguilar Morales

Justice José Fernando Franco González Salas

Justice Margarita Beatriz Luna Ramos

Justice Sergio A. Valls Hernández

Publications, Social Communication, Cultural Diffusion and Institutional Relations Committee

Justice Guillermo I. Ortiz Mayagoitia

Justice Sergio A. Valls Hernández

Justice Arturo Zaldívar Lelo de Larrea

Editorial Committee

Mtro. Alfonso Oñate Laborde Technical Legal Secretary

Mtra. Cielito Bolívar Galindo General Director of the Theses Compilation

and Systematization Bureau

Lic. Gustavo Addad Santiago General Director of Diffusion

Judge Juan José Franco Luna General Director of the Houses of

Juridical Culture and Historical Studies

Dr. Salvador Cárdenas Gutiérrez Director of Historical Research

CONTENT

FOREWORD ................................... IX

TITLE ONE CHAPTER ONE Fundamental rights ............................................1

CHAPTER TWO Mexican nationals ............................................95

CHAPTER THREE Aliens ................................................................99

CHAPTER FOUR Mexican citizens ............................................. 101

TITLE TWO CHAPTER ONE National sovereignty and form of government ..................................................... 107

V

VI Political Constitution of the United Mexican States

CHAPTER TWO Parts composing the Federation and national land territory ............................. 127

TITLE THREE CHAPTER ONE The division of Powers ..................................... 131

CHAPTER TWO The Legislative Branch .................................... 133

Section First Election and installation of Congress ......... 133

Section Second The initiation and enactment of laws ......... 150

Section Third The Powers of Congress ................................ 155

Section Fourth The Permanent Commission ........................ 181

Section Fifth The Federation’s Superior Supervising Entity ........................................ 184

CHAPTER THREE The Federal Executive Branch ......................... 193

CHAPTER FOUR The Judicial Branch ........................................ 205

VII

TITLE FOUR The liabilities of public officers ........................ 257

TITLE FIVE The States of the Federation and the Federal District .......................................... 269

TITLE SIX Labor and social welfare ................................. 321

TITLE SEVEN General provisions .......................................... 347

TITLE EIGHT Amendments to the Constitution ..................... 359

TITLE NINE The inviolability of the Constitution ................ 361

TRANSITORY ARTICLES ................... 363

THE FOLLOWING ARTICLES WERE REFORMED ON JUNE 18TH 2008, ACCORDING TO A DECREE OF REFORMS PUBLISHED IN THE OFFICIAL GAZETTE OF THE FEDERATION; HOWEVER, TO SOME EXTENT THEY ARE STILL IN FORCE, SINCE THE NEW CRIMINAL SYSTEM SHALL BE COMPLETELY IN VIGOR WITHIN A TERM OF EIGHT

YEARS FOLLOWING THE DATE OF SAID DECREE. THUS

VIII Political Constitution of the United Mexican States

THEY ARE PRESENTED HERE AS THEY WERE BEFORE THEIR

MODIFICATIONS, ALONG WITH THE TRANSITORY ARTICLES OF THE REFORM. ...................................................

DECREE OF REFORMS AND ADITIONS OF SEVERAL ARTICLES OF THE POLITICAL CONSTITUTION OF THE UNITED MEXICAN STATES, PUBLISHED ON THE OFFICIAL GAZETTE OF THE FEDERATION ON JUNE 18TH 2008. ......................................................... 441

BIBLIOGRAPHY ............................. 447

FOREWORD

Due to the increasing interest shown by foreign

institutions and scholars on Mexican law, the

Supreme Court of Justice of the Nation decided to

make an English translation of the Political

Constitution of the United Mexican States. This

fourth edition, revised and updated as for July 2010,

will allow English speaking readers to better know

the Fundamental and Social Rights recognized by

our Constitution, as well as the structure of the

Branches of Government. This way the reader will

be able to know and understand the basic

characteristics of the Mexican legal system.

As its previous edition, this one is aimed at those

English speaking scholars interested in the

IX

X Political Constitution of the United Mexican States

comparison of legal systems. From its reading, they

will acknowledge that the Mexican Constitution has

been up to the challenges of the 21st century.

Committee of Publications, Social Communication,

Cultural Diffusion and Institutional Relations of the

Mexican Supreme Court

Justice Sergio A. Valls Hernández

Justice Arturo Zaldívar Lelo de Larrea

Justice Guillermo I. Ortiz Mayagoitia

1

TITLE ONE

CHAPTER ONE Fundamental rights1

Article 1. In the United Mexican States, all persons

shall enjoy the fundamental rights recognized by

this Constitution, which may not be abridged nor

suspended except in those cases and under such

conditions as herein provided.

Slavery is forbidden in the United Mexican States.

Slaves who shall step into Mexican territory shall,

The term is used here in the sense of constitutional protections, equivalent to the Bill of Rights which comprises the summary of rights and liberties of the people, or the principles of constitutional law deemed essential and which guarantee the rights and privileges to the individual, such as the first Ten Amendments of the Constitution of the United States of America. (Campbell Black, Henry, Black’s Law Dictionary, 6th ed., St. Paul, Minnesota, Abridged, West Publishing Co., 1991, p. 113 and 115.)

1

2 Political Constitution of the United Mexican States

just by this fact alone, attain their freedom and the

protection of the laws.

Every form of discrimination motivated by ethnic

or national origin, gender, age, incapacities, sexual

preferences, status or any other which attempt on

human dignity or seeks to annul or diminish the rights

and liberties of the people, is prohibited.

Article 2.2 The Mexican Nation is one and indivisible.

The Nation has a multicultural composition, originally

sustained on its indigenous peoples, who are those

regarded as indigenous on account of their descent

from the populations that originally inhabited the

Country’s current territory at the time of colonization,

who retain some or all of their own social, economic,

cultural and political institutions.

In the translation of this Article the terms selected were those used in the Convention No. 169 of International Labor Organization, Concerning Indigenous and Tribal Peoples in Independent Countries, since this Article was inspired in the aforesaid Convention and it provides better understanding of the meaning.

2

Title One 3

The fundamental criteria to determine to whom the

provisions on indigenous people apply shall be

the self-identification of their indigenous identity.

Those communities which constitute a cultural,

economic and social unit settled in a territory, that

recognize their own authorities according to their

uses and customs are the ones that comprise an

indigenous folk.

Indigenous people’s right to self-determination

shal l be exercised within a framework of

constitutional autonomy safeguarding national

unity. The constitutions and laws of the Federal

District and of the States shall recognize indigenous

people and communities and shall also include the

general principles established in the previous

paragraphs of this Article, as well as ethnic-linguistic

and land settlement criteria.

A. This Constitution recognizes and protects the

right to self-determination of indigenous people

and communities and, consequently, their right

to autonomy, so that they may:

4 Political Constitution of the United Mexican States

I. Decide the ways of their community life as

well as their social, economic, political and

cultural organization.

II. Enforce their own legal systems to regulate

and solve their internal conflicts, subject to the

general principles of this Constitution, respecting

constitutional rights, human rights, and in a

relevant manner, the dignity and integrity of

women. The Law shall establish the cases and

validation procedures by the corresponding

judges or courts.

III. Elect, in accordance with their traditional

rules, procedures and practices, their authorities

or representatives to exercise their form of internal

government, guaranteeing the participation of

women under equitable conditions before men,

respecting the Federal Union Pact and the States’

sovereignty.

IV. Preserve and promote their languages,

knowledge and all those elements that constitute

their culture and identity.

Title One 5

V. Maintain and improve their habitat and preserve

the integrity of their lands as provided in this

Constitution.

VI. Attain preferential use and enjoyment of any

natural resources located in the sites inhabited

and occupied by the communities, save for the

ones pertaining to strategic areas as provided

in this Constitution. The foregoing rights shall

be exercised respecting the nature and classes of

land ownership and land tenure set forth in this

Constitution and the laws on the matter, as well

as the rights acquired by third parties or by

members of the community. To achieve these

goals, communities may constitute partnerships

under the terms established by the Law.

VII. Elect representatives before town councils

in those Municipal i t ies with indigenous

population.

The constitutions and laws of the Federal District

and the States shall recognize and regulate these

rights in Municipalities, with the purpose of

strengthening their participation and political

6 Political Constitution of the United Mexican States

representation in accordance with their traditions

and standards.

VIII. To have full access to State jurisdiction. To

protect this right, in all trials and procedures

to which they are party, individually or collectively,

the particularities of their customs and culture

must be taken into account, respecting the

provisions of this Constitution. Indigenous

people have at all times the right to be assisted

by interpreters and counselors who are familiar

with their language and culture.

The constitutions and laws of the Federal District

and the States shall determine those elements

of self determination and autonomy that may

best express the conditions and aspirations of

indigenous people in each State, as well as the

provisions for the recognition of indigenous

communities as entities of public interest.

B. In order to promote equal opportunities for

indigenous people and to eliminate any

discriminatory practices, the Federation, the

Title One 7

Federal District, the States and the Municipalities,

shall establish the institutions and shall determine

the policies needed to guarantee full force and

effect of indigenous people’s rights and the

comprehensive development of their towns

and communities. Such policies shall be designed

and operated jointly with them.

In order to decrease the needs and lags affecting

indigenous towns and communities, authorities

are obliged to:

I. Promote regional development in indigenous

areas with the purpose of strengthening local

economies and improving the quality of life of

their people, through coordinated actions

among the three levels of government with the

participation of the communities. Municipal

authorities shall equitably determine the budget

allocations that indigenous communities shall

directly administer for specific goals.

II. Guarantee and increase educational levels,

favoring bilingual and cross-cultural education,

8 Political Constitution of the United Mexican States

literacy, the conclusion of elementary education

by students, technical training and medium and

higher education. To establish a scholarship system

for indigenous students at all levels. To define

and develop educational programs of regional

content which recognize the cultural heritage

of their peoples in accordance with the laws on

the matter and consulting it with indigenous

communities. To promote respect for and

knowledge of, the diverse cultures in the Nation.

III. Assure effective access to health services by

increasing the coverage of the national system

of health, but benefiting from traditional medicine,

and also to support better nutrition for indigenous

people through food programs, especially for

children.

IV. Improve indigenous communities’ living

conditions and their spaces for socializing and

recreation through actions facilitating access to

public and private financing for housing

construction and improvements, and also to

extend the coverage of basic social services.

Title One 9

V. Foster the incorporation of indigenous women

to development by supporting productive projects,

protecting their health, granting incentives to

privilege their education and their participation

in decision making processes regarding community

life.

VI. Extend the communication network enabling

the integration of communities, by constructing

and expanding transportation routes and

telecommunication means. To develop the

conditions required so that indigenous people

and communities may acquire, operate and

manage means of communication, in accordance

with the terms set forth by the laws on the matter.

VII. Support productive activities and sustainable

development of indigenous communities through

actions aimed at, allowing them to attain economic

self-reliance, applying incentives for public and

private investments which foster the creation

of jobs, incorporating technology to increase their

own productive capacity, and also insuring

equitable access to supply and marketing systems.

10 Political Constitution of the United Mexican States

VIII. Establish social policies to protect indigenous

migrants in Mexican territory, as well as in foreign

countries, through actions designed to guarantee

the labor rights of farm workers;3 to improve health

conditions of women, support children and youth

of migrant families with special educational and

food programs; to ensure that indigenous people’s

human rights are respected and promote their

cultures.

IX. Consult indigenous people when preparing

the National Development Plan and the States and

Municipalities plans, and if appropriate, to

incorporate their recommendations and proposals.

To guarantee compliance with the obligations

set forth herein, the House of Deputies of the

Congress of the Union, the Federal District and

the State Legislatures and Municipal councils,

In the context of the Mexican constitution, laborers means workers dedicated not only to farming but also to any other agricultural jobs. (Becerra, Javier F., Dictionary of Mexican Legal Terminology, México, Escuela Libre de Derecho, 1999, p. 766.)

3

Title One 11

within the scope of their respective jurisdictions,

shall establish specific items allotted to the

fulfilment of these obligations in the expenditure

budgets they shall approve, as well as the

procedures enabling communities to participate

in the exercise and supervision thereof.

Notwithstanding the rights herein set forth to the

benefit of indigenous individuals, their communities

and people, any community equated to them shall

have, as applicable, the same rights as the indigenous

people, as provided by the Law.

Article 3. All people have the right to education.

The State (the Federation, the Federal District, the

States, and Municipalities) shall provide pre-school,

elementary and secondary education. Pre-school,

elementary and secondary education are mandatory.

The education provided by the State shall aim to

develop harmoniously all human values and shall

induce in pupils both, love for the Homeland and

a consciousness of international solidarity, in

independence and in justice.

12 Political Constitution of the United Mexican States

I. The education provided by the State shall be

secular and, therefore, shall be maintained entirely

apart form any religious doctrine, in accordance

with the right of freedom of beliefs set forth

under Article 24 herein;

II. The guiding principles for education provided

by the State shall be grounded on the results of

scientific progress; such education shall also strive

against ignorance and its effects, servitudes,

fanaticism and prejudices.

Furthermore:

a) It shall be democratic, considering democracy

not only as a legal structure and as a political

régime, but also as a way of life grounded on

the constant economic, social and cultural

development of the people;

b) It shall be national in the understanding that it

shall address, without hostilities or exclusiveness,

the comprehension of the country’s problems, the

utilization of its resources, the defense of its

Title One 13

political independence, the assurance of its

economic independence and the continuity and

development of its culture, and;

c) It shall contribute to a better human coexistence

both, by the elements it shall provide aiming to

strengthen in the pupil, the conviction of the

general interest of society along with an

appreciation for human dignity and for the integrity

of the family, and by the care devoted to sustain

the ideals of brotherhood and equality of rights

for all men, avoiding privileges by reason of race,

creed, groups, sex or individuals;

III. To fully comply with the provisions set forth

under paragraph second and under section

II, the President of the Republic shall establish

the academic curriculum applicable in the

Republic for pre-school, elementary and secondary

education, as well as for schools of education.4

This term refers to schools of education (Normal). “Normales” are the institutions that provide professional education for teachers.

4

14 Political Constitution of the United Mexican States

To that end, the President of the Republic shall

take into account the opinion of State governments

and of the Federal District, as well as the opinions

of all groups of society involved in education,

under the terms provided by the Law;

IV. All education provided by the State shall be

free;

V. Besides providing pre-school, elementary and

secondary education as set forth in the first

paragraph hereinbefore, the State shall promote

and take care of education of all types and levels,

including basic and higher education, which are

necessary for the development of the Nation; it

shal l support scienti f ic and technologic

research, shall strengthen and promote the

country’s culture;

VI. Private persons may provide all kinds and

all particularities of education. In accordance with

the terms set forth by the Law, the State shall

grant and withdraw official accreditation to studies

conducted in private institutions. In the case of

Title One 15

pre-school, elementary, secondary and schools

of education, private persons must:

a) Provide education in accordance with the

same purposes and criteria established in

paragraph second and section II, as well as to

comply with the academic curriculum set forth

in section III, and

b) Attain, in every case, a previous authorization

from public authorities, under the terms provided

by the Law.

VII. Universities and all other higher education

institutions upon which the Law has conferred

autonomy, shal l have the powers and

responsibility to govern themselves; they shall

carry out their purposes of educating, doing

research and promoting culture in accordance

with the principles established in this Article,

respecting freedom to teach and to do research

and freedom to analyze and discuss ideas; they

shall determine their academic curriculum;

they shall establish the terms for the engagement,

16 Political Constitution of the United Mexican States

promotion and tenure of their academic personnel;

and they shall manage their Estate. Labor

relationships both with academic personnel and

with management personnel, shall be governed

by section A of Article 123 of this Constitution,

under the terms and in accordance to the

prescriptions established by the Federal Labor

Law, subject to the nature pertaining to a specially

regulated work,5 in a manner consistent with the

autonomy, freedom of teaching and research and

the goals of the institutions referred herein,

and

VIII. In order to unify and coordinate education

throughout the Republic, the Congress of the

Union shall issue the necessary laws to distribute

the social duty of educating among the

Federation, the Federal District, the States and

the Municipalities and shall establish the

Mexican labor legislation regulates specifically the particularities of certain types of work, such as railroad employees, employees in graduate schools and universities, and hotel employees, among others.

5

Title One 17

corresponding financial allocations for such

public service and the penalties applicable to

such officials who fail to comply or enforce the

respective provisions, and to any one infringing

them.

Article 4. Man and woman are equal before the

Law. The Law shall protect the organization and

development of the family.

Every individual has the right to decide in a free,

responsible and informed manner the number of

children desired and the timing between each of them.

Every person has the right to health protection.

The Law shall set forth the rules and conditions to

access health services and shall establish the

concurrence of the Federation, the Federal District

and the States in matters of general public health,

as provided in section XVI of Article 73 of this

Constitution.

Every person has the right to an environment suited

to his development and well being.

18 Political Constitution of the United Mexican States

Every family has the right to live in a dignified and

decorous housing. The Law shall establish the

instruments and supports needed to attain such goal.

Children are entitled to have their food, health,

education and recreation necessities fulfilled for

their integral development.

Ascendants, tutors and guardians have the duty to

preserve these rights. The State shall take the

necessary measures to foster respect for the dignity

of children and the full exercise of the rights of

the child.

The State shall grant facilities to private persons

so that they may assist in attaining the fulfillment of

the rights of the child.6

Every person has the right to access culture and

enjoy the goods and services thereof provided by

the State, as well as exercising their cultural

rights. The State shall promote the means to spread

In the translation of this Article the terms selected were those used in the Convention on the Rights of the Child of 1989.

6

Title One 19

and develop culture, taking into account the

cultural diversity in all its manifestations and

expressions, with consideration for creativity. The

law shall set forth mechanisms to access and

participate in every cultural manifestation.

Article 5. No person may be prevented from

engaging in the profession, industry, business or

work of his choice, provided it is lawful. The exercise

of this freedom may only be banned by judicial

resolution, when the rights of third parties are

infringed or by government order, issued under

the terms set forth by the Law, when the rights of

society are offended. No one may be deprived from

the product of his work, save by judicial resolution.

In each State, the Law shall establish the professions

which require a license for their practice, the

qualifications to be met in order to obtain it and

the authorities who shall issue it.

No one can be compelled to render personal

services without fair compensation and without his

full consent, unless the work has been imposed as

20 Political Constitution of the United Mexican States

a penalty by a judicial authority; in which case,

working conditions shall abide by the provisions

in sections I and II of Article 123.

Regarding public services, only the following shall

be mandatory, subject to the terms established in

the respective laws: military and jury services, service

as municipal councilman and the discharge of official

duties attained through direct or indirect elections.

Electoral and census duties shall be mandatory and

gratuitous, but a remuneration shall be paid for

professional services rendered as provided by this

Constitution and any applicable laws. Professional

services of a social nature shall be mandatory and

remunerated as provided by the Law, with the

exceptions set forth therein.

The State cannot permit the execution of any contract,

compound or agreement which purpose is the

demerit, loss or irrevocable sacrifice of a person’s

liberty for whatever cause.

Nor is any agreement admissible whereby the person

agrees to his own proscription or exile or by which

Title One 21

he temporarily or permanently waives his right to

exercise a certain profession, industry or business.

A labor contract shall only oblige to render the

service agreed upon during the term set forth by

the Law, which may not exceed one year to the

detriment of the worker, and in no case may it

include the waiver, loss or impairment of any

political or civil right.

Failure to perform said contract, by the worker,

shall only render him answerable for applicable

civil liability, but never may be exerted any coercion

against his person.

Article 6. Manifestation of ideas shall not be

submitted to judicial or administrative inquiry, except

in the case of attempts on moral or third party rights,

or if it is a means to commit a felony or disturb

public order; opportunity to answer shall be exercised

according to law. The State shall guarantee the right

to information.

In order to exercise the right to information, the

Federation, the States and the Federal District, in

22 Political Constitution of the United Mexican States

the sphere of their own cognizance, shall be ruled

by the following principles:

I. All information in custody of any federal, local

or municipal authority, entity, organ or organism,

is public and shall be held temporarily due to

public interest and according to law. In interpreting

this right, principle of maximum publicity shall

prevail.

II. Information regarding private life and personal

data shall be protected according to law and

with the exceptions established therein.

III. Every person, without the need to prove

interest or justification, shall have free access

to public information, his personal data or its

rectification.

IV. Mechanisms of access to information and

quick review procedures shall be established.

These procedures shall be substantiated before

specialized and impartial organs and organisms,

autonomous in operation, formalities and decision.

Title One 23

V. Obliged subjects shall preserve their documents

in updated administrative files, and by electronic

means available shall publish complete and

updated information about their management

indicators and the exercise of public resources.

VI. The Law shall determine how obligated

subjects shall publish information concerning

public resources delivered to natural or artificial

persons.

VII. Non-fulfillment of dispositions about access

to public information shall be penalized

according to Law.

Article 7. The freedom to write and publish

documents on any subject is unrestricted. No law

or authority may establish previous censorship,

require bonds from authors or printers, or restrict

freedom of printing, which is only limited by respect

to private live, to morals and public peace. In no

case, printing instruments may be seized as the

instrument of a crime.

24 Political Constitution of the United Mexican States

Organic laws shall include all the provisions required

to prevent that, under the pretense of accusations of

crimes of the press, newsboys, retailers, workers

and any other employees of the workshop that

published the denounced writing pretend to be

incarcerated, unless their liability is previously

demonstrated.

Article 8. Public officers and employees shall

respect the exercise of the right of petition provided

it is made in writing and in a peaceful and respectful

manner; but in political issues, only citizens of the

Republic may exercise this right.

Every petition must be decided in writing by the

authority to whom it was addressed, who has

the duty to reply to the petitioner within a brief term.

Article 9. The right to peacefully associate or to

assembly for any licit purpose may not be restricted;

but only citizens of the Republic may do so to take

part in the political affairs of the country. No armed

meeting has the right to deliberate.

No assembly or meeting may be dissolved nor

deemed unlawful which shall have for its purpose

Title One 25

to make a petition or to submit an objection against

an act or an authority, provided that no insults are

uttered against it, or that there is no resort to violence

or threats to intimidate or force the decision of

such authority in the sense desired.

Article 10. The inhabitants of the United Mexican

States have the right to keep arms in their house,

for their security and legitimate defense, with the

exception of those which are prohibited by Federal

Law and those which are reserved for the exclusive

use of the Army, Navy, Air Force and National Guard.

Federal Law shall establish the cases, conditions,

requirements and places where the inhabitants may

be authorized to carry weapons.

Article 11. Every person has the right to enter and

depart the Republic, to travel through its territory

and to change his residence without necessitating

a letter of safe passage, a passport, safe-conduct or

any other similar requirement. The exercise of this

right shall be subordinated to the judiciary, in

criminal and civil liability cases, and to those of the

administrative authorities when it concerns

26 Political Constitution of the United Mexican States

limitations imposed by the laws on immigration and

general public health of the Republic or in respect

to undesirable aliens residing in the country.

Article 12. No titles of nobility, nor prerogatives

and hereditary honors shall be granted in the United

Mexican States, nor shall any effect be given to the

ones granted by any other countries.

Article 13. No one may be tried under private laws

or by ad hoc courts. No person or corporation may

have any privileges nor enjoy emoluments other

than those paid in compensation for public services

and which are set forth by the Law. Military

jurisdiction prevails for crimes and faults against

military discipline; but under no cause and for no

circumstance may military courts extend their

jurisdiction over persons which are not members

of the Armed forces. When a crime or a fault to

military law involves a civilian, the case shall be

brought before the competent civil authority.

Article 14. No law shall be enforced ex post facto

in the detriment of any person.

Title One 27

No one shall be deprived of their freedom, properties,

possessions or rights without a fair trial before

previously established courts, according to the

essential formalities of the proceedings and laws

issued beforehand.

In criminal trials it is forbidden to impose, by mere

analogy or reasonable belief, any penalty which is

not expressly set forth in a law applicable in every

respect to the crime in question.

In civil trials, final judgement must be rendered in

accordance with the letter of the law, or with legal

interpretation and in the absence thereof, in

accordance with general principles of law.

Article 15. The celebration of treaties to extradite

political convicts, or ordinary criminals considered

slaves in the country where they committed the crime,

or the agreements or treaties altering the rights

established by this Constitution for the people and

the citizen shall not be authorized.

Article 16. No one may be disturbed in his person,

family, home, papers or possessions, except by written

28 Political Constitution of the United Mexican States

order of a competent authority, duly grounded in

law and fact which sets forth the legal cause of the

proceeding.

Every person has the right to the protection of their

personal data, to access, rectify and cancel them,

as well as to oppose as provided by the law, which

shall establish the cases of exception to the principles

of data treatment, for reasons of national security,

public order regulations, public safety and health

or to protect third party rights.

No arrest warrant may be issued except by the judicial

authority upon previous accusation or complaint

for the commission of an act which is described as

a crime by the law, punishable with imprisonment,

and unless there is evidence to prove that a crime

has been committed and that there are sufficient

elements to believe that the suspect committed it

or was an accessory.

The authority executing an arrest warrant issued

by a court shall bring the suspect before the judge

without any delay and under its sole responsibility.

Title One 29

Any contravention to the foregoing shall be punished

by criminal law.

In cases of flagrante delicto,7 any person may detain

the suspect bringing him without delay under

custody of the nearest authority and the latter,

without delay, shall bring him before the Public

Prosecutor.8

Only in urgent cases, when dealing with a felony

qualified as such by the law and under reasonable

risk that the suspect could evade the action of justice,

should there not be a judicial authority available

because of the hour, place or circumstance, the Public

Prosecutor may, under his responsibility, order his

detention, stating the grounds of law and fact and

the circumstantial evidence underlying such decision.

In cases of urgency or flagrante delicto, the judge

before whom the person in custody is presented

shall immediately confirm the arrest or order his

7 Flagrante delicto is a crime discovered while in progress. 8 Means Ministerio Público depending on the context.

30 Political Constitution of the United Mexican States

release, subject to the conditions established in the

Law.

Judicial authority, at the request of the Public

Prosecutor and in the case of felonies committed by

organized crime, can decree to put a person into

informal detention, as long as that is necessary for

the success of the investigation, the protection of

people or legally protected goods, or when there

is the risk to have the accused avoiding the action

of justice. This term can be prolonged, provided

the Public Prosecutor proves that the causes that

originate it still remain. In any case, the informal

detention shall not last more than eighty days.

The term organized crime refers to an organization

of three or more people gathered together to commit

crimes in a permanent or frequent manner, in the

terms provided by the correspondent Law.

No one charged with a crime may be detained by

the Public Prosecutor for more than forty eight

hours, term whereupon his release shall be ordered

or he shall be brought before a judicial authority.

Title One 31

Such term may be duplicated in cases established

by the law as organized crime. Any abuse in respect

to what has hereinbefore been provided shall be

punished by criminal law.

At the request of the Public Prosecutor, only a judicial

authority may issue a search warrant which must be

in writing. Every search warrant must describe the

place to be searched, the person or persons to

be detained and the objects to be seized, to which

this act shall be exclusively restricted, preparing in

site, upon the conclusion of the search, a fact finding

report, before two witnesses proposed by the

occupant of the place searched or in his absence or

refusal, by the acting authority.

Private communications are secret. The law shall

punish according to criminal law any action against

the liberty and privacy of such communications,

except when they are voluntarily given by one

of the individual involved in them. A Judge shall

assess the implications of such communications,

provided they contained information related to the

commission of a crime. Communications that violate

32 Political Constitution of the United Mexican States

the confidentiality duty established by the law shall

not be admitted.

Only a federal judicial authority may authorize the

intervention of any private communications, upon

request by the federal authority empowered by the

law or by the Public Prosecutor of the corresponding

State, wherefore the competent authority shall, in

writing, ground in law and fact the legal causes of

the request describing therein the class of intervention

required, the subjects and the term thereof. The federal

judicial authority may not grant these authorizations

when the matters involved are of electoral, fiscal,

commercial, civil, labor or administrative nature, nor

in the case of communications of the defendant with

its attorney.

The judiciaries shall have control judges who shall

immediately and by any means solve the requests

of cautionary measures, precaution rulings and

investigation techniques of the authority that require

judicial control, ensuring the rights of the accused and

the victims or offended parties. There shall be an

authentic registry of all the communications between

Title One 33

judges and the Public Prosecutor and other competent

authorities.

Authorized interventions shall be subject to the

requirements and limitations set forth in the laws.

The results of interventions which do not comply

with the aforesaid requirements shall not be admitted

as evidence.

Administrative authorities may carry out inspections

to private facilities only for ascertaining whether

sanitary and police regulations have been complied

with; and to require to be shown such books and

papers which are indispensable to corroborate that

fiscal provisions have been complied with, in which

cases such authorities shall be subject to the provisions

of the respective laws and to the formalities for search

warrants.

The sealed correspondence circulating through the

mail shall be exempt from any search and the violation

thereof shall be punishable by the Law.

No member of the Army shall in times of peace be

quartered in a private house against the will of the

owner nor impose any requirements. In times of

34 Political Constitution of the United Mexican States

war the military can demand lodging, baggage, food

and other requirements in the terms set forth by

the applicable martial law.

Article 17. No one may take the law unto his own

hands, nor resort to violence to enforce his rights.

Every person has the right to petition justice before

courts of law which shall be ready to provide it

under the terms and conditions set forth by the

laws, and shall issue their judgments in a prompt,

complete and impartial manner. Their services shall

be free and consequently, judicial fees are

prohibited.

The Congress of the Union shall issue laws to

regulate collective actions. Such laws shall

determine how those actions shall be applied, the

correspondent judicial procedures and the means

to make amends. Federal Judges shal l be

exclusively competent to solve these procedures

and means.

The laws shall provide alternative mechanisms to

resolve controversies. In criminal matters they shall

Title One 35

regulate its application, ensure reparations and

establish the cases in which judicial supervision

shall be required.

Oral proceedings shall end with a sentence which

shall be explained in a public hearing before the

parties, who shall be previously called.

Federal and local laws shall provide the necessary

means to guarantee the independence of the courts

and the full enforcement of their judgements.

The Federation, the States and the Federal District

shall ensure the existence of a public defenders office

for the population, as well as the conditions for a

professional career service for the defenders. The

defenders’ fees shall not be inferior to those of

the Public Prosecutor agents.

No one may be imprisoned by debts solely of a

civil nature.

Article 18. Pretrial detention may only be applied

for crimes punishable by imprisonment. The place

of confinement shall be different and shall be

separate from the one used for convicted persons.

36 Political Constitution of the United Mexican States

The prison system shall be organized on the

grounds of labor and the training for it, education,

health and sports as a means to reinstall the inmate

into society and to make sure he does not transgress

again, noting the benefits that the law ensures him.

Women and men shall be imprisoned in separate

places.

The Federation, the States and the Federal District

can make agreements to have the inmates accused

of crimes within their field of cognizance serve their

sentence in prisons under a different jurisdiction.

The Federation, the States and the Federal District

shall establish, within the field of their respective

cognizance, an integral justice system which shall

apply to those accused of a felony according to

penal laws and are between twelve and eighteen

years of age, in which the fundamental rights

recognized for everyone by this Constitution are

ensured, as well as those specific rights they are

entitled to for their state of development. People

under twelve years of age who have committed a

crime shall only be subjected to rehabilitation and

social assistance.

Title One 37

The management of the system on every level of

Government shall correspond to institutions, courts

and authorities who are specialized on legal

procedures regarding adolescents. In observance

of the integral protection and interest of the

adolescent, means of orientation, protection and

treatment may be applied if the particular case

merits it.

If appropriate, alternative forms of justice shall be

observed when applying the system. Due process

of law and independence among authorities in

charge shall be observed whenever an adolescent is

prosecuted. Every measure imposed by the

authorities shall be proportional to the misconduct

and shall seek social and familiar reintegration of

the adolescent and the plain development of his

person and capacities. Confinement shall only be

used as an extreme measure and for a brief period

of time, and it shall be applied only to adolescents

above fourteen years of age who have committed

grave and antisocial deeds.

Convicts of Mexican nationality who are serving

imprisonment penalties in foreign countries may be

38 Political Constitution of the United Mexican States

brought to the Republic to serve their sentences

under the grounds of the social readjustment Systems

provided in this Article, and convicts of foreign

nationality convicted for federal crimes throughout

the Republic or for crimes under the local jurisdiction

of the Federal District, may be transferred to

their countries of origin or of residence, provided

that International treaties have been signed for that

purpose. State governors may request from the

President of the Republic, under the grounds of

their respective local laws, the inclusion in said

treaties of convicts for crimes under State jurisdiction.

Convicts shall only be transferred if they expressly

agree to it.

In the cases and conditions provided by the Law,

convicts may serve their penalties in the penitentiaries

closer to their home, in order to encourage their

reintegration to the community as a means of

readjustment to society. This disposition shall not

be effective in the case of organized crime and

regarding inmates who require special security

measures.

Special centers shall be destined to preventive

imprisonment and the execution of penalties

Title One 39

regarding organized crime. Save for access to their

defenders, competent authorities shall restrict

communication between the accused and the

convicted of organized crime with third parties,

and to impose measures of special surveillance on

the inmates. This can be applied to other inmates

who require special security measures in the terms

set forth by the law.

Article 19. No detention before a judicial authority

may exceed a term of seventy two hours from the

time the defendant is brought under its custody,

without a formal order of entailment to process, which

must set forth the crime he is charged with, the

place, time and circumstances of the crime; as well

as the evidence furnished by the preliminary criminal

inquiry, which must be sufficient to establish that a

crime has been committed and the probable liability

of the suspect.

The Public Prosecutor can only request from the

Judge preventive prison when other cautionary

measures are not enough to ensure the presence

of the accused in his trial, the development of the

40 Political Constitution of the United Mexican States

investigation, the protection of the victim, witnesses

or community, as well as when the accused is

on trial or had been previously convicted for having

committed a deceitful crime. The Judge shall

determine ex officio in the case of organized crime,

deceitful homicide, rape, kidnap, crimes committed

with firearms or explosives, as well as grave crimes

against national security, the free development of

personality and health.

The Law shall determine the cases in which the

Judge shall be able to revoke the liberty granted

to the individuals subjected to trial.

The term to deliver the order of entailment to

process can be prolonged only at the request of

the accused as set forth by the Law. Prolonging the

detention to his detriment shall be sanctioned

by penal law. The authority in charge of the

establishment in which the accused is committed,

which in the aforesaid term does not receive

authorized copy of the order of entailment and of

that which decrees preventive prison, or the request

to extend the constitutional term, shall attract the

Title One 41

Judge’s attention about the matter as soon as the

term ends and, if the said evidence is not received

within the next three hours, the accused shall be

set free.

Every proceeding shall be compulsorily instituted

only for the crime or crimes charged in the order to

stand trial in commitment or in the order to stand

trial. If within the course of proceedings it should

appear that another crime has been committed

which is different from the one pursued, it shall

be charged on a separate count, notwithstanding

that a joinder of both proceedings could thereafter

be ordered, if appropriate.

If after the order to stand trial is issued on the

grounds of organized crime the accused should

evade the action of justice or is put under the custody

of a Judge summoning him from abroad, the trial

and the terms for the statute of limitation of the

criminal action shall be suspended.

Any ill treatment when detaining a person or

during confinement, any annoyance without legal

42 Political Constitution of the United Mexican States

justification, any exaction or contribution laid in

jails, constitute an abuse which the laws shall correct

and the authorities shall repress.

Article 20. The criminal proceeding shall be

accusatory and oral. It shall be ruled by the principles

of publicity, contradiction, concentration, continuity

and contiguity.

A. On the general principles:

I. Criminal proceedings are meant for clarifying

the facts, protecting the innocent, ensuring that

the offender does not remain unpunished and

redressing the damages caused by the crime;

II. Every hearing shall take place before a Judge,

whom shall not be able to delegate in somebody

else the clearance and evaluation of evidence,

which shall be done in a free and logic manner;

III. Only the evidence cleared and evaluated in

the hearing shall be used for the purpose of the

sentence. The Law shall set forth the exceptions

and requirements to admit on trial the evidence

Title One 43

presented in advance, which by its nature

require a previous clearance;

IV. The trial shall take place before a Judge who

has not previously tried the case. All arguments

and elements of proof shall be presented in a

public, contradictory and oral manner;

V. The burden of proof to demonstrate the guilt

concerns to the accuser, according to the

criminal offence. On equal terms, the parties shall

sustain the accusat ion or the defense,

respectively;

VI. No Judge shall try matters on trial with any

of the parties without the presence of the other,

taking always into account the principle of

contradiction, save for the exceptions set forth

by this Constitution;

VII. Once the criminal proceeding has begun,

and if the defendant allows it, it shall be terminated

in advance in the cases and modes established

by the Law. If the defendant, voluntarily and

aware of the consequences, acknowledges

44 Political Constitution of the United Mexican States

before the judicial authority his involvement in

the crime and there are enough clues to

corroborate the charges, the Judge shall call

to a sentence hearing. The Law shall establish

the benefits granted to the defendant incase he

accepts his responsibility;

VIII. The Judge shall convict when the guilt of

the accused is certain;

IX. All evidence obtained by violating the

fundamental rights shall be null and void, and

X. All principles to which this Article refers shall

be observed also on the preliminary hearings

of the trial.

B. On the rights of the defendant:

I. The defendant shall be considered presumed

innocent until his responsibility is declared by

a sentence delivered by a Judge;

II. He has the right to declare or remain silent.

From the moment of his arrest he shall be informed

of what caused it and of his right to remain silent,

Title One 45

which cannot be used against him. All forms of

intimidation, torture or denial of communication

are forbidden and shall be sanctioned by the

Law. Any confession made without the assistance

of a counselor shall have no weight as evidence;

III. At the moment of his arrest, as well as before

the Public Prosecutor or the Judge, he shall be

informed of the charges against him and his

rights. In the case of organized crime, the judicial

authority can authorize to keep the accuser’s

name in secret.

The Law shall establish benefits for the

accused, indicted or convict who helps with the

investigation of felonies related to organized

crime;

IV. All witnesses and any other evidence submitted

on his own behalf shall be admitted within the

term the Law deems necessary to that end and

he shall be assisted in securing the presence of

those witnesses whose testimony he may

request, in the terms set forth by the Law;

46 Political Constitution of the United Mexican States

V. He shall be judged in a public hearing by a

judge or court. Publicity shall only be restricted

in the cases established by the Law, for reasons

of national security, public safety, protection of

victims, witnesses and minors, whenever the

disclosure of legally protected data is jeopardized

or when the court considers that it is justified

to do so.

In the case of organized crime, all acts performed

during the investigation shall have probatory

value when they cannot be reproduced during

the trial or there is a risk for witnesses or victims.

This shall not keep the accused from objecting

them and present evidence to them;

VI. He shall be furnished with all the information

on record in the proceedings that he shall request

for his defense;

The accused and his counselor can access to

the investigation records when the accused is

under arrest and prepared to make a statement

or be interviewed. Also, said records can be

Title One 47

consulted before his first hearing before the Judge

in order to prepare his defense. From that moment

on the investigation proceedings cannot be kept

in secret, save for exceptional cases determined

by the Law, whenever that is imperative to

ensure the success of the investigation and

provided that they are revealed in time for

safeguarding the right of the accused to defend

himself;

VII. He shall be tried within a term of four months

in the case of crimes punishable with a maximum

penalty not exceeding two years of imprisonment;

and within a term of one year if the crime is

punishable with a penalty exceeding such term,

unless he shall request a longer term for his

defense;

VIII. He shall have the right to an adequate defense

by a lawyer, whom he shall freely choose even

from the moment of his arrest. If he does not

want a lawyer or cannot appoint one, after

being told to, the Judge shall appoint a public

48 Political Constitution of the United Mexican States

defender. He shall also have a right to have

his counselor present throughout the trial and

the counselor shall be obliged to do it as many

times as he is required to, and

IX. Prison or arrest because of lack of payment

of lawyer’s fees or any other sum of money, or

because of civil liability or any other similar

motive, cannot be extended.

Preventive prison cannot exceed the time set

forth as a maximum punishment according to

the Law for the crime that started the trial and it

shall not exceed the term of two years, except

that its extension is due to the defendant’s right

to defense. If after said term a sentence has not

been delivered, the defendant shall be set free

immediately while the trial is taking place; this

shall not hinder the imposition of other

cautionary measures.

In every prison penalty imposed by a sentence

the time of the arrest shall be computed.

Title One 49

C. On the rights of the victim or the offended party:

I. To receive legal counsel; to be informed of

the rights that the Constitution establishes to

his benefit and whenever he should so require

it, to be informed of the developments of the

criminal proceedings;

II. To assist the Public Prosecutor; to be received

all the information and evidence that he furnishes,

during the preliminary criminal inquiry as well

as during proceedings, and for appropriate

proceedings to be carried out.

Whenever the Public Prosecutor does not consider

necessary to carry out the proceeding, he must

state the grounds of law and fact justifying his

refusal.

III. To receive urgent medical and psychological

attention, from the moment the crime was

committed.

IV. To recover damages. Whenever it should be

legally admissible, the Public Prosecutor is obliged

to require restitution of damages and the Judge

50 Political Constitution of the United Mexican States

shall not acquit the convict from making restitution

if he shall have imposed on him a conviction

sentence.

The Law shall set forth swift and speedy

procedures to enforce judgments in matters of

recovery of damages.

V. To protect his identity and other personal data

in the following cases: minors involved; rape,

kidnap or organized crime; and whenever the

Judge considers it necessary for his protection,

always ensuring the right to defense.

The Public Prosecutor shall ensure the protection

of victims, offended parties, witnesses and all

others who take part in the trial. The Judges

shall watch the fulfillment of this obligation;

VI. To require the injunctions and measures

provided by the Law for his security and

assistance, and

VII. To contest before a judicial authority the

Public Prosecutor’s omissions at investigating

crimes, as well as resolutions on unexercised

Title One 51

criminal prosecution or desisting from it or

keeping it as a secret, or the suspension of

proceedings before the recovery of damages.

Article 21. The investigation of crimes is exclusive

to the Public Prosecutor and the police forces under

his authority and command in the exercise of this

task.

The exercise of the criminal prosecution is exclusive

to the Public Prosecutor. The Law shall determine

the cases in which civilians shall exercise criminal

prosecution before the judicial authority.

The imposition of penalties, their modification and

length are exclusive to the judicial authority.

The imposition of sanctions for infractions to

government and police regulations is exclusive

to administrative authorities, whose sanctions shall

consist solely of fines or incarceration for a term

not to exceed thirty six hours. Should the offender

not pay the fine imposed, the fine shall be

exchanged for the corresponding incarceration

term, which shall never exceed thirty six hours.

52 Political Constitution of the United Mexican States

Should the offender be a laborer, worker or employee,

he may not be fined for an amount exceeding the

sum of his wages for one day.

Should the offender be a non wage worker, the fine

shall not exceed the amount equivalent to one day

of his income.

The Public Prosecutor may consider criteria of

opportunity for exercising criminal prosecution in

the cases and conditions set forth by the Law.

The President of the Republic may, with the

approval of the Senate in every case, acknowledge

the jurisdiction of the International Criminal Court.

Public security is a function in charge of the

Federation, the Federal District, the States and

the Municipalities, and it involves the prevention of

crimes; the investigation and prosecution to make

said security effective, as well as the sanction of

administrative infractions, as provided by the Law,

in the respective jurisdictions set forth by this

Constitution. The performance of the institutions in

charge of public security shall be ruled by the

Title One 53

principles of legality, objectivity, efficiency,

professionalism, honesty and respect to the human

rights acknowledged by this Constitution.

Institutions of public security shall be of a civil,

disciplined and professional kind. The Public

Prosecutor and the police forces of the three levels

of government shall coordinate each other to

fulfill the public security’s goals and they shall

compose the National System of Public Security,

which shall be submitted to the following basis:

a) The regulation of selection, admission, training,

continuance, evaluation, appreciation and

certification of the members of the institutions of

public security. The operation and development

of these actions shall correspond to the Federation,

the Federal District, the States and Municipalities

in the field of their respective attributions.

b) The establishment of the basis of criminal

and personnel data for the institutions of public

security. No one may enter an institution of

public security unless he has been duly certified

and registered in the system.

54 Political Constitution of the United Mexican States

c) The formulation of public policies intended

for the prevention of crimes.

d) The participation of community shall be

determined; it shall contribute, among other

things, to the processes of evaluation of policies

intended to prevent crime as well as the institutions

of public security.

e) The Federation shall deliver funds for public

security on a national level; they shall be brought

to the States and Municipalities to be destined

solely to those ends.

Article 22. Death penalty, mutilation and infamous

penalties, as well as branding, flogging, beating

with sticks, and torture of any kind, the imposition

of excessive fines, confiscation of property and any

other cruel, unusual and transcendental punishments

are prohibited. Every penalty shall be in proportion

to the crime committed and the legally-protected

interest.

The attachment of all or of a portion of a person’s

property for the payment of taxes or fines, or made

Title One 55

under judicial authority to make payment of civil

liability resulting from the commission of a crime,

shall not be deemed confiscation of property. Nor

shall the seizure of property ordered by the judicial

authority under the terms provided by Article 109

in case of illicit enrichment, shall be deemed

confiscation; nor the seizure of goods whose fee

is declared extinct by a sentence. In the case of

fee extinction there shall be a procedure according

to the following regulations:

I. It shall be jurisdictional and autonomous from

the criminal proceedings;

II. It shall take place in the cases of organized

crime, crimes against public health, kidnapping,

car theft and slave trade, in reference to the

following goods:

a) Those that are instrument, object or product

of a crime, even though criminal responsibility

has not been established by a sentence, as long

as there are enough elements to determine that

the crimes occurred.

56 Political Constitution of the United Mexican States

b) Those that are not instrument, object or

product of a crime, but that have been used

or destined to hide or mix the products of it,

provided that the elements established in the

previous clause have taken place.

c) Those that are being used for the commission

of a crime by a third party, if the owner was

aware of it and did not notify to the proper

authority or did something to stop it.

d) Those that are the property of third parties,

but there are enough elements to conclude that

they are the product of patrimonial or organized

crime, and the accused of such felonies behaves

like the owner.

III. Every person who consider themselves affected

can give notice of the respective appeals to

demonstrate the licit origin of the goods and their

acting in good faith, as well as that they were

disabled to be aware of the misuse of their goods.

Article 23. No criminal trial shall have more than

three stages. No one can be tried twice for the same

Title One 57

crime, whether he was acquitted or convicted. The

practice of acquitting for lack of evidence is

prohibited.9

Article 24. Every person is free to practice the

religious beliefs of his choice and to practice all

such ceremonies, devotions or acts of worship

pertaining to his respective faith, provided they do

not constitute a crime or an offence punishable by

the Law.

The Congress of the Union may not enact laws

establishing or prohibiting any religion.

Religious acts of public worship must regularly be

performed inside the churches. Those eventually

performed outside of them shall be subject to the

Law.

In Mexican law, when the evidence was inconclusive, the matter could be disposed of by an order of absolución de la instancia, which operated as a dismissal but not as a judgment for or against either party in a civil case, or as an acquittal or conviction in a criminal case. Hence, upon discovery of more evidence the case might be revived. Similar to the Scotch verdict of not proved, and to the Roman non liquet.

9

58 Political Constitution of the United Mexican States

Article 25. The State is in charge of directing national

development and must guarantee that such

development is comprehensive and sustainable, that

i t strengthens national sovereignty and its

democratic régime, and that it enables full exercise

of the liberties and dignity of the individuals,

groups and social classes, whose safety is protected

by this Constitution, by promoting economic growth

and employment, and a more just distribution of

income and wealth.

The State shall plan, conduct, coordinate and direct

national economic activity and shall carry out the

regulation and promotion of the activities required

by public interest within the framework of liberties

granted by this Constitution.

The public, social and private sectors shall concur,

with social responsibil i ty, in the economic

development of the Nation, without detriment to

other forms of economic activity that contribute

to the development of the country.

The public sector shall be in charge, in an exclusive

manner, of those strategic areas established in

Title One 59

Article 28, paragraph fourth of the Constitution, and

the Federal Government shall at all times maintain

ownership and control over the entities which may

be established, as appropriate.

Likewise, the State may participate by itself or

along with the social and private sectors, in

accordance with the Law, to foster and organize

such areas which are a priority for development.

Enterprises from the social and private sector of

the economy shall be supported and encouraged

under criteria of social equity and productivity,

subject to the particularities required by public interest

and to the use, for general benefit, of the productive

resources, taking care of their preservation and of

the environment.

The Law shall establish mechanisms to facilitate the

organization and expansion of economic activity

of the social sector: ejidos,10 workers’ organizations,

.

10 Ejido it is a concept that does not have translation. Ejido is a class of rural land tenure in the Mexican system, constituted by land communally held in common by the

60 Political Constitution of the United Mexican States

cooperatives, rural communities, enterprises which

are majority or exclusively owned by workers and,

in general, of all manners of social organization

for production, distribution and consumption of such

goods and services which are necessary for society.

The Law shall encourage and protect economic

activities carried out by private persons and shall

provide the conditions required so that the private

sector’s development contributes to national

economic development, according to the terms set

forth by this Constitution.

Article 26.

A. The State shall organize a system of democratic

planning for national development that gives

ejidatarios (who are the community of peasants who work it), village and cultivation lands that combine collective ownership by the ejido (a rural community) with individual use, to be exploited by the ejidatarios or individual members of the ejido. The disposal and transfer of ejido lands is subject to complex restrictions imposed by the Law. It can not be disposed of by the ejidatario, except upon compliance with certain procedures, involving several ejido and government authorities. It was instituted after the Mexican Revolution, which was the cornerstone of the Mexican land reform. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, P. 299-300).

Title One 61

solidity, dynamism, permanence and equity to

the growth of the economy pursuant to the

political, social and cultural independence and

democratization of the nation.

The goals of the national project contained in

this Constitution shall determine the objectives

that guide planning. Planning shall be democratic.

The aspirations and requirements of society shall

be collected with the participation of diverse

social sectors, and shall be incorporated into

the development programs and to the plan. There

shall be a national plan for development to which

the programs of Federal Public Administration

shall compulsorily be subject.

The Law shall empower the President of the

Republic to establish the participation and popular

consultation procedures in respect to the national

democratic planning system, and the criteria to

prepare, implement, control and assess the

development programs and the resulting plan.

The Law shall also establish the agencies that

shall be responsible for the planning process

62 Political Constitution of the United Mexican States

and the bases under which the President of the

Republic shall coordinate, through agreements

with State governments, and shall induce and

arrange with private persons the actions to be

undertaken to prepare and to carry out the

planning process.

The Law shall establish the intervention of the

Congress of the Union in the democratic planning

system.

B. The State shall dispose of a National System of

Statistical and Geographical Information with

official data. All data contained in the System

shall be mandatory for the Federation, the States,

the Federal District and the Municipalities, as

provided by the Law.

The System shall be ruled and coordinated by

an organism with technical and management

autonomy, legal personality and its own

patrimony, invested with the necessary faculties

to rule the gathering, processing and publication

of information and will assure its observance.

Title One 63

The organism shall have a Board composed

by five members, one of which shall be its

President; the members shall be designated by

the President of the United Mexican States with

the approval of the Senate or, in its recesses,

by the Permanent Commission of Congress.

The Law shall establish the organization and

functioning of the National System of Statistical

and Geographical Information, according to the

principles of access to information, openness,

objectivity and independence; the requirements

to become a member of the Board, as well as

the tenure in office and how it shall be staggered.

The members of the Board shall only be removed

by a grave cause and they shall not be permitted

any other job, position or commission, except

for unpaid services in educational, scientific,

cultural or beneficiary institutions; and they shall

be subjected to the contents of Title Four of

this Constitution.

Article 27. Ownership of lands and waters within

the boundaries of national land territory is vested

64 Political Constitution of the United Mexican States

originally in the Nation, which has had and has, the

right to transmit title thereof to private persons,

thereby constituting private property.

No expropriations of private property shall be made

but for public convenience and necessity, and

subject to payment of indemnification.

The Nation shall at all time have the right to impose

on private property such restrictions as the public

interest may demand, as well as to regulate, for social

benefit, the utilization of those natural resources

which are susceptible of appropriation, in order to

make an equitable distribution of public wealth,

to conserve them, to achieve a balanced development

of the country and to improve the living conditions

of rural and urban population. Consequently,

measures shall be issued to order human settlements

and to establish adequate provisions, uses,

reserves and allocations of lands, waters and forests,

to carry out public works and to plan and regulate

the creation, maintenance, improvement and growth

of population centers; to preserve and restore

environmental balance; to divide large landed

Title One 65

estates; to provide, under the terms set forth by

the Law, the col lect ive exploi ta t ion and

organization of the ejidos and communal population

centers;11 to develop small rural property;12 to

promote agriculture, cattle breading, forestry and

other economic activities in rural environments, and

to prevent the destruction of natural resources

and damages that property may suffer to the

detriment of society.

11 Communal population center designated as núcleo de población comunal or comunidades, is a Mexican rural land tenure institution constituted by a settlement of peasants holding land in common, which tenure and disposition is also subject to limitations to protect the peasants’ rights. Most of this population centers originated as indigenous rural settlements. Settlers have occupied the land since the times of Spanish colonization. This class of land tenure has also certain particularities and is held in common. Communal population centers are, together with the ejido, institutions of land tenure for the protection of peasants and to prevent land concentrations in the hands of a few. Both institutions constitute the grounds of the Mexican land reform resulting from the 1910 Revolution and are regulated since the inception of this Constitution. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, P.173)

12 Small Rural property designated as pequeña propiedad is the rural land tenure system that is accepted as private property. Its extension is a maximum of 10,000 hectares or its equivalent in other types of land. Larger landed Estates, called Latifundios were prohibited after the Mexican Revolution and are not permitted to be held in ownership by a single individual.

66 Political Constitution of the United Mexican States

The Nation has full ownership over all natural

resources of the continental shelf and the seabed

and subsoil of the submarine areas of the islands;

over all minerals or substances in veins, layers,

masses or ore pockets, constituting deposits which

nature is different from the components of the

earth, such as the minerals from which metals and

metalloids to be used in industry are extracted;

beds of precious stones, rock salt and deposits of

salts formed by sea water; the products derived

from rock decomposition, when their exploit

requires underground work; minerals or organic

deposits susceptible to be utilized as fertilizers; solid

mineral fuels; petroleum and all solid, liquid or

gaseous hydrocarbons; and the space located over

national land territory, in the extension and under

the terms established by International Law.

The Nation has full ownership over the waters of

territorial sea in the extension and under the terms

set forth by International Law; over internal waters;

waters of lagoons and estuaries permanently or

intermittently connecting with the sea; those of

Title One 67

natural inland lakes which are directly connected

with streams constantly flowing; river waters and

their direct and indirect tributaries, from the site

of the riverbed where the first permanent,

intermittent or torrential waters start to flow, to

their mouth in the sea, lakes, lagoons or estuaries

owned by the nation; those of constant or intermittent

streams and their direct or indirect tributaries,

whenever their beds along all the length of its way

or in a portion thereof serve as a boundary line of

national land territory or between two States,13 or

when they flow from one State to another or cross

the Republic’s boundary line; those of lakes, lagoons

or estuaries whose beds, zones or streams are

crossed by boundary lines dividing one or more

States or between the Republic and a neighbouring

country, or when the stream shoreline serves as a

boundary between two States or between the

13 The Mexican Constitution contains the expression entidades federativas which refers to the States of the Federation and the Federal District. For the purposes of this translation the term States shall mean the States of the Federation and the Federal District, unless otherwise noted. It is also possible to use federal entities instead.

68 Political Constitution of the United Mexican States

Republic and a neighbouring country; those of

springs flowing from beaches, maritime areas,

streams, basins, river beds, banks of lakes, lagoons

or estuaries owned by the Nation, and the ones

extracted from mines; and the streams, beds, or

banks of lakes and interior streams in the extensions

established by the Law. Underground waters may

be freely extracted by artificial works and may be

appropriated by the owner of the land, but

whenever the public interest should so require it,

or whenever other uses are affected, the President

of the Republic14 may regulate its extraction and

use and may even establish banned zones, and the

same may be done regarding other waters of

national ownership. Any other waters not included

in the foregoing listing shall be considered as an

integral part of the land through which they flow

or where their deposits are located, but should they

be located in two or more lots, the use of such

14 The Mexican Constitution contains the term Ejecutivo Federal which in accordance with Article 80 refers to the President of the United Mexican States. Therefore it has been translated as President of the Republic.

Title One 69

waters shall be considered of public convenience

and subject to provisions issued by the States.15

In the cases established in the two paragraphs

hereinbefore, the Nation’s dominion is inalienable

and not subject to the statute of limitation and the

exploitation, use or enjoyment of the resources in

question by private persons or by companies

incorporated in accordance with Mexican laws, may

not be undertaken save by means of concessions

granted by the President of the Republic and in

accordance with the rules and conditions set forth

by the Laws. Legal provisions regarding the

exploitation and works in respect to minerals and

substances referred in paragraph fourth, shall govern

the performance and verification of such exploitation

activities and works carried out or that should be

carried out, from its effective date, regardless of

the date the concessions were granted. Failure to

comply therewith shall cause the cancellation of

the concessions. The Federal Government has the

15 The terms used in this paragraph describing the different territorial elements are used as defined in the United Nations Convention of the Sea of 1982.

70 Political Constitution of the United Mexican States

right to establish and suppress national reserves

and the corresponding declarations shall be made

by the President of the Republic in the cases and

under the conditions provided by the Law. In the

case of petroleum and solid, liquid or gaseous

hydrocarbons, or of radioactive minerals, neither

concessions nor contracts shall be granted, nor shall

the ones previously granted, if any, survive, and the

Nation shall carry out the exploitation of such

products under the terms set forth in the respective

Law. It pertains exclusively to the Nation to produce,

conduct, transform, distribute and supply electric

power to provide a public service. In this matter

no concessions shall be granted to private persons,

and the Nation shall apply the goods and natural

resources required to serve such purpose.

The use of nuclear fuels to generate nuclear energy

and the regulation of its applications for other

purposes pertains to the Nation too. Nuclear energy

may only be applied to peaceful use.

Within an exclusive economic zone, situated outside

the territorial sea and adjacent thereof, the Nation

exercises the sovereign rights and jurisdiction set

Title One 71

forth in the laws enacted by Congress. The exclusive

economic zone shall extend to two hundred nautical

miles from the baselines from which the territorial

sea is measured. In cases where said extension

should produce a superposition over the exclusive

economic zones of other countries, the boundaries

of the respective zones shall be established as

needed, through agreements with such countries.

The legal capacity to acquire domain over the

Nation’s lands and waters shall be governed by

the following provisions:

I. Only Mexicans by birth or naturalization and

Mexican companies have the right to acquire

domain over lands, waters and their appurtenances

or to obtain mining or water exploitation

concessions. The State may grant the same right

to foreigners, provided they agree before the

Secretariat of Foreign Relations16 to consider

16 In international treaties signed by Mexico the term Secretaría de Relaciones Exteriores (Ministry of Foreign Affairs) is translated as Secretariat of Foreign Relations. This translation has elected to use the official term.

72 Political Constitution of the United Mexican States

themselves as nationals in respect to such

property and not to invoke the protection of

their governments in reference to said property,

under penalty, in case of defaulting the

agreement, of forfeiting in benefit of the Nation,

the property acquired by virtue thereof. In no

case may foreigners acquire direct domain over

lands and waters in a zone of one hundred

kilometres along the international borders and

fifty kilometres along the shore.

The State, according to domestic public interest

and to reciprocity principles and at the discretion

of the Secretariat of Foreign Relations, may

authorize foreign States to acquire, at the site

where Federal Powers permanently reside,

private ownership over the real estate needed

for the direct service of their embassies or

delegations.

II. Religious associations created in accordance

with the terms provided in Article 130 and its

Law, shall have legal capacity to acquire, possess

or manage exclusively, such property which is

Title One 73

essential for their purpose, subject to the

requirements and restrictions set forth by the Law.

III. Public and private charitable institutions,

whose object is to aid the needy, to carry out

scientific research, to spread education, or to

provide mutual aid to their members, or any other

lawful purpose, may not acquire other real estate

property than that which is essential to fulfill

their object, and which is immediately or directly

devoted thereto, subject to the provisions of

the Law.

IV. Corporations may own rural lands but only

in the extension necessary to fulfill their object.

In no case may such class of companies hold in

ownership lands dedicated to agriculture, cattle

breading, or forestry activities, in an extension

greater than the respective equivalent to twenty

five times the limits specified in section XV of

this Article. The Law shall determine the capital

structure and minimum number of partners of

these corporations so that the lands owned

74 Political Constitution of the United Mexican States

by them do not exceed, in relation to each partner,

the limits of small rural property. In this case

all individual stock ownership corresponding

to rural lands shall be cumulative for computation

purposes. Likewise, the Law shall establish the

requirements for the participation of foreigners

in said corporations.

The Law shall establish the means for registry

and control required to comply with the provisions

of this section.

V. Banks duly authorized, in accordance with

the laws of credit institutions, can have capital

imposed over urban and rural properties17 as

provided under said laws, but they may not hold

in property as owners or in management, any

more real estate than that which is entirely

necessary to fulfill their direct object.

VI. The Federal District and the States, as well

as the Municipalities of the Republic, shall have

17 It refers mainly to mortgage loans on urban and rural property.

Title One 75

full legal capacity to acquire and possess all

the real estate required for public services.

The laws of Federation and of the States, within

their respective jurisdictions, shall establish the

cases in which public convenience and necessity

require the taking of private property and in

accordance with said laws, an administrative

authority shall issue the corresponding statement.

The price fixed as indemnification for the

expropriated property shall be based on its

registered value, as it appears in the records of

the cadastral bureau or tax collection office,

regardless of whether such value was reported

by the owner, or tacitly accepted by him, for

having paid his taxes according to such base.

Only the increased or decreased value of said

private property due to any improvements or to

any deterioration occurring after the tax appraisal

base was set, shall be the portion of its value

subject to the assessment of experts and to

judicial resolution. The same provision shall

apply to any objects which value is not fixed in

tax collection offices.

76 Political Constitution of the United Mexican States

The exercise of actions corresponding to the

Nation by virtue of this Article’s provisions shall

be enforced by judicial proceedings. During said

proceedings and by order of the corresponding

courts, which shall be issued within a maximum

term of one month, administrative authorities

shall occupy, manage, auction or sell the lands

or waters in quest ion along with their

appurtenances. In no case may the said actions

be undone by the same authorities who performed

them, before a final judgment on the case is

issued.

VII. The legal capacity of ejido and communal

population centers is recognized and their

ownership over the land is protected, whether

for human settlements as well as for productive

activities.

The Law shall protect the integrity of the lands

of native indigenous groups.

The Law, considering the respect due to, and

the need to strengthen the community life of,

Title One 77

ejidos and communal population centers, shall

protect the land for human settlements and

shall regulate the uses of the lands, forests

and waters used by the community and the

implementation of the promotional actions

required to improve the quality of life of their

inhabitants.

The Law shall regulate the exercise of comuneros18

rights over their land and of each ejidatario over

his parcel, respecting their will to adopt the

conditions which best suit them to profit from

the use of their productive resources. The Law

shall likewise establish the procedures whereby

ejidatarios and comuneros may associate among

themselves or with the State or with third parties,

and grant the use of their lands; and in the case

of ejidatarios, the procedure to transfer their

18 Ejidatario is the individual who is a member of an ejido. He is assigned a parcel of land to work, which transfer is subject to restrictions. Comunero is an individual member of a communal population center who participates in the exploitation of the rural land held in common by the community members, whose land disposition is also subject to restrictions.

78 Political Constitution of the United Mexican States

parcel rights to members of their rural settlement.

It shall also set forth the qualifications and

procedures whereby the assembly of the ejido19

shall grant the ejidatario private rights over his

parceled land. In cases of transfer of parceled

lands, the rights of first refusal set forth by the

Law shall be respected.

Within a same rural settlement, no ejidatario may

hold title over more land than the equivalent of

five percent of the total land belonging to the

ejido. In any case, title over land in favor of one

sole ejidatario must adjust to the restrictions

set forth in section XV.

The general assembly is the supreme authority

of the ejido or communal population center, and

it shall be organized and in charge of such duties

19 The general meeting of ejido members, similar to a corporation’s stockholders meeting, is the supreme internal authority of the ejido and is governed by managing board of 3 members called Comisariado Ejidal; the same structure applies to the Indigenous Community. It is called Comisariado de Bienes Comunales, both institutions have also, a 3 member board of examiners called Consejo de Vigilancia.

Title One 79

as the Law establishes. The comisariado ejidal

or comisariado de bienes comunales,20 is a body

democratically elected according to the terms

provided by the Law. It is representing the

population settlement and the one responsible

to carry out the resolutions issued by the general

assembly.

Restitution of lands, forests and waters to rural

settlements shall be done according to the terms

provided in the Law.

VIII. The following actions are decreed null and

void:

a) All transfers of lands, waters and woodlands

belonging to towns, villages, settlements or

communities, made by political chiefs, State

governors, or by any other State or local authority

in contravention to the provisions set forth in

the Law of June 25 of 1856, and any other relative

laws and provisions;

20 Ejido o Comunero authority.

80 Political Constitution of the United Mexican States

b) All concessions, arrangements or sales of

lands, waters and woodlands, made by the

Secretariat of Promotion or by the Secretariat

of the Treasury, or by any other federal authority

from the first day of December of 1876 to this

date, under which ejidos, lots for distribution

to rural communities, or lands of any other kind

belonging to towns, villages, hamlets or

communities, and rural settlements, shall have

been invaded and unlawfully occupied;

c) All survey and demarcation procedures,

transactions, transfers or auctions performed

during the period referred under the foregoing

section, by companies, judges or any other State

or federal authorities, under which lands, waters

and woodlands of ejidos, lands for common

distribution, or lands of any other kind belonging

to rural settlements, shall have been invaded

or unlawfully occupied.

The only lands excepted from the nullity

hereinbefore set forth are those which title deeds

were executed in the land distributions made

in accordance with the Law of June 25 of 1856

Title One 81

and in respect to which a person, under his own

name, has held possession as owner for over

ten years, provided the area does not exceed

fifty hectares.

IX. The division or distribution made with an

appearance of legitimacy among neighbors of

a rural settlement and in which there was error

or vice, may be annulled at the request of three

fourths of the neighbors who are in possession

of one fourth of the lands which were subject

to the partition, or of one fourth of such

neighbours, should they possess three fourths

of the land.

X. (Repealed).

XI. (Repealed).

XII. (Repealed).

XIII. (Repealed).

XIV. (Repealed).

XV. Extensive land holdings are prohibited in

the United Mexican States.

82 Political Constitution of the United Mexican States

Small rural property is the land which area does

not exceed one hundred hectares of irrigated

or wetland prime soil, or its equivalent in other

classes of soil, per individual.

For purposes of equivalence, one hectare of

irrigated soil shall be equivalent to two of seasonal

soil, to four of good quality pastureland and to

eight of forest, woodland or pastureland in arid

soil lots.

Rural private property is the lot which area does

not exceed one hundred and fifty hectares per

person when the ground is dedicated to cotton

cultivation if the lands are irrigated; and lots of

three hundred hectares when dedicated to

cultivating banana, sugar cane, coffee, henequen,

rubber, palm oil, wine grapes, olives, quinine,

vanilla, cacao, agave,21 prickly pear tree or fruit

trees.

21 Agave is the succulent plant cultivated to produce Mezcal or Tequila, being the latter a designation of origin of a fermented drink constituting an important original Mexican export product.

Title One 83

Private property for grazing is land which shall

not exceed an area necessary to maintain up to

five hundred heads of large livestock or its

equivalent in small livestock, per person, in

accordance with the terms set forth by the Law,

and subject to the foraging capacity of the soil.

When by reason of works of irrigation, drainage

or any other works done by the owners or

possessors of a rural private property, the quality

of the soil shall have been improved, the land

will still be considered small rural property, even

if it exceeds, by virtue of the improvements made,

the maximum limits set forth in this section,

provided that the requirements established by the

Law are met.

Whenever improvements are made to the soil

of small grazing property whereupon such soil is

dedicated to agricultural uses, the area so

utilized may not exceed, as the case may be,

the limits referred under paragraphs second and

third of this section in respect to the quality of

said lands before the improvement.

84 Political Constitution of the United Mexican States

XVI. (Repealed).

XVII. The Congress of the Union and the States

Legislatures, in their respective jurisdictions,

shall enact laws establishing the procedures to

partition and transfer the land extensions which

exceed the limits set forth under sections IV

and XV of this Article.

The surplus land shall be partitioned and sold

by its owner within a term of one year from the

date of the corresponding notice. If at the end

of such term the surplus land has not been

transferred, it shall be sold by public auction.

In equal conditions, any pre-emptive rights set

forth in the Law shall be respected.

Local laws shall organize the family estate,

establishing the properties and goods which

must compose it, under the grounds that it shall

be inalienable and not subject to any attachments

or liens.

XVIII. All contracts and concessions executed

by previous governments, from the year of 1876

Title One 85

to date, which have resulted in hoarding of lands,

waters and natural resources of the Nation,

under one sole person or company are declared

subject to review, and the President of the

Republic is empowered to declare any of them

null and void whenever they imply a serious

prejudice to public interest;

XIX. On the grounds of this Constitution, the

State shall support legal counseling for peasants

and shall establish the measures required to

provide agrarian justice in a prompt and honest

manner, aiming to guarantee legal certainty in

respect to the land tenure of ejidos, communal

population centers and small rural property.

All issues pending or arising between two or

more population settlements by cause of ejido

and communal land boundaries, whatever their

origin, are under federal jurisdiction; as well as

any issues related to land tenure of ejidos and

communal population centers. For this purposes,

and in general, for ministering agrarian justice,

the Law shall establish tribunals vested with

86 Political Constitution of the United Mexican States

autonomy and full jurisdiction, composed by

Magistrates22 proposed by the President of the

Republic and appointed by the Senate or, in the

adjournments thereof, by the Permanent

Commission.

The Law shall establish an agency to act as counsel

for peasants in matters of agrarian justice, and

XX. The State shall promote the conditions to

attain a comprehensive rural development,

aimed at creating jobs and guaranteeing the

welfare of the peasant population and their

participation and integration to national

development, and it shall foster agricultural,

cattle raising and forestry activities for optimal

uses of the land through infrastructure works,

raw materials, credits, training services and

technical assistance. The State shall likewise

issue legislation to plan and organize agricultural

22 The text in Spanish uses the term paraestatal. This term refers to several public agencies and corporations, which are under diverse levels of government control. Some dictionaries translate it as quasi-public corporations.

Title One 87

and cattle production, and the industrialization

and marketing thereof, considering these as

activities of public interest.

Article 28. In the United Mexican States monopolies,

monopoly practices, state monopolies and tax

exemptions are prohibited under the terms and

conditions set forth by the laws. The same treatment

shall be given to prohibitions on account of

protections to industry.

Consequently, the Law shall severely punish and

the authorities shall efficiently prosecute, any

concentration or hoarding, in one or in few hands,

of essential consumer products for the purpose of

raising prices; any agreement, procedure or

combinations, in whatever manner they may be

made, of producers, manufacturers, merchants or

service providing entrepreneurs, to prevent free

market or competition among themselves, in order

to force consumers to pay exaggerated prices, and

in general, anything constituting an exclusive and

undue advantage in favour of one or more specific

persons in detriment to the public in general or to

any social class.

88 Political Constitution of the United Mexican States

The laws shall set forth the bases to establish

maximum prices for articles, commodities or

products considered essential for the country’s

economy or for popular consumers, as well as to

impose the particularities to organize the distribution

of said articles, commodities or products, in order

to prevent unnecessary or excessive intermediation

from causing insufficiencies in supply, as well as

price increases. The Law shall protect consumers

and encourage them to organize themselves to better

protect their interests.

The functions performed in an exclusive manner

by the State in the following strategic areas shall

not constitute monopolies: postal service, telegraphs

and radiotelegraphy; petroleum and any other

hydrocarbons; basic petrochemical; radioactive

minerals and generation of nuclear energy; electricity

and any other activities explicitly established by

the laws enacted by the Congress of the Union.

Satellite communications and railways are priority

areas for national development under the terms

provided in Article 25 of this Constitution. The State,

Title One 89

by exercising its direction over them, shall protect

the security and sovereignty of the Nation, and

when granting concessions or permits, it shall

maintain or establish its domain over the respective

means of communications and transportation in

accordance with relevant statutory laws.

The State shall have the agencies and companies

required to efficiently manage the strategic areas

are entrusted to it and in those prioritized activities

where, according to the laws, it shall participate

by itself or along with the private and social sectors.

The State shall have a central bank vested with

autonomy in the exercise of its duties and

management. Its main objective shall be to foster

stability in domestic currency’s purchasing power,

thus strengthening the guidance of the State in

respect to national development. No authority may

order the bank to provide financing.

The functions performed in an exclusive manner by

the State, through the central bank, in the strategic

areas of coining money and issuance of bills, do

90 Political Constitution of the United Mexican States

not constitute a monopoly. The central bank, under

the terms provided by the laws and with the

participation of other authorities with competent

jurisdiction thereon, shall regulate exchange rates,

as well as banking and financial services, and shall

have the powers and authority required to carry

out such regulating actions and to enforce their

compliance. The management of the bank shall be

entrusted to the persons appointed by the President

of the Republic with approval by the Senate or the

Permanent Commission, when applicable. They shall

hold office for terms which duration and sequences

are best suited to the autonomous exercise of their

duties; they may only be removed for a serious

cause and may not hold any other employments,

offices or commissions, except for those in which

they act in the name of the bank, and pro bono

activities in teaching, scientific, cultural or charitable

organizations. The persons in charge of the central

bank may be subject to impeachment trials in

accordance with the provisions set forth under

Article 110 of this Constitution.

Title One 91

The associations of workers constituted to protect

their own interests, and producers’ cooperatives

or associations that, in defense of their interests or of

general interest, sell directly in foreign markets,

any domestic or industrial products which are the

main source of wealth in the region where they

are produced and which are not essential consumer

products, shall not constitute a monopoly, provided

such associations are under the supervision or

protection of Federal or State governments and that

they have been previously authorized theretofor

by their respective State legislature in each case.

Such Legislatures, by themselves or at the proposal

of the President of the Republic or the Governor,

as appropriate, may repeal when public welfare

should so require it, any authorizations granted to

constitute the associations in question.

The privileges granted for a certain time to authors

and artists for the production of their works and

those granted to inventors for the exclusive use of

their inventions and improvements, shall not

constitute monopoly.

92 Political Constitution of the United Mexican States

The State may, in accordance with the law and in

case of general interest, grant concessions for the

provision of public services or for the exploitation,

use and profit of property owned by the Federation,

save for the exceptions established by the laws.

The laws shall set forth the requisites and conditions

required to guarantee the efficiency of the services

rendered and the social use given to such property,

and shall prevent occurrences of hoarding which

contravene public interest.

The subjection to a public service régime shall abide

by the provisions of the Constitution and may only

be carried out through a law.

Subsidies may be granted to economic priority

activities, when such subsidies are of a general and

temporary nature and do not impact substantially

the Nation’s finances. The State shall supervise their

application and appraise their results.

Article 29. In case of invasion, serious disturbances

of public peace, or any other event which may

place society in severe danger or conflict, only the

Title One 93

President of the Republic, in accordance with

the incumbents of the Secretariats of State and the

Attorney General of the Republic, and with approval

of the Congress of the Union, or in the latter’s

adjournments, of the Permanent Commission, may

suspend throughout the country or in a certain

place thereof, those constitutional rights which may

constitute obstacles to rapidly and easily confront

the situation; but such suspension must be only

for a limited time and it must be issued by means

of general provisions which must not be restricted

to a certain individual. Should the suspension occur

while Congress is in session, the latter shall grant

such authorizations as it deems necessary, to enable

the President of the Republic to face the situation,

but should it take place during an adjournment

period, the Congress shall at once be summoned

to authorize such measures.

CHAPTER TWO Mexican nationals

Article 30. Mexican nationality is acquired by birth

or by naturalization.

A. The Mexican nationals by birth are:

I. Those born in the land territory of the Republic,

regardless of their parents’ nationality;

II. Those born in a foreign country from Mexican

parents born in national land territory, or from

a Mexican father born in national land territory,

or from a Mexican mother born in national land

territory;

III. Those born in a foreign country from Mexican

parents by naturalization, or from a Mexican father

by naturalization, or from a Mexican mother by

naturalization; and

95

96 Political Constitution of the United Mexican States

IV. Those born on Mexican vessels or aircrafts,

whether war or merchant ones.

B. The Mexicans by naturalization are:

I. Those aliens who obtain from the Secretariat

of Foreign Relations a certificate of naturalization.

II. Any alien woman or man who marries a

Mexican man or woman, who has or who

establishes residence in national land territory

and complies with the requirements set forth

by the Law for that purpose.

Article 31. Mexicans have the following duties:

I. To see that their children or wards attend

public or private schools to obtain pre-school,

elementary and high school education and to

receive military education in the terms set forth

by the Law;

II. To be present on the days and during the

hours designated by the City Hall of the place

where they reside, to receive civic and military

instruction which shall provide them with the

abilities to exercise citizen’s rights, to be skilled

Title One 97

in handling weapons and knowledgeable in

respect to military discipline;

III. To enroll and serve in the National Guard,

in accordance with the respective organic law,

in order to secure and defend the independence,

land territory, honor, rights and interests of their

homeland, as well as domestic tranquillity and

order; and

IV. To contribute to the public expenditures of

the Federation, of the Federal District or of the

State and Municipality where they reside, in the

proportional and equitable manner provided by

the laws.

Article 32. The Law shall regulate the exercise of

the rights granted by Mexican legislation to Mexicans

who possess other nationality and shall issue

provisions to avoid conflicts of double nationality.

The exercise of offices or functions which, as

provided in this Constitution, require the incumbent

to be a Mexican by birth, is reserved for those who

fill such qualification and do not acquire other

nationality. This reservation is also applicable to

98 Political Constitution of the United Mexican States

cases established in other laws enacted by the

Congress of the Union.

No alien may serve neither in the Army nor in the

police or public security forces in times of peace.

Only Mexicans by birth may be active members of

the Army in times of peace, and of the Navy or Air

Force at any time, or hold any office or commission

therein.

The same requirement of being Mexican by birth

shall be an indispensable qualification for captains,

pilots, chiefs, machinists, and all crew members of

any merchant vessel or aircraft under the Mexican

flag or insignia. Such status shall also be a necessary

qualification to hold the offices of port authority

and all steering services, as well as the office of

airport commander.

Under equal circumstances Mexicans shall be

preferred over aliens for concessions of all sorts

and for all government jobs, offices or government

commissions where the qualification of citizenship

is not indispensable.

CHAPTER THREE Aliens

Article 33. Aliens are the ones who do not have

the qualifications set forth in Article 30. They are

entitled to the constitutional rights granted under

Chapter I, Title First of this Constitution; but the

President of the Republic shall have the exclusive

power to compel any alien whose permanence he

may deem inconvenient, to depart from land

territory immediately and without any previous

hearing.

In no way may aliens intervene in the country’s

domestic political affairs.

99

CHAPTER FOUR Mexican citizens

Article 34. The Mexican citizens of the Republic

are those men and women who have the status

of Mexicans, and also ful f i l the fol lowing

requirements:

I. To have attained 18 years of age, and

II. To have an honest way of living.

Article 35. Citizens have the following prerogatives;

I. To vote in popular elections;

II. To be elected for public office and to be

appointed for any other job or commission,

provided that the qualifications set forth in the

Law have been filled;

101

102 Political Constitution of the United Mexican States

III. To freely and individually associate to

participate in a peaceful manner in the country’s

political affairs;

IV. To take arms in the Army or the National

Guard to defend the Republic and its institutions

according to the terms provided by the laws; and

V. To exercise the right to petition in all sorts of

issues.

Article 36. The citizens of the Republic have the

following duties:

I. To register in the Municipality’s cadastre, the

property they hold, the industry, profession or

job by which they earn their living; as well as

to register themselves in the National Registry

of Citizens, in accordance with the terms provided

by the laws.

The permanent operation and organization of

the National Registry of Citizens and the issuance

of the document evidencing Mexican citizenship

are public interest services, and constitute a duty

Title One 103

both of the State and of the citizens, in the terms

provided by the Law;

II. To enroll in the National Guard;

III. To vote in popular elections under the terms

set forth by the Law;

IV. To hold popular election offices of the

Federation or of the States, which shall never

be performed for free; and

V. To hold the office of councilman in the

Municipality where he resides, and to perform

electoral and jury duties.

Article 37.

A) No Mexican by birth may be deprived of his

nationality.

B) Mexican nationality by naturalization shall be

forfeited in the following cases:

I. For voluntarily acquiring a foreign nationality,

or for representing himself as an alien in any

public instrument, for using a foreign passport,

104 Political Constitution of the United Mexican States

or for accepting or using nobility titles which

imply submission to a foreign State, and

II. For residing in a foreign country during five

continuous years.

C) Mexican citizenship is forfeited:

I. For accepting or using nobility titles of foreign

governments;

II. For voluntarily rendering official services to

a foreign government without authorization by

the Congress of the Union or its Permanent

Commission;

III. For accepting or wearing any foreign medals

without permission from Congress of the Union

or its Permanent Commission;

IV. For accepting titles or functions from the

government of another country without previous

authorization by the Congress of the Union or

its Permanent Commission, except for literary,

scientific or humanitarian titles which may be

accepted unrestrictedly;

Title One 105

V. For providing assistance to a foreigner or to

a foreign government in any diplomatic claim or

before an international tribunal against the

Nation; and

VI. In any other cases provided by the laws.

In the case of sections II to IV of this Chapter,

the Congress of the Union shall establish in the

respective Law, the cases of exception where the

authorizations and licenses shall be deemed

granted, upon the sole request submitted by

the interested party, once the term established

theretofor has elapsed.

Article 38. Citizens’ rights or prerogatives are

suspended:

I. For failure to comply, without justifiable cause,

with any of the obligations imposed by Article

36. This suspension shall be for a term of one

year and shall be in addition to the imposition

of any other penalties set forth by the Law for

the same fact;

106 Political Constitution of the United Mexican States

II. For being subject to criminal proceedings

for a crime punished by imprisonment, which

suspension shall be computed from the date of

the order for commitment;

III. While the imprisonment term imposed is

being served;

IV. For vagrancy or habitual drunkenness,

determined in accordance with the terms

provided by the laws;

V. For being a fugitive from justice, which

suspension shall be computed from the date of

the warrant of arrest until criminal action is

bared by the statute of limitations; and

VI. For final and binding judgement imposing

said suspension as a penalty.

The Law shall set forth the cases where citizen’s

rights are forfeited, and any other cases where said

rights are suspended and the manner to reinstate

such rights.

TITLE TWO

CHAPTER ONE National sovereignty and form of government

Article 39. National sovereignty is vested essentially

and originally in the people. All public power

derives from the people and is instituted for their

benefit. The people have at all times the inalienable

right to alter or amend their form of government.

Article 40. It is the will of the Mexican people to

constitute a representative, democratic and federal

Republic composed by States, free and sovereign

in all matters concerning their internal affairs; but

united in a federation established according to the

principles of this fundamental law.

Article 41. The people exercise their sovereignty

through the Powers of the Union, in the cases under

their jurisdiction, and through the Powers of the

107

108 Political Constitution of the United Mexican States

States concerning their internal régimes, in the

terms respectively established by this Federal

Constitution and the particular constitutions of the

States, which may never contravene the provisions

of the Federal Pact.

The renewal of the Legislative and Executive

Branches shall be made through free, genuine and

periodic elections, subject to the following bases:

I. Political parties are entities of public interest;

the Law shall determine the ways in which they

shall participate in the electoral process. National

political parties shall be entitled to participate

in State, municipal and Federal District elections.

The purpose of political parties is to promote

the participation of the people in democratic

l i fe , to contr ibute to integrate nat ional

representation and as citizens’ organizations, to

enable citizens’ access to the exercise of public

power in accordance with the programs,

principles and ideas they propose and through

general, free, secret and direct elections. Only

citizens may freely and individually affiliate to

Title Two 109

political parties; therefore, it is forbidden the

intervention of guild organizations or with a social

object different to the creation of parties and

any form of corporative affiliation.

Electoral authorities can only intervene in the

internal affaires of the political parties in the terms

set forth by this Constitution and the Law.

II. The Law shall guarantee that national political

parties can count, in an equitable manner, with

the resources needed to perform their activities

and it shall set forth the regulations to which

the financing of political parties and their election

campaigns must be subjected, and it must

guarantee that public resources prevail over

those of private origin.

Public financing for political parties maintaining

their registry after each election, shall be composed

with the ministrations allotted to sustain their

permanent regular activities and the ones

tending to obtain votes during election processes

and those of specific nature. It shall be granted

110 Political Constitution of the United Mexican States

in accordance with the following provisions and

as established in the law:

a) Public financing for the sustenance of their

permanent regular activities shall be established

annually, multiplying the total number of citizens

registered in the electoral roll by 75% of the

daily minimum wages in vigor for the Federal

District. The 30% of the resulting amount shall

be distributed between the political parties in

an equal manner and the remaining 70%

according to the percentage of votes which they

obtained in the previous Deputies election.

b) Public financing for activities intended to

obtain votes during the year in which the President

of the Republic, Senators and Federal Deputies

are to be elected, shall be equivalent to the

50% of public financing corresponding to each

political party for regular activities on that same

year; when only Federal Deputies are to be

elected, it shall be equivalent to the 30% of said

financing for regular activities.

Title Two 111

c) Public financing for specific activities related

to education, training, socio-economic and

political investigation, as well as editorial tasks,

shall be equivalent to the 3% of the total sum

of the corresponding public financing each year

for regular activities. The 30% of the resulting

amount shall be distributed between the political

parties in an equal manner and the remaining

70% according to the percentage of votes which

they obtained in the previous Deputies election.

The Law shall set forth the criteria to determine

the limitations for political parties’ expenditures

in the selection of their candidates and their

election campaigns; it shall establish the maximum

amounts for monetary contributions from their

supporters, whose total amount shall not

annually exceed, for each party, the 10% of the

expenditures’ limit established for the last

presidential campaign; it shall also set forth the

procedures to control and supervise the origin

and use of all the resources available to them

and the penalties to be imposed for failure to

comply with these provisions.

112 Political Constitution of the United Mexican States

Likewise, the Law shall establish the procedure

for the liquidation of liabilities of the parties

that loose their registry and the cases in which

their goods and remnants shall be adjudicated

to the Federation.

III. National political parties shall have the right

to the permanent use of the media.

Subdivision A. The Federal Electoral Institute

shall be the only authority for the administration

of the time the State shall have on radio and

television destined to its own ends and the

exercise of the national political parties’ rights,

according to the following and the provisions

of the laws:

a) From the beginning of the pre-campaigns

until the day of the election, the Federal Electoral

Institute shall have forty eight minutes a day,

which shall be distributed in two up to three

minutes for each hour of transmission in every

radio station and television channel, at the hour

referred to in section d) of this Subsection;

Title Two 113

b) During their pre-campaigns, the political

parties shall have, as a whole, one minute for

each hour of transmission on every radio station

and television channel; the remaining time shall

be used according to the provisions of the Law;

c) During electoral campaigns, at least 85% of

the total available time to which refers section

a) of this Subsection shall be destined to cover

the political parties’ right;

d) The transmissions in every radio station and

television channel shall be distributed within

the programming time between 06:00 and 24:00

hours;

e) The time established as political parties’ right

shall be distributed between them according to

the following: 30% in an equitable way and the

remaining 75% according to the results of the

previous election for Federal Deputies;

f) Each national political party not represented

at the Congress of the Union shall have for radio

and television only the corresponding part to the

114 Political Constitution of the United Mexican States

equitable percentage established in the previous

section, and

g) Notwithstanding the previsions of Subsections

A and B of this Basis and out of the federal

campaigns and pre-campaigns periods, the

Federal Electoral Institute shall have up to 12%

of the total time the State disposes of in television,

according to the laws and under any form; from

that total, the Institute shall distribute between

the national political parties, in an equal way,

50%; the remaining time shall be used for its

own ends or those of other electoral authorities,

federal or local. Each national political party shall

use its corresponding time in a monthly, five

minute long program and the rest in twenty

second long individual spots. In any case, the

transmissions to which this section refers to shall

take place in the hour specified by the Institute

according to section d) of this Subsection. In

special situations, the Institute shall dispose of

the time for parties’ messages in favor of one

specific party, when it is justified to do so.

Title Two 115

In no time the political parties shall be able to

hire or acquire, by themselves or through a third

party, time in any form of radio and television.

No artificial or natural person, individually or

through a third party, can hire radio or television

propaganda in order to influence on the people’s

electoral preferences, nor in favor or against

political parties or candidates to popular election

office. The transmission throughout the national

territory of this sort of messages hired abroad is

forbidden.

The dispositions contained in the two previous

paragraphs shall be fulfilled in the States and the

Federal District according to the applicable laws.

Subsection B. For electoral ends in the States,

the Federal Electoral Institute shall administer

the times corresponding to the Federal State in

radio and television in the stations and channels

of the corresponding State, according to the

following and the previsions of the Law:

a) In the cases of local electoral processes with

electoral journeys coincident with the federal,

116 Political Constitution of the United Mexican States

the assigned time in each State shall be comprised

within the available total according to sections

a), b) and c) of Subsection A from this Basis;

b) For the rest of the electoral processes, the

assignation shall be made according to the Law,

following the criteria from this constitutional

Basis, and

c) The distribution of times between the political

parties, including the ones with local registry,

shall be made according to the criteria established

on Subsection A of this Basis and the previsions

of applicable laws.

Whenever the Federal Electoral Institute

considers that the total time in radio and

television to which this and the previous

Subsections refer is not enough for its ends or

those of other electoral authorities, it shall

determine the necessary steps to cover the

remaining time, according to the faculties

conferred to it by the Law.

Subsection C. In the electoral or political

propaganda that they publish, the political

Title Two 117

parties shall not use expressions which denigrate

the institutions or the parties themselves, or that

slander the people.

During the time comprised by the federal and

local electoral campaigns, until the end of the

respective electoral journey, diffusion of

governmental propaganda, whether from the

federal and local Powers , or f rom the

Municipalities, government entities of the Federal

District, the Delegations thereof and any other

public entity, shall be suspended. The only

exceptions to this shall be the information

campaigns divulged by the electoral authorities,

those related to educational or public health

services, or the necessary for civil protection in

case of an emergency.

Subsection D. Infractions to the previsions of

this Basis shall be sanctioned by the Federal

Electoral Inst i tute by means of prompt

proceedings which can include the order of

immediate cancellation of radio and television

transmissions, grantees and concessionaires,

which violate the Law.

118 Political Constitution of the United Mexican States

IV. The Law shall establish the terms for the

partisan procedures of selection and nomination

of candidates to public offices, as well as the

regulations for electoral campaigns and pre-

campaigns.

The length of the campaigns in the election year

for President of the Republic, Senators and

Federal Deputies shall be of ninety days; in the

year in which only Federal Deputies are to be

elected, the campaigns shall last sixty days. In

any case the pre-campaigns shall last more than

the two thirds of the time of the electoral

campaigns.

If the parties or any other natural or artificial

person violates these dispositions, they shall be

penalized according to the Law.

V. Organizing federal elections is a State function

carried out through an autonomous public entity

called Federal Electoral Institute; such entity has

been vested with legal capacity and patrimony

of its own, and is composed with the participation

Title Two 119

of the Legislative Branch of the Union, national

political parties and citizens, in accordance with

the terms provided by the Law. The principles

that shall govern the exercise of this State

function are: certainty, legality, independence,

impartiality and objectivity.

The Federal Electoral Institute shall be an

authority in this matter, and shall be independent

as to its decisions and operations, and shall be

professional in regards to its performance; its

structure shall have managing, executive,

technical and supervising bodies. The General

Council shall be its highest managing body and

shall be composed by one Chairman and eight

Electoral Councillors, and there shall also be

counci lors f rom the Legis la t ive Power,

representatives from political parties and an

Executive Secretary, all of whom shall be present

in the meetings and entitled to be heard but

not to vote. The Law shall establish the rules for

organizing and operating such bodies, as well

as the chain of command among them. Executive

and technical bodies shall have the necessary

120 Political Constitution of the United Mexican States

qualified staff to provide professional election

services. A General Comptrollership, technically

and operatively autonomous, shall be in charge

of supervising all of the Institutes’ incomes and

expenditures. The provisions in the Election Law

and the Statute, which under the grounds of the

aforesaid law shall be approved by the General

Board, shall govern the labor relations with the

employees of the Federal Electoral Institute.

The supervising bodies shall be constituted by

a majority of representatives of national political

parties. The governing boards for voting booths

shall be composed by citizens.

The Chairman shall remain in his office for six

years and can be reelected once. The Electoral

Councillors shall remain in their office for nine

years without reelection and shall be renewed

in a stepped manner. According to the case, the

Chairman and the Councillors shall be elected

successively by the vote of two third of the

individuals in the Chamber of Deputies, at

the proposal of the parliamentary groups preceded

by a social consultation. In the complete

Title Two 121

absence of the Chairman or any of the Electoral

Councillors, the substitute shall be elected to

conclude the period of vacancy. The Law shall

set forth the corresponding regulations and

proceedings.

The Chairman and the Electoral Councillors may

not hold any other job, duty or commission with

the exception of those where they act in

representation of the General Council and the

ones performed for academic, scientific, cultural,

research, or charitable associations in a pro bono

basis. The remuneration received by the Chairman

and the Electoral Councillors shall be equal to

the one provided for the Justices of the Nation’s

Supreme Court of Justice.

The Head of the General Comptrollership of

the Institute shall be appointed by the Chamber

of Deputies by the vote of two thirds of the

individuals there at the proposal of public

institutions of higher education, in the form and

terms provided by the Law. He shall remain in

office for six years and can be reelected once.

122 Political Constitution of the United Mexican States

He shall be administratively ascribed to the

chairmanship of the General Council and shall

keep the necessary technical coordination with

the Supervising Superior Entity of the Federation.

The Executive Secretary shall be proponed by

the chairman and selected by the vote of two

thirds of the General Council’s members at the

proposal of the Chairman.

The Law shall establish the qualifications in

order to be eligible for the office of Chairman

of the General Council, Electoral Councillors and

Executive Secretary of the Federal Electoral

Institute; those who had held the office of

Chairman, Electoral Councillors and Executive

Secretary cannot hold, within the next two years

after their retirement, offices in the public Power

in whose election they participated.

The councillors from the Legislative Power shall

be proponed by the parliamentary groups and

affiliated to a political party in any of the Houses.

There shall only be one councillor for each

Title Two 123

parliamentary group, regardless of his recognition

by both Houses of the Congress of the Union.

Besides of the activities established by the Law,

the Federal Electoral Institute shall be in charge,

in a comprehensive and direct manner, of the

activities related to civic training and education,

election geography, rights and prerogatives of

political parties and groups, the registry of

qualified electors and list of electors, printing

of election material, preparation of the elections,

computation of results in accordance with the

terms established in the Law, declaration of

validity and granting of election certificates for

elections of deputies and senators, computation

of votes for the election for President of the

United Mexican States in each single-member

election district, as well as regulating election

observers, and public opinion surveys or polls

with electoral purposes. The meetings of all

directive collegiate bodies shall be public, as

provided by the Law.

The supervision of the national political parties’

finances shall be in charge of a technical agency

124 Political Constitution of the United Mexican States

of the General Council of the Federal Electoral

Institute, autonomous in operation, whose Head

shall be appointed by the vote of the two thirds

of the Council itself at the proposal of the

Chairman. At the performance of its attributions

the technical agency shall not be limited by

banking, fiduciary and tax secrecy.

The technical agency shall be the channel so that

the proper authorities concerning partisan

supervising in the States can overcome the

limitation pointed out in the previous paragraph.

The Federal Electoral Institute shall assume by

an agreement with the proper authorities of the

States who require it, the organization of local

electoral processes in the terms set forth by the

applicable Law.

VI. To guarantee the constitutional and legal

principles in election acts and resolutions, an

appeal system shall be established in accordance

with the terms set forth by this Constitution and

the Law. As provided under Article 99 of this

Title Two 125

Constitution, this system shall make final and

conclusive, the various stages of the election

processes, and shall guarantee protection for

citizens’ political rights to vote, to be voted for,

and to associate.

In election matters, filing any constitutional or

legal appeal shall not produce a stay of execution

in respect to the resolution or the act contested.

CHAPTER TWO Parts composing the Federation and national land territory

Article 42. National land territory is composed by:

I. The land territory of all the portions constituting

the Federation;

II. The territory of the islands, including the

reefs and keys in adjacent seas;

III. The territory of the islands of Guadalupe

and Revillagigedo located in the Pacific Ocean;

IV. The continental shelf and the seabed and

subsoil of the submarine areas of the islands,

keys and reefs;

V. The waters of the territorial seas in the

extension and under the terms established by

International Law and domestic maritime laws;

127

128 Political Constitution of the United Mexican States

VI. The air space located above national land

terri tory, in the extension and with the

particularities established by International Law.

Article 43. The parts that compose the Federation

are the States of Aguascalientes, Baja California,

Baja California Sur, Campeche, Coahuila, Colima,

Chiapas, Chihuahua, Durango, Guanajuato, Guerrero,

Hidalgo, Jalisco, México, Michoacán, Morelos,

Nayarit, Nuevo León, Oaxaca, Puebla, Querétaro,

Quintana Roo, San Luis Potosí, Sinaloa, Sonora,

Tabasco, Tamaulipas, Tlaxcala, Veracruz, Yucatán,

Zacatecas and the Federal District.

Article 44. Mexico City is the Federal District, the

seat of the Powers of the Union and the Capital

city of the United Mexican States. It shall be composed

with the territory it currently has and in the event

that Federal Powers should relocate elsewhere,

it shall become the State of El Valle de Mexico,

and shall have the boundaries and extension

assigned thereto by the Congress of the Union.

Article 45. The States shall keep their present

boundaries and areas, provided no difficulties arise

in respect to thereof.

Title Two 129

Article 46. The States may settle amongst themselves

through amicable agreements their respective

boundaries, but such agreement shall not be

effective unless authorized by the Senate.

If there is no agreement, any of the parties involved

can appeal to the Senate, who shall proceed as

provided by Article 76, part eleventh of this

Constitution.

Whatever the Senate may resolve it shall be definitive.

At the request of the interested party, the Supreme

Court of Justice of the Nation shall revise all conflicts

brought on by the decree of the Senate through a

constitutional controversy.

Article 47. The State of Nayarit shall have the

territorial area and boundaries which presently

comprise the territory of Tepic.

Article 48. The islands, keys and reefs of adjacent

seas belonging to national land territory, the

continental shelf, the sea beds of the islands, keys

and reefs, the territorial seas, inland marine waters,

and the space over national land territory, shall

130 Political Constitution of the United Mexican States

depend directly from the Government of the

Federation, with the exception of those islands over

which the States have up to the present, exercised

their jurisdiction.

TITLE THREE

CHAPTER ONE The division of Powers

Article 49. The Supreme Power of the Federation

is divided for its exercise into the Legislative, Executive

and Judicial branches.

Two or more of these Powers may not be united

in one single person or corporation, nor shall the

Legislative Branch be vested in one single person,

except for the case where extraordinary powers

are granted to the President of the Republic as

provided in Article 29. In no other case, except as

provided under the second paragraph of Article 131,

shall extraordinary powers be granted to legislate.

131

CHAPTER TWO The Legislative Branch

Article 50. The Legislative Branch of the United

Mexican States is vested in a General Congress

which shall be divided into two Houses, one of

deputies and the other one of senators.

Section First

Election and installation of Congress

Article 51. The House of Deputies shall be

composed with representatives from the Nation

who shall all be elected every three years. For each

incumbent deputy, there shall be a substitute.

Article 52. The House of Deputies shall be

composed by 300 deputies elected by relative

majority in single-member election districts and by

133

134 Political Constitution of the United Mexican States

200 deputies elected by proportional representation,

through the system of Regional Lists in five multi­

member election districts.

Article 53. The territorial boundaries of the 300

single-member election districts shall be the result

of dividing the total population of the country into

the districts selected. The distribution of single-

member election districts into the States shall be

carried out taking into account the last general

population census, but the representation per State

shall never be less than two deputies elected by

majority vote.

For the election of such 200 deputies in accordance

with the principle of proportional representation

and Regional Lists system, five multi-member

election districts shall be constituted throughout

the country. The Law shall set forth the manner to

establish the boundaries thereof.

Article 54. The election of 200 deputies under the

principle of proportional representation and the

apportionment process by Regional Lists, shall be

Title Three 135

subject to the following principles and to the

provisions set forth by the Law:

I. To register its Regional Lists, a political party

must prove it participates with candidates to

the House of Deputies to be elected by relative

majority in at least two hundred single-member

election districts;

II. Every political party attaining at least two

percent of the total votes cast for the Regional

Lists of multi-member circumscriptions shall be

entitled to have deputies under the principle of

proportional representation;

III. The political party complying with the

foregoing two principles, regardless of and in

addition to, the certificates of relative majority

obtained by its candidates, shall have appointed,

on the grounds of the principle of proportional

representation and in proportion to the votes

cast in for it throughout the country, the

number of representatives in its Regional List

corresponding thereto in each multi-member

circumscr ipt ion. The select ion for such

136 Political Constitution of the United Mexican States

appointment shall be made in the order of

preference that candidates’ names have in the

respective lists;

IV. No political party shall have more than 300

deputies under both principles;

V. In no case may a political party have a larger

number of deputies under both principles,

which would represent a percentage in respect

to the House’s total, of eight points over its

national percentage of votes cast. This principle

shall not apply to any political party whose

victory in single-member election districts grants

it a percentage of seats of the House’s total seats,

which exceed the sum of the national percentage

of votes cast in for it, plus an eight percent; and

VI. Under the terms established in the preceding

sections III, IV and V of this Article, the House

seats intended for proportional representation

deputies, remaining after apportioning the ones

corresponding to the political party that qualified

as provided in sections IV or V, shall be

apportioned to the remaining political parties

Title Three 137

ent i t led thereto in each mult i -member

circumscription, in direct proportion to the

respective national votes, effectively cast in their

favor. The Law shall develop the regulations

and formulas to these ends.

Article 55. The following qualifications are required

in order to be a deputy:

I. To be a Mexican citizen by birth, with legal

capacity to exercise his rights;

II. To be at least twenty one years of age by the

day of the election;

III. To be a native of the State in which the

election is held or a resident thereof, with effective

residence there for more than six months prior

to the date of the election.

To qualify for registration in the lists of multi­

member election circumscriptions, as a candidate

to the House of Deputies, it is required to be a

native of any of the States comprised within

the circumscription where the election shall take

place, or a resident thereof, with effective

138 Political Constitution of the United Mexican States

residence there for more than six months prior

to the date of the election.

Residence is not lost in cases where absence is

by reason of serving as holder of an elective

public office;

IV. Not to be in active service in the federal army

nor to hold a command in the police or rural

security forces of the district where the election

is to be held, at least ninety days before the

date of the election;

V.- Not to be incumbent of any autonomous

organism as provided by this Constitution, nor

to be State Secretary or Undersecretary, nor

incumbent of any decentralized body of the

federal public administration, unless he has

definitely resigned from office ninety days

before the day of the election.

Not to be a Justice of the Supreme Court of

Justice of the Nation, nor Magistrate or Secretary

of the Electoral Tribunal of the Federal Judicial

Branch nor Chief Councilor or Electoral Councilor

Title Three 139

of the General, local or district counsels of the

Federal Electoral Institute, nor Executive

Secretary, Executive Director or high rank

professional personnel thereof, unless they had

resigned definitely from office three years before

the day of the election.

The Governors of the States and the Head of

Government of the Federal District may never

be elected in the States under their respective

jurisdiction during their term in office, even if

they have definitely resigned from office.

The States’ Secretaries of the Interior, the

Secretary of the Interior of the Federal District,

the Federal or State Magistrates and Judges, the

Magistrates and Judges of the Federal District,

as well as the Municipal Presidents and incumbents

of some political-administrative entity in the

Federal District, cannot be elected in the States

where they exercise their respective duties,

unless they have definitely resigned from office

ninety days before the election.

VI. Not to be a minister of any religious creed; and

140 Political Constitution of the United Mexican States

VII. Not to be subject to any disqualifications

set forth in Article 59.

Article 56. The Senate House shall be composed

with one hundred and twenty eight senators of

whom two shall be elected in each State and in

the Federal District under the principle of relative

majority and one shall be apportioned to the first

minority. To these ends, political parties must register

a list with two sets of candidates. The Senate seat

for the first minority shall be apportioned to the

set of candidates heading the list of the political

party that shall have attained by itself, the second

place in the number of votes cast in the corresponding

State.

The remaining thirty two senators shall be elected

under the principle of proportional representation,

through the system of lists voted in one sole national

multi-member circumscription. The Law shall establish

the regulations and formulas for these purposes.

The Senate House shall be totally renewed every

six years.

Title Three 141

Article 57. For each incumbent senator an alternate

one shall be elected.

Article 58. The qualifications necessary to be a

senator shall be the same as those necessary to be

a deputy, except for the one in respect to age,

which requires the candidate to be over 25 years

of age on the day of the election.

Article 59. Senators and deputies to the Congress

of the Union may not be reelected for the immediately

following term.

Alternate senators and deputies may be elected as

incumbents for the immediately following term,

provided they have not held office as incumbents;

but incumbent senators and deputies may not be

elected for the immediately following term as

alternates.

Article 60. The public entity established under Article

41 of this Constitution, in accordance with the

provisions set forth by the Law, shall declare the

validity of the elections for deputies and senators

in each single-member election district and in each

142 Political Constitution of the United Mexican States

of the States and the Federal District. It shall grant

the respective certificates to the sets of candidates

who have obtained a majority of votes and shall

designate the senators pertaining to the first minority,

as provided in Article 56 of this Constitution and

in the Law. Likewise, it shall declare the validity

and the designation of deputies under the principle

of proportional representation, as provided in Article

54 of this Constitution and in the Law.

The resolutions on the declaration of validity, the

issuance of certifications and the designation of

deputies or senators may be appealed before the

Regional Chambers of the Electoral Tribunal of

the Federal Judicial Branch in the terms set forth

by the Law.

The resolutions issued by the Houses referred in the

preceding paragraph, may be reviewed exclusively

by the Superior Chamber of the Electoral Tribunal,

through the appeal procedures that political parties

may file, only if the election’s results can be

amended by the grievances alleged. The decisions

issued by the House shall be final. The Law shall

Title Three 143

set forth the premises, requirements for admissibility

and proceedings for these reviews.

Article 61. Deputies and senators shall be privileged

from being held accountable for their opinions in

the performance of their office and may never be

questioned for such opinions.

The speakers of each House shall oversee that their

members’ constitutional immunity and the inviolability

of the legislative Houses where they hold sessions,

is respected.

Article 62. During his term in office, no incumbent

deputy or senator shall hold any other commission

or employment of the Federation or the States for

which a salary is paid, without previous authorization

from his respective House; but his functions as

representative shall thereupon cease during the

term he holds the new office. The same rule shall

apply to alternate deputies and senators when

serving as incumbents. Failure to comply with this

provision shall be punishable by removal from the

office of deputy or senator.

144 Political Constitution of the United Mexican States

Article 63. Both Houses shall not open their sessions

nor discharge the duties of their office without the

attendance, in each House, of more than half of

the total number of its members; but those in

attendance in either House must assemble on the

day appointed by Law and compel the absentees

to attend within the next thirty days immediately

following, under prevention that, should they not

appear, it shall be understood by that sole fact,

that they do not accept their office, whereupon

their alternates shall be summoned and must appear

within an equal term, but should they not appear

the office shall be declared vacant.

All the vacancies of deputies and senators of the

Congress of the Union at the beginning of the

legislature, as well as the vacancies during its

exercise, shall covered as follows: vacancies of

deputies and senators of the Congress of the Union

by relative majority, by the respective House who

shall summon to extraordinary elections, in

accordance with section IV of Article 77 of this

Constitution; a vacant deputy office for a deputy

elected under the principle of proportional

representation must be filled by the next set of

Title Three 145

candidates of the same party who are next in order

in their respective regional list, after the deputies

initially corresponding to such political party

were apportioned; a vacancy for a senator elected

under the principle of proportional representation

must be filled by the next set of candidates of the

same party who are next in order in their

respective national list, after the senators initially

corresponding to such polit ical party were

apportioned; and a vacant senator office for a

senator elected under the first minority principle

must be filled by the second set of candidates of

the same party who are next in order in their

respective list for that State.

It is also understood that deputies or senators failing

to attend for ten consecutive days, without good

cause or previous leave of absence from the Speaker

of their respective House, which leave must be

notified to the House, shall be deemed to have

renounced to attend until the next term, whereupon

the alternates shall be summoned to take office.

Should there not be a quorum to install either

House or to perform their functions once installed,

146 Political Constitution of the United Mexican States

the alternates shall be summoned to attend as

promptly as possible to discharge the duties of the

office while the aforesaid thirty days’ term elapses.

Any individual who has been elected deputy or

senator and does not attend to discharge the duties

of his office without good cause, as determined by

his respective House, within the term set forth in

the first paragraph of this Article, shall be liable

and subject to the penalties established by the Law.

National political parties shall also be liable and

subject to the penalties set forth by the Law if,

after having entered candidates to an election for

deputies or senators, they decide its elected members

shall not attend to perform their respective elective

duties.

Article 64. Deputies and senators who fail to attend

a session without good cause or leave of absence

from the Speaker of their respective House shall

not be entitled to their remuneration for the day of

absence.

Article 65. The Congress shall assemble from

September 1st of each year, for a first term of regular

Title Three 147

sessions and from February 1st of each year for

a second term of regular sessions.

In both session terms the Congress shall be devoted

to study, discuss and vote the bills submitted thereto

and to decide any other affairs pertaining to it

according to this Constitution.

In each regular session term the Congress shall

preferably devote itself to the issues established

by its Organic Law.

Article 66. Each period of regular sessions shall

continue for the time necessary to deal with the

matters mentioned in the foregoing Article. The first

period of sessions may not be extended beyond

December 15th of the same year, except when the

President of the Republic takes office, in the date

provided by Article 83, in which case, the sessions

may be extended until December 31st of such year.

The second period of session may not be extended

beyond April 30th of said year.

Should both Houses not agree on closing the

sessions before the dates specified, the President

of the Republic shall decide.

148 Political Constitution of the United Mexican States

Article 67. The Congress or just one of the Houses,

when dealing with an issue under its exclusive

jurisdiction, shall assemble in extraordinary session

each time the Permanent Commission summons

them for such purpose; but in both cases, they

shall only devote themselves to the issue or issues

submitted by the Permanent Commission. These

matters shall be set forth in the respective summons.

Article 68. Both Houses shall be located in the same

place and shall not relocate to another one without

first agreeing on the relocation and on the time

and manner to carry it out, designating the same

place for the assembly of both Houses. If both Houses

have agreed on relocating but defer as to the time,

manner or place, the President of the Republic shall

decide the question by choosing one of the two

proposals. Neither House shall adjourn for more

than three days, without the consent of the other

one.

Article 69. At the opening of the regular sessions

of Congress, the President of the Republic shall

provide information in writing on the general state

Title Three 149

of the country’s public administration. At the opening

of extraordinary sessions of the Congress, or only of

one of its Houses, the speaker of the Permanent

Commission shall inform as to the reasons or causes

leading to such summons.

Each of the Houses shall analyze the report and

can request to the President of the Republic to expand

on the information through written questions and

to summon the Secretariats, the Attorney General

and the chairmen of decentralized entities, whom

shall appear before the Congress to report under

oath. The Law and regulations of the Congress shall

rule this attribution.

Article 70. Every resolution by the Congress shall

have the nature of a law or a decree. Laws or decrees

shall be communicated to the President of the

Republic signed by the speakers of both Houses

and by a secretary of each of them, and shall be

promulgated in the following manner: “The Congress

of the United Mexican States decrees: (text of the

law or decree)”.

The Congress shall enact the law that shall govern

its internal operations and structure.

150 Political Constitution of the United Mexican States

The Law shall establish the manners and procedures

to group deputies according to their political party

affiliation, in order to guarantee free speech to all

ideological positions represented in the House of

Deputies.

This Law cannot be vetoed nor shall it require

promulgation by the President of the Republic to be

in force.

Section Second

The initiation and enactment of laws

Article 71. The right to initiate laws or decrees

corresponds to:

I. The President of the Republic;

II. The deputies and senators to the Congress

of the Union; and

III. The States Legislatures.

The bills initiated by the President of the Republic,

by the States Legislatures or by the delegations

thereof, shall be referred to a committee; those

introduced by deputies or senators shall be subject

to the procedures set forth by the Rules of Procedure.

Title Three 151

Article 72. Bills whose approval into law or decree

is not the exclusive right of one of the Houses,

shall be discussed successively by both, abiding

by the Rules of Procedure in respect to form, intervals

and manner to act in debates and casting of votes.

A. After a bill is approved in the House where it

originates, it shall pass to the other House for

discussion and if approved, it shall be forwarded

to the President of the Republic; and if he has no

objections, he shall immediately publish it.

B. A bill forwarded to the President of the Republic

which is not returned with his objections to the

House where it originated within ten business

days after it was presented to him, shall be deemed

approved; unless during the said term, the

Congress shall have closed or adjourned its

sessions, whereupon the return shall be made

the first business day that Congress next assembles.

C. Any bill rejected in whole or in part by the

President of the Republic shall be returned with

his objections to the House where it originated,

which shall again reconsider it, and if confirmed

152 Political Constitution of the United Mexican States

by two thirds of the total number of votes, it

shall pass again to the other House for review;

and if approved by the same majority it shall

become a law or decree and return to the President

of the Republic for promulgation.

Votes on laws and decrees shall be cast by roll

call.

D. Should any bill be rejected in whole by the

reviewing House, it shall be returned to the

House where it originated with the objections

made thereto. It shall be again discussed in said

House and if approved by an absolute majority

of its members present, it shall return again to

the House that rejected it, which shall reconsider

it and should it be approved by the same majority,

it shall pass to the President of the Republic for

the purposes of section A. Otherwise, it shall not

be reintroduced in the same period of sessions.

E. If a bill is partially rejected, or amended, or

added to, by the reviewing House, the House

where it originated shall only debate the portion

rejected, or the additions, or the amendments

Title Three 153

thereto, and the Articles which were previously

approved shall not be altered in any manner.

Should the additions or amendments by the

reviewing House be approved by the House

where it originated through absolute majority

of votes of its members present, the bill in whole

shall pass to the President of the Republic for

the purpose of section A. Should the additions

or amendments by the reviewing House not be

approved by a majority of votes cast in the

House where it originated, the bill in whole

shall return to the reviewing House, so that the

latter may consider the reasons of the other

House. In this second review if the amendments

or additions are again rejected by an absolute

majority of the reviewing House’s members

present at the session, the bill, only in the

portion approved by both Houses, shall pass to

the President of the Republic for the purposes

of section A. Should the reviewing House insist

in such additions or amendments by an absolute

majority of votes of its members present, the

bill in whole shall not be reintroduced until the

154 Political Constitution of the United Mexican States

next period of sessions, unless both Houses

agree, by absolute majority of votes of their

present members, that the law or decree be

issued only with the Articles approved, and that

the Articles added to or amended, be reserved

to be examined and voted in the next sessions.

F. The same procedure established to enact laws

and decrees shall be followed in the interpretation,

amendment or repeal thereof.

G. Bills rejected in the House where they originated

may not be reentered in the sessions of the same

year.

H. The process for the enactment of laws and decrees

may be indistinctively initiated in any of the

two Houses, except for those bills dealing with

loans, imposts or taxes, or recruitment of troops,

which shall all be discussed first in the House

of Deputies.

I. Bills shall be preferably discussed in the House

where they are introduced, unless one month

elapses after having been passed to the

Title Three 155

Reporting Committee, without resolution by the

latter, whereupon the bill may be presented and

discussed in the other House.

J. The President of the Republic may not make

any observations to the resolutions of the Congress

or any of the Houses when they act as election

body or jury, or whenever the House of Deputies

declares there are grounds to impeach a high

ranking public officer of the Federation.

Neither may he object the decree summoning

to extraordinary sessions issued by the Permanent

Commission.

Section Third

The Powers of Congress

Article 73. The Congress shall have the powers:

I. To admit new States to the Federal Union;

II. (Repealed).

III. To create new States within the boundaries

of the existing ones, for which it is required:

156 Political Constitution of the United Mexican States

1° The territorial area or areas seeking to become

a State must have a population of at least one

hundred and twenty thousand inhabitants.

2° To prove to the Congress it has sufficient

elements to provide for its political existence.

3° To hear the States Legislatures whose territory

is involved, in respect to the convenience or

inconvenience of establishing the new State, for

which they are required to render their report

within six months from the date the respective

communication was delivered to them.

4° To hear the President of the Republic, who

shall send his report within seven days from the

date it was requested from him.

5° The creation of the new State must be approved

by the votes of two thirds of the deputies and

senators present in their respective Houses.

6° The resolution of the Congress must be

ratified by the majority of the States Legislatures,

upon previous examination of the file’s copy,

provided that the States Legislatures which

Title Three 157

territory is involved shall have granted their

consent.

7° If the States Legislatures whose territory is

involved do not grant their consent, the

ratification referred in the foregoing section must

be made by two thirds of the total of the States’

Legislatures.

IV. (Repealed);

V. To change the seat of the Supreme Powers

of the Federation;

VI. (Repealed);

VII. To levy the taxes and government excises1

required to cover the budget;

VIII. To establish the grounds under which the

President of the Republic may contract loans

Government excises is a concept which includes taxes, levies, imposts, assessments, tributes, government fees, penalties and interests on unpaid taxes, and in general all the charges that government may impose upon the population, to cover its budget.

1

158 Political Constitution of the United Mexican States

on the Nation’s credit, and to approve said loans,

and acknowledge and order the payment of the

national debt. No loan may be contracted except

for the performance of such works which directly

produce an increase in public revenues, save

for those executed with the purpose of currency

regulation, currency translation transactions, and

those contracted during an emergency declared

by the President of the Republic under the terms

of Article 29. The Congress also has powers to

approve annually the amounts of indebtedness

to be included in the Income Law, which are

required by the Government of the Federal

District and its public sector agencies, if any,

according to the base provided in the

corresponding Law. The President of the

Republic shall inform the Congress of the Union

annually about the exercise of said debt,

wheretofore the Chief of Government of the

Federal District shall send his own report in

regards to the application he has made of the

respective resources. The Chief of Government

of the Federal District shall likewise report the

Title Three 159

foregoing to the Assembly of the Federal District,

when submitting the government’s accounts:

IX. To prevent the establishment of restrictions

to interstate trade;

X. To legislate for the entire Republic on

hydrocarbons, mining, chemical substances,

explosives, pyrotechnics, motion picture industry,

trade, betting games and lotteries, financial

services and banking, nuclear and electric power;

and to enact labor laws regulating Article 123;

XI. To create and abolish public offices of the

Federation and to establish, increase or reduce

their compensations;

XII. To declare war on the grounds of the

information submitted by the President of the

Republic;

XIII. To enact laws in accordance to which prizes

on sea and land must be declared valid or

invalid; and to enact statutes concerning the

law of the sea for times of peace and war;

160 Political Constitution of the United Mexican States

XIV. To raise and maintain the armed forces of

the Union, namely: the Army, Navy and Air

Force of the country, and to regulate their

organization and service;

XV. To make regulations with the purpose of

organizing, arming and disciplining the National

Guard, reserving for the citizens composing it,

the appointment of their respective commanders

and officers, and to the States, the power to

train them in accordance with the discipline

established in such regulations;

XVI. To enact laws in regard to nationality, legal

status of aliens, citizenship, naturalization,

colonization, emigration and immigration and

general public health of the Republic.

1° The General Health Council shall depend

directly from the President of the Republic,

without intervention from any Secretariat, and

its general provisions shall be mandatory

throughout the country;

2° In case of serious epidemics or danger of

strike of exotic diseases throughout the country,

Title Three 161

the Secretariat of Public Health shall be required

to immediately issue any necessary preventive

measures subject to the President of the Republic’s

subsequent approval.

3° The Public health authority is vested with

executive powers, and its provisions shall be

obeyed by the country’s administrative authorities;

4° The measures that the Council has put into

effect in the campaign against alcoholism and

the sale of substances that poison individuals

or degenerate the human species, as well as

those measures adopted to prevent and fight

against environmental pollution, shall thereafter

be examined by the Congress of the Union in

the cases under its jurisdiction.

XVII. To enact laws concerning general means

of communication and transportation and in

regards to mail and post offices; to enact laws

on the use and enjoyment of waters under

federal jurisdiction;

XVIII. To establish mints, to set forth the standards

of coins, to determine the value of foreign

162 Political Constitution of the United Mexican States

currencies and to adopt a general system of

weights and measures;

XIX. To establish rules for the occupation and

alienation of vacant lands and to set their prices;

XX. To enact laws for the organization of Mexican

Diplomatic and Consular Service;

XXI. To establish the crimes and felonies against

the Federation and set the corresponding penalties;

to issue a general law about kidnapping, that

describes at least the guilty acts and their

penalties, the distribution of competences and

the ways of enhancing coordination between

the Federation, the Federal District, the States and

Municipalities; as well as to pass laws regarding

organized crime.

Federal authorities may also take cognizance

of crimes under local jurisdiction, when these

are connected with federal crimes.

In concurring matters considered in this

Constitution, federal laws shall establish the cases

in which local authorities shall be able to solve

federal crimes;

Title Three 163

XXII. To grant amnesties for crimes within the

jurisdiction of federal courts;

XXIII. To issue laws regarding the basis of

coordination between the Federation, the Federal

District, the States and Municipalities, and the

foundation and organization of federal public

safety institutions, according to Article 21 of this

Constitution.

XXIV. To enact the Law regulating the organization

of the Federation’s Superior Supervising Entity

and any others governing the actions, control and

assessment of the Powers of the Union and of

federal public entities;

XXV. To establish, organize and maintain,

throughout the country, rural, elementary,

superior, high and professional schools; schools

of scientific investigation, fine arts and technical

education, practical schools of agriculture and

mining, arts and trades, museums, libraries,

observatories and other institutes regarding the

population’s culture and make laws about such

164 Political Constitution of the United Mexican States

institutions; to legislate on traces or fossilized

remains and archaeological, artistic and historical

monuments whose conservation is of national

interest; as well as to pass laws destined to the

convenient distribution among the Federation,

States and Municipalities of the exercise of

educat ional funct ion and the economic

contributions corresponding to that public

service, aiming to unify and coordinate education

throughout the country. Degrees issued by said

establishments shall take effect throughout the

country. To legislate on copyright and other

intellectual property figures.

XXVI. To grant leave of absence to the President

of the Republic, and to erect itself as an Electoral

College and designate the citizen who is to

replace the President of the Republic either as

interim, provisional or substitute, under the

terms set forth by Articles 84 and 85 of this

Constitution;

XXVII. To accept the resignation from office of

the President of the Republic;

Title Three 165

XXVIII. To issue laws about governmental

accounting that shall rule public accounting and

the uniform presentation of information about

finances, incomes and expenditures, as well as

patr imonial for the Federat ion, Sta tes ,

Municipalities, the Federal District and political-

administrative organs within their territories, to

guarantee their combining with each other

nationwide.

XXIX. To establish taxes and government excises:

1° On foreign trade;

2° On the enjoyment and exploitation of those

natural resources set forth in paragraphs 4 and

5 of Article 27;

3° On credit inst i tut ions and insurance

companies;

4° On public services under concession or

directly exploited by the Federation; and

5° Excise taxes on:

a) Electric power;

166 Political Constitution of the United Mexican States

b) Production and consumption of processed

tobacco;

c) Gasoline and other products derived from

petroleum;

d) Matches;

e) Unfermented juice of the maguey and its

fermented products;

f) Forestry exploitation, and

g) Production and consumption of beer.

The States shall participate in the earnings

generated by these special taxes in the proportion

set forth by federal law. The States Legislatures

shall set the percentage corresponding to the

municipalities, in their income from tax over

electric power service;

XXIX-B. To enact legislation with regard to the

elements and use of the National flag, coat of

arms and anthem;

XXIX-C. To enact laws establ ishing the

concurrence of the Federal Government, the

Title Three 167

States and the municipalities, within their

respective jurisdictions, on matters concerning

human settlements, in order to comply with the

purposes set forth under paragraph third of

Article 27 of this Constitution;

XXIX-D. To enact laws in regards to planning

the Nation’s economic and social development,

as well as about statistical and geographical

information of national interest.

XXIX-E. To enact laws to program, promote,

negotiate, and carry out actions of economic

nature, specially the ones related to supply and

any others which purpose is to have a sufficient

and timely production of socially and nationwide

necessary goods and services;

XXIX-F. To enact any laws aimed at promoting

Mexican investment, regulating foreign investment,

technology transfer and production, diffusion

and application of scientific and technologic

knowledge required for national development;

XXIX-G. To enact laws establ ishing the

concurrence of the Federal Government, the

168 Political Constitution of the United Mexican States

States and the municipalities, within their

respective jurisdictions, on matters concerning

environmental protection and preservation and

restoration of ecological balance;

XXIX-H. To enact laws instituting administrative

tribunals vested with full autonomy to issue their

judgements and in charge of settling disputes

between Federal Public Administration and

private persons, and to penalize public servants

charged with administrative responsibility as

provided by the Law, establishing the provisions

for their organization, operation, the proceedings

and the means to review its resolutions.

XXIX-I. To enact laws establishing the bases in

accordance to which the Federation, the States,

the Federal District and the municipalities, shall

coordinate their actions in matters of civil

protection; and

XXIX-J. To legislate on matters concerning

sports, establishing general bases to coordinate

the concurrent attributions of the Federation, the

States, the Federal District and the municipalities;

Title Three 169

as well as the participation of the private and

social sectors; and

XXIX-K. To enact laws in matters of tourism,

establishing general bases to coordinate the

concurrent powers of the Federation, States,

municipalities, and the Federal District, as well

as the participation of the social and private

sectors;

XXIX-L. To enact laws establishing the concurrence

of the Federal Government, the States and the

Municipalities, within their respective jurisdictions,

on matters concerning fisheries and aquaculture,

as well as the participation of the social and

private sectors; and

XXIX-M. To enact laws in matters of national

security, establishing the requirements and limits

to the corresponding investigations;

XXIX-N. To issue laws regarding the formation,

organization, functioning and suppression of

cooperatives. These laws shall establish the basis

for the concurrence regarding the promotion

170 Political Constitution of the United Mexican States

and defensible development of cooperative

activity of the Federation, States and Municipalities,

as well as the Federal District, in the sphere of

their cognizance.

XXIX-Ñ. To issue laws that establish the basis

on which the Federation, States, Municipalities

and the Federal District shall coordinate their

actions in matters of culture, except the provision

set forth in section XXV of this article. Likewise,

they shall establish the way social and private

sectors shall participate, in order to fulfill the

goals stipulated in article 4, ninth paragraph of

this Constitution.

XXIX-O. To issue laws regarding the protection

of personal data in custody of private individuals.

XXX. To enact all laws required to make effective

the foregoing powers, and any other powers

vested on the Powers of the Union by this

Constitution.

Article 74. The exclusive powers of the House of

Deputies are:

Title Three 171

I. To solemnly announce throughout the Republic

that the Electoral Tribunal of the Federal Judicial

Branch has issued a declaration stating that the

President has been elected;

II. To coordinate and asses, without detriment

to its technical and operational autonomy, the

performance of the Federation’s Superior

Supervising Entity, in accordance with the terms

provided by the Law;

III. (Repealed).

IV.- To annually approve the Federation’s

Expenditure Budget, upon previous examination,

discussion and amendment, if applicable, of

the respective bill sent by the President of the

Republic, having first approved the taxes and

government excises that under its judgment,

must be authorized to cover the expenditures,

and also to authorize in the said Budget

multiannual expenditures for investment projects

in infrastructure determined according to the

statutory law; those expenditures shall be

included in the subsequent Expenditure Budgets.

172 Political Constitution of the United Mexican States

The President of the Republic shall send to the

House of Deputies, the Federation’s Income Bill

and Expenditure Budget no later than on

September 8th. The appropriate State Secretary

shall appear thereat to account for said bills.

The House of Deputies shall approve the

Federation’s Expenditure Budget no later than

November 15th.

Whenever the President of the Republic takes

office in the date set forth in Article 83, he shall

send the Federation’s Income and Expenditure

Budget Bills to the House of Deputies no later

than on December 15th.

There shall be no other secret items than those

deemed necessary and secret in said Budget;

which shall be exercised by the Secretaries upon

written authorization by the President of the

Republic.

(Fifth paragraph repealed)

(Sixth paragraph repealed)

(Seventh paragraph repealed)

Title Three 173

The term to submit the Income Bill and the

Expenditures Budget Draft may only be extended

upon request by the President of the Republic,

which request must be sufficiently justifiable at

the judgement of the Houses or the Permanent

Commission. The correspondent State Secretary

shall appear thereat, in any case, to inform on

the causes underlying such request.

V. To declare if it is lawful to file criminal

action against those public officers who have

committed a crime as provided under Article

111 of this Constitution.

To know of the charges against the public

officers referred under Article 110 of this

Constitution and to act as a prosecuting body in

the impeachment trials brought forth against them;

VI. To review the General Public Accounts of

the previous year, in order to evaluate the

outcomes of the financial efforts, to corroborate

if it has been adjusted to the criteria stated by

the Budget and to verify the fulfillment of every

objective established in the programs.

174 Political Constitution of the United Mexican States

The House of Deputies shall review the General

Public Account through the Superior Supervising

Entity of the Federation. If such agency should

find discrepancies amongst the incomes and

expenditures, regarding the respective concepts

and certificates or if any income or expenditure

is not correct or justified, any appropriate

responsibilities shall be determined according

to Law. When reviewing the fulfillment of the

programs’ objectives, the audit agency may

only issue recommendations to improve such

fulfillment, as provided by the Law.

The General Public Account of the correspondent

tax year shall be presented at the House of

Deputies on the 30th of April of the next year,

at the most. Such term can only be prolonged

according to part IV, last paragraph, of this

article; the extension should not exceed 30

natural days; otherwise, the Superior Supervising

Entity of the Federation shall have the same

additional time to report the review of the

General Public Account.

Title Three 175

The House of Deputies shall conclude reviewing

the General Public Account on the 30th of

September of the year following its presentation,

according to the analysis of its content and the

technical conclusions of the report delivered

by the Superior Supervising Entity of the

Federation, described in Article 79 of this

Constitution, without impairing the ongoing

proceedings of observations, recommendations

and act ions promoted by the Super ior

Supervising Entity of the Federation.

The House of Deputies shall evaluate the work

of the Superior Supervising Entity of the Federation

and to that end it can require it to report about

the progress of its auditing procedures.

VII. (Repealed).

VIII. Any other powers explicitly vested upon

it by this Constitution.

Article 75. The House of Deputies, when approving

the Expenditures Budget shall not fail to set the

remuneration pertaining to an office which has

176 Political Constitution of the United Mexican States

been established by the Law; and in the event that,

for any cause, it should fail to set such remuneration,

then it shall be understood that the amount set

forth in the previous Budget or in the Law which

established the office, shall be the one in force.

In any case, such a determination shall respect the

bases established in article 127 of this Constitution

and the laws that the Congress issues on the matter.

The Legislative, Executive and Judicial Branches

as well as organisms with a constitutionally recognized

autonomy that use resources from the Expenditures

Budget, shall include in their budget projects the

tabulators of the remunerations proposed for the public

officers. These proposals shall observe the procedure

that has been established for the budget approval

in section IV of article 74 of this Constitution and

other applicable laws.

Article 76. The exclusive powers of the Senate are:

I. To analyze the foreign policy applied by the

President of the Republic on the grounds of

the annual Information on the State of the

Title Three 177

country submitted to the Congress by the

President of the Republic and the corresponding

State Secretary.

Also, to approve international treaties and

diplomatic conventions celebrated by the

President of the Republic, as well as his decision

of cancell ing, withdrawing, suspending,

modifying or amending them, or withdrawing

reservations or making interpretative declarations

about them;

II. To ratify the appointments of the General

Attorney of the Republic, Justices of the Supreme

Court, diplomatic agents, general consuls, high

ranking employees of the Treasury,2 colonels

and other superior chiefs of the Army, Navy

and Air Force, made by the President of the

Republic, under the terms provided by the Law;

III. To authorize the President of the Republic

to allow the deployment of national troops

beyond the borders of the country, the passage

Treasury refers to the Secretariat of Finance and Public Credit.2

178 Political Constitution of the United Mexican States

of foreign troops through national land territory,

and the sojourn of vessels of other countries

for over one month in Mexican waters;

IV. To give its consent, so that the President of

the Republic may dispose of the National Guard

outside its respective States, and to determine

the necessary forces;

V. Whenever the constitutional powers of a State

disappear, to declare that it is necessary to appoint

a Provisional Governor, who shall summon to

elections in accordance with the constitutional

laws of said State. The Senate shall appoint such

governor chosen from a list of three candidates

proposed by the President of the Republic, with

the approval of two thirds of its members

present in the session, and in the adjournments

thereof, by the Permanent Commission according

to the same rules. The officer thus appointed

cannot be elected Constitutional Governor in

the elections held pursuant to the summons he

shall have issued. This provision shall govern

whenever the constitutions of the States do not

provide otherwise;

Title Three 179

VI. To settle political issues arising between the

powers of a State, whenever any of them shall

apply to the Senate theretofore, or when by reason

of such issues, the constitutional order has been

interrupted through an armed conflict. In such

event, the Senate shall issue its resolution subject

to provisions establish in the Constitution of the

Republic and the constitution of the State involved.

The Law shall regulate the exercise of the two

foregoing powers;

VII. To erect itself as a grand jury to take

cognizance of impeachment trials for faults or

omissions committed by public officers and

which result in detriment to fundamental public

interests and to their good performance in office,

according to the terms established by Article

110 of this Constitution;

VIII. To appoint the Justices of the Nation’s

Supreme Court of Justice, selecting them from

the group of three candidates submitted by the

President of the Republic, as well as to grant or

180 Political Constitution of the United Mexican States

deny its approval to the request for leave of

absence or resignation of such Justices submitted

by the President of the Republic;

IX. To appoint and to remove the Head of

Government of the Federal District in the cases

provided by this Constitution;

X. To authorize by decree approved by two

thirds of the individuals there, the amicable

agreements settled by the States about their own

limits.

XI. To definitely solve the conflicts about territorial

limits of the States who request it, by a decree

approved by two thirds of the individuals there.

XII. Any other powers vested upon it by this

Constitution.

Article 77. Each of the Houses may, without the

intervention of the other:

I. To issue resolutions in respect to its internal

organization;

Title Three 181

II. To communicate with the other legislative

House and with the President of the Republic

through its own internal committees;

III. To appoint the employees of its secretariat

and to issue the internal regulations thereof; and

IV. To summon, within a term of thirty days after

the date when the vacancy occurs, to extraordinary

elections to be held within the following ninety

days, in order to fill the vacancies of its respective

members referred in article 63 of this Constitution,

in the case of vacancies of deputies and senators

of the Congress of the Union by relative majority,

unless the vacancy shall occur during the last

year of the respective legislator’s term.

Section Fourth

The Permanent Commission

Article 78. During the adjournments of the Congress

of the Union there shall be a Permanent Commission

composed of 37 members, of which 19 shall be

deputies and 18 shall be senators, appointed by

182 Political Constitution of the United Mexican States

their respective Houses on the eve of the close of

the regular session terms. For each incumbent the

House shall appoint an alternate from amongst its

members in office.

The Permanent Commission, in addition to the

powers explicitly vested upon it by this Constitution,

shall have the following powers:

I. To give its consent to use the National Guard

in the cases mentioned in Article 76, section IV;

II. To take the oath of office of the President of

the Republic, as applicable;

III. To decide the issues under its jurisdiction;

to receive during the adjournments of the Congress

of the Union the bills and proposals addressed

to the Houses and to turn them for their resolution

to the Committees of the House to which they

are addressed, so that they may be acted upon,

in the next immediate period of sessions;

IV. To decide on its own motion or upon proposal

by the President of the Republic, the summons

Title Three 183

to Congress of the Union or to one of the Houses,

to extraordinary sessions, requiring in both cases

the vote of two thirds of the individuals present.

The summons shall include the purpose or

purposes of extraordinary sessions;

V. To grant or to deny its ratification to the

appointment of the General Attorney submitted

by the President of the Republic;

VI. To grant a leave of absence for up to thirty

days to the President of the Republic and to

appoint the interim alternate to fill such leave;

VII. To ratify the appointments made by the

President of the Republic of Justices of the

Supreme Court, diplomatic agents, general

consuls, high ranking employees of the Treasury,

colonels and other superior chiefs of the Army,

Navy and Air Force, under the terms provided

by the Law; and

VIII. To have cognizance of and decide the

requests for, leave of absence submitted by

legislators.

184 Political Constitution of the United Mexican States

Section Fifth

The Federation’s Superior Supervising Entity

Article 79. The Federation’s Superior Supervising

Entity of the House of Deputies shall have technical

and operating autonomy to exercise its powers and

to decide in respect to its internal organization,

operations and resolutions, in accordance with the

terms provided by the Law.

Auditing function shall be exercised according to

the principles of posteriority, annual recurrence,

legality, definitiveness, impartiality and reliability.

The Superior Supervising Entity of the Federation

shall be in charge of:

I. Supervising income and expenditures made;

management, custody and application of funds

and resources of the Powers of the Union and

Federal Public Entities, as well as the fulfillment

of objectives of federal programs, through reports

to be rendered under the terms provided by

the Law.

Title Three 185

It shall also supervise the exercise of federal

resources by States, the municipalities, the Federal

District and the political-administrative organs

within their territories, except for the federal

contributions; it shall also supervise the federal

resources destined to and exercised by any entity

or person, public or private, and those transferred

to trusts, mandates, funds or any other legal

form, according to the adequate legal proceedings

and in spite of other authorities’ cognizance and

the rights of the financial system users.

Supervised entities described in the previous

paragraph shall maintain control and a countable,

patrimonial and budget registration of the

resources transferred and assigned to them by

the Federation, according to Law.

Notwithstanding the principle of annuity, the

Superior Supervising Entity of the Federation

can request and review, casuistically and

concretely, information of tax years previous

to that of the General Public Account being

revised, which will not mean, for all legal

purposes, that the General Public Account

186 Political Constitution of the United Mexican States

whose data are subject to review is being

reopened, exclusively when the program,

project or expenditure contained on the revised

budget covers, for its execution and payment,

several tax years or refers to audits about the

fulfillment of the federal program’s objectives.

Every observation or recommendation handed

down by the Superior Supervising Entity of the

Federation can only refer to the tax year of those

public resources of the General Public Account

under audit.

Likewise, notwithstanding the principle of

posteriority, in those exceptional situations

determined by the Law, derived from formal

complaints, the Superior Supervising Entity of

the Federation can require from the supervised

entities to proceed to the audit during the

ongoing tax year, of the reported concepts and

submit a report about it. If these requirements

were not attended under the terms and forms

provided by the Law, there shall be the sanctions

due in it. The Superior Supervising Entity of

the Federation shall send a specific report to the

Title Three 187

House of Deputies and, if appropriate, shall

impose the corresponding responsibilities or

promote other of those to the proper authorities.

II. To deliver the report on the General Public

Account to the House of Deputies no later than

on February 20th of the next year after the one

when the accounts were submitted, which shall

be sent to the consideration of the House of

Deputies and shall be public. Said report shall

include the audits, the reports of its review, the

sections about the supervision about how the

supervised entities disposed of federal resources

and the verification of the fulfillment of the federal

program’s objectives, as well as a specific section

for observations by the Superior Supervising Entity

of the Federation, which shall include all the

justifications and explanations delivered by the

supervised entities regarding the observations.

To that end, prior to the presentation of the

report, the supervised entities shall have access

to the results of the audit in that which pertain to

them, so that they may deliver the proper

188 Political Constitution of the United Mexican States

justifications or explanations, which shall be

valued by the Superior Supervising Entity of the

Federation in order to make the report on the

outcome of the General Public Account’s review.

The Head of the Superior Supervising Entity of

the Federation shall send to the supervised

entities, no later than 10 working days after the

House of Deputies receives the report on the

result, the corresponding recommendations and

promoted actions so that, no later than 30

working days, deliver the information and make

all appropriate considerations; if they do not

fulfill this, they shall be subjected to the sanctions

provided by the Law. This prevision shall not

apply to the observations and promotions of

responsibilities, which shall be subjected to the

terms and procedures established by the Law.

The Superior Supervising Entity of the Federation

shall pronounce about the responses given by

the supervised entities in no less than 120 working

days; otherwise it shall be understood that the

recommendations and promoted actions were

attended.

Title Three 189

In case of recommendations about their

performance, the supervised entities shall notify

precisely all improvements to the Superior

Supervising Entity of the Federation or, at all

events, to justify their unrighteousness.

On May the 1st and November the 1st each

year, the Superior Supervising Entity of the

Federation shall deliver to the House of Deputies

a report on the situation of all observations,

recommendations and raised actions.

The Superior Supervising Entity of the Federation

shall keep to itself its actions and observations

until the report described in this section is

delivered to the House of Deputies; the Law

shall establish the applicable sanctions to

whoever infringes this disposition.

III. To investigate any actions or omissions

implying irregularities or unlawful conduct in

regards to income, expenditures, management,

custody and allocation of federal funds and

resources and to carry out inspections to private

facilities only to require that such books,

190 Political Constitution of the United Mexican States

documents or files which are indispensable to

carry out the investigations be produced, subject

to the laws and formalities established for

searches; and

IV. To determine any damages and losses

affecting the Federal Treasury or the estate of

Federal Public Entities, and to directly impose

over whoever is responsible, the corresponding

payment of indemnifications and monetary

penalties, as well as to institute the appropriate

legal proceedings before authorities with

competence to impose other liabilities; to initiate

the liability procedures referred under Title Fourth

of this Constitution and to file accusations and

criminal charges in which procedures it shall

participate as provided by the Law.

All sanctions and other resolutions by the Superior

Supervising Entity of the Federation can be

contested by the supervised entities and, at any

case, by every affected public servant thereof,

before the Supervising Entity itself or the courts

described by Article 73, section XXIX of this

Constitution according to the Law.

Title Three 191

The House of Deputies shall appoint the head of

the Supervising Entity by the vote of two thirds

of its members in attendance. The Law shall establish

the procedure for said appointment. The head of

the Supervising Entity shall hold office for a term

of eight years and may be appointed again just for

one additional period. He may be removed

exclusively for serious misdemeanours set forth by

the Law, by the same number of votes required for

his appointment, or for the causes and in accordance

with the procedures set forth under Title Fourth of

this Constitution.

To qualify for the office of head of the Federation’s

Superior Supervising Entity, it is necessary to fill,

besides the qualifications provided under sections

I, II, IV, V and VI of Article 95 of this Constitution,

any other requirements established by the Law.

While holding such office, the incumbent may not

be member of any political party, nor hold any other

office, employment or commission, except pro

bono work in scientific, academic, artistic or charitable

associations.

192 Political Constitution of the United Mexican States

The Powers of the Union, the States and the rest

of the supervised entities shall facilitate all the

assistance required by the Superior Supervising

Entity of the Federation to fulfill its duties;

otherwise they shall be sanctioned according to

Law. Also, federal and local public servants, as well

as any entity, physical or moral person, public or

private, trust, mandate or fund, or any other legal

form, which receive or exercise federal public

funds, shal l del iver the informat ion and

documentat ion requested by the Super ior

Supervising Entity of the Federation, according to

the procedures established by the Law and

notwithstanding the cognizance of other authorities

and the rights of the financial system users. If no

information is given, the persons responsible shall

be sanctioned according to Law.

The President of the Republic shall carry out

administrative execution proceedings to collect the

indemnifications and monetary penalties provided

under section IV of this Article.

CHAPTER THREE The Federal Executive Branch

Article 80. The exercise of the Supreme Executive

Branch of the Union is vested in a single individual

who shall be called the “President of the United

Mexican States.”

Article 81. The election of the President shall be

direct and in accordance with the terms set forth

by the electoral law.

Article 82. The following qualifications are

required to be President of the Republic:

I. To be a Mexican citizen by birth, with legal

capacity to exercise his rights, born of Mexican

father or mother and to have resided in the country

for at least twenty years;

193

194 Political Constitution of the United Mexican States

II. To be thirty five years old at the time of the

election;

III. To have resided in the country during the

entire year prior to the day of the election. Absence

from the country for up to thirty days does not

interrupt the term of residence;

IV. Not to be neither a member of the clergy

nor a minister of any creed;

V. Not to be in active service, in case of being a

member of the army, for a period of six months

before the day of the election;

VI.- Not to be a State Secretary or Undersecretary,

Attorney General of the Republic, Governor nor

Head of Government of the Federal District,

unless he leaves that position six months before

the day of the election; and

VII. Not to be subject to any disqualifications

set forth under Article 83.

Article 83. The President shall begin his term in

office on December 1st and shall remain in charge

Title Three 195

for a term of six years. Any citizen, who has held

the office of President of the Republic, through

popular election or as interim, provisional or

substitute, shall never, under any circumstance,

hold such office again.

Article 84. In case of absolute absence of the

President of the Republic during the first two years

of the respective term, if the Congress of the Union

were in sessions, it shall immediately erect itself

as Electoral College, and if there shall be at least

two thirds of its total members present, it shall

designate by secret ballot and by an absolute majority

of votes, an Interim President. The same Congress

shall issue, within ten days following the designation

of the Interim President, a summons for the election

of the President who shall complete the respective

term; the date of such election shall be fixed within

an interval of no less than fourteen months nor

more than eighteen months between the date of

the summons and the date set to hold the election.

During the adjournments of the Congress of the

Union, the Permanent Commission shall immediately

196 Political Constitution of the United Mexican States

appoint a Provisional President and shall summon

the Congress to extraordinary sessions, so that the

latter in turn, may appoint an Interim President

and issue summons to presidential elections under

the terms provided by the foregoing paragraph.

Should the absence of the President occur during

the last four years of the respective term, if the

Congress of the Union were in sessions, it shall

designate the Substitute President who shall

conclude the term; if the Congress were not

assembled, the Permanent Commission shall

appoint a Provisional President and shall summon

the Congress of the Union to extraordinary sessions

so that it shall erect itself as Electoral College and

elect the Substitute President.

Article 85. If at the beginning of a constitutional

term the elected President should not attend, or if

the election has not been made and the results

declared by December 1st, the President whose

term has concluded shall nevertheless cease to hold

office, and the Executive Powers shall devolve on

the Interim President appointed by the Congress

Title Three 197

of the Union, or if Congress were not assembled,

on the Provisional President appointed by the

Permanent Commission, acting in accordance with

the preceding article.

Should the absence of the President be temporary,

the Congress of the Union, if it were assembled,

or otherwise, the Permanent Commission, shall

appoint an Interim President to act accordingly

during the period of absence.

Should the absence of the President exceed thirty

days and if the Congress were not assembled, the

Permanent Commission shall summon the Congress

to extraordinary sessions so that it may provide

for the leave of absence, and if appropriate appoint

an Interim President.

If the temporary absence should become absolute,

the procedure provided in the foregoing Article

shall apply.

Article 86. The office of President of the Republic

can only be resigned for serious cause that shall

be qualified by the Congress of the Union, before

whom the resignation must be submitted.

198 Political Constitution of the United Mexican States

Article 87. When taking office, the President shall

make the following oath before the Congress of the

Union or if in the adjournments thereof, before

the Permanent Commission: “I do solemnly swear

to uphold and enforce the Political Constitution of

the United Mexican States and the laws enacted

under its authority, and to faithfully and patriotically

execute the office of President of the Republic that

the people have vested on me, pursuing in all matters

the welfare and prosperity of the Union, and should

I not do so, may the Nation demand it from me.”

Article 88. The President of the Republic may leave

national land territory for up to seven days, previously

informing the reasons for his absence to the Senate

or the Permanent Commission, if applicable, as

well as the outcome of his activities abroad.

Whenever his absence is longer than seven days,

an authorization by the Senate or the Permanent

Commission shall be required.

Article 89. The powers and duties of the President

of the Republic are as follows:

I. To promulgate and enforce the laws enacted

by the Congress of the Union providing the

Title Three 199

means required, within his administrative

jurisdiction, for their faithful execution;

II. To appoint and remove State Secretaries at

his sole discretion, to remove diplomatic agents

and the high ranking employees of the Treasury,

and to unrestrictedly appoint and remove all

the other employees of the Union, whose

appointment or removal is not otherwise provided

for in the Constitution or the laws;

III. To appoint Justices of the Supreme Court,

diplomatic agents and general consuls, with the

approval of the Senate;

IV. To appoint the colonels and other superior

chiefs of the Army, Navy and Air Force and high

ranking employees of the Treasury, with the

approval of the Senate;

V. To appoint all other officers of the Army,

Navy and Air Force, as provided by the laws;

VI. To maintain national security, under the

terms of the respective law, and to dispose of

all permanent military forces of the Army, Navy

200 Political Constitution of the United Mexican States

and Air Force, for the Federation’s interior security

and defense;

VII. To dispose of the National Guard for the

same purposes mentioned hereinbefore, in

accordance with the terms set forth in Section

IV of Article 76;

VIII. To declare war in the name of the United

Mexican States pursuant to a law previously

enacted by the Congress of the Union to that end;

IX. To appoint the General Attorney of the

Republic with the ratification by the Senate;

X. To direct foreign policy and to celebrate

International treaties, as well as to terminate,

denounce, suspend, modify, amend, withdraw

reservations and formulate interpretative

statements about them, subject to approval by

the Senate. In conducting foreign policy, the

President of the Republic shall abide by the

following guiding principles: self-determination

of peoples; non-intervention; pacific settlement

of disputes; to refrain in their international

Title Three 201

relations from threats or use of force; of equal

rights of States; international cooperation for

development; and to maintain international

peace and security.

XI. To summon the Congress to extraordinary

sessions, in accordance with the respective

resolution of the Permanent Commission;

XII. To give the Judicial Branch the assistance

it requires for the prompt discharge of its duties;

XIII. To enable all sorts of ports, establish maritime

and frontier customhouses, and to determine

their location;

XIV. To grant, according to the laws, pardons

to criminals convicted for crimes under the

jurisdiction of federal courts, and to individuals

convicted for crimes under the local jurisdiction

of the Federal District;

XV. To grant exclusive privileges for a limited

time, in accordance with the respective law, to

discoverers, inventors, or improvers in any

branch of industry;

202 Political Constitution of the United Mexican States

XVI. When the Senate is not in session, the

President of the Republic may make the

appointments provided in sections III, IV and

IX, with the approval of the Permanent

Commission;

XVII. (Repealed);

XVIII. To submit to the Senate’s approval, a

proposal of three candidates to make the

appointment of Justices of the Supreme Court

of Justice, and to also submit thereto the requests

for leaves of absence and resignations of said

Justices;

XIX. (Repealed);

XX. Any others powers explicitly vested upon

him by this Constitution.

Article 90. Federal Public Administration shall be

centralized and decentralized, in accordance with

the provisions of the Organic Law to be enacted

by the Congress, which shall distribute the

administrative affairs of the Federation that shall be

entrusted to the Secretariats of State and shall

Title Three 203

establish the general principles for constituting

decentralized agencies and the intervention of the

President of the Republic in their operation.

The laws shall set forth the relation between

decentralized agencies and the President of the

Republic, or between such entities and the

Secretariats.

Article 91. To be State Secretary it is required to

be a Mexican citizen by birth, with legal capacity

to exercise his rights, and to be thirty years old.

Article 92. All the regulations, decrees, rulings and

orders of the President, must be countersigned by

the State Secretary to whom the matter pertains,

and shall not be obeyed unless having fulfilled

this requirement.

Article 93. The State Secretaries, as soon as the

regular period of sessions is open, shall address the

Congress to inform on the state of their respective

branches.

Any of the Houses may summon the State Secretaries,

the General Attorney of the Republic, as well as the

204 Political Constitution of the United Mexican States

directors and administrators of federal decentralized

agencies and the heads of autonomous organs, to

provide information under oath whenever a law is

under discussion or a matter is being studied

concerning their respective activities or branches.

The Houses, upon request by one fourth of its

members, in the case of the House of Deputies

and by half of its members in the case of the Senate,

have the power to constitute committees to

investigate the operation of said federal decentralized

agencies and Government controlled corporations.

The findings of such investigations shall be

communicated to the President of the Republic.

Both Houses can request information or documents

to the heads of all agencies and bodies of the

federal government, through a written question

which shall be answered in no less than 15 calendar

days from the moment of its reception.

These attributions shall be exercised according to

the Law and regulations of the Congress.

CHAPTER FOUR The Judicial Branch

Article 94. The exercise of the Judicial Branch of

the Federation is vested on the Nation’s Supreme

Court of Justice, in an Electoral Tribunal, in Collegiate

and Unitary Circuit Courts, and in District Courts.

Management, supervision and discipline of the

Judicial Branch of the Federation, with the exception

of the Nation’s Supreme Court of Justice, shall be

entrusted to the Federal Judicial Council, under the

terms established by the Law, in accordance with

the bases set forth in this Constitution.

The Nation’s Supreme Court of Justice shall be

composed with eleven Justices and shall function

in Full Court or in Chambers.

205

206 Political Constitution of the United Mexican States

In accordance with the terms provided by the Law,

the sessions in Full Court and in Chambers shall

be public, and by exception, when public interest

or public morals should so require it, the sessions

shall be secret.

The jurisdiction of the Supreme Court, its operation

in Full Court or in Chambers, the jurisdiction of Circuit

Courts, District Courts and of the Electoral Tribunal,

as well as the liabilities in which the public officers

of the Judicial Branch of the Federation may incur,

shall be governed by the provisions set forth in

the laws, in accordance with the bases established

in this Constitution.

The Federal Judicial Council shall establish the

number, circuit division, territorial jurisdiction and,

as appropriate, the specialization by subject matter

of Collegiate Courts, Unitary Circuit Courts and

District Courts.

The Supreme Court of Justice in Full Court shall

have powers to issue general decrees, with the aim

of attaining an adequate distribution among the

Chambers, of the affairs under the jurisdiction of

3

Title Three 207

the Court, as well as to remit to Collegiate Circuit

Courts those cases where it shall have established

binding judicial precedents3 for their prompt

dispatch, or such cases which the Court decides to

forward, in accordance with such decrees, for a

better dispensation of justice. Said decrees shall

be in force upon their publication.

The Law shall determine the terms under which

binding judicial precedents established by the

courts of the Judicial Branch of the Federation shall

be mandatory in respect to the interpretation of

the Constitution, federal or local laws and regulations,

and international treaties celebrated by the Mexican

State, as well as the requirements for its interruption

and amendment.

The text in Spanish uses the term Jurisprudencia. This term does not refer to any judicial resolution but only to those that constitute a binding judicial precedent. Articles 94 and 107 of this Constitution regulate the way in which it is created, as well as statutes governing federal procedures. Jurisprudencia or mandatory judicial precedent is created when the Supreme Court of Justice or Collegiate Circuit Courts (Appeal courts of the Federal Judiciary) rule in the same way in five consecutive occasions, in which case all lower federal courts must abide by such holdings. The Electoral Tribunal of the Federal Judicial Branch is also able to produce jurisprudencia.

208 Political Constitution of the United Mexican States

The remuneration received by the Justices of the

Supreme Court, Circuit Magistrates,4 District Judges

and Councillors of the Council of the Federal

Judiciary, as well as the Electoral Magistrates, may

not be reduced during their term in office.

The Justices of the Supreme Court shall hold their

office for a term of fifteen years, and may only be

removed therefrom in accordance with the terms

set forth by Title Fourth of this Constitution. Justices

shall be entitled to a retirement payment at the

end of their term.

No individual who has been a Justice may be

appointed for a new term, unless he has held the

office in a provisional or interim character.

Article 95. To be elected Justice of the Nation’s

Supreme Court of Justice, it is required:

I. To be a Mexican citizen by birth with legal

capacity to exercise his political and civil rights;

In the Mexican legal system, Magistrates who belong to the Federal or local Judicial Branches are appeal judges. Magistrates in administrative courts may be both, trial and appeal judges.

4

Title Three 209

II. To be at least thirty five years old on the day

of the appointment;

III. To have held on the day of the appointment,

a professional Law degree, for a minimum of ten

years, issued by an authority or institution legally

empowered theretofor;

IV. To have a good reputation and not have

been convicted for a crime punishable by

imprisonment for more than one year; but

should the crime have been robbery, fraud,

forgery, embezzlement or any other which would

seriously hurt good reputation as the public

perceives it, he shall be disqualified for office

whatever the penalty may have been;

V. To have resided within the country for the

last two years previous to the day of the

appointment; and

VI. Not to have been State Secretary, Attorney

General of the Republic or Attorney General of

the Federal District, Senator, Federal Deputy or

Governor of a State or Head of Government of

210 Political Constitution of the United Mexican States

the Federal District, in the year previous to the

day of the appointment.

The appointment of Justices must preferably go to

those individuals who have served with efficiency,

capacity and honesty in the dispensation of justice,

or who have distinguished themselves for their

honorability, proficiency and a good professional

record in the exercise of legal activities.

Article 96. In order to appoint Justices to the

Supreme Court of Justice, the President of the

Republic shall submit three candidates to the Senate.

The latter, upon previous appearance of the

individuals proposed, shall designate the one of

them, who shall fill the vacancy. The appointment

shall be made by the vote of two thirds of the

Senators present in the respective session, within

a term of thirty days which may not be extended.5

Should the Senate not decide within such term,

the position shall be filled by the individual

Said term is computed from the date the President submits the list of candidates.

5

Title Three 211

appointed by the President of the Republic from

the aforesaid group of three candidates previously

submitted.

In the event that the Senate should reject all three

candidates proposed, the President of the Republic

shall submit a new group of three candidates under

the terms of the previous paragraph. Should this

second group of candidates be also rejected, the

position shall be filled by the individual appointed

by the President of the Republic from the aforesaid

group of three candidates proposed.

Article 97. Circuit Magistrates and District Judges

shall be appointed and assigned to their jurisdiction

by the Council of the Federal Judiciary on the grounds

of objective criteria and in accordance with the

requirements and procedures set forth by the Law.

They shall hold office for six years, upon which,

should they be ratified or promoted to higher offices,

they may only be removed therefrom in the cases

and in accordance with the procedures established

by the Law.

The Nation’s Supreme Court of Justice may appoint

any or several of its members, or any District Judge

212 Political Constitution of the United Mexican States

or Circuit Magistrate, or may appoint one or several

Special Commissioners, when it deems convenient

or whenever the President of the Republic or any

of the Houses of the Congress of the Union, or the

Governor of a State should request it, only for the

purpose of investigating a fact or facts constituting

a serious violation to any constitutional right. It

may also require the Federal Judicial Council to

investigate the conduct of a Federal Judge or

Magistrate.

(Repealed.)

The Supreme Court of Justice shall appoint and

remove its clerk and all other officers and employees.

The Magistrates and Judges shall appoint and

remove their respective officers and employees of

Circuit Courts and District Courts, in accordance

with the provisions set forth by the Law in respect

to the judicial career.

Each fourth year period, the Nation’s Supreme Court

of Justice in Full Court, shall elect from amongst

its members one of them to act as its President, who

may not be reelected for the next immediate term.

Title Three 213

Each Justice of the Supreme Court of Justice when

taking office shall take oath before the Senate in

the following manner:

President: “Do you solemnly swear to faithfully and

patriotically execute the office of Justice of the

Nation’s Supreme Court of Justice which has been

vested upon you, and to uphold and enforce the

Political Constitution of the United Mexican States

and the laws enacted under its authority, pursuing

in all matters the welfare and prosperity of the Union?”

Justice: “Yes, I do swear.”

President: “Should you fail to do so, may the Nation

demand it from you.”

The Circuit Magistrates and District Judges shall take

oath before the Supreme Court of Justice and the

Federal Judicial Council.

Article 98. Whenever the absence of a Justice should

exceed one month, the President of the Republic

shall submit the appointment of an interim Justice

to the Senate’s approval, under the terms set forth

in Article 96 of this Constitution.

214 Political Constitution of the United Mexican States

Should a Minister be absent by cause of death or

for any other final cause of removal, the President

shall submit for the Senate’s approval a new

appointment under the terms set forth in Article

96 of this Constitution.

The resignations of Justices of the Supreme Court

of Justice shall only be admitted for serious causes.

Resignations shall be submitted to the President of

the Republic and if the latter accepts them, he shall

send them to the Senate for approval.

The leaves of absence of Justices, when they do

not exceed one month, may be granted by the

Nation’s Supreme Court of Justice. Those exceeding

such term shall be granted by the President of the

Republic with approval of the Senate. No leave of

absence may exceed a term of two years.

Article 99. Except for the provisions in section II

of Article 105 of this Constitution, the Electoral

Tribunal shall be the highest jurisdictional authority

on the subject matter and shall constitute a specialized

body of the Judicial Branch of the Federation.

Title Three 215

To exercise its powers, the Electoral Tribunal shall

operate through a Superior Chamber as well as

through Regional Chambers and its sessions to pass

judgment shall be public, in accordance with the

terms set forth by the Law. The Tribunal shall be

staffed with the legal and administrative personnel

needed to operate adequately.

The Superior Chamber shall be composed with seven

Electoral Magistrates. The Chief Magistrate of the

Court shall be elected by the Superior Chamber,

from amongst its members, to hold said office for

a term of four years.

The Electoral Tribunal shall have the power to

decide in a final and incontestable manner, subject

to the terms set forth in this Constitution, and

abiding by the provisions established by the Law,

the following issues:

I. Contests submitted against federal elections

for deputies and senators;

II. Contests submitted against the election of

the President of the United Mexican States which

216 Political Constitution of the United Mexican States

shall be decided by the Superior Chamber in

one single instance;

The Superior Chamber and the Regional Chambers

shall declare the nullity of an election only by

the causes expressly established by the laws.

Upon deciding any contests brought forth

against the election for President of the United

Mexican States, the Superior Chamber shall make

the final computations thereof and shall thereafter

make the declaration of validity of the election

and the declaration of Elected President in

respect to the candidate who shall have obtained

the largest number of votes;

III. Contests submitted against acts and resolutions

by federal electoral authorities, different from

the ones set forth in the previous two sections,

that infringe constitutional or legal provisions;

IV. Contests submitted against final and conclusive

resolutions or acts by State authorities with

jurisdiction to organize and qualify elections, or

to decide the disputes arising during elections,

which outcome may determine the development

Title Three 217

of the respective process or the final result

thereof. This procedure shall be admissible only

when the remedy requested is substantially and

legally possible within electoral terms, and

provided it is feasible to implement it before the

date constitutionally or legally set forth for

the installation of the elected government bodies

or for the taking of office of the individuals elected;

V. Contests submitted against actions and

resolutions infringing the electoral rights6 of

citizens to vote, to be voted, and to freely and

pacifically affiliate in order to participate in the

political affairs of the country, under the terms

provided by this Constitution and the laws;

VI. Labor disagreements or conflicts between

the Electoral Court and its employees;

VII. Labor disagreements or conflicts between

the Federal Electoral Institute and its employees;

The text in Spanish of the Constitution says derechos político electorales de los ciudadanos. In this translation the term político has been omitted, considering that electoral rights are a species of political rights.

6

218 Political Constitution of the United Mexican States

VIII. Determination and imposition of penalties

from the Federal Electoral Institute to political

groups or parties or natural or artificial persons,

national or foreign, who infringe this Constitution

and the laws, and

IX. Any others set forth by the Law.

The Chambers of the Electoral Tribunal shall use

every necessary means of pressure to have their

sentences and resolutions rapidly fulfilled, in the

terms set forth by the Law.

Notwithstanding the prevision of Article 105 of this

Constitution, the Chambers of the Electoral Tribunal

can determine not to apply electoral laws which

are contrary to this Constitution. All sentences

delivered when exercising this faculty shall refer

to the specific case to which the process is about.

In such cases the Superior Chamber shall inform

the Supreme Court of Justice of the Nation.

When a Chamber of the Electoral Tribunal should

uphold a judicial precedent regarding the

unconstitutionality of an act or resolution or the

Title Three 219

interpretation of a provision of this Constitution

and this precedent were inconsistent with another

upheld by the Chambers of the Supreme Court of

Justice or by the latter operating in Full Court, any

of the Justices, the Chambers or the parties, may

denounce the contradiction according to the terms

established by the Law, so that the Nation’s Supreme

Court of Justice in Full Court may finally decide

which precedent must prevail. The resolutions

adjudged in accordance with this premise shall not

affect the cases already decided.

The organization of the Tribunal, the jurisdiction

of the Chambers, the procedures to decide the

affairs under its jurisdiction, as well as the

mechanisms to establish binding judicial precedents

in the subject matter, shall be the ones established

by this Constitution and the laws.

The Superior Chamber can, by itself, at the request

of a party or some of the Regional Chambers, to

attract the cases tried by said Chambers; also, it

can send the matters of its own cognizance to the

Regional Chambers to be tried and resolved. The

220 Political Constitution of the United Mexican States

Law shall set forth the rules and proceeding for

exercising such faculties.

In accordance with the terms provided by the Law,

the administration, supervision and discipline of the

Electoral Tribunal shall pertain to a Committee of

the Federal Judicial Council, which shall be

composed by the Chief Magistrate of the Electoral

Tribunal, who shall act as chairman thereof, one

Electoral Magistrate form the Superior Chamber,

selected by drawing, and by three members of the

Federal Judicial Council. The Electoral Tribunal

shall propose its budget to the Chief Justice of the

Nation’s Supreme Court of Justice, so that it may

be included in the Budget Draft of the Judicial Branch

of the Federation. Likewise, the Electoral Tribunal

shall issue its internal regulations and any general

decrees it should require to operate adequately.

The Electoral Magistrates composing the Superior

Chamber and the Regional Chambers shall be elected

by the vote of two thirds of the Senators present,

or in the adjournments thereof, by the Permanent

Commission, upon proposal submitted by the Nation’s

Title Three 221

Supreme Court of Justice. The Law shall establish

the corresponding rules and procedure.

The Electoral Magistrates constituting the Superior

Chamber must fulfill the requirements established

by the Law, which may not be less than those required

to hold the office of Justice of the Nation’s Supreme

Court of Justice, and they shall remain in office for

a term of ten years which is non extendible. The

resignations, absences and leaves of absence of

the Electoral Magistrates of the Superior Chamber

shall be processed, covered and granted by said

Chamber, as applicable, in accordance with the

terms of Article 98 of this Constitution.

The Electoral Magistrates composing the Regional

Chambers must comply with the requirements set

forth by the Law, which may not be less than those

required to be Magistrate of Collegiate Circuit Courts.

They shall hold their office for a non extendible term

of eight years, unless they are promoted to higher

offices.

In case of a definitive vacancy a new Magistrate shall

be appointed for the remaining of the time of the

original appointment.

222 Political Constitution of the United Mexican States

The labor relationships of the Tribunal’s personnel

shall be governed by the provisions applicable to

the Judicial Branch of the Federation and by the

special rules and exceptions set forth by the Law.

Article 100. The Federal Judicial Council shall be

a body of the Judicial Branch of the Federation,

which shall have technical and operational

independence and shall also be independent to

issue its resolutions.

The Council shall be composed by seven members

of which, one shall be the Chief Justice of the

Supreme Court of Justice, who shall also be the

chairman of the Council; by three Councillors

appointed by the Supreme Court in Full Court, by

a majority of at least eight votes, from amongst the

Circuit Magistrates and District Judges; two

Councillors appointed by the Senate and one by

the President of the Republic.

All the Councillors must comply with the requirements

provided under Article 95 of this Constitution and

be individuals distinguished for their professional

and administrative capacity, their honesty and the

Title Three 223

honorable performance of their activities, in the case

of the individuals appointed by the Supreme Court,

they must also be professionally well reputed within

the scope of the judiciary.

The Council shall function in Full Court or in

committees. When it is functioning in Full Court it

shall decide the designation, adscription, ratification

and removal of Magistrates and Judges, as well

as any other issues established by the Law.

Save for the chairman of the Council, the remaining

Councillors shall hold their office for five years.

They shall be replaced in a subsequent manner, and

shall not be designated for a new term.

The Councillors do not represent the institutions

appointing them, therefore, they shall perform their

duties in an independent and impartial manner.

During their term in office they may only be removed

in accordance with the terms set forth under Title

Fourth of this Constitution.

The Law shall establish the principles to improve

and advance the professional education and

224 Political Constitution of the United Mexican States

knowledge of officers, as well as for the development

of the judicial career, which shall be governed by

the principles of excellence, objectivity, impartiality,

professionalism and independence.

According with the provisions established by the

Law, the Council shall be empowered to issue

general decrees to adequately exercise its duties.

The Supreme Court of Justice may request from

the Council to issue such general decrees as it deems

necessary to ensure an adequate exercise of federal

judicial functions. The Court en Banc may also

review, and if appropriate, revoke the decrees

approved by the Council, by a majority of at least

eight votes. The Law shall establish the terms and

procedures to exercise these powers.

The Council’s decisions shall be final and without

further appeal and, therefore, no action or remedy

shall be admissible against them, save for the ones

referring to the appointment, adscription, ratification

and removal of Magistrates and Judges, which may

be reviewed by the Supreme Court of Justice, only

to verify that they have been adopted in accordance

Title Three 225

to the rules established by the respective organic

law.

The Supreme Court of Justice shall prepare its own

budget and the Council shall prepare it for the

rest of the Judicial Power of the Federation, regardless

of the provisions set forth in paragraph seventh of

Article 99 of this Constitution. The budgets so

prepared shall be forwarded by the Chief Justice

of the Supreme Court, to be included in the

Federation’s Expenditure Budget draft. The

administration of the Supreme Court of Justice shall

pertain to its Chief Justice.

Article 101. The Justices of the Supreme Court of

Justice, the Circuit Magistrates, the District Judges

and their respective clerks, the Councillors of the

Federal Judicial Council, as well as the Magistrates

of the Superior Chamber of the Electoral Tribunal,

may never, in any case, accept nor hold a job or

an office of the Federation, the States, the Federal

District, or for private persons, save for pro bono

positions in scientific, academic, literary or

charitable associations.

226 Political Constitution of the United Mexican States

The individuals who have held the office of Justice

of the Supreme Court, Circuit Magistrate, District

Court or Councillor of the Federal Judicial Council,

as well as of Magistrate of the Superior Chamber

of the Electoral Tribunal may not, within the two

years immediately following the date of their

retirement, act as counsellors, attorneys or

representatives in any proceedings before the

bodies of the Judicial Branch of the Federation.

During such term, the individuals who have held

the office of Justices, except when having held it

in a provisional or interim character, may not hold

the offices set forth in section VI of Article 95 of

this Constitution.

The disqualifications established in this Article shall

be applicable to judicial officers enjoying a leave

of absence.

The infraction to the provisions in the previous

paragraphs shall be punished with the loss of the

respective position within the Judicial Branch of

the Federation, as well as with the forfeiture of the

considerations and compensations which henceforth

Title Three 227

should correspond to said office, regardless of any

other penalties provided by the laws.

Article 102.

A. The Law shall organize the duties of the Public

Prosecution Office of the Federation, whose

officers shall be appointed and removed by the

President of the Republic in accordance with

the respective law. The Public Prosecution

Office of the Federation shall be presided by

the Attorney General of the Republic, who

shall be appointed by the President of the

Republic with ratification by the Senate, or in

the adjournments thereof, by the Permanent

Commission. To become Attorney General it is

required to be a Mexican citizen by birth; to be

at least thirty five years of age on the day of the

appointment; to have held a professional Law

degree for a minimum of ten years; to have a

good reputation, and not to have been convicted

for an intentional crime. The Attorney General

may be freely removed by the President of the

Republic.

228 Political Constitution of the United Mexican States

The prosecution of all federal crimes before the

courts pertains to the Public Prosecution Office

of the Federation. Therefore, it is the duty of

said office to request arrest warrants against

suspects of a crime; to procure and submit

evidence to prove their liability; to see that trials

are conducted with regularity so that the

administration of justice may be prompt and

efficient, to request the imposition of penalties,

and intervene in all matters set forth by the Law.

The Attorney General of the Republic shall

personally intervene in all constitutional

controversies and actions of unconstitutionality

set forth in Article 105 of this Constitution.

In all cases where the Federation is a party; in

cases involving diplomatic and general consuls

and in any other cases where the Public

Prosecution Office of the Federation should

intervene, the Attorney General shall do so by

himself or through his agents.

The Attorney General of the Republic and his

agents shall be liable for any faults, omissions

Title Three 229

or violations to the Law in which they incur by

cause of their duties.

The duty of legal counsel for Government shall

be in charge of an agency under the President

of the Republic, which shall be established by

the Law for that purpose.

B. The Congress of the Union and the States

Legislatures, within their respective jurisdiction,

shall establish organisms for the protection of

human rights protected by Mexican legal order.

Such organisms shall hear complaints against

administrative actions or omissions by any

authority or public servant infringing these rights,

except for complaints pertaining to the Judicial

Branch of the Federation.

The organisms referred under the previous

paragraph shall produce public recommendations

which shall not be binding, and file accusations

and complaints before the respective authorities.

These organisms shall not have jurisdiction in

electoral, labor and judicial affairs.

230 Political Constitution of the United Mexican States

The organism so established by the Congress

of the Union shall be called National Commission

of Human Rights; it shall have autonomy for its

operations and management of its budget, as well

as its own legal capacity and patrimony.

The National Commission of Human Rights shall

have an Advisory Council composed by ten

councillors who shall be elected by the vote of

two thirds of the members present in the Senate

or, in the adjournments thereof, by the Permanent

Commission of the Congress of the Union, by

the same qualified votes. The Law shall determine

the procedures to be followed by the Senate

for the submission of the proposals. Each year

the two first appointed councillors shall be

replaced in office unless they should be proposed

or ratified for a second period in office.

The President of the National Commission of

Human Rights, who shall also be Chairman of

the Advisory Council, shall be elected in the

same terms as provided under the foregoing

paragraph. He shall hold his office for a period

Title Three 231

of five years and may be reelected for one single

additional term, and may only be removed from

office in accordance with the terms provided

by Title Fourth of this Constitution.

The President of the National Commission of

Human Rights shall annually present to the

Powers of the Union a report of activities, to that

end; he shall appear before the Houses of

Congress in accordance with the terms provided

by the Law.

The National Commission of Human Rights shall

hear complaints against the resolutions or

omissions of its equivalent organisms in the States.

Article 103. The Courts of the Federation shall

decide all disputes concerning:

I. Laws or acts of authority that infringe

constitutional rights;

II. Laws or acts of a Federal authority which abridge

or encroach on the sovereignty of the States or

the jurisdiction of the Federal District; and

232 Political Constitution of the United Mexican States

III. Laws or acts by authorities of the States or of

the Federal District which encroach on the

jurisdiction of Federal authorities.

Article 104. The Federal Courts shall have

jurisdiction over:

I. All civil or criminal disputes arising out of the

application and enforcement of federal laws or

international treaties celebrated by the United

Mexican States. Whenever such disputes should

only affect the interests of private parties,

ordinary Judges and courts of the States or of

the Federal District may hear them, at the choice

of the plaintiff. Judgments of lower courts may

be reviewed by the appeal court standing directly

above the trial court that issued said judgment;

I-B. Reviews filed against final resolutions issued

by the administrative law courts referred under

sections XXIX-H of Article 73 and section IV,

subsection e) of Article 122 of this Constitution,

and only in those cases established by the

laws. These reviews which shall be heard by

Title Three 233

the Collegiate Circuit Courts will be subject to the

review procedures established by the Law

Regulating Articles 103 and 107 of this Constitution

(hereinafter Amparo Law)7 for indirect Amparo

trial, and no further actions or reviews shall be

admissible against resolutions issued therein by

Collegiate Circuit Courts;

II. All disputes pertaining to the law of the sea;

III. Those disputes in which the Federation is a

party;

IV. Those controversies and actions set forth under

Article 105, which shall be exclusively brought

forth before the Nation’s Supreme Court of Justice;

V. Those disputes arising between a State and

one or more residents of another State; and

Amparo Law is written in the Constitution as “Law Regulating Articles 103 and 107 of the Constitution”, it is usually referred to as the Amparo Law and is translated as such to avoid confusion, since this is the only Amparo Law there is. (West III, Thomas L., Spanish English Dictionary of Law and Business, Atlanta, Georgia, Protea Publishing, 1999, p. 153-154). Also see the following notes for an explanation of the Amparo trial.

7

234 Political Constitution of the United Mexican States

VI. All cases involving members of the Diplomatic

and Consular Service.

Article 105. The Nation’s Supreme Court of Justice

shall hear, under the terms set forth by the Law, of

the following matters:

I.- Constitutional controversies, except for the

ones referring to electoral matters and the

previsions of Article 46 of this Constitution,

arising between:

a) The Federation and a State or the Federal

District;

b) The Federation and a Municipality;

c) The President of the Republic and the Congress

of the Union; the President of the Republic and

any of the Houses of the said Congress, or, as the

case may be, the Permanent Commission, acting

as Federal bodies or as bodies of the Federal

District;

d) A State and another one;

e) A State and the Federal District;

Title Three 235

f) The Federal District and a Municipality;

g) Two Municipalities from diverse States;

h) Two Powers of the same State, regarding the

constitutionality of their actions or general

provisions;

i) A State and one of its Municipalities, regarding

the constitutionality of their actions or general

provisions;

j) A State and a Municipality from another State,

regarding the constitutionality of their actions

or general provisions; and

k) Two government bodies of the Federal District,

regarding the constitutionality of their actions

or general provisions.

Whenever controversies should concern general

legal provisions issued by the States or the

Municipalities and contested by the Federation,

or by the Municipalities and contested by the

States, or in the cases in subsections c), h) and

k) hereinbefore, and the resolution issued by

236 Political Constitution of the United Mexican States

the Supreme Court of Justice should declare

them null and void, such resolution shall have

general binding effects when approved by the

vote of a majority of at least eight Justices.

In all other cases, the resolutions of the Supreme

Court of Justice shall have binding effects only

in respect to the parties of the controversy.

II. Actions of unconstitutionality directed to

establish a possible contradiction between a

general legal provision and this Constitution.

Actions of unconstitutionality may be brought

forth, within thirty calendar days immediately

following the date of publication of the contested

provision, by:

a) The equivalent of thirty three percent of the

members of the House of Deputies of Congress

of the Union, against Federal laws or laws of the

Federal District enacted by the Congress of

the Union;

b) The equivalent to thirty three percent of the

members of the Senate, against Federal laws or

Title Three 237

laws of the Federal District, enacted by the

Congress of the Union or against international

treaties celebrated by Mexico;

c) The Attorney General of the Republic, against

Federal, State and Federal District laws, as well

as against international treaties celebrated by

Mexico;

d) The equivalent to thirty three percent of the

members of any of the State Legislative Bodies,

against laws enacted by that same body, and

e) The equivalent of thirty three percent of the

members composing the Assembly of the Federal

District, against laws enacted by said Assembly;

f) Political parties registered with the Federal

Electoral Institute, through their national

directorships, against federal or local electoral

laws; and political parties registered in a State,

through their directorships, exclusively against

electoral laws issued by the legislative body of

the State that granted their registry.

238 Political Constitution of the United Mexican States

g) The National Commission of Human Rights,

against federal and local laws and those of the

Federal District, as well as international treaties

celebrated by the President of the Republic with

the approval of the Senate, which violate the

human rights set forth by this Constitution. Also

the equivalent agencies of human rights’ protection

in the States, against laws delivered by their

Congresses, and the Commission of Human

Rights of the Federal District against laws delivered

by the Assembly.

The only procedure to contest the constitutionality

of electoral laws is the one established in this

Article.

Electoral federal and local laws must be

promulgated and published at least ninety days

before the commencement of the electoral

process that they will regulate, and during

said process there may not be any fundamental

amendments thereto.

The resolutions of the Supreme Court of Justice

may only declare null and void the provisions

Title Three 239

contested, provided that such resolutions are

approved by the vote of a majority of at least

eight Justices.

III. By its own motion or by motion justified

and submitted by the corresponding Unitary

Circuit Court or by the General Attorney of the

Republic, it may hear appeals against decisions

issued by District Judges in proceedings where

the Federation is a party and which so merit it,

in the light of their interest and transcendence.

The resolutions declaring null and void any of the

provisions mentioned under sections I and II of

this Article, shall not have retroactive effect, save

in criminal matters, where general principles and

legal provisions applicable thereto shall govern.

In case of failure to comply with the resolutions

provided under sections I and II of this Article,

the proceedings established in the first two

paragraphs of section XVI of Article 107 of this

Constitution shall be applied, as appropriate.

Article 106. The Judicial Branch of the Federation,

under the terms provided by the respective law,

8

240 Political Constitution of the United Mexican States

shall decide the disputes arising by reason of

jurisdiction between the Courts of the Federation,

between the latter and State Courts or the Courts

of the Federal District, between a State Court and

a Court from another State, or between a State Court

and a Court of the Federal District.

Article 107. All disputes considered under Article

103 shall be subject to the proceedings and formalities

established by the Law, in accordance with the

following bases:

I. The Amparo trial8 must always be initiate at

the instance of the injured party.

Amparo trial: called Juicio de Amparo or Juicio de Garantías is a native Mexican legal institution. It is a constitutional remedy to obtain relief against violation of constitutional civil rights committed by the government or by a court of law. Its purposes are: to preserve the rights and freedoms granted by the Federal Constitution to private persons against executive, legislative and court acts and to preserve Federal, State and local sovereignty in interstate or Federal- State disputes. Relief applies only to the petitioner and the decision serves only as a reference for subsequent cases (and does not have the same force and effect as precedent does under US or British law). There are 2 types of Amparo trial proceedings: (i) Amparo Indirecto (Indirect Amparo trial) tried before Federal District Courts against Federal, State

Title Three 241

II. The Amparo trial shall be always such that it

shall involve only private persons, and it will

be limited to granting them relief and protection

for the specific case concerned in the complaint,

and must refrain from any general declaration

about the Law or act on which the complaint is

based.

In the Amparo trial deficient complaints must

be corrected as provided under the Amparo Law.9

Whenever the acts claimed in the Amparo trial

deprive or may deprive any ejidos or communal

or municipal laws, against regulations issued by the Federal or State Executive branches, against acts of authority committed by Federal, State or municipal government agencies; and (ii) Amparo Directo (Direct Amparo trial), which is tried before Federal Collegiate Circuit Courts against final court decisions that violate the Constitution. In both types of Amparo, the government act contested (acto reclamado) may be subject to a provisional suspension, which is a temporary injunction, upon the filing of the petition, and a permanent injunction (suspensión definitiva) may be issued after a hearing where evidence and legal arguments are presented. The judgment is always directed to the government or court authorities in question and not to the individuals and business or corporate or civil entities which are parties to the proceedings. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, p. 488) Federal courts must correct deficiencies found in certain complaints, as provided by Amparo Law.

9

242 Political Constitution of the United Mexican States

population center that by law or in fact are

organized as a community, or any ejidatario or

any comunero,10 of their ownership, possession

and enjoyment of their lands, waters, pastures and

woodlands, all evidence that could benefit any

of the aforesaid entities or individuals must be

obtained at the court’s own motion, and any

actions or proceedings deemed necessary to

determine their agrarian rights, as well as the

nature and consequences of the acts claimed

from any authority, must be ordered.

In the Amparo trials referred in the preceding

paragraph, neither dismissal of the suit for

procedural inactivity nor for lapsing of the

proceedings shall be admissible to the detriment

of ejido or communal population centers, or

ejidatarios or comuneros, but either one may be

admissible to their benefit. Whenever any of

the acts claimed should affect the collective rights

of a rural settlement, neither their express

motion for dismissal nor having consented the

10 See Note 19 of Title One.

Title Three 243

act claimed shall be admissible, unless such

motion is determined by the General Assembly

or said consent is granted by the latter.

III. The Amparo trial against acts by judicial,

administrative, or labor courts shall only be

admissible in the following cases:

a) Against those final judgments or awards and

resolutions putting an end to a trial, where no

ordinary review is available to amend or to change

them, whether the grievance should occur

therein or during the course of proceedings,

affecting the petitioner’s defenses so as to

influence the outcome of the judgment; provided

that, in civil causes, the grievance was contested

during the course of proceedings by any ordinary

means for relief provided by the Law and

claimed as a grievance before appellate court,

if it occurred at trial court. These requisites shall

not be required in Amparo trials against judgments

issued in disputes regarding marital status actions

or actions affecting the order and stability of

the family;

244 Political Constitution of the United Mexican States

b) Against acts during a trial which enforcement

would render them impossible to restitute,

whether out of court or after the trial’s conclusion,

upon having exhausted the appropriate remedies;

and

c) Against acts affecting persons who are not

involved in the lawsuit.

IV. In administrative cases, an Amparo trial may

be brought forth also against decisions causing

a grievance which cannot be repaired by any

remedy, court proceeding or any other lawful

means of defense. The exhaustion of such

remedies shall not be necessary whenever the

Law providing them requires more requisites

to obtain an injunction of the act contested11

than those required by the Amparo Law as a

condition therefore.

11 Injunction or stay of execution, as it is used here, is called suspensión del acto reclamado in Mexican law. It is a stay of execution, similar (but not identical) to an injunctive relief in Amparo proceedings whereby the acts of the respondent authority are suspended until a final judgment on the Amparo is reached. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, P. 743)

Title Three 245

V. The Amparo trial against final judgments or

awards and resolutions putting an end to the

case, whether the grievances have occurred

during the course of proceedings or in the

judgment itself, shall be filed before the

corresponding Collegiate Circuit Court subject

to the territorial distribution set forth in the

Organic Law of the Judicial Branch of the

Federation, in the following cases:

a) In criminal causes, against final judgments

issued by federal, ordinary, or military courts;

b) In administrative cases, whenever private

persons contest any final judgments or decisions

putting an end to the trial, issued by ordinary

or administrative courts, which cannot be

redressed by any remedy, trial or any other

ordinary legal procedure;

c) In civil cases, against any final judgments

issued by Federal courts or in commerce trials,12

12 In Mexico, commercial laws are federal. Nevertheless, both, federal and state judges have jurisdiction over these cases. The plaintiff usually decides the court where she wants to present her suit.

246 Political Constitution of the United Mexican States

whether the authority issuing the judgment be

federal or local, or in suits under ordinary

jurisdiction;

In federal civil cases, judgments may be contested

through an Amparo trial by any of the parties,

even by the Federation in defense of its own

pecuniary interests; and

d) In labor cases, when contesting awards issued

by Federal or Local Conciliation and Arbitration

Boards or by the Federal Conciliation and

Arbitration Board for Government Employees;13

The Supreme Court of Justice by its own motion

or by motion justified and submitted by the

corresponding Collegiate Circuit Court or by

the Attorney General of the Republic, may hear

Direct Amparo trials14 in the light of their interest

and transcendence.

13 In Labor Law, a quasi-administrative court charged with the hearing of a deciding upon, labor, employment, and labor union matters. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, P. 490)

14 Article 107 of the Constitution presents two types of Amparo trials. The Direct Amparo trial is regulated in section V and the Indirect Amparo trial are regulated in section VII of said Article.

Title Three 247

VI. In the cases provided in the aforesaid

section, the Amparo Law shall set forth the

proceedings and terms that Collegiate Circuit

Courts or the Supreme Court of Justice must

abide by to issue their respective judgments.

VII. The Amparo trial against acts during trial,

outside court and after trial, or those acts affecting

persons who are not involved in the lawsuit,

against laws or against acts by any administrative

authority, shall be filed before the District Judge

under whose jurisdiction is the place where the

contested act is carried out or where such act is

attempted, and its proceedings shall be limited

to the report rendered by the authority, to a

hearing which shall be summoned in the same

court order requiring the report from the

respondent authority. In such hearing the evidence

submitted by the parties shall be admitted, their

allegations shall be heard, and judgment on the

case shall be rendered.

VIII. Appeal for review is admissible against

judgments rendered in Amparo trial proceedings

248 Political Constitution of the United Mexican States

by District Judges or Unitary Circuit Courts. Such

review shall be brought before the Supreme

Court of Justice:

a) When after having contested in an Amparo

trial any federal or local laws, international treaties,

regulations issued by the President of the

Republic in accordance with section I of Article

89 of this Constitution and regulations of local

laws issued by the Governors of the States or

by the Head of Government of the Federal

District, for considering any of them in direct

violation of the Constitution and the issue of

constitutionality is still addressed in the appeal

for review;

b) In the cases set forth under sections II and

III of Article 103 of this Constitution.

The Supreme Court of Justice by its own motion

or by motion justified and submitted by the

corresponding Collegiate Circuit Court or by the

Attorney General of the Republic, may review

those Amparo trial judgments it deems relevant

in the light of their interest and transcendence.

Title Three 249

In any other cases not provided for in the previous

paragraphs, the appeal for review shall be

brought forth before Collegiate Circuit Courts,

whose judgments shall be final and shall not

admit any further review.

IX. The judgments rendered in Direct Amparo

suits issued by Collegiate Circuit Courts shall

not admit any further review, unless they decide

on the unconstitutionality of a law or establish

a direct interpretation of a provision of the

Constitution. In these cases, the Supreme Court

of Justice subject to its own general decrees15

shall decide if a certain judgment implies the

establishment of a significant and transcendent

criterion. Only under these premises shall the

appeal before the Supreme Court of Justice be

admissible, but the subject matter of the case in

review shall be restricted exclusively to decide

issues of a purely constitutional nature.

15 The Supreme Court of Justice in Full Court may issue regulations on several topics such as internal government, jurisdiction and others.

250 Political Constitution of the United Mexican States

X. Contested acts may be subject to injunction16

in the cases and under the terms and guarantees

set forth by the Law, wheretofore, the judge or

magistrate shall take into account the nature of

the alleged violation, the difficulty to compensate

for damages and losses that the petitioner may

suffer if the contested act is executed, and those

which the injunction may cause to third parties

affected17 and to public interest.

Said injunction must be granted in final judgments

in criminal matters when serving notice that an

Amparo trial has been filed. In civil matters, an

injunction will be awarded upon indemnity

bond provided by the petitioner to answer for

damages and losses that such injunction could

16 In the Amparo Law, this type of injunction is called suspensión and it has several effects, among which are: it can function as a Court order directing the Government defendant do not pursue the action on which relief is being sought and maintain the situation as is, until a final resolution is issued on the Amparo trial; it may also be used to obtain a stay of execution. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3; p. 743)

17 Third parties who must be joined in action because their interests would be affected by the decision of the Amparo trial. (Campbell Black, Henry, op. cit., Note 1, p. 714, and Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, p. 755)

Title Three 251

cause. Said injunction will be cancelled if the

other party gives bond to insure the reinstallment

of the situation to the state which it would have

had should the Amparo be awarded, and to pay

for resulting damages and losses.

XI. The injunction shall be requested from the

respondent authority,18 in the case Direct

Amparo trials brought forth before Collegiate

Circuit Courts, and the respondent authority

shall decide the issue. In any case, the petitioner

must file the Amparo trial before the respondent

authority, attaching copies of the petition for

the other parties in the suit, including the Public

Prosecutor and one for the court file. In all other

cases, the District Courts or Unitary Circuit

Courts shall hear and decide on the injunction.

XII. Violations to the constitutional rights

provided under Articles 16, in criminal matters,

18 Respondent authority is the authority against whom an Amparo trial was filed, the government defendant held responsible for an unconstitutionally action. (West III, Thomas L., op. cit., Note 28, p. 40).

252 Political Constitution of the United Mexican States

and 19 and 20, shall be claimed before the appeal

court standing directly above the trial court

that committed the violation, or before the

corresponding District Judge or Unitary Circuit

Court, and in either case, the judgments rendered

may be reviewed as provided under section VIII.

Should the District Judge or the Unitary Circuit

Court not reside in the same place of the

respondent authority, the Law shall establish

the court or the judge before whom the Amparo

trial must be brought forth who may grant a

provisional injunction of the contested act, in

the cases and terms set forth by law.

XIII. Whenever Collegiate Circuit Courts should

hold contradictory judgments in Amparo trials

within their jurisdiction, the Justices of the

Supreme Court of Justice, the Attorney General

of the Republic, the aforesaid Courts or the

parties that intervened in the trials where said

judgments were held, may denounce the

contradiction to the Supreme Court of Justice,

so that the latter in Full Court or the respective

Title Three 253

Chamber, as appropriate, may decide the judgment

that must prevail as binding judicial precedent.

When the Chambers of the Supreme Court of

Justice should hold contradictory judgments in

the Amparo trials heard under their jurisdiction,

any one of said Chambers or the Attorney General

of the Republic, or the parties who intervened

in the trials where said judgments were held,

may denounce the contradiction to the Supreme

Court of Justice, who acting in Full Court, shall

decide which judgment shall prevail.

The resolution rendered by the Chambers of the

Supreme Court of Justice or by the latter acting

in Full Court, in the cases provided under the

two previous paragraphs, shall only be effective

for the purpose of establishing binding judicial

precedents and shall not affect the specific legal

situation arising from the judgments rendered

in trials where the contradiction occurred, and

XIV. Save for the provisions in the last paragraph

of section II of this Article, the Amparo trial shall

be dismissed or the lapsing of the proceedings

254 Political Constitution of the United Mexican States

for procedural inactivity of the petitioner or the

appellant, respectively, in cases where the

contested act is of a civil or of an administrative

nature, and in accordance with the terms set

forth by the Amparo Law. The lapsing of the

proceedings in Amparo trial shall render final

and conclusive the judgment under review.

XV. The General Attorney of the Republic or a

Federal Public Prosecutor appointed by the

former for that purpose, shall be a party in all

Amparo suits; but they may abstain from

intervening thereon, whenever the case in

question should, in their opinion, lack public

interest.

XVI. If the Amparo trial has been granted and

the respondent authority should insist in repeating

the contested act or if it should try to avoid the

judgment issued by the Federal authority, and

should the Supreme Court of Justice consider

that such failure to comply is inexcusable, said

authority shall immediately be separated from

office and brought to trial before the appropriate

Title Three 255

District Judge. Should such failure to comply

be excusable, upon rendering a previous

declaration of failure to comply or repetition of

the contested act, the Supreme Court shall

require compliance from the respondent authority

and shall grant it a prudent term to comply with

the judgment. Should said authority not comply

with the judgment within the term granted

theretofore, the Supreme Court of Justice shall

act in accordance with the terms set forth

hereinbefore.

Whenever the nature of the act should permit

it, the Supreme Court of Justice, once it has

determined failure to comply or repetition of

the contested act, may decide on its own motion

to substitute the enforcement of the Amparo

judgment, when its execution should seriously

affect society or third parties in a larger

proportion than the economic benefits that the

petitioner would obtain. Likewise, the petitioner

may request from the appropriate body, to

substitute the enforcement of the Amparo

256 Political Constitution of the United Mexican States

judgment whenever the nature of the act should

permit it.

The lack of procedural activity or of motions

by an interested party, in procedures pursuing

the enforcement of Amparo judgments, shall

lead to the lapsing of the proceedings as provided

by the Amparo Law.

XVII. The respondent authority shall be accused

and brought forth before the appropriate authority,

whenever it should not comply with the

injunction of the contested act having the duty

to do so, and whenever it should admit an

insufficient or false bond, in these two last cases,

the authority shall be jointly liable with the

person offering the bond and with the one

providing it.

XVIII. (Repealed).

TITLE FOUR The liabilities of public officers

Article 108. For the purpose of the liabilities to

which this Title refers, representatives by popular

election, members of the Judicial Branch of the

Federation and of the Judicial Branch of the Federal

District, officers and employees, and in general any

individual holding an office, an employment or a

commission of whatever nature in the Congress of

the Union, the Assembly of the Federal District

or the Federal Public Administration or in the

Federal District, as well as the employees of those

entities to which this Constitution has granted

autonomy, shall be considered public officers, and

they shall be liable for any actions or omissions in

which they incur in the performance of their

respective duties.

257

258 Political Constitution of the United Mexican States

The President of the Republic, during his term in

office, may be impeached only for treason against

the United Mexican States and high crimes under

ordinary jurisdiction.

Governors of States, Deputies of State Legislatures,

Magistrates of Superior Courts of Justice of the States

and, as appropriate, the members of the Judicial

Councils of the States, shall be liable for violations

to this Constitution and to Federal laws, as well as

for improper handling of Federal funds and

resources.

The Constitutions of the States shall specify, in the

same terms as the first paragraph of this Article

and for the purpose of liabilities, the nature of

public officers of those individuals holding an

office, employment, or a commission in the States

and the Municipalities.

Article 109. The Congress of the Union and the

State Legislatures, within the scope of their

respective jurisdictions, shall enact liability laws

for public officers, and any other provisions aiming

Title Four 259

to punish public officers who incur in liabilities

according to the following provisions:

I. The penalties established in Article 110 shall

be imposed through impeachment proceedings

to those public officers referred in said Article,

should they incur in actions or omissions in the

performance of their duties, affecting fundamental

public interests or the proper discharge of their

duties in office.

Impeachment proceedings are not admissible

just for the sole expression of ideas.

II. The commission of a crime by any public officer

shall be prosecuted and punished in accordance

with criminal law; and

III. Administrative penalties shall be imposed

on public officers for actions or omissions affecting

the legality, honesty, loyalty, impartiality and

efficiency by which they must abide in the

performance of their employments, offices or

commissions.

260 Political Constitution of the United Mexican States

Procedures to impose the penalties mentioned shall

be carried out independently. Penalties of the same

nature may not be imposed twice for the same act.

The laws shall establish the cases and circumstances

where criminal penalties shall be imposed for unjust

enrichment, to those public officers who during

their term in office, or by reason thereof, by

themselves or through third parties, substantially

increase their estate, acquire assets or act as owners

of such assets, when they cannot justify their licit

origin. Criminal laws shall punish such behaviour

with the seizure and forfeiture of ownership over

said assets, besides any other applicable penalties.

Any citizen, under his strictest responsibility and

by submitting the evidence of the case, may press

charges before the House of Deputies of the Congress

of the Union in respect to the acts referred in this

Article.

Article 110. The following offices may be subject

to impeachment: Senators and congressmen to the

Congress of the Union, Justices of the Nation’s

Title Four 261

Supreme Court of Justice, Councilors of the Federal

Judicial Council, State Secretaries, Representatives

of the Assembly of the Federal District, the Head of

Government of the Federal District, the Attorney

General of the Republic, the Attorney General of

the Federal District, Circuit Magistrates and District

Judges, Magistrates and Judges of the Federal

District, Councilors of the Judicial Council of the

Federal District, the Chairman Councilor, the

Electoral Councilors and the Secretary of the

Federal Electoral Institute, the Magistrates of the

Electoral Tribunal, the general managers and their

equivalents in decentralized agencies and

Government controlled corporations, and other

associations assimilated to the latter and public

trusts.

State Governors, Deputies of the State Legislatures,

Magistrates of Superior Courts of Justice of the

States, and if applicable, members of the Judicial

Councils of the States, may only be subject to

impeachment according to the terms provided in

this Title for serious violations to the Constitution

and to Federal laws enacted in pursuance thereof,

262 Political Constitution of the United Mexican States

as well as for unlawful management of Federal

funds and resources, but in this case the decision

shall be only a declaratory resolution which shall

be communicated to the State Legislatures, so that

they may take appropriate actions in accordance

with their respective faculties.

The penalties that shall apply will be removal from

public office, disqualification to perform any public

functions, or hold any public offices, employments

or commissions of whatever nature.

To enforce the penalties provided herein, the House

of Deputies shall submit the respective accusation

before the Senate, after previous declaration by an

absolute majority of the members present in the

session of said House, after carrying out the respective

procedure and hearing the accused officer.

The Senate setting itself as grand jury, shall hear

the accusation, and shall impose the corresponding

penalties in a resolution approved by the vote of

two thirds of its members present in the session,

once the corresponding procedures have been

Title Four 263

carried out and after having heard the accused

officer.

The declarations and resolutions of the House of

Deputies and the Senate are final.

Article 111. To press criminal charges against

deputies and senators of the Congress of the Union,

Justices of the Nation’s Supreme Court of Justice,

Magistrates of the Superior Chamber of the

Electoral Tribunal, Councilors of the Federal Judicial

Council, State Secretaries, Representatives to the

Assembly of the Federal District, the Head of

Government of the Federal District, the Attorney

General of the Republic, and the Attorney General

of the Federal District, as well as Chairman Councilor

and the Electoral Councilors of the General Council

of the Federal Electoral Institute, for the commission

of crimes during their term in office, the House of

Deputies shall declare by an absolute majority

whether there are or there are not grounds to proceed

against the accused.

If the resolution of the House were negative, no

further action shall be taken, but that shall not

264 Political Constitution of the United Mexican States

prevent the imputation for the commission of a

crime to continue its course when the accused

public officer should have concluded his term in

office, since such resolution does not prejudge in

respect to the grounds of the imputation.

Should the House declare there are grounds to

proceed against the accused, the individual shall

be placed at the disposition of the corresponding

competent authorities so that they may act in

accordance with the Law.

In regards to the President of the Republic, he can

only be impeached before the Senate subject to

the terms provided by Article 110. In this case, the

Senate shall decide on the grounds of the applicable

criminal legislation.

To press charges for federal crimes against Governors

of the States, deputies of the States Legislatures,

Magistrates of the Superior Courts of Justice of the

States and, if applicable, against the members of

the Judicial Councils of the States, the same

procedure established in this Article shall be

followed, but in this case, the declaration stating

Title Four 265

there are grounds to proceed against the accused

shall be issued with the purpose of communicating

the decision to State Legislatures so that in exercise

of their powers, they may take any appropriate

actions.

The declarations and resolutions of the Houses of

Deputies and of the Senate are incontestable.

The effects of the declaration stating there are

grounds to proceed against the accused shall be

his removal from office while he is subject to criminal

proceedings. Should such proceedings end with

an acquittal the alleged culprit may resume the

exercise of his office. Should there be a conviction

for a crime committed while holding office, pardon

shall not be granted to the convict.

A declaration stating there are grounds to proceed

against a public officer shall not be required in civil

law actions.

Criminal penalties shall be applied in accordance

with the provisions of criminal legislation and in

the case of crimes where the perpetrator obtains

an economic gain or causes pecuniary damages or

266 Political Constitution of the United Mexican States

losses, they shall be graduated in accordance with

the gains obtained and with the requirements to

repair said damages and losses caused by his

unlawful conduct.

Economic penalties may not exceed three times

the amount of gains obtained or the damages or

losses caused.

Article 112. A declaration stating there are grounds

to proceed against a public officer shall not be

required from the House of Deputies whenever

any of the public officers referred in the first paragraph

of Article 111, should commit a crime during the

term he is not holding office.

Once a public officer has returned to perform the

duties of his office or has been appointed or elected

to hold a different office, but one of those enlisted

under Article 111, the actions taken shall be in

accordance with the provisions established in said

Article.

Article 113. The laws on administrat ive

responsibilities of public officers, shall establish

their obligations so as to safeguard the legality,

Title Four 267

honesty, loyalty, impartiality and efficiency in the

performance of their functions, employments,

offices and commissions; the applicable penalties

for actions or omissions in which said officers

should incur, as well as the procedures and the

authorities to apply such laws. Said penalties,

besides the ones set forth by the laws, shall be

suspension, removal and disqualification, as well

as pecuniary penalties, and they shall be applied

in accordance with the economic gains obtained

by the public officer liable and for the pecuniary

damages and losses caused by his actions or

omissions, as set forth under section III of Article

109, but which may not exceed of three times the

amount of the gains obtained or of the damages

and losses caused.

The State’s responsibility for damages caused to

the property or rights of private persons, by reason

of its irregular administrative activities, will be

considered direct and strict responsibility. Private

persons shall be entitled to an indemnification

according to the bases, limitations and procedures

established by the laws.

268 Political Constitution of the United Mexican States

Article 114. The impeachment procedure may only

be initiated during the term in which the public

officer holds office and within the next following

year. The corresponding penalties shall be applied

within a period no to exceed one year from the

date the procedure started.

Liability for crimes committed during the term in

office by any public officer shall be enforceable

in accordance with the terms of the statute of

limitations of criminal law, which may never be

inferior to three years. The terms of the statute of

limitations shall be interrupted while the public

officer holds any of the offices referred under

Article 111.

The Law shall set forth the cases where the statute

of limitations shall be applied to administrative

liability, taking into account the nature and

consequences of the acts and omissions established

in section III of Article 109. Whenever such acts or

omissions were of a serious nature, the term of the

statute of limitations shall not be inferior to three

years.

TITLE FIVE The States of the Federation and the Federal District

Article 115. The States shall adopt for their internal

government, the popular representative and

republican form of government, having as the basis

of their territorial division and political and

administrative organization the Free Municipality,

in accordance to the following principles:

I. Each Municipality shall be governed by a

Municipal Council whose members shall be

chosen trough direct election by the people; it

shall be composed of a Major and the number

of Councilmen and legal representatives

established by the Law. The jurisdiction that this

Constitution grants to Municipal government

shall be exercised by the Municipal Council

exclusively and there shall be no intermediate

269

270 Political Constitution of the United Mexican States

authority between the latter and the government

of the State.

Majors, legal representatives and councilmen of

Municipal Councils elected trough direct

election by the people, may not be reelected

for the next term. The individuals who by indirect

election or by appointment of a certain authority,

perform duties corresponding to said offices,

no matter how they are called, may not be elected

for the next term. All the officers previously

mentioned, if they shall be incumbents, they

cannot be elected for the next term as alternate

ones, but the individuals who have been

alternate may be elected for the next term as

incumbents unless they have exercised the

duties of the office.

State Legislatures by resolution of two thirds of

their members may suspend Municipal Councils,

declare that said councils have disappeared and

suspend or revoke the powers of any of its

members, for any of the serious causes set forth

in State law, provided that its members have

Title Five 271

had sufficient opportunity to submit evidence

and to submit the arguments they should deem

most convenient.

If any of the members should cease to carry

out his duties, he shall be replaced by his

alternate or action shall be taken in accordance

with the Law.

In the event that Municipal Council should be

declared dissolved, by cause of resignations or

by the absolute absence of the majority of its

members, if according to the Law it is not

admissible for the alternates to take office, nor to

summon to new elections, the State Legislatures

shall designate from among the residents, the

Municipal Board that shall serve until the end

of the respective terms. Such Municipal Boards

shall be constituted by the number of members

set forth by the Law and must have the

qualifications to be eligible which are set forth

for councilmen;

II. The Municipalities shall be vested with legal

capacity and shall handle their own estate as

provided by the Law.

272 Political Constitution of the United Mexican States

Municipal Councils shall have powers to approve,

according to the laws on municipal affairs which

the State Legislatures must enact, the police and

government ordinances, administrative orders

and provisions of general observance within

their respective jurisdiction, which shall organize

public municipal administration, regulate

municipal affairs, procedures, public functions

and public services under their jurisdiction and

which shall assure the participation of citizens

and residents.

The purpose of the laws referred under the

foregoing paragraph shall be to establish:

a) The general bases for Municipal public

administration and administrative procedure,

including review procedures and bodies to decide

disputes between said administration and private

persons, subject to the principles of equality,

publicity, due process and legality;

b) Cases requiring agreement of two thirds of

Municipal Council members, in order to issue

resolutions affecting Municipal real estate

Title Five 273

property and to execute acts or agreements

which are binding for the Municipality for a larger

term than the term of Municipal Council;

c) General provisions to execute the agreements

set forth under sections III and IV of this Article

as well as in the second paragraph of section

VII of Article 116 of this Constitution;

d) The procedure and conditions for the State

government to take upon itself a duty or service

that is attributed to the Municipal Council when,

not having the corresponding agreement, the

State Legislature should consider that it is not

possible for the Municipality to perform them

or provide them. In this case, it shall be necessary

a previous request from the respective Municipal

Council, approved by at least two thirds of its

members; and

e) Applicable provisions in those Municipalities

which do not have the corresponding government

ordinances or regulations.

State Legislatures shall issue the provisions

establishing the proceedings to solve the

274 Political Constitution of the United Mexican States

conflicts arising between the Municipalities and

the State government or between Municipalities

themselves, by cause of actions resulting from

the premises under subsections c) and d)

hereinbefore;

III. The Municipalities shall be in charge of the

following duties and public services:

a) Drinking water, drainage, sewage, treatment

and disposal of waste water;

b) Street lightning;

c) Cleaning, collection, transfer, treatment and

final disposal of solid waste;

d) Markets and supply centers;

e) Cemeteries;

f) Slaughterhouses;

g) Streets, parks and gardens and their furnishings;

h) Public security, in the terms set forth by Article

21 of this Constitution, Municipal and traffic police;

and

Title Five 275

i) Any other that State Legislatures shall establish

in accordance with the social, economic and

territorial conditions of the Municipalities, as

well as with their administrative and financial

capacity.

Regardless of their constitutional jurisdiction, in

the discharge of their duties or the provision of

the services entrusted to them, the Municipalities

shall abide by the provisions of Federal and

State laws.

The Municipalities, upon previous agreement,

between their Municipal Councils, may coordinate

among themselves and associate in order to

provide more efficient public services or to

perform their corresponding duties in a better

manner. In this case and in the event of an

association of Municipalities from two or more

States, such Municipalities must have the

approval of their respective States Legislatures.

Likewise, when the respective Municipal Council

should consider it necessary, it may execute

agreements with the State so that the latter, in a

276 Political Constitution of the United Mexican States

direct manner or through the corresponding

body, shall take care in a temporary manner, of

some of the aforementioned duties and public

services, or so that they may be provided or

performed in a coordinated manner by the State

and the Municipality itself;

Indigenous communities within the Municipal

scope may coordinate and establish associations

under the terms and for the purposes set forth

by the Law.

IV. Municipalities shall freely administer their

treasuries, which shall be composed with the

revenues of the estates that they own, as well

as with such taxes and government charges and

any other income that the Legislatures should

establish to their benefit and in any case:

a) They shall receive such taxes and duties,

including additional rates, which the State shall

establish on real estate property, on its division,

consolidation, transfer and improvement, as well

as any others that result from a change in the

value of real estate property.

Title Five 277

Municipalities may celebrate agreements with

the State so that the latter may perform certain

functions related with the management of such

taxes and government charges.

b) The Federal grants which shall be covered

to Municipalities by the Federation, in accordance

with the bases, amounts, and terms which are

annually established by the States Legislatures.

c) Income from public services in charge of the

Municipality.

Federal laws shall not restrict the powers of the

States to establish those taxes and government

charges provided under subsections a) and c),

nor shall they grant exemptions in relation to

thereof. State laws shall not establish exemptions

or subsidies in favor of any person or institution

in respect to said taxes and government charges.

Only the property of the Federation, the States

or the Municipalities considered as public domain,

shall be exempt, unless they are used by

decentralized agencies or Government controlled

corporations or by private persons under any

278 Political Constitution of the United Mexican States

title, for administrative purposes or for purposes

different than their public object.

The Municipalities, within the scope of their

jurisdiction, shall propose to the State Legislatures

the quotas and rates applicable to taxes, duties,

public works taxes, and cadastral catalogue of

land and constructions values, used as the basis

for taxes and government charges on real estate

property.

The State Legislatures shall approve the

Municipalities’ income laws, check and audit

their public accounts. The expenditure budgets

shall be approved by the Municipal Councils,

having as a base the available income. The

expenditure budgets shall include each of the

tabulators of the remunerations proposed for

the Municipal public officers, being subjected

to that which article 27 of this Constitution

establishes.

The resources constituting the Municipal

treasury shall be applied by Municipal Councils

or by whoever they shall authorize, in accordance

with the Law.

Title Five 279

V. Municipalities, under the terms provided by

their respective Federal and States laws, shall

have the powers to:

a) Prepare, approve and administer the urban

municipal development plan and municipal

zoning;

b) To participate in the creation and management

of their territorial reserves;

c) To participate in the creation of regional

development plans which must be in accordance

with the general plans on the subject matter.

Whenever the Federation or the States should

make regional development projects they must

assure the Municipalities’ participation;

d) To authorize, control and supervise the

régime applicable to the use of land, within the

scope of its jurisdictions and within its territory;

e) To intervene in the legalization of urban land

tenure;

f) To grant construction permits and licenses;

280 Political Constitution of the United Mexican States

g) To participate in the creation and management

of natural preserve areas, and to prepare and

apply programs to regulate and organize these

issues;

h) To intervene in the preparation and application

of programs for public transportation of

passengers when these affect the scope of their

territory; and

i) To enter into agreements to administrate and

guard federal zones.

In all applicable matters and in accordance with

the purposes set forth in paragraph third of

Article 27 of this Constitution, they shall issue

any necessary regulations and administrative

provisions.

VI. Whenever two or more urban centers located

in the Municipal territories from two or more

States, should constitute or tend to constitute a

demographic continuity, the Federation, the

respective States and the Municipalities, within

the scope of their respective jurisdictions, shall

Title Five 281

plan and regulate in a joint and coordinated

manner, the development of said centers in

accordance with provisions of the Federal law

on the subject matter.

VII. Preventive police shall be commanded by

the Town Hall according to the local Law of

Public Safety. Said police shall obey any order

given by the Governor in case of force majeure

or serious public disturbances.

The President of the Republic shall have command

of public forces in the places where he resides

regularly or temporarily;

VIII. State laws shall introduce the principle of

proportional representation in the election of the

Municipal Councils of all the Municipalities.

Labor relationships between the Municipalities

and their workers, shall be governed by the laws

issued by the State Legislatures on the grounds

of the provis ions of Art ic le 123 of this

Constitution and its regulatory provisions;

282 Political Constitution of the United Mexican States

IX. (Repealed).

X. (Repealed).

Article 116. The States’ government Power is

divided for its exercise into Executive, Legislative

and Judicial. Two or more of these Powers may not

be united in one single person or corporation, nor

shall the Legislative Branch be vested in one single

individual.

The Branches of the States shall be organized in

accordance with the Constitution of each of them,

subject to the following provisions:

I. State Governors may not remain in office for

more than six years.

The election of State Governors and of the

members of State Legislatures shall be direct and

subject to the terms provided by their respective

electoral laws.

State Governors, who have been chosen by

regular or extraordinary election by the people,

may never in any case, hold said office again

Title Five 283

not even as interims, provisional, alternates or

acting governors.

The following persons may never be elected

for the subsequent term:

a) The Alternate Constitutional Governor, or the

person appointed to conclude the term in the case

of absolute absence of the Constitutional

Governor, even if the title of office has a different

name;

b) The Interim Governor, the Provisional Governor

or the citizen, who under any denomination,

should fill the temporary absences of the

Governor, if he has discharged the duties of

Governor during the last two years of the term.

Only a Mexican citizen by birth and native of the

respective State, or a person who has effectively

resided in such State for no less than five years

immediately before the day of the election, and

to be at least 30 years old at that time, if such

requirement is set forth by the Constitution of the

respective State, may be Constitutional Governor.

284 Political Constitution of the United Mexican States

II. The number of representatives of the States

Legislatures shall be proportional to the number

of residents of each State. In any case, there may

not be less than seven deputies in States whose

population is less than 400,000 inhabitants; nine

in States whose population exceeds this number

but has not reached 800,000 inhabitants; and

eleven in States whose population exceeds

800,000.

Deputies to State Legislatures may not be reelected

for the subsequent term. Alternates may be

elected as incumbents for the subsequent term,

provided they have not held office, but

incumbents may not be elected as alternates for

the subsequent term.

State Legislatures shall be composed by deputies

elected according to the principles of relative

majority and proportional representation, subject

to the terms provided by their laws.

The annual budget approval corresponds to the

State legislatures. The establishment of the

remunerations to be perceived by public officers

Title Five 285

shall be subjected to the bases established in

article 127 of this Constitution.

The Legislative, Executive and Judicial Branches,

as well as organisms with a constitutionally

recognized autonomy that use resources from

the Expenditures Budget, shall include in their

budget projects each of the tabulators of the

remunerations proposed for their public officers.

These proposals shall observe the procedure

that has been established for the budget approval

in section IV of article 74 of this Constitution

and other applicable laws.

The Congresses of the States shall have Supervising

Entities which shall have technical and operative

autonomy to exercise their powers and to decide

about their internal organization, functioning

and resolutions, as provided by their Laws. The

supervising function shall be developed according

to the principles of posteriority, annuity, legality,

impartiality and reliability.

The Head of the Supervising Entity of the States

shall be elected by two thirds of the individuals

286 Political Constitution of the United Mexican States

present in the local Congresses, to serve no less

than seven years, and he should have five years

experience in matters of control, financial auditing

and liabilities.

III. The Judicial Branch of the States shall be

exercised by the Courts established in their

respective Constitutions.

The independence of Magistrates and Judges in

the performance of their duties must be assured

by the Constitutions and the Organic Laws of

the States, which shall establish the qualifications

for admission, training and permanence of the

individuals serving in the State Judicial Branches.

Magistrates composing the State Judicial Branches

must comply with the qualifications set forth by

sections I to V of Article 95 of this Constitution.

Individuals who have held the office of Secretary

or its equivalent, Attorney General or deputy to

the State Legislature in their respective States

during the year immediately previous to the date

of the appointment, may not hold the office of

Magistrate.

Title Five 287

The appointments of Magistrates and Judges

composing the State Judicial Branches shall

preferably fall on those individuals who have

served efficiently and honestly in the judiciary

or upon those who deserve it for their honorability,

competence and background in other branches

of the legal profession.

Magistrates shall hold their office for the term

set forth in the State Constitutions. They may

be reelected and in such event, they may only be

removed from office in accordance with the

terms set forth by the Constitutions and laws of

liabilities of public officers of the States.

Magistrates and Judges shall receive an adequate

and non waivable remuneration which may not

be reduced during their term in office.

IV. In electoral affairs the Constitutions and the

laws of the States shall guarantee that:

a) The elections for State Governors, for members

of State Legislatures and for members of Municipal

Councils shall take place by free, secret and

288 Political Constitution of the United Mexican States

direct elections; the election day shall take place

on the first Sunday of July of the correspondent

year. The States whose elections are celebrated

on the year of the federal elections and do not

coincide on the same date of the federal election,

shall not be obligated by the latter disposition;

b) Electoral officers shall carry out their duties

in accordance with the principles of legality,

impart ia l i ty , object iv i ty , cer ta inty and

independence;

c) The authorities in charge of organizing elections

and judicial authorities deciding the disputes

thereof shall enjoy autonomy in the exercise

of their functions and independence in their

decisions;

d) The competent electoral authorities of

administrative type can agree with the Federal

Electoral Institute so that this entity organizes

the local electoral processes;

e) The political parties can only be composed

by citizens without the intervention of guild

Title Five 289

organizations, or with a different corporate

purpose and without a corporative affiliation.

Also that they have the exclusive right to request

the registry of candidates to popular election

offices, with the exception of the prevision of

Article 2, paragraph A, sections III and VII of this

Constitution.

f) The electoral authorities can only intervene

in the internal affaires of the parties in the terms

expressly pointed out by them;

g) The parties receive equitably public funds

for their permanent ordinary activities and those

necessary to obtain the public vote during the

elections. And to establish the procedure to

terminate the parties who loose their registration

and the destination of their assets and remnants.

h) The establishment of criteria to determine

the limitations to political parties’ campaign

expenditures for elections, as well as the maximum

amounts allowed for monetary contributions

from their sympathizers, whose total sum shall

290 Political Constitution of the United Mexican States

not exceed the ten per cent of the maximum

campaign expenditures determined for the election

of Governors; the procedures to control and

supervise the origin and use of political parties’

resources; and to see that penalties are established

for failure to comply with the provisions issued

in reference to this matter;

i) The political parties have access to radio and

television, according to the rules established by

Article 41, paragraph B, Third Basis of this

Constitution.

j) To set regulations for the electoral campaigns

and pre-campaigns of the political parties, as

well as the penalties for those who violate them.

In any case, the campaigns shall last no longer

than ninety days for the election of Governor,

nor sixty days when only local deputies and

municipal governments are elected; pre-campaigns

shall not last more then two thirds of the respective

electoral campaigns.

k) Mandatory basis for the coordination between

the Federal Electoral Institute and the local

Title Five 291

electoral authorities on supervising the political

parties’ finances are set according to the last

two sections of Article 41, Fifth Basis of this

Constitution.

l) An impugnation system is established so that

all electoral acts and resolutions are invariably

subjected to the principle of legality. Also to

specify the assumptions and regulations to carry

out total or partial recounts of the voting on

the administrative and jurisdictional scopes;

m) That causes of nullity for the election of

Governor, local Deputies and Municipal

Governments be established, as well as the terms

to accomplish every impugning instance, taking

into account the principle of definitiveness of

the different stages of the electoral processes, and

n) That crimes are categorized and misdemeanors

determined in electoral matter, as well as the

penalties to be imposed because of them.

V. The State Constitutions and laws may institute

administrative courts, vesting them with full

292 Political Constitution of the United Mexican States

autonomy to issue their judgments. These courts

shall be in charge of deciding the disputes between

State Administration and private persons,

establishing the provisions for their organization

and operation, the proceedings as well as the

remedies against their resolutions.

VI. Labor relationships between the States and

their workers shall be governed by the laws

enacted by State Legislatures under the grounds

of Article 123 of the Political Constitution of

the United Mexican States and its regulatory

provisions.

VII. The Federation and the States, subject to

the Law, may celebrate agreements where a State

takes upon itself the exercise of certain functions

of the Federation, such as the undertaking and

performance of works and the rendering of public

services, whenever social and economic

development so require it.1

The text of the constitution in this section is not clear. Consequently its translation is not literal. It attempts to represent the purpose and meaning of said provision.

1

Title Five 293

The States shall be empowered to celebrate said

agreements with their Municipalities so that the

latter may assume the provision of public services

or the exercise of the functions referred under

the preceding paragraph.

Article 117. In no case shall the States:

I. Celebrate alliances, treaties or coalitions with

any other States or with foreign powers;

II. (Repealed).

III. Coin money, issue paper money, stamps or

stamped paper.

IV. Levy duties on persons or goods passing

through their territory.

V. Prohibit or directly or indirectly levy duties

upon the entrance or exit into or from their

territory of any domestic or foreign goods.

VI. Tax the consumption or circulation of

domestic or foreign goods, by imposing taxes

or duties, to be collected by local customhouses

or subject to inspection or registration of said

294 Political Constitution of the United Mexican States

merchandise or require it to be accompanied

by documents.

VII. Enact or maintain in force tax provisions

or laws which impose different duties or

requirements between merchandise, foreign

or domestic, by reason of their origin, whether

this difference is established in respect to similar

local products or between similar products of

different origin.

VIII. To directly or indirectly contract liabilities

or loans with governments of other nations or

with foreign corporations or private persons

or whenever the payments thereof must be made

in foreign currency or outside national land

territory.

States and Municipalities may not contract neither

liabilities nor loans, except when these are

intended for productive public investments. This

provision also applies to the loans and liabilities

contracted by decentral ized agencies or

government controlled corporations. All such

loans and liabilities agreements must abide by

Title Five 295

the bases established by the Legislatures through

laws, for the items and only up to the amounts

annually set forth in their respective budgets.

Governors shall report on the exercise of such

loans when submitting the public account.

IX. To levy duties on the production, storage,

or sale of tobacco leaves, in a different manner

or with greater quotas than those authorized

by the Congress of the Union.

The Congress of the Union and State Legislatures

shall enact laws intended to combat alcoholism.

Article 118. Nor shall the States without the

consent of the Congress of the Union:

I. Establish tonnage dues or any other port

charges or levy duties or taxes on imports or

exports.

II. Have, at any time, permanent troops or

warships.

III. Make war on its own behalf against any foreign

power, except in cases of invasion and of danger

so imminent that it requires immediate action.

296 Political Constitution of the United Mexican States

In such cases, notice shall immediately be given

to the President of the Republic.

Article 119. The Powers of the Union have the

duty to protect the States against any invasion or

violence from abroad. In case of domestic upheaval

or disturbances, they shall provide the same

protection, provided it is solicited by the State

Legislature or by the Governor thereof, should

the Legislature not be in session.

Each State and the Federal District have the duty

to deliver without delay the suspects, defendants

or convicted individuals in criminal procedures, as

well as to carry out seizures and to deliver any

objects, instruments or product of a crime, assisting

the authorities of any other State which should

require it. These procedures shall be carried out

with the intervention of the respective offices of

the Attorneys Generals of the States, in accordance

with the terms provided by the cooperation

agreements celebrated between the States to that

end. For those same purposes, the States and the

Federal District may celebrate cooperation agreements

Title Five 297

with the Federal Government, who shall act through

the Office of the Attorney General of the Republic.

Extraditions requested by a foreign State shall be

processed by the President of the Republic, with

the intervention of judicial authorities as provided

in this Constitution, in international treaties celebrated

theretofore and in Laws. In such cases, the ruling

of the judge ordering to comply with the request

shall be sufficient cause to detain the individual

for up to sixty calendar days.

Article 120. State Governors are required to publish

and enforce federal laws.

Article 121. Complete faith and credit shall be given

in each State to the public acts, records and judicial

proceedings of all the other States. The Congress

of the Union, through general laws, shall establish

the manner for proving such acts, records and

proceedings and their effect, subject to the

following bases:

I. The laws of a State shall have effect only within

its own territory and consequently are not binding

outside of that State;

298 Political Constitution of the United Mexican States

II. Real and personal property shall be governed

by the laws of the place of their location;

III. Judgments pronounced by the Courts of one

State in respect to rights in rem or real estate

property located in another State, may only be

enforced in the other State when its own laws

so provide it.

Judgments in respect to rights in personam shall

only be enforced in another State when the

defendant who has lost has explicitly or by

reason of domicile, submitted himself to the

jurisdiction of the courts that issued such judgment

and provided that he was summoned to appear

in court by notice served in person;

IV. Acts pertaining to marital status according to

the laws of one State shall be valid in the other

States;

V. Professional degree certificates issued by the

authorities of one State, subject to its laws, shall

be respected in all other States.

Article 122. Article 44 of this Constitution has

established the legal nature of the Federal District;

Title Five 299

whose government is entrusted to Federal Powers,

and to the Executive, Legislative and Judicial Local

organs, according to the terms set forth by this

Article.

The local authorities of the Federal District are:

the Assembly, the Head of Government and the

Superior Court of Justice of the Federal District.

The Assembly of the Federal District shall be

composed with the number of deputies elected

according to the principles of relative majority and

proportional representation, through the system of

lists of multi-member election districts, in accordance

with the terms provided by this Constitution and

the Statute of Government.

The Head of Government of the Federal District

shall be in charge of the Executive function and the

public administration of the Federal District. This

office shall be entrusted to one single individual

elected by general, free, direct and secret vote.

The Superior Court of Justice of the Federal District

and the Judicial Council, along with the other bodies

300 Political Constitution of the United Mexican States

established by the Statute of Government shall

perform the judicial function for the Federal District’s

ordinary jurisdiction.

The distribution of jurisdictions between the Powers

of the Union and the local authorities of the Federal

District shall be subject to the following provisions:

A. It pertains to the Congress of the Union:

I. To legislate in all subject matters relative to the

Federal District, except for those matters explicitly

conferred to the Assembly of the Federal District;

II. To enact the Statute of Government of the

Federal District;

III. To legislate in matters of public debt of the

Federal District;

IV. To issue general legal provisions to ensure

an appropriate, opportune and efficient operation

of the Powers of the Union; and

V. Any other powers vested upon it by this

Constitution.

Title Five 301

B. It pertains to the President of the United

Mexican States:

I. To initiate laws in the Congress of the Union

in all subject matters related to the Federal District;

II. To propose to the Senate the individual who

must substitute the Head of Government of the

Federal District in the event of his removal;

III. To send annually to the Congress of the Union,

the proposal of the amounts of indebtedness

necessary to finance the expenditure budget of

the Federal District. For that purpose, the Chief

of Government of the Federal District shall

submit to the President of the Republic the

corresponding proposal in accordance with the

terms provided by the Law;

IV. To enforce the laws enacted by the Congress

of the Union in respect to the Federal District,

providing the means required within his

administrative jurisdiction, for their faithful

execution; and

302 Political Constitution of the United Mexican States

V. Any other powers vested upon on him by

this Constitution, by the Statute of Government

of the Federal District and by the laws.

C. The Statute of Government of the Federal District

shall be subject to the following bases:

FIRST BASIS. With respect to the Assembly of

the Federal District:

I. Deputies to the Assembly shall be elected

every three years by general, free, direct and secret

vote, in accordance with the terms provided by

the Law, which must take into account, for the

organization of elections, the issuance of

certificates of election and review procedures

on the matter, the provisions of Articles 41, 60

and 99 of this Constitution;

II. The qualifications required to be a deputy

to the Assembly of the Federal District shall not

be less than the ones required to be a deputy

to the Congress of the Union. The provisions

under Articles 51, 59, 61, 62, 64 and 77, section

IV of this Constitution shall apply to the Assembly

Title Five 303

of the Federal District and to its members, in all

compatible issues;

III. The political party which has attained for

itself the largest number of certificates of election

by relative majority and at least a thirty per cent

of the votes in the Federal District, shall be

apportioned a sufficient number of deputies by

proportional representation in order to attain

an absolute majority in the Assembly;

IV. The Statute shall establish the dates to hold

two regular periods of sessions per year and

the composition and powers of the internal

government body which shall act during its

adjournments. The power to issue summons to

extraordinary sessions shall be vested on the

aforesaid internal government body, upon

request by the majority of its members or by

the Head of Government of the Federal District;

V. The Assembly of the Federal District, in

accordance with the terms of the Statute of

Government shall have the following powers:

304 Political Constitution of the United Mexican States

a) To enact its organic law, this shall be passed

to the Head of Government of the Federal District

just for the purpose of ordering its publication;

b) Annually examine, discuss, and approve the

expenditure budget and income law of the Federal

District, approving first the taxes necessary to

cover the expenditures. The establishment of

the remunerations to be perceived by public

officers shall be subjected to the bases established

in article 127 of this Constitution.

The Legislative, Executive, and Judicial organs

of the Federal District, as well as the organisms

with an autonomy recognized by the Federal

District’s Statute of Government, shall include

in their budget projects each of the tabulators

of the remunerations proposed for their public

officers. These proposals shall observe the

procedure that has been established for the Federal

District’s budget approval in the Statute of

Government and applicable dispositions.

Amounts of indebtedness exceeding the ones

previously authorized by the Congress of the

Title Five 305

Union to finance the expenditure budget of

the Federal District may not be added to the

income law.

The power to initiate laws, in regards to the

income law and the expenditure budget

corresponds exclusively to the Head of

Government of the Federal District. The term

to submit them ends on November 30th, with

the exception of the years when the regular

election of the Head of Government of the

Federal District takes place, in which case the

end term shall be on December 20th.

The Assembly of the Federal District shall prepare

annually its expenditure budget draft and shall

opportunely send it to the Head of Government

of the Federal District so that the latter may

include it in his bill.

The provisions under paragraph second of

subsection c) in section IV of Article 115 of this

Constitution, shall apply to the Treasury of the

Federal District in all matters consistent with its

nature and organic government system.

306 Political Constitution of the United Mexican States

c) To revise the General Public Account of the

previous year through the Assembly’s Supervising

Entity of the Federal District, according to the

criteria set forth by Article 74, section VI, where

applicable.

The public accounts of the previous year must

be sent to the Assembly within the first ten days

of the month of June. This term as well as the

terms established to submit the income law bill

and the expenditure budget draft, may only

be extended upon request by the Head of

Government of the Federal District, which

request must be sufficiently justified at the

judgment of the Assembly;

The Head of the Supervising Entity of the Federal

District shall be elected by two thirds of the

individuals of the Assembly for a term of no

less than seven years and he should have five

year experience in matters of control, auditing

and liabilities;

d) To appoint the individual who shall substitute

the Head of Government of the Federal District

in case of absolute absence of the latter;

Title Five 307

e) To issue the legal provisions required to

organize the public treasury, the Superior

Supervising Entity and the budget, book

keeping and public expenditure of the Federal

District, and the Supervising Entity invested with

technical and operative autonomy to exercise its

attributions, and to decide about its internal

organization, functioning and resolutions.

Supervis ing funct ion shal l be exercised

according to the principles of posteriority,

annuity, legality, impartiality and reliability;

f) To enact the provisions required to regulate

local elections in the Federal District, subject to

the principles established in the Statute of

Government, which must take into account the

principles set forth under subsection b) to i) of

section IV of Article 116 of this Constitution, to

which the references of subsections j) and m)

to Governor, local deputies and Municipal

Governments shall be assumed, respectively, for

Head of Government, deputies of the Assembly

and Chiefs of Delegations.

308 Political Constitution of the United Mexican States

g) To legislate in matters of local public

adminis t ra t ion, i ts internal régime and

administrative procedures;

h) To legislate in civil and criminal matters; to

regulate the organism for the protection of

human rights, citizen participation, office of the

public defender, public notaries and the public

registry of property and commerce;

i) To regulate civil protection; police and

government infractions; security services

provided by private corporations; crime

prevention and inmates’ social readjustment;

health and public assistance; and social welfare;

j) To legislate in matters of planning for

development; urban development, particularly

the uses of the land; environmental preservation

and ecological protection; housing, constructions

and buildings; public roads and crossways,

traffic and parking lots, public works and

acquisitions; and the exploitation and use of

property under the domain of the Federal District;

Title Five 309

k) To regulate the provision and concession of

public services; to legislate on urban transportation

services, cleaning services, tourism and lodging

services, markets, slaughterhouses, supply

centers, and cemeteries;

l) To issue provisions in regards to economic

promotion and employment protect ion;

development of agriculture and cattle breeding;

business and commercial establishments; animal

protection; show business; promotion of civic

culture and sports; and education as social duty,

under the terms provided by section VIII of

Article 3 of this Constitution;

m) To enact the organic law of the courts in

charge of the judicial function on matters under

the ordinary jurisdiction of the Federal District,

this shall include the issues relative to liabilities

of the public officers of said bodies;

n) To enact the organic law of the Administrative

Court of the Federal District;

310 Political Constitution of the United Mexican States

ñ) To submit law initiatives or decree drafts in

matters related to the Federal District, before

the Congress of the Union; and

o) Any others explicitly vested upon it by this

Constitution.

SECOND BASIS. With respect to the Head of

Government of the Federal District:

I. He shall hold office for a term of six years

form December 5th of the year of the election,

which shall take place in accordance with the

provisions set forth in the electoral legislation.

The Head of Government of the Federal District

must have the qualifications established by the

Statute of Government, among which it must

require: to be a Mexican citizen by birth, with

legal capacity to exercise his rights; to have

resided in the Federal District for the three years

previous to the date of the election, if he were

a native thereof, or having been born in another

State, to have resided in the Federal District for

five uninterrupted years previous to the date of

Title Five 311

the election; to be at least thirty years of age

on the day of the election, and not to have held

previously the office of Head of Government of

the Federal District, under any title. Residency

shall not be interrupted for holding public

offices of the Federation in any other jurisdiction.

In the event of removal of the Head of

Government of the Federal District, the Senate

shall appoint, upon proposal by the President

of the Republic, an alternate to conclude the

term in office. In case of a temporary absence,

the office shall be entrusted to the public officer

designated in the Statute of Government. In case

of absolute absence, by cause of resignation or

by any other cause, the Assembly of the Federal

District shall appoint an alternate to finish the

term in office. The resignation of the Head of

Government of the Federal District shall only

be accepted for serious causes. Leaves of absence

from office shall be regulated in the aforesaid

Statute.

II. The Head of Government of the Federal District

shall have the following powers and duties:

312 Political Constitution of the United Mexican States

a) To comply with and to enforce the laws in

relation to the Federal District enacted by the

Congress of the Union within the scope of

the jurisdiction of the Executive organ under

his command or under its agencies;

b) To promulgate, publish and enforce the laws

enacted by the Assembly of the Federal District,

providing the means required within his

administrative jurisdiction, for their faithful

execution, issuing the necessary regulations,

decrees and executive orders. He may make

observations to the bills of laws passed to him

by the Assembly for promulgation, within a term

not to exceed ten business days. Should the

project with observations be confirmed by a

qualified majority of two thirds of the deputies

present, it must be promulgated by the Head of

Government of the Federal District;

c) To submit law initiatives or decree drafts

before the Assembly of the Federal District;

d) To appoint and remove at his sole discretion

any of the public officers subordinated to the

Title Five 313

local executive organ under his command,

whose appointment or removal were not

otherwise established in this Constitution or the

corresponding laws;

e) To exercise the duties and powers pertaining

to the directorship of public security services

in accordance with the Statute of Government;

and

f) Any other powers vested upon him by this

Constitution, the Statute of Government and the

laws.

THIRD BASIS. In respect to the organization of

local public administration in the Federal District:

I. To determine the general guidelines to

distribute the duties and powers between central,

desconcentrados2 and decentralized government

bodies;

Desconcentrado bodies are those that do not have a separate personality from the centralized administration.

2

314 Political Constitution of the United Mexican States

II. To establish the political administrative bodies

in each circumscription into which the territory

of the Federal District is divided;

To establish criteria to carry out the territorial

division of the Federal District, to distribute

the jurisdiction of corresponding political

administrative bodies, the manner to constitute

them, their operation, as well as the relationship

of said bodies with the Head of Government of

the Federal District.

The incumbents of the political administrative

bodies of territorial circumscriptions shall be

elected in a general, free, secret and direct manner

as provided by the Law.

FOURTH BASIS. In respect to the Superior Court

of Justice and the other judicial bodies in charge

of the ordinary jurisdiction:

I. To be a Magistrate of the Superior Court, it is

required to have the same qualifications which

this Constitution establishes for the Justices of

the Nation’s Supreme Court of Justice; the

candidate is also required to have distinguished

himself in the exercise of the legal profession

Title Five 315

or in the judicial branch, preferably in the Federal

District. The Superior Court of Justice shall be

composed with the number of Magistrates set

forth in the respective organic law;

To fill the vacancies of Magistrates of the

Superior Court of Justice, the Chief of Government

of the Federal District shall submit a proposal

to the Assembly of the Federal District. The

Magistrates shall hold their office for a term of

six years and may be confirmed by the Assembly;

and should they be ratified in their offices, they

may only be removed therefrom in accordance

with the terms of Title Fourth of this Constitution;

II. The administration, supervision and discipline

of the Superior Court of Justice, of the trial courts

and any other judicial bodies, shall be in charge

of the Council of the Judiciary of the Federal

District. Such Council shall have seven members,

of whom one shall be the President of the

Superior Court of Justice and who shall also

preside the Council. The remaining members shall

be one Magistrate and two judges chosen by

majority of votes from the two thirds of all the

316 Political Constitution of the United Mexican States

Court’s Magistrates; one member appointed by

the Chief of Government of the Federal District

and the other two appointed by the Assembly

of the Federal District. All the Councilors shall

have the qualifications required to be a Magistrate

and shall be people renowned by their

professional and administrative capacities, as well

as their honesty and integrity. The Councilors

chosen by the Magistrates shall also need

recognition of their professional merits in the

judicial branch. They shall hold their office for

a term of five years, be substituted in a subsequent

manner and may not be appointed for another term.

The Council shall appoint the Judges of the

Federal District under the terms established to

regulate the judicial career. It shall also

determine the number and specialization of the

Court’s chambers and courthouses of the Federal

District’s judiciary, under the terms issued by

the Council itself.

III. The powers and duties and the operating

standards of the Judicial Council shall be

established taking into account the provisions

set forth by Article 100 of this Constitution;

Title Five 317

IV. The establishment of the criteria in accordance

to which the organic law shall determine the

standards to train new members of the judiciary

and provide them with continuing education,

as well as for the development of the judicial

career;

V. The disqualifications and penalties set forth

in Article 101 of this Constitution shall be

applicable to the members of the Council of the

Judiciary, as well as to Magistrates and Judges;

VI. The Judicial Council shall prepare the budget

for the Courts of Justice in the Federal District

and shall send it to the Head of Government of

the Federal District to be included in the

expenditure budget draft, which shall be

submitted for approval to the Assembly of the

Federal District.

FIFTH BASIS. There shall be an Administrative

Court which shall have full autonomy to decide

the disputes between private persons and the

authorities of the Federal District’s local public

administration.

318 Political Constitution of the United Mexican States

The standards to create it and the powers and

duties thereof shall be established and developed

in its organic law.

D. The Office of the Public Prosecutor of the Federal

District shall be presided by a Attorney General

who shall be appointed in accordance with the

terms established by the Statute of Government.

Said Statute and the respective organic law shall

set forth its organization, jurisdiction and

operating standards.

E. The provisions set forth under section VII of

Article 115 of this Constitution shall apply to the

President of the United Mexican States with

respect to the Federal District. The appointment

and removal of the public officer in charge of

direct command over the police force shall be

made in the terms set forth in the Statute of

Government.

F. The Senate or in the adjournments thereof, the

Permanent Commission may remove the Head

of Government of the Federal District by serious

causes affecting the relationships with the

Title Five 319

Powers of the Union or public order in the

Federal District. The request for removal must

be submitted by half of the members of the

Senate or of the Permanent Commission, if

applicable.

G. In order to attain an efficient coordination among

the diverse local and municipal jurisdictions and

between these and the Federation and the

Federal District in respect to planning and

carrying out actions in development zones

bordering with the Federal District, in accordance

with Article 115, section VI of this Constitution,

in matters of human settlements; environmental

protection; preservation and restoration of

ecologic balance; transportation, drinking water

and sewage; collection, treatment and disposal

of solid wastes and public security, their

respective governments may celebrate agreements

to create metropolitan commissions where they

may concur and participate subject to their laws.

The commissions shall be created by mutual

agreement of the participants. The instrument

creating them, shall establish the manner to

constitute them, their structure and functions.

320 Political Constitution of the United Mexican States

Through the commissions, it shall be established:

a) The bases to celebrate agreements within the

commissions, to establish accordingly, the

jurisdictions over the territory and the duties and

powers in respect to performance and operation

of public works, the rendering of public services,

and the actions to take in the matters set forth

in the first paragraph of this subsection;

b) The bases to establish, in a coordinated manner

by the parties composing the commissions,

specific functions in the matters referred, as well

as for the joint contribution of such material,

human and financial resources necessary for

their operation; and

c) Any other rules to regulate jointly and in a

coordinated manner for the development of

zones bordering with the Federal District, the

provision of services, and the performance of

act ions agreed by the members of the

commissions.

H. The prohibitions and restrictions established by

this Constitution for the States shall be applied

also to the authorities of the Federal District.

TITLE SIX Labor and social welfare

Article 123. Every person has the right to have a

dignified and socially useful job; to that end the

creation of jobs and the organization of society for

work shall be encouraged, in accordance with the

Law.

The Congress of the Union, without contravening

the following bases, will enact labor laws which shall

govern:

A. Between workers, laborers, domestic employees,

craftsmen and in general, in every labor contract:

I. The maximum working shift shall be eight hours;

II. The maximum working shift on night shall

be seven hours. Unhealthy and hazardous work,

321

322 Political Constitution of the United Mexican States

nightshifts in industrial enterprises and any other

work after ten o’clock at night, are prohibited

for minors under sixteen years old;

III. It is forbidden to use the labor of minors

under fourteen years of age. Minors over

fourteen and under sixteen years old shall have

a maximum working shift of six hours;

IV. For every six days of work the worker is

entitled to at least, one day of rest;

V. Pregnant women shall not perform jobs which

demand considerable effort and endanger their

health in respect to their pregnancy. They shall

have a mandatory paid time off of six week before

the date approximately set for the delivery of

their child, and for another six week term

thereafter, during which they must be paid their

salary in full and shall keep their job and the

rights acquired there from. During their nursing

period they shall have two additional rest periods

per day, of half an hour each, to feed their

children;

Title Six 323

VI. The minimum wages that workers will enjoy

shall be general or occupational. General wages

shal l govern in f ixed geographic areas;

occupational wages apply to particular sectors

of an industry or commercial activity, or to

certain occupations, trades or specialized work.

General minimum wages must be sufficient to

satisfy the normal material, social and cultural

needs of the head of a household, and to provide

for the mandatory education of his children.

Occupational minimum wages shall be established

considering, in addition, the conditions of the

different economic activities.

Minimum wages shall be set by a National

Commission constituted by representatives of

workers, employers and government, which may

be assisted by those special advisory committees

it should deem necessary for the better

performance of its duties;

VII. The same salary shall be paid for the same

work, regardless of sex or nationality;

324 Political Constitution of the United Mexican States

VIII. Minimum wages shall be exempted from

attachments, set-off or discount;

IX. Workers are entitled to participate in the

profits of businesses,1 subject to the following

provisions:

a) A National Commission constituted with

representatives of workers, employers and the

Government shall establish the percentage of

profits which must be distributed among the

workers;

b) The National Commission shall carry out any

necessary and appropriate research and studies

to know the general conditions of the country’s

economy. It shall likewise consider the need to

promote the country’s industrial development,

the reasonable returns that capital must earn

and necessary capital reinvestments;

The Spanish text refers to businesses in plural (empresas), but it refers only to the company where the employee works. Business means employment, occupation, profession or commercial activities engaged in for gain or livelihood. (Campbell Black, Henry, op. cit., Note 1, p. 136.)

1

Title Six 325

c) Said Commission may review the percentage

set should any new research and studies justify it;

d) The Law may exempt newly created companies

from the duty of profit sharing during a certain

and limited number of years, and may also

exempt works of exploration and other activities

whenever their nature and particular conditions

justify it;

e) The basis to determine the amount of each

company’s profits will be the taxable income in

accordance with the provisions of Income Tax

Law. Workers may file before the corresponding

office of the Secretariat of Finance and Public

Credit,2 any objections they should deem

convenient, subject to the procedure established

by the Law;

f) Workers’ right to profit sharing does not imply

the power to intervene in the management or

direction of the business.

See Note 2 of Title Three.2

326 Political Constitution of the United Mexican States

X. Wages must be paid precisely in currency of

legal tender, and it is not permitted to pay them

with merchandise, coupons, tokens or any other

representative sign intended as a substitute for

currency;

XI. When, due to extraordinary circumstances,

working hours must be extended; the salary to

be paid for overtime shall be 100% more than

the amount fixed for regular hours. Overtime may

never exceed three hours per day nor three

consecutive times. Minors under sixteen years

old may not be admitted to these types of jobs;

XII. All agricultural, industrial, mining business

or any other kind of business shall have the

duty, as set forth in Laws, to provide its workers

with comfortable and sanitary housing. This

obligat ion shal l be discharged with the

contributions made by the businesses to a national

housing fund with the purpose of constituting

deposits to the benefit of their workers and of

establishing a financing system to provide the

workers with sufficient and inexpensive loans

Title Six 327

so that they may acquire in ownership the

dwellings mentioned.

The enactment of a law to institute a body

constituted by representatives of the Federal

Government, the workers and of the employers,

to manage the resources of the national housing

fund, is of social benefit. Said law shall regulate

the formalities and procedures in accordance

to which the workers may acquire in ownership

the dwellings hereinbefore mentioned.

The businesses referred under paragraph first

of this section, which are located outside villages,

shall have the duty to establish schools, health

clinics and other services necessary for the

community.

Additionally, whenever the population in such

workplaces shall exceed two hundred inhabitants,

a tract of land of no less than five thousand

square meters, must be reserved for the

establishment of public markets, buildings

intended for municipal services and recreation

centers.

328 Political Constitution of the United Mexican States

Establishments that sell liquors and gambling

houses are prohibited in all workplaces;

XIII. Businesses, whatever their activity, shall

have the duty to provide their workers with skills

or training for the job. The Law shall establish

the systems, methods and procedures in

accordance to which employers must comply

with said obligation;

XIV. Employers shall be liable for labor accidents

and for occupational diseases suffered by

workers in relation or by cause of the profession

they exercise or of the job they do. Therefore,

employers shal l pay the corresponding

indemnification, whether for the death or

temporary or permanent disability to work, in

accordance with the provisions of the Law. This

liability shall survive even when the employer

shall contract the work through an intermediary;

XV. According to the nature of his business, the

employer shall have the duty to comply with

legal provisions regarding hygiene and safety

in the facilities of his establishment, and to adopt

Title Six 329

adequate safeguards to prevent accidents in the

use of machines, instruments and materials of

labor, as well as to organize labor in such way

as to ensure the greatest possible guarantee for

the health and safety of workers, and of unborn

children, in the case of pregnant women. The

laws shall provide, to that end, the appropriate

sanctions in each case;

XVI. Workers as well as employers shall be entitled

to organize themselves for the defense of their

respective interests, by constituting unions,

professional associations, etc.;

XVII. The laws recognize strikes and lockouts as

rights of workers or employers;

XVIII. Strikes shall be lawful when their purpose

is the attainment of balance between the different

factors of production, by harmonizing the rights

of labor with those of capital. In public services,

it shall be mandatory for workers to give notice,

ten days in advance, to the Board of Conciliation

and Arbitration, in regards to the date established

for the suspension of work. Strikes shall be

330 Political Constitution of the United Mexican States

considered illegal only when the majority of the

strikers shall engage in acts of violence against

persons or property, and in the event of war,

should they work in establishments or services

depending of the government;

XIX. Lockouts shall be lawful only when an

excess of production shall render it necessary

to suspend operations in order to maintain prices

at a reasonable level over costs, and subject to

the previous approval of the Board of Conciliation

and Arbitration;

XX. Conflicts between capital and labor shall

be subjected for settlement, to the award issued

by the Board of Conciliation and Arbitration,

which shall composed by an equal number of

representatives of workers and of employers and

one of the government;

XXI. Should the employer refuse to submit his

disagreements to arbitration or to accept the

award rendered by the Board, the labor contract

shall be terminated and he shall be obliged to

indemnify the worker with three months’ wages,

Title Six 331

in addition to the liabilities resulting from the

dispute. This provision shall not apply in cases

of the actions referred under the following section.

Should the workers reject the award, the labor

contract shall be terminated;

XXII. An employer who dismisses a worker

without justifiable cause or for having joined

an association or union, or for having taken a

part in a lawful strike, shall be required, at the

election of the worker, either to perform the

contract or to indemnify him with the payment

of three months’ wages. The Law shall establish

the cases where the employer may be exempted

from the obligation of performing the contract

by paying an indemnity. Likewise, the employer

shall be obliged to indemnify the worker with

the wages of three months, if the latter shall

leave his job on account of the employer’s lack

of good faith or mistreatment either as to his

own person, or that of his spouse, parents,

children, or siblings. The employer cannot be

exempted from this liability when the mistreatment

332 Political Constitution of the United Mexican States

is inflicted by subordinates or members of his

family acting with his consent or knowledge;

XXIII. Claims of workers for wages or salaries

earned during the preceding year and for

indemnifications shall have preference over any

other cla ims in cases of bankruptcy or

composition;

XXIV. Only the worker is liable for any debts

has contracted with his employer, or the latter’s

associates, family or dependents, and never for

any cause may payment there for be exacted

from members of the worker’s family, nor shall

said debts be claimed for an amount exceeding

the wages of the worker for one month;

XXV. Employment placement services shall be

free of charge for workers, whether they are

provided by a municipal office, by employment

bureaus or any other public or private agency.

When providing this service the demand for jobs

shall be taken into account and, in equal

conditions, the individuals who are the only

Title Six 333

income source for their family shall have

preference;

XXVI. Any labor contract between a Mexican

citizen and a foreign employer must be legalized

before the competent municipal authority and

bear visa by the consul of the nation to which

the worker is to go, in the understanding that,

in addition to the usual clauses, it shall clearly

provide that repatriation expenses shall be born

by the contracting employer;

XXVII. The following stipulations shall be null

and void and not binding for any of the contracting

parties, even if set forth in the contract:

a) Those providing for inhuman working shift

on account of its notorious excessiveness, in

view of the nature of the work;

b) Those providing for a salary which is not

remunerative in the judgment of the Board of

Conciliation and Arbitration;

c) Those providing a term of more than one

week for the payment of a daily wages;

334 Political Constitution of the United Mexican States

d) Those providing as the place to pay wages,

an amusement place, a restaurant, cafe, tavern,

canteen, or store, when the employee does not

work in such establishments;

e) Those involving a direct or indirect obligation

to purchase consumption goods in certain stores

or places;

f) Those permitting to withhold wages by way

of fines;

g) Those constituting a waiver by the worker of

indemnifications to which is entitled by cause

of labor accidents or occupational diseases,

damages for breach of contract or for being

discharged from a job;

h) Any other provisions implying a waiver of

any of the rights vested in the worker by the laws

to protect and help workmen;

XXVIII. The laws shall establish what property

constitutes the family patrimony. These goods

shall be inalienable, not subject to mortgage or

Title Six 335

attachment, and may be bequeathed with

simplified formalities in succession proceedings;

XXIX. The enactment of a Social Security Law

is of public interest and it shall include insurance

against disability, old age, life, unemployment,

illness and accidents, child day care, and any

other intended for the protection and welfare

of workers, peasants, non-salaried persons and

other social sectors and their families;

XXX. Likewise, cooperative associations for the

construction of cheap and sanitary dwelling

houses, intended to be acquired in ownership

by workers within certain periods, shall be

considered of social utility;

XXXI. Enforcement of labor laws pertains to the

authorities of the States within their respective

jurisdictions, except for the following matters

which are under the exclusive jurisdiction of

federal authorities:

a) In relation to industrial branches and services:

1. Textile;

336 Political Constitution of the United Mexican States

2. Electric power;

3. Motion pictures;

4. Rubber;

5. Sugar;

6. Mining;

7. Metallurgical and steel, including exploitation

of basic minerals, and their processing and

smelting, as well as the manufacture of metallic

iron and steel in all their forms and alloys, and

the rolled products there of;

8. Hydrocarbons;

9. Petrochemical;

10. Cement;

11. Lime;

12. Automobiles, including electric or mechanical

automobile parts;

13. Chemical, including pharmaceutical and

medical chemicals;

Title Six 337

14. Cellulose and paper;

15. Vegetable oils and fats;

16. Food processing, including only the

manufacture of bottled, canned or packed food

or of those intended there for;

17. Manufacture of bottled or canned beverages

or of those intended there for;

18. Railroads;

19. Basic lumbering, which includes the

production of sawmills, and the manufacture of

plywood or agglutinated wood products;

20. Glass, exclusively in respect to the manufacture

of plain, carved or flat glass, or of glass containers;

21. Tobacco, which includes the processing and

manufacture of tobacco products; and

22. Banking and credit services.

b) Business Enterprises:

1. The ones decentralized or administered directly

by the Federal Government;

338 Political Constitution of the United Mexican States

2. Those acting through a federal contract or

concession and the industrial enterprises in

connection thereto;

3. Those carrying out works in federal zones

or zones under federal jurisdiction, in waters of

territorial sea, or those comprised within the

Nation’s exclusive economic zone.

Federal authorities also have under their

exclusive jurisdiction: the application of labor

provisions in matters relating to conflicts affecting

two or more States; collective labor contracts

which have been declared mandatory in more

than one State;3 employers’ obligations in

educational matters, under the terms set forth

by the Law; and in respect to employers’ duties

in matters of job training courses for their

Called Law Contracts, which are agreements entered by a special procedure between one or more unions and one or more enterprises or federations of enterprises in the same industry. They become law upon publication by the Government and are mandatory in all the Country. (Hoagland, Alexander C., Company Formation in Mexico, Section F Labour Laws, London, Lloyds Bank International Ltd., 1980, p. F-17)

3

Title Six 339

workers, as well as safe and sanitary conditions

in work centers, for which federal authorities

shall have the support of State authorities, when

dealing with branches or activities under local

jurisdiction, as provided by the corresponding

Law.

B. Between the Powers of the Union, the

Government of the Federal District and its

workers:

I. The maximum working shift and nightshift

shall be of eight and seven hours, respectively.

Exceeding hours shall be overtime and shall be

paid an additional 100% over the remuneration

fixed for regular services. In no case may overtime

work exceed three hours daily nor three

consecutive times;

II. For every six days of work the worker is

entitled to at least, one day of rest; with full

payment of wages;

III. Workers shall enjoy vacations which shall

never be less than twenty days per year;

340 Political Constitution of the United Mexican States

IV. The salaries shall be established in the

budgets, without the possibility of being

decreased while said budgets are in force, and

shall be subjected to that established in article

127 of this Constitution and the law.

Salaries may never be inferior to general minimum

wages for workers in the Federal District and in

the States;

V. The same salary shall be paid for the same

work, regardless of sex;

VI. Withholdings, discounts, deductions or

attachments over wages may only be made in

the cases provided by the laws;

VII. The appointment of personnel shall be

made by systems which permit the assessment

of the skills and aptitudes of applicants. The State

shall organize schools of Public Administration;

VIII. Workers shall be entitled to rights of

classification scale so that promotions may be

made on the grounds of skills, aptitudes and

seniority. Under the same conditions, the

Title Six 341

individual representing the only source of income

for his family shall have preference;

IX. Workers may only be suspended or dismissed

for a cause, under the terms provided by the

Law.

In the event of wrong discharge the worker has

the right to chose between reinstatement in his

work or the corresponding severance payment,

upon previous legal proceedings. In the case

of cancelled posts, the affected workers shall

be entitled to obtain another job equivalent to

the one cancelled or to the indemnification

payment established by the Law;

X. Workers have the right to associate for the

defense of their common interests. They may

likewise exercise their right to strike upon

previous fulfillment of the requirements set forth

by the Law, in respect to one or several agencies

of Government Powers, whenever the rights

vested on them by this Article are infringed in

a general and systematic manner.

342 Political Constitution of the United Mexican States

XI. Social security shall be organized in accordance

with the following minimum bases:

a) It shall cover labor accidents and occupational

diseases; non-occupation illnesses and maternity;

retirement, disability, old age and death.

b) In case of accident or illness, the right to the

job shall be retained for the time set forth by

the Law.

c) Pregnant women shall not perform jobs which

demand considerable effort and endanger their

health in respect to their pregnancy. They shall

have a mandatory paid time off of one month

before the date approximately set for the delivery

of their child, and for another two months term

there after, during which they must be paid their

salary in full and keep their job and the rights

acquired there from. During their nursing period

they shall have two additional rest periods per

day, of half an hour each, to feed their children.

In addition they shall enjoy medical and obstetrical

attention, medications, nursing aids; and

childcare services.

Title Six 343

d) Members of the workers’ family must be entitled

to medical assistance and medications, in the

cases and in the proportion established by the

Law.

e) Vacation and rehabilitation centers, as well as

economy stores for the benefit of workers and

their families shall be established.

f) Workers shall be provided with low cost housing

for rent or sale in accordance with the programs

previously approved there to fore.

Additionally, the State shall establish a national

housing fund with the contributions it shall

make, with the purpose of constituting deposits

to the benefit of said workers and to establish a

financing system to provide the workers with

sufficient and inexpensive loans so they may

acquire in ownership comfortable and sanitary

housing, or to build, repair, or improve their home

or to pay loans acquired there for.

The contributions for such fund shall be paid

to the agency in charge of social security. The

344 Political Constitution of the United Mexican States

formalities and procedure in accordance to which

such fund shall be managed and to which the

corresponding credits must be granted and

adjudged, shall be govern by its law and by any

other applicable laws;

XII. Individual and collective labor disputes, as

well as disputes between trade unions must be

submitted to the Federal Conciliation and

Arbitration Board for Government Employees,4

which shall be constituted as provided in the Law.

Disputes between the Judicial Branch of the

Federation and its employees shall be settled

by the Federal Judicial Council. Disputes

between the Supreme Court of Justice and its

employees shall be decided by the latter;

XIII. Military and Navy personnel, members of

the Foreign Service, agents of the Public

Prosecutor, police experts and members of police

institutions, shall be governed by their own laws.

See Note 9 of Title Three.4

Title Six 345

The agents of the Public Prosecutor, the experts

and members of police institutions of the

Federation, the Federal District, the States and

the Municipalities, can be dismissed if they do

not comply with the requirements that the laws

in vigor at the moment determine to stay in such

institutions, or removed if they incur in

responsibility when performing their duties. If

the jurisdictional authority determines that the

separation, dismissal, casualty, cessation or any

other form of service termination was unjustified,

the State shall only be obliged to indemnify and

give any other corresponding benefits, which

shall not mean to bring the person back to service,

whatever the result of the trial or defense

measure promoted.

Authorities of the Federation, the States, the

Federal District and the Municipalities, in order

to strengthen the social security system of the

personnel of the Public Prosecutor, police

corporations and expert services within the

police, and that of their families, shall orchestrate

complementary systems of social security.

5

346 Political Constitution of the United Mexican States

The State shall provide active members of the

Army, Air Force and Navy, the benefits under

subsection f) of section XI of Subdivision B of

this Article, in similar terms and through the

agencies in charge of providing social security

services for the members of said institutions;

XIII BIS. The central bank and the agencies of

Federal Public Administration which comprise

the Mexican Banking System shall govern their

labor relations with their employees in accordance

to the provisions set forth in this Subdivision;

XIV. The Law shall determine the offices to be

considered positions of non-tenure.5 The

individuals holding those positions shall be

entitled to salary protection measures and social

security benefits.

Confidential employees are subject to special treatment in the Law, these are employees holding a position of confidence who perform managerial , accounting, operational, supervisory functions on behalf of their employer. They may not belong to trade unions and may be discharged if they loose the confidence of their employer, without the right to be reinstated in their job. (Becerra, Javier F., op. cit., Note 3, p. 306, and Hoagland, Alexander C., op. cit., Note 43, pp. F-7 and F-8).

TITLE SEVEN General provisions

Article 124. All powers not explicitly vested by

this Constitution on federal authorities, are reserved

to the States.

Article 125. No individual may hold two Federal

offices of popular election at the same time, nor

one federal and one state office also by popular

election, but the individual may choose which of

the two he elects to hold.

Article 126. No payment shall be made that is

not included in the budget or provided for by a

subsequent law.

Article 127. The public officers working for the

Federation, States, Federal District, and Municipalities,

347

348 Political Constitution of the United Mexican States

their entities and government offices, as well as

their state and municipal decentralized administrations,

public trust funds, autonomous organisms and

institutions, and any other public organ shall

receive an adequate and not to be waived reward

for the exercise of their function, job, position, or

commission, which shall be proportional to his or

her responsibilities.

Such a reward shall be determined annually and fairly

in the corresponding budgets, in accordance to the

following bases:

I. A reward or retribution is all income received

in cash or in kind, including diets, Christmas

bonuses, gratifications, awards, rewards,

bonuses, stimulus, commissions, compensations,

and any other of the kind, with the exception

of the support and expenses subjected to revision

that are proper of the work being done and the

traveling expenses corresponding to official duties.

II. No public officer shall be able to receive a

remuneration, in the terms of the previous section,

for the exercise of his or her function, job,

Title Seven 349

position, or commission, higher than that

established for the President of the Republic in

the corresponding budget.

III. No public officer shall be able to receive a

remuneration equal or higher than his or her

superior in rank; unless the excess is a consequence

of the exercise of various public offices, that

his or her remuneration is a product of the

general working conditions, derived from a

qualified technical job or a specialization in his

or her function, the sum of said retributions

shall not exceed half of the remuneration

established for the President of the Republic in

the corresponding budget.

IV. No retirement payments, pensions, or other

retirement assets shall be conceded or covered,

nor liquidations for given services, or loans or

credits, without these being assigned by law,

legislative decree, collective contract, or general

working conditions. These concepts will not be

a part of the remuneration. They are excluded

from the security services that the public officers

require for the exercise of their public office.

350 Political Constitution of the United Mexican States

V. The remunerations and their tabulators shall

be public, and shall specify and differentiate the

totality of their fixed and variable elements, both

in cash and in kind.

VI. The Congress of the Union, the State

Legislatures, and the Legislative Assembly of the

Federal District, in their respective competence,

shall issue laws to enforce the content of the

present article and the pertaining constitutional

dispositions, and to sanction criminally and

administratively the conducts that imply the

violation or elusion by simulation of that which

has been established in this article.

Article 128. Before taking office, every public officer

without any exception, shall take an oath swearing

to uphold the Constitution and the laws enacted

in pursuance thereof.

Article 129. In peace times no military authority

shall perform any functions other than those exactly

related with military discipline. There shall be fixed

and permanent military commands only in castles,

forts and in warehouses immediately subordinated

Title Seven 351

to the Government of the Union, or in encampments,

barracks, or arsenals established outside towns for

the quartering of troops.

Article 130. The historic principle of separation

between State and Church is a directive underlying

the provisions set forth in this Article. Churches

and any other religious groups shall be subject to

the Law.

Only the Congress of the Union is empowered to

legislate in matters of public worship, churches and

religious groups. The respective Law shall develop

and detail the following provisions, and shall be

of public order:

a) Churches and religious groups shall have legal

capacity as religious associations upon having

obtained their corresponding registry. The Law

shall regulate such associations and establish the

conditions and qualifications required for the

registry to incorporate them.

b) The authorities shall not intervene in the internal

life of religious associations.

352 Political Constitution of the United Mexican States

c) Mexicans may exercise the ministry of any

religion. To that end, Mexicans as well as foreign

persons, must satisfy the requirements set forth

by the Law.

d) As provided by the Law, church ministers

may not hold public offices. As citizens they

shall have the right to vote but they may not be

elected for public offices. Those who have ceased

being church ministers with the anticipation in

the manner established by the Law may be elected.

e) Ministers may not associate for political

purposes, nor promote in favour of, or against

any candidate, political party or any political

association. They may not oppose the laws of

the country or its institutions, nor in any way

offend any national insignia in public meetings,

in acts of worship or of religious propaganda,

nor in publications of a religious nature.

The constitution of any kind of political group whose

denomination should contain any word or indication

of whatever nature, relating it to any religious

Title Seven 353

affiliation is strictly prohibited. Meetings of a political

nature may not take place in churches.

The simple promise to say the truth and to comply

with the obligations contracted, subjects the person

making it, in case of failure to comply, to the penalties

established in the Law for such behaviour.

Church ministers, their ascendants, descendants,

brothers, sisters and spouses, as well as the religious

associations to which they may be affiliated, shall

be disqualified to inherit by testament, from the

persons to whom such ministers may have provided

guidance or spiritual support and who do not have

a family relationship of up to forth degree in regards

to said ministers.

Acts of marital status of individuals pertain to the

exclusive jurisdiction of administrative authorities,

in accordance with the terms provided by the laws,

and shall have such force and effect as said laws

attribute to them.

Federal, State and Municipal authorities shall

have, in regards to this matter, the powers and

responsibilities set forth by the Law.

354 Political Constitution of the United Mexican States

Article 131. The Federation has the exclusive

power to levy duties on goods that are imported

or exported or in transit through national land

territory; as well as to regulate at all times, and

even to prohibit the circulation for security or police

reasons, within the territory of the Republic, of

all classes of goods, regardless of their origin.

Nevertheless, the Federation itself may not establish

nor enact in the Federal District the taxes and laws

set forth under sections VI and VII of Article 117.

The President of the Republic may be empowered

by the Congress of the Union to increase, decrease

or abolish tariff rates on imports and exports

imposed by Congress itself, and to establish others;

likewise, the President of the Republic may be

empowered to restrict and to prohibit the imports,

exports and transit of products, articles and goods,

when he deems it urgent for the purpose of regulating

foreign trade, the economy of the country, the

stability of domestic production or for accomplishing

any other purpose to the benefit of the country.

The President of the Republic himself, when

submitting the fiscal Budget to Congress each year,

Title Seven 355

shall submit to the approval of Congress the

exercise he has made of such powers.

Article 132. Forts, barracks, storage warehouses,

and all other real estate facilities devoted by the

Government of the Union to a public service or

for common use, shall be subject to the jurisdiction

of Federal Powers in accordance with provisions

established in the Law enacted by the Congress of

the Union. This law shall regulate the property

acquired thereafter within the territory of any State

in which case, the consent of the respective local

legislature shall be required.

Article 133. This Constitution, the laws of the

Congress of the Union which shall be enacted in

pursuance thereof and all treaties in accordance

therewith, celebrated or which shall be celebrated

by the President of the Republic with the approval

of the Senate, shall be the supreme law of the Union.

The Judges of the Federal District and of the States

shall be bound thereby, notwithstanding any

provision to the contrary in the local constitutions

or local laws.

356 Political Constitution of the United Mexican States

Article 134. The economic resources available to

the Federal Government, the States, the Municipalities,

the Government of the Federal District and the

political-administrative organs thereof, and to the

respective decentralized agencies or government

controlled companies, shall be managed with

efficiency, effectiveness, economy, openness and

honesty in order to comply with the purposes for

which they are intended.

The result of the employment of said resources

shall be evaluated by the technical instances

established by the Federation, the States and the

Federal District, respectively, in order to favor the

assignation of such resources in the respective

budgets as described in the previous paragraph,

notwithstanding the prevision of Articles 74, section

VI and 79.

Any acquisitions, leases and transfers of any kind

of goods, the rendering of services of whatever

nature and the engagement of works undertaken,

shall be awarded or carried out through public

biddings, through the issuance of public summons

so that solvent propositions may be submitted in a

Title Seven 357

closed envelope, which shall be opened in public

with the aim of assuring the best conditions

available in benefit of the State in regards to price,

quality, financing, opportunity and all other pertinent

circumstances.

Whenever the biddings referred under the paragraph

hereinbefore should not be suitable to assure said

conditions, the laws shall establish the bases,

procedures, rules, requirements and any other

elements to demonstrate the economy, effectiveness,

efficiency, impartiality, and honesty required to

assure the best terms for the State.

Management of federal economic resources by the

States, municipalities, the Federal District and the

political-administrative organs thereof, shall be

subject to the principles set forth in this Article.

The evaluation of the employment of such resources

shall correspond to the technical entities of the

States to which the second paragraph of this Article

refers.

Public officers shall be responsible for complying

with these principles in accordance with the terms

provided by Title Fourth of this Constitution.

358 Political Constitution of the United Mexican States

The public servants of the Federation, States and

Municipalities, as well as of the Federal District

and its delegations, are always obliged to impartially

invest the public resources under their care, and

not to have any influence on the equity of the

competition between the political parties.

The propaganda that the political parties, the

autonomous organs, branch offices and entities of

the public administration and any other organism

of the three branches of Government, spread under

any form of social communication, shall be of

institutional kind and meant to inform, educate or

provide social orientation. Such propaganda shall

not include names, images, voices or symbols

which imply the promotion of some public servant.

The Laws, within their own field of application,

shall guarantee the fulfillment of the previsions of

the two previous paragraphs, including the penalty

régime that might proceed.

TITLE EIGHT Amendments to the Constitution

Article 135. The present Constitution may be

added to or amended, but to become a part of it,

such additions or amendments require the approval

of the Congress of the Union through the vote of

two thirds of the congressmen present, and the

approval, thereafter, of the majority of the State

Legislatures.

The Congress of the Union or the Permanent

Commission, as the case may be, shall count the

votes of the Legislatures and shall make the

declaration to announce that the additions or

amendments in question have been approved.

359

TITLE NINE The inviolability of the Constitution

Article 136. This Constitution shall not lose its

force and effect, even if its observance were

interrupted by rebellion. In the event that a

government whose principles are contrary to those

provided by this Constitution, should become

established through any public disturbance, as soon

as the people recover their freedom, its observance

shall be reestablished. The persons who took part

in the government arising from the rebellion as

well as those who cooperated with them, shall be

judged in accordance with this Constitution and

the laws enacted by virtue thereof.

361

TRANSITORY ARTICLES

Article First. This Constitution shall be solemnly

published and an oath shall be taken to uphold it

and to enforce it throughout the Republic; but with

the exception of the provisions related to the

elections of the Supreme Powers of the Federation

and the Federal District and the States, which shall

be effective at once, it shall effective as of the first

of May of 1917, in which date the Constitutional

Congress shall be solemnly installed and the citizen

elected in the next elections to the office of President

of the Republic must take the oath provided by

the Law.

In the elections which must be summoned in

accordance with the following Article, the provisions

under section V of Article 82 shall not be applicable;

363

364 Political Constitution of the United Mexican States

nor shall it be cause for disqualification to hold

the office of Deputy or Senator, or to be in active

service in the army, provided the command of

forces is not in the electoral district in question;

nei ther shal l S ta te Secretar ies and State

Undersecretaries be bared from election to the next

Congress of the Union, provided they shall have

definitely separated from their positions on the date

the respective summons are issued.

Article Second. As soon as this Constitution is

published, the citizen entrusted with the office of

President of the Republic shall summon to the

election of Federal Powers, and he shall take care

that the election is carried out in such manner as

to enable the Congress to be timely constituted, so

that upon having counted the votes cast in the

elections for President, it may declare who has been

the individual elected to hold the office of President

of the Republic, so that he may comply with the

provisions set forth in the preceding Article.

Article Third. The next constitutional term for

Deputies and Senators shall be computed starting

Transitory Articles 365

on September 1st of last year and for the office of

President of the Republic, on December 1st of 1916.

Article Fourth. Senators who in the next election

have an even number shall hold office only for two

years, so that thereafter the Senate may be renewed

every two years.

Article Fifth. The Congress of the Union shall elect

the Justices of the Nation’s Supreme Court of Justice

next May, in order that such Body shall be installed

by June 1st.

Article 96 shall not govern in this election, with respect

to the proposals of candidates by State Legislatures;

but the elected candidates shall only hold office for

the first two years of the term set forth in Article 94.

Article Sixth. The Congress of the Union shall have

an extraordinary session period which shall begin

on April 15 of 1917, to set itself up as Electoral

College, count the votes and qualify elections for

President of the Republic, making the respective

declaration; and also to enact the Organic Law for

Circuit and District Courts, and the Organic Law

366 Political Constitution of the United Mexican States

for the Federal District and Territorial Courts, so

that the Nation’s Supreme Court of Justice may

immediately appoint Circuit Magistrates and District

Judges, so that the same Congress of the Union

may appoint the Judges of First Instance for the

Federal District and Territories; it shall also enact

all the laws that the President of the Republic shall

submit to its opinion.52 Circuit Magistrates and

District Judges and Magistrates and Judges of the

Federal District and Territories, must take office

before July 1st of 1917, at which time those individuals

who were appointed by the current incumbent in

charge of office of President of the Republic, shall

cease in office.

Article Seventh. Only for this first time, the count

of votes for Senators shall be made by the Computing

Board of the First Electoral District in each State or

in the Federal District, which shall be created to

count votes for the election of Congressmen. Such

Boards shall issue the corresponding certificate to

the Senators elected.

Article Eighth. The Nation’s Supreme Court of Justice

shall decide pending cases of constitutional relief

Transitory Articles 367

through the writ of Amparo, subject to the laws

currently in force.

Article Ninth. The Citizen Chief Commander of

the Constitutional Army,53 entrusted with the office

of President of the Republic, is empowered to issue

the Electoral Law, in accordance to which the

elections shall be held for this once to constitute

the Powers of the Union.

Article Tenth. The individuals who have taken part

in the Government arising from the rebellion

against the legitimate government of the Republic,

or those who cooperated with it, taking up arms

afterwards, or holding offices or employments with

the rebellious fractions that have attacked the

Constitutionalist Government, shall be tried under

the laws currently in force, unless they have been

pardoned by said Government.

Article Eleventh. Until the Congress of the Union

and the State Legislatures enact laws in regards to

the agrarian and labor problems, the principles

established in this Constitution for such laws shall

368 Political Constitution of the United Mexican States

enter into full force and effect throughout the

Republic.

Article Twelfth. Mexicans who have been members

of the Constitutionalist Army, and their children

and widows, and any other persons who rendered

services to the cause of the Revolution or to Public

Education, shall have a pre-emptive right to acquire

the parcels of land set forth under Article 27 and

shall be entitled to the discounts established by

the laws.

Article Thirteenth. From the date of this

Constitution, any debts that workers shall have

contracted by reason of their job, with employers,

or the latter’s families or intermediaries are hereby

extinguished by ministry of law.

Article Fourteenth. The Secretariat of Justice is

hereby abolished.

Article Fifteenth. The citizen in charge of the

office of President of the Republic is hereby

empowered to issue a law of civil liability applicable

to the principals, accomplices and accessories of

Transitory Articles 369

crimes against the constitutional order during the

month of February of 1913 and against the

Constitutionalist Government.

Article Sixteenth. The Constitutional Congress

during its regular period of sessions which shall

start on September 1st of this year shall enact all

organic laws of the Constitution which shall not

have been already enacted in the extraordinary

period referred under transitory Article Sixth and

shall give priority to laws relating to Constitutional

Rights and to Articles 30, 32, 33, 35, 36, 38, 107

and the last part of Article 111 of this Constitution.

Article Seventeenth. Churches and any other

property which in accordance with section II of

Article 27 of the Political Constitution of the United

Mexican States, as amended by this Decree, are

owned by the Nation, shall preserve their current

legal status.

Article Eighteenth. (Repealed).

Article Nineteenth. (Repealed).

THE FOLLOWING ARTICLES WERE REFORMED ON JUNE 18TH

2008, ACCORDING TO A DECREE OF REFORMS PUBLISHED IN THE OFFICIAL GAZETTE OF THE FEDERATION; HOWEVER, TO SOME EXTENT THEY ARE STILL IN FORCE, SINCE THE NEW CRIMINAL SYSTEM SHALL BE COMPLETELY

IN VIGOR WITHIN A TERM OF EIGHT YEARS FOLLOWING

THE DATE OF SAID DECREE. THUS THEY ARE PRESENTED HERE AS THEY WERE BEFORE THEIR MODIFICATIONS, ALONG WITH THE TRANSITORY ARTICLES OF THE REFORM.

Article 16. No one may be disturbed in his person,

family, home, papers or possessions, except by

written order of a competent authority, duly grounded

in law and fact which sets forth the legal cause of

the proceeding.

No arrest warrant may be issued except by the

judicial authority upon previous accusation or

complaint for the commission or omission of an

act which is described as a crime by the law,

punishable with imprisonment, and unless there is

evidence to prove that a crime has been committed

and that there are sufficient elements to believe

that the suspect is criminally liable.

The authority executing an arrest warrant issued

by a court shall bring the suspect before the judge

371

372 Political Constitution of the United Mexican States

without any delay and under its sole responsibility.

Any contravention to the foregoing shall be punished

by criminal law.

In cases of flagrante delicto, any person may detain

the suspect bringing him without delay under custody

of the nearest authority and the latter, without

delay, shall bring him before the Public Prosecutor.

Only in urgent cases, when dealing with a felony

qualified as such by the law and under reasonable

risk that the suspect could evade the action of justice,

should there not be a judicial authority available

because of the hour, place or circumstance, the

Public Prosecutor may, under his responsibility,

order his detention, stating the grounds of law and

fact and the circumstantial evidence underlying

such decision.

In cases of urgency or flagrante delicto, the judge

before whom the person in custody is presented shall

immediately confirm the arrest or order his release,

subject to the conditions established in the Law.

No one charged with a crime may be detained by

the Public Prosecutor for more than forty eight hours,

Transitory Articles 373

term whereupon his release shall be ordered or

he shall be brought before a judicial authority. Such

term may be duplicated in cases established by

the law as organized crime. Any abuse in respect

to what has hereinbefore been provided shall be

punished by criminal law.

Only a judicial authority may issue a search warrant

which must be in writing. Every search warrant must

describe the place to be searched, the person or

persons to be detained and the objects to be seized,

to which this act shall be exclusively restricted,

preparing in site, upon the conclusion of the search,

a fact finding report, before two witnesses proposed

by the occupant of the place searched or in his

absence or refusal, by the acting authority.

Private communications are secret. The law shall

punish according to criminal law any action against

the liberty and privacy of such communications.

Only a federal judicial authority may authorize the

intervention of any private communication, upon

request by the federal authority empowered by the

law or by the Public Prosecutor of the corresponding

374 Political Constitution of the United Mexican States

State, wherefore the competent authority shall, in

writing, ground in law and fact the legal causes of

the request describing therein the class of intervention

required, the subjects and the term thereof. The

federal judicial authority may not grant these

authorizations when the matters involved are of

electoral, fiscal, commercial, civil, labour or

adminis t ra t ive nature, nor in the case of

communications of the defendant with its attorney.

Authorized interventions shall be subject to the

requirements and limitations set forth in the laws.

The results of interventions which do not comply

with the aforesaid requirements shall not be

admitted as evidence.

Administrative authorities may carry out inspections

to private facilities only for ascertaining whether

sanitary and police regulations have been complied

with; and to require to be shown such books and

papers which are indispensable to corroborate that

fiscal provisions have been complied with, in which

cases such authorities shall be subject to the provisions

of the respective laws and to the formalities for

search warrants.

Transitory Articles 375

The sealed correspondence circulating through the

mail shall be exempt from any search and the violation

thereof shall be punishable by the Law.

No member of the Army shall in times of peace be

quartered in a private house against the will of the

owner nor impose any requirements. In times of

war the military can demand lodging, baggage, food

and other requirements in the terms set forth by

the applicable martial law.

Article 17. No one may take the law unto his own

hands, nor resort to violence to enforce his rights.

Every person has the right to petition justice before

courts of law which shall be ready to provide it under

the terms and conditions set forth by the laws, and

shall issue their judgments in a prompt, complete

and impartial manner. Their services shall be free

and consequently, judicial fees are prohibited.

Federal and local laws shall provide the necessary

means to guarantee the independence of the courts

and the full enforcement of their judgments.

376 Political Constitution of the United Mexican States

No one may be imprisoned by debts solely of a

civil nature.

Article 18. Pretrial detention may only be applied

for crimes punishable by imprisonment. The place

of confinement shall be different and shall be

separate from the one used for convicted persons.

The governments of the States and of the Federation

shall organize the prison system in their respective

jurisdictions, under basis of labour, training for

work, and education, as a means of social readjustment

of the offender. Women shall serve their imprisonment

penalties in places separated from those intended

for the confinement of men.

State Governors may under the provisions established

by their respective local laws, celebrate agreements

of a general nature with the Federation, by which

offenders convicted for crimes pertaining to State

or local jurisdiction may serve their imprisonment

penalties in facilities subordinated to the President

of the Republic.

The Federation and State governments shall establish

special institutions to deal with juvenile offenders.

Transitory Articles 377

Convicts of Mexican nationality who are serving

imprisonment penalties in foreign countries may

be brought to the Republic to serve their sentences

under the grounds of the social readjustment systems

provided in this Article, and convicts of foreign

nationality convicted for federal crimes throughout

the Republic or for crimes under the local jurisdiction

of the Federal District, may be transferred to their

countries of origin or of residence, provided that

international treaties have been signed for that

purpose. State governors may request from the

President of the Republic, under the grounds of

their respective local laws, the inclusion in said treaties

of convicts for crimes under State jurisdiction.

In the cases and conditions provided by the Law,

convicts may serve their penalties in the penitentiaries

closer to their home, in order to encourage their

reintegration to the community as a means of

readjustment to society.

Article 19. No detention before a judicial authority

may exceed a term of seventy two hours from the

time the defendant is brought under its custody,

378 Political Constitution of the United Mexican States

without a formal order for commitment in writing,

which must set forth the crime he is charged with,

the place, time and circumstances of the crime; as

well as the evidence furnished by the preliminary

criminal inquiry, which must be sufficient to establish

that a crime has been committed and the probable

liability of the suspect.

Said term may be extended only upon petition by

the defendant in the form established by the Law.

The extension of the term of detention to his detriment

shall be punished by criminal law. If within the

term hereinbefore set forth, any authority in charge

of the facilities where the defendant is confined,

should not receive an authorized copy of the order

to stand trial in confinement or a request for an

extension of the aforesaid term, said authority shall

bring the matter to the attention of the judge

immediately upon the end of the term. If said

authority should not receive the aforesaid order

within the next three hours, it shall release the

defendant.

Every proceeding shall be compulsorily instituted

only for the crime or crimes charged in the order

Transitory Articles 379

to stand trial in commitment or in the order to stand

trial. If within the course of proceedings it should

appear that another crime has been committed

which is different from the one pursued, it shall

be charged on a separate count, notwithstanding

that a joinder of both proceedings could thereafter

be ordered, if appropriate.

Any ill treatment when detaining a person or during

confinement, any annoyance without legal

justification, any exaction or contribution laid in jails,

constitute an abuse which the laws shall correct

and the authorities shall repress.

Article 20. In all criminal proceedings, the defendant,

the victim or the offended party shall have the

following constitutional rights.

A. The defendant:

I. Immediately upon request by the defendant,

the judge must set him at liberty on bail, provided

the crime he is charged with is not a felony

where the Law explicitly prohibits granting it.

In case of crimes which are not felonies, the

380 Political Constitution of the United Mexican States

judge may deny liberty on bail, upon request

by the Public Prosecutor, when the defendant

has been previously convicted for a felony

according to the Law or whenever the Public

Prosecutor should submit to the judge, evidence

establishing that freeing the accused represents,

on account of his preceding behaviour or of the

circumstances and nature of the crime committed,

a risk for the offended party or for society.

The amount and form of the bail fixed must be

accessible for the accused. In certain circumstances

set forth by the Law, the judicial authority may

modify the amount of the bail. To determine

the amount and form of the bail, the judge must

consider the nature, par t icular i t ies and

circumstances of the crime, the character of the

defendant and the possibilities of complying

with his duties in respect to trial; the losses and

damages caused to the offended party; as well

as the fine which, if applicable, may be imposed

upon the accused.

The Law shall determine the serious cases where

the judge may revoke liberty on bail;

Transitory Articles 381

II. He cannot be forced to declare. Any denial

of communication, intimidation or torture is

prohibited and shall be punished by criminal

law. Any confession made before any authority

other than the Public Prosecutor or the judge

or even before any of them without the assistance

of his counsellor shall have no weight as evidence;

III. He shall be informed in a hearing in open

court, and within the next forty eight hours

immediately following the filing of charges, the

name of his accuser and the cause and nature

of the accusation, so that in such hearing, the

defendant may know the criminal conduct

attributed to him and so that he may respond to

the charges against him, in his preliminary

statement;

IV. At his request he shall be confronted with

the witnesses against him before the judge,

except as provided under subsections V of

Section B of this Article;

V. All witnesses and any other evidence submitted

on his own behalf shall be admitted within the

382 Political Constitution of the United Mexican States

term the Law deems necessary to that end and

he shall be assisted in securing the presence of

those witnesses whose testimony he may

request, provided they are to be found in the

place where the trial is held;

VI. He shall be judged in open court by a judge

or by a jury composed of citizens who can read

and write and who reside in the place and

district where the crime was committed, provided

such crime is punishable with more than one

year of imprisonment. In any case, crimes

committed through the press against public

order or against the Nation’s foreign or domestic

security, shall be tried by a jury;

VII. He shall be furnished with all the information

on record in the proceedings that he shall

request for his defense;

VIII. He shall be tried within a term of four

months in the case of crimes punishable with a

maximum penalty not exceeding two years of

imprisonment; and within a term of one year if

the crime is punishable with a penalty exceeding

Transitory Articles 383

such term, unless he shall request a longer term

for his defense;

IX. From the commencement of proceedings,

he shall be informed of the rights provided to

his benefit by this Constitution and of his right

to an adequate defense, either by himself, by

counsel or by a trusted person. Should he not

wish or should he have no one to appoint as

counsel for his defense, upon being required

to do so, the judge shall appoint him a public

defendant. He shall also be entitled to have his

attorney present in all actions during the

proceedings and he shall have the duty to

appear as often as required by the court; and

X. Prison or detention may never be extended

for failure to pay attorneys’ fees nor any other

monetary obligation, on account of civil liability

or for any other similar cause.

Nor can pretrial detention be extended beyond

the maximum imprisonment term established by

the Law as penalty for the crime charged.

384 Political Constitution of the United Mexican States

Whenever a conviction sentence imposes

imprisonment the term thereof shall start running

from the moment the defendant is arrested.

The constitutional rights set forth in subsections

I, V, VII and IX herein shall also be respected

during the preliminary criminal inquiry, subject

to the terms and under the requirements and

restrictions established by the laws. The provision

in subsection II shall not be subject to any

condition.

B. The victim or the offended party:

I. To receive legal counsel; to be informed of

the rights that the Constitution establishes to

his benefit and whenever he should so require

it, to be informed of the developments of the

criminal proceedings;

II. To assist the Public Prosecutor; to be received

all the information and evidence that he furnishes,

during the preliminary criminal inquiry as well

as during proceedings, and for appropriate

proceedings to be carried out.

Transitory Articles 385

Whenever the Public Prosecutor does not

consider necessary to carry out the proceeding,

he must state the grounds of law and fact

justifying his refusal.

III. To receive urgent medical and psychological

attention, from the moment the crime was

committed.

IV. To recover damages. Whenever it should be

legally admissible, the Public Prosecutor is

obliged to require restitution of damages and

the judge shall not acquit the convict from

making restitution if he shall have imposed on

him a conviction sentence.

The Law shall set forth swift and speedy

procedures to enforce judgments in matters of

recovery of damages.

V. Should the victim or the offended party be

minors, he shall not be required to confront

the defendant face to face, when the crime dealt

with is rape or kidnapping. In such cases, the

depositions shall be taken in the conditions

established by the Law; and

386 Political Constitution of the United Mexican States

VI. To require the injunctions and measures

provided by the Law for his security and

assistance.

Article 21. The imposition of penalties is an

exclusive power to the judiciary. The investigation

and prosecution of crimes is exclusive to the Public

Prosecutor who shall be assisted theretofore by a

police force under his immediate authority and

command. The imposition of sanctions for infractions

to government and police regulations is exclusive

to administrative authorities, whose sanctions shall

consist solely of fines or incarceration for a term

not to exceed thirty six hours. Should the offender

not pay the fine imposed, the fine shall be exchanged

for the corresponding incarceration term, which

shall never exceed thirty six hours.

Should the offender be a labourer, worker or

employee, he may not be fined for an amount

exceeding the sum of his wages for one day.

Should the offender be a non wage worker, the

fine shall not exceed the amount equivalent to one

day of his income.

Transitory Articles 387

The decisions by the Public Prosecutor determining

not to indict and to withdraw from criminal action

may be reviewed by courts under the terms set

forth by the Law.

The President of the Republic may, with the

approval of the Senate in every case, acknowledge

the jurisdiction of the International Criminal Court.

Public security is a function in charge of the

Federation, the Federal District, the States and

the Municipalities, in their respective jurisdictions

as established in this Constitution. The acts of police

institutions shall be governed by the principles of

legality, efficiency, professionalism and honesty.

The Federation, the Federal District, the States and

the Municipalities shall coordinate themselves in

the terms set forth by the Law, in order to establish

a national public security system.

Article 22. Mutilation and infamous penalties, as

well as branding, flogging, beating with sticks, and

torture of any kind, the imposition of excessive

fines, confiscation of property and any other cruel,

388 Political Constitution of the United Mexican States

unusual and transcendental punishments are

prohibited.

The attachment of all or of a portion of a person’s

property made under judicial authority to make

payment of civil liability resulting from the

commission of a crime or for the payment of taxes

or fines, shall not be deemed confiscation of property.

Nor shall the seizure of property ordered by the

judicial authority under the terms provided by

Article 109 in case of illicit enrichment, shall be

deemed confiscation; nor the seizure of goods

owned by a convict for felonies typified as organized

crime, or for those goods in respect to which the

convict acts like an owner, unless the licit origin

of these goods is proven.

The appropriations made in favour of the State of

goods it has secured, which are thereafter deemed

abandoned, in accordance with the terms of

applicable provisions, shall not be deemed

confiscation. The judiciary shall decide to take the

property in favor of the State those goods secured

by cause of an investigation or proceedings for

Transitory Articles 389

organized crime, when such investigation o

proceedings conclude without any resolution in

regards to the goods secured. The judicial decision

shall be issued upon previous proceedings where

third parties are heard and there is enough evidence

to fully establish that a felony typified as organized

crime has been committed. Provided, however, that

the defendant in such investigation or proceedings

possessed, owned or acted as possessor or owner

of such goods, even if said goods were transferred

to third parties, unless the latter prove to be possessors

or owners in good faith.

Article 73. The Congress shall have the powers:

I. To admit new States to the Federal Union;

II. (Repealed).

II. To create new States within the boundaries

of the existing ones, for which it is required:

1° The territorial area or areas seeking to become

a State must have a population of at least one

hundred and twenty thousand inhabitants.

390 Political Constitution of the United Mexican States

2° To prove to the Congress it has sufficient

elements to provide for its political existence.

3° To hear the States Legislatures whose territory

is involved, in respect to the convenience or

inconvenience of establishing the new State,

for which they are required to render their report

within six months from the date the respective

communication was delivered to them.

4° To hear the President of the Republic, who

shall send his report within seven days from

the date it was requested from him.

5° The creation of the new State must be approved

by the votes of two thirds of the Deputies and

Senators present in their respective Houses.

6° The resolution of the Congress must be ratified

by the majority of the States Legislatures, upon

previous examination of the file’s copy, provided

that the States Legislatures which territory is

involved shall have granted their consent.

7° If the States Legislatures whose territory is

involved do not grant their consent; the ratification

Transitory Articles 391

referred in the foregoing section, must be made

by two thirds of the total of the States’ Legislatures.

IV. (Repealed);

V. To change the seat of the Supreme Powers

of the Federation;

VI. (Repealed);

VII. To levy the taxes and government excises

required to cover the budget;

VIII. To establish the grounds under which the

President of the Republic may contract loans on

the Nation’s credit, and to approve said loans,

and acknowledge and order the payment of the

national debt. No loan may be contracted except

for the performance of such works which directly

produce an increase in public revenues, save

for those executed with the purpose of currency

regulation, currency translation transactions, and

those contracted during an emergency declared

by the President of the Republic under the terms

of Article 29. The Congress also has powers to

392 Political Constitution of the United Mexican States

approve annually the amounts of indebtedness

to be included in the Income Law, which are

required by the Government of the Federal

District and its public sector agencies, if any,

according to the base provided in the

corresponding Law. The President of the Republic

shall inform the Congress of the Union annually

about the exercise of said debt, wheretofore

the Chief of Government of the Federal District

shall send his own report in regards to the

application he has made of the respective

resources. The Chief of Government of the

Federal District shall likewise report the foregoing

to the Assembly of the Federal District, when

submitting the government’s accounts:

IX. To prevent the establishment of restrictions

to interstate trade;

X. To legislate for the entire Republic on

hydrocarbons, mining, motion picture industry,

trade, betting games and lotteries, financial

services and banking, nuclear and electric power;

and to enact labor laws regulating Article 123;

Transitory Articles 393

XI. To create and abolish public offices of the

Federation and to establish, increase or reduce

their compensations;

XII. To declare war on the grounds of the

information submitted by the President of

the Republic;

XIII. To enact laws in accordance to which prizes

on sea and land must be declared valid or invalid;

and to enact statutes concerning the law of the

sea for times of peace and war;

XIV. To raise and maintain the armed forces of

the Union, namely: the Army, Navy and Air Force

of the country, and to regulate their organization

and service;

XV. To make regulations with the purpose of

organizing, arming and disciplining the National

Guard, reserving for the citizens composing it,

the appointment of their respective commanders

and officers, and to the States, the power to

train them in accordance with the discipline

established in such regulations;

394 Political Constitution of the United Mexican States

XVI. To enact laws in regard to nationality, legal

status of aliens, citizenship, naturalization,

colonization, emigration and immigration and

general public health of the Republic.

1° The General Health Council shall depend

directly from the President of the Republic,

without intervention from any Secretariat, and

its general provisions shall be mandatory

throughout the country;

2° In case of serious epidemics or danger of

strike of exotic diseases throughout the country,

the Secretariat of Public Health shall be required

to immediately issue any necessary preventive

measures subject to the President of the

Republic’s subsequent approval;

3° The Public health authority is vested with

executive powers, and its provisions shall be

obeyed by the country’s administrative authorities;

4° The measures that the Council has put into

effect in the campaign against alcoholism and

the sale of substances that poison individuals

Transitory Articles 395

or degenerate the human species, as well as

those measures adopted to prevent and fight

against environmental pollution, shall thereafter

be examined by the Congress of the Union in

the cases under its jurisdiction.

XVII. To enact laws concerning general means

of communication and transportation and in

regards to mail and post offices; to enact laws

on the use and enjoyment of waters under

federal jurisdiction;

XVIII. To establish mints, to set forth the standards

of coins, to determine the value of foreign

currencies and to adopt a general system of

weights and measures;

XIX. To establish rules for the occupation and

alienation of vacant lands and to set their prices;

XX. To enact laws for the organization of Mexican

Diplomatic and Consular Service;

XXI. To establish the crimes and offences against

the Federation and to determine the punishments

to be imposed for committing them.

396 Political Constitution of the United Mexican States

Federal authorities may also take cognizance

of crimes under local jurisdiction, when these

are connected with federal crimes;

In concurring matters considered in this

Constitution, federal laws shall establish the

cases in which local authorities shall be able to

solve federal crimes;

XXII. To grant amnesties for crimes within the

jurisdiction of federal courts;

XXIII. To enact laws establishing the bases for

cooperation between the Federation, the Federal

District, the States and the municipalities, in

matters of public security, as well as in respect

to the organization and operation, enrollment,

selection, promotion and honors of members

of public security institutions under federal

jurisdiction;

XXIV. To enact the Law regulating the organization

of the Federation’s Superior Supervising Entity

and any others governing the actions, control

and assessment of the Powers of the Union and

of federal public entities;

Transitory Articles 397

XXV. To establish, organize and maintain

throughout the Republic, rural, elementary,

higher, secondary and professional education

institutions; scientific research, fine arts, and

technical education institutions; agriculture

and mining practice schools, arts and crafts

institutions, museums, libraries, observatories

and other institutions concerning the general

culture of the Nation’s inhabitants and to legislate

on all matters concerning such institutions; to

legislate on matters concerning ruins or fossil

remains, archaeological, artistic and historical

monuments, which conservation is of national

interest; as well as to enact laws aimed at

conveniently distributing between the Federation,

the States and municipalities, the exercise of the

education function and the appropriations

concerning such public service, seeking to unify

and coordinate education throughout the

Republic. The academic degrees issued by

the establishments in question shall be valid

throughout the Republic;

398 Political Constitution of the United Mexican States

XXVI. To grant leave of absence to the President

of the Republic, and to erect itself as an Electoral

College and designate the citizen who is to replace

the President of the Republic either as interim,

provisional or substitute, under the terms set

forth by Articles 84 and 85 of this Constitution;

XXVII. To accept the resignation from office of

the President of the Republic;

XXVIII. To issue laws about governmental

accounting that shall rule public accounting and

the uniform presentation of information about

finances, incomes and expenditures, as well as

patrimonial for the Federation, States,

Municipalities, the Federal District and political-

administrative organs within their territories, to

guarantee their combining with each other

nationwide;

XXIX. To establish taxes and government excises:

1° On foreign trade;

2° On the enjoyment and exploitation of those

natural resources set forth in paragraphs 4 and

5 of Article 27;

Transitory Articles 399

3° On credit institutions and insurance companies;

4° On public services under concession or

directly exploited by the Federation; and

5° Excise taxes on:

a) Electric power;

b) Production and consumption of processed

tobacco;

c) Gasoline and other products derived from

petroleum;

d) Matches;

e) Unfermented juice of the maguey and its

fermented products;

f) Forestry exploitation, and

g) Production and consumption of beer.

The States shall participate in the earnings

generated by these special taxes in the proportion

set forth by federal law. The States Legislatures

shall set the percentage corresponding to the

400 Political Constitution of the United Mexican States

municipalities, in their income from tax over

electric power service;

XXIX-B. To enact legislation with regard to the

elements and use of the National flag, coat of

arms and anthem;

XXIX-C. To enact laws establishing the concurrence

of the Federal Government, the States and the

municipalities, within their respective jurisdictions,

on matters concerning human settlements, in

order to comply with the purposes set forth

under paragraph third of Article 27 of this

Constitution;

XXIX-D. To enact laws in regards to planning

the Nation’s economic and social development,

as well as about statistical and geographical

information of national interest;

XXIX-E. To enact laws to program, promote,

negotiate, and carry out actions of economic

nature, specially the ones related to supply and

any others which purpose is to have a sufficient

and timely production of socially and nationwide

necessary goods and services;

Transitory Articles 401

XXIX-F. To enact any laws aimed at promoting

Mexican investment, regulating foreign investment,

technology transfer and production, diffusion

and application of scientific and technologic

knowledge required for national development;

XXIX-G. To enact laws establishing the concurrence

of the Federal Government, the States and the

municipalities, within their respective jurisdictions,

on matters concerning environmental protection

and preservation and restoration of ecological

balance;

XXIX-H. To enact laws instituting administrative

tribunals vested with full autonomy to issue their

judgments and in charge of settling disputes

between Federal Public Administration and

private persons, and to penalize public servants

charged with administrative responsibility as

provided by the Law, establishing the provisions

for their organization, operation, the proceedings

and the means to review its resolutions;

XXIX-I. To enact laws establishing the bases in

accordance to which the Federation, the States,

402 Political Constitution of the United Mexican States

the Federal District and the municipalities, shall

coordinate their actions in matters of civil

protection; and

XXIX-J. To legislate on matters concerning

sports, establishing general bases to coordinate

the concurrent attributions of the Federation, the

States, the Federal District and the municipalities;

as well as the participation of the private and

social sectors; and

XXIX-K. To enact laws in matters of tourism,

establishing general bases to coordinate the

concurrent powers of the Federation, States,

municipalities, and the Federal District, as well

as the participation of the social and private

sectors;

XXIX-L. To enact laws establishing the concurrence

of the Federal Government, the States and the

Municipalities, within their respective jurisdictions,

on matters concerning fisheries and aquaculture,

as well as the participation of the social and

private sectors; and

Transitory Articles 403

XXIX-M. To enact laws in matters of national

security, establishing the requirements and limits

to the corresponding investigations;

XXIX-N. To issue laws regarding the formation,

organization, functioning and suppression of

cooperatives. These laws shall establish the basis

for the concurrence regarding the promotion and

defensible development of cooperative activity

of the Federation, States and Municipalities, as

well as the Federal District, in the sphere of

their cognizance;

XXX. To enact all laws required to make effective

the foregoing powers, and any other powers

vested on the Powers of the Union by this

Constitution.

Article 115. The States shall adopt for their internal

government, the popular representative and

republican form of government, having as the basis

of their territorial division and political and

administrative organization the Free Municipality,

in accordance to the following principles:

404 Political Constitution of the United Mexican States

I. Each Municipality shall be governed by a

Municipal Council whose members shall be

chosen trough direct election by the people; it

shall be composed of a Major and the number

of Councilmen and legal representatives

established by the Law. The jurisdiction that this

Constitution grants to Municipal government

shall be exercise by the Municipal Council

exclusively and there shall be no intermediate

authority between the latter and the government

of the State.

Majors, legal representatives and councilmen of

Municipal Councils elected trough direct election

by the people, may not be reelected for the

next term. The individuals who by indirect

election or by appointment of a certain authority,

perform duties corresponding to said offices,

no matter how they are called, may not be elected

for the next term. All the officers previously

mentioned, if they shall be incumbents, they

cannot be elected for the next term as alternate

ones, but the individuals who have been

alternate may be elected for the next term as

Transitory Articles 405

incumbents unless they have exercised the

duties of the office.

State Legislatures by resolution of two thirds of

their members may suspend Municipal Councils,

declare that said councils have disappeared and

suspend or revoke the powers of any of its

members, for any of the serious causes set forth

in State law, provided that its members have

had sufficient opportunity to submit evidence

and to submit the arguments they should deem

most convenient.

If any of the members should cease to carry out

his duties, he shall be replaced by his alternate or

action shall be taken in accordance with the Law.

In the event that Municipal Council should be

declared dissolved, by cause of resignations or

by the absolute absence of the majority of its

members, if according to the Law it is not

admissible for the alternates to take office, nor

to summon to new elections, the State Legislatures

shall designate from among the residents, the

Municipal Board that shall serve until the end

406 Political Constitution of the United Mexican States

of the respective terms. Such Municipal Boards

shall be constituted by the number of members

set forth by the Law and must have the

qualifications to be eligible which are set forth

for councilmen;

II. The Municipalities shall be vested with legal

capacity and shall handle their own estate as

provided by the Law.

Municipal Councils shall have powers to approve,

according to the laws on municipal affairs which

the State Legislatures must enact, the police and

government ordinances, administrative orders

and provisions of general observance within

their respective jurisdiction, which shall organize

public municipal administration, regulate

municipal affairs, procedures, public functions

and public services under their jurisdiction and

which shall assure the participation of citizens

and residents.

The purpose of the laws referred under the

foregoing paragraph shall be to establish:

Transitory Articles 407

a) The general bases for Municipal public

administration and administrative procedure,

including review procedures and bodies to

decide disputes between said administration and

private persons, subject to the principles of

equality, publicity, due process and legality;

b) Cases requiring agreement of two thirds of

Municipal Council members, in order to issue

resolutions affecting Municipal real estate

property and to execute acts or agreements which

are binding for the Municipality for a larger term

than the term of Municipal Council;

c) General provisions to execute the agreements

set forth under sections III and IV of this Article

as well as in the second paragraph of section

VII of Article 116 of this Constitution;

d) The procedure and conditions for the State

government to take upon itself a duty or service

that is attributed to the Municipal Council when,

not having the corresponding agreement, the

State Legislature should consider that it is not

possible for the Municipality to perform them

408 Political Constitution of the United Mexican States

or provide them. In this case, it shall be necessary

a previous request from the respective Municipal

Council, approved by at least two thirds of its

members; and

e) Applicable provisions in those Municipalities

which do not have the corresponding government

ordinances or regulations.

State Legislatures shall issue the provisions

establishing the proceedings to solve the conflicts

arising between the Municipalities and the State

government or between Municipalities themselves,

by cause of actions resulting from the premises

under subsections c) and d) hereinbefore;

III. The Municipalities shall be in charge of the

following duties and public services:

a) Drinking water, drainage, sewage, treatment

and disposal of waste water;

b) Street lightning;

c) Cleaning, collection, transfer, treatment and

final disposal of solid waste;

Transitory Articles 409

d) Markets and supply centers;

e) Cemeteries;

f) Slaughterhouses;

g) Streets, parks and gardens and their furnishings;

h) Public security, in the terms set forth by Article

21 of this Constitution, Municipal and traffic

police; and

i) Any other that State Legislatures shall establish

in accordance with the social, economic and

territorial conditions of the Municipalities, as well

as with their administrative and financial capacity.

Regardless of their constitutional jurisdiction, in

the discharge of their duties or the provision

of the services entrusted to them, the

Municipalities shall abide by the provisions of

Federal and State laws.

The Municipalities, upon previous agreement,

between their Municipal Councils, may coordinate

among themselves and associate in order to

provide more efficient public services or to

410 Political Constitution of the United Mexican States

perform their corresponding duties in a better

manner. In this case and in the event of an

association of Municipalities from two or more

States, such Municipalities must have the

approval of their respective States Legislatures.

Likewise, when the respective Municipal Council

should consider it necessary, it may execute

agreements with the State so that the latter, in a

direct manner or through the corresponding

body, shall take care in a temporary manner, of

some of the aforementioned duties and public

services, or so that they may be provided or

performed in a coordinated manner by the State

and the Municipality itself;

Indigenous communities within the Municipal

scope may coordinate and establish associations

under the terms and for the purposes set forth

by the Law.

IV. Municipalities shall freely administer their

treasuries, which shall be composed with the

revenues of the estates that they own, as well

as with such taxes and government charges and

Transitory Articles 411

any other income that the Legislatures should

establish to their benefit and in any case:

a) They shall receive such taxes and duties,

including additional rates, which the State shall

establish on real estate property, on its division,

consolidation, transfer and improvement, as well

as any others that result from a change in the

value of real estate property.

Municipalities may celebrate agreements with

the State so that the latter may perform certain

functions related with the management of such

taxes and government charges.

b) The Federal grants which shall be covered

to Municipalities by the Federation, in accordance

with the bases, amounts, and terms which are

annually established by the States Legislatures.

c) Income from public services in charge of the

Municipality.

Federal laws shall not restrict the powers of the

States to establish those taxes and government

412 Political Constitution of the United Mexican States

charges provided under subsections a) and c),

nor shall they grant exemptions in relation to

thereof. State laws shall not establish exemptions

or subsidies in favor of any person or institution

in respect to said taxes and government charges.

Only the property of the Federation, the States or

the Municipalities considered as public domain,

shall be exempt, unless they are used by

decentralized agencies or Government controlled

corporations or by private persons under any

title, for administrative purposes or for purposes

different than their public object.

The Municipalities, within the scope of their

jurisdiction, shall propose to the State Legislatures

the quotas and rates applicable to taxes, duties,

public works taxes, and cadastral catalogue of

land and constructions values, used as the basis

for taxes and government charges on real estate

property.

State Legislatures shall approve the income laws

of the Municipal governments and shall review

and supervise their public accounts. The

Transitory Articles 413

expenditure budgets shall be approved by

Municipal Councils under the grounds of their

available income.

The resources constituting the Municipal treasury

shall be applied by Municipal Councils or by

whoever they shall authorize, in accordance

with the Law.

V. Municipalities, under the terms provided by

their respective Federal and States laws, shall

have the powers to:

a) Prepare, approve and administer the urban

municipal development plan and municipal

zoning;

b) To participate in the creation and management

of their territorial reserves;

c) To participate in the creation of regional

development plans which must be in accordance

with the general plans on the subject matter.

Whenever the Federation or the States should

make regional development projects they must

assure the Municipalities’ participation;

414 Political Constitution of the United Mexican States

d) To authorize, control and supervise the regime

applicable to the use of land, within the scope

of its jurisdictions and within its territory;

e) To intervene in the legalization of urban land

tenure;

f) To grant construction permits and licenses;

g) To participate in the creation and management

of natural preserve areas, and to prepare and

apply programs to regulate and organize these

issues;

h) To intervene in the preparation and application

of programs for public transportation of passengers

when these affect the scope of their territory; and

i) To enter into agreements to administrate and

guard federal zones.

In all applicable matters and in accordance with

the purposes set forth in paragraph third of

Article 27 of this Constitution, they shall issue

any necessary regulations and administrative

provisions.

Transitory Articles 415

VI. Whenever two or more urban centers located

in the Municipal territories from two or more

States, should constitute or tend to constitute a

demographic continuity, the Federation, the

respective States and the Municipalities, within

the scope of their respective jurisdictions, shall

plan and regulate in a joint and coordinated

manner, the development of said centers in

accordance with provisions of the Federal law

on the subject matter.

VII. Preventive police shall be under the

municipal president’s command in the terms of

the local Law of Public Security. Said police shall

obey the orders given by the Governor of the

State in those cases which he considers of

superior force or grave alteration of public order.

The President of the Republic shall have command

of public forces in the places where he resides

regularly or temporarily;

VIII. State laws shall introduce the principle of

proportional representation in the election of

the Municipal Councils of all the Municipalities.

416 Political Constitution of the United Mexican States

Labor relations between the Municipalities and

their workers, shall be governed by the laws

issued by the State Legislatures on the grounds

of the provisions of Article 123 of this Constitution

and its regulatory provisions;

IX. (Repealed).

X. (Repealed).

Article 123. Every person has the right to have a

dignified and socially useful job; to that end the

creation of jobs and the organization of society for

work shall be encouraged, in accordance with the

Law.

The Congress of the Union, without contravening

the following bases, will enact labor laws which

shall govern:

A. Between workers, laborers, domestic employees,

craftsmen and in general, in every labor contract:

I. The maximum working shift shall be eight hours;

II. The maximum working shift on night shall

be seven hours. Unhealthy and hazardous work,

Transitory Articles 417

nightshifts in industrial enterprises and any other

work after ten o’clock at night, are prohibited

for minors under sixteen years old;

III. It is forbidden to use the labor of minors under

fourteen years. Minors over fourteen and

under sixteen years old shall have a maximum

working shift of six hours;

IV. For every six days of work the worker is

entitled to at least, one day of rest;

V. Pregnant women shall not perform jobs which

demand considerable effort and endanger their

health in respect to their pregnancy. They shall

have a mandatory paid time off of six week before

the date approximately set for the delivery of

their child, and for another six week term

thereafter, during which they must be paid their

salary in full and shall keep their job and the

rights acquired there from. During their nursing

period they shall have two additional rest

periods per day, of half an hour each, to feed

their children;

418 Political Constitution of the United Mexican States

VI. The minimum wages that workers will enjoy

shall be general or occupational. General wages

shal l govern in f ixed geographic areas;

occupational wages apply to particular sectors

of an industry or commercial activity, or to certain

occupations, trades or specialized work.

General minimum wages must be sufficient to

satisfy the normal material, social and cultural

needs of the head of a household, and to provide

for the mandatory education of his children.

Occupational minimum wages shall be established

considering, in addition, the conditions of the

different economic activities.

Minimum wages shall be set by a National

Commission constituted by representatives of

workers, employers and government, which may

be assisted by those special advisory committees

it should deem necessary for the better

performance of its duties;

VII. The same salary shall be paid for the same

work, regardless of sex or nationality;

Transitory Articles 419

VIII. Minimum wages shall be exempted from

attachments, set-off or discount;

IX. Workers are entitled to participate in the

profits of businesses,46 subject to the following

provisions:

a) A National Commission constituted with

representatives of workers, employers and the

Government shall establish the percentage of

profits which must be distributed among the

workers;

b) The National Commission shall carry out any

necessary and appropriate research and studies

to know the general conditions of the country’s

economy. It shall likewise consider the need to

promote the country’s industrial development,

the reasonable returns that capital must earn

and necessary capital reinvestments;

c) Said Commission may review the percentage

set should any new research and studies justify it;

d) The Law may exempt newly created companies

from the duty of profit sharing during a certain

420 Political Constitution of the United Mexican States

and limited number of years, and may also exempt

works of exploration and other activities whenever

their nature and particular conditions justify it;

e) The basis to determine the amount of each

company’s profits will be the taxable income in

accordance with the provisions of Income Tax

Law. Workers may file before the corresponding

office of the Secretariat of Finance and Public

Credit,47 any objections they should deem

convenient, subject to the procedure established

by the Law;

f) Workers’ right to profit sharing does not imply

the power to intervene in the management or

direction of the business.

X. Wages must be paid precisely in currency of

legal tender, and it is not permitted to pay them

with merchandise, coupons, tokens or any other

representative sign intended as a substitute for

currency;

XI. When, due to extraordinary circumstances,

working hours must be extended; the salary to

Transitory Articles 421

be paid for overtime shall be 100% more than

the amount fixed for regular hours. Overtime

may never exceed three hours per day nor three

consecutive times. Minors under sixteen years

old may not be admitted to these types of jobs;

XII. All agricultural, industrial, mining business

or any other kind of business shall have the

duty, as set forth in Laws, to provide its workers

with comfortable and sanitary housing. This

obligat ion shal l be discharged with the

contributions made by the businesses to a

national housing fund with the purpose of

constituting deposits to the benefit of their

workers and of establishing a financing system

to provide the workers with sufficient and

inexpensive loans so that they may acquire in

ownership the dwellings mentioned.

The enactment of a law to institute a body

constituted by representatives of the Federal

Government, the workers and of the employers,

to manage the resources of the national housing

fund, is of social benefit. Said law shall regulate

422 Political Constitution of the United Mexican States

the formalities and procedures in accordance

to which the workers may acquire in ownership

the dwellings hereinbefore mentioned.

The businesses referred under paragraph first

of this section, which are located outside villages,

shall have the duty to establish schools, health

clinics and other services necessary for the

community.

Additionally, whenever the population in such

workplaces shall exceed two hundred inhabitants,

a tract of land of no less than five thousand

square meters, must be reserved for the

establishment of public markets, buildings

intended for municipal services and recreation

centers.

Establishments that sell liquors and gambling

houses are prohibited in all workplaces;

XIII. Businesses, whatever their activity, shall

have the duty to provide their workers with skills

or training for the job. The Law shall establish

the systems, methods and procedures in

Transitory Articles 423

accordance to which employers must comply

with said obligation;

XIV. Employers shall be liable for labor accidents

and for occupational diseases suffered by

workers in relation or by cause of the profession

they exercise or of the job they do. Therefore,

employers shal l pay the corresponding

indemnification, whether for the death or

temporary or permanent disability to work, in

accordance with the provisions of the Law. This

liability shall survive even when the employer

shall contract the work through an intermediary;

XV. According to the nature of his business, the

employer shall have the duty to comply with

legal provisions regarding hygiene and safety

in the facilities of his establishment, and to adopt

adequate safeguards to prevent accidents in the

use of machines, instruments and materials of

labor, as well as to organize labor in such way

as to ensure the greatest possible guarantee for

the health and safety of workers, and of unborn

children, in the case of pregnant women. The

424 Political Constitution of the United Mexican States

laws shall provide, to that end, the appropriate

sanctions in each case;

XVI. Workers as well as employers shall be

entitled to organize themselves for the defense

of their respective interests, by constituting

unions, professional associations, etc;

XVII. The laws recognize strikes and lockouts

as rights of workers or employers;

XVIII. Strikes shall be lawful when their purpose

is the attainment of balance between the

different factors of production, by harmonizing

the rights of labor with those of capital. In public

services, it shall be mandatory for workers to

give notice, ten days in advance, to the Board

of Conciliation and Arbitration, in regards to

the date established for the suspension of work.

Strikes shall be considered illegal only when

the majority of the strikers shall engage in acts

of violence against persons or property, and

in the event of war, should they work in

establishments or services depending of the

government;

Transitory Articles 425

XIX. Lockouts shall be lawful only when an

excess of production shall render it necessary

to suspend operations in order to maintain prices

at a reasonable level over costs, and subject to

the previous approval of the Board of

Conciliation and Arbitration;

XX. Conflicts between capital and labor shall

be subjected for settlement, to the award issued

by the Board of Conciliation and Arbitration,

which shall composed by an equal number of

representatives of workers and of employers and

one of the government;

XXI. Should the employer refuse to submit his

disagreements to arbitration or to accept the

award rendered by the Board, the labor contract

shall be terminated and he shall be obliged to

indemnify the worker with three months’ wages,

in addition to the liabilities resulting from the

dispute. This provision shall not apply in cases

of the actions referred under the following

section. Should the workers reject the award,

the labor contract shall be terminated;

426 Political Constitution of the United Mexican States

XXII. An employer who dismisses a worker

without justifiable cause or for having joined

an association or union, or for having taken a

part in a lawful strike, shall be required, at the

election of the worker, either to perform the

contract or to indemnify him with the payment

of three months’ wages. The Law shall establish

the cases where the employer may be exempted

from the obligation of performing the contract

by paying an indemnity. Likewise, the employer

shall be obliged to indemnify the worker with

the wages of three months, if the latter shall

leave his job on account of the employer’s lack

of good faith or mistreatment either as to his own

person, or that of his spouse, parents, children,

or siblings. The employer cannot be exempted

from this liability when the mistreatment is

inflicted by subordinates or members of his

family acting with his consent or knowledge;

XXIII. Claims of workers for wages or salaries

earned during the preceding year and for

indemnifications shall have preference over

Transitory Articles 427

any other claims in cases of bankruptcy or

composition;

XXIV. Only the worker is liable for any debts

has contracted with his employer, or the latter’s

associates, family or dependents, and never for

any cause may payment there for be exacted

from members of the worker’s family, nor shall

said debts be claimed for an amount exceeding

the wages of the worker for one month;

XXV. Employment placement services shall be

free of charge for workers, whether they are

provided by a municipal office, by employment

bureaus or any other public or private agency.

When providing this service the demand for jobs

shall be taken into account and, in equal

conditions, the individuals who are the only

income source for their family shall have

preference;

XXVI. Any labor contract between a Mexican

citizen and a foreign employer must be legalized

before the competent municipal authority and

428 Political Constitution of the United Mexican States

bear visa by the consul of the nation to which

the worker is to go, in the understanding that,

in addition to the usual clauses, it shall clearly

provide that repatriation expenses shall be born

by the contracting employer;

XXVII. The following stipulations shall be null

and void and not binding for any of the contracting

parties, even if set forth in the contract:

a) Those providing for inhuman working shift

on account of its notorious excessiveness, in

view of the nature of the work;

b) Those providing for a salary which is not

remunerative in the judgment of the Board of

Conciliation and Arbitration;

c) Those providing a term of more than one

week for the payment of a daily wages;

d) Those providing as the place to pay wages,

an amusement place, a restaurant, cafe, tavern,

canteen, or store, when the employee does not

work in such establishments;

Transitory Articles 429

e) Those involving a direct or indirect obligation

to purchase consumption goods in certain stores

or places;

f) Those permitting to withhold wages by way

of fines;

g) Those constituting a waiver by the worker of

indemnifications to which is entitled by cause

of labor accidents or occupational diseases,

damages for breach of contract or for being

discharged from a job;

h) Any other provisions implying a waiver of

any of the rights vested in the worker by the

laws to protect and help workmen;

XXVIII. The laws shall establish what property

constitutes the family patrimony. These goods

shall be inalienable, not subject to mortgage or

attachment, and may be bequeathed with

simplified formalities in succession proceedings;

XXIX. The enactment of a Social Security Law

is of public interest and it shall include insurance

against disability, old age, life, unemployment,

430 Political Constitution of the United Mexican States

illness and accidents, child day care, and any

other intended for the protection and welfare

of workers, peasants, non-salaried persons and

other social sectors and their families;

XXX. Likewise, cooperative associations for the

construction of cheap and sanitary dwelling

houses, intended to be acquired in ownership

by workers within certain periods, shall be

considered of social utility;

XXXI. Enforcement of labor laws pertains to the

authorities of the States within their respective

jurisdictions, except for the following matters

which are under the exclusive jurisdiction of

federal authorities:

a) In relation to industrial branches and services:

1. Textile;

2. Electric power;

3. Motion pictures;

4. Rubber;

5. Sugar;

Transitory Articles 431

6. Mining;

7. Metallurgical and steel, including exploitation

of basic minerals, and their processing and

smelting, as well as the manufacture of metallic

iron and steel in all their forms and alloys, and

the rolled products there of;

8. Hydrocarbons;

9. Petrochemical;

10. Cement;

11. Lime;

12. Automobiles, including electric or mechanical

automobile parts;

13. Chemical, including pharmaceutical and

medical chemicals;

14. Cellulose and paper;

15. Vegetable oils and fats;

16. Food processing, including only the

manufacture of bottled, canned or packed food

or of those intended there for;

432 Political Constitution of the United Mexican States

17. Manufacture of bottled or canned beverages

or of those intended there for;

18. Railroads;

19. Basic lumbering, which includes the

production of sawmills, and the manufacture of

plywood or agglutinated wood products;

20. Glass, exclusively in respect to the manufacture

of plain, carved or flat glass, or of glass containers;

21. Tobacco, which includes the processing and

manufacture of tobacco products; and

22. Banking and credit services.

b) Business Enterprises:

1. The ones decentralized or administered directly

by the Federal Government;

2. Those acting through a federal contract or

concession and the industrial enterprises in

connection thereto;

Transitory Articles 433

3. Those carrying out works in federal zones or

zones under federal jurisdiction, in waters of

territorial sea, or those comprised within the

Nation’s exclusive economic zone.

Federal authorities also have under their

exclusive jurisdiction: the application of labor

provisions in matters relating to conflicts

affecting two or more States; collective labor

contracts which have been declared mandatory

in more than one State;48 employers’ obligations

in educational matters, under the terms set forth

by the Law; and in respect to employers’ duties

in matters of on the job training courses for

their workers, as well as safe and sanitary

conditions in work centers, for which federal

authorities shall have the support of State

authorities, when dealing with branches or

activities under local jurisdiction, as provided

by the corresponding Law.

B. Between the Powers of the Union, the

Government of the Federal District and its

workers:

434 Political Constitution of the United Mexican States

I. The maximum working shift and nightshift

shall be of eight and seven hours, respectively.

Exceeding hours shall be overtime and shall be

paid an additional 100% over the remuneration

fixed for regular services. In no case may overtime

work exceed three hours daily nor three

consecutive times;

II. For every six days of work the worker is

entitled to at least, one day of rest; with full

payment of wages;

III. Workers shall enjoy vacations which shall

never be less than twenty days per year;

IV. The wages shall be fixed in the respective

budgets, and their amount may not be reduced

while such budgets are in force;

Salaries may never be inferior to general minimum

wages for workers in the Federal District and in

the States;

V. The same salary shall be paid for the same

work, regardless of sex;

Transitory Articles 435

VI. Withholdings, discounts, deductions or

attachments over wages may only be made in

the cases provided by the laws;

VII. The appointment of personnel shall be

made by systems which permit the assessment

of the skills and aptitudes of applicants. The State

shall organize schools of Public Administration;

VIII. Workers shall be entitled to rights of

classification scale so that promotions may be

made on the grounds of skills, aptitudes and

seniority. Under the same conditions, the

individual representing the only source of

income for his family shall have preference;

IX. Workers may only be suspended or dismissed

for a cause, under the terms provided by the Law.

In the event of wrong discharge the worker has

the right to chose between reinstatement in his

work or the corresponding severance payment,

upon previous legal proceedings. In the case

of cancelled posts, the affected workers shall

be entitled to obtain another job equivalent to

436 Political Constitution of the United Mexican States

the one cancelled or to the indemnification

payment established by the Law;

X. Workers have the right to associate for the

defense of their common interests. They may

likewise exercise their right to strike upon

previous fulfillment of the requirements set forth

by the Law, in respect to one or several agencies

of Government Powers, whenever the rights

vested on them by this Article are infringed in

a general and systematic manner.

XI. Social security shall be organized in accordance

with the following minimum bases:

a) It shall cover labor accidents and occupational

diseases; non-occupation illnesses and maternity;

retirement, disability, old age and death.

b) In case of accident or illness, the right to the

job shall be retained for the time set forth by

the Law.

c) Pregnant women shall not perform jobs which

demand considerable effort and endanger their

Transitory Articles 437

health in respect to their pregnancy. They shall

have a mandatory paid time off of one month

before the date approximately set for the delivery

of their child, and for another two months term

there after, during which they must be paid their

salary in full and keep their job and the rights

acquired there from. During their nursing period

they shall have two additional rest periods per

day, of half an hour each, to feed their children.

In addition they shall enjoy medical and obstetrical

attention, medications, nursing aids; and childcare

services.

d) Members of the workers’ family must be

entitled to medical assistance and medications,

in the cases and in the proportion established

by the Law.

e) Vacation and rehabilitation centers, as well

as economy stores for the benefit of workers

and their families shall be established.

f) Workers shall be provided with low cost

housing for rent or sale in accordance with the

programs previously approved there to fore.

438 Political Constitution of the United Mexican States

Additionally, the State shall establish a national

housing fund with the contributions it shall

make, with the purpose of constituting deposits

to the benefit of said workers and to establish a

financing system to provide the workers with

sufficient and inexpensive loans so they may

acquire in ownership comfortable and sanitary

housing, or to build, repair, or improve their home

or to pay loans acquired there for.

The contributions for such fund shall be paid

to the agency in charge of social security. The

formalities and procedure in accordance to

which such fund shall be managed and to which

the corresponding credits must be granted and

adjudged, shall be govern by its law and by

any other applicable laws;

XII. Individual and collective labor disputes, as

well as disputes between trade unions must be

submitted to the Federal Conciliation and

Arbitration Board for Government Employees,49

which shall be constituted as provided in the Law.

Transitory Articles 439

Disputes between the Judicial Power of the

Federation and its employees shall be settled

by the Council of the Federal Judiciary. Disputes

between the Supreme Court of Justice and its

employees shall be decided by the latter;

XIII. Military and navy personnel, members of

the Foreign Service,50 agents of the Public

Prosecutor and members of police institutions

shall be governed by their own laws.

The State shall provide active members of the

Army, Air Force and Navy, the benefits under

subsection f) of section XI of Subdivision B of

this Article, in similar terms and through the

agencies in charge of providing social security

services for the members of said institutions; and

Members of police agencies of the Municipalities,

the States, the Federal District, and the Federation,

may be removed from office whenever they do

not fill the qualifications to continue in their

job, as provided by the laws in force at the moment

of their removal. In such event, the reinstatement

or restitution in office shall not be admissible,

440 Political Constitution of the United Mexican States

regardless of the proceeding or remedy brought

forth to dispute the removal and only a severance

indemnification shall be admissible, if appropriate.

The removal of any other public officers referred

in this section shall be subject to applicable legal

provisions.

XIII BIS. The central bank and the agencies of

Federal Public Administration which comprise

the Mexican Banking System shall govern their

labor relations with their employees in accordance

to the provisions set forth in this Subdivision of

this Article;

XIV. The Law shall determine the offices to be

considered positions of non-tenure. The

individuals holding those positions shall be

entitled to salary protection measures and social

security benefits.

DECREE OF REFORMS AND ADITIONS OF SEVERAL ARTICLES OF THE POLITICAL CONSTITUTION OF THE UNITED MEXICAN STATES, PUBLISHED ON THE OFFICIAL GAZETTE OF THE FEDERATION ON JUNE 18TH 2008.

SOLE ARTICLE. ARTICLES 16, 17, 18, 19, 20, 21 AND 22; SECTIONS XXI AND XXIII OF ARTICLE 73; SECTION VII OF ARTICLE 115 AND SECTION XIII OF ARTICLE 123, SUBSECTION B), OF THE POLITICAL CONSTITUTION OF THE UNITED MEXICAN STATES, ARE REFORMED AS FOLLOWS:

TRANSITORY ARTICLES

First. The present Decree shall be enforced the

day after it has been published in the Diario Oficial

de la Federación, with the exception of that

established in the following transitory articles.

Second. The accusatory criminal system established

in articles 16, second and thirteenth section; 17,

third, fourth, and sixth; 19; 20 and 21, seventh

the Constitution, will be enforced when the

corresponding ordinary legislation establishes it,

without this being able to exceed a term of eight

441

442 Political Constitution of the United Mexican States

years, starting the next day of the publication of

this Decree.

Therefore, the Federation, States, and Federal

District, in their respective jurisdictions, shall issue

and enforce the modifications or legal orders that

are necessary for the incorporation of the accusatory

criminal system. The Federation, States, and Federal

District will adopt the accusatory criminal system

in the modality they determine, be it regional or

according to the crime as defined by Law.

When the legal orders mentioned in the previous

paragraph are published, the competent legislative

powers or organs shall issue, as well, a declaration

that shall be published in the official organs of

promotion, which shall explicitly express that the

accusatory criminal system has been incorporated

to such orders and that, therefore, the guarantees

that this Constitution establishes will begin to

regulate the form and terms in which criminal

proceedings will be carried out.

Third. Regardless of that established in the second

transitory article, the accusatory criminal system

Transitory Articles 443

established in articles 16, second section and

thirteenth; 17, third, fourth, and sixth sections; 19;

20 and 21, seventh section of the Constitution, shall

be enforced the day after this Decree has been

published in the Diario Oficial de la Federación in

the federal entities that already have it incorporated

in their current legal systems, being fully valid the

procedural acts practiced that are based on such

systems, regardless of the time that they went into

force. For such an effect, they shall issue the

declaration established in the second transitory

article.

Fourth. The criminal proceedings initiated prior

to the enforcement of the new accusatory criminal

system established in articles 16, second section

and thirteenth; 17, third, fourth, and sixth section;

19; 20 and 21, seventh section of the Constitution,

will be concluded according to the provisions that

were in force prior to such an act.

Fifth. The new reintegration system established in

the second section of article 18, as well as the

regime of modification and duration of penalties

444 Political Constitution of the United Mexican States

established in the third section of article 21, shall

be enforced when the corresponding ordinary

legislation establishes it, without this being able to

exceed the term of three years, starting the day

after the publication of this Decree.

Sixth. Organized crime laws of the federal entities

shall continue to be enforced until the Congress

of the Union exercises the power established in

article 73, subsection XXI, of this Constitution. The

criminal proceedings initiated with a base on such

laws, as well as the sentences issued with a base

on such laws, shall not be affected by the enforcement

of the federal legislation. Therefore, they shall be

concluded and executed, respectively, according

to the provisions that were in force before the

enforcement of the latter.

Seventh. The Congress of the Union, within sixth

months after this Decree has been published, shall

issue the law that establishes the National System

of Public Safeity. The federal entities shall issue,

within a year after this Decree has been published,

the laws of this matter.

Transitory Articles 445

Eight. The Congress of the Union, the Legislatures

of the states, and the legislative organ of the Federal

District shall destine the necessary resources to the

reform of the criminal justice system. The budget

accounts shall be established in the budget that

immediately follows the enforcement of this decree

and in the subsequent budgets. This budget shall

be destined to the design of legal reforms,

organizational changes, construction and operation

of infrastructure, and the necessary training for

judges, agents of the Public Prosecutor, police

officers, defenders, experts, and attorneys.

Ninth. Within the two months following the

enforcement of this Decree, an instance of

coordination shall be created, integrated with

representatives of the Executive, Legislative, and

Judicial Branches, the academic sector, and civil

society, as well as Conferences of Public Safety,

Administration of Justice, and Presidents of Courts,

which shall have a technical secretariat that will

aid and support local and federal authorities

whenever they request it.

446 Political Constitution of the United Mexican States

Tenth. The Federation shall create a special fund

for the financing of the activities of the technical

secretariat established in the ninth transitory article.

The funds shall be assigned based on the abidance

of the obligations and the ends established by Law.

Eleventh. As soon as the accusatory criminal

system is enforced, the agents of the Public

Prosecutor determined by law may petition the

judge to order the house arrest of a suspect when

it comes to felonies and for a term that does not

exceed forty days.

This measure will proceed as long as it is necessary

for the success of the investigation, the protection

of persons or legal goods, or when there is a founded

risk that the suspect will evade the action of justice.

BIBLIOGRAPHY

Becerra, Javier F., Dictionary of Mexican Legal

Terminology, México, Escuela Libre de Derecho, 1999.

Campbell Black, Henry, Black’s Law Dictionary, 6th

ed., St. Paul, Minnesota, Abridged, West Publishing

Co., 1991.

Garner, Bryan A., A Dictionary of Modern Legal Usage,

New York, USA, Oxford University Press, 1984.

Hoagland, Alexander C., Company Formation in

Mexico, Section F Labour Laws, London, Lloyds

Bank International Ltd., 1980.

Solis, Gerardo & Gasteazoro, Raul A., Diccionario

Legal Español-Inglés/Inglés-Español, St. Paul,

Minnesota, West Publishing, Co., 1992.

447

448 Political Constitution of the United Mexican States

West III, Thomas L., Spanish English Dictionary of

Law and Business, Atlanta, Georgia, Protea

Publishing, 1999.

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CONSTITUCIÓN POLÍTICA DE LOS ESTADOS UNIDOS MEXICANOS
Constitución publicada en el Diario Oficial de la Federación el 5 de febrero de 1917

TEXTO VIGENTE

Última reforma publicada DOF 29-07-2010

El C. Primer Jefe del Ejército Constitucionalista, Encargado del Poder Ejecutivo de la Nación, con esta fecha se ha servido dirigirme el siguiente decreto:

VENUSTIANO CARRANZA, Primer Jefe del Ejército Constitucionalista, Encargado del Poder Ejecutivo de los Estados Unidos Mexicanos, hago saber:

Que el Congreso Constituyente reunido en esta ciudad el 1o. de diciembre de 1916, en virtud del decreto de convocatoria de 19 de septiembre del mismo año, expedido por la Primera Jefatura, de conformidad con lo prevenido en el artículo 4o. de las modificaciones que el 14 del citado mes se hicieron al decreto de 12 de diciembre de 1914, dado en la H. Veracruz, adicionando el Plan de Guadalupe, de 26 de marzo de 1913, ha tenido a bien expedir la siguiente:

CONSTITUCION POLITICA DE LOS ESTADOS UNIDOS MEXICANOS QUE REFORMA LA DE 5 DE FEBRERO DE 1857

Título Primero

Capítulo I De las Garantías Individuales

Artículo 1o. En los Estados Unidos Mexicanos todo individuo gozará de las garantías que otorga esta Constitución, las cuales no podrán restringirse ni suspenderse, sino en los casos y con las condiciones que ella misma establece.

Está prohibida la esclavitud en los Estados Unidos Mexicanos. Los esclavos del extranjero que entren al territorio nacional alcanzarán, por este solo hecho, su libertad y la protección de las leyes.

Queda prohibida toda discriminación motivada por origen étnico o nacional, el género, la edad, las discapacidades, la condición social, las condiciones de salud, la religión, las opiniones, las preferencias, el estado civil o cualquier otra que atente contra la dignidad humana y tenga por objeto anular o menoscabar los derechos y libertades de las personas.

Artículo 2o. La Nación Mexicana es única e indivisible.

La Nación tiene una composición pluricultural sustentada originalmente en sus pueblos indígenas que son aquellos que descienden de poblaciones que habitaban en el territorio actual del país al iniciarse la colonización y que conservan sus propias instituciones sociales, económicas, culturales y políticas, o parte de ellas.

La conciencia de su identidad indígena deberá ser criterio fundamental para determinar a quiénes se aplican las disposiciones sobre pueblos indígenas.

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Son comunidades integrantes de un pueblo indígena, aquellas que formen una unidad social, económica y cultural, asentadas en un territorio y que reconocen autoridades propias de acuerdo con sus usos y costumbres.

El derecho de los pueblos indígenas a la libre determinación se ejercerá en un marco constitucional de autonomía que asegure la unidad nacional. El reconocimiento de los pueblos y comunidades indígenas se hará en las constituciones y leyes de las entidades federativas, las que deberán tomar en cuenta, además de los principios generales establecidos en los párrafos anteriores de este artículo, criterios etnolingüísticos y de asentamiento físico.

A. Esta Constitución reconoce y garantiza el derecho de los pueblos y las comunidades indígenas a la libre determinación y, en consecuencia, a la autonomía para:

I. Decidir sus formas internas de convivencia y organización social, económica, política y cultural.

II. Aplicar sus propios sistemas normativos en la regulación y solución de sus conflictos internos, sujetándose a los principios generales de esta Constitución, respetando las garantías individuales, los derechos humanos y, de manera relevante, la dignidad e integridad de las mujeres. La ley establecerá los casos y procedimientos de validación por los jueces o tribunales correspondientes.

III. Elegir de acuerdo con sus normas, procedimientos y prácticas tradicionales, a las autoridades o representantes para el ejercicio de sus formas propias de gobierno interno, garantizando la participación de las mujeres en condiciones de equidad frente a los varones, en un marco que respete el pacto federal y la soberanía de los estados.

IV.
Preservar y enriquecer sus lenguas, conocimientos y todos los elementos que constituyan su cultura e identidad.
V.
Conservar y mejorar el hábitat y preservar la integridad de sus tierras en los términos establecidos en esta Constitución.

VI. Acceder, con respeto a las formas y modalidades de propiedad y tenencia de la tierra establecidas en esta Constitución y a las leyes de la materia, así como a los derechos adquiridos por terceros o por integrantes de la comunidad, al uso y disfrute preferente de los recursos naturales de los lugares que habitan y ocupan las comunidades, salvo aquellos que corresponden a las áreas estratégicas, en términos de esta Constitución. Para estos efectos las comunidades podrán asociarse en términos de ley.

VII. Elegir, en los municipios con población indígena, representantes ante los ayuntamientos.

Las constituciones y leyes de las entidades federativas reconocerán y regularán estos derechos en los municipios, con el propósito de fortalecer la participación y representación política de conformidad con sus tradiciones y normas internas.

VIII. Acceder plenamente a la jurisdicción del Estado. Para garantizar ese derecho, en todos los juicios y procedimientos en que sean parte, individual o colectivamente, se deberán tomar en cuenta sus costumbres y especificidades culturales respetando los preceptos de esta Constitución. Los indígenas tienen en todo tiempo el derecho a ser asistidos por intérpretes y defensores que tengan conocimiento de su lengua y cultura.

Las constituciones y leyes de las entidades federativas establecerán las características de libre determinación y autonomía que mejor expresen las situaciones y aspiraciones de los pueblos indígenas en cada entidad, así como las normas para el reconocimiento de las comunidades indígenas como entidades de interés público.

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B. La Federación, los Estados y los Municipios, para promover la igualdad de oportunidades de los indígenas y eliminar cualquier práctica discriminatoria, establecerán las instituciones y determinarán las políticas necesarias para garantizar la vigencia de los derechos de los indígenas y el desarrollo integral de sus pueblos y comunidades, las cuales deberán ser diseñadas y operadas conjuntamente con ellos.

Para abatir las carencias y rezagos que afectan a los pueblos y comunidades indígenas, dichas autoridades, tienen la obligación de:

I. Impulsar el desarrollo regional de las zonas indígenas con el propósito de fortalecer las economías locales y mejorar las condiciones de vida de sus pueblos, mediante acciones coordinadas entre los tres órdenes de gobierno, con la participación de las comunidades. Las autoridades municipales determinarán equitativamente las asignaciones presupuestales que las comunidades administrarán directamente para fines específicos.

II. Garantizar e incrementar los niveles de escolaridad, favoreciendo la educación bilingüe e intercultural, la alfabetización, la conclusión de la educación básica, la capacitación productiva y la educación media superior y superior. Establecer un sistema de becas para los estudiantes indígenas en todos los niveles. Definir y desarrollar programas educativos de contenido regional que reconozcan la herencia cultural de sus pueblos, de acuerdo con las leyes de la materia y en consulta con las comunidades indígenas. Impulsar el respeto y conocimiento de las diversas culturas existentes en la nación.

III. Asegurar el acceso efectivo a los servicios de salud mediante la ampliación de la cobertura del sistema nacional, aprovechando debidamente la medicina tradicional, así como apoyar la nutrición de los indígenas mediante programas de alimentación, en especial para la población infantil.

IV.
Mejorar las condiciones de las comunidades indígenas y de sus espacios para la convivencia y recreación, mediante acciones que faciliten el acceso al financiamiento público y privado para la construcción y mejoramiento de vivienda, así como ampliar la cobertura de los servicios sociales básicos.
V.
Propiciar la incorporación de las mujeres indígenas al desarrollo, mediante el apoyo a los proyectos productivos, la protección de su salud, el otorgamiento de estímulos para favorecer su educación y su participación en la toma de decisiones relacionadas con la vida comunitaria.

VI. Extender la red de comunicaciones que permita la integración de las comunidades, mediante la construcción y ampliación de vías de comunicación y telecomunicación. Establecer condiciones para que los pueblos y las comunidades indígenas puedan adquirir, operar y administrar medios de comunicación, en los términos que las leyes de la materia determinen.

VII. Apoyar las actividades productivas y el desarrollo sustentable de las comunidades indígenas mediante acciones que permitan alcanzar la suficiencia de sus ingresos económicos, la aplicación de estímulos para las inversiones públicas y privadas que propicien la creación de empleos, la incorporación de tecnologías para incrementar su propia capacidad productiva, así como para asegurar el acceso equitativo a los sistemas de abasto y comercialización.

VIII. Establecer políticas sociales para proteger a los migrantes de los pueblos indígenas, tanto en el territorio nacional como en el extranjero, mediante acciones para garantizar los derechos laborales de los jornaleros agrícolas; mejorar las condiciones de salud de las mujeres; apoyar con programas especiales de educación y nutrición a niños y jóvenes de familias migrantes; velar por el respeto de sus derechos humanos y promover la difusión de sus culturas.

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IX. Consultar a los pueblos indígenas en la elaboración del Plan Nacional de Desarrollo y de los estatales y municipales y, en su caso, incorporar las recomendaciones y propuestas que realicen.

Para garantizar el cumplimiento de las obligaciones señaladas en este apartado, la Cámara de Diputados del Congreso de la Unión, las legislaturas de las entidades federativas y los ayuntamientos, en el ámbito de sus respectivas competencias, establecerán las partidas específicas destinadas al cumplimiento de estas obligaciones en los presupuestos de egresos que aprueben, así como las formas y procedimientos para que las comunidades participen en el ejercicio y vigilancia de las mismas.

Sin perjuicio de los derechos aquí establecidos a favor de los indígenas, sus comunidades y pueblos, toda comunidad equiparable a aquéllos tendrá en lo conducente los mismos derechos tal y como lo establezca la ley.

Artículo 3o. Todo individuo tiene derecho a recibir educación. El Estado -federación, estados, Distrito Federal y municipios-, impartirá educación preescolar, primaria y secundaria. La educación preescolar, primaria y la secundaria conforman la educación básica obligatoria.

La educación que imparta el Estado tenderá a desarrollar armónicamente todas las facultades del ser humano y fomentará en él, a la vez, el amor a la Patria y la conciencia de la solidaridad internacional, en la independencia y en la justicia.

I. Garantizada por el artículo 24 la libertad de creencias, dicha educación será laica y, por tanto, se mantendrá por completo ajena a cualquier doctrina religiosa;

II. El criterio que orientará a esa educación se basará en los resultados del progreso científico, luchará contra la ignorancia y sus efectos, las servidumbres, los fanatismos y los prejuicios.

Además:

a) Será democrático, considerando a la democracia no solamente como una estructura jurídica y un régimen político, sino como un sistema de vida fundado en el constante mejoramiento económico, social y cultural del pueblo;

b) Será nacional, en cuanto -sin hostilidades ni exclusivismos- atenderá a la comprensión de nuestros problemas, al aprovechamiento de nuestros recursos, a la defensa de nuestra independencia política, al aseguramiento de nuestra independencia económica y a la continuidad y acrecentamiento de nuestra cultura, y

c) Contribuirá a la mejor convivencia humana, tanto por los elementos que aporte a fin de robustecer en el educando, junto con el aprecio para la dignidad de la persona y la integridad de la familia, la convicción del interés general de la sociedad, cuanto por el cuidado que ponga en sustentar los ideales de fraternidad e igualdad de derechos de todos los hombres, evitando los privilegios de razas, de religión, de grupos, de sexos o de individuos;

III. Para dar pleno cumplimiento a lo dispuesto en el segundo párrafo y en la fracción II, el Ejecutivo Federal determinará los planes y programas de estudio de la educación preescolar, primaria, secundaria y normal para toda la República. Para tales efectos, el Ejecutivo Federal considerará la opinión de los gobiernos de las entidades federativas y del Distrito Federal, así como de los diversos sectores sociales involucrados en la educación, en los términos que la ley señale.

IV. Toda la educación que el Estado imparta será gratuita;

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V. Además de impartir la educación preescolar, primaria y secundaria señaladas en el primer párrafo, el Estado promoverá y atenderá todos los tipos y modalidades educativos -incluyendo la educación inicial y a la educación superior- necesarios para el desarrollo de la nación, apoyará la investigación científica y tecnológica, y alentará el fortalecimiento y difusión de nuestra cultura.

VI. Los particulares podrán impartir educación en todos sus tipos y modalidades. En los términos que establezca la ley, el Estado otorgará y retirará el reconocimiento de validez oficial a los estudios que se realicen en planteles particulares. En el caso de la educación preescolar, primaria, secundaria y normal, los particulares deberán:

a) Impartir la educación con apego a los mismos fines y criterios que establecen el segundo párrafo y la fracción II, así como cumplir los planes y programas a que se refiere la fracción III, y

b) Obtener previamente, en cada caso, la autorización expresa del poder público, en los términos que establezca la ley;

VII. Las universidades y las demás instituciones de educación superior a las que la ley otorgue autonomía, tendrán la facultad y la responsabilidad de gobernarse a sí mismas; realizarán sus fines de educar, investigar y difundir la cultura de acuerdo con los principios de este artículo, respetando la libertad de cátedra e investigación y de libre examen y discusión de las ideas; determinarán sus planes y programas; fijarán los términos de ingreso, promoción y permanencia de su personal académico; y administrarán su patrimonio. Las relaciones laborales, tanto del personal académico como del administrativo, se normarán por el apartado A del artículo 123 de esta Constitución, en los términos y con las modalidades que establezca la Ley Federal del Trabajo conforme a las características propias de un trabajo especial, de manera que concuerden con la autonomía, la libertad de cátedra e investigación y los fines de las instituciones a que esta fracción se refiere, y

VIII. El Congreso de la Unión, con el fin de unificar y coordinar la educación en toda la República, expedirá las leyes necesarias, destinadas a distribuir la función social educativa entre la Federación, los Estados y los Municipios, a fijar las aportaciones económicas correspondientes a ese servicio público y a señalar las sanciones aplicables a los funcionarios que no cumplan o no hagan cumplir las disposiciones relativas, lo mismo que a todos aquellos que las infrinjan.

Artículo 4o. (Se deroga el párrafo primero)

El varón y la mujer son iguales ante la ley. Esta protegerá la organización y el desarrollo de la familia.

Toda persona tiene derecho a decidir de manera libre, responsable e informada sobre el número y el espaciamiento de sus hijos.

Toda persona tiene derecho a la protección de la salud. La Ley definirá las bases y modalidades para el acceso a los servicios de salud y establecerá la concurrencia de la Federación y las entidades federativas en materia de salubridad general, conforme a lo que dispone la fracción XVI del artículo 73 de esta Constitución.

Toda persona tiene derecho a un medio ambiente adecuado para su desarrollo y bienestar.

Toda familia tiene derecho a disfrutar de vivienda digna y decorosa. La Ley establecerá los instrumentos y apoyos necesarios a fin de alcanzar tal objetivo.

Los niños y las niñas tienen derecho a la satisfacción de sus necesidades de alimentación, salud, educación y sano esparcimiento para su desarrollo integral.

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Los ascendientes, tutores y custodios tienen el deber de preservar estos derechos. El Estado proveerá lo necesario para propiciar el respeto a la dignidad de la niñez y el ejercicio pleno de sus derechos.

El Estado otorgará facilidades a los particulares para que coadyuven al cumplimiento de los derechos de la niñez.

Toda persona tiene derecho al acceso a la cultura y al disfrute de los bienes y servicios que presta el Estado en la materia, así como el ejercicio de sus derechos culturales. El Estado promoverá los medios para la difusión y desarrollo de la cultura, atendiendo a la diversidad cultural en todas sus manifestaciones y expresiones con pleno respeto a la libertad creativa. La ley establecerá los mecanismos para el acceso y participación a cualquier manifestación cultural.

Artículo 5o. A ninguna persona podrá impedirse que se dedique a la profesión, industria, comercio o trabajo que le acomode, siendo lícitos. El ejercicio de esta libertad sólo podrá vedarse por determinación judicial, cuando se ataquen los derechos de tercero, o por resolución gubernativa, dictada en los términos que marque la ley, cuando se ofendan los derechos de la sociedad. Nadie puede ser privado del producto de su trabajo, sino por resolución judicial.

La Ley determinará en cada Estado, cuáles son las profesiones que necesitan título para su ejercicio, las condiciones que deban llenarse para obtenerlo y las autoridades que han de expedirlo.

Nadie podrá ser obligado a prestar trabajos personales sin la justa retribución y sin su pleno consentimiento, salvo el trabajo impuesto como pena por la autoridad judicial, el cual se ajustará a lo dispuesto en las fracciones I y II del artículo 123.

En cuanto a los servicios públicos, sólo podrán ser obligatorios, en los términos que establezcan las leyes respectivas, el de las armas y los jurados, así como el desempeño de los cargos concejiles y los de elección popular, directa o indirecta. Las funciones electorales y censales tendrán carácter obligatorio y gratuito, pero serán retribuidas aquéllas que se realicen profesionalmente en los términos de esta Constitución y las leyes correspondientes. Los servicios profesionales de índole social serán obligatorios y retribuidos en los términos de la ley y con las excepciones que ésta señale.

El Estado no puede permitir que se lleve a efecto ningún contrato, pacto o convenio que tenga por objeto el menoscabo, la pérdida o el irrevocable sacrificio de la libertad de la persona por cualquier causa.

Tampoco puede admitirse convenio en que la persona pacte su proscripción o destierro, o en que renuncie temporal o permanentemente a ejercer determinada profesión, industria o comercio.

El contrato de trabajo sólo obligará a prestar el servicio convenido por el tiempo que fije la ley, sin poder exceder de un año en perjuicio del trabajador, y no podrá extenderse, en ningún caso, a la renuncia, pérdida o menoscabo de cualquiera de los derechos políticos o civiles.

La falta de cumplimiento de dicho contrato, por lo que respecta al trabajador, sólo obligará a éste a la correspondiente responsabilidad civil, sin que en ningún caso pueda hacerse coacción sobre su persona.

Artículo 6o. La manifestación de las ideas no será objeto de ninguna inquisición judicial o administrativa, sino en el caso de que ataque a la moral, los derechos de tercero, provoque algún delito, o perturbe el orden público; el derecho de réplica será ejercido en los términos dispuestos por la ley. El derecho a la información será garantizado por el Estado.

Para el ejercicio del derecho de acceso a la información, la Federación, los Estados y el Distrito Federal, en el ámbito de sus respectivas competencias, se regirán por los siguientes principios y bases:

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I. Toda la información en posesión de cualquier autoridad, entidad, órgano y organismo federal, estatal y municipal, es pública y sólo podrá ser reservada temporalmente por razones de interés público en los términos que fijen las leyes. En la interpretación de este derecho deberá prevalecer el principio de máxima publicidad.

II. La información que se refiere a la vida privada y los datos personales será protegida en los términos y con las excepciones que fijen las leyes.

III. Toda persona, sin necesidad de acreditar interés alguno o justificar su utilización, tendrá acceso gratuito a la información pública, a sus datos personales o a la rectificación de éstos.

IV.
Se establecerán mecanismos de acceso a la información y procedimientos de revisión expeditos. Estos procedimientos se sustanciarán ante órganos u organismos especializados e imparciales, y con autonomía operativa, de gestión y de decisión.
V.
Los sujetos obligados deberán preservar sus documentos en archivos administrativos actualizados y publicarán a través de los medios electrónicos disponibles, la información completa y actualizada sobre sus indicadores de gestión y el ejercicio de los recursos públicos.

VI. Las leyes determinarán la manera en que los sujetos obligados deberán hacer pública la información relativa a los recursos públicos que entreguen a personas físicas o morales.

VII. La inobservancia a las disposiciones en materia de acceso a la información pública será sancionada en los términos que dispongan las leyes.

Artículo 7o. Es inviolable la libertad de escribir y publicar escritos sobre cualquiera materia. Ninguna ley ni autoridad puede establecer la previa censura, ni exigir fianza a los autores o impresores, ni coartar la libertad de imprenta, que no tiene más límites que el respeto a la vida privada, a la moral y a la paz pública. En ningún caso podrá secuestrarse la imprenta como instrumento del delito.

Las leyes orgánicas dictarán cuantas disposiciones sean necesarias para evitar que so pretexto de las denuncias por delito de prensa, sean encarcelados los expendedores, "papeleros", operarios y demás empleados del establecimiento donde haya salido el escrito denunciado, a menos que se demuestre previamente la responsabilidad de aquéllos.

Artículo 8o. Los funcionarios y empleados públicos respetarán el ejercicio del derecho de petición, siempre que ésta se formule por escrito, de manera pacífica y respetuosa; pero en materia política sólo podrán hacer uso de ese derecho los ciudadanos de la República.

A toda petición deberá recaer un acuerdo escrito de la autoridad a quien se haya dirigido, la cual tiene obligación de hacerlo conocer en breve término al peticionario.

Artículo 9o. No se podrá coartar el derecho de asociarse o reunirse pacíficamente con cualquier objeto lícito; pero solamente los ciudadanos de la República podrán hacerlo para tomar parte en los asuntos políticos del país. Ninguna reunión armada, tiene derecho de deliberar.

No se considerará ilegal, y no podrá ser disuelta una asamblea o reunión que tenga por objeto hacer una petición o presentar una protesta por algún acto, a una autoridad, si no se profieren injurias contra ésta, ni se hiciere uso de violencias o amenazas para intimidarla u obligarla a resolver en el sentido que se desee.

Artículo 10. Los habitantes de los Estados Unidos Mexicanos tienen derecho a poseer armas en su domicilio, para su seguridad y legítima defensa, con excepción de las prohibidas por la Ley Federal y de

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las reservadas para el uso exclusivo del Ejército, Armada, Fuerza Aérea y Guardia Nacional. La ley federal determinará los casos, condiciones, requisitos y lugares en que se podrá autorizar a los habitantes la portación de armas.

Artículo 11. Todo hombre tiene derecho para entrar en la República, salir de ella, viajar por su territorio y mudar de residencia, sin necesidad de carta de seguridad, pasaporte, salvo-conducto u otros requisitos semejantes. El ejercicio de este derecho estará subordinado a las facultades de la autoridad judicial, en los casos de responsabilidad criminal o civil, y a las de la autoridad administrdativa, (administrativa, sic DOF 05-02-1917) por lo que toca a las limitaciones que impongan las leyes sobre emigración, inmigración y salubridad general de la República, o sobre extranjeros perniciosos residentes en el país.

Artículo 12. En los Estados Unidos Mexicanos no se concederán títulos de nobleza, ni prerrogativas y honores hereditarios, ni se dará efecto alguno a los otorgados por cualquier otro país.

Artículo 13. Nadie puede ser juzgado por leyes privativas ni por tribunales especiales. Ninguna persona o corporación puede tener fuero, ni gozar más emolumentos que los que sean compensación de servicios públicos y estén fijados por la ley. Subsiste el fuero de guerra para los delitos y faltas contra la disciplina militar; pero los tribunales militares en ningún caso y por ningún motivo podrán extender su jurisdicción sobre personas que no pertenezcan al Ejército. Cuando en un delito o falta del orden militar estuviese complicado un paisano, conocerá del caso la autoridad civil que corresponda.

Artículo 14. A ninguna ley se dará efecto retroactivo en perjuicio de persona alguna.

Nadie podrá ser privado de la libertad o de sus propiedades, posesiones o derechos, sino mediante juicio seguido ante los tribunales previamente establecidos, en el que se cumplan las formalidades esenciales del procedimiento y conforme a las Leyes expedidas con anterioridad al hecho.

En los juicios del orden criminal queda prohibido imponer, por simple analogía, y aún por mayoría de razón, pena alguna que no esté decretada por una ley exactamente aplicable al delito de que se trata.

En los juicios del orden civil, la sentencia definitiva deberá ser conforme a la letra o a la interpretación jurídica de la ley, y a falta de ésta se fundará en los principios generales del derecho.

Artículo 15. No se autoriza la celebración de tratados para la extradición de reos políticos, ni para la de aquellos delincuentes del orden común que hayan tenido en el país donde cometieron el delito, la condición de esclavos; ni de convenios o tratados en virtud de los que se alteren las garantías y derechos establecidos por esta Constitución para el hombre y el ciudadano.

Artículo 16. Nadie puede ser molestado en su persona, familia, domicilio, papeles o posesiones, sino en virtud de mandamiento escrito de la autoridad competente, que funde y motive la causa legal del procedimiento.

Toda persona tiene derecho a la protección de sus datos personales, al acceso, rectificación y cancelación de los mismos, así como a manifestar su oposición, en los términos que fije la ley, la cual establecerá los supuestos de excepción a los principios que rijan el tratamiento de datos, por razones de seguridad nacional, disposiciones de orden público, seguridad y salud públicas o para proteger los derechos de terceros.

No podrá librarse orden de aprehensión sino por la autoridad judicial y sin que preceda denuncia o querella de un hecho que la ley señale como delito, sancionado con pena privativa de libertad y obren datos que establezcan que se ha cometido ese hecho y que exista la probabilidad de que el indiciado lo cometió o participó en su comisión.

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La autoridad que ejecute una orden judicial de aprehensión, deberá poner al inculpado a disposición del juez, sin dilación alguna y bajo su más estricta responsabilidad. La contravención a lo anterior será sancionada por la ley penal.

Cualquier persona puede detener al indiciado en el momento en que esté cometiendo un delito o inmediatamente después de haberlo cometido, poniéndolo sin demora a disposición de la autoridad más cercana y ésta con la misma prontitud, a la del Ministerio Público. Existirá un registro inmediato de la detención.

Sólo en casos urgentes, cuando se trate de delito grave así calificado por la ley y ante el riesgo fundado de que el indiciado pueda sustraerse a la acción de la justicia, siempre y cuando no se pueda ocurrir ante la autoridad judicial por razón de la hora, lugar o circunstancia, el Ministerio Público podrá, bajo su responsabilidad, ordenar su detención, fundando y expresando los indicios que motiven su proceder.

En casos de urgencia o flagrancia, el juez que reciba la consignación del detenido deberá inmediatamente ratificar la detención o decretar la libertad con las reservas de ley.

La autoridad judicial, a petición del Ministerio Público y tratándose de delitos de delincuencia organizada, podrá decretar el arraigo de una persona, con las modalidades de lugar y tiempo que la ley señale, sin que pueda exceder de cuarenta días, siempre que sea necesario para el éxito de la investigación, la protección de personas o bienes jurídicos, o cuando exista riesgo fundado de que el inculpado se sustraiga a la acción de la justicia. Este plazo podrá prorrogarse, siempre y cuando el Ministerio Público acredite que subsisten las causas que le dieron origen. En todo caso, la duración total del arraigo no podrá exceder los ochenta días.

Por delincuencia organizada se entiende una organización de hecho de tres o más personas, para cometer delitos en forma permanente o reiterada, en los términos de la ley de la materia.

Ningún indiciado podrá ser retenido por el Ministerio Público por más de cuarenta y ocho horas, plazo en que deberá ordenarse su libertad o ponérsele a disposición de la autoridad judicial; este plazo podrá duplicarse en aquellos casos que la ley prevea como delincuencia organizada. Todo abuso a lo anteriormente dispuesto será sancionado por la ley penal.

En toda orden de cateo, que sólo la autoridad judicial podrá expedir, a solicitud del Ministerio Público, se expresará el lugar que ha de inspeccionarse, la persona o personas que hayan de aprehenderse y los objetos que se buscan, a lo que únicamente debe limitarse la diligencia, levantándose al concluirla, un acta circunstanciada, en presencia de dos testigos propuestos por el ocupante del lugar cateado o en su ausencia o negativa, por la autoridad que practique la diligencia.

Las comunicaciones privadas son inviolables. La ley sancionará penalmente cualquier acto que atente contra la libertad y privacía de las mismas, excepto cuando sean aportadas de forma voluntaria por alguno de los particulares que participen en ellas. El juez valorará el alcance de éstas, siempre y cuando contengan información relacionada con la comisión de un delito. En ningún caso se admitirán comunicaciones que violen el deber de confidencialidad que establezca la ley.

Exclusivamente la autoridad judicial federal, a petición de la autoridad federal que faculte la ley o del titular del Ministerio Público de la entidad federativa correspondiente, podrá autorizar la intervención de cualquier comunicación privada. Para ello, la autoridad competente deberá fundar y motivar las causas legales de la solicitud, expresando además, el tipo de intervención, los sujetos de la misma y su duración. La autoridad judicial federal no podrá otorgar estas autorizaciones cuando se trate de materias de

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carácter electoral, fiscal, mercantil, civil, laboral o administrativo, ni en el caso de las comunicaciones del detenido con su defensor.

Los Poderes Judiciales contarán con jueces de control que resolverán, en forma inmediata, y por cualquier medio, las solicitudes de medidas cautelares, providencias precautorias y técnicas de investigación de la autoridad, que requieran control judicial, garantizando los derechos de los indiciados y de las víctimas u ofendidos. Deberá existir un registro fehaciente de todas las comunicaciones entre jueces y Ministerio Público y demás autoridades competentes.

Las intervenciones autorizadas se ajustarán a los requisitos y límites previstos en las leyes. Los resultados de las intervenciones que no cumplan con éstos, carecerán de todo valor probatorio.

La autoridad administrativa podrá practicar visitas domiciliarias únicamente para cerciorarse de que se han cumplido los reglamentos sanitarios y de policía; y exigir la exhibición de los libros y papeles indispensables para comprobar que se han acatado las disposiciones fiscales, sujetándose en estos casos, a las leyes respectivas y a las formalidades prescritas para los cateos.

La correspondencia que bajo cubierta circule por las estafetas estará libre de todo registro, y su violación será penada por la ley.

En tiempo de paz ningún miembro del Ejército podrá alojarse en casa particular contra la voluntad del dueño, ni imponer prestación alguna. En tiempo de guerra los militares podrán exigir alojamiento, bagajes, alimentos y otras prestaciones, en los términos que establezca la ley marcial correspondiente.

Artículo 17. Ninguna persona podrá hacerse justicia por sí misma, ni ejercer violencia para reclamar su derecho.

Toda persona tiene derecho a que se le administre justicia por tribunales que estarán expeditos para impartirla en los plazos y términos que fijen las leyes, emitiendo sus resoluciones de manera pronta, completa e imparcial. Su servicio será gratuito, quedando, en consecuencia, prohibidas las costas judiciales.

El Congreso de la Unión expedirá las leyes que regulen las acciones colectivas. Tales leyes determinarán las materias de aplicación, los procedimientos judiciales y los mecanismos de reparación del daño. Los jueces federales conocerán de forma exclusiva sobre estos procedimientos y mecanismos.

Las leyes preverán mecanismos alternativos de solución de controversias. En la materia penal regularán su aplicación, asegurarán la reparación del daño y establecerán los casos en los que se requerirá supervisión judicial.

Las sentencias que pongan fin a los procedimientos orales deberán ser explicadas en audiencia pública previa citación de las partes.

Las leyes federales y locales establecerán los medios necesarios para que se garantice la independencia de los tribunales y la plena ejecución de sus resoluciones.

La Federación, los Estados y el Distrito Federal garantizarán la existencia de un servicio de defensoría pública de calidad para la población y asegurarán las condiciones para un servicio profesional de carrera para los defensores. Las percepciones de los defensores no podrán ser inferiores a las que correspondan a los agentes del Ministerio Público.

Nadie puede ser aprisionado por deudas de carácter puramente civil.

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Artículo 18. Sólo por delito que merezca pena privativa de libertad habrá lugar a prisión preventiva. El sitio de ésta será distinto del que se destinare para la extinción de las penas y estarán completamente separados.

El sistema penitenciario se organizará sobre la base del trabajo, la capacitación para el mismo, la educación, la salud y el deporte como medios para lograr la reinserción del sentenciado a la sociedad y procurar que no vuelva a delinquir, observando los beneficios que para él prevé la ley. Las mujeres compurgarán sus penas en lugares separados de los destinados a los hombres para tal efecto.

La Federación, los Estados y el Distrito Federal podrán celebrar convenios para que los sentenciados por delitos del ámbito de su competencia extingan las penas en establecimientos penitenciarios dependientes de una jurisdicción diversa.

La Federación, los Estados y el Distrito Federal establecerán, en el ámbito de sus respectivas competencias, un sistema integral de justicia que será aplicable a quienes se atribuya la realización de una conducta tipificada como delito por las leyes penales y tengan entre doce años cumplidos y menos de dieciocho años de edad, en el que se garanticen los derechos fundamentales que reconoce esta Constitución para todo individuo, así como aquellos derechos específicos que por su condición de personas en desarrollo les han sido reconocidos. Las personas menores de doce años que hayan realizado una conducta prevista como delito en la ley, solo serán sujetos a rehabilitación y asistencia social.

La operación del sistema en cada orden de gobierno estará a cargo de instituciones, tribunales y autoridades especializados en la procuración e impartición de justicia para adolescentes. Se podrán aplicar las medidas de orientación, protección y tratamiento que amerite cada caso, atendiendo a la protección integral y el interés superior del adolescente.

Las formas alternativas de justicia deberán observarse en la aplicación de este sistema, siempre que resulte procedente. En todos los procedimientos seguidos a los adolescentes se observará la garantía del debido proceso legal, así como la independencia entre las autoridades que efectúen la remisión y las que impongan las medidas. Éstas deberán ser proporcionales a la conducta realizada y tendrán como fin la reintegración social y familiar del adolescente, así como el pleno desarrollo de su persona y capacidades. El internamiento se utilizará solo como medida extrema y por el tiempo más breve que proceda, y podrá aplicarse únicamente a los adolescentes mayores de catorce años de edad, por la comisión de conductas antisociales calificadas como graves.

Los sentenciados de nacionalidad mexicana que se encuentren compurgando penas en países extranjeros, podrán ser trasladados a la República para que cumplan sus condenas con base en los sistemas de reinserción social previstos en este artículo, y los sentenciados de nacionalidad extranjera por delitos del orden federal o del fuero común, podrán ser trasladados al país de su origen o residencia, sujetándose a los Tratados Internacionales que se hayan celebrado para ese efecto. El traslado de los reclusos sólo podrá efectuarse con su consentimiento expreso.

Los sentenciados, en los casos y condiciones que establezca la ley, podrán compurgar sus penas en los centros penitenciarios más cercanos a su domicilio, a fin de propiciar su reintegración a la comunidad como forma de reinserción social. Esta disposición no aplicará en caso de delincuencia organizada y respecto de otros internos que requieran medidas especiales de seguridad.

Para la reclusión preventiva y la ejecución de sentencias en materia de delincuencia organizada se destinarán centros especiales. Las autoridades competentes podrán restringir las comunicaciones de los inculpados y sentenciados por delincuencia organizada con terceros, salvo el acceso a su defensor, e imponer medidas de vigilancia especial a quienes se encuentren internos en estos establecimientos. Lo

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anterior podrá aplicarse a otros internos que requieran medidas especiales de seguridad, en términos de la ley.

Artículo 19. Ninguna detención ante autoridad judicial podrá exceder del plazo de setenta y dos horas, a partir de que el indiciado sea puesto a su disposición, sin que se justifique con un auto de vinculación a proceso en el que se expresará: el delito que se impute al acusado; el lugar, tiempo y circunstancias de ejecución, así como los datos que establezcan que se ha cometido un hecho que la ley señale como delito y que exista la probabilidad de que el indiciado lo cometió o participó en su comisión.

El Ministerio Público sólo podrá solicitar al juez la prisión preventiva cuando otras medidas cautelares no sean suficientes para garantizar la comparecencia del imputado en el juicio, el desarrollo de la investigación, la protección de la víctima, de los testigos o de la comunidad, así como cuando el imputado esté siendo procesado o haya sido sentenciado previamente por la comisión de un delito doloso. El juez ordenará la prisión preventiva, oficiosamente, en los casos de delincuencia organizada, homicidio doloso, violación, secuestro, delitos cometidos con medios violentos como armas y explosivos, así como delitos graves que determine la ley en contra de la seguridad de la nación, el libre desarrollo de la personalidad y de la salud.

La ley determinará los casos en los cuales el juez podrá revocar la libertad de los individuos vinculados a proceso.

El plazo para dictar el auto de vinculación a proceso podrá prorrogarse únicamente a petición del indiciado, en la forma que señale la ley. La prolongación de la detención en su perjuicio será sancionada por la ley penal. La autoridad responsable del establecimiento en el que se encuentre internado el indiciado, que dentro del plazo antes señalado no reciba copia autorizada del auto de vinculación a proceso y del que decrete la prisión preventiva, o de la solicitud de prórroga del plazo constitucional, deberá llamar la atención del juez sobre dicho particular en el acto mismo de concluir el plazo y, si no recibe la constancia mencionada dentro de las tres horas siguientes, pondrá al indiciado en libertad.

Todo proceso se seguirá forzosamente por el hecho o hechos delictivos señalados en el auto de vinculación a proceso. Si en la secuela de un proceso apareciere que se ha cometido un delito distinto del que se persigue, deberá ser objeto de investigación separada, sin perjuicio de que después pueda decretarse la acumulación, si fuere conducente.

Si con posterioridad a la emisión del auto de vinculación a proceso por delincuencia organizada el inculpado evade la acción de la justicia o es puesto a disposición de otro juez que lo reclame en el extranjero, se suspenderá el proceso junto con los plazos para la prescripción de la acción penal.

Todo mal tratamiento en la aprehensión o en las prisiones, toda molestia que se infiera sin motivo legal, toda gabela o contribución, en las cárceles, son abusos que serán corregidos por las leyes y reprimidos por las autoridades.

Artículo 20. El proceso penal será acusatorio y oral. Se regirá por los principios de publicidad, contradicción, concentración, continuidad e inmediación.

A. De los principios generales:

I. El proceso penal tendrá por objeto el esclarecimiento de los hechos, proteger al inocente, procurar que el culpable no quede impune y que los daños causados por el delito se reparen;

II. Toda audiencia se desarrollará en presencia del juez, sin que pueda delegar en ninguna persona el desahogo y la valoración de las pruebas, la cual deberá realizarse de manera libre y lógica;

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III. Para los efectos de la sentencia sólo se considerarán como prueba aquellas que hayan sido desahogadas en la audiencia de juicio. La ley establecerá las excepciones y los requisitos para admitir en juicio la prueba anticipada, que por su naturaleza requiera desahogo previo;

IV.
El juicio se celebrará ante un juez que no haya conocido del caso previamente. La presentación de los argumentos y los elementos probatorios se desarrollará de manera pública, contradictoria y oral;
V.
La carga de la prueba para demostrar la culpabilidad corresponde a la parte acusadora, conforme lo establezca el tipo penal. Las partes tendrán igualdad procesal para sostener la acusación o la defensa, respectivamente;

VI. Ningún juzgador podrá tratar asuntos que estén sujetos a proceso con cualquiera de las partes sin que esté presente la otra, respetando en todo momento el principio de contradicción, salvo las excepciones que establece esta Constitución;

VII.
Una vez iniciado el proceso penal, siempre y cuando no exista oposición del inculpado, se podrá decretar su terminación anticipada en los supuestos y bajo las modalidades que determine la ley. Si el imputado reconoce ante la autoridad judicial, voluntariamente y con conocimiento de las consecuencias, su participación en el delito y existen medios de convicción suficientes para corroborar la imputación, el juez citará a audiencia de sentencia. La ley establecerá los beneficios que se podrán otorgar al inculpado cuando acepte su responsabilidad;
VIII. El juez sólo condenará cuando exista convicción de la culpabilidad del procesado; IX. Cualquier prueba obtenida con violación de derechos fundamentales será nula, y
X.
Los principios previstos en este artículo, se observarán también en las audiencias preliminares al juicio.
B. De los derechos de toda persona imputada:
I.
A que se presuma su inocencia mientras no se declare su responsabilidad mediante sentencia emitida por el juez de la causa;

II. A declarar o a guardar silencio. Desde el momento de su detención se le harán saber los motivos de la misma y su derecho a guardar silencio, el cual no podrá ser utilizado en su perjuicio. Queda prohibida y será sancionada por la ley penal, toda incomunicación, intimidación o tortura. La confesión rendida sin la asistencia del defensor carecerá de todo valor probatorio;

III. A que se le informe, tanto en el momento de su detención como en su comparecencia ante el Ministerio Público o el juez, los hechos que se le imputan y los derechos que le asisten. Tratándose de delincuencia organizada, la autoridad judicial podrá autorizar que se mantenga en reserva el nombre y datos del acusador.

La ley establecerá beneficios a favor del inculpado, procesado o sentenciado que preste ayuda eficaz para la investigación y persecución de delitos en materia de delincuencia organizada;

IV.
Se le recibirán los testigos y demás pruebas pertinentes que ofrezca, concediéndosele el tiempo que la ley estime necesario al efecto y auxiliándosele para obtener la comparecencia de las personas cuyo testimonio solicite, en los términos que señale la ley;
V.
Será juzgado en audiencia pública por un juez o tribunal. La publicidad sólo podrá restringirse en los casos de excepción que determine la ley, por razones de seguridad nacional, seguridad pública,

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protección de las víctimas, testigos y menores, cuando se ponga en riesgo la revelación de datos legalmente protegidos, o cuando el tribunal estime que existen razones fundadas para justificarlo.

En delincuencia organizada, las actuaciones realizadas en la fase de investigación podrán tener valor probatorio, cuando no puedan ser reproducidas en juicio o exista riesgo para testigos o víctimas. Lo anterior sin perjuicio del derecho del inculpado de objetarlas o impugnarlas y aportar pruebas en contra;

VI. Le serán facilitados todos los datos que solicite para su defensa y que consten en el proceso.

El imputado y su defensor tendrán acceso a los registros de la investigación cuando el primero se encuentre detenido y cuando pretenda recibírsele declaración o entrevistarlo. Asimismo, antes de su primera comparecencia ante juez podrán consultar dichos registros, con la oportunidad debida para preparar la defensa. A partir de este momento no podrán mantenerse en reserva las actuaciones de la investigación, salvo los casos excepcionales expresamente señalados en la ley cuando ello sea imprescindible para salvaguardar el éxito de la investigación y siempre que sean oportunamente revelados para no afectar el derecho de defensa;

VII. Será juzgado antes de cuatro meses si se tratare de delitos cuya pena máxima no exceda de dos años de prisión, y antes de un año si la pena excediere de ese tiempo, salvo que solicite mayor plazo para su defensa;

VIII. Tendrá derecho a una defensa adecuada por abogado, al cual elegirá libremente incluso desde el momento de su detención. Si no quiere o no puede nombrar un abogado, después de haber sido requerido para hacerlo, el juez le designará un defensor público. También tendrá derecho a que su defensor comparezca en todos los actos del proceso y éste tendrá obligación de hacerlo cuantas veces se le requiera, y

IX. En ningún caso podrá prolongarse la prisión o detención, por falta de pago de honorarios de defensores o por cualquiera otra prestación de dinero, por causa de responsabilidad civil o algún otro motivo análogo.

La prisión preventiva no podrá exceder del tiempo que como máximo de pena fije la ley al delito que motivare el proceso y en ningún caso será superior a dos años, salvo que su prolongación se deba al ejercicio del derecho de defensa del imputado. Si cumplido este término no se ha pronunciado sentencia, el imputado será puesto en libertad de inmediato mientras se sigue el proceso, sin que ello obste para imponer otras medidas cautelares.

En toda pena de prisión que imponga una sentencia, se computará el tiempo de la detención.

C. De los derechos de la víctima o del ofendido:

I. Recibir asesoría jurídica; ser informado de los derechos que en su favor establece la Constitución y, cuando lo solicite, ser informado del desarrollo del procedimiento penal;

II. Coadyuvar con el Ministerio Público; a que se le reciban todos los datos o elementos de prueba con los que cuente, tanto en la investigación como en el proceso, a que se desahoguen las diligencias correspondientes, y a intervenir en el juicio e interponer los recursos en los términos que prevea la ley.

Cuando el Ministerio Público considere que no es necesario el desahogo de la diligencia, deberá fundar y motivar su negativa;

III. Recibir, desde la comisión del delito, atención médica y psicológica de urgencia;

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IV. Que se le repare el daño. En los casos en que sea procedente, el Ministerio Público estará obligado a solicitar la reparación del daño, sin menoscabo de que la víctima u ofendido lo pueda solicitar directamente, y el juzgador no podrá absolver al sentenciado de dicha reparación si ha emitido una sentencia condenatoria.

La ley fijará procedimientos ágiles para ejecutar las sentencias en materia de reparación del daño;

V. Al resguardo de su identidad y otros datos personales en los siguientes casos: cuando sean menores de edad; cuando se trate de delitos de violación, secuestro o delincuencia organizada; y cuando a juicio del juzgador sea necesario para su protección, salvaguardando en todo caso los derechos de la defensa.

El Ministerio Público deberá garantizar la protección de víctimas, ofendidos, testigos y en general todas los sujetos que intervengan en el proceso. Los jueces deberán vigilar el buen cumplimiento de esta obligación;

VI. Solicitar las medidas cautelares y providencias necesarias para la protección y restitución de sus derechos, y

VII. Impugnar ante autoridad judicial las omisiones del Ministerio Público en la investigación de los delitos, así como las resoluciones de reserva, no ejercicio, desistimiento de la acción penal o suspensión del procedimiento cuando no esté satisfecha la reparación del daño.

Artículo 21. La investigación de los delitos corresponde al Ministerio Público y a las policías, las cuales actuarán bajo la conducción y mando de aquél en el ejercicio de esta función.

El ejercicio de la acción penal ante los tribunales corresponde al Ministerio Público. La ley determinará los casos en que los particulares podrán ejercer la acción penal ante la autoridad judicial.

La imposición de las penas, su modificación y duración son propias y exclusivas de la autoridad judicial.

Compete a la autoridad administrativa la aplicación de sanciones por las infracciones de los reglamentos gubernativos y de policía, las que únicamente consistirán en multa, arresto hasta por treinta y seis horas o en trabajo a favor de la comunidad; pero si el infractor no pagare la multa que se le hubiese impuesto, se permutará esta por el arresto correspondiente, que no excederá en ningún caso de treinta y seis horas.

Si el infractor de los reglamentos gubernativos y de policía fuese jornalero, obrero o trabajador, no podrá ser sancionado con multa mayor del importe de su jornal o salario de un día.

Tratándose de trabajadores no asalariados, la multa que se imponga por infracción de los reglamentos gubernativos y de policía, no excederá del equivalente a un día de su ingreso.

El Ministerio Público podrá considerar criterios de oportunidad para el ejercicio de la acción penal, en los supuestos y condiciones que fije la ley.

El Ejecutivo Federal podrá, con la aprobación del Senado en cada caso, reconocer la jurisdicción de la Corte Penal Internacional.

La seguridad pública es una función a cargo de la Federación, el Distrito Federal, los Estados y los Municipios, que comprende la prevención de los delitos; la investigación y persecución para hacerla efectiva, así como la sanción de las infracciones administrativas, en los términos de la ley, en las

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respectivas competencias que esta Constitución señala. La actuación de las instituciones de seguridad pública se regirá por los principios de legalidad, objetividad, eficiencia, profesionalismo, honradez y respeto a los derechos humanos reconocidos en esta Constitución.

Las instituciones de seguridad pública serán de carácter civil, disciplinado y profesional. El Ministerio Público y las instituciones policiales de los tres órdenes de gobierno deberán coordinarse entre sí para cumplir los objetivos de la seguridad pública y conformarán el Sistema Nacional de Seguridad Pública, que estará sujeto a las siguientes bases mínimas:

a) La regulación de la selección, ingreso, formación, permanencia, evaluación, reconocimiento y certificación de los integrantes de las instituciones de seguridad pública. La operación y desarrollo de estas acciones será competencia de la Federación, el Distrito Federal, los Estados y los municipios en el ámbito de sus respectivas atribuciones.

b) El establecimiento de las bases de datos criminalísticos y de personal para las instituciones de seguridad pública. Ninguna persona podrá ingresar a las instituciones de seguridad pública si no ha sido debidamente certificado y registrado en el sistema.

c) La formulación de políticas públicas tendientes a prevenir la comisión de delitos.

d) Se determinará la participación de la comunidad que coadyuvará, entre otros, en los procesos de evaluación de las políticas de prevención del delito así como de las instituciones de seguridad pública.

e) Los fondos de ayuda federal para la seguridad pública, a nivel nacional serán aportados a las entidades federativas y municipios para ser destinados exclusivamente a estos fines.

Artículo 22. Quedan prohibidas las penas de muerte, de mutilación, de infamia, la marca, los azotes, los palos, el tormento de cualquier especie, la multa excesiva, la confiscación de bienes y cualesquiera otras penas inusitadas y trascendentales. Toda pena deberá ser proporcional al delito que sancione y al bien jurídico afectado.

No se considerará confiscación la aplicación de bienes de una persona cuando sea decretada para el pago de multas o impuestos, ni cuando la decrete una autoridad judicial para el pago de responsabilidad civil derivada de la comisión de un delito. Tampoco se considerará confiscación el decomiso que ordene la autoridad judicial de los bienes en caso de enriquecimiento ilícito en los términos del artículo 109, la aplicación a favor del Estado de bienes asegurados que causen abandono en los términos de las disposiciones aplicables, ni la de aquellos bienes cuyo dominio se declare extinto en sentencia. En el caso de extinción de dominio se establecerá un procedimiento que se regirá por las siguientes reglas:

I. Será jurisdiccional y autónomo del de materia penal;

II. Procederá en los casos de delincuencia organizada, delitos contra la salud, secuestro, robo de vehículos y trata de personas, respecto de los bienes siguientes:

a) Aquellos que sean instrumento, objeto o producto del delito, aún cuando no se haya dictado la sentencia que determine la responsabilidad penal, pero existan elementos suficientes para determinar que el hecho ilícito sucedió.

b) Aquellos que no sean instrumento, objeto o producto del delito, pero que hayan sido utilizados o destinados a ocultar o mezclar bienes producto del delito, siempre y cuando se reúnan los extremos del inciso anterior.

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c) Aquellos que estén siendo utilizados para la comisión de delitos por un tercero, si su dueño tuvo conocimiento de ello y no lo notificó a la autoridad o hizo algo para impedirlo.

d) Aquellos que estén intitulados a nombre de terceros, pero existan suficientes elementos para determinar que son producto de delitos patrimoniales o de delincuencia organizada, y el acusado por estos delitos se comporte como dueño.

III. Toda persona que se considere afectada podrá interponer los recursos respectivos para demostrar la procedencia lícita de los bienes y su actuación de buena fe, así como que estaba impedida para conocer la utilización ilícita de sus bienes.

Artículo 23. Ningún juicio criminal deberá tener más de tres instancias. Nadie puede ser juzgado dos veces por el mismo delito, ya sea que en el juicio se le absuelva o se le condene. Queda prohibida la práctica de absolver de la instancia.

Artículo 24. Todo hombre es libre para profesar la creencia religiosa que más le agrade y para practicar las ceremonias, devociones o actos del culto respectivo, siempre que no constituyan un delito o falta penados por la ley.

El Congreso no puede dictar leyes que establezcan o prohiban religión alguna.

Los actos religiosos de culto público se celebrarán ordinariamente en los templos. Los que extraordinariamente se celebren fuera de éstos se sujetarán a la ley reglamentaria.

Artículo 25. Corresponde al Estado la rectoría del desarrollo nacional para garantizar que éste sea integral y sustentable, que fortalezca la Soberanía de la Nación y su régimen democrático y que, mediante el fomento del crecimiento económico y el empleo y una más justa distribución del ingreso y la riqueza, permita el pleno ejercicio de la libertad y la dignidad de los individuos, grupos y clases sociales, cuya seguridad protege esta Constitución.

El Estado planeará, conducirá, coordinará y orientará la actividad económica nacional, y llevará al cabo la regulación y fomento de las actividades que demande el interés general en el marco de libertades que otorga esta Constitución.

Al desarrollo económico nacional concurrirán, con responsabilidad social, el sector público, el sector social y el sector privado, sin menoscabo de otras formas de actividad económica que contribuyan al desarrollo de la Nación.

El sector público tendrá a su cargo, de manera exclusiva, las áreas estratégicas que se señalan en el Artículo 28, párrafo cuarto de la Constitución, manteniendo siempre el Gobierno Federal la propiedad y el control sobre los organismos que en su caso se establezcan.

Asimismo podrá participar por sí o con los sectores social y privado, de acuerdo con la ley, para impulsar y organizar las áreas prioritarias del desarrollo.

Bajo criterios de equidad social y productividad se apoyará e impulsará a las empresas de los sectores social y privado de la economía, sujetándolos a las modalidades que dicte el interés público y al uso, en beneficio general, de los recursos productivos, cuidando su conservación y el medio ambiente.

La ley establecerá los mecanismos que faciliten la organización y la expansión de la actividad económica del sector social: de los ejidos, organizaciones de trabajadores, cooperativas, comunidades, empresas que pertenezcan mayoritaria o exclusivamente a los trabajadores y, en general, de todas las

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formas de organización social para la producción, distribución y consumo de bienes y servicios socialmente necesarios.

La ley alentará y protegerá la actividad económica que realicen los particulares y proveerá las condiciones para que el desenvolvimiento del sector privado contribuya al desarrollo económico nacional, en los términos que establece esta Constitución.

Artículo 26.

A. El Estado organizará un sistema de planeación democrática del desarrollo nacional que imprima solidez, dinamismo, permanencia y equidad al crecimiento de la economía para la independencia y la democratización política, social y cultural de la Nación.

Los fines del proyecto nacional contenidos en esta Constitución determinarán los objetivos de la planeación. La planeación será democrática. Mediante la participación de los diversos sectores sociales recogerá las aspiraciones y demandas de la sociedad para incorporarlas al plan y los programas de desarrollo. Habrá un plan nacional de desarrollo al que se sujetarán obligatoriamente los programas de la Administración Pública Federal.

La ley facultará al Ejecutivo para que establezca los procedimientos de participación y consulta popular en el sistema nacional de planeación democrática, y los criterios para la formulación, instrumentación, control y evaluación del plan y los programas de desarrollo. Asimismo, determinará los órganos responsables del proceso de planeación y las bases para que el Ejecutivo Federal coordine mediante convenios con los gobiernos de las entidades federativas e induzca y concierte con los particulares las acciones a realizar para su elaboración y ejecución.

En el sistema de planeación democrática, el Congreso de la Unión tendrá la intervención que señale la ley.

B. El Estado contará con un Sistema Nacional de Información Estadística y Geográfica cuyos datos serán considerados oficiales. Para la Federación, estados, Distrito Federal y municipios, los datos contenidos en el Sistema serán de uso obligatorio en los términos que establezca la ley.

La responsabilidad de normar y coordinar dicho Sistema estará a cargo de un organismo con autonomía técnica y de gestión, personalidad jurídica y patrimonio propios, con las facultades necesarias para regular la captación, procesamiento y publicación de la información que se genere y proveer a su observancia.

El organismo tendrá una Junta de Gobierno integrada por cinco miembros, uno de los cuales fungirá como Presidente de ésta y del propio organismo; serán designados por el Presidente de la República con la aprobación de la Cámara de Senadores o en sus recesos por la Comisión Permanente del Congreso de la Unión.

La ley establecerá las bases de organización y funcionamiento del Sistema Nacional de Información Estadística y Geográfica, de acuerdo con los principios de accesibilidad a la información, transparencia, objetividad e independencia; los requisitos que deberán cumplir los miembros de la Junta de Gobierno, la duración y escalonamiento de su encargo.

Los miembros de la Junta de Gobierno sólo podrán ser removidos por causa grave y no podrán tener ningún otro empleo, cargo o comisión, con excepción de los no remunerados en instituciones docentes, científicas, culturales o de beneficencia; y estarán sujetos a lo dispuesto por el Título Cuarto de esta Constitución.

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Artículo 27. La propiedad de las tierras y aguas comprendidas dentro de los límites del territorio nacional, corresponde originariamente a la Nación, la cual ha tenido y tiene el derecho de transmitir el dominio de ellas a los particulares, constituyendo la propiedad privada.

Las expropiaciones sólo podrán hacerse por causa de utilidad pública y mediante indemnización.

La nación tendrá en todo tiempo el derecho de imponer a la propiedad privada las modalidades que dicte el interés público, así como el de regular, en beneficio social, el aprovechamiento de los elementos naturales susceptibles de apropiación, con objeto de hacer una distribución equitativa de la riqueza pública, cuidar de su conservación, lograr el desarrollo equilibrado del país y el mejoramiento de las condiciones de vida de la población rural y urbana. En consecuencia, se dictarán las medidas necesarias para ordenar los asentamientos humanos y establecer adecuadas provisiones, usos, reservas y destinos de tierras, aguas y bosques, a efecto de ejecutar obras públicas y de planear y regular la fundación, conservación, mejoramiento y crecimiento de los centros de población; para preservar y restaurar el equilibrio ecológico; para el fraccionamiento de los latifundios; para disponer, en los términos de la ley reglamentaria, la organización y explotación colectiva de los ejidos y comunidades; para el desarrollo de la pequeña propiedad rural; para el fomento de la agricultura, de la ganadería, de la silvicultura y de las demás actividades económicas en el medio rural, y para evitar la destrucción de los elementos naturales y los daños que la propiedad pueda sufrir en perjuicio de la sociedad.

Corresponde a la Nación el dominio directo de todos los recursos naturales de la plataforma continental y los zócalos submarinos de las islas; de todos los minerales o substancias que en vetas, mantos, masas o yacimientos, constituyan depósitos cuya naturaleza sea distinta de los componentes de los terrenos, tales como los minerales de los que se extraigan metales y metaloides utilizados en la industria; los yacimientos de piedras preciosas, de sal de gema y las salinas formadas directamente por las aguas marinas; los productos derivados de la descomposición de las rocas, cuando su explotación necesite trabajos subterráneos; los yacimientos minerales u orgánicos de materias susceptibles de ser utilizadas como fertilizantes; los combustibles minerales sólidos; el petróleo y todos los carburos de hidrógeno sólidos, líquidos o gaseosos; y el espacio situado sobre el territorio nacional, en la extensión y términos que fije el Derecho Internacional.

Son propiedad de la Nación las aguas de los mares territoriales en la extensión y términos que fije (el, sic DOF 20-01-1960) Derecho Internacional; las aguas marinas interiores; las de las lagunas y esteros que se comuniquen permanente o intermitentemente con el mar; las de los lagos interiores de formación natural que estén ligados directamente a corrientes constantes; las de los ríos y sus afluentes directos o indirectos, desde el punto del cauce en que se inicien las primeras aguas permanentes, intermitentes o torrenciales, hasta su desembocadura en el mar, lagos, lagunas o esteros de propiedad nacional; las de las corrientes constantes o interminentes (intermitentes, sic DOF 20-01-1960) y sus afluentes directos o indirectos, cuando el cauce de aquéllas en toda su extensión o en parte de ellas, sirva de límite al territorio nacional o a dos entidades federativas, o cuando pase de una entidad federativa a otra o cruce la línea divisoria de la República; la de los lagos, lagunas o esteros cuyos vasos, zonas o riberas, estén cruzadas por líneas divisorias de dos o más entidades o entre la República y un país vecino, o cuando el límite de las riberas sirva de lindero entre dos entidades federativas o a la República con un país vecino; las de los manantiales que broten en las playas, zonas marítimas, cauces, vasos o riberas de los lagos, lagunas o esteros de propiedad nacional, y las que se extraigan de las minas; y los cauces, lechos o riberas de los lagos y corrientes interiores en la extensión que fija la ley. Las aguas del subsuelo pueden ser libremente alumbradas mediante obras artificiales y apropiarse por el dueño del terreno, pero cuando lo exija el interés público o se afecten otros aprovechamientos; el Ejecutivo Federal podrá reglamentar su extracción y utilización y aún establecer zonas vedadas, al igual que para las demás aguas de propiedad nacional. Cualesquiera otras aguas no incluidas en la enumeración anterior, se considerarán como parte integrante de la propiedad de los terrenos por los que corran o en los que se encuentren sus depósitos, pero si se localizaren en dos o más predios, el aprovechamiento de estas aguas se considerará de utilidad pública, y quedará sujeto a las disposiciones que dicten los Estados.

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En los casos a que se refieren los dos párrafos anteriores, el dominio de la Nación es inalienable e imprescriptible y la explotación, el uso o el aprovechamiento de los recursos de que se trata, por los particulares o por sociedades constituidas conforme a las leyes mexicanas, no podrá realizarse sino mediante concesiones, otorgadas por el Ejecutivo Federal, de acuerdo con las reglas y condiciones que establezcan las leyes. Las normas legales relativas a obras o trabajos de explotación de los minerales y substancias a que se refiere el párrafo cuarto, regularán la ejecución y comprobación de los que se efectúen o deban efectuarse a partir de su vigencia, independientemente de la fecha de otorgamiento de las concesiones, y su inobservancia dará lugar a la cancelación de éstas. El Gobierno Federal tiene la facultad de establecer reservas nacionales y suprimirlas. Las declaratorias correspondientes se harán por el Ejecutivo en los casos y condiciones que las leyes prevean. Tratándose del petróleo y de los carburos de hidrógeno sólidos, líquidos o gaseosos o de minerales radioactivos, no se otorgarán concesiones ni contratos, ni subsistirán los que en su caso se hayan otorgado y la Nación llevará a cabo la explotación de esos productos, en los términos que señale la Ley Reglamentaria respectiva. Corresponde exclusivamente a la Nación generar, conducir, transformar, distribuir y abastecer energía eléctrica que tenga por objeto la prestación de servicio público. En esta materia no se otorgarán concesiones a los particulares y la Nación aprovechará los bienes y recursos naturales que se requieran para dichos fines.

Corresponde también a la Nación el aprovechamiento de los combustibles nucleares para la generación de energía nuclear y la regulación de sus aplicaciones en otros propósitos. El uso de la energía nuclear sólo podrá tener fines pacíficos.

La Nación ejerce en una zona económica exclusiva situada fuera del mar territorial y adyacente a éste, los derechos de soberanía y las jurisdicciones que determinen las leyes del Congreso. La zona económica exclusiva se extenderá a doscientas millas náuticas, medidas a partir de la línea de base desde la cual se mide el mar territorial. En aquellos casos en que esa extensión produzca superposición con las zonas económicas exclusivas de otros Estados, la delimitación de las respectivas zonas se hará en la medida en que resulte necesario, mediante acuerdo con estos Estados.

La capacidad para adquirir el dominio de las tierras y aguas de la Nación, se regirá por las siguientes prescripciones:

I. Sólo los mexicanos por nacimiento o por naturalización y las sociedades mexicanas tienen derecho para adquirir el dominio de las tierras, aguas y sus accesiones o para obtener concesiones de explotación de minas o aguas. El Estado podrá conceder el mismo derecho a los extranjeros, siempre que convengan ante la Secretaría de Relaciones en considerarse como nacionales respecto de dichos bienes y en no invocar por lo mismo la protección de sus gobiernos por lo que se refiere a aquéllos; bajo la pena, en caso de faltar al convenio, de perder en beneficio de la Nación, los bienes que hubieren adquirido en virtud del mismo. En una faja de cien kilómetros a lo largo de las fronteras y de cincuenta en las playas, por ningún motivo podrán los extranjeros adquirir el dominio directo sobre tierras y aguas.

El Estado de acuerdo con los intereses públicos internos y los principios de reciprocidad, podrá, a juicio de la Secretaría de Relaciones, conceder autorización a los Estados extranjeros para que adquieran, en el lugar permanente de la residencia de los Poderes Federales, la propiedad privada de bienes inmuebles necesarios para el servicio directo de sus embajadas o legaciones.

II. Las asociaciones religiosas que se constituyan en los términos del artículo 130 y su ley reglamentaria tendrán capacidad para adquirir, poseer o administrar, exclusivamente, los bienes que sean indispensables para su objeto, con los requisitos y limitaciones que establezca la ley reglamentaria;

III. Las instituciones de beneficencia, pública o privada, que tengan por objeto el auxilio de los necesitados, la investigación científica, la difusión de la enseñanza, la ayuda recíproca de los asociados,

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o cualquier otro objeto lícito, no podrán adquirir más bienes raíces que los indispensables para su objeto, inmediata o directamente destinados a él, con sujeción a lo que determine la ley reglamentaria;

IV. Las sociedades mercantiles por acciones podrán ser propietarias de terrenos rústicos pero únicamente en la extensión que sea necesaria para el cumplimiento de su objeto.

En ningún caso las sociedades de esta clase podrán tener en propiedad tierras dedicadas a actividades agrícolas, ganaderas o forestales en mayor extensión que la respectiva equivalente a veinticinco veces los límites señalados en la fracción XV de este artículo. La ley reglamentaria regulará la estructura de capital y el número mínimo de socios de estas sociedades, a efecto de que las tierras propiedad de la sociedad no excedan en relación con cada socio los límites de la pequeña propiedad. En este caso, toda propiedad accionaria individual, correspondiente a terrenos rústicos, será acumulable para efectos de cómputo. Asimismo, la ley señalará las condiciones para la participación extranjera en dichas sociedades.

La propia ley establecerá los medios de registro y control necesarios para el cumplimiento de lo dispuesto por esta fracción;

V. Los bancos debidamente autorizados, conforme a las leyes de instituciones de crédito, podrán tener capitales impuestos, sobre propiedades urbanas y rústicas de acuerdo con las prescripciones de dichas leyes, pero no podrán tener en propiedad o en administración más bienes raíces que los enteramente necesarios para su objeto directo.

VI. Los estados y el Distrito Federal, lo mismo que los municipios de toda la República, tendrán plena capacidad para adquirir y poseer todos los bienes raíces necesarios para los servicios públicos.

Las leyes de la Federación y de los Estados en sus respectivas jurisdicciones, determinarán los casos en que sea de utilidad pública la ocupación de la propiedad privada, y de acuerdo con dichas leyes la autoridad administrativa hará la declaración correspondiente. El precio que se fijará como indemnización a la cosa expropiada, se basará en la cantidad que como valor fiscal de ella figure en las oficinas catastrales o recaudadoras, ya sea que este valor haya sido manifestado por el propietario o simplemente aceptado por él de un modo tácito por haber pagado sus contribuciones con esta base. El exceso de valor o el demérito que haya tenido la propiedad particular por las mejoras o deterioros ocurridos con posterioridad a la fecha de la asignación del valor fiscal, será lo único que deberá quedar sujeto a juicio pericial y a resolución judicial. Esto mismo se observará cuando se trate de objetos cuyo valor no esté fijado en las oficinas rentísticas.

El ejercicio de las acciones que corresponden a la Nación, por virtud de las disposiciones del presente artículo, se hará efectivo por el procedimiento judicial; pero dentro de este procedimiento y por orden de los tribunales correspondientes, que se dictará en el plazo máximo de un mes, las autoridades administrativas procederán desde luego a la ocupación, administración, remate o venta de las tierras o aguas de que se trate y todas sus accesiones, sin que en ningún caso pueda revocarse lo hecho por las mismas autoridades antes que se dicte sentencia ejecutoriada.

VII. Se reconoce la personalidad jurídica de los núcleos de población ejidales y comunales y se protege su propiedad sobre la tierra, tanto para el asentamiento humano como para actividades productivas.

La ley protegerá la integridad de las tierras de los grupos indígenas.

La ley, considerando el respeto y fortalecimiento de la vida comunitaria de los ejidos y comunidades, protegerá la tierra para el asentamiento humano y regulará el aprovechamiento de tierras, bosques y

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aguas de uso común y la provisión de acciones de fomento necesarias para elevar el nivel de vida de sus pobladores.

La ley, con respeto a la voluntad de los ejidatarios y comuneros para adoptar las condiciones que más les convengan en el aprovechamiento de sus recursos productivos, regulará el ejercicio de los derechos de los comuneros sobre la tierra y de cada ejidatario sobre su parcela. Asimismo establecerá los procedimientos por los cuales ejidatarios y comuneros podrán asociarse entre sí, con el Estado o con terceros y otorgar el uso de sus tierras; y, tratándose de ejidatarios, transmitir sus derechos parcelarios entre los miembros del núcleo de población; igualmente fijará los requisitos y procedimientos conforme a los cuales la asamblea ejidal otorgará al ejidatario el dominio sobre su parcela. En caso de enajenación de parcelas se respetará el derecho de preferencia que prevea la ley.

Dentro de un mismo núcleo de población, ningún ejidatario podrá ser titular de más tierra que la equivalente al 5% del total de las tierras ejidales. En todo caso, la titularidad de tierras en favor de un solo ejidatario deberá ajustarse a los límites señalados en la fracción XV.

La asamblea general es el órgano supremo del núcleo de población ejidal o comunal, con la organización y funciones que la ley señale. El comisariado ejidal o de bienes comunales, electo democráticamente en los términos de la ley, es el órgano de representación del núcleo y el responsable de ejecutar las resoluciones de la asamblea.

La restitución de tierras, bosques y aguas a los núcleos de población se hará en los términos de la ley reglamentaria;

VIII. Se declaran nulas:

a) Todas las enajenaciones de tierras, aguas y montes pertenecientes a los pueblos, rancherías, congregaciones o comunidades, hechas por los jefes políticos, Gobernadores de los Estados, o cualquiera otra autoridad local en contravención a lo dispuesto en la Ley de 25 de junio de 1856 y demás leyes y disposiciones relativas;

b) Todas las concesiones: composiciones o ventas de tierras, aguas y montes, hechas por las Secretarías de Fomento, Hacienda o cualquiera otra autoridad federal, desde el día primero de diciembre de 1876, hasta la fecha, con las cuales se hayan invadido y ocupado ilegalmente los ejidos, terrenos de común repartimiento o cualquiera otra clase, pertenecientes a los pueblos, rancherías, congregaciones o comunidades, y núcleos de población.

c) Todas las diligencias de apeo o deslinde, transacciones, enajenaciones o remates practicados durante el período de tiempo a que se refiere la fracción anterior, por compañías, jueces u otras autoridades de los Estados o de la Federación, con los cuales se hayan invadido u ocupado ilegalmente tierras, aguas y montes de los ejidos, terrenos de común repartimiento, o de cualquiera otra clase, pertenecientes a núcleos de población.

Quedan exceptuadas de la nulidad anterior, únicamente las tierras que hubieren sido tituladas en los repartimientos hechos con apego a la Ley de 25 de junio de 1856 y poseídas en nombre propio a título de dominio por más de diez años cuando su superficie no exceda de cincuenta hectáreas.

IX. La división o reparto que se hubiere hecho con apariencia de legítima entre los vecinos de algún núcleo de población y en la que haya habido error o vicio, podrá ser nulificada cuando así lo soliciten las tres cuartas partes de los vecinos que estén en posesión de una cuarta parte de los terrenos, materia de la división, o una cuarta parte de los mismos vecinos cuando estén en posesión de las tres cuartas partes de los terrenos.

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X. (Se deroga)

XI. (Se deroga)

XII. (Se deroga)

XIII. (Se deroga)

XIV. (Se deroga)

XV. En los Estados Unidos Mexicanos quedan prohibidos los latifundios.

Se considera pequeña propiedad agrícola la que no exceda por individuo de cien hectáreas de riego o humedad de primera o sus equivalentes en otras clases de tierras.

Para los efectos de la equivalencia se computará una hectárea de riego por dos de temporal, por cuatro de agostadero de buena calidad y por ocho de bosque, monte o agostadero en terrenos áridos.

Se considerará, asimismo, como pequeña propiedad, la superficie que no exceda por individuo de ciento cincuenta hectáreas cuando las tierras se dediquen al cultivo de algodón, si reciben riego; y de trescientas, cuando se destinen al cultivo del plátano, caña de azúcar, café, henequén, hule, palma, vid, olivo, quina, vainilla, cacao, agave, nopal o árboles frutales.

Se considerará pequeña propiedad ganadera la que no exceda por individuo la superficie necesaria para mantener hasta quinientas cabezas de ganado mayor o su equivalente en ganado menor, en los términos que fije la ley, de acuerdo con la capacidad forrajera de los terrenos.

Cuando debido a obras de riego, drenaje o cualesquiera otras ejecutadas por los dueños o poseedores de una pequeña propiedad se hubiese mejorado la calidad de sus tierras, seguirá siendo considerada como pequeña propiedad, aún cuando, en virtud de la mejoría obtenida, se rebasen los máximos señalados por esta fracción, siempre que se reúnan los requisitos que fije la ley.

Cuando dentro de una pequeña propiedad ganadera se realicen mejoras en sus tierras y éstas se destinen a usos agrícolas, la superficie utilizada para este fin no podrá exceder, según el caso, los límites a que se refieren los párrafos segundo y tercero de esta fracción que correspondan a la calidad que hubieren tenido dichas tierras antes de la mejora;

XVI. (Se deroga)

XVII. El Congreso de la Unión y las legislaturas de los estados, en sus respectivas jurisdicciones, expedirán leyes que establezcan los procedimientos para el fraccionamiento y enajenación de las extensiones que llegaren a exceder los límites señalados en las fracciones IV y XV de este artículo.

El excedente deberá ser fraccionado y enajenado por el propietario dentro del plazo de un año contado a partir de la notificación correspondiente. Si transcurrido el plazo el excedente no se ha enajenado, la venta deberá hacerse mediante pública almoneda. En igualdad de condiciones, se respetará el derecho de preferencia que prevea la ley reglamentaria.

Las leyes locales organizarán el patrimonio de familia, determinando los bienes que deben constituirlo, sobre la base de que será inalienable y no estará sujeto a embargo ni a gravamen ninguno;

XVIII. Se declaran revisables todos los contratos y concesiones hechas por los Gobiernos anteriores desde el año de 1876, que hayan traído por consecuencia el acaparamiento de tierras, aguas y riquezas

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naturales de la Nación, por una sola persona o sociedad, y se faculta al Ejecutivo de la Unión para declararlos nulos cuando impliquen perjuicios graves para el interés público.

XIX. Con base en esta Constitución, el Estado dispondrá las medidas para la expedita y honesta impartición de la justicia agraria, con objeto de garantizar la seguridad jurídica en la tenencia de le (la, sicDOF 03-02-1983) tierra ejidal, comunal y de la pequeña propiedad, y apoyará la asesoría legal de los campesinos.

Son de jurisdicción federal todas las cuestiones que por límites de terrenos ejidales y comunales, cualquiera que sea el origen de éstos, se hallen pendientes o se susciten entre dos o más núcleos de población; así como las relacionadas con la tenencia de la tierra de los ejidos y comunidades. Para estos efectos y, en general, para la administración de justicia agraria, la ley instituirá tribunales dotados de autonomía y plena jurisdicción, integrados por magistrados propuestos por el Ejecutivo Federal y designados por la Cámara de Senadores o, en los recesos de ésta, por la Comisión Permanente.

La ley establecerá un órgano para la procuración de justicia agraria, y

XX. El Estado promoverá las condiciones para el desarrollo rural integral, con el propósito de generar empleo y garantizar a la población campesina el bienestar y su participación e incorporación en el desarrollo nacional, y fomentará la actividad agropecuaria y forestal para el óptimo uso de la tierra, con obras de infraestructura, insumos, créditos, servicios de capacitación y asistencia técnica. Asimismo expedirá la legislación reglamentaria para planear y organizar la producción agropecuaria, su industrialización y comercialización, considerándolas de interés público.

Artículo 28. En los Estados Unidos Mexicanos quedan prohibidos los monopolios, la (las, sic DOF 03-02-1983) prácticas monopólicas, los estancos y las exenciones de impuestos en los términos y condiciones que fijan las leyes. El mismo tratamiento se dará a ls (las, sic DOF 03-02-1983) prohibiciones a título de protección a la industria.

En consecuencia, la ley castigará severamente, y las autoridades perseguirán con eficacia, toda concentración o acaparamiento en una o pocas manos de artículos de consumo necesario y que tenga por objeto obtener el alza de los precios; todo acuerdo, procedimiento o combinación de los productores, industriales, comerciantes o empresarios de servicios, que de cualquier manera hagan, para evitar la libre concurrencia o la competencia entre sí y obligar a los consumidores a pagar precios exagerados y, en general, todo lo que constituya una ventaja exclusiva indebida a favor de una o varias personas determinadas y con perjuicio del público en general o de alguna clase social.

Las leyes fijarán bases para que se señalen precios máximos a los artículos, materias o productos que se consideren necesarios para la economía nacional o el consumo popular, así como para imponer modalidades a la organización de la distribución de esos artículos, materias o productos, a fin de evitar que intermediaciones innecesarias o excesivas provoquen insuficiencia en el abasto, así como el alza de precios. La ley protegerá a los consumidores y propiciará su organización para el mejor cuidado de sus intereses.

No constituirán monopolios las funciones que el Estado ejerza de manera exclusiva en las siguientes áreas estratégicas: correos, telégrafos y radiotelegrafía; petróleo y los demás hidrocarburos; petroquímica básica; minerales radioactivos y generación de energía nuclear; electricidad y las actividades que expresamente señalen las leyes que expida el Congreso de la Unión. La comunicación vía satélite y los ferrocarriles son áreas prioritarias para el desarrollo nacional en los términos del artículo 25 de esta Constitución; el Estado al ejercer en ellas su rectoría, protegerá la seguridad y la soberanía de la Nación, y al otorgar concesiones o permisos mantendrá o establecerá el dominio de las respectivas vías de comunicación de acuerdo con las leyes de la materia.

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El Estado contará con los organismos y empresas que requiera para el eficaz manejo de las áreas estratégicas a su cargo y en las actividades de carácter prioritario donde, de acuerdo con las leyes, participe por sí o con los sectores social y privado.

El Estado tendrá un banco central que será autónomo en el ejercicio de sus funciones y en su administración. Su objetivo prioritario será procurar la estabilidad del poder adquisitivo de la moneda nacional, fortaleciendo con ello la rectoría del desarrollo nacional que corresponde al Estado. Ninguna autoridad podrá ordenar al banco conceder financiamiento.

No constituyen monopolios las funciones que el Estado ejerza de manera exclusiva, a través del banco central en las áreas estratégicas de acuñación de moneda y emisión de billetes. El banco central, en los términos que establezcan las leyes y con la intervención que corresponda a las autoridades competentes, regulará los cambios, así como la intermediación y los servicios financieros, contando con las atribuciones de autoridad necesarias para llevar a cabo dicha regulación y proveer a su observancia. La conducción del banco estará a cargo de personas cuya designación será hecha por el Presidente de la República con la aprobación de la Cámara de Senadores o de la Comisión Permanente, en su caso; desempeñarán su encargo por períodos cuya duración y escalonamiento provean al ejercicio autónomo de sus funciones; sólo podrán ser removidas por causa grave y no podrán tener ningún otro empleo, cargo o comisión, con excepción de aquéllos en que actúen en representación del banco y de los no remunerados en asociaciones docentes, científicas, culturales o de beneficiencia (beneficencia, sic DOF 20-08-1993). Las personas encargadas de la conducción del banco central, podrán ser sujetos de juicio político conforme a lo dispuesto por el artículo 110 de esta Constitución.

No constituyen monopolios las asociaciones de trabajadores formadas para proteger sus propios intereses y las asociaciones o sociedades cooperativas de productores para que, en defensa de sus intereses o del interés general, vendan directamente en los mercados extranjeros los productos nacionales o industriales que sean la principal fuente de riqueza de la región en que se produzcan o que no sean artículos de primera necesidad, siempre que dichas asociaciones estén bajo vigilancia o amparo del Gobierno Federal o de los Estados, y previa autorización que al efecto se obtenga de las legislaturas respectivas en cada caso. Las mismas Legislaturas, por sí o a propuesta del Ejecutivo podrán derogar, cuando así lo exijan las necesidades públicas, las autorizaciones concedidas para la formación de las asociaciones de que se trata.

Tampoco constituyen monopolios los privilegios que por determinado tiempo se concedan a los autores y artistas para la producción de sus obras y los que para el uso exclusivo de sus inventos, se otorguen a los inventores y perfeccionadores de alguna mejora.

El Estado, sujetándose a las leyes, podrá en casos de interés general, concesionar la prestación de servicios públicos o la explotación, uso y aprovechamiento de bienes de dominio de la Federación, salvo las excepciones que las mismas prevengan. Las leyes fijarán las modalidades y condiciones que aseguren la eficacia de la prestación de los servicios y la utilización social de los bienes, y evitarán fenómenos de concentración que contraríen el interés público.

La sujeción a regímenes de servicio público se apegará a lo dispuesto por la Constitución y sólo podrá llevarse a cabo mediante ley.

Se podrán otorgar subsidios a actividades prioritarias, cuando sean generales, de carácter temporal y no afecten sustancialmente las finanzas de la Nación. El Estado vigilará su aplicación y evaluará los resultados de ésta.

Artículo 29. En los casos de invasión, perturbación grave de la paz pública, o de cualquier otro que ponga a la sociedad en grave peligro o conflicto, solamente el Presidente de los Estados Unidos Mexicanos, de acuerdo con los Titulares de las Secretarías de Estado y la Procuraduría General de la

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República y con la aprobación del Congreso de la Unión y, en los recesos de éste, de la Comisión Permanente, podrá suspender en todo el país o en lugar determinado las garantías que fuesen obstáculo para hacer frente, rápida y fácilmente a la situación; pero deberá hacerlo por un tiempo limitado, por medio de prevenciones generales y sin que la suspensión se contraiga a determinado individuo. Si la suspensión tuviese lugar hallándose el Congreso reunido, éste concederá las autorizaciones que estime necesarias para que el Ejecutivo haga frente a la situación; pero si se verificase en tiempo de receso, se convocará sin demora al Congreso para que las acuerde.

Capítulo II De los Mexicanos

Artículo 30. La nacionalidad mexicana se adquiere por nacimiento o por naturalización.

A) Son mexicanos por nacimiento:

I. Los que nazcan en territorio de la República, sea cual fuere la nacionalidad de sus padres.

II. Los que nazcan en el extranjero, hijos de padres mexicanos nacidos en territorio nacional, de padre mexicano nacido en territorio nacional, o de madre mexicana nacida en territorio nacional;

III. Los que nazcan en el extranjero, hijos de padres mexicanos por naturalización, de padre mexicano por naturalización, o de madre mexicana por naturalización, y

IV. Los que nazcan a bordo de embarcaciones o aeronaves mexicanas, sean de guerra o mercantes.

B) Son mexicanos por naturalización:

I. Los extranjeros que obtengan de la Secretaría de Relaciones carta de naturalización.

II. La mujer o el varón extranjeros que contraigan matrimonio con varón o con mujer mexicanos, que tengan o establezcan su domicilio dentro del territorio nacional y cumplan con los demás requisitos que al efecto señale la ley.

Artículo 31. Son obligaciones de los mexicanos:

I. Hacer que sus hijos o pupilos concurran a las escuelas públicas o privadas, para obtener la educación preescolar, primaria y secundaria, y reciban la militar, en los términos que establezca la ley.

II. Asistir en los días y horas designados por el Ayuntamiento del lugar en que residan, para recibir instrucción cívica y militar que los mantenga aptos en el ejercicio de los derechos de ciudadano, diestros en el manejo de las armas, y conocedores de la disciplina militar.

III. Alistarse y servir en la Guardia Nacional, conforme a la ley orgánica respectiva, para asegurar y defender la independencia, el territorio, el honor, los derechos e intereses de la Patria, así como la tranquilidad y el orden interior; y

IV. Contribuir para los gastos públicos, así de la Federación, como del Distrito Federal o del Estado y Municipio en que residan, de la manera proporcional y equitativa que dispongan las leyes.

Artículo 32. La Ley regulará el ejercicio de los derechos que la legislación mexicana otorga a los mexicanos que posean otra nacionalidad y establecerá normas para evitar conflictos por doble nacionalidad.

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El ejercicio de los cargos y funciones para los cuales, por disposición de la presente Constitución, se requiera ser mexicano por nacimiento, se reserva a quienes tengan esa calidad y no adquieran otra nacionalidad. Esta reserva también será aplicable a los casos que así lo señalen otras leyes del Congreso de la Unión.

En tiempo de paz, ningún extranjero podrá servir en el Ejército, ni en las fuerzas de policía o seguridad pública. Para pertenecer al activo del Ejército en tiempo de paz y al de la Armada o al de la Fuerza Aérea en todo momento, o desempeñar cualquier cargo o comisión en ellos, se requiere ser mexicano por nacimiento.

Esta misma calidad será indispensable en capitanes, pilotos, patrones, maquinistas, mecánicos y, de una manera general, para todo el personal que tripule cualquier embarcación o aeronave que se ampare con la bandera o insignia mercante mexicana. Será también necesaria para desempeñar los cargos de capitán de puerto y todos los servicios de practicaje y comandante de aeródromo.

Los mexicanos serán preferidos a los extranjeros en igualdad de circunstancias, para toda clase de concesiones y para todos los empleos, cargos o comisiones de gobierno en que no sea indispensable la calidad de ciudadano.

Capítulo III De los Extranjeros

Artículo 33. Son extranjeros los que no posean las calidades determinadas en el artículo 30. Tienen derecho a las garantías que otorga el Capítulo I, Título Primero, de la presente Constitución; pero el Ejecutivo de la Unión tendrá la facultad exclusiva de hacer abandonar el territorio nacional, inmediatamente y sin necesidad de juicio previo, a todo extranjero cuya permanencia juzgue inconveniente.

Los extranjeros no podrán de ninguna manera inmiscuirse en los asuntos políticos del país.

Capítulo IV De los Ciudadanos Mexicanos

Artículo 34. Son ciudadanos de la República los varones y mujeres que, teniendo la calidad de mexicanos, reúnan, además, los siguientes requisitos:

I. Haber cumplido 18 años, y

II. Tener un modo honesto de vivir.

Artículo 35. Son prerrogativas del ciudadano:

I. Votar en las elecciones populares;

II. Poder ser votado para todos los cargos de elección popular, y nombrado para cualquier otro empleo

o comisión, teniendo las calidades que establezca la ley;

III. Asociarse individual y libremente para tomar parte en forma pacífica en los asuntos políticos del país;

IV. Tomar las armas en el Ejército o Guardia Nacional, para la defensa de la República y de sus instituciones, en los términos que prescriben las leyes; y

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V. Ejercer en toda clase de negocios el derecho de petición. Artículo 36. Son obligaciones del ciudadano de la República:

I. Inscribirse en el catastro de la municipalidad, manifestando la propiedad que el mismo ciudadano tenga, la industria, profesión o trabajo de que subsista; así como también inscribirse en el Registro Nacional de Ciudadanos, en los términos que determinen las leyes.

La organización y el funcionamiento permanente del Registro Nacional de Ciudadanos y la expedición del documento que acredite la ciudadanía mexicana son servicios de interés público, y por tanto, responsabilidad que corresponde al Estado y a los ciudadanos en los términos que establezca la ley,

II. Alistarse en la Guardia Nacional;

III. Votar en las elecciones populares en los términos que señale la ley;

IV.
Desempeñar los cargos de elección popular de la Federación o de los Estados, que en ningún caso serán gratuitos; y
V.
Desempeñar los cargos concejiles del municipio donde resida, las funciones electorales y las de jurado.

Artículo 37. A) Ningún mexicano por nacimiento podrá ser privado de su nacionalidad.

B) La nacionalidad mexicana por naturalización se perderá en los siguientes casos:

I. Por adquisición voluntaria de una nacionalidad extranjera, por hacerse pasar en cualquier instrumento público como extranjero, por usar un pasaporte extranjero, o por aceptar o usar títulos nobiliarios que impliquen sumisión a un Estado extranjero, y

II.
Por residir durante cinco años continuos en el extranjero. C) La ciudadanía mexicana se pierde:
I.
Por aceptar o usar títulos nobiliarios de gobiernos extranjeros;

II. Por prestar voluntariamente servicios oficiales a un gobierno extranjero sin permiso del Congreso Federal o de su Comisión Permanente;

III. Por aceptar o usar condecoraciones extranjeras sin permiso del Congreso Federal o de su Comisión Permanente;

IV.
Por admitir del gobierno de otro país títulos o funciones sin previa licencia del Congreso Federal o de su Comisión Permanente, exceptuando los títulos literarios, científicos o humanitarios que pueden aceptarse libremente;
V.
Por ayudar, en contra de la Nación, a un extranjero, o a un gobierno extranjero, en cualquier reclamación diplomática o ante un tribunal internacional, y

VI. En los demás casos que fijan las leyes.

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En el caso de las fracciones II a IV de este apartado, el Congreso de la Unión establecerá en la ley reglamentaria respectiva, los casos de excepción en los cuales los permisos y licencias se entenderán otorgados, una vez transcurrido el plazo que la propia ley señale, con la sola presentación de la solicitud del interesado.

Artículo 38. Los derechos o prerrogativas de los ciudadanos se suspenden:

I. Por falta de cumplimiento, sin causa justificada, de cualquiera de las obligaciones que impone el artículo 36. Esta suspensión durará un año y se impondrá además de las otras penas que por el mismo hecho señalare la ley;

II.
Por estar sujeto a un proceso criminal por delito que merezca pena corporal, a contar desde la fecha del auto de formal prisión;
III. Durante la extinción de una pena corporal; IV. Por vagancia o ebriedad consuetudinaria, declarada en los términos que prevengan las leyes;
V.
Por estar prófugo de la justicia, desde que se dicte la orden de aprehensión hasta que prescriba la acción penal; y

VI. Por sentencia ejecutoria que imponga como pena esa suspensión.

La ley fijará los casos en que se pierden, y los demás en que se suspenden los derechos de ciudadano, y la manera de hacer la rehabilitación.

Título Segundo

Capítulo I De la Soberanía Nacional y de la Forma de Gobierno

Artículo 39. La soberanía nacional reside esencial y originariamente en el pueblo. Todo poder público dimana del pueblo y se instituye para beneficio de éste. El pueblo tiene en todo tiempo el inalienable derecho de alterar o modificar la forma de su gobierno.

Artículo 40. Es voluntad del pueblo mexicano constituirse en una República representativa, democrática, federal, compuesta de Estados libres y soberanos en todo lo concerniente a su régimen interior; pero unidos en una federación establecida según los principios de esta ley fundamental.

Artículo 41. El pueblo ejerce su soberanía por medio de los Poderes de la Unión, en los casos de la competencia de éstos, y por los de los Estados, en lo que toca a sus regímenes interiores, en los términos respectivamente establecidos por la presente Constitución Federal y las particulares de los Estados, las que en ningún caso podrán contravenir las estipulaciones del Pacto Federal.

La renovación de los poderes Legislativo y Ejecutivo se realizará mediante elecciones libres, auténticas y periódicas, conforme a las siguientes bases:

I. Los partidos políticos son entidades de interés público; la ley determinará las normas y requisitos para su registro legal y las formas específicas de su intervención en el proceso electoral. Los partidos políticos nacionales tendrán derecho a participar en las elecciones estatales, municipales y del Distrito Federal.

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Los partidos políticos tienen como fin promover la participación del pueblo en la vida democrática, contribuir a la integración de la representación nacional y como organizaciones de ciudadanos, hacer posible el acceso de éstos al ejercicio del poder público, de acuerdo con los programas, principios e ideas que postulan y mediante el sufragio universal, libre, secreto y directo. Sólo los ciudadanos podrán formar partidos políticos y afiliarse libre e individualmente a ellos; por tanto, quedan prohibidas la intervención de organizaciones gremiales o con objeto social diferente en la creación de partidos y cualquier forma de afiliación corporativa.

Las autoridades electorales solamente podrán intervenir en los asuntos internos de los partidos políticos en los términos que señalen esta Constitución y la ley.

II. La ley garantizará que los partidos políticos nacionales cuenten de manera equitativa con elementos para llevar a cabo sus actividades y señalará las reglas a que se sujetará el financiamiento de los propios partidos y sus campañas electorales, debiendo garantizar que los recursos públicos prevalezcan sobre los de origen privado.

El financiamiento público para los partidos políticos que mantengan su registro después de cada elección, se compondrá de las ministraciones destinadas al sostenimiento de sus actividades ordinarias permanentes, las tendientes a la obtención del voto durante los procesos electorales y las de carácter específico. Se otorgará conforme a lo siguiente y a lo que disponga la ley:

a) El financiamiento público para el sostenimiento de sus actividades ordinarias permanentes se fijará anualmente, multiplicando el número total de ciudadanos inscritos en el padrón electoral por el sesenta y cinco por ciento del salario mínimo diario vigente para el Distrito Federal. El treinta por ciento de la cantidad que resulte de acuerdo a lo señalado anteriormente, se distribuirá entre los partidos políticos en forma igualitaria y el setenta por ciento restante de acuerdo con el porcentaje de votos que hubieren obtenido en la elección de diputados inmediata anterior.

b) El financiamiento público para las actividades tendientes a la obtención del voto durante el año en que se elijan Presidente de la República, senadores y diputados federales, equivaldrá al cincuenta por ciento del financiamiento público que le corresponda a cada partido político por actividades ordinarias en ese mismo año; cuando sólo se elijan diputados federales, equivaldrá al treinta por ciento de dicho financiamiento por actividades ordinarias.

c) El financiamiento público por actividades específicas, relativas a la educación, capacitación, investigación socioeconómica y política, así como a las tareas editoriales, equivaldrá al tres por ciento del monto total del financiamiento público que corresponda en cada año por actividades ordinarias. El treinta por ciento de la cantidad que resulte de acuerdo a lo señalado anteriormente, se distribuirá entre los partidos políticos en forma igualitaria y el setenta por ciento restante de acuerdo con el porcentaje de votos que hubieren obtenido en la elección de diputados inmediata anterior.

La ley fijará los límites a las erogaciones en los procesos internos de selección de candidatos y las campañas electorales de los partidos políticos. La propia ley establecerá el monto máximo que tendrán las aportaciones de sus simpatizantes, cuya suma total no podrá exceder anualmente, para cada partido, al diez por ciento del tope de gastos establecido para la última campaña presidencial; asimismo ordenará los procedimientos para el control y vigilancia del origen y uso de todos los recursos con que cuenten y dispondrá las sanciones que deban imponerse por el incumplimiento de estas disposiciones.

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De igual manera, la ley establecerá el procedimiento para la liquidación de las obligaciones de los partidos que pierdan su registro y los supuestos en los que sus bienes y remanentes serán adjudicados a la Federación.

III. Los partidos políticos nacionales tendrán derecho al uso de manera permanente de los medios de comunicación social.

Apartado A. El Instituto Federal Electoral será autoridad única para la administración del tiempo que corresponda al Estado en radio y televisión destinado a sus propios fines y al ejercicio del derecho de los partidos políticos nacionales, de acuerdo con lo siguiente y a lo que establezcan las leyes:

a) A partir del inicio de las precampañas y hasta el día de la jornada electoral quedarán a disposición del Instituto Federal Electoral cuarenta y ocho minutos diarios, que serán distribuidos en dos y hasta tres minutos por cada hora de transmisión en cada estación de radio y canal de televisión, en el horario referido en el inciso d) de este apartado;

b) Durante sus precampañas, los partidos políticos dispondrán en conjunto de un minuto por cada hora de transmisión en cada estación de radio y canal de televisión; el tiempo restante se utilizará conforme a lo que determine la ley;

c) Durante las campañas electorales deberá destinarse para cubrir el derecho de los partidos políticos al menos el ochenta y cinco por ciento del tiempo total disponible a que se refiere el inciso a) de este apartado;

d) Las transmisiones en cada estación de radio y canal de televisión se distribuirán dentro del horario de programación comprendido entre las seis y las veinticuatro horas;

e) El tiempo establecido como derecho de los partidos políticos se distribuirá entre los mismos conforme a lo siguiente: el treinta por ciento en forma igualitaria y el setenta por ciento restante de acuerdo a los resultados de la elección para diputados federales inmediata anterior;

f) A cada partido político nacional sin representación en el Congreso de la Unión se le asignará para radio y televisión solamente la parte correspondiente al porcentaje igualitario establecido en el inciso anterior, y

g) Con independencia de lo dispuesto en los apartados A y B de esta base y fuera de los periodos de precampañas y campañas electorales federales, al Instituto Federal Electoral le será asignado hasta el doce por ciento del tiempo total de que el Estado disponga en radio y televisión, conforme a las leyes y bajo cualquier modalidad; del total asignado, el Instituto distribuirá entre los partidos políticos nacionales en forma igualitaria un cincuenta por ciento; el tiempo restante lo utilizará para fines propios o de otras autoridades electorales, tanto federales como de las entidades federativas. Cada partido político nacional utilizará el tiempo que por este concepto le corresponda en un programa mensual de cinco minutos y el restante en mensajes con duración de veinte segundos cada uno. En todo caso, las transmisiones a que se refiere este inciso se harán en el horario que determine el Instituto conforme a lo señalado en el inciso d) del presente Apartado. En situaciones especiales el Instituto podrá disponer de los tiempos correspondientes a mensajes partidistas a favor de un partido político, cuando así se justifique.

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Los partidos políticos en ningún momento podrán contratar o adquirir, por sí o por terceras personas, tiempos en cualquier modalidad de radio y televisión.

Ninguna otra persona física o moral, sea a título propio o por cuenta de terceros, podrá contratar propaganda en radio y televisión dirigida a influir en las preferencias electorales de los ciudadanos, ni a favor o en contra de partidos políticos o de candidatos a cargos de elección popular. Queda prohibida la transmisión en territorio nacional de este tipo de mensajes contratados en el extranjero.

Las disposiciones contenidas en los dos párrafos anteriores deberán ser cumplidas en el ámbito de los estados y el Distrito Federal conforme a la legislación aplicable.

Apartado B. Para fines electorales en las entidades federativas, el Instituto Federal Electoral administrará los tiempos que correspondan al Estado en radio y televisión en las estaciones y canales de cobertura en la entidad de que se trate, conforme a lo siguiente y a lo que determine la ley:

a) Para los casos de los procesos electorales locales con jornadas comiciales coincidentes con la federal, el tiempo asignado en cada entidad federativa estará comprendido dentro del total disponible conforme a los incisos a), b) y c) del apartado A de esta base;

b) Para los demás procesos electorales, la asignación se hará en los términos de la ley, conforme a los criterios de esta base constitucional, y

c) La distribución de los tiempos entre los partidos políticos, incluyendo a los de registro

local, se realizará de acuerdo a los criterios señalados en el apartado A de esta base y

lo que determine la legislación aplicable.

Cuando a juicio del Instituto Federal Electoral el tiempo total en radio y televisión a que se refieren este apartado y el anterior fuese insuficiente para sus propios fines o los de otras autoridades electorales, determinará lo conducente para cubrir el tiempo faltante, conforme a las facultades que la ley le confiera.

Apartado C. En la propaganda política o electoral que difundan los partidos deberán abstenerse de expresiones que denigren a las instituciones y a los propios partidos, o que calumnien a las personas.

Durante el tiempo que comprendan las campañas electorales federales y locales y hasta la conclusión de la respectiva jornada comicial, deberá suspenderse la difusión en los medios de comunicación social de toda propaganda gubernamental, tanto de los poderes federales y estatales, como de los municipios, órganos de gobierno del Distrito Federal, sus delegaciones y cualquier otro ente público. Las únicas excepciones a lo anterior serán las campañas de información de las autoridades electorales, las relativas a servicios educativos y de salud, o las necesarias para la protección civil en casos de emergencia.

Apartado D. Las infracciones a lo dispuesto en esta base serán sancionadas por el Instituto Federal Electoral mediante procedimientos expeditos, que podrán incluir la orden de cancelación inmediata de las transmisiones en radio y televisión, de concesionarios y permisionarios, que resulten violatorias de la ley.

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IV. La ley establecerá los plazos para la realización de los procesos partidistas de selección y postulación de candidatos a cargos de elección popular, así como las reglas para las precampañas y las campañas electorales.

La duración de las campañas en el año de elecciones para Presidente de la República, senadores y diputados federales será de noventa días; en el año en que sólo se elijan diputados federales, las campañas durarán sesenta días. En ningún caso las precampañas excederán las dos terceras partes del tiempo previsto para las campañas electorales.

La violación a estas disposiciones por los partidos o cualquier otra persona física o moral será sancionada conforme a la ley.

V. La organización de las elecciones federales es una función estatal que se realiza a través de un organismo público autónomo denominado Instituto Federal Electoral, dotado de personalidad jurídica y patrimonio propios, en cuya integración participan el Poder Legislativo de la Unión, los partidos políticos nacionales y los ciudadanos, en los términos que ordene la ley. En el ejercicio de esta función estatal, la certeza, legalidad, independencia, imparcialidad y objetividad serán principios rectores.

El Instituto Federal Electoral será autoridad en la materia, independiente en sus decisiones y funcionamiento y profesional en su desempeño; contará en su estructura con órganos de dirección, ejecutivos, técnicos y de vigilancia. El Consejo General será su órgano superior de dirección y se integrará por un consejero Presidente y ocho consejeros electorales, y concurrirán, con voz pero sin voto, los consejeros del Poder Legislativo, los representantes de los partidos políticos y un Secretario Ejecutivo; la ley determinará las reglas para la organización y funcionamiento de los órganos, así como las relaciones de mando entre éstos. Los órganos ejecutivos y técnicos dispondrán del personal calificado necesario para prestar el servicio profesional electoral. Una Contraloría General tendrá a su cargo, con autonomía técnica y de gestión, la fiscalización de todos los ingresos y egresos del Instituto. Las disposiciones de la ley electoral y del Estatuto que con base en ella apruebe el Consejo General, regirán las relaciones de trabajo con los servidores del organismo público. Los órganos de vigilancia del padrón electoral se integrarán mayoritariamente por representantes de los partidos políticos nacionales. Las mesas directivas de casilla estarán integradas por ciudadanos.

El consejero Presidente durará en su cargo seis años y podrá ser reelecto una sola vez. Los consejeros electorales durarán en su cargo nueve años, serán renovados en forma escalonada y no podrán ser reelectos. Según sea el caso, uno y otros serán elegidos sucesivamente por el voto de las dos terceras partes de los miembros presentes de la Cámara de Diputados, a propuesta de los grupos parlamentarios, previa realización de una amplia consulta a la sociedad. De darse la falta absoluta del consejero Presidente o de cualquiera de los consejeros electorales, el sustituto será elegido para concluir el periodo de la vacante. La ley establecerá las reglas y el procedimiento correspondientes.

El consejero Presidente y los consejeros electorales no podrán tener otro empleo, cargo o comisión, con excepción de aquellos en que actúen en representación del Consejo General y de los que desempeñen en asociaciones docentes, científicas, culturales, de investigación o de beneficencia, no remunerados. La retribución que perciban será igual a la prevista para los Ministros de la Suprema Corte de Justicia de la Nación.

El titular de la Contraloría General del Instituto será designado por la Cámara de Diputados con el voto de las dos terceras partes de sus miembros presentes a propuesta de instituciones públicas de educación superior, en la forma y términos que determine la ley. Durará seis años en el cargo y podrá ser reelecto por una sola vez. Estará adscrito administrativamente a la presidencia del

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Consejo General y mantendrá la coordinación técnica necesaria con la entidad de fiscalización superior de la Federación.

El Secretario Ejecutivo será nombrado con el voto de las dos terceras partes del Consejo General a propuesta de su Presidente.

La ley establecerá los requisitos que deberán reunir para su designación el consejero presidente del Consejo General, los consejeros electorales, el Contralor General y el Secretario Ejecutivo del Instituto Federal Electoral; quienes hayan fungido como consejero Presidente, consejeros electorales y Secretario Ejecutivo no podrán ocupar, dentro de los dos años siguientes a la fecha de su retiro, cargos en los poderes públicos en cuya elección hayan participado.

Los consejeros del Poder Legislativo serán propuestos por los grupos parlamentarios con afiliación de partido en alguna de las Cámaras. Sólo habrá un Consejero por cada grupo parlamentario no obstante su reconocimiento en ambas Cámaras del Congreso de la Unión.

El Instituto Federal Electoral tendrá a su cargo en forma integral y directa, además de las que le determine la ley, las actividades relativas a la capacitación y educación cívica, geografía electoral, los derechos y prerrogativas de las agrupaciones y de los partidos políticos, al padrón y lista de electores, impresión de materiales electorales, preparación de la jornada electoral, los cómputos en los términos que señale la ley, declaración de validez y otorgamiento de constancias en las elecciones de diputados y senadores, cómputo de la elección de Presidente de los Estados Unidos Mexicanos en cada uno de los distritos electorales uninominales, así como la regulación de la observación electoral y de las encuestas o sondeos de opinión con fines electorales. Las sesiones de todos los órganos colegiados de dirección serán públicas en los términos que señale la ley.

La fiscalización de las finanzas de los partidos políticos nacionales estará a cargo de un órgano técnico del Consejo General del Instituto Federal Electoral, dotado de autonomía de gestión, cuyo titular será designado por el voto de las dos terceras partes del propio Consejo a propuesta del consejero Presidente. La ley desarrollará la integración y funcionamiento de dicho órgano, así como los procedimientos para la aplicación de sanciones por el Consejo General. En el cumplimiento de sus atribuciones el órgano técnico no estará limitado por los secretos bancario, fiduciario y fiscal.

El órgano técnico será el conducto para que las autoridades competentes en materia de fiscalización partidista en el ámbito de las entidades federativas puedan superar la limitación a que se refiere el párrafo anterior.

El Instituto Federal Electoral asumirá mediante convenio con las autoridades competentes de las entidades federativas que así lo soliciten, la organización de procesos electorales locales, en los términos que disponga la legislación aplicable.

VI. Para garantizar los principios de constitucionalidad y legalidad de los actos y resoluciones electorales, se establecerá un sistema de medios de impugnación en los términos que señalen esta Constitución y la ley. Dicho sistema dará definitividad a las distintas etapas de los procesos electorales y garantizará la protección de los derechos políticos de los ciudadanos de votar, ser votados y de asociación, en los términos del artículo 99 de esta Constitución.

En materia electoral la interposición de los medios de impugnación, constitucionales o legales, no producirá efectos suspensivos sobre la resolución o el acto impugnado.

Capítulo II

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De las Partes Integrantes de la Federación y del Territorio Nacional

Artículo 42. El territorio nacional comprende:

I. El de las partes integrantes de la Federación;

II. El de las islas, incluyendo los arrecifes y cayos en los mares adyacentes;

III. El de las islas de Guadalupe y las de Revillagigedo situadas en el Océano Pacífico;

IV. La plataforma continental y los zócalos submarinos de las islas, cayos y arrecifes;

V. Las aguas de los mares territoriales en la extensión y términos que fija el Derecho Internacional y las marítimas interiores;

VI. El espacio situado sobre el territorio nacional, con la extensión y modalidades que establezca el propio Derecho Internacional.

Artículo 43. Las partes integrantes de la Federación son los Estados de Aguascalientes, Baja California, Baja California Sur, Campeche, Coahuila, Colima, Chiapas, Chihuahua, Durango, Guanajuato, Guerrero, Hidalgo, Jalisco, México, Michoacán, Morelos, Nayarit, Nuevo León, Oaxaca, Puebla, Querétaro, Quintana Roo, San Luis Potosí, Sinaloa, Sonora, Tabasco, Tamaulipas, Tlaxcala, Veracruz, Yucatán, Zacatecas y el Distrito Federal.

Artículo 44. La Ciudad de México es el Distrito Federal, sede de los Poderes de la Unión y Capital de los Estados Unidos Mexicanos. Se compondrá del territorio que actualmente tiene y en el caso de que los poderes Federales se trasladen a otro lugar, se erigirá en el Estado del Valle de México con los límites y extensión que le asigne el Congreso General.

Artículo 45. Los Estados de la Federación conservan la extensión y límites que hasta hoy han tenido, siempre que no haya dificultad en cuanto a éstos.

Artículo 46. Las entidades federativas pueden arreglar entre sí, por convenios amistosos, sus respectivos límites; pero no se llevarán a efecto esos arreglos sin la aprobación de la Cámara de Senadores.

A falta de acuerdo, cualquiera de las partes podrá acudir ante la Cámara de Senadores, quien actuará en términos del artículo 76, fracción XI, de esta Constitución.

Las resoluciones del Senado en la materia serán definitivas e inatacables. La Suprema Corte de Justicia de la Nación podrá conocer a través de controversia constitucional, a instancia de parte interesada, de los conflictos derivados de la ejecución del correspondiente decreto de la Cámara de Senadores.

Artículo 47. El Estado del (de, sic DOF 05-02-1917) Nayarit tendrá la extensión territorial y límites que comprende actualmente el Territorio de Tepic.

Artículo 48. Las islas, los cayos y arrecifes de los mares adyacentes que pertenezcan al territorio nacional, la plataforma continental, los zócalos submarinos de las islas, de los cayos y arrecifes, los mares territoriales, las aguas marítimas interiores y el espacio situado sobre el territorio nacional, dependerán directamente del Gobierno de la Federación, con excepción de aquellas islas sobre las que hasta la fecha hayan ejercido jurisdicción los Estados.

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Título Tercero

Capítulo I De la División de Poderes

Artículo 49. El Supremo Poder de la Federación se divide para su ejercicio en Legislativo, Ejecutivo y Judicial.

No podrán reunirse dos o más de estos Poderes en una sola persona o corporación, ni depositarse el Legislativo en un individuo, salvo el caso de facultades extraordinarias al Ejecutivo de la Unión, conforme a lo dispuesto en el artículo 29. En ningún otro caso, salvo lo dispuesto en el segundo párrafo del artículo 131, se otorgarán facultades extraordinarias para legislar.

Capítulo II Del Poder Legislativo

Artículo 50. El poder legislativo de los Estados Unidos Mexicanos se deposita en un Congreso general, que se dividirá en dos Cámaras, una de diputados y otra de senadores.

Sección I De la Elección e Instalación del Congreso

Artículo 51. La Cámara de Diputados se compondrá de representantes de la Nación, electos en su totalidad cada tres años. Por cada diputado propietario, se elegirá un suplente.

Artículo 52. La Cámara de Diputados estará integrada por 300 diputados electos según el principio de votación mayoritaria relativa, mediante el sistema de distritos electorales uninominales, y 200 diputados que serán electos según el principio de representación proporcional, mediante el Sistema de Listas Regionales, votadas en circunscripcionales (circunscripciones, sic DOF 15-12-1986) plurinominales.

Artículo 53. La demarcación territorial de los 300 distritos electorales uninominales será la que resulte de dividir la población total del país entre los distritos señalados. La distribución de los distritos electorales uninominales entre las entidades federativas se hará teniendo en cuenta el último censo general de población, sin que en ningún caso la representación de un Estado pueda ser menor de dos diputados de mayoría.

Para la elección de los 200 diputados según el principio de representación proporcional y el Sistema de Listas Regionales, se constituirán cinco circunscripciones electorales plurinominales en el país. La Ley determinará la forma de establecer la demarcación territorial de estas circunscripciones.

Artículo 54. La elección de los 200 diputados según el principio de representación proporcional y el sistema de asignación por listas regionales, se sujetará a las siguientes bases y a lo que disponga la ley:

I. Un partido político, para obtener el registro de sus listas regionales, deberá acreditar que participa con candidatos a diputados por mayoría relativa en por lo menos doscientos distritos uninominales;

II. Todo partido político que alcance por lo menos el dos por ciento del total de la votación emitida para las listas regionales de las circunscripciones plurinominales, tendrá derecho a que le sean atribuidos diputados según el principio de representación proporcional;

III. Al partido político que cumpla con las dos bases anteriores, independiente y adicionalmente a las constancias de mayoría relativa que hubiesen obtenido sus candidatos, le serán asignados por el

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principio de representación proporcional, de acuerdo con su votación nacional emitida, el número de diputados de su lista regional que le corresponda en cada circunscripción plurinominal. En la asignación se seguirá el orden que tuviesen los candidatos en las listas correspondientes.

IV. Ningún partido político podrá contar con más de 300 diputados por ambos principios.

V. En ningún caso, un partido político podrá contar con un número de diputados por ambos principios que representen un porcentaje del total de la Cámara que exceda en ocho puntos a su porcentaje de votación nacional emitida. Esta base no se aplicará al partido político que, por sus triunfos en distritos uninominales, obtenga un porcentaje de curules del total de la Cámara, superior a la suma del porcentaje de su votación nacional emitida más el ocho por ciento; y

VI. En los términos de lo establecido en las fracciones III, IV y V anteriores, las diputaciones de representación proporcional que resten después de asignar las que correspondan al partido político que se halle en los supuestos de las fracciones IV o V, se adjudicarán a los demás partidos políticos con derecho a ello en cada una de las circunscripciones plurinominales, en proporción directa con las respectivas votaciones nacionales efectivas de estos últimos. La ley desarrollará las reglas y fórmulas para estos efectos.

Artículo 55. Para ser diputado se requieren los siguientes requisitos:

I. Ser ciudadano mexicano, por nacimiento, en el ejercicio de sus derechos.

II. Tener veintiún años cumplidos el día de la elección;

III. Ser originario del Estado en que se haga la elección o vecino de él con residencia efectiva de más de seis meses anteriores a la fecha de ella.

Para poder figurar en las listas de las circunscripciones electorales plurinominales como candidato a diputado, se requiere ser originario de alguna de las entidades federativas que comprenda la circunscripción en la que se realice la elección, o vecino de ella con residencia efectiva de más de seis meses anteriores a la fecha en que la misma se celebre.

La vecindad no se pierde por ausencia en el desempeño de cargos públicos de elección popular.

IV.
No estar en servicio activo en el Ejército Federal ni tener mando en la policía o gendarmería rural en el Distrito donde se haga la elección, cuando menos noventa días antes de ella.
V.
No ser titular de alguno de los organismos a los que esta Constitución otorga autonomía, ni ser Secretario o Subsecretario de Estado, ni titular de alguno de los organismos descentralizados o desconcentrados de la administración pública federal, a menos que se separe definitivamente de sus funciones 90 días antes del día de la elección.

No ser Ministro de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, ni Magistrado, ni Secretario del Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación, ni Consejero Presidente o Consejero Electoral en los consejos General, locales o distritales del Instituto Federal Electoral, ni Secretario Ejecutivo, Director Ejecutivo o personal profesional directivo del propio Instituto, salvo que se hubieren separado de su encargo, de manera definitiva, tres años antes del día de la elección.

Los Gobernadores de los Estados y el Jefe de Gobierno del Distrito Federal no podrán ser electos en las entidades de sus respectivas jurisdicciones durante el periodo de su encargo, aun cuando se separen definitivamente de sus puestos.

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Los Secretarios del Gobierno de los Estados y del Distrito Federal, los Magistrados y Jueces Federales o del Estado o del Distrito Federal, así como los Presidentes Municipales y titulares de algún órgano político-administrativo en el caso del Distrito Federal, no podrán ser electos en las entidades de sus respectivas jurisdicciones, si no se separan definitivamente de sus cargos noventa días antes del día de la elección;

VI. No ser Ministro de algún culto religioso, y

VII. No estar comprendido en alguna de las incapacidades que señala el artículo 59.

Artículo 56. La Cámara de Senadores se integrará por ciento veintiocho senadores, de los cuales, en cada Estado y en el Distrito Federal, dos serán elegidos según el principio de votación mayoritaria relativa y uno será asignado a la primera minoría. Para estos efectos, los partidos políticos deberán registrar una lista con dos fórmulas de candidatos. La senaduría de primera minoría le será asignada a la fórmula de candidatos que encabece la lista del partido político que, por sí mismo, haya ocupado el segundo lugar en número de votos en la entidad de que se trate.

Los treinta y dos senadores restantes serán elegidos según el principio de representación proporcional, mediante el sistema de listas votadas en una sola circunscripción plurinominal nacional. La ley establecerá las reglas y fórmulas para estos efectos.

La Cámara de Senadores se renovará en su totalidad cada seis años.

Artículo 57. Por cada senador propietario se elegirá un suplente.

Artículo 58. Para ser senador se requieren los mismos requisitos que para ser diputado, excepto el de la edad, que será la de 25 años cumplidos el día de la elección.

Artículo 59. Los Senadores y Diputados al Congreso de la Unión no podrán ser reelectos para el período inmediato.

Los Senadores y Diputados Suplentes podrán ser electos para el período inmediato con el carácter de propietarios, siempre que no hubieren estado en ejercicio; pero los Senadores y Diputados propietarios no podrán ser electos para el período inmediato con el carácter de suplentes.

Artículo 60. El organismo público previsto en el artículo 41 de esta Constitución, de acuerdo con lo que disponga la ley, declarará la validez de las elecciones de diputados y senadores en cada uno de los distritos electorales uninominales y en cada una de las entidades federativas; otorgará las constancias respectivas a las fórmulas de candidatos que hubiesen obtenido mayoría de votos y hará la asignación de senadores de primera minoría de conformidad con lo dispuesto en el artículo 56 de esta Constitución y en la ley. Asimismo, hará la declaración de validez y la asignación de diputados según el principio de representación proporcional de conformidad con el artículo 54 de esta Constitución y la ley.

Las determinaciones sobre la declaración de validez, el otorgamiento de las constancias y la asignación de diputados o senadores podrán ser impugnadas ante las salas regionales del Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación, en los términos que señale la ley.

Las resoluciones de las salas a que se refiere el párrafo anterior, podrán ser revisadas exclusivamente por la Sala Superior del propio Tribunal, a través del medio de impugnación que los partidos políticos podrán interponer únicamente cuando por los agravios esgrimidos se pueda modificar el resultado de la elección. Los fallos de la Sala serán definitivos e inatacables. La ley establecerá los presupuestos, requisitos de procedencia y el trámite para este medio de impugnación.

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Artículo 61. Los diputados y senadores son inviolables por las opiniones que manifiesten en el desempeño de sus cargos, y jamás podrán ser reconvenidos por ellas.

El Presidente de cada Cámara velará por el respeto al fuero constitucional de los miembros de la misma y por la inviolabilidad del recinto donde se reúnan a sesionar.

Artículo 62. Los diputados y senadores propietarios durante el período de su encargo, no podrán desempeñar ninguna otra comisión o empleo de la Federación o de los Estados por los cuales se disfrute sueldo, sin licencia previa de la Cámara respectiva; pero entonces cesarán en sus funciones representativas, mientras dure la nueva ocupación. La misma regla se observará con los diputados y senadores suplentes, cuando estuviesen en ejercicio. La infracción de esta disposición será castigada con la pérdida del carácter de diputado o senador.

Artículo 63. Las Cámaras no pueden abrir sus sesiones ni ejercer su cargo sin la concurrencia, en cada una de ellas, de más de la mitad del número total de sus miembros; pero los presentes de una y otra deberán reunirse el día señalado por la ley y compeler a los ausentes a que concurran dentro de los treinta días siguientes, con la advertencia de que si no lo hiciesen se entenderá por ese solo hecho, que no aceptan su encargo, llamándose luego a los suplentes, los que deberán presentarse en un plazo igual, y si tampoco lo hiciesen, se declarará vacante el puesto. Tanto las vacantes de diputados y senadores del Congreso de la Unión que se presenten al inicio de la legislatura, como las que ocurran durante su ejercicio, se cubrirán: la vacante de diputados y senadores del Congreso de la Unión por el principio de mayoría relativa, la Cámara respectiva convocará a elecciones extraordinarias de conformidad con lo que dispone la fracción IV del artículo 77 de esta Constitución; la vacante de miembros de la Cámara de Diputados electos por el principio de representación proporcional, será cubierta por la fórmula de candidatos del mismo partido que siga en el orden de la lista regional respectiva, después de habérsele asignado los diputados que le hubieren correspondido; la vacante de miembros de la Cámara de Senadores electos por el principio de representación proporcional, será cubierta por aquella fórmula de candidatos del mismo partido que siga en el orden de lista nacional, después de habérsele asignado los senadores que le hubieren correspondido; y la vacante de miembros de la Cámara de Senadores electos por el principio de primera minoría, será cubierta por la fórmula de candidatos del mismo partido que para la entidad federativa de que se trate se haya registrado en segundo lugar de la lista correspondiente.

Se entiende también que los diputados o senadores que falten diez días consecutivos, sin causa justificada o sin previa licencia del presidente de su respectiva Cámara, con la cual se dará conocimiento a ésta, renuncian a concurrir hasta el período inmediato, llamándose desde luego a los suplentes.

Si no hubiese quórum para instalar cualquiera de las Cámaras o para que ejerzan sus funciones una vez instaladas, se convocará inmediatamente a los suplentes para que se presenten a la mayor brevedad a desempeñar su cargo, entre tanto transcurren los treinta días de que antes se habla.

Incurrirán en responsabilidad, y se harán acreedores a las sanciones que la ley señale, quienes habiendo sido electos diputados o senadores, no se presenten, sin causa justificada a juicio de la Cámara respectiva, a desempeñar el cargo dentro del plazo señalado en el primer párrafo de este artículo. También incurrirán en responsabilidad, que la misma ley sancionará, los Partidos Políticos Nacionales que habiendo postulado candidatos en una elección para diputados o senadores, acuerden que sus miembros que resultaren electos no se presenten a desempeñar sus funciones.

Artículo 64. Los diputados y senadores que no concurran a una sesión, sin causa justificada o sin permiso de la Cámara respectiva, no tendrán derecho a la dieta correspondiente al día en que falten.

Artículo 65. El Congreso se reunirá a partir del 1o. de septiembre de cada año, para celebrar un primer período de sesiones ordinarias y a partir del 1o. de febrero de cada año para celebrar un segundo período de sesiones ordinarias.

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En ambos Períodos de Sesiones el Congreso se ocupará del estudio, discusión y votación de las Iniciativas de Ley que se le presenten y de la resolución de los demás asuntos que le correspondan conforme a esta Constitución.

En cada Período de Sesiones Ordinarias el Congreso se ocupará de manera preferente de los asuntos que señale su Ley Orgánica.

Artículo 66. Cada período de sesiones ordinarias durará el tiempo necesario para tratar todos los asuntos mencionados en el artículo anterior. El primer período no podrá prolongarse sino hasta el 15 de diciembre del mismo año, excepto cuando el Presidente de la República inicie su encargo en la fecha prevista por el artículo 83, en cuyo caso las sesiones podrán extenderse hasta el 31 de diciembre de ese mismo año. El segundo período no podrá prolongarse más allá del 30 de abril del mismo año.

Si las dos Cámaras no estuvieren de acuerdo para poner término a las Sesiones antes de las fechas indicadas, resolverá el Presidente de la República.

Artículo 67. El Congreso o una sola de las Cámaras, cuando se trate de asunto exclusivo de ella, se reunirán en sesiones extraordinarias cada vez que los convoque para ese objeto la Comisión Permanente; pero en ambos casos sólo se ocuparán del asunto o asuntos que la propia Comisión sometiese a su conocimiento, los cuales se expresarán en la convocatoria respectiva.

Artículo 68. Las dos Cámaras residirán en un mismo lugar y no podrán trasladarse a otro sin que antes convengan en la traslación y en el tiempo y modo de verificarla, designando un mismo punto para la reunión de ambas. Pero si conviniendo las dos en la traslación, difieren en cuanto al tiempo, modo y lugar, el Ejecutivo terminará la diferencia, eligiendo uno de los dos extremos en cuestión. Ninguna Cámara podrá suspender sus sesiones por más de tres días, sin consentimiento de la otra.

Artículo 69.- En la apertura de Sesiones Ordinarias del Primer Periodo de cada año de ejercicio del Congreso, el Presidente de la República presentará un informe por escrito, en el que manifieste el estado general que guarda la administración pública del país. En la apertura de las sesiones extraordinarias del Congreso de la Unión, o de una sola de sus cámaras, el Presidente de la Comisión Permanente informará acerca de los motivos o razones que originaron la convocatoria.

Cada una de las Cámaras realizará el análisis del informe y podrá solicitar al Presidente de la República ampliar la información mediante pregunta por escrito y citar a los Secretarios de Estado, al Procurador General de la República y a los directores de las entidades paraestatales, quienes comparecerán y rendirán informes bajo protesta de decir verdad. La Ley del Congreso y sus reglamentos regularán el ejercicio de esta facultad.

Artículo 70. Toda resolución del Congreso tendrá el carácter de ley o decreto. Las leyes o decretos se comunicarán al Ejecutivo firmados por los presidentes de ambas Cámaras y por un secretario de cada una de ellas, y se promulgarán en esta forma: "El Congreso de los Estados Unidos Mexicanos decreta: (texto de la ley o decreto)".

El Congreso expedirá la Ley que regulará su estructura y funcionamiento internos.

La ley determinará, las formas y procedimientos para la agrupación de los diputados, según su afiliación de partido, a efecto de garantizar la libre expresión de las corrientes ideológicas representadas en la Cámara de Diputados.

Esta ley no podrá ser vetada ni necesitará de promulgación del Ejecutivo Federal para tener vigencia.

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Sección II De la Iniciativa y Formación de las Leyes

Artículo 71. El derecho de iniciar leyes o decretos compete:

I. Al Presidente de la República;

II. A los Diputados y Senadores al Congreso de la Unión; y

III. A las Legislaturas de los Estados.

Las iniciativas presentadas por el Prseidente (Presidente, sic DOF 05-02-1917) de la República, por las Legislaturas de los Estados o por las Diputaciones de los mismos, pasarán desde luego a comisión. Las que presentaren los diputados o los senadores, se sujetarán a los trámites que designe el Reglamento de Debates.

Artículo 72. Todo proyecto de ley o decreto, cuya resolución no sea exclusiva de alguna de las Cámaras, se discutirá sucesivamente en ambas, observándose el Reglamento de Debates sobre la forma, intervalos y modo de proceder en las discusiones y votaciones.

A. Aprobado un proyecto en la Cámara de su origen, pasará para su discusión a la otra. Si ésta lo aprobare, se remitirá al Ejecutivo, quien, si no tuviere observaciones que hacer, lo publicará inmediatamente.

B. Se reputará aprobado por el Poder Ejecutivo, todo proyecto no devuelto con observaciones a la Cámara de su origen, dentro de diez días útiles; a no ser que, corriendo este término hubiere el Congreso cerrado o suspendido sus sesiones, en cuyo caso la devolución deberá hacerse el primer día útil en que el Congreso esté reunido.

C. El proyecto de ley o decreto desechado en todo o en parte por el Ejecutivo, será devuelto, con sus observaciones, a la Cámara de su origen. Deberá ser discutido de nuevo por ésta,, (, sic DOF 05-021917) y si fuese confirmado por las dos terceras partes del número total de votos, pasará otra vez a la Cámara revisora. Si por esta fuese sancionado por la misma mayoría, el proyecto será ley o decreto y volverá al Ejecutivo para su promulgación.

Las votaciones de ley o decreto, serán nominales.

D. Si algún proyecto de ley o decreto, fuese desechado en su totalidad por la Cámara de revisión, volverá a la de su origen con las observaciones que aquella le hubiese hecho. Si examinado de nuevo fuese aprobado por la mayoría absoluta de los miembros presentes, volverá a la Cámara que lo desechó, la cual lo tomará otra vez en consideración, y si lo aprobare por la misma mayoría, pasará al Ejecutivo para los efectos de la fracción A; pero si lo reprobase, no podrá volver a presentarse en el mismo período de sesiones.

E. Si un proyecto de ley o decreto fuese desechado en parte, o modificado, o adicionado por la Cámara revisora, la nueva discusión de la Cámara de su origen versará únicamente sobre lo desechado

o sobre las reformas o adiciones, sin poder alterarse en manera alguna los artículos aprobados. Si las adiciones o reformas hechas por la Cámara revisora fuesen aprobadas por la mayoría absoluta de los votos presentes en la Cámara de su origen, se pasará todo el proyecto al Ejecutivo, para los efectos de la fracción A. Si las adiciones o reformas hechas por la Cámara revisora fueren reprobadas por la mayoría de votos en la Cámara de su origen, volverán a aquella para que tome en consideración las razones de ésta, y si por mayoría absoluta de votos presentes se desecharen en esta segunda revisión dichas adiciones o reformas, el proyecto, en lo que haya sido aprobado por ambas Cámaras, se pasará al

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Ejecutivo para los efectos de la fracción A. Si la Cámara revisora insistiere, por la mayoría absoluta de votos presentes, en dichas adiciones o reformas, todo el proyecto no volverá a presentarse sino hasta el siguiente período de sesiones, a no ser que ambas Cámaras acuerden, por la mayoría absoluta de sus miembros presentes, que se expida la ley o decreto sólo con los artículos aprobados, y que se reserven los adicionados o reformados para su examen y votación en las sesiones siguientes.

F. En la interpretación, reforma o derogación de las leyes o decretos, se observarán los mismos trámites establecidos para su formación.

G. Todo proyecto de ley o decreto que fuere desechado en la Cámara de su origen, no podrá volver a presentarse en las sesiones del año.

H. La formación de las leyes o decretos puede comenzar indistintamente en cualquiera de las dos Cámaras, con excepción de los proyectos que versaren sobre empréstitos, contribuciones o impuestos, o sobre reclutamiento de tropas, todos los cuales deberán discutirse primero en la Cámara de Diputados.

I. Las iniciativas de leyes o decretos se discutirán preferentemente en la Cámara en que se presenten, a menos que transcurra un mes desde que se pasen a la Comisión dictaminadora sin que ésta rinda dictamen, pues en tal caso el mismo proyecto de ley o decreto puede presentarse y discutirse en la otra Cámara.

I (J, sic DOF 24-11-1923). El Ejecutivo de la Unión no puede hacer observaciones a las resoluciones del Congreso o de alguna de las Cámaras, cuando ejerzan funciones de cuerpo electoral o de jurado, lo mismo que cuando la Cámara de Diputados declare que debe acusarse a uno de los altos funcionarios de la Federación por delitos oficiales.

Tampoco podrá hacerlas al Decreto de convocatoria a sesiones extraordinarias que expida la Comisión Permanente.

Sección III De las Facultades del Congreso

Artículo 73. El Congreso tiene facultad:

I. Para admitir nuevos Estados a la Unión Federal;
II. Derogada.
III. Para formar nuevos Estados dentro de los límites de los existentes, siendo necesario al efecto:
1o. Que la fracción o fracciones que pidan erigirse en Estados, cuenten con una población de ciento veinte mil habitantes, por lo menos.
2o. Que se compruebe ante el Congreso que tiene los elementos bastantes para proveer a su existencia política.
3o. Que sean oídas las Legislaturas de los Estados de cuyo territorio se trate, sobre la conveniencia o inconveniencia de la erección del nuevo Estado, quedando obligadas a dar su informe dentro de seis meses, contados desde el día en que se les remita la comunicación respectiva.

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4o. Que igualmente se oiga al Ejecutivo de la Federación, el cual enviará su informe dentro de siete días contados desde la fecha en que le sea pedido.

5o. Que sea votada la erección del nuevo Estado por dos terceras partes de los diputados y senadores presentes en sus respectivas Cámaras.

6o. Que la resolución del Congreso sea ratificada por la mayoría de las Legislaturas de los Estados, previo examen de la copia del expediente, siempre que hayan dado su consentimiento las Legislaturas de los Estados de cuyo territorio se trate.

7o. Si las Legislaturas de los Estados de cuyo territorio se trate, no hubieren dado su consentimiento, la ratificación de que habla la fracción anterior, deberá ser hecha por las dos terceras partes del total de Legislaturas de los demás Estados.

IV.
Derogada.
V.
Para cambiar la residencia de los Supremos Poderes de la Federación.

VI. Derogada;

VII. Para imponer las contribuciones necesarias a cubrir el Presupuesto.

VIII. Para dar bases sobre las cuales el Ejecutivo pueda celebrar empréstitos sobre el crédito de la Nación, para aprobar esos mismos empréstitos y para reconocer y mandar pagar la deuda nacional. Ningún empréstito podrá celebrarse sino para la ejecución de obras que directamente produzcan un incremento en los ingresos públicos, salvo los que se realicen con propósitos de regulación monetaria, las operaciones de conversión y los que se contraten durante alguna emergencia declarada por el Presidente de la República en los términos del artículo 29. Asimismo, aprobar anualmente los montos de endeudamiento que deberán incluirse en la ley de ingresos, que en su caso requiera el Gobierno del Distrito Federal y las entidades de su sector público, conforme a las bases de la ley correspondiente. El Ejecutivo Federal informará anualmente al Congreso de la Unión sobre el ejercicio de dicha deuda a cuyo efecto el Jefe del Distrito Federal le hará llegar el informe que sobre el ejercicio de los recursos correspondientes hubiere realizado. El Jefe del Distrito Federal informará igualmente a la Asamblea de Representantes del Distrito Federal, al rendir la cuenta pública;

IX.
Para impedir que en el comercio de Estado a Estado se establezcan restricciones.
X.
Para legislar en toda la República sobre hidrocarburos, minería, sustancias químicas, explosivos, pirotecnia, industria cinematográfica, comercio, juegos con apuestas y sorteos, intermediación y servicios financieros, energía eléctrica y nuclear y para expedir las leyes del trabajo reglamentarias del artículo 123;

XI. Para crear y suprimir empleos públicos de la Federación y señalar, aumentar o disminuir sus dotaciones.

XII. Para declarar la guerra, en vista de los datos que le presente el Ejecutivo.

XIII. Para dictar leyes según las cuales deben declararse buenas o malas las presas de mar y tierra, y para expedir leyes relativas al derecho marítimo de paz y guerra.

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XIV. Para levantar y sostener a las instituciones armadas de la Unión, a saber: Ejército, Marina de Guerra y Fuerza Aérea Nacionales, y para reglamentar su organización y servicio.

XV. Para dar reglamentos con objeto de organizar, armar y disciplinar la Guardia Nacional, reservándose a los ciudadanos que la forman, el nombramiento respectivo de jefes y oficiales, y a los Estados la facultad de instruirla conforme a la disciplina prescrita por dichos reglamentos.

XVI. Para dictar leyes sobre nacionalidad, condición jurídica de los extranjeros, ciudadanía, naturalización, colonización, emigración e inmigración y salubridad general de la República.

1a. El Consejo de Salubridad General dependerá directamente del Presidente de la República, sin intervención de ninguna Secretaría de Estado, y sus disposiciones generales serán obligatorias en el país.

2a. En caso de epidemias de carácter grave o peligro de invasión de enfermedades exóticas en el país, la Secretaría de Salud tendrá obligación de dictar inmediatamente las medidas preventivas indispensables, a reserva de ser después sancionadas por el Presidente de la República.

3a. La autoridad sanitaria será ejecutiva y sus disposiciones serán obedecidas por las autoridades administrativas del País.

4a. Las medidas que el Consejo haya puesto en vigor en la Campaña contra el alcoholismo y la venta de sustancias que envenenan al individuo o degeneran la especie humana, así como las adoptadas para prevenir y combatir la contaminación ambiental, serán después revisadas por el Congreso de la Unión en los casos que le competan.

XVII. Para dictar leyes sobre vías generales de comunicación, y sobre postas y correos, para expedir leyes sobre el uso y aprovechamiento de las aguas de jurisdicción federal.

XVIII. Para establecer casas de moneda, fijar las condiciones que ésta deba tener, dictar reglas para determinar el valor relativo de la moneda extranjera y adoptar un sistema general de pesas y medidas;

XIX. Para fijar las reglas a que debe sujetarse la ocupación y enajenación de terrenos baldíos y el precio de estos.

XX. Para expedir las leyes de organización del Cuerpo Diplomático y del Cuerpo Consular mexicano.

XXI. Para establecer los delitos y las faltas contra la Federación y fijar los castigos que por ellos deban imponerse; expedir una ley general en materia de secuestro, que establezca, como mínimo, los tipos penales y sus sanciones, la distribución de competencias y las formas de coordinación entre la Federación, el Distrito Federal, los Estados y los Municipios; así como legislar en materia de delincuencia organizada.

Las autoridades federales podrán conocer también de los delitos del fuero común, cuando éstos tengan conexidad con delitos federales;

En las materias concurrentes previstas en esta Constitución, las leyes federales establecerán los supuestos en que las autoridades del fuero común podrán conocer y resolver sobre delitos federales;

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XXII. Para conceder amnistías por delitos cuyo conocimiento pertenezca a los tribunales de la Federación.

XXIII. Para expedir leyes que establezcan las bases de coordinación entre la Federación, el Distrito Federal, los Estados y los Municipios, así como para establecer y organizar a las instituciones de seguridad pública en materia federal, de conformidad con lo establecido en el artículo 21 de esta Constitución.

XXIV. Para expedir la Ley que regule la organización de la entidad de fiscalización superior de la Federación y las demás que normen la gestión, control y evaluación de los Poderes de la Unión y de los entes públicos federales;

XXV. Para establecer, organizar y sostener en toda la República escuelas rurales, elementales, superiores, secundarias y profesionales; de investigación científica, de bellas artes y de enseñanza técnica, escuelas prácticas de agricultura y de minería, de artes y oficios, museos, bibliotecas, observatorios y demás institutos concernientes a la cultura general de los habitantes de la nación y legislar en todo lo que se refiere a dichas instituciones; para legislar sobre vestigios o restos fósiles y sobre monumentos arqueológicos, artísticos e históricos, cuya conservación sea de interés nacional; así como para dictar las leyes encaminadas a distribuir convenientemente entre la Federación, los Estados y los Municipios el ejercicio de la función educativa y las aportaciones económicas correspondientes a ese servicio público, buscando unificar y coordinar la educación en toda la República. Los Títulos que se expidan por los establecimientos de que se trata surtirán sus efectos en toda la República. Para legislar en materia de derechos de autor y otras figuras de la propiedad intelectual relacionadas con la misma.

XXVI. Para conceder licencia al Presidente de la República y para constituirse en Colegio Electoral y designar al ciudadano que deba substituir al Presidente de la República, ya sea con el carácter de substituto, interino o provisional, en los términos de los artículos 84 y 85 de esta Constitución.

XXVII. Para aceptar la renuncia del cargo de Presidente de la República.

XXVIII. Para expedir leyes en materia de contabilidad gubernamental que regirán la contabilidad pública y la presentación homogénea de información financiera, de ingresos y egresos, así como patrimonial, para la Federación, los estados, los municipios, el Distrito Federal y los órganos político-administrativos de sus demarcaciones territoriales, a fin de garantizar su armonización a nivel nacional;

XXIX. Para establecer contribuciones:

1o. Sobre el comercio exterior;

2o. Sobre el aprovechamiento y explotación de los recursos naturales comprendidos en los párrafos 4º y 5º del artículo 27;

3o. Sobre instituciones de crédito y sociedades de seguros;

4o. Sobre servicios públicos concesionados o explotados directamente por la Federación; y

5o. Especiales sobre:

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a) Energía eléctrica;

b) Producción y consumo de tabacos labrados;

c) Gasolina y otros productos derivados del petróleo;

d) Cerillos y fósforos;

e) Aguamiel y productos de su fermentación; y

f) Explotación forestal.

g) Producción y consumo de cerveza.

Las entidades federativas participarán en el rendimiento de estas contribuciones especiales, en la proporción que la ley secundaria federal determine. Las legislaturas locales fijarán el porcentaje correspondiente a los Municipios, en sus ingresos por concepto del impuesto sobre energía eléctrica.

XXIX-B. Para legislar sobre las características y uso de la Bandera, Escudo e Himno Nacionales.

XXIX-C. Para expedir las leyes que establezcan la concurrencia del Gobierno Federal, de los Estados y de los Municipios, en el ámbito de sus respectivas competencias, en materia de asentamientos humanos, con objeto de cumplir los fines previstos en el párrafo tercero del artículo 27 de esta Constitución.

XXIX-D. Para expedir leyes sobre planeación nacional del desarrollo económico y social, así como en materia de información estadística y geográfica de interés nacional;

XXIX-E. Para expedir leyes para la programación, promoción, concertación y ejecución de acciones de orden económico, especialmente las referentes al abasto y otras que tengan como fin la producción suficiente y oportuna de bienes y servicios, social y nacionalmente necesarios.

XXIX-F. Para expedir leyes tendientes a la promoción de la inversión mexicana, la regulación de la inversión extranjera, la transferencia de tecnología y la generación, difusión y aplicación de los conocimientos científicos y tecnológicos que requiere el desarrollo nacional.

XXIX-G. Para expedir leyes que establezcan la concurrencia del Gobierno Federal, de los gobiernos de los Estados y de los municipios, en el ámbito de sus respectivas competencias, en materia de protección al ambiente y de preservación y restauración del equilibrio ecológico.

XXIX-H. Para expedir leyes que instituyan tribunales de lo contencioso-administrativo, dotados de plena autonomía para dictar sus fallos, y que tengan a su cargo dirimir las controversias que se susciten entre la administración pública federal y los particulares, así como para imponer sanciones a los servidores públicos por responsabilidad administrativa que determine la ley, estableciendo las normas para su organización, su funcionamiento, los procedimientos y los recursos contra sus resoluciones;

XXIX-I. Para expedir leyes que establezcan las bases sobre las cuales la Federación, los estados, el Distrito Federal y los municipios, coordinarán sus acciones en materia de protección civil, y

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XXIX-J. Para legislar en materia de deporte, estableciendo las bases generales de coordinación de la facultad concurrente entre la Federación, los estados, el Distrito Federal y municipios; asimismo de la participación de los sectores social y privado, y

XXIX-K. Para expedir leyes en materia de turismo, estableciendo las bases generales de coordinación de las facultades concurrentes entre la Federación, Estados, Municipios y el Distrito Federal, así como la participación de los sectores social y privado.

XXIX-L. Para expedir leyes que establezcan la concurrencia del gobierno federal, de los gobiernos de las entidades federativas y de los municipios, en el ámbito de sus respectivas competencias, en materia de pesca y acuacultura, así como la participación de los sectores social y privado, y

XXIX-M. Para expedir leyes en materia de seguridad nacional, estableciendo los requisitos y límites a las investigaciones correspondientes.

XXIX-N. Para expedir leyes en materia de constitución, organización, funcionamiento y extinción de las sociedades cooperativas. Estas leyes establecerán las bases para la concurrencia en materia de fomento y desarrollo sustentable de la actividad cooperativa de la Federación, Estados y Municipios, así como del Distrito Federal, en el ámbito de sus respectivas competencias.

XXIX-Ñ. Para expedir leyes que establezcan las bases sobre las cuales la Federación, los Estados, los Municipios y el Distrito Federal coordinarán sus acciones en materia de cultura, salvo lo dispuesto en la fracción XXV de este artículo. Asimismo, establecerán los mecanismos de participación de los sectores social y privado, con objeto de cumplir los fines previstos en el párrafo noveno del artículo 4o. de esta Constitución.

XXIX-O. Para legislar en materia de protección de datos personales en posesión de particulares.

XXX.
Para expedir todas las leyes que sean necesarias, a objeto de hacer efectivas las facultades anteriores, y todas las otras concedidas por esta Constitución a los Poderes de la Unión.
I.
Expedir el Bando Solemne para dar a conocer en toda la República la declaración de Presidente

Artículo 74. Son facultades exclusivas de la Cámara de Diputados:

Electo que hubiere hecho el Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación;
II. Coordinar y evaluar, sin perjuicio de su autonomía técnica y de gestión, el desempeño de las funciones de la entidad de fiscalización superior de la Federación, en los términos que disponga la ley;
III. Derogada
IV. Aprobar anualmente el Presupuesto de Egresos de la Federación, previo examen, discusión y, en su caso, modificación del Proyecto enviado por el Ejecutivo Federal, una vez aprobadas las contribuciones que, a su juicio, deben decretarse para cubrirlo. Asimismo, podrá autorizar en dicho Presupuesto las erogaciones plurianuales para aquellos proyectos de inversión en infraestructura que se determinen conforme a lo dispuesto en la ley reglamentaria; las erogaciones correspondientes deberán incluirse en los subsecuentes Presupuestos de Egresos.
El Ejecutivo Federal hará llegar a la Cámara la Iniciativa de Ley de Ingresos y el Proyecto de Presupuesto de Egresos de la Federación a más tardar el día 8 del mes de septiembre, debiendo

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comparecer el secretario de despacho correspondiente a dar cuenta de los mismos. La Cámara de Diputados deberá aprobar el Presupuesto de Egresos de la Federación a más tardar el día 15 del mes de noviembre.

Cuando inicie su encargo en la fecha prevista por el artículo 83, el Ejecutivo Federal hará llegar a la Cámara la Iniciativa de Ley de Ingresos y el Proyecto de Presupuesto de Egresos de la Federación a más tardar el día 15 del mes de diciembre.

No podrá haber otras partidas secretas, fuera de las que se consideren necesarias, con ese carácter, en el mismo presupuesto; las que emplearán los secretarios por acuerdo escrito del Presidente de la República.

Quinto párrafo.- (Se deroga)

Sexto párrafo.- (Se deroga)

Séptimo párrafo.- (Se deroga)

Sólo se podrá ampliar el plazo de presentación de la iniciativa de Ley de Ingresos y del Proyecto de Presupuesto de Egresos, cuando medie solicitud del Ejecutivo suficientemente justificada a juicio de la Cámara o de la Comisión Permanente, debiendo comparecer en todo caso el Secretario del Despacho correspondiente a informar de las razones que lo motiven;

V. Declarar si ha o no lugar a proceder penalmente contra los servidores públicos que hubieren incurrido en delito en los términos del artículo 111 de esta Constitución.

Conocer de las imputaciones que se hagan a los servidores públicos a que se refiere el artículo 110 de esta Constitución y fungir como órgano de acusación en los juicios políticos que contra éstos se instauren.

VI. Revisar la Cuenta Pública del año anterior, con el objeto de evaluar los resultados de la gestión financiera, comprobar si se ha ajustado a los criterios señalados por el Presupuesto y verificar el cumplimiento de los objetivos contenidos en los programas.

La revisión de la Cuenta Pública la realizará la Cámara de Diputados a través de la entidad de fiscalización superior de la Federación. Si del examen que ésta realice aparecieran discrepancias entre las cantidades correspondientes a los ingresos o a los egresos, con relación a los conceptos y las partidas respectivas o no existiera exactitud o justificación en los ingresos obtenidos o en los gastos realizados, se determinarán las responsabilidades de acuerdo con la Ley. En el caso de la revisión sobre el cumplimiento de los objetivos de los programas, dicha entidad sólo podrá emitir las recomendaciones para la mejora en el desempeño de los mismos, en los términos de la Ley.

La Cuenta Pública del ejercicio fiscal correspondiente deberá ser presentada a la Cámara de Diputados a más tardar el 30 de abril del año siguiente. Sólo se podrá ampliar el plazo de presentación en los términos de la fracción IV, último párrafo, de este artículo; la prórroga no deberá exceder de 30 días naturales y, en tal supuesto, la entidad de fiscalización superior de la Federación contará con el mismo tiempo adicional para la presentación del informe del resultado de la revisión de la Cuenta Pública.

La Cámara concluirá la revisión de la Cuenta Pública a más tardar el 30 de septiembre del año siguiente al de su presentación, con base en el análisis de su contenido y en las conclusiones técnicas del informe del resultado de la entidad de fiscalización superior de la Federación, a que

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se refiere el artículo 79 de esta Constitución, sin menoscabo de que el trámite de las observaciones, recomendaciones y acciones promovidas por la entidad de fiscalización superior de la Federación, seguirá su curso en términos de lo dispuesto en dicho artículo.

La Cámara de Diputados evaluará el desempeño de la entidad de fiscalización superior de la Federación y al efecto le podrá requerir que le informe sobre la evolución de sus trabajos de fiscalización;

VII. (Se deroga).

VIII. Las demás que le confiere expresamente esta Constitución.

Artículo 75. La Cámara de Diputados, al aprobar el Presupuesto de Egresos, no podrá dejar de señalar la retribución que corresponda a un empleo que esté establecido por la ley; y en caso de que por cualquiera circunstancia se omita fijar dicha remuneración, se entenderá por señalada la que hubiere tenido fijada en el Presupuesto anterior o en la ley que estableció el empleo.

En todo caso, dicho señalamiento deberá respetar las bases previstas en el artículo 127 de esta Constitución y en las leyes que en la materia expida el Congreso General.

Los poderes federales Legislativo, Ejecutivo y Judicial, así como los organismos con autonomía reconocida en esta Constitución que ejerzan recursos del Presupuesto de Egresos de la Federación, deberán incluir dentro de sus proyectos de presupuestos, los tabuladores desglosados de las remuneraciones que se propone perciban sus servidores públicos. Estas propuestas deberán observar el procedimiento que para la aprobación del presupuesto de egresos, prevé el artículo 74 fracción IV de esta Constitución y demás disposiciones legales aplicables.

Artículo 76. Son facultades exclusivas del Senado:

I. Analizar la política exterior desarrollada por el Ejecutivo Federal con base en los informes anuales que el Presidente de la República y el Secretario del Despacho correspondiente rindan al Congreso.

Además, aprobar los tratados internacionales y convenciones diplomáticas que el Ejecutivo Federal suscriba, así como su decisión de terminar, denunciar, suspender, modificar, enmendar, retirar reservas y formular declaraciones interpretativas sobre los mismos;

II. Ratificar los nombramientos que el mismo funcionario haga del Procurador General de la República, Ministros, agentes diplomáticos, cónsules generales, empleados superiores de Hacienda, coroneles y demás jefes superiores del Ejército, Armada y Fuerza Aérea Nacionales, en los términos que la ley disponga;

III. Autorizarlo también para que pueda permitir la salida de tropas nacionales fuera de los límites del País, el paso de tropas extranjeras por el territorio nacional y la estación de escuadras de otra potencia, por más de un mes, en aguas mexicanas.

IV.
Dar su consentimiento para que el Presidente de la República pueda disponer de la Guardia Nacional fuera de sus respectivos Estados, fijando la fuerza necesaria.
V.
Declarar, cuando hayan desaparecido todos los poderes constitucionales de un Estado, que es llegado el caso de nombrarle un Gobernador provisional, quien convocará a elecciones conforme a las leyes constitucionales del mismo Estado. El nombramiento de Gobernador se hará por el Senado a propuesta en terna del Presidente de la República con aprobación de las

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Artículo 77. Cada una de las Cámaras puede, sin intervención de la otra:

dos terceras partes de los miembros presentes, y en los recesos, por la Comisión Permanente, conforme a las mismas reglas. El funcionario así nombrado, no podrá ser electo Gobernador constitucional en las elecciones que se verifiquen en virtud de la convocatoria que él expidiere. Esta disposición regirá siempre que las constituciones de los Estados no prevean el caso.
VI. Resolver las cuestiones políticas que surjan entre los poderes de un Estado cuando alguno de ellos ocurra con ese fin al Senado, o cuando con motivo de dichas cuestiones se haya interrumpido el orden constitucional, mediando un conflicto de armas. En este caso el Senado dictará su resolución, sujetándose a la Constitución General de la República y a la del Estado.
La ley reglamentará el ejercicio de esta facultad y el de la anterior.
VII. Erigirse en Jurado de sentencia para conocer en juicio político de las faltas u omisiones que cometan los servidores públicos y que redunden en perjuicio de los intereses públicos fundamentales y de su buen despacho, en los términos del artículo 110 de esta Constitución.
VIII. Designar a los Ministros de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, de entre la terna que someta a su consideración el Presidente de la República, así como otorgar o negar su aprobación a las solicitudes de licencia o renuncia de los mismos, que le someta dicho funcionario;
IX. Nombrar y remover al Jefe del Distrito Federal en los supuestos previstos en esta Constitución;
X. Autorizar mediante decreto aprobado por el voto de las dos terceras partes de los individuos presentes, los convenios amistosos que sobre sus respectivos límites celebren las entidades federativas;
XI. Resolver de manera definitiva los conflictos sobre límites territoriales de las entidades federativas que así lo soliciten, mediante decreto aprobado por el voto de las dos terceras partes de los individuos presentes;
XII. Las demás que la misma Constitución le atribuya.

I. Dictar resoluciones económicas relativas a su régimen interior.

II. Comunicarse en la Cámara colegisladora y con el Ejecutivo de la Unión, por medio de comisiones de su seno.

III. Nombrar los empleados de su secretaría y hacer el reglamento interior de la misma.

IV. Expedir convocatoria, dentro del término de 30 días a partir de que ocurra la vacante, para elecciones extraordinarias que deberán celebrarse dentro de los 90 días siguientes, con el fin de cubrir las vacantes de sus miembros a que se refiere el artículo 63 de esta Constitución, en el caso de vacantes de diputados y senadores del Congreso de la Unión por el principio de mayoría relativa, salvo que la vacante ocurra dentro del año final del ejercicio del legislador correspondiente.

Sección IV De la Comisión Permanente

Artículo 78. Durante los recesos del Congreso de la Unión habrá una Comisión Permanente compuesta de 37 miembros de los que 19 serán Diputados y 18 Senadores, nombrados por sus

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respectivas Cámaras la víspera de la clausura de los períodos ordinarios de sesiones. Para cada titular las Cámaras nombrarán, de entre sus miembros en ejercicio, un sustituto.

La Comisión Permanente, además de las atribuciones que expresamente le confiere esta Constitución, tendrá las siguientes:

I. Prestar su consentimiento para el uso de la Guardia Nacional en los casos de que habla el artículo 76 fracción IV;

II. Recibir, en su caso, la protesta del Presidente de la República;

III. Resolver los asuntos de su competencia; recibir durante el receso del Congreso de la Unión las iniciativas de ley y proposiciones dirigidas a las Cámaras y turnarlas para dictamen a las Comisiones de la Cámara a la que vayan dirigidas, a fin de que se despachen en el inmediato periodo de sesiones;

IV.
Acordar por sí o a propuesta del Ejecutivo, la convocatoria del Congreso o de una sola Cámara a sesiones extraordinarias, siendo necesario en ambos casos el voto de las dos terceras partes de los individuos presentes. La convocatoria señalará el objeto u objetos de las sesiones extraordinarias;
V.
Otorgar o negar su ratificación a la designación del Procurador General de la República, que le someta el titular del Ejecutivo Federal;

VI. Conceder licencia hasta por treinta días al Presidente de la República y nombrar el interino que supla esa falta;

VII. Ratificar los nombramientos que el Presidente haga de ministros, agentes diplomáticos, cónsules generales, empleados superiores de Hacienda, coroneles y demás jefes superiores del Ejército, Armada y Fuerza Aérea Nacionales, en los términos que la ley disponga, y

VIII. Conocer y resolver sobre las solicitudes de licencia que le sean presentadas por los legisladores.

Sección V De la Fiscalización Superior de la Federación

Artículo 79. La entidad de fiscalización superior de la Federación, de la Cámara de Diputados, tendrá autonomía técnica y de gestión en el ejercicio de sus atribuciones y para decidir sobre su organización interna, funcionamiento y resoluciones, en los términos que disponga la ley.

La función de fiscalización será ejercida conforme a los principios de posterioridad, anualidad, legalidad, definitividad, imparcialidad y confiabilidad.

Esta entidad de fiscalización superior de la Federación tendrá a su cargo:

I. Fiscalizar en forma posterior los ingresos y egresos; el manejo, la custodia y la aplicación de fondos y recursos de los Poderes de la Unión y de los entes públicos federales, así como realizar auditorías sobre el desempeño en el cumplimiento de los objetivos contenidos en los programas federales, a través de los informes que se rendirán en los términos que disponga la Ley.

También fiscalizará directamente los recursos federales que administren o ejerzan los estados, los municipios, el Distrito Federal y los órganos político-administrativos de sus demarcaciones territoriales, con excepción de las participaciones federales; asimismo, fiscalizará los recursos federales que se destinen y se ejerzan por cualquier entidad, persona física o moral, pública o privada, y los transferidos a fideicomisos, mandatos, fondos o cualquier otra figura jurídica, de

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conformidad con los procedimientos establecidos en las leyes y sin perjuicio de la competencia de otras autoridades y de los derechos de los usuarios del sistema financiero.

Las entidades fiscalizadas a que se refiere el párrafo anterior deberán llevar el control y registro contable, patrimonial y presupuestario de los recursos de la Federación que les sean transferidos y asignados, de acuerdo con los criterios que establezca la Ley.

Sin perjuicio del principio de anualidad, la entidad de fiscalización superior de la Federación podrá solicitar y revisar, de manera casuística y concreta, información de ejercicios anteriores al de la Cuenta Pública en revisión, sin que por este motivo se entienda, para todos los efectos legales, abierta nuevamente la Cuenta Pública del ejercicio al que pertenece la información solicitada, exclusivamente cuando el programa, proyecto o la erogación, contenidos en el presupuesto en revisión abarque para su ejecución y pago diversos ejercicios fiscales o se trate de revisiones sobre el cumplimiento de los objetivos de los programas federales. Las observaciones y recomendaciones que, respectivamente, la entidad de fiscalización superior de la Federación emita, sólo podrán referirse al ejercicio de los recursos públicos de la Cuenta Pública en revisión.

Asimismo, sin perjuicio del principio de posterioridad, en las situaciones excepcionales que determine la Ley, derivado de denuncias, podrá requerir a las entidades fiscalizadas que procedan a la revisión, durante el ejercicio fiscal en curso, de los conceptos denunciados y le rindan un informe. Si estos requerimientos no fueren atendidos en los plazos y formas señalados por la Ley, se impondrán las sanciones previstas en la misma. La entidad de fiscalización superior de la Federación rendirá un informe específico a la Cámara de Diputados y, en su caso, fincará las responsabilidades correspondientes o promoverá otras responsabilidades ante las autoridades competentes;

II. Entregar el informe del resultado de la revisión de la Cuenta Pública a la Cámara de Diputados a más tardar el 20 de febrero del año siguiente al de su presentación, el cual se someterá a la consideración del pleno de dicha Cámara y tendrá carácter público. Dentro de dicho informe se incluirán las auditorías practicadas, los dictámenes de su revisión, los apartados correspondientes a la fiscalización del manejo de los recursos federales por parte de las entidades fiscalizadas a que se refiere la fracción anterior y a la verificación del desempeño en el cumplimiento de los objetivos de los programas federales, así como también un apartado específico con las observaciones de la entidad de fiscalización superior de la Federación que incluya las justificaciones y aclaraciones que, en su caso, las entidades fiscalizadas hayan presentado sobre las mismas.

Para tal efecto, de manera previa a la presentación del informe del resultado se darán a conocer a las entidades fiscalizadas la parte que les corresponda de los resultados de su revisión, a efecto de que éstas presenten las justificaciones y aclaraciones que correspondan, las cuales deberán ser valoradas por la entidad de fiscalización superior de la Federación para la elaboración del informe del resultado de la revisión de la Cuenta Pública.

El titular de la entidad de fiscalización superior de la Federación enviará a las entidades fiscalizadas, a más tardar a los 10 días hábiles posteriores a que sea entregado a la Cámara de Diputados el informe del resultado, las recomendaciones y acciones promovidas que correspondan para que, en un plazo de hasta 30 días hábiles, presenten la información y realicen las consideraciones que estimen pertinentes, en caso de no hacerlo se harán acreedores a las sanciones establecidas en Ley. Lo anterior, no aplicará a los pliegos de observaciones y a las promociones de responsabilidades, las cuales se sujetarán a los procedimientos y términos que establezca la Ley.

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La entidad de fiscalización superior de la Federación deberá pronunciarse en un plazo de 120 días hábiles sobre las respuestas emitidas por las entidades fiscalizadas, en caso de no hacerlo, se tendrán por atendidas las recomendaciones y acciones promovidas.

En el caso de las recomendaciones al desempeño las entidades fiscalizadas deberán precisar ante la entidad de fiscalización superior de la Federación las mejoras realizadas o, en su caso, justificar su improcedencia.

La entidad de fiscalización superior de la Federación deberá entregar a la Cámara de Diputados, los días 1 de los meses de mayo y noviembre de cada año, un informe sobre la situación que guardan las observaciones, recomendaciones y acciones promovidas.

La entidad de fiscalización superior de la Federación deberá guardar reserva de sus actuaciones y observaciones hasta que rinda el informe del resultado a la Cámara de Diputados a que se refiere esta fracción; la Ley establecerá las sanciones aplicables a quienes infrinjan esta disposición;

III. Investigar los actos u omisiones que impliquen alguna irregularidad o conducta ilícita en el ingreso, egreso, manejo, custodia y aplicación de fondos y recursos federales, y efectuar visitas domiciliarias, únicamente para exigir la exhibición de libros, papeles o archivos indispensables para la realización de sus investigaciones, sujetándose a las leyes y a las formalidades establecidas para los cateos, y

IV. Determinar los daños y perjuicios que afecten a la Hacienda Pública Federal o al patrimonio de los entes públicos federales y fincar directamente a los responsables las indemnizaciones y sanciones pecuniarias correspondientes, así como promover ante las autoridades competentes el fincamiento de otras responsabilidades; promover las acciones de responsabilidad a que se refiere el Título Cuarto de esta Constitución, y presentar las denuncias y querellas penales, en cuyos procedimientos tendrá la intervención que señale la ley.

Las sanciones y demás resoluciones de la entidad de fiscalización superior de la Federación podrán ser impugnadas por las entidades fiscalizadas y, en su caso, por los servidores públicos afectados adscritos a las mismas, ante la propia entidad de fiscalización o ante los tribunales a que se refiere el artículo 73, fracción XXIX-H de esta Constitución conforme a lo previsto en la Ley.

La Cámara de Diputados designará al titular de la entidad de fiscalización por el voto de las dos terceras partes de sus miembros presentes. La ley determinará el procedimiento para su designación. Dicho titular durará en su encargo ocho años y podrá ser nombrado nuevamente por una sola vez. Podrá ser removido, exclusivamente, por las causas graves que la ley señale, con la misma votación requerida para su nombramiento, o por las causas y conforme a los procedimientos previstos en el Título Cuarto de esta Constitución.

Para ser titular de la entidad de fiscalización superior de la Federación se requiere cumplir, además de los requisitos establecidos en las fracciones I, II, IV, V y VI del artículo 95 de esta Constitución, los que señale la ley. Durante el ejercicio de su encargo no podrá formar parte de ningún partido político, ni desempeñar otro empleo, cargo o comisión, salvo los no remunerados en asociaciones científicas, docentes, artísticas o de beneficencia.

Los Poderes de la Unión, las entidades federativas y las demás entidades fiscalizadas facilitarán los auxilios que requiera la entidad de fiscalización superior de la Federación para el ejercicio de sus funciones y, en caso de no hacerlo, se harán acreedores a las sanciones que establezca la Ley. Asimismo, los servidores públicos federales y locales, así como cualquier entidad, persona física o moral,

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pública o privada, fideicomiso, mandato o fondo, o cualquier otra figura jurídica, que reciban o ejerzan recursos públicos federales, deberán proporcionar la información y documentación que solicite la entidad de fiscalización superior de la Federación, de conformidad con los procedimientos establecidos en las leyes y sin perjuicio de la competencia de otras autoridades y de los derechos de los usuarios del sistema financiero. En caso de no proporcionar la información, los responsables serán sancionados en los términos que establezca la Ley.

El Poder Ejecutivo Federal aplicará el procedimiento administrativo de ejecución para el cobro de las indemnizaciones y sanciones pecuniarias a que se refiere la fracción IV del presente artículo.

Capítulo III Del Poder Ejecutivo

Artículo 80. Se deposita el ejercicio del Supremo Poder Ejecutivo de la Unión en un solo individuo, que se denominará "Presidente de los Estados Unidos Mexicanos."

Artículo 81. La elección del Presidente será directa y en los términos que disponga la ley electoral.

Artículo 82. Para ser Presidente se requiere:

I. Ser ciudadano mexicano por nacimiento, en pleno goce de sus derechos, hijo de padre o madre mexicanos y haber residido en el país al menos durante veinte años.

II. Tener 35 años cumplidos al tiempo de la elección;

III.
Haber residido en el país durante todo el año anterior al día de la elección. La ausencia del país hasta por treinta días, no interrumpe la residencia.
IV. No pertenecer al estado eclesiástico ni ser ministro de algún culto.
V.
No estar en servicio activo, en caso de pertenecer al Ejército, seis meses antes del día de la elección.

VI. No ser Secretario o subsecretario de Estado, Procurador General de la República, gobernador de algún Estado ni Jefe de Gobierno del Distrito Federal, a menos de que se separe de su puesto seis meses antes del día de la elección; y

VII. No estar comprendido en alguna de las causas de incapacidad establecidas en el artículo 83.

Artículo 83. El Presidente entrará a ejercer su encargo el 1º de diciembre y durará en él seis años. El ciudadano que haya desempeñado el cargo de Presidente de la República, electo popularmente, o con el carácter de interino, provisional o substituto, en ningún caso y por ningún motivo podrá volver a desempeñar ese puesto.

Artículo 84. En caso de falta absoluta del Presidente de la República, ocurrida en los dos primeros años del período respectivo, si el Congreso estuviere en sesiones, se constituirá inmediatamente en Colegio Electoral, y concurriendo cuando menos las dos terceras partes del número total de sus miembros, nombrará en escrutinio secreto y por mayoría absoluta de votos, un presidente interino; el mismo Congreso expedirá, dentro de los diez días siguientes al de la designación de presidente interino, la convocatoria para la elección del presidente que deba concluir el período respectivo; debiendo mediar entre la fecha de la convocatoria y la que se señale para la verificación de las elecciones, un plazo no menor de catorce meses, ni mayor de dieciocho.

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Si el Congreso no estuviere en sesiones, la Comisión Permanente nombrará desde luego un presidente provisional y convocará a sesiones extraordinarias al Congreso para que éste, a su vez, designe al presidente interino y expida la convocatoria a elecciones presidenciales en los términos del artículo anterior.

Cuando la falta de presidente ocurriese en los cuatro últimos años del período respectivo, si el Congreso de la Unión se encontrase en sesiones, designará al presidente substituto que deberá concluir el período; si el Congreso no estuviere reunido, la Comisión Permanente nombrará un presidente provisional y convocará al Congreso de la Unión a sesiones extraordinarias para que se erija en Colegio Electoral y haga la elección del presidente substituto.

Artículo 85. Si al comenzar un periodo constitucional no se presentase el presidente electo, o la elección no estuviere hecha o declarada válida el 1o. de diciembre, cesará, sin embargo, el Presidente cuyo periodo haya concluido y se encargará desde luego del Poder Ejecutivo, en calidad de Presidente interino, el que designe el Congreso de la Unión, o en su falta con el carácter de provisional, el que designe la Comisión Permanente, procediéndose conforme a lo dispuesto en el artículo anterior.

Cuando la falta del presidente fuese temporal, el Congreso de la Unión, si estuviese reunido, o en su defecto la Comisión Permanente, designará un presidente interino para que funcione durante el tiempo que dure dicha falta.

Cuando la falta del presidente sea por más de treinta días y el Congreso de la Unión no estuviere reunido, la Comisión Permanente convocará a sesiones extraordinarias del Congreso para que éste resuelva sobre la licencia y nombre, en su caso, al presidente interino.

Si la falta, de temporal se convierte en absoluta, se procederá como dispone el artículo anterior.

Artículo 86. El cargo de Presidente de la República sólo es renunciable por causa grave, que calificará el Congreso de la Unión, ante el que se presentará la renuncia.

Artículo 87. El Presidente, al tomar posesión de su cargo, prestará ante el Congreso de la Unión o ante la Comisión Permanente, en los recesos de aquél, la siguiente protesta: "Protesto guardar y hacer guardar la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos y las leyes que de ella emanen, y desempeñar leal y patrióticamente el cargo de Presidente de la República que el pueblo me ha conferido, mirando en todo por el bien y prosperidad de la Unión; y si así no lo hiciere que la Nación me lo demande."

Artículo 88. El Presidente de la República podrá ausentarse del territorio nacional hasta por siete días, informando previamente de los motivos de la ausencia a la Cámara de Senadores o a la Comisión Permanente en su caso, así como de los resultados de las gestiones realizadas. En ausencias mayores a siete días, se requerirá permiso de la Cámara de Senadores o de la Comisión Permanente.

Artículo 89. Las facultades y obligaciones del Presidente, son las siguientes:

I. Promulgar y ejecutar las leyes que expida el Congreso de la Unión, proveyendo en la esfera administrativa a su exacta observancia.
II. Nombrar y remover libremente a los secretarios del despacho, remover a los agentes diplomáticos y empleados superiores de Hacienda, y nombrar y remover libremente a los demás empleados de la Unión, cuyo nombramiento o remoción no esté determinado de otro modo en la Constitución o en las leyes;
III. Nombrar los ministros, agentes diplomáticos y cónsules generales, con aprobación del Senado.

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IV. Nombrar, con aprobación del Senado, los Coroneles y demás oficiales superiores del Ejército, Armada y Fuerza Aérea Nacionales, y los empleados superiores de Hacienda.
V. Nombrar a los demás oficiales del Ejército, Armada y Fuerza Aérea Nacionales, con arreglo a las leyes.
VI. Preservar la seguridad nacional, en los términos de la ley respectiva, y disponer de la totalidad de la Fuerza Armada permanente o sea del Ejército, de la Armada y de la Fuerza Aérea para la seguridad interior y defensa exterior de la Federación.
VII. Disponer de la Guardia Nacional para los mismos objetos, en los términos que previene la fracción IV del artículo 76.
VIII. Declarar la guerra en nombre de los Estados Unidos Mexicanos, previa ley del Congreso de la Unión.
IX. Designar, con ratificación del Senado, al Procurador General de la República;
X. Dirigir la política exterior y celebrar tratados internacionales, así como terminar, denunciar, suspender, modificar, enmendar, retirar reservas y formular declaraciones interpretativas sobre los mismos, sometiéndolos a la aprobación del Senado. En la conducción de tal política, el titular del Poder Ejecutivo observará los siguientes principios normativos: la autodeterminación de los pueblos; la no intervención; la solución pacífica de controversias; la proscripción de la amenaza o el uso de la fuerza en las relaciones internacionales; la igualdad jurídica de los Estados; la cooperación internacional para el desarrollo; y la lucha por la paz y la seguridad internacionales;
XI. Convocar al Congreso a sesiones extraordinarias, cuando lo acuerde la Comisión Permanente.
XII. Facilitar al Poder Judicial los auxilios que necesite para el ejercicio expedito de sus funciones.
XIII. Habilitar toda clase de puertos, establecer aduanas marítimas y fronterizas, y designar su ubicación.
XIV. Conceder, conforme a las leyes, indultos a los reos sentenciados por delitos de competencia de los tribunales federales y a los sentenciados por delitos del orden común, en el Distrito Federal;
XV. Conceder privilegios exclusivos por tiempo limitado, con arreglo a la ley respectiva, a los descubridores, inventores o perfeccionadores de algún ramo de la industria.
XVI. Cuando la Cámara de Senadores no esté en sesiones, el Presidente de la República podrá hacer los nombramientos de que hablan las fracciones III, IV y IX, con aprobación de la Comisión Permanente;

XVII. Se deroga.

XVIII. Presentar a consideración del Senado, la terna para la designación de Ministros de la Suprema Corte de Justicia y someter sus licencias y renuncias a la aprobación del propio Senado;

XIX. Se deroga.

XX. Las demás que le confiere expresamente esta Constitución.

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Artículo 90. La Administración Pública Federal será centralizada y paraestatal conforme a la Ley Orgánica que expida el Congreso, que distribuirá los negocios del orden administrativo de la Federación que estarán a cargo de las Secretarías de Estado y definirá las bases generales de creación de las entidades paraestatales y la intervención del Ejecutivo Federal en su operación.

La (Las, sic DOF 02-08-2007) leyes determinarán las relaciones entre las entidades paraestatales y el Ejecutivo Federal, o entre éstas y las Secretarías de Estado.

Artículo 91. Para ser secretario del Despacho se requiere: ser ciudadano mexicano por nacimiento, estar en ejercicio de sus derechos y tener treinta años cumplidos.

Artículo 92. Todos los reglamentos, decretos, acuerdos y órdenes del Presidente deberán estar firmados por el Secretario de Estado a que el asunto corresponda, y sin este requisito no serán obedecidos.

Artículo 93.- Los Secretarios del Despacho, luego que esté abierto el periodo de sesiones ordinarias, darán cuenta al Congreso del estado que guarden sus respectivos ramos.

Cualquiera de las Cámaras podrá convocar a los Secretarios de Estado, al Procurador General de la República, a los directores y administradores de las entidades paraestatales, así como a los titulares de los órganos autónomos, para que informen bajo protesta de decir verdad, cuando se discuta una ley o se estudie un negocio concerniente a sus respectivos ramos o actividades o para que respondan a interpelaciones o preguntas.

Las Cámaras, a pedido de una cuarta parte de sus miembros, tratándose de los diputados, y de la mitad, si se trata de los Senadores, tienen la facultad de integrar comisiones para investigar el funcionamiento de dichos organismos descentralizados y empresas de participación estatal mayoritaria. Los resultados de las investigaciones se harán del conocimiento del Ejecutivo Federal.

Las Cámaras podrán requerir información o documentación a los titulares de las dependencias y entidades del gobierno federal, mediante pregunta por escrito, la cual deberá ser respondida en un término no mayor a 15 días naturales a partir de su recepción.

El ejercicio de estas atribuciones se realizará de conformidad con la Ley del Congreso y sus reglamentos.

Capítulo IV Del Poder Judicial

Artículo 94. Se deposita el ejercicio del Poder Judicial de la Federación en una Suprema Corte de Justicia, en un Tribunal Electoral, en Tribunales Colegiados y Unitarios de Circuito y en Juzgados de Distrito.

La administración, vigilancia y disciplina del Poder Judicial de la Federación, con excepción de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, estarán a cargo del Consejo de la Judicatura Federal en los términos que, conforme a las bases que señala esta Constitución, establezcan las leyes.

La Suprema Corte de Justicia de la Nación se compondrá de once Ministros y funcionará en Pleno o en Salas.

En los términos que la ley disponga las sesiones del Pleno y de las Salas serán públicas, y por excepción secretas en los casos en que así lo exijan la moral o el interés público.

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La competencia de la Suprema Corte, su funcionamiento en Pleno y Salas, la competencia de los Tribunales de Circuito, de los Juzgados de Distrito y del Tribunal Electoral, así como las responsabilidades en que incurran los servidores públicos del Poder Judicial de la Federación, se regirán por lo que dispongan las leyes, de conformidad con las bases que esta Constitución establece.

El Consejo de la Judicatura Federal determinará el número, división en circuitos, competencia territorial y, en su caso, especialización por materia, de los Tribunales Colegiados y Unitarios de Circuito y de los Juzgados de Distrito.

El Pleno de la Suprema Corte de Justicia estará facultado para expedir acuerdos generales, a fin de lograr una adecuada distribución entre las Salas de los asuntos que competa conocer a la Corte, así como remitir a los Tribunales Colegiados de Circuito, para mayor prontitud en el despacho de los asuntos, aquéllos en los que hubiera establecido jurisprudencia o los que, conforme a los referidos acuerdos, la propia corte determine para una mejor impartición de justicia. Dichos acuerdos surtirán efectos después de publicados.

La ley fijará los términos en que sea obligatoria la jurisprudencia que establezcan los tribunales del Poder Judicial de la Federación sobre interpretación de la Constitución, leyes y reglamentos federales o locales y tratados internacionales celebrados por el Estado Mexicano, así como los requisitos para su interrupción y modificación.

La remuneración que perciban por sus servicios los Ministros de la Suprema Corte, los Magistrados de Circuito, los Jueces de Distrito y los Consejeros de la Judicatura Federal, así como los Magistrados Electorales, no podrá ser disminuida durante su encargo.

Los Ministros de la Suprema Corte de Justicia durarán en su encargo quince años, sólo podrán ser removidos del mismo en los términos del Título Cuarto de esta Constitución y, al vencimiento de su período, tendrán derecho a un haber por retiro.

Ninguna persona que haya sido Ministro podrá ser nombrada para un nuevo período, salvo que hubiera ejercido el cargo con el carácter de provisional o interino.

Artículo 95. Para ser electo ministro de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, se necesita:

I. Ser ciudadano mexicano por nacimiento, en pleno ejercicio de sus derechos políticos y civiles.

II. Tener cuando menos treinta y cinco años cumplidos el día de la designación;

III. Poseer el día de la designación, con antigüedad mínima de diez años, título profesional de licenciado en derecho, expedido por autoridad o institución legalmente facultada para ello;

IV.
Gozar de buena reputación y no haber sido condenado por delito que amerite pena corporal de más de un año de prisión; pero si se tratare de robo, fraude, falsificación, abuso de confianza y otro que lastime seriamente la buena fama en el concepto público, inhabilitará para el cargo, cualquiera que haya sido la pena.
V.
Haber residido en el país durante los dos años anteriores al día de la designación; y

VI. No haber sido Secretario de Estado, Procurador General de la República o de Justicia del Distrito Federal, senador, diputado federal ni gobernador de algún Estado o Jefe del Distrito Federal, durante el año previo al día de su nombramiento.

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Los nombramientos de los Ministros deberán recaer preferentemente entre aquellas personas que hayan servido con eficiencia, capacidad y probidad en la impartición de justicia o que se hayan distinguido por su honorabilidad, competencia y antecedentes profesionales en el ejercicio de la actividad jurídica.

Artículo 96. Para nombrar a los Ministros de la Suprema Corte de Justicia, el Presidente de la República someterá una terna a consideración del Senado, el cual, previa comparecencia de las personas propuestas, designará al Ministro que deba cubrir la vacante. La designación se hará por el voto de las dos terceras partes de los miembros del Senado presentes, dentro del improrrogable plazo de treinta días. Si el Senado no resolviere dentro de dicho plazo, ocupará el cargo de Ministro la persona que, dentro de dicha terna, designe el Presidente de la República.

En caso de que la Cámara de Senadores rechace la totalidad de la terna propuesta, el Presidente de la República someterá una nueva, en los términos del párrafo anterior. Si esta segunda terna fuera rechazada, ocupará el cargo la persona que dentro de dicha terna, designe el Presidente de la República.

Artículo 97. Los Magistrados de Circuito y los Jueces de Distrito serán nombrados y adscritos por el Consejo de la Judicatura Federal, con base en criterios objetivos y de acuerdo a los requisitos y procedimientos que establezca la ley. Durarán seis años en el ejercicio de su encargo, al término de los cuales, si fueran ratificados o promovidos a cargos superiores, sólo podrán ser privados de sus puestos en los casos y conforme a los procedimientos que establezca la ley.

La Suprema Corte de Justicia de la Nación podrá nombrar alguno o algunos de sus miembros o algún Juez de Distrito o Magistrado de Circuito, o designar uno o varios comisionados especiales, cuando así lo juzgue conveniente o lo pidiere el Ejecutivo Federal o alguna de las Cámaras del Congreso de la Unión, o el Gobernador de algún Estado, únicamente para que averigüe algún hecho o hechos que constituyan una grave violación de alguna garantía individual. También podrá solicitar al Consejo de la Judicatura Federal, que averigüe la conducta de algún juez o magistrado federal.

(Párrafo tercero. Se deroga)

La Suprema Corte de Justicia nombrará y removerá a su secretario y demás funcionarios y empleados. Los Magistrados y jueces nombrarán y removerán a los respectivos funcionarios y empleados de los Tribunales de Circuito y de los Juzgados de Distrito, conforme a lo que establezca la ley respecto de la carrera judicial.

Cada cuatro años, el Pleno elegirá de entre sus miembros al Presidente de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, el cual no podrá ser reelecto para el período inmediato posterior.

Cada Ministro de la Suprema Corte de Justicia, al entrar a ejercer su encargo, protestará ante el Senado, en la siguiente forma:

Presidente: “¿Protestáis desempeñar leal y patrióticamente el cargo de Ministro de la Suprema Corte de Justicia de la Nación que se os ha conferido y guardar y hacer guardar la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos y las leyes que de ella emanen, mirando en todo por el bien y prosperidad de la Unión?”

Ministro: “Sí protesto”

Presidente: “Si no lo hiciereis así, la Nación os lo demande”.

Los Magistrados de Circuito y los Jueces de Distrito protestarán ante la Suprema Corte de Justicia y el Consejo de la Judicatura Federal.

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Artículo 98. Cuando la falta de un Ministro excediere de un mes, el Presidente de la República someterá el nombramiento de un Ministro interino a la aprobación del Senado, observándose lo dispuesto en el artículo 96 de esta Constitución.

Si faltare un Ministro por defunción o por cualquier causa de separación definitiva, el Presidente someterá un nuevo nombramiento a la aprobación del Senado, en los términos del artículo 96 de esta Constitución.

Las renuncias de los Ministros de la Suprema Corte de Justicia solamente procederán por causas graves; serán sometidas al Ejecutivo y, si éste las acepta, las enviará para su aprobación al Senado.

Las licencias de los Ministros, cuando no excedan de un mes, podrán ser concedidas por la Suprema Corte de Justicia de la Nación; las que excedan de este tiempo, podrán concederse por el Presidente de la República con la aprobación del Senado. Ninguna licencia podrá exceder del término de dos años.

Artículo 99. El Tribunal Electoral será, con excepción de lo dispuesto en la fracción II del artículo 105 de esta Constitución, la máxima autoridad jurisdiccional en la materia y órgano especializado del Poder Judicial de la Federación.

Para el ejercicio de sus atribuciones, el Tribunal funcionará en forma permanente con una Sala Superior y salas regionales; sus sesiones de resolución serán públicas, en los términos que determine la ley. Contará con el personal jurídico y administrativo necesario para su adecuado funcionamiento.

La Sala Superior se integrará por siete Magistrados Electorales. El Presidente del Tribunal será elegido por la Sala Superior, de entre sus miembros, para ejercer el cargo por cuatro años.

Al Tribunal Electoral le corresponde resolver en forma definitiva e inatacable, en los términos de esta Constitución y según lo disponga la ley, sobre:

I. Las impugnaciones en las elecciones federales de diputados y senadores;

II. Las impugnaciones que se presenten sobre la elección de Presidente de los Estados Unidos Mexicanos que serán resueltas en única instancia por la Sala Superior.

Las salas Superior y regionales del Tribunal sólo podrán declarar la nulidad de una elección por las causales que expresamente se establezcan en las leyes.

La Sala Superior realizará el cómputo final de la elección de Presidente de los Estados Unidos Mexicanos, una vez resueltas las impugnaciones que se hubieren interpuesto sobre la misma, procediendo a formular, en su caso, la declaración de validez de la elección y la de Presidente Electo respecto del candidato que hubiese obtenido el mayor número de votos.

III. Las impugnaciones de actos y resoluciones de la autoridad electoral federal, distintas a las señaladas en las dos fracciones anteriores, que violen normas constitucionales o legales;

IV. Las impugnaciones de actos o resoluciones definitivos y firmes de las autoridades competentes de las entidades federativas para organizar y calificar los comicios o resolver las controversias que surjan durante los mismos, que puedan resultar determinantes para el desarrollo del proceso respectivo o el resultado final de las elecciones. Esta vía procederá solamente cuando la reparación solicitada sea material y jurídicamente posible dentro de los plazos electorales y sea factible antes de la fecha constitucional o legalmente fijada para la instalación de los órganos o la toma de posesión de los funcionarios elegidos;

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V. Las impugnaciones de actos y resoluciones que violen los derechos político electorales de los ciudadanos de votar, ser votado y de afiliación libre y pacífica para tomar parte en los asuntos políticos del país, en los términos que señalen esta Constitución y las leyes. Para que un ciudadano pueda acudir a la jurisdicción del Tribunal por violaciones a sus derechos por el partido político al que se encuentre afiliado, deberá haber agotado previamente las instancias de solución de conflictos previstas en sus normas internas, la ley establecerá las reglas y plazos aplicables;

VI. Los conflictos o diferencias laborales entre el Tribunal y sus servidores;

VII. Los conflictos o diferencias laborales entre el Instituto Federal Electoral y sus servidores;

VIII. La determinación e imposición de sanciones por parte del Instituto Federal Electoral a partidos o agrupaciones políticas o personas físicas o morales, nacionales o extranjeras, que infrinjan las disposiciones de esta Constitución y las leyes, y

IX. Las demás que señale la ley.

Las salas del Tribunal Electoral harán uso de los medios de apremio necesarios para hacer cumplir de manera expedita sus sentencias y resoluciones, en los términos que fije la ley.

Sin perjuicio de lo dispuesto por el artículo 105 de esta Constitución, las salas del Tribunal Electoral podrán resolver la no aplicación de leyes sobre la materia electoral contrarias a la presente Constitución. Las resoluciones que se dicten en el ejercicio de esta facultad se limitarán al caso concreto sobre el que verse el juicio. En tales casos la Sala Superior informará a la Suprema Corte de Justicia de la Nación.

Cuando una sala del Tribunal Electoral sustente una tesis sobre la inconstitucionalidad de algún acto o resolución o sobre la interpretación de un precepto de esta Constitución, y dicha tesis pueda ser contradictoria con una sostenida por las salas o el Pleno de la Suprema Corte de Justicia, cualquiera de los Ministros, las salas o las partes, podrán denunciar la contradicción en los términos que señale la ley, para que el pleno de la Suprema Corte de Justicia de la Nación decida en definitiva cuál tesis debe prevalecer. Las resoluciones que se dicten en este supuesto no afectarán los asuntos ya resueltos.

La organización del Tribunal, la competencia de las salas, los procedimientos para la resolución de los asuntos de su competencia, así como los mecanismos para fijar criterios de jurisprudencia obligatorios en la materia, serán los que determinen esta Constitución y las leyes.

La Sala Superior podrá, de oficio, a petición de parte o de alguna de las salas regionales, atraer los juicios de que conozcan éstas; asimismo, podrá enviar los asuntos de su competencia a las salas regionales para su conocimiento y resolución. La ley señalará las reglas y los procedimientos para el ejercicio de tales facultades.

La administración, vigilancia y disciplina en el Tribunal Electoral corresponderán, en los términos que señale la ley, a una Comisión del Consejo de la Judicatura Federal, que se integrará por el Presidente del Tribunal Electoral, quien la presidirá; un Magistrado Electoral de la Sala Superior designado por insaculación; y tres miembros del Consejo de la Judicatura Federal. El Tribunal propondrá su presupuesto al Presidente de la Suprema Corte de Justicia de la Nación para su inclusión en el proyecto de Presupuesto del Poder Judicial de la Federación. Asimismo, el Tribunal expedirá su Reglamento Interno y los acuerdos generales para su adecuado funcionamiento.

Los Magistrados Electorales que integren las salas Superior y regionales serán elegidos por el voto de las dos terceras partes de los miembros presentes de la Cámara de Senadores a propuesta de la

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Suprema Corte de Justicia de la Nación. La elección de quienes las integren será escalonada, conforme a las reglas y al procedimiento que señale la ley.

Los Magistrados Electorales que integren la Sala Superior deberán satisfacer los requisitos que establezca la ley, que no podrán ser menores a los que se exigen para ser Ministro de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, y durarán en su encargo nueve años improrrogables. Las renuncias, ausencias y licencias de los Magistrados Electorales de la Sala Superior serán tramitadas, cubiertas y otorgadas por dicha Sala, según corresponda, en los términos del artículo 98 de esta Constitución.

Los Magistrados Electorales que integren las salas regionales deberán satisfacer los requisitos que señale la ley, que no podrán ser menores a los que se exige para ser Magistrado de Tribunal Colegiado de Circuito. Durarán en su encargo nueve años improrrogables, salvo si son promovidos a cargos superiores.

En caso de vacante definitiva se nombrará a un nuevo Magistrado por el tiempo restante al del nombramiento original.

El personal del Tribunal regirá sus relaciones de trabajo conforme a las disposiciones aplicables al Poder Judicial de la Federación y a las reglas especiales y excepciones que señale la ley.

Artículo 100. El Consejo de la Judicatura Federal será un órgano del Poder Judicial de la Federación con independencia técnica, de gestión y para emitir sus resoluciones.

El Consejo se integrará por siete miembros de los cuales, uno será el Presidente de la Suprema Corte de Justicia, quien también lo será del Consejo; tres Consejeros designados por el Pleno de la Corte, por mayoría de cuando menos ocho votos, de entre los Magistrados de Circuito y Jueces de Distrito; dos Consejeros designados por el Senado, y uno por el Presidente de la República.

Todos los Consejeros deberán reunir los requisitos señalados en el artículo 95 de esta Constitución y ser personas que se hayan distinguido por su capacidad profesional y administrativa, honestidad y honorabilidad en el ejercicio de sus actividades, en el caso de los designados por la Suprema Corte, deberán gozar, además con reconocimiento en el ámbito judicial.

El Consejo funcionará en Pleno o en comisiones. El Pleno resolverá sobre la designación, adscripción, ratificación y remoción de magistrados y jueces, así como de los demás asuntos que la ley determine.

Salvo el Presidente del Consejo, los demás Consejeros durarán cinco años en su cargo, serán substituidos de manera escalonada, y no podrán ser nombrados para un nuevo período.

Los Consejeros no representan a quien los designa, por lo que ejercerán su función con independencia e imparcialidad. Durante su encargo, sólo podrán ser removidos en los términos del Título Cuarto de esta Constitución.

La ley establecerá las bases para la formación y actualización de funcionarios, así como para el desarrollo de la carrera judicial, la cual se regirá por los principios de excelencia, objetividad, imparcialidad, profesionalismo e independencia.

De conformidad con lo que establezca la ley, el Consejo estará facultado para expedir acuerdos generales para el adecuado ejercicio de sus funciones. La Suprema Corte de Justicia podrá solicitar al Consejo la expedición de aquellos acuerdos generales que considere necesarios para asegurar un adecuado ejercicio de la función jurisdiccional federal. El Pleno de la Corte también podrá revisar y, en su caso, revocar los que el Consejo apruebe, por mayoría de cuando menos ocho votos. La ley establecerá los términos y procedimientos para el ejercicio de estas atribuciones.

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Las decisiones del Consejo serán definitivas e inatacables y, por lo tanto, no procede juicio ni recurso alguno, en contra de las mismas, salvo las que se refieran a la designación, adscripción, ratificación y remoción de magistrados y jueces, las cuales podrán ser revisadas por la Suprema Corte de Justicia, únicamente para verificar que hayan sido adoptadas conforme a las reglas que establezca la ley orgánica respectiva.

La Suprema Corte de Justicia elaborará su propio presupuesto y el Consejo lo hará para el resto del Poder Judicial de la Federación, sin perjuicio de lo dispuesto en el párrafo séptimo del artículo 99 de esta Constitución. Los presupuestos así elaborados serán remitidos por el Presidente de la Suprema Corte para su inclusión en el proyecto de Presupuesto de Egresos de la Federación. La administración de la Suprema Corte de Justicia corresponderá a su Presidente.

Artículo 101. Los Ministros de la Suprema Corte de Justicia, los Magistrados de Circuito, los Jueces de Distrito, los respectivos secretarios, y los Consejeros de la Judicatura Federal, así como los Magistrados de la Sala Superior del Tribunal Electoral, no podrán, en ningún caso, aceptar ni desempeñar empleo o encargo de la Federación, de los Estados, del Distrito Federal o de particulares, salvo los cargos no remunerados en asociaciones científicas, docentes, literarias o de beneficencia.

Las personas que hayan ocupado el cargo de Ministro de la Suprema Corte de Justicia, Magistrado de Circuito, Juez de Distrito o Consejero de la Judicatura Federal, así como Magistrado de la Sala Superior del Tribunal Electoral, no podrán, dentro de los dos años siguientes a la fecha de su retiro, actuar como patronos, abogados o representantes en cualquier proceso ante los órganos del Poder Judicial de la Federación.

Durante dicho plazo, las personas que se hayan desempeñado como Ministros, salvo que lo hubieran hecho con el carácter de provisional o interino, no podrán ocupar los cargos señalados en la fracción VI del artículo 95 de esta Constitución.

Los impedimentos de este artículo serán aplicables a los funcionarios judiciales que gocen de licencia.

La infracción a lo previsto en los párrafos anteriores, será sancionada con la pérdida del respectivo cargo dentro del Poder Judicial de la Federación, así como de las prestaciones y beneficios que en lo sucesivo correspondan por el mismo, independientemente de las demás sanciones que las leyes prevean.

Artículo 102.

A. La ley organizará el Ministerio Publico de la Federación, cuyos funcionarios serán nombrados y removidos por el Ejecutivo, de acuerdo con la ley respectiva. El Ministerio Público de la Federación estará presidido por un Procurador General de la República, designado por el Titular del Ejecutivo Federal con ratificación del Senado o, en sus recesos, de la Comisión Permanente. Para ser Procurador se requiere: ser ciudadano mexicano por nacimiento; tener cuando menos treinta y cinco años cumplidos el día de la designación; contar, con antigüedad mínima de diez años, con título profesional de licenciado en derecho; gozar de buena reputación, y no haber sido condenado por delito doloso. El procurador podrá ser removido libremente por el Ejecutivo.

Incumbe al Ministerio Público de la Federación, la persecución, ante los tribunales, de todos los delitos del orden federal; y, por lo mismo, a él le corresponderá solicitar las órdenes de aprehensión contra los inculpados; buscar y presentar las pruebas que acrediten la responsabilidad de éstos; hacer que los juicios se sigan con toda regularidad para que la administración de justicia sea pronta y expedita; pedir la aplicación de las penas e intervenir en todos los negocios que la ley determine.

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El Procurador General de la República intervendrá personalmente en las controversias y acciones a que se refiere el artículo 105 de esta Constitución.

En todos los negocios en que la Federación fuese parte; en los casos de los diplomáticos y los cónsules generales y en los demás en que deba intervenir el Ministerio Público de la Federación, el Procurador General lo hará por sí o por medio de sus agentes.

El Procurador General de la República y sus agentes, serán responsables de toda falta, omisión o violación a la ley en que incurran con motivo de sus funciones.

La función de consejero jurídico del Gobierno, estará a cargo de la dependencia del Ejecutivo Federal que, para tal efecto, establezca la ley.

B. El Congreso de la Unión y las legislaturas de las entidades federativas, en el ámbito de sus respectivas competencias, establecerán organismos de protección de los derechos humanos que ampara el orden jurídico mexicano, los que conocerán de quejas en contra de actos u omisiones de naturaleza administrativa provenientes de cualquier autoridad o servidor público, con excepción de los del Poder Judicial de la Federación, que violen estos derechos.

Los organismos a que se refiere el párrafo anterior, formularán recomendaciones públicas, no vinculatorias y denuncias y quejas ante las autoridades respectivas.

Estos organismos no serán competentes tratándose de asuntos electorales, laborales y jurisdiccionales.

El organismo que establezca el Congreso de la Unión se denominará Comisión Nacional de los Derechos Humanos; contará con autonomía de gestión y presupuestaria, personalidad jurídica y patrimonio propios.

La Comisión Nacional de los Derechos Humanos tendrá un Consejo Consultivo integrado por diez consejeros que serán elegidos por el voto de las dos terceras partes de los miembros presentes de la Cámara de Senadores o, en sus recesos, por la Comisión Permanente del Congreso de la Unión, con la misma votación calificada. La ley determinará los procedimientos a seguir para la presentación de las propuestas por la propia Cámara. Anualmente serán substituidos los dos consejeros de mayor antigüedad en el cargo, salvo que fuesen propuestos y ratificados para un segundo período.

El Presidente de la Comisión Nacional de los Derechos Humanos, quien lo será también del Consejo Consultivo, será elegido en los mismos términos del párrafo anterior. Durará en su encargo cinco años, podrá ser reelecto por una sola vez y sólo podrá ser removido de sus funciones en los términos del Título Cuarto de esta Constitución.

El Presidente de la Comisión Nacional de los Derechos Humanos presentará anualmente a los Poderes de la Unión un informe de actividades. Al efecto comparecerá ante las Cámaras del Congreso en los términos que disponga la ley.

La Comisión Nacional de los Derechos Humanos conocerá de las inconformidades que se presenten en relación con las recomendaciones, acuerdos u omisiones de los organismos equivalentes en las entidades federativas.

Artículo 103. Los tribunales de la Federación resolverán toda controversia que se suscite:

I. Por leyes o actos de la autoridad que viole las garantías individuales.

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II. Por leyes o actos de la autoridad federal que vulneren o restrinjan la soberanía de los Estados o la esfera de competencia del Distrito Federal, y

III. Por leyes o actos de las autoridades de los Estados o del Distrito Federal que invadan la esfera de competencia de la autoridad federal.

Artículo 104. Corresponde a los Tribunales de la Federación conocer:

I. De todas las controversias del orden civil o criminal que se susciten sobre el cumplimiento y aplicación de leyes federales o de los tratados internacionales celebrados por el Estado Mexicano. Cuando dichas controversias sólo afecten intereses particulares, podrán conocer también de ellas, a elección del actor, los jueces y tribunales del orden común de los Estados y del Distrito Federal. Las sentencias de primera instancia podrán ser apelables para ante (apelables ante, sic DOF 08-10-1974) el superior inmediato del juez que conozca del asunto en primer grado.

I-B. De los recursos de revisión que se interpongan contra las resoluciones definitivas de los tribunales de lo contencioso-administrativo a que se refieren la fracción XXIX-H del artículo 73 y fracción IV, inciso e) del artículo 122 de esta Constitución, sólo en los casos que señalen las leyes. Las revisiones, de las cuales conocerán los Tribunales Colegiados de Circuito, se sujetarán a los trámites que la ley reglamentaria de los artículos 103 y 107 de esta Constitución fije para la revisión en amparo indirecto, y en contra de las resoluciones que en ellas dicten los Tribunales Colegiados de Circuito no procederá juicio o recurso alguno;

II. De todas las controversias que versen sobre derecho marítimo;

III. De aquellas en que la Federación fuese parte;

IV. De las controversias y de las acciones a que se refiere el artículo 105, mismas que serán del conocimiento exclusivo de la Suprema Corte de Justicia de la Nación;

V. De las que surjan entre un Estado y uno o más vecinos de otro, y

VI. De los casos concernientes a miembros del Cuerpo Diplomático y Consular.

Artículo 105. La Suprema Corte de Justicia de la Nación conocerá, en los términos que señale la ley reglamentaria, de los asuntos siguientes:

I. De las controversias constitucionales que, con excepción de las que se refieran a la materia electoral y a lo establecido en el artículo 46 de esta Constitución, se susciten entre: a) La Federación y un Estado o el Distrito Federal; b) La Federación y un municipio; c) El Poder Ejecutivo y el Congreso de la Unión; aquél y cualquiera de las Cámaras de éste o, en su caso, la Comisión Permanente, sean como órganos federales o del Distrito Federal; d) Un Estado y otro;

e) Un Estado y el Distrito Federal; f) El Distrito Federal y un municipio;

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g) Dos municipios de diversos Estados;

h) Dos Poderes de un mismo Estado, sobre la constitucionalidad de sus actos o disposiciones generales;

i) Un Estado y uno de sus municipios, sobre la constitucionalidad de sus actos o disposiciones generales;

j) Un Estado y un municipio de otro Estado, sobre la constitucionalidad de sus actos o disposiciones generales; y

k) Dos órganos de gobierno del Distrito Federal, sobre la constitucionalidad de sus actos o disposiciones generales.

Siempre que las controversias versen sobre disposiciones generales de los Estados o de los municipios impugnadas por la Federación, de los municipios impugnadas por los Estados, o en los casos a que se refieren los incisos c), h) y k) anteriores, y la resolución de la Suprema Corte de Justicia las declare inválidas, dicha resolución tendrá efectos generales cuando hubiera sido aprobada por una mayoría de por lo menos ocho votos.

En los demás casos, las resoluciones de la Suprema Corte de Justicia tendrán efectos únicamente respecto de las partes en la controversia.

II. De las acciones de inconstitucionalidad que tengan por objeto plantear la posible contradicción entre una norma de carácter general y esta Constitución.

Las acciones de inconstitucionalidad podrán ejercitarse, dentro de los treinta días naturales siguientes a la fecha de publicación de la norma, por:

a) El equivalente al treinta y tres por ciento de los integrantes de la Cámara de Diputados del Congreso de la Unión, en contra de leyes federales o del Distrito Federal expedidas por el Congreso de la Unión;

b) El equivalente al treinta y tres por ciento de los integrantes del Senado, en contra de leyes federales o del Distrito Federal expedidas por el Congreso de la Unión o de tratados internacionales celebrados por el Estado Mexicano;

c) El Procurador General de la República, en contra de leyes de carácter federal, estatal y del Distrito Federal, así como de tratados internacionales celebrados por el Estado Mexicano;

d) El equivalente al treinta y tres por ciento de los integrantes de alguno de los órganos legislativos estatales, en contra de leyes expedidas por el propio órgano, y

e) El equivalente al treinta y tres por ciento de los integrantes de la Asamblea de Representantes del Distrito Federal, en contra de leyes expedidas por la propia Asamblea.

f) Los partidos políticos con registro ante el Instituto Federal Electoral, por conducto de sus dirigencias nacionales, en contra de leyes electorales federales o locales; y los partidos políticos con registro estatal, a través de sus dirigencias, exclusivamente en contra de leyes electorales expedidas por el órgano legislativo del Estado que les otorgó el registro.

g) La Comisión Nacional de los Derechos Humanos, en contra de leyes de carácter federal, estatal y del Distrito Federal, así como de tratados internacionales celebrados por el

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Ejecutivo Federal y aprobados por el Senado de la República, que vulneren los derechos humanos consagrados en esta Constitución. Asimismo los organismos de protección de los derechos humanos equivalentes en los estados de la República, en contra de leyes expedidas por las legislaturas locales y la Comisión de Derechos Humanos del Distrito Federal, en contra de leyes emitidas por la Asamblea Legislativa del Distrito Federal.

La única vía para plantear la no conformidad de las leyes electorales a la Constitución es la prevista en este artículo.

Las leyes electorales federal y locales deberán promulgarse y publicarse por lo menos noventa días antes de que inicie el proceso electoral en que vayan a aplicarse, y durante el mismo no podrá haber modificaciones legales fundamentales.

Las resoluciones de la Suprema Corte de Justicia sólo podrán declarar la invalidez de las normas impugnadas, siempre que fueren aprobadas por una mayoría de cuando menos ocho votos.

III. De oficio o a petición fundada del correspondiente Tribunal Unitario de Circuito o del Procurador General de la República, podrá conocer de los recursos de apelación en contra de sentencias de Jueces de Distrito dictadas en aquellos procesos en que la Federación sea parte y que por su interés y trascendencia así lo ameriten.

La declaración de invalidez de las resoluciones a que se refieren las fracciones I y II de este artículo no tendrá efectos retroactivos, salvo en materia penal, en la que regirán los principios generales y disposiciones legales aplicables de esta materia.

En caso de incumplimiento de las resoluciones a que se refieren las fracciones I y II de este artículo se aplicarán, en lo conducente, los procedimientos establecidos en los dos primeros párrafos de la fracción XVI del artículo 107 de esta Constitución.

Artículo 106. Corresponde al Poder Judicial de la Federación, en los términos de la ley respectiva, dirimir las controversias que, por razón de competencia, se susciten entre los Tribunales de la Federación, entre éstos y los de los Estados o del Distrito Federal, entre los de un Estado y los de otro, o entre los de un Estado y los del Distrito Federal.

Artículo 107. Todas las controversias de que habla el Artículo 103 se sujetarán a los procedimientos y formas del orden jurídico que determine la ley, de acuerdo a las bases siguientes:

I. El juicio de amparo se seguirá siempre a instancia de parte agraviada;

II. La sentencia será siempre tal, que sólo se ocupe de individuos particulares, limitándose a ampararlos y protegerlos en el caso especial sobre el que verse la queja, sin hacer una declaración general respecto de la ley o acto que la motivare.

En el juicio de amparo deberá suplirse la deficiencia de la queja de acuerdo con lo que disponga la Ley Reglamentaria de los Artículos 103 y 107 de esta Constitución.

Cuando se reclamen actos que tengan o puedan tener como consecuencia privar de la propiedad o de la posesión y disfrute de sus tierras, aguas, pastos y montes a los ejidos o a los núcleos de población que de hecho o por derecho guarden el estado comunal, o a los ejidatarios o comuneros, deberán recabarse de oficio todas aquellas pruebas que puedan beneficiar a las entidades o individuos mencionados y acordarse las diligencias que se estimen necesarias para precisar sus derechos agrarios, así como la naturaleza y efectos de los actos reclamados.

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En los juicios a que se refiere el párrafo anterior no procederán, en perjuicio de los núcleos ejidales o comunales, o de los ejidatarios o comuneros, el sobreseimiento por inactividad procesal ni la caducidad de la instancia, pero uno y otra sí podrán decretarse en su beneficio. Cuando se reclamen actos que afecten los derechos colectivos del núcleo tampoco procederán el desistimiento ni el consentimiento expreso de los propios actos, salvo que el primero sea acordado por la Asamblea General o el segundo emane de ésta.

III. Cuando se reclamen actos de tribunales judiciales, administrativos o del trabajo, el amparo sólo procederá en los casos siguientes:

a) Contra sentencias definitivas o laudos y resoluciones que pongan fin al juicio, respecto de las cuales no proceda ningún recurso ordinario por el que puedan ser modificados o reformados, ya sea que la violación se cometa en ellos o que, cometida durante el procedimiento, afecte a las defensas del quejoso, trascendiendo al resultado del fallo; siempre que en materia civil haya sido impugnada la violación en el curso del procedimiento mediante el recurso ordinario establecido por la ley e invocada como agravio en la segunda instancia, si se cometió en la primera. Estos requisitos no serán exigibles en el amparo contra sentencias dictadas en controversias sobre acciones del estado civil o que afecten al orden y a la estabilidad de la familia;

b) Contra actos en juicio cuya ejecución sea de imposible reparación, fuera de juicio o después de concluido, una vez agotados los recursos que en su caso procedan, y

c) Contra actos que afecten a personas extrañas al juicio;

IV.
En materia administrativa el amparo procede, además, contra resoluciones que causen agravio no reparable mediante algún recurso, juicio o medio de defensa legal. No será necesario agotar éstos cuando la ley que los establezca exija, para otorgar la suspensión del acto reclamado, mayores requisitos que los que la Ley Reglamentaria del Juicio de Amparo requiera como condición para decretar esa suspensión;
V.
El amparo contra sentencias definitivas o laudos y resoluciones que pongan fin al juicio, sea que la violación se cometa durante el procedimiento o en la sentencia misma, se promoverá ante el tribunal colegiado de circuito que corresponda, conforme a la distribución de competencias que establezca la Ley Orgánica del Poder Judicial de la Federación, en los casos siguientes:

a) En materia penal, contra resoluciones definitivas dictadas por tribunales judiciales, sean éstos federales, del orden común o militares.

b) En materia administrativa, cuando se reclamen por particulares sentencias definitivas y resoluciones que ponen fin al juicio dictadas por tribunales administrativos o judiciales, no reparables por algún recurso, juicio o medio ordinario de defensa legal;

c) En materia civil, cuando se reclamen sentencias definitivas dictadas en juicios del orden federal o en juicios mercantiles, sea federal o local la autoridad que dicte el fallo, o en juicios del orden común.

En los juicios civiles del orden federal las sentencias podrán ser reclamadas en amparo por cualquiera de las partes, incluso por la Federación, en defensa de sus intereses patrimoniales, y

d) En materia laboral, cuando se reclamen laudos dictados por las Juntas Locales o la Federal de Conciliación y Arbitraje, o por el Tribunal Federal de Conciliación y Arbitraje de los Trabajadores al Servicio del Estado;

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La Suprema Corte de Justicia, de oficio o a petición fundada del correspondiente Tribunal Colegiado de Circuito, o del Procurador General de la República, podrá conocer de los amparos directos que por su interés y trascendencia así lo ameriten.

VI. En los casos a que se refiere la fracción anterior, la ley reglamentaria de los artículos 103 y 107 de esta Constitución señalará el trámite y los términos a que deberán someterse los tribunales colegiados de circuito y, en su caso, la Suprema Corte de Justicia, para dictar sus respectivas resoluciones;

VII. El amparo contra actos en juicio, fuera de juicio o después de concluido, o que afecten a personas extrañas al juicio, contra leyes o contra actos de autoridad administrativa, se interpondrá ante el juez de Distrito bajo cuya jurisdicción se encuentre el lugar en que el acto reclamado se ejecute o trate de ejecutarse, y su tramitación se limitará al informe de la autoridad, a una audiencia para la que se citará en el mismo auto en el que se mande pedir el informe y se recibirán las pruebas que las partes interesadas ofrezcan y oirán los alegatos, pronunciándose en la misma audiencia la sentencia;

VIII. Contra las sentencias que pronuncien en amparo los Jueces de Distrito o los Tribunales Unitarios de Circuito procede revisión. De ella conocerá la Suprema Corte de Justicia:

a) Cuando habiéndose impugnado en la demanda de amparo, por estimarlos directamente violatorios de esta Constitución, leyes federales o locales, tratados internacionales, reglamentos expedidos por el Presidente de la República de acuerdo con la fracción I del Artículo 89 de esta Constitución y reglamentos de leyes locales expedidos por los gobernadores de los Estados o por el Jefe del Distrito Federal, subsista en el recurso el problema de constitucionalidad;

b) Cuando se trate de los casos comprendidos en las fracciones II y III del artículo 103 de esta Constitución.

La Suprema Corte de Justicia, de oficio o a petición fundada del correspondiente Tribunal Colegiado de Circuito, o del Procurador General de la República, podrá conocer de los amparos en revisión, que por su interés y trascendencia así lo ameriten.

En los casos no previstos en los párrafos anteriores, conocerán de la revisión los tribunales colegiados de circuito y sus sentencias no admitirán recurso alguno;

IX.
Las resoluciones que en materia de amparo directo pronuncien los Tribunales Colegiados de Circuito no admiten recurso alguno, a menos de que decidan sobre la inconstitucionalidad de una ley o establezcan la interpretación directa de un precepto de la Constitución cuya resolución, a juicio de la Suprema Corte de Justicia y conforme a acuerdos generales, entrañe la fijación de un criterio de importancia y trascendencia. Sólo en esta hipótesis procederá la revisión ante la Suprema Corte de Justicia, limitándose la materia del recurso exclusivamente a la decisión de las cuestiones propiamente constitucionales;
X.
Los actos reclamados podrán ser objeto de suspensión en los casos y mediante las condiciones y garantías que determine la ley, para lo cual se tomará en cuenta la naturaleza de la violación alegada, la dificultad de reparación de los daños y perjuicios que pueda sufrir el agraviado con su ejecución, los que la suspensión origine a terceros perjudicados y el interés público.

Dicha suspensión deberá otorgarse respecto de las sentencias definitivas en materia penal al comunicarse la interposición del amparo, y en materia civil, mediante fianza que dé el quejoso para responder de los daños y perjuicios que tal suspensión ocasionare, la cual quedará sin efecto si la otra parte da contrafianza para asegurar la reposición de las cosas al estado que guardaban si se concediese el amparo, y a pagar los daños y perjuicios consiguientes;

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XI. La suspensión se pedirá ante la autoridad responsable cuando se trate de amparos directos promovidos ante los Tribunales Colegiados de Circuito y la propia autoridad responsable decidirá al respecto. En todo caso, el agraviado deberá presentar la demanda de amparo ante la propia autoridad responsable, acompañando copias de la demanda para las demás partes en el juicio, incluyendo al Ministerio Público y una para el expediente. En los demás casos, conocerán y resolverán sobre la suspensión los Juzgados de Distrito o los Tribunales Unitarios de Circuito;

XII. La violación de las garantías de los artículos 16, en materia penal, 19 y 20 se reclamará ante el superior del tribunal que la cometa, o ante el Juez de Distrito o Tribunal Unitario de Circuito que corresponda, pudiéndose recurrir, en uno y otro caso, las resoluciones que se pronuncien, en los términos prescritos por la fracción VIII.

Si el Juez de Distrito o el Tribunal Unitario de Circuito no residieren en el mismo lugar en que reside la autoridad responsable, la ley determinará el juez o tribunal ante el que se ha de presentar el escrito de amparo, el que podrá suspender provisionalmente el acto reclamado, en los casos y términos que la misma ley establezca;

XIII. Cuando los Tribunales Colegiados de Circuito sustenten tesis contradictorias en los juicios de amparo de su competencia, los Ministros de la Suprema Corte de Justicia, el Procurador General de la República, los mencionados Tribunales o las partes que intervinieron en los juicios en que dichas tesis fueron sustentadas, podrán denunciar la contradicción ante la Suprema Corte de Justicia, a fin de que el Pleno o la Sala respectiva, según corresponda, decidan la tesis que debe prevalecer como jurisprudencia.

Cuando las Salas de la Suprema Corte de Justicia sustenten tesis contradictorias en los juicios de amparo materia de su competencia, cualquiera de esas Salas, el Procurador General de la República o las partes que intervinieron en los juicios en que tales tesis hubieran sido sustentadas, podrán denunciar la contradicción ante la Suprema Corte de Justicia, que funcionando en pleno decidirá cuál tesis debe prevalecer.

La resolución que pronuncien las Salas o el Pleno de la Suprema Corte en los casos a que se refieren los dos párrafos anteriores, sólo tendrá el efecto de fijar la jurisprudencia y no afectará las situaciones jurídicas concretas derivadas de las sentencias dictadas en los juicios en que hubiese ocurrido la contradicción, y

XIV. Salvo lo dispuesto en el párrafo final de la fracción II de este artículo, se decretará el sobreseimiento del amparo o la caducidad de la instancia por inactividad del quejoso o del recurrente, respectivamente, cuando el acto reclamado sea del orden civil o administrativo, en los casos y términos que señale la ley reglamentaria. La caducidad de la instancia dejará firme la sentencia recurrida.

XV. El Procurador General de la República o el Agente del Ministerio Público Federal que al efecto designare, será parte en todos los juicios de amparo; pero podrán abstenerse de intervenir en dichos juicios, cuando el caso de que se trate carezca a su juicio, de interés público.

XVI. Si concedido el amparo la autoridad responsable insistiere en la repetición del acto reclamado o tratare de eludir la sentencia de la autoridad federal, y la Suprema Corte de Justicia estima que es inexcusable el incumplimiento, dicha autoridad será inmediatamente separada de su cargo y consignada al Juez de Distrito que corresponda. Si fuere excusable, previa declaración de incumplimiento o repetición, la Suprema Corte requerirá a la responsable y le otorgará un plazo prudente para que ejecute la sentencia. Si la autoridad no ejecuta la sentencia en el término concedido, la Suprema Corte de Justicia procederá en los términos primeramente señalados.

Cuando la naturaleza del acto lo permita, la Suprema Corte de Justicia, una vez que hubiera determinado el incumplimiento o repetición del acto reclamado, podrá disponer de oficio el cumplimiento

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substituto de las sentencias de amparo, cuando su ejecución afecte gravemente a la sociedad o a terceros en mayor proporción que los beneficios económicos que pudiera obtener el quejoso. Igualmente, el quejoso podrá solicitar ante el órgano que corresponda, el cumplimiento substituto de la sentencia de amparo, siempre que la naturaleza del acto lo permita.

La inactividad procesal o la falta de promoción de parte interesada, en los procedimientos tendientes al cumplimiento de las sentencias de amparo, producirá su caducidad en los términos de la ley reglamentaria.

XVII. La autoridad responsable será consignada a la autoridad correspondiente, cuando no suspenda el acto reclamado debiendo hacerlo, y cuando admita fianza que resulte ilusoria o insuficiente, siendo en estos dos últimos casos, solidaria la responsabilidad civil de la autoridad con el que ofreciere la fianza y el que la prestare;

XVIII. Se deroga.

Título Cuarto De las Responsabilidades de los Servidores Públicos y Patrimonial del Estado

Artículo 108. Para los efectos de las responsabilidades a que alude este Título se reputarán como servidores públicos a los representantes de elección popular, a los miembros del Poder Judicial Federal y del Poder Judicial del Distrito Federal, los funcionarios y empleados y, en general, a toda persona que desempeñe un empleo, cargo o comisión de cualquier naturaleza en el Congreso de la Unión, en la Asamblea Legislativa del Distrito Federal o en la Administración Pública Federal o en el Distrito Federal, así como a los servidores públicos de los organismos a los que esta Constitución otorgue autonomía, quienes serán responsables por los actos u omisiones en que incurran en el desempeño de sus respectivas funciones.

El Presidente de la República, durante el tiempo de su encargo, sólo podrá ser acusado por traición a la patria y delitos graves del orden común.

Los Gobernadores de los Estados, los Diputados a las Legislaturas Locales, los Magistrados de los Tribunales Superiores de Justicia Locales y, en su caso, los miembros de los Consejos de las Judicaturas Locales, serán responsables por violaciones a esta Constitución y a las leyes federales, así como por el manejo indebido de fondos y recursos federales.

Las Constituciones de los Estados de la República precisarán, en los mismos términos del primer párrafo de este artículo y para los efectos de sus responsabilidades, el carácter de servidores públicos de quienes desempeñen empleo, cargo o comisión en los Estados y en los Municipios.

Artículo 109. El Congreso de la Unión y las Legislaturas de los Estados, dentro de los ámbitos de sus respectivas competencias, expedirán las leyes de responsabilidades de los servidores públicos y las demás normas conducentes a sancionar a quienes, teniendo este carácter, incurran en responsabilidad, de conformidad con las siguientes prevenciones:

I. Se impondrán, mediante juicio político, las sanciones indicadas en el artículo 110 a los servidores públicos señalados en el mismo precepto, cuando en el ejercicio de sus funciones incurran en actos u omisiones que redunden en perjuicio de los intereses públicos fundamentales o de su buen despacho.

No procede el juicio político por la mera expresión de ideas.

II. La comisión de delitos por parte de cualquier servidor público será perseguida y sancionada en los términos de la legislación penal; y

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III. Se aplicarán sanciones administrativas a los servidores públicos por los actos u omisiones que afecten la legalidad, honradez, lealtad, imparcialidad y eficiencia que deban observar en el desempeño de sus empleos, cargos o comisiones.

Los procedimientos para la aplicación de las sanciones mencionadas se desarrollarán autónomamente. No podrán imponerse dos veces por una sola conducta sanciones de la misma naturaleza.

Las leyes determinarán los casos y las circunstancias en los que se deba sancionar penalmente por causa de enriquecimiento ilícito a los servidores públicos que durante el tiempo de su encargo, o por motivos del mismo, por sí o por interpósita persona, aumenten substancialmente su patrimonio, adquieran bienes o se conduzcan como dueños sobre ellos, cuya procedencia lícita no pudiesen justificar. Las leyes penales sancionarán con el decomiso y con la privación de la propiedad de dichos bienes, además de las otras penas que correspondan.

Cualquier ciudadano, bajo su más estricta responsabilidad y mediante la presentación de elementos de prueba, podrá formular denuncia ante la Cámara de Diputados del Congreso de la Unión respecto de las conductas a las que se refiere el presente artículo.

Artículo 110. Podrán ser sujetos de juicio político los senadores y diputados al Congreso de la Unión, los ministros de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, los Consejeros de la Judicatura Federal, los Secretarios de Despacho, los diputados a la Asamblea del Distrito Federal, el Jefe de Gobierno del Distrito Federal, el Procurador General de la República, el Procurador General de Justicia del Distrito Federal, los magistrados de Circuito y jueces de Distrito, los magistrados y jueces del Fuero Común del Distrito Federal, los Consejeros de la Judicatura del Distrito Federal, el consejero Presidente, los consejeros electorales, y el secretario ejecutivo del Instituto Federal Electoral, los magistrados del Tribunal Electoral, los directores generales y sus equivalentes de los organismos descentralizados, empresas de participación estatal mayoritaria, sociedades y asociaciones asimiladas a éstas y fideicomisos públicos.

Los Gobernadores de los Estados, Diputados Locales, Magistrados de los Tribunales Superiores de Justicia Locales y, en su caso, los miembros de los Consejos de las Judicaturas Locales, sólo podrán ser sujetos de juicio político en los términos de este título por violaciones graves a esta Constitución y a las leyes federales que de ella emanen, así como por el manejo indebido de fondos y recursos federales, pero en este caso la resolución será únicamente declarativa y se comunicará a las Legislaturas Locales para que, en ejercicio de sus atribuciones, procedan como corresponda.

Las sanciones consistirán en la destitución del servidor público y en su inhabilitación para desempeñar funciones, empleos, cargos o comisiones de cualquier naturaleza en el servicio público.

Para la aplicación de las sanciones a que se refiere este precepto, la Cámara de Diputados procederá a la acusación respectiva ante la Cámara de Senadores, previa declaración de la mayoría absoluta del número de los miembros presentes en sesión de aquella Cámara, después de haber sustanciado el procedimiento respectivo y con audiencia del inculpado.

Conociendo de la acusación la Cámara de Senadores, erigida en Jurado de sentencia, aplicará la sanción correspondiente mediante resolución de las dos terceras partes de los miembros presentes en sesión, una vez practicadas las diligencias correspondientes y con audiencia del acusado.

Las declaraciones y resoluciones de las Cámaras de Diputados y Senadores son inatacables.

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Artículo 111. Para proceder penalmente contra los diputados y senadores al Congreso de la Unión, los ministros de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, los magistrados de la Sala Superior del Tribunal Electoral, los consejeros de la Judicatura Federal, los Secretarios de Despacho, los diputados a la Asamblea del Distrito Federal, el Jefe de Gobierno del Distrito Federal, el Procurador General de la República y el Procurador General de Justicia del Distrito Federal, así como el consejero Presidente y los consejeros electorales del Consejo General del Instituto Federal Electoral, por la comisión de delitos durante el tiempo de su encargo, la Cámara de Diputados declarará por mayoría absoluta de sus miembros presentes en sesión, si ha o no lugar a proceder contra el inculpado.

Si la resolución de la Cámara fuese negativa se suspenderá todo procedimiento ulterior, pero ello no será obstáculo para que la imputación por la comisión del delito continúe su curso cuando el inculpado haya concluido el ejercicio de su encargo, pues la misma no prejuzga los fundamentos de la imputación.

Si la Cámara declara que ha lugar a proceder, el sujeto quedará a disposición de las autoridades competentes para que actúen con arreglo a la ley.

Por lo que toca al Presidente de la República, sólo habrá lugar a acusarlo ante la Cámara de Senadores en los términos del artículo 110. En este supuesto, la Cámara de Senadores resolverá con base en la legislación penal aplicable.

Para poder proceder penalmente por delitos federales contra los Gobernadores de los Estados, Diputados Locales, Magistrados de los Tribunales Superiores de Justicia de los Estados y, en su caso, los miembros de los Consejos de las Judicaturas Locales, se seguirá el mismo procedimiento establecido en este artículo, pero en este supuesto, la declaración de procedencia será para el efecto de que se comunique a las Legislaturas Locales, para que en ejercicio de sus atribuciones procedan como corresponda.

Las declaraciones y resoluciones de la (las, sic DOF 28-12-1982) Cámaras de Diputados (y, sic DOF 28-12-1982) Senadores son inatacables.

El efecto de la declaración de que ha lugar a proceder contra el inculpado será separarlo de su encargo en tanto esté sujeto a proceso penal. Si éste culmina en sentencia absolutoria el inculpado podrá reasumir su función. Si la sentencia fuese condenatoria y se trata de un delito cometido durante el ejercicio de su encargo, no se concederá al reo la gracia del indulto.

En demandas del orden civil que se entablen contra cualquier servidor público no se requerirá declaración de procedencia.

Las sanciones penales se aplicarán de acuerdo con lo dispuesto en la legislación penal, y tratándose de delitos por cuya comisión el autor obtenga un beneficio económico o cause daños o perjuicios patrimoniales, deberán graduarse de acuerdo con el lucro obtenido y con la necesidad de satisfacer los daños y perjuicios causados por su conducta ilícita.

Las sanciones económicas no podrán exceder de tres tantos de los beneficios obtenidos o de los daños o perjuicios causados.

Artículo 112. No se requerirá declaración de procedencia de la Cámara de Diputados cuando alguno de los servidores públicos a que hace referencia el párrafo primero del artículo 111 cometa un delito durante el tiempo en que se encuentre separado de su encargo.

Si el servidor público ha vuelto a desempeñar sus funciones propias o ha sido nombrado o electo para desempeñar otro cargo distinto, pero de los enumerados por el artículo 111, se procederá de acuerdo con lo dispuesto en dicho precepto.

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Artículo 113. Las leyes sobre responsabilidades administrativas de los servidores públicos, determinarán sus obligaciones a fin de salvaguardar la legalidad, honradez, lealtad, imparcialidad, y eficiencia en el desempeño de sus funciones, empleos, cargos y comisiones; las sanciones aplicables por los actos u omisiones en que incurran, así como los procedimientos y las autoridades para aplicarlas. Dichas sanciones, además de las que señalen las leyes, consistirán en suspensión, destitución e inhabilitación, así como en sanciones económicas, y deberán establecerse de acuerdo con los beneficios económicos obtenidos por el responsable y con los daños y perjuicios patrimoniales causados por sus actos u omisiones a que se refiere la fracción III del artículo 109, pero que no podrán exceder de tres tantos de los beneficios obtenidos o de los daños y perjuicios causados.

La responsabilidad del Estado por los daños que, con motivo de su actividad administrativa irregular, cause en los bienes o derechos de los particulares, será objetiva y directa. Los particulares tendrán derecho a una indemnización conforme a las bases, límites y procedimientos que establezcan las leyes.

Artículo 114. El Procedimiento de juicio político sólo podrá iniciarse durante el período en el que el servidor público desempeñe su cargo y dentro de un año después. Las sanciones correspondientes se aplicarán en un período no mayor de un año a partir de iniciado el procedimiento.

La responsabilidad por delitos cometidos durante el tiempo del encargo por cualquier servidor público, será exigible de acuerdo con los plazos de prescripción consignados en la Ley penal, que nunca serán inferiores a tres años. Los plazos de prescripción se interrumpen en tanto el servidor público desempeña alguno de los encargos a que hace referencia el artículo 111.

La ley señalará los casos de prescripción de la responsabilidad administrativa tomando en cuenta la naturaleza y consecuencia de los actos y omisiones a que hace referencia la fracción III del artículo 109. Cuando dichos actos u omisiones fuesen graves los plazos de prescripción no serán inferiores a tres años.

Título Quinto De los Estados de la Federación y del Distrito Federal

Artículo 115. Los Estados adoptarán, para su régimen interior, la forma de gobierno republicano, representativo, popular, teniendo como base de su división territorial y de su organización política y administrativa el Municipio Libre, conforme a las bases siguientes:

I. Cada Municipio será gobernado por un Ayuntamiento de elección popular directa, integrado por un Presidente Municipal y el número de regidores y síndicos que la ley determine. La competencia que esta Constitución otorga al gobierno municipal se ejercerá por el Ayuntamiento de manera exclusiva y no habrá autoridad intermedia alguna entre éste y el gobierno del Estado.

Los presidentes municipales, regidores y síndicos de los ayuntamientos, electos popularmente por elección directa, no podrán ser reelectos para el periodo inmediato. Las personas que por elección indirecta, o por nombramiento o designación de alguna autoridad desempeñen las funciones propias de esos cargos, cualquiera que sea la denominación que se les dé, no podrán ser electas para el periodo inmediato. Todos los funcionarios antes mencionados, cuando tengan el carácter de propietarios, no podrán ser electos para el periodo inmediato con el carácter de suplentes, pero los que tengan el carácter de suplentes sí podrán ser electos para el periodo inmediato como propietarios a menos que hayan estado en ejercicio.

Las Legislaturas locales, por acuerdo de las dos terceras partes de sus integrantes, podrán suspender ayuntamientos, declarar que éstos han desaparecido y suspender o revocar el mandato a alguno de sus miembros, por alguna de las causas graves que la ley local prevenga, siempre y cuando sus miembros

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hayan tenido oportunidad suficiente para rendir las pruebas y hacerlos (hacer los, sic DOF 03-02-1983) alegatos que a su juicio convengan.

Si alguno de los miembros dejare de desempeñar su cargo, será sustituido por su suplente, o se procederá según lo disponga la ley.

En caso de declararse desaparecido un Ayuntamiento o por renuncia o falta absoluta de la mayoría de sus miembros, si conforme a la ley no procede que entren en funciones los suplentes ni que se celebren nuevas elecciones, las legislaturas de los Estados designarán de entre los vecinos a los Concejos Municipales que concluirán los períodos respectivos; estos Concejos estarán integrados por el número de miembros que determine la ley, quienes deberán cumplir los requisitos de elegibilidad establecidos para los regidores;

II. Los municipios estarán investidos de personalidad jurídica y manejarán su patrimonio conforme a la ley.

Los ayuntamientos tendrán facultades para aprobar, de acuerdo con las leyes en materia municipal que deberán expedir las legislaturas de los Estados, los bandos de policía y gobierno, los reglamentos, circulares y disposiciones administrativas de observancia general dentro de sus respectivas jurisdicciones, que organicen la administración pública municipal, regulen las materias, procedimientos, funciones y servicios públicos de su competencia y aseguren la participación ciudadana y vecinal.

El objeto de las leyes a que se refiere el párrafo anterior será establecer:

a) Las bases generales de la administración pública municipal y del procedimiento administrativo, incluyendo los medios de impugnación y los órganos para dirimir las controversias entre dicha administración y los particulares, con sujeción a los principios de igualdad, publicidad, audiencia y legalidad;

b) Los casos en que se requiera el acuerdo de las dos terceras partes de los miembros de los ayuntamientos para dictar resoluciones que afecten el patrimonio inmobiliario municipal o para celebrar actos o convenios que comprometan al Municipio por un plazo mayor al periodo del Ayuntamiento;

c) Las normas de aplicación general para celebrar los convenios a que se refieren tanto las fracciones III y IV de este artículo, como el segundo párrafo de la fracción VII del artículo 116 de esta Constitución;

d) El procedimiento y condiciones para que el gobierno estatal asuma una función o servicio municipal cuando, al no existir el convenio correspondiente, la legislatura estatal considere que el municipio de que se trate esté imposibilitado para ejercerlos o prestarlos; en este caso, será necesaria solicitud previa del ayuntamiento respectivo, aprobada por cuando menos las dos terceras partes de sus integrantes; y

e) Las disposiciones aplicables en aquellos municipios que no cuenten con los bandos o reglamentos correspondientes.

Las legislaturas estatales emitirán las normas que establezcan los procedimientos mediante los cuales se resolverán los conflictos que se presenten entre los municipios y el gobierno del estado, o entre aquéllos, con motivo de los actos derivados de los incisos c) y d) anteriores;

III. Los Municipios tendrán a su cargo las funciones y servicios públicos siguientes:

a) Agua potable, drenaje, alcantarillado, tratamiento y disposición de sus aguas residuales;

b) Alumbrado público.

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c) Limpia, recolección, traslado, tratamiento y disposición final de residuos;

d) Mercados y centrales de abasto.

e) Panteones.

f) Rastro.

g) Calles, parques y jardines y su equipamiento;

h) Seguridad pública, en los términos del artículo 21 de esta Constitución, policía preventiva municipal y tránsito; e

i) Los demás que las Legislaturas locales determinen según las condiciones territoriales y socioeconómicas de los Municipios, así como su capacidad administrativa y financiera.

Sin perjuicio de su competencia constitucional, en el desempeño de las funciones o la prestación de los servicios a su cargo, los municipios observarán lo dispuesto por las leyes federales y estatales.

Los Municipios, previo acuerdo entre sus ayuntamientos, podrán coordinarse y asociarse para la más eficaz prestación de los servicios públicos o el mejor ejercicio de las funciones que les correspondan. En este caso y tratándose de la asociación de municipios de dos o más Estados, deberán contar con la aprobación de las legislaturas de los Estados respectivas. Así mismo cuando a juicio del ayuntamiento respectivo sea necesario, podrán celebrar convenios con el Estado para que éste, de manera directa o a través del organismo correspondiente, se haga cargo en forma temporal de algunos de ellos, o bien se presten o ejerzan coordinadamente por el Estado y el propio municipio.

Las comunidades indígenas, dentro del ámbito municipal, podrán coordinarse y asociarse en los términos y para los efectos que prevenga la ley.

IV. Los municipios administrarán libremente su hacienda, la cual se formará de los rendimientos de los bienes que les pertenezcan, así como de las contribuciones y otros ingresos que las legislaturas establezcan a su favor, y en todo caso:

a) Percibirán las contribuciones, incluyendo tasas adicionales, que establezcan los Estados sobre la propiedad inmobiliaria, de su fraccionamiento, división, consolidación, traslación y mejora así como las que tengan por base el cambio de valor de los inmuebles.

Los municipios podrán celebrar convenios con el Estado para que éste se haga cargo de algunas de las funciones relacionadas con la administración de esas contribuciones.

b) Las participaciones federales, que serán cubiertas por la Federación a los Municipios con arreglo a las bases, montos y plazos que anualmente se determinen por las Legislaturas de los Estados.

c) Los ingresos derivados de la prestación de servicios públicos a su cargo.

Las leyes federales no limitarán la facultad de los Estados para establecer las contribuciones a que se refieren los incisos a) y c), ni concederán exenciones en relación con las mismas. Las leyes estatales no establecerán exenciones o subsidios en favor de persona o institución alguna respecto de dichas contribuciones. Sólo estarán exentos los bienes de dominio público de la Federación, de los Estados o los Municipios, salvo que tales bienes sean utilizados por entidades paraestatales o por particulares, bajo cualquier título, para fines administrativos o propósitos distintos a los de su objeto público.

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Los ayuntamientos, en el ámbito de su competencia, propondrán a las legislaturas estatales las cuotas y tarifas aplicables a impuestos, derechos, contribuciones de mejoras y las tablas de valores unitarios de suelo y construcciones que sirvan de base para el cobro de las contribuciones sobre la propiedad inmobiliaria.

Las legislaturas de los Estados aprobarán las leyes de ingresos de los municipios, revisarán y fiscalizarán sus cuentas públicas. Los presupuestos de egresos serán aprobados por los ayuntamientos con base en sus ingresos disponibles, y deberán incluir en los mismos, los tabuladores desglosados de las remuneraciones que perciban los servidores públicos municipales, sujetándose a lo dispuesto en el artículo 127 de esta Constitución.

Los recursos que integran la hacienda municipal serán ejercidos en forma directa por los ayuntamientos, o bien, por quien ellos autoricen, conforme a la ley;

V. Los Municipios, en los términos de las leyes federales y Estatales relativas, estarán facultados para:

a) Formular, aprobar y administrar la zonificación y planes de desarrollo urbano municipal;

b) Participar en la creación y administración de sus reservas territoriales;

c) Participar en la formulación de planes de desarrollo regional, los cuales deberán estar en concordancia con los planes generales de la materia. Cuando la Federación o los Estados elaboren proyectos de desarrollo regional deberán asegurar la participación de los municipios;

d) Autorizar, controlar y vigilar la utilización del suelo, en el ámbito de su competencia, en sus jurisdicciones territoriales;

e) Intervenir en la regularización de la tenencia de la tierra urbana;

f) Otorgar licencias y permisos para construcciones;

g) Participar en la creación y administración de zonas de reservas ecológicas y en la elaboración y aplicación de programas de ordenamiento en esta materia;

h) Intervenir en la formulación y aplicación de programas de transporte público de pasajeros cuando aquellos afecten su ámbito territorial; e

i) Celebrar convenios para la administración y custodia de las zonas federales.

En lo conducente y de conformidad a los fines señalados en el párrafo tercero del artículo 27 de esta Constitución, expedirán los reglamentos y disposiciones administrativas que fueren necesarios;

VI. Cuando dos o más centros urbanos situados en territorios municipales de dos o más entidades federativas formen o tiendan a formar una continuidad demográfica, la Federación, las entidades federativas y los Municipios respectivos, en el ámbito de sus competencias, planearán y regularán de manera conjunta y coordinada el desarrollo de dichos centros con apego a la ley federal de la materia.

VII. La policía preventiva estará al mando del presidente municipal en los términos de la Ley de Seguridad Pública del Estado. Aquélla acatará las órdenes que el Gobernador del Estado le transmita en aquellos casos que éste juzgue como de fuerza mayor o alteración grave del orden público.

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El Ejecutivo Federal tendrá el mando de la fuerza pública en los lugares donde resida habitual o transitoriamente;

VIII. Las leyes de los estados introducirán el principio de la representación proporcional en la elección de los ayuntamientos de todos los municipios.

Las relaciones de trabajo entre los municipios y sus trabajadores, se regirán por las leyes que expidan las legislaturas de los estados con base en lo dispuesto en el Artículo 123 de esta Constitución, y sus disposiciones reglamentarias.

IX.
Derogada.
X.
Derogada.

Artículo 116. El poder público de los estados se dividirá, para su ejercicio, en Ejecutivo, Legislativo y Judicial, y no podrán reunirse dos o más de estos poderes en una sola persona o corporación, ni depositarse el legislativo en un solo individuo.

Los poderes de los Estados se organizarán conforme a la Constitución de cada uno de ellos, con sujeción a las siguientes normas:

I. Los gobernadores de los Estados no podrán durar en su encargo más de seis años.

La elección de los gobernadores de los Estados y de las Legislaturas Locales será directa y en los términos que dispongan las leyes electorales respectivas.

Los gobernadores de los Estados, cuyo origen sea la elección popular, ordinaria o extraordinaria, en ningún caso y por ningún motivo podrán volver a ocupar ese cargo, ni aun con el carácter de interinos, provisionales, sustitutos o encargados del despacho.

Nunca podrán ser electos para el período inmediato:

a) El gobernador sustituto constitucional, o el designado para concluir el período en caso de falta absoluta del constitucional, aun cuando tenga distinta denominación;

b) El gobernador interino, el provisional o el ciudadano que, bajo cualquier denominación, supla las faltas temporales del gobernador, siempre que desempeñe el cargo los dos últimos años del periodo.

Sólo podrá ser gobernador constitucional de un Estado un ciudadano mexicano por nacimiento y nativo de él, o con residencia efectiva no menor de cinco años inmediatamente anteriores al día de los comicios, y tener 30 años cumplidos el día de la elección, o menos, si así lo establece la Constitución Política de la Entidad Federativa.

II. El número de representantes en las legislaturas de los Estados será proporcional al de habitantes de cada uno; pero, en todo caso, no podrá ser menor de siete diputados en los Estados cuya población no llegue a 400 mil habitantes; de nueve, en aquellos cuya población exceda de este número y no llegue a 800 mil habitantes, y de 11 en los Estados cuya población sea superior a esta última cifra.

Los diputados a las legislaturas de los Estados no podrán ser reelectos para el período inmediato. Los diputados suplentes podrán ser electos para el período inmediato con el carácter

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de propietario, siempre que no hubieren estado en ejercicio, pero los diputados propietarios no podrán ser electos para el período inmediato con el carácter de suplentes.

Las legislaturas de los Estados se integrarán con diputados elegidos según los principios de mayoría relativa y de representación proporcional, en los términos que señalen sus leyes;

Corresponde a las legislaturas de los Estados la aprobación anual del presupuesto de egresos correspondiente. Al señalar las remuneraciones de servidores públicos deberán sujetarse a las bases previstas en el artículo 127 de esta Constitución.

Los poderes estatales Legislativo, Ejecutivo y Judicial, así como los organismos con autonomía reconocida en sus constituciones locales, deberán incluir dentro de sus proyectos de presupuestos, los tabuladores desglosados de las remuneraciones que se propone perciban sus servidores públicos. Estas propuestas deberán observar el procedimiento que para la aprobación de los presupuestos de egresos de los Estados, establezcan las disposiciones constitucionales y legales aplicables.

Las legislaturas de los estados contarán con entidades estatales de fiscalización, las cuales serán órganos con autonomía técnica y de gestión en el ejercicio de sus atribuciones y para decidir sobre su organización interna, funcionamiento y resoluciones, en los términos que dispongan sus leyes. La función de fiscalización se desarrollará conforme a los principios de posterioridad, anualidad, legalidad, imparcialidad y confiabilidad.

El titular de la entidad de fiscalización de las entidades federativas será electo por las dos terceras partes de los miembros presentes en las legislaturas locales, por periodos no menores a siete años y deberá contar con experiencia de cinco años en materia de control, auditoría financiera y de responsabilidades.

III. El Poder Judicial de los Estados se ejercerá por los tribunales que establezcan las Constituciones respectivas.

La independencia de los magistrados y jueces en el ejercicio de sus funciones deberá estar garantizada por las Constituciones y las Leyes Orgánicas de los Estados, las cuales establecerán las condiciones para el ingreso, formación y permanencia de quienes sirvan a los Poderes Judiciales de los Estados.

Los Magistrados integrantes de los Poderes Judiciales Locales, deberán reunir los requisitos señalados por las fracciones I a V del artículo 95 de esta Constitución. No podrán ser Magistrados las personas que hayan ocupado el cargo de Secretario o su equivalente, Procurador de Justicia o Diputado Local, en sus respectivos Estados, durante el año previo al día de la designación.

Los nombramientos de los magistrados y jueces integrantes de los Poderes Judiciales Locales serán hechos preferentemente entre aquellas personas que hayan prestado sus servicios con eficiencia y probidad en la administración de justicia o que lo merezcan por su honorabilidad, competencia y antecedentes en otras ramas de la profesión jurídica.

Los magistrados durarán en el ejercicio de su encargado (encargo, sic DOF 17-03-1987) el tiempo que señalen las Constituciones Locales, podrán ser reelectos, y si lo fueren, sólo podrán ser privados de sus puestos en los términos que determinen las Constituciones y las Leyes de Responsabilidades de los Servidores Públicos de los Estados.

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Los magistrados y los jueces percibirán una remuneración adecuada e irrenunciable, la cual no podrá ser disminuida durante su encargo.

IV. Las Constituciones y leyes de los Estados en materia electoral garantizarán que:

a) Las elecciones de los gobernadores, de los miembros de las legislaturas locales y de los integrantes de los ayuntamientos se realicen mediante sufragio universal, libre, secreto y directo; y que la jornada comicial tenga lugar el primer domingo de julio del año que corresponda. Los Estados cuyas jornadas electorales se celebren en el año de los comicios federales y no coincidan en la misma fecha de la jornada federal, no estarán obligados por esta última disposición;

b) En el ejercicio de la función electoral, a cargo de las autoridades electorales, sean principios rectores los de certeza, imparcialidad, independencia, legalidad y objetividad;

c) Las autoridades que tengan a su cargo la organización de las elecciones y las jurisdiccionales que resuelvan las controversias en la materia, gocen de autonomía en su funcionamiento e independencia en sus decisiones;

d) Las autoridades electorales competentes de carácter administrativo puedan convenir con el Instituto Federal Electoral se haga cargo de la organización de los procesos electorales locales;

e) Los partidos políticos sólo se constituyan por ciudadanos sin intervención de organizaciones gremiales, o con objeto social diferente y sin que haya afiliación corporativa. Asimismo tengan reconocido el derecho exclusivo para solicitar el registro de candidatos a cargos de elección popular, con excepción de lo dispuesto en el artículo 2o., apartado A, fracciones III y VII, de esta Constitución;

f) Las autoridades electorales solamente puedan intervenir en los asuntos internos de los partidos en los términos que expresamente señalen;

g) Los partidos políticos reciban, en forma equitativa, financiamiento público para sus actividades ordinarias permanentes y las tendientes a la obtención del voto durante los procesos electorales. Del mismo modo se establezca el procedimiento para la liquidación de los partidos que pierdan su registro y el destino de sus bienes y remanentes;

h) Se fijen los criterios para establecer los límites a las erogaciones de los partidos políticos en sus precampañas y campañas electorales, así como los montos máximos que tengan las aportaciones de sus simpatizantes, cuya suma total no excederá el diez por ciento del tope de gastos de campaña que se determine para la elección de gobernador; los procedimientos para el control y vigilancia del origen y uso de todos los recursos con que cuenten los partidos políticos; y establezcan las sanciones por el incumplimiento a las disposiciones que se expidan en estas materias;

i) Los partidos políticos accedan a la radio y la televisión, conforme a las normas establecidas por el apartado B de la base III del artículo 41 de esta Constitución;

j) Se fijen las reglas para las precampañas y las campañas electorales de los partidos políticos, así como las sanciones para quienes las infrinjan. En todo caso, la duración de las campañas no deberá exceder de noventa días para la elección de gobernador, ni de sesenta días cuando sólo se elijan diputados locales o ayuntamientos; las precampañas no podrán durar más de las dos terceras partes de las respectivas campañas electorales;

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k) Se instituyan bases obligatorias para la coordinación entre el Instituto Federal Electoral y las autoridades electorales locales en materia de fiscalización de las finanzas de los partidos políticos, en los términos establecidos en los dos últimos párrafos de la base V del artículo 41 de esta Constitución;

l) Se establezca un sistema de medios de impugnación para que todos los actos y resoluciones electorales se sujeten invariablemente al principio de legalidad. Igualmente, que se señalen los supuestos y las reglas para la realización, en los ámbitos administrativo y jurisdiccional, de recuentos totales o parciales de votación;

m) Se fijen las causales de nulidad de las elecciones de gobernador, diputados locales y ayuntamientos, así como los plazos convenientes para el desahogo de todas las instancias impugnativas, tomando en cuenta el principio de definitividad de las etapas de los procesos electorales, y

n) Se tipifiquen los delitos y determinen las faltas en materia electoral, así como las sanciones que por ellos deban imponerse.

V. Las Constituciones y leyes de los Estados podrán instituir Tribunales de lo Contencioso-Administrativo dotados de plena autonomía para dictar sus fallos, que tengan a su cargo dirimir las controversias que se susciten entre la Administración Pública Estatal y los particulares, estableciendo las normas para su organización, su funcionamiento, el procedimiento y los recursos contra sus resoluciones;

VI. Las relaciones de trabajo entre los estados y sus trabajadores, se regirán por las leyes que expidan las legislaturas de los estados con base en lo dispuesto por el Artículo 123 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos y sus disposiciones reglamentarias; y

VII. La Federación y los Estados, en los términos de ley, podrán convenir la asunción por parte de éstos del ejercicio de sus funciones, la ejecución y operación de obras y la prestación de servicios públicos, cuando el desarrollo económico y social lo haga necesario.

Los Estados estarán facultados para celebrar esos convenios con sus Municipios, a efecto de que éstos asuman la prestación de los servicios o la atención de las funciones a las que se refiere el párrafo anterior.

Artículo 117. Los Estados no pueden, en ningún caso:

I. Celebrar alianza, tratado o coalición con otro Estado ni con las Potencias extranjeras.

II. Derogada.

III. Acuñar moneda, emitir papel moneda, estampillas ni papel sellado.

IV. Gravar el tránsito de personas o cosas que atraviesen su territorio.

V. Prohibir ni gravar directa ni indirectamente la entrada a su territorio, ni la salida de él, a ninguna mercancía nacional o extranjera.

VI. Gravar la circulación ni el consumo de efectos nacionales o extranjeros, con impuestos o derechos cuya exención se efectúe por aduanas locales, requiera inspección o registro de bultos o exija documentación que acompañe la mercancía.

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VII. Expedir ni mantener en vigor leyes o disposiciones fiscales que importen diferencias de impues (impuestos, sic DOF 05-02-1917) o requisitos por razón de la procedencia de mercancías nacionales o extranjeras, ya sea que esta diferencia se establezca respecto de la producción similar de la localidad, o ya entre producciones semejantes de distinta procedencia.

VIII. Contraer directa o indirectamente obligaciones o empréstitos con gobiernos de otras naciones, con sociedades o particulares extranjeros, o cuando deban pagarse en moneda extranjera o fuera del territorio nacional.

Los Estados y los Municipios no podrán contraer obligaciones o empréstitos sino cuando se destinen a inversiones públicas productivas, inclusive los que contraigan organismos descentralizados y empresas públicas, conforme a las bases que establezcan las legislaturas en una ley y por los conceptos y hasta por los montos que las mismas fijen anualmente en los respectivos presupuestos. Los ejecutivos informarán de su ejercicio al rendir la cuenta pública.

IX. Gravar la producción, el acopio o la venta del tabaco en rama, en forma distinta o con cuotas mayores de las que el Congreso de la Unión autorice.

El Congreso de la Unión y las Legislaturas de los Estados dictarán, desde luego, leyes encaminadas a combatir el alcoholismo.

Artículo 118. Tampoco pueden, sin consentimiento del Congreso de la Unión:

I. Establecer derechos de tonelaje, ni otro alguno de puertos, ni imponer contribuciones o derechos sobre importaciones o exportaciones.

II. Tener, en ningún tiempo, tropa permanente ni buques de guerra.

III. Hacer la guerra por sí a alguna potencia extranjera, exceptuándose los casos de invasión y de peligro tan inminente, que no admita demora. En estos casos darán cuenta inmediata al Presidente de la República.

Artículo 119. Los Poderes de la Unión tienen el deber de proteger a los Estados contra toda invasión

    1. o violencia exterior. En cada caso de sublevación o transtorno interior, les prestarán igual protección, siempre que sean excitados por la Legislatura del Estado o por su Ejecutivo, si aquélla no estuviere reunida.
    2. Cada Estado y el Distrito Federal están obligados a entregar sin demora a los indiciados, procesados
  1. o sentenciados, así como a practicar el aseguramiento y entrega de objetos, instrumentos o productos del delito, atendiendo a la autoridad de cualquier otra entidad federativa que los requiera. Estas diligencias se practicarán, con intervención de las respectivas procuradurías generales de justicia, en los términos de los convenios de colaboración que, al efecto, celebren las entidades federativas. Para los mismos fines, los Estados y el Distrito Federal podrán celebrar convenios de colaboración con el Gobierno Federal, quien actuará a través de la Procuraduría General de la República.

Las extradiciones a requerimiento de Estado extranjero serán tramitadas por el Ejecutivo Federal, con la intervención de la autoridad judicial en los términos de esta Constitución, los Tratados Internacionales que al respecto se suscriban y las leyes reglamentarias. En esos casos, el auto del juez que mande cumplir la requisitoria será bastante para motivar la detención hasta por sesenta días naturales.

Artículo 120. Los Gobernadores de los Estados están obligados a publicar y hacer cumplir las leyes federales.

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Artículo 121. En cada Estado de la Federación se dará entera fe y crédito de los actos públicos, registros y procedimientos judiciales de todos los otros. El Congreso de la Unión, por medio de leyes generales, prescribirá la manera de probar dichos actos, registros y procedimientos, y el efecto de ellos, sujetándose a las bases siguientes:

I. Las leyes de un Estado sólo tendrán efecto en su propio territorio, y, por consiguiente, no podrán ser obligatorias fuera de él.

II. Los bienes muebles e inmuebles se regirán por la ley del lugar de su ubicación.

III. Las sentencias pronunciadas por los tribunales de un Estado sobre derechos reales o bienes inmuebles ubicados en otro Estado, sólo tendrán fuerza ejecutoria en éste, cuando así lo dispongan sus propias leyes.

Las sentencias sobre derechos personales sólo serán ejecutadas en otro Estado, cuando la persona condenada se haya sometido expresamente o por razón de domicilio, a la justicia que las pronunció, y siempre que haya sido citada personalmente para ocurrir al juicio.

IV. Los actos del estado civil ajustados a las leyes de un Estado, tendrán validez en los otros.

V. Los títulos profesionales expedidos por las autoridades de un Estado, con sujeción a sus leyes, serás (serán, sic DOF 05-02-1917) respetados en los otros.

Artículo 122. Definida por el artículo 44 de este ordenamiento la naturaleza jurídica del Distrito Federal, su gobierno está a cargo de los Poderes Federales y de los órganos Ejecutivo, Legislativo y Judicial de carácter local, en los términos de este artículo.

Son autoridades locales del Distrito Federal, la Asamblea Legislativa, el Jefe de Gobierno del Distrito Federal y el Tribunal Superior de Justicia.

La Asamblea Legislativa del Distrito Federal se integrará con el número de diputados electos según los principios de mayoría relativa y de representación proporcional, mediante el sistema de listas votadas en una circunscripción plurinominal, en los términos que señalen esta Constitución y el Estatuto de Gobierno.

El Jefe de Gobierno del Distrito Federal tendrá a su cargo el Ejecutivo y la administración pública en la entidad y recaerá en una sola persona, elegida por votación universal, libre, directa y secreta.

El Tribunal Superior de Justicia y el Consejo de la Judicatura, con los demás órganos que establezca el Estatuto de Gobierno, ejercerán la función judicial del fuero común en el Distrito Federal.

La distribución de competencias entre los Poderes de la Unión y las autoridades locales del Distrito Federal se sujetará a las siguientes disposiciones:

A. Corresponde al Congreso de la Unión:

I. Legislar en lo relativo al Distrito Federal, con excepción de las materias expresamente conferidas a la Asamblea Legislativa;

II. Expedir el Estatuto de Gobierno del Distrito Federal;

III. Legislar en materia de deuda pública del Distrito Federal;

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IV.
Dictar las disposiciones generales que aseguren el debido, oportuno y eficaz funcionamiento de los Poderes de la Unión; y
V.
Las demás atribuciones que le señala esta Constitución.

B. Corresponde al Presidente de los Estados Unidos Mexicanos:

I. Iniciar leyes ante el Congreso de la Unión en lo relativo al Distrito Federal;

II. Proponer al Senado a quien deba sustituir, en caso de remoción, al Jefe de Gobierno del Distrito Federal;

III. Enviar anualmente al Congreso de la Unión, la propuesta de los montos de endeudamiento necesarios para el financiamiento del presupuesto de egresos del Distrito Federal. Para tal efecto, el Jefe de Gobierno del Distrito Federal someterá a la consideración del Presidente de la República la propuesta correspondiente, en los términos que disponga la Ley;

IV.
Proveer en la esfera administrativa a la exacta observancia de las leyes que expida el Congreso de la Unión respecto del Distrito Federal; y
V.
Las demás atribuciones que le señale esta Constitución, el Estatuto de Gobierno y las leyes.

C. El Estatuto de Gobierno del Distrito Federal se sujetará a las siguientes bases:

BASE PRIMERA.-Respecto a la Asamblea Legislativa:

I. Los Diputados a la Asamblea Legislativa serán elegidos cada tres años por voto universal, libre, directo y secreto en los términos que disponga la Ley, la cual deberá tomar en cuenta, para la organización de las elecciones, la expedición de constancias y los medios de impugnación en la materia, lo dispuesto en los artículos 41, 60 y 99 de esta Constitución;

II. Los requisitos para ser diputado a la Asamblea no podrán ser menores a los que se exigen para ser diputado federal. Serán aplicables a la Asamblea Legislativa y a sus miembros en lo que sean compatibles, las disposiciones contenidas en los artículos 51, 59, 61, 62, 64 y 77, fracción IV de esta Constitución;

III. Al partido político que obtenga por sí mismo el mayor número de constancias de mayoría y por lo menos el treinta por ciento de la votación en el Distrito Federal, le será asignado el número de Diputados de representación proporcional suficiente para alcanzar la mayoría absoluta de la Asamblea;

IV.
Establecerá las fechas para la celebración de dos períodos de sesiones ordinarios al año y la integración y las atribuciones del órgano interno de gobierno que actuará durante los recesos. La convocatoria a sesiones extraordinarias será facultad de dicho órgano interno a petición de la mayoría de sus miembros o del Jefe de Gobierno del Distrito Federal;
V.
La Asamblea Legislativa, en los términos del Estatuto de Gobierno, tendrá las siguientes facultades:

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a) Expedir su ley orgánica, la que será enviada al Jefe de Gobierno del Distrito Federal para el solo efecto de que ordene su publicación;

b) Examinar, discutir y aprobar anualmente el presupuesto de egresos y la ley de ingresos del Distrito Federal, aprobando primero las contribuciones necesarias para cubrir el presupuesto. Al señalar las remuneraciones de servidores públicos deberán sujetarse a las bases previstas en el artículo 127 de esta Constitución.

Los órganos del Distrito Federal, Legislativo, Ejecutivo y Judicial, así como los organismos con autonomía reconocida en su Estatuto de Gobierno, deberán incluir dentro de sus proyectos de presupuestos, los tabuladores desglosados de las remuneraciones que se propone perciban sus servidores públicos. Estas propuestas deberán observar el procedimiento que para la aprobación del presupuesto de egresos del Distrito Federal, establezcan las disposiciones del Estatuto de Gobierno y legales aplicables.

Dentro de la ley de ingresos, no podrán incorporarse montos de endeudamiento superiores a los que haya autorizado previamente el Congreso de la Unión para el financiamiento del presupuesto de egresos del Distrito Federal.

La facultad de iniciativa respecto de la ley de ingresos y el presupuesto de egresos corresponde exclusivamente al Jefe de Gobierno del Distrito Federal. El plazo para su presentación concluye el 30 de noviembre, con excepción de los años en que ocurra la elección ordinaria del Jefe de Gobierno del Distrito Federal, en cuyo caso la fecha límite será el 20 de diciembre.

La Asamblea Legislativa formulará anualmente su proyecto de presupuesto y lo enviará oportunamente al Jefe de Gobierno del Distrito Federal para que éste lo incluya en su iniciativa.

Serán aplicables a la hacienda pública del Distrito Federal, en lo que no sea incompatible con su naturaleza y su régimen orgánico de gobierno, las disposiciones contenidas en el segundo párrafo del inciso c) de la fracción IV del artículo 115 de esta Constitución;

c) Revisar la cuenta pública del año anterior, por conducto de la entidad de fiscalización del Distrito Federal de la Asamblea Legislativa, conforme a los criterios establecidos en la fracción VI del artículo 74, en lo que sean aplicables.

La cuenta pública del año anterior deberá ser enviada a la Asamblea Legislativa dentro de los diez primeros días del mes de junio. Este plazo, así como los establecidos para la presentación de las iniciativas de la ley de ingresos y del proyecto del presupuesto de egresos, solamente podrán ser ampliados cuando se formule una solicitud del Ejecutivo del Distrito Federal suficientemente justificada a juicio de la Asamblea;

El titular de la entidad de fiscalización del Distrito Federal será electo por las dos terceras partes de los miembros presentes de la Asamblea Legislativa por periodos no menores a siete años y deberá contar con experiencia de cinco años en materia de control, auditoría financiera y de responsabilidades.

d) Nombrar a quien deba sustituir en caso de falta absoluta, al Jefe de Gobierno del Distrito Federal;

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e) Expedir las disposiciones legales para organizar la hacienda pública, el presupuesto, la contabilidad y el gasto público del Distrito Federal, y la entidad de fiscalización dotándola de autonomía técnica y de gestión en el ejercicio de sus atribuciones, y para decidir sobre su organización interna, funcionamiento y resoluciones. La función de fiscalización será ejercida conforme a los principios de posterioridad, anualidad, legalidad, imparcialidad y confiabilidad.

f) Expedir las disposiciones que garanticen en el Distrito Federal elecciones libres y auténticas, mediante sufragio universal, libre, secreto y directo; sujetándose a las bases que establezca el Estatuto de Gobierno, las cuales cumplirán los principios y reglas establecidos en los incisos b) al n) de la fracción IV del artículo 116 de esta Constitución, para lo cual las referencias que los incisos j) y m) hacen a gobernador, diputados locales y ayuntamientos se asumirán, respectivamente, para Jefe de Gobierno, diputados a la Asamblea Legislativa y Jefes Delegacionales;

g) Legislar en materia de Administración Pública local, su régimen interno y de procedimientos administrativos;

h) Legislar en las materias civil y penal; normar el organismo protector de los derechos humanos, participación ciudadana, defensoría de oficio, notariado y registro público de la propiedad y de comercio;

i) Normar la protección civil; justicia cívica sobre faltas de policía y buen gobierno; los servicios de seguridad prestados por empresas privadas; la prevención y la readaptación social; la salud y asistencia social; y la previsión social;

j) Legislar en materia de planeación del desarrollo; en desarrollo urbano, particularmente en uso del suelo; preservación del medio ambiente y protección ecológica; vivienda; construcciones y edificaciones; vías públicas, tránsito y estacionamientos; adquisiciones y obra pública; y sobre explotación, uso y aprovechamiento de los bienes del patrimonio del Distrito Federal;

k) Regular la prestación y la concesión de los servicios públicos; legislar sobre los servicios de transporte urbano, de limpia, turismo y servicios de alojamiento, mercados, rastros y abasto, y cementerios;

l) Expedir normas sobre fomento económico y protección al empleo; desarrollo agropecuario; establecimientos mercantiles; protección de animales; espectáculos públicos; fomento cultural cívico y deportivo; y función social educativa en los términos de la fracción VIII, del artículo 3o. de esta Constitución;

m) Expedir la Ley Orgánica de los tribunales encargados de la función judicial del fuero común en el Distrito Federal, que incluirá lo relativo a las responsabilidades de los servidores públicos de dichos órganos;

n) Expedir la Ley Orgánica del Tribunal de lo Contencioso Administrativo para el Distrito Federal;

ñ) Presentar iniciativas de leyes o decretos en materias relativas al Distrito Federal, ante el Congreso de la Unión; y

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o) Las demás que se le confieran expresamente en esta Constitución.

BASE SEGUNDA.- Respecto al Jefe de Gobierno del Distrito Federal:

I. Ejercerá su encargo, que durará seis años, a partir del día 5 de diciembre del año de la elección, la cual se llevará a cabo conforme a lo que establezca la legislación electoral.

Para ser Jefe de Gobierno del Distrito Federal deberán reunirse los requisitos que establezca el Estatuto de Gobierno, entre los que deberán estar: ser ciudadano mexicano por nacimiento en pleno goce de sus derechos con una residencia efectiva de tres años inmediatamente anteriores al día de la elección si es originario del Distrito Federal o de cinco años ininterrumpidos para los nacidos en otra entidad; tener cuando menos treinta años cumplidos al día de la elección, y no haber desempeñado anteriormente el cargo de Jefe de Gobierno del Distrito Federal con cualquier carácter. La residencia no se interrumpe por el desempeño de cargos públicos de la Federación en otro ámbito territorial.

Para el caso de remoción del Jefe de Gobierno del Distrito Federal, el Senado nombrará, a propuesta del Presidente de la República, un sustituto que concluya el mandato. En caso de falta temporal, quedará encargado del despacho el servidor público que disponga el Estatuto de Gobierno. En caso de falta absoluta, por renuncia o cualquier otra causa, la Asamblea Legislativa designará a un sustituto que termine el encargo. La renuncia del Jefe de Gobierno del Distrito Federal sólo podrá aceptarse por causas graves. Las licencias al cargo se regularán en el propio Estatuto.

II. El Jefe de Gobierno del Distrito Federal tendrá las facultades y obligaciones siguientes:

a) Cumplir y ejecutar las leyes relativas al Distrito Federal que expida el Congreso de la Unión, en la esfera de competencia del órgano ejecutivo a su cargo o de sus dependencias;

b) Promulgar, publicar y ejecutar las leyes que expida la Asamblea Legislativa, proveyendo en la esfera administrativa a su exacta observancia, mediante la expedición de reglamentos, decretos y acuerdos. Asimismo, podrá hacer observaciones a las leyes que la Asamblea Legislativa le envíe para su promulgación, en un plazo no mayor de diez días hábiles. Si el proyecto observado fuese confirmado por mayoría calificada de dos tercios de los diputados presentes, deberá ser promulgado por el Jefe de Gobierno del Distrito Federal;

c) Presentar iniciativas de leyes o decretos ante la Asamblea Legislativa;

d) Nombrar y remover libremente a los servidores públicos dependientes del órgano ejecutivo local, cuya designación o destitución no estén previstas de manera distinta por esta Constitución o las leyes correspondientes;

e) Ejercer las funciones de dirección de los servicios de seguridad pública de conformidad con el Estatuto de Gobierno; y

f) Las demás que le confiera esta Constitución, el Estatuto de Gobierno y las leyes.

BASE TERCERA.-Respecto a la organización de la Administración Pública local en el Distrito Federal:

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I. Determinará los lineamientos generales para la distribución de atribuciones entre los órganos centrales, desconcentrados y descentralizados;

II. Establecerá los órganos político-administrativos en cada una de las demarcaciones territoriales en que se divida el Distrito Federal.

Asimismo fijará los criterios para efectuar la división territorial del Distrito Federal, la competencia de los órganos político-administrativos correspondientes, la forma de integrarlos, su funcionamiento, así como las relaciones de dichos órganos con el Jefe de Gobierno del Distrito Federal.

Los titulares de los órganos político-administrativos de las demarcaciones territoriales serán elegidos en forma universal, libre, secreta y directa, según lo determine la ley.

BASE CUARTA.-Respecto al Tribunal Superior de Justicia y los demás órganos judiciales del fuero común:

I. Para ser magistrado del Tribunal Superior se deberán reunir los mismos requisitos que esta Constitución exige para los ministros de la Suprema Corte de Justicia; se requerirá, además, haberse distinguido en el ejercicio profesional o en el ramo judicial, preferentemente en el Distrito Federal. El Tribunal Superior de Justicia se integrará con el número de magistrados que señale la ley orgánica respectiva.

Para cubrir las vacantes de magistrados del Tribunal Superior de Justicia, el Jefe de Gobierno del Distrito Federal someterá la propuesta respectiva a la decisión de la Asamblea Legislativa. Los Magistrados ejercerán el cargo durante seis años y podrán ser ratificados por la Asamblea; y si lo fuesen, sólo podrán ser privados de sus puestos en los términos del Título Cuarto de esta Constitución.

II. La administración, vigilancia y disciplina del Tribunal Superior de Justicia, de los juzgados y demás órganos judiciales, estará a cargo del Consejo de la Judicatura del Distrito Federal. El Consejo de la Judicatura tendrá siete miembros, uno de los cuales será el presidente del Tribunal Superior de Justicia, quien también lo será del Consejo. Los miembros restantes serán: un Magistrado y dos jueces elegidos por mayoría de votos de las dos terceras partes del Pleno de Magistrados; uno designado por el Jefe del Gobierno del Distrito Federal y otros dos nombrados por la Asamblea Legislativa. Todos los Consejeros deberán reunir los requisitos exigidos para ser Magistrado y serán personas que se hayan distinguido por su capacidad profesional y administrativa, honestidad y honorabilidad en el ejercicio de sus actividades, en el caso de los elegidos por el Pleno de Magistrados deberán gozar, además, con reconocimiento por sus méritos profesionales en el ámbito judicial. Durarán cinco años en su cargo; serán sustituidos de manera escalonada y no podrán ser nombrados para un nuevo periodo.

El Consejo designará a los jueces del Distrito Federal, en los términos que las disposiciones prevean en materia de carrera judicial. También determinará el número y especialización por materia de las salas del tribunal y juzgados que integran el Poder Judicial del Distrito Federal, de conformidad con lo que establezca el propio Consejo.

lll. Se determinarán las atribuciones y las normas de funcionamiento del Consejo de la Judicatura, tomando en cuenta lo dispuesto por el artículo 100 de esta Constitución;

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lV. Se fijarán los criterios conforme a los cuales la ley orgánica establecerá las normas para la formación y actualización de funcionarios, así como del desarrollo de la carrera judicial;

V. Serán aplicables a los miembros del Consejo de la Judicatura, así como a los magistrados y jueces, los impedimentos y sanciones previstos en el artículo 101 de esta Constitución;

Vl. El Consejo de la Judicatura elaborará el presupuesto de los tribunales de justicia en la entidad y lo remitirá al Jefe de Gobierno del Distrito Federal para su inclusión en el proyecto de presupuesto de egresos que se presente a la aprobación de la Asamblea Legislativa.

BASE QUINTA.-Existirá un Tribunal de lo Contencioso Administrativo, que tendrá plena autonomía para dirimir las controversias entre los particulares y las autoridades de la Administración Pública local del Distrito Federal.

Se determinarán las normas para su integración y atribuciones, mismas que serán desarrolladas por su ley orgánica.

D. El Ministerio Público en el Distrito Federal será presidido por un Procurador General de Justicia, que será nombrado en los términos que señale el Estatuto de Gobierno; este ordenamiento y la ley orgánica respectiva determinarán su organización, competencia y normas de funcionamiento.

E. En el Distrito Federal será aplicable respecto del Presidente de los Estados Unidos Mexicanos, lo dispuesto en la fracción Vll del artículo 115 de esta Constitución. La designación y remoción del servidor público que tenga a su cargo el mando directo de la fuerza pública se hará en los términos que señale el Estatuto de Gobierno.

F. La Cámara de Senadores del Congreso de la Unión, o en sus recesos, la Comisión Permanente, podrá remover al Jefe de Gobierno del Distrito Federal por causas graves que afecten las relaciones con los Poderes de la Unión o el orden público en el Distrito Federal. La solicitud de remoción deberá ser presentada por la mitad de los miembros de la Cámara de Senadores o de la Comisión Permanente, en su caso.

G. Para la eficaz coordinación de las distintas jurisdicciones locales y municipales entre sí, y de éstas con la federación y el Distrito Federal en la planeación y ejecución de acciones en las zonas conurbadas limítrofes con el Distrito Federal, de acuerdo con el artículo 115, fracción VI de esta Constitución, en materia de asentamientos humanos; protección al ambiente; preservación y restauración del equilibrio ecológico; transporte, agua potable y drenaje; recolección, tratamiento y disposición de desechos sólidos y seguridad pública, sus respectivos gobiernos podrán suscribir convenios para la creación de comisiones metropolitanas en las que concurran y participen con apego a sus leyes.

Las comisiones serán constituidas por acuerdo conjunto de los participantes. En el instrumento de creación se determinará la forma de integración, estructura y funciones.

A través de las comisiones se establecerán:

a) Las bases para la celebración de convenios, en el seno de las comisiones, conforme a las cuales se acuerden los ámbitos territoriales y de funciones respecto a la ejecución y operación de obras, prestación de servicios públicos o realización de acciones en las materias indicadas en el primer párrafo de este apartado;

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b) Las bases para establecer, coordinadamente por las partes integrantes de las comisiones, las funciones específicas en las materias referidas, así como para la aportación común de recursos materiales, humanos y financieros necesarios para su operación; y

c) Las demás reglas para la regulación conjunta y coordinada del desarrollo de las zonas conurbadas, prestación de servicios y realización de acciones que acuerden los integrantes de las comisiones.

H. Las prohibiciones y limitaciones que esta Constitución establece para los Estados se aplicarán para las autoridades del Distrito Federal.

Título Sexto Del Trabajo y de la Previsión Social

Artículo 123. Toda persona tiene derecho al trabajo digno y socialmente útil; al efecto, se promoverán la creación de empleos y la organización social de trabajo, conforme a la ley.

El Congreso de la Unión, sin contravenir a las bases siguientes deberá expedir leyes sobre el trabajo, las cuales regirán:

A. Entre los obreros, jornaleros, empleados domésticos, artesanos y de una manera general, todo contrato de trabajo:

I. La duración de la jornada máxima será de ocho horas.

II. La jornada máxima de trabajo nocturno será de 7 horas. Quedan prohibidas: las labores insalubres

o peligrosas, el trabajo nocturno industrial y todo otro trabajo después de las diez de la noche, de los menores de dieciséis años;

III.
Queda prohibida la utilización del trabajo de los menores de catorce años. Los mayores de esta edad y menores de dieciséis tendrán como jornada máxima la de seis horas.
IV. Por cada seis días de trabajo deberá disfrutar el operario de un día de descanso, cuando menos.
V.
Las mujeres durante el embarazo no realizarán trabajos que exijan un esfuerzo considerable y signifiquen un peligro para su salud en relación con la gestación; gozarán forzosamente de un descanso de seis semanas anteriores a la fecha fijada aproximadamente para el parto y seis semanas posteriores al mismo, debiendo percibir su salario íntegro y conservar su empleo y los derechos que hubieren adquirido por la relación de trabajo. En el período de lactancia tendrán dos descansos extraordinarios por día, de media hora cada uno para alimentar a sus hijos;

VI. Los salarios mínimos que deberán disfrutar los trabajadores serán generales o profesionales. Los primeros regirán en las áreas geográficas que se determinen; los segundos se aplicarán en ramas determinadas de la actividad económica o en profesiones, oficios o trabajos especiales.

Los salarios mínimos generales deberán ser suficientes para satisfacer las necesidades normales de un jefe de familia, en el orden material, social y cultural, y para proveer a la educación obligatoria de los hijos. Los salarios mínimos profesionales se fijarán considerando, además, las condiciones de las distintas actividades económicas.

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Los salarios mínimos se fijarán por una comisión nacional integrada por representantes de los trabajadores, de los patrones y del gobierno, la que podrá auxiliarse de las comisiones especiales de carácter consultivo que considere indispensables para el mejor desempeño de sus funciones.

VII. Para trabajo igual debe corresponder salario igual, sin tener en cuenta sexo ni nacionalidad.

VIII. El salario mínimo quedará exceptuado de embargo, compensación o descuento.

IX. Los trabajadores tendrán derecho a una participación en las utilidades de las empresas, regulada de conformidad con las siguientes normas:

a) Una Comisión Nacional, integrada con representantes de los trabajadores, de los patronos y del Gobierno, fijará el porcentaje de utilidades que deba repartirse entre los trabajadores;

b) La Comisión Nacional practicará las investigaciones y realizará los estudios necesarios y apropiados para conocer las condiciones generales de la economía nacional. Tomará asimismo en consideración la necesidad de fomentar el desarrollo industrial del País, el interés razonable que debe percibir el capital y la necesaria reinversión de capitales;

c) La misma Comisión podrá revisar el porcentaje fijado cuando existan nuevos estudios e investigaciones que los justifiquen.

d) La Ley podrá exceptuar de la obligación de repartir utilidades a las empresas de nueva creación durante un número determinado y limitado de años, a los trabajos de exploración y a otras actividades cuando lo justifique su naturaleza y condiciones particulares;

e) Para determinar el monto de las utilidades de cada empresa se tomará como base la renta gravable de conformidad con las disposiciones de la Ley del Impuesto sobre la Renta. Los trabajadores podrán formular ante la Oficina correspondiente de la Secretaría de Hacienda y Crédito Público las objeciones que juzguen convenientes, ajustándose al procedimiento que determine la ley;

f) El derecho de los trabajadores a participar en las utilidades no implica la facultad de intervenir en la dirección o administración de las empresas.

X. El salario deberá pagarse precisamente en moneda de curso legal, no siendo permitido hacerlo efectivo con mercancías, ni con vales, fichas o cualquier otro signo representativo con que se pretenda substituir la moneda.

XI. Cuando, por circunstancias extraordinarias deban aumentarse las horas de jornada, se abonará como salario por el tiempo excedente un 100% más de lo fijado para las horas normales. En ningún caso el trabajo extraordinario podrá exceder de tres horas diarias, ni de tres veces consecutivas. Los menores de dieciséis años no serán admitidos en esta clase de trabajos.

XII. Toda empresa agrícola, industrial, minera o de cualquier otra clase de trabajo, estará obligada, según lo determinen las leyes reglamentarias a proporcionar a los trabajadores habitaciones cómodas e higiénicas. Esta obligación se cumplirá mediante las aportaciones que las empresas hagan a un fondo nacional de la vivienda a fin de constituir depósitos en favor de sus trabajadores y establecer un sistema de financiamiento que permita otorgar a éstos crédito barato y suficiente para que adquieran en propiedad tales habitaciones.

Se considera de utilidad social la expedición de una ley para la creación de un organismo integrado por representantes del Gobierno Federal, de los trabajadores y de los patrones, que administre los

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recursos del fondo nacional de la vivienda. Dicha ley regulará las formas y procedimientos conforme a los cuales los trabajadores podrán adquirir en propiedad las habitaciones antes mencionadas.

Las negociaciones a que se refiere el párrafo primero de esta fracción, situadas fuera de las poblaciones, están obligadas a establecer escuelas, enfermerías y demás servicios necesarios a la comunidad.

Además, en esos mismos centros de trabajo, cuando su población exceda de dosicentos (doscientos, sic DOF 09-01-1978) habitantes, deberá reservarse un espacio de terreno, que no será menor de cinco mil metros cuadrados, para el establecimiento de mercados públicos, instalación de edificios destinados a los servicios municipales y centros recreativos.

Queda prohibido en todo centro de trabajo, el establecimiento de expendios de bebidas embriagantes y de casas de juego de azar.

XIII. Las empresas, cualquiera que sea su actividad, estarán obligadas a proporcionar a sus trabajadores, capacitación o adiestramiento para el trabajo. La ley reglamentaria determinará los sistemas, métodos y procedimientos conforme a los cuales los patrones deberán cumplir con dicha obligación.

XIV. Los empresarios serán responsables de los accidentes del trabajo y de las enfermedades profesionales de los trabajadores, sufridas con motivo o en ejercicio de la profesión o trabajo que ejecuten; por lo tanto, los patronos deberán pagar la indemnización correspondiente, según que haya traído como consecuencia la muerte o simplemente incapacidad temporal o permanente para trabajar, de acuerdo con lo que las leyes determinen. Esta responsabilidad subsistirá aún en el caso de que el patrono contrate el trabajo por un intermediario.

XV. El patrón estará obligado a observar, de acuerdo con la naturaleza de su negociación, los preceptos legales sobre higiene y seguridad en las instalaciones de su establecimiento, y a adoptar las medidas adecuadas para prevenir accidentes en el uso de las máquinas, instrumentos y materiales de trabajo, así como a organizar de tal manera éste, que resulte la mayor garantía para la salud y la vida de los trabajadores, y del producto de la concepción, cuando se trate de mujeres embarazadas. Las leyes contendrán, al efecto, las sanciones procedentes en cada caso;

XVI. Tanto los obreros como los empresarios tendrán derecho para coaligarse en defensa de sus respectivos intereses, formando sindicatos, asociaciones profesionales, etc.

XVII. Las leyes reconocerán como un derecho de los obreros y de los patronos, las huelgas y los paros.

XVIII. Las huelgas serán lícitas cuando tengan por objeto conseguir el equilibrio entre los diversos factores de la producción, armonizando los derechos del trabajo con los del capital. En los servicios públicos será obligatorio para los trabajadores dar aviso, con diez días de anticipación, a la Junta de Conciliación y Arbitraje, de la fecha señalada para la suspensión del trabajo. Las huelgas serán consideradas como ilícitas únicamente cuando la mayoría de los huelguistas ejerciera actos violentos contra las personas o las propiedades, o en caso de guerra, cuando aquéllos pertenezcan a los establecimientos y servicios que dependan del Gobierno.

XIX. Los paros serán lícitos únicamente cuando el exceso de producción haga necesario suspender el trabajo para mantener los precios en un límite costeable, previa aprobación de la Junta de Conciliación y Arbitraje.

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XX. Las diferencias o los conflictos entre el capital y el trabajo, se sujetarán a la decisión de una Junta de Conciliación y Arbitraje, formada por igual número de representantes de los obreros y de los patronos, y uno del Gobierno.

XXI. Si el patrono se negare a someter sus diferencias al arbitraje o a aceptar el laudo pronunciado por la Junta, se dará por terminado el contrato de trabajo y quedará abligado (obligado, sic DOF 21-111962) a indemnizar al obrero con el importe de tres meses de salario, además de la responsabilidad que le resulte del conflicto. Esta disposición no será aplicable en los casos de las acciones consignadas en la fracción siguiente. Si la negativa fuere de los trabajadores, se dará por terminado el contrato de trabajo.

XXII. El patrono que despida a un obrero sin causa justificada o por haber ingresado a una asociación

o sindicato, o por haber tomado parte en una huelga lícita, estará obligado, a elección del trabajador, a cumplir el contrato o a indemnizarlo con el importe de tres meses de salario. La Ley determinará los casos en que el patrono podrá ser eximido de la obligación de cumplir el contrato, mediante el pago de una indemnización. Igualmente tendrá la obligación de indemnizar al trabajador con el importe de tres meses de salario, cuando se retire del servicio por falta de probidad del patrono o por recibir de él malos tratamientos, ya sea en su persona o en la de su cónyuge, padres, hijos o hermanos. El patrono no podrá eximirse de esta responsabilidad, cuando los malos tratamientos provengan de dependientes o familiares que obren con el consentimieto (consentimiento, sic DOF 21-11-1962) o tolerancia de él.

XXIII. Los créditos en favor de los trabajadores por salario o sueldos devengados en el último año, y por indemnizaciones, tendrán preferencia sobre cualquiera otros en los casos de concurso o de quiebra.

XXIV. De las deudas contraídas por los trabajadores a favor de sus patronos, de sus asociados, familiares o dependientes, sólo será responsable el mismo trabajador, y en ningún caso y por ningún motivo se podrá exigir a los miembros de su familia, ni serán exigibles dichas deudas por la cantidad excedente del sueldo del trabajador en un mes.

XXV. El servicio para la colocación de los trabajadores será gratuito para éstos, ya se efectúe por oficinas municipales, bolsas de trabajo o por cualquier otra institución oficial o particular.

En la prestación de este servicio se tomará en cuenta la demanda de trabajo y, en igualdad de condiciones, tendrán prioridad quienes representen la única fuente de ingresos en su familia.

XXVI. Todo contrato de trabajo celebrado entre un mexicano y un empresario extranjero, deberá ser legalizado por la autoridad municipal competente y visado por el Cónsul de la Nación a donde el trabajador tenga que ir, en el concepto de que además de las cláusulas ordinarias, se especificará claramente que los gastos de repatriación quedan a cargo del empresario contratante.

XXVII. Serán condiciones nulas y no obligarán a los contrayentes, aunque se expresen en el contrato:

a) Las que estipulen una jornada inhumana por lo notoriamente excesiva, dada la índole del trabajo.

b) Las que fijen un salario que no sea remunerador a juicio de las Juntas de Conciliación y Arbitraje.

c) Las que estipulen un plazo mayor de una semana para la percepción del jornal.

d) Las que señalen un lugar de recreo, fonda, café, taberna, cantina o tienda para efectuar el pago del salario, cuando no se trate de empleados en esos establecimientos.

e) Las que entrañen obligación directa o indirecta de adquirir los artículos de consumo en tiendas o lugares determinados.

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f) Las que permitan retener el salario en concepto de multa.

g) Las que constituyan renuncia hecha por el obrero de las indemnizaciones a que tenga derecho por accidente del trabajo, y enfermedades profesionales, perjuicios ocasionados por el incumplimiento del contrato o despedírsele de la obra.

h) Todas las demás estipulaciones que impliquen renuncia de algún derecho consagrado a favor del obrero en las leyes de protección y auxilio a los trabajadores.

XXVIII. Las leyes determinarán los bienes que constituyan el patrimonio de la familia, bienes que serán inalienables, no podrán sujetarse a gravámenes reales ni embargos, y serán transmisibles a título de herencia con simplificación de las formalidades de los juicios sucesorios.

XXIX. Es de utilidad pública la Ley del Seguro Social, y ella comprenderá seguros de invalidez, de vejez, de vida, de cesación involuntaria del trabajo, de enfermedades y accidentes, de servicios de guardería y cualquier otro encaminado a la protección y bienestar de los trabajadores, campesinos, no asalariados y otros sectores sociales y sus familiares.

XXX. Asimismo serán consideradas de utilidad social, las sociedades cooperativas para la construcción de casas baratas e higiénicas, destinadas a ser adquiridas en propiedad, por los trabajadores en plazos determinados.

XXXI. La aplicación de las leyes del trabajo corresponde a las autoridades de los Estados, en sus respectivas jurisdicciones, pero es de la competencia exclusiva de las autoridades federales en los asuntos relativos a:

a) Ramas industriales y servicios:

  1. Textil;
  2. Eléctrica;
  3. Cinematográfica;
  4. Hulera;
  5. Azucarera;
  6. Minera;

7. Metalúrgica y siderúrgica, abarcando la explotación de los minerales básicos, el beneficio y la fundición de los mismos, así como la obtención de hierro metálico y acero a todas sus formas y ligas y los productos laminados de los mismos;

  1. De hidrocarburos;
  2. Petroquímica;
  3. Cementera;
  4. Calera;
  5. Automotriz, incluyendo autopartes mecánicas o eléctricas;

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  1. Química, incluyendo la química farmacéutica y medicamentos;
  2. De celulosa y papel;
  3. De aceites y grasas vegetales;
    1. Productora de alimentos, abarcando exclusivamente la fabricación de los que sean empacados, enlatados o envasados o que se destinen a ello;
      1. Elaboradora de bebidas que sean envasadas o enlatadas o que se destinen a ello;
      2. Ferrocarrilera;
  1. Maderera básica, que comprende la producción de aserradero y la fabricación de triplay o aglutinados de madera;
    1. Vidriera, exclusivamente por lo que toca a la fabricación de vidrio plano, liso o labrado, o de envases de vidrio; y
      1. Tabacalera, que comprende el beneficio o fabricación de productos de tabaco;
      2. Servicios de banca y crédito. b) Empresas:

1. Aquéllas que sean administradas en forma directa o descentralizada por el Gobierno Federal;

  1. Aquéllas que actúen en virtud de un contrato o concesión federal y las industrias que les sean conexas; y
  2. Aquéllas que ejecuten trabajos en zonas federales o que se encuentren bajo jurisdicción federal, en las aguas territoriales o en las comprendidas en la zona económica exclusiva de la Nación.

También será competencia exclusiva de las autoridades federales, la aplicación de las disposiciones de trabajo en los asuntos relativos a conflictos que afecten a dos o más Entidades Federativas; contratos colectivos que hayan sido declarados obligatorios en más de una Entidad Federativa; obligaciones patronales en materia educativa, en los términos de Ley; y respecto a las obligaciones de los patrones en materia de capacitación y adiestramiento de sus trabajadores, así como de seguridad e higiene en los centros de trabajo, para lo cual, las autoridades federales contarán con el auxilio de las estatales, cuando se trate de ramas o actividades de jurisdicción local, en los términos de la ley reglamentaria correspondiente.

B. Entre los Poderes de la Unión, el Gobierno del Distrito Federal y sus trabajadores:

I. La jornada diaria máxima de trabajo diurna y nocturna será de ocho y siete horas respectivamente. Las que excedan serán extraordinarias y se pagarán con un ciento por ciento más de la remuneración fijada para el servicio ordinario. En ningún caso el trabajo extraordinario podrá exceder de tres horas diarias ni de tres veces consecutivas;

II. Por cada seis días de trabajo, disfrutará el trabajador de un día de descanso, cuando menos, con goce de salario íntegro;

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III. Los trabajadores gozarán de vacaciones que nunca serán menores de veinte días al año;

IV. Los salarios serán fijados en los presupuestos respectivos sin que su cuantía pueda ser disminuida durante la vigencia de éstos, sujetándose a lo dispuesto en el artículo 127 de esta Constitución y en la ley.

En ningún caso los salarios podrán ser inferiores al mínimo para los trabajadores en general en el Distrito Federal y en las Entidades de la República.

V. A trabajo igual corresponderá salario igual, sin tener en cuenta el sexo;

VI. Sólo podrán hacerse retenciones, descuentos, deducciones o embargos al salario, en los casos previstos en las leyes;

VII. La designación del personal se hará mediante sistemas que permitan apreciar los conocimientos y aptitudes de los aspirantes. El Estado organizará escuelas de Administración Pública;

VIII. Los trabajadores gozarán de derechos de escalafón a fin de que los ascensos se otorguen en función de los conocimientos, aptitudes y antigüedad. En igualdad de condiciones, tendrá prioridad quien represente la única fuente de ingreso en su familia;

XI (IX, sic 05-12-1960). Los trabajadores sólo podrán ser suspendidos o cesados por causa justificada, en los términos que fije la ley.

En caso de separación injustificada tendrá derecho a optar por la reinstalación en su trabajo o por la indemnización correspondiente, previo el procedimiento legal. En los casos de supresión de plazas, los trabajadores afectados tendrán derecho a que se les otorgue otra equivalente a la suprimida o a la indemnización de ley;

X. Los trabajadores tendrán el derecho de asociarse para la defensa de sus intereses comunes. Podrán, asimismo, hacer uso del derecho de huelga previo el cumplimiento de los requisitos que determine la ley, respecto de una o varias dependencias de los Poderes Públicos, cuando se violen de manera general y sistemática los derechos que este artículo les consagra;

XI. La seguridad social se organizará conforme a las siguientes bases mínimas:

a) Cubrirá los accidentes y enfermedades profesionales; las enfermedades no profesionales y maternidad; y la jubilación, la invalidez, vejez y muerte.

b) En caso de accidente o enfermedad, se conservará el derecho al trabajo por el tiempo que determine la ley.

c) Las mujeres durante el embarazo no realizarán trabajos que exijan un esfuerzo considerable y signifiquen un peligro para su salud en relación con la gestación; gozarán forzosamente de un mes de descanso antes de la fecha fijada aproximadamente para el parto y de otros dos después del mismo, debiendo percibir su salario íntegro y conservar su empleo y los derechos que hubieren adquirido por la relación de trabajo. En el período de lactancia tendrán dos descansos extraordinarios por día, de media hora cada uno, para alimentar a sus hijos. Además, disfrutarán de asistencia médica y obstétrica, de medicinas, de ayudas para la lactancia y del servicio de guarderías infantiles.

d) Los familiares de los trabajadores tendrán derecho a asistencia médica y medicinas, en los casos y en la proporción que determine la ley.

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e) Se establecerán centros para vacaciones y para recuperación, así como tiendas económicas para beneficio de los trabajadores y sus familiares.

f) Se proporcionarán a los trabajadores habitaciones baratas, en arrendamiento o venta, conforme a los programas previamente aprobados. Además, el Estado mediante las aportaciones que haga, establecerá un fondo nacional de la vivienda a fin de constituir depósitos en favor de dichos trabajadores y establecer un sistema de financiamiento que permita otorgar a éstos crédito barato y suficiente para que adquieran en propiedad habitaciones cómodas e higiénicas, o bien para construirlas, repararlas, mejorarlas o pagar pasivos adquiridos por estos conceptos.

Las aportaciones que se hagan a dicho fondo serán enteradas al organismo encargado de la seguridad social regulándose en su Ley y en las que corresponda, la forma y el procedimiento conforme a los cuales se administrará el citado fondo y se otorgarán y adjudicarán los créditos respectivos.

XII. Los conflictos individuales, colectivos o intersindicales serán sometidos a un Tribunal Federal de Conciliación y Arbitraje integrado según lo prevenido en la ley reglamentaria.

Los conflictos entre el Poder Judicial de la Federación y sus servidores serán resueltos por el Consejo de la Judicatura Federal; los que se susciten entre la Suprema Corte de Justicia y sus empleados serán resueltos por esta última.

XIII. Los militares, marinos, personal del servicio exterior, agentes del Ministerio Público, peritos y los miembros de las instituciones policiales, se regirán por sus propias leyes.

Los agentes del Ministerio Público, los peritos y los miembros de las instituciones policiales de la Federación, el Distrito Federal, los Estados y los Municipios, podrán ser separados de sus cargos si no cumplen con los requisitos que las leyes vigentes en el momento del acto señalen para permanecer en dichas instituciones, o removidos por incurrir en responsabilidad en el desempeño de sus funciones. Si la autoridad jurisdiccional resolviere que la separación, remoción, baja, cese o cualquier otra forma de terminación del servicio fue injustificada, el Estado sólo estará obligado a pagar la indemnización y demás prestaciones a que tenga derecho, sin que en ningún caso proceda su reincorporación al servicio, cualquiera que sea el resultado del juicio o medio de defensa que se hubiere promovido.

Las autoridades del orden federal, estatal, del Distrito Federal y municipal, a fin de propiciar el fortalecimiento del sistema de seguridad social del personal del Ministerio Público, de las corporaciones policiales y de los servicios periciales, de sus familias y dependientes, instrumentarán sistemas complementarios de seguridad social.

El Estado proporcionará a los miembros en el activo del Ejército, Fuerza Aérea y Armada, las prestaciones a que se refiere el inciso f) de la fracción XI de este apartado, en términos similares y a través del organismo encargado de la seguridad social de los componentes de dichas instituciones.

XIII bis. El banco central y las entidades de la Administración Pública Federal que formen parte del sistema bancario mexicano regirán sus relaciones laborales con sus trabajadores por lo dispuesto en el presente Apartado.

XIV. La ley determinará los cargos que serán considerados de confianza. Las personas que los desempeñen disfrutarán de las medidas de protección al salario y gozarán de los beneficios de la seguridad social.

Título Séptimo Prevenciones Generales

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Artículo 124. Las facultades que no están expresamente concedidas por esta Constitución a los funcionarios federales, se entienden reservadas a los Estados.

Artículo 125. Ningún individuo podrá desempeñar a la vez dos cargos federales de elección popular, ni uno de la Federación y otro de un Estado que sean también de elección; pero el nombrado puede elegir entre ambos el que quiera desempeñar.

Artículo 126. No podrá hacerse pago alguno que no esté comprendido en el Presupuesto o determinado por la ley posterior.

Artículo 127. Los servidores públicos de la Federación, de los Estados, del Distrito Federal y de los Municipios, de sus entidades y dependencias, así como de sus administraciones paraestatales y paramunicipales, fideicomisos públicos, instituciones y organismos autónomos, y cualquier otro ente público, recibirán una remuneración adecuada e irrenunciable por el desempeño de su función, empleo, cargo o comisión, que deberá ser proporcional a sus responsabilidades.

Dicha remuneración será determinada anual y equitativamente en los presupuestos de egresos correspondientes, bajo las siguientes bases:

I. Se considera remuneración o retribución toda percepción en efectivo o en especie, incluyendo dietas, aguinaldos, gratificaciones, premios, recompensas, bonos, estímulos, comisiones, compensaciones y cualquier otra, con excepción de los apoyos y los gastos sujetos a comprobación que sean propios del desarrollo del trabajo y los gastos de viaje en actividades oficiales.

II. Ningún servidor público podrá recibir remuneración, en términos de la fracción anterior, por el desempeño de su función, empleo, cargo o comisión, mayor a la establecida para el Presidente de la República en el presupuesto correspondiente.

III. Ningún servidor público podrá tener una remuneración igual o mayor que su superior jerárquico; salvo que el excedente sea consecuencia del desempeño de varios empleos públicos, que su remuneración sea producto de las condiciones generales de trabajo, derivado de un trabajo técnico calificado o por especialización en su función, la suma de dichas retribuciones no deberá exceder la mitad de la remuneración establecida para el Presidente de la República en el presupuesto correspondiente.

IV.
No se concederán ni cubrirán jubilaciones, pensiones o haberes de retiro, ni liquidaciones por servicios prestados, como tampoco préstamos o créditos, sin que éstas se encuentren asignadas por la ley, decreto legislativo, contrato colectivo o condiciones generales de trabajo. Estos conceptos no formarán parte de la remuneración. Quedan excluidos los servicios de seguridad que requieran los servidores públicos por razón del cargo desempeñado.
V.
Las remuneraciones y sus tabuladores serán públicos, y deberán especificar y diferenciar la totalidad de sus elementos fijos y variables tanto en efectivo como en especie.

VI. El Congreso de la Unión, las Legislaturas de los Estados y la Asamblea Legislativa del Distrito Federal, en el ámbito de sus competencias, expedirán las leyes para hacer efectivo el contenido del presente artículo y las disposiciones constitucionales relativas, y para sancionar penal y administrativamente las conductas que impliquen el incumplimiento o la elusión por simulación de lo establecido en este artículo.

Artículo 128. Todo funcionario público, sin excepción alguna, antes de tomar posesión de su encargo, prestará la protesta de guardar la Constitución y las leyes que de ella emanen.

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Artículo 129. En tiempo de paz, ninguna autoridad militar puede ejercer más funciones que las que tengan exacta conexión con la disciplina militar. Solamente habrá Comandancias Militares fijas y permanentes en los castillos, fortalezas y almacenes que dependan inmediatamente del Gobierno de la Unión; o en los campamentos, cuarteles o depósitos que, fuera de las poblaciones, estableciere para la estación de las tropas.

Artículo 130. El principio histórico de la separación del Estado y las iglesias orienta las normas contenidas en el presente artículo. Las iglesias y demás agrupaciones religiosas se sujetarán a la ley.

Corresponde exclusivamente al Congreso de la Unión legislar en materia de culto público y de iglesias y agrupaciones religiosas. La ley reglamentaria respectiva, que será de orden público, desarrollará y concretará las disposiciones siguientes:

a) Las iglesias y las agrupaciones religiosas tendrán personalidad jurídica como asociaciones religiosas una vez que obtengan su correspondiente registro. La ley regulará dichas asociaciones y determinará las condiciones y requisitos para el registro constitutivo de las mismas.

b) Las autoridades no intervendrán en la vida interna de las asociaciones religiosas;

c) Los mexicanos podrán ejercer el ministerio de cualquier culto. Los mexicanos así como los extranjeros deberán, para ello, satisfacer los requisitos que señale la ley;

d) En los términos de la ley reglamentaria, los ministros de cultos no podrán desempeñar cargos públicos. Como ciudadanos tendrán derecho a votar, pero no a ser votados. Quienes hubieren dejado de ser ministros de cultos con la anticipación y en la forma que establezca la ley, podrán ser votados.

e) Los ministros no podrán asociarse con fines políticos ni realizar proselitismo a favor o en contra de candidato, partido o asociación política alguna. Tampoco podrán en reunión pública, en actos del culto o de propaganda religiosa, ni en publicaciones de carácter religioso, oponerse a las leyes del país o a sus instituciones, ni agraviar, de cualquier forma, los símbolos patrios.

Queda estrictamente prohibida la formación de toda clase de agrupaciones políticas cuyo título tenga alguna palabra o indicación cualquiera que la relacione con alguna confesión religiosa. No podrán celebrarse en los templos reuniones de carácter político.

La simple promesa de decir verdad y de cumplir las obligaciones que se contraen, sujeta al que la hace, en caso de que faltare a ella, a las penas que con tal motivo establece la ley.

Los ministros de cultos, sus ascendientes, descendientes, hermanos y cónyuges, así como las asociaciones religiosas a que aquellos pertenezcan, serán incapaces para heredar por testamento, de las personas a quienes los propios ministros hayan dirigido o auxiliado espiritualmente y no tengan parentesco dentro del cuarto grado.

Los actos del estado civil de las personas son de la exclusiva competencia de las autoridades administrativas en los términos que establezcan las leyes, y tendrán la fuerza y validez que las mismas les atribuyan.

Las autoridades federales, de los estados y de los municipios tendrán en esta materia las facultades y responsabilidades que determine la ley.

Artículo 131. Es facultad privativa de la Federación gravar las mercancías que se importen o exporten, o que pasen de tránsito por el territorio nacional, así como reglamentar en todo tiempo y aún prohibir, por motivos de seguridad o de policía, la circulación en el interior de la República de toda clase

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de efectos, cualquiera que sea su procedencia; pero sin que la misma Federación pueda establecer, ni dictar, en el Distrito Federal, los impuestos y leyes que expresan las fracciones VI y VII del artículo 117.

El Ejecutivo podrá ser facultado por el Congreso de la Unión para aumentar, disminuir o suprimir las cuotas de las tarifas de exportación e importación, expedidas por el propio Congreso, y para crear otras; así como para restringir y para prohibir las importaciones, las exportaciones y el tránsito de productos, artículos y efectos, cuando lo estime urgente, a fin de regular el comercio exterior, la economía del país, la estabilidad de la producción nacional, o de realizar cualquiera otro propósito, en beneficio del país. El propio Ejecutivo al enviar al Congreso el Presupuesto Fiscal de cada año, someterá a su aprobación el uso que hubiese hecho de la facultad concedida.

Artículo 132. Los fuertes, los cuarteles, almacenes de depósito y demás bienes inmuebles destinados por el Gobierno de la Unión al servicio público o al uso común, estarán sujetos a la jurisdicción de los Poderes Federales en los términos que establezca la ley que expedirá el Congreso de la Unión; mas para que lo estén igualmente los que en lo sucesivo adquiera dentro del territorio de algún Estado, será necesario el consentimiento de la legislatura respectiva.

Artículo 133. Esta Constitución, las leyes del Congreso de la Unión que emanen de ella y todos los Tratados que estén de acuerdo con la misma, celebrados y que se celebren por el Presidente de la República, con aprobación del Senado, serán la Ley Suprema de toda la Unión. Los jueces de cada Estado se arreglarán a dicha Constitución, leyes y tratados, a pesar de las disposiciones en contrario que pueda haber en las Constituciones o leyes de los Estados.

Artículo 134. Los recursos económicos de que dispongan la Federación, los estados, los municipios, el Distrito Federal y los órganos político-administrativos de sus demarcaciones territoriales, se administrarán con eficiencia, eficacia, economía, transparencia y honradez para satisfacer los objetivos a los que estén destinados.

Los resultados del ejercicio de dichos recursos serán evaluados por las instancias técnicas que establezcan, respectivamente, la Federación, los estados y el Distrito Federal, con el objeto de propiciar que los recursos económicos se asignen en los respectivos presupuestos en los términos del párrafo anterior. Lo anterior, sin menoscabo de lo dispuesto en los artículos 74, fracción VI y 79.

Las adquisiciones, arrendamientos y enajenaciones de todo tipo de bienes, prestación de servicios de cualquier naturaleza y la contratación de obra que realicen, se adjudicarán o llevarán a cabo a través de licitaciones públicas mediante convocatoria pública para que libremente se presenten proposiciones solventes en sobre cerrado, que será abierto públicamente, a fin de asegurar al Estado las mejores condiciones disponibles en cuanto a precio, calidad, financiamiento, oportunidad y demás circunstancias pertinentes.

Cuando las licitaciones a que hace referencia el párrafo anterior no sean idóneas para asegurar dichas condiciones, las leyes establecerán las bases, procedimientos, reglas, requisitos y demás elementos para acreditar la economía, eficacia, eficiencia, imparcialidad y honradez que aseguren las mejores condiciones para el Estado.

El manejo de recursos económicos federales por parte de los estados, los municipios, el Distrito Federal y los órganos político-administrativos de sus demarcaciones territoriales, se sujetará a las bases de este artículo y a las leyes reglamentarias. La evaluación sobre el ejercicio de dichos recursos se realizará por las instancias técnicas de las entidades federativas a que se refiere el párrafo segundo de este artículo.

Los servidores públicos serán responsables del cumplimiento de estas bases en los términos del Título Cuarto de esta Constitución.

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Los servidores públicos de la Federación, los Estados y los municipios, así como del Distrito Federal y sus delegaciones, tienen en todo tiempo la obligación de aplicar con imparcialidad los recursos públicos que están bajo su responsabilidad, sin influir en la equidad de la competencia entre los partidos políticos.

La propaganda, bajo cualquier modalidad de comunicación social, que difundan como tales, los poderes públicos, los órganos autónomos, las dependencias y entidades de la administración pública y cualquier otro ente de los tres órdenes de gobierno, deberá tener carácter institucional y fines informativos, educativos o de orientación social. En ningún caso esta propaganda incluirá nombres, imágenes, voces o símbolos que impliquen promoción personalizada de cualquier servidor público.

Las leyes, en sus respectivos ámbitos de aplicación, garantizarán el estricto cumplimiento de lo previsto en los dos párrafos anteriores, incluyendo el régimen de sanciones a que haya lugar.

Título Octavo De las Reformas de la Constitución

Artículo 135. La presente Constitución puede ser adicionada o reformada. Para que las adiciones o reformas lleguen a ser parte de la misma, se requiere que el Congreso de la Unión, por el voto de las dos terceras partes de los individuos presentes, acuerden las reformas o adiciones, y que éstas sean aprobadas por la mayoría de las legislaturas de los Estados.

El Congreso de la Unión o la Comisión Permanente en su caso, harán el cómputo de los votos de las Legislaturas y la declaración de haber sido aprobadas las adiciones o reformas.

Título Noveno De la Inviolabilidad de la Constitución

Artículo 136. Esta Constitución no perderá su fuerza y vigor, aun cuando por alguna rebelión se interrumpa su observancia. En caso de que por cualquier trastorno público, se establezca un gobierno contrario a los principios que ella sanciona, tan luego como el pueblo recobre su libertad, se restablecerá su observancia, y con arreglo a ella y a las leyes que en su virtud se hubieren expedido, serán juzgados, así los que hubieren figurado en el gobierno emanado de la rebelión, como los que hubieren cooperado a ésta.

Artículos Transitorios

Artículo Primero. Esta Constitución se publicará desde luego y con la mayor solemnidad se protestará guardarla y hacerla guardar en toda la República; pero con excepción de las disposiciones relativas a las elecciones de los Supremos Poderes Federales y de los Estados, que desde luego entran en vigor, no comenzará a regir sino desde el día 1o. de Mayo de 1917, en cuya fecha deberá instalarse solemnemente el Congreso Constitucional y prestar la protesta de ley el ciudadano que resultare electo en las próximas elecciones para ejercer el cargo de Presidente de la República.

En las elecciones a que debe convocarse, conforme al artículo siguiente, no regirá la fracción V del artículo 82; ni será impedimento para ser diputado o senador, estar en servicio activo en el Ejército, siempre que no se tenga mando de fuerza en el distrito electoral respectivo; tampoco estarán impedidos para poder ser electos al próximo Congreso de la Unión, los Secretarios y Subsecretarios de Estado, siempre que éstos se separen definitivamente de sus puestos el día que se expida la convocatoria respectiva.

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Artículo Segundo. El Encargado del Poder Ejecutivo de la Nación, inmediatamente que se publique esta Constitución, convocará a elecciones de Poderes Federales, procurando que éstas se efectúen de tal manera que el Congreso quede constituído en tiempo oportuno, a fin de que hecho el cómputo de los votos emitidos en las elecciones presidenciales, pueda declararse quién es la persona designada como Presidente de la República, a efecto de que pueda cumplirse lo dispuesto en el artículo anterior.

Artículo Tercero. El próximo período constitucional comenzará a contarse, para los Diputados y Senadores, desde el primero de septiembre próximo pasado, y para el Presidente de la República, desde el 1o. de Diciembre de 1916.

Artículo Cuarto. Los Senadores que en las próximas elecciones llevaren el número par, sólo durarán dos años en el ejercicio de su encargo, para que la Cámara de Senadores pueda renovarse en lo sucesivo, por mitad cada dos años.

Artículo Quinto. El Congreso de la Unión elegirá a los Magistrados de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, en el mes de mayo próximo para que este alto Cuerpo quede solemnemente instalado el primero de Junio.

En estas elecciones no regirá el artículo 96 en lo relativo a las propuestas de candidatos por las Legislaturas locales; pero los nombrados lo serán sólo para el primer período de dos años que establece el artículo 94.

Artículo Sexto. El Congreso de la Unión tendrá un período extraordinario de sesiones que comenzará el 15 de abril de 1917, para erigirse en Colegio Electoral, hacer el cómputo de votos y calificar las elecciones de Presidente de la República, haciendo la declaratoria respectiva; y además, para expedir la ley Orgánica de los Tribunales de Circuito y de Distrito, la ley Orgánica de los Tribunales del Distrito Federal y Territorios, a fin de que la Suprema Corte de Justicia de la Nación haga inmediatamente los nombramientos de Magistrados de Circuito y Jueces de Distrito, y el mismo Congreso de la Unión las elecciones de Magistrados, Jueces de primera Instancia del Distrito Federal y Territorios; expedirá también todas las leyes que consultare el Poder Ejecutivo de la Nación. Los Magistrados de Circuito y los Jueces de Distrito, y los Magistrados y Jueces del Distrito Federal y Territorios, deberán tomar posesión de su cargo antes del 1o. de Julio de 1917, cesando entonces los que hubieren sido nombrados por el actual Encargado del Poder Ejecutivo de la Nación.

Artículo Séptimo. Por esta vez, el cómputo de los votos para Senadores se hará por la Junta Computadora del Primer Distrito Electoral de cada Estado o Distrito Federal, que se formará para la computación de los votos de diputados, expidiéndose por dicha junta a los senadores electos, las credenciales correspondientes.

Artículo Octavo. La Suprema Corte de Justicia de la Nación, resolverá los amparos que estuvieren pendientes, sujetándose a las leyes actuales en vigor.

Artículo Noveno. El C. Primer Jefe del Ejército Constitucionalista, Encargado del Poder Ejecutivo de la Unión, queda facultado para expedir la ley electoral, conforme a la cual deberán celebrarse, esta vez, las elecciones para integrar los Poderes de la Unión.

Artículo Décimo. Los que hubieren figurado en el Gobierno emanado de la rebelión, contra el legítimo de la República, o cooperado a aquélla, combatiendo después con las armas en la mano, o sirviendo empleos o cargos de las facciones que han atacado al Gobierno Constitucionalista, serán juzgados por las leyes vigentes, siempre que no hubieren sido indultados por éste.

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Artículo Decimoprimero. Entre tanto el Congreso de la Unión y los de los Estados legislan sobre los problemas agrario y obrero, las bases establecidas por esta Constitución para dichas leyes, se pondrán en vigor en toda la República.

Artículo Decimosegundo. Los mexicanos que hayan militado en el Ejército Constitucionalista, los hijos y viudas de éstos, y las demás personas que hayan prestado servicios a la causa de la Revolución o a la Instrucción Pública, tendrán preferencia para la adquisición de fracciones a que se refiere el artículo 27 y derecho a los descuentos que las leyes señalarán.

Artículo Decimotercero. Quedan extinguidas de pleno derecho las deudas que por razón de trabajo hayan contraído los trabajadores, hasta la fecha de esta Constitución, con los patronos, sus familiares o intermediarios.

Artículo Decimocuarto. Queda suprimida la Secretaría de Justicia.

Artículo Decimoquinto. Se faculta al C. Encargado del Poder Ejecutivo de la Unión para que expida la ley de responsabilidad civil aplicable a los autores, cómplices y encubridores de los delitos cometidos contra el orden constitucional en el mes de febrero de 1913 y contra el Gobierno Constitucionalista.

Artículo Decimosexto. El Congreso Constitucional en el período ordinario de sus sesiones, que comenzará el 1o. de septiembre de este año, expedirá todas las leyes orgánicas de la Constitución que no hubieren sido ya expedidas en el período extraordinario a que se refiere el artículo 6o. transitorio, y dará preferencia a las leyes relativas a Garantías Individuales, y artículos 30, 32, 33, 35, 36, 38, 107 y parte final del artículo 111 de esta Constitución.

Artículo Decimoséptimo. Los Templos y demás bienes que, conforme a la fracción II del artículo 27 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos que se reforma por este Decreto, son propiedad de la nación, mantendrán su actual situación jurídica.

Artículo Decimoctavo. Derogado.

Artículo Decimonoveno. Derogado.

Dada en el Salón de Sesiones del Congreso Constituyente en Querétaro, a treinta y uno de enero de mil novecientos diecisiete.- Presidente: Luis Manuel Rojas, Diputado por el Estado de Jalisco.- Primer Vice-Presidente: Gral. de División Cándido Aguilar, Diputado por el Estado de Veracruz.- Segundo Vice-Presidente: Gral. Brigadier Salvador González Torres, Diputado por el Estado de Oaxaca.- Diputado por el Estado de Aguascalientes: Daniel Cervantes.- Diputado por el Territorio de la Baja California: Ignacio Roel.- Diputados por el Estado de Coahuila: M. Aguirre Berlanga, José Ma. Rodríguez, Jorge E. Von Versen, Manuel Cepeda Medrano, José Rodríguez González (Suplente).- Diputado por el Edo. de Colima: Francisco Ramírez Villarreal.- Diputados por el Edo. de Chiapas: Enrique Suárez, Lisandro López, Daniel

A. Cepeda, Cristóbal Ll. y Castillo, J. Amilcar Vidal.- Diputado por el Edo. de Chihuahua: Manuel M. Prieto.- Diputados por el Distrito Federal: Gral. Ignacio L. Pesqueira, Lauro López Guerra, Gerzayn Ugarte, Amador Lozano, Félix F. Palavicini, Carlos Duplán, Rafael L. de los Ríos, Arnulfo Silva, Antonio Norzagaray, Ciro B. Ceballos, Alfonso Herrera, Román Rosas y Reyes (Suplente), Lic. Francisco Espinosa (Suplente).-Diputados por el Edo. de Durango: Silvestre Dorador, Lic. Rafael Espeleta, Antonio Gutiérrez, Dr. Fernando Gómez Palacio, Alberto Terrones B., Jesús de la Torre.- Diputados por el Edo. de Guanajuato: Gral. Lic. Ramón Frausto, Ing. Vicente M. Valtierra, José N. Macías, David Peñaflor, José Villaseñor, Santiago Manrique, Lic. Hilario Medina, Manuel G. Aranda, Enrique Colunga, Ing. Ignacio López, Dr. Francisco Díaz Barriga, Nicolás Cano, Tte. Crnl. Gilberto N. Navarro, Luis Fernández Martínez, Luis M. Alcocer (Suplente), Ing. Carlos Ramírez Llaca.- Diputados por el Edo. de Guerrero: Fidel Jiménez, Fidel Guillén, Francisco Figueroa.- Diputados por el Edo. de Hidalgo: Antonio Guerrero, Leopoldo Ruiz, Lic. Alberto M. González, Rafael Vega Sánchez, Alfonso Cravioto, Matías Rodríguez, Ismael Pintado

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Sánchez, Lic. Refugio M. Mercado, Alfonso Mayorga.- Diputados por el Edo. de Jalisco: Marcelino Dávalos, Federico E. Ibarra, Manuel Dávalos Ornelas, Francisco Martín del Campo, Bruno Moreno, Gaspar Bolaños B., Juan de Dios Robledo, Ramón Castañeda y Castañeda, Jorge Villaseñor, Gral. Amado Aguirre, José I. Solórzano, Francisco Labastida Izquierdo, Ignacio Ramos Praslow, José Manzano, Joaquín Aguirre Berlanga, Gral. Brigadier Esteban B. Calderón, Paulino Machorro y Narváez, Crnl. Sebastián Allende, Jr.- Diputados por el Edo. de México: Aldegundo Villaseñor, Fernando Moreno, Enrique O'Fárril, Guillermo Ordorica, José J. Reynoso, Antonio Aguilar, Juan Manuel Giffard, Manuel A. Hernández, Enrique A. Enríquez, Donato Bravo Izquierdo, Rubén Martí.- Diputados por el Edo. de Michoacán: José P. Ruíz, Alberto Peralta, Cayetano Andrade, Uriel Avilés, Gabriel R. Cervera, Onésimo López Couto, Salvador Alcaraz Romero, Manuel Martínez Solórzano, Martín Castrejón, Lic. Alberto Alvarado, José Alvarez, Rafael Márquez, José Silva Herrera, Amadeo Betancourt, Francisco J. Múgica, Jesús Romero Flores.- Diputados por el Edo. de Morelos: Antonio Garza Zambrano, Alvaro L. Alcázar, José L. Gómez.- Diputados por el Edo. de Nuevo León: Manuel Amaya, Nicéforo Zambrano, Luis Ilizaliturri, Crnl. Ramón Gámez, Reynaldo Garza, Plutarco González, Lorenzo Sepúlveda (Suplente).- Diputados por el Edo. de Oaxaca: Juan Sánchez, Leopoldo Payán, Lic. Manuel Herrera, Lic. Porfirio Sosa, Lic. Celestino Pérez Jr., Crisóforo Rivera Cabrera, Crnl. José F. Gómez, Mayor Luis Espinosa.-Diputados por el Edo. de Puebla: Dr. Salvador R. Guzmán, Lic. Rafael P. Cañete, Miguel Rosales, Gabriel Rojana, Lic. David Pastrana Jaimes, Froylán C. Manjarrez, Tte. Crnl. Antonio de la Barrera, Mayor José Rivera, Crnl. Epigmenio A. Martínez, Pastor Rouaix, Crnl. de Ings. Luis T. Navarro, Tte. Crnl. Federico Dinorín, Gral. Gabino Bandera Mata, Crnl. Porfirio del Castillo, Crnl. Dr. Gilberto de la Fuente, Alfonso Cabrera, José Verástegui.- Diputados por el Edo. de Querétaro: Juan N. Frías, Ernesto Perrusquía.- Diputados por el Edo. de San Luis Potosí: Samuel M. Santos, Dr. Arturo Méndez, Rafael Martínez Mendoza, Rafael Nieto, Dionisio Zavala, Gregorio A. Tello, Rafael Curiel, Cosme Dávila (Suplente).- Diputados por el Edo. de Sinaloa: Pedro R. Zavala, Andrés Magallón, Carlos M. Ezquerro, Cándido Avilés, Emiliano C. García.- Diputados por el Edo. de Sonora: Luis G. Monzón, Ramón Ross.- Diputados por el Edo. de Tabasco: Lic. Rafael Martínez de Escobar, Santiago Ocampo, Carmen Sánchez Magallanes,- Diputados por el Edo. de Tamaulipas: Crnl. Pedro A. Chapa, Ceferino Fajardo, Fortunato de la Híjar, Emiliano Próspero Nafarrete.- Diputados por el Territorio de Tepic: Tte. Crnl. Cristóbal Limón, Mayor Marcelino Sedano, Juan Espinosa Bávara.- Diputados por el Edo. de Tlaxcala: Antonio Hidalgo, Ascensión Tépal, Modesto González y Galindo.- Diputados por el Edo. de Veracruz: Saúl Rodiles, Enrique Meza, Benito Ramírez G., Eliseo L. Céspedes, Adolfo G. García, Josafat F. Márquez, Alfredo Solares, Alberto Román, Silvestre Aguilar, Angel S. Juarico, Heriberto Jara, Victorio N. Góngora, Carlos L. Gracidas (Suplente), Marcelo Torres, Juan de Dios Palma, Galdino H. Casados, Fernando A. Pereyra.- Diputados por el Edo. de Yucatán: Enrique Recio, Miguel Alonso Romero, Héctor Victoria A.- Diputados por el Edo. de Zacatecas: Adolfo Villaseñor, Julián Adame, Jairo R. Dyer, Samuel Castañón, Andrés L. Arteaga, Antonio Cervantes, Crnl. Juan Aguirre Escobar.- Secretario: Fernando Lizardi, Diputado por el Edo. de Guanajuato.- Secretario: Ernesto Meade Fierro, Diputado por el Edo. de Coahuila.- Secretario: José M. Truchuelo, Diputado por el Edo. de Querétaro.- Secretario: Antonio Ancona Albertos, Diputado por el Edo. de Yucatán.- Prosecretario: Dr. Jesús López Lira, Diputado por el Edo. de Guanajuato.- Prosecretario: Fernando Castaños, Diputado por el Edo. de Durango.- Prosecretario: Juan de Dios Bojórquez, Diputado por el Edo. de Sonora.- Prosecretario: Flavio A. Bórquez, Diputado por el Edo. de Sonora.

Por tanto, mando se imprima, circule y publique por bando solemne y pregón en toda la República para su debido cumplimiento.

Dado en el Palacio Nacional de la Ciudad de Querétaro, el 5 de febrero de 1917.- V. CARRANZA.-Rúbrica.

Al C. Lic. Manuel Aguirre Berlanga, Subsecretario Encargado del Despacho de Gobernación.- México.

Lo que hónrome en comunicar a usted para su publicación y demás efectos.

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Constitución y Reformas.- México, cinco de febrero de mil novecientos diez y siete.- AGUIRRE BERLANGA.

Al Ciudadano ……

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ARTÍCULOS TRANSITORIOS DE DECRETOS DE REFORMA

DECRETO por el que se reforman los artículos 41, 54, 56, 60, 63, 74 y 100 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 3 de septiembre de 1993

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor el día de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Permanecerán en sus cargos los actuales Magistrados del Tribunal Federal Electoral electos por la Cámara de Diputados del Congreso de la Unión, según Decreto publicado en el Diario Oficial de la Federación el 3 de octubre de 1990.

Artículo Tercero.- En la elección federal de 1994 se elegirán, para cada Estado y el Distrito Federal, dos senadores de mayoría relativa y uno de primera minoría a las Legislaturas LVI y LVII del Congreso de la Unión, quienes durarán en funciones del 1o. de noviembre de 1994 a la fecha del término del ejercicio de la última legislatura citada. Para esta elección, los partidos políticos deberán registrar una lista con dos fórmulas de candidatos en cada entidad federativa.

Artículo Cuarto.- Los diputados federales a la LVI Legislatura durarán en su encargo del 1o. de noviembre de 1994 a la fecha en que concluya la citada legislatura.

Artículo Quinto.-La elección federal para integrar la LVI Legislatura de la Cámara de Diputados del

H. Congreso de la Unión, se realizará con base en la distribución de los distritos uninominales y las cinco circunscripciones plurinominales en que se dividió el país para el proceso electoral federal de 1991. Para la elección federal de 1997, por la que se integrará la LVII Legislatura, se hará la nueva distribución de distritos uninominales con base en los resultados definitivos del censo general de población de 1990.

Artículo Sexto.- Se derogan todas las disposiciones que se opongan a las reformas establecidas en el presente Decreto.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL H. CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 2 de septiembre de 1993.- Sen. Emilio M. González, Presidente.- Sen. Antonio Melgar Aranda, Secretario.- Dip. Juan Campos Vega, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los dos días del mes de septiembre de mil novecientos noventa y tres.- El Secretario de Gobernación, José Patrocinio González Blanco Garrido.-Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman los artículos 31, 44, 73, 74, 79, 89, 104, 105, 107, 122, así como la denominación del título quinto, adición de una fracción IX al artículo 76 y un primer párrafo al 119 y se deroga la fracción XVII del artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 25 de octubre de 1993

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor treinta días después de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, salvo lo dispuesto en los siguientes transitorios.

Artículo Segundo.- La Asamblea de Representantes del Distrito Federal electa para el período noviembre de 1991 a noviembre de 1994, continuará teniendo las facultades establecidas en la fracción VI del artículo 73 de esta Constitución vigentes al momento de entrar en vigor el presente Decreto.

Artículo Tercero.- La III Asamblea de Representantes del Distrito Federal, tendrá las facultades que le otorga el presente Decreto, y será la que se integre para el período que comenzará el 15 de noviembre de 1994 y concluirá el 16 de septiembre de 1997.

Artículo Cuarto.- A partir del 15 de marzo de 1995, los períodos de sesiones ordinarias de la Asamblea de Representantes del Distrito Federal se celebrarán de acuerdo con las fechas establecidas por el presente decreto.

Artículo Quinto.-El primer nombramiento para el cargo de Jefe del Distrito Federal, en los términos de este Decreto se verificará en el mes de diciembre de 1997 y el período constitucional respectivo concluirá el 2 de diciembre del año 2000. En tanto dicho Jefe asume su encargo, el gobierno del Distrito Federal seguirá a cargo del Presidente de la República de acuerdo con la base 1a de la fracción VI del artículo 73 de esta Constitución vigente al momento de entrar en vigor el presente Decreto. El Ejecutivo Federal mantendrá la facultad de nombrar y remover libremente al titular del órgano u órganos de gobierno del Distrito Federal y continuará ejerciendo para el Distrito Federal, en lo conducente, las facultades establecidas en la fracción I del artículo 89 de esta Constitución.

Artículo Sexto.- Los consejos de ciudadanos por demarcación territorial se elegirán e instalarán en 1995, conforme a las disposiciones del Estatuto de Gobierno y las leyes respectivas.

Artículo Séptimo.-Los servidores públicos que se readscriban a la administración pública del Distrito Federal y sus dependencias conservarán todos sus derechos laborales.

Artículo Octavo.- Las iniciativas de leyes de ingresos y de decretos de presupuesto de egresos del Distrito Federal para los ejercicios 1995, 1996 y 1997, así como las cuentas públicas de 1995 y 1996 serán enviados a la Asamblea de Representantes por el Presidente de la República. La cuenta pública correspondiente a 1994 será revisada por la Cámara de Diputados del Congreso de la Unión.

Artículo Noveno.- En tanto se reforman y expidan las disposiciones que coordinen el sistema fiscal entre la Federación y el Distrito Federal, continuarán aplicándose las normas que sobre la materia rijan al entrar en vigor el presente Decreto.

Artículo Décimo.- En tanto se expidan las nuevas normas aplicables al Distrito Federal continuarán rigiendo las disposiciones legales y reglamentarias vigentes.

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Artículo Décimo Primero.- El Congreso de la Unión conservará la facultad de legislar, en el ámbito local, en las materias de orden común, civil y penal para el Distrito Federal, en tanto se expidan los ordenamientos de carácter federal correspondientes, a cuya entrada en vigor, corresponderá a la Asamblea de Representantes legislar sobre el particular, en los términos del presente Decreto.

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DECRETO mediante el cual se declaran reformados diversos artículos de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 22 de agosto de 1996

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, con excepción de lo previsto en los artículos siguientes.

Artículo Segundo.- Las adiciones contenidas en la fracción ll del artículo 105 del presente Decreto, únicamente por lo que se refiere a las legislaciones electorales de los Estados, que por los calendarios vigentes de sus procesos la jornada electoral deba celebrarse antes del primero de abril de 1997, entrarán en vigor a partir del 1o. de enero de 1997.

Para las legislaciones electorales federal y locales que se expidan antes del 1o. de abril de 1997 con motivo de las reformas contenidas en el presente Decreto, por única ocasión, no se aplicará el plazo señalado en el párrafo cuarto de la fracción II del artículo 105.

Las acciones de inconstitucionalidad que tengan por objeto plantear la posible contradicción entre una norma de carácter general electoral y la Constitución, que se ejerciten en los términos previstos por el Artículo 105 fracción II de la misma y este Decreto, antes del 1o. de abril de 1997, se sujetarán a las siguientes disposiciones especiales:

a) El plazo a que se refiere el segundo párrafo de la fracción II del artículo mencionado, para el ejercicio de la acción, será de quince días naturales; y

b) La Suprema Corte de Justicia de la Nación deberá resolver la acción ejercida en un plazo no mayor a quince días hábiles, contados a partir de la presentación del escrito inicial.

Las reformas al artículo 116 contenidas en el presente Decreto no se aplicarán a las disposiciones constitucionales y legales de los Estados que deban celebrar procesos electorales cuyo inicio haya ocurrido u ocurra antes del 1o. de enero de 1997. En estos casos, dispondrán de un plazo de un año contado a partir de la conclusión de los procesos electorales respectivos, para adecuar su marco constitucional y legal al precepto citado.

Todos los demás Estados, que no se encuentren comprendidos en la excepción del párrafo anterior, deberán adecuar su marco constitucional y legal a lo dispuesto por el artículo 116 modificado por el presente Decreto, en un plazo que no excederá de seis meses contado a partir de su entrada en vigor.

Artículo Tercero.- A más tardar el 31 de octubre de 1996 deberán estar nombrados el consejero Presidente y el Secretario Ejecutivo del Consejo General del Instituto Federal Electoral, así como los ocho nuevos consejeros electorales y sus suplentes, que sustituirán a los actuales Consejeros Ciudadanos, quienes no podrán ser reelectos. En tanto se hacen los nombramientos o se reforma la ley de la materia, el Consejo General del Instituto Federal Electoral seguirá ejerciendo las competencias y funciones que actualmente le señala el Código Federal de Instituciones y Procedimientos Electorales.

Artículo Cuarto.- En la elección federal de 1997 se elegirán, a la Quincuagésima Séptima Legislatura, treinta y dos senadores según el principio de representación proporcional, mediante el sistema de listas votadas en una sola circunscripción plurinominal nacional, y durarán en funciones del 1o. de noviembre de 1997 a la fecha en que concluya la señalada Legislatura. La asignación se hará mediante una fórmula que tome en cuenta el cociente natural y el resto mayor; y se hará en orden decreciente de las listas respectivas. Se deroga el segundo párrafo del Artículo Tercero de los Artículos Transitorios del Decreto

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de fecha 2 de septiembre de 1993, publicado en el Diario Oficial de la Federación el 3 del mismo mes y año, por el que se reformaron los Artículos 41, 54, 56, 60, 63, 74 y 100 de esta Constitución.

Artículo Quinto.- Los nuevos Magistrados Electorales deberán designarse a más tardar el 31 de octubre de 1996 y, por esta ocasión, requerirán para su elección del voto de las tres cuartas partes de los miembros presentes de la Cámara de Senadores.

Artículo Sexto.- En tanto se expiden o reforman las leyes correspondientes, el Tribunal Federal Electoral seguirá ejerciendo las competencias y funciones que actualmente le señala el Código Federal de Instituciones y Procedimientos Electorales.

Artículo Séptimo.- El Jefe de Gobierno del Distrito Federal se elegirá en el año de 1997 y ejercerá su mandato, por esta única vez, hasta el día 4 de diciembre del año 2000.

Artículo Octavo.- La norma que determina la facultad para expedir las disposiciones que rijan las elecciones locales en el Distrito Federal señalada en el inciso f) de la fracción V del apartado C del artículo 122 de este Decreto, entrará en vigor el 1o. de enero de 1998. Para la elección en 1997 del Jefe de Gobierno y los diputados a la Asamblea del Distrito Federal, se aplicará el Código Federal de Instituciones y Procedimientos Electorales.

Artículo Noveno.- El requisito a que se refiere el párrafo segundo de la fracción I de la BASE SEGUNDA, del apartado C del artículo 122, que prohíbe acceder a Jefe de Gobierno si se hubiese desempeñado tal cargo con cualquier carácter, debe entenderse aplicable a todo ciudadano que haya sido titular de dicho órgano, aunque lo haya desempeñado bajo distinta denominación.

Artículo Décimo.-Lo dispuesto en la fracción II de la BASE TERCERA, del apartado C del artículo 122, que se refiere a la elección de los titulares de los órganos político-administrativos en las demarcaciones territoriales del Distrito Federal, entrará en vigor el 1o. de enero del año 2000; en 1997, se elegirán en forma indirecta, en los términos que señale la ley

Artículo Décimo Primero.- La norma que establece la facultad de la Asamblea Legislativa del Distrito Federal para legislar en materias civil y penal para el Distrito Federal entrará en vigor el 1o. de enero de 1999.

Artículo Décimo Segundo.- Continuarán bajo jurisdicción federal los inmuebles sitos en el Distrito Federal, que estén destinados al servicio que prestan los Poderes Federales, así como cualquier otro bien afecto al uso de dichos poderes.

Artículo Décimo Tercero.- Todos los ordenamientos que regulan hasta la fecha a los órganos locales en el Distrito Federal seguirán vigentes en tanto no se expidan por los órganos competentes aquellos que deban sustituirlos conforme a las disposiciones y las bases señaladas en este Decreto.

SALÓN DE SESIONES DE LA COMISIÓN PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNIÓN.- México, D.F., a 21 de agosto de 1996.- Sen. Fernando Ortiz Arana, Presidente.- Dip. Martina Montenegro Espinoza, Secretaria.- Sen. Francisco Xavier Salazar Sáenz, Secretario.- Rúbricas." En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintiún días del mes de agosto de mil novecientos noventa y seis.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Emilio Chuayffet Chemor.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declaran reformados los artículos 30, 32 y 37 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 20 de marzo de 1997

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al año siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Quienes hayan perdido su nacionalidad mexicana por nacimiento, por haber adquirido voluntariamente una nacionalidad extranjera y si se encuentran en pleno goce de sus derechos, podrán beneficiarse de lo dispuesto en el artículo 37, apartado A), constitucional, previa solicitud que hagan a la Secretaría de Relaciones Exteriores, en cualquier tiempo.

Artículo Tercero.- Las disposiciones vigentes con anterioridad a la entrada en vigor de este Decreto, seguirán aplicándose a los nacidos o concebidos durante su vigencia, únicamente en todo aquello que les favorezca, sin perjuicio de los beneficios que les otorga la reforma contenida en el presente decreto

Artículo Cuarto.- En tanto el Congreso de la Unión emita las disposiciones correspondientes en materia de nacionalidad, seguirá aplicándose la Ley de Nacionalidad vigente, en lo que no se oponga al presente Decreto.

Artículo Quinto.- El último párrafo del apartado C) del artículo 37, entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SALÓN DE SESIONES DE LA COMISIÓN PERMANENTE DEL H. CONGRESO DE LA UNIÓN.- México, D.F., a 5 de marzo de 1997.- Dip. Juan José Osorio Palacios, Presidente.- Sen. Melquiades Morales Flores, Secretario.- Dip. Armando Ballinas Mayes, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los siete días del mes de marzo de mil novecientos noventa y siete.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Emilio Chuayffet Chemor.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformado el artículo 3o. transitorio, del Decreto por el que se reformaron los artículos 30, 32 y 37 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, publicado el 20 de marzo de 1997.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 26 de febrero de 1999

ARTÍCULO TRANSITORIO

Único.-Esta reforma entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 3 de febrero de 1999.- Dip. Porfirio Muñoz Ledo, Presidente.- Sen. Guadalupe Gómez Maganda, Secretaria.- Dip. Carlos Jiménez Macías, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintidós días del mes de febrero de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Labastida Ochoa.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman los artículos 94, 97, 100 y 107 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 11 de junio de 1999

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Los actuales Consejeros de la Judicatura Federal, con excepción del Presidente del Consejo, concluirán sus funciones a la entrada en vigor del presente decreto.

El Pleno de la Suprema Corte de Justicia, el Senado y el Ejecutivo Federal deberán designar a los Consejeros de la Judicatura Federal, de conformidad con el artículo 100 constitucional reformado, a más tardar dentro de los treinta días naturales siguientes a la entrada en vigor del presente decreto.

Por única vez, el período de los Consejeros designados por la Suprema Corte de Justicia vencerá el último día de noviembre de 2002, de 2004 y de 2006; el de los designados por el senado el último día de noviembre de 2003 y 2007; y el designado por el Ejecutivo Federal, el último día de noviembre de 2005. Al designar Consejeros, se deberá señalar cual de los períodos corresponderá a cada uno.

Artículo Tercero.- En tanto queda instalado el Consejo de la Judicatura Federal, en términos del transitorio que antecede, funcionará una comisión temporal compuesta por el Presidente del Consejo y por los funcionarios que dependan directamente del propio Consejo. Dicha comisión proveerá los trámites y resolverá los asuntos administrativos de notoria urgencia que se presenten, salvo los relacionados con nombramientos, adscripción, ratificación y remoción de jueces y magistrados. Una vez instalado el Consejo, dará cuenta al pleno de las medidas tomadas, a fin de que éste acuerde lo que proceda.

Artículo Cuarto.- Los procesos a que aluden los artículos que se reforman, iniciados con anterioridad a la entrada en vigor del presente Decreto, continuarán tramitándose conforme a las disposiciones vigentes en el momento en que fueron iniciados.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 9 de junio de 1999.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. Francisco Xavier Salazar Sáenz, Secretario.- Dip. A. Mónica García Velázquez, Secretaria.-Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los diez días del mes de junio de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara la adición de una fracción XXIX-J al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 28 de junio de 1999

TRANSITORIOS

Artículo Primero.-La presente adición entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Se fija como plazo máximo para la expedición de la ley reglamentaria de las atribuciones de la Federación en materia de deporte, el de un año.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 9 de junio de 1999.- Sen. Ma. de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. Francisco Xavier Salazar Sáenz, Secretario.- Dip. A. Mónica García Velázquez, Secretario.- Rúbricas." En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintitrés días del mes de junio de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformado el artículo 58 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 29 de julio de 1999

TRANSITORIO

Artículo Único.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 14 de julio de 1999.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. Porfirio Camarena Castro, Secretario.- Sen. Francisco Xavier Salazar Sáenz, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintisiete días del mes de julio de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declaran reformados los artículos 73, 74, 78 y 79 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 30 de julio de 1999

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, salvo lo dispuesto en los siguientes transitorios.

Artículo Segundo.- La entidad de fiscalización superior de la Federación iniciará sus funciones el 1 de enero del año 2000. La revisión de la Cuenta Pública y las funciones de fiscalización a que se refieren las fracciones I a IV del artículo 79 reformado por este Decreto, se llevarán a cabo, en los términos del propio Decreto, a partir de la revisión de la Cuenta Pública correspondiente al año 2001.

La entidad de fiscalización superior de la Federación revisará la Cuenta Pública de los años 1998, 1999 y 2000 conforme a las disposiciones vigentes antes de la entrada en vigor de este Decreto.

Las referencias que se hacen en dichas disposiciones a la Contaduría Mayor de Hacienda de la Cámara de Diputados, se entenderán hechas a la entidad de fiscalización superior de la Federación.

Artículo Tercero.- En tanto la entidad de fiscalización superior de la Federación no empiece a ejercer las atribuciones a que se refiere este Decreto, la Contaduría Mayor de Hacienda continuará ejerciendo las atribuciones que actualmente tiene conforme al artículo 74, fracción IV, de la Constitución, su Ley Orgánica y demás disposiciones jurídicas aplicables vigentes hasta antes de la entrada en vigor del presente Decreto.

Los servidores públicos de la Contaduría Mayor de Hacienda no serán afectados en forma alguna en sus derechos laborales con motivo de la entrada en vigor de este Decreto y de las leyes que en consecuencia se emitan.

Una vez creada la entidad de fiscalización superior de la Federación, todos los recursos humanos, materiales y patrimoniales en general de la Contaduría Mayor de Hacienda, pasarán a formar parte de dicha entidad.

Artículo Cuarto.- El Contador Mayor de Hacienda será titular de la entidad de fiscalización superior de la Federación hasta el 31 de diciembre de 2001; podrá ser ratificado para continuar en dicho encargo hasta completar el período de ocho años a que se refiere el artículo 79 de esta Constitución."

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 14 de julio de 1999.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. Porfirio Camarena Castro, Secretario.- Sen. Francisco Xavier Salazar Sáenz, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintisiete días del mes de julio de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma y adiciona el artículo 102 apartado B de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 13 de septiembre de 1999

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- Este Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Los actuales integrantes del Consejo Consultivo de la Comisión Nacional de Derechos Humanos, continuarán en su encargo hasta concluir el período para el que fueron designados, pudiendo, en su caso, ser propuestos y elegidos para un segundo período en los términos de lo dispuesto por el quinto párrafo del apartado B del Artículo 102 que se reforma por este Decreto.

Artículo Tercero.- En un plazo máximo de sesenta días, la Cámara de Senadores o, en su caso, la Comisión Permanente del Congreso de la Unión, deberá elegir al Presidente de la Comisión Nacional de los Derechos Humanos, conforme al procedimiento dispuesto por el apartado B del Artículo 102 que se reforma por este Decreto. Para tal efecto, se observarán las siguientes reglas:

A.-La Comisión correspondiente de la Cámara de Senadores procederá a realizar una amplia auscultación entre las organizaciones sociales representativas de los distintos sectores de la sociedad, así como entre los organismos públicos y privados promotores o defensores de los Derechos Humanos.

B.- Con base en la auscultación antes señalada, la Comisión podrá proponer la ratificación de la actual Titular de la Comisión Nacional de Derechos Humanos o, en su caso, integrar una terna de candidatos.

Artículo Cuarto.- En tanto el Congreso de la Unión expide las reformas a la Ley de la Comisión Nacional de Derechos Humanos, ésta ejercerá sus atribuciones y competencias conforme a lo dispuesto por el presente Decreto y la ley reglamentaria vigente hasta dicha expedición.

Artículo Quinto.-Se derogan todas las disposiciones que se opongan al presente Decreto.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 18 de agosto de 1999.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Dip. A. Mónica García Velázquez, Secretaria.- Sen. Porfirio Camarena Castro, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los siete días del mes de septiembre de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformado y adicionado el artículo 115 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 23 de diciembre de 1999

TRANSITORIOS

Artículo Primero.-El presente decreto entrará en vigor noventa días después de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, salvo lo previsto en los artículos siguientes.

Artículo Segundo.- Los Estados deberán adecuar sus constituciones y leyes conforme a lo dispuesto en este decreto a más tardar en un año a partir de su entrada en vigor. En su caso, el Congreso de la Unión deberá realizar las adecuaciones a las leyes federales a más tardar el 30 de abril del año 2001.

En tanto se realizan las adecuaciones a que se refiere el párrafo anterior, se continuarán aplicando las disposiciones vigentes.

Artículo Tercero.- Tratándose de funciones y servicios que conforme al presente Decreto sean competencia de los municipios y que a la entrada en vigor de las reformas a que se refiere el artículo transitorio anterior sean prestados por los gobiernos estatales, o de manera coordinada con los municipios, éstos podrán asumirlos, previa aprobación del ayuntamiento. Los gobiernos de los estados dispondrán de lo necesario para que la función o servicio público de que se trate se transfiera al municipio de manera ordenada, conforme al programa de transferencia que presente el gobierno del estado, en un plazo máximo de 90 días contados a partir de la recepción de la correspondiente solicitud.

En el caso del inciso a) de la fracción III del artículo 115, dentro del plazo señalado en el párrafo anterior, los gobiernos estatales podrán solicitar a la legislatura correspondiente, conservar en su ámbito de competencia los servicios a que se refiere el citado inciso, cuando la transferencia de estado a municipio afecte, en perjuicio de la población, su prestación. La legislatura estatal resolverá lo conducente.

En tanto se realiza la transferencia a que se refiere el primer párrafo, las funciones y servicios públicos seguirán ejerciéndose o prestándose en los términos y condiciones vigentes.

Artículo Cuarto.- Los estados y municipios realizarán los actos conducentes a efecto de que los convenios que, en su caso, hubiesen celebrado con anterioridad, se ajusten a lo establecido en este decreto y a las constituciones y leyes estatales.

Artículo Quinto.- Antes del inicio del ejercicio fiscal de 2002, las legislaturas de los estados, en coordinación con los municipios respectivos, adoptarán las medidas conducentes a fin de que los valores unitarios de suelo que sirven de base para el cobro de las contribuciones sobre la propiedad inmobiliaria sean equiparables a los valores de mercado de dicha propiedad y procederán, en su caso, a realizar las adecuaciones correspondientes a las tasas aplicables para el cobro de las mencionadas contribuciones, a fin de garantizar su apego a los principios de proporcionalidad y equidad.

Artículo Sexto.- En la realización de las acciones conducentes al cumplimiento del presente decreto, se respetarán los derechos y obligaciones contraídos previamente con terceros, así como los derechos de los trabajadores estatales y municipales.

México, D.F., a 28 de octubre de 1999.- Sen. Cristóbal Arias Solís, Presidente.- Dip. Francisco José Paoli Bolio, Presidente.- Sen. Alejandro García Acevedo, Secretario.- Dip. Francisco J. Loyo Ramos, Secretario.- Rúbricas."

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En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintidós días del mes de diciembre del año de mil novecientos noventa y nueve.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformado y adicionado el artículo 4o. de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 7 de abril de 2000

TRANSITORIO

Artículo Único.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 8 de marzo de 2000.- Dip. Francisco José Paoli Bolio, Presidente.- Dip. Sergio Valdés Arias, Secretario.- Dip. Miguel A. Quiroz Pérez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los seis días del mes de abril de dos mil.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declaran reformadas, adicionadas y derogadas diversas disposiciones del artículo 20 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 21 de septiembre de 2000

TRANSITORIOS

Artículo Primero.-El presente Decreto entrará en vigor a los seis meses de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Las disposiciones legales vigentes continuarán aplicándose en lo que no se opongan al presente Decreto, en tanto se expiden las normas reglamentarias correspondientes.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 23 de agosto de 2000.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. José de Jesús Padilla Padilla, Secretario.- Dip. Angelina Muñoz Fernández, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los diecinueve días del mes de septiembre de dos mil.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformada la fracción XXV del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 21 de septiembre de 2000

TRANSITORIO

Artículo Único.-El presente decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 23 de agosto de 2000.- Sen. María de los Angeles Moreno Uriegas, Presidenta.- Sen. José de Jesús Padilla Padilla, Secretario.- Dip. Angelina Muñoz Fernández, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los diecinueve días del mes de septiembre de dos mil.- Ernesto Zedillo Ponce de León.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Diódoro Carrasco Altamirano.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso por el que se adicionan un segundo y tercer párrafos al artículo 1o., se reforma el artículo 2o., se deroga el párrafo primero del artículo 4o.; y se adicionan un sexto párrafo al artículo 18, y un último párrafo a la fracción tercera del artículo 115 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 14 de agosto de 2001

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- Al entrar en vigor estas reformas, el Congreso de la Unión y las Legislaturas de las entidades federativas deberán realizar las adecuaciones a las leyes federales y constituciones locales que procedan y reglamenten lo aquí estipulado.

Artículo Tercero.- Para establecer la demarcación territorial de los distritos electorales uninominales deberá tomarse en consideración, cuando sea factible, la ubicación de los pueblos y comunidades indígenas, a fin de propiciar su participación política.

Artículo Cuarto.- El titular del Poder Ejecutivo Federal dispondrá que el texto íntegro de la exposición de motivos y del cuerpo normativo del presente decreto, se traduzca a las lenguas de los pueblos indígenas del país y ordenará su difusión en sus comunidades.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 18 de julio de 2001.- Sen. Fidel Herrera Beltrán, Vicepresidente en funciones de Presidente.- Sen. Susana Sthepenson Pérez, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los tres días del mes de agosto de dos mil uno.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso por el que se modifica la denominación del Título Cuarto y se adiciona un segundo párrafo al artículo 113 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 14 de junio de 2002

TRANSITORIO

Artículo Único.- El presente Decreto entrará en vigor el 1o. de enero del segundo año siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

La Federación, las entidades federativas y los municipios contarán con el periodo comprendido entre la publicación del presente Decreto y su entrada en vigor, para expedir las leyes o realizar las modificaciones necesarias, según sea el caso, a fin de proveer el debido cumplimiento del mismo, así como para incluir en sus respectivos presupuestos, una partida para hacer frente a su responsabilidad patrimonial.

La aprobación de la reforma constitucional implicará necesariamente la adecuación a las disposiciones jurídicas secundarias, tanto en el ámbito federal como en el local, conforme a los criterios siguientes:

a) El pago de la indemnización se efectuaría después de seguir los procedimientos para determinar que al particular efectivamente le corresponde dicha indemnización, y

b) El pago de la indemnización estará sujeto a la disponibilidad presupuestaria del ejercicio fiscal de que se trate.

Para la expedición de las leyes o la realización de las modificaciones necesarias para proveer al debido cumplimiento del decreto, se contaría con el periodo comprendido entre la publicación del decreto y su entrada en vigor. Según la fecha de aprobación del Decreto y su consiguiente publicación, el citado periodo no sería menor a un año ni mayor a dos.

SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 15 de mayo de 2002.- Sen. Diego Fernández de Cevallos Ramos, Presidente.- Dip. Manuel Añorve Baños, Secretario.- Rúbricas".

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los trece días del mes de junio de dos mil dos.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso por el que se adiciona el artículo 3o., en su párrafo primero, fracciones III, V y VI, y el artículo 31 en su fracción I, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 12 de noviembre de 2002

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.- La autoridad educativa federal deberá, a la entrada en vigor del presente Decreto, instalar comisiones técnicas y de consulta con las demás autoridades educativas del país que resulten pertinentes, para iniciar un proceso tendiente a la unificación estructural, curricular y laboral de los tres niveles constitucionales obligatorios, en un solo nivel de educación básica integrada.

Artículo Tercero.- La autoridad educativa federal deberá, a la entrada en vigor del presente Decreto, instalar comisiones técnicas y de consulta con las demás autoridades educativas del país que resulten pertinentes, para iniciar un proceso tendiente a la revisión de los planes, programas y materiales de estudio, para establecer, en el ejercicio de sus funciones constitucionales, los nuevos programas de estudio de la educación preescolar obligatoria para todo el país, así como preparar al personal docente y directivo de este nivel, de acuerdo a la nueva realidad educativa que surge de este Decreto.

Artículo Cuarto.- Con el objetivo de impulsar la equidad en la calidad de los servicios de educación preescolar en el país, la autoridad educativa deberá prever lo necesario para dar cumplimiento a lo que dispone el artículo 2o. de la Ley Reglamentaria del artículo 5o. constitucional en materia de profesiones, en el sentido de que la impartición de la educación preescolar es una profesión que necesita título para su ejercicio, sin perjuicio de los derechos adquiridos de quienes a la fecha imparten este nivel educativo.

Artículo Quinto.- La educación preescolar será obligatoria para todos en los siguientes plazos: en el tercer año de preescolar a partir del ciclo 2004-2005; el segundo año de preescolar, a partir del ciclo 2005-2006; el primer año de preescolar, a partir del ciclo 2008-2009. En los plazos señalados, el Estado mexicano habrá de universalizar en todo el país, con calidad, la oferta de este servicio educativo.

Artículo Sexto.- Los presupuestos federal, estatales, del Distrito Federal y municipales incluirán los recursos necesarios para: la construcción, ampliación y equipamiento de la infraestructura suficiente para la cobertura progresiva de los servicios de educación preescolar; con sus correspondientes programas de formación profesional del personal docente así como de dotación de materiales de estudio gratuito para maestros y alumnos. Para las comunidades rurales alejadas de los centros urbanos y las zonas donde no haya sido posible establecer infraestructura para la prestación del servicio de educación preescolar, las autoridades educativas federales en coordinación con las locales, establecerán los programas especiales que se requieran y tomarán las decisiones pertinentes para asegurar el acceso de los educandos a los servicios de educación primaria.

Artículo Séptimo.-Los gobiernos estatales y del Distrito Federal celebrarán con el gobierno federal convenios de colaboración que les permitan cumplir con la obligatoriedad de la educación preescolar en los términos establecidos en los artículos anteriores.

Artículo Octavo.- Al entrar en vigor el presente Decreto, deberán impulsarse las reformas y adiciones a la Ley General de Educación y demás disposiciones legales aplicables en la materia.

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SALON DE SESIONES DE LA COMISION PERMANENTE DEL HONORABLE CONGRESO DE LA UNION.- México, D.F., a 15 de mayo de 2002.- Sen. Diego Fernández de Cevallos Ramos, Presidente.- Dip. Manuel Añorve Baños, Secretario.- Rúbricas".

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los ocho días del mes de noviembre de dos mil dos.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona la fracción XXIX-M al artículo 73 y se reforma la fracción VI del artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 5 de abril de 2004

TRANSITORIO

Artículo Único.-El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 18 de marzo de 2004.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Juan de Dios Castro Lozano, Presidente.- Sen. Sara I. Castellanos Cortés, Secretario.- Dip. Marcos Morales Torres, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los cinco días del mes de abril de dos mil cuatro.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso que reforma el artículo segundo transitorio a los artículos 30, 32 y 37 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, publicado el veinte de marzo de 1997.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 22 de julio de 2004

TRANSITORIO

Único.-El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 2 de junio de 2004.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Jorge Uscanga Escobar, Secretario.- Rúbricas.”

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veinte días del mes de julio de dos mil cuatro.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso mediante el cual se reforma la fracción IV del artículo 74 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 30 de julio de 2004

TRANSITORIO

Único.-El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 7 de julio de 2004.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Cruz López Aguilar, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintiocho días del mes de julio de dos mil cuatro.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el Decreto que reforma el primer párrafo del artículo 65 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 2 de agosto de 2004

TRANSITORIOS

Primero.-El presente decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo.-Al entrar en vigor el presente decreto, deberán impulsarse las reformas y adiciones a la Ley Orgánica del Congreso General de los Estados Unidos Mexicanos y demás disposiciones legales aplicables en la materia.

México, D.F., a 30 de junio de 2004.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Jorge Uscanga Escobar, Secretario.- Rúbricas".

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintiocho días del mes de julio de dos mil cuatro.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se aprueba el diverso que adiciona una fracción XXIX-L al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 27 de septiembre de 2004

Artículo Unico. Se adiciona la fracción XXIX-L al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

Único.-El presente decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 28 de julio de 2004.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Cruz López Aguilar, Secretario.- Rúbricas.”

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintidós días del mes de septiembre de dos mil cuatro.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Santiago Creel Miranda.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona el artículo 21 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 20 de junio de 2005

ARTÍCULO ÚNICO.- Se adiciona un párrafo quinto al artículo 21 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, recorriéndose en su orden los actuales quinto y sexto, que pasan a ser sexto y séptimo, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

ÚNICO.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 4 de mayo de 2005.- Sen. Diego Fernández de Cevallos Ramos, Presidente.- Dip. María Guadalupe Suárez Ponce, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los diecisiete días del mes de junio de dos mil cinco.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara adicionado un párrafo tercero a la fracción XXI, del Artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 28 de noviembre de 2005

ARTÍCULO ÚNICO. Se adiciona un párrafo tercero a la fracción XXI, del Artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

ÚNICO. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 8 de noviembre de 2005.- Dip. Heliodoro Díaz Escárraga, Presidente.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Patricia Garduño Morales, Secretaria.- Sen. Yolanda E. González Hernández, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veintiún días del mes de noviembre de dos mil cinco.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el único párrafo y se adicionan un segundo y tercer párrafos al artículo 46; se deroga la fracción IV del artículo 73; se adicionan las fracciones X y XI, pasando la actual fracción X a ser fracción XII del artículo 76, y se reforma la fracción I del artículo 105, todos de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 8 de diciembre de 2005

Artículo Primero.- Se reforma el único párrafo y se adicionan un segundo y tercer párrafos al artículo 46 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

Artículo Segundo.- Se deroga la fracción IV del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

Artículo Tercero.- Se adicionan las fracciones X y XI, pasando la actual fracción X a ser fracción XII del artículo 76 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

Artículo Cuarto.- Se reforma la fracción I del artículo 105 de la Constitución Política Mexicana, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

PRIMERO.-La reforma entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SEGUNDO.- La Cámara de Senadores establecerá dentro del periodo ordinario de sesiones inmediato siguiente a la entrada en vigor del presente decreto, la Comisión de Límites de las Entidades Federativas, la cual se integrará y funcionará en los términos de la ley reglamentaria que al efecto se expida, así como por las disposiciones que para el caso dispongan la Ley Orgánica del Congreso General de los Estados Unidos Mexicanos y el Reglamento para su Gobierno Interior.

TERCERO.- Las controversias que a la entrada en vigor de este decreto se encuentren en trámite ante la Suprema Corte de Justicia de la Nación con motivo de conflictos limítrofes entre entidades federativas, serán remitidas de inmediato, con todos sus antecedentes, a la Cámara de Senadores, a fin de que ésta en términos de sus atribuciones constitucionales proceda a establecerlos de manera definitiva mediante decreto legislativo.

México, D.F., a 3 de noviembre de 2005.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Heliodoro Díaz Escárraga, Presidente.- Sen. Yolanda E. González Hernández, Secretaria.- Dip. Patricia Garduño Morales, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los primer día del

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mes de diciembre de dos mil cinco.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformados los artículos 14, segundo párrafo y 22 primer párrafo, y derogado el cuarto párrafo del artículo 22 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 9 de diciembre de 2005

Artículo Único. Se reforman los Artículos 14, segundo párrafo y 22 primer párrafo, y se deroga el cuarto párrafo del Artículo 22 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

ARTÍCULO TRANSITORIO

ÚNICO.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 8 de noviembre de 2005.- Dip. Heliodoro Díaz Escárraga, Presidente.- Sen. EnriqueJackson Ramírez, Presidente.- Dip. Marcos Morales Torres, Secretario.- Sen. Yolanda E. González Hernández, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los primer día del mes de diciembre de dos mil cinco.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declara reformado el párrafo cuarto y adicionados los párrafos quinto y sexto, y se recorre en su orden los últimos dos párrafos del Artículo 18 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 12 de diciembre de 2005

Artículo Único.- Se reforma el párrafo cuarto y se adicionan los párrafos quinto y sexto, y se recorre en su orden los últimos dos párrafos del Artículo 18 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

PRIMERO. El presente Decreto entrará en vigor a los tres meses siguientes de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SEGUNDO. Los Estados de la Federación y el Distrito Federal contarán con seis meses a partir de la entrada en vigor del Decreto, para crear las leyes, instituciones y órganos que se requieran para la aplicación del presente Decreto.

La Federación contará con un año a partir de la entrada en vigor del presente decreto, para expedir las leyes y establecer las instituciones y los órganos que se requieran en el orden federal para la implementación del sistema de justicia integral para adolescentes.

TERCERO. Los asuntos en trámite hasta el momento en que entren en vigor las leyes y se implementen las instituciones y los órganos a que se refiere el transitorio anterior se concluirán conforme a la legislación con que se iniciaron. Los asuntos que se encuentren pendientes de resolución en el momento en que inicie la operación del nuevo sistema se remitirán a la autoridad que resulte competente para que continúe en el conocimiento de éstos hasta su conclusión.

México, D.F., a 8 de noviembre de 2005.- Dip. Heliodoro Díaz Escárraga, Presidente.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Ma. Sara Rocha Medina, Secretaria.-Sen. Yolanda E. González Hernández, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los primer día del mes de diciembre de dos mil cinco.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se declaran reformados los artículos 26 y 73 fracción XXIX-D de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 7 de abril de 2006

Artículo Primero.- Se reforma el Artículo 26, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

Artículo Segundo.- Se reforma la fracción XXIX-D del Artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

Primero.-El Presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo.-En tanto se expide la Ley general a que se refiere el apartado B del Artículo 26 de esta Constitución, continuará en vigor la Ley de Información Estadística y Geográfica, y demás disposiciones legales y administrativas aplicables. Asimismo, subsistirán los nombramientos, poderes, mandatos, comisiones y, en general, las delegaciones y facultades concedidas, a los servidores públicos del Instituto Nacional de Estadística, Geografía e Informática.

Tercero.- A la entrada en vigor de la Ley a que se refiere el apartado B del Artículo 26 de esta Constitución, los recursos financieros y materiales, así como los trabajadores adscritos al Instituto Nacional de Estadística, Geografía e Informática, órgano desconcentrado de la Secretaría de Hacienda y Crédito Público, se transferirán al organismo creado en los términos del presente Decreto. Los trabajadores que pasen a formar parte del nuevo organismo se seguirán rigiendo por el apartado B del Artículo 123 de esta Constitución y de ninguna forma resultarán afectados en sus derechos laborales y de seguridad social.

Cuarto.- Conforme a las disposiciones aplicables, el régimen presupuestario del organismo creado en los términos del presente Decreto, deberá garantizar la libre administración, la no-transferencia y la suficiencia de recursos públicos. Lo anterior, a efecto de que el organismo esté en condiciones de dar cumplimiento a los planes y programas que formule en observancia de la Ley a que se refiere el apartado B del Artículo 26 de esta Constitución.

Quinto.-Los asuntos que se encuentren en trámite o pendientes de resolución a la entrada en vigor de este Decreto, se seguirán substanciando ante el Instituto Nacional de Estadística, Geografía e Informática, y posteriormente ante el organismo creado en los términos del presente Decreto.

Sexto.-Dentro de los 180 días naturales, posteriores a la entrada en vigor del presente Decreto, el Congreso de la Unión deberá emitir la Ley a la que se refiere el apartado B del Artículo 26 de esta Constitución.

Séptimo.-Se derogan todas aquellas disposiciones que se opongan al presente Decreto.

México, D.F., a 16 de marzo de 2006.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Marcela González Salas P., Presidenta.- Sen. Saúl López Sollano, Secretario.- Dip. Patricia Garduño Morales, Secretaria.- Rúbricas."

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En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los cinco días del mes de abril del año dos mil seis.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona el inciso g) a la fracción II del artículo 105 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 14 de septiembre de 2006

ARTÍCULO ÚNICO. Se adiciona el inciso g) a la fracción II del artículo 105 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

ÚNICO.- El presente Decreto iniciará su vigencia al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 23 de agosto de 2006.- Sen. Enrique Jackson Ramírez, Presidente.- Dip. Diva Hadamira Gastelum Bajo, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los once días del mes de septiembre de dos mil seis.- Vicente Fox Quesada.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el artículo 73, fracción XXIX-H de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 4 de diciembre de 2006

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma el artículo 73, fracción XXIX-H de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

Artículo Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo.-En tanto no se modifique la legislación que regula la materia de responsabilidades administrativas de los servidores públicos federales, ésta continuará rigiéndose por las disposiciones legales vigentes al momento de su aplicación.

México, D.F., a 21 de noviembre de 2006.- Dip. Jorge Zermeño Infante, Presidente.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Lilia Gpe. Merodio Reza, Secretaria.- Sen. Ludivina Menchaca Castellanos, Secretaria.- Rúbricas.

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los treinta días del mes de noviembre de dos mil seis.- Vicente Fox Quesada.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el Artículo 1o., Párrafo Tercero de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 4 de diciembre de 2006

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma el Artículo 1o., Párrafo Tercero de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

ARTÍCULO TRANSITORIO

ÚNICO.- La presente reforma entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 21 de noviembre de 2006.- Dip. Jorge Zermeño Infante, Presidente.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Ma. Mercedez Maciel Ortiz, Secretaria.- Sen. Ludivina Menchaca Castellanos, Secretaria.- Rúbricas.

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los treinta días del mes de noviembre de dos mil seis.- Vicente Fox Quesada.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Carlos María Abascal Carranza.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el artículo 76 fracción I, y el artículo 89 fracción X, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 12 de febrero de 2007

Artículo Único.-Se reforma el artículo 76 fracción I; y el artículo 89 fracción X de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

Único.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 17 de enero de 2007.- Dip. Jorge Zermeño Infante, Presidente.- Dip. Miguel Angel Peña Sanchez, Secretario.- Sen. Ricardo Fidel Pacheco Rodriguez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los ocho días del mes de febrero de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma la fracción VI, del artículo 82 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 19 de junio de 2007

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma la fracción VI, del Artículo 82 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

ÚNICO. El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 9 de mayo de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Carlos Ernesto Navarro López, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los doce días del mes de junio de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma la fracción V del artículo 55 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 19 de junio de 2007

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma la fracción V del artículo 55 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

ÚNICO.- El presente Decreto entrará en vigor a partir del día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 9 de mayo de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Carlos Ernesto Navarro López, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los doce días del mes de junio de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma la fracción X del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 20 de julio de 2007

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma la fracción X del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

PRIMERO. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SEGUNDO. Se derogan todas las disposiciones legales en lo que se opongan al contenido del presente Decreto. Lo anterior será sin perjuicio de las disposiciones normativas que para tal efecto expidan las entidades federativas como complemento para la prevención de accidentes, la seguridad pública y la protección civil, siempre y cuando se sujeten a lo que establezca la ley de la materia.

México, D.F., a 9 de mayo de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Carlos Ernesto Navarro López, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los dieciséis días del mes de julio de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona un segundo párrafo con siete fracciones al Artículo 6o. de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 20 de julio de 2007

Artículo Único.-Se adiciona un segundo párrafo con siete fracciones al Artículo 6o. de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo.- La Federación, los Estados y el Distrito Federal, en sus respectivos ámbitos de competencia, deberán expedir las leyes en materia de acceso a la información pública y transparencia, o en su caso, realizar las modificaciones necesarias, a más tardar un año después de la entrada en vigor de este Decreto.

Tercero.- La Federación, los Estados y el Distrito Federal deberán contar con sistemas electrónicos para que cualquier persona pueda hacer uso remoto de los mecanismos de acceso a la información y de los procedimientos de revisión a los que se refiere este Decreto, a más tardar en dos años a partir de la entrada en vigor del mismo. Las leyes locales establecerán lo necesario para que los municipios con población superior a setenta mil habitantes y las demarcaciones territoriales del Distrito Federal cuenten en el mismo plazo con los sistemas electrónicos respectivos.

México, D.F., a 13 de junio de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Sen. Javier Orozco Gómez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los dieciocho días del mes de julio de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman los artículos 29, 73, 90, 92, 93, 95, 110 y 111 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 2 de agosto de 2007

ARTÍCULO PRIMERO.-Se reforma el artículo 29 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO SEGUNDO.- Se reforma la numeral 2 de la fracción XVI del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO TERCERO.- Se reforman los dos párrafos del artículo 90 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO CUARTO.- Se reforma el artículo 92 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO QUINTO.- Se reforman los dos primeros párrafos del artículo 93 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO SEXTO.- Se reforma la fracción VI del artículo 95 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO SÉPTIMO.- Se reforma el primer párrafo del artículo 110 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

ARTÍCULO OCTAVO.- Se reforma el primer párrafo del artículo 111 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

...........

TRANSITORIOS

PRIMERO.-El presente Decreto iniciará su vigencia el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SEGUNDO.- El Congreso de la Unión al inicio de la vigencia del presente Decreto hará las adecuaciones correspondientes a la legislación federal, conforme a lo estipulado en este Decreto. Los

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estados y el Distrito Federal deberán adecuar sus leyes conforme a las disposiciones del presente Decreto a más tardar seis meses después de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 9 de mayo de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Carlos Ernesto Navarro López, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los treinta días del mes de julio de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona una fracción XXIX-N al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 15 de agosto de 2007

ARTÍCULO ÚNICO.- Se adiciona una fracción XXIX-N al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIOS

PRIMERO. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

SEGUNDO. Se derogan todas las disposiciones legales en lo que se opongan al contenido del presente Decreto.

México, D.F., a 13 de junio de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Sen. Javier Orozco Gómez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los diez días del mes de agosto de dos mil siete.-Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma la fracción IV del artículo 99, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 27 de septiembre de 2007

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma la fracción IV del artículo 99 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

..........

TRANSITORIO

Único. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 9 de mayo de 2007.- Sen. Manlio Fabio Beltrones Rivera, Presidente.- Dip. Carlos Ernesto Navarro López, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los veinticuatro días del mes de agosto de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO que reforma los artículos 6o., 41, 85, 99, 108, 116 y 122; adiciona el artículo 134 y deroga un párrafo al artículo 97 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 13 de noviembre de 2007

ÚNICO. Se reforma el primer párrafo del artículo 6o.; se reforman y adicionan los artículos 41 y 99; se reforma el párrafo primero del artículo 85; se reforma el párrafo primero del artículo 108; se reforma y adiciona la fracción IV del artículo 116; se reforma el inciso f) de la fracción V de la Base Primera el artículo 122; se adicionan tres párrafos finales al artículo 134; y se deroga el párrafo tercero del artículo 97, todos de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

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TRANSITORIOS

Artículo Primero. El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Artículo Segundo. Por única vez el Instituto Federal Electoral deberá establecer, conforme a las bases legales que se expidan, tope de gastos para campaña presidencial en el año 2008, sólo para efecto de determinar el monto total del financiamiento privado que podrá obtener anualmente cada partido político.

Artículo Tercero. El Congreso de la Unión deberá realizar las adecuaciones que correspondan en las leyes federales en un plazo máximo de treinta días naturales contados a partir del inicio de la vigencia de este Decreto.

Artículo Cuarto. Para los efectos de lo establecido en el tercer párrafo de la base V del artículo 41 de esta Constitución, en un plazo no mayor a 30 días naturales contados a partir de la entrada en vigor del presente Decreto, la Cámara de Diputados procederá a integrar el Consejo General del Instituto Federal Electoral conforme a las siguientes bases:

a) Elegirá a un nuevo consejero Presidente, cuyo mandato concluirá el 30 de octubre de 2013; llegado el caso, el así nombrado podrá ser reelecto por una sola vez, en los términos de lo establecido en el citado párrafo tercero del artículo 41 de esta Constitución;

b) Elegirá, dos nuevos consejeros electorales, cuyo mandato concluirá el 30 de octubre de 2016.

c) Elegirá, de entre los ocho consejeros electorales en funciones a la entrada en vigor de este Decreto, a tres que concluirán su mandato el 15 de agosto de 2008 y a tres que continuarán en su encargo hasta el 30 de octubre de 2010;

d) A más tardar el 15 de agosto de 2008, elegirá a tres nuevos consejeros electorales que concluirán su mandato el 30 de octubre de 2013.

Los consejeros electorales y el consejero Presidente del Consejo General del Instituto Federal Electoral, en funciones a la entrada en vigor del presente Decreto, continuarán en sus cargos hasta en tanto la Cámara de Diputados da cumplimiento a lo dispuesto en el presente artículo. Queda sin efectos el nombramiento de consejeros electorales suplentes del Consejo General del Instituto Federal Electoral establecido por el Decreto publicado en el Diario Oficial de la Federación de fecha 31 de octubre de 2003.

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Artículo Quinto. Para los efectos de la renovación escalonada de los Magistrados Electorales de la Sala Superior y de las salas regionales del Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación a que se refiere el artículo 99 de esta Constitución, se estará a lo que determine la Ley Orgánica del Poder Judicial de la Federación.

Artículo Sexto. Las legislaturas de los Estados y la Asamblea Legislativa del Distrito Federal deberán adecuar su legislación aplicable conforme a lo dispuesto en este Decreto, a más tardar en un año a partir de su entrada en vigor; en su caso, se observará lo dispuesto en el artículo 105, fracción II, párrafo cuarto, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Los Estados que a la entrada en vigor del presente Decreto hayan iniciado procesos electorales o estén por iniciarlos, realizarán sus comicios conforme lo establezcan sus disposiciones constitucionales y legales vigentes, pero una vez terminado el proceso electoral deberán realizar las adecuaciones a que se refiere el párrafo anterior en el mismo plazo señalado, contado a partir del día siguiente de la conclusión del proceso comicial respectivo.

Artículo Séptimo. Se derogan todas las disposiciones que se opongan al presente Decreto.

México, D.F., a 6 de noviembre de 2007.- Dip. Ruth Zavaleta Salgado, Presidenta.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. Antonio Xavier López Adame, Secretario.-Sen. Adrian Rivera Pérez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a los doce días del mes de noviembre de dos mil siete.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Francisco Javier Ramírez Acuña.- Rúbrica.

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DECRETO que reforma, adiciona y deroga diversas disposiciones de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 7 de mayo de 2008

Artículo Único.-Se REFORMAN los artículos 74 fracción IV, actuales primer y octavo párrafos; 79 fracciones I y II, y actual quinto párrafo; 122 Apartado C, Base Primera, fracción V, incisos c) primer párrafo y e) y 134 actuales primer y cuarto párrafos; se ADICIONAN los artículos 73 fracción XXVIII; 74 fracción VI; 79 segundo párrafo, pasando los actuales segundo a sexto párrafos a ser tercer a séptimo párrafos, respectivamente, y fracción IV, segundo párrafo; 116 fracción II, párrafos cuarto y quinto; 122, Apartado C, Base Primera, fracción V inciso c) tercer párrafo y 134 segundo párrafo, pasando los actuales segundo a octavo párrafos a ser tercero a noveno párrafos, respectivamente, y se DEROGA el artículo 74 fracción IV, quinto, sexto y séptimo párrafos, pasando el actual octavo párrafo a ser quinto párrafo, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

………

TRANSITORIOS

PRIMERO. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, salvo lo previsto en el transitorio tercero siguiente.

SEGUNDO. El Congreso de la Unión, así como las legislaturas de los Estados y del Distrito Federal, deberán aprobar las leyes y, en su caso, las reformas que sean necesarias para dar cumplimiento a lo dispuesto en el presente Decreto, a más tardar en un plazo de un año, contado a partir de la fecha de entrada en vigor del mismo, salvo en el caso de lo dispuesto en el artículo 74, fracción IV constitucional.

TERCERO. Las fechas aplicables para la presentación de la Cuenta Pública y el informe del resultado sobre su revisión, entrarán en vigor a partir de la Cuenta Pública correspondiente al ejercicio fiscal 2008.

CUARTO. Las Cuentas Públicas anteriores a la correspondiente al ejercicio fiscal 2008 se sujetarán a lo siguiente:

I. La Cámara de Diputados, dentro de los 180 días naturales posteriores a la entrada en vigor de este Decreto, deberá concluir la revisión de las Cuentas Públicas correspondientes a los ejercicios fiscales 2002, 2003, 2004 y 2005.

II. Las Cuentas Públicas correspondientes a los ejercicios fiscales 2006 y 2007 serán revisadas en los términos de las disposiciones aplicables en la materia antes de la entrada en vigor de este Decreto.

III. La Cámara de Diputados deberá concluir la revisión de la Cuenta Pública del ejercicio fiscal de 2006 durante el año 2008.

IV. La Cuenta Pública correspondiente al ejercicio fiscal 2007 será presentada a más tardar el 15 de mayo de 2008, el informe del resultado el 15 de marzo de 2009 y su revisión deberá concluir en 2009.

México, D.F., a 19 de febrero de 2008.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. Ruth Zavaleta Salgado, Presidenta.- Sen. Gabino Cue Monteagudo, Secretario.- Dip. Esmeralda Cardenas Sanchez, Secretaria.-Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a seis de mayo de dos

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mil ocho.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Juan Camilo Mouriño Terrazo.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman y adicionan diversas disposiciones de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 18 de junio de 2008

Único. Se reforman los artículos 16, 17, 18, 19, 20, 21 y 22; las fracciones XXI y XXIII del artículo 73; la fracción VII del artículo 115 y la fracción XIII del apartado B del artículo 123, todos de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

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Transitorios

Primero. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación, con excepción de lo dispuesto en los artículos transitorios siguientes.

Segundo. El sistema procesal penal acusatorio previsto en los artículos 16, párrafos segundo y decimotercero; 17, párrafos tercero, cuarto y sexto; 19; 20 y 21, párrafo séptimo, de la Constitución, entrará en vigor cuando lo establezca la legislación secundaria correspondiente, sin exceder el plazo de ocho años, contado a partir del día siguiente de la publicación de este Decreto.

En consecuencia, la Federación, los Estados y el Distrito Federal, en el ámbito de sus respectivas competencias, deberán expedir y poner en vigor las modificaciones u ordenamientos legales que sean necesarios a fin de incorporar el sistema procesal penal acusatorio. La Federación, los Estados y el Distrito Federal adoptarán el sistema penal acusatorio en la modalidad que determinen, sea regional o por tipo de delito.

En el momento en que se publiquen los ordenamientos legales a que se refiere el párrafo anterior, los poderes u órgano legislativos competentes deberán emitir, asimismo, una declaratoria que se publicará en los órganos de difusión oficiales, en la que señale expresamente que el sistema procesal penal acusatorio ha sido incorporado en dichos ordenamientos y, en consecuencia, que las garantías que consagra esta Constitución empezarán a regular la forma y términos en que se substanciarán los procedimientos penales.

Tercero. No obstante lo previsto en el artículo transitorio segundo, el sistema procesal penal acusatorio previsto en los artículos 16, párrafos segundo y decimotercero; 17, párrafos tercero, cuarto y sexto; 19, 20 y 21, párrafo séptimo, de la Constitución, entrará en vigor al día siguiente de la publicación del presente Decreto en el Diario Oficial de la Federación, en las entidades federativas que ya lo hubieren incorporado en sus ordenamientos legales vigentes, siendo plenamente válidas las actuaciones procesales que se hubieren practicado con fundamento en tales ordenamientos, independientemente de la fecha en que éstos entraron en vigor. Para tal efecto, deberán hacer la declaratoria prevista en el artículo transitorio Segundo.

Cuarto. Los procedimientos penales iniciados con anterioridad a la entrada en vigor del nuevo sistema procesal penal acusatorio previsto en los artículos 16, párrafos segundo y decimotercero; 17, párrafos tercero, cuarto y sexto; 19; 20 y 21, párrafo séptimo, de la Constitución, serán concluidos conforme a las disposiciones vigentes con anterioridad a dicho acto.

Quinto. El nuevo sistema de reinserción previsto en el párrafo segundo del artículo 18, así como el régimen de modificación y duración de penas establecido en el párrafo tercero del artículo 21, entrarán en vigor cuando lo establezca la legislación secundaria correspondiente, sin que pueda exceder el plazo de tres años, contados a partir del día siguiente de la publicación de este Decreto.

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Sexto. Las legislaciones en materia de delincuencia organizada de las entidades federativas, continuarán en vigor hasta en tanto el Congreso de la Unión ejerza la facultad conferida en el artículo 73, fracción XXI, de esta Constitución. Los procesos penales iniciados con fundamento en dichas legislaciones, así como las sentencias emitidas con base en las mismas, no serán afectados por la entrada en vigor de la legislación federal. Por lo tanto, deberán concluirse y ejecutarse, respectivamente, conforme a las disposiciones vigentes antes de la entrada en vigor de esta última.

Séptimo. El Congreso de la Unión, a más tardar dentro de seis meses a partir de la publicación de este Decreto, expedirá la ley que establezca el Sistema Nacional de Seguridad Pública. Las entidades federativas expedirán a más tardar en un año, a partir de la entrada en vigor del presente Decreto, las leyes en esta materia.

Octavo. El Congreso de la Unión, las Legislaturas de los estados y el órgano legislativo del Distrito Federal, deberán destinar los recursos necesarios para la reforma del sistema de justicia penal. Las partidas presupuestales deberán señalarse en el presupuesto inmediato siguiente a la entrada en vigor del presente decreto y en los presupuestos sucesivos. Este presupuesto deberá destinarse al diseño de las reformas legales, los cambios organizacionales, la construcción y operación de la infraestructura, y la capacitación necesarias para jueces, agentes del Ministerio Público, policías, defensores, peritos y abogados.

Noveno. Dentro de los dos meses siguientes a la entrada en vigor del presente Decreto se creará una instancia de coordinación integrada por representantes de los Poderes Ejecutivo, Legislativo y Judicial, además del sector académico y la sociedad civil, así como de las Conferencias de Seguridad Pública, Procuración de Justicia y de Presidentes de Tribunales, la cual contará con una secretaría técnica, que coadyuvará y apoyará a las autoridades locales y federales, cuando así se lo soliciten.

Décimo. La Federación creará un fondo especial para el financiamiento de las actividades de la secretaría técnica a que se refiere el artículo transitorio octavo. Los fondos se otorgarán en función del cumplimiento de las obligaciones y de los fines que se establezcan en la Ley.

Décimo Primero. En tanto entra en vigor el sistema procesal acusatorio, los agentes del Ministerio Público que determine la ley podrán solicitar al juez el arraigo domiciliario del indiciado tratándose de delitos graves y hasta por un máximo de cuarenta días.

Esta medida será procedente siempre que sea necesaria para el éxito de la investigación, la protección de personas o bienes jurídicos, o cuando exista riesgo fundado de que el inculpado se sustraiga a la acción de la justicia.

México, D.F., a 28 de mayo de 2008.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. Susana Monreal Ávila, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a diecisiete de junio de dos mil ocho.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Juan Camilo Mouriño Terrazo.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman los artículos 69 y 93 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 15 de agosto de 2008

Artículo Único. Se reforma el primer párrafo, y se adiciona un párrafo segundo al artículo 69; se reforma el párrafo segundo y se adicionan los párrafos cuarto y quinto al artículo 93, ambos de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

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Artículos Transitorios

Primero. El presente decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo. Se derogan todas aquellas disposiciones que contravengan el presente decreto.

México, D.F., a 30 de julio de 2008.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. Susana Monreal Ávila, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a ocho de agosto de dos mil ocho.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Juan Camilo Mouriño Terrazo.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el artículo 88 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 29 de agosto de 2008

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma el artículo 88 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

………

ARTÍCULO TRANSITORIO

Único.- El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 13 de agosto de 2008.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. María Oralia Vega Ortiz, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintiséis de agosto de dos mil ocho.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Juan Camilo Mouriño Terrazo.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el párrafo quinto de la fracción I del artículo 116 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 26 de septiembre de 2008

ARTÍCULO ÚNICO.- Se reforma el artículo 116, fracción I, párrafo quinto de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

………

TRANSITORIOS

Primero.- El presente decreto entrará en vigor al día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo. Las Legislaturas de los Estados deberán realizar las adecuaciones que correspondan a sus Constituciones Locales, así como a su legislación secundaria en un plazo máximo de treinta días naturales contados a partir del inicio de la vigencia de este Decreto.

México, D.F., a 13 de agosto de 2008.- Sen. Santiago Creel Miranda, Presidente.- Dip. María Oralia Vega Ortiz, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintidós de septiembre de dos mil ocho.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.-Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Juan Camilo Mouriño Terrazo.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona un párrafo noveno al artículo 4o.; se reforma la fracción XXV y se adiciona una fracción XXIX-Ñ al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 30 de abril de 2009

Artículo Único. Se adiciona un párrafo noveno al artículo 4o.; se reforma la fracción XXV y se adiciona una fracción XXIX-Ñ al artículo 73, de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

TRANSITORIOS

Primero. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo. Todos los actos jurídicos emitidos y fundamentados en las leyes anteriores y en la Ley Federal del Derecho de Autor vigente, tales como registros de obras y contratos, reservas de derechos otorgadas, resoluciones a procedimientos entre otros, así como los celebrados entre particulares, contratos, convenios, sucesiones testamentarias, conservarán su validez.

México, D.F., a 24 de marzo de 2009.- Sen. Gustavo E. Madero Muñoz, Presidente.- Dip. César Horacio Duarte Jáquez, Presidente.- Sen. Gabino Cue Monteagudo, Secretario.- Dip. Manuel Portilla Dieguez, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veinticuatro de abril de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona la fracción XXIX-O al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 30 de abril de 2009

Artículo Único.- Se adiciona la fracción XXIX-O al artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

TRANSITORIOS

Primero.- El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo.- El Congreso de la Unión deberá expedir la ley en la materia en un plazo no mayor de 12 meses, contados a partir de la entrada en vigor del presente Decreto.

Tercero.- En tanto el Congreso de la Unión expide la ley respectiva a la facultad que se otorga en este Decreto, continuarán vigentes las disposiciones que sobre la materia hayan dictado las legislaturas de las entidades federativas, en tratándose de datos personales en posesión de particulares.

México, D. F., a 24 de marzo de 2009.- Sen. Gustavo Enrique Madero Muñoz, Presidente.- Dip. César Horacio Duarte Jáquez, Presidente.- Sen. Gabino Cue Monteagudo, Secretario.- Dip. María Eugenia Jiménez Valenzuela, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veinticuatro de abril de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma el párrafo primero de la fracción XXI del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 4 de mayo de 2009

Artículo Único. Se reforma el párrafo primero de la fracción XXI del artículo 73 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

TRANSITORIOS

Primero. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo. Las legislaciones en materia de secuestro de las entidades federativas, continuarán en vigor hasta en tanto el Congreso de la Unión ejerza la facultad conferida en el artículo 73, fracción XXI, de esta Constitución. Los procesos penales iniciados con fundamento en dichas legislaciones, así como las sentencias emitidas con base en las mismas, no serán afectados por la entrada en vigor de la legislación general. Por lo tanto, deberán concluirse y ejecutarse, respectivamente, conforme a las disposiciones vigentes antes de la entrada en vigor de esta última.

México, D.F., a 24 de marzo de 2009.- Sen. Gustavo E. Madero Muñoz, Presidente.- Dip. César Horacio Duarte Jáquez, Presidente.- Sen. Gabino Cue Monteagudo, Secretario.- Dip. Margarita Arenas Guzman, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintisiete de abril de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona un segundo párrafo, recorriéndose los subsecuentes en su orden, al artículo 16 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 1 de junio de 2009

Artículo Único.-Se adiciona un segundo párrafo, recorriéndose los subsecuentes en su orden, al artículo 16 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

ARTÍCULO TRANSITORIO

Artículo Único.-El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 21 de abril de 2009.- Dip. Cesar Horacio Duarte Jaquez, Presidente.- Sen. Gustavo Enrique Madero Muñoz, Presidente.- Dip. Margarita Arenas Guzman, Secretaria.- Sen. Gabino Cué Monteagudo, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintiocho de mayo de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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FE de errata al Decreto por el que se adiciona un segundo párrafo, recorriéndose los subsecuentes en su orden, al artículo 16 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, publicado el 1 de junio de 2009.

Publicada en el Diario Oficial de la Federación el 25 de junio de 2009

En la Primera Sección, página 4, en el último párrafo transcrito, dice:

No podrá librarse orden de aprehensión sino por la autoridad judicial y sin que proceda denuncia o querella de un hecho que la ley señale como delito, sancionado con pena privativa de libertad y obren datos que establezcan que se ha cometido ese hecho y que exista la probabilidad de que el indiciado lo cometió o participó en su comisión.

Debe decir:

No podrá librarse orden de aprehensión sino por la autoridad judicial y sin que preceda denuncia o querella de un hecho que la ley señale como delito, sancionado con pena privativa de libertad y obren datos que establezcan que se ha cometido ese hecho y que exista la probabilidad de que el indiciado lo cometió o participó en su comisión.

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DECRETO por el que se adiciona un segundo párrafo al artículo segundo transitorio y un artículo tercero transitorio al decreto por el que se declaran reformado el párrafo cuarto y adicionados los párrafos quinto y sexto, y se recorre el orden de los últimos dos párrafos del artículo 18 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, publicado el 12 de diciembre de 2005.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 14 de agosto de 2009

Artículo Único. Se adicionan un segundo párrafo al artículo segundo transitorio y un artículo tercero transitorio al Decreto por el que se declara reformado el párrafo cuarto y adicionados los párrafos quinto y sexto, y se recorre en su orden los últimos dos párrafos del artículo 18 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, publicado en el Diario Oficial de la Federación el 12 de diciembre de 2005, para quedar como sigue:

……….

Artículo Transitorio

Único. El presente decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D.F., a 15 de julio de 2009.- Sen. Gustavo Enrique Madero Muñoz, Presidente.- Dip. Esmeralda Cárdenas Sánchez, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a doce de agosto de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforman y adicionan los artículos 75, 115, 116, 122, 123 y 127 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 24 de agosto de 2009

Artículo Único. Se reforman el párrafo cuarto del inciso c) de la fracción IV del artículo 115; el primer párrafo del inciso b) de la fracción V de la BASE PRIMERA del artículo 122; el primer párrafo de la fracción IV del apartado B del artículo 123; el artículo 127, y se adicionan los párrafos segundo y tercero al artículo 75; los párrafos cuarto y quinto a la fracción II del artículo 116, recorriéndose en su orden los actuales cuarto y quinto; un párrafo segundo, recorriéndose en su orden los actuales segundo a quinto, al inciso b) de la fracción V de la BASE PRIMERA al artículo 122 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

TRANSITORIOS

Primero. El presente Decreto entrará en vigor al día siguiente de su publicación en el Diario Oficial de la Federación. Las disposiciones que contravengan el presente Decreto quedarán sin efecto.

Segundo. Las remuneraciones que en el actual ejercicio sean superiores a la máxima establecida en el presente Decreto, deberán ser ajustadas o disminuidas en los presupuestos de egresos correspondientes al ejercicio fiscal del año siguiente a aquél en que haya entrado en vigor el presente Decreto.

Tercero. A partir del ejercicio fiscal del año siguiente a aquél en que haya entrado en vigor el presente Decreto las percepciones de los ministros de la Suprema Corte de Justicia de la Nación, los magistrados del Tribunal Electoral del Poder Judicial de la Federación, los magistrados de Circuito, los jueces de Distrito, los consejeros de la Judicatura Federal, los integrantes del Consejo General del Instituto Federal Electoral y los magistrados y jueces de los Poderes Judiciales Estatales, que actualmente estén en funciones, se sujetarán a lo siguiente:

a) Las retribuciones nominales señaladas en los presupuestos vigentes superiores al monto máximo previsto en la base II del artículo 127 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, se mantendrán durante el tiempo que dure su encargo.

b) Las remuneraciones adicionales a las nominales, tales como gratificaciones, premios, recompensas, bonos, estímulos, comisiones, compensaciones, y cualquier remuneración en dinero o especie, sólo se podrán mantener en la medida en que la remuneración total no exceda el máximo establecido en la base II del artículo 127 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

c) Los incrementos a las retribuciones nominales o adicionales sólo podrán realizarse si la remuneración total no excede el monto máximo antes referido.

Cuarto. El Congreso de la Unión, las Legislaturas de los Estados y la Asamblea Legislativa del Distrito Federal, en el ámbito de su competencia, deberán expedir o adecuar la legislación, de conformidad con los términos del presente Decreto, dentro de un plazo de 180 días naturales siguientes a su entrada en vigor.

Quinto. El Congreso de la Unión, las Legislaturas de los Estados y la Asamblea Legislativa del Distrito Federal, en el ámbito de su competencia, deberán tipificar y sancionar penal y administrativamente las

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conductas de los servidores públicos cuya finalidad sea eludir lo dispuesto en el presente Decreto, dentro de un plazo de 180 días naturales siguientes a su entrada en vigor.

México, D.F., a 22 de julio de 2009.- Sen. Gustavo Enrique Madero Muñoz, Presidente.- Dip. Esmeralda Cárdenas Sánchez, Secretaria.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintiuno de agosto de dos mil nueve.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se reforma la fracción II, de la Base Cuarta del Apartado C del artículo 122 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 27 de abril de 2010

Artículo Único. Se reforma la fracción II, de la Base Cuarta del Apartado C del artículo 122 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

Transitorio

Único. El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

México, D. F., a 2 de marzo de 2010.- Sen. Carlos Navarrete Ruiz, Presidente.- Dip. Francisco Javier Ramírez Acuña, Presidente.- Sen. Ludivina Menchaca Castellanos, Secretaria.-Dip. Jaime Arturo Vázquez Aguilar, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a veintiuno de abril de dos mil diez.- Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.

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DECRETO por el que se adiciona un párrafo tercero y se recorre el orden de los párrafos subsecuentes del artículo 17 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos.

Publicado en el Diario Oficial de la Federación el 29 de julio de 2010

ÚNICO.- Se adiciona un párrafo tercero y se recorre el orden de los párrafos subsecuentes del artículo 17 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, para quedar como sigue:

……….

TRANSITORIOS

Primero. El presente Decreto entrará en vigor el día siguiente al de su publicación en el Diario Oficial de la Federación.

Segundo. El Congreso de la Unión deberá realizar las adecuaciones legislativas que correspondan en un plazo máximo de un año contado a partir del inicio de la vigencia de este Decreto.

México, D.F., a 9 de junio de 2010.- Sen. Carlos Navarrete Ruiz, Presidente.- Dip. Óscar Saúl Castillo Andrade, Secretario.- Rúbricas."

En cumplimiento de lo dispuesto por la fracción I del Artículo 89 de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, y para su debida publicación y observancia, expido el presente Decreto en la Residencia del Poder Ejecutivo Federal, en la Ciudad de México, Distrito Federal, a trece de julio de dos mil diez.-Felipe de Jesús Calderón Hinojosa.- Rúbrica.- El Secretario de Gobernación, Lic. Fernando Francisco Gómez Mont Urueta.- Rúbrica.



CoursuprêmedejusticedelaNation

2010

Constitution politiquedes

duMexique États-Unis

Première édition : octobre 2006. Seconde édition : janvier 2010. Troisième édition : août 2010. Copyright by Suprema Corte de Justicia de la Nación Av. José María Pino Suárez no. 2 C.P. 06065, México, DF.

Imprime au Mexique Printed in Mexico

Le contenu de cet ouvrage relève de la compétence de la Direction générale des relations publiques nationales et internationales.

Traduit de l’espagnol par Francisco Tortolero Cervantes. Révision du texte par Rolando Tamayo y Salmorán. Actualisation par Elisabeth Liliane Carré Moine de Roure. Révision de l’actualisation par Janine Otalora Malassis.

Cette édition a été élaborée par la Direction générale de la coordination du recueil et systématisation des décisions de la Cour suprême de justice de la Nation.

Cour suprême de justiCe de la NatioN

iNstitut de reCherChes juridiques de l’uNiversité NatioNale autoNome du mexique

CoNstitutioN politique des états-uNis du

mexique

La traduction de la Constitution politique des États-Unis du Mexique en français a été élaborée dans le cadre de l’Accord général de coopération, signé entre la Cour suprême de justice de la Nation et l’Université nationale autonome du Mexique. Cet accord vise l’organisation et la diffusion de la recherche ainsi que des activités scientifiques et culturelles qui relèvent de l’intérêt commun des partenaires.

Cour suprême de justice de la Nation

Guillermo I. Ortiz Mayagoitia Président

Premier Cabinet

José de Jesús Gudiño Pelayo Président

José Ramón Cossío Díaz Olga Sánchez Cordero de García Villegas

Juan N. Silva Meza Arturo Zaldívar Lelo de Larrea

Second Cabinet

Sergio Salvador Aguirre Anguiano Président

Luis María Aguilar Morales José Fernando Franco González Salas

Margarita Beatriz Luna Ramos Sergio A. Valls Hernández

Comité éditorial

Alfonso Oñate Laborde Secrétaire exécutif juridico-administratif

Cielito Bolívar Galindo Directrice générale de la coordination du recueil

et systématisation des décisions

Gustavo Addad Santiago Directeur général de diffusion

Juan José Franco Luna Directeur général des Maisons de la culture juridique

et des études historiques

Salvador Cárdenas Gutiérrez Directeur d’analyse et de recherches historiques

et documentaires

Comité de publications, communication sociale, diffusion

et relations institutionnelles

Guillermo I. Ortiz Mayagoitia Sergio A. Valls Hernández

Arturo Zaldívar Lelo de Larrea

Institut de recherches juridiques de l’Université nationale autonome du Mexique

Héctor Fix-Fierro Directeur

Pedro Salazar Ugarte Secrétaire académique

Elvia Lucía Flores Ávalos Chef du département des publications

9

Sommaire

PréSentation .......................................................... 11

note Préliminaire................................................... 15

titre Premier Chapitre I Des garanties individuelles ................................... 31 Chapitre II Des Mexicains. ....................................................... 129 Chapitre III Des étrangers. ........................................................ 133 Chapitre IV Des citoyens mexicains ......................................... 135

titre Deuxième Chapitre I De la souveraineté nationale et de la forme de gouvernement. .............................. 141 Chapitre II Des parties intégrantes de la Fédération et du territoire national. ....................................... 159

titre troiSième Chapitre I De la division des pouvoirs ................................... 163 Chapitre II Du Pouvoir législatif.............................................. 165 Chapitre III Du Pouvoir exécutif............................................... 227

Constitution politique des États-Unis du Mexique10

Chapitre IV Du Pouvoir judiciaire ........................................... 241

titre Quatrième De la responsabilité des fonctionnaires................ 289

titre CinQuième Des États de la Fédération et du District Fédéral ..... 301

titre Sixième Du travail et de la sécurité sociale........................ 351

titre SePtième Dispositions générales............................................ 377

titre Huitième Des réformes de la Constitution ............................ 391

titre neuvième De l’inviolabilité de la Constitution ...................... 393

artiCleS tranSitoireS........................................ 395

DeS DiSPoSitionS ProviSoirement en vigueur (2008-2016) ..................................... 401

Décret legislatif concernant diverses amendements aux dispositions de la Constitution politique des États-Unis du Mexique, paru au Journal Officiel de

la Fédération le 18 Juin 2008 ............................... 477

référenCeS ....................................................... 483

11

PréSentation1

Le Mexique contemporain est un pays qui fascine

encore le lecteur francophone. Compte tenu de notre

tradition métisse (vieille de cinq siècles) entre indiens

et européens,2 l’espace des institutions politiques et

juridiques signifie une invitation à toute sorte

d’innovations, bien que toujours en passe de trouver leur

place dans cette évolution plusieurs fois centenaire.3

1 Le traducteur est chercheur à l’Institut des Recherches Juridiques de l’UNAM. Une révision exhaustive du texte a été réalisée par Rolando Tamayo y Salmorán, Professeur Emérite à la Faculté de Droit de l’Université nationale autonome du Mexique. Des relectures successives ont été effectuées à la première version par MM. Thibault Blin, doctorant à l’Institut d’Études Politiques de Paris. 2 ZAVALA, Silvio, Aperçus sur l’Histoire du Mexique, Paris, IHEAL (1967), 126 p; HUMBERT, Marc, Le Mexique, Paris, Presses Universitaires Françaises, coll. “Que sais-je ?”, (1976), 125 p. 3 L’intérêt pour l’étude des réalités latino-américaines expérimente une sorte de renouveau qui, d’emblée, peut se reconnaître actuellement des deux côtés de l’Atlantique. Du côté des Amériques, l’Université

Constitution politique des États-Unis du Mexique12

Les notes qui accompagnent cette traduction ne

prétendent ni à l’élaboration d’un catalogue exhaustif

des institutions politiques et juridiques mexicaines,

ni à la description grammaticale des difficultés

linguistiques (voire des «mexicanismes»).4 Cette

intention délibérée s’explique dans la mesure où, dans

l’esprit de garantir un minimum de droits pour la

population défavorisée de l’époque révolutionnaire des

années 1910, l’Assemblée Constituante avait inclus

dans ce texte un nombre très important de préceptes

(dont la complexité, aggravée par des nombreux

amendements constitutionnels, allait souvent impliquer

la perte de l’efficacité normative). En dehors de quelques

commentaires descriptifs que nous avons estimés

indispensables pour distinguer nos particularismes

juridiques nationaux, notre intérêt en tant que

traducteurs a fini par se dévier quelque peu de

l’intention originelle.

nationale autonome du Mexique (UNAM) accueillit en octobre 2005 une conférence mondiale des centres d’études latino-américains situés en Amérique Latine, voir ZAGEFKA, Polymnia, «De la re- découverte de l’Amérique Latine en tant qu’objet d’études» Les Etudes de la Documentation française, Paris, La Documentation Française (2006), p. 99 sq. 4 Dans l’élaboration de cette traduction, nous nous sommes servis d’un outil indispensable pour la recherche des équivalents juridiques en français, cf. MERLIN WALCH, Olivier, Dictionnaire juridique Français/Espagnol, Espagnol/Français, Paris, LGDJ, 4è éd. (1998), 1147 p.

Presentation 13

Hormis des explications sur le contexte ayant entouré

certaines réformes constitutionnelles, nos commentaires

en bas de page se consacrent à dresser un bilan sur

les sujets qui intéressent les chercheurs contemporains,

surtout en France (mais aussi dans d’autres pays

francophones). De telles références peuvent, par

exclusion, servir à faire le point sur les aspects non

abordés suffisamment par les éditions francophones

les plus accessibles.

Etant à la base un outil rendant plus compréhensible

la lecture du texte brut, les notes ajoutées n’ont pas pu

rester focalisées uniquement sur des aspects juridiques

(nous prions donc le lecteur de différencier nos opinions

de celles de l’éditeur). Une explication flagrante de

ce constat, étant la discrète production écrite en langue

française sur des questions strictement juridiques et

relatives au droit mexicain. Des disciplines historiques,

sociologiques, économiques ou politologiques semblent

s’intéresser davantage à la recherche dans ces domaines.

Nous espérons donc que de telles orientations servent

à trouver des pistes pour la diffusion des aspects normatifs

de notre riche tradition juridique. Nous n’avons qu’à

saluer cet effort éditorial conjoint de la Cour suprême

de justice de la Nation et de l’Institut des recherches

juridiques de l’Université nationale autonome du

Mexique.

Comme pour la plupart des Constitutions, celle du

Mexique a été rédigée à un moment fondateur pour

l’avenir du pays. Censée devenir un instrument de

pacification, voire de réorganisation de la société

mexicaine suite à une dictature vieille de 30 ans, la

Constitution signée en 1917 à Querétaro a été écrite

en plein milieu d’une cruelle guerre civile, dont les

multiples factions se révoltaient non seulement contre

un dictateur, mais aussi contre elles-mêmes.5 Ce texte

était, par ailleurs, entouré d’événements internationaux

importants, tels que l’invasion des troupes du Président

américain Woodrow Wilson à Veracruz en 1914, ainsi

que la Première Guerre mondiale qui, malgré son

éloignement géographique, conditionnait la manière

5 MEYER, Jean, La Révolution Mexicaine, Paris, Calman-Lévy (1970), 325 p.

note Préliminaire

15

Constitution politique des États-Unis du Mexique16

dont le pays devait se situer face aux puissances

étrangères. Nous allons cependant décrire, dans cette

note préliminaire, que le coeur de ce nouveau texte

a été orienté par un certain nombre d’éléments

idéologiques ayant influencé la rédaction du texte

définitif (B), bien que déterminé, en premier, par des

événements internes (A).

A. La Constitution mexicaine et la réalité historique

Les élections de 1910, ayant pour but la sixième

réélection du dictateur Porfirio Díaz sans pour autant

prendre en compte les vrais résultats électoraux,

avaient provoqué un soulèvement populaire initié par

le candidat perdant, Francisco I. Madero.6 Ce mouvement,

6 Lors d’un entretien (accordé au journaliste américain James Creelman en 1908), le dictateur lui-même avait affirmé que le Mexique était déjà prêt pour la démocratie. Justifiant la trentaine d’années au pouvoir, Díaz estimait être le dernier homme indispensable, puisque l’organisation du pays devait désormais concevoir le fonctionnement des partis politiques, et donc des institutions issues de la société. Francisco I. Madero, diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (H.E.C.) de Paris (1889- 1892) et donc, faisant partie d’une illustre bourgeoisie du Nord, avait publié, quelques mois plus tard, La sucesión presidencial en 1910 : el Partido Nacional Democrático. Ce projet politique était un pas en avant sur les intentions d’ouverture de Diaz. M. Madero, quant à lui, centrait sa posture sur le respect du suffrage et l’interdiction des réélections immédiates des gouvernants. Par la suite, M. Madero s’est consacré à fonder un mouvement populaire “Anti-réélectionniste”, ayant annoncé la première campagne électorale faisant face à Diaz. Si le mouvement semblait d’abord

Note preliminaire 17

focalisé dans un premier temps sur des questions

du processus démocratique, a été accompagné de

multiples et diverses demandes lancées par autant de

leaders régionaux. A côté des slogans de M. Madero,

faisant allusion aux aspects procéduraux de la

démocratie, d’autres demandes légitimes (fondées

plutôt sur des aspects substantifs) seraient formulées de

manière abstraite sous forme de justice, d’égalité,

de détention des terres ouvrables, du respect aux droits

des travailleurs…

Une fois l’intervention gouvernementale commandée

contre les rebelles par M. Diaz, vers la fin 1910, des

soulèvements régionaux éclataient au Nord (dirigés

par Madero lui-même et par Pancho Villa, entre

autres), mais aussi dans le Centre et le Sud du pays

(dont les armées dirigées par Emiliano Zapata ou les

mouvements urbains, partisans des frères Flores

Magón). De cette confusion de chefs militaires, l’on

ne peut que sortir des conclusions qui mènent à la

insignifiant, diverses régions commençaient à s’éveiller, voire à organiser des mouvements de révolte contre la dictature. Le len- demain de la proclamation des résultats favorables à Diaz (ayant eu lieu le 4 octobre), Madero a décidé de prendre les armes en ayant pour drapeau le respect des principes démocratiques. Le slogan de son mouvement étant consacré comme «Suffrage effectif, non réélection», in COSSÍO VILLEGAS, Daniel, et al., Petite histoire du Mexique (tr. Par M. Chapuis), Paris, Armand Colin (1981) pp. 163-164.

Constitution politique des États-Unis du Mexique18

grande improvisation du mouvement armé conçu comme

la première révolution sociale du XXème siècle.7

Suite à de nombreuses attaques contre les armées

du vieux dictateur Diaz, celui-ci a été contraint de

démissionner en mai 1910, désignant Francisco León

de la Barra comme président provisoire censé

convoquer de nouvelles élections. Porfirio Diaz est

aussitôt parti en exil en France (son tombeau se

trouvant toujours au cimetière de Montparnasse à

Paris). Après le départ de Diaz, Madero a été légitimement

élu Président en 1911.

Lors de telles élections (pour la première fois,

démocratiques, car bénéficiant de la participation de

plusieurs partis politiques), M. Madero a déclaré que

son mouvement armé allait plutôt rechercher l’entente

pacifique vis-à-vis des autres mouvements et chefs

militaires du pays. Or, de nombreux intérêts restaient

en place le long du territoire; i.e., Emiliano Zapata

s’est soulevé contre le nouveau gouvernement une

vingtaine de jours après la prise de fonctions du

Président Madero.

7 A propos des armées des différents chefs, nous pouvons dire que «entre Zapata, Obregón ou Villa, chacun agissait selon ses propres critères, ses limites et ses intérêts immédiats», GILLY, Adolfo, La Révolution Mexicaine, 1910-1920 ; une révolution interrompue ; une guerre paysanne pour la terre et pour le pouvoir, Paris, Syllepse (2001), p. 152.

Note preliminaire 19

Bien que le Président Madero voulût instaurer un

régime démocratique,8 la situation politique et

économique du pays (déjà chaotique) se dégradait au

fur et à mesure. Les puissances étrangères allaient

retirer leur soutien à son égard lorsque le nouveau

président enlevait les privilèges aux investisseurs

étrangers, jadis exemptés de taxes par le président

Diaz. Des partisans de la dictature (en collaboration

étroite avec l’Ambassade nord-américaine) semblent

avoir contribué directement à l’assassinat du président

Madero en 1913. Victoriano Huerta, nommé commandant

militaire de la Ville de Mexico par Madero, a fini par

le trahir. En tant que funeste inspirateur du coup d’État,

Victoriano Huerta a ainsi instauré une dictature militaire

jusqu’à ce que toutes les forces révolutionnaires se

regroupent à nouveau contre lui, et le chassent du

pouvoir l’année d’après.9

8 En fait, Madero s’est sans doute emparé du pouvoir par la voie démocratique ; cf. WOMACK, John, Emiliano Zapata et la Révolution mexicaine (tr. par F. Illouz), Paris, Editions de la Découverte (1997), pp. 93-129. 9 En réalité, l’assassinat de Madero, le 22 février 1913, s’est produit après avoir été contraint à démissionner de la présidence, le 14 février. Quatre jours après cette démission forcée, des proches du dictateur Diaz signaient le Pacte de la Citadelle, qui après avoir remis le pouvoir à Pedro Lascurain (pendant 45 minutes), était conçu pour remettre la présidence à Victoriano Huerta. Après la défaite subie contre l’armée Constitutionnaliste en 1914, M. Huerta a pris la fuite à l’étranger.

Constitution politique des États-Unis du Mexique20

Or, des caudillos, disséminés dans tout le pays,

organisaient la pacification sur la base de leurs troupes,

et donc de leurs intérêts respectifs. En fait, une

résistance manifeste est apparue contre la branche de

l’armée dite “Constitutionnaliste”, commandée par un

autre chef militaire ayant pour nom Venustiano

Carranza. De multiples batailles sanglantes entre

armées révolutionnaires aux diverses couleurs ont eu

lieu entre 1914 et 1917.10

Malgré le chaos révolutionnaire, un élément fédérateur

des demandes communes aux différentes armées était

la proposition de Loi Agraire émanant des armées de

Zapata. Cette loi, annoncée lors du Plan d’Ayala

(précurseur de l’éclatement initial de la Révolution en

1910), impliquait un postulat central consistant à

l’expropriation de toute extension de terre dépassant

10 Les armées de Carranza avaient en effet évité la dictature de Victoriano Huerta en 1914. Or, l’affaiblissement du mouvement «constitutionnaliste» était dû aux attaques des armées de Villa et de Zapata. Bien que Carranza eût voulu prendre le pouvoir dès cette année, la situation entre 1914 et 1916 était marquée par la nomination (sans fondement démocratique) de nombreux responsables militaires à la tête de l’Exécutif. Parmi ces désignations de présidents de la République (à titre intérimaire), l’on peut mentionner Francisco Carvajal, désigné pendant quelques semaines ; Eulalio Gutierrez pendant 2 mois (jusqu’au début 1915) ; Roque González Garza jusqu’au mois de juin 1915 et Francisco Lagos Cházaro jusqu’au mois d’octobre de la même année ; ce dernier fut enfin remplacé à nouveau par Venustiano Carranza, en 1916.

Note preliminaire 21

des limites raisonnables pour la production agricole

individuelle. Les terres ainsi récupérées devaient par

la suite passer aux mains des villageois.

Parmi les caudillos, Venustiano Carranza détenait une

grande légitimité comme principal vainqueur du

dictateur Huerta. Par ailleurs, Carranza représentait la

tête de l’armée la mieux organisée. Comme leader de

ce mouvement, il a repris le gouvernement, manu

militari, en 1916 sur la base d’un renforcement de la

structure gouvernementale (traditionnellement liée

aux militaires depuis la dictature de Díaz). La garantie

de ce mouvement a été couronnée lors des élections

convoquées par Carranza lui-même au début de

l’année 1917. L’étendard de son mouvement

(désormais plausible) représentait la publication d’une

nouvelle Constitution. Nous verrons par la suite que

cette convocation à la rédaction d’une Constitution

ne peut se concevoir sans l’analyse du contexte

idéologique ayant entouré l’élaboration des préceptes

de notre Loi Fondamentale.

B. La Constitution mexicaine comme manifestation

idéologique

Cette nouvelle constitution (promulguée avant les

élections de 1917, ayant eu lieu trois mois après le

Constitution politique des États-Unis du Mexique22

vote de la Constituante)11 relevait quasiment de la même

structure et du même corpus normatif de la Constitution

libérale de 1857 (en vigueur à l’époque révolutionnaire).

Sans doute, le texte de 1857 devait faire un point sur

les distinctions entre ce nouveau pays et la Couronne

espagnole (ayant dominé le Mexique entre 1521 et

1821). Dans le nouveau texte constitutionnel de 1917,

les fréquentes allusions à l’idée républicaine étaient

bien moins fréquentes qu’en 1857. Compte tenu des

progrès importants accomplis dans des aspects assez

ponctuels, d’autres questions inscrites concrètement

dans cette constitution libérale (à savoir, l’interdiction

définitive de l’esclavage, des titres de noblesse ou

la suppression des impôts à la libre circulation des

produits de consommation ; des monopoles des

produits d’exploitation minière…), allaient diminuer

considérablement leur portée normative dans le

nouveau texte de 1917. Sans doute, ces problèmes

représentaient des préoccupations bien moins

présentes que jadis.

11 Après Francisco I. Madero, le premier président Constitutionnel (à savoir, élu) prenait le pouvoir en avril 1917. Or, pour illustrer l’instabilité du mouvement révolutionnaire, l’on peut mentionner que le mandat du président Carranza a été brutalement interrompu suite à son assassinat, le 21 mai 1920.

Note preliminaire 23

En revanche, des aspects moins abordés, constitution-

nellement, dans le passé (dont des mesures libérales

issues des Guerres de la Réforme, non-inscrites encore

dans le texte de 1857) allaient devenir des principes

fondamentaux de la Constitution de 1917. À ce sujet,

il faut juste mentionner la question fondamentale de

la séparation entre l’Église catholique et l’État.

Mais la Constitution mexicaine de 1917 est, par ailleurs,

une manifestation idéologique héritière du XIXème

siècle, et plus concrètement, d’un mouvement censé

réagir au positivisme régnant à l’époque.12 Des

formulations théoriques du siècle écoulé étaient ainsi

employées comme solution aux risques imminents de

retour aux démons du passé, et donc, comme instruments

pour la destruction des vieilles institutions. Contre

l’oppression politique, émergeait le libéralisme ;

contre la monarchie, les principes républicains ; contre

le cléricalisme, les principes «jacobins» et séculaires.

12 Un ouvrage fondamental pour comprendre la construction de l’identité du Mexicain au XXème siècle, dont l’assimilation de la culture européenne et indienne, in PAZ, Octavio, Le labyrinthe de la solitude, Paris, Gallimard (1990), 254 p. Cet essai, publié au Mexique en 1950, relève aussi d’une relecture des intellectuels mexicains des années 1930 (dont Samuel Ramos). Les élites mexicaines des temps de la Révolution devaient désormais construire l’identité nationale à partir des valeurs nationales, bien que reconnues dans une culture occidentale universaliste.

Constitution politique des États-Unis du Mexique24

La Révolution allait, ainsi, concrétiser des demandes

sur des idéaux démocratiques, sur des contenus du

socialisme utopique, sur des aspects de l’égalité entre

hommes et femmes, ainsi que sur la formation des

partis politiques.

D’autres aspects allaient aussi être présents parmi les

préoccupations des élites (étant à la fin, les acteurs

chargés de la rédaction du texte final).13 Des questions

assez novatrices pour être consacrées dans un texte

consti tutionnel (dont des aspects touchant

l’urbanisation des villes ou l’essor industriel du

pays; les nouveaux métiers de l’industrie) rendent

en même temps compte d’une prise en charge des

groupes vulnérables.

C’est ainsi que dans le texte enfin voté, les nouveaux

apports les plus remarqués, en dehors des règles

agraires mentionnées plus haut et consacrées dans

l’article 27, développaient des postulats sociaux relatifs

13 Aujourd’hui, un lecteur européen serait fort impressionné de la haute qualité technique des débats à l’Assemblée Constituante ayant eu lieu fin 1916 à Querétaro. Le recensement des débats des préceptes constitutionnels n’est cependant pas traduit en français. Pour le lecteur hispanophone, cf. Diario de los Debates del Congreso Constituyente 1916-1917, Mexique, Ediciones de la Comisión Nacional para la Celebración del sesquicentenario de la proclamación de la Independencia Nacional y del cincuentenario de la Revolución Mexicana, 2 vol (1960).

Note preliminaire 25

aux règles sociales de l’article 123, initiateurs de ce

genre de réglementation de protection des travailleurs

au niveau mondial.

Idéologiquement parlant, cette traduction du texte

constitutionnel de 1917 vers le français peut ainsi servir

pour trouver un certain nombre de parallèles avec des

événements-phares (probablement mieux connus

par le lecteur consultant cette édition). Pensons aux

répercussions de la Révolution Française sur ce que

François Furet appelait la «volonté de restructurer

par l’imaginaire l’ensemble social».14 L’explosion

révolutionnaire de 1789-1796 reconstitue, sous une

forme laïcisée, l’investissement psychologique des

croyances religieuses, et fait de la politique le domaine

du vrai et du faux, du bien et du mal, des bons et

des méchants. La Révolution mexicaine s’est mise à

construire tout un imaginaire d’événements justifiant

l’instauration des familles «révolutionnaires» au

pouvoir. Pourtant, le progrès social devait orienter,

malgré tout, le parcours des années de pacification

du pays. La mouvance du XXème siècle semble, ainsi,

avoir pour boussole l’esprit de ce mouvement

révolutionnaire.

14 FURET, François, Penser la Révolution Française, Paris, Galli- mard (1978), p. 37.

Constitution politique des États-Unis du Mexique26

La lecture partagée par les révolutionnaires parisiens

était, jadis, celle de la victoire de la liberté sur

l’oppression; de l’égalité sur le privilège. Un peu plus

d’un siècle plus tard, la victoire de la Révolution

mexicaine serait donc le symbole de la coupure

radicale comme seul événement capable de créer un

temps nouveau.15 En réfléchissant encore sur la

Révolution Française, nous pouvons nous poser la

question suivante à propos de la Mexicaine: serait-elle

la fabrication d’une apparence aiguë du changement

social à la contribution principale de ce mouvement,

tant admiré au XXème siècle par les révolutionnaires

de la planète ? Voyons donc la réponse mexicaine, telle

qu’exprimée par l’élaboration d’un texte constitutionnel,

censée contenir le premier exemple au monde du

Constitutionnalisme social.

Francisco Tortolero Cervantes

15 CHEVALIER, François, «La démocratie mexicaine et son parti dominant : genèse et développement», Revue Fançaise de Science Politique, vol. 38, no. 2 (1988), p. 234.

ConStitution PolitiQue DeS étatS-uniS Du

mexiQue Texte intégral, publié au Journal Officiel

du 5 février 1917, mis à jour jusqu’au dernier

amendement constitutionnel

(J.O. du 29 juillet 2010)

(Loi publiée au Journal Officiel de la Fédération le

5 février 1917),

Le Premier Chef de l’Armée constitutionnaliste, chargé

du Pouvoir exécutif de la Nation, a décidé de me

remettre le décret suivant:

Venustiano CARRANZA, Premier Chef de l’Armée

constitutionnaliste, chargé du Pouvoir exécutif des

États-Unis du Mexique, s’est adressé à la population

afin de faire connaître le décret suivant:

Que le Congrès constituant a été réuni dans

cette ville le 1er décembre 1916 selon les

termes du décret de convocation du 19

septembre de la même année, promulgué

par le premier Chef des Armées ; que cette

réunion a été conforme aux dispositions de

l’article 4, ces dernières ayant été modifiées

le 14 septembre de la même année ; que ces

réformes concernaient le décret du 12

décembre 1914 ainsi promulgué dans

l’Héroïque Ville de Veracruz, celui-ci ayant

complété le Plan de Guadalupe du 26 mars

1913; que ce Congrès a ainsi adopté la

ConStitution PolitiQue DeS étatS-uniS Du

mexiQue

titre Premier

31

Chapitre i Des garanties individuelles1

Article 1. Aux États-Unis du Mexique, tout individu

jouit des garanties offertes par cette Constitution.

De telles garanties ne pourront être ni restreintes ni

suspendues, sauf dans des cas ou des conditions établies

par la Constitution elle-même.2

1 Contrairement à la tradition française ayant implanté l’analyse des libertés publiques, à savoir des droits fondamentaux, le droit mexicain a suivi la demande de garanties individuelles. Cette expression fait allusion, non seulement aux aspects du droit objectif visant le respect des Droits de l’Homme, mais fait le point sur la procédure devant être mise en place, afin d’exiger que de tels droits soient respectés. L’on peut lire donc le vocable «garantie» sur le même plan qu’un droit et non seulement comme un mécanisme de protection. Par ailleurs, en 1917, l’Assemblée Constituante semblait se démarquer des lectures jus-naturalistes d’autrefois ; l’on peut extraire de ce précepte un certain volontarisme positiviste : c’est la Constitution qui rend de tels attributs à l’individu. 2 Ce paragraphe consacre la manière dont la Constitution établit le principe d’égalité et son rapport aux droits fondamentaux (à savoir, aux «garanties» telles que décrites dans la note précédente). La suspension des droits pourra être déterminée uniquement dans

Constitution politique des États-Unis du Mexique32

L’esclavage est interdit dans les États-Unis du Mexique.

Tout individu ayant la condition d’esclave dans un pays

étranger, sera immédiatement libéré, dès son entrée

sur le territoire national, et jouira des garanties offertes

par la Constitution, sans restriction ni suspension, sauf

dans les cas et conditions prévues par celle-ci.

Toute forme de discrimination émanant de situations

dues à l’origine ethnique ou nationale de l’individu, au

genre, à l’âge ou aux capacités réduites, à la condition

sociale ainsi qu’aux conditions de santé, aux préférences

religieuses3 ou aux opinions personnelles et à l’état

civil sont interdites, de même que tout acte remettant

en cause la dignité de la personne humaine et qui

s’avère attentatoire ou restrictive des droits et des

libertés fondamentales.

les circonstances énumérées dans l’article 29 (cf. infra), alors que les limitations à ces dernières se trouvent distribuées dans plusieurs dispositions du même rang constitutionnel, quoique toujours veillant au principe d’égalité. Par ailleurs, une telle égalité des droits relève notamment les contenus normatifs des 29 premiers articles de la Constitution, ceux-ci instaurant le chapitre des droits fondamentaux. LIRA, Andrés, «L’égalité dans la Constitution Mexicaine», in PANABIERE, Louis (éd.), Pouvoirs et contre-pouvoirs dans la culture mexicaine, Paris, Editions du CNRS (1985), pp. 143-160. 3 Un bref état des lieux de la laïcité, dont les caractéristiques se reproduisent au niveau latino-américain, in BASTIAN, Jean-Pierre, «Pluralisation religieuse, pouvoir politique et société en Amérique Latine», Pouvoirs, no. 98 (2001), pp. 135-146.

Titre Premier 33

Article 2. La Nation Mexicaine est une et indivisible.

La Nation relève d’une composition multiculturelle

fondée sur la base des peuples autochtones.4 Ces

derniers sont les descendants des populations ayant

vécu sur le territoire national avant la colonisation

et qui conservent totalement ou partiellement leurs

institutions sociales, économiques, culturelles et

politiques.5

4 Contrairement aux traditions multiculturelles des pays dont la Belgique ou le Canada (où la notion de protection de la minorité s’élargit aux questions religieuses ou linguistiques), la réglementation des “minorités constitutionnellement protégées” en droit constitutionnel mexicain se focalise uniquement sur les populations indigènes décrites par cet article. Pour une lecture comparée des telles notions de minorité, voir WOEHRLING, Jose (2003), “Les trois dimensions de la protection des minorités en droit constitutionnel comparé”, Revue de Droit Université de Sherbrooke, no. 34, pp. 95-153. 5 La réglementation définitive de cet article émane d’une lutte sociale dans laquelle, les populations concernées ont été prises en compte depuis quelques années en raison de motifs plutôt fortuits (dont le mouvement zapatiste, ayant éclaté le jour même de l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre Echange d’Amérique du Nord, ALENA, le 1er janvier 1994). Après plusieurs mois de négociations, marqués au début par la présence gouvernementale face aux représentants indiens au village de San Andrés Larráinzar en février 1996, la protection juridique est ralentie suite à l’abandon des compromis acquis par l’administration du gouvernement Zedillo (1994-2000), voir RECONDO, David, «Mouvements indiens et transition politique au Mexique», Travaux et recherches dans les Amériques du Centre, no. 36, 1996. L’adoption de la disposition constitutionnelle, le 14 novembre 2001 par l’administration Fox (2000-2006), implique une reformulation complète de la question indienne, prétendant

Constitution politique des États-Unis du Mexique34

La conscience de leur identité ethnique constitue un

critère fondamental lors de la détermination des

individus devant être soumis aux dispositions en

vigueur au sein des populations autochtones.

Les communautés appartenant à un peuple autochtone

sont celles qui sont implantées sur un territoire, qui

se reconnaissent comme étant une unité sociale,

économique et culturelle, soumise aux mêmes

autorités reconnues comme telles sur la base de

leurs usa et coutumes.6

ainsi établir une nouvelle institutionnalité des droits indiens. Pour mieux comprendre l’évolution des disparités historiques que les communautés indiennes avaient subi depuis des siècles dans certaines régions du pays (notamment dans le Sud), et pour mettre en perspective le rôle médiatique joué par le mouvement Zapatiste de Libération National (EZLN), voir ZAID, Gabriel, “La guérilla comme spectacle”, Esprit, no. 247 (2000), pp. 88-105. Pour une lecture assez objective de la question, in GONZALEZ CASANOVA, Pablo, “Les causes de la rébellion au Chiapas”, Alternative Sud, Vol. 3, no. 3 (1996), pp. 37-63. 6 En dehors des questions relatives au commerce exercé au sein des communautés indiennes, l’une des questions les plus importantes à propos du respect des usa et coutumes des groupes indigènes relève des pratiques électorales. L’on peut ainsi faire allusion à la législation électorale de l’État de Oaxaca, étant la première à reçonnaître, dans ce domaine, les usa et coutumes traditionnelle en vigueur auprès de chaque ethnie. C’est ainsi que le législateur a permis la présence de variations d’un lieu à un autre, bien que la portée de telles variations se trouve restreinte pratiquement aux élections municipales. Les autorités électorales de chaque municipalité pourront être désignées au sein de chaque assemblée municipale reconnue, selon la région, comme responsable pour exercer une telle compétence. Selon ce principe, les élections municipales

Titre Premier 35

Le droit à l’autodétermination des peuples autochtones,

sera exercé dans un cadre constitutionnel autonome

assurant la préservation de l’unité nationale. Les

constitutions et les lois des États de la Fédération

reconnaissent les peuples et les communautés

autochtones. Les dispositions ainsi instaurées devront

prendre en compte, hormis les principes généraux

mentionnés dans cet article, d’autres particularités

concernant des aspects ethnolinguistiques, ainsi que

l’établissement de ces populations sur le territoire.

A. Cette Constitution reconnaît et assure le droit

des peuples et des communautés autochtones à

l’autodétermination, et donc à l’autonomie pour :

peuvent avoir lieu même en dehors des dates officielles et sans que des partis politiques tiennent à y participer directement. Instaurée en 1995 dans l’État d’Oaxaca, la nouvelle législation a engendré des changements importants au niveau des pratiques en vigueur. Les ethnies de la région semblent avoir perçu très favorablement la réforme, ayant même augmenté les taux de participation lors des élections successives. Ce système semble avoir empêché la détérioration d’un système de représentation politique conditionné par la tradition autoritaire du Parti Révolutionnaire Institutionnel, voire des caciques régionaux. Un tel renouveau des règles semble par ailleurs ouvrir des espaces de négociation en faveur des groupes locaux ayant traditionnellement joué le rôle d’opposition. Sans que de telles pratiques représentent à nos jours une solution sans conteste devant la marginalisation sociale de tels groupes, l’adoption de telles règles coutumières pourrait représenter de nouvelles articulations des pratiques politiques au sein des communautés détentrices de pratiques différentes, in RECONDO, David, “Mexique : multiculturalisme et démocratisation dans le Oaxaca”, Problèmes d’Amérique Latine, no. 41, avril-juin 2001, pp. 45-70.

Constitution politique des États-Unis du Mexique36

I. Prendre des décisions à propos de leurs formes

internes d’organisation sociale, économique,

politique et culturelle.

II. Mettre en application les systèmes normatifs

reconnus au sein de ces communautés afin de

réglementer et de résoudre leurs conflits internes,

en respectant les principes généraux établis dans

cette Constitution, les garanties individuelles et

les droits de l’homme et, particulièrement la dignité

et l’intégrité des femmes. La législation devra établir

les modalités, ainsi que les procédures de validation

par les juges et les tribunaux correspondants.

III. Élire les autorités ou les représentants chargés

d’exercer les modalités de gouvernement interne sur

la base des normes, des procédures et des pratiques

traditionnelles. La participation des femmes devra

être garantie en conditions d’égalité avec les hommes,

dans un cadre respectueux du pacte fédéral et de

la souveraineté des États de la Fédération.

IV. Favoriser la préservation et l’enrichissement de

leurs langues, de leurs connaissances ainsi que

de tout autre élément qui constitue leur culture et

leur identité.

Titre Premier 37

V. Veiller à la préservation et à l’amélioration de

l’habitat ainsi qu’à l’intégrité des terres selon les

termes de la présente Constitution.

VI. Avoir accès, de façon préférentielle et en con-

formité avec les formes et les modalités relatives

aux droits de propriété des terres, à l’utilisation et

à la jouissance des ressources naturelles existantes

dans les lieux où ces communautés sont établies.

Sont exclues de cette permission les zones classées

stratégiques aux termes de cette Constitution.

Sont assimilables les droits acquis par des tiers

ainsi que par tout autre membre de la communauté

en question. Les communautés peuvent créer des

associations à cet effet aux termes de la loi.

VII. Élire les représentants aux Conseils municipaux

lorsque la municipalité est composée de population

autochtone.

Les Constitutions et les lois des États fédérés

reconnaissent et réglementent ces droits dans

les municipalités, dans le but de renforcer la

participation et la représentation politique,

conformément à leurs traditions et normes

internes.

VIII. Jouir pleinement de la juridiction de l’État.

Un tel droit est garanti lorsqu’un membre de la

Constitution politique des États-Unis du Mexique38

population indigène prend part à un procès, et

ce, à titre individuel ou collectif. Dans le cadre des

préceptes qui émanent de cette Constitution,

les coutumes et autres spécificités culturelles des

sujets concernés seront prises en compte. Les

autochtones ont le droit de se faire assister, à tout

moment, par des interprètes et par des défenseurs

devant connaître leur langue et leur culture

respective.

Les constitutions et les lois des États Fédérés

doivent établir, parmi les modalités relatives à

l’autodétermination et à l’autonomie, celles qui

manifestent de la meilleure façon les situations

et les aspirations inhérentes aux populations

autochtones de chaque État. Les constitutions et

les lois mentionnées ci-dessus doivent également,

définir les règles selon lesquelles ces communautés

sont reconnues comme étant d’intérêt public.

B. La Fédération, les États et les municipalités doivent

promouvoir l’égalité des chances pour les autochtones

en supprimant toute sorte de pratique discriminatoire

existante. Les États doivent établir les institutions

et les politiques nécessaires pour garantir autant

l’efficacité des droits des autochtones que le

développement intégral de leurs populations et de

Titre Premier 39

leurs communautés, qui doit être conçu et mis en

œuvre conjointement avec les autochtones.

Afin de pallier les situations de dénuement et

de retard qui pèsent sur les populations et sur les

communautés autochtones, ces autorités ont

l’obligation de :

I. Encourager le développement régional des

zones autochtones afin de renforcer les économies

locales et d’améliorer les conditions de vie existantes

au sein de ces communautés, grâce à des actions

coordonnées entre les trois niveaux de gouvernement

avec la participation des communautés. Les autorités

municipales détermineront, de façon équitable,

les tranches budgétaires devant être administrées

directement par chaque communauté à des fins

spécifiques.

II. Garantir et améliorer le niveau général de

scolarité, tout en favorisant l’accès à l’éducation

bilingue et interculturelle, à l’alphabétisation,

à la diminution de l’échec scolaire en primaire, à

l’amélioration de la formation professionnelle et

de l’enseignement secondaire et supérieur. Créer

un système de bourses à tous les niveaux en faveur

des étudiants autochtones. Dans le cadre des lois

Constitution politique des États-Unis du Mexique40

relatives ainsi que des opinions existantes à l’intérieur

de chaque communauté, les programmes d’études

seront élaborés en fonction des réalités régionales,

et donc de l’héritage culturel de ces populations.

Encourager le respect et la diffusion de la diversité

culturelle existante au sein de la Nation mexicaine.

III. Garantir l’accès aux services de santé à travers

l’élargissement de la couverture du système de

protection sociale nationale, tout en tirant parti

de la médecine traditionnelle. Veiller aux aspects

nutritionnels des populations autochtones, grâce

à des programmes alimentaires tenant compte

spécialement de l’enfance.

IV. Améliorer les conditions de vie au sein des

communautés autochtones. L’aménagement des

espaces propices à la convivialité et aux loisirs sera

promu dans ces communautés, grâce à des mesures

qui facilitent l’accès au financement public et privé

pour la construction et la rénovation des logements,

ainsi que pour élargir la couverture des services

sociaux de base.

V. Promouvoir l’incorporation des femmes

autochtones au développement du pays, grâce

au soutien de projets productifs, à la protection de

leurs conditions de santé, à des mesures incitatives

Titre Premier 41

leur permettant d’avoir accès à l’éducation ainsi

qu’à la prise de décisions au sein de la vie

communautaire.

VI. Élargir le réseau de communications qui

permette l’intégration des communautés, grâce

à la construction et à l’extension des voies de

communications et de télécomunications. Créer

les conditions suffisantes afin que les communautés

autochtones puissent acquérir, opérer et administrer

les moyens de communication, aux termes des lois

en la matière.

VII. Promouvoir les activités productives ainsi

que le développement durable des communautés

autochtones grâce à des mesures visant l’obtention

d’un niveau de revenus susceptible de pourvoir à

leurs besoins, à des mesures incitatives pour les

investissements publics ou privés pour la création

d’emplois, l’incorporation de technologies en

vue d’augmenter la capacité productive et de

garantir l’accès équitable aux systèmes de

distribution et de commercialisation.7

7 Le thème du commerce équitable a imposé aux gouvernements la nécessité de mettre en place des mécanismes de «médiation entre le local et le global». C’est ainsi que la mondialisation pourrait,

Constitution politique des États-Unis du Mexique42

VIII. Etablir des politiques sociales susceptibles de

protéger les autochtones migrants se trouvant sur le

territoire national ou à l’étranger, par des mesures

prises pour garantir les droits des travailleurs

agricoles, améliorer les conditions de santé des

femmes ; créer des programmes ponctuels de

protection des enfants et des jeunes de familles

migrantes, notamment en ce qui concerne l’éducation

et la nutrition. Veiller au respect de leurs droits

fondamentaux et promouvoir la diffusion de leurs

cultures.8

dans les meilleurs des cas, intervenir en faveur de telles populations, traditionnellement coupées du monde. Quelques exemples chez des ethnies du Mexique à propos des effets positifs du commerce équitable inscrit dans un monde global, in NIGH, Roland, «Réussite indienne dans la mondialisation», in DAUZIER, M., Le Mexique face aux États-Unis : stratégies et changements dans le cadre de l’ALENA, Paris, L’Harmattan (2004), pp. 217-230. 8 Selon une interprétation académique récente, encore non confirmée par notre jurisprudence constitutionnelle, cet alinéa pourrait ne pas faire de distinction entre indigènes nationaux ou étrangers. Après l’attention aux vagues d’immigration des années 1930 (cf. infra, al. XVI de l’art. 73), la Constituante a dû attendre 2002 pour reformuler la précarité typique des immigrés d’Amérique centrale faisant partie des peuples indigènes ayant des racines en commun au-delà des frontières mexicaines. Depuis lors, le droit d’asile a ainsi été flexibilisé. Des milliers de membres des communautés indigènes (dont des guatémaltèques en premier) ont dû abandonner leurs pays au milieu de situations très difficiles. La politique d’immigration à l’intérieur de nos frontières semble ainsi à refaire. Cette disposition constitutionnelle fait preuve d’un engagement acquis par le gouvernement mexicain dans le sens de protéger la sécurité de telles populations, les percevant sans faire de distinctions entre les

Titre Premier 43

IX. Effectuer des consultations au sein des

communautés autochtones, de telle sorte que les

idées recueillies puissent être incorporées dans

les textes approuvés au Plan national de

développement qu’ause plans des États et

municipause.

Afin de garantir le respect des obligations signalées

ci-dessus, la Chambre des Députés du Congrès de

l’Union, les Législatures locales et les Conseils

municipaux devront destiner, en fonction de leurs

compétences respectives, des budgets, spécifiques

visant à ces fins. Le montant de ces sommes sera

défini annuellement, lors du vote du budget. Les

mêmes organes législatifs devront définir, en fonction

de leurs compétences respectives, les modalités et

les procédures qui garantissent la participation de

ces communautés, pendant la phase d’exécution

et la phase de contrôle.

populations, i.e. mayas, souvent présents dans plusieurs pays de

la région. A présent, la plupart des camps de réfugiés se trouvent dans les États du sud du Mexique. Entretenus par un travail humanitaire remarquable des associations religieuses diverses, de tels camps se situent notamment dans les États du Chiapas et de Campeche, voir KAUFFER, Edith, Les réfugiés guatémaltèques au Chiapas : le retour du peuple du maïs, un projet politique, Paris, L’Harmattan (2000), 320 p.

Constitution politique des États-Unis du Mexique44

Hormis les droits établis par cette Constitution en

faveur des autochtones, de leurs communautés

et de leurs populations, toute autre communauté

susceptible de rentrer dans cette catégorie aura

désormais les mêmes droits et ce, conformément

aux modalités prévues par la loi.

Article 3. Tout individu a droit à recevoir de

l’éducation. L’État –à savoir la Fédération, les États,

le District Fédéral et les municipalités– offre

l’enseignement préélémentaire, primaire et secon-

daire. L’enseignement préélémentaire, primaire et

secondaire forme dans son ensemble l’éducation

obligatoire de base.

L’éducation offerte par l’État vise un développement

harmonieux de toutes les facultés de l’être humain,

tout en encourageant en lui l’amour de la Patrie et

la conscience de la solidarité internationale dans

l’indépendance et dans la justice.

I. Au vu de la liberté religieuse, garantie par

l’article 24, cette éducation est laïque, et donc

à l’écart de tout dogme religieux.

II. Cette éducation est orientée par les résultats du

progrès scientifique et la lutte contre l’ignorance,

la servilité, les fanatismes et les préjudices.

Titre Premier 45

Par ailleurs, l’éducation nationale,

a. Est démocratique. A ce propos, la démocratie

doit être définie non seulement en termes de

structure juridique et de régime politique,

mais aussi comme un mode de vie fondé sur

l’amélioration permanente des conditions

économiques, sociales et culturelles de la

population.9

b. Est nationale. C’est ainsi qu’en dehors des

exclusions et autres hostilités, l’éducation

vise la compréhension de nos problèmes,

l’exploitation de nos ressources, la défense

de notre indépendance politique ainsi que la

garantie de notre indépendance économique.

Cette éducation doit veiller à la continuité et

au développement de la culture.10

9 Une analyse économique intéressante sur la manière dont les phénomènes d’immigration ont un impact sur la qualité de l’éducation et de la production dans le pays, in TAYLOR, Edouard et Antonio Yunez-Naudé, Education, migration et productivité. Une analyse des zones rurales au Mexique, Paris, OCDE (1999), 112 p. 10 Dans un pays grièvement touché par l’analphabétisme et par l’illettrisme, les administrations fédérales ne cessent d’employer la télévision comme moyen de diffusion des notions manipulatrices du progrès. A cause du déclin permanent de la qualité de l’éducation nationale, l’utilisation gouvernementale des médias semble avoir contribué, par ricochet, au maintien de l’unité nationale, bien que les inégalités entre le Nord et le Sud s’avèrent de plus en plus manifestes,

Constitution politique des États-Unis du Mexique46

c. Doit contribuer à améliorer les conditions

de coexistence humaine. Les éléments ainsi

apportés permettront à l’élève une meilleure

perception de la dignité de la personne

humaine, de l’intégrité de la famille ainsi que

de la compréhension de l’intérêt général de la

société. Par ailleurs, ce système doit veiller à

l’épanouissement des idéaux de fraternité et

d’égalité des droits de tous les êtres humains,

en évitant les privilèges issus de préférences

raciales, religieuses, sexuelles ou de groupes

sociaux.

III. Afin de rendre applicables le deuxième

paragraphe ainsi que l’alinéa II de cet article, le

Pouvoir exécutif de la Fédération doit définir

le contenu des programmes scolaires applicables,

dans tout le pays, aux niveaux préélémentaire,

primaire, secondaire et de l’École normale. A cet

effet, et selon les termes des lois applicables,

l’Exécutif doit prendre en considération les

opinions exprimées au sein des gouvernements

in BEN AMOR, Leïla, «Télévision et intégration : remarques préliminaires sur le rôle joué par la télévision dans les processus d’intégration nationale au Mexique» Travaux et recherches dans les Amériques du Centre, no. 40, décembre (2001).

Titre Premier 47

locaux, du District Fédéral ainsi que des secteurs

de la société ayant un rapport direct avec

l’éducation nationale.

IV. l’Éducation publique est gratuite.11

V. Hormis les niveaux d’éducation préélémentaire,

primaire et secondaire mentionnés au premier

paragraphe de cet article, l’État favorise et prend

en charge toutes les modalités éducatives –y

compris l’éducation initiale et l’enseignement

supérieur– nécessaires au développement de la

Nation. Il soutient la recherche scientifique et

technologique et favorise le renforcement et la

diffusion de notre culture.12

VI. Les particuliers sont autorisées à offrir tout

genre de services éducatifs. Selon les termes de la

loi, l’État peut reconnaître ou annuler la validité

11 Cette disposition fait allusion uniquement à l’éducation basique assurée par l’État, à savoir, les niveaux préélémentaire, primaire et secondaire. 12 Depuis les années 1970, le gouvernement mexicain a implanté un modèle ambitieux de soutien pour la recherche scientifique, basé sur le Conseil National de Sciences et de Technologie (dit CONACYT pour ses sigles en espagnol). Des bourses sont remises aux étudiants mexicains, afin d’effectuer des études à l’étranger et un Système National de Chercheurs vise à la standardisation de la production académique du pays. Cf. OCDE, Politiques nationales de la Science et de la Technologie au Mexique, Paris (1994), 263 p.

Constitution politique des États-Unis du Mexique48

des études réalisées au sein des institutions privées.

Concernant les niveaux préélémentaire, primaire,

secondaire et de l’École normale, les personnes

privées doivent :

a. Adapter l’enseignement qu’elles offrent au

cadre des finalités et des critères en vigueur

au sein de l’éducation nationale. Par conséquent,

une telle adaptation devra être effectuée sur la

base du second paragraphe, de l’alinéa II ainsi

que de l’alinéa III de cet article, ce dernier en

ce qui concerne les programmes scolaires.

b. Obtenir de manière préalable, aux termes de

la loi en la matière, une autorisation officielle.

VII. Les universités ainsi que toute autre institution

d’enseignement supérieur à qui le pouvoir public

reconnaît son autonomie, ont l’attribution et la

responsabilité de se gouverner elles-mêmes. Ces

institutions doivent accomplir leurs objectifs

d’enseignement, de recherche et de diffusion de

la culture, tout en respectant les principes établis

dans cet article.13 Elles doivent veiller au respect

13 Pour un bilan de la question dans une perspective de mondialisation, voir DIDOU, Sylvie, “Les universités mexicaines : restructuration et internationalisation”, Annales de la recherche urbaine, no. 62-63, juin (1994), pp. 58-64.

Titre Premier 49

du principe de liberté d’enseignement et de

recherche, ainsi que de la liberté d’opinion et du

libre débat des idées. Elles définiront leurs plans

et leurs programmes, ainsi que les conditions

d’accès, de promotion et de stabilité reconnues aux

enseignants. Elles ont également le droit d’administrer

leur patrimoine. Les relations de travail instaurées

entre les institutions d’enseignement supérieur et

leur personnel administratif ou académique, sont

réglementées par l’article 123 Section A de cette

Constitution. Les modalités relatives à cette activité

professionnelle sont adaptées aux normes de la Loi

fédérale du Travail, notamment en ce qui concerne

les caractéristiques propres à un travail spécial.

Ce régime permet d’adapter le statut générique

du travailleur aux caractéristiques d’autonomie,

de liberté d’enseignement et de recherche et aux

objectifs mentionnés dans cet alinéa.

VIII. Dans le but d’unifier et de coordonner

l’éducation sur tout le territoire de la République,

le Congrès de l’Union vote les lois nécessaires

au partage équitable des attributions en matière

d’éducation entre la Fédération, les États et les

municipalités. Afin de parvenir à rendre efficace

ce service public, ces mêmes lois distribuent les

Constitution politique des États-Unis du Mexique50

charges entre les trois niveaux de gouvernement,

et définissent les sanctions applicables aux

fonctionnaires qui ne respectent pas ou ne font

pas respecter les dispositions relatives ou qui les

enfreignent.

Article 4. L’homme et la femme sont égaux devant la

loi. Cette dernière veille à la protection de l’organisation

et du développement de la famille.

Tout individu a le droit de décider, de manière

libre, responsable et avisée, du nombre ainsi que de

l’espacement entre leurs enfants.14

Toute personne a droit à recevoir des soins médicaux.

La loi fixe les conditions et les modalités d’accès

aux services de santé, et définit les conditions relatives

au partage d’attributions entre la Fédération et les

États fédérés conformément à l’article 73 alinéa XVI

de cette Constitution.

14 La question des méthodes contraceptives employées au Mexique sous forme de politiques publiques de santé, in BRUGEILLES, Carole (2003), «Evolution de la pratique contraceptive au Mexique», Travaux et recherches dans les Amériques du Centre, no. 44, décembre (2003), pp. 12-18 ; sur le traitement de la question en général, en Amérique Latine, et son lien avec les politiques publiques de combat contre la pauvreté, voir «Le débat population-pauvreté en Amérique Latine au seuil du troisième millénaire», Les Etudes de la Documentation Française, Paris, IHEAL-La Documentation Française, 2005.

Titre Premier 51

Toute personne a droit à un environnement adéquat

pour son développement personnel et son bien-être.

Chaque famille jouit du droit à un logement décent

et convenable. La Loi fixe les instruments et les soutiens

nécessaires à la poursuite de cet objectif.

Les enfants ont droit à la satisfaction de leurs besoins

en alimentation, santé, éducation et loisirs, en vue de

leur développement intégral.

Les ascendants, les tuteurs et les gardes ont le devoir

de veiller à la protection de ces droits. L’État apporte

les éléments nécessaires au plein respect de la dignité

des enfants, et de l’exercice de leurs droits.

L’État offre son concours aux particuliers afin

qu’elles puissent assurer le respect des droits de

l’enfance.

Toute personne a le droit d’accès à la culture et à la

jouissance des biens et des services prêtés par l’État

en la matière, ainsi qu’à l’exercice de ses droits

culturels. L’État encourage les moyens de diffusion

et de développement de la culture dans toutes ses

manifestations et ses expressions, dans le plein

respect de la liberté de création. La loi fixe les

mécanismes d’accès et de participation à toutes les

manifestations culturelles.

Constitution politique des États-Unis du Mexique52

Article 5. Nul ne peut être interdit d’exercer la

profession, l’industrie, le commerce ou le travail de

son choix, à condition que cette activité soit licite.

L’exercice de cette liberté ne peut être restreinte

que lorsque le juge compétent décide que celle-ci

provoque un dommage aux droits d’un tiers, ou

bien lorsque le gouvernement détermine, aux termes

de la loi, que cette activité porte atteinte aux droits de

la collectivité. Nul ne peut être privé du produit de son

travail, sauf par décision judiciaire.

Dans chaque État, la loi détermine les professions

pour lesquelles il est obligatoire d’être détenteur

d’un certificat ou de toute autre autorisation pour

exercer cette activité, les conditions préalables à

l’obtention d’un tel certificat ainsi que les autorités

responsables de leur attribution.

Nul ne peut être obligé à effectuer des travaux

personnels sans son agrément, et sans un salaire

équitable, sauf dans le cas du travail forcé qui

émane de la condamnation d’une instance judiciaire,

règlementé sur la base de l’article 123 alinéas I et II.

Concernant le service public, seules les activités ainsi

définies dans les lois respectives s’avèrent obligatoires.

Il s’agit du service militaire, de la formation des jurys,

de l’intégration des Conseils municipaux ainsi que de

Titre Premier 53

l’exercice des responsabilités politiques issues d’une

élection, soit directe soit indirecte. Les fonctions

electorales ainsi que des recensements de la po-

pulation sont gratuites et obligatoires, alors que

les activités exercées professionnellement dans les

mêmes domaines sont susceptibles de rétribution,

conformément à cette Constitution et aux lois appli-

cables. Les services professionnels à caractère social

sont obligatoires et rétribués selon les termes et les

exceptions signalés par la loi.

L’État n’autorise aucun contrat, accord ou pacte ayant

pour but la diminution, la perte ou l’abandon de la

liberté de la personne humaine, indépendamment

du motif invoqué.

On ne peut non plus admettre un contrat par lequel

une personne soit accepte sa propre proscription ou

son exil, soit renonce à la possibilité d’exercer une

profession, industrie ou commerce, de manière

temporaire ou permanente.

Le contrat de travail oblige à exercer l’activité accordée

uniquement pendant la période fixée par la loi. En cas

de préjudice pour le travailleur, la durée ne peut

excéder un an. Le contrat de travail ne pourra, en

aucun cas, s’étendre après la démission, la perte

Constitution politique des États-Unis du Mexique54

ou la diminution de l’un quelconque des droits

civils ou politiques du travailleur.

Le non-respect du contrat par le travailleur n’entraine

que sa responsabilité civile. Cela ne justifie en aucun

cas que le travailleur supporte une quelconque

coercition sur sa personne.

Article 6. L’expression des idées ne peut faire l’objet

d’aucune inquisition, ni judiciaire ni administrative,

sauf en cas d’atteinte aux mœurs, aux droits d’un tiers,

ou bien si elle entraine un délit, ou trouble l’ordre

public. Le droit de réponse est exercé dans les termes

prévus par la loi. Le droit à l’information est garanti par

l’État.

Pour l’exercice du droit à l’information, la Fédération,

les États et le District Fédéral, dans le domaine de leurs

compétences respectives, sont régis par les principes

et bases suivants :

I. Toute information en possession de n’importe

quelle autorité, entité, organe et organisme fédéral,

municipal ou d’un État fédéré, est publique et ne

peut être réservée que temporairement pour des

raisons d’intérêt public, conformément aux termes

fixés par les lois. Le principe de la plus grande publicité

doit prévaloir dans l’interprétation de ce droit.

Titre Premier 55

II. L’information relative à la vie privée et aux

données personnelles est protégée selon les

termes et les exceptions prévues par les lois.

III. Toute personne a un accès gratuit, sans

obligation de prouver un intérêt particulier ou de

justifier son utilisation, à l’information publique, à

ses données personnelles ou à leur rectification.

IV. Des mécanismes rapides d’accès à l’information

et aux procédures de révision sont établis. Ces

procédures sont instruites devant des organes

ou organismes spécialisés et impartiaux, avec

autonomie opérationnelle de gestion et de

décision.

V. Les sujets obligés doivent conserver leurs

documents dans des archives administratives

actualisées et publier, par le biais des moyens

électroniques disponibles, l’information complète

et actualisée de leur indicateurs de gestion et

l’exercice des ressources publiques.

VI. Les lois fixent la manière dont les sujets obligés

doivent rendre publique l’information relative

aux ressources publiques remises à des personnes

physiques ou morales.

Constitution politique des États-Unis du Mexique56

VII. Le non respect des dispositions en matière

d’accès à l’information publique est sanctionné

conformément aux termes des lois.

Article 7. La liberté d’écrire et de publier toute sorte

d’écrits touchant n’importe quel sujet, est inviolable.

Aucune loi, aucune autorité ne sont autorisées à

soumettre un auteur ou un imprimeur à la censure,

ni à exiger aucun type de cautionnement aux

auteurs et aux imprimeurs, ni à restreindre la liberté

de presse qui n’a d’autres limites que le respect de la

vie privée, de la morale et de la paix sociale.15 Aucune

machine destinée à l’impression typographique ne

peut être saisie sous le motif de servir d’instrument

pour la commission d’un délit.

Les lois organiques prévoient les dispositions

nécessaires afin d’éviter qu’à la suite de plaintes pour

15 Avant l’arrivée de l’alternance politique en 2000, les administrations (autant au niveau local qu’au niveau fédéral) avaient tendance à exercer un contrôle plus ou moins redoutable auprès des journalistes (dont les modalités allaient du versement généralisé de pots de vin au rationnement du papier journal, dont la production était confiée à une époque à une entreprise publique exerçant une sorte de monopole d’État). Bien que les gouvernements successifs aient supprimé certaines pratiques pernicieuses, des progrès sont toujours à réaliser, autant au niveau fédéral qu’au niveau local. Des cas de restriction de la liberté d’expression des journalistes semble encore d’actualité ; pour un survol historique de la question, cf. PANABIERE, Louis, “La presse et l’histoire au Mexique”, Cahiers du CRHI, no. 1 (1991), pp. 52-63.

Titre Premier 57

délit de presse, les vendeurs de journaux, les imprimeurs

et autres employés de l’établissement d’où émane le

texte dénoncé, ne soient incarcérés, à moins que leur

responsabilité ne soit préalablement établie.

Article 8. Les fonctionnaires et employés de l’État

respectent l’exercice du droit de pétition.16 À condition

qu’elle soit formulée par écrit, de façon sereine et

respectueuse. Concernant les questions touchant la

vie politique du pays, seuls les citoyens mexicains sont

autorisés à exercer ce droit.

L’autorité interrogée doit donner, par écrit, une

réponse à l’intéressé dans un bref délai.

16 L’article 35 (cf. infra) relève aussi du droit de pétition, bien que l’exercice de celui-là soit restreint aux citoyens de la République. Compte tenu que des modalités, concernant l’exercice de ce droit, ne se trouvent pas constitutionnellement spécifiées, l’obligation de l’État, consistant à répondre au pétitionnaire, ne relève ni d’un contenu particulier ni d’un délai spécifique. Faute de détermination sur le délai, la Cour Suprême a estimé que, même si définie selon les conditions particulières de chaque pétition, la réponse ne peut dépasser quatre mois (critère de la CSJN, no. 767, appendice de l’année 1965 de l’Hebdomadaire Judiciaire de la Fédération, troisième partie (CII), sixième époque du Deuxième Cabinet, p. 55. En matière d’impôts, le Code Fiscal de la Fédération (art. 37) établit que l’administration fiscale n’est pas censée répondre ponctuellement à toutes les pétitions effectuées par les particuliers à ce sujet. C’est ainsi que la loi a établi une fiction normative comme quoi, faute de réponse de l’autorité pendant plus de 90 jours, la pétition s’avère rejetée, art. 37, Code Fiscal de la Fédération ; Hebdomadaire Judiciaire de la Fédération, t. VI, octobre 1997, p. 663.

Constitution politique des États-Unis du Mexique58

Article 9. Le droit d’association ou de réunion

pacifique autour d’un objectif licite ne peut être

restreint. Néanmoins, si cela concerne la participation

active à la vie politique du pays, seuls les citoyens

mexicains peuvent exercer ce droit. Les réunions

dont les intervenants sont munis d’armes, ne sont

pas autorisées.

Une assemblée ou une réunion ayant pour but la

formulation d’une pétition, voire d’une plainte contre

l’acte d’une autorité n’est pas illégale et ne peut être

dissoute sauf si des injures sont proferées contre

l’autorité, si l’on utilise la violence ou les menaces dans

le but d’intimider l’autorité en question, ou l’obliger

à prendre une décision prédéterminée par le groupe.

Article 10. Les habitants des États-Unis du Mexique

ont le droit à la possession d’armes dans leur domicile,

pour leur protection individuelle et leur légitime

défense. Sont exclues de cette permission les armes

interdites par la Loi fédérale, ainsi que celles réservées

au service exclusif de l’Armée, de la Marine, de la Force

Aérienne et de la Garde Nationale. La loi fédérale

détermine les conditions, les situations, conditions et

lieux dans lesquels le port d’arme est autorisé.

Article 11. Toute personne a le droit d’entrer et de

sortir du territoire de la République, ainsi que de se

Titre Premier 59

déplacer et de changer de domicile à tout moment

sans formalité, sans passeport, sauf-conduit, carte de

sécurité ou autre documentation similaire. La jouissance

de ce droit est soumise aux contraintes émanant des

autorités judiciaires et administratives. Quant aux

premières, il s’agit des questions relatives à la

responsabilité civile ou pénale des individus ; quant

aux secondes, les limitations en question tiennent aux

lois spécifiques qui concernent l’immigration, l’émigration,

la santé publique ou la présence de résidents étrangers

considérés comme dangereux.17

17 Le manque de réciprocité de cette disposition constitutionnelle au niveau des lois des États-Unis entraîne l’un des aspects les plus problématique des tensions diplomatiques entretenues avec le voisin du Nord. Autant la fermeté de l’administration américaine que les abus systématiques de la police frontalière de ce pays se justifient encore moins lorsque l’on considère que la promotion des vagues d’immigration était un choix politique délibéré des gouvernements nord-américains. En effet, le programme «Bracero» avait été mis en place en août 1942, permettant la substitution de la main d’œuvre manquante pendant la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, un nombre croissant de mexicains cherchaient une vie meilleure de l’autre côté de la frontière à raison de 52 000 par an en 1943. Ce chiffre devenait, de manière croissante, 107 000 en 1949, et doublait tous les 3 ans pour parvenir à 450 000 migrants par an en 1956. Un déclin d’un tel flux se présentait soudainement, lorsque le gouvernement Kennedy devait suspendre la rénovation annuelle de cet accord. En effet, la présence des travailleurs mexicains dans certaines régions avait provoqué la chute des salaires remis aux travailleurs américains. Après 1960, l’affluence annuelle d’immigrés descendait à 315 000, puis à 290 000 en 1961, 194 000 en 1962 et 186 000 en 1963. Après 1965, le Congrès américain s’est mis à restreindre l’entrée légale des travailleurs, et la tendance se serait renforcée considérablement sur la base des législations successives.

Constitution politique des États-Unis du Mexique60

Article 12. Dans les États-Unis du Mexique, la

concession de titres de noblesse, de prérogatives

ainsi que de toute autre distinction honorifique

héréditaire est interdite. On ne reconnaît aucun effet

particulier à aucune autre distinction de ce genre

ayant été octroyée par un pays étranger.

Article 13. Personne ne peut être soumis à un procès

lorsque celui-ci est fondé sur des lois à caractère

particulier, ou lorsque la décision judiciaire en

question émane d’une juridiction d’exception. Aucun

individu ou collectivité ne peut bénéficier de

privilèges de juridiction, ni avoir accès aux redevances

autres que les compensations dues au service public

et prévues par la loi. Toutefois, des lois à caractère

particulier peuvent être publiées pour sanctionner

les délits et les fautes commises contre la discipline

militaire. Aucune Cour martiale ne peut prétendre

étendre sa juridiction aux personnes qui n’appartiennent

pas à l’armée. Lorsque la conduite d’un civil s’avère

associé à la commission d’une faute ou d’un délit

de l’ordre militaire, l’affaire est renvoyée à l’autorité

civile correspondante.

La conséquence directe de telles restrictions normatives était le phénomène de l’immigration illégale. Pour un compte rendu des lois nord-américaines, voir VAGNOUX, Isabelle, Les États-Unis et le Mexique : histoire d’une relation tumultueuse, Paris, L’Harmattan, (2003), pp. 268-285.

Titre Premier 61

Article 14. Aucune loi ne peut être appliquée

rétroactivement contre personne.

Nul ne peut être privé de la liberté, de ses propriétés,

de ses possessions ou de ses droits si ce n’est par

l’intermédiaire d’un procès, engagé devant un

tribunal préalablement institué, dans le respect de

toutes les formalités inhérentes à la procédure

applicable et conformément aux lois préexistantes à

la controverse.

Concernant les jugements de l’ordre criminel, il est

interdit d’infliger une peine sur la base d’arguments

construits en fonction de raisonnements analogiques,

et encore plus, une sanction non définie par une loi

censée être exactement applicable au délit en question.

Concernant les jugements de l’ordre civil, tout arrêt

en dernier ressort doit être prononcé sur la base d’une

application stricte, ou d’une interprétation juridique

de la loi, faute de quoi, la résolution trouve son

fondement sur les principes généraux du droit.

Article 15. La signature d’ un traité international

relatif à l’extradition de prisonniers politiques n’est

pas autorisée. Cette interdiction s’applique également

au cas des criminels ayant subi la condition d’esclaves

dans le pays où ils avaient commis le délit en question.

Constitution politique des États-Unis du Mexique62

Nul accord ou traité ne peut concerner la modification

des garanties et des droits établis par cette Constitution

pour l’homme et pour le citoyen.

Article 16. Nul ne peut être importuné en sa personne,

sa famille, son domicile, ses papiers ou possessions, si

ce n’est en vertu d’un mandat de l’autorité compétente,

qui justifie et indique les fondements juridiques de la

procédure.18

Toute personne a droit à la protection de ses données

personnelles, à y avoir accès, à les rectifier et à les annuler

ainsi qu’à manifester son opposition, conformément

à la loi qui fixe les cas d’exception aux principes qui

régissent le traitement des données, pour des raisons

de sûreté nationale, de dispositions de l’ordre public, de

sécurité et de santé publiques ou pour protéger les

droits de tiers.

18 En droit mexicain, le “fondement” (fundamentación) concerne l’ensemble de règles justifiant l’acte d’autorité, et celles-ci sont mentionnées dans les antécédents de la décision administrative. La “motivation” (motivación) relève des considérations préalables à l’acte administratif, de telle sorte que (contrairement aux “motifs”, en droit administratif français) l’intention intime de l’autorité n’est pas prise en considération ; en droit mexicain, cela suffit de mentionner les faits se trouvant comme antécédent direct de la prise de décision pour pourvoir au respect de cette disposition constitutionnelle, in GONZALEZ COSSIO, Arturo, «Le contentieux administratif au Mexique», Revue Internationale de Droit Comparé, vol. 33, no. 3 (1981), p. 811.

Titre Premier 63

Un mandat d’arrêt ne peut être émis que par

l’autorité judiciaire après plainte ou dénonciation

d’un fait considéré par la loi comme infraction,

sanctionné d’une peine privative de liberté et lorsque

des données établissent que ce fait a été commis et

qu’il est vraisemblable que la personne interpelée

en soit l’auteur ou le complice.

L’autorité qui exécute un mandat d’arrêt judiciaire

doit mettre l’inculpé à la disposition du juge, dans les

plus brefs délais et sous sa plus stricte responsabilité.

Toute contravention à ce qui précède est sanctionnée

par la loi pénale.19

Toute personne peut arrêter le suspect au moment où

il commet une infraction ou immédiatement après qu’il

l’ait commise, et le mettre sans délai à la disposition

de l’autorité la plus proche qui aussitôt le mettra à la

disposition du ministère public. L’arrestation sera

immédiatement enregistrée.

Uniquement dans les cas urgents, lorsqu’il s’agit de

délits graves ainsi qualifiés par la loi, et devant le

risque fondé que le prévenu puisse se soustraire à la

19 Un compte rendu succinct de la procédure pénale, in GARCIA RAMIREZ, Sergio, “La justice : évolutions récentes”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril-juin (2000), pp. 241-247.

Constitution politique des États-Unis du Mexique64

justice et à condition qu’il ne soit pas possible d’avoir

recours à l’autorité judiciaire en raison de l’heure, du

lieu ou des circonstances, le Ministère Public peut, sous

sa responsabilité, ordonner la détention du prévenu,

en la justifiant et en indiquant les fondements de sa

décision.

Dans les cas d’urgence ou de flagrant délit, le juge qui

reçoit le prévenu doit, sans délai, ratifier sa détention

ou décréter sa liberté, conformément aux réserves

de la loi.

L’autorité judiciaire peut, à la demande du Ministère

Public et s’il s’agit de criminalité ou de délinquance

organisée, ordonner le contrôle judiciaire à domicile,

conformément aux modalités de temps et de lieu

prévues par la loi, sans excéder un délai de quarante

jours, si cela est nécessaire pour le succès de

l’enquête, la protection des personnes ou des biens

juridiques, ou s’il existe un risque fondé que le

prévenu se soustraie à l’action de la justice. Ce délai

peut être prorogé, à condition que le Ministère Public

justifie que subsistent les mêmes causes qui existaient

à l’origine. Dans tous les cas, la durée totale de la

mise sous contrôle judiciaire ne peut dépasser les

quatre-vingt jours.

Titre Premier 65

Par criminalité et délinquance organisée on entend

une organisation de fait de trois ou plusieurs personnes,

en vue de commettre des délits de façon permanente

ou réitérée, aux termes de la loi en la matière.

Aucune détention exécutée par le Ministère Public ne

peut excéder le terme péremtoire de quarante-huit

heures. Avant l’expiration de ce délai, le Ministère Public

doit, soit ordonner la liberté de l’inculpé, soit le mettre

à la disposition de l’autorité judiciaire compétente.

Ce délai peut être prolongé jusqu’à quatre-vingt seize

heures lorsque le délit poursuivi relève de ce que la

loi pénale définit comme criminalité et délinquance

organisée. Tout abus sera sanctionné par la législation

pénale.

Le mandat de perquisition, que seule l’autorité

judiciaire peut ordonner à la demande du Ministère

Public doit préciser le lieu de l’inspection, le nom de

la personne ou des personnes à arrêter ainsi que les

objets recherchés. L’enquête se limitera exclusivement

aux actions décrites dans le mandat ; et pour conclure

cette procédure, un acte minutieux est rédigé en

présence de deux témoins proposés par l’habitant

du lieu inspecté, ou en son absence, par l’autorité

qui effectue la perquisition.

Constitution politique des États-Unis du Mexique66

Les communications privées sont inviolables. La Loi

sanctionne tout attentat contre la liberté et la

confidentialité de ces dernières, sauf si les informations

sont apportées de manière volontaire par les particuliers

qui en sont les détenteurs. Le juge évalue leur portée,

à condition qu’elles contiennent des informations

relatives à une infraction commise. Ne sont, en aucun

cas, admises des communications qui violent le de-

voir de confidentialité prévu par la loi.

Seule l’autorité judiciaire fédérale peut, à la demande

de l’autorité fédérale autorisée par la loi, ou du titulaire

du Ministère Public de l’État correspondant, autoriser

la mise sur écoute de certaines communications

privée. Cette autorisation doit fonder et motiver les

causes de la demande, déterminant en même temps

le type d’intervention, ses sujets et sa durée. Sont

exclues de ce genre d’autorisation les questions qui

relèvent des affaires électorales, fiscales, commerciales,

civiles, administratives ou du droit du travail, ainsi

que tout ce qui concerne les communications

privées entre un détenu et son défenseur.

Les pouvoirs judiciaires disposent de juges de contrôle

qui tranchent sans délai et par tous les moyens, en

matière de demandes de mesures de précaution,

de dispositions de précaution et de techniques

Titre Premier 67

d’investigation de l’autorité, qui exigent un contrôle

judiciaire, garantissant les droits des prévenus et

des victimes. Un registre est tenu, faisant foi de toutes

les communications entre juges et Ministère Public et

autres autorités compétentes.

Les écoutes autorisées sont assujetties aux conditions

et aux limites prescrites par la loi. En cas de non

respect, les résultats des écoutes n’auront aucune

valeur probante.

L’autorité administrative ne peut réaliser de visite

domiciliaire que pour vérifier le respect des règlements

sanitaires et de police, vérifier des livres et autres

documents nécessaires pour attester le respect des

dispositions fiscales, dans le respect des lois applicables

ainsi que des formalités concernant les perquisitions.

La correspondance privée qui circule sous toute

forme de courrier ne sera susceptible d’aucun type

de contrôle et sa violation est sanctionnée par la loi.

En temps de paix, aucun militaire ne peut exiger

d’être hébergé dans un foyer privé contre la volonté

du propriétaire, ni exiger une quelconque prestation.

En temps de guerre, les militaires peuvent exiger d’être

hébergés, nourris, fournis en matériels et bagages,

Constitution politique des États-Unis du Mexique68

ainsi toute autre prestation prévue dans le cadre de la loi martiale applicable.

Article 17. Aucune personne ne peut se faire justice par elle-même ni exercer de violence pour réclamer son droit.

Toute personne a droit à se voir rendre justice par les tribunaux qui seront prompts à le faire, dans le termes et délais prévus par le lois, et leurs décisions sont rendues de manière prompte,20 complète et impartiale. Leur service est gratuit, en conséquence les frais de justice sont interdits.

Le Congrès de l’Union devra émettre des dispositions légales visant la réglementation des actions collectives en justice. Des telles lois détermineront les matières d’application, les procédures judiciaires ainsi que les mécanismes de dédommagement. Ceci reviendra exclusivement aux juges fédéraux de mettre en place de telles procédures et mécanismes.

Les lois prévoient des mécanismes alternatifs de règlement des différends. En matière pénale, elles régulent leur application, garantissent la réparation

20 L’un des obstacles majeurs pour parvenir à garantir la célérité du procès pénal au sein des systèmes présidentiels latino-américains relève de la stricte séparation entre le travail du juge et celui du ministère public. Cf., ARROYO GUTIERRES, José Manuel, «La célérité dans le procès pénal latino-américain», Revue Internationale de Droit Pénal, vol. 66, no. 3-4 (1995), pp. 712-727.

Titre Premier 69

des dommages causés et précisent les cas pour

lesquels une supervision judiciaire sera exigée.

Les sentences mettant fin aux procédures orales

doivent être expliquées en audience publique après

citation des parties.

Les lois fédérales et locales mettent en place les

moyens nécessaires pour que soient garanties

l’independance des tribunaux et la pleine exécution

de leurs décisions.

La Fédération, les États fédéres et le District Fédéral

garantissent à la population l’existence d’un service de

défense publique de qualité et assurent les conditions

d’un service professionnel de carrière pour les

défenseurs. Les rémunérations des défenseurs ne

peuvent être inférieures à celles des agents du

Ministère Public.

Personne ne peut être emprisonne pour des dettes à

caractère purement civil.

Article 18. Seule une infraction méritant une peine

privative de liberté donne lieu à la prison préventive.

Le lieu en est différent de celui prévu pour l'exécution

de la peine et les deux seront complètement séparés.

Le système pénitentiaire est organisé sur la base du

travail, de la formation au travail, de l’éducation, de

la santé et du sport comme moyens de parvenir à la

Constitution politique des États-Unis du Mexique70

réinsertion du condamné dans la société et de faire en sorte qu’il ne récidive pas, en respectant les avantages que la loi prévoit à son égard. Les femmes purgent leur peine dans des endroits écartés de ceux prévus pour les hommes à cet effet.

La Fédération, les États et le District Fédéral peuvent signer des accords afin que les personnes, condamnés pour une infraction du domaine de leurs compétence, purgent leur peine dans des établissements pénitentiaires dépendant d’une autre juridiction.

La Fédération, les États et le District Fédéral établissent, dans le domaine de leurs compétences respectives, un système intégral de justice applicable aux mineurs dont la conduite a été typifiée comme infraction par les lois pénales et qui ont plus de douze ans et moins de dix-huit ans.21 Ce système garantit les

21 Les systèmes scandinaves (Suède notamment) et écossais de justice de mineurs infracteurs, que l’on qualifie d’anti-pénaux ou a caractère administratif, ne connaissent pas d’instances judiciaires pour les mineurs, mais uniquement des instances appelées “comités locaux” (panels ou hearings). Hors d’Europe, de tels systèmes étaient connus au Mexique et à Cuba notamment, ou des “Conseils de protection” (Consejos Tutelares para Menores Infractores) étaient intervenus, mais hors du champ judiciaire. ZERMATTEN, Jean, “La prise en charge des mineurs délinquants : quelques éclairages à partir des grands textes internationaux et d’exemples européens”, Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke, no. 34, vol. 3, p. 9. L’amendement constitutionnel du 12 décembre 2005, ayant homologué l’âge pénal pour tout le territoire (maintenant fixée à 18 ans, coïncidant donc avec la majorité) concerne l’un des enjeux majeurs des juridictions criminelles pour les années à venir.

Titre Premier 71

droits fondamentaux reconnus par cette Constitution

pour chaque individu, ainsi que les droits spécifiques

qui leur sont reconnus pour être de jeunes personnes

en période de croissance. Les mineurs de moins de

douze ans ayant eu une conduite qualifiée d’infraction

par la loi, ne sont passibles que de réhabilitation et

assistance sociale.

Le fonctionnement du système pour chaque échelon

de gouvernement est à la charge des institutions,

tribunaux et autorités spécialisés dans l’instrution et

le jugement d’infractions commises par les adolescents.

Des mesures d’orientation, de protection et de traitement

de chaque cas peuvent être prises, en respectant la

protection intégrale et l’intérêt supérieur de

l’adolescent.

Des formes alternatives de justice doivent être

envisagées pour la mise en œuvre de ce système, à

condition qu’il convienne. Pour toutes les procédures

suivies dans le cas des mineurs, la garantie d’un procès

légal juste ainsi que l’independence entre les autorités

qui effectuent le renvoi et celles qui imposent les

mesures, sont respectées. Ces mesures doivent être

en rapport avec l’acte commis et ont pour but la

réintégration sociale et familiale de l’adolescent, ainsi

que le plein développement de sa personne et de ses

capacités. L’internement n’est utilisé que comme

mesure extrême et pendant une durée la plus brève

Constitution politique des États-Unis du Mexique72

possible, et n’est infligé qu’aux mineurs de plus de

quatorze ans, pour conduite antisociale qualifiée

de grave.

Les condamnés de nationalité mexicaine se trouvant

incarcérés dans un pays étranger peuvent être rapatriés

au Mexique afin d’y purger leur peine, sur la base des

systèmes de réinsertion sociale prévus dans cet article,

et les condamnés de nationalité étrangère pour des

infraction de l’ordre fédéral ou local, peuvent être

transférés dans leur pays d’origine ou de résidence,

dans le respect des Traités internationaux signés à cet

effet. Le transfert des détenus ne peut être effectué

sans leur consentement exprès.

Les condamnés, dans les conditions et cas prévus par

la loi, peuvent purger leur peine dans les centres

pénitentiaries les plus proches de leur domicile afin

de favoriser leur réintégration dans la communauté

comme forme de réinsertion sociale. Cette disposition

ne s’applique pas en cas de délinquance et de

criminalité organisées ni dans le cas d’autres détenus

exigeant des mesures de sécurité particulières.

Des centres spéciaux sont prévus pour la détention

préventive et l’exécution de sentences en matière de

délinquance et de criminalité organisées. Les autorités

compétentes peuvent limiter les communications avec

Titre Premier 73

des tiers, pour les personnes inculpées et condamnées

pour faits de délinquance et de criminalité organisées,

sauf pour ce qui est des communications avec leur

avocat, et imposer des mesures de surveillance

spéciale à ceuxqui sont internés dans ces établissements.

Ce qui précède peut s’appliquer à d’autres détenus

exigeant des mesures spéciales de sécurité, dans les

termes prévus par la loi.

Article 19. Aucune garde à vue devant une autorité

judiciaire ne peut dépasser soixante-douze heures, à

partir du moment où le suspect est mis à sa disposition,

sans qu’elle ne soit justifiée par un mandat de mise en

examen indiquant : les faits reprochés au prévenu,

l’endroit, l’heure et les circonstances des faits ainsi

que les données qui prouvent qu’un fait, signalé

par la loi comme infraction, a été commis et qu’il

est vraissemblable que le suspect en soit l’auteur

ou le complice.

Le Ministère Public ne peut demander au juge une

mise en détention provisoire que lorsque d’autres

mesures conservatoires ne sont pas suffisantes pour

garantir la comparution du prévenu au jugement, le

bon déroulement de l’instruction, la protection de la

victime, des témoins ou de la communauté, ainsi que

Constitution politique des États-Unis du Mexique74

lorsque le prévenu est mis en examen ou a été

condamné au préalable pour la commission d’une

infraction intentionelle. Le juge prononce la mise

en détention provisoire, d’office, dans les cas de

délinquance et de criminalité organisées, de meurtre,

de viol, d’enlèvement, d’infraction commises à l’aide

de moyens violents comme des armes ou des explosifs,

ainsi que d’infractions graves prévues par la loi à

l’encontre de la sécurité de la Nation, du libre

développement de la personne et de la santé.

La loi détermine les cas dans lesquels le juge peut

révoquer la liberté des individus mis en examen.

Le délai por pronouncer le mandat de mise en examen

ne peut être prolongé qu’à la demande du suspect,

selon la forme stipulée par la loi.22 La prolongation de

la détention en préjudice du suspect est punie par la loi

pénale. L’autorité responsable de l’etablissement dans

lequel se trouve détenu le prévenu, qui n’a pas reçu,

22 Cette règle tient au principe de sécurité juridique de l’inculpé, celui-ci étant autorisé à demander un prolongement du délai pour son propre bénéfice, en sachant que ceci lui permettra d’apporter de nouveaux éléments lui permettant de démontrer son innocence. GARCIA RAMIREZ, Sergio, “La justice : évolutions récentes”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril-juin (2000), pp. 241-247.

Titre Premier 75

dans les délais prévus, une copie autorisée du mandat

de mise en examen et de dépot, ou de la prolongation

de la détention, doit prévenir le juge sur ce fait au

moment même où le délai prend fin et, si elle ne reçoit

pas la pièce demandée dans le trois heures qui suivent,

elle remet le suspect en liberté.

Toute procèdure se poursuit obligatoirement contre

le ou les faits délictueux signalés dans le mandat de

mise en examen. Si, au cours d’un procès, il s’avérait

qu’une infraction différent de celle ayant entrainé les

poursuites a été commise, elle devra faire l’objet d’une

enquête séparée, sans que cela n’empêche d’ordonner

la connexité, si cela est justifié.

Si, après l’émission du mandat de mise en examen

pour faits de délinquance et de criminalité organisées,

l’inculpé fuit la justice ou est mis à la disposition d’un

autre juge qui le réclame à l’étranger, la procédure

sera suspendue, de même que les délais pour la

prescription de l’action pénale.

Tout mauvais traitement au moment de l’arrestation ou

dans les prisons, toute contrainte infligée sans motif

légal, tout avantage ou contribution réclamés dans les

prisons, sont des abus sanctionnés par les lois et

réprimés par les autorités.

Constitution politique des États-Unis du Mexique76

Article 20. La procédure pénale est accusatoire et

orale. Elle est régie par les principes de publicité,

contradiction, concentration, continuité et immédiateté.23

A. Des principes généraux :

I. La procédure pénale a pour but d’éclaircir les

faits, de protéger l’innocent, de faire en sorte

que le coupable ne reste pas impuni et que les

dommages causés par l’infraction soient réparés ;24

II. Toute audience a lieu en présence du juge,

sans qu’il puisse déléguer aucune autre personne

pour la production et la vérification des preuves,

qui doivent se faire de manière libre et logique ;

III. Au moment de rendre le jugement, ne sont

considérées comme preuves que celles qui auront

été présentées à l’audience. La loi prévoit les

exceptions et les conditions pour admettre la

preuve anticipée, qui, de par sa nature, exige une

présentation préalable ;

23 La structure de cet article constitutionnel a été remaniée lors d’une réforme constitutionnelle du 21 septembre 2000. Visant à garantir le principe de sécurité juridique, le pouvoir réformateur de la Constitution a voulu séparer dans une section A les droits de l’inculpé, et définir dans une nouvelle section B tous ceux qui relèvent de la protection de la victime. 24 Cette caution devant être suffisante à l’éventuel dédommagement de la victime.

Titre Premier 77

IV. La procédure se déroule devant un juge qui

n’aura pas eu connaissance de l’affaire au préalable.

La présentation des arguments et des éléments de

preuves est publique, contradictoire et orale ;

V. La charge de la preuve en vue de démontrer

la culpabilité revient à la partie accusatrice,

conformément à ce qu’établit le type pénal. Les

parties jouissent d’égalité procédurale pour

soutenir l’accusation ou la défense, respectivement.

VI. Aucun juge ne peut traiter de questions liées

à la procédure avec aucune des parties sans que

l’autre partie ne soit présente, et doit respecter à

tous moments le principe contradictoire, sauf pour

les exceptions stipulées dans cette Constitution ;

VII. Une fois entamé le procès pénal, à condition

qu’il n’y ait pas d’opposition de la part de l’accusé,

sa fin anticipée peut être ordonnée selon les termes

et les modalités de la loi. Si le prévenu reconnaît

devant l’autorité judiciaire, volontairement et en

connaissance des conséquences, sa participation à

l’infraction et s’il existe des pièces à conviction

suffisantes pour corroborer l’accusation, le juge

convoque à l’audience de sentence. La loi établit

les avantages dont l’inculpé peut jouir s’il accepte

sa responsabilité ;

Constitution politique des États-Unis du Mexique78

VIII. Le juge ne condamne que s’il y a conviction

de la culpabilité de l’accusé ;

IX. Toute preuve obtenue en violant les droits

fondamentaux est nulle ;

X. Les principes prévus dans cet article sont également

respectés dans les audiences préliminaires.

B. Des droits de tout prévenu :

I. À être présumé innocent tant que sa responsabilité

n’est pas déclarée par une sentence prononcée par

le juge concerné ;

II. À déclarer ou à garder le silence. Dès le moment

de son arrestation, les motifs de celle-ci lui sont

indiqués ainsi que son droit à garder le silence, ce

qui ne pourra pas être retenu contre lui. Toute

mise en incommunication, toute intimidation ou

torture est interdite et sera punie par la loi pénale.

Les aveux recueillis sans la présence de l’avocat

de la défense n’ont aucune valeur probante ;

III. À être informé, tant au moment de sa détention

qu’au moment de sa comparution devant le

Ministère Public ou le juge, des faits qui lui sont

reprochés et de ses droits. Concernant les délits

de délinquance et de criminalité organisées,

Titre Premier 79

l’autorité judiciaire peut autoriser la confidencialité

du nom et des données de l’accusateur.

La loi prévoit des avantages en faveur de l’accusé,

de la personne mise en examen ou du condamné

qui prête une aide efficace à l’enquête et aux

poursuites d’infractions en matière de délinquance

et de criminalité organisée.

IV. Les témoins et autres preuves pertinentes

présentés par l’accusé sont reçus et le temps que

la loi estime nécessaire lui est accordé à cet

effet ; assistance lui est offerte pour obtenir la

comparution des personnes dont il demande le

témoignage, dans les termes prévus par la loi.

V. Il est jugé en audience publique par un juge ou

par un tribunal. La publicité ne peut être limitée

que dans les cas d’exception prévus par la loi,

pour des raisons de sécurité nationale, de sûreté

publique, de protection des victimes, des témoins

et des mineurs, lorsque la révélation d’informations

légalement protégées est un risque, ou lorsque le

tribunal estime qu’il existe des raisons fondées

qui le justifient.

Dans les cas de délinquance et de criminalité

organisées, les actes réalisés au cours de l’instruction

Constitution politique des États-Unis du Mexique80

peuvent avoir valeur probante, s’ils ne peuvent

être reproduits au moment du procès ou s’il existe

des risques pour les témoins ou les victimes. Ce qui

précède n’empêche pas le droit de l’accusé à y

faire objection ou à les contester et à apporter des

preuves contraires.

VI. Toutes les données demandées par le prévenu

pour sa défense et qui existent dans le dossier, lui

sont transmises.

Le prévenu et son avocat ont accès aux registres

de l’instruction dès lors que le premier est détenu

et que l’on souhaite recevoir sa déclaration ou

le rencontrer. De même, avant la première

comparution devant le juge, ils peuvent consulter

ces registres, en temps opportun pour préparer

la défense. À partir de ce moment les réserves

sur les pièces de l’instruction ne peuvent être

maintenues, sauf dans des cas exceptionnels

expressément signalés par la loi lorsque cela est

nécessaire pour sauvegarder le succès de

l’instruction et à condition que leur contenu soit

révélé en temps opportun pour ne pas affecter

le droit de la défense.

VII. Il est jugé dans les quatre mois s’il s’agit

d’infractions dont la peine maximale n’excède

Titre Premier 81

pas deux années de prison et dans l’année si

la peine dépasse ce temps, sauf s’il demande une

prolongation du délai pour sa défense.

VIII. Il a droit à la défense appropriée d’un

avocat, choisi librement par lui, dès le moment

même de son arrestation. Dans le cas où il ne peut

ou ne veut nommer un avocat, après qu’on le lui

ait demandé, le juge désigne un défenseur commis

d’office. Le prévenu a le droit de comparaître avec

son avocat à tous les actes du procès et ce dernier

a l’obligation de le faire autant de fois qu’on le lui

demande.

IX. L’emprisonnement ou la détention ne

peuvent en aucun cas se prolonger pour non

paiement des honoraires des avocats ou pour

toute autre question de contribution en argent,

pour cause de responsabilité civile ou tout autre

motif analogue.

La détention provisoire ne peut excéder le temps

de peine maximum fixé par la loi pour l’infraction

ayant motivé le procès et ne peut être supérieure

à deux années, sauf si la prolongation est due à

l’exercice du droit de défense de l’accusé. Si, à la

fin de ce délai, la sentence n’a pas été prononcée,

le prévenu est remis en liberté immédiatement et le

Constitution politique des États-Unis du Mexique82

procès continue ; ceci n’empêche pas l’imposition

d’autres mesures conservatoires.

Pour toute peine de prison infligée par une

sentence, le temps compte à partir de la détention

provisoire.

C. Des droits de la victime ou de la personne agressée :

I. Recevoir un conseil juridique ; être informée

des droits stipulés par la Constitution en sa faveur

et, lorsqu’elle le demande, être informée du

déroulement du procès ;

II. Collaborer avec le Ministère Public ; faire en

sorte que soient reçus toutes les données ou tous

les éléments de preuve dont elle dispose, tant au

cours de l’instruction que du procès, que soient

réalisés tous les actes de procédure. Elle a le droit

d’intervenir pendant le procès et d’exercer des

recours conformément aux termes de la loi.

Si le Ministère Public considère qu’un acte de

procédure n’est pas nécessaire, il doit fonder et

motiver sa décision.

III. Recevoir, dès le moment de l’infraction, des

soins médicaux et psychologiques d’urgence.

Titre Premier 83

IV. Recevoir réparation des dommages. Dans les

cas où cela convient, le Ministère Public est obligé

de demander la réparation des dommages, sans

pour autant empêcher la victime ou la personne

agressée de pouvoir le faire directement et le

juge ne pourra absoudre le condamné pour ce

qui est de cette réparation, s’il a émis un jugement

condamnatoire.

La loi fixe des procédures souples pour exécuter

les jugements en matière de réparation de

dommages.

V. À la protection de son identité et d’autres

données personnelles dans les cas suivants :

lorsqu’il s’agit de mineurs, lorsqu’il s’agit d’un

viol, d’un enlèvement ou de délinquance et de

criminalité organisées, et lorsque, selon l’avis du

juge, cela est nécessaire pour sa protection, tout

en sauvegardant les droits de la défense.

Le Ministère Public doit garantir la protection

des victimes, des personnes agressées, des

témoins et en général de toutes les personnes qui

interviennent dans le procès. Les juges doivent

veiller au respect de cette obligation.

Constitution politique des États-Unis du Mexique84

VI. Demander les mesures conservatoires et les

dispositions nécessaires pour la protection et la

restitution de ses droits.

VII. Contester auprès de l’autorité judiciaire, les

omissions du Ministère Public dans l’enquête sur

les délits ainsi que les décisions de réserve, de

non exercice, de désistement de l’action pénale

ou la suspension du procès lorsque la réparation

des dommages n’a pas eu lieu.

Article 21. Les enquêtes sur les infractions relèvent

du Ministère Public et des forces de police, qui

agissent sous la conduite et direction de celui qui

exerce cette fonction.25

L’exercice de l’action pénale devant les tribunaux

relève du ministère public. La loi détermine les cas

où les particuliers peuvent exercer l’action pénale

devant l’autorité judiciaire.

L’imposition des peines, leur modification et leur

durée sont propres à l’autorité judiciaire et en

relèvent exclusivement.

25 Sur les caractéristiques fondamentales du principe accusatoire, commun aux pays hispaniques, voir GOMEZ COLOMER, Juan Luis et François GONZALVEZ, «La procédure pénale face au principe accusatoire : la position adoptée par le ministère public en Espagne et dans les principaux pays latino-américains», Revue Internationale de Droit Pénal, vol. 68, no. 1-2 (1997), pp. 61-82.

Titre Premier 85

Il revient à l’autorité administrative d’appliquer les

sanctions encourues pour contravention aux règlements

administratif et de police, qui consistent uniquement

en amendes, détention allant jusqu’à trente-six heures

ou travail communautaire ; mais si le contrevenant ne

paie pas l’amende qui lui a été imposée, celle-ci est

transformée en peine de détention correspondante,

qui ne doit en aucun cas dépasser les trente-six heures.

Si le contrevenant aux règlements administratifs et

de police est un travailleur à la journée, ouvrier ou

employé, il ne peut se voir infliger une sanction

d’amende supérieure au montant de son salaire

journalier.

S’agissant de travailleurs non salariés, l’amende infligée

pour contravention aux règlements administratifs et

de police ne dépasse pas l’équivalent du revenu d’une

journée.

Le Ministère Public peut envisager des critères

d’opportunité pour l’exercice de l’action pénale,

conformément aux hypothèses et conditions fixées

par la loi.

Le Pouvoir exécutif fédéral peut, avec l’autorisation

du Sénat dans chaque cas, reconnaître la juridiction de

la Cour pénale internationale.

Constitution politique des États-Unis du Mexique86

La sécurité publique est une fonction qui relève de la

Fédération, du District Fédéral, des États et des

municipalités, et qui inclut la prévention des

infractions, l’instruction et les poursuites qui

garantissent son efficacité, ainsi que les sanctions

pour infractions administratives, aux termes de la loi,

selon les compétences respectives stipulées par cette

Constitution. Les actes des institutions de sécurité

publique sont régis par les principes de légalité,

d’objectivité, d’efficacité, de professionnalisme,

d’honnêteté et de respect des droits de la personne

reconnus par cette Constitution.

Les institutions de sécurité publique ont un caractère

civil, discipliné et professionnel. Le Ministère Public

et les institutions policières des trois échelons de

gouvernement doivent se coordonner afin d’atteindre

les objectifs de la sécurité publique. Ils forment le

Système national de sécurité publique, qui est assujetti

aux bases minimales suivantes :

a) La régulation de la sélection, de l’entrée,

de la formation, du maintien, de l’évaluation,

de la reconnaissance et de l’habilitation des

membres des institutions de sécurité publique.

Le déroulement et le développement de ces

actions relève de la Fédération, du District

Titre Premier 87

Fédéral, des États fédérés et des municipalités,

dans le cadre de leurs attributions respectives.

b) La mise en oeuvre des bases de données

criminalistiques et du personnel pour les

institutions de sécurité publique. Aucune

personne ne peut entrer dans les institutions

de sécurité publique sans avoir été dûment

habilitée et inscrite dans le système.

c) L’élaboration de politiques publiques visant

à prévenir la commission d’infractions.

d) La participation de la communauté qui aide,

entre autres, aux processus d’évaluation des

politiques de prévention des infractions ainsi

que des institutions de sécurité publique, est

précisée.

e) Les fonds d’aide fédérale pour la sécurité

publique, à l’échelon national, sont apportés aux

États fédérés et aux municipalités, pour être

exclusivement destinés à ces fins.

Article 22. Sont interdites les peines de mort, de

mutilation, d’infamie, le marquage, les coups, les

bâtons, la torture quelle qu’elle soit, l’amende excessive,

la confiscation de biens et toute autre peine cruelle

Constitution politique des États-Unis du Mexique88

et inusitée. Toute peine doit être proportionnelle à

l’infraction sanctionnée et au bien juridique affecté.26

L’utilisation des biens d’une personne n’est pas

considérée comme confiscation dès lors qu’elle sert

au paiement d’une amende ou d’un impôt, ou qu’elle

est ordonnée par une autorité judiciaire pour la

réparation de la responsabilité civile découlant de la

commission d’une infraction. N’est pas considérée non

plus comme confiscation, la saisie de biens ordonnée

par l’autorité judiciaire en cas d’enrichissement illicite

aux termes de l’article 109, ni l’utilisation en faveur

de l’État de biens saisis entrainant l’abandon aux

termes des dispositions applicables, ni l’utilisation des

biens dont la propriété est déclarée abolie par une

sentence. Dans le cas de l’extinction de la propriété,

26 Après avoir admis les compétences de la Cour pénale internationale (CPI) en juin 2005, la suppression du dernier alinéa de cet article allait entraîner, en décembre de la même année, la disparition de la peine de mort. Tel que votée en 1917, la peine de mort était prévue par le texte de Constitution, bien qu’interdite en ce qui concerne les délits politiques. La Constituante a voulu par ailleurs que l’applicabilité de cette peine soit restreinte uniquement aux délits de haute trahison en cours de guerre, au coupable du délit de parricide, au responsable du délit d’homicide avec préméditation, aux incendiaires, aux ravisseurs, aux voleurs de grand chemin, aux pirates, ainsi qu’aux responsables de délits graves d’ordre militaire. Or, le législateur ordinaire n’a jamais instauré cette sanction parmi le catalogue des peines du droit commun, ni au niveau fédéral ni dans les législations criminelles des États fédérés.

Titre Premier 89

une procédure est établie, qui est régie par les règles

suivantes :

I. Elle est juridictionnelle et autonome par rapport

à la matière pénale ;

II. Elle est applicable dans les cas de délits relevant

de la délinquance et de la criminalité organisées,

du trafic de stupéfiants, d’enlèvement, de vol de

véhicules et de traite des personnes, pour ce qui

concerne les biens suivants :

a) Les instruments, objets ou produits de

l’infraction, même si le jugement qui détermine

la responsabilité pénale n’est pas encore

prononcé, dès lors qu’il existe des éléments

suffisants permettant de déterminer que les faits

illicites ont été commis.

b) Ceux qui ne sont ni instrument, ni objet, ni

produit de l’infraction, mais qui ont été utilisés

ou destinés à cacher ou à mélanger des biens

produits de l’infraction, à condition que soient

réunis les extrêmes de l’alinéa précédent.

c) Ceux qui sont utilisés pour la commission

d’infractions par un tiers, si leur propriétaire

en a eu connaissance et ne l’a pas signalé à

l’autorité ou n’a rien fait pour l’empêcher.

Constitution politique des États-Unis du Mexique90

d) Ceux qui sont aux noms de tiers mais pour

lesquels il existe suffisamment d’éléments

pour déterminer qu’ils sont le produit d’infractions

contre le patrimoine ou de délinquance et de

criminalité organisées et si la personne accusée

d’avoir commis ces infractions se comporte en

propriétaire.

III. Toute personne qui se considère affectée peut

présenter les voies de recours respectives afin de

démontrer la provenance légale des biens et son

comportement de bonne foi, et prouver qu’elle

n’avait pas la possibilité de connaître l’utilisation

illégale qui était faite de ses biens.

Article 23. Aucun procès pénal ne peut se dérouler

au-delà de trois instances différentes. Personne ne

peut être jugé à deux reprises pour la même infraction,

que le résultat final soit la condamnation ou

l’acquittement de l’inculpé. La pratique de l’extinction

de l’instance est interdite.

Article 24. Chacun est libre de professer la croyance

religieuse de son choix, ainsi que de participer au

cérémonial respectif. Sont exclus de cette permission

les actes de culte ou autres rites susceptibles de

constituer des infractions ou des fautes punies par la loi.

Titre Premier 91

Le Congrès n’est pas autorisé à approuver des lois sur

l’interdiction ou l’établissement d’une croyance

quelconque.27

Les cérémonies de culte religieux à caractère public

sont célébrées dans l’enceinte des temples. Toutes

27 L’affrontement entre les détenteurs du principe de laïcité et ceux qui proclament la liberté des croyances religieuses relève d’un conflit assez enraciné dans la mémoire collective du pays. Les Libéraux du XIXème (dont Benito Juárez, le célèbre Président) avaient combattu la voracité du clergé catholique, devenu le détenteur quasi absolu de la propriété foncière du pays. Comme en France à l’époque de la Loi de 1905, la lutte pour la laïcité devenait une lutte de l’État contre l’Église catholique. Bien avant la France, les mexicains se sont battus pour voter des lois réduisant les multiples privilèges en faveur du clergé (1855), puis la confiscation de l’intégralité des biens détenus par cette entité (1856) et enfin la suppression des privilèges juridictionnels en faveur des ministres du culte (même année). L’interdiction d’ériger une religion officielle était instaurée dans la Constitution libérale de 1857. Les Conservateurs, instigateurs d’un coup d’État vers la fin de cette année, allaient initier un conflit militaire de trois ans (dite “Guerre de la Réforme”, remportée par les Libéraux). Compte tenu que la Constitution de 1917 allait rétablir la laïcité comme étant un principe fondamental de l’État mexicain, le secteur conservateur d’un pays majoritairement catholique allait réagir quelques années après à la promulgation de cette loi fondamentale. Entre 1926 et 1929, une sorte de fondamentalisme catholique a surgi dans les États du centre du pays (dont Michoacán, Jalisco, Guanajuato, Colima, Aguascalientes, Querétaro, Nayarit et le sud Zacatecas), cf. MEYER, Jean A., La Christiade : l’Eglise, l’État et le peuple dans la révolution mexicaine, Paris, Payot (1975), 249 p. Les effets de cette forme de guerre civile, ayant provoqué des dérives sanguinaires des deux côtés des armées (dont les catholiques proclamant mourir au nom du Christ Roi) n’ont pas pour autant disparu à la fin du conflit. Une réaction s’est présentée après la répression du mouvement cristero à la fin des années 1920 présentée par le mouvement «sinarquiste».

Constitution politique des États-Unis du Mexique92

celles qui se réalisent exceptionnellement à l’extérieur

de ces lieux, sont soumises aux dispositions de la loi.

Article 25. L’État fédéral doit diriger le développement

national, et garantir qu’il est à la fois durable et

intégral,28 qu’il renforce la souveraineté de la Nation,

Répandue jusqu’à nos jours dans la même zone géographique, cette tentative manipulatrice du «renouveau spirituel du pays» (censée ne pas représenter ni la gauche ni la droite, mais que l’on pourrait bien identifier d’extrême droite) s’était ralliée à cette occasion derrière la figure du Général Abreu Almazán, chef de la Révolution. Marqué par la défaite de leur cacique aux élections de 1939, ce mouvement proclamant un monisme catholique acharné, a été consolidé vers la fin des années 1940. Voir MEYER, Jean, Le sinarquisme : un fascisme mexicain ? 1937-1947, Paris, Hachette (1977), 237 p. Des épigones de ce type de mouvements idéologiques extrêmes liés à une classe paysanne identifiée avec les intérêts de l’Église catholique (trouvant parfois des liens avec desmouvements fascistes, bien quenon confirmés) ne cessent de se reproduire plus récemment dans certaines régions, MEYER, Jean, «L’église et l’État mexicain au XXème Siècle», Etudes, vol. 390, no. 3, mars 1993, pp. 371-381. 28 La réécriture de cet article, inscrite dans une réforme du 3 février 1983, peut être perçue comme le point de démarrage des politiques néo-libérales mises en place à partir la période du Président Miguel de la Madrid (1982-1988). A côté des articles 26 et 28, de telles dispositions sont conçues par les constitutionnalistes comme le «chapitre économique» de la Constitution de 1917. Pour certains, l’assimilation acharnée des postulats de l’économie de marché au sein des pays latino-américains des années 1980 représente une sorte de contre-révolution envers le contenu social émanant de la Révolution mexicaine. Pour une explication des évolutions préalables, ainsi que des pressions internationales exercées pour rallier le Mexique à ce paradigme économique à partir des années 1980, voir LAPOINTE, Marie, «Antécédents de la crise des années 1930 à celle des années 1980», in FAVRE, Henri et. al. Le Mexique : de la réforme néo-libérale à la contre-révolution : la présidence de Carlos Salinas, 1988-1994, Paris, L’Harmattan (1997), chapitre 1.

Titre Premier 93

ainsi que son régime démocratique et que le

développement de la croissance économique, la

création d’emplois et l’amélioration du système de

redistribution des revenus contribuent au plein

exercice des principes de liberté et de dignité de la

personne humaine,29 des groupes et des classes

sociales, dont la sécurité est protégée par cette

Constitution.

L’État planifie, conduit, coordonne et oriente l’activité

économique du pays. Il assure la régulation et le

développement des activités qu’exige l’intérêt

général,30 dans le cadre des libertés établies par la

Constitution.

Le développement économique national, fondé sur

la responsabilité sociale, doit bénéficier du concours

du secteur public, du secteur social et du secteur

privé, sans exclure toute autre activité économique

susceptible de participer au développement national.

29 L’échec des gouvernements latino-américains dans la résolution des problèmes de paupérisation dans la région, in SALAMA, Pierre, «La pauvreté prise dans les turbulences macro-économiques en Amérique Latine», Problèmes d’Amérique Latine, no. 45, juin (2002). 30 MARCHINI, Geneviève, Crise d’un modèle économique ? Un bilan macroéconomique, Mexico, Centre Français d’Etudes Mexicaines et Centraméricaines (1997), 183 p.

Constitution politique des États-Unis du Mexique94

Le secteur public a le pouvoir exclusif de gestion

des activités classées stratégiques aux termes du

quatrième paragraphe de l’article 28 de la Constitution,

et le Gouvernement fédéral est l’unique responsable

d’exercer les droits de propriété et de contrôle à

l’égard des organes administratifs instaurés afin de

garantir cette fonction.

Par ailleurs, le secteur public sera autorisé à développer

et à organiser les secteurs économiques prioritaires,

avec les secteurs social et privé selon les termes de

la loi, afin de développer et d’organiser les domaines

prioritaires de développement.

Les entreprises du secteur social et du secteur privé

sont soutenues et encouragées sur la base des

modalités d’application qui correspondent à l’intérêt

public, et qui relèvent d’une exploitation des ressources

naturelles tenant compte de leur utilisation rationnelle,

et de la préservation de l’environnement.31

La loi devra pourvoir à l’instauration de mécanismes

susceptibles de gérer l’organisation et le développement

31 Concernant les tensions dues à la pollution transfrontalière, ainsi que le partage de l’eau et la coopération bilatérale Mexique- États-Unis en matière des déchets solides, voir VAGNOUX, Isabelle, Les États-Unis et le Mexique : histoire d’une relation tumultueuse, Paris, L’Harmattan, (2003), pp. 209-218.

Titre Premier 95

de l’activité économique du secteur social, des régimes

spéciaux de terres communales, des organisations

de travailleurs, des sociétés coopératives ou des

entreprises qui appartiennent, de manière totale ou

partielle, aux travailleurs et, d’une manière générale

toutes les formes d’organisation sociale de production,

distribution ou consommation des biens et des services,

socialement nécessaires.

La loi doit promouvoir et protéger l’activité économique

réalisée au sein du secteur privé, et selon les termes

de la Constitution, instaurer des conditions propices

au développement de ce secteur pour qu’il contribue

au développement économique national.

Article 26.

A. L’État organise un système de planification

démocratique du développement national qui

apporte solidité, dynamisme, continuité et équité

à la croissance de l’économie pour l’indépendance

et la démocratisation politique, sociale et culturelle

de la Nation.32

32 Sur le manque de respect des postulats de l’État de Droit dans une partie considérable des processus de démocratisation (voire de réforme économique) en Amérique Latine, voir BLANQUER, Jean-Michel, «Consolidation démocratique ? Pour une approche constitutionnelle», Pouvoirs, no. 98 (2001), pp. 37-43.

Constitution politique des États-Unis du Mexique96

Les buts du projet national contenu dans cette

Constitution déterminent les objectifs de la

planification. La planification est démocratique.

Par le biais de la participation des différents

secteurs, elle rassemble les aspirations et les

revendications de la société pour les incorporer

au plan et aux programmes de développement.

Il y aura un plan national de développement

auquel seront assujettis obligatoirement les

programmes de l’Administration publique fédérale.

La loi habilite le Pouvoir exécutif pour qu’il

établisse les procédures de participation et de

consultation populaires au système national de

planification démocratique ainsi que les critères

pour la formulation, la mise en œuvre, le contrôle

et l’évaluation du plan et des programmes de

développement. De même, elle détermine les

organes responsables du processus de planification

et les bases pour que l’Exécutif fédéral se charge

de la coordination, par le biais d’accords avec les

gouvernements des États fédérés, et s’entende avec

les particuliers sur les actions à lancer et à mener

pour son élaboration et son exécution.

Le Congrès de l’Union intervient dans le système

de planification démocratique conformément aux

termes de la loi.

Titre Premier 97

B. L’État dispose d’un Système national d’information

statistique et géographique dont les données sont

considérées officielles. Pour la Fédération, les États

fédérés, le District Fédéral et les municipalités, les

données contenues dans le Système sont utilisées

obligatoirement dans les termes prévus par la loi.

La responsabilité de normaliser et de coordonner

ce Système relève d’un organisme qui a autonomie

technique de gestion, personnalité juridique et

patrimoine propre, avec les facultés nécessaires pour

réguler la saisie, le traitement et la publication de

l’information produite et pour en assurer le respect.

L’organisme dispose d’un Conseil directeur composé

de cinq membres, dont l’un en est le Président ;

les membres sont désignés par le Président de la

République, après approbation du Sénat ou

pendant ses intersessions, de la Commission

permanente du Congrès de l’Union.

La loi fixe les bases de l’organisation et du

fonctionnement du Système national d’information

statistique et géographique conformément aux

principes d’accès à l’information, de transparence,

d’objectivité et d’indépendance. Les conditions

que doivent remplir les membres du Conseil

Constitution politique des États-Unis du Mexique98

directeur, la durée et l’échelonnement de leur

mandat sont également fixés par la loi.

Les membres du Conseil directeur ne peuvent être

destitués que pour faute grave et ne peuvent

obtenir aucun autre emploi, poste ou mission, à

l’exception de ceux qui ne sont pas rémunérés,

dans des institutions d’enseignement, scientifiques,

culturelles ou de bienfaisance ; et ils sont assujettis

aux dispositions du Titre Quatrième de cette

Constitution.

Article 27. À l’origine la Nation a un droit de propriété

sur les terres et les eaux situées à l’intérieur du

territoire national. La Nation a exercé et exerce son

droit de transmission légale en faveur des particuliers,

constituant ainsi le droit à la propriété privée.

Les expropriations se font sur la base de considérations

d’utilité publique et par l’intermédiaire d’une

indemnisation.

La Nation a à tout moment, le droit d’imposer des

modalités au droit de propriété, en termes de l’intérêt

public. Par ailleurs, la Nation exerce le droit de

réguler les conditions d’exploitation des éléments

naturels susceptibles d’appropriation, afin de rendre

plus équitable le système de distribution de la richesse

Titre Premier 99

publique, permettant ainsi de veiller à sa conservation,33

de permetre le développement équilibré du pays et

l’amélioration des conditions de vie des populations

rurales et urbaines. L’État prend les mesures nécessaires

pour améliorer les conditions de l’aménagement

du territoire, et prévoir les dispositions, usages et

réserves qui correspondent aux modalités et aux

usages particuliers des terres, des eaux et des forêts,34

afin d’exécuter des projets de planification des

travaux publics, et de réglementer la fondation,

l’amélioration et l’expansion de centres de population ;

de préserver et restaurer l’équilibre écologique ; de

fractionner les grandes propriétés ; de disposer, aux

33 La redistribution des terres a démarré à partir des mesures législatives concrètes (dont la Loi Bassols de 1927 ayant accrû les formalités pour participer aux formes d’exploitation collective de la terre, voir infra). De telles intentions législatives ont été concrétisées notamment à partir de la période du président Lázaro Cárdenas (1934-1940), ce dernier étant considéré comme le grand redistributeur de terres. Pour une révision de la révolution agraire mexicaine, ainsi que de la mise en place du programme révolutionnaire, voir GUTLEMAN, Michel, Réforme et mystifications agraires en Amérique Latine ; le cas du Mexique, Paris, François Maspero (1977), pp. 44-55 ; 74 ; 88-96. 34 Sur la manière dont l’industrialisation de l’extraction et de la transformation du pétrole a conditionné l’urbanisation de certaines régions (notamment du Sud-est du pays), agissant parfois comme un élément important de préservation du régime semi-autoritaire en faveur des leaders politiques régionaux, voir CORTEN, André, “Le développement pétrolier au Mexique : une stratégie d’organisation du rapport de la population à l’espace”, Revue Canadienne de Science Politique, vol. 21, no. 3 (1988), pp. 495-511.

Constitution politique des États-Unis du Mexique100

termes de la loi, de l’organisation et de l’exploitation

collective au sein des communautés et d’autres

entités organisées sous forme d’ejido ;35 de développer

la petite propriété rurale, d’encourager l’agriculture,

l’élevage, la foresterie et toute autre activité typique

du domaine rural, et d’éviter la destruction des

éléments naturels, et les dommages à la propriété

au préjudice de la société.

La Nation a le droit de propriété directe sur toutes les

ressources naturelles de la plateforme continentale

et des bases sous-marines des îles ; sur tous les minerais

ou substances situées dans les filons, les gisements,

les bassins miniers, qui constituent un fond dont la

composition est différente des matériaux composant

les terrains, comme les minerais dont on peut extraire

des métaux et des métalloïdes utilisés dans l’industrie ;

les gisements de pierres précieuses, de sel de gemme

et les salines formées par les eaux de mer, les produits

35 Il s’agit d’une forme de propriété collective inaliénable, inspirée des pratiques traditionnelles de production agraire ainsi que de l’influence de la Révolution de 1910 (dont le slogan des armées d’Emiliano Zapata, “tierra y libertad”). Les intentions politiques de redistribution des terres ont néanmoins engendré la consolidation d’une nouvelle bourgeoisie, formée par les familles de chefs militaires des armées révolutionnaires. GUTLEMAN, Michel, Réforme et mystifications agraires en Amérique Latine ; le cas du Mexique, Paris, François Maspero (1977), pp. 109-136.

Titre Premier 101

dérivés de la décomposition des roches, lorsque leur

exploitation nécessite de creuser le sous-sol ; les

gisements de matières minérales ou organiques

susceptibles d’être utilisés comme engrais ; les

matières combustibles solides d’origine minérale ; le

pétrole et tout autre carburant hydrogéné, solide,

liquide ou gazeux, ainsi que, conformément aux

termes du droit international,36 l’espace situé au-dessus

du territoire national.

Les eaux territoriales font partie de la propriété de la

Nation selon l’extension et les termes établis par le

droit international, ainsi que les mers intérieures ; les

lagunes et les étangs qui communiquent avec la mer

de façon régulière ou intermittente ; les lacs, intérieurs

naturels liés à des courants constants ; les fleuves et

leurs affluents directs ou indirects, de la source d’où

jaillissent les eaux permanentes, discontinues ou

torrentielles jusqu’au moment où elles se jettent dans

la mer, les lacs, les lagunes ou les étangs faisant

partie de la propriété nationale. Par ailleurs, font partie

36 A propos des problèmes juridiques complexes dérivés des conventions transfrontalières signées entre le Mexique et les États-Unis sur l’exploitation des gisements du pétrole en commun, voir YACOUBA, Cisse, “Les gisements en mer des hydrocarbures transfrontalières : régime juridique en droit de la délimitation maritime”, Ottawa Law Review, no. 35 (2004), pp. 43-73.

Constitution politique des États-Unis du Mexique102

de la propriété nationale, les courants d’eau, leurs

affluents directs ou indirects lorsque, de manière

permanente ou intermittente, ces derniers servent de

base pour la délimitation d’une frontière au niveau des

entités fédérales ou du territoire national ; le même

cas s’applique aux lacs, aux lagunes ou aux étangs

faisant partie des lignes frontalières entre deux États

fédérés ou entre le pays et un pays voisin. Sont

également comprises parmi ces biens de la Nation

toutes les sources d’eau, à la surface des plages, des

zones maritimes ou des lits, des cours d’eaux et

des rives des fleuves, des lacs, des lagunes ou des

étangs qui font partie de la propriété de la Nation, ainsi

que celles qui coulent des mines et d’autres courants

intérieurs en fonction des conditions établies par la

législation en la matière. Les eaux souterraines peuvent

être librement amenées en surface par des moyens

techniques et technologiques et sont susceptibles

d’appropriation par le propriétaire de la terre.

Cependant, l’Exécutif fédéral peut réglementer

l’emploi de ces ressources, mais aussi restreindre et

même suspendre cette permission lorsque l’intérêt

public exige une limitation de ce genre, de même que

pour toutes les eaux propriété de la Nation. Toutes

les autres catégories d’eaux n’étant pas comprises

dans ce paragraphe, sont considérées comme faisant

Titre Premier 103

partie de la propriété des terrains où celles-ci se

trouvent ou coulent mais si elles se trouvent sur deux

propriétés différentes, l’exploitation de ces eaux est

considérée d’utilité publique, et elles sont régies par

les dispositions adoptées par les États fédérés.

Dans les cas décrits dans les deux paragraphes

précédents, le droit de domaine qu’exerce la Nation

sur ces biens est inaliénable et imprescriptible et

l’exploitation de ces ressources par des personnes

privées ou des sociétés établies conformément aux lois

mexicaines n’est autorisée que par le biais de concessions

accordées par l’Exécutif fédéral, conformément aux

termes et conditions établies par la législation. Les

normes juridiques concernant l’exploitation des minérais

et autres substances citées au paragraphe quatre,

réglementent les conditions de réalisation et de

vérification des travaux effectués ou à effectuer à

partir de leur entrée en vigueur, indépendamment de

la date d’octroi des concessions, et le non-respect de ces

normes donne lieu à l’annulation de l’exploitation.

Le gouvernement fédéral a le droit d’établir des

réserves nationales et de les supprimer librement. Ces

déclarations seront effectuées pas l’Exécutif selon

les termes et les conditions légales applicables. En ce

qui concerne le pétrole et les hydrocarbures solides,

Constitution politique des États-Unis du Mexique104

liquides ou gazeux,37 ainsi que les minerais radioactifs,

aucune concession ou contrat ne sera octroyé ni

conservé et la Nation reste seule responsable de

l’exploitation de ces produits aux termes de la loi.

La Nation est seule habilitée à produire, conduire,

transformer, distribuer et approvisionner l’énergie

électrique dans le cadre du service public. Dans ces

domaines, aucune concession n’est octroyée aux

particuliers et la Nation utilise les ressources naturelles

et les biens nécessaires à cette fin.

L’utilisation des combustibles nucléaires correspond

en exclusivité à la Nation, pour la production de l’énergie

nucléaire et la réglementation de toute autre forme

d’utilisation de ces matières. L’utilisation de l’énergie

nucléaire est strictement réservée à des fins pacifiques.

La Nation exerce sa juridiction, et donc sa souveraineté,

sur une zone économique exclusive, délimitée par

les lois du Congrès. Cette zone s’étend à deux cent

milles nautiques mesurées à partir de la ligne de base

de la mer territoriale. Dans les cas où cettes extension

37 Un bilan sur la production de gaz au niveau latino-américain (et plus spécifiquement à propos des difficultés vécues depuis récemment au Mexique), in PERRIER-BRUSLÉ, Laetitia, “Le gaz en Amérique du Sud”, HARDY, Sébastien et Lucile MEDINA, L’Amérique Latine, Nantes, Editions du Temps (2003), pp. 227-244.

Titre Premier 105

chevauche des zones économiques exclusives

d’autres États, la délimitation des zones respectives

se fait le cas échéant, par accord avec ces États.

La capacité d’acquérir la propriété de terres et d’eaux

nationales, est soumise aux prescriptions suivantes :

I. Seuls les mexicains par naissance ou par

naturalisation et les sociétés mexicaines sont

autorisés à acquérir le droit de propriété sur des

terres, des eaux et leurs accessions ou à obtenir

une concession d’exploitation des mines et des eaux.

L’État peut concéder ces mênes droit aux étrangers,

à condition de signer, devant le Ministère des

Affaires Étrangères, l’abandon du droit à la

protection consulaire de leur gouvernement. Ils

sont considérés comme citoyen d’origine nationale.

Le non respect de cet accord risque d’entraîner, au

détriment de l’étranger concerné, la transmission

de ce droit de propriété en faveur de la Nation.

Les personnes privées d’origine étrangère ne sont

jamais autorisées à accéder, de manière directe,

au droit de propriété sur des terres ni sur des

eaux situées en zones littorales ou limitrophes du

territoire national, se trouvant dans l’intervalle de

cent kilomètres comptés à partir des lignes

Constitution politique des États-Unis du Mexique106

frontalières du pays, ou de cinquante kilomètres

comptés à partir des lignes côtières.38

L’État peut sur avis du Ministère des Affaires

Étrangères concéder une autorisation extraordinaire

en faveur des États étrangers, leur attribuant une

capacité spéciale d’acquisition, sur les lieux

permanents de résidence des Pouvoirs fédéraux,

d’ immeubles nécessaires au service de leurs

ambassades et autres représentations diplomatiques,

conformément à l’intérêt public et au principe de

réciprocité.

II. Les associations religieuses bénéficient d’une

capacité juridique spéciale qui leur permet

d’acquérir, de posséder ou d’administrer les biens

étant strictement indispensables à leur objectif,

si elles sont constituées selon les termes de l’article

130 et de sa loi réglementaire, et elles doivent

respecter les limitations imposées par la loi.

III. Les associations philanthropiques de nature

publique ou privée, consacrées à un objectif caritatif

38 Ce catalogue de limitations sur la propriété des étrangers est, habituellement, contourné de manière légale en faisant appel aux mécanismes juridiques dont le fidéicommis, à condition que le fidéicommissaire soit une banque mexicaine.

Titre Premier 107

ou à la recherche scientifique, à la diffusion de

l’enseignement, à l’aide réciproque entre leur membres

ou à tout autre objet licite, ne sont autorisées à

acquérir que des immeubles indispensables pour

la poursuite directe et immédiate de leur objectif,

conformément à la loi.

IV. Les sociétés commerciales sont autorisées à

acquérir des terrains en zone rurale, dont l’étendue

doit correspondre à leur objectif.

Concernant l’acquisition de terres destinées aux

activités agricoles, forestières ou d’élevage, ces

sociétés commerciales ne peuvent acquérir une

étendue qui dépasse de vingt-cinq fois la limite

établie dans l’alinéa XV de cet article.39 Une loi

réglementaire définira la structure du capital,

39 La réforme à un nombre considérable d’alinéas pour cet article est apparue le 6 janvier 1992, au milieu de la période présidentielle de Carlos Salinas. La raison d’être d’une prétendue transition dans les méthodes de production agricole (y compris l’élevage) était entachée de maintes irrégularités de fait, dont une absence quasi-totale de consultations au sein des secteurs agricoles et d’élevage. La transition foncière, censée engendrer un changement radical des modes de production collective traditionnelle de l’ejido à des formes industrielles, est toujours loin de se généraliser. Cf. LINCK, Thierry, «L’enjeu délaissé de la transition foncière mexicaine : le renouvellement et la mobilisation des ressources collectives de l’ejido», L’ordinaire Latino-américaine, no. 178, octobre-décembre (1999), pp. 33-43 ; Voir infra, note de l’art. 27, al. XV.

Constitution politique des États-Unis du Mexique108

ainsi que le nombre minimum d’associés afin que

l’extension des terres de la société ne dépasse

pas les limites de la petite propriété, en fonction

du nombre d’associés. C’est ainsi que la détention

de titres individuels, correspondant à la propriété

rurale de chacun, est cumulable. La loi fixe les critères

de participation des étrangers à ces sociétés.

La loi fixe les mécanismes de contrôle et

d’enregistrement relatifs aux dispositions de

cet alinéa.

V. Les banques dûment autorisées, selon les lois

des institutions de crédit, peuvent avoir un capital

imposé sur des propriétés urbaines et rurales,

conformément aux dispositions de ces lois, mais

elles ne peuvent posséder ni administrer plus de

biens immobiliers que ceux qui sont absolument

nécessaires à leur objectif direct.

VI. Les États, le District Fédéral et les municipalités

ont tous la capacité légale d’acquérir et de posséder

tous les biens immobiliers nécessaires à la prestation

des services publics.

Les législations fédérales et locales correspondantes

déterminent les formalités requises afin que

l’État puisse s’approprier un bien légitimement

Titre Premier 109

détenu par un particulier, pour des raisons

d’utilité publique. Le prix déterminé comme

dédommagement de la chose expropriée est

fixé en fonction de la valeur cadastrale de la

propriété, telle qu’enregistrée par l’administration

fiscale. Ce montant est estimé valide dans la

mesure où le contribuable l’accepte tacitement, en

payant les taxes relatives à la propriété, ou en fait

la déclaration. L’appréciation ou la dépréciation

de la valeur de l’immeuble exproprié, provoquées

par d’éventuelles améliorations ou dégradations

produites après la date de la dernière estimation

fiscale, sont susceptibles de réclamation devant

les tribunaux. Afin de déterminer le montant des

compensations applicables, le juge demande

l’évaluation du dommage par expertise. La solution

judiciaire est applicable, également, aux

controverses suscitées lorsque le montant du

bien n’a pas été enregistré dans les bureaux fiscaux

correspondants.

La Nation est autorisée à réclamer, devant une

juridiction compétente, tout ce qui relève de

l’efficacité des droits de souveraineté prévus dans

cet article. Dans le terme d’un mois compté à

partir du commencement du procès, les tribunaux

doivent ordonner à l’autorité administrative

Constitution politique des États-Unis du Mexique110

d’occuper, de gérer, de liciter ou de vendre, en

faveur de la Nation, les terres ou les eaux, ainsi que

leurs accessions. Aucune résolution de l’autorité

administrative n’est révocable avant la proclamation

de la décision définitive.

VII. La personnalité juridique des populations

établies au sein des terres rurales et organisées sous

forme de propriété communale, dont lesdits ejidos,

est reconnue. Ces populations bénéficient des

garanties relatives aux droits de propriété de la

terre pour les établissements humains et pour les

activités de production.

La loi protège l’intégrité des terres des populations

autochtones.

Les pratiques traditionnelles, existantes à l’intérieur

de ces communautés et des ejidos, déterminent

les modalités d’utilisation des terres, des eaux et

des forêts à caractère communal. La législation

doit pourvoir à l’amélioration des conditions

relatives à l’aménagement du territoire et réglementer

l’exploitation adéquate de ces ressources, afin

d’améliorer le niveau de vie de leurs habitants.

Concernant la volonté des propriétaires de terres

soumises aux régimes collectifs, dont les ejidos,

Titre Premier 111

d’adopter les meilleures conditions d’exploitation

de leurs ressources, la loi réglemente l’exercice des

droits de l’ensemble des propriétaires sur la terre

ainsi que ceux des travailleurs individuels sur

leur parcelle. La loi fixe aussi les conditions

requises afin de permettre des associations entre

travailleurs individuels et propriétaires de terres

communales différentes, avec l’État ou des tiers

et de transmettre les droits d’exploitation de leurs

parcelles respectives, les partageant ensuite avec

les autres membres de la propriété collective.

Enfin, la loi fixe la procédure selon laquelle,

l’Assemblée de propriétaires de terres communales

définit l’attribution d’un titre de propriété.

Concernant la vente de parcelles, les dispositions

législatives relatives au droit de préférence sont

respectées.

Au sein d’une unité de population, aucun associé

ne peut détenir plus de 5% de l’ensemble de la

propriété collective. Dans tous les cas, les titulaires

de droit collectif doivent se soumettre aux limites

énoncées dans l’alinéa XV de cet article.

L’Assemblée générale est l’organe suprême de

l’unité de population consacrée à la production

communale, elle est organisée et exerce ses

Constitution politique des États-Unis du Mexique112

fonctions conformément à la loi. Le Commissaire

des biens communaux, élu démocratiquement,

représente la propriété collective et exécute les

résolutions prises au sein de l’Assemblée.

La restitution de terres, des eaux et des forêts aux

unités de population, est effectuée conformément

à la loi réglementaire applicable.

VIII. Sont déclarées rulles :

a. Toutes les ventes de terres, d’eaux et de

collines appartenant aux villages, aux hameaux,

aux bourgades ou aux congrégations et

effectuées par des autorités politiques, des

Gouverneurs des États ou de toute autre

autorité locale, en contravention des dispositions

de la Loi du 25 juin 1856 ou d’autres lois et

dispositions relatives.

b. Toutes les concessions, accords ou ventes

réalisées depuis le 1er décembre 1876 et jusqu’à

nos jours, par les ministères du Développement,

des Finances Publiques ou par toute autre

instance fédérale, ayant entraîné, des actes

d’invasion ou d’occupation illégale appartenant

aux villages, hameaux, bourgades ou de toute

autre communauté ou unité de population.

Titre Premier 113

c. Toute les opérations de bornage ou

délimitation effectuée par une autorité judiciaire

ou administrative, locale ou fédérale, et qui

relève d’une transaction, d’une vente ou d’une

licitation pratiquée pendant les périodes

décrites dans le paragraphe antérieur, et ayant

impliqué des actes d’occupation ou d’invasion

illégale des terres, eaux, collines de ces unités

de population consacrées à la production

communale.

Sont exclues des causes de nullité précitées les

terres dont les titres de propriété correspondent

aux répartitions de terre effectuées suivant les

dispositions de la loi du 25 juin 1856, et détenus

en nom propre pendant une période de dix ans,

si l’extension du terrain ne dépasse pas cinquante

hectares.

IX. La division ou la répartition de parcelles

apparemment légitime entre voisins appartenant à

une unité de production communale sont susceptibles

d’annulation. Le déclenchement de la procédure

devra alors être demandé par un quart, parmi les

détenteurs des trois quarts de l’extension totale

de la terre communale. Lors de cette déclaration,

lesdits détenteurs devront manifester que la

Constitution politique des États-Unis du Mexique114

division ou la répartition contestées, auraient été

effectuées en présence d’un vice ou d’une erreur.

La même demande pourra être effectuée par trois

quarts, parmi les détenteurs de la totalité de cette

unité de production, même s’ils ne détiennent

qu’un quart des terrains de la communauté.

X. (Disposition abrogée).

XI. (Disposition abrogée).

XII. (Disposition abrogée).

XIII. (Disposition abrogée).

XIV. (Disposition abrogée).

XV. La grande propriété est strictement interdite

sur le territoire des États-Unis du Mexique.

La petite propriété agricole est celle dont l’extension

ne dépasse pas cent hectares par individu,40 de terres

40 Comme ceci fut le cas d’autres révolutions, les postulats fondamentaux de la Révolution de 1910 ont pris assez de temps pour se voir matérialisés. En fait, la distribution des terres ne sera effectuée efficacement qu’après la pacification du pays, généralisée dans les années 1930. Pendant le sexennat du Général Cardenas (1934-40), 20 millions d’hectares ont été distribués entre 750 000 paysans et plus de 10000 propriétés communales ont été constituées. Ensuite, 31 millions d’hectares avaient été distribués à 1750000 paysans vers la fin des années 1940. Or, à la même époque,

Titre Premier 115

dites d’arrosage, ou d’humidité de haute qualité

ainsi que celles dont les qualités de sol sont

équivalentes.

Dans la détermination des équivalences, un hectare

d’arrosage correspond, respectivement, à deux

hectares d’irrigation saisonnière ; à quatre hectares

de terrain de qualité moyenne ; ainsi qu’à huit

hectares en terrains forestiers, semi-arides appelés

aussi terres d’agostadero, ou en terrains arides.

Est considérée comme petite propriété une surface

ne dépassant pas cent cinquante hectares destinés

à la culture irriguée du coton, et une surface de

trois cents hectares si la terre est consacrée à la

encore un nombre considérable de propriétés foncières individuelles dépassaient les limites permises par la Constitution : 308 propriétaires détenaient¸ à eux seuls, plus de 100 000 hectares, alors que 1200 détenaient des extensions d’entre 10 et 40 000 hectares. GILLY, Adolfo, La Révolution Mexicaine, 1910-1920 ; une révolution interrompue ; une guerre paysanne pour la terre et pour le pouvoir, Paris, Syllepse (2001), p. 298. Le sexennat du président Salinas de Gortari (1988-1994) marquait la fin de toute possibilité institutionnalisée de dotation des terres aux individus. Ceci explique que de nombreux alinéas de cet article, où la procédure de dotation des terres était développée, ont été simplement abrogés. Sur les conséquences des changements économiques néo-libéraux, sur les formes de production agricole, cf. OTERO, Gerardo et Kerry PREIBISCH, «La fin de la réforme agraire et les nouvelles politiques agricoles au Mexique», in FAVRE, Henri et. al. Le Mexique : de la réforme néo-libérale à la contre-révolution : la présidence de Carlos Salinas, 1988-1994, Paris, L’Harmattan (1997), pp. 241 sq.

Constitution politique des États-Unis du Mexique116

culture des bananes, de la canne à sucre, du café,

du sisal, du caoutchouc, des palmiers, des olives, des

vignes, du quinquina, de la vanille, du cacao,

des agaves, des figuiers de Barbarie ou de toute

autre culture fruitière.

Concernant les terres destinées à l’élevage du

bétail, la limite de la petite propriété est fixée à la

surface nécessaire à l’élevage maximum de cinq

cents têtes de gros bétail, ou de son équivalent

pour le petit bétail, selon la capacité fourragère

des terres, conformément à la loi.

En termes de petite propriété, l’amélioration

progressive de la qualité du terrain par des

systèmes d’irrigation artificielle, ou de tout autre

moyen du même genre, n’entraîne pas pour

autant la modification de la catégorie de la terre,

à condition de remplir les formalités établies par

la législation en la matière.

Lorsque les améliorations s’appliquent à une

extension de terre consacrée à l’élevage de bétail,

et que ces travaux visent la production agricole,

les limites contenues dans les paragraphes deux

et trois de cet alinéa sont à nouveau applicables.

L’extension des terres est comptabilisée en fonction

de leur qualité, telle qu’observée avant les travaux.

Titre Premier 117

XVI. (Disposition abrogée).

XVII. La division et la vente des parcelles de

terre qui excèdent les limites signalées dans les

alinéas IV et XV de cet article sont effectuées sur

la base de procédures spéciales, prévues dans

une législation publiée, selon leurs compétences

respectives, par le Congrès de l’Union et par les

Législatures locales.

L’excédent doit être morcelé et vendu par le

propriétaire dans un délai qui ne dépasse pas un

an, compté à partir du moment de la notification

respective. Si après ce terme, la vente n’a pas eu

lieu, celle-ci devra être adjugée aux enchères

publiques. Le droit de préemption, défini par

une loi réglementaire, doit être respecté dans les

mêmes conditions.

Le patrimoine familial sera soumis à la réglementation

des lois locales respectives, qui indiquent qu’il est

inaliénable et insaisissable, et déterminent les biens

qui en font partie.

XVIII. Les contrats et les concessions administratives

ayant provoqué la concentration de terres, des

eaux et d’autres richesses naturelles de la Nation,

sont révisables, si les actes en question ont été

Constitution politique des États-Unis du Mexique118

signés par l’administration depuis l’année 1876,

par un seul bénéficiaire ou une seule société.

L’Exécutif est autorisé à effectuer une déclaration

de nullité lorsque de tels actes portent sérieusement

atteinte à l’intérêt public.

XIX. Sur la base de cette Constitution, l’État doit

instaurer les mesures permettant que la justice

agraire s’effectue de manière honnête et expéditive,

dans le but de garantir la sécurité juridique ainsi

que de fournir des conseils juridiques aux détenteurs

de la petite propriété et aux propriétaires de terre

communale en tout genre.

Les controverses relatives aux détenteurs de terres

communales, y compris du régime spécial d’ejido,

les conflits suscités entre deux unités de population

consacrées à la production communale, les litiges

qui concernent la définition des limites entre

deux terrains destinés à l’exploitation communale,

dépendent tous des compétences exclusives de

l’autorité fédérale. À cet effet et pour l’administration

de la justice agraire, la loi doit instaurer des tribunaux

autonomes, intégrés par des Magistrats,41 désignés

41 A ne pas confondre avec ceux de la Cour Suprême, cf. infra, art. 94.

Titre Premier 119

par le Sénat de la République sur proposition

de l’Exécutif fédéral. Ou, pendant les périodes

d’intersession par la Commission Permanente.

La loi crée le bureau du Procureur général de la

justice agraire.

XX. L’État encourage les conditions favorisant le

développement intégral du secteur rural, dans

le but de créer des emplois, et d’améliorer les

conditions de vie au sein des populations

paysannes, il favorise l’activité agricole, forestière

et d’élevage, pour une utilisation optimale de la terre

grâce à la création d’ ouvrages d’infrastructure, de

financements préférentiels et d’autres subventions,

ainsi qu’à l’assistance technique. Quant à l’activité

agricole et d’élevage, les phases de production,

d’industrialisation et de commercialisation sont

estimées d’intérêt public. L’État doit en promulguer

la législation correspondante.

Article 28. Aux États-Unis du Mexique, les monopoles

et les pratiques monopolistiques sont interdits par la

loi, ainsi que les taxes limitatives du commerce, les

exemptions d’impôts et les politiques protectionnistes

de l’industrie.42

42 Comme dans beaucoup de pays, le gouvernement mexicain n’a pas empêché de mettre en place des politiques visant l’instauration

Constitution politique des États-Unis du Mexique120

Par conséquent, la loi sanctionne rigoureusement

toute pratique qui relève de la concentration ou de

l’accumulation des articles de consommation ayant

pour but de provoquer une augmentation des prix,

toute sorte d’accords frauduleux entre producteurs,

industriels, commerçants ou prestataires de services

lorsqu’ils visent à établir des pratiques aboutissant

à la suppression de la libre concurrence et à obliger

les consommateurs à payer des prix exagérés, ainsi

que tout ce qui profite économiquement à un seul ou

plusieurs individus, au détriment de la population en

général ou d’une classe sociale en particulier.

de mesures protectionnistes dans certains domaines de la production industrielle. Certains industriels mexicains se souviennent encore des répercussions de l’interdiction des importations du thon mexicain, déclarée par un tribunal fédéral d’appel nord-américain sur une prétendue affectation des populations de dauphins lors de la pêche (cf. GATT, Groupe Spécial, Rapport, États-Unis – “Restrictions a l’importation de thon”, décisions DS21/R du 3 septembre 1991 et 33 I.L.M. 839 du 16 juin 1994, in BARTENSTEIN, Kristin et Sophie LAVALLEE, «L’écolabel, est-il un outil de protectionnisme ‘Vert’ ? », Les Cahiers de droit de l’Université de Laval, no. 44, septembre (2003), 361-392. De la même manière, au Mexique, des subventions parfois trop avantageuses, dont celles remises à l’industrie sidérurgique, étaient cependant marquées davantage par un intérêt politique que par un volontarisme économique quelconque. Le maintien des oligopoles de ce genre par le PRI (dont certains jusqu’aux années 1990) relevaient d’un mécanisme clientéliste de préservation du pouvoir par le biais des travailleurs du secteur, GUZMAN, Alenka, «L’industrie sidérurgique mexicaine dans la période de substitution d’importations (1930-1982)», Innovation et mondialisation : le cas de l’acier mexicain, Paris, L’Harmattan (2003), chapitre 3.

Titre Premier 121

Les lois fixent des critères relatifs au plafonnement de

prix de certaines marchandises, matières ou produits

considérés comme nécessaires, pour l’économie

nationale ou la consommation populaire, et imposent

des modalités d’organisation de la distribution de ces

articles, matières ou produits pour éviter que des

interventions superflues ou excessives conduisent

à la hausse généralisée des prix et à des problèmes

d’approvisionnement. La loi protège les consommateurs

et facilite leur organisation et leur protection.

Les fonctions exercées par l’État de manière exclusive

ne font pas partie des monopoles. Il s’agit des secteurs

stratégiques suivants : le service postal, la télégraphie

et la radiotélégraphie ; le pétrole et autres hydrocarbures ;

la pétrochimie primaire ; les minérais radioactifs et la

production d’énergie nucléaire ; l’énergie électrique et

toutes autres activités considérées comme stratégiques

par la législation émanant du Congrès. Selon les termes

de l’article 25 de cette Constitution, les communications

par satellite et les chemins de fer sont considérés

secteurs prioritaires pour le développement

national.

Lorsque l’État exerce sa puissance souveraine, il

protège la sécurité et la souveraineté de la Nation.

Lors de l’attribution de concessions ou de toute autre

Constitution politique des États-Unis du Mexique122

autorisation, l’État maintient ou établit l’exclusivité

sur l’usage des grandes voies de communication,

conformément aux lois en la matière.

L’État dispose, conformément aux lois en la matière,

d’organes ou d’autres entreprises nécessaires au bon

fonctionnement de ces secteurs stratégiques, ainsi qu’aux

activités pour lesquelles l’intervention publique

s’exerce en partenariat avec le secteur social et le

secteur privé.43

L’État possède une Banque Centrale, autonome

dans ses attributions et son administration. L’objectif

prioritaire de cette Banque est de garantir la stabilité

du pouvoir d’achat de la monnaie nationale, contribuer

au développement du pays en renforçant la gestion

43 Le développement industriel du pays a toujours été conditionné par une stratégie redéfinie à chaque nouvelle administration. C’est ainsi que l’intervention étatique (dont le symbole le plus solide était incarné par Pétroles du Mexique (PEMEX), le monopole permis sur la production pétrolière) a marqué la politique d’expansion de l’industrie, notamment jusqu’aux années 1970. Une tendance à augmenter les exportations était par la suite renforcée en raison de l’Accord de Libre Echange d’Amérique du Nord (ALENA), entré en vigueur en 1994. L’économie nationale se serait consacrée à viser la spécialisation intra-branche, à savoir, focalisée sur les compétences les plus avantageuses. Le rattrapage technologique relève l’un des enjeux qui conditionnent la poursuite d’un tel développement aux intérêts des pays les plus industrialisés, DE LA TAILLE, Elisabeth, «Le développement industriels des pays du Sud. Leçons de l’expérience mexicaine», L’ordinaire Latino-américain, no. 178, décembre (1999), pp. 11-25.

Titre Premier 123

du développement national.44 Aucune autorité

ne peut demander à cette Banque d’octroyer un

financement.

Les attributions exercées de manière exclusive par

la Banque Centrale, dont la frappe de la monnaie

ou l’émission du papier-monnaie, font partie des

domaines stratégiques de l’État, et ne constituent

pas des pratiques monopolistiques. Sur la base d’une

collaboration directe avec les autorités compétentes

et selon les termes de la loi, la Banque Centrale

possède les attributions nécessaires pour réglementer

et garantir l’efficacité des mesures concernant, d’une

part, la parité de la monnaie et, d’autre part, les services

financiers et d’intermédiation. La direction de la

Banque est confiée aux personnes désignées par le

Président de la République, et ratifiées par le Sénat

ou, le cas échéant, par la Commission Permanente. Ces

fonctionnaires remplissent leurs mandats respectifs

pendant une période différenciée dont la durée et

l’échelonnement permettent que ses membres

bénéficient d’une totale autonomie. La destitution du

44 Pour une révision historique sur les attributions des institutions financières mexicaines en matière de politique monétaire, voir ARNAUD, Pascal, Amérique Latine : la formation de l’économie nationale, Argentine et Mexique, Paris, Publisud, 1983, pp. 87-101.

Constitution politique des États-Unis du Mexique124

poste dépend exclusivement d’une cause considérée

comme grave par la législation. Hormis les commissions

ou activités qui relèvent d’une représentation de la

Banque, ou bien de toute autre activité non-rémunérée,

exercée au sein des institutions universitaires,

scientifiques, culturelles ou bénévoles, aucune autre

activité ne peut être exercée par ces fonctionnaires.

Les personnes chargées de la direction de la Banque

Centrale, sont soumises au régime de responsabilités

établies selon les termes de l’article 110 de cette

Constitution.

Les associations de travailleurs créées pour protéger

leurs intérêts ainsi que les sociétés coopératives

de producteurs ne sont pas considérées comme des

monopoles. L’objectif des ces associations n’est autre

que de veiller à la protection des intérêts communs,

et elles agissent conformément à l’intérêt général

lorsqu’elles exercent, directement, des activités de

commercialisation de produits nationaux sur les

marchés étrangers. Ces produits doivent être la source

principale des revenus de la région, et ne pas être

des biens de première nécessité. Ces associations sont

soumises à la surveillance du gouvernement local ou

fédéral, dont l’étendue des compétences respectives

est définie par la Législature locale correspondante. Les

Législatures locales, par elles-mêmes ou sur initiative

Titre Premier 125

de l’Exécutif, sont aptes à dissoudre toute association de

travailleurs dont les activités ne sont pas conformes

à l’intérêt public.45

Toute attribution temporaire de prérogatives aux

auteurs et aux artistes leur permettant de se consacrer

à la production d’une œuvre, n’est pas considérée

comme une pratique monopolistique. La même règle

s’applique aux inventeurs afin qu’ils puissent bénéficier

exclusivement des produits dérivés de leurs créations

ou améliorations respectives.

Agissant dans le cadre de l’intérêt général, selon la

loi en la matière, l’État peut donner en concession

la prestation des services publics, ou l’exploitation,

l’usage et l’utilisation de biens faisant partie du

patrimoine de la Fédération sauf dans les cas

d’exception prévus par la loi. La législation garantit

les conditions inhérentes à l’efficacité des services ainsi

qu’à l’utilisation sociale des biens, tout en évitant

45 Dans le cadre de l’ALENA, de nombreuses règles protectrices des marchés nationaux rendent cette disposition d’autant plus susceptible de devenir efficace. Prenant en compte une situation ponctuelle, 62,5% du coût d’une voiture doit provenir de la valeur des pièces et de la main-d’œuvre de la région nord-américaine. Or, l’on pourrait aussi estimer une condition imposée par les entreprises automobiles américaines, soucieuses de voir une prolifération d’entreprises asiatiques s’installer côté mexicain pour exporter vers ce pays, VAGNOUX, Isabelle, op. cit. p. 155.

Constitution politique des États-Unis du Mexique126

les phénomènes de concentration, contraires à l’intérêt

public.

Le régime de service public est conforme aux

dispositions constitutionnelles, et il est réglementé

par la loi.

Les activités estimées prioritaires sont susceptibles

de recevoir des subventions du secteur public, si elles

ont un caractère général, si elles sont limitées à une

durée déterminée, et si elles n’affectent pas les finances

de la Natión. L’État est responsable de contrôler

ces subventions et d’en évaluer les résultats.

Article 29. Dans les cas d’invasion, de troubles graves

de la paix publique ou de toute autre situation

mettant la société en danger ou dans le cas d’un conflit

grave, seul le Président des États-Unis du Mexique,

en accord avec les ministres et le Procureur Général

de la République et avec l’approbation du Congrès de

l’Union et, pendant les intersessions, de la Commission

Permanente, peut suspendre dans la totalité du pays

ou dans des lieux déterminés, les libertés individuelles

qui seraient un obstacle pour faire face, rapidement

et facilement à la situation ; mais il doit le faire pendant

un temps limité, au moyen de dispositions générales

et sans que la suspension soit limitée à un individu

déterminé. Si la suspension se produit pendant une

Titre Premier 127

session du Congrès, ce dernier octroie les autorisations

qu’il juge nécessaires pour que le Pouvoir Exécutif

affronte la situation ; néanmoins si elle a lieu pendant

une période d’intersession, le Congrès est convoqué

sans délai pour les approuver.

129

Chapitre ii Des Mexicains

Article 30. La nationalité mexicaine est acquise par

naissance ou par naturalisation.

A. Est mexicain par naissance celui qui est :

I. Né sur le territoire de la République, quelle que

soit la nationalité de ses parents.

II. Né à l’étranger, de parents mexicains nés sur le

territoire national ; soit d’un père mexicain né sur

le territoire national ou d’une mère mexicaine née

sur le territoire national.

III. Né à l’étranger, de parents mexicains par

naturalisation ; soit dont le père est mexicain

par naturalisation ou dont la mère est mexicaine par

naturalisation.

Constitution politique des États-Unis du Mexique130

IV. Né à bord d’un navire ou d’un aéronef mexicain,

civil ou militaire.

B. Sont mexicains par naturalisation :

I. Les étrangers auxquels le Ministère des Affaires

Étrangères a accordé une lettre de naturalisation.

II. La femme ou l’homme étrangers mariés avec

un homme ou une femme mexicains, ayant établi

leur domicile sur le territoire de la République et

rempli les conditions prévues par la loi.

Article 31. Les mexicains ont les obligations

suivantes:

I. Veiller à ce que leurs enfants ou pupilles

assistent régulièrement aux cours des institutions

publiques ou privées chargées de l’enseignement

préélémentaire, primaire et secondaire. Ils doivent

garantir l’instruction militaire de leurs enfants ou

pupilles conformément aux termes de la législation

en vigueur.

II. Assister personnellement aux réunions

convoquées par la municipalité correspondant à

leur domicile afin de recevoir une instruction

civique et militaire, qui les rendra aptes à l’exercice

de leurs droits de citoyens et à l’emploi des armes

et leur fera connaître la discipline militaire.

Titre Premier 131

III. Rejoindre et servir dans la Garde Nationale,

conformément aux termes de la Loi organique

relative, pour défendre l’indépendance nationale,

le territoire, l’honneur, les droits et les intérêts de la

patrie, ainsi que la paix et l’ordre intérieur du pays.

IV. Contribuer aux dépenses publiques, au niveau

fédéral ou du District Fédéral, des États ou des

municipalités correspondant à leur domicile, de

manière proportionnelle et équitable dans le cadre

des lois en la matière.

Article 32. La loi fixe l’exercice des droits que la lé-

gislation nationale attribue aux mexicains qui ont

une autre nationalité, et précise les normes suscep-

tibles de prévenir toute sorte de conflits inhérents

à la double nationalité.

Cette Constitution réserve l’attribution de certains

postes ou l’exercice de certaines responsabilités aux

individus de nationalité mexicaine par naissance,

n’ayant pas acquis une autre nationalité. D’autres cas

de réserve sont signalés par les lois du Congrès de

l’Union.

En temps de paix, aucun étranger ne peut s’inscrire

au service des Armées, ni aux corps de police ou de

sécurité publique. Pour appartenir aux services actifs

Constitution politique des États-Unis du Mexique132

de l’Armée, de la Marine ou de la Force Aérienne, en

temps de paix, ainsi que pour exercer toute sorte de

mandat ou de mission au sein de ces corporations,

l’intéressé doit être mexicain par naissance.

La même qualité est exigée aux capitaines, aux pilotes,

aux patrons, aux machinistes, aux mécaniciens, et en

général, à toute personne chargée de commander

un navire ou un appareil d’aviation civile battant

pavillon mexicain. La nationalité mexicaine est exigée,

par ailleurs, comme condition pour occuper le poste

de capitaine d’un port ou celui de fonctionnaire

chargé de coordonner les services d’opération et de

direction d’un aérodrome.

En conditions d’égalité de compétences, les mexicains

ont un droit de préférence sur les étrangers pour

l’exercice d’un emploi ou l’attribution d’une concession

et d’une fonction administrative pour laquelle la

qualité de citoyen n’est pas exigée.

133

Chapitre iii Des étrangers

Article 33. Est étranger celui qui ne possède pas

les qualités mentionnées à l’article 30. Tout étranger

a droit à la protection des garanties octroyées par

le Chapitre I, Titre Premier de cette Constitution.

Cependant, l’Exécutif fédéral posséde la faculté

exclusive de faire expulser un étranger du territoire

national immédiatement et sans procès lorsqu’il

estime que sa présence dans le pays est indésirable.

Les étrangers ne peuvent, en aucune façon, être

impliqués dans les affaires politiques du pays.

135

Chapitre iV Des citoyens mexicains

Article 34. Les hommes et les femmes de nationalité

mexicaine, qui réunissent les conditions saivantes sont

considérés citoyens de la République :

I. Avoir atteint l’âge de 18 ans et

II. Avoir un mode de vie honnête.

Article 35. Tout citoyen bénéficie des prérogatives

suivantes :

I. Voter lors des élections.

II. Être éligible à tout mandat. Lorsque le citoyen

remplit les qualités exigées par la loi, il a la

possibilité d’être nommé à un poste public.

III. Jouir du droit d’association, librement et

individuellement, pour participer à la vie politique

du pays, de manière pacifique.

Constitution politique des États-Unis du Mexique136

IV. Prendre les armes, au nom de la défense de la

République et de ses institutions, dans les Armées

ou la Garde Nationale, selon les termes de la loi.

V. Exercer le droit de pétition pour toutes sortes

d’activités.

Article 36. Tout citoyen a les obligations suivantes :

I. S’inscrire au cadastre de la municipalité où il réside,

afin de faire connaître ses propriétés, ainsi que son

activité professionnelle ou commerciale source de

ses revenus. Le citoyen doit aussi s’immatriculer

au Registre national des Citoyens, selon les termes

fixés par la loi en la matière.

L’organisation et le fonctionnement permanent

du Registre national des Citoyens ainsi que

l’émission de la carte nationale d’identité, sont

un service d’intérêt public, et dépendent des

citoyens et de l’État selon les termes de la loi.

II. S’inscrire à la Garde Nationale.

III. Voter lors des élections électorales dans les

termes fixés par la loi.

IV. Exercer les fonctions pour lesquelles il a été

élu, au niveau local et au niveau fédéral. Aucun de

ces mandats ne peut être exercé gratuitement ; et

Titre Premier 137

V. Exercer les responsabilités lui étant confiées

au sein du conseil municipal de sa résidence, de

même que celles de juré.

Article 37.

A. Nul ne sera privé de la nationalité mexicaine si

celle-ci est acquise par naissance.

B. La nationalité mexicaine par naturalisation peut

être révoquée dans les cas suivants :

I. L’acquisition volontaire d’une nationalité

étrangère, ou bien par revendication de la qualité

d’étranger lors de la signature d’un document public,

ou bien, par l’utilisation d’un passeport étranger, ou

l’acceptation d’un titre de noblesse qui entraîne la

soumission à un État étranger.

II. La résidence pendant une durée ininterrompue

de plus de cinq ans dans un pays étranger.

C. La citoyenneté mexicaine est révoquée pour les

raisons suivantes :

I. L’acceptation ou l’usage d’un titre de noblesse

d’un gouvernement étranger.

II. La prestation volontaire de services officiels

à un gouvernement étranger sans l’autorisation

Constitution politique des États-Unis du Mexique138

préalable du Congrès de l’Union ou de sa Commission

Permanente.

III. L’acceptation ou l’usage d’une décoration

étrangère sans l’autorisation préalable du Congrès

de l’Union ou de sa Commission Permanente.

IV. L’acceptation d’un mandat ou d’une distinction

d’un gouvernement étranger sans la permission

du Congrès de l’Union ou de sa Commission

Permanente, à l’exception des distinctions littéraires,

scientifiques ou humanitaires, qui peuvent être

librement acceptées.

V. La collaboration en faveur d’un étranger ou d’un

gouvernement étranger et au détriment de la

Nation, dans le cadre de juridictions internationales

ou de toute autre controverse diplomatique, et

VI. Dans toutes les circonstances prévues par

les lois.

Dans les cas des paragraphes II à IV de cet article,

le Congrès de l’Union fixe, par le biais de la loi

réglementaire relative, les cas d’exception dans

lesquels les autorisations et permis sont octroyés

automatiquement, une fois écoulé le délai prévu

par la loi, sur simple présentation de la demande

de l’intéressé.

Titre Premier 139

Article 38. Les droits et les prérogatives des citoyens

sont suspendus dans les cas suivants :

I. Non respect, sans motif valable, de l’une des

obligations de l’article 36. Cette suspension est

maintenue pendant une période d’un an, et est

indépendante des autres peines applicables

signalées par la loi.

II. Être soumis à un procès criminel, si la sanction

applicable, correspond à la peine de prison,

dès l’émission du mandat d’emprisonnement de

l’accusé.

III. Être en réclusion criminelle.

IV. Pour ivresse ou vagabondage coutumier déclaré

selon les termes de la législation en vigueur.

V. Être évadé de justice, dès l’émission du mandat

d’arrêt et jusqu’à la prescription de l’action pénale.

VI. Faire l’objet d’une sentence exécutoire dont

la peine imposée correspond à la suspension de la

citoyenneté.

La loi fixe les termes et les conditions selon lesquels

les droits des citoyens sont révoqués, et par ailleurs, les

autres causes de suspension de ces droits, ainsi que

la manière de les rétablir.

titre Deuxième

141

Chapitre i De la souveraineté nationale et de la forme de gouvernement

Article 39. La souveraineté nationale réside

essentiellement et originellement dans le peuple.

Tout pouvoir public émane du peuple, au bénéfice

de celui-ci. Le peuple a, en permanence, le droit

inaliénable de modifier ou d’altérer sa forme de

gouvernement.

Article 40. La volonté du peuple mexicain est

d’être constitué en une République représentative,

démocratique et fédérale, composée d’États libres et

souverains en ce qui concerne l’organisation de leurs

régimes intérieurs, mais unis en une Fédération,

établie selon les principes de cette loi fondamentale.46

46 Une révision des notions fondamentales du système fédéral, contenant des différences et des coïncidences utiles pour mieux comprendre le fonctionnement des mécanismes de distribution

Constitution politique des États-Unis du Mexique142

Article 41.47 Le peuple exerce sa souveraineté par les

pouvoirs de l’Union dans le cadre de leur compétence

et par les Pouvoirs des États fédérés pour ce qui touche

à leur régimes internes dans les termes prévus par la

Constitution fédérale et les Constitutions particulières

des États fédérés qui, en aucun cas, ne peuvent

contrevenir aux dispositions du Pacte fédéral.

des compétences à l’égard des systèmes unitaires (dont des allusions directes aux cas français et mexicain), in ROUSILLON, Henri (éd), Les rapports centre-périphérie dans les démocraties modernes, colloque franco-mexicain, Toulouse, Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse (2002), 393 p. 47 Cet article incarne la lutte partisane pour la démocratisation du pays. Le coup d’envoi était donné paradoxalement par le Président López Portillo, ayant initié ce parcours suite à l’initiative de la Loi Fédérale d’Organisations politiques et de processus electoraux de 1977. Ensuite, les irrégularités de procédures des présidentielles de 1988 (rendant gagnant le candidat Salinas, du PRI, dans des conditions très redoutables bien que jamais prouvées) allaient accélérer la création d’agences administratives et juridictionnelles de haute technicité, comme l’Institut fédéral electoral et le Tribunal electoral (hormis l’al. III de cette disposition, cf. infra, art. 60). La version en vigueur de cette réglementation (que l’on pourra admettre comme très sophistiquée, en termes de constitutionnalisme comparé) date de la réforme politique de 1996. C’est ainsi que suite aux législatives de 1997 (lorsque le PRI perdait pour la première fois la majorité absolue au Congrès) l’air du temps semblait engendrer un certain volontarisme favorable au réformisme d’État. Cette dynamique des changements, assez répandue à gauche comme à droite, n’est pas passée inaperçue chez les politistes français de l’époque ; cf. LECHNER, Norbert, “Les défis de la régulation politique : le cas du Mexique”, Cahiers des Amériques Latines, no. 26, (1997), pp. 95-115. Pour une lecture d’ensemble sur l’évolution politique des années du réveil démocratique dans ce pays, voir BRANCHET-MARQUEZ, Viviane et Diane DAVIS, “Repenser la démocratie au Mexique”, Cahiers des Amériques Latines, no. 16, (1993), pp. 69-80.

Titre Deuxième 143

Le renouvellement des Pouvoirs législatif et exécutif se fait par élections libres, authentiques et périodiques, conformément aux principes suivants :

I. Les partis politiques sont des entités d’intérêt public ; la loi fixe les normes et les conditions de leur enregistrement légal et les formes spécifiques de leur intervention aux élections. Les partis politiques nationaux ont le droit de participer aux élections des États fédérés, des municipalités et du District Fédéral.

Les partis politiques ont pour objet de promouvoir la participation du peuple à la vie démocratique, de contribuer à l’intégration de la représentation nationale et, en leur qualité d’organisations de citoyens, de permettre l’accès de ces derniers à l’exercice du pouvoir public sur la base des programmes, des principes et des idées qu’ils postulent et par l’expression du suffrage universel, libre, confidentiel et direct. Seuls les citoyens peuvent constituer des partis politiques et s’y affilier librement et individuellement, ce qui exclut l’intervention d’organisations syndicales ou ayant un objectif social différent de celui de la création de partis ainsi que toute forme d’affiliation corporative.48

48 L’opposition (autant de droite que de gauche) détient le palmarès du succès du processus de démocratisation du système

Constitution politique des États-Unis du Mexique144

Les autorités électorales ne peuvent intervenir

dans les affaires internes des partis politiques

qu’aux termes de cette Constitution et de la Loi.

II. La loi garantit que les partis politiques nationaux

disposent, de manière équitable, d’éléments pour

mener à bien leurs activités et fixe les règles

du financement des partis et de leurs campagnes

électorales, en assurant que le financement public

soit plus important que le privé.

Le financement public pour les partis politiques

qui conservent leur registre après chaque élection

est constitué par les fonds destinés au soutien des

activités ordinaires permanentes, celles qui visent

l’obtention de suffrages et celles à caractère

spécifique. Il est accordé conformément à ce qui

suit et aux dispositions de la loi :

a) Le financement public des activités ordinaires

permanentes est fixé tous les ans en multipliant

des partis. S’étant organisés, au temps de la prédominance quasi absolue du PRI, sous forme de mouvements sociaux souvent spontanés, de tels mouvements allaient finir par adoucir la fermeté du système mexicain; pour une analyse des mouvement de gauche et son organisation postérieure comme parti politique, voir COMBES, Hélène, «Le rôle des entrepreneurs politiques dans la construction de la frontière parti-réseaux associatifs : le Parti de la Révolution Démocratique au Mexique, 1989-2000», (Colloque de l’Association Française de Science Politique, 2002), miméo, 26 p.

Titre Deuxième 145

le nombre total de citoyens inscrits sur les listes

électorale par soixante-cinq pour cent du taux

du salaire minimum journalier en vigueur dans

le District Fédéral. Les trente pour cent de cette

somme sont répartis de manière égalitaire

entre les partis politiques et les soixante-dix

pour cent restants sont répartis en fonction

du pourcentage des suffrages obtenus lors de

l’élection précédente de députés.

b) Le financement public des activités visant

l’obtention des suffrages pendant l’année

d’une élection présidentielle, des élections de

sénateurs et de députés fédéraux est égal à

cinquante pour cent du financement public

revenant à chaque parti politique pour les

activités ordinaires réalisées cette même année;

lorsqu’il s’agit d’élire uniquement des députés

fédéraux, le financement sera égal à trente

pour cent du montant de celui des activités

ordinaires.

c) Le financement public destiné à des activités

spécifiques portant sur l’éducation, la formation,

la recherche socio-économique et politique

ainsi que sur des activités d’édition, se monte à

Constitution politique des États-Unis du Mexique146

trois pour cent du montant total du financement

public revenant chaque année aux activités

ordinaires. Les trente pour cent de ce montant

sont répartis entre les partis politiques de manière

égalitaire et les soixante-dix pour cent restants

proportionnellement aux suffrages obtenus à

l’élection précédente de députés.

La loi fixe le plafonnement des dépenses

dans les processus internes d’élection de

candidats et les campagnes électorales des

partis politiques. La loi fixe aussi le plafonnement

du financement militant dont le montant annuel,

pour chaque parti, ne peut dépasser dix pour

cent du plafond des dépenses fixé pour la

dernière campagne présidentielle. La loi

établit aussi les procédures de contrôle et de

surveillance de l’origine et de l’emploi de

toutes les ressources financières disponibles et

précise les sanctions en cas d’infraction de ces

dispositions.

De la même manière la loi précise la procédure

de liquidation des obligations des partis ayant

perdu leur registre et les conditions dans

lesquelles leurs biens et rémanents sont adjugés

à la Fédération.

Titre Deuxième 147

III. Les partis politiques nationaux ont le droit

permanent d’utiliser les moyens de communication

audiovisuelle.

Section A. L’Institut Fédéral Électoral est la seule

institution responsable de gérer le temps d’antenne

à la radio et à la télévision qui revient à l’État pour

ses propres fins et pour l’exercice des droits des

partis politiques nationaux dans les conditions

prévues par les lois et en vertu des dispositions

suivantes :

a) Depuis le début des pré-campagnes et

jusqu’au jour des élections l’Institut Fédéral

Électoral dispose de 48 minutes par jour à être

réparties en spots de 2 à 3 minutes par heure

de transmission à chaque station de radio et

chaque chaîne de télévision dans les horaires

précisés à l’alinéa d) de cette section.

b) Pendant les pré-campagnes, les partis

politiques disposent dans leur ensemble d’une

minute par heure de transmission à la radio et

à la télévision ; le temps restant est employé

dans les conditions prescrites par les lois.

c) Pendant les campagnes électorales quatre-vingt

pour cent au moins du temps total disponible

Constitution politique des États-Unis du Mexique148

en vertu de l’alinéa a) de cette section est destiné

à l’exercice des droits des partis politiques.

d) Les transmissions pour chaque station de radio

et chaque chaîne de télévision sont réparties dans

l’horaire de 6:00 à 24 :00.

e) Le temps d’antenne auquel les partis politiques

ont droit est réparti comme suit: trente pour

cent de manière égale et soixante-dix pour cent

proportionnellement aux résultats de l’élection

précédente des députés fédéraux.

f) Les partis politiques nationaux non représentés

au Congrès de l’Union ont droit uniquement à

la part correspondant au pourcentage réparti

de manière égalitaire conformément à l’alinéa

précédent, et

g) En dehors des pré-campagnes et des campagnes

électorales et indépendamment des dispositions

des Sections A et B de cette base, l’Institut Fédéral

Électoral a droit à un maximum de douze pour

cent du temps d’antenne total à la radio et à la

télévision alloué à l’État dans les conditions

prescrites par les lois et dans n’importe quelle

modalité. Du temps d’antenne total qui lui est

alloué, l’Institut répartit cinquante pour cent

Titre Deuxième 149

de manière égale entre les partis politiques

nationaux. Il utilise le temps restant à ses

propres fins ou à celles d’autres autorités

électorales fédérales ou des États fédérés. Les

partis politiques nationaux utilisent le temps

d’antenne qui leur revient de par cet alinéa dans

un programme mensuel de cinq minutes et le

reste en spots de vingt secondes. Dans tous

les cas, les transmissions faisant l’objet de cet

alinéa se font aux heures stipulées par l’Institut

dans les conditions prescrites par l’alinéa d) de

cette Section. Dans certains cas particuliers

l’Institut peut disposer des temps d’antenne

alloués aux messages des partis en faveur d’un

parti politique particulier si les circonstances

le justifient.

Les partis politiques ne peuvent en aucun cas louer

ou acquérir, pour eux-mêmes ou pour des tiers,

du temps d’antenne dans quelque modalité de

radio ou de télévision que ce soit.

Aucune personne physique ou morale ne peut

faire de publicité à la radio ni à la télévision pour son

propre compte ni pour celui d’un tiers pour

influencer les préférences électorales des citoyens

ni pour favoriser ou nuire à un parti politique ou à

Constitution politique des États-Unis du Mexique150

des candidats à un mandat électoral. Les transmissions

de cette nature, engagées à l’étranger, ne peuvent

être transmises sur le territoire national.

Les dispositions contenues dans les deux paragraphes

précédents sont applicables dans les États fédérés

et le District Fédéral, conformément à la législation

applicable.

Section B. Dans le cas des élections dans les États

Fédérés, l’Institut Fédéral Électoral gère le temps

d’antenne qui revient aux États fédérés à la radio

et à la télévision dans les stations et les chaînes qui

couvrent lesdits États dans les conditions prescrites

par la loi et conformément aux conditions suivantes:

a) Lorsque les élections locales coïncident

avec des élections fédérales, le temps d’antenne

alloué à chaque État fédéré fait partie du total

disponible conformément aux alinéas a), b)

et d) de la Section A de cette base.

b) Pour les autres élections l’affectation du temps

d’antenne se fait dans les conditions prescrites

par la loi et conformément aux critères de cette

base constitutionnelle.

c) Le temps d’antenne est réparti entre les

partis politiques, y compris les partis locaux,

Titre Deuxième 151

conformément aux critères fixés à l’alinéa A

de cette base et dans les conditions prescrites

par la loi.

Quand l’Institut Fédéral Électoral estime que

le temps d’antenne total à la radio et à la

télévision faisant l’objet de cet alinéa et de

l’alinéa précédent est insuffisant pour couvrir ses

besoins ou ceux d’autres autorités électorales,

il prend les mesures nécessaires pour assurer le

temps manquant conformément aux facultés

qui lui sont conférées par la loi.

Section C. Dans leur propagande politique ou

électorale les partis s’abstiennent d’employer

des expressions dénigrant les institutions ou

les autres partis ou calomniant des personnes.

Pendant la durée des campagnes électorales

fédérales et locales et jusqu’à la fin de l’élection,

la diffusion par les moyens de communication

aud iov i sue l l e de tou te p ropagande

gouvernementale, soit au plan fédéral, des

États fédérés, des municipalités, des organes

du District Fédéral et de ses délégations ou

de tout autre organisme public, est interdite.

Les seules exceptions sont les campagnes

d’information des autorités électorales, les

Constitution politique des États-Unis du Mexique152

campagnes en matière d’éducation et de santé

et celles concernant la protection civile en cas

d’urgence.

Section D. Les manquements aux dispositions

de cette base sont sanctionnés par l’Institut Fédéral

Électoral par des procédures expéditives qui

peuvent inclure l’ordre de suspendre immédiatement

les transmissions radiotélévisées de concessionnaires

et de permissionnaires qui violent la loi.

IV. La loi fixe les délais pour les processus de

sélection et la présentation des candidats des

partis à des mandats électoraux ainsi que les règles

des pré-campagnes et des campagnes électorales.

La durée des campagnes l’année où a lieu l’élection

du Président de la République, des sénateurs et des

députés fédéraux est de quatre-vingt-dix jours.

L’année où seuls sont élus les députés fédéraux,

les campagnes durent soixante jours. La durée des

pré-campagnes n’est en aucun cas supérieure aux

deux tiers de la durée prévue pour les campagnes

électorales.

Tout manquement à ces dispositions par les

partis ou par toute personne physique ou morale

est sanctionné conformément à la loi.

Titre Deuxième 153

V. L’organisation des élections fédérales est une

fonction de l’État que réalise un organisme public

autonome, l’Institut Fédéral Électoral, doté d’une

personnalité juridique et d’un patrimoine propres

et dont font partie le Pouvoir législatif de l’Union,

les partis politiques nationaux et les citoyens,

dans les conditions prescrites par la loi. Les

principes recteurs de cette fonction de l’État sont

la certitude, la légalité, l’indépendance, l’impartialité

et l’objectivité.

L’Institut Fédéral Électoral est l’autorité en cette

matière. Ses décisions et son fonctionnement sont

indépendants et sa performance est professionnelle.

Il est composé d’organes directeurs, exécutifs,

techniques et de surveillance. Le Conseil Général

est l’organe directeur suprême. Il est composé

d’un conseiller Président et de huit conseillers

électoraux. Les conseillers du Pouvoir législatif, les

représentants des partis politiques et un Secrétaire

exécutif participent avec voix consultative. La loi

fixe les règles d’organisation et de fonctionnement

des organes ainsi que les relations d’autorité entre

eux. Les organes exécutifs et techniques disposent

du personnel qualifié nécessaire pour la prestation

d’un service électoral professionnel. Le Contrôleur

général, qui est autonome du point de vue technique

Constitution politique des États-Unis du Mexique154

et de gestion, est responsable du contrôle des

recettes et des dépenses de l’Institut. Les relations

avec les fonctionnaires de l’organisme public sont

régies par les dispositions de la loi électorale et par

le Statut approuvé par le Conseil Général sur la

base de ladite loi. Les organes de surveillance des

listes électorales sont composés, dans leur majorité,

par des représentants de partis politiques nationaux.

Les fonctionnaires des bureaux de vote sont des

citoyens.

Le conseiller Président est élu pour six ans et

peut être réélu une fois. Le mandat des conseillers

électoraux est de neuf ans. Ils ne peuvent être

réélus et ils sont remplacés de manière échelonnée.

Selon le cas, ils sont élus successivement par

deux tiers des voix des membres présents de la

Chambre des Députés sur proposition des groupes

parlementaires et après consultation auprès de la

société. Quand il n’y a pas de conseiller Président

ou qu’il manque un conseiller électoral, un suppléant

est élu pour couvrir la durée du mandat. La loi fixe

les règles et les procédures applicables.

Le conseiller Président et les conseillers électoraux

ne peuvent tenir un autre emploi, fonction ou

commission sauf quand ils représentent le Conseil

Titre Deuxième 155

Général ou qu’il s’agit de fonctions non rémunérées

au sein d’associations d’enseignants, scientifiques,

culturelles, de recherche ou de charité. Leur

rémunération est égale à celle des Magistrats de

la Cour suprême de justice de la Nation.

Le Contrôleur général de l’Institut est élu par la

Chambre des Députés par deux tiers des voix

des membres présents. Il est proposé par des

établissements publics d’enseignement supérieur

dans les conditions prescrites par la loi. Son mandat

est de six ans et il peut être réélu une fois. Du point

de vue administratif il relève du Président du

Conseil Général et maintient une coordination

technique avec l’organe supérieur de contrôle

des finances publiques de la Fédération.

Le Secrétaire exécutif est proposé par le Président

du Conseil Général et il est élu par deux tiers des

voix du Conseil Général.

La loi fixe les conditions que doivent remplir le

conseiller Président, les conseillers électoraux,

le Contrôleur général et le Secrétaire exécutif de

l’Institut Fédéral Électoral pour être élus. Le conseiller

Président, les conseillers électoraux et le Secrétaire

Exécutif ne peuvent occuper de fonctions auprès

Constitution politique des États-Unis du Mexique156

des pouvoirs publics à l’élection desquels ils

auraient participé dans les deux ans suivant la fin

de leur mandat.

Les conseillers du Pouvoir Législatif sont proposés

par les groupes parlementaires affiliés à un parti dans

l’une des Chambres. Chaque groupe parlementaire

n’est représenté que par un conseiller même s’il

est présent dans les deux Chambres du Congrès

de l’Union.

L’Institut Fédéral Électoral a la responsabilité

intégrale et directe des activités qui lui sont

attribuées par la loi, en plus des activités en

matière de formation et d’éducation civique, de

géographie électorale, des droits et prérogatives

des groupements et des partis politiques, des listes

électorales, d’impression de matériels électoraux,

de la préparation du jour de l’élection, du scrutin

conformément à la loi, de la déclaration de validité

et d’octroi de certificats de majorité dans les élections

de députés et sénateurs, du comptage des suffrages

de l’élection du Président des États Unis du

Mexique, dans chaque circonscription électorale

uninominale ainsi que de la réglementation du

suivi électoral et des enquêtes et sondages à des

fins électorales. Les séances de tous les organes

Titre Deuxième 157

collégiaux de direction sont publiques dans les

conditions prescrites par la loi.

Le contrôle des finances des partis politiques

nationaux est à la charge d’un organe technique

du Conseil Général de l’Institut Fédéral Électoral

à la gestion autonome et dont le directeur est

proposé par le conseiller Président et élu par deux

tiers des voix du conseil. La loi fixe la composition

et le fonctionnement de cet organe ainsi que les

procédures pour l’application de sanctions par

le Conseil Général. Dans l’exécution de ses

attributions l’organe technique n’est pas limité

par les secrets bancaire, fiduciaire ni fiscal.

L’organe technique permet aux autorités compétentes

en matière du contrôle des finances des partis dans

les États fédérés, de surmonter les contraintes

susmentionnées.

L’Institut Fédéral Électoral assume l’organisation

des campagnes électorales locales à la demande des

États Fédérés, moyennant un accord avec les

pouvoirs compétents et dans les conditions

prescrites par la loi.

VI. Pour garantir les principes de constitutionnalité

et de légalité des actes et des résolutions électorales,

Constitution politique des États-Unis du Mexique158

un système de voies de recours sera créé dans les

conditions prescrites par cette Constitution et par

la loi. Ce système donne le caractère définitif aux

différentes étapes du processus électoral et garantit

la protection des droits politiques des citoyens de

voter, d’être candidat et de s’associer conformément

à l’article 99 de cette Constitution.

En matière électorale l’interposition d’un recours,

constitutionnel ou légal, n’a pas d’effet de suspension

de la résolution ou de l’acte contesté.

159

Article 42. Le territoire national comprend :

I. Celui des parties intégrantes de la Fédération.

II. Celui des îles, des récifs et des hauts-fonds

des mers adjacentes.

III. Celui des îles Guadalupe et Revillagigedo,

situées dans l’Océan Pacifique.

IV. La plate-forme continentale et la surface du

sol sous-marin des îles, des récifs et des hauts-

fonds.

V. Les eaux maritimes intérieures ainsi que celles

des mers territoriales, dans l’étendue et les termes

établis par le Droit international.

Chapitre ii Des parties intégrantes de la Fédération et du territoire national

Constitution politique des États-Unis du Mexique160

VI. L’espace situé sur le territoire national, selon

l’étendue et les modalités fixées par le Droit

international.49

Article 43. Les parties qui intègrent la Fédération sont

les États suivants: Aguascalientes, Basse Californie, Basse

Californie Sud, Campeche, Coahuila, Colima, Chiapas,

Chihuahua, Durango, Guanajuato, Guerrero, Hidalgo,

Jalisco, Mexico, Michoacan, Morelos, Nayarit, Nuevo

León, Oaxaca, Puebla, Querétaro, Quintana Roo, San

Luis Potosí, Sinaloa, Sonora, Tabasco, Tamaulipas,

Tlaxcala, Veracruz, Yucatán, Zacatecas et le District

Fédéral.50

Article 44. La Ville de Mexico est considérée comme

le District Fédéral, siège des Pouvoirs de l’Union et

capitale des États-Unis du Mexique. Cette entité est

intégrée par son territoire actuel; or, si un jour, les

pouvoirs de l’Union sont déplacés vers un autre

État, l’actuel District Fédéral deviendra Estado del

Valle de México. Dans ce cas particulier, le Congrès

déterminera les limites et l’extension du nouvel État.

49 MUSSET, Alain, Géopolitique du Mexique, Paris, Editions Complexe (1988), 143 p. 50 Pour une description des zones géographiques du pays, voir BATAILLON, Claude, Régions géographiques du Mexique, Paris, Institut des Hautes Études d’Amérique Latine (1977), 212 p.

Titre Deuxième 161

Article 45. Les États de la Fédération maintiennent

leur étendue et leurs limites actuelles, tant qu’aucune

difficulté ne se présente à ce propos.51

Article 46. Les États peuvent souscrire, entre eux,

des accords amicaux visant à délimiter leurs frontières

respectives. Cependant, ces accords ne prennent effet

qu’après l’approbation du Sénat.

Faute d’accord, les parties peuvent s’adresser au Sénat,

qui agit conformément aux dispositions de l’alinéa XI

de l’article 76 de cette Constitution.

Le résolutions du Sénat sont définitives et non

susceptibles de recours. La Cour suprême de justice

de la Nation n’est compétente que lorsque la partie

intéressée s’adresse aux conditions d’exécution du

décret émis par le Sénat.

51 L’une des règles non-écrites du système fédéral mexicain (à savoir, l’une des compétences méta-constitutionnelles du président de la République) impliquait l’interprétation centralisatrice des compétences des États de la Fédération. La domination du PRI au niveau fédéral rendait quasi-automatique (au moins jusqu’à l’année 1997, année du premier gouvernement divisé) la collaboration entre les gouvernements sub-nationaux et le pouvoir fédéral du président. Ce ne sera qu’après cette période que le rôle d’arbitre maximum du Président allait être transféré peu à peu aux organes, i.e. juridictionnels, in MODOUX, Magali, op. cit., pp. 25-61.

Constitution politique des États-Unis du Mexique162

Article 47. L’État de Nayarit occupe l’extension actuelle

du territoire de Tepic, ainsi que ses limites frontalières

en vigueur.

Article 48. Le gouvernement fédéral exerce sa

juridiction sur les îles, les hauts-fonds et les récifs des

mers adjacentes faisant partie du territoire national ;

sur la plate-forme continentale, la surface du sol sous-

marin des îles, des hauts-fonds et des récifs ; sur les

eaux maritimes intérieures, les mers territoriales et

l’espace situé sur le territoire national, à l’exception

des îles étant encore soumises à la juridiction des

États.

titre troiSième

Article 49. L’exercice du Pouvoir suprême de la

Fédération est divisé en Législatif, Exécutif et

Judiciaire.

Le cumul de deux ou de plusieurs Pouvoirs ne peut

en aucune façon être réuni en un seul individu ou

une seule collectivité. Le Législatif nepeut être exercé

par un seul individu que s’agissant d’attributions

extraordinaires, mises en place par l’Exécutif fédéral

selon les termes de l’article 29. En aucun autre cas, à

l’exception des dispositions du deuxième paragraphe

de l’article 131, des facultés extraordinaires ne sont

octroyées pour légiférer.

Chapitre i De la division des pouvoirs

163

165

Article 50. Aux États-Unis du Mexique, le Pouvoir

législatif est confié à un Congrès général, divisé en deux

Chambres, dont l’une regroupe les députés et l’autre

les sénateurs.

Section I

De l’élection et de l’installation du Congrès

Article 51. La Chambre des Députés, intégrée par des

représentants de la Nation, est entièrement renouvelée

tous les trois ans par le biais des élections.52 Pour chaque

député propriétaire, un suppléant est élu.

Chapitre ii Du Pouvoir Législatif

52 Toutes les élections s’effectuent au Mexique à un seul tour. Voici l’une des questions qui, parallèlement à l’impossibilité de réélection immédiate des représentants populaires, feront probablement partie de l’agenda des réformes constitutionnelles des années à venir.

Constitution politique des États-Unis du Mexique166

Article 52. La Chambre des Députés est intégrée par

300 députés élus selon le principe de vote majoritaire

relatif, au sein de districts électoraux uninominaux ;

par ailleurs, 200 députés sont élus selon le principe de

représentation proportionnelle, sur la base du système

des listes régionales, votées au sein des circonscriptions

plurinominales.53

Article 53.54 Les démarcations territoriales des 300

districts électoraux uninominaux sont déterminées en

faisant la division de tous les habitants du pays par le

53 Jusqu’aux années 1960, le déséquilibre des moyens pour financer les partis d’opposition était tel qu’il était quasiment impossible de remporter une victoire électorale contre un candidat du PRI. La proportionnelle a été introduite en 1963 dans l’intention de simuler une sorte de pluralité partisane au Congrès. L’on peut lire dans certains textes de l’époque, un désintérêt remarquable sur le rôle des «chambres sans vie». En dehors de quelques partis satellites du PRI (dont certains étaient intégrés par des anciens combattants des armées révolutionnaires, disparus à la même vitesse que le vieillissement des membres), le système électoral rendait quelques sièges au parti de droite, le PAN (Parti d’Action Nationale, identifié aux classes moyennes émergentes et au clergé catholique). La participation au niveau fédéral en faveur des candidats d’opposition (entre 10 et 15% des suffrages) a été progressivement redressée. Le point de démarrage est souvent établi dans le mouvement étudiant de 1968 ; pour une révision des conditions politiques précédant le déclin du PRI, voir WYRWA, Tadeusz, Le Mexique, Paris, LGDJ, 1969, pp. 99-141 et 225-275. 54 Un système électoral mixte, tel que le système mexicain, combine à la fois un aspect majoritaire et un aspect proportionnel pour la méthode de composition de l’Assemblée. MARTIN, Pierre, Les systèmes électoraux et les modes de scrutin, Paris, Monchrestien, Collection “Clefs”, 1997, p. 97.

Titre Troisième 167

nombre de districts mentionnés. La répartition de

districts uninominaux entre les entités de la Fédération

est effectuée sur la base du dernier recensement

général de la population, sans que la représentation

des députés élus à la majorité ne soit jamais inférieure

à deux par État.

Les 200 députés élus à la proportionnelle et suivant le

système les listes constituent cinq circonscriptions

électorales plurinominales régionales. La loi détermine

les modalités de constitution des démarcations

territoriales respectives de chaque circonscription.

Article 54. L’élection des deux cents députés à la

représentation proportionnelle et correspondant au

scrutin de listes régionales est effectuée selon les

conditions et les termes suivants,55 ainsi que par la loi

en la matière :

I. Sur la base des listes électorales, l’obtention du

registre sera réservée aux partis politiques ayant

participé aux élections de députés à la majorité

relative avec un minimum de deux cents candidats.

55 Une analyse des répercussions des indicateurs économiques sur les résultats électoraux des législatives de 2003, in ARES, Mathieu et Gérald CADET, «Des élections dans un contexte de morosité économique au Mexique», Observatoire des Amériques, chronique 03-11 (2003), pp. 1-7.

Constitution politique des États-Unis du Mexique168

II. Les partis politiques ayant atteint au moins 2%

des voix sont susceptibles de se voir attribuer des

représentants selon le principe de la représentation

proportionnelle. Ce pourcentage est estimé sur la

totalité des voix exprimée lors des scrutins de liste.

III. Les candidats figurant sur les listes et ayant

observé les critères établis dans les deux alinéas

précédents, font partie de la nouvelle Législature

à la Chambre des Députés. L’attribution des

sièges à la proportionnelle est indépendante du

nombre de candidats élus à la majorité relative. Le

nombre de députés élus à la proportionnelle est

alors correspondant au taux de participation

favorable au parti politique au niveau national.

L’attribution des sièges est effectuée dans l’ordre de

présentation des candidats sur les listes respectives

et selon la même proportion au sein des cinq

circonscriptions.

IV. Aucun parti politique ne peut avoir plus de 300

sièges à la Chambre des Députés, selon les deux

principes.

V. Le nombre total des députés élus selon les deux

principes ne peut jamais dépasser de huit points

le pourcentage des voix obtenues par leur parti

politique au niveau national. Ceci ne s’applique

Titre Troisième 169

pas aux partis politiques qui, en raison de leurs

triomphes dans les districts uninominaux, obtiennent

à la Chambre, un pourcentage de sièges supérieur à

la somme du pourcentage des voix recueillies plus

huit pour cent ; et

VI. Conformément aux dispositions des alinéas

III, IV et V précédents, les sièges de représentation

proportionnelle restants, après l’assignation de

ceux qui correspondent au parti politique des

cas prévus aux alinéas IV et V, sont attribués aux

autres partis politiques qui y ont droit dans chacune

des circonscriptions plurinominales, en proportion

directe des votes nationaux effectifs reçus par ces

partis. La loi établit les règles et les formules à cet

effet.

Article 55. Les membres de la Chambre des Députés

doivent remplir les conditions suivantes :

I. Être de nationalité mexicaine par naissance et

jouir de ses droits.

II. Avoir vingt et un ans révolus le jour de l’élection.

III. Être né dans l’État siège de l’élection, ou y avoir

établi sa résidence effective au moins pendant la

période de six mois précédant le jour de l’élection.

Constitution politique des États-Unis du Mexique170

Seuls les candidats originaires des États faisant

partie de la circonscription où se déroule l’élection,

ou ceux qu’y accréditent la résidence de six mois

préalables à l’élection, peuvent figurer sur les listes

de la représentation proportionnelle.

La résidence ne s’estime pas interrompue à cause

d’une mutation due à l’exercice d’un mandat

représentatif.

IV. Ne pas faire partie des Armées, de la police ni

de la gendarmerie rurale du district où l’élection

se déroule, pendant une période de quatre-vingt

dix jours avant l’élection.

V. N’être titulaire d’aucun organisme auquel cette

Constitution octroie l’autonomie, ni être Ministre

ou Secrétaire d’État,56 ni titulaire d’aucun des

organismes décentralisés ou déconcentrés de

l’administration publique fédérale, sauf si la

personne quitte ses fonctions définitivement

quatre-vingt-dix jours avant le jour des élections.

56 Dans l’échelle administrative de souche présidentielle, l’on ne parle pas de Ministères, mais de Secrétariats du Président. Tel que l’on utilise le vocable «Ministre et Secrétaire d’État», il serait plus précis d’employer les équivalents de «Secrétaire et de Sous-secrétaire». Or, nous avons préféré garder la terminologie relative aux «Ministères», en étant plus proche de l’administration française.

Titre Troisième 171

Ne pas être Juge (Ministro) de la Cour suprême de

justice de la Nation, ni Magistrat, ni Secrétaire

du Tribunal Électoral du Pouvoir judiciaire de la

Fédération, ni Conseiller Président ou Conseiller

électoral au Conseil Général, aux conseils locaux

ou de district de l’Institut Fédéral Électoral, ni être

Secrétaire exécutif, Directeur exécutif ou personnel

professionnel de direction de l’Institut, à moins

d’avoir quitté ce poste, de manière définitive, trois

ans avant le jour des élections.

LesGouverneursdesÉtatset leChefduGouvernement

du District Fédéral ne peuvent être élus dans les

entités de leurs juridictions respectives pendant la

période où ils occupent leur poste, même s’ils

quittent définitivement leurs fonctions.

Les Ministres du Gouvernement des États57 et du

District Fédéral, les Magistrats et les Juges fédéraux

ou ceux d’un État fédéré ou du District Fédéral,

ainsi que les maires et titulaires d’un organe

politico-administratif dans le cas du District Fédéral,

ne peuvent être élus dans les États de leurs juridictions

57 Ce terme correspond à la dénomination espagnole de «Secretario de gobierno», celui-ci étant le deuxième personnage le plus important d’une entité fédérée, tout juste après le Gouverneur de l’État.

Constitution politique des États-Unis du Mexique172

respectives, s’ils ne quittent pas définitivement

leur poste quatre-vingt-dix jours avant le jour des

élections.

VI. Ne pas être Ministre d’un culte religieux.

VII. Ne pas être inclus dans une des incapacités

signalées à l’article 59.

Article 56. La Chambre des Sénateurs est composée de

cent vingt-huit sénateurs, correspondant à chaque État

et au District Fédéral, deux sont élus selon le principe

de la majorité relative et un est assigné à la première

minorité. Les partis politiques doivent élaborer une

liste constituée par deux formules de candidats.

En ce qui concerne le siège du sénateur de la première

minorité, celui-ci est attribué au candidat dont la

formule du parti politique aura été placé à la deuxième

place des voix exprimées au niveau local.

Les trente-deux sénateurs restants sont élus selon le

principe de la représentation proportionnelle, en

fonction d’un scrutin de liste dont l’élaboration est

nationale. A cet effet, la Loi fixe les modalités et les

règles.58

58 Politiquement parlant, la composition du Sénat avait toujours coïncidé avec le parti du Président de la République. Dans le but d’équilibrer la représentativité du corps, le gouvernement du

Titre Troisième 173

La Chambre des Sénateurs est entièrement renouvelée

tous les six ans.

Article 57. Pour chaque sénateur propriétaire, un

suppléant est élu.

Article 58. Pour être sénateur, les mêmes conditions

sont exigées que celles requises pour être député, à

l’exception de l’âge, le sénateur élu doit avoir 25 ans

révolus au jour de l’élection.

Article 59. Les sénateurs et les députés du Congrès

de l’Union ne peuvent pas être réélus pour la période

électorale suivante.

Les sénateurs et les députés suppléants peuvent être

élus pour la période électorale suivant leur mandat, en

qualité de titulaires à condition de ne pas avoir exercé

leur mandat. Mais les sénateurs et les députés titulaires

président Zedillo a présenté un projet de réforme constitutionnelle (adopté le 22 août 1996), afin d’augmenter le nombre de Sénateurs par État. Désormais, cette chambre est composée par 4 Sénateurs (au lieu de 2), dont 1 élu à la proportionnelle. Ce système de liste (tout à fait inhabituel comme système électoral pour une deuxième chambre), visant un équilibre plus fidèle des intentions de vote, rendait cependant incohérent le caractère nettement territorial de la représentativité de cette chambre. Pour la première fois, la LIX Législature (2000-2006) mettait le parti du Président en minorité (à raison de 47 sénateurs du PAN, le parti du Président Fox, contre 58 du PRI ; 15 du PRD et 3 des Verts).

Constitution politique des États-Unis du Mexique174

ne peuvent pas se représenter aux prochaines

élections même en tant que suppléants.

Article 60. Conformément aux dispositions législatives

en vigueur, l’organisme public prévu par l’article 41

de cette Constitution doit déclarer la validité des

élections des députés et des sénateurs, telles qu’elles

sont effectuées dans chacune des circonscriptions

uninominales et dans chacun des États, donner les

certificats respectifs aux formules des candidats ayant

obtenu la majorité des voix et définir les élus dans le

cadre du système de liste prévu à l’article 56 ; et sur la

base de l’article 54 de cette Constitution et de la Loi,

cet organe déclare la validité ainsi que la distribution

de chacun des sièges de députés élus à la

proportionnelle.

Les actes de l’organe électoral sont susceptibles

d’une voie de recours devant les chambres régionales

du Tribunal Électoral du Pouvoir judiciaire de la

Fédération :59 la déclaration de validité des élections ;

59 “Salas Regionales”, dont les compétences résident dans le traitement des recours remettant en cause la légalité de l’autorité électorale, et notamment des Conseils par district de l’Institut Fédéral Electoral. Les cinq Cabinets régionaux sont créés à présent et se situent dans plusieurs villes importantes du pays, comme Toluca, le District Fédéral, Xalapa, Monterrey et Guadalajara.

Titre Troisième 175

la remise des certificats et l’assignation de sièges de

sénateurs et de députés élus.

Les arrêts prononcés par les chambres précitées sont

susceptibles d’un pourvoi devant la Chambre Haute

du même Tribunal. Les arguments exprimés par les

parties doivent modifier le résultat final de l’élection.60

Les décisions de l’instance supérieure du Tribunal

définitives et sont inattaquables. La loi définit les

présupposés, les critères d’admissibilité ainsi que

la procédure applicable à une telle voie de recours.

Article 61. Les députés et les sénateurs sont inviolables

quant aux idées manifestées lors de l’exercice de leur

mandat.

Le Président de chaque Chambre veille au respect du

droit constitutionnel de ses membres ainsi qu’à

60 Cette disposition relève du même contenu normatif par rapport au contentieux constitutionnel français. Lors de la résolution des voies de recours concernant les présidentielles du 2 juillet 2006, le Tribunal Electoral mexicain prenait, sur cette base, l’une des décisions judiciaires les plus attendues de l’histoire judiciaire du pays. Bien que la coalition perdante de centre-gauche avait invoqué la proximité des résultats comme raison pour recompter toutes les voix (l’écart des résultats était de 250 000 voix, correspondant au 0,5% du total), le Tribunal a ordonné de recompter seulement 9% des bureaux de vote. Cette proportion correspondait aux voies de recours électoraux ayant été déclarés admissibles parmi ceux qui ont été présentés, Le Monde, le 6 août 2006.

Constitution politique des États-Unis du Mexique176

l’inviolabilité des lieux habilités comme sièges du

Pouvoir Législatif.

Article 62. Les députés et les sénateurs titulaires ne

peuvent exercer aucune autre fonction rémunérée

au sein de la Fédération ou des États, sans permission

spéciale attribuée par la Chambre correspondante.

Or, dans ce cas en particulier et pendant la durée

de l’exercice des nouvelles responsabilités, le

législateur est privé de ces fonctions représentatives.

La même disposition sera applicable aux députés

et aux sénateurs suppléants se trouvant en exercice.

La transgression de cette disposition est sanctionnée

par la perte de la qualité de député ou de sénateur.

Article 63. Aucune Chambre ne peut initier des

séances ni prendre de décision sans la présence de

la moitié des membres de l’assemblée. Néanmoins, les

législateurs des deux assemblées doivent se réunir, le

jour prévu par la législation fédérale et contraindre

les absents à comparaître dans les trente jours suivants,

faute de quoi les absents perdent leur mandat en faveur

des suppléants respectifs, et si ces derniers ne se

présentent pas dans les mêmes délais, leur siège est

déclaré vacant. Si le siège vacant se présente en début

de législature ou pendant le déroulement des séances

suivantes, celui-ci sera pourvu à nouveau selon les

Titre Troisième 177

termes de la procédure suivante : concernant les

députés ou les sénateurs élus à la majorité relative, la

Chambre concernée convoque à des élections

extraordinaires sur la base de l’alinéa IV de l’article

77. Les sièges vacants concernant les députés élus à

la proportionnelle sont pourvus sur la base de l’ordre

établi originellement dans la liste régionale du même

parti. Lorsque des sièges sénatoriaux correspondant

à la proportionnelle sont vacants, la suppléance est

assurée en fonction de la liste nationale des candidats

du même parti. Concernant la suppléance des

sénateurs de la première minorité, celle-ci est assurée

par les candidats du même parti enregistrés au sein

de la liste correspondante à l’État du siège vacant, et

figurant à la position suivante de cette liste.

Il est également entendu que les députés ou les

sénateurs absents pendant dix jours consécutifs, sans

justification ou autorisation préalable du Président de

leur Chambre respective, renoncent à siéger jusqu’à

la session suivante et leurs suppléants sont appelés

à les remplacer.

En l’absence de quorum, soit au moment de l’installation

de l’assemblée, soit lors de l’exercice des fonctions

législatives, les suppléants sont immédiatement

convoqués afin qu’ils puissent prêter leurs services à

Constitution politique des États-Unis du Mexique178

l’assemblée dans les plus brefs délais pendant les trente

jours mentionnés ci-dessus.

Tout représentant populaire absent sans justification

pendant le terme établi dans le premier paragraphe

de cet article est soumis au régime de responsabilités

prévu par la loi en la matière. Tout député ou sénateur

qui ne se présente pas à exercer le mandat pour lequel

il aura été élu est donc l’objet de sanctions. Les Partis

politiques nationause sont, quant à eux, l’objet du

même type de sanctions lorsque, ayant postulé des

candidats aux élections législatives ou sénatoriales,

ceux-ci imposent à leurs candidats de ne pas se

présenter pour exercer leurs mandats.

Article 64. Faute d’autorisation ou de cause justificative,

les députés ou les sénateurs absents pendant le

déroulement d’une séance n’ont pas le droit de toucher

la rémunération correspondante à leur journée

d’absence.

Article 65. Le Congrès se réunit à partir du 1er

septembre de chaque année afin de tenir une première

session ordinaire ; le 1er février de chaque année

marque le début de la seconde session ordinaire.

Pendant ces deux sessions, le Congrès s’occupe de

l’analyse du débat ainsi que du vote des initiatives

de loi qui lui sont soumises. Celui-ci s’occupe par ailleurs

Titre Troisième 179

d’autres questions qui le concernent conformément à

cette Constitution.

À chacune des sessions ordinaires, le Congrès est

chargé d’abord d’examiner les questions spécifiées

par sa Loi organique.

Article 66. Chacune des sessions ordinaires se

prolonge aussi longtemps que nécessaire afin de

traiter les questions mentionnées à l’article précédant.

La première session ne peut dépasser le 15 décembre

de la même année, sauf lorsque, sur la base de l’article

83, le début de la session ordinaire coïncide avec

l’entrée en fonctions du Président de la République,

auquel cas les séances peuvent se dérouler jusqu’au

31 décembre de la même année. La seconde session

ordinaire ne peut se prolonger au-delà du 30 avril de

la même année.

Lorsque les deux Chambres ne parviennent pas à un

accord à propos du terme de la session ordinaire, la

décision est prise par le Président de la République.

Article 67. Sur la base de leurs compétences

respectives, autant le Congrès que chacune des deux

Chambres peuvent se réunir dans le cadre de séances

extraordinaires. Si elles sont convoquées par la

Commission Permanente. Toute séance extraordinaire

Constitution politique des États-Unis du Mexique180

sera limitée à analyser les aspects définis par la

Commission, et précisés sur la convocation respective.

Article 68. Les deux Chambres du Congrès sont

situées au même endroit, et ne peuvent être transférées

qu’après un accord entre les deux organes, indiquant

les modalités et les conditions temporaires d’une telle

délocalisation, ainsi que la désignation d’un seul

endroit pour la réunion des deux assemblées. Lorsque

les deux Chambres parviennent à un accord sur la

délocalisation, mais pas sur les questions de temps

et de lieux, le Pouvoir exécutif tranche sur la base de

l’une des deux alternatives. Aucune Chambre ne peut

ajourner ses séances pendant plus de trois jours sans

l’accord de l’autre.

Article 69. À l’ouverture de la première session

ordinaire de chaque année d’exercice du Congrès, le

Président de la République présente un rapport par

écrit, dans lequel il indique l’état de l’administration

publique du pays. À l’ouverture des sessions

extraordinaires du Congrès de l’Union, ou d’une seule

des deux chambres, le Président de la Commission

Permanente informe des motifs ou des raisons qui

sont à l’origine de la convocation.61

61 Cette compétence peut être assimilée à l’obligation du chef de l’Exécutif fédéral au sein des systèmes présidentiels qui consiste à

Titre Troisième 181

Chacune des chambres fait l’analyse du rapport et

peut demander au Président de la République

d’approfondir l’information par le biais d’une question

écrite et convoquer les ministres, le Procureur Général

adresser un message annuel au Congrès (et donc, faisant partie du discours annuel du Président nord-américain présentant son «État de l’Union»). Jusqu’au Président Zedillo (1994-2000), cette disposition de la Constitution mexicaine avait engendré l’instauration d’une compétence méta-constitutionnelle du Président de la République. Comparable au défilé du 14 juillet suivi de l’entretien télévisé du Président de la République Française, sous la Vè République, le Président mexicain pouvait trouver une situation additionnelle tant qu’il bénéficiait à ce sujet du concours du leader du Congrès. Or, son exercice pouvait être assimilé, comme en France, à une sorte de messe républicaine. Pendant le mandat des présidents préalables, le message du Président mexicain n’était pas remis par écrit au Congrès, mais il était lu publiquement. Les ministères travaillaient en amont pendant des mois afin de rédiger une partie de la version du rapport final, d’emblée très peu critique à l’égard de la réalité institutionnelle de chaque secteur de l’administration. Faisant confiance au fait que le parti du président allait emporter les prochaines élections, l’objet du rapport consistait à rendre légitime la parole du “Prince” face aux électeurs. Un défilé coloré était organisé en voiture décapotable ; toutes les chaînes de radio et de télévision transmettaient comme seule option cet événement. A la fin du discours (parfois long de plus de trois heures) le représentant des législateurs adressait une sorte de réponse au Président (rarement remettant en cause les affirmations présidentielles). Cette situation a changé de manière radicale après l’élection contestée du Président Salinas, en 1988, et d’autres situations inhérentes aux gouvernements divisés seraient désormais monnaie courrante, pour la première fois en 1997, du fait que le Président de la République ne bénéficiait plus de la majorité du Congrès. Pour un exemple du rapport élaboré dans les époques de domination du PRI, voir DE LA MADRID, MIGUEL, Cinquième rapport du gouvernement, soumis à l’Honorable Congrès de l’Union, Mexico, Presidencia de la República (1987), 158 p.

Constitution politique des États-Unis du Mexique182

de la République et les directeurs des entités

parapubliques, qui sont tenus de comparaître et de

faire rapport sous serment. La loi du Congrès et ses

règlements stipulent l’exercice de cette faculté.

Article 70. Toute résolution du Congrès prend

l’appellation de loi ou de décret. Les lois ou décrets

sont communiqués à l’Exécutif accompagnés des

signatures des présidents et des secrétaires des deux

Chambres. La promulgation de ces textes doit être

formulée de la manière suivante : «Le Congrès des

États-Unis du Mexique décrète : (texte de la loi ou du

décret)».

Le Congrès doit approuver la loi chargée de

réglementer sa structure et son fonctionnement

interne.

La loi détermine les modalités et les procédures

permettant aux députés de se rassembler en fonction

de leur appartenance à un parti afin de garantir

l’expression des courants idéologiques représentés au

sein de la Chambre des Députés.

Cette loi ne fait l’objet d’ aucun veto et sa promulgation

pas l’Exécutif Fédéral n’est pas exigée pour son entrée

en vigueur.

Titre Troisième 183

Section II

De l’initiative et de la formation des lois

Article 71. Le droit d’initiative des lois ou des décrets

revient :

I. Au Président de la République.

II. Aux députés et aux sénateurs du Congrès de

l’Union.

III. Aux législatures des États.

Les initiatives présentées par le Président de la

République, par les législatures des États ou par

les Assemblées locales sont transmises aux

commissions respectives. Les initiatives présentées

par les députés ou par les sénateurs sont soumises

aux procédures fixées par le Règlement des débats

législatifs.

Article 72. Tout projet de loi ou de décret dont le

vote ne soit pas exclusif de l’une des deux Chambres,

est discuté successivement au sein de ces deux

assemblées, en observant le Règlement des débats

sur les modalités, les formalités et les intervalles pour

les débats et le vote des résolutions.

Constitution politique des États-Unis du Mexique184

a) Dès qu’un projet est approuvé par la Chambre

d’origine, il est débattu dans l’autre assemblée. Si le

texte est voté au sein de la deuxième Chambre,

l’initiative est transmise à l’Exécutif qui, s’il n’a pas

d’observation, publie la résolution immédiatement.

b) Si dix jours après le vote d’une initiative au sein

des deux assemblées, la Chambre d’origine ne

reçoit aucune observation formulée par l’Exécutif,

le projet sera présumé approuvé par ce dernier, à

moins que le délai ne soit interrompu par une

suspension ou la clôture des séances du Congrès,

auquel cas l’Exécutif est autorisé à faire parvenir

ses observations au plus tard le premier jour de

réunion du Congrès.

c) Le projet totalement ou partiellement rejeté par

l’Exécutif, est renvoyé à la Chambre d’origine, avec

ses observations respectives. Cette assemblée rouvre

le débat. Si le texte est voté à la majorité des deux

tiers du total des voix exprimées, l’initiative est

retransmise à la Chambre de révision. Si le texte

est voté par une majorité identique, le projet

devient décret ou loi envoyé à l’Exécutif, afin qu’il

se charge de sa promulgation.

Les votes sur une loi ou un décret sont exprimées

nominalement.

Titre Troisième 185

d) Lorsque la totalité d’un projet de loi ou de décret

est rejetée par la Chambre de révision, le texte

retourne à la Chambre d’origine, accompagné des

observations effectuées. Si le texte est à nouveau

approuvé à la majorité absolue des membres

présents, l’initiative revient à la Chambre ayant

rejeté le texte. Cette dernière reprend l’examen du

texte, et le soumet au vote. Si l’initiative est votée

à la même majorité, elle est transmise à l’Exécutif

afin de poursuivre la procédure signalée à l’alinéa

a) de cet article. Le rejet du texte implique en

revanche l’impossibilité de représenter l’initiative

pendant la même session.

e) Si, au sein de la Chambre de révision, le projet de

loi ou de décret est partiellement rejeté, modifié ou

lorsque la Chambre de révision propose de rajouter

d’autres dispositions au texte initial, le nouveau

débat au sein de la Chambre d’origine est circonscrit

à ces questions de rejet, de modification ou de

complément du texte. Quant aux dispositions étant

déjà approuvées, celles-ci ne peuvent nullement

être modifiées. Si les observations élaborées au

sein de la Chambre de révision sont admises à la

majorité absolue des voix présentes à la Chambre

d’origine, ces modifications ou compléments du

texte sont transmis à l’Exécutif, qui donne suite à

Constitution politique des États-Unis du Mexique186

la procédure selon les termes de l’alinéa a) de cet

article. En revanche, si après avoir été formulées,

les observations de la Chambre de révision sont

rejetées à la majorité des voix de la Chambre

d’origine, cette dernière exprime de nouveaux

commentaires aux observations de la Chambre

de révision, qui sont retransmis à la Chambre de

révision, afin qu’elle se prononce sur ces questions.

Lorsque de telles observations sont rejetées une

deuxième fois par la Chambre de révision, seule la

partie du texte n’ayant pas subi l’opposition de cette

assemblée est transmise à l’Exécutif afin de

poursuivre la phase de promulgation de l’alinéa a).

Si par un vote à la majorité, la Chambre de révision

insiste sur les observations rejetées par la Chambre

d’origine, l’approbation définitive deces dispositions

par les deux assemblées ne peut avoir lieu pendant

la même session, à moins d’un accord entre les deux

assemblées, à la majorité absolue des membres

présents au sein des deux Chambres pour ordonner

la publication d’une loi ou décret contenant

exclusivement les articles approuvés, alors que le

Congrès se réserve le droit de poursuivre, lors des

séances futures, le débat sur les modifications et

les compléments du texte.

Titre Troisième 187

f) Dans la phase d’interprétation, d’amendement ou

d’abrogation des lois ou des décrets, la procédure

applicable pendant la phase de création reste en

vigueur.

g) Tout projet de loi ou décret étant rejeté au sein

de la Chambre d’origine, entraîne l’impossibilité de

présentation de l’initiative au cours des séances

restantes pendant l’année en cours.

h) La formation des lois ou des décrets peut être

initiée, indistinctement, dans les deux assemblées,

à l’exception des matières suivantes : les emprunts

publics, les impôts ou contributions de toute sorte

ou le recrutement des troupes. Ces questions doivent

être discutées en premier au sein de la Chambre

des Députés.

i) Les initiatives de lois ou de décrets sont discutéres

de préférence au sein de l’assemblée qui les a

présentées, sauf si, un mois après la présentation

de l’initiative, la Commission chargée d’élaborer le

rapport respectif ne donne aucune réponse. Dans

ce cas, le projet de loi ou de décret peut être

présenté et débattu au sein de l’autre Chambre.

j) L’Exécutif fédéral n’est pas autorisé à effectuer des

observations aux résolutions du Congrès ou de l’une

Constitution politique des États-Unis du Mexique188

des deux Chambres, dans les cas où les organes

législatifs exercent la fonction de corps électoral

ou de jury, et où la Chambre des Députés estime

que l’un des hauts fonctionnaires de la Fédération

doit être accusé pour infraction officielle.

Il ne peut faire d’observation au décret de convocation

officielle aux sessions extraordinaires, formulée

par la Commission permanente.

Section III

Des facultés du Congrès

Article 73. Le Congrès a la faculté :

I. D’admettre des nouveaux États au sein de l’Union

fédérale.

II. (Disposition abrogée).

III. De former de nouveaux États dans le cadre de

ceux qui existent déjà. Il sera nécessaire pour cela :

1e. Que la population établie dans la fraction

territoriale qui demande à être érigée sous forme

d’un nouvel État compte, au minimum, cent

vingt mille habitants ;

2e. Que l’entité en question soit capable de

prouver, devant le Congrès de l’Union, qu’elle

Titre Troisième 189

détient tous les éléments lui permettant de

justifier politiquement de son existence ;

3e. Que les Législatures locales dont les territoires

sont concernés, soient entendues à propos de la

pertinence ou de l’inconvenance de la création

du nouvel État, et fassent parvenir leurs rapports

respectifs au plus tard six mois après la réception

de la communication ;

4e. Que soit aussi entendu l’Exécutif fédéral qui

doit transmettre, dans les sept jours, son rapport

sur la question.

5e. Que l’instauration du nouvel État soit proclamée

à la majorité des deux tiers des députés et des

sénateurs présents dans chacune des deux

assemblées.

6e. Que la décision du Congrès soit ratifiée à la

majorité des Législatures locales, après analyse

de la copie du dossier respectif, à condition

qu’elle soit approuvée par les Législatures dont

le territoire est concerné.

7e. Sans le consentement des Législatures où se

trouvent les territoires en question, la ratification

mentionnée au paragraphe précédent n’est

possible que si elle est effectuée à la majorité des

Constitution politique des États-Unis du Mexique190

deux tiers du nombre total des Législatures des

autres États.

IV. (Abrogée).

V. De changer le siège des Pouvoirs suprêmes de

la Fédération.

VI. (Abrogée).

VII. D’imposer les contributions permettant de

remplir les besoins budgétaires.

VIII. D’établir les bases sur lesquelles l’Exécutif

peut avoir recours aux emprunts au nom de la

Nation,62 d’approuver, reconnaître et payer la dette

62 La Constituante de 1917 a été très concernée par l’imposition des restrictions au Président de la République, afin de prévenir le surendettement. Historiquement parlant, cette question relève l’un des aspects qui expliquent le sous-développement du pays jusqu’à présent. La deuxième moitié du XIXème siècle était marquée par la confrontation entre Conservateurs et Libéraux, attisée par le conflit religieux dérivé des lois anti-cléricales (voir infra, art. 130). La conséquence de ces affrontements fut l’éclatement d’une guerre de trois ans initiée l’année qui a suivi la publication de la Constitution de 1857. Une crise économique avait empêché le gouvernement des Libéraux de poursuivre leurs engagements financiers concernant des dettes à l’égard des banques étrangères. Après une déclaration unilatérale de suspension de paiements, la France, l’Espagne et l’Angleterre signaient la Convention de Londres en 1861. Grâce à l’impulsion des Conservateurs mexicains ainsi que des troupes de Napoléon III (cf. supra, art. 24), l’imposture monarchique dirigée par Ferdinand Maximilien d’Habsbourg (et

Titre Troisième 191

nationale. Aucun emprunt n’est fait si ce n’est pour

l’exécution des œuvres dont la répercussion

immédiate est une hausse des recettes publiques.

Sont exclues de cette interdiction les mesures qui

visent à contrôler le flux monétaire, les taux de

change des devises ou tout autre engagement pris

en urgence par le Président de la République

aux termes de l’article 29. D’approuver également

les montants d’endettement à inclure dans la loi

des recettes, demandés, le cas échéant, par le

gouvernement du District Fédéral et les entités du

secteur public, conformément aux bases de la loi

correspondante. L’Exécutif fédéral informe

annuellement le Congrès de l’Union de l’exercice de

cette dette et, à cette fin, le Chef de Gouvernement

du District Fédéral lui transmet le rapport sur

l’exercice des ressources correspondantes. Le Chef

du District fédéral communique ces résultats à

dont le but principal était de rembourser 260 millions de francs pour dédommager les dépenses dérivées de l’intervention française), a été imposée en 1864. Après la fin de la Guerre de Sécession, les Américains ont fait pression afin que Maximilien quitte le pouvoir. Vaincu par les Libéraux, il a été fusillé en 1867 à côté des généraux Conservateurs mexicains, Miramon et Mejia. Pour un historique concernant ce personnage de légende (ayant même changé d’avis, favorisant les libéraux vers la fin de son mandat), voir CORTI, Egon César, Maximilien et Charlotte du Mexique, Paris, Plon, 1927, 2 volumes.

Constitution politique des États-Unis du Mexique192

l’Assemblée des représentants du District Fédéral

lors de la présentation du bilan annuel des comptes

publics.

IX. D’empêcher l’apparition de restrictions

commerciales au niveau des États de la

Fédération.63

X. De légiférer dans toute la République sur

les hydrocarbures, les mines, les substances

chimiques, les explosifs, la pyrotechnie, l’industrie

cinématographique, le commerce, les jeux de pari

et de hasard, l’intermédiation et les services

63 Contrairement à la stricte réglementation que le constitutionalisme nord-américain avait mise en place afin de renforcer l’autonomie des États, le constitutionnalisme mexicain n’avait pas empêché que l’Exécutif fédéral agisse systématiquement en faveur des instances économiques à caractère fédéral. CABRERO, Enrique, “Mexique : les dilemmes de la décentralisation”, Problèmes d’Amérique Latine, No. 37, avril-juin (2000). Alors que les représentants des niveaux sub-nationaux nord-américains étaient dépourvus de toute limite afin d’intéresser les investisseurs privés régionaux, les liens entre le gouvernement mexicain et les entrepreneurs se jouaient plutôt par le biais des fonctionnaires fédéraux qui, par la suite, dirigeaient les investissements dans les régions leur étant électoralement plus rentables. Si la levée d’impôts aux États-Unis a toujours été conférée aux niveaux les plus décentralisés, l’activité des administrations fiscales régionales du Mexique était en revanche marquée par la ligne de conduite définie par le bureau du Ministre des finances au niveau fédéral, cf. BELLON, Bertrand, “Des acteurs économiques majeurs : États fédérés et régions”, in TOINET, Marie France (éd.), L’État en Amérique, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (1989), pp. 208-215.

Titre Troisième 193

financiers, l’énergie électrique et nucléaire et

d’approuver les lois du travail réglementaires de

l’article 123.

XI. D’ordonner la création et la suppression des

emplois publics de la Fédération ainsi que de

fixer, d’augmenter et de diminuer leurs revenus

respectifs.

XII. De déclarer la guerre sur la base des données

fournies par l’Exécutif.

XIII. De légiférer afin de déterminer les conditions

afin que les proies de mer et de terre soient déclarées

aptes ou inaptes à la chasse ou à la pêche,64 et

d’approuver les lois relatives au droit maritime de

paix et de guerre.

XIV. De maintenir et de pourvoir au développement

des forces armées du pays, à savoir l’Armée, la

Marine et la Force Aérienne, ainsi que réglementer

leur organisation et leurs services respectifs.

64 Sur l’exploitation de certaines espèces protégées se trouvant au Mexique, et de leur insuffisante protection au niveau des normes internationales, voir ARBOUR, Maurice, “La sécurité alimentaire des peuples autochtones quant à la réglementation internationale de la chasse à la baleine : un avenir mal assuré”, Les Cahiers de droit de l’Université de Laval, no. 44, (2002), pp. 597-666.

Constitution politique des États-Unis du Mexique194

XV. D’élaborer les règlements qui concernent

l’organisation, l’armement et la discipline de la

Garde Nationale, dont les citoyens qui la composent

sont chargés de la désignation des chefs et des

officiers ; les États, quant à eux, sont responsables

de la formation conformément aux règlements

relatifs à la discipline prescrite.

XVI. D’approuver les lois relatives à la nationalité ;

à la qualité juridique des étrangers ; aux droits

de citoyenneté et de naturalisation ; aux questions de

colonisation ; aux aspects concernant l’immigration

et l’émigration65 ainsi qu’aux aspects relatifs à la

salubrité générale de la République.

1e. Le Conseil de Salubrité générale dépend

directement de l’autorité exclusive du Président

65 Cet alinéa a été rajouté en 1934 afin de rendre plus flexible le droit d’Asile. Sous l’impulsion du Président Cardenas, l’accueil des vagues d’immigrants espagnols échappant à la guerre civile en 1936 (dont une partie importante de militants républicains) allait être mise en place sur des bases juridiques solides. Le Mexique a alors bénéficié de ce flux migratoire dont une partie était issue des universités espagnoles (et souvent aux idées de gauche, faisant bon ménage avec le gouvernement du moment). Ce groupe a été assimilé quelques années plus tard aux activités inhérentes au développement du pays. C’est ainsi que le gouvernement fédéral a financé l’impulsion des universités publiques ainsi que des centres de recherche (notamment à Mexico) afin de rendre un espace propice au travail scientifique de ces élites intellectuelles venues de loin.

Titre Troisième 195

de la République. Aucun ministère ne peut

intervenir et les dispositions générales ont un

caractère obligatoire sur tout le territoire

national.

2e. En cas d’épidémie grave ou de danger de

propagation de maladies exotiques dans le pays,

le ministère de la Santé a l’obligation de prendre

immédiatement les mesures préventives

indispensables, sous réserve qu’elles soient ensuite

ratifiées par le Président de la République.

3e. Les décisions prises par l’autorité sanitaire ont

un caractère exécutif. Les dispositions prises

ont un caractère obligatoire pour les autorités

administratives du Pays.

4e. Les mesures mises en vigueur par le

Conseil dans le cadre de la Campagne contre

l’alcoolisme et la vente de substances toxiques

ou dégénératives doivent être, ultérieurement,

contrôlées par le Congrès de l’Union. Cette règle

est applicable également aux mesures visant à

la prévention et à la lutte contre la pollution de

l’environnement.

XVII. D’approuver les lois relatives aux voies

générales de communication, aux services de

Constitution politique des États-Unis du Mexique196

l’administration postale et des courriers, et

à l’approbation de lois relatives à l’usage et à

l’exploitation des eaux à caractère fédéral.

XVIII. De créer des établissements consacrés à la

fabrication de la monnaie, d’en fixer les conditions

et les règles pour déterminer la valeur des devises

étrangères, et adopter un système général de

poids et mesures.

XIX. De fixer les règles applicables au régime

d’occupation et d’appropriation des terrains vagues,

ainsi que leurs prix.

XX. D’approuver les lois applicables à l’organisation

du Corps Diplomatique ainsi que du Corps

Consulaire mexicain.

XXI. De définir les délits et les fautes commises

contre la Fédération et de fixer les peines

correspondantes encourues, d’approuver une loi

générale en matière d’enlèvement qui fixe, au

minimum, les types criminels et leurs sanctions, la

répartition des compétences et les formes de

coordination entre la Fédération, le District Fédéral,

les États et les municipalités ; et de légiférer en

matière de criminalité et de délinquance organisées.

Titre Troisième 197

L’autorité fédérale peut, par ailleurs, s’occuper des

délits de l’ordre commun lorsque ceux-ci sont liés

à des délits fédéraux.

Concernant les matières annexes prévues par

cette Constitution, la législation fédérale établit les

situations dans lesquelles les autorités locales sont

compétentes pour enquêter et résoudre les délits

de l’ordre fédéral.

XXII. D’accorder l’amnistie aux responsables de

délits dont la juridiction correspond aux tribunaux

de la Fédération.

XXIII. D’approuver des lois qui fixent les bases de

coordination entre la Fédération, le District Fédéral,

les États et les municipalités, ainsi que créer et

organiser les institutions de sécurité publique en

matière fédérale, aux termes de l’article 21 de cette

Constitution.

XXIV. D’élaborer la loi relative à l’organisation de

l’Organe supérieur de Contrôle de la Fédération,

ainsi que les lois relatives à la gestion, au contrôle

et à l’évaluation des Pouvoirs de l’Union ainsi que

des entités publiques fédérales.

XXV. De créer, organiser et entretenir des écoles

à caractère rural, élémentaire, supérieur, secondaire

Constitution politique des États-Unis du Mexique198

et professionnel, de recherche, de Beaux-Arts,

d’enseignement technique ; des écoles pratiques

d’agriculture, des mines et des Arts et métiers, les

musées, les bibliothèques, les observatoires ainsi

que toute autre institution chargée de la culture

générale de la population. De légiférer aussi en

matière de protection des vestiges qui contiennent

des espèces fossiles ainsi que de toute autre

institution qui relève de la protection des monuments

archéologiques, artistiques et historiques ; ainsi que

d’approuver les lois visant à répartir, de manière

appropriée, entre la Fédération, les États et les

municipalités, l’exercice de la fonction éducative

et les contributions économiques correspondantes

à ce service public, en cherchant à unifier et

coordonner l’enseignement dans tout le pays. Les

diplômes émis par les établissements en question

ont la même validité dans toute la République.

XXVI. D’octroyer au Président de la République un

congé et de s’ériger en Collège électoral afin de

désigner le citoyen devant remplacer le Président

de la République dans ses fonctions, sous forme de

substitut, de provisoire ou d’intérimaire, sur la base

des articles 84 et 85 de cette Constitution.

XXVII. D’accepter la démission du Président de la

République.

Titre Troisième 199

XXVIII. D’approuver des lois en matière de

comptabilité gouvernementale, qui régissent

la comptabilité publique et la présentation

homogène de l’information financière, des recettes

et des dépenses, ainsi que du patrimoine, pour

la Fédération, les États, les municipalités, le District

Fédéral et les organes politico-administratifs de leurs

circonscriptions territoriales, afin de garantir leur

harmonisation à l’échelon national.

XXIX. D’établir des contributions :

1e. Relatives au commerce extérieur.

2e. Relatives à l’utilisation et à l’exploitation des

ressourcesnaturellesmentionnées auxparagraphes

4 et 5 de l’article 27 de la Constitution.

3e. Relatives aux établissements de crédit ainsi

qu’aux sociétés d’assurances.

4e. Relatives aux services publics, soit fournis

sous forme de concessions administratives soit

assurés directement par la Fédération.

5e. Spéciales qui relèvent :

a. De l’énergie électrique.

b. De la production et de la consommation du

tabac.

Constitution politique des États-Unis du Mexique200

c. Des carburants et d’autres produits dérivés

du pétrole.

d. De la fabrication des allumettes.

e. Des boissons alcoolisées dérivées de

l’agave, dont l’aguamiel, et les produits de sa

fermentation.

f. De l’exploitation des forêts.

g. De la production et de la consommation de

bière.

Les États de la Fédération participent à la perception

de ces contributions spéciales sur la base du

pourcentage fixé dans la loi secondaire fédérale

en la matière. Les législatures locales fixent, dans

leurs recettes au titre de l’impôt sur l’énergie

électrique, le pourcentage correspondant aux

municipalités.

XXIX-B. De légiférer sur les caractéristiques et les

modes d’utilisation du drapeau, du blason et de

l’hymne nationaux.

XXIX-C. D’élaborer une législation qui détermine

les modalités du partage des compétences entre le

Gouvernement fédéral, les États et les municipalités

en matière d’aménagement du territoire, en

Titre Troisième 201

respectant les finalités prévues au 3ème paragraphe

de l’article 27 de cette Constitution.66

XXIX-D. D’élaborer les lois applicables à la

planification du développement économique et

social du pays, ainsi qu’en matière d’information

statistique et géographique d’intérêt national.

XXIX-E. D’élaborer des lois pour la programmation,

la promotion, la coordination et l’application des

décisions économiques, notamment celles qui

relèvent de l’approvisionnement des marchandises,

ainsi que de la production suffisante de biens de

consommation et des services estimés comme

nécessaires du point de vue social et national.

XXIX-F. D’approuver des lois qui tendent à la

promotion des investissements nationaux, à

la réglementation des investissements provenant

de l’extérieur,67 au transfert de technologie, à la

66 Le processus inachevé de création du service civil au sein des assemblées législatives (dont le fonctionnement efficace est attendu pour les années à venir) a entraîné une planification urbaine assez précaire. Pour mieux comprendre les crises urbaines dérivées des défauts structurels sur les questions d’aménagement du territoire et le lien de cet état des choses par rapport à la hausse de la pauvreté dans le milieu urbain, voir MACIAS, Maria del Carmen, “Les villes”, in ALBRECHT, David, et. al, (éds.), L’Amérique Latine, Paris, Sedes- CNED (2006), pp. 235-265. 67 Depuis la fin des années 1980, la politique de développement économique du pays a été marquée par des déréglementations

Constitution politique des États-Unis du Mexique202

production, la diffusion et la mise en place de

connaissances scientifiques et technologiques

nécessaires au développement national.

XXIX-G. D’élaborer des lois qui déterminent les

modalités du partage des compétences entre le

(à savoir, des privatisations) touchant de multiples secteurs de l’économie. Cette tendance allait aboutir, au début de la période du président Salinas (1988-1994) à la négociation de l’Accord de Libre Echange d’Amérique du Nord, qui représentait l’enjeu principal de cette administration. Faute d’alternative, les investissements étrangers devaient relancer l’économie. C’est ainsi que les conditions pour investir étaient à tel point ouvertes, que de multiples capitaux (plutôt spéculatifs) se sont multipliés. Par conséquent, de telles ressources représentaient minoritairement des investissements directs (i.e. sur des ouvrages d’infrastructure). La fragilité du système financier mexicain des années 1990 s’explique donc, en grande mesure, par ce constat, in CORDONNIER, Christophe et Xavier SANTISO, «Investissement étranger direct et développement : le retour du débat» Problèmes d’Amérique Latine, no. 53, juin (2004). Au niveau législatif, l’investissement étranger était jadis encadré par une loi très restrictive, datée du 9 mars 1973. Dès le début de l’administration Salinas, l’une des priorités annoncées par le nouveau gouvernement était de promouvoir l’entrée des capitaux étrangers. Cette administration proposait donc une révision approfondie de la loi mentionnée. La réforme, entrée en vigueur le 16 mai 1989, déclenchait, par ailleurs, d’autres adaptations importantes touchant les domaines fiscal, commercial et administratif. A l’heure actuelle, d’autres questions sont encore à mettre sur la table de la discussion, dont des règles pour favoriser le transfert technologique ou la réglementation de l’avancée irrémédiable des usines de sous-traitance, dites “maquiladoras” (cf. infra, art. 123). MINDA, Alexandre, «Le rôle des investissements étrangers dans le nouveau modèle de développement», FAVRE, Henri et al., op. cit., chapitre 3.

Titre Troisième 203

Gouvernement fédéral, les États et les municipalités

dans le domaine de la protection de l’environnement

ainsi que de la préservation et du rétablissement de

l’équilibre écologique.

XXIX-H. Pour approuver des lois qui instituent des

tribunaux administratifs, dotés de pleine autonomie

pour prononcer leurs sentences, chargés de régler

les différends suscités entre l’Administration

publique fédérale et les particuliers, ainsi que

d’imposer des sanctions aux fonctionnaires pour

responsabilité administrative selon les termes de

la loi, en fixant les normes de leur organisation,

de leur fonctionnement, les procédures et les

voies de recours contre leurs résolutions.68

68 La tradition des juridictions administratives (dont la réglementation relève d’une compétence du législateur fédéral, telle que l’on peut lire dans cet alinéa) remonte aux influences françaises et espagnoles du XIXème siècle. Se démarquant de la common law, cette dernière mettait l’administration au même rang que les particuliers (et donc les soumettait aux tribunaux de droit commun), la juridiction administrative mexicaine se rapproche plutôt de la tradition juridictionnelle du civil law. Tel que l’on peut le vérifier autant dans l’arrêt Blanco du Tribunal des conflits français (1873) ou de la Loi à influence espagnole, dite de Lares (1853), la dotation d’une juridiction et d’un statut spécial à l’administration correspond à la nécessité de concilier les droits de l’État avec les droits des personnes privées. L’administration se place dans une échelle différente de celle des particuliers ; les conflits entre les deux catégories ne peuvent donc être soumis aux normes du Code civil. Loin d’être considérée comme un particulier

Constitution politique des États-Unis du Mexique204

XXIX-I. D’élaborer des lois visant à établir un

système de coordination en matière de protection

civile, instauré entre la Fédération, le District

Fédéral, les États et les municipalités.

XXIX-J. De légiférer en matière de sport, en

définissant les critères généraux de coordination

à propos de la répartition des attributions entre

la Fédération, les États, le District Fédéral et les

municipalités, ainsi que de l’intervention des secteurs

social et privé.

XXIX-K. D’élaborer des lois concernant le tourisme,

définissant les critères généraux de coordination

des attributions de la Fédération, des États, du

District Fédéral et des municipalités, ainsi que les

critères généraux d’intervention des secteurs social

et privé.

XXIX-L. De définir les critères de coordination

des attributions de la Fédération, des États et des

quelconque, l’administration mérite, dans l’intérêt général, une juridiction spécialisée. C’est ainsi que la création du premier Tribunal administratif autonome (le Tribunal Fiscal de la Federación) date de 1937. L’innovation inhérente à cette juridiction consistait à distinguer l’administration contentieuse de l’administration active (à savoir, du gouvernement). GONZÁLEZ COSSÍO, Arturo, «Le contentieux administratif au Mexique», Revue Internationale de Droit Comparé, vol. 33 (1981), no. 3, pp. 803-804.

Titre Troisième 205

municipalités en matière de pêche et d’aquaculture,

ainsi que les critères généraux d’intervention des

secteurs social et privé.

XXIX-M. D’approuver des lois en matière de

sécurité nationale, fixant les conditions et les limites

inhérentes aux enquêtes correspondantes.

XXIX-N. D’approuver des lois en matière de

création, d’organisation, de fonctionnement et

de cessation d’activité des sociétés coopératives.

Ces lois fixent les bases pour la concurrence en

matière de croissance et de développement durable

de l’activité coopérative de la Fédération, des États

et Municipalités, ainsi que du District Fédéral, dans

le domaine de leurs compétences respectives.

XXIX-Ñ. D’approuver les lois qui fixent les bases

sur lesquelles la Fédération, les États, les municipalités

et le District Fédéral coordonnent leurs actions en

matière de culture, à l’exception des dispositions

de la fraction XXV de cet article. Les mécanismes de

participation des secteurs social et privé seront fixés

dans le respect des objectifs prévus au paragraphe

neuvième de l’article 4 de cette Constitution.

XXIX-O. De légiférer en matière de protection des

données personnelles en possession des particuliers.

Constitution politique des États-Unis du Mexique206

XXX. D’élaborer les lois nécessaires afin de rendre

effectives toutes les attributions mentionnées dans

cet article, ainsi que toutes celles qui sont conférées

par cette Constitution aux Pouvoirs de l’Union.

Article 74. Les attributions exercées de manière

exclusive par la Chambre des Députés sont les

suivantes :

I. L’approbation de la Déclaration solennelle du

Président élu, préalablement effectuée par

le Tribunal Électoral du Pouvoir judiciaire de la

Fédération.

II. La coordination et l’évaluation des activités

réalisées par l’Organe supérieur de Contrôle de la

Fédération, effectuées sur la base des termes de la loi

en la matière, sans modifier le statut d’autonomie

technique et de gestion de cet Organe fédéral de

Contrôle.

III. (Disposition abrogée).

IV. Approuver annuellement le budget des

dépenses de la Fédération, après examen, débat

et, le cas échéant, modification du projet envoyé

par l’Exécutif fédéral, une fois approuvées les

contributions qui, selon son opinion, doivent être

décrétées pour le couvrir. Elle peut de même

Titre Troisième 207

autoriser, dans ce budget, les dépenses pluriannuelles

pour les projets d’investissements en infrastructures

décidés conformément à ce que stipule la loi

réglementaire ; les dépenses correspondantes

doivent être incluses dans les budgets ultérieurs

des dépenses.

L’Exécutif Fédéral fait parvenir à la Chambre, au

plus tard le 8 septembre de chaque année, le Projet

d’Initiative budgétaire des recettes et des dépenses

publiques. Le ministre concerné comparaît devant

les législateurs afin de rendre compte du contenu

de ce projet législatif. La Chambre des Députés doit

approuver le budget des dépenses publiques, au

plus tard, le 15 novembre de chaque année.

Concernant l’entrée en fonction du Président de la

République, prévue par l’article 83, l’Exécutif fédéral

fait parvenir le projet législatif, concernant les

recettes et les dépenses publiques, au plus tard le

15 décembre de l’année en question.

Il ne peut exister, dans le même budget, d’autres

fonds secrets, en dehors de ce qui est considéré

comme nécessaire, en tant que tel ; les ministres

les utilisent sur accord écrit du Président de la

République.

Constitution politique des États-Unis du Mexique208

Le délai de présentation du projet de Loi des

Recettes et du projet de budget des dépenses ne

peut être prolongé qu’à la suite d’une demande

du Pouvoir exécutif, suffisamment justifiée par la

Chambre ou la Commission Permanente, et le

ministre concerné doit comparaître afin d’informer

des raisons qui le motivent.

(Sixième paragraphe abrogé)

(Septième paragraphe abrogé)

V. Déclarer la conformité ou la non-conformité des

infractions commises par les fonctionnaires selon

les termes de l’article 111 de cette Constitution.

Donner suite aux accusations élaborées contre les

fonctionnaires public et qui émanent de l’article 110

de cette Constitution, et se constituer en organe

d’accusation des procès politiques instaurés

contreux.

VI. Réviser les Comptes publics de l’année

précédente, dans le but d’évaluer les résultats de

la gestion financière, de contrôler si les critères

indiqués par le Budget ont été appliqués et de

vérifier l’accomplissement des objectifs contenus

dans les programmes.

Titre Troisième 209

La révision des Comptes Publics est faite par la

Chambre des Députés, par l’organe supérieur de

contrôle de la Fédération. Si, à partir de l’examen

réalisé, apparaissent des différences entre les

quantités correspondantes aux recettes ou aux

dépenses, en relation avec les concepts et les postes

respectifs, ou si les recettes obtenues ou les

dépenses réalisées n’étaient pas justifiées ou

exactes, les responsabilités sont déterminées

conformément à la Loi. Dans le cas de la révision

de la réalisation des objectifs des programmes, cet

organe ne peut que faire des recommandations pour

l’amélioration des résultats, dans les conditions

prévues par la Loi.

LesComptesPublics de l’exercice fiscal correspondant

doivent être présentés à la Chambre des Députés

au plus tard le 30 avril de l’année suivante. Le délai

de présentation ne peut être prolongé qu’aux

termes de la fraction IV, dernier paragraphe, de

cet article ; la prorogation ne peut excéder trente

jours calendaires et, dans ce cas, l’organe supérieur

de contrôle de la Fédération dispose du même

temps supplémentaire pour la présentation du

rapport des résultats de la révision des Comptes

publics.

Constitution politique des États-Unis du Mexique210

La Chambre achève la vérification des Comptes

Publics au plus tard le 30 septembre de l’année

suivant celle de sa présentation, sur la base de

l’analyse de son contenu et des conclusions

techniques du rapport du résultat de l’organe

supérieur de contrôle de la Fédération, auquel fait

référence l’article 79 de cette Constitution, sans

empêcher que les démarches d’observations, de

recommandations et d’actions promues par

l’organe supérieur de contrôle de la Fédération

suivent leur cours conformément aux termes des

dispositions de cet article.

La Chambre des Députés évalue l’efficacité de

l’organe supérieur de contrôle de la Fédération

et peut lui demander à cet effet de l’informer de

l’évolution de ses travaux de contrôle.

VII. (Disposition abrogée)

VIII. Toutes celles attribuées par cette Constitution.

Article 75. Lors du vote du Budget, la Chambre des

Députés doit signaler les revenus attribués à chacun

des emplois publics créés par la loi. Dans l’éventualité

où cette mention n’est pas présente dans le texte voté,

la rémunération applicable sera déterminée en

Titre Troisième 211

fonction du salaire ayant été valable pendant l’exercice

budgétaire de l’année écoulée, ou sur la base des

termes de la loi ayant créé l’emploi correspondant.

Dans tous les cas, cette disposition doit respecter les

bases prévues à l’article 127 de la présente Constitution

ainsi que les lois adoptées en la matière par le Congrès

général.

Les pouvoirs fédéraux législatif, exécutif, et judiciaire,

ainsi que les organismes dont l’autonomie est reconnue

par la présente Constitution et qui administrent les

ressources du budget des dépenses de la Fédération,

doivent inclure dans leurs projets de budget, les grilles

indiciaires détaillées des rémunérations proposées pour

leurs fonctionnaires. Pour l’approbation du budget

des dépenses, ces propositions doivent respecter la

procédure prévue à l’article 74 fraction IV de la présente

Constitution ainsi que les autres dispositions légales

en vigueur.

Article 76. Les attributions exercées de manière

exclusive par le Sénat sont les suivantes :

I. Analyser la politique extérieure menée par

l’Exécutif fédéral sur la base des rapports annuels

que le Président de la République et le ministre

concerné présentent au Congrès.

Constitution politique des États-Unis du Mexique212

En outre, approuver les traités internationaux et les

conventions diplomatiques souscrites par l’Exécutif

fédéral, ainsi que sa décision de dénoncer, suspendre,

modifier, amender, retirer des réserves et de formuler

les déclarations interprétatives relatives.69

II. Ratifier les nominations faites par le Président de

la République, dont celles du Procureur Général

de la République, des Magistrats qui siègent à

la Cour suprême, des agents diplomatiques, des

Consuls généraux, des hauts fonctionnaires du

ministère de Finances, des colonels et d’autres

chefs de la hiérarchie militaire, de l’Armée, de la

Marine et de la Force Aérienne, sur la base de la loi

en la matière.

69 Compte tenu de la traditionnelle coïncidence des Sénateurs à l’égard des intérêts politiques du Président de la République (cf. supra, art. 56), la ratification des traités n’avait jamais représenté une difficulté majeure pour chaque nouvelle administration. Pour cette raison, l’on peut estimer qu’un traité d’une importance fondamentale (comme l’ALENA) fut élaboré, quasi exclusivement, avec l’accord des technocrates du ministère de l’économie du Mexique. Ceci explique par ailleurs que nos partenaires canadiens et nord-américains ont dû affronter de plus âpres réticences au sein de leurs instances parlementaires et sociales respectives. Souvent, les secteurs de l’économie mexicaine étaient informés sur l’étendue des règles tripartites du partenariat commercial le jour même de l’entrée en vigueur du Traité. Pour comprendre les différences dans la négociation de l’accord entre les trois pays, cf. BERNIER, Ivan et Martin ROY, «Les conséquences de l’ALENA sur les relations du Canada avec le Mexique», in FAVRE, Henri et al., op. cit., pp. 169-189.

Titre Troisième 213

III. Autoriser le Président de la République à

ordonner la sortie de troupes du territoire national,

le passage de troupes étrangères par le territoire

national, et l’ancrage de navires de guerre d’une

puissance militaire étrangère pendant plus d’un

mois dans les eaux territoriales.

IV. Autoriser le Président de la République à faire

appel à la Garde Nationale hors des démarcations

respectives de chaque État, en fixant les effectifs

nécessaires.

V. Dans le cadre de la disparition des pouvoirs

constitutionnels d’un État, le Sénat détermine le

moment précis où un Gouverneur intérimaire doit

être nommé pour convoquer aux élections selon

les termes de la Constitution de chaque État. Cette

nomination sera effectuée par le Sénat, sur

proposition de trois candidats par le Président de

la République ; après approbation des deux tiers

des membres présents à l’assemblée. Hormis les

sessions ordinaires, cette ratification est effectuée

par la Commission Permanente suivant les mêmes

règles. Le fonctionnaire ainsi nommé, est exclu de

toute participation aux élections qu’il est lui-même

censé convoquer. Cette disposition est applicable

aux cas où la Constitution de l’État correspondant

n’a rien prévu.

Constitution politique des États-Unis du Mexique214

VI. Résoudre les différences politiques entre deux

pouvoirs du même État. Une telle intervention ne

sera justifiée que si elle est précédée d’une

demande manifeste de l’un des Pouvoirs concernés,

ou bien d’une interruption de l’ordre constitutionnel

dans cette entité, par un conflit armé. Dans cette

situation, le Sénat prend sa décision sur la base

de la Constitution générale de la République et de

celle de l’entité concernée.

La loi réglemente l’exercice de cette faculté ainsi

que de la précédente.

VII. S’ériger en Jury devant trancher en définitive sur

des questions relatives au procès politique.

Cette procédure, réglementée par l’article 110 de cette

Constitution, s’applique aux fautes ou aux omissions

commises par des fonctionnaires publics, ayant des

répercussions sur les intérêts publics fondamentaux.

VIII. Désigner les Magistrats de la Cour suprême

à partir de la liste élaborée par le Président de la

République, et de valider les permissions temporaires

de s’absenter, demandées par ces Magistrats, ainsi

que leurs demandes de démission du poste.

IX. Nommer et destituer le Chef du Gouvernement

du District Fédéral dans les cas prévus par cette

Constitution.

Titre Troisième 215

X. Autoriser, par décret voté par les deux tiers des

membres présents, les accords à l’amiable souscrits

par deux ou plusieurs entités fédérées au sujet de

leurs limites territoriales respectives.

XI. Résoudre de manière définitive les conflits

relatifs aux limites territoriales entre des entités

fédérées, par décret approuvé par deux tiers des

membres présents.

XII. Toutes celles attribuées por cette Constitution.

Article 77. Les deux assemblées, sans intervention de

l’autre, peuvent exercer les attributions suivantes :

I. Approuver des résolutions économiques relatives

à leurs régimes intérieurs respectifs.

II. Communiquer à travers les diverses commissions

qui l’intègrent, avec la Chambre agissant comme

co-législateur ainsi qu’avec l’Exécutif de l’Union.

III. Nommer les personnes devant intégrer leur

Secrétariat et élaborer leurs règlements intérieurs

respectifs.

IV. Publier, dans les 30 jours, la convocation aux

élections extraordinaires, justifiées par une vacance

Constitution politique des États-Unis du Mexique216

de siège. La convocation concerne les postes vacants

des députés et sénateurs selon le principe de la

majorité relative, réglementée par l’article 63 de

cette Constitution. Le scrutin sera effectué dans les

90 jours suivant la convocation respective, sauf si

la vacance se présente dans la dernière année de

fonctions du législateur correspondant.

Section IV

De la Commission Permanente

Article 78. En dehors des sessions ordinaires du

Congrès de l’Union, une Commission Permanente

est installée, composée de 37 membres, dont 19

Députés et 18 Sénateurs, nommés la veille de la clôture

des sessions ordinaires des Chambres respectives. Ces

assemblées nomment, parmi leurs membres actifs, un

suppléant pour chaque titulaire de la Commission.

En dehors des compétences conférées par cette

Constitution, la Commission Permanente a les

attributions suivantes :

I. Valider la procédure de l’alinéa IV de l’article 76

concernant l’appel à la Garde Nationale.

II. Recevoir, le cas échéant, le serment de prise de

fonctions du Président de la République.

Titre Troisième 217

III. Résoudre les questions de sa compétence ;

recevoir les initiatives et les propositions législatives

présentées en dehors de la session ordinaire du

Congrès de l’Union ; transmettre ces dernières à

l’évaluation des Commissions respectives afin

qu’elles puissent être traitées lors de la prochaine

session ordinaire.

IV. Lancer la convocation aux sessions extraordinaires,

d’uneseuleChambreouduCongrès.Cesconvocations,

émanant de sa propre initiative ou de celle de

l’Exécutif, doivent être confirmées par les deux

tiers des membres présents. La convocation

mentionne l’objet ou les objets de chacune des

séances extraordinaires.

V. Ratifier ou annuler la désignation du Procureur

Général de la République, proposée par l’Exécutif

fédéral.

VI. Accorder une permission d’une durée de 30

jours au Président de la République et nommer un

Président par intérim en son absence.

VII. Ratifier les désignations effectuées par le

Président de la République, des Magistrats, des agents

diplomatiques, des Consuls généraux, des hauts

fonctionnaires du ministère de Finances, des colonels

Constitution politique des États-Unis du Mexique218

et d’autres chefs de la plus haute hiérarchie militaire,

de l’Armée, de la Marine et des Forces Aériennes

nationales, sur la base des dispositions législatives

applicables.

VIII. Analyser et trancher en matière de demandes

de permissions temporaires présentées par les

législateurs des deux Chambres.

Section V

Du contrôle supérieur de la Fédération

Article 79. L’Organe supérieur de contrôle de la

Fédération, de la Chambre des Députés, est autonome,

autant en matière de technique que de gestion de ses

attributions, ainsi que des décisions sur son organisation

interne, son fonctionnement et sur les décisions prises

dans le cadre de la loi.

La fonction de contrôle est exercée conformément

aux principes de postériorité, d’annualité, de légalité,

d’irrévocabilité, d’impartialité et de confiabilité.

Cet Organe supérieur de contrôle de la Fédération est

responsable de :

I. Contrôler a posteriori les recettes et les dépenses,

la gestion, la surveillance et l’utilisation des fonds

et des ressources des Pouvoirs de l’Union et des

Titre Troisième 219

organismes publics fédéraux, ainsi que réaliser des

audits sur l’efficacité dans la réalisation des objectifs

contenus dans les programmes fédéraux, par le

biais des rapports qui sont présentés dans les

conditions prévues par la loi.70

Il contrôle aussi directement les ressources fédérales

gérées ou exercées par les États, les municipalités,

le District Fédéral et les organes politico-administratifs

de leurs circonscriptions territoriales, à l’exception

des participations fédérales ; il contrôle de même les

ressources fédérales octroyées et exercées par toute

entité, personne physique ou morale, publique ou

privée et celles qui sont transférées à des fidéicommis,

mandats, fonds spéciaux ou toute autre figure

70 L’article 79 en vigueur a été entièrement rajouté au texte constitutionnel le 30 juillet 1999. L’intervention du Pouvoir législatif relève d’un changement de critère assez important, dans la mesure où le modèle présidentiel a tendance à restreindre cette activité aux mécanismes internes de contrôle de l’administration. Exercé jadis sous la forme de Ministère du Contrôle et du développement administratif (SECODAM pour ses sigles en espagnol), le chapitre de l’administration chargé de ces questions a été transformé en Ministère de la Fonction Publique. Désormais, l’Exécutif ne peut plus agir par lui-même, devant par conséquent trouver le partenariat de la nouvelle instance législative de vigilance, afin de mettre en place toutes sortes de responsabilités des fonctionnaires. Pour une révision de la situation administrative précédente et la compréhension de l’actuelle, voir MONSIVAIS, Guillermo, “La lutte contre la corruption des fonctionnaires”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril-juin (2000), pp. 231-240.

Constitution politique des États-Unis du Mexique220

juridique, conformément aux procédures établies

par les lois et sans préjudice de la compétence

d’autres autorités et des droits des utilisateurs du

système financier.

Les entités auditées auxquelles fait référence le

paragraphe précédent doivent assurer le contrôle et

le registre comptable, patrimonial et budgétaire des

ressources de la Fédération qui leur sont transférées

et allouées, conformément aux critères prévus par

la Loi.

Sans préjudice du principe d’annualité, l’organe

supérieur de contrôle de la Fédération peut

demander et réviser, de manière occasionnelle et

concrète, l’information d’exercices antérieurs à

celui des Comptes Publics en cours de révision,

sans que pour autant on considère ouverts, pour

tous les effets juridiques, les Comptes Publics de

l’exercice auquel appartient l’information sollicitée,

exclusivement lorsque le programme, le projet ou

les dépenses, contenus dans le budget en cours

de révision recouvre, pour son exécution et

paiement, divers exercices fiscaux ou s’il s’agit de

révisions de l’accomplissement des objectifs des

programmes fédéraux. Les observations et

recommandations émises par l’organe supérieur

Titre Troisième 221

de contrôle de la Fédération ne peuvent se référer

qu’à l’exercice des finances publiques des Comptes

Publics en cours de révision.

De même, sans préjudice du principe de postériorité,

dans les situations exceptionnelles prévues par la

Loi, à la suite de dénonciations, l’organe de contrôle

peut demander aux entités auditées de procéder

à la révision, pendant l’exercice fiscal en cours,

des concepts dénoncés et de lui en faire rapport.

Si cette requête n’est pas satisfaite dans les délais

et formes prescrits par la Loi, les sanctions prévues

par la loi sont infligées. L’organe supérieur de contrôle

de la Fédération présente un rapport spécifique à la

Chambre des Députés et, le cas échéant, détermine

les responsabilités correspondantes ou établit

d’autres responsabilités auprès des autorités

compétentes.

II. Remettre le rapport des résultats de la révision

des Comptes publics à la Chambre des Députés,

au plus tard le 20 février de l’année suivant sa

présentation. Ce rapport est soumis à l’examen de

la plénière de la Chambre et sera public. Dans ce

rapport sont inclus les audits pratiqués, les avis

émanant de la révision, les alinéas correspondants

au contrôle de la gestion des finances fédérales

Constitution politique des États-Unis du Mexique222

par les entités auditées auxquelles fait référence

le paragraphe précédent, et la vérification de

l’efficacité dans la poursuite des objectifs des

programmes fédéraux, ainsi qu’un paragraphe

spécifique portant les observations de l’organe

supérieur de contrôle de la Fédération incluant les

justifications et éclaircissements que, le cas échéant,

les entités auditées auraient présentés.

À cet effet, préalablement à la présentation du

rapport contenant le résultat, les entités auditées

prennent connaissance des résultats de la vérification

dont elles ont fait l’objet, afin qu’il leur soit possible

de présenter les justifications et éclaircissements

correspondants, qui doivent être évalués par l’organe

supérieur de contrôle de la Fédération en vue de

l’élaboration du rapport du résultat de la révision

des Comptes publics.

Le titulaire de l’organe supérieur de contrôle

de la Fédération envoie aux entités auditées, au

plus tard dix jours ouvrables après la remise

du rapport du résultat à la Chambre des Députés,

les recommandations et actions promues

correspondantes afin que, dans un délai allant

jusqu’à trente jours ouvrables, elles présentent

l’information et fassent les commentaires pertinents,

Titre Troisième 223

sous peine de se voir infliger les sanctions prévues

par la loi. Ce qui précède ne s’applique pas aux

rapportsd’auditni à ladéterminationderesponsabilités,

qui sont assujettis aux procédures et aux termes

prévus par la loi.

L’organe supérieur de contrôle de la Fédération

doit se prononcer dans un délai de cent vingt jours

ouvrables sur les réponses données par les entités

auditées, faute de quoi les recommandations et

actions prévues sont considérées comme satisfaites.

Dans le cas des recommandations en matière

d’efficacité, les entités auditées doivent préciser

devant l’organe supérieur de contrôle de la Fédération

les améliorations apportées ou, le cas échéant, justifier

que cela n’était pas nécessaire.

L’organe supérieur de contrôle de la Fédération

doit remettre à la Chambre des Députés, le premier

jour des mois de mai et novembre de chaque année,

un rapport sur la situation relative aux observations,

recommandations et actions promues.

L’organe supérieur de contrôle de la Fédération

doit réserver ses procédures et observations jusqu’à

présenter son rapport des résultats à la Chambre

des Députés ; la Loi fixe les sanctions applicables

aux contrevenants à cette disposition.

Constitution politique des États-Unis du Mexique224

III. Enquêter sur les actes ou omissions impliquant

une irrégularité ou une conduite illégale dans

l’encaissement, les dépenses, la gestion, la surveillance

et l’utilisation de fonds et ressources fédérales et

effectuer des visites domiciliaires, uniquement pour

exiger de se faire présenter les livres, documents ou

archives indispensables à la réalisation des enquêtes,

dans le respect des lois et des formalités prévues pour

les perquisitions, et

IV. Déterminer les dommages et préjudices qui

affectent le Trésor public fédéral ou le patrimoine

des organismes publics fédéraux et infliger

directement aux responsables les indemnités et

peines pécuniaires correspondantes, ainsi que

dénoncer d’autres responsabilités auprès des

autorités compétentes ; promouvoir les actions de

responsabilité auxquelles fait référence le Titre

Quatrième de cette Constitution et présenter les

plaintes pénales, dans les procédures desquelles

l’organe de contrôle intervient conformément à la

loi.

Des recours peuvent être présentés contre les

sanctions et autres résolutions de l’organe supérieur

de contrôle de la Fédération par les entités auditées

Titre Troisième 225

et, le cas échéant, par les fonctionnaires affectés qui

en font partie, devant l’organe de contrôle lui-même

ou devant les tribunaux auxquels fait référence

l’article 73, fraction XXIX-H de cette Constitution,

dans les conditions prévues par la loi.

La Chambre des Députés désigne le titulaire de

l’organe de contrôle par le vote des deux tiers de ses

membres présents. La loi détermine la procédure

de sa désignation. Ce contrôleur conserve son poste

pendant huit ans et peut être nommé à nouveau

une seule fois. Il ne peut être destitué que pour

les fautes graves stipulées par la loi, avec le même

nombre de voix que pour son élection, ou pour

les causes et conformément aux procédures prévues

au Titre quatrième de cette Constitution.

Le titulaire de l’organe supérieur de contrôle de la

Fédération remplit, outre les conditions prévues

aux fractions I, II, IV, V et VI de l’article 95 de cette

Constitution, celles que la loi stipule. Pendant

l’exercice de son mandat, il ne peut faire partie d’aucun

parti politique, ni occuper un autre poste, emploi

ou mission, sauf ceux qui ne sont pas rémunérés,

dans des associations scientifiques, d’enseignement,

artistiques ou de bienfaisance.

Constitution politique des États-Unis du Mexique226

Les Pouvoirs de l’Union, les États fédérés et autres

entités auditées fournissent l’aide nécessaire à

l’organe supérieur de contrôle de la Fédération

pour l’exercice de ses fonctions et, dans le cas

contraire, ils encourent les sanctions prévues par

la Loi. De même, les fonctionnaires fédéraux et

locaux, ainsi que toute entité, personne physique

ou morale, publique ou privée, fidéicommis,

mandat ou fonds spécial ou toute autre figure

juridique, qui reçoivent ou exercent des ressources

publiques fédérales, doivent fournir l’information

et les documents requis par l’organe supérieur de

contrôle de la Fédération, conformément aux

procédures établies dans les lois et sans préjudice

de la compétence d’autres autorités et des droits des

utilisateurs du système financier. Dans le cas où

l’information n’est pas fournie, les responsables

sont sanctionnés dans les conditions prévues par

la Loi.

Le Pouvoir exécutif Fédéral applique la procédure

administrative d’exécution pour percevoir les

indemnisations et peines pécuniaires auxquelles

fait référence la fraction IV du présent article.

227

Article 80. L’exercice du Pouvoir exécutif suprême

est attribué à un seul individu désigné comme «Président

des États-Unis du Mexique».71

Chapitre iii Du Pouvoir exécutif

71 «A l’origine plus ou moins directement inspirés par la Constitution des États-Unis mais aussi tributaires de considérations régionales (idéologie bolivarienne, pratiques du caudillisme et du caciquisme), les gouvernements présidentiels latino-américains ont rapidement dérivé vers des formes diversifiées de présidentialisme personnalisé. Modèle dominant, le présidentialisme se caractérise par une hypertrophie accentuée des pouvoirs d’un président élu, chef unique de l’Exécutif, sur façade démocratique», MODERNE, Franck, «Avatars du présidentialisme dans les États latino-américains», Pouvoirs, no. 98 (2001), p. 87. La structure partisane a favorisé l’efficacité du principe unipersonnel du système présidentiel mexicain. Entre 1929 et 1997, représentant l’intervalle entre la fin de la révolution mexicaine et la parution du premier “gouvernement divisé” (présentant pour la première fois une majorité législative défavorable au parti du Président de la République), la réalité institutionnelle mexicaine était qualifiée de structure de “parti dominant”. Une certaine volonté, acceptant de bon gré la concentration des pouvoirs dans la seule personne du président de la République, s’était ainsi configurée dès que toutes les armées de la Révolution

Constitution politique des États-Unis du Mexique228

Article 81.Conformément aux termes de la loi électorale,

le système d’élection du Président est direct.

Article 82. Pour être Président, il est exigé :

I. D’être citoyen mexicain par naissance ; de profiter

du plein bénéfice de ses droits ; d’être fils de père

ou de mère mexicains et d’avoir résidé dans le pays

pendant une période minimale de vingt ans.

II. D’avoir 35 ans au moment des élections.

III. D’avoir résidé dans le pays durant l’année

préalable à l’élection. Une absence de trente jours

ou moins n’implique pas l’interruption de la

résidence.

IV. De ne pas faire partie de la hiérarchie eclésiastique

ni être ministre d’un culte religieux.

V. De ne pas se trouver en service actif des armées,

six mois avant les élections.

se sont volontairement rassemblées autour de la figure du Chef de la Révolution, le Général P. Elías Calles, dans le Parti National Révolutionnaire, (antécédent direct du PRI). Voir COSSIO VILLEGAS, Daniel et al., Petite histoire du Mexique (tr. par Monique Legros), Paris, Armand Colin, 1981, p. 131-158. L’un des textes descriptifs les plus intéressants sur la formation du présidentialisme mexicain, in GONZALEZ CASANOVA, Pablo, La démocratie au Mexique (tr. par M. Jimeno), Paris, Anthropos (1969), 371 p.

Titre Troisième 229

VI. De ne pas être ministre ou Secrétaire d’État,

Procureur Général de la République, gouverneur

d’un État ni Chef du Gouvernement du District

Fédéral, à moins d’avoir quitté ce poste six mois

avant le jour des élections ; et

VII. De ne pas se trouver parmi les individus ayant

des causes d’incapacité prévues par l’article 83.

Article 83. Le Président est appelé à exercer ses

fonctions le 1er décembre pendant une période de six

ans. Le citoyen ayant exercé la fonction de Président

de la République, aprés élection populaire, ou bien

aprés désignation sous forme de substitut, provisoire

ou intérimaire, ne peut, en aucun cas et pour aucune

raison, exercer à nouveau cette fonction.

Article 84. La séparation définitive du Président de

la République est soumise aux termes de la procédure

suivante : lorsque cette séparation se présente dans

les deux premières années de fonction du Président, le

Congrès est aussitôt érigé en Collège électoral, lorsque

celui-ci se trouve en période de session et, en présence

des deux tiers du total des membres du Congrès, il élit

un Président intérimaire au scrutin secret et à la majorité

absolue des présents. Dans les dix jours suivant cette

désignation, le Congrès convoque à l’élection d’un

président censé compléter le mandat présidentiel. Ces

Constitution politique des États-Unis du Mexique230

élections ont lieu, au plus tôt, dans les quatorze mois

suivant la convocation mentionnée et au plus tard,

dix-huit mois après.

En dehors des périodes de sessions, la Commission

Permanente désigne aussitôt un président provisoire,

et convoque le Congrès à une session extraordinaire, afin

de procéder à la désignation du président intérimaire

et à la convocation d’élections présidentielles.

Lorsque le Président cesse ses fonctions pendant les

quatre dernières années de son mandat, le Congrès de

l’Union est chargé de désigner un président substitut,

qui termine le mandat. Si le Congrès se trouve en dehors

de la période de sessions ordinaires, la Commission

Permanente désigne un président provisoire, et

convoque le Congrès à une session extraordinaire afin

d’installer le Congrès en Collège Électoral, pour

procéder à l’élection du président substitut.

Article 85. Si au début d’une période constitutionnelle

le président élu ne se présente pas ou si l’élection n’a

pas conclu ou n’est pas déclarée valable au 1er

décembre, le mandat du Président sortant prend fin.

Toutefois le Congrès de l’Union désigne un Président

intérimaire pour assumer le Pouvoir exécutif ou bien

la Commission Permanente désigne un Président

Titre Troisième 231

provisoire conformément aux dispositions de l’article

précédent.

Lorsque l’absence du président est temporaire, le Congrès

de l’Union, ou à défaut, la Commission Permanente,

désigne un président intérimaire devant exercer cette

fonction pendant la durée de cette absence.

Lorsque l’absence du président est de plus de trente

jours et que le Congrès ne se trouve pas en session, la

Commission Permanente convoque à une session

extraordinaire du Congrès, chargé de décider de

l’autorisation ou de la désignation, le cas échéant, d’un

président intérimaire.

Lorsque l’absence temporaire devient définitive les

termes de l’article précédent sont appliqués.

Article86.Le Président de la République n’est susceptible

de démissioner qu’en raison d’une cause grave, définie

par le Congrès de l’Union, devant lequel, le Président

présente sa démission.

Article 87. Le Président, lors de sa prise de fonction,

prononce le serment suivant devant le Congrès ou devant

la Commission Permanente, en période d’intersession :

«Je jure de respecter et de faire respecter la Constitution

politique des États-Unis du Mexique et les lois qui en

Constitution politique des États-Unis du Mexique232

émanent et d’exercer, de façon loyale et patriotique,

la fonction de Président de la République, que le peuple

m’a confiée, pour le bien et la prospérité de l’Union ;

j’en répondrai devant la Nation».

Article 88. Le Président de la République peut s’absenter

du territoire national jusqu’à sept jours, s’il informe au

préalable le Sénat ou la Commission Permanente le

cas échéant, des motifs de son absence, ainsi que du

résultat des démarches réalisées. Pour une absence

de plus de sept jours, l’autorisation du Sénat ou de la

Commission Permanente est exigée.

Article 89. Les obligations et les attributions du Président

de la République sont les suivantes :72

72 Pendant lapériodede «parti dominant» (1929-1997), le régimepolitique mexicain avait établi, en dehors des attributions constitutionnelles, dont voici le catalogue, d’autres attributions «méta-constitutionnelles». Ces dernières, donnant assez d’éléments pour parler d’une forme de «modèle de dictature parfaite» (selon la formule de l’écrivain Péruvien Mario Vargas Llosa), relevaient du contrôle exercé par l’Exécutif fédéral par le biais du PRI. Cette symbiose impliquait notamment que le Président devenait l’arbitre indiscutable de toutes les controverses. Grâce à ces attributions non écrites, le Président désignait non seulement son successeur, mais aussi la haute hiérarchie du parti ainsi que la liste des candidats aux postes d’élection. COUFFIGNAL, Georges, «Le PRI : crépuscule d’une hégémonie ? », in Problèmes d’Amérique Latine, no. 38, 1988. Parmi d’autres attributions de ce genre, la désignation des Magistrats de la Cour suprême de l’alinéa XVIII s’est produite, jusqu’à 1995, sans pour autant prendre en considération véritablement l’opinion des sénateurs. La «dictature»

Titre Troisième 233

I. Promulguer et exécuter les lois approuvées par

le Congrès de l’Union, en veillant à leur respect strict

dans l’administration.

II. Désigner et révoquer librement les ministres, les

agents diplomatiques et les hauts fonctionnaires du

Ministère des Finances, ainsi que les employés

de l’Union n’étant pas soumis à un statut particulier

mentionné dans cette Constitution ou dans la

législation ordinaire.

III. Nommer les ministres, les agents diplomatiques

et les consuls généraux, avec l‘approbation du

Sénat.

IV. Nommer, avec l’approbation du Sénat, les

Colonels ainsi que d’autres officiers de la plus haute

hiérarchie de l’Armée, de la Marine et de la Force

Aérienne, les hauts fonctionnaires du Ministère des

Finances.

était parfaite dans la mesure où toutes les formalités légales étaient respectées. En réalité, la décision était, plus ou moins, concentrée sur la structure du président de la République. Pour une description assez précise de ces attributions (y compris leurs évolutions postérieures entre les années 1930 et les dernières administrations du Parti de la Révolution des années 1990, bien que quittant le pouvoir en 2000), voir CHEVALIER, François, «La démocratie mexicaine et son parti dominant : genèse et développements», RFSP, vol. 38, no. 2 (1988), pp. 241-242.

Constitution politique des États-Unis du Mexique234

V. Nommer les officiers de l’Armée, la Marine ou

la Force Aérienne, selon les procédures établies

par les lois.

VI. Préserver la sécurité nationale selon les termes

de la loi respective. Afin de sauvegarder la sécurité

nationale ainsi que la défense extérieure de la

Fédération, le Président dispose de la totalité des

Forces Armées permanentes, à savoir de l’Armée,

de la Marine et de la Force Aérienne.

VII. Disposer de la Garde Nationale, dans le même

but, selon les termes de l’alinéa IV de l’article 76.

VIII. Déclarer la guerre au nom des États-Unis du

Mexique, une fois approuvée par le Congrès de

l’Union.

IX. Désigner le Procureur Général de la République,

après ratification du Sénat.

X. Diriger la politique extérieure et signer les traités

internationaux, ainsi qu’interrompre, dénoncer,

suspendre, modifier, amender, retirer des réserves

et formuler des déclarations interprétatives sur ces

traités, en les soumettant à l’approbation du Sénat.

Dans la conduite de cette politique, le titulaire du

Titre Troisième 235

Pouvoir exécutif observe les principes suivants :

l’autodétermination des peuples, la non ingérence,73

le règlement pacifique des différents, la proscription

de la menace ou de l’utilisation de la force dans les

relations internationales, l’égalité juridique entre

les États, la coopération internationale pour le

développement et la lutte pour la paix et la sécurité

internationales.74

XI. Convoquer le Congrès aux séances extraordinaires,

après accord de la Commission Permanente.

XII. Apporter au Pouvoir Judiciaire l’aide nécessaire

à l’exercice de ses fonctions.

73 Pour avoir un repère sur l’étendue du principe de non- intervention (impulsé en premier, au niveau international, par le Mexique) et son statut face aux questions humanitaires, voir KERVAREC, Gaëlle, «L’intervention d’humanité dans le cadre des limites au principe de non-intervention», Revue juridique Themis (1998), pp. 81-136 74 L’Exécutif fédéral doit affronter l’une des questions les plus complexes lors de l’exercice de cette attribution constitutionnelle ; notamment en prenant en considération les pressions diplomatiques exercées par les États-Unis pour certains sujets concrets. Le combat contre le trafic des drogues a été mené par les autorités mexicaines prenant en compte des directives souvent conçues à Washington. Pour une analyse d’un tel parcours conflictuel marqué par le processus de «certification» imposé aux autorités mexicaines depuis 1987, cf. VAGNOUX, Isabelle, op. cit., pp. 296-330.

Constitution politique des États-Unis du Mexique236

XIII. Habiliter toute sorte de ports ; établir des

douanes maritimes et frontalières et définir leur

emplacement.75

XIV. Prononcer, conformément aux lois respectives,

la grâce des détenus qui purgent une condamnation

relative aux infractions qui relèvent de la compétence

des tribunaux fédéraux et des condamnés pour

infractions de droit commun dans le District Fédéral.

XV. Accorder, pendant une période de temps

limité, le bénéfice de privilèges exclusifs, attribués

sur la base des lois respectives aux inventeurs.

XVI. En dehors des périodes de sessions du

Sénat, le Président de la République est autorisé

à effectuer les désignations mentionnées dans les

alinéas III, IV et IX, avec approbationde laCommission

Permanente.

XVII. (Disposition abrogée)

75 Sur les négociations préalables à l’adoption de l’ALENA (et notamment de l’homologation des tarifs douaniers dans le cadre des règles du GATT), voir LACASSE, Nicole «La libre circulation de marchandises dans l’Accord Trilatéral de Libre Echange : analyse des barrières tarifaires et non-tarifaires», in PERRET, Louis et Nicole LACASSE, Faire affaires au Mexique : les défis du libre échange, Québec, Wilson & Lafleur Itée (1993), pp. 16-33.

Titre Troisième 237

XVIII. Saisir le Sénat d’une liste de noms afin que cette

assemblée effectue la désignation des Magistrats

de la Cour suprême de justice, et soumettre à son

approbation les permissions et les éventuelles

démissions de ces juges.

XIX. (Disposition abrogée)

XX. Exercer les autres compétences conférées

expressément par cette Constitution.

Article 90. L’Administration publique fédérale est

centralisée et parapublique dans les conditions prévues

par la Loi organique approuvée par le Congrès, qui

répartit les affaires de l’ordre administratif de la

Fédération relevant des Ministères,76 et définit les bases

76 A propos de l’Administration dite «semi-contrôlée» par l’État («paraestatal» en espagnol), cette disposition fait allusion notamment aux entités qui fonctionnent sous la structure d’entreprise publique. Ayant observé une prolifération pendant les années 1970, l’organisation de ces dernières faisait partie du butin que chaque Président de la République était censé utiliser afin de rendre des postes aux amis politiques sur des bases souvent très opaques (il faut dire que la politique d’entreprise publique a été soldée, comme en France, par une intense politique de privatisations, coïncidant avec la fin des années 1980). L’inexistence d’un véritable service civil dans l’administration fédérale (en dehors du service extérieur et des armées) impliquait que «les fonctionnaires, au moment de leur prise de fonctions, signaient une lettre de démission en blanc qui, au plus tard, serait remplie à la fin du mandat présidentiel». Au niveau des administrations locales et municipales, cette situation

Constitution politique des États-Unis du Mexique238

générales de la création des entités parapubliques

et l’intervention de l’Exécutif fédéral dans leurs

fonctionnement.

Les lois déterminent les relations entre les entités

parapubliques et l’Exécutif fédéral, ou entre celles-ci

et les ministères.

Article 91. Pour être ministre du Gouvernement, il

faut avoir la qualité de citoyen mexicain par naissance,

bénéficier du plein exercice de ses droits et avoir trente

ans révolus.

Article 92. Tous les règlements, décrets, accords et

ordres du Président de la République doivent être

signés par le ministre compétent, faute de quoi ils ne

sont pas contraignants

Article 93. Les ministres, après ouverture de la session

ordinaire, font rapport au Congrès de la situation de

leur ministère.

est toujours d’actualité dans la plupart des entités sub-nationales, COUFFIGNAL, Georges, «Mexique», in MENY, Yves et DUHAMEL, Olivier, Dictionnaire Constitutionnel, Paris, Presses Universitaires Françaises, 1992, p. 636. Au niveau fédéral, un système concernant le service civil se met en place au fur et à mesure, depuis le début du sexennat du Président Fox (2000-2006).

Titre Troisième 239

Chacune des deux Chambres peut convoquer les

ministres, le Procureur Général de la République,

les directeurs et administrateurs des entitésparapubliques,

ainsi que les titulaires des organes autonomes, afin

qu’ils déclarent, sous serment, lors d’un débat sur une

loi ou lorsqu’est étudiée une question concernant leurs

ministères ou activités respectives, ou pour qu’ils

répondent à une interpellation ou à des questions.

Chacune des deux Chambres a la faculté de

convoquer des commissions d’enquête, à la demande

d’un quart des membres la Chambre des députés

ou de la moitié des membres du Sénat. Les rapports

de ces commissions, relatifs au fonctionnement des

organes décentralisés ainsi que des entreprises à

participation publique, sont communiqués à l’Exécutif

Fédéral.

Les Chambres peuvent solliciter de l’information ou

des documents aux ministres et aux titulaires d’entités

du gouvernement fédéral, par le biais d’une question

écrite, dont la réponse doit parvenir au plus tard 15

jours calendaires après sa réception.

L’exercice de ces attributions se fait dans les conditions

prévues par la loi du Congrès et ses règlements.

241

Article 94. L’exercice du Pouvoir judiciaire de la

Fédération est confié à la Cour suprême de justice,

au Tribunal Électoral, aux Tribunaux collégiaux et

unitaires de Circuit ainsi qu’aux Tribunaux de

District.77

Selon les termes de cette Constitution ainsi que des

lois applicables, le Conseil de la Magistrature fédérale78

est chargé de l’administration, de la surveillance et de

Chapitre iV Du Pouvoir judiciaire

77 Pour une explication du système des tribunaux fédéraux et de leur distinction par rapport aux juridictions ordinaires, à savoir, locales, cf. GARCIA RAMIREZ, Sergio, “La justice : évolutions récentes”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril- juin (2000), pp. 241-247. 78 Nous avons utilisé la dénomination la plus commune pour désigner cette institution dans le contexte européen. Une dénomination plus approximative au droit mexicain pourrait correspondre à «Conseil de la Magistrature Fédérale».

Constitution politique des États-Unis du Mexique242

la discipline du Pouvoir judiciaire de la Fédération, à

l’exception de la Cour suprême de justice de la Nation.

La Cour suprême de justice de la Nation est composée

de onze Magistrats79 et fonctionne autant sous forme

d’une Assemblée plénière que de Chambres.

Sur la base des modalités prévues par la loi, les séances de

l’Assemblée plénière ainsi que celles des chambres sont

publiques. Exceptionnellement, les séances concernant

la résolution de situations touchant aux mœurs ou à

l’intérêt public, se déroulent à huis clos.

Les compétences de la Cour suprême, son

fonctionnement en Assemblée plénière ou sous forme

de chambres, les compétences des Tribunaux de

Circuit, des Tribunaux de District ou du Tribunal Electoral

ainsi que le régime de responsabilités applicable aux

fonctionnaires du Pouvoir judiciaire de la Fédération,

sont réglementés selon les dispositions législatives ;

ces dernières, conformément aux bases établies par cette

Constitution.

79 De même que pour le cas de la référence antérieure, nous avons opté pour le terme «Magistrat» au lieu d’employer un mot plus rapproché du terme employé dans la Constitution, à savoir celui de «Ministre de la Cour Suprême». Cette dénomination (présente dans d’autres pays latino-américains, comme le Chili) nous semble équivoque pour le lecteur francophone. En effet, il semble bien plus commun de faire allusion aux Ministres comme faisant partie de la branche exécutive ; cf. supra, art. 55.

Titre Troisième 243

Le Conseil de la Magistrature fédérale fixe le nombre

des Tribunaux de Circuit et de District, leurs divisions

respectives en circuits, leurs compétences territoriales

et, le cas échéant, leur spécialité par matière.

L’Assemblée plénière de la Cour suprême est autorisée

à élaborer des accords généraux visant à distribuer sa

charge de travail entre les chambres, ainsi qu’à saisir

les Tribunaux collégiaux de Circuit, afin d’accélérer les

démarches, des questions ayant fait jurisprudence

ou des questions qui, conformément aux accords

mentionnés, exigent une meilleure administration de

la justice. Ces accords entrent en vigueur après leur

publication.

La loi détermine les conditions rendant obligatoire la

jurisprudence établie par les tribunaux du Pouvoir

judiciaire fédéral, sur l’interprétation de la Constitution,

des lois et des règlements locaux et fédéraux ainsi

que des traités internationaux signés par l’État

mexicain,80 ainsi que les conditions de son interruption

et de sa modification.

80 Suite à l’adoption de l’Accord de Libre Echange d’Amérique du Nord (ALENA) en 1994, les controverses commerciales suscitées entre des ressortissants des pays membres (le Canada, le Mexique et les États-Unis) pouvaient être résolues sous forme de panels d’arbitrage, rendant plus agiles les transactions commerciales internationales. Voir FIX FIERRO, Héctor et Sergio LOPEZ AYLLÓN, “Globalisation et changement juridique au Mexique : l’ALENA”, Droit

Constitution politique des États-Unis du Mexique244

La rémunération correspondante aux services rendus

par les Magistrats de la Cour suprême, les Juges

Titulaires des Tribunaux de Circuit et des Cours de

District, les Conseillers de la Magistrature fédérale et

les magistrats électoraux, ne peut être diminuée

pendant la durée de leur mandat.

Les Magistrats de la Cour suprême de justice sont

désignés pour une durée de quinze ans, et ne peuvent

être destitués qu’aux termes du Titre IV de cette

Constitution. Suite à l’échéance de leur fonction, ils

ont droit à une pension à vie.

Aucun Magistrat de la Cour suprême ne peut être

désigné pour exercer la même fonction lors d’un

nouveau mandat, sauf s’il a exercé au titre de Magistrat

provisoire ou par intérim.

Article 95. Pour être élu Magistrat (Ministro) de la

Cour suprême, il est nécessaire de :

et Société, no. 37, pp. 37-46. La résolution des conflits par voie arbitrale est connue, dans le cadre de l’ALENA, selon la section respective du traité, à savoir, le Chapitre 11. Sur les controverses les plus représentatives à présent (dont l’affaire Mexique c. Metalclad du 2 mai 2001), et notamment, sur la manière d’insérer ce système d’arbitrage dans le cadre des tribunaux nationaux, voir LEMIEUX, Denis et Sabine MEKKI, «La révision judiciaire des décisions en vertu du chapitre 11 de l’ALENA», Les Cahiers de droit de l’Université de Laval, no. 45 (2004) pp. 791-821.

Titre Troisième 245

I. Être citoyen mexicain par naissance, bénéficiant

du plein exercice de ses droits politiques et civils.

II. Avoir 35 ans révolus le jour de la désignation.

III. Être titulaire d’une licence en droit depuis au

moins dix années, octroyé par une institution

d’enseignement ou par une autorité dûment

autorisée.

IV. Avoir une bonne réputation et n’avoir jamais

commis une infraction passible d’une peine de

prison de plus d’un an. Toutefois, le vol, la fraude,

la contrefaçon, l’abus de confiance ou tout autre

conduite considérée comme contraire à la bonne

réputation dans l’exercice d’un emploi public,

justifie l’impossibilité d’exercer cette fonction.

V. Avoir établi sa résidence dans le pays pendant les

deux années précédant le jour de la désignation, et

VI. Ne pas avoir, pendant l’année précédant la

désignation, occupé un poste de ministre, de

Procureur Général de la République, de Procureur

de justice du District Fédéral, de sénateur, de député

fédéral, de gouverneur d’un État ou de Chef du

Gouvernement du District Fédéral.

Les désignations des Magistrats de la Cour suprême

sont, de préférence, effectuées parmi les individus

Constitution politique des États-Unis du Mexique246

ayant travaillé de manière, efficace et honorable dans

les domaines de l’administration de la justice, ou les

personnes dont la capacité, l’honneur, l’efficacité

et les antécédents professionnels dans des domaines

juridiques s’avèrent exceptionnels.

Article 96. Afin de désigner les Magistrats de la Cour

suprême, le Président de la République propose

au Sénat une liste qui contient le nom des candidats au

poste vacant. Après avoir fait comparaître les candidats,

le Sénat désigne le Magistrat. Cette désignation est

effectuée au plus tard trente jours après la présentation

de la liste par un vote des deux tiers des membres

présents au Sénat. Si, après ce délai, le poste n’est pas

encore pourvu, le Président de la République désigne

lui-même le Magistrat devant remplir le poste vacant,

parmi les noms de la liste.

Sur la base des dispositions du paragraphe antérieur,

lorsque le Sénat rejette la totalité des aspirants de la

liste, le Président de la République en présentera une

nouvelle. Si cette deuxième liste était également

rejetée, le poste vacant sera occupé par une personne

désignée par le Président de la République sur cette

liste.

Article 97. Les magistrats titulaires des Tribunaux de

Circuit ainsi que les Juges de District sont désignés et

Titre Troisième 247

assignés à chacune des démarcations territoriales par

le Conseil de la Magistrature fédérale, sur la base de

critères objectifs ainsi que des termes et des conditions

établies par la loi. Ces désignations sont effectuées pour

une période de six ans. Au terme de cette période,

les magistrats et les juges sont susceptibles de

ratification ou de promotion aux postes supérieurs,

et ils ne peuvent être privés de leurs fonctions que

suivant les procédures établies par la loi en la matière.

En cas de violation grave d’une garantíe individuelle,

la Cour suprême est autorisée à désigner un ou

plusieurs agents commissionnés spéciaux, chargés

d’enquêter sur la question. Le fonctionnaire judiciaire

choisi sera l’un des membres de la Cour suprême, ou

un Juge de District ou un Magistrat des Tribunaux de

Circuit. Un tel choix relève d’une décision interne de la

Cour suprême, ou d’une demande de l’Exécutif

fédéral, de l’une des Chambres du Congrès ou du

Gouverneur d’un État. La Cour Suprême peut, par

ailleurs, demander au Conseil de la Magistrature

fédérale une enquête sur la conduite des juges ou

magistrats fédéraux.

La Cour suprême désigne et destitue son Secrétaire

Général et ses autres fonctionnaires. Concernant les

juges de district et les magistrats des Tribunaux de

Constitution politique des États-Unis du Mexique248

Circuit, ceux-ci seront autorisés à nommer et à

destituer leurs fonctionnaires et leurs employés

conformément à la loi de la fonction judiciaire.

Le Président de la Cour suprême est élu tous les quatre

ans par ses pairs, réunis en Assemblée plénière. Il ne

peut être réélu pour la période suivante.

Le jour de leur entrée en fonction, les Magistrats de la

Cour suprême prononcent le serment suivant devant

le Sénat :

Le Président du Sénat : «Jurez-vous d’accomplir de

manière loyale et patriotique la fonction de Magistrat

de la Cour Suprême qui vous á été attribuée, de

respecter et de faire respecter la Constitution politique

des États-Unis du Mexique et les lois qui en émanent,

dans le respect du bien et de la prospérité de

l’Union ?».

Le Magistrat : «Oui, je le jure».

Le Président du Sénat : «En cas de manquemenr à ces

obligations, vous en répondrez devant la Nation».

Les Juges de District et les Magistrats des Tribunaux

de Circuit prêtent serment devant la Cour suprême et

le Conseil de la Magistrature fédérale.

Titre Troisième 249

Article 98. Lorsque l’absence temporaire d’un Magistrat

de la Cour suprême dépasse un mois, le Président de

la République propose la désignation un Magistrat

intérimaire, soumise à l’approbation du Sénat selon

les termes de l’article 96 de cette Constitution.

Si un Magistrat fait défaut pour cause de décès ou

autre, le Président soumet une nouvelle nomination

à l’approbation du Sénat, selon les termes de l’article

96 de cette Constitution.

Les démissions des Magistrats de la Cour Suprême ne

sont recevables que pour cause grave, elles sont

soumises à l’Exécutif fédéral qui, après les avoir

évaluées, demande la ratification du Sénat.

Les autorisations temporaires d’absence des Magistrats

ne dépassant pas un mois, sont acordées par la Cour

suprême. Les demandes dépassant cette période ne

sont accordées que par le Président de la République

aprés accord du Sénat. Aucune autorisation ne peut

dépasser le terme de deux ans.

Art. 99. Le Tribunal Électoral, sous réserve des

dispositions de la fraction II de l’article 105 de cette

Constitution, est l’autorité juridictionnelle suprême en

la matière et l’organe spécialisé du Pouvoir judiciaire

de la Fédération.

Constitution politique des États-Unis du Mexique250

Pour l’exercice de ses attributions le Tribunal compte,

de manière permanente, une Chambre supérieure

et des Chambres régionales. Les séances de résolution

sont publiques conformément à la loi. Il dispose du

personnel juridique et administratif nécessaire à son

bon fonctionnement.

La Chambre supérieure est composée de sept Magistrats

électoraux. Le Président du Tribunal est élu par la

Chambre Haute parmi l’un des membres et son mandat

est de quatre ans.

Le Tribunal Électoral statue de manière définitive et

sans appel, dans les conditions prescrites par cette

Constitution et en vertu des dispositions de la loi :

l. Les recours contre les élections fédérales de députés

et de sénateurs.

II. Les recours contre l’élection du Président des

États-Unis du Mexique qui sont résolus en instance

unique par la Chambre Supérieure.

Les Chambres supérieure et régionales du Tribunal

déclarent la nullité des élections uniquement pour

les causes expressément établies par les lois.

La Chambre supérieure réalise le décompte final

des suffrages de l’élection du Président des États-

Titre Troisième 251

Unis du Mexique après avoir statué sur les recours

présentés. Elle déclare, le cas échéant, la validité de

l’élection et désigne comme Président élu le candidat

ayant obtenu le plus grand nombre de voix.

III. Les recours contre les actes ou résolutions de

l’autorité électorale fédérale autres que celles

mentionnées dans les deux fractions précédentes

et qui violent des normes constitutionnelles ou

juridiques.

IV. Les recours contre les actes ou résolutions

définitifs des autorités compétentes des États

fédérés pour organiser ou déclarer la validité d’une

élection ou pour statuer sur les recours présentés

pendant une élection, qui peuvent être décisifs pour

le déroulement des campagnes ou pour le résultat

des élections.

Ce recours est valable uniquement lorsque la réparation

demandée est possible du point de vue matériel

et juridique dans les délais électoraux et avant la

date constitutionnelle ou juridiquement fixée pour

l’installation des organes ou l’entrée en fonctions

des fonctionnaires élus.

V. Les recours contre les actes et les résolutions

qui violent les droits politiques électoraux des

Constitution politique des États-Unis du Mexique252

citoyens de voter, d’être candidat et de s’associer

librement et pacifiquement pour participer aux

affaires politiques du pays dans les conditions

prescrites par cette Constitution et par la législation.

Pour qu’un citoyen puisse recourir au Tribunal

dans le cas de violation de ses droits par le parti

politique dont il est membre, il doit épuiser d’abord

les instances de règlement de différends prévues

par les normes intérieures du parti dont la loi fixe

les règles et les délais applicables.

VI. Les conflits et les différends en matière de travail

entre le Tribunal et ses fonctionnaires.

VII. Les conflits et les différends en matière de travail

entre l’Institut Fédéral Électoral et ses fonctionnaires.

VIII. La fixation et l’imposition de sanctions par

l’Institut Fédéral Électoral aux partis ou associations

politiques et aux personnes physiques ou morales,

mexicaines ou étrangères qui violent les dispositions

de cette Constitution et la législation.

IX. Toute autre action prévue par la loi.

Les Chambres du Tribunal Électoral utilisent les

moyens de pression nécessaires pour l’exécution

expéditive de leurs décisions et leurs résolutions

dans les conditions prévues par la loi.

Titre Troisième 253

Sans préjudice des dispositions de l’article 105 de

cette Constitution, les Chambres du Tribunal Électoral

peuvent décider de la non application des lois en

matière électorale si elles sont contraires à cette

Constitution. Les décisions prises dans l’exercice

de cette faculté sont limitées aux causes concrètes

faisant l’objet de la procédure. Dans ces cas, la

Chambre supérieure en informe la Cour suprême

de justice de la Nation.

Si une Chambre du Tribunal Électoral défend une

jurisprudence sur l’inconstitutionnalité d’un acte

ou d’une résolution ou bien sur l’interprétation

d’un précepte de cette Constitution, et si ladite

jurisprudence peut être en contradiction avec

une jurisprudence soutenue par les Chambres ou

par la plénière de la Cour suprême de justice, les

ministres, les Chambres ou les parties peuvent

dénoncer la contradiction dans les termes fixés par

la loi, pour que la plénière de la Cour suprême de

justice de la Nation statue en dernier ressort sur

la jurisprudence qui doit prévaloir. Les résolutions

adoptées dans ces cas n’ont pas d’effet sur les affaires

déjà résolues.

L’organisationduTribunal, la compétencedesChambres,

les procédures pour le règlement des affaires relevant

Constitution politique des États-Unis du Mexique254

de sa compétence ainsi que les mécanismes de

définition des critères de jurisprudence obligatoires

en la matière, sont déterminés par cette Constitution et

par la législation.

La Chambre supérieure, d’office ou à la demande

d’une partie ou d’une des Chambres régionales, peut

statuer sur les affaires dont celles-ci sont saisies. Elle

peut ordonner le renvoi aux Chambres régionales des

affaires de sa compétence. La loi établit les règles et

les procédures pour l’exercice de ces facultés.

La gestion, la surveillance et le régime disciplinaire

au sein du Tribunal Électoral, dans les conditions

prescrites par la loi, relèvent d’une Commission

du Conseil de la Magistrature fédérale composée du

Président du Tribunal Électoral, qui la présidera, d’un

Magistrat électoral de la Chambre Supérieure désigné

par tirage au sort et trois membres du Conseil de la

Magistrature fédérale. Le Tribunal propose son budget

au Président de la Cour suprême de justice de la

Nation. Le budget est intégré au projet de budget du

Pouvoir judiciaire de la Fédération. Le Tribunal définit

son règlement intérieur et les accords généraux pour

assurer son bon fonctionnement.

Les Magistrats électoraux des Chambres supérieure

et régionales sont proposés par la Cour suprême

Titre Troisième 255

de justice de la Nation et élus par deux tiers des

voix des membres présents du Sénat. L’élection est

échelonnée conformément aux règles et aux

procédures définies par la loi.

Les Magistrats électoraux de la Chambre supérieure

satisfont aux conditions prescrites par la loi. Ces

conditions ne peuvent pas être inférieures à celles

exigées pour les Magistrats (Ministros) de la Cour

suprême de justice de la Nation. Leur mandat est

de neuf ans et ne peut être prorogé. Les démissions,

absences et licences des Magistrats électoraux de

la Chambre supérieure sont gérées, couvertes et

accordées par ladite Chambre en vertu de l’article

98 de cette Constitution.

Les Magistrats électoraux des Chambres régionales

satisfont aux conditions prescrites par la loi.

Ces conditions ne peuvent pas être inférieures

à celles exigées pour les Magistrats du Tribunal

collégial de Circuit. Leur mandat est de neuf ans

et n’est pas prorogé sauf s’ils sont promus à des

fonctions supérieures.

Si un poste reste vacant de manière définitive, un

nouveau Magistrat est nommé pour y pourvoir

jusqu’à la fin du mandat original.

Constitution politique des États-Unis du Mexique256

Les relations des fonctionnaires du Tribunal, en

matière de travail, sont régies par les dispositions

applicables au Pouvoir judiciaire de la Fédération

et par les règles particulières et les exceptions

marquées par la loi.

Article 100. Le Conseil de la Magistrature Fédérale

est un organe du Pouvoir judiciaire de la Fédération,

qui jouit d’indépendance et de capacité de gestion

pour prendre des décisions.

Le Conseil est composé de sept membres, dont le

Président de la Cour suprême, qui préside en même

temps cet organe. Trois membres du Conseil sont

désignés par l’Assemblée plénière de la Cour suprême

parmi des Juges et Magistrats qui font partie des

Tribunaux de Circuit et des Cours de District, à la

majorité d’au moins huit voix. La désignation de deux

Conseillers sera confiée au Sénat, et le Président de

la République désigne un troizième Conseiller.

Tous les membres du Conseil doivent réunir les

conditions signalées à l’article 95 de cette Constitution

et être des personnes honnêtes et honorables, et

ayant fait preuve de capacités professionnelles

et administratives. Les Conseillers désignés par la Cour

suprême doivent par ailleurs, être reconnus dans le

milieu judiciaire.

Titre Troisième 257

Le Conseil de la Magistrature fonctionne en Assemblée

plénière et en commissions. Hormis les aspects définis

par la loi en la matière, l’Assemblée plénière est

compétente pour résoudre les questions relatives à

la désignation, à l’assignation, à la ratification et à la

destitution des juges et magistrats fédéraux.

À l’exception du Président du Conseil, les Conseillers

restent en poste pendant une période de cinq ans non

renouvelable. La substitution des Conseillers s’effectue

de manière échelonnée.

Les Conseillers ne représentent pas ceux qui les ont

désignés, leur fonctionest exercéeen toute indépendance

et impartialité. Aucune destitution ne sera applicable en

dehors de la procédure établie par le Titre IV de cette

Constitution.

La loi spécifie les termes et les conditions de la formation

professionnelle et de la mise à jour des connaissances

indispensables au personnel du Pouvoir judiciaire, régi

par les principes d’excellence, d’objectivité, d’impartialité,

de professionnalisme et d’indépendance.

Conformément aux termes de la loi, le Conseil de la

Magistrature fédérale est autorisé à approuver des accords

généraux lui permettant d’exercer correctement ses

fonctions. La Cour suprême pent demander au Conseil

Constitution politique des États-Unis du Mexique258

de la Magistrature d’approuver des accords généraux,

dans la mesure où elle les considère comme étant

nécessaires à la fonction juridictionnelle fédérale.

L’Assemblée plénière de la Cour suprême peut

également soumettre ces accords à une révision, et

éventuellement les révoquer. Les révocations sont

approuvées à la majorité de huit voix, conformément

aux termes et aux procédures concernant l’exercice

de ces fonctions.

Les décisions du Conseil de la Magistrature sont

définitives et incontestables. Hormis les résolutions

concernant la désignation, l’assignation, la ratification

et la destitution des juges fédéraux, ces dernières étant

susceptibles de révision devant la Cour suprême,

aucune de ses décisions ne sont susceptibles de faire

l’objet d’une voie de recours. Toutefois, la Cour suprême

ne peut que vérifier si les résolutions du Conseil de

la Magistrature ont été adoptées conformément aux

termes et aux conditions établies par la loi organique

respective.

La Cour suprême élabore son propre budget. Le

Conseil de la Magistrature exerce la même attribution

pour le reste des instances du Pouvoir judiciaire

de la Fédération, en tenant compte des dispositions

de l’article 99 paragraphe sept de cette Constitution.

Titre Troisième 259

Les budgets ainsi élaborés sont transmis par le

Président de la Cour suprême, pour inclusión dans

le Projet du Budget fédéral. L’administration de la

Cour suprême est attribuée à son Président.

Article 101. Les Magistrats de la Cour suprême,

les Magistrats des Tribunaux de Circuit ainsi que les

Juges de District, les secrétaires respectifs, les membres

du Conseil de la Magistrature fédérale ainsi que les

Magistrats de la Chambre Haute du Tribunal Électoral

ne peuvent, sous aucun prétexte, accepter ni exercer

des responsabilités ou d’autres emplois dépendants de

la Fédération, des États, du District Fédéral ou des

particuliers, sauf les responsabilités non rémunérées

au sein des associations scientifiques, littéraires,

bénévoles ou d’enseignement.

Les personnes ayant exercé la fonction de Magistrat de

la Cour suprême, de Magistrats des Tribunaux de

Circuit, de Juge de District, de membre du Conseil de

la Magistrature fédérale ainsi que celle de Magistrat

de la Chambre Haute du Tribunal Électoral, ne peuvent

exercer le métier d’avocat ou de représentants devant

les organes du Pouvoir judiciaire de la Fédération,

pendant les deux années suivant leur séparation du

Pouvoir judiciaire.

Constitution politique des États-Unis du Mexique260

Pendant la même période, les Magistrats de la Cour

suprême ne peuvent exercer les postes décrits dans

l’alinéa VI de l’article 95 de cette Constitution, sauf

s’ils ont exercé leurs fonctions à titre provisoire ou

intérimaire.

Les réserves établies par cet article sont, par ailleurs,

applicables aux fonctionnaires judiciaires qui bénéficient

d’une permission temporaire.

La sanction correspondant à toute transgression des

dispositions précitées est la destitution du poste respectif

au sein du Pouvoir judiciaire de la Fédération, ainsi que,

indépendemment des conséquences diverses contenues

dans la législation applicable, la perte des prestations

et des bénéfices correspondantes.

Article 102.

A. La loi organise le Ministère Public de la Fédération

dont les fonctionnaires sont désignés et destítués par

l’Exécutif fédéral sur la base des dispositions de la

loi respective. Le Ministère Public de la Fédération

est présidé par le Procureur Général de la République,

désigné par l’Exécutif fédéral, et ratifié par le Sénat,

ouendehorsdes sessionsordinaires, par laCommission

Permanente. La désignation du Procureur Général

de la République sera restreinte aux candidats devant

Titre Troisième 261

accomplir les formalités suivantes : être mexicain

par naissance, avoir 35 ans révolus le jour de la

désignation, être diplômé de droit depuis un

minimum de dix ans, avoir une bonne réputation et

ne jamais avoir été condamné pour une infraction

intentionnelle. Le Procureur pourra être librement

destitué par l’Exécutif.

Le Ministère Public traite la poursuite des infractions

de l’ordre fédéral devant les tribunaux. Il est chargé de

la demande des mandats d’arrêt, à l’encontre des

inculpés, de la présentation des preuves concernant

la responsabilité des inculpés, de veiller à ce que la

régularité des procès soit accomplie de façon

à répondre aux exigences d’une administration de

justice efficace et expéditive, de veiller à ce que

les peines soient appliquées et d’intervenir dans les

cas déterminés par la loi.

Le Procureur Général de la République intervient

personnellement dans les controverses et les

actions d’inconstitutionnalité de prévues par

l’article 105 de cette Constitution.

Le Procureur Général sera autorisé à intervenir

dans le cadre des affaires qui relèvent de la

compétence du Ministère Public fédéral, soit de

manière personnelle ou par l’intermédiaire de ses

Constitution politique des États-Unis du Mexique262

agents. De telles affaires incluent toute affaire où

la Fédération est directement concernée ; les cas

relatifs aux Consuls généraux et à toute autre

question directement réglementée par la loi.

Le Procureur Général de la République et ses agents

sont responsables des fautes, des omissions ou des

transgressions dans l’exercice de leurs fonctions.

La fonctiondeConseiller juridiqueduGouvernement

est exercée par l’organe du Pouvoir exécutif instauré

par la loi.

B. Le Congrès de l’Union ainsi que les législatures

locales instaurent, dans le cadre de leurs compétences

respectives, des instances chargées de protéger

le régime des droits de l’homme reconnu par l’ordre

juridique mexicain. L’étendue des compétences de

ces organes concerne, par ailleurs, la prise en charge

des plaintes formulées par les individus à l’égard des

actes ou des omissions administratives de toute

autorité ou fonctionnaire public, à l’exception des

violations qui relèvent des actes ou des omissions

du Pouvoir judiciaire.

Les organes instaurés selon les termes du

paragraphe précédent, sont chargés d’élaborer des

recommandations publiques qui ne sont pas

Titre Troisième 263

contraignantes ; ils formulent, par ailleurs, des

plaintes et des dénonciations auprès des autorités

respectives.

Les décisions qui relèvent des questions électorales,

des questions juridictionnelles ainsi que des conflits

du droit du travail sont exclues des compétences de

ces organes.

L’organeétabli dansces termespar leCongrèsde l’Union

est désigné comme Commission nationale des

Droits de l’Homme. Cette Commission est créée sur

la base d’un régime d’autonomie administrative et

budgétaire, d’une personnalité juridique individuelle

ainsi que d’un patrimoine propre.

La Commission nationale des Droits de l’Homme

a un Comité consultatif composé de dix Conseillers

élus à la majorité des deux tiers du Sénat, ou de

la Commission Permanente en dehors des sessions

ordinaires. La loi détermine la procédure applicable

à la présentation des candidats de la Chambre.

Chaque année, les deux Conseillers ayant exercé

leurs responsabilités pendant le plus de temps

seront remplacés, à moins qu’ils ne soient à nouveau

proposés et ratifiés pour une deuxiéme session.

Le Président de la Commission nationale des Droits

de l’Homme, étant à la fois Président du Comité

Constitution politique des États-Unis du Mexique264

consultatif, est désigné selon les mêmes termes du

paragraphe précédent. La durée de cette fonction

est de cinq ans, susceptible d’une seule réélection et

sa destitution ne peut être prononcée qu’aux termes

du Titre IV de cette Constitution.

Le Président de la Commission nationale des Droits

de l’Homme présente un rapport annuel devant les

Pouvoirs de l’Union. A cet effet, il comparaît devant

les Chambres du Congrès selon les termes établis

par la loi.

La Commission nationale des Droits de l’Homme

est chargée de résoudre les recours présentés à

l’encontre des recommandations, des accords ou des

omissions des organismes équivalents au niveau

des entités fédérées.

Article 103. Les Tribunaux fédéraux sont chargés de

résoudre toute controverse qui dérive :

I. Des lois ou d’actes émanant d’une autorité, qui

violent les garanties individuelles.81

81 Cet alinéa (ainsi que les dispositions de l’art. 107) relève l’un des préceptes les plus cités dans des conflits de toute sorte, transmis par cette voie procédurale aux tribunaux fédéraux du pays. Le pourvoi spécial de protection des droits fondamentaux, connu sous le nom de “juicio de amparo”, a toujours été utilisé comme le meilleur moyen

Titre Troisième 265

II. Des lois ou d’actes de l’autorité fédérale, qui

portent atteinte ou restreignent les attributions

souveraines des États ou l’étendue des compétences

du District Fédéral.

III. Des lois ou d’actes des autorités locales ainsi que

du District Fédéral, qui empiétent sur les compétences

constitutionnelles de l’autorité fédérale.

Article 104. Les Tribunaux fédéraux traitent les

questions suivantes :

pour combattre les décisions des tribunaux de la juridiction locale (à savoir, ceux émanant des 31 entités fédérées et du District Fédéral). Faute de véritables juridictions suprêmes au niveau de la plupart des États, la pratique judiciaire du pays avait impliqué que la suprématie constitutionnelle devait être assurée devant un organe juridictionnel à caractère de la Fédération, et ceci par voie d’action. Cette voie de recours est recevable en cas de violation commise par des lois ou des actes d’autorité qui lèsent des droits fondamentaux ou des compétences locales ou fédérales. Ses effets sont concrets, comme quoi, seul le plaignant en bénéficie. C’est-à-dire que la résolution n’engendre aucunement un précédent pour un jugement ultérieur. GONZÁLEZ COSSÍO, Arturo, op. cit., p. 802. La situation actuelle semble cependant évoluer, de telle sorte que les tribunaux des États acquièrent de plus en plus de notoriété tant qu’ils améliorent considérablement leur fonctionnement interne. La création progressive des Cours suprêmes au niveau local (tel que le modèle juridictionnel nord-américain adopté très partiellement au Mexique) pourrait contribuer à diminuer la concentration des décisions dans les juridictions fédérales. Un tel mouvement risquerait néanmoins de produire une prolifération de critères jurisprudentiels difficiles à maîtriser même par le juriste spécialisé dans ce type de litiges. Ceci concerne l’un des sujets les plus controversés des années à venir.

Constitution politique des États-Unis du Mexique266

I. Les controverses de l’ordre civil et pénal qui

dérivent de l’application d’une loi fédérale ou d’un

traité international légalement souscrit par l’État

mexicain.Lorsquecesquestionsaffectentexclusivement

les intérêts des particuliers, les parties concernées

sont autorisées à faire un choix entre la juridiction

fédérale et la juridiction locale. Les décisions de la

première instance sont susceptibles de recours en

appel devant l’instance immédiatement supérieure

au juge compétent.

I-B. Les recours en révision présentés à l’encontre

des décisions définitives desTribunaux administratibs,

auxquels fait réference l’alinéa XXIX-H de l’article

73 ainsi que l’alinéa IV paragraphe de l’article 122 de

cette Constitution, uniquement dans les cas indiqués

par les lois. Ces recours en révision sont présentés

devant les Tribunaux collégiaux de Circuit et sont

soumis à la procédure établie selon les termes de

la loi réglementaire des articles 103 et 107 de cette

Constitution. Ils sont établis dans le cadre de la

procédure d’amparo indirect. Les décisions ainsi

prises par les Tribunaux collégiaux sont prononcées

en dernier ressort.

II. Les controverses relatives au droit maritime.

Titre Troisième 267

III. Les controverses où la Fédération intervient

directement en tant que partie.

IV. Les controverses et les actions encadrées par

l’article 105, dont se charge exclusivement la Cour

suprême de justice de la Nation.

V. Les controverses suscitées entre un État de la

Fédération et un habitant de l’un des États voisins.

VI. Les controverses concernant les membres du

Corps diplomatique et consulaire.

Article 105. La Cour suprême est compétente

pour résoudre, sur la base des dispositions de la loi

réglementaire, les litiges suivants :

I. Les controverses constitutionnelles, tant que

celles-ci n’incluent pas des questions électorales

ou mentionnées à l’article 46 de cette Constitution,

entre :

a) La Fédération et un État, ou le District Fédéral.

b) La Fédération et une municipalité.

c) Le Pouvoir exécutif et le Congrès de l’Union ;

le Pouvoir exécutif et l’une des deux assemblées

du Congrès de l’Union, dont la Commission

Constitution politique des États-Unis du Mexique268

Permanente, qu’il s’agisse d’entités fédérales ou

d’entités faisant partie du District Fédéral.

d) Un État et un autre.

e) Un État et le District Fédéral.

f) Le District Fédéral et une municipalité.

g) Deux municipalités se trouvant dans des États

différents.

h) Deux Pouvoirs du même État, à l’égard des actes

d’autorité ou des dispositions générales émanant

de ces Pouvoirs.

i) Un État et l’une de ses municipalités, à l’égard

de la constitutionalité des actes d’autorité ou

dispositions générales émanant de ces entités.

j) Un État et l’une des municipalités d’un autre État,

à l’égard des actes d’autorité ou des dispositions

générales émanant de ces entités.

k) Deux organes du gouvernement du District

Federal, à l’égard de la constitutionnalité des actes

ou des dispositions générales.

Dans le cas des controverses relevant des

conflits touchant des dispositions générales

Titre Troisième 269

élaborées au sein des États ou des municipalités,

et ayant été mises en cause par la Fédération,

ou des dispositions générales issues des

municipalités et mises en cause par les États,

des dispositions relatives aux situations prévues

par les paragraphes c), h) et k) précédents, et

déclarées invalides par la Cour suprême ; cette

décision ne produit des effets généraux que

lorsqu’elle est prise à la majorité de huit voix.

Dans les autres cas, les décisions de la Cour

suprême exercent leurs effets uniquement à

l’égard des parties.

II. Les actions d’inconstitutionnalité ayant pour

objet de signaler l’existence d’une contradiction

entre la Constitution fédérale et une norme à

caractère général.

Des telles procédures pourront être instaurées dans

les trente jours postérieurs à la publication de la

norme, par les entités suivantes :

a) 33% des membres de la Chambre des députés

du Congrès de l’Union pour la mise en cause

des lois fédérales ou des lois du District Fédéral,

approuvées par le Congrès de l’Union.

Constitution politique des États-Unis du Mexique270

b) 33% des membres du Sénat, pour la mise

en cause des lois fédérales ou des lois du

District Fédéral approuvées par le Congrès de

l’Union, ou des traités internationaux signés par

l’État mexicain.

c) Le Procureur Général de la République contre

les lois fédérales, locales ou du District Fédéral,

ou des traités internationaux signés par l’Etat

mexicain.

d) 33% des membres des Congrès des États, pour

la mise en cause des lois approuvées par ces

Congrès.

e) 33% des membres de l’Assemblée des

Représentants du District Fédéral pour la mise

en cause des lois approuvées par cette Assemblée.

f) Les partis politiques qui bénéficient du registre

officiel devant l’Institut Fédéral Électoral, à

travers leurs dirigeants nationaux, pour mettre

en cause la constitutionnalité des lois électorales

au niveau fédéral ou au niveau local. Les partis

politiques enregistrés uniquement au niveau

local, sont susceptibles de mettre en cause

l’inconstitutionnalité des lois électorales des

entités fédérées où ils ont leur registre officiel.

Titre Troisième 271

g) La Commission nationale des Droits de l’Homme,

à l’encontre de lois à caractère fédéral, des États

fédérés et du District Fédéral, ainsi que des traités

internationaux signés par l’Exécutif fédéral et

approuvés par le Sénat, qui portent atteinte aux

droits de l’homme inscrits dans cette Constitution.

De même les organismes équivalents de protection

desdroitsde l’hommedans lesÉtatsde laRépublique,

à l’encontre de lois promulguées par les législatures

locales et la Commission des Droits de l’Domme

duDistrict Fédéral, à l’encontre de lois promulguées

par l’Assemblée législative du District Fédéral.

La seule façon de faire valoir la non-conformité

des lois électorales à la Constitution est celle

qui est prévue dans cet article.

Les lois électorales fédérales et locales doivent

être promulguées et publiées au moins quatre-

vingt-dix jours avant les élections auxquelles elles

s’appliqueront et, durant le cours des élections,

aucune modification légale de fond ne peut être

apportée.

Les résolutions de la Cour suprême de Justice

ne peuvent déclarer l’invalidité des normes

contestées que si elles sont approuvées par une

majorité d’au moins huit voix.

Constitution politique des États-Unis du Mexique272

III. Les recours en appel qui relèvent des litiges

où la Fédération est partie et dont l’intérêt et

l’ampleur justifient l’intervention de la Cour Suprême

sont présentés contre les arrêts des Cours de

District. La question sera transmise à la juridiction

de la Cour suprême, soit à initiative du même

tribunal, soit du Tribunal collégial de Circuit ou du

Procureur Général de la République.

Les déclarations d’annulation prévues par les alinéas

I et II de cet article n’ont pas d’effets rétroactifs,

sauf pour les questions criminelles, qui sont

tranchées sur la base des principes généraux et des

dispositions légales applicables dans ce domaine.

Concernant le non-respect des décisions judiciaires

des alinéas I et II précités, les procédures développées

dans les deux premiers paragraphes de l’alinéa XVI de

l’article 107 de cette Constitution sont applicables.

Article 106. Le Pouvoir judiciaire de la Fédération

doit résoudre les questions émanant des conflits de

compétence entre juridictions, entre deux Tribunaux

Fédéraux, entre ces derniers et un tribunal local ou

du District Federal, entre les tribunaux d’un État ;

entre les compétences d’un État et d’un autre État

ou entre un État et le District Fédéral.

Titre Troisième 273

Article 107. Les controverses décrites à l’Article 103

sont soumises aux normes et aux formalités procédurales

déterminées par la loi,82 conformément aux règles

générales suivantes :

I. La procédure d’amparo est toujours mise en place

à l’initiative de la partie lésée.

II. La décision concernant cette procédure est

applicable uniquement aux sujets individuels. Elle

est limitée à leur seule protection et verse

exclusivement sur les aspects mentionnés, sans

déclaration générale à propos de la loi ou de l’acte

en question.

82 La procédure d’amparo (dont la Constitution du Yucatán de 1841 s’attribue la paternité) semble avoir changé d’esprit après son instauration comme moyen générique de protection de la cohérence normative de l’ordre constitutionnel à partir du respect des droits individuels. Faute de crédibilité à propos des mécanismes de révision judiciaire au niveau de la justice judiciaire locale, la procédure devenait ainsi, après plus d’un siècle d’utilisation, une sorte de mécanisme de cassation formelle. A l’heure actuelle, la technicité de la procédure rend impossible au citoyen commun d’assister directement pour plaider sa cause sans l’assistance d’un procureur. Voici plus d’une trentaine d’années que cette procédure “appartient à une technique purement défensive contre les activités de l’administration, alors que notre époque exige aussi des prestations qui ne sauraient être demandées efficacement avec la procédure de l’amparo. En effet, c’est une action de protection des libertés publiques classiques et non une action visant le respect de la totalité du système constitutionnel”. GONZÁLEZ COSSÍO, Arturo, op. cit., p. 819.

Constitution politique des États-Unis du Mexique274

Lors de la prise d’une décision relative à la procédure

d’amparo, la suppléance argumentative en faveur

du plaideur est mise en place par les tribunaux sur

la base des dispositions des Articles 103 et 107 de la

Constitution.

Le tribunal chargé de résoudre les controverses

d’amparo concernant des questions agraires doit

ordonner la présentation des preuves ainsi que de

tout autre acte procédural estimé comme nécessaire

à la définition de l’étendue des droits revendiqués

ainsi qu’à la précision des actes réclamés dans la

plainte. Une telle contrainte est applicable également

aux litiges dont la partie affectée relève d’une entité

de production agraire ainsi que de toute sorte

d’unité de population soumise, par des règles légales

ou coutumières, au régime communal de propriété

dite ejido. Cette suppléance argumentative en faveur

du plaideur est applicable lorsque la résolution

peur entraîner, pour le plaideur, une privation des

droits de propriété, de possession ou de jouissance

des terres, des eaux, des pâturages ou de collines.

Concernant les procès mentionnés dans le paragraphe

précédent, autant ladéclarationdecaducitéde l’instance

que la déclaration de non-lieu de l’amparo, ne

seront pas applicables lorsque de telles résolutions

Titre Troisième 275

émanent de l’inactivité procédurale des intéressés.

Cette réserve ne sera cependant pas applicable

lorsque de telles déclarations entraînent un

quelconque bénéfice au plaideur. Lorsque la

procédure en question relève des intérêts collectifs

lésés de l’unité de population agraire, ni le

renoncement de l’instance ni la reconnaissance

expresse des actes imputables au plaideur ne sont

reconnus, sauf si les actes en question émanent de

l’Assemblée générale de l’unité de population

concernée.

III. Pour contrôler les actes émanant des tribunaux

judiciaires, administratifs ou du travail la procédure

d’amparo est restreinte aux cas suivants :

a) Elle est applicable à l’encontre de toute sorte

de décision mettant fin à la procédure, sous réserve

que l’aspect invoqué ne puisse être combattu par

le biais d’une voie ordinaire de recours. L’amparo

est ainsi utilisé par le plaideur afin de restaurer

des violations aux garanties procédurales lui ayant

entraîné des effets non prévus dans le résultat

définitif de la résolution en question. En matière

civile, une deuxième procédure de ce genre peut

être initiée lorsque le plaideur estime que des

violations procédurales sont apparues au cours

Constitution politique des États-Unis du Mexique276

des premières étapes de l’amparo. À cette occasion,

la plainte respective sera effectuée selon les

termes d’un recours ordinaire d’appel prévu par

la législation en la matière. Lorsque de telles

violations émanent du tribunal de première

instance, la pertinence des griefs signalée par

le plaideur est déterminée dans l’instance en

appel. Les formalités décrites ci-dessus ne sont

pas exigées lorsque la procédure d’amparo en

question relève des controverses relatives à l’État

civil ou aux questions qui touchent à la stabilité

de la famille.

b) Elle est applicable à l’encontre de l’exécution

des décisions judiciaires suivantes : lorsque la

réparation de l’acte invoqué s’avère impossible ;

lorsque les questions invoquées sont externes à

la procédure, et lorsque les phases de la procédure

sont toutes accomplies et que les recours applicables

à la controverse ont été déjà mis en place.

c) Elle est applicable à l’encontre des actes

susceptibles d’affecter des personnes externes à

la procédure.

IV. En matière administrative, l’amparo est

applicable à l’encontre des résolutions qui

provoquent un grief n’étant pas susceptible de

Titre Troisième 277

réparation par le biais des recours ordinaires. Dans

le cadre de la procédure de suspension immédiate

des conséquences de l’acte invoqué, le plaideur

prendra l’option entre l’amparo et toute autre voie

de recours lorsque les formalités de la procédure

ordinaire relèvent d’une plus grande complexité à

l’égard de la procédure d’amparo.

V. L’amparo contre des décisions, prises en dernier

ressort par des tribunaux judiciaires, administratifs

ou du travail, est présenté devant le Tribunal collégial

du circuit compétent. A propos des questions

invoquées, il faudra que le grief du plaideur relève

d’une violation commise lors du procès ou de la

prise de la décision du tribunal. La compétence

du Tribunal de Circuit est définie, conformément

à la Loi organique du Pouvoir judiciaire de la

Fédération, dans les cas suivants :

a) En matière pénale, contre des décisions en

dernier ressort prises par des tribunaux judiciaires,

de l’ordre fédéral, de l’ordre commun ou de l’ordre

militaire.

b) En matière administrative, un tel recours est

applicable contre des décisions en dernier

ressort issues des juridictions administratives ou

Constitution politique des États-Unis du Mexique278

judiciaires, à condition que le grief invoqué par

le particulier en question ne soit pas réparable

par l’intermédiaire d’un autre type de recours

ou de défense.

c) En matière de droit civil, un tel recours est

applicable contre des décisions en dernier

ressort de l’ordre commun ou fédéral, ou en

matière commerciale, même si la décision

provient d’une juridiction fédérale ou locale.

Dans les procès qui relèvent du droit civil, les

décisions des tribunaux concernant l’ordre

fédéral sont susceptibles d’être contestées par

voie d’amparo, tant par l’une des parties de la

procédure que par la Fédération, dans le cadre

de la protection de ses intérêts patrimoniaux.

d) En matière de droit du travail, la procédure

d’amparo est applicable à l’encontre des décisions

prises par les Assemblées de conciliation et

d’arbitrage, tant au niveau fédéral que local. Cette

disposition est applicable aux décisions émanant

du Tribunal fédéral de conciliation et d’arbitrage

pour les travailleurs au service de l’administration.

Lorsqu’une controverse en amparo direct relève

d’un intérêt particulier, la Cour suprême sera

autorisée à prendre en main le dossier en question.

Titre Troisième 279

L’exercice d’une telle attribution est promu par

le Procureur Général de la République, ou par le

Tribunal collégial respectif.

VI. Concernant les décisions des instances

juridictionnelles décrites dans l’alinéa précédent,

la loi réglementaire des articles 103 et 107 de la

Constitution détermine les termes et les conditions

devant être remplies par des telles instances. Ces

règles sont ainsi applicables aux Tribunaux

collégiaux de Circuit et, le cas échéant, à la Cour

suprême.

VII. La procédure d’amparo à l’encontre d’actes

en jugement, hors jugement ou après résolution, ou

qui affectent des personnes étrangères au jugement,

à l’encontrede lois oud’actes d’autorité administrative,

est interjeté auprès du juge de District dans la

juridiction duquel se trouve le lieu d’exécution ou

de tentative d’exécution de l’acte incriminé, et son

pourvoi se limite au rapport de l’autorité, à une

audience dont la convocation fait partie du mandat

sollicitant le rapport. Les parties intéressées sont

entendues, les preuves présentées et examinées et la

sentence est prononcée au cours de cette audience.

VIII. Les décisions prononcées à la fin de la procédure

d’amparo sont susceptibles de révision, si celles-ci

Constitution politique des États-Unis du Mexique280

sont prises par une Cour de District ou par un

Tribunal unitaire de circuit. Cette procédure de

révision est tranchée par la Cour suprême lorsque

les situations suivantes se présentent :

a) Lorsqu’un juge de district, après avoir tranché

unecontroverseémanantd’uneprocédured’amparo

direct, estime que des aspects d’inconstitutionnalité

persistent. La décision définitive déterminera la

conformité ou l’inconstitutionnalité des lois

fédérales ou locales, des traités internationaux

ou des règlements de l’alinéa I de l’Article 89 de

cette Constitution ainsi que des règlements

émanant des lois locales, tels qu’ils sont approuvés

por les Gouverneurs des États ou du Chef du

District Fédéral.

b) Lorsque la décision concerne l’un des cas

décrits par les alinéas II et III de l’article 103 de

cette Constitution.

La Cour suprême de justice connaît, d’office ou

à la demande fondée du Tribunal collégial de

circuit correspondant, ou du Procureur Général

de la République, les procédures d’amparo en

cours d’examen, si leur intérêt et leur importance

le justifient.

Titre Troisième 281

Concernant les cas nonprévusdans les paragraphes

précédents, la révision sera effectuée par les

Tribunaux collégiaux de circuit. Les décisions de

ces tribunaux sont prononcées en dernier ressort.

IX. Les décisions des Tribunaux collégiaux de circuit,

prononcées en dernier ressort, sont néanmoins objet

d’une dernière révision, strictement limitée aux

questions de constitutionnalité émanant de la loi

remise en cause. La même règle est applicable

aux décisions de ces tribunaux qui relèvent de

l’interprétationdirecte d’unprécepte de laConstitution.

Cette révision est conditionnée au fait que la Cour

suprême ait établi, dans le cadre d’un accord général,

que la situation reconnue par le Tribunal collégial

entraîne la détermination d’un nouveau critère

interprétatif permettant une meilleure compréhension

du texte constitutionnel. Le dossier est transmis à la

Cour suprême, et cette dernière prononce la décision

définitive, en se limitant aux aspects strictement

constitutionnels.

X. Les actes d’inconstitutionnalité exprimés sont

susceptibles de suspension, restreintes aux cas et

aux situations prévues par la loi respective. Afin

d’octroyer le droit de suspension, le tribunal

compétent devra prendre en considération les

Constitution politique des États-Unis du Mexique282

aspects suivants : le genre de violation invoquée,

la difficulté inhérente à la réparation des dommages

et intérêts lorsque l’acte s’avère confirmé au détriment

du plaideur, enfin, les effets que cette suspension

peut engendrer à l’encontre des tiers ou de l’intérêt

public.

Le droit de suspension est octroyé à l’égard des

décisions en dernier ressort selon les termes et les

conditions suivantes. Concernant la matière pénale,

ce droit est prononcé au moment de rendre publique

l’interposition de l’amparo en faveur du plaideur.

Quant à la matière civile, la suspension sera

conditionnée au fait que le plaideur présente une

caution garantissant les conséquences qu’une telle

suspension peut entraîner aux contreparties, aux tiers

et aux intéressés. Cette suspension sera néanmoins

susceptible d’annulation lorsque la contrepartie

présente une caution équivalente, censée garantir

au plaideur la restitution des dommages et intérêts

à la fin du procès, dans l’éventualité où le tribunal

lui donne raison.

XI. S’agissant des procédures d’amparo direct, résolus

en dernier ressort par les Tribunaux collégiaux de

Circuit, la suspension est invoquée auprès de l’autorité

Titre Troisième 283

responsable de l’acte réclamé. Cette dernière est

chargée de se prononcer sur l’octroi d’une telle

suspension. Le plaideur présente ainsi sa requête

d’amparo devant l’autorité responsable, et présente

des photocopies respectivement adressées aux

parties de la procédure, au Ministère Public, et au

dossier du Tribunal. S’agissant des autres modalités

de la procédure d’amparo, l’octroi de la suspension

est confié aux Cours de District ainsi qu’aux Tribunaux

unitaires de circuit.

XII. La violation des garanties constitutionnelles,

dont celles de l’article 16 en matière pénale, mais

aussi celles des articles 19 et 20, est denoncée devant

l’instance supérieure de la juridiction responsable

des violations ou devant le Juge de District ou le

Tribunal unitaire de circuit de cette juridiction.

Dans ces deux situations, le plaideur est susceptible

de contester ces décisions sur la base des termes

signalés à l’alinéa VIII.

Si le Juge de District ou le Tribunal unitaire de circuit

ne résident pas là où réside l’autorité responsable, la

loi détermine le juge ou le tribunal devant lesquels

doit être présenté le document d’amparo et qui peut

suspendre provisoirement l’acte dénoncé, dans les

cas et selon les termes fixés par la loi.

Constitution politique des États-Unis du Mexique284

XIII. Lorsque les Tribunaux collégiaux de circuit

soutiennent des jurisprudences contradictoires au

cours des procédures d’amparo de leur compétence,

les Magistrats de la Cour suprême de justice, le

Procureur Général de la République, les parties ou

lesdits tribunaux étant intervenus lorsque ces thèses

ont été défendues, peuvent dénoncer la contradiction

devant la Cour suprême de justice afin que la plénière

ou la chambre respective, selon le cas, décident de

la jurisprudence qui doit prévaloir.

Lorsque les chambres de la Cour suprême de justice

soutiennent des critères jurisprudentiels contradictoires

dans le cadre de la procédure d’amparo dont elles

sont saisies, n’importe laquelle de ces Chambres, le

Procureur Général de la République ou les parties

étant intervenues dans la procédure, peuvent dénoncer

la contradiction devant la Cour suprême de justice qui

décide alors, en plénière des critères qui doivent

prévaloir.

La résolution prononcée, dans le cadre des cas prévus

aux deux paragraphes précédents, par les Chambres

ou par la plénière de la Cour Suprême n’a pour effet

que de fixer les critères jurisprudentiels à retenir

et n’affecte en aucune façon les situations juridiques

concrètes émanant des sentences prononcées dans

les jugements où la contradiction s’est produite.

Titre Troisième 285

XIV. Tant la déclaration de non-lieu de l’amparo

que la déclaration de caducité de l’instance, fondée

sur l’inactivité du plaideur, sont applicables en

matière civile et administrative. Sont exclues de

ces déclarations, les situations établies dans l’alinéa

II de ce article. Quant à la déclaration de caducité

de l’instance, la résolution respective implique le

caractère de la chose jugée.

XV. Le Procureur Général de la République ou

l’Agent du Ministère Public désigné par celui-ci, a

la qualité de partie dans la procédure d’amparo.

Il est cependant autorisé à ne pas intervenir lorsque

la controverse en question ne relève pas, à son avis,

de questions d’intérêt public.

XVI. Lorsque la justice fédérale octroie l’amparo en

faveur d’un individu, et que l’autorité responsable

insiste sur la répétition de l’acte dénoncé, cette

autorité est aussitôt séparée de son poste et mise

à la disposition du juge de district correspondant.

La même sanction est imposée aux autorités qui

tentent de ne pas obéir aux résolutions prises par

la justice fédérale en matière d’amparo. À cette

occasion, la Cour suprême doit déterminer que

l’application des décisions respectives relève du

caractère inexcusable. En revanche, lorsque l’acte

Constitution politique des États-Unis du Mexique286

en question relève du caractère excusable et que

l’infraction de l’autorité a été formellement

répertoriée, la Cour suprême détermine un nouveau

délai estimé comme prudent afin de permettre à

l’autorité d’accomplir le contenu de la décision

judiciaire respective. Si à la suite du nouveau délai,

l’exécution d’une telle décision n’est toujours pas

assurée par l’autorité en question, la Cour suprême

agit conformément aux termes et aux conditions

signalées dans la première partie de cet alinéa.

Après avoir constaté que la réparation d’un acte

peut entraîner la configuration d’une situation

défavorable au détriment du plaideur, la Cour

suprême est autorisée à déterminer, en fonction

des situations particulières, le bien-fondé d’une

éventuelle réparation de rechange. De telles situations

se présentent lorsque la restitution de l’acte dénoncé,

dans l’état, représente un dommage sensible aux

intérêts de la collectivité. Lorsque les conditions

inhérentes à chacun des actes dénoncés se présente

comme propice et convenable, le plaideur peut

également faire valoir la substitution de la réparation

respective.

Concernant la procédure tendant à ordonner

le respect d’une décision d’amparo, l’inactivité

Titre Troisième 287

procédurale de l’intéressé est susceptible d’engendrer

la caducité de l’instance sur la base des termes et

des conditions de la loi réglementaire respective.

XVII. Lorsque la suspension de l’acte est prononcée,

l’autorité responsable, censée suspendre l’acte en

question, est mise à la disposition de l’instance

compétente. Lorsque cette autorité s’avère responsable

d’avoir accepté une caution illusoire ou insuffisante,

celle-ci est solidaire de la responsabilité civile, avec

l’institution financière ayant offert la caution

respective.

XVIII. (Disposition abrogée)

titre Quatrième De la responsabilité des fonctionnaires

289

Article 108. Aux effets des responsabilités faisant l’objet

de ce Titre, sont considérés comme fonctionnaires les

représentants élus par le vote populaire, les membres

du Pouvoir judiciaire fédéral et du Pouvoir judiciaire du

District Fédéral, les cadres et employés et, en général,

toute personne occupant un emploi, une fonction ou

une mission de quelque nature que se soit au Congrès

de l’Union, à l’Assemblée législative du District Fédéral,

dans l’Administration publique fédérale ou celle du

District Fédéral, ainsi que les fonctionnaires des

organismes dotés d’autonomie par cette Constitution et

qui sont responsables de leurs actes ou omissions

dans l’exécution de leurs fonctions.

Pendant la durée de son mandat, le Président de la

République ne peut subir aucune accusation en dehors

des cas de haute trahison ou des délits classés comme

graves par la législation pénale du droit commun.

Constitution politique des États-Unis du Mexique290

Les Gouverneurs des États ; les Députés des Législatures

locales ; les Magistrats des Tribunaux supérieurs de

justice au niveau local et, le cas échéant, les membres

des Conseils de la Magistrature au niveau local, sont

responsables des violations commises contre cette

Constitution et contre les lois fédérales, ainsi que

des irrégularités commises dans l’administration des

fonds et des ressources de la Fédération.

Les Constitutions respectives des États de la République

déterminent, sur la base des termes établis par le

premier paragraphe de cet article, les caractéristiques

requises pour détenir la qualité de fonctionnaire

public au niveau des États ainsi que des municipalités.83

Cette définition est prise en compte en matière de

responsabilités publiques au niveau local et municipal.

Article 109. Le Congrès de l’Union et les Législatures

locales, en fonction de l’étendue de leurs compétences

respectives, approuvent les lois de responsabilités

applicables aux fonctionnaires publics et les normes

menant à sanctionner les responsables conformément

aux dispositions suivantes :

83 Cf. HARO BELCHEZ, Guillermo, “La fonction publique de carrière”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril- juin (2000), pp. 205-211.

Titre Quatrième 291

I. Dans le cadre du procès politique, les sanctions

de l’article 110 sont appliquées aux fonctionnaires

publics mentionnés lorsque leurs actes ou leurs

omissions, commises lors de l’exercice de leurs

attributions, entraînent un préjudice contraire à

l’intérêt public fondamental.

Il ne peut y avoir procès politique pour la simple

expression de la pensée.

II. Les délits commis par un fonctionnaire public

sont poursuivis et sanctionnés sur la base des termes

de la législation criminelle en vigueur.

III. Concernant les fautes dérivées des actes ou des

omissions d’un fonctionnaire public, les sanctions

administratives applicables visent à condamner les

attentats à la légalité, à l’honorabilité, à la loyauté,

à l’impartialité et à l’efficacité, dont ceux-ci sont

censés faire preuve lors de l’exercice de leurs

attributions.

La procédure qui mène à l’imposition des sanctions

est déclenchée de manière automatique. L’on ne

pourra pas infliger deux sanctions du même

genre au détriment du même fonctionnaire à partir

de l’évaluation d’une seule conduite.

Constitution politique des États-Unis du Mexique292

La législation en la matière détermine les cas et

les circonstances pour sanctionner pénalement un

fonctionnaire public pour enrichissement illicite

pendant l’exercice de ses fonctions. Cette sanction

est applicable si le fonctionnaire agit seul ou par

l’intermédiaire d’un tiers, et porte sur les biens dont

l’origine légitime n’est pas susceptible d’être justifiée

par le fonctionnaire responsable. La législation

pénale détermine les termes et les conditions

requises afin de saisir les biens respectifs. Bien que

d’autres peines établies par la législation criminelle

en vigueur puissent être infligées à l’encontre du

fonctionnaire responsable, la moindre sanction

est la privation de la propriété de ses biens.

Tout individu peut, dans le cadre de sa responsabilité

personnelle, présenter une accusation relative aux

conduites mentionnées dans cet article, devant la

Chambre des Députés.

Article 110. Les sénateurs et députés du Congrès de

l’Union, les Magistrats (ministros) de la Cour Suprême

de Justice de la Nation, les membres du Conseil de la

Magistrature fédérale, les ministres du Gouvernement,

les députés de l’Assemblée du District Fédéral, le

Chef du Gouvernement du District Fédéral, le Procureur

Général de la République, le Procureur Général de

Titre Quatrième 293

justice du District Fédéral, les magistrats qui siègent

aux Tribunaux de Circuit et les juges de District, les

magistrats et juges du District Fédéral, les membres

du Conseil de la Magistrature du District Fédéral,

le conseiller Président, les conseillers électoraux et le

secrétaire exécutif de l’Institut Fédéral Électoral,

les magistrats du Tribunal Électoral, les directeurs

généraux et leurs homologues des organismes

décentralisés, les entreprises à participation publique

majoritaire, les sociétés et associations assimilées

ainsi que les fidéicommis publics, peuvent être mis

en accusation.

Les Gouverneurs des États, les Députés des Législatures

locales, les Magistrats des Tribunaux supérieurs de

justice locale, et, le cas échéant, les membres des Conseils

de la Magistrature des États ne sont susceptibles de

procès politique dans les termes de ce Titre, que dans

les cas de violations graves de la Constitution et des lois

fédérales.

Ce régime de responsabilité vise à sanctionner les

irrégularités commises par ces fonctionnaires dans

l’administration de fonds et de ressources de la

Fédération. Les résolutions prises dans le cadre de ce

paragraphe, ont un contenu uniquement déclaratif.

Ces résolutions doivent être communiquées aux

Constitution politique des États-Unis du Mexique294

Législatures locales, qui sont chargées de donner suite

à la procédure de responsabilité des fonctionnaires,

sur la base de leurs attributions.

Les sanctions imposées entraînent la destitution du

fonctionnaire public, ainsi que la déclaration d’inhabilité

pour exercer un poste public, un emploi ou un service

dans la fonction publique.

Afin de mettre en place les sanctions décrites dans cet

article, la Chambre des Députés doit, après constat de

majorité absolue de ses membres présents, transmettre

l’accusation respective devant le Sénat. L’accusation ne

sera rédigée qu’une fois les formalités de la procédure

observées au sein de cette assemblée et après avoir

entendu l’accusé.

Une fois l’accusation transmise au Sénat, érigé en jury

et après avoir accompli les formalités procédurales et

entendu l’accusé, la sanction correspondante est

proclamée au vote des deux tiers des membres

présents.

Les déclarations et les résolutions du Sénat et de la

Chambre des Députés ne sont susceptibles d’aucun

recours.

Article 111. Pour entamer des poursuites contre les

députés et sénateurs du Congrès de l’Union, les juges

Titre Quatrième 295

(ministros) de la Cour suprême de justice de la Nation,

les Magistrats de la Chambre Haute du Tribunal

Électoral, les membres du Conseil de la Magistrature

Fédérale, les ministres, les députés de l’Assemblée

du District Fédéral, le Chef du Gouvernement du

District Fédéral, le Procureur Général de la République

et le Procureur Général de justice du District Fédéral,

ainsi que le conseiller Président et les conseillers

électoraux du Conseil Général de l’Institut Fédéral

Électoral, pour la commission d’infractions pendant

l’exercice de leurs fonctions, la Chambre des Députés

déclare à la majorité absolue de ses membres présents

en séance, s’il y a lieu ou non d’entamer des poursuites

contre l’inculpé.

Si la résolution de la Chambre des Députés est

négative, les étapes ultérieures de la procédure ne

sont pas poursuivies. Ce qui n’empêche pas pour autant

de continuer l’investigation et les phases postérieures

de la procédure criminelle lorsque le mandat de

l’accusé arrive à son terme, car la détermination

de cette instance procédurale n’implique rien à l’égard

des fondements de l’éventuelle imputation pénale de

l’accusé.

Lorsque la résolution de la Chambre de Députés

détermine que l’accusation est légale, l’accusé est

Constitution politique des États-Unis du Mexique296

mis à disposition des autorités compétentes afin que

ces dernières continuent la procédure conformément

à la législation applicable.

Concernant le Président de la République, celui-ci

n’est susceptible d’aucune accusation en dehors des

dispositions de l’article 110. Dans ce cas, le Sénat est

chargé de résoudre la question sur la base de la

législation pénale applicable.

Afin d’agir en matière des délits de l’ordre fédéral

à l’encontre des Gouverneurs, des Députés des

Législatures locales, des Magistrats des Tribunaux

supérieurs de justice locale et, le cas échéant, des

membres des Conseil de la Magistrature des États, la

procédure établie dans cet article est applicable.

La déclaration de recevabilité effectuée dans ce cas vise

à ce que les Législatures locales respectives procèdent

conformément à leurs attributions.

Les déclarations et les décisions émises par le Sénat

et par la Chambre des Députés ne sont susceptibles

d’aucun recours.

A l’égard de l’inculpé, la conséquence immédiate de

la déclaration de recevabilité de la procédure est la

séparation temporaire de son poste pendant la durée

de la procédure. Si la fin de cette procédure est

Titre Quatrième 297

marquée par l’absolution de l’inculpé, celui–ci peut

aussitôt reprendre ses fonctions. En revanche, si la

résolution est marquée par la condamnation de l’accusé

et s’il s’agit d’une infraction commise pendant l’exercice

de ses fonctions, l’inculpé n’est pas susceptible de

bénéficier de la grâce de l’autorité administrative.

Concernant les plaintes de l’ordre civil présentées à

l’encontre d’un fonctionnaire public, aucune déclaration

de recevabilité n’est requise.

Les sanctions de l’ordre pénal sont appliquées

conformément aux dispositions de la législation

pénale applicable. Concernant les infractions dont la

commission entraîne des conséquences économiques,

la sanction est adaptée au bénéfice économique obtenu

par l’inculpé ainsi qu’à l’ampleur des dommages et

intérêts infligés au patrimoine de la victime.

Les sanctions économiques ne peuvent dépasser trois

fois la somme correspondant aux bénéfices obtenus

ou aux dommages et intérêts infligés au patrimoine de

la victime.

Article 112. La déclaration de recevabilité n’est

pas demandée à la Chambre des Députés lorsque le

fonctionnaire public se trouvant dans l’une des situations

décrites par l’article 111, commet une infraction alors

qu’il n’occupe pas son poste.

Constitution politique des États-Unis du Mexique298

Lorsque le fonctionnaire public revient à l’exercice

de ses fonctions ou s’il a été nommé ou élu pour

l’exercice d’une responsabilité différente, la même

procédure est à nouveau applicable, dans le cadre

des dispositions de l’article 111.

Article 113. Afin de protéger la légalité, l’honorabilité,

la loyauté, l’impartialité et l’efficacité des fonctionnaires

publics lors de l’exercice de leurs fonctions, la

législation concernant la responsabilité administrative

de ces fonctionnaires détermine les attributions devant

être remplies par ceux-ci. Cette législation détermine

par ailleurs les sanctions applicables aux actes ou

aux omissions de ces fonctionnaires, ainsi que les

autorités et les procédures applicables. Ces sanctions

impliquent la suspension, la destitution, la déclaration

d’incapacité pour exercer de telles attributions ainsi

que des sanctions économiques. Le montant de ces

dernières est établi en fonction des bénéfices obtenus

ainsi que des dommages et préjudices infligés au

patrimoine de la victime, auxquels fait référence le

paragraphe III de l’article 109. Il ne peut toutefois

être supérieur à trois fois les bénéfices obtenus, ou les

dommages et préjudices causés.

La responsabilité de l’État dérivée d’une activité

administrative irrégulière est objetive et directe et

Titre Quatrième 299

implique la restitution des dommages infligés au

patrimoine des particuliers. Ces compensations sont

calculées conformément aux bases, aux limitations

et aux procédures déterminées par la législation en

la matière.

Article 114. Le déclenchement de la procédure de

jugement politique est conditionné au fait que le

fonctionnaire poursuivi se trouve effectivement dans

l’exercice de ses fonctions. L’action correspondante

peut être initiée également tout au long de l’année

suivante. L’application des sanctions correspondantes,

a lieu dans le délai maximum d’un an, à partir du

moment où la procédure a été initiée.

La responsabilité d’un fonctionnaire public, pour une

infraction commise dans l’exercice de ses fonctions, est

délimitée en fonction des règles générales relatives à

la prescription en matière pénale, et jamais inférieure

à trois ans. Les termes ainsi établis sont interrompus dès

que le fonctionnaire exerce l’une des responsabilités

auxquelles l’article 111 fait référence.

La loi détermine les cas de prescription de la responsabilité

administrative en fonction de l’alinéa III de l’article

109. Le fonctionnaire est sanctionné en fonction de la

qualité des actes et des omissions commis ainsi que

des conséquences engendrées par de telles conduites.

Constitution politique des États-Unis du Mexique300

Lorsque de tels actes ou omissions sont considérés

comme graves par la législation, le laps de temps requis

pour l’extinction de l’action publique est toujours

supérieur à trois ans.

titre CinQuième Des États de la Fédération et du District Fédéral

301

Article 115. Les États de la Fédération adoptent,

pour leurs régimes intérieurs respectifs, la forme de

gouvernement républicain, représentatif et populaire.

La base de leur organisation politique et administrative

est le cadre territorial de la municipalité libre,

conformément aux termes suivants :

I. Chaque municipalité est gouvernée par un

Conseil municipal, après élection populaire directe.

Le Conseil municipal est intégré par un Président

municipal ainsi que par des régisseurs et des

syndics, conformément à la loi en la matière. Les

attributions que cette Constitution confère au

gouvernement municipal sont exercées par le

Conseil municipal de manière exclusive, et aucune

autorité intermédiaire ne peut interférer entre la

municipalité et le gouvernement local de l’État

concerné.

Constitution politique des États-Unis du Mexique302

Les présidents municipaux, les régisseurs et les

syndics du Conseil municipal sont élus au

suffrage universel direct ; néanmoins, la réélection

immédiate est interdite. Les individus exerçant ces

fonctions par élection directe ou par désignation

de l’autorité respective, ne peuvent pas se présenter

aux élections suivantes afin d’occuper le même

poste. Indépendamment de l’appellation du poste

respectif, aucun fonctionnaire municipal exerçant

sa fonction comme titulaire ne peut se présenter

aux prochaines élections pour exercer la même

fonction, pas même comme suppléant du poste

en question. Cependant, les fonctionnaires ayant

occupé un poste au titre de suppléant, peuvent se

présenter aux prochaines élections afin d’exercer

la même fonction, en qualité de titulaire, sauf si

le suppléant exerce, à un moment donné, les

fonctions de titulaire.

Les Législatures locales sont autorisées à déclarer

la suspension ou la disparition temporaire des

Conseils municipaux. Elles sont, par ailleurs,

autorisées à suspendre ou à révoquer le mandat

des membres du Conseil municipal en justifiant

cette décision sur la base de causes graves

déterminées par la loi locale respective. La décision

définitive, prise à la majorité des deux tiers de la

Législature concernée est conditionnée au fait

Titre Cinquième 303

que les membres du Conseil municipal concernés

puissent comparaître ainsi qu’apporter les preuves

qu’ils estiment pertinentes pour leur défense.

Les membres du Conseil municipal, qui ne

remplissent pas leurs fonctions, sont substitués

par les suppléants respectifs, conformément à la

loi en la matière.

Lorsque l’absence de Conseil municipal émane

de la déclaration de disparition des pouvoirs

municipaux, de la démission ou de la faute

absolue de ses membres, ou si l’entrée en fonction

des suppléants ou la convocation aux nouvelles

élections est estimée contraire aux dispositions

législatives applicables, les Législatures locales

désignent entre les habitants du lieu les membres

du Conseil municipal. Le nombre des membres du

Conseil est déterminé par la loi en la matière. Ils

doivent remplir les mêmes formalités que celles

exigées pour l’exercice du poste de régisseur, et

leur fonction dure jusqu’à la fin de la période du

Conseil municipal.

II. Les municipalités sont investies d’une personnalité

juridique et gèrent leur patrimoine conformément

à la législation respective.

Constitution politique des États-Unis du Mexique304

Dans le cadre de l’organisation de l’administration

publique municipale, les Conseils municipaux

sont autorisés à voter les arrêtés municipaux de

police et de gouvernement, les règlements, les

ordonnances et toute autre disposition d’ordre

général qui relève de leurs compétences respectives.

Ces normes, produites dans l’intention de garantir

la participation citoyenne, visent à réguler les

matières, les procédures, les fonctions et les

services publics qui relèvent de la juridiction de

ces instances. Ces dispositions sont conformes aux

termes et aux conditions des lois municipales

élaborées préalablement par chacune des

législatures locales.

L’objetif des normes décrites dans l’alinéa précé-

dent est de fixer :

a) Les fondements généraux de l’administration

publique municipale ainsi que sa procédure

administrative. Ces fondements, soumis aux

principes d’égalité, d’audience publique et de

légalité, portent sur les voies de recours et

les organes compétents dans la résolution des

controverses entre lesparticuliers et l’administration

municipale.

Titre Cinquième 305

b) Les cas dans lesquels les décisions prises

par le Conseil municipal doivent être votées à

la majorité des deux tiers. Ces cas relèvent des

décisions en matière du patrimoine immobilier

et de celles qui entraînent la possibilité d’ un

engagement qui dépasse de la période d’exercice

de la municipalité concernée.

c) Les règles municipales d’application générale,

pour signer les accords mentionnés dans les

alinéas III et IV de cet article ainsi que dans

le second paragraphe de l’alinéa VII de l’article

116 de cette Constitution.

d) Les conditions et la procédure applicable

aux situations où le gouvernement local assume

par lui-même l’une des attributions destinées

originellement aux municipalités, lorsque la

législature respective détermine que la municipalité

en question se trouve dans l’incapacité d’exercer

ces attributions par elle-même. Cette déclaration

doir être précédée d’une demande effectuée à

la majorité des deux tiers du Conseil municipal

concerné.

e) Les dispositions devant être appliquées au

sein des municipalités qui ne disposent pas de

telles règles dans des arrêtés ou des règlements

municipaux correspondants.

Constitution politique des États-Unis du Mexique306

À propos des actes dérivés des paragraphes c)

et d), les législatures locales promulguent les

règles relatives aux procédures applicables aux

conflits entre municipalités ou entre municipalités

et le gouvernement local.

III. Les municipalités sont chargées de mettre en

place les fonctions et les services publics suivants :

a) L’eau potable ; le tout à l’égout, le traitement

des eaux usées et leur élimination.

b) L’éclairage public.

c) Le ramassage, la collecte, le transport, le dépôt

et le recyclage des ordures ménagères.

d) Les marchés et les halles.

e) Les cimetières.

f) Les abattoirs.

g) Les chaussées, les parcs et les jardins publics

et leur mobilier.

h) La sécurité publique, la police municipale et

de la circulation, conformément aux dispositions

de l’article 21 de cette Constitution.

Titre Cinquième 307

i) Toute autre activité que les Législatures locales

estiment comme devant faire partie des activités

municipales, selon les conditions territoriales et

socio-économiques ainsi que les capacités

administratives et financières des municipalités.

Hormis le cadre constitutionnel des compétences

leur étant inhérentes, les municipalités veillent au

respect des dispositions fédérales et locales lors

de l’exercice de leurs attributions.

Les municipalités peuvent exercer un droit

d’association afin de faciliter la prestation des

services publics ou de partager les tâches leur étant

attribuées avec d’autres entités municipales ou

locales. À ce propos, une autorisation des Législatures

respectives est exigée lorsque l’accord se fait

entre municipalités appartenant à différents États.

Enfin, les municipalités peuvent signer des accords

avec l’État concerné pour que celui-ci, directement

ou par l’organisme correspondant, prenne en

charge temporairement ces fonctions ou les assume

conjointement avec la municipalité.

Dans le cadre des normes municipales, les

communautés autochtones sont autorisées à

coopérer et à s’associer pour accomplir les mêmes

finalités.

Constitution politique des États-Unis du Mexique308

IV. Les municipalités sont chargées d’administrer

librement leurs finances. Les finances publiques

municipales viennent des bénéfices émanant des

biens municipaux ainsi que des contributions et

tout autre revenu déterminé en leur faveur par les

Législatures locales respectives. Les municipalités

sont autorisées à :

a) Percevoir les contributions établies par la

législation locale à l’égard de la propriété

immobilière, et les taxes suplémentaires qui

relèvent du morcellement, de la division, de la

consolidation, de la transmission, des changements

de valeur ainsi que de l’amélioration des

immeubles.

Les municipalités sont autorisées à signer des

accords avec l’État compétente afin de transmet-

tre certaines des fonctions qui touchent à

l’administration des ces contributions.

b) Exercer les tranches budgétaires établies au

niveau fédéral. Ces montants sont définis sur

la base des sommes, des conditions et délais

déterminés annuellement par les Législatures

locales.

c) Percevoir les revenus provenant de la prestation

des services publics municipaux.

Titre Cinquième 309

À propos des contributions émanant des

paragraphes a) et c), aucune loi fédérale ne

peut ni restreindre la compétence législative des

États ni concéder des exemptions. La législation

locale ne peut instaurer aucune exception ou

subvention en faveur d’un individu ou d’une

institution en particulier. Sont exclus les biens

qui rentrent dans la propriété de la Fédération,

des États ou des municipalités, sauf si ces biens

sont utilisés par des entreprises publiques ou

des particuliers, dans un but administratif autre

qu’une finalité publique.

Les Conseils municipaux peuvent proposer

aux législatures locales respectives, les taux et

les tarifs de la taxe foncière. Ces montants

sont applicables aux impôts, aux droits, aux

contributions relatives à l’amélioration de la

propriété du bien, ainsi qu’aux barèmes relatifs

à la valeur unitaire des sols et des bâtiments.

Les Congrès des États approuvent les lois de

revenus des municipalités, examinent et

contrôlent leurs comptes publics. Les budgets

de dépenses sont approuvés par les municipalités

sur la base des revenus disponibles, et doivent

inclure les barèmes détaillés des rémunérations

Constitution politique des États-Unis du Mexique310

perçues par les fonctionnaires municipaux,

conformément à l ’art icle 127 de cette

Constitution

Les ressources qui intègrent les finances

publiques municipales sont directement

exercées par les Conseils municipaux, ou bien

par tous ceux qui sont mandatés par les

Conseils municipaux.

V. Sur la base des lois fédérales et locales

respectives, les municipalités sont autorisés à :

a) Formuler, approuver et administrer les plans

relatifs à la sectorisation et au développement

urbain municipal.

b) Participer à la création ainsi qu’à l’administration

de leurs réserves territoriales.

c) Participer à la formulation de plans relatifs à

l’aménagement du territoire, tout en veillant à ce

que ceux-ci soient conformes aux plans globaux

de développement. Lorsque la Fédération ou

les États mettrent en place des projets de

développement régional, la participation des

municipalités est assurée.

Titre Cinquième 311

d) Contrôler, autoriser et surveiller tout ce qui

concerne l’aménagement du territoire dans le

cadre de leurs compétences respectives et de

leur juridiction territoriale.

e) Intervenir dans la régularisation de la pro-

priété du sol urbain.

f) Émettre des autorisations ainsi que des permis

de construction.

g) Participer à la création ainsi qu’à l’administration

des réserves écologiques et à l’élaboration des

programmes d’aménagement dans ce domaine.

h) Intervenir dans la formulation et la mise en

place des programmes de transport en commun

lorsque ceci relève de leurs compétences

territoriales.

i) Signer des accords relatifs à l’administration et

à la surveillance des zones fédérales.

Conformément aux finalités signalées par le

troisième paragraphe de l’article 27 de cette

Constitution, les municipalités promulguent les

règlements et autres dispositions relatives à ces

questions.

Constitution politique des États-Unis du Mexique312

VI. Lorsque deux agglomérations urbaines, situées

au sein de territoires de municipalités appartenant

à des États fédérés différents, forment une continuité

démographique, l’aménagement urbain proposé

est issu du concours de la Fédération, des États et

des municipalités concernées ; ceux-ci proposent,

dans le cadre de leurs compétences respectives, les

termes et les conditions de cette réglementation

conjointe.

VII. La police préventive relève du président

municipal conformément aux termes de la Loi de

Sécurité Publique de l’État. Elle obéit aux ordres

que lui donne le Gouverneur de l’État dans les cas

jugés par ce dernier comme étant de force majeure

ou de troubles graves de l’ordre public.

Le Président de la République commande les forces

de police des lieux de sa résidence, temporaire ou

définitive.

VIII. La législation respective de chaque État

introduit le principe de la représentation

proportionnelle aux élections municipales.

Les rapports professionnels entre les municipalités

et leurs employés sont gérés sur la base des lois

émanant des Législatures locales ; ces dernières

Titre Cinquième 313

étant conformes aux dispositions réglementaires

de l’Article 123 de cette Constitution.

IX. (Disposition abrogée)

X. (Disposition abrogée)

Article 116. Le pouvoir public des États de la

Fédération, est divisé en Pouvoirs exécutif, législatif

et judiciaire, qui ne peuvent être concentrés en une

seule personne ou une corporation. Le Pouvoir

législatif, quant à lui, ne peut être exercé par un seul

individu.

Les pouvoirs des États sont organisés sur la base

de leur Constitution locale respective, et ils obéissent

aux dispositions suivantes :

I. Aucun gouverneur d’un État ne peut exercer son

mandat pendant une durée supérieure à six ans.

L’élection des gouverneurs des États ainsi que celle

des Législatures locales est directe, conformément

aux lois électorales respectives.

Le gouverneur d’un État dont l’origine du poste

est l’élection populaire, ordinaire ou extraordinaire,

ne peut, en aucune façon exercer cette fonction

une seconde fois même lorsque le caractère de la

Constitution politique des États-Unis du Mexique314

fonction à remplir est celle de gouverneur par

intérim, provisoire, remplaçant ou chargé du

bureau.

Sont exclus de toute possibilité de réélection im-

médiate :

a) Le gouverneur dont le caractère de substitut

provient de la Constitution, ou le gouverneur

ayant été désigné pour remplir l’absence

définitive du gouverneur élu jusqu’à la fin de

sa période constitutionnelle.

b) Le gouverneur intérimaire, le gouverneur

provisoire ou le citoyen qui, à quelque titre

que ce soit, supplée les absences temporaires

du gouverneur, à condition qu’il occupe le poste

pendant les deux dernières années du mandat.

Seul peut être Gouverneur constitutionnel d’un

État, un citoyen mexicain par naissance y étant

né ou y ayant résidé pendant plus de cinq années

immédiatement antérieures au jour des élections,

âgé d’au moins trente ans au jour de l’élection, ou

moins si la Constitution politique de cet État le

prévoit.

II. Le nombre de représentants de chacune des

Législatures locales est proportionnel au nombre

Titre Cinquième 315

d’habitants de chaque État. Lorsque l’État a une

population inférieure à 400000 habitants, la

législature locale est composée au minimum de

sept membres. Si la population oscille entre 400000

et 800000 habitants, le nombre de membres de la

législature est de neuf membres. Les assemblées

des États de plus de 800000 habitants sont com-

posées de 11 membres.

Les députés qui siègent au sein des législatures

locales ne sont pas susceptibles de réélection im-

médiate. Les députés suppléants n’ayant pas exercé

leurs attributions pendant la période électorale

écoulée, peuvent se présenter aux prochaines

élections afin d’obtenir un siège de député titulaire.

En revanche, les députés titulaires ne peuvent se

présenter aux prochaines élections afin d’acquérir

la qualité de députés suppléants.

Les législatures locales sont composées des

députés élus à la majorité relative et, pour une

partie, sur la basede la représentationproportionnelle,

conformément a leurs lois.

Les législatures des États sont chargées d’approuver

le budget des dépenses correspondantes. Pour fixer

les rémunérations des fonctionnaires, elles doivent

Constitution politique des États-Unis du Mexique316

respecter les bases prévues à l’article 127 de la

présente Constitution.

Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire locaux,

ainsi que les organismes dont l’autonomie est

reconnue par les constitutions locales, doivent

inclure dans leur projet de budget, les grilles

indiciaires détaillées des rémunérations proposées

pour leurs fonctionnaires. Ces propositions doivent

respecter la procédure prévue par les dispositions

constitutionnelles et légales en vigueur en matière

d’approbation des budgets des dépenses des États.

Les législatures des États disposent d’organes de

contrôle qui possèdent une autonomie technique

et de gestion dans l’exercice de leurs attributions, de

même que pour décider de leur organisation interne,

de leur fonctionnement et de leurs résolutions, aux

termes prévus par leurs lois. La fonction de contrôle

s’effectue conformément aux principes de

postériorité, d’annualité, de légalité, d’impartialité

et de confiabilité.

Le titulaire de l’organe de contrôle des États fédérés

est élu par les deux tiers des membres présents

dans les législatures locales, pour des périodes

non inférieures à sept ans et il doit posséder une

Titre Cinquième 317

expérience de cinq années en matière de contrôle,

d’audit financier et de responsabilités

III. Le Pouvoir judiciaire des États est exercé

par l’intermédiaire des tribunaux établis par les

constitutions locales respectives.

L’indépendance des juges et des magistrats est

garantie par les Constitutions locales et par les Lois

organiques de chaque État, qui fixent les conditions

relatives à l’accès aux postes, à la formation continue

et à la stabilité de la fonction judiciaire au niveau

local.

Les Magistrats faisant partie des Pouvoirs judiciaires

au niveau local doivent remplir les conditions

indiquées dans les alinéas I à V de l’article 95 de

cette Constitution. Les Ministres et les Procureurs

de Justice ou Députés locaux ne peuvent assumer

le poste de Magistrat, pendant l’année précédant

cette désignation.

Les désignations relatives aux juges et aux

magistrats faisant partie des Pouvoirs judiciaires

locaux seront effectuées, de préférence, parmi les

personnes ayant exercé des responsabilités dans

l’administration de la justice. Ces candidats et tous

ceux qui proviennent d’autres branches de l’activité

Constitution politique des États-Unis du Mexique318

juridique, doivent attester d’un exercice honorable,

efficace et compétent des responsabilités accomplies

dans le passé.

La fonction de magistrat, susceptible de réélection

est exercée pendant la durée établie par chacune

des Constitutions locales. La fonction des magistrats

ne peut être interrompue que par l’intermédiaire

d’une procédure établie par les Constitutions

locales ainsi que par les lois relatives à la

responsabilité des fonctionnaires publics au

niveau local.

Les magistrats et les juges ont droit à une rémunération

convenable sans possibilité de renoncement ni de

diminution.

IV. Les Constitutions et les lois des États en matière

électorale garantissent :

a) que les gouverneurs, les membres des

législatures locales et des municipalités soient

élus au suffrage universel, libre, secret et direct ;

l’élection a lieu le premier dimanche de juillet

de l’année correspondante. Les États fédérés qui

organisent leurs élections la même année que les

élections fédérales mais à une date différente

ne sont pas contraints de respecter cette dernière

disposition ;

Titre Cinquième 319

b) que les principes recteurs des autorités

électorales dans l’exercice de leurs fonctions

électorales soient la certitude, l’impartialité,

l’indépendance, la légalité et l’objectivité.

c) que les autorités électorales chargées de

l’organisation des élections et les autorités

juridictionnelles qui statuent sur les recours en

la matière, jouissent d’autonomie dans leur

fonctionnement et d’indépendance dans leurs

décisions ;

d) que l’Institut Fédéral Électoral prenne à sa

charge l’organisation des élections locales à la

demande des autorités électorales administratives

compétentes ;

e) que les partis politiques ne soient composés

que de citoyens, sans intervention des organisations

syndicales ni d’organisations ayant un objectif

social différent et sans affiliation corporative.

De même que les partis politiques aient le droit

exclusif de demander l’enregistrement de

candidats à des mandats électoraux, à l’exception

des dispositions de l’article 20, section A, alinéas

III et VII, de cette Constitution ;

f) que les autorités électorales ne puissent

intervenir dans les affaires internes des partis

Constitution politique des États-Unis du Mexique320

que conformément aux termes expressément

signalés ;

g) que les aides publiques soient réparties de

manière équitable entre les partis politiques pour

leurs activités ordinaires permanentes et pour les

activités visant l’obtention des suffrages pendant

les élections ; qu’une procédure soit établie pour

la liquidation des partis qui perdent leur registre

et pour disposer de leurs biens et fonds ;

h) que des critères soient définis pour le

plafonnement des dépenses des partis politiques

pendant les pré-campagnes et les campagnes

électorales ainsi que pour fixer le montant

maximum du financement militant, dont le

montant total ne doit pas être supérieur à dix

pour cent du plafond des dépenses pour l’élection

du gouverneur ; pour les procédures de contrôle

et de surveillance de l’origine et l’utilisation de

toutes les ressources mises à disposition des

partis politiques ; que des sanctions soient fixées

en cas d’infraction aux dispositions prévues dans

ces domaines.

i) que les partis politiques aient accès à la radio

et à la télévision, conformément aux normes

stipulées dans la section B de la base III de

l’article 41 de cette Constitution ;

Titre Cinquième 321

j) que soient fixées les règles des pré-campagnes

et campagnes électorales des partis politiques

ainsi que les sanctions en cas d’infractions. Dans

tous les cas, la durée des campagnes ne dépasse

pas quatre-vingt-dix jours pour l’élection d’un

gouverneur, ni soixante jours lorsque les élections

portent sur des députés locaux ou des conseils

municipaux ; les pré-campagnes ne peuvent durer

plus des deux tiers du temps des campagnes

électorales respectives ;

k) que soient créées les bases obligatoires pour

la coordination entre l’Institut Fédéral Électoral

et les autorités électorales en matière de contrôle

des finances des partis politiques, dans les termes

établis aux deux derniers paragraphes de la base

V de l’article 41 de cette Constitution ;

l) qu’un système de voies de recours soit

établi pour que tous les actes et les résolutions

électorales répondent invariablement au

principe de la légalité ; que soient définies

les bases et les règles, dans les domaines

administratif et juridictionnel, pour la réalisation

de recomptages totaux ou partiels des voix ;

m) que soient fixées les causes de nullité des

élections pour les mandats de gouverneur,

Constitution politique des États-Unis du Mexique322

députés locaux et conseils municipaux, ainsi

que les délais pour résoudre les recours, compte

tenu du caractère définitif des étapes des

élections, et

n) que soient typifiés les délits et les fautes en

matière électorale, et que soient définies les

sanctions correspondantes.

V. Les Constitutions et les lois locales peuvent

instaurer des Tribunaux administratifs pleinement

indépendants pour émettre des décisions

juridictionnelles, et chargés de résoudre les

controverses suscitées entre l’Administration

publique locale et les particuliers, en fixant les

normes procédurales d’organisation interne et de

fonctionnement, ainsi que les voies de recours contre

les décisions de ces tribunaux.

VI. Les rapports du droit de travail entre les États

et leurs employés sont soumis aux lois promulguées

par les législatures locales, sur la base de l’article

123 de la Constitution et de ses dispositions

réglementaires.

VII. Sur la base de la législation applicable, la

Fédération et les États fédérés peuvent accorder

le transfert de compétences de l’un à l’autre en

Titre Cinquième 323

matière de services publics, d’exécution et

d’opérations de travaux publics, lorsque les

conditions du développement économique rendent

cette opération pertinente.

Aux termes du paragraphe précédent, les États

sont autorisés à établir des accords avec leurs

municipalités respectives afin qu’elles assument les

attributions et les fonctions mentionnées ci-dessus.

Article 117. Les États de la Fédération ne peuvent en

aucun cas :

I. Signer une alliance, un traité ou une coalition

avec un autre État ou avec un Pays étranger.

II. (Disposition abrogée).

III. Frapper la monnaie ou émettre des billets, des

timbres-poste et du papier timbré.

IV. Taxer le transit des biens ou des personnes qui

traversent leur territoire.

V. Empêcher ou taxer directement ou indirectement

l’entrée ou la sortie des produits nationaux ou

étrangers.

VI. Taxer la circulation ou la consommation des

produits nationaux ou étrangers dont l’exonération

Constitution politique des États-Unis du Mexique324

est effectuée par les instances douanières locales,

ou qui exigent un droit d’inspection, de registre ou

de documentation accompagnant les marchandises.

VII. Élaborer ou maintenir en vigueur des lois ou

d’autres dispositions fiscales susceptibles d’entraîner

des différences en matière d’impôts ou d’autres

formalités relatives à l’introduction des produits

nationaux ou étrangers dans l’enceinte de leur

territoire, qu’il s’agisse du même type de produits

en provenance de la région ou d’autres lieux.

VIII. Prendre en charge, directement ou

indirectement, des obligations ou des emprunts

auprès de gouvernements étrangers, de sociétés

ou de particuliers étrangers ; ou lorsque ces

obligations doivent être payées en monnaie

étrangère ou en dehors du territoire national.

Les États et les municipalités ne peuvent assumer

des obligations ou des emprunts n’étant pas destinés

à des projets productifs d’investissement public,

y compris les obligations et les emprunts établis

par des organismes décentralisés et des entités

publiques, conformément à la loi. Les contenus

et les montants des transactions, sont déterminés

annuellement dans le cadre du budget local. Les

titulaires de l’Exécutif local rendront compte

Titre Cinquième 325

des opérations lors de la vérification annuelle des

comptes publics.

IX. Taxer la production, la récolte ou la vente de

tabac, différemment de ce qu’autorise le Congrès

de l’Union.

Le Congrès de l’Union et les Législatures locales

promulguent les lois de lutte contre l’alcoolisme.

Article 118. Sans autorisation du Congrès de l’Union,

aucun État de la Fédération ne peut :

I. Fixer des droits de pesage de marchandises

ou tout autre impôt au niveau des ports, ou à

l’importation ou à l’exportation de marchandises.

II. Entretenir, à aucun moment, des troupes armées

ou des bâtiments militaires.

III. S’engager en guerre contre un pays étranger,

à l’exception des cas d’invasion et de danger

imminent obligeant l’entité concernée à intervenir

immédiatement.

Article 119. Les Pouvoirs de l’Union ont le devoir de

protéger les États fédérés contre toute invasion ou

contre toute violence infligée de l’extérieur. En cas

de soulèvement populaire ou de révolte intérieure, la

Constitution politique des États-Unis du Mexique326

même protection est garantie si la Législature de

l’État concerné fair appel à une intervention fédérale.

En dehors des sessions de l’Assemblée locale, la

demande peut être effectuée par l’Exécutif local.

Les États et le District Fédéral sont contraints à remettre

les accusés, les prévenus et les détenus dans les plus

brefs délais à toute autre autorité locale le demandant.

De même, les résultats des perquisitions ainsi que la

saisie des objets ayant servi à commettre des infractions

est autorisée dès la présentation de la demande

effectuée par l’autorité de l’entité fédérée compétente.

Sur la base des accords de coopération signés entre

les entités fédérées, les démarches décrites sont

effectuées moyennant l’intervention des bureaux des

procureurs généraux de justice au niveau local. Ces

accords de coopération peuvent être signés également

entre les États, le District Fédéral et le Gouvernement

Fédéral, qui agit par l’intermédiaire du bureau du

Procureur Général de la République.

L’extradition requise par un gouvernement étranger

relève de la compétence du Pouvoir exécutif fédéral,

sur intervention des autorités judiciaires selon les termes

et les conditions énoncées par cette Constitution,

conformément aux traités internationaux ainsi

qu’aux lois applicables. L’ordre judiciaire ordonnant

Titre Cinquième 327

l’exécution du réquisitoire relative à un procès

d’extradition suffit à l’autorité compétente pour

motiver la détention provisoire pendant une période

allant jusqu’à soixante jours calendaires.

Article 120. Les Gouverneurs des États sont chargés

de publier et d’appliquer les lois fédérales.

Article 121. Chaque État sera contraint à reconnaître

la validité des actes émanant des autorités locales des

autres entités fédérées, en matière de registres publics

er d’actes judiciaires. Sur la base de la législation

applicable, le Congrès de l’Union détermine les

modalités probatoires autorisées ainsi que les effets

produits dans chaque cas. Cette reconnaissance des

actes, des registres et des procédures est soumise aux

termes et aux conditions suivantes :

I. L’application des lois locales est restreinte au

territoire de l’État en question ; par conséquent,

aucune loi locale n’est jamais contraignante en

dehors de cette entité.

II. Le régime juridique applicable aux meubles et

aux immeubles est celui du lieu où ils se trouvent.

III. Les sentences prononcées par les tribunaux locaux

sur des droits réels ou des biens immobiliers situés

Constitution politique des États-Unis du Mexique328

dans un autre État ne seront exécutoires dans cet

État, que si la législation locale de ce dernier le

prévoit.

Les sentences sur les droits personnels ne sont

appliquées dans un autre État que si la personne

condamnée a été soumise, expressément ou pour

des raisons de domicile, à la justice qui les a

prononcées et à condition que la personne ait été

convoquée personnellement au jugement.

IV. Les actes de l’État civil conformes à la législation

d’un État sont valables dans les autres États

fédérés.

V. Les diplômes universitaires, validés par les

autorités compétentes d’un État, sont reconnus

dans les autres États de la Fédération.

Article 122.84 Au regard du statut juridique attribué

au District Fédéral par l’article 44, le gouvernement

de cette entité de la Fédération est à la charge des

organes qui émanent des Pouvoirs fédéraux, et

des instances qui incarnent les Pouvoirs exécutif,

84 Une description sociologique et historique assez exacte de la ville de Mexique, in GRUZINSKY, Serge, Histoire de Mexico, Paris, Fayard (1996), 446 p.

Titre Cinquième 329

législatif et judiciaire au niveau local, conformément

aux dispositions de cet article.

Les autorités locales du District Fédéral sont

l’Assemblée législative, le Chef du Gouvernement du

District Fédéral, et le Tribunal supérieur de justice.

L’Assemblée législative du District Fédéral est intégrée

par un nombre de députés élus au suffrage universel

direct, à la majorité relative et à la représentation

proportionnelle, selon le système de listes votées par

circonscription plurinominale, défini sur la base des

modalités fixées par la Constitution et le Statut de

Gouvernement du District Fédéral.

Le Chef du Gouvernement du District Fédéral est

chargé du Pouvoir exécutif ainsi que de l’administration

publique locale au sein de l’entité. Cette fonction est

attribuée à un seul individu, élu au suffrage universel

direct, libre et secret.

Le Tribunal supérieur de justice, le Conseil de la

Magistrature ainsi que les institutions établies à ce

sujet par le Statut de Gouvernement, exercent la

fonction judiciaire locale au sein du District Fédéral.

La répartition des compétences entre les Pouvoirs

de l’Union et les autorités locales du District Fédéral

est soumise aux dispositions suivantes :

Constitution politique des États-Unis du Mexique330

A. Le Congrès de l’Union est chargé des attributions

suivantes :

I. Légiférer dans tout ce qui relève du District

Fédéral, à l’exception des matières réservées

expressément à l’Assemblée législative.

II. Promulguer le Statut de Gouvernement du

District Fédéral.

III. Légiférer en matière de dette publique du

District Fédéral.

IV. Promulguer les dispositions générales inhérentes

au fonctionnement efficace et opportun des Pouvoirs

de l’Union.

V. Exercer toute autre attribution lui étant conférée

par cette Constitution.

B. Le Président des États-Unis du Mexique est chargé

de :

I. Proposer l’initiative des lois concernant le

District Fédéral, devant le Congrès de l’Union.

II. Proposer au Sénat un candidat susceptible

d’occuper la fonction de Chef du Gouvernement du

District Fédéral en cas d’absence du titulaire.

Titre Cinquième 331

III. Envoyer, tous les ans, au Congrès de

l’Union, la proposition des taux d’endettement

nécessaires au financement du chapitre de dépenses

correspondantes au budget annuel du District

Fédéral. À cet effet, le Chef du Gouvernement

du District Fédéral soumet au Président de la

République la proposition correspondante, selon

les termes de la loi.

IV. Pourvoir à l’exacte application des lois élaborées

au sein du Congrès de l’Union, dans le cadre du

District Fédéral.

V. Exercer toute autre attribution lui étant conférée

par cette Constitution, le Statut de Gouvernement

et les lois.

C. Le Statut de Gouvernement du District Fédéral85

est assujetti aux bases normatives suivantes :

85 L’intention de réformer les règles fondamentales relatives au fonctionnement du District Fédéral fut initiée en 1988, date de l’instauration de la première Assemblée des Représentants élus. Depuis 1928, la population du territoire censée avoir pour seul but l’accueil des pouvoirs fédéraux (tel que le District de Columbia à Washington) avait même vu disparaître les pouvoirs municipaux. C’est ainsi que la possibilité de compter avec des représentants populaires élus (et non seulement désignés sans entraves par le Président de la République, comme ce fut le cas pour toute autorité administrative de la ville) relevait d’un poids symbolique très important. Cette Assemblée avait cependant des pouvoirs limités. Ce n’est qu’en 1994

Constitution politique des États-Unis du Mexique332

PREMIÈRE. Concernant l’Assemblée législative :

I. Les Députés qui siègent au sein de l’Assemblée

législative sont élus tous les trois ans au suffrage

universel direct, libre et secret selon les termes de

la loi en la matière, qui doit, en matière d’organisation

des élections, de la détermination des résultats ainsi

que des voies de recours en matière électorale,

prendre en considération les dispositions des

articles 41, 60 et 99 de cette Constitution.

II. Les conditions exigées pour être élu député à

l’Assemblée législative sont, au moins, équivalentes

à celles requises pour l’élection des députés

fédéraux. De plus, dans la mesure où ils sont

compatibles, les articles 51, 59, 61, 62, 64 ainsi que

l’alinéa IV de l’article 77 de la Constitution, sont

applicables à cette Assemblée et à ses membres.

que la législation a changé, et que des pouvoirs législatifs ont été octroyés à cet organe législatif, alors que des Conseillers citoyens étaient désormais élus par arrondissement (à savoir, des départements administratifs). Enfin, l’élection directe du chef du gouvernement du District Fédéral allait être votée en 1996, et mise en place pour la première fois en 1997 ; les responsables administratifs de chaque arrondissement seraient, quant à eux, directement élus à partir des élections locales de 2000. A propos de modalités administratives en vigueur sur le fonctionnement de la ville, voir MATHIEU, Dominique, «Gestion urbaine et démocratie locale à Mexico : petite chronique d’une modernité annoncée», L’ordinaire Latino-américain, no. 176, juin (1999), pp. 54-59.

Titre Cinquième 333

III. Le parti politique ayant obtenu par lui-même

le plus grand nombre de certificats de majorité doit

obtenir, par voie du principe de représentation

proportionnelle, autant de députés lui permettant

d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée. Le parti

en question doit avoir obtenu au moins trente

pour cent des votes dans le District Fédéral.

IV. L’Assemblée fixe les dates correspondantes

au début et à la fin des sessions ordinaires, et

définit les modalités correspondantes à l’intégration

d’un organe interne agissant en dehors de ces

sessions, ainsi que de ses attributions respectives.

La convocation aux sessions extraordinaires est

confiée à l’initiative de l’organe interne, sur demande

formulée par la majorité de ses membres ou par

le Chef du Gouvernement du District Fédéral.

V. Sur la base du Statut de Gouvernement,

l’Assemblée législative a les attributions suivantes :

a) Approuver sa loi organique, laquelle est

transmise au Chef du Gouvernement du District

Fédéral, qui en ordonne la promulgation.

b) Examiner, discuter et approuver, tous les

ans, le budget des dépenses et la loi sur les

revenus du District Fédéral, en approuvant

Constitution politique des États-Unis du Mexique334

d’abord les contributions nécessaires à garantir

le budget. Les rémunérations proposées pour les

fonctionnaires sont assujetties aux bases prévues

à l’article 127 de la présente Constitution.

Les organes législatif, exécutif et judiciaire

du District Fédéral, ainsi que les organismes

jouissant d’autonomie reconnue par leur Statut de

gouvernement, doivent inclure dans leur projet

de budget, les grilles indiciaires détaillées des

rémunérations proposées pour les fonctionnaires.

Ces propositions doivent respecter la procédure

établie par les dispositions du Statut de

gouvernement et les lois en vigueur, pour

l’approbation du budget des dépenses du

District Fédéral.

Dans le cadre de la Loi sur les revenus, aucun

montant d’endettement supérieur à celui ayant

été autorisé préalablement par le Congrès de

l’Union afin de financer le budget du District

Fédéral, n’est autorisé.

Le droit d’initiative des lois budgétaires, revient

exclusivement au Chef du Gouvernement du

District Fédéral. Ce projet doit être présenté,

avant le 30 novembre de chaque année.

Exceptionnellement, ce terme est fixé au 20

Titre Cinquième 335

décembre pour l’année qui coïncide avec

l’election ordinaire du Chef du Gouvernement

du District Fédéral.

L’Assemblée législative élabore annuellement

son projet de budget, et le fait parvenir au

Chef du Gouvernement du District Fédéral afin

que celui-ci puisse l’inclure dans l’initiative

correspondante.

Dans tout ce qui s’avère compatible avec le

statut et le régime interne de gouvernement,

les dispositions du deuxième alinéa du

paragraphe c) de l’alinéa IV de l’article 115

de cette Constitution sont applicables aux

finances du District Fédéral.

c) Réviser les comptes publics de l’année

précédente, par le biais de l’organe de contrôle

du District Fédéral de l’Assemblée législative,

conformément aux critères prévus à la fraction

VI de l’article 74, dans la mesure où ils sont

applicables.

Les comptes publics de l’année précédente

sont transmis à l’Assemblée législative au plus

tard pendant la première dizaine de jours du

mois de juin. Ce délai, de même que les autres

Constitution politique des États-Unis du Mexique336

termes établis pour la présentation des initiatives

concernant le projet de budget, ne peuvent être

augmentés qu’à la suite d’une demande faite, à

ce sujet, par le titulaire de l’Exécutif du District

Fédéral, et suffisament justifiée aux yeux de

l’Assemblée.

Le titulaire de l’organe de contrôle du District

Fédéral est élu par les voix des deux tiers des

membres présents de l’Assemblée législative

pour une période non inférieure à sept ans et

doit posséder une expérience de cinq années

en matière de contrôle, audit financier et

responsabilités ;

d) Désigner éventuellement un Chef du

Gouvernement du District Fédéral, suite à

l’absence définitive du titulaire.

e) Approuver les dispositions légales pour

organiser les finances publiques, le budget et la

comptabilité du District Fédéral, ainsi que

l’organe de contrôle en le dotant d’autonomie

technique et de gestion dans l’exercice de ses

attributions, et pour décider de son organisation

interne, de son fonctionnement et de ses

résolutions. La fonction de contrôle est exercée

Titre Cinquième 337

conformément aux principes de postériorité,

d’annualité, de légalité, d’impartialité et de

confiabilité ;

f) Approuver les dispositions garantissant des

élections libres et authentiques dans le District

Fédéral au suffrage universel, libre, secret et

direct et dans les conditions prescrites par les

bases définies par le Statut du Gouvernement.

Ces bases répondent aux principes et aux règles

définis aux alinéas b) à n) de la fraction IV de

l’article 116 de cette Constitution. Les références

aux élections de gouverneurs, députés locaux

et municipalités, alinéas j) et m), s’appliquent,

respectivement, pour le District Fédéral, au Chef

du Gouvernement, aux députés de l’Assemblée

législative et aux maires des arrondissements.

g) Élaborer les lois en matière d’Administration

publique locale, son régime intérieur ainsi que

les procédures administratives.

h) Élaborer les lois en matière civile et pénale,

instaurer un órgane chargé de la protection des

droits fondamentaux, de la participation civique,

du système de défenseurs publics, du notariat

et du registre public de la propiété et du

commerce.

Constitution politique des États-Unis du Mexique338

i) Réglementer la protection civile et le système

de justice civique relative aux fautes commises

par la police et le gouvernement ; réglementer

les services de sécurité proposés par des

entreprises privées, la prévention et la réinsertion

des détenus, la sécurité sociale et l’assistance

sociale et la protection sociale des travailleurs.

j) Élaborer les lois relatives à la planification

du développement économique, dans les

domaines de l’aménagement du territoire, de la

préservation de l’environnement ou de l’écologie

en général, du logement, des travaux publics,

de la voierie, de la construction des rues et des

stationnements pour véhicules, des achats publics

ainsi que de l’exploitation et l’utilisation des

biens appartenant au District Fédéral.

k) Réglementer les concessions administratives

relatives aux services publics ; légiférer, également,

dans les domaines des transports en commun,

de la collecte des ordures, du tourisme et des

services d’hébergement, des marchés, des abattoirs

et des cimetières.

l) Élaborer les lois relatives à la promotion du

développement économique, à la protection de

l’emploi, au développement de l’agriculture et

Titre Cinquième 339

de l’élevage, aux établissements de commerce,

à la protection des animaux, aux spectacles

publics, à la promotion de la culture, de la vie

en commun et du sport ainsi que de la fonction

sociale éducative sur la base de l’alinéa VIII de

l’article 3 de cette Constitution.

m) Approuver la Loi organique des tribunaux

chargés de la fonction judiciaire dans le

District Fédéral, incluant ce qui relève des

responsabilités des fonctionnaires de ces organes.

n) Approuver la Loi organique du Tribunal

administratif du District Fédéral.

ñ) Présenter au Congrès de l’Union les initiatives

de lois relatives au District Fédéral.

o) Toute autre attribution conférée par cette

Constitution.

DEUXIÈME. Le Chef du Gouvernement du District

Fédéral :

I. Exerce sa fonction pendant une période de six

ans, à partir du 5 décembre de l’année de son élection,

effectuée conformément à la législation électorale

en vigueur.

Constitution politique des États-Unis du Mexique340

Il doit réunir les conditions décrites par le Statut

de Gouvernement du District Fédéral pour être

élu, à savoir : avoir la nationalité mexicaine par

naissance, bénéficier pleinement de ses droits, et

avoir sa résidence effective dans le District Fédéral,

depuis trois ans avant le jour de l’élection pour les

individus originaires du District Féderal ou de cinq

ans sans interruption pour les individus nés dans

un autre État ; avoir au moins trente ans le jour

de l’élection et ne pas avoir exercé la fonction de

Chef du Gouvernement du District Fédéral avant

ces élections. L’exercice de postes publics dans

d’autres entités de la Fédération n’entraîne pas

l’interruption de cette résidence.

En cas de destitution du Chef du Gouvernement,

le Sénat désigne, sur proposition du Président de la

République, un substitut qui demeure au poste

jusqu’à la fin de son mandat. En cas d’absence

temporaire, la fonction de substitut est remplie par

le fonctionnaire déterminé par le Statut de

Gouvernement. En cas d’absence définitive, due

à sa démission ou à n’importe quelle autre cause,

l’Assemblée législative désigne un substitut

censé accomplir la période du mandat. La démission

du Chef du Gouvernement du District Fédéral

ne peut être acceptée que pour causes graves. Les

Titre Cinquième 341

permissions temporaires sont réglementées sur

la base du Statut de Gouvernement.

II. Le Chef du Gouvernement du District Fédéral

a les attributions et les contraintes suivantes :

a) Respecter et faire appliquer les lois élaborées

au sein du Congrès de l’Union dans le domaine

des compétences de l’organe exécutif du District

Fédéral.

b) Approuver, publier et faire appliquer les

lois émanant de l’Assemblée législative. Afin de

pourvoir à leur application concrète dans le cadre

de la sphère administrative, l’Exécutif du District

Fédéral est chargé d’élaborer des règlements,

décrets et accords administratifs. Lorsque

l’Assemblée législative lui transmet des lois

en vue de leur promulgation, le Chef du

Gouvernement est autorisé à présenter, dans les

dix jours ouvrables, toutes les observations qu’il

estime pertinentes. Si le projet en question est

confirmé à la majorité des deux tiers des

membres présents à l’Assemblée législative,

l’Exécutif du District Fédéral promulgue le texte.

c) Présenter des projets de lois ou de décrets

devant l’Assemblée législative.

Constitution politique des États-Unis du Mexique342

d) Désigner et destituer librement les

fonctionnaires dépendant de l’organe Exécutif

local et dont le statut de désignation ou de

destitution n’est pas fixé par les dispositions

législatives ou constitutionnelles applicables.

e) Exercer les fonctions de direction des

services de sécurité publique, conformément

aux dispositions du Statut de Gouvernement.

f) Toute autre attribution conférée par la

Constitution, le Statut de Gouvernement et les

lois applicables.

TROISIÈME. Concernant l’organisation de

l’Administration publique locale du District

Fédéral :

I. Elle détermine des lignes générales permettant

de répartir les compétences entre les organes

centraux, déconcentrés et décentralisés.

II. Elle instaure les organes politico-administratifs

au sein de chacune des démarcations territoriales

qui forment le District Fédéral.

Elle définit les critères applicables à la délimitation

territoriale du District Fédéral, la détermination des

compétences exercées par chacun des organes

Titre Cinquième 343

politico-administratifs concernés, les modalités de

leur formation, leur fonctionnement et les rapports

entre ces organes et le Chef du Gouvernement du

District Fédéral.

Les fonctionnaires exerçant le poste de titulaires

des organes politico-administratifs des diver

arrondissements sont élus au suffrage universel,

libre, direct et secret, conformément aux dispositions

de la loi.

QUATRIÈME. Le Tribunal supérieur de justice ainsi

que les autres organes judiciaires au niveau local

dans le District Fédéral sont soumis aux normes

suivantes :

I. Les conditions requises pour devenir magistrat

du Tribunal supérieur sont équivalentes à celles

requises par la Constitution pour devenir magistrat

de la Cour suprême. De surcroît, les candidats doivent

être des représentants exceptionnels dans l’exercice

de leurs professions, ou dans le domaine judiciaire,

de préférence dans le District Fédéral. Le Tribunal

supérieur de justice est composé du nombre de

magistrats déterminé par la loi organique respective.

Les postes vacants de magistrats du District Fédéral

sont remplis par le Chef du Gouvernement qui

Constitution politique des États-Unis du Mexique344

élabore une proposition, soumise à la ratification

de l’Assemblée législative. La durée du mandat des

magistrats du District Fédéral est de six ans, et

les magistrats peuvent être ratifiés par l’Assemblée.

Dans ce cas ils ne peuvent être destitutés qu’aux

termes du Titre Quatrième de cette Constitution.

II. L’administration, la surveillance et la discipline

du Tribunal Supérieur du District Fédéral, des

tribunaux ainsi que d’autres instances juridictionnelles,

sera chargée au Conseil de la Magistrature du

District Fédéral. Le Conseil de la Magistrature sera

intégré par sept membres, dont le Président du

Tribunal Supérieur, qui présidera aussi le Conseil.

Les autres membres seront: un Magistrat et deux

juges élus á la majorité au sein de l’assemblée

plénière des Magistrats. Un membre sera désigné

par le Chef du Gouvernement du District Fédéral,

et les deux derniers seront nommés par l’Assemblée

Législative. Tous les Conseillers devront remplir tous

les critères exigés pour être nommés Magistrats et

seront choisis parmi des personnalités connues par

leurs capacités professionnelles et administratives

ainsi que par leur honorabilité et honnêteté dans

l’exercice des fonctions. Ceux qui ont été désignés

par l’assemblée plénière des Magistrats devront

compter sur la reconnaissance des mérites

Titre Cinquième 345

professionnels dans le domaine de la juridiction.

La durée de la fonction sera de cinq ans non

renouvelables, et chacun des membres sera

substitués de manière échelonnée.

Le Conseil désignera les juges du District Fédéral,

selon les termes prévus en matière de carrière

judiciaire. Cet organe sera chargé par ailleurs de

définir le nombre et la spécialisation des tribunaux

et des Cabinets du Tribunal Supérieur en raison

des matières connus par chaque tribunal.

III. Les normes et les attributions du Conseil de la

Magistrature du District Fédéral sont déterminées

sur la base des dispositions de l’article 100 de la

Constitution.

IV. Des critères sont fixés conformément auxquels

la loi organique fixe les normes relatives à la

formation et l’actualisation des fonctionnaires

ainsi que l’avancement tout au long de la carrière

judiciaire.

V. Les empêchements et les sanctions fixées par

l’article 101 de cette Constitution sont applicables

aux membres du Conseil de la Magistrature ainsi

qu’aux magistrats et aux juges.

VI. Le Conseil de la Magistrature est chargé

d’élaborer le budget des Tribunaux de justice du

Constitution politique des États-Unis du Mexique346

District Fédéral, et de le faire parvenir au Chef

du Gouvernement, qui devra, par la suite,

l’inclure dans le projet de dépenses transmis,

pour approbation, à l’Assemblée législative.

CINQUIÈME. Un Tribunal administratif du District

Fédéral est créé, bénéficiant de pleine autonomie

pour trancher les controverses suscitées entre

les particuliers et les autorités de l’administration

publique du District Fédéral.

Les normes devant réglementer le fonctionnement

de cette juridiction sont fixées par une loi

organique.

D. Le Ministère Public du District Fédéral est présidé

par un Procureur Général de justice, désigné selon

les termes établis par le Statut de Gouvernement.

La détermination de son organisation, sa compétence

et ses normes de fonctionnement sont régies par

ce Statut et par la loi organique respective.

E. Au District Fédéral, les dispositions de l’alinéa VII

de l’article 115 de cette Constitution sont applicables

au Président de la République. La désignation et

la destitution du titulaire des organes chargés de la

force publique, sont effectuées conformément aux

termes du Statut de Gouvernement.

Titre Cinquième 347

F. Le Sénat du Congrès de l’Union, ou la Commission

Permanente en dehors des sessions ordinaires

sont autorisés à ordonner la destitution du Chef

du Gouvernement du District Fédéral pour causes

graves, affectant les rapports entre les Pouvoirs

de l’Union, ou l’ordre public du District Fédéral.

La demande de destitution doit être formulée par la

moitié des membres du Sénat, ou le cas échéant,

par la Commission Permanente.

G. Les niveaux de gouvernement autres que la

Fédération sont autorisés à signer des accords

administratifs, en vue de la création de commissions

métropolitaines susceptibles de coopérer entre

elles, pour créer une coordination efficace entre

divers niveaux de gouvernement, locaux ou

municipaux. Ces commissions, conformément à

l’alinéa VI de l’article 115 de cette Constitution,

cherchent l’amélioration de la planification urbaine,

notamment dans les zones limitrophes du District

Fédéral,86 en matière d’aménagement du territoire,

de protection de l’environnement, de préservation

86 Pour une description du développement urbain désordonné de la ville de Mexico ainsi que des efforts de restructuration réglementaire de 1997 (marquée par la réserve des nombreux traits de centralisation administrative), voir BANZON, Mayté, “Mexico : de la ville à la mégalopole”, Autrepart, no. 11 (2001), pp. 7-25.

Constitution politique des États-Unis du Mexique348

et de restauration de l’équilibre écologique, de

transports en commun, de sécurité publique, d’eau

potable,87 de systèmes d’égouts ainsi que de la

collecte, du traitement et de l’élimination des

résidus solides.

Les commissions sont constituées après l’accord

conjoint des participants. L’instrument de création

fixe les règles relatives aux questions d’intégration,

de structure et de fonctions.

Par l’intermédiaire de ces Commissions, sont

fixées :

a) Les bases des accords selon lesquels les

commissions arrivent aux accords internes, en

matière de compétence territoriale et de

fonctions inhérentes à l’exécution et à l’opération

des projets, à la prestation de services publics

ou à des actions mentionnées dans le premier

paragraphe de cette section.

b) Les modalités acceptées par les parties membres

des commissions afin de définir les tâches

87 Une analyse sur l’intervention des partis politiques au sein de ces commissions, in JANETTI, Maria Emilia, “Les partis politiques face au devenir du système hydraulique de la zone métropolitaine de la ville de Mexico”, Revue Française d’Administration Publique, no. 94, avril-juin (2000), pp. 253-264.

Titre Cinquième 349

spécifiques de chacun, ainsi que les contributions

respectives en ressources matérielles, humaines

et financières nécessaires à leur mise en place.

c) Toutes les autres règles relatives à la

réglementation conjointe et coordonée du

développement des zones limitrophes du District

Fédéral, de la prestation de services et des

actions décidées par les membres de ces

commissions.

H. Les réserves et les interdictions fixées par cette

Constitution à l’égard des États de la Fédération

sont applicables aux autorités du District

Fédéral.

titre Sixième Du travail et de la sécurité sociale88

351

Article 123. Toute personne a droit à un travail digne

et socialement utile ; à cet effet la création d’emplois et

l’organisation sociale du travail sont encouragées,

conformément à la Loi.89

Le Congrès de l’Union, sans contrevenir aux bases

suivantes, doit approuver les lois sur le travail, qui

régissent :

88 Des traits assez généraux, applicables aux particularités et aux similitudes des régimes juridiques latino-américains, voir RENDÓN- VÁZQUEZ, Jorge, “Le droit du travail en Amérique Latine”, Revue internationale de Droit Comparé, no. 2 (1991), pp. 442-463. 89 Un tel caractère collectif entraîne la reconnaissance des droits en faveur de toute une classe de travailleurs. Cf. REYNOSO CASTILLO, Carlos, “Les droits collectifs du travail en Amérique Latine et au Mexique”, Relations Internationales, vol. 55, no. 14 (2000), pp. 59-79. Cet article, étant l’un des postulats fondamentaux de la Constitution de 1917 (connue de ce fait comme la première constitution sociale du XXème Siècle) relève d’une spécificité (à savoir, d’une longueur) inhabituelle dans le cadre d’une constitution contemporaine.

Constitution politique des États-Unis du Mexique352

A. La réglementation de tout contrat de travail

qui relève du régime du travail des ouvriers, des

employés, des travailleurs domestiques ainsi

que de tous les autres individus subordonnés à un

employeur. Les règles générales applicables à un tel

régime sont les suivantes :

I. La durée maximale de la journée de travail est

de huit heures.

II. La durée maximale de la journée de travail

nocturne est de sept heures. Concernant le régime

du travail applicable aux mineurs de moins de seize

ans, sont interdits les emplois à caractère insalubre

ou dangereux, le travail industriel nocturne ainsi

que tout autre emploi devant se dérouler après

dix heures du soir.

III. L’emploi de travailleurs de moins de quatorze

ans est strictement interdit. La journée des travai-

lleurs de plus de quatorze ans et de moins de seize

ne peut, en aucun cas, dépasser six heures.

IV. Le travailleur doit bénéficier, au moins, d’un

jour de congé pour six jours de travail.

V. Les femmes enceintes n’effectuent aucun emploi

qui entraîne un effort physique considérable, et donc

un risque pour leur grossesse. Elles bénéficient au

Titre Sixième 353

moins d’une période de douze semaines de

congé maternité, à raison de six semaines avant

l’accouchement et six semaines postérieures à

celui-ci. Pendant cette période, l’intéressée

perçoit l’intégralité de son salaire et conserve les

droits acquis dans le cadre de la relation de travail.

Pendant l’étape d’allaitement, elle a droit à deux

pauses supplémentaires par journée à raison

d’une demie heure chacune.

VI. Le salaire minimum correspondant aux

travailleurs, est du type général ou professionnel.

Le premier type est applicable dans une zone

géographique préalablement définie, alors que le

second est applicable aux domaines particuliers

de l’activité économique, aux professions, aux

travaux ou aux métiers qui relèvent d’une activité

professionnelle spécifique.

D’une part, les salaires minima généraux doivent

suffire à un chef de famille afin de pourvoir aux

besoins normaux de ses proches, dans le domaine

matériel, social et culturel, et lui permettre de

garantir l’éducation obligatoire reçue par ses enfants.

Les salaires minima professionnels sont fixés sur

la base des diverses activités économiques.

Constitution politique des États-Unis du Mexique354

Les salaires minima sont fixés par une commission

nationale, intégrée par des représentants des

travailleurs, des patrons et du gouvernement.

Cette commission bénéficie du soutien d’autres

commissions spéciales à caractère consultatif.

VII. À travail égal, salaire égal sans différence liée

au sexe ou à la nationalité.

VIII. Le salaire minimum ne peut, aucunement, être

saisi, ni soumis à aucun type de compensation ou

d’indemnité.

IX. Les travailleurs ont droit à participer,

périodiquement, aux bénéfices de leurs entreprises,

sur la base des dispositions suivantes :

a) Le pourcentage, correspondant aux profits

soumis à la répartition entre les travailleurs, est

fixé par une Commission nationale, composée

des représentants des travailleurs, des patrons

et du Gouvernement.

b) La Commission nationale est chargée

d’effectuer les études et les enquêtes appropriées

afin de déterminer les conditions générales de

l’économie nationale. Elle prendra en considération

la nécessité de promotion du développement

Titre Sixième 355

industriel, l’intérêt devant être perçu par le

capital, ainsi que la nécessité de réinvestissements

périodiques.

c) Les révisions et les adaptations subséquentes

des pourcentages déterminés par la Commission

sont fondés sur la base des études les justifiant.

d) Pendant une période limitée de temps, la

loi peut exclure du régime de partage de leurs

bénéfices les entreprises récemment créées.

La Loi peut également exclure les travaux

d’exploration et d’autres activités dès lors que

leur nature et leurs conditions le justifient.

e) Sur la base de la loi de l’Impôt sur le revenu,

la détermination des montants de participation

applicables à chaque entreprise est effectuée

sur la base du revenu imposable respectif. Les

travailleurs sont autorisés à effectuer les

réclamations qu’ils estiment pertinentes auprès

du ministère des Finances de la Fédération, selon

les procédures établies par la loi en la matière.

f) Le droit des travailleurs à participer aux

bénéfices de l’entreprise n’implique pas pour

autant le droit d’intervenir directement sur la

direction ou l’administration des entreprises.

Constitution politique des États-Unis du Mexique356

X. Le salaire est payé en monnaie courante, il n’est

pas permis de le remplacer pas des marchandises,

des bons, des fiches ou toute autre signe estimé

équivalent à la monnaie nationale.

XI. Lorsque, pour des circonstances exceptionnelles,

la journée de travail est prolongée, le salaire dû

aux employés en raison du travail supplémentaire

est de 100% de plus par rapport au tarif fixé pour

le travail ordinaire. Le travail extraordinaire ne peut

en aucune façon dépasser trois heures par jour, ni

trois journées successives. Les moins de seize ans

ne sont pas autorisés à effectuer ce genre de travail.

XII. Toute entreprise agricole, industrielle, minière

ou autre est contrainte à fournir aux travailleurs

un logement confortable et salubre. Cette obligation

est remplie en faisant des versements périodiques

en faveur des travailleurs ; versements déposés

dans un fonds national pour les logements sociaux,

en vue d’établir un système de financement

susceptible de négocier des emprunts individuels

à bas prix afin que les travailleurs puissent

acquérir ces logements en propriété.

L’approbation d’une loi relative à la création d’un

organe gérant les ressources du fonds national de

logements sociaux, composé des représentants

Titre Sixième 357

du Gouvernement Fédéral, des travailleurs et des

patrons, est considérée d’utilité publique. Cette loi

doit fixer les modalités et les procédures grâce

auxquelles les travailleurs peuvent acquérir la

propriété des immeubles mentionnés.

Lorsque les négociations mentionnées au début

du présent alinéa se situent en dehors des

agglomérations urbaines, elles sont contraintes

de créer des écoles, des centres hospitaliers ainsi

que d’autres services nécessaires à la collectivité.

Lorsque la population établie autour d’un tel

centre d’emploi dépasse les deux cents habitants,

un terrain d’au moins cinq mille mètres carrés doit

être réservé, pour l’établissement de marchés, la

construction de locaux destinés aux services publics

municipaux et aux centres de loisirs.

La vente de boissons alcoolisées et les jeux de hasard

sont interdits à l’intérieur du centre de travail.

XIII. Indépendamment du secteur de production,

les entreprises sont responsables de la formation

professionnelle de leurs employés. La loi

réglementaire respective détermine les systèmes,

méthodes et procédures suivant lesquels les

patrons remplissent cette obligation.

Constitution politique des États-Unis du Mexique358

XIV. Les patrons sont responsables des accidents

du travail ainsi que des maladies professionnelles

de leurs employés, à savoir celles dont l’origine

est l’exercice de la profession pour laquelle ils

ont été embauchés. De telles conséquences

impliquent, en faveur du travailleur ou de ses

descendants , le paiement d ’ indemni tés

correspondantes à son incapacité, temporaire ou

permanente, ou à son décès, conformément aux

lois. Cette responsabilité du patron subsiste même

si le travailleur été embauché par un intermédiaire.

XV. Dans le cadre des activités de chaque

entreprise, le patron est obligé d’observer les

dispositions légales relatives à l’hygiène et à la

sécurité des installations de son établissement, et

d’adopter les mesures de prévention des accidents

afin que la santé et la vie des travailleurs ne

soient pas menacées, notamment dans le cadre de

l’utilisation des machines, d’instruments et

d’autres matériaux de travail. La femme enceinte

est également protégée ainsi que son enfant a naître.

La législation respective détermine les sanctions

applicables dans chaque cas.

XVI. Tant les travailleurs que les patrons ont le

droit de s’associer sous forme de syndicats ou

Titre Sixième 359

d’associations professionnelles dans le but de dé-

fendre leurs intérêts respectifs.90

XVII. La législation en la matière reconnaît, aux

travailleurs et aux patrons, le droit à la grève ou

aux arrêts de travail.91

90 Le modèle de contrôle politique impulsé par le PRI depuis les années 1930 avait fait appel aux organisations centralisées d’ouvriers et de patrons comme interlocuteurs du «projet de la Révolution». En fait, le Parti du Président était structuré, dans son enceinte, par trois «secteurs» regroupant toute sorte d’activités professionnelles : un secteur paysan, un secteur ouvrier et un secteur populaire (ce dernier, où tout le monde pouvait entrer, sauf les deux premières catégories). Côté syndicats, ceux-ci s’étaient ralliés traditionnellement au Parti du Président, même si d’autres secteurs plus autonomes gardaient une certaine distance par rapport au politique. Même lors du changement de paradigme dans les années 1980 (dont le virage avec les politiques néo-libérales impulsées par le Président Salinas), la marge de manœuvre du gouvernement était fondée sur des «pactes» entre secteurs économiques, négociés dès le début à travers les leaders syndicaux.Bénéficiant encore aujourd’hui des espacesd'impunité absolue concernant la gestion interne des ressources, la question syndicale relève d’un des grands enjeux de la réforme sociale des années à venir. BIZBERG, Alán, «Le syndicalisme mexicain face à la décomposition du régime politique», Travaux et Recherches dans les Amériques du Centre, no. 36, décembre (1999), pp. 37-49. Pour comprendre les dysfonctionnements d’un modèle extrêmement éloigné des intérêts des travailleurs (dont l’un des plus pernicieux étant l’exemple du syndicat des Pétroles du Mexique, PEMEX) voir PREVOT-SHAPIRA, Marie-France, «Travailleurs du pétrole et pouvoir syndical au Mexique», Cahiers des Amériques Latines, no. 20, 2ème semestre (1989), pp. 76-94. 91 Les mouvements ouvriers ne se sont pas développés au Mexique sur les mêmes traits que le schéma européen. Manifestant cette idée sur l’usage tout à fait exceptionnel du droit de grève, l’on ne peut pas s’empêcher de constater que les syndicats ont une action moins autonome, plus liée à L’État et aux partis politiques. Or, le mouvement ouvrier semble stagner depuis une bonne trentaine d’années. Pour

Constitution politique des États-Unis du Mexique360

XVIII. Les grèves sont estimées comme licites

lorsque leur objet vise à équilibrer les facteurs de

production, dans l’harmonisation des intérêts du

travail et ceux du capital.92 Les employés chargés

des services publics doivent rendre compte aux

assemblées de conciliation et d’arbitrage de leurs

intentions de faire grève, dix jours au moins avant

le début du mouvement social. Les grèves sont

considérées comme illicites lorsque la majorité des

grévistes infligent des violences à l’encontre des biens

ou des personnes, ou lorsqu’en période de guerre,

les grévistes appartiennent aux établissements ou

aux services gouvernementaux.

une révision assez précise de ce constat au niveau des principaux pays latino-américains, TOURAINE, Alain, “L’évolution du syndicalisme en Amérique Latine”, Revue Française de Sociologie, no. XXIX (1988), pp. 117-142. 92 Le déficit de représentativité qui touche une partie importante des syndicats. Le contrôle gouvernemental des entreprises, autant publiques que privées, s’exerce par le biais de la mainmise des leaders syndicaux. Malgré le virage politique à droite des présidentielles de 2000, puis confirmé en 2006, cette situation semble demeurer en vigueur au sein du système politique mexicain contemporain. Comme corollaire de la difficile évolution du mouvement ouvrier (i.e., la rareté des mouvements syndicaux efficaces peut s’attribuer aux fréquentes déclarations d’illégalité des grèves, et donc de la suspension concomitante des salaires pendant les journées d’arrêts de travail), les mouvements sociaux non-institutionnels ont accueilli, depuis les années 1980, un nombre important de demandes sociales non-véhiculées par des moyens procéduraux visant à la protection des travailleurs par voie légale. AGUILAR, Martin, Mouvements sociaux et démocratie au Mexique, 1982-1998 : un regard du point de vue régional, Paris, L’Harmattan, 2005.

Titre Sixième 361

XIX. Les arrêts de travail sont licites uniquement

lorsque la production excessive exige une suspension

temporaire de l’activité de l’établissement en

question pour maintenir des limites acceptables du

fonctionnement de l’entreprise, après autorisation

de l’Assemblée de conciliation et d’arbitrage

compétente.

XX. Les différences ou les controverses entre le capital

et le travail sont présentées devant une Assemblée

de conciliation et d’arbitrage, composée d’autant de

représentants des travailleurs que des patrons, plus

un représentant du Gouvernement.

XXI. Si le patron refuse de soumettre une controverse

à l’arbitrage de l’Assemblée ou d’accepter ses

résolutions, il est obligé de payer des indemnités

à l’employé à raison de trois mois de salaire.

Le contrat de travail est résilié et le patron as-

sume ses responsabilités issues du conflit. Cette

disposition n’est pas applicable dans les cas

établis à l’alinéa suivant. Dans le cas d’un refus de

l’employé, le contrat de travail prend fin aussitôt.

XXII. Le licenciement d’un employé sans cause

justifée ou sur le fait qu’il appartient à une

association ou à un syndicat, ou qu’il a participé

à un mouvement de grève licite, entraîne la

Constitution politique des États-Unis du Mexique362

responsabilité du patron. Cette dernière sera

sanctionnée, au choix du travailleur, soit par le

respect du contrat, soit des indemnités en faveur

de l’employé à raison de trois mois de salaire. La loi

détermine les situations dans lesquelles le patron

peut étre exempté de remplir le contrat par le

paiement d’une indemnité en faveur de l’employé.

Le travailleur bénéficie, par ailleurs, d’une indemnité

de trois mois lorsque le manque de probité ou des

mauvais traitements infligés par le patron l’auraient

obligé à quitter son travail. La même conséquence

favorable au travailleur s’applique lorsque la faute

du patron s’adresse à l’époux, à ses descendants,

à ses parents ou à ses frères et soeurs. Le patron

ne peut échapper à ses responsabilités lorsque

les mauvais traitements subis par le travailleur

proviennent de ses dépendants ou des membres

de sa famille, agissant avec son consentement ou

sa permission.

XXIII. Concernant les cas de faillite d’une société,

toutes les prestations dues à ses travailleurs, soit

à titre de salaire, soit à titre de compensations

dérivées du produit de leur travail de l’année

précédente, ou d’indemnisations, sont payées en

priorité aux employés.

Titre Sixième 363

XXIV. Les prêts que les patrons concèdent aux

travailleurs n’engagent que ces derniers, et en

aucure façon les membres de leur famille. Ces

dettes aux patrons ne sont exigibles, en aucun

cas, au-delà du montant du salaire mensuel du

travailleur.

XXV. Le service rendu aux demandeurs d’emploi,

dans des établissements municipaux ou des agences

pour l’emploi, est toujours gratuit.

Les demandes d’emplois sont prises en

considération, de telle sorte que parmi les

candidats considérés comme étant à égalité de

conditions, ceux qui représentent la seule source

de revenus pour la famille ont priorité.

XXVI. Tout contrat de travail signé entre un

employé mexicain et une entreprise étrangère

doit être légalisé par l’autorité de la municipalité

compétente,93 et déclaré : auprès du Consulat du

pays d’accueil. En plus des clauses accordées

93 Sur l’homologation des règles en matière de droit de travail (ainsi que sur leur incompatibilité), notamment en matière de la protection des ressortissants des pays signataires de l’ALENA, voir VERGE, Pierre, “Mondialisation et fonctions du droit du travail national”, Les Cahiers de Droit de l’Université de Laval, no. 40, juin (1999), pp. 437-457.

Constitution politique des États-Unis du Mexique364

ordinairement dans le cadre d’un tel contrat,

celui-ci doit spécifier qu’en cas de rapatriement de

l’employé en question, les coûts sont à la charge

du patron.

XXVII. Les conditions mentionnées ci-dessous sont

estimées nulles, même si elles sont incluses dans

le contrat :

a) Une journée de travail excessive, inhumaine,

en raison du type de travail effectué.

b) La détermination d’un salaire insuffisamment

rémunéré selon les critères fixés par l’Assemblée

de conciliation et d’arbitrage compétente.

c) La stipulation d’un délai supérieur à une

semaine pour le paiement du salaire à la

journée.

d) Le paiement du salaire dans un centre de

loisirs, un café, bistrot, bar ou magasin lorsque

l’employé n’y travaille pas.

e) L’obligation directe ou indirecte d’acquisition

d’articles de consommation dans un magasin

en particulier ou dans des établissements

déterminés.

Titre Sixième 365

f) La déduction d’amendes sur le salaire de

l’employé.

g) L’abandon de la part de l’employé de toute

compensation relative aux accidents du travail

et aux maladies professionnelles, aux préjudices

engendrés por le non-respect du contrat ou par

son licenciement.

h) La stipulation de toute autre condition

entraînant la diminution des garanties consacrées

en faveur du travailleur dans des lois relatives

à la protection de l’emploi.

XXVIII. La législation en la matière détermine

l’ensemble des biens devant faire partie du

patrimoine familial, à caractère inaliénable, non

susceptibles d’être saisis ni d’être assujettis à

une taxe ; leur transmission s’effectue à titre

héréditaire, et la procédure de succession en est

allégée.

XXIX. La loi de la Sécurité Sociale est d’utilité

publique. Elle contient les dispositions d’assurances

concernant les aspects suivants : invalidité, vieillesse,

vie, cessation involontaire du travail, maladies et

accidents du travail, services de crèche et autres

éléments destinés à la protection et au bien-être

Constitution politique des États-Unis du Mexique366

des travailleurs, des paysans non salariés, d’autres

secteurs sociaux et des membres de leurs familles.

XXX. Sont par ailleurs estimées d’utilité publique

les coopératives destinées à la construction des

logements sociaux dont l’acquisition de la

propriété est destinée aux travailleurs, en plusieurs

paiements.

XXXI. L’application des lois du travail relève des

autorités locales dans leurs juridictions respectives,

mais les domaines suivants sont de la compétence

exclusive des autorités fédérales :

a) Les branches industrielles et les services

suivants :

1. L’industrie textile.

2. L’industrie électrique.

3. L’industrie cinématographique.

4. L’industrie du caoutchouc.

5. La production du sucre.

6. L’industrie minière.

7. L’industrie métallurgique et sidérurgique,

y compris l’industrie lourde et celle de la

Titre Sixième 367

transformation ; les opérations de fonderie,

de démoulage ainsi que l’obtention du fer

métallique et de l’acier sous toutes ses formes,

ainsi que les produits laminés.

8. L’industrie des hydrocarbures.

9. La pétrochimie.

10. L’industrie du ciment.

11. L’industrie de la chaux.

12. L’industrie automobile, y compris les pièces

détachées de type mécanique ou électrique.

13. L’industrie chimique, y compris la chimie

pharmaceutique et les médicaments.

14. La fabrication du papier et de la cellulose.

15. La production des huiles et des graisses

végétales.

16. La production alimentaire, dont l’étendue

se limite à l’élaboration des produits destinés

à être mis en conserve.

17. L’élaboration de boissons en cannette ou en

bouteille.

Constitution politique des États-Unis du Mexique368

18. Les chemins de fer.

19. L’industrie primaire du bois, la scierie,

la fabrication des panneaux agglomérés,

contreplaqués ou en lamelles.

20. L’industrie du verre ; exclusivement la

fabrication des panneaux de verre, du verre

étiré, du verre filé et du verre à bouteilles.

21. La production du tabac sous toutes ses

modalités.

22. Les services bancaires et de crédit.

b) Les entreprises suivantes :

1. Toutes celles qui sont gérées, de manière

directe ou décentralisée, par le Gouvernement

Fédéral.

2. Toutes celles dont le fonctionnement découle

d’une concession administrative ou d’un contrat

signé entre la Fédération et les industries

connexes.

3. Toutes celles qui exécutent des travaux sur

les terres ou les eaux dans les zones faisant

partie de la juridiction fédérale, ou de la zone

économique exclusive de la Nation.

Titre Sixième 369

L’application de la législation du travail relève

également des autorités fédérales lors de la

résolution des controverses qui affectent

deux ou plusieurs entités fédérées, les contrats

collectifs ayant été déclarés obligatoires au

sein de plusieurs Entités fédérées, ou lorsque

les conflits en question impliquent pour le

patron des obligations en matière éducative, de

formation professionnelle ainsi que de sécurité

industrielle et de salubrité des centres de travail.

Lorsque de telles controverses touchent aux

compétences locales, les autorités fédérales

bénéficient de la collaboration des autorités

locales selon les termes de la loi réglementaire

respective.94

B. La réglementation de tout contrat de travail qui

relève des rapports entre les Pouvoirs de l’Union,

le Gouvernement du District Fédéral et leurs

employés. Les règles générales applicables sont

les suivantes :

94 Pour un survol affligeant des conditions de travail au sein des usines de sous-traitance et de la manière dont celles-ci contreviennent, parfois systématiquement, aux postulats de la Section A de l’article 123 que l’on vient de lire, voir “MACIAS, Maria del Carmen, “L’industrie maquiladora en Amérique Latine, le cas de la frontière nord du Mexique”, in ALBRECHT, David, et al., (éds.), L’Amérique Latine, Paris, Sedes-CNED (2006), pp. 180-186.

Constitution politique des États-Unis du Mexique370

I. La durée maximale de la journée de travail

diurne et nocturne est respectivement de huit

heures et sept heures. Les heures supplémentaires,

tenues pour extraordinaires, sont payées à raison

de cent pour cent de plus que la rémunération fixée

pour le service ordinaire. Le travail extraordinaire

ne peut en aucune façon dépasser trois heures

par jour, ni trois journées consécutives.

II. Le travailleur bénéficie au moins d’un jour de

repos rémunéré intégralement pour six jours de

travail.

III. Les travailleurs bénéficient d’un régime de

vacances jamais inférieur à vingt jours par an.

IV. Les salaires sont fixés dans les budgets respectifs,

sans que leur montant ne puisse être diminué

pendant la période concernée par ces derniers,

en respectant les dispositions de l’article 127 de la

présente Constitution et de la loi.

Ces salaires ne peuvent, en aucun cas, être inférieurs

au salaire minimum général du District Fédéral et

des entités de la Fédération.

V. À travail égal salaire égal ; sans différence liée

au sexe.

Titre Sixième 371

VI. Le salaire ne peut être saisi ni soumis à des

déductions, à des rétentions ou à des remises

que dans les cas prévus par la législation en la

matière.

VII. La désignation du personnel s’effectue par

l’intermédiaire de systèmes qui permettent

l’appréciation des connaissances et des aptitudes

des candidats aux postes respectifs. L’État met

en place des écoles d’administration publique.

VIII. Les travailleurs bénéficient du droit à

l’avancement, en fonction des connaissances, des

aptitudes et de l’ancienneté de chaque employé.

À égalité de conditions, ceux qui représentent

la seule source de revenus pour leur famille

bénéficient de l’avancement en priorité.

IX. Les travailleurs ne peuvent être suspendus ou

renvoyés que pour une cause justifiée, aux termes

de la loi.

En cas de renvoi injustifié, le travailleur a le choix

d’être réintégré à son poste ou d’obtenir les in-

demnités correspondantes, après procédure légale.

Le travailleur peut demander l’attribution d’un

poste équivalent ou les indemnités respectives.

Constitution politique des États-Unis du Mexique372

X. Les travailleurs ont le droit de s’associer dans

le but de défendre leurs intérêts communs. Après

avoir observé les dispositions prévues par la

législation, ils ont le droit de faire grève, notamment

lorsque les droits consacrés dans cet article sont

violés de manière générale et systématique.

XI. La sécurité sociale est organisée conformément

aux dispositions minimales suivantes :

a) Elle couvre les accidents et les maladies

professionnelles, lesmaladies non-professionnelles

et la maternité, la retraite, l’invalidité, la vieillesse

et le décès.

b) En cas de maladie ou d’accident, le droit au

travail est conservé pendant la période prévue

par la législation.

c) Les femmes enceintes ne réalisent aucun travail

qui entraîne un effort physique considérable et

donc un risque pour leur grossesse. Elles doivent

bénéficier d’un mois de congé maternité avant

la date prévue pour l’accouchement, ainsi que de

deux mois postérieurs à celui-ci. Pendant cette

période, l’intéressée doit percevoir l’intégralité

de son salaire, conserver son emploi et les droits

acquis dans le cadre de la relation de travail.

Titre Sixième 373

Pendant la durée de l’allaitement, elle a deux

pauses extraordinaires par journée de travail à

raison d’une demie heure chacune. De surcroît,

elle bénéficie d’une assistance au niveau

médical et obstétrique, à l’approvisionnement

en médicaments, à des aides à l’allaitement ainsi

qu’au service de crèches pour enfants.

d) Les membres de la famille du travailleur

ont le droit à l’assistance médicale ainsi qu’aux

médicaments, dans les cas et la proportion

prévus par la loi en la matière.

e) Des magasins à prix réduits ainsi que des

centres de vacances et de loisirs sont créés

pour les travailleurs et leurs familles.

f) Conformément aux programmes approuvés

préalablement, des logements sociaux sont

proposés aux travailleurs, en location ou en vente.

L’État, à travers les versements effectués en

faveur des travailleurs, créé un fonds national

de logements sociaux. A partir de ces fonds,

l’État doit, en premier lieu, mettre en place un

système d’épargne en faveur de ses travailleurs.

En second lieu, l’État doit établir un système

de financement suffisant pour la négociation

Constitution politique des États-Unis du Mexique374

des emprunts individuels à bas prix afin que

les travailleurs puissent acquérir, construire,

réparer ou améliorer des logements confortables

et salubres.

Les contributions effectuées en faveur de ce

fonds sont transmises à l’organe chargé de la

sécurité sociale. La législation en la matière,

réglemente le fonctionnement de cet organe et

fixe les modalités et les procédures applicables

à la gestion de ce fonds ainsi qu’à l’attribution

des crédits respectifs.

XII. Les conflits individuels, collectifs ou entre

syndicats sont soumis à un Tribunal fédéral de

conciliation et d’arbitrage, constitué selon les

termes de la loi réglementaire.

Les conflits entre le Pouvoir judiciaire de la

Fédération et ses fonctionnaires sont tranchés

par le Conseil de la Magistrature fédérale. Ceux

qui existent entre la Cour suprême et ses employés

le sont par la Cour elle-même.

XIII. Les militaires, les marins, le personnel du

service extérieur, les agents du Ministère Public,

les experts et les membres des institutions de

police, sont régis par leurs propres lois.

Titre Sixième 375

Les agents du Ministère Public, les experts et les

membres des institutions policières de la Fédération,

du District Fédéral, des États et municipalités

peuvent être suspendus de leurs fonctions s’ils

ne respectent pas les conditions stipulées par les

lois en vigueur leur permettant de rester dans

ces institutions, ou être déplacés pour encourir

une responsabilité dans l’exercice de leurs

fonctions. Si l’autorité juridictionnelle conclut

que le licenciement, la destitution, la révocation ou

toute autre forme de renvoi est injustifiée, l’État

n’est contraint que de payer l’indemnisation et les

autres prestations auxquelles la personne a droit,

sans qu’à aucun moment il y ait lieu de procéder

à une réintégration au service, quelque soit le

résultat du jugement ou la voie de recours

invoquée.

Afin de favoriser le renforcement du système de

sécurité sociale du personnel du ministère public,

des corps de police et des services d’experts, de

leurs familles et de leurs dépendants, les autorités

de l’ordre fédéral, municipal, des États et du

District Fédéral mettent en place des systèmes

complémentaires de sécurité sociale.

L’État fournit aux membres en activité de l’armée,

de la force aérienne et de la marine, les prestations

Constitution politique des États-Unis du Mexique376

visées à l’alinéa f) de la fraction XI de cette section,

dans des termes semblables et par l’organisme

chargé de la sécurité sociale des membres de ces

institutions.

XIII-bis. La banque centrale et les entités de

l’administration publique fédérale, appartenant

au système bancaire mexicain, organisent leurs

relations de travail conformément aux dispositions

précédentes.

XIV. La loi détermine les postes considérés comme

de confiance. Les personnes exerçant ces fonctions

bénéficient des mesures de protection du salaire

et de la protection de la sécurité sociale.

Article 124. Les compétences n’étant pas conférées

explicitement aux fonctionnaires fédéraux par cette

Constitution, sont réservées aux États de la Fédération.

Article 125. Personne ne peut exercer, de façon

simultanée, deux fonctions issues d’une élection ; soit

que celles-ci appartiennent à l’ordre Fédéral, ou que

l’une d’entre elles corresponde à l’ordre local. L’élu

peut choisir, entre les deux, la fonction qu’il préfère

exercer.

Article 126. Toutes les dépenses publiques doivent

être fondées sur le budget annuel ou prévues par une

loi postérieure.

Article 127. Les fonctionnaires de la Fédération, des

États fédérés, du District Fédéral et des municipalités,

de leurs entités et dépendances, ainsi que de leurs

titre SePtième Dispositions générales

377

Constitution politique des États-Unis du Mexique378

administrations parapubliques et paramunicipales, des

fidéicommis gouvernementaux, des institutions et

organismes autonomes et tout autre organisme

public, reçoivent, pour leur fonction, emploi, poste

ou commission, une rémunération adéquate et

irrenonçable, qui doit être proportionnelle à leurs

responsabilités.

Cette rémunération est déterminée tous les ans et de

manière équitable, dans les budgets des dépenses

correspondantes, conformément aux bases suivantes :

I. Est considérée comme rémunération ou

rétribution toute perception en espèces ou en

nature, y compris traitements, primes de fin d’année,

gratifications, primes indiciaires, récompenses,

bonifications, incitations, commissions, indemnités

et autres, à l’exception des aides et dépenses

assujetties à la vérification d’un lien direct avec

le travail concerné, et les frais de voyage lors

d’activités officielles.

II. Au titre de sa fonction, de son emploi, de son

poste ou de sa commission, aucun fonctionnaire

ne peut percevoir de rémunération, aux termes de

la fraction précédente, qui soit supérieure à celle

fixée pour le Président de la République, dans le

budget correspondant.

Titre Septième 379

III. Aucun fonctionnaire ne peut recevoir une

rémunération égale ou supérieure à celle de son

supérieur hiérarchique, à moins que la différence

ne soit la conséquence de la réalisation de plusieurs

emplois publics, que leur rémunération soit le

produit des conditions générales de travail, que

cela découle d’un travail technique qualifié, ou

en raison de la spécialisation de sa fonction, et la

somme de ces rétributions ne doit pas dépasser

la moitié de la rémunération fixée pour le Président

de la République dans le budget correspondant.

IV. Aucune pension de retraite, pension vieillesse

ni prime de retraite, ni de liquidation pour services

rendus, ne sera accordée ni, aucun prêt ou crédit, sans

que ceux-ci ne soient prévus par la loi, par un décret

législatif, un contrat collectif ou par les conditions

générales du travail. Ces concepts ne font pas

partie des rémunérations. Sont exclus les services

de sécurité liés au type de fonction.

V. Les rémunérations et leurs grilles sont publiques

et doivent détailler et différencier la totalité de

leurs éléments fixes et variables, tant en espèces

qu’en nature.

VI. Le Congrès de l’Union, les législatures des États

et l’Assemblée législative du District Fédéral, dans

Constitution politique des États-Unis du Mexique380

95 La défaite des conservateurs suite à la guerre de la Réforme (1857-60) les ont amenés à faire appel aux troupes de Napoléon III.

le cadre de leurs compétences, approuvent les lois

qui rendent effectif le contenu du présent article

et les dispositions constitutionnelles relatives, et qui

sanctionnent, en matière pénale et administrative,

les comportements qui impliquent une infraction

aux dispositions de cet article.

Article 128. Tout fonctionnaire public, sans exception,

avant son entrée en fonction, prête serment de respecter

la Constitution et les lois qui en émanent.

Article 129. En temps de paix, aucune autorité militaire

ne peut exercer d’autres fonctions que celles qui émanent

de la discipline militaire. Les seuls postes permanents

autorisés du commandement militaire sont situés dans

les châteaux, les forteresses ou les hangars dont la

gestion dépend directement du Gouvernement de

l’Union, ou dans les quartiers généraux, dans les camps

militaires ; dans les terrains militaires ou les entrepôts

établis en dehors des centres de population et consacrés

au stationnement de troupes.

Article 130. Les dispositions établies par cet article

correspondent au principe historique de la séparation

entre l’État et l’Église.95 Les églises et tout autre groupe

à caractère religieux sont soumis à la loi.

Titre Septième 381

Les Libéraux, dirigés par Benito Juarez, mettaient en place un gouvernement itinérant qui, siégeant à Veracruz en 1859, publiait les célèbres Lois de Réforme. De telles dispositions impliquaient un condensé des restrictions à la conduite des groupes religieux de toutes sortes (cf. supra, art. 24). Suite au succès de l’invasion militaire des troupes françaises en 1862 (dont l’intervention serait condamnée par Victor Hugo à la tribune du Palais de Luxembourg, en 1863, in Ecrits Politiques, Paris, Librairie Générale Française, Livres de Poche, pp. 223-227), les Conservateurs mexicains ont réussi à installer le Second Empire. Maximilien, paradoxalement Libéral, allait ainsi gouverner jusqu’à sa défaite définitive, en 1867 (cf. supra, art. 73 al. VIII). La victoire des Libéraux entraînait le passage des Lois de Réforme au niveau constitutionnel. Par la suite, la dictature de Porfirio Díaz (1876-1910) a eu tout intérêt à tempérer l’application de ces règles, susceptibles de fragiliser les liens si nécessaires avec la classe conservatrice du pays. C’est ainsi que les chefs de la Révolution de 1910 allaient réagir contre la période précédente, marquée par la cooptation des représentants du clergé catholique comme mécanisme de stabilité de la dictature de Porfirio Diaz, in HARDING, Bertita, Maximilien, Empereur du Mexique 1832-1867, (tr. Par M. Soulié), Paris, Payot (1935), 354 p. 96 Cette loi, du 15 juillet 1992, émane de l’importante réforme constitutionnelle du 28 janvier de la même année. Depuis la publication des lois de Réforme, le manque de réglementation en matière d’organisations religieuses avait prédominé au sein des institutions juridiques mexicaines. Les contacts avec l’organisation religieuse quasi unique du pays, à savoir, l’Église catholique, avait existé, bien que de manière tout à fait cachée. Suite à son élection dans des circonstances redoutables, le président Salinas annonçait, lors de son investiture, une question qui devait convaincre les militants ayant voté à droite sur une attitude de réconciliation du nouveau Président à l’égard des institutions religieuses. Une description de la nouvelle loi, ainsi que de la situation précédant l’actuelle, in SOBERANES, Jose Luis, «Le phénomène religieux dans la Constitution Mexicaine», Revue Générale de Droit, vol. 28, no. 1 (1997), pp. 30-34.

Seul le Congrès de l’Union est autorisé à légiférer

en matière de culte public, d’églises ainsi que de

groupements religieux. La loi réglementaire relative

à ces questions,96 d’ordre public, doit développer et

mettre en place les dispositions suivantes :

Constitution politique des États-Unis du Mexique382

a) Les églises et les groupements religieux ont

une personnalité juridique après avoir obtenu le

registre correspondant. La loi réglemente ces

entités, et fixe les conditions que celles-ci doivent

remplir afin de se constituer en associations

religieuses.

b) Aucune autorité ne peut intervenir dans la

vie interne des associations religieuses.

c) Tout Mexicain est autorisé à exercer les fonctions

sacerdotales de son choix dans n’importe quel

culte religieux. Tant les Mexicains que les étrangers

doivent remplir les conditions exigées par la loi.

d) Selon les termes établis par cette législation

réglementaire, les prêtres de toutes religions ne

peuvent exercer aucune fonction publique.

Néanmoins, ils ont le droit de vote en tant

que citoyens, mais pas celui d’être élus. Par

contre, s’ils cessent leurs fonctions religieuses,

dans les délais et les conditions prescrites par la

loi, ils peuvent bénéficier du droit de se présenter

aux élections.

e) Ces ministres du culte ne peuvent aucunement

exercer le droit d’association dans un but politique,

ni faire de prosélitisme en faveur ou contre des

Titre Septième 383

candidats, des partis politiques ou des associations

politiques de quelque sorte. En rassemblement,

ces représentants religieux ne peuvent s’opposer

aux lois nationales, aux institutions ni offenser

les symboles patriotiques. Ceci s’applique également

à la propagande religieuse et aux publications à

caractère religieux.

Dans le cadre de la constitution d’une association

politique, l’inclusion d’un mot ou d’un élément

qui laisse soupçonner la moindre présence d’une

association religieuse, est strictement interdite.

Aucune réunion à caractère politique ne peut

avoir lieu dans l’enceinte des locaux destinés aux

cultes.

La seule promesse de dire la vérité et de remplir

ses obligations assujettit la personne, en cas de

manquement, aux sanctions prévues par la loi.

Les prêtres de toutes religions, leurs ascendants,

descendants, conjoints, frères et sœurs, ainsi que les

associations dont ils font partie ne peuvent bénéficier

de l´héritage des personnes ayant été assistées

spirituellement par ces derniers, ou n’ayant pas de lien

de parenté au quatrième degré.

Les actes de l’État civil des personnes sont du ressort

exclusif de l’autorité administrative, conformément aux

Constitution politique des États-Unis du Mexique384

lois respectives, et ils ont la force et la validité que

ces lois leur confèrent.

Les autorités fédérales, locales et municipales sont

soumises au régime de compétences et de

responsabilités établies par la loi en la matière.

Article 131. La Fédération a la faculté exclusive de taxer

les marchandises d’importation ou d’exportation,

ainsi que les articles se trouvant en transit sur le

territoire national, ainsi que de réglementer et même

d’interdire la circulation de marchandises de toutes

provenances à l’intérieur du pays, pour raisons de police

ou de risques concernant la sécurité nationale, sans que

la Fédération puisse instaurer des impôts ni approuver

les lois des alinéas VI et VII de l’article 117, sur le

territoire du District Fédéral.

L’Exécutif peut être autorisé par le Congrès de l’Union

à augmenter, diminuer ou supprimer les quotas des

tarifs d’exportation et d’importation fixés par ce dernier

et à en créer de nouveaux ainsi qu’à restreindre et

interdire les importations, les exportations et le transit

de marchandises, produits et effets, dès lors qu’il en

voit l’urgence, afin de réguler le commerce extérieur,

l’économie du pays, la stabilité de la production

nationale ou de répondre à tout autre objectif, pour

Titre Septième 385

le bénéfice du pays. L’Exécutif soumet à l’approbation

du Congrès l’usage fait de cette faculté, en lui envoyant

le budget fiscal de chaque année.

Article 132. Conformément à la législation établie

par le Congrès de l’Union, les forteresses, les casernes,

les entrepôts et tout autre immeuble destiné par le

Gouvernement de l’Union à un service public ou à

l’usage commun, sont soumis à la juridiction des

Pouvoirs fédéraux. Cependant, les acquisitions

ultérieures dans des territoires des États fédérés, sont

conditionnées à l’autorisation de la législature locale

respective.

Article 133. La Constitution, les lois du Congrès

de l’Union émanant de cette dernière et les traités

internationaux conformes à la norme suprême,

approuvés par le Sénat et signés par le Président

de la République, sont la Loi suprême de l’Union. Les

autorités judiciaires de chaque État de la Fédération

s’adaptent à la Constitution, aux traités et aux lois,

même s’il existe des normes contraires en vigueur au

sein des constitutions ou des lois des États.97

97 Cet article développe l’un des aspects le plus controversés à propos de la conception du système des tribunaux (cf. supra, arts. 103 et 107). Certains théoriciens ont voulu extraire de cette disposition l’autorisation constitutionnelle de la reconnaissance d’un système

Constitution politique des États-Unis du Mexique386

Article 134. Les ressources économiques dont disposent

la Fédération, les États, les municipalités, le District

Fédéral et les organes politico-administratifs de leurs

circonscriptions territoriales, sont gérées avec efficacité,

efficience, économie, transparence et honnêteté

afin d’atteindre les objectifs auxquels elles sont

destinées.

de contrôle constitutionnel de type diffus. Un tel système (en vigueur aux États-Unis et opposé à celui des pays européens, dit “concentré”) entraîne le fait de rendre à tout organe juridictionnel (judiciaire ou administratif, local ou fédéral) la capacité de se prononcer sur la constitutionnalité des lois que l’on applique au cas concret. Suivant cette interprétation, les tribunaux locaux pourraient se prononcer sur la constitutionnalité d’une nouvelle loi (après avoir observé le principe de Stare decisis,bien entendu). Or, la Cour suprême mexicaine a établi que seuls les tribunaux fédéraux peuvent connaître de telles controverses par le biais de l’amparo. Cet esprit centralisateur des juridictions fédérales a été accentué tant que d’autres éléments normatifs (dont certains développés par la jurisprudence nord- américaine) n’ont pas été élaborés en droit mexicain. Le mieux connu relève de la notion de State Action, impliquant la participation préférentielle des autorités des entités sub-nationales face à la transgression d’un droit individuel, y compris par une entité de droit privé, cf. MASLOW-ARMAND, Laura, “La double inconsistante ; la Cour Suprême et le concept de State Action”, in TOINET, Marie France (éd.), L’État en Amérique, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (1989), pp. 88-98. Contrairement à la tradition constitutionnelle qui l’inspirait (à savoir, l’américaine), la réglementation de cet article de la Constitution mexicaine finit par instaurer de cette manière une “clause de suprématie de la Fédération”. Récemment, un mouvement assez structuré se dirige à construire des mécanismes de contrôle de constitutionnalité au niveau des entités fédérées. Après quelques exemples (dont l’État de Veracruz), nous allons probablement témoigner de la prolifération des vraies Cours suprêmes au niveau des États dans les années à venir.

Titre Septième 387

Les résultats de l’exercice de ces ressources sont évalués

par les instances techniques créées respectivement par

la Fédération, les États et le District Fédéral, dans le but

d’inciter à ce que les ressources économiques soient

allouées aux budgets respectifs dans les termes du

paragraphe précédent. Ce qui précède, sans préjudice

des dispositions des articles 74, fraction VI et 79.

L’acquisition, la location et la vente de toute sorte de

biens, la prestation des services, ainsi que l’engagement

pour la réalisation d’une œuvre déterminée sont

soumises aux appels d’offres publics, après convocation

des intéressés à la présentation d’une offre, dont les

spécificités sont remises à l’entité publique respective

dans une enveloppe fermée. Par la suite, l’enveloppe

sera ouverte publiquement et les différentes offres seront

analysées, afin de permettre de choisir l’offre la plus

adéquate du point de vue des conditions générales, du

prix, de la qualité du service proposé, du financement,

de l’opportunité du projet et autres circonstances

pertinentes.

Lorsque les appels d’offres mentionnés dans le

paragraphe précédent ne sont pas viables afin de

garantir les conditions requises, la législation en la

matière fixe les bases, les procédures, les normes,

les formalités, et toutes les autres conditions visant

Constitution politique des États-Unis du Mexique388

à assurer, en faveur de l’État, que les conditions

d’économie, d’efficacité, d’efficience, d’impartialité

et de probité sont remplies.

La gestion des ressources économiques fédérales par

les États, les municipalités, le District Fédéral et les

organes politico-administratifs de leurs circonscriptions

territoriales, relève des bases de cet article et des lois

réglementaires. L’évaluation de l’exercice de ces

ressources est faite par les instances techniques des

États fédérés auxquels fait référence la section

deuxième de cet article.

Les fonctionnaires publics sont responsables du

respect de ces dispositions, selon les termes du Titre

Quatrième de cette Constitution.

Les fonctionnaires de la Fédération, des États fédérés

et des municipalités ainsi que ceux du District Fédéral et

de ses arrondissements ont l’obligation permanente de

mettre en œuvre avec impartialité les ressources

publiques qui sont à leur charge, sans influencer la

concurrence entre les partis politiques.

Toute propagande diffusée en tant que telle par

quelque moyen de communication sociale que ce soit

par les pouvoirs publics, les organes autonomes, les

organismes et entités de l’administration publique et

Titre Septième 389

par n’importe quelle autre entité des trois niveaux de

gouvernement doit avoir un caractère institutionnel

et des fins d’information, d’éducation ou d’orientation

sociale. Cette propagande ne contient en aucun cas

des noms, des images, des voix ou des symboles

ayant pour but de promouvoir un fonctionnaire en

particulier.

Les lois, dans leurs domaines de compétence,

garantissent l’application stricte des dispositions

prescrites dans les deux paragraphes précédents y

compris le régime des sanctions encourues.

titre Huitième Des réformes de la Constitution

391

Article 135. La présente Constitution peut être

amendée ou réformée. Afin que ces modifications

du texte puissent entrer en vigueur, le Congrès doit

les adopter à la majorité de deux tiers des présents

à l’Assemblée et la majorité des Législatures locales

doit ensuite les approuver.

Le Congrès de l’Union ou la Commission Permanente,

selon le cas, sont chargés de faire le décompte des

voix exprimées au sein des Législatures locales, et

font la déclaration d’adoption de l’amendement ou

des réformes.

titre neuvième De l’inviolabilité de la Constitution

393

Article 136. Cette Constitution ne perd ni sa force ni

sa validité, même si une rébellion interrompt son

application. Si des troubles sociaux remettent en cause

la stabilité du pays, et si après cette turbulence, un

gouvernement contraire aux principes constitutionnels

est instauré, l’application du texte constitutionnel ainsi

que de celui des lois en vigueur est rétablie dès

l’instant où le peuple récupère sa liberté. Dans ces

termes, autant les rebelles que leurs partisans sont

jugés conformément a la Constitution et aux lois

promulguées dans son cadre.

artiCleS tranSitoireS

395

Article Premier. Cette Constitution sera aussitôt

publiée. Des serments solennels seront prononcés,

afin que le respect du texte soit garanti dans toute la

République. Les dispositions concernant l’élection des

Pouvoirs suprêmes de la Fédération et des États entrent

immédiatement en vigueur. Les dispositions restantes

entreront en vigueur le 1er mai 1917, date à laquelle

le Congrès de l’Union sera installé solennellement

afin d’entendre le serment prononcé par la personne

élue au poste de Président de la République, lors des

prochaines élections.

Lors de la convocation aux élections, réglementée

par l’article suivant, l’alinéa V de l’article 82 ne sera pas

applicable, et l’appartenance active aux forces armées,

ne sera pas un empêchement pour l’élection des

députés et des sénateurs à condition que l’intéressé

Constitution politique des États-Unis du Mexique396

n’ait pas un poste de commandement dans la

démarcation électorale du poste en question. Les

ministres et les vice-ministres sont également auto-

risés à se présenter aux élections, à conditions qu’ils

démissionnent de leurs postes au plus tard le jour de

la publication de la convocation électorale.

Article Deuxième. Dès la publication de cette

Constitution, la personne chargée du Pouvoir exécutif

de l’Union doit convoquer à l’élection des Pouvoirs

fédéraux, en s’assurant que le Congrès soit installé en

temps opportun pour le décompte des voix, et pour

émettre la déclaration officielle de la personne élue au

poste de Président de la République, conformément

aux dispositions de l’article précédent.

Article Troisième. Le début du mandat constitutionnel

des Députés et des Sénateurs est fixé au 1er septembre

et celui du Président de la République au 1er décembre

1916.

Article Quatrième. Dans le but de renouveler

partiellement le Sénat tous les deux ans à partir de la

prochaine Législature, les Sénateurs ayant été

identifiés avec un numéro pair, exercent leur mandat

pendant deux ans seulement.

Article Cinquième. Le Congrès de l’Union désigne

les Magistrats de la Cour suprême au plus tard

397Articles transitoires

pendant le mois de mai prochain, de telle sorte que

cette haute Institution soit constituée le 1er juin.

Lors des premières élections, la disposition de l’article

96 relative à la proposition des candidats par les

Législatures locales ne sera pas applicable. Néanmoins,

conformément aux dispositions de l’article 94, les

candidats ainsi désignés exercent leurs fonctions

pendant une première période de deux ans.

Article Sixième. A partir du 15 avril 1917, le Congrès

de l’Union se réunit dans le cadre d’une session

extraordinaire afin de s’ériger en Collège électoral devant

faire le décompte des voix et certifier l’election du

Président de la République. Le Congrès devra alors

élaborer la Loi organique des Cours de District et des

Tribunaux de Circuit, ainsi que celle des Tribunaux

du District Fédéral, afin que la Cour suprême,

aussitôt, désigne les titulaires de ces tribunaux et

que le Congrès de l’Union organise l’élection des

Juges de première instance dans le District Fédéral

et les Territoires. Les fonctionnaires du Pouvoir

judiciaire fédéral doivent assumer leurs fonctions

avant le 1er juillet 1917. À ce moment-là, tous ceux

ayant été désignés par le Président de la République

actuel cessent leurs fonctions.

Constitution politique des États-Unis du Mexique398

Article Septième. Pour ces élections seulement, le

décompte des voix concernant l’élection des sénateurs

est effectuée par le Comité collégial électoral du

premier district électoral de chaque entité fédérée,

créée pour le décompte des voix des députés. Le Comité

est chargé de remettre le certificat respectif de chaque

sénateur élu.

Article Huitième. La Cour suprême est chargée

de résoudre les controverses en suspens, dans les

procédures d’amparo en cours, conformément aux

lois en vigueur.

Article Neuvième. Le Premier Chef de l’Armée

Constitutionnaliste, chargé du Pouvoir exécutif de

l’Union, a le pouvoir de publier la loi électorale

devant réglementer, pour cette occasion, l’élection des

représentants des Pouvoirs de l’Union.

Article Dixième. En dehors des amnistiés, les

individus ayant collaboré ou exercé des fonctions

dans le Gouvernement dérivé de la rébellion contre

le Gouvernement Constitutionnaliste seront jugés

conformément aux lois en vigueur.

Article Onzième. En attendant la législation en

matière de travail et d’agriculture produite au sein du

Congrès de l’Union ainsi que des Législatures locales,

les dispositions constitutionnelles devant servir de

98 Cette disposition transitoire semble illustrer le summum des paradoxes normatifs dérivés de la Révolution mexicaine. Pour comprendre la manière dont la dotation des terres n’a pas obéit aux principes de «terre et liberté» prôné par Emiliano Zapata, mais ayant en revanche favorisé en premier les familles des chefs militaires de la Révolution (et d’où la célèbre phrase des «armées mexicaines», cf. supra, art. 27). Faisant appel à «l’ unité révolutionnaire», le nouveau président allait exprimer, notamment dans cet article à caractère transitoire, combien il était convenable, pour n’importe quel individu, d’appartenir à l’Armée considérée comme la faction «gagnante» de la Révolution mexicaine. Ses amis politiques seraient susceptibles d’accéder en priorité à l’attribution des terres. In MEISTER, Albert, Le système mexicain : les avatars d’une participation populaire au développement, Paris, Anthropos, 1971, 190 p.

399Articles transitoires

base à ces lois entrent en vigueur immédiatement dans

toute la République.

Article Douzième. Les Mexicains engagés dans l’Armée

Constitutionnaliste, leurs enfants et leurs veuves, ont

un droit de préférence à l’égard de l’acquisition des

terres de l’article 27 ainsi que de toute remise accordée

par la loi.98Cette disposition sera applicable, également,

aux individus ayant travaillé dans le domaine de

l’enseignement, ou servi la cause de la Révolution.

Article Treizième. Les endettements dérivés de la

relation de travail entre un employé et son patron, les

membres de sa famille ou d’autres intermédiaires, sont

définitivement abrogés. Cette disposition s’applique

jusqu’à la publication de cette Constitution.

Article Quatorzième. Le Ministère de la Justice est

supprimé.

Constitution politique des États-Unis du Mexique400

Article Quinzième. La personne chargée du Pouvoir

exécutif est autorisée à publier la loi de responsabilité

civile applicable aux individus ayant agi en tant

qu’auteurs ou complices des délits commis contre l’ordre

constitutionnel pendant le mois de février de 1913, et

contre le Gouvernement Constitutionnaliste.

Article Seizième. Le Congrès Constitutionnel doit

publier les lois organiques n’étant pas encore publiées

lors de la session extraordinaire mentionée à l’article

sixième transitoire. Cette assemblée se consacre à

ces questions dès le début de la session ordinaire

à savoir le 1er septembre. Le Congrès doit légiférer en

premier sur les questions concernant les garanties

fondamentales, ainsi que les lois émanant des articles

30, 32, 33, 35, 36, 38, 107 et le dernier alinéa de

l’article 111 de cette Constitution.

Article Dix-septième. Tous les temples et autres biens

religieux stipulés dans l’alinéa II de l’article 27 réformé

par ce Décret, font partie du patrimoine national et

gardent leur situation juridique actuelle.

Article Dix-huitième. (Disposition abrogée).

Article Dix-neuvième. (Disposition abrogée).

Cette Constitution a été approuvée dans la Salle des

séances du Congrès Constituant, à Querétaro, le 31

janvier 1917.

DeS DiSPoSitionS ProviSoirement en vigueur (2008-2016)*

Article 16. Nul ne peut être dérangé, ni au niveau de

sa personne, ou bien de sa famille, de ses documents

ou de ses possessions personnelles, si ce n’est qu’en

justifiant cette gêne sur un ordre écrit expédié par

une autorité compétente. Un tel mandat doit

impérativement contenir la motivation ainsi que les

* Des nombreuses modalités devront conditionner l’entré en vigueur des amendements á la Constitution du 18 juin 2008 (concernant notamment l’implantation des réformes en matière criminelle, et plus précisément, des procès menés devant les tribunaux sous la forme orale). Des telles conditions devront être définies au sein de chacune des législatures des états fédérés dans les années à venir. Vu que les dispositions citées par la suite vont demeurer en vigueur tant que des telles adaptations ne se produiront, les éditeurs de cet ouvrage ont décidé de reproduire l’intégralité des dispositions constitutionnelles ainsi demeurant en vigueur provisoirement. Or, le lecteur francophone peut constater que la validité de ces dispositions ne devra, en aucun cas, dépasser le 18 juin 2016. Pour une compréhension plus précise des telles conditions d’entrée en vigueur, voir infra pp. 477 ss.

401

Constitution politique des États-Unis du Mexique402

fondements juridiques principaux de la cause à

poursuivre.

Nul mandat d’arrêt ne sera ordonné autre que par

l’autorité judiciaire. Une plainte en justice ou bien une

dénonciation devra précéder systématiquement à un

mandat d’arrêt. La conduite ainsi dénoncée par le

plaideur devra coïncider avec les éléments constitutifs

d’un délit. L’autorité devra constater l’existence

d’éléments qui rendent probable la responsabilité de

l’accusé, ces derniers constituant en même temps

le corps du délit dont la peine correspond au moins

à la privation de la liberté.

L’autorité responsable d’exécuter un mandat d’arrêt

devra, immédiatement et sans délai, mettre l’inculpé à

la disposition du juge compétent. Toute désobéissance

à un tel mandat, exécuté sous la stricte responsabilité

de l’autorité, sera sanctionnée par la législation pénale.

Concernant les cas de flagrant délit, chacun a le droit

d’arrêter l’infracteur, pour le mettre de suite à la

disposition de l’autorité la plus proche de l’endroit de

la détention. Cette autorité devra, à son tour et sans

délai, mettre l’accusé à la disposition du Ministère

Public.

Rien que dans les cas considérés urgents, vu la

coïncidence entre un fait illicite et la classification

403Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

légale de délits à caractère grave, vu la possibilité réelle

d’évasion de l’accusé, le Ministère Public est lui-même

autorisé à ordonner un mandat d’arrêt à l’encontre de

l’infracteur. A ce propos, le Ministère Public devra,

par ailleurs, constater l’impossibilité d’exécuter la

détention par l’intermédiaire d’un ordre judiciaire en

raison de l’heure, de l’endroit ou des circonstances

concernant la commission du fait délictuel. Le mandat

d’arrêt, ainsi exécuté sous la stricte responsabilité du

Ministère Public, devra contenir les fondements et les

motivations d’une telle décision exceptionnelle.

Le juge ayant reçu l’inculpé d’un délit qualifié de

flagrant ou d’urgent devra immédiatement prononcer

la ratification d’un tel ordre de détention. Si ce n’est

pas le cas, le juge devra dicter, en faveur de l’inculpé,

un ordre de relâchement qui prendra en considération

les réserves légales correspondantes.

Aucune détention exécutée par le Ministère Public ne

pourra excéder le terme péremptoire de quarante-huit

heures. Avant l’expiration de ce délai, le Ministère

Public sera contraint, soit d’ordonner la liberté de

l’inculpé, soit de mettre l’inculpé à la disposition

de l’autorité judiciaire compétente. Le délai ainsi établi

pourra être prolongé jusqu’à quatre-vingt seize heures

lorsque le délit poursuivi relève de ce que la loi pénale

Constitution politique des États-Unis du Mexique404

définit en termes de délinquance organisée. Tout

excès de pouvoir présent lors de l’exécution des

dispositions précitées sera sanctionné par la législation

pénale.

Le mandat de perquisition sera toujours formulé par

écrit, par une autorité judiciaire qui devra énoncer

ponctuellement le lieu de l’inspection, le nom de la

personne ou des personnes devant être détenues

ainsi que les objets recherchés. L’enquête se limitera

exclusivement aux actions décrites dans le corps d’un

tel mandat ; et pour conclure cette procédure, un acte

minutieux sera rédigé vers la fin de l’investigation.

L’écriture de cet acte devra être effectuée en présence

de deux témoins proposés par l’habitant du lieu

inspecté. Faute d’une telle proposition, l’autorité qui

effectue la perquisition proposera les témoins à sa

place.

Les communications privées de tout genre sont

inviolables. La législation pénale sanctionnera tout

attentat contre la liberté et la confidentialité de ces

dernières. Seule l’autorité judiciaire fédérale peut

restreindre la confidentialité de certaines communications

privées. A ce propos, une autorisation devra être

préalablement formulée par le titulaire du Ministère

Public de l’entité fédérée en question, ou bien par

l’autorité fédérale compétente en termes de la loi en

405Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

la matière. Cette autorisation, réalisée par écrit, devra

fonder et motiver les causes de l’inspection, déterminant

en même temps le type d’intervention, les sujets

autorisés et la durée d’une telle opération. Sont

exclues de ce genre d’autorisation les questions qui

relèvent des affaires électorales, fiscales, commerciales,

civiles, administratives ou du droit du travail, ainsi que

toute autre qui concerne les communications privées

entre un détenu et son défenseur.

Les interventions ainsi autorisées devront s’adapter

aux formalités et aux limites prévues par la législation

applicable. Lorsque de telles contraintes ne sont pas

accomplies par l’autorité, les informations produites

manqueront de toute valeur probatoire.

L’autorité administrative peut réaliser des inspections

dans un domicile privé uniquement pour vérifier

l’obéissance aux règlements sanitaires et de police.

Cette permission s’applique également à la vérification

des livres et d’autres documents nécessaires pour

attester l’accomplissement des dispositions fiscales.

De tels actes devront cependant respecter les lois

applicables ainsi que les formalités concernant les

perquisitions.

La correspondance privée qui circule sous tout forme

de courrier ne sera susceptible d’aucun type de contrôle

Constitution politique des États-Unis du Mexique406

ou d'obstruction. La transgression d’un tel précepte sera

sanctionnée par la législation pénale applicable.

En temps de paix, aucun militaire ne peut exiger d’être

hébergé dans un foyer privé contre la volonté du

propriétaire, ni de l’exiger une quelconque prestation.

Cependant, en temps de guerre, les militaires peuvent

exiger d’être hébergés, nourris, fournis en matériels

et bagages, ainsi que de toute autre prestation prévue

dans le cadre de la législation martiale applicable.

Article 17. Nul ne peut se faire justice à soi-même ;

aucun ne peut non plus employer la violence afin de

revendiquer son droit.

Chacun détient le droit d’accès à l’administration de

la justice. La garantie d’un tel droit sera confiée aux

tribunaux, ces derniers étant prompts à résoudre

les controverses en respectant les délais et les termes

établis par la loi. Les résolutions ainsi produites seront

rendues de manière expéditive, complète et impartiale.

La gratuité du service des tribunaux sera assurée, et

donc, les frais de justice seront interdits.

Les lois fédérales et locales devront établir tous les

moyens nécessaires, non seulement au maintien de

l’indépendance des tribunaux, mais aussi de l’efficacité

d’exécution des arrêts.

407Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Aucun ne peut être mis en prison à cause de dettes

à caractère strictement civil.

Article 18. La détention provisoire sera autorisée

uniquement lors de l’investigation des délits dont la

sanction correspond à la peine d’emprisonnement.

Les lieux de la détention provisoire seront différents

à ceux étant normalement destinés à l’extinction d’une

peine. Les prévenus seront donc complètement

séparés des détenus.

Le système pénal sera organisé par les gouvernements

locaux et fédéraux en fonction de leurs compétences

juridictionnelles respectives. Un tel système intègre

la gestion du travail, des ressources humaines et de

l’éducation; ces derniers structurant la base de la

réadaptation sociale du détenu. Les femmes devront

purger leurs peines dans des endroits séparés des

détenus de sexe masculin.

Les Gouverneurs des entités fédérées pourront signer

des accords administratifs avec la Fédération afin que

certains délinquants de l’ordre commun puissent

purger leurs peines dans le cadre du système carcéral

fédéral. De tels accords devront être soumis aux

dispositions légales applicables au niveau local.

La Fédération, les Etats et le District Fédéral établiront,

chacun en veillant au respect de leurs compétences

Constitution politique des États-Unis du Mexique408

respectives, un système intégral d’administration de

justice. Ce système sera applicable contre tout celui qui,

ayant entre douze et dix-huit ans, soit considéré comme

responsable de la réalisation d’une conduite conçue

comme un délit par la législation criminelle. Ce système

devra garantir aux mineurs tous les droits fondamentaux

reconnus par cette Constitution, ainsi que tous ceux qui

émanent de leur condition de personnes en période

de développement individuel. Les individus de moins

de douze ans ayant commis une conduite prévue par

la législation criminelle comme un délit ne pourront

être soumis qu’à la réhabilitation et a l'assistance

sociale.

Dans chaque niveau de gouvernement, l’opération d’un

tel système sera confiée aux institutions, aux tribunaux

ainsi qu’aux autorités spécialisées dans la procuration

et l’administration de justice pour adolescents. Tout

en regardant au sens de protection ainsi qu’aux

intérêts supérieurs des tels adolescents, des mesures

d’orientation, de protection et de traitement différencié

seront appliquées en regardant aux situations des cas

spécifiques.

Lorsque ceci apparaît comme viable, des mécanismes

de justice alternative devront être mis en place dans

l’application d’un tel système. Dans toutes les

409Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

procédures encourus contre des tels adolescents, sera

garantie autant le droit d’accès aux tribunaux que

la séparation entre les autorités responsables de

l’investigation ainsi que de l’imposition des mesures

indiquées. Ces dernières seront proportionnelles à la

conduite réalisée et devront avoir comme objectif

la réintégration sociale et familiale de l’adolescent,

tout en regardant au développement personnel de

ses capacités. L’internement ne sera conçu que comme

une mesure extrême, étendue pendant la durée la

plus courte applicable au cas spécifique. Des telles

mesures ne seront appliquées qu’aux adolescents de

plus de 14 ans dont la commission des conduites

antisociales soit considérée comme grave par la

législation.

Les détenus de nationalité mexicaine encourant une

peine dans un pays étranger, pourront être transférés

sur le territoire de la République afin d’accomplir leur

condamnation sur la base du système de réadaptation

sociale prévu par cet article. Les détenus de nationalité

étrangère soumis à l’imposition des peines de l’ordre

fédéral ainsi que ceux ayant commis un délit de

l’ordre commun sur le territoire du District Fédéral,

pourront aussi être transférés dans leurs pays d’origine

ou de résidence. Dans les deux cas, la procédure

relative devra respecter les dispositions prévues à ce

Constitution politique des États-Unis du Mexique410

sujet au sein des traités internationaux applicables en la

matière. Les Gouverneurs des Etats peuvent demander

que les détenus de l’ordre commun soient également

soumis aux effets de tels traités. Une telle demande,

effectuée devant l’Exécutif fédéral, devra se soumettre

aux dispositions applicables au niveau local. Dans tous

les cas, de tels transferts internationaux ne pourront

être effectués sans l’accord manifeste du détenu.

Tout condamné à l’emprisonnement a le droit

d’accomplir sa peine dans l’établissement pénitentiaire

le plus proche de son domicile. Une telle mesure,

devant être adaptée aux cas par cas et par rapport aux

conditions prévues par la loi, vise à favoriser autant

la réadaptation sociale du détenu que sa réintégration

à la communauté.

Article 19. Aucune détention provisoire, telle que

réalisée devant une autorité judiciaire, ne peut dépasser

soixante-douze heures. La commutation de ce terme

sera prise en compte à partir du moment où le prévenu

ait été mis à la disposition du juge compétent. Avant la

fin de cette échéance, le juge devra justifier la détention

sur la base d’un acte d’internement formel de l’inculpé.

Ce document devra stipuler ponctuellement le délit

que l’on impute au prévenu, le lieu, le moment et les

circonstances de commission du fait délictueux,

411Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

ainsi que toute autre donnée dérivée de l’instruction

préparatoire. Les éléments contenus au sein d’une telle

instruction seront donc suffisants pour déterminer

que le corps du délit existe et que la responsabilité

de l’inculpé s’avère probable.

Ce délai ne sera prolongé autre que par une requête

formelle de l’inculpé, cette dernière étant effectuée

selon les termes de la loi pénale en vigueur22. Toute

prolongation injustifiée du terme portant préjudice à

l’inculpé sera par ailleurs sanctionnée pénalement.

Le fonctionnaire responsable de l’établissement

pénitentiaire où le prévenu se trouve incarcéré devra

veiller à ce que l’acte d’internement formel ou bien

que la demande de prolongation du terme de soixante-

douze heures se soient produits avant l’échéance

constitutionnelle indiquée. Faute de réception d’une

copie conforme des documents mentionnés à l’instant

même où le terme arrive à échéance, l’autorité

pénitentiaire devra communiquer cette situation au

juge de la cause. Si trois heures après ce rappel,

l’autorité judiciaire n’aurait pas encore retransmis

les documents relatifs à la responsabilité du détenu, le

directeur de l’établissement le mettra en liberté.

Aucun procès pénal ne peut concerner des délits autres

que ceux étant signalés dans l’acte d’internement formel

Constitution politique des États-Unis du Mexique412

de l’inculpé, ou bien dans l’acte de sujétion formelle

à un procès pénal. Si pendant le procès, de nouveaux

éléments laissent entrevoir la probable commission

d’un délit différent ou supplémentaire par rapport à

ceux qui concernent l’instruction préparatoire, une

nouvelle instruction préparatoire devra être initiée.

Dans ces cas, rien n’empêche au régime de cumul des

peines d’être appliqué conformément à la législation

en vigueur.

Toute gêne occasionnée contre un détenu sans

justification, dont les mauvais traitements infligés à

partir de sa détention provisoire et jusqu’à l’instant

même de sa libération, sera sanctionnée par la

législation pénale. Les gabelles ou toute autre

contribution imposée dans le cadre de l’exécution

d’une peine, relèvent des fautes qui seront également

corrigées par les autorités compétentes.

Article 20. Concernant les procès de l’ordre pénal,

l’inculpé ainsi que la victime ou la personne agressée

détiendront l’exercice des garanties suivantes :

A. De l’inculpé

I. Dès la présentation d’une requête à ce sujet, le

juge devra ordonner sa liberté conditionnelle, en

signalant à ce propos l’établissement d’une caution.

413Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Ceux qui ont été accusés d’avoir commis l’un des

délits définis comme graves par la législation

pénale sont exclus de cette garantie. En dehors de

ces cas, le Ministère Public peut demander au juge

de ne pas accorder cette garantie lorsque l’inculpé

ait subi une condamnation préalable relevant d’un

délit défini comme grave par la législation. Cette

limitation s’applique également lorsque le Ministère

Public apporte au juge les éléments qui justifient

suffisamment cette négative, et ce puisque la

remise en liberté conditionnelle de l’inculpé

semble représenter des risques imminents contre

la victime ou même contre la société.

Le montant et la forme de la caution fixée par le

juge devront être abordables du point de vue des

revenus de l’inculpé. L’autorité judiciaire pourra

modifier le montant de la caution en fonction des

circonstances prévues par la loi. C’est ainsi que

lors de la définition du montant et de la forme

de la caution, le juge devra prendre en considération

les modalités, les circonstances et le genre de délit

poursuivi. Ensuite, le juge devra évaluer les

caractéristiques inhérentes à l’inculpé ainsi que

les possibilités réelles d’obéissance que ce dernier

offre à l’égard des obligations procédurales

imposées. Enfin, le juge devra prendre en

Constitution politique des États-Unis du Mexique414

considération les dommages et intérêts qui

pourront être dus à la victime et aux personnes

agressées, ainsi que la peine pécuniaire susceptible

d’être appliquée à la fin du procès.

La loi déterminera les cas dont la gravité permet

au juge, lui-même et au détriment de l’inculpé, de

révoquer le bénéfice de la liberté conditionnelle.

II. Celui-ci ne pourra être obligé de faire aucune

déclaration publique. Toute sorte d’intimidation,

de torture ou de tout autre mode d’isolement

individuel seront interdits et sanctionnés par la

législation pénale. Tout aveu rendu par l’inculpé,

soit devant une autorité autre que le Ministère

Public ou le juge, soit devant ces derniers mais en

absence de son défenseur, sera complètement

dépourvu d’effets probatoires.

III. Sera informé ponctuellement, dans une

audience publique, à propos du nom de son

accusateur, du type d’accusation et de la cause

invoquée. Dans le même acte, il sera susceptible

de se renseigner sur le fait dénoncé, ce dernier

devant être répréhensible en termes de la loi

pénale. Cette audience, ayant lieu dans le but de

répondre à l’accusation, doit avoir lieu avant

l’échéance de quarante-huit heures à compter

415Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

de la mise à disposition de l’inculpé devant

l’autorité judiciaire. La décharge de telles questions

correspond à la prise de la déclaration provisoire

de l’inculpé.

IV. Lorsque celui-ci présente une requête à ce sujet,

l’accusé sera susceptible de confrontation avec les

témoins qui déclarent contre lui. Cette confrontation,

effectuée toujours en présence du juge de la cause,

devra exclure les cas signalés dans l’aliéna V

section B de cet article.

V. Sera autorisé à présenter toute sorte de témoins

et des preuves qu’il proposera, sauf si ces derniers

ne se trouvent pas dans les lieux du procès. A ce

sujet, l’autorité compétente devra fournir toutes les

facilités ainsi que le temps estimé nécessaire afin

d’entendre des tels éléments procéduraux.

VI. Lorsque la peine qui correspond à un délit qui

dépasse un an de prison ferme, l’inculpé sera jugé

après la célébration d’une audience publique.

Une telle audience sera effectuée, soit devant un

juge, soit devant un jury. Quant au jury, celui-ci

sera composé de citoyens qui savent lire et écrire

et qui habitent le quartier correspondant à la

juridiction du tribunal de la cause. Toute sorte de

conduite délictueuse, actualisée par l’intermédiaire

Constitution politique des États-Unis du Mexique416

de la presse écrite et qui relève d’un attentat contre

l’ordre public ou la sécurité intérieure ou extérieur

du pays, devra être jugée par un jury.

VII. Dans le cadre de sa défense, celui-ci pourra

avoir recours à toutes les données contenues parmi

les actes de la procédure afin de prouver son

innocence.

VIII. Lorsque la peine maximale du délit imputé

correspond à deux ans de réclusion criminelle, son

jugement devra être prononcé avant l’arrivée d’une

échéance de quatre mois. Dans les cas où la peine

imputée dépasse de deux ans de réclusion

criminelle, le procès ne pourra être prolongé

au-delà de douze mois. Dans les deux cas,

l’échéance signalée n’est pas susceptible de

prolongation, autre que par une demande

ponctuelle du propre accusé.

IX. Dès le début du procès, celui-ci sera informé

des prérogatives que cette Constitution a instaurées

en sa faveur. Il détiendra par ailleurs le droit de la

défense, pouvant être exercée soit par soi-même,

soit par l’intermédiaire d’un avocat ou d’une

personne de confiance. Ne voulant ou ne pouvant

pas nommer un défenseur, le juge désignera un

défenseur à sa place. L’inculpé détiendra ainsi le

417Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

droit de demander l’assistance du défenseur

pendant tous les actes de la procédure. Le

défenseur devra, quant à lui, comparaître devant

le tribunal à chaque fois que l’on demande sa

présence.

X. Le terme de la détention ou de l’emprisonnement

ne pourra jamais être prolongé, soit sous prétexte

d’une faute de paiement d’honoraires ou d’une

quelconque prestation monétaire au défenseur,

soit pour un motif qui relève de la responsabilité

civile de l’inculpé, ou pour toute autre raison

analogue.

La détention provisoire ne pourra jamais être

prolongée au delà de la peine maximale attribuable

au délit de la cause.

Dans tout arrêt imposant une peine corporelle, le

tribunal devra compter la période écoulée pendant

la détention provisoire.

Sur la base des formalités et des limitations établies

par la législation pénale, les garanties prévues au

sein des alinéas I, V, VII et IX précités, seront

également applicables à l’instruction préparatoire.

Concernant l’alinéa II, une telle garantie ne sera

soumise à aucune condition.

Constitution politique des États-Unis du Mexique418

B. De la victime ou la personne agressée

I. Ils seront susceptibles de recevoir de l’expertise

juridique ; dès l’expression d’une demande à ce

sujet, ceux-ci devront alors être renseignés à propos

des garanties établies à leur profit par la Constitution

ainsi que du développement successif de la cause

pénale initiée.

II. Ils seront autorisés à collaborer parallèlement

au Ministère Public. Une telle collaboration relève

de la vérification de régularité de tous les actes

procéduraux, et notamment de la bonne réception

ainsi que de la décharge appropriée des éléments

probatoires. Cette garantie s’étale de l’instruction

préparatoire jusqu’à la fin du procès.

Le Ministère Public peut ne pas observer un acte

prévu dans la procédure lorsqu’il considère que

celui-ci n’est pas pertinent. Il devra cependant

fonder et motiver cette omission.

III. Dès l’actualisation du fait délictueux, ceux-ci

devront recevoir de l’attention médicale et

psychologique d’urgence estimées nécessaires.

IV. Ils doivent être dédommagés. La loi établit les

termes et les conditions selon lesquels, le Ministère

Public est contraint à effectuer une telle demande

419Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

de réparation. Le juge ne peut exonérer l’inculpé du

remboursement de cette charge, même lorsque

l’arrêt définitif a été rendu sans détermination de

dommages et intérêts dus à la victime.

Des procédures expéditives seront établies par

la loi afin que les arrêts définitifs en matière de

dédommagement puissent être exécutés

efficacement.

V. Lorsque la victime ou la personne agressée d’un

viol ou d’une séquestration sont des mineurs,

aucune sorte de confrontation avec l’inculpé ne

sera obligatoire. Concernant l’investigation de

ces délits, les déclarations pertinentes seront

entendues selon les termes de la loi en vigueur.

VI. Ils peuvent avoir recours à l’application de

précautions ou de toute autre mesure provisoire

susceptible d’assurer les conditions de leur sécurité

personnelle.

Article 21. L’imposition des peines appartient

exclusivement à l’autorité judiciaire. Par ailleurs,

l’investigation et l’enquête des délits correspond au

Ministère Public, celui-ci étant assisté par la police

judiciaire. Ce corps policier sera subordonné à la

hiérarchie ainsi qu’à l’autorité immédiate du Ministère

Constitution politique des États-Unis du Mexique420

Public. L’application des sanctions issues des

ordonnances et des règlements de police correspond

à l’autorité administrative. De telles sanctions ne

peuvent excéder, au choix de l’infracteur, d’une amende

ou d’une arrestation administrative dont le terme

maximum sera de trente-six heures. Si l’infracteur

ne paye pas l’amende, une arrestation administrative

qui ne dépassera pas de trente-six heures sera donc

livrée en échange.

Lorsque l’infracteur est ouvrier journalier ou travailleur

précaire, l’amende ne pourra pas dépasser le montant

de son salaire correspondant à une journée de travail.

Concernant les travailleurs non-salariés, l’amende ne

pourra excéder à un revenu équivalent à une journée

de travail.

Les résolutions prises par le Ministère Public à propos

du non-exercice ainsi que du désistement de l’action

publique seront susceptibles de révision devant

l’autorité judiciaire et dans les termes de la loi

applicable.

Suite à l’émission d’un accord préalable du Sénat sur

cette question, l’Exécutif fédéral sera autorisé à

reconnaître la juridiction de la Cour Pénale

Internationale.

421Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

La Fédération, le District Fédéral, les Etats et les

Municipalités seront responsables de veiller à la bonne

marche de la sécurité publique, et ce en fonction

de leurs compétences constitutionnelles respectives.

Le fonctionnement des divers corps policiers sera

fondé sur la base des principes de légalité, d’efficacité,

de professionnalisme et d’honnêteté.

La Fédération, le District Fédéral, les Etats et les

Municipalités devront instaurer un Système National

de Sécurité Publique. Ce système sera établi sur une

base de coordination parmi les entités concernées.

Une telle démarche de coordination devra respecter

les termes établis par la loi en la matière.

Article 22. La peine de mort, les peines infamantes

ou autres pouvant entraîner de la mutilation, des fouets,

des marques sur la peau, ainsi que celles impliquant

l’inflexion de coups de tout genre sur un individu,

sont interdites28. La torture de toute espèce, la

condamnation à une amende excessive, les peines

confiscatoires ainsi que toute autre peine inusitée

ou censée transcender aux personnes autres que

l’infracteur, sont également bannies.

La saisine judiciaire des biens de l’infracteur sera

autorisée lorsque celle-ci s’applique totalement ou

partiellement au dédommagement de la victime, à

Constitution politique des États-Unis du Mexique422

l’acquittement des impôts ou au paiement des

amendes. L’émanation d’une telle contrainte,

inséparable de la responsabilité civile qui dérive de

la commission d’un délit, n’impliquera pas pour autant

l’imposition d’une peine confiscatoire. Concernant les

procès qui relèvent de l’enrichissement sans cause

de l’article 109, la mainmise d’un bien ordonnée par

l’autorité judiciaire ne sera pas assimilée aux peines

confiscatoires. La même situation sera applicable aux

objets saisis lors de l’investigation des délits commis

dans le cadre de la délinquance organisée, ainsi

que dans la commission d’autres conduites illicites où

l’infracteur qui agit en propriétaire légitime se manifeste

incapable de justifier l’origine de la chose saisie.

Les appropriations réalisées en faveur de l’Etat, et

lorsque ce droit s’avère provenant d’une saisine de

biens considérés comme abandonnés en termes des

dispositions applicables, ne seront pas estimées

confiscatoires. Si après l’achèvement d’un procès, le

fond de l’affaire configure un cas de criminalité

organisée, et lorsque la résolution du litige n’apporte

aucun élément pour déterminer le destin des objets

saisis, l’autorité judiciaire devra veiller à ce que le

titulaire définitif de ces biens ne soit autre que l’Etat.

Une telle décision devra correspondre à une procédure

réalisée séparément. A la fin de cette procédure, le

423Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

tribunal devra prouver la présence des éléments

du délit relatif, et comment ceux-ci encadrent la

délinquance organisée. Le tribunal prouvera,

également, que le droit d’audience a été respecté en

faveur des tiers intéressés, et que les biens susceptibles

d’appropriation en faveur de l’Etat ont été détenus

auprès des personnes incriminées. Cette situation, qui

concerne le propriétaire, le possesseur ou toute autre

détenteur ayant été déclaré responsable à la fin du

même procès, n’exclu pas les biens ayant été transmis

à un tiers, sauf si cette transmission aurait été effectuée

de bonne foi.

Article 73. Le Congrès détient la faculté :

I. D’admettre des nouveaux Etats au sein de l’Union

fédérale.

II. (Disposition abrogée).

III. De pourvoir à la formation des nouveaux Etats

dans le cadre de ceux qui existent déjà. Il sera

nécessaire à ce propos :

1e. Que la population établie dans la fraction

territoriale qui demande à être érigée sous forme

d’un nouvel Etat compte, au minimum, cent vingt

mille habitants.

Constitution politique des États-Unis du Mexique424

2e. Que l’entité en question soit capable de

prouver, devant le Congrès de l’Union, que celle-ci

détient tous les éléments lui permettant de justifier

politiquement de son existence.

3e. Que les Législatures locales dont les territoires

soient concernés, soient entendues à propos de la

pertinence ou de l’inconvenance que représente

la création du nouvel Etat. Celles-ci devront quant

à elles faire parvenir leurs rapports respectifs

au plus tard six mois après la réception de la

communication indiquant l’expédition d’un tel

rapport.

4e. Que l’Exécutif fédéral soit aussi entendu à

ce sujet. Il devra transmettre, dans les sept jours

suivants, un rapport sur la question. Le début d’un

tel délai sera estimé à partir du moment où cet

organe reçoit la demande correspondante.

5e. Que l’instauration d’un tel Etat soit proclamée

à la majorité des deux tiers des députés et des

sénateurs présents dans chacune des deux

assemblées.

6e. Que cette résolution du Congrès soit ratifiée

à la majorité des Législatures locales. De telles

Législatures devront analyser la copie conforme du

425Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

dossier respectif leur étant adressée préalablement.

Enfin, la résolution devra être approuvée par les

Législatures dont le territoire soit concerné.

7e. Faute de ratification des Législatures où se

trouvent les territoires en question, la ratification

mentionnée au paragraphe préalable sera possible

si elle est effectuée à la majorité des deux tiers du

nombre total des Législatures.

IV. (Disposition abrogée le 8 décembre 2005).

V. De changer le siège des Pouvoirs suprêmes de

la Fédération.

VI. (Disposition abrogée).

VII. D’instaurer les contributions permettant de

remplir les besoins budgétaires.

VIII. D’établir les bases normatives nécessaires afin

que l’Exécutif puisse avoir recours aux emprunts au

nom de la Nation. Cette attribution vise également

à rendre au Congrès les attributions qui relèvent

de l’approbation, de la reconnaissance et de

l’acquittement de tels emprunts. Aucun emprunt

ne sera célébré autre que pour l’exécution des

œuvres dont la répercussion immédiate concerne

une hausse des recettes publiques. Seront exclus

Constitution politique des États-Unis du Mexique426

de telle interdiction les mesures qui s’adressent à

contrôler le flux monétaire, les taux d’échange

des devises ou tout autre engagement pris par

le Président de la République en termes de l’article

29. Quant aux situations où le Gouvernement ou

d’autres entités d’intérêt public du District fédéral

font une demande concernant un emprunt de

ce genre, cette attribution du Congrès entraîne

également la définition d’un seuil maximum

d’endettement permissible par an. Ce seuil devra

correspondre aux dispositions de la Loi des Bases

respective et devra s’inscrire au budget annuel

dans la loi des revenus. L’Exécutif fédéral rendra

un rapport annuel concernant l’exercice de la

dette publique ; selon la même périodicité, cette

autorité devra recevoir du Chef du gouvernement

du District Fédéral un rapport annuel qui relève de

l’emploi des ressources publiques du même genre

au cœur de sa juridiction. Par ailleurs, le Chef du

District fédéral devra communiquer de tels résultats

à l’Assemblée des représentants du District Fédéral

lors de la présentation du bilan annuel des

ressources publiques.

IX. D’empêcher l’apparition de restrictions

commerciales établies au niveau des Etats de la

Fédération.

427Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

X. Pour légiférer dans toute la République sur

les hydrocarbures, les mines, les substances

chimiques, les explosifs, la pyrotechnie, l’industrie

cinématographique, le commerce, les jeux de

pari et de hasard, l’intermédiation et les services

financiers, l’énergie électrique et nucléaire et pour

approuver les lois du travail réglementaires de

l’article 123.

XI. D’ordonner la création et suppression des

emplois publics de la Fédération ainsi que d’établir,

augmenter et diminuer ses revenus respectifs.

XII. D’effectuer une déclaration de guerre sur

la base des données rendues par l’Exécutif de la

Fédération.

XIII. De légiférer afin de déterminer les conditions

qui s’estiment nécessaires afin que les proies de

mer et de terres soient déclarées aptes ou inaptes

à la chasse ou à la pêche. Cette attribution concerne

par ailleurs la législation relative au droit maritime

de paix et de guerre.

XIV. De maintenir et de pourvoir au développement

des forces armées du pays, à savoir de l’Armée, de

la Marine et de la Force Aérienne, ainsi que pour

réglementer leur organisation interne et leurs

services respectifs.

Constitution politique des États-Unis du Mexique428

XV. D’élaborer les règlements qui concernent

l’organisation, l’armement et la discipline de la

Garde Nationale. S’agissant de cette organisation,

les citoyens qui la composent seront chargés de la

désignation des chefs et d’officiers ; les Etats, quant

à eux, seront responsables d’exécuter les postulats

réglementaires relatifs à l’instruction de cette

discipline.

XVI. De dicter des lois relatives à la nationalité ; à

la qualité juridique des étrangers ; aux droits de

citoyenneté et de naturalisation ; aux questions de

colonisation ; aux aspects concernant l’immigration

et l’émigration ainsi qu’aux aspects relatifs à la

salubrité publique de la République.

1e. Le Conseil de Salubrité générale sera soumis à

l’autorité exclusive du Président de la République.

Aucun ministère ne sera susceptible d’intervenir

à ce sujet et les dispositions générales y étant

formulées détiendront un caractère obligatoire

dans tout le territoire national.

2a. En cas d’épidémie grave ou de danger de

propagation de maladies exotiques dans le pays,

le ministère de la Santé a l’obligation de prendre

immédiatement les mesures préventives

429Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

indispensables, sous réserve qu’elles soient ensuite

ratifiées par le Président de la République.

3e. Les décisions prises par l’autorité sanitaire

détiendront un caractère exécutif. Les dispositions

ainsi prises auront un caractère obligatoire pour

les autorités administratives du pays.

4e. Les mesures dictées par le Conseil de Salubrité

générale dans le cadre de la campagne contre

l’alcoolisme et la vente de substances toxiques ou

dégénératives devront être, ultérieurement,

contrôlées par le Congrès de l’Union. Cette règle

sera applicable également à propos des mesures

visant à la prévention et au combat contre la

pollution atmosphérique.

XVII. De dicter la législation relative aux voies

générales de communication, aux services de

l’administration postale et des courriers. Cette

attribution concerne, par ailleurs, l’expédition de

lois relatives à l’usage et à l’exploitation des eaux

à caractère fédéral.

XVIII. D’instaurer des établissements consacrés à

la fabrication de la monnaie, d’organiser les

attributions de tels établissements ainsi que de

déterminer les critères normatifs devant gérer la

conversion des devises étrangères.

Constitution politique des États-Unis du Mexique430

XIX. De fixer les règles applicables au régime

d’occupation et d’appropriation des terrains vagues,

ainsi que de la détermination de leurs prix.

XX. D’élaborer la législation applicable à

l’organisation du corps diplomatique ainsi que du

corps consulaire mexicain.

XXI. De définir les délits et les fautes commises

contre la Fédération, tout en fixant en même temps

les sanctions devant correspondre à chacune de ces

conduites.

L’autorité fédérale peut, par ailleurs, s’occuper des

délits de l’ordre commun lorsque ceux-ci soient

connexes á l’égard de la législation fédérale.

Concernant les matières concurrentes, telles que

prévues par cette Constitution, la législation

fédérale devra établir les situations dans lesquelles

les autorités locales seront compétentes afin de

pouvoir investiguer et résoudre sur la commission

des délits de l’ordre fédéral.

XXII. De conférer l’amnistie aux responsables des

délits dont la juridiction corresponde aux tribunaux

de la Fédération.

XXIII. D’élaborer des lois visant à établir un

système de coordination en matière de sécurité

431Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

publique, celui-ci étant instauré entre la Fédération,

le District Fédéral, les Etats et les Municipalités.

De telles lois viseront, par ailleurs, à l’organisation

interne des institutions chargées de garantir la

sécurité publique au niveau fédéral, et ce à

propos de l’organisation, du fonctionnement, de

l’admissibili té, de la promotion et de la

reconnaissance des corporations respectives.

XXIV. D’élaborer la loi relative à l’organisation

de l’organe dit d’Inspection Supérieure de la

Fédération. Une telle attribution concerne

également l’expédition des lois relatives à la

gestion, au contrôle et à l’évaluation de l’activité

des pouvoirs de l’Union ainsi que des entités

publiques fédérales.

XXV. De déterminer les mesures qui tendent à la

création, au financement, et à l’organisation des

écoles à caractère rural, élémentaire, supérieure,

secondaire et professionnel. De telles entités

seront aussi consacrées à la recherche, et pourront

concerner les Beaux-Arts ; l’enseignement

technique ; les écoles pratiques d’agriculture,

des mines et des Arts et métiers ; les musées ; les

bibliothèques ; les observatoires ainsi que toute

autre institution chargée de la culture générale de

Constitution politique des États-Unis du Mexique432

la population. Une telle compétence concerne, par

ailleurs, la législation sur la protection des vestiges

qui contiennent des espèces fossiles ainsi que de

toute autre institution qui relève de la protection

des monuments archéologiques, artistiques et

historiques.

XXVI. D’évaluer la demande du Président de la

République relative à la prise de congé exceptionnelle

de ses responsabilités. A cette occasion, le Congrès

devra s’ériger en Collège électoral afin de désigner

le citoyen devant substituer au Président de la

République dans ses fonctions. Une telle suppléance

sera accordée sous forme de substitut, provisoire

ou intérim, cette qualité étant définie sur la base des

articles 84 et 85 de cette Constitution.

XXVII. D’accepter la démission au poste de

Président de la République.

XXVIII. Pour apporuver des lois en matière de

comptabilité gouvernementale, qui régissent la

comptabilité publique et la présentation homogène

de l’information financière, des recettes et des

dépenses, ainsi que du patrimoine, pour la

Fédération, les États, les municipalités, le District

Fédéral et les organes politico-administratifs de

433Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

leurs circonscriptions territoriales, afin de garantir

leur harmonisation à l’échelon national.

XXIX. D’établir des contributions :

1e. Relatives au commerce extérieur.

2e. Relatives à l’utilisation et l’exploitation des

ressources naturelles mentionnées aux paragraphes

4 et 5 de l’article 27 de la Constitution.

3e. Relatives aux établissements de crédit ainsi

qu’aux sociétés d’assurances.

4e. Relatives aux services publics, soit fournis sous

forme de concessions administratives soit assurés

directement par la Fédération.

5e. Spéciales qui relèvent :

a. De l’énergie électrique.

b. De la production et la consommation du

tabac.

c. Des carburants et d’autres produits dérivés du

pétrole.

d. De la fabrication des allumettes.

e. Des boissons alcoolisées dérivées de l’agave,

dont l’aguamiel, et les produits de sa fermentation.

Constitution politique des États-Unis du Mexique434

f. De l’exploitation des forêts.

g. De la production et la consommation de

bière.

Les entités de la Fédération seront susceptibles de

participer à la perception de telles contributions

spéciales sur la base du pourcentage fixé dans la

loi réglementaire fédérale en la matière. Quant

aux Municipalités, celles-ci auront droit à une

participation aux mêmes contributions spéciales ;

un pourcentage sera déterminé au sein des

Législatures locales respectives.

XXIX-B. De légiférer à propos des caractéristiques

et des modes d’utilisation du drapeau, le blason et

l’hymne national.

XXIX-C. D’élaborer une législation qui détermine

les modalités du partage des compétences entre le

gouvernement fédéral, les Etats et les Municipalités

à propos de la législation concernant l’aménagement

du territoire. Les finalités prévues dans le 3ème

paragraphe de l’article 27 de cette Constitution

devront déterminer le contenu d’une telle

législation.

XXIX-D. D’élaborer les lois applicables à la

planification du développement économique et

435Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

social du pays, ainsi qu’en matière d’information

statistique et géographique d’intérêt national.

XXIX-E. De pourvoir à l’élaboration des lois

programmatiques en matière de promotion, de

coordination et d'application des décisions

économiques fondamentales. Ces dernières

relèvent de l’approvisionnement des marchandises,

ainsi que de la production suffisante de biens de

consommation et des services estimés comme

nécessaires du point de vue social et national.

XXIX-F. De publier des lois qui tendent à la

promotion des investissements nationaux et à

la réglementation des investissements provenant

de l’extérieur. Une telle réglementation concerne par

ailleurs le transfert de technologie, la production,

la diffusion et la mise en place des connaissances

scientifiques et technologiques estimées comme

inhérentes au développement national.

XXIX-G. D’élaborer une législation qui détermine

les modalités du partage des compétences entre le

gouvernement fédéral, les Etats et les Municipalités

à propos de la protection de l’environnement ainsi

que de la préservation et du rétablissement de

l’équilibre écologique.

Constitution politique des États-Unis du Mexique436

XXIX-H. Pour approuver des lois qui instituent des

tribunaux administratifs, dotés de pleine autonomie

pour prononcer leurs sentences, chargés de régler

les différends suscités entre l’administration publique

fédérale et les particuliers, ainsi que d’imposer des

sanctions aux fonctionnaires pour responsabilité

administrative selon les termes de la loi, en

fixant les normes de leur organisation, de leur

fonctionnement, les procédures et les voies de

recours contre leurs résolutions.

XXIX-I. D’élaborer des lois visant à établir un

système de coordination en matière de protection

civile, celui-ci étant instauré entre la Fédération, le

District Fédéral, les Etats et les Municipalités.

XXIX-J. De légiférer en matière de la promotion

sportive. Le Congrès devra établir les critères

généraux de coordination à propos des attributions

concurrentes entre la Fédération, les Etats, le

District Fédéral et les Municipalités. Une telle

réglementation tiendra aussi à l’intervention des

secteurs social et privé dans le cadre de cette

activité.

XXIX-K. D’élaborer des lois concernant la

réglementation du tourisme. Cette législation devra

définir également les critères généraux de

437Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

coordination à propos des attributions concurrentes

entre la Fédération, les Etats, le District Fédéral et

les Municipalités, ainsi que les critères généraux

d’intervention des secteurs social et privé.

XXIX-L. De définir les critères de coordination à

propos des attributions concurrentes entre la

Fédération, les Etats et les Municipalités, ainsi que

les critères généraux d’intervention des secteurs

social et privé en matière de pêche et

d’aquaculture.

XXIX-M. De publier des lois en matière de sécurité

nationale, ainsi que d’établir les formalités et

l imitations inhérentes aux investigations

correspondantes.

XXIX-N. Pour approuver des lois en matière de

création, d’organisation, de fonctionnement et

de cessation d’activité des sociétés coopératives.

Ces lois fixent les bases pour la concurrence en

matière de croissance et de développement durable

de l’activité coopérative de la Fédération, des États

et municipalités, ainsi que du District Fédéral, dans

le domaine de leurs compétences respectives.

XXX. D’élaborer autant de lois nécessaires afin de

rendre effectives toutes les attributions mentionnées

Constitution politique des États-Unis du Mexique438

dans cet article, mais aussi de toutes celles qui sont

conférées par cette Constitution aux Pouvoirs de

l’Union.

Article 115. Les Etats de la Fédération adopteront,

dans leurs régimes intérieurs respectifs, la forme de

gouvernement républicain, représentatif et populaire.

La base de leur organisation politique et administrative

sera le cadre territorial de la Municipalité libre. Un tel

régime territorial sera soumis aux termes et aux termes

et aux conditions suivantes :

I. Chaque Municipalité sera gouvernée par un

Cabinet municipal, et ce dernier sera constitué par

la voie d’une élection populaire directe. Le Cabinet

municipal sera intégré par un président municipal

ainsi que par des régisseurs et des syndics ; le

nombre de ces derniers sera établi par la loi en la

matière. Les attributions que cette Constitution

confère en faveur du gouvernement municipal

seront exercées par le Cabinet municipal de

manière exclusive. Aucune autorité intermédiaire

ne sera susceptible d’interférer entre la Municipalité

et le gouvernement local.

Les présidents municipaux, les régisseurs et les

syndics faisant partie du Cabinet municipal seront

élus au suffrage universel direct ; néanmoins, la

439Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

réélection immédiate sera interdite. Les individus

exerçant des telles fonctions par élection directe

ou par désignation de l’autorité respective, ne

pourront pas se présenter aux élections suivantes

afin d’occuper le même poste. Indépendamment de

l’appellation du poste respectif, aucun fonctionnaire

municipal exerçant sa fonction comme titulaire ne

pourra se présenter aux prochaines élections pour

exercer la même fonction, même pas comme

suppléant du poste en question. Cependant, les

fonctionnaires ayant occupé un poste au caractère

suppléant, pourront se présenter aux prochaines

élections afin d’exercer la même fonction, en la

qualité de titulaire. Une telle permission ne sera

pas applicable lorsque le suppléant exerce, à un

moment donné, les fonctions de titulaire.

Concernant le statut constitutionnel des Cabinets

municipaux, les Législatures locales seront

autorisées à déclarer leur suspension ou leur

disparition temporaire. De telles assemblées

législatives seront, par ailleurs, autorisées à

suspendre ou à révoquer le mandat des membres

du Cabinet municipal en justifiant une telle décision

sur la base de causes graves déterminées par la loi

locale respective. La décision définitive, prise à la

majorité des deux tiers de la Législature en

Constitution politique des États-Unis du Mexique440

question, sera conditionnée au fait que les

membres du Cabinet municipal concernés puissent

comparaître ainsi qu’apporter les preuves qu’ils

estiment pertinentes à leur défense.

Les membres du Cabinet municipal, qui

n’accomplissent pas leurs fonctions, seront

substitués par les suppléants respectifs. De telles

substitutions seront effectuées conformément à la

loi en la matière.

Lorsque l’absence de Cabinet municipal émane de

la déclaration de disparition des pouvoirs

municipaux ; de la démission ou de la faute

absolue de ses intégrants, ou bien lorsque l’entrée

en fonction des suppléants ou la convocation

aux nouvelles élections s’estime contraire aux

dispositions législatives applicables, les Législatures

locales devront convoquer les habitants du lieu au

renouvellement du Conseil municipal. Les

nouveaux intégrants de tels Conseils seront tous

voisins de la Municipalité et leur nombre sera

déterminé par la loi en la matière. Des tels

intégrants devront tous remplir les mêmes

formalités que celles exigées pour l’exercice du

poste de régisseur, et leur fonction sera exercée

pendant l’intervalle qui correspond à la fin de la

Municipalité.

441Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

II. Les Municipalités seront investies d’une

personnalité juridique individuelle. Celles-ci

seront autorisées à administrer leur patrimoine

conformément à la législation respective.

Dans le cadre de l’organisation de l’Administration

publique municipale, les Cabinets municipaux

seront autorisés à voter les arrêtés municipaux de

police et de gouvernement ; les règlements ; les

ordonnances et toute autre disposition d’ordre

général qui relève de leurs compétences respectives.

De telles normes, produites dans l’intention de

garantir la participation citoyenne, seront dirigées

à réguler les matières, les procédures, les fonctions

et les services publics qui relèvent de la juridiction

de telles instances. Ces dispositions seront, par

ailleurs, accordées aux termes et aux conditions

définies au sein des législations municipales

élaborées préalablement par chacune des

Législatures locales.

Le contenu des normes décrites dans l’aliéna

précédent sera dirigé à déterminer :

a). Les fondements généraux de l’Administration

publique municipale ainsi que de la procédure

administrative lui concernant. Ces fondements,

soumis aux principes d’égalité, d’audience

Constitution politique des États-Unis du Mexique442

publique et de légalité, devront inclure autant les

voies de recours que les organes compétents dans

la résolution des controverses entre les particuliers

et l’administration municipale.

b). Les cas dans lesquels les résolutions prises par

le Cabinet municipal devront être votées à la

majorité des deux tiers. De tels cas relèvent des

décisions en matière du patrimoine immeuble ainsi

que des résolutions qui entraînent la possibilité

d’établir un engagement qui dépasse de la période

d’exercice de la Municipalité en question.

c). Les règles municipales devant être estimées

comme d’application générale, celles-ci étant

nécessaires pour signer les accords mentionnés

dans les aliénas III et IV de cet article ainsi que

dans le second paragraphe de l’aliéna VII de

l’article 116 de cette Constitution.

d). Les conditions ainsi que la procédure applicable

aux situations où le gouvernement local s’avère

capable d’assumer par lui-même l’une des

attributions destinées originellement aux

Municipalités. A ce propos, il faudra que la

Législature respective détermine que la Municipalité

en question se trouve dans l’incapacité d’exercer

ces attributions par elle-même. Cette déclaration

443Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

sera enfin précédée d’une demande effectuée à la

majorité des deux tiers du Cabinet municipal

respectif.

e). Les dispositions devant être appliquées au sein

des Municipalités n’ayant pas prévu des telles

règles dans des arrêtés ou des règlements

municipaux correspondants.

A propos des actes dérivés des paragraphes c) et

d), les Législatures locales émettront les règles

relatives aux procédures applicables aux conflits

entre Municipalités ou entre Municipalités et

gouvernements locaux.

III. Les Municipalités seront chargées de mettre en

place les fonctions ainsi que les services publics

suivants :

a). L’eau potable ; la disposition des égouts ainsi

que le traitement des eaux usées.

b). Le service d’éclairage public.

c). Le ramassage, la collecte, le transport, le dépôt

et le recyclage des ordures ménagères.

d). Les marchés.

e). Les cimetières.

Constitution politique des États-Unis du Mexique444

f). Les maisons d’abattage.

g). Les chaussées, les parcs et les jardins publics.

h). La sécurité publique, la police municipale et

de la circulation, conformément aux dispositions

de l’article 21 de cette Constitution.

i). Toute autre activité que les Législatures locales

estiment comme devant faire partie des activités

municipales. A ce propos, les conditions territoriales

et socio-économiques ainsi que les capacités

administratives et financières des Municipalités

respectives seront prises en considération.

Hormis le cadre constitutionnel des compétences

leur étant inhérentes, les Municipalités devront

veiller au respect des dispositions fédérales et

locales lors de l’exercice de leurs attributions.

Les Municipalités pourront exercer un droit

d’association afin de faciliter la prestation des

services publics ou de partager les tâches leur

étant consacrées avec d’autres entités municipales

ou locales. A ce propos, un accord préalable du

Cabinet municipal sera exigé, ainsi qu’une

autorisation des Législatures respectives lorsque

l’accord s’avère entrepris entre Municipalités

appartenant aux différents Etats. Enfin, les

445Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Municipalités pourront signer des accords avec

l’entité fédérale respective afin de définir les termes

et les conditions de leur intervention dans le cadre

de ces contrats de collaboration temporaire. Une

fois cet accord signé, l’organe correspondant au

niveau local pourra exercer des attributions, autant

à la place de l’instance municipale qu’en

collaboration avec celle-ci. La collaboration

accordée sera exercée directement ou à travers de

l’organe compétent au niveau local.

Dans le cadre des normes municipales applicables,

les communautés indigènes seront autorisées à

coopérer et à s’associer pour accomplir les mêmes

finalités.

IV. Les Municipalités seront chargées d’administrer

librement leurs finances. Les finances publiques

municipales seront intégrées par les bénéfices

émanant des biens municipaux ainsi que par

les contributions et par toute autre revenu étant

déterminé en leur faveur par les Législatures locales

respectives. Les Municipalités seront autorisées à :

a). Lever les contributions établies par la législation

locale à l’égard de la propriété immeuble. Ces

règles relèvent du morcellement, de la division,

Constitution politique des États-Unis du Mexique446

de la consolidation, de la transmission, des

changements de valeur ainsi que de l’amélioration

des immeubles. La levée des telles contributions

concerne, par ailleurs, des taux complémentaires.

Les Municipalités seront autorisées à signer des

accords avec l’entité locale compétente afin de

transmettre certaines des fonctions qui touchent

à l’administration des telles contributions.

b). Exercer les tranches budgétaires établies au

niveau fédéral. Ces montants seront définis sur la

base des sommes et des conditions déterminées

annuellement par les Législatures locales.

c). Percevoir les revenus provenant de la prestation

des services publics municipaux.

Apropos des contributions émanant des paragraphes

a) et c), aucune loi fédérale ne peut ni restreindre

la compétence législative des Etats ni concéder des

subventions à propos des mêmes matières.

Concernant les mêmes contributions, la législation

locale ne peut instaurer aucune exception ou

subvention en faveur d’un individu ou d’une

institution en particulier. Seront exclus de cette

qualité les biens qui rentrent dans la propriété de

la Fédération, des Etats ou des Municipalités, sauf

447Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

si de tels biens sont détenus par des entreprises

publiques ou des individus afin d’accomplir des fins

administratifs autres qu’une finalité publique.

Les Cabinets municipaux pourront proposer,

devant les Législatures locales respectives, les taux

et les tarifs devant être appliquées à la levée des

contributions relatives à la propriété immeuble.

De tels montants seront applicables aux impôts ;

aux droits ; aux contributions relatives à

l’amélioration de la propriété du bien, ainsi qu’aux

barèmes relatifs à la valeur unitaire des sols et des

bâtiments.

Les Législatures locales devront voter les lois de

revenus municipales. Celles-ci devront, par ailleurs,

contrôler les comptes publiques. Dans sa partie

des revenus annuels, le budget sera voté par les

Cabinets municipaux à partir de leurs revenus

disponibles.

Les ressources qui intègrent les finances publiques

municipales seront directement exercées par les

Cabinets municipaux, ou bien par tous ceux étant

mandatés à ce sujet par les mêmes Cabinets.

V. Sur la base des lois fédérales et locales

respectives, les Municipalités seront autorisés à :

Constitution politique des États-Unis du Mexique448

a). Formuler, approuver et administrer les plans

relatifs à la sectorisation et au développement

urbain municipal.

b). Participer dans la création ainsi qu'à

l’administration de ses réserves territoriales.

c). Participer dans la formulation de plans relatifs

à l’aménagement du territoire, tout en veillant à ce

que ceux-ci coïncident à l’égard des plans globaux

de développement. Lorsque la Fédération ou les

Etatsmettront enplacedesprojets dedéveloppement

régional, la participation des Municipalités sera

assurée.

d). Contrôler, autoriser et veiller à tout ce qui

concerne l’aménagement du territoire dans le cadre

de ses compétences respectives.

e). Intervenir dans la régularisation de la propriété

urbaine.

f). Emettre des autorisations ainsi que des permis

de construction.

g). Participer à la création ainsi qu’à l’administration

des réserves écologiques tout en élaborant des

programmes d’aménagement dans ce domaine.

449Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

h). Intervenir dans la formulation et la mise en

place des programmes de transport en commun

lorsque ceci relève de ses compétences

territoriales.

i). Signer des accords relatifs à l’administration et

à la garde des zones fédérales.

Conformément aux finalités signalées par le

troisième paragraphe de l’article 27 de cette

Constitution, les Municipalités expédieront les

règlements et d’autres dispositions relatives à

ces questions.

VI. Lorsque deux agglomérations urbaines

situées au sein de territoires des Municipalités

appartenant aux entités fédérées différentes, le

développement urbain de ces centres sera effectué

conformément à la loi fédérale en la matière.

Il faudra à ce sujet que de telles concentrations

urbaines relèvent d’une continuité démographique

identifiable. L’aménagement urbain ainsi proposé

sera issu du concours de la Fédération, des Etats

et ainsi que des Municipalités concernées ; ceux-ci

proposeront, dans le cadre de leurs compétences

respectives, les termes et les conditions de cette

réglementation conjointe.

Constitution politique des États-Unis du Mexique450

VII. Sur la base du règlement en la matière, la

police municipale sera soumise à l’autorité du

président municipal. La municipalité observera

néanmoins un devoir d’obéissance aux ordres du

Gouverneur de l’Etat en question lorsque celui-ci

estime que des situations de force majeure ou

d’altération de l’ordre public existeront à un moment

donné.

Le président de la République détiendra le droit

de commander les forces de police tout au long des

lieux de sa résidence, soit temporaire ou définitive.

VIII. Visant à intégrer les Cabinets municipaux,

la législation respective de chaque Etat introduira le

principe de représentation proportionnelle.

Les rapports professionnels entre les Municipalités

et ses employés seront tranchés sur la base des

lois émanant des Législatures locales ; ces dernières,

étant conformes aux dispositions réglementaires de

l’article 123 de cette Constitution.

IX. (Disposition abrogée).

X. (Disposition abrogée).

Article 123. Tout individu bénéficie du droit de

travailler de manière honorable et utile à la collectivité.

451Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Conformément à la législation en la matière, l'Etat

devra promouvoir la création de nouveaux postes de

travail, tout en veillant à la mise en place d'un système

d’organisation sociale de l’emploi.

Prenant en considération les dispositions suivantes,

le Congrès de l’Union devra expédier les lois relatives

au droit du travail, dont l’étendue sera applicable :

A. A la réglementation de tout contrat de travail

qui relève du régime du travail des ouvriers; des

employés; des travailleurs domestiques ainsi que

de tous les autres individus subordonnés à un

employeur. Les règles générales applicables à

un tel régime seront les suivantes:

I. La durée maximale de la journée de travail sera

de huit heures.

II. La durée maximale de la journée de travail

nocturne sera de sept heures. Concernant le régime

du travail applicable aux mineurs de seize ans,

seront interdits les emplois à caractère insalubre

ou dangereux; le travail industriel nocturne, ainsi

que tout autre emploi devant se dérouler après dix

heures du soir.

III. L’emploi des travailleurs mineurs de quatorze

ans sera strictement interdit. La journée des

Constitution politique des États-Unis du Mexique452

travailleurs de plus de quatorze ans mais mineurs

de seize ne sera en aucun cas supérieure à six

heures.

IV. Le travailleur devra bénéficier, au moins, d’un

jour de congé pour six jours de travail.

V. Les femmes enceintes seront exclues d’effectuer

toute sorte d’emplois qui entraînent un effort

physique considérable, et donc, un risque à propos

de leur état de grossesse. Celles-ci devront

bénéficier, au moins d'une période de douze

semaines de congé maternité, effectives à raison

de six semaines avant l’accouchement et encore six

semaines postérieures à celui-ci. Pendant cette

période, l’intéressée devra percevoir l’intégralité

de son salaire ainsi que maintenir et conserver les

droits acquis dans le cadre de la relation de travail.

Afin de nourrir son enfant pendant l’étape

d’allaitement, celle-ci devra prendre deux pauses

supplémentaires par journée à raison d’une demie

heure chacune.

VI. Le salaire minimum correspondant aux

travailleurs, sera du type général ou professionnel.

Le premier type sera applicable tout au long d’une

zone géographique préalablement définie, alors que

le second sera applicable aux domaines particuliers

453Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

de l’activité économique; aux professionnels; aux

travailleurs spéciaux ou aux métiers qui relèvent

d’une activité professionnelle spécifique.

D’une part, les salaires minima généraux devront

suffire à un chef de famille afin de pourvoir aux

besoins normaux de ses proches, autant dans le

domaine matériel, social et culturel. Ces revenus

devront lui permettre de pourvoir au caractère

obligatoire de l’éducation reçue par ses enfants.

D’autre part, les salaires minima professionnels

seront déterminés sur la base des diverses activités

économiques.

Les salaires minima seront établis périodiquement

par une Commission nationale, intégrée par des

représentants des travailleurs, des patrons et du

gouvernement. Lorsque celle-ci considère

indispensable de prendre des renseignements à

propos de la fixation des salaires, cette Commission

bénéficiera du soutien d’autres Commissions

spéciales à caractère consultatif.

VII. Le principe d’égalité de rémunération du travail

des hommes et des femmes; des nationaux ou des

étrangers, garantira le même salaire pour le même

type d’employés.

Constitution politique des États-Unis du Mexique454

VIII. Le salaire minimum ne peut, aucunement,

être saisi, ni soumis à aucun type de compensation

ou d’indemnité.

IX. Les travailleurs auront droit à participer,

périodiquement, des revenus de leurs entreprises.

Ce droit sera accompli sur la base des dispositions

suivantes:

a). Le pourcentage, correspondant aux profits

soumis à la répartition entre les travailleurs, sera

établit par une Commission nationale. Cette

Commission sera composée des représentants des

travailleurs, des patrons et du gouvernement.

b). La Commission nationale sera chargée

d’effectuer les études et les enquêtes appropriées

afin de déterminer les conditions générales de

l’économie nationale. Lors de cette détermination,

seront prises en considération la nécessité de

promotion du développement industriel; l’intérêt

devant être produit par le capital ainsi que la

nécessité de réinvestissements périodiques.

c). Les révisions et les adaptations subséquentes

des pourcentages déterminés par la Commission

seront fondés sur la base des études les

justifiant.

455Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

d). Pendant une période limitée de temps, la loi

sera autorisée à exclure du régime de partage de

leurs profits aux entreprises récemment créés.

La loi peut également exclure ces entreprises de

l’obligation d’effectuer des travaux d’exploration.

e). Sur la base de la loi de l’impôt sur le revenu,

la détermination des montants de participation

applicables à chaque entreprise sera effectuée sur

la base du revenu imposable respectif. A ce sujet,

les travailleurs seront autorisés à effectuer les

réclamations qu’ils estiment pertinentes devant

le Ministère des Finances de la Fédération. De telles

réclamations seront exprimées en fonction des

procédures établies par la loi en la matière.

f). Le droit des travailleurs concernant la perception

des profits de l’entreprise n’implique pas pour

autant le droit d’intervenir directement dans la

direction ou dans l’administration d’un tel

établissement.

X. Le salaire sera payé en monnaie courante,

n’étant pas permis de l’effectuer en échange des

marchandises; des factures; des fiches ou de toute

autre signe estimé équivalent à de la monnaie

nationale.

Constitution politique des États-Unis du Mexique456

XI. La journée de travail sera susceptible de

prolongation sur la base des circonstances

exceptionnelles. Le salaire dû aux employés en

raison du travail d’exception sera de 100%

supplémentaire par rapport au tarif fixé pour le

travail ordinaire. Le travail extraordinaire ne pourra

aucunement dépasser trois heures par jour, ni trois

journées successives. Les mineurs de seize ans

ne seront pas autorisés à effectuer ce genre de

travail.

XII. Les entreprises agricoles, industrielles, minières

ou de toutes autres matières seront contraintes à

pourvoir les travailleurs d’un logement confortable

et salubre. Une telle obligation sera remplie en

faisant des versements périodiques en faveur des

travailleurs; versements étant épargnés dans un

fonds national de logements sociaux. A partir

de ces fonds, l’Etat devra établir un système de

financement susceptible de négocier des emprunts

individuels à bas pris afin que les travailleurs

puissent acquérir des immeubles pour servir au

logement.

L’expédition de la loi relative à la création d’un

organe gérant les ressources du fonds national de

logements sociaux sera prioritaire. Cet organe sera

457Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

composé des représentants du gouvernement

fédéral, des travailleurs et des patrons. Cette loi

devra établir les modalités et les procédures devant

être initiées afin que les travailleurs puissent

acquérir la propriété des immeubles mentionnés.

Lorsque les entreprises mentionnées au début

du présent aliéna se situent en dehors des

agglomérations urbaines, celles-ci seront contraintes

à établir des écoles, des centres hospitaliers ainsi

que d’autres services nécessaires à la collectivité.

Lorsque la population établie autour d’un tel

centre d’emploi dépasse de deux cents habitants,

une extension de cinq mille mètres carrés devra

être réservé. Cet espace sera destiné à l’établissement

des marchés ainsi qu’à la construction des locaux

destinés aux services publics municipaux et aux

loisirs.

La vente de boissons alcoolisées et l’établissement

de centres de jeux sera interdite à l’intérieur du

centre de travail.

XIII. Indépendamment du secteur de production,

les entreprises seront responsables de la formation

professionnelle de leurs employés. La loi

réglementaire respective déterminera les modalités,

Constitution politique des États-Unis du Mexique458

les systèmes, les méthodes et les procédures devant

être accomplies par les patrons à l’égard de cette

obligation.

XIV. Les patrons seront responsables des

conséquences émanant des accidents de travail

ainsi que des maladies professionnelles de leurs

employés, à savoir celles dont l’origine immédiate

est l’exercice de la profession pour laquelle ils

ont été embauchés. De telles conséquences

impliqueront, en faveur du travailleur ou de

ses descendants, le paiement d'indemnités

correspondantes à son incapacité –celle-ci étant

temporaire ou permanente- ou même à sa mort.

Cette responsabilité du patron reste en vigueur

même si le travailleur avait été embauché par un

intermédiaire.

XV. Dans le cadre des activités de chaque entreprise,

le patron sera obligé à observer les dispositions

légales relatives à l’hygiène et à la sécurité de

chaque établissement. Une telle obligation entraîne

les mesures dirigées vers la prévention des

accidents afin que la santé et la vie des travailleurs

ne soient pas menacées. Ces mesures devront

s’intensifier dans le cadre de l’utilisation des

machines, d’instruments et d’autres matériaux

459Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

estimés comme nuisibles pour la santé. La femme

enceinte sera bénéficiaire d’un régime particulier de

protection au travail. La législation respective

déterminera les sanctions applicables aux diverses

contraventions commises dans cette matière.

XVI. Autant les travailleurs que les patrons auront

droit à s’associer sous forme de syndicats ou

d'associations professionnelles dans le but de

défendre leurs intérêts respectifs.

XVII. La législation en la matière reconnaît, en

faveur des travailleurs et des patrons, le droit

de faire grève ou d’accorder des arrêts de travail.

XVIII. Les grèves seront estimées comme licites

lorsque leur objet vise à équilibrer les facteurs de

production, et donc l’harmonisation des intérêts

du travail avec ceux du capital. Les employés

chargés des services publics devront rendre compte

aux Assemblées de conciliation et d’arbitrage de

leurs intentions de faire grève. La date déterminée

pour le début du mouvement social sera alors

communiqué avec une anticipation de dix jours.

Les grèves seront considérées comme illicites

lorsque les participants infligent des violences à

l’encontre des biens ou des personnes, ou lorsqu’en

Constitution politique des États-Unis du Mexique460

période de guerre, les grévistes appartiennent aux

établissements ou aux services gouvernementaux.

XIX. Les arrêts de travail seront estimés comme

licites uniquement pour des raisons financières.

Lorsque la production excessive exige une

suspension temporaire de l’activité de l’établissement

en question, le patron devra demander une

autorisation à l’Assemblée de conciliation et

d’arbitrage compétente. Cette dernière doit vérifier

les considérations relatives au maintien des limites

acceptables du fonctionnement de l’entreprise.

XX. Les différences et les controverses entre le capital

et l’emploi seront présentées devant les Assemblées

de conciliation et d’arbitrage; ces dernières seront

composées par autant de représentants des

travailleurs que des patrons, plus un représentant

du gouvernement.

XXI. Autant le refus de soumettre une controverse

à l’arbitrage de telles Assemblées que la

désobéissance de leurs résolutions par le patron

impliquera l’attribution d'indemnités en faveur

de l’employé à raison de trois mois de salaire. Dans

ce cas en particulier, le contrat de travail étant

résilié, le patron sera le sujet des responsabilités

accordées dans le contrat. Cette disposition ne

461Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

sera pas applicable lorsque les actes établis dans

l’aliéna suivant se présentent. Dès que le rejet

de la compétence mentionnée émane de l’employé,

le contrat du travail sera, aussitôt, mis fin.

XXII. Le licenciement d’un employé sur le fait qu’il

appartient à une association ou à un syndicat, ou

qu’il ait participé dans un mouvement de grève

estimé comme licite, entraîne la responsabilité

du patron. Cette dernière sera sanctionnée, au

choix du travailleur, soit à travers l’application

contraignante du contrat et donc de la

reconnaissance du poste du travailleur, soit en

ordonnant des indemnités en faveur de l’employé

à raison de trois mois de salaire. La loi déterminera

les situations dans lesquelles l’application

contraignante des termes du contrat s’avère

excusable en faveur du patron. Or de tels cas

entraînent toujours l’indemnité en faveur de

l’employé. Le travailleur bénéficiera, par ailleurs,

d’une indemnité de trois mois lorsque des mauvais

traitements infligés par le patron l'aurait obligé à

quitter le travail. La même conséquence favorable

au travailleur s’applique lorsque la faute de probité

du patron s’adresse à l'époux, à ses descendants,

à ses parents ou à ses frères et soeurs. Cette

conséquence ne sera pas résiliée lorsque les

Constitution politique des États-Unis du Mexique462

mauvais traitements subis par le travailleur

proviennent des dépendants ou des familiers

agissant sous le consentement ou la permission du

patron.

XXIII. Concernant les cas de faillite d’une société,

toutes les prestations dues à ses travailleurs, soit à

titre de salaire, soit à titre de compensations

dérivées du produit de leur travail de l’année

précédente, seront payées préférablement aux

employés sur n’importe quelle autre obligation

sociale.

XXIV. Les emprunts que les patrons concèdent aux

travailleurs n’engagent que ces derniers. La même

règle s’applique lorsque le patron, ses associés,

ses dépendants ou ses familiers exigent le paiement

de la dette aux membres de la famille du travailleur.

Dans cette situation, les dettes favorables aux

patrons ne seront exécutables, en aucun cas,

au-delà du montant du salaire mensuel du

travailleur.

XXV. Le service rendu aux demandeurs d’emploi,

soit du type public ou privé, soit rendu dans des

établissements municipaux ou des agences pour

l’emploi, sera toujours gratuit.

463Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Concernant les offres de postes de travail, les

demandes d’emplois seront prises en considération,

de telle sorte que parmi les candidats considérés

comme étant à égalité de conditions, ceux qui

représentent la seule source de revenus pour la

famille seront pris en premier.

XXVI. Tout contrat de travail signé entre un

employé mexicain et une entreprise étrangère

devra être légalisé par la dépendance respective

de la Municipalité où siège l’entreprise en question.

Par ailleurs, le travailleur devra demander un visa

auprès du Consulat du pays d’accueil. Hormis les

clauses accordées ordinairement dans le cadre

d’un tel contrat, celui-ci devra établir qu’en cas de

rapatriement de l’employé en question, les coûts

seront payés par le patron.

XXVII. Les obligations mentionnées par la suite

seront estimées comme étant nulles, même si elles

sont incluses sous forme de clauses dans le contrat

respectif :

a). L’établissent d’une journée de travail excessive,

dont le caractère inhumain émane du type de

travail effectué.

Constitution politique des États-Unis du Mexique464

b). La détermination d’un salaire insuffisamment

rémunéré selon les critères établis par l’Assemblée

de Conciliation et d’Arbitrage compétente.

c). La stipulation d’un délai supérieur à une semaine

pour le paiement du salaire à la journée.

d). Le paiement du salaire dans un centre de loisirs.

La même restriction s’applique aux cafés; aux bistrots;

aux bars ou aux magasins autres que l’éventuel

site de travail de l’employé.

e). La détermination d’une obligation directe ou

indirecte d’acquisition d’articles de consommation

dans un magasin en particulier ou dans des

établissements déterminés.

f). La déduction systématique des amendes à partir

du salaire de l’employé.

g). L’abandon manifeste de l’employé à l’égard

de toute compensation relative aux accidents du

travail et aux maladies professionnelles. Le même

critère s’applique aux dommages engendrés envers

l’employé à cause de la désobéissance du contrat

ou de son licenciement.

h). La stipulation de toute autre condition entraînant

la diminution des garanties consacrées en faveur

465Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

du travailleur dans des lois relatives à la protection

de l’emploi.

XXVIII. La législation en la matière déterminera

l’ensemble de biens devant faire partie du patrimoine

familial. Un tel patrimoine inclus les biens à

caractère inaliénable, non susceptibles d’être saisis

ni de constituer par eux mêmes une garantie réelle;

leur transmission sera effectuée exclusivement à

titre héréditaire, et la procédure applicable en

matière civile sera allégée à ce propos.

XXIX. La loi de la Sécurité Sociale sera d’utilité

publique. Cette loi contiendra les dispositions

applicables aux assurances concernant les aspects

suivants: l’invalidité pour cause de vieillesse; la

vie; la cessation involontaire du travail; les maladies

et les accidents du travail; les services de la crèche et

tous les autres éléments destinés à la protection

et au bien-être des travailleurs, des paysans, des

travailleurs précaires et des membres de leurs

familles.

XXX. Seront par ailleurs estimées d’utilité publique

les coopératives destinées à la construction des

logements sociaux dont l’acquisition de la propriété

étant destinée aux travailleurs.

Constitution politique des États-Unis du Mexique466

XXXI. L’application de la législation du travail

correspond aux autorités locales dans leurs

juridictions respectives, bien que les domaines

mentionnés par la suite seront gérés exclusivement

par les autorités fédérales :

a). Les branches industrielles et des services sur la

base des secteurs suivants:

1. L’industrie textile.

2. L’industrie électrique.

3. La production cinématographique.

4. L’industrie du caoutchouc.

5. La production du sucre.

6. L’industrie minière.

7. L’industrie métallurgique et sidérurgique, y

compris l'industrie lourde et celle de la de

transformation; les opérations de fonderie, de

démoulage ainsi que l’obtention du fer métallique

et de l'acier sous toutes ses formes.

8. L’industrie des hydrocarbures.

9. L’industrie pétrochimique.

467Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

10. L’industrie du ciment.

11. L’industrie du calcaire.

12. L’industrie automobile, y compris les pièces

détachées de type mécanique ou électrique.

13. L’industrie chimique, y compris la chimique

pharmaceutique et les médicaments.

14. La fabrication du papier et de la cellulose.

15. La production des huiles et des graisses

végétales.

16. La production alimentaire, dont l’étendue se

limite à l’élaboration des produits destinés à être

mis en conserve.

17. L’élaboration de boissons en cannette ou en

bouteille.

18. Les chemins de fer.

19. L’industrie primaire du bois, autant la scierie

que la fabrication des panneaux agglomérés,

contreplaqués ou en lamelles.

20. L’industrie du verre dans les domaines des

panneaux de verre; du verre étiré; du verre filé et

du verre à bouteilles.

Constitution politique des États-Unis du Mexique468

21. La production du tabac sous toutes ses

modalités.

22. Les services bancaires

b). Les entreprises suivantes:

1. Toutes celles étant gérées, de manière directe

ou décentralisée, par le gouvernement fédéral.

2. Toutes celles dont le fonctionnement dérive

d’une concession administrative ou d’un contrat

signé avec la Fédération ainsi que les activités

industrielles leur étant connexes.

3. Toutes celles mettant en place des travaux par

rapport aux terres ou aux eaux faisant partie de la

zone fédérale, ainsi que dans les zones faisant

partie des juridictions fédérales.

L’application de la législation du travail correspondra

également aux autorités fédérales lors de la

résolution des controverses qui affectent deux ou

plusieurs entités fédérées. Cette compétence

relève, par ailleurs, des contrats collectifs ayant été

déclarés obligatoires au sein de plusieurs entités

fédérées, ou lorsque les conflits en question

impliquent pour le patron des obligations en

matière éducative; de formation professionnelle

469Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

ainsi que de sécurité industrielle et de salubrité

des centres de travail. Lorsque de telles controverses

touchent aux compétences locales, les autorités

fédérales bénéficieront de la collaboration des

autorités locales selon les termes de la loi

réglementaire respective101.

B. A la réglementation de tout contrat de travail

qui relève des rapports entre les Pouvoirs de

l’Union, le gouvernement du District Fédéral et

leurs employés. Les règles générales applicables à

un tel régime seront les suivantes:

I. La durée maximale de la journée de travail diurne

et nocturne sera respectivement de huit heures et

sept heures. Les heures supplémentaires, tenues

pour extraordinaires, devront êtres payées à raison

du cent pour cent additionnel de la rémunération

établie pour le service ordinaire. Le travail

extraordinaire ne pourra aucunement dépasser de

trois heures par jour, ni de trois journées

successives.

II. Le travailleur devra bénéficier, au moins, d’un

jour de repos rémunéré intégralement pour six jours

de travail.

III. Les travailleurs bénéficieront d’un régime de

vacances qui n'est jamais inférieur à vingt jours

par an.

Constitution politique des États-Unis du Mexique470

IV. Le montant des salaires sera déterminé par

rapport aux budgets respectifs; ces salaires ne

seront pas susceptibles de diminution pendant

l’exercice des postes en question.

Ces salaires ne seront jamais inférieurs aux taux

établis pour le salaire minimum général pour le

District Fédéral et les entités de la Fédération.

V. A égalité de travail correspondra le même

salaire; aucune discrimination de salaire ne sera

autorisée en raison du sexe.

VI. Le salaire ne peut être saisi ni soumis à des

déductions, à des rétentions ou à des remises autres

que celles strictement établies dans la législation

en la matière.

VII. La désignation de tout le personnel sera

effectuée par l’intermédiaire de systèmes rendant

t ransparentes autant l ’apprécia t ion des

connaissances que des aptitudes des candidats aux

postes respectifs.

VIII. Les travailleurs bénéficieront du droit d’échelle

applicable à l’avancement successif des postes. Les

nominations seront ainsi effectuées sur la base de

critères, tels que les connaissances, les aptitudes

et l’ancienneté de chaque employé. Lorsque

471Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

plusieurs candidats sont considérés comme étant

à égalité de conditions, ceux qui représentent la

seule source de revenus pour leur famille

bénéficieront de l’avancement en premier.

IX. Aucun travailleur ne peut être suspendu ni

renvoyé en dehors des causes justificatives émanant

de la loi.

En cas de destitution injustifiée, le travailleur aura

le choix de faire valoir, devant le patron, autant

d’exceptions procédurales qu’établies par la

législation du travail. Des telles possibilités

signifient pour l’employé le choix entre demander

au patron l’annulation du licenciement respectif et

d’obtenir les indemnités le concernant. Dans la

première situation, le travailleur peut demander

l’attribution d’un poste équivalent au sein de la

même entreprise. En cas de suppression définitive

de son poste, les intéressés auront droit à choisir

entre les indemnités respectives et la réoccupation

d'une fonction similaire, tout en étant rémunérée

à raison d’un salaire équivalent au précédant.

X. Les travailleurs auront droit à s’associer dans le

but de défendre leurs intérêts en commun. Après

avoir observé les dispositions établies à ce sujet

par la législation, une ou plusieurs dépendances

Constitution politique des États-Unis du Mexique472

des Pouvoirs Publics détiendront le droit de faire

grève, notamment lorsque les droits consacrés dans

cet article s’avèrent violés de manière générale et

systématique.

XI. La sécurité sociale sera organisée conformément

aux dispositions minimales suivantes:

a). La couverture sociale favorable aux travailleurs

comprend les accidents et les maladies

professionnelles, les maladies non-professionnelles

et la maternité, la retraite, l’invalidité, la vieillesse

et la mort.

b). En cas de maladie ou d’accident, le droit au

travail sera conservé tout au long de la période

établie par la législation.

c). Les femmes enceintes seront exclues d’effectuer

toute sorte d’emplois qui entraînent un effort

physique considérable, et donc, un risque à propos

de leur état de grossesse. Celles-ci devront

bénéficier d’un mois de congé maternité préalable

à la date prévue pour l’accouchement, ainsi que

d’autres congés deux mois postérieurs à celui-ci.

Pendant cette période, l’intéressée devra percevoir

l’intégralité de son salaire, ainsi que maintenir et

conserver les droits acquis dans le cadre de la

473Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

relation de travail. Afin de nourrir son enfant

pendant l’étape d’allaitement, celle-ci devra prendre

deux pauses extraordinaires par journée de travail

à raison d’une demie heure chacune. De surcroît,

celle-ci bénéficiera du droit d’assistance au niveau

médicale et obstétrique. Un tel droit implique par

ailleurs de l'approvisionnement en médicaments;

des fonds extraordinaires pour l’allaitement ainsi

que le service de crèches pour enfants.

d). Les membres de la famille du travailleur

détiendront le droit à l’assistance médicale ainsi

qu’à la réception des médicaments. Un tel droit,

les cas applicables et la proportion respective, sera

délimité par la loi en la matière.

e). Des magasins à prix réduits ainsi que des

centres de vacances et de loisirs seront créés aux

bénéfices les travailleurs et de leurs familles.

f). Conformément aux programmes approuvés

préalablement, des options concernant les logements

sociaux seront proposés aux travailleurs, soit sous

forme d’habitations aux loyers modérés, soit

sous forme d’acquisitions d’immeubles.

A travers les versements périodiques effectués par

l'Etat en faveur des travailleurs, un fonds national

Constitution politique des États-Unis du Mexique474

de logements sociaux sera créé. A partir de ces

fonds, l’Etat devra, en premier lieu, mettre en place

un système d’épargne en faveur de leurs travailleurs.

En second lieu, l'Etat devra établir un système

de financement suffisant pour la négociation des

emprunts individuels à bas prix afin que les

travailleurs puissent acquérir, construire, réparer ou

améliorer des immeubles confortables et salubres

pour servir au logement.

Les contributions périodiques effectuées en faveur

d’un tel fond seront reportées à l’organe chargé de

la sécurité sociale. La législation en la matière,

devant réglementer le fonctionnement d’un tel

organe, devra établir les modalités et les procédures

applicables lors de la gestion d’un tel fond ainsi

que de l’attribution des crédits respectifs.

XII. Les conflits individuels, collectifs ou entre

syndicats seront tranchés par un Tribunal Fédéral

de Conciliation et d’Arbitrage, ce dernier étant

constitué selon les termes de la loi réglementaire.

Les conflits entre le Pouvoir Judiciaire de la

Fédération et ses fonctionnaires seront tranchés

par le Conseil de la Magistrature Fédérale. Ceux

qui existent entre la Cour suprême et ses employés

seront tranchés au sein du même tribunal.

475Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

XIII. Les militaires, les marins, le personnel du

service extérieur, les agents du Ministère Public et

les membres des corps de police seront soumis

à leurs législations respectives.

L'Etat sera responsable de garantir, en faveur des

membres actifs de l’Armée, de la Marine et de

la Force Aérienne, les prestations signalées dans la

section f) de l’aliéna XI précitée. Mise en place en

termes similaires, une telle garantie sera confiée

aux organes chargés de la sécurité sociale au sein

de chacun des institutions respectives.

Les membres appartenant aux institutions de police

des Municipalités; des Etats de la Fédération ; du

District Fédéral ainsi que de la Fédération elle-même,

seront susceptibles de destitution de leurs postes

faute d’obéissance aux formalités requises par la

législation afin de demeurer dans la fonction

respective. Dans ce cas en particulier, et

indépendamment de la procédure employée dans

le but de contrer une telle destitution, ni la

réoccupation ni la restitution de la fonction ne seront

applicables. Dans ces termes, seule la demande

d’indemnité sera applicable en faveur de l’intéressé.

XIII-bis. Les entités de l’Administration publique

fédérale, appartenant au système bancaire mexicain,

Constitution politique des États-Unis du Mexique476

devront soumettre les rapports de travail aux

dispositions précédentes.

XIV. La loi déterminera les postes qui sont

considérés comme étant de confiance. Les

personnes exerçant de telles fonctions bénéficieront

des mesures de protection sociale ainsi que de

l’étendue de la protection de la sécurité sociale.

Transitoires

Premier. Le présent décret entre en vigueur le

jour suivant sa publication au Journal Officiel de la

Fédération, exception faite des dispositions des

articles transitoires suivants.

Deuxième. Le système de droit pénal accusatoire

prévu aux articles 16, sections deuxième et treizième ;

17, sections troisième, quatrième et sixième ; 19 ; 20 et 21,

section septième de la Constitution, entrera en vigueur

dès que la législation secondaire correspondante

l’établira, sans dépasser le délai de huit années,

compté à partir du jour suivant la publication de ce

Décret.

En conséquence, la Fédération, les États et le District

Fédéral, dans le domaine de leurs compétences

Décret legislatif concernant diverses amendements aux dispositions de la Constitution politique des États-Unis du Mexique, paru au Journal Officiel de la Fédération le 18 Juin 2008

477

Constitution politique des États-Unis du Mexique478

respectives, doivent promulguer et faire appliquer

les modifications ou les lois nécessaires afin

d’incorporer le système de droit pénal accusatoire.

La Fédération, les États et le District Fédéral adoptent

le système pénal accusatoire dans la modalité qu’ils

définissent, soit régionale ou par type d’infraction.

Au moment où seront publiées les lois auxquelles le

paragraphe précédent fait référence, les pouvoirs ou

organes législatifs compétents, doivent prononcer une

déclaration à publier dans les organes de diffusion

officiels, indiquant expressément que le système de

droit pénal accusatoire a été incorporé à ces lois et que,

de ce fait, les garanties consacrées par cette Constitution

commencent à réglementer la façon et les termes selon

lesquels sont instruites les procédures pénales.

Troisième. Nonobstant les dispositions de l’article

deuxième transitoire, le système de procédure pénale

accusatoire prévu aux articles 16, sections deuxième et

treizième, 17, sections troisième, quatrième et sixième,

19, 20 et 21, section septième de la Constitution, entre

en vigueur le jour suivant la publication du présent

Décret au Journal Officiel de la Fédération, dans les

États fédérés qui l’auraient déjà incorporé dans

leurs lois en vigueur. Les procédures déjà suivies

sur la base de ces lois sont pleinement valables,

indépendamment de la date de leur entrée en vigueur.

479Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

Quatrième. Les procédures pénales entamées

avant l’entrée en vigueur du nouveau système de

procédure pénale accusatoire prévu aux articles 16,

sections deuxième et treizième, 17, sections troisième,

quatrième et sixième, 19, 20 et 21, section septième

de la Constitution, seront achevées conformément

aux dispositions en vigueur avant la procédure en

question.

Cinquième. Le nouveau système de réinsertion prévu

à la section deuxième de l’article 18, ainsi que le régime

de modification et de durée des peines, prévu à la

section troisième de l’article 21, entreront en vigueur

dès que la législation secondaire correspondante

l’établira, sans que cela ne puisse excéder un délai

de trois ans, compté à partir du jour suivant la

publication de ce Décret.

Sixième. Les législations des États fédérés, en

matière de délinquance et de criminalité organisées,

sont en vigueur tant que le Congrès de l’Union exerce

la faculté conférée par l’article 73, fraction XXI de cette

Constitution. Les procès pénaux initiés sur la base de

ces législations, ainsi que les jugements prononcés

sur la même base, ne sont pas affectés par l’entrée en

vigueur de la législation fédérale. Par conséquent, les

procédures doivent être poursuivies et les sentences

Constitution politique des États-Unis du Mexique480

exécutées, conformément aux dispositions appliquées

avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

Septième. Le Congrès de l’Union approuve, au plus

tard six mois après la publication de ce Décret, la loi

établissant le Système national de sécurité publique.

Les États fédérés promulguent les lois en la matière, au

plus tard un an après la publication du présent Décret.

Huitième. Le Congrès de l’Union, les législatures

des États et l’organe législatif du District Fédéral

doivent destiner les ressources nécessaires à la

réforme du système de justice pénale. Les postes

budgétaires doivent être indiqués dans le budget

qui suit immédiatement l’entrée en vigueur du présent

Décret et dans les budgets suivants. Ce budget doit être

destiné à l’élaboration des réformes légales, aux

changements organisationnels, à la construction et à

l’exploitation des infrastructures et à la formation

nécessaires des juges, des agents du ministère public,

des membres des services de police, des défenseurs, des

experts et des avocats.

Neuvième. Dans les deux mois suivant l’entrée en

vigueur du présent Décret, une instance de coordination

sera créée. Elle sera composée de représentants des

pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, en plus du

481Des dispositions provisoirement en vigueur (2008-2016)

secteur universitaire et de la société civile, ainsi que des

Assemblées de sécurité publique, de l’administration

de la justice et des présidents des tribunaux et elle

disposera d’un secrétariat technique, pour assister et

soutenir les autorités locales et fédérales, si elles

en font la demande.

Dixième. La Fédération crée un fonds spécial pour

le financement des activités du secrétariat technique

auquel fait référence l’article huitième transitoire.

Les fonds sont octroyés en fonction du respect des

obligations et de la poursuite des buts fixés par la loi.

Onzième. En attendant l’entrée en vigueur du système

de procédure accusatoire, les agents du ministère

public déterminés par la loi peuvent solliciter au juge

d’ordonner le contrôle judiciaire à domicile du

suspect en cas d’infractions graves et jusqu’à un

maximum de quarante jours.

Cette mesure est applicable si elle est nécessaire

pour le succès de l’enquête, pour la protection des

personnes ou de biens juridiques, ou lorsqu’il existe un

risque fondé que l’inculpé se soustraie à la justice.

483

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