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Constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger (Constitution de la septième république), Niger

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Détails Détails Année de version 2010 Dates Adopté/e: 31 octobre 2010 Type de texte Constitution/Loi générale Sujet Divers Notes La Constitution actuelle de la République du Niger a été adoptée par référendum le 31 octobre 2010 et promulguée le 25 novembre 2010.

La Constitution du Niger ne contient pas de dispositions sur la propriété intellectuelle. Cependant, elle prévoit la protection des droits de propriété (Article 28); donne à chacun le droit de participer entre autres à des activités intellectuelles, culturelles, artistiques (Article 17); et favorise la coopération et l'association avec d'autres pays en matière culturelle, scientifique et technique (Article 172).

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Texte(s) princip(al)(aux) Texte(s) princip(al)(aux) Anglais Constitution of the Republic of Niger of November 25, 2010 (Constitution of the Seventh Republic)         Français Constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger (Constitution de la septième république)        

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Niger's Constitution of 2010

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preamble We, The Sovereign Nigerien People

• Resolved to consolidate the gains of the Republic and of the national independence proclaimed respectively on the 18th of December of 1958 and the 3rd of August of 1960 as well as those of the Sovereign National Conference that reunited from the 29th of July to the 3 d of November of 1991 the totality of the living forces of the Nation;

Resolved to build a State of Law guaranteeing, on the one hand, the exercise of collective and individual rights, freedom, justice, dignity, equality, safety, and well-being as fundamental values of our society and, on the other hand, democratic alternation and good governance;

Resolved to build a united Nation, dignified, peaceful, industrious and prosperous;

Profoundly attached to the values of civilization that founded our personality;

Concerned to safeguard our cultural identity;

Proclaim our attachment to the principles of pluralist democracy and of human rights as defined by the Universal Declaration of Human Rights of 1948, the International Pact Relative to Civil and Political rights of 1966, the International Pact Relative to the Economical, Social and Cultural Rights of 1966, and by the African Charter of the Rights of Man and of Peoples of 1981;

Proclaim our attachment to the regional and international juridical instruments of protection and of promotion of human rights as signed and ratified by Niger;

Reaffirm our attachment to African Unity and our engagement to make every effort to realize regional and sub-regional integration;

Express our willingness to cooperate in amity, equality and mutual respect with all peoples who love peace, justice and freedom;

Reaffirm our absolute opposition to any political regime founded on dictatorship, arbitrariness, impunity, injustice, corruption, racketeering, regionalism, ethnocentrism, nepotism, personal power and the cult of personality;

Solemnly adopt this Constitution, supreme law of the State to which we swear respect, loyalty and fidelity, and of which this Preamble is an integral part.

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FIRST TITLE

OF THE STATE AND OF SOVEREIGNTY

First Article

The State of Niger is an independent and sovereign Republic.

All threat to the Republican form of the State and to the democratic institutions is a crime of high treason punished as such by the law.

The capital of the Republic of Niger is Niamey.

The national emblem is the tricolored flag composed of three (3) horizontal, rectangular and equal bands whose colors are disposed from top to bottom in the following order: orange, white and green. The median white band has in its middle a disk of orange color.

The hymn of the Republic is La Nigérienne [the Nigerien].

The motto of the Republic is Fraternité, Travail, Progrés [Fraternity, Work, Progress].

The seal of the State, with a diameter of forty millimetres, is composed of a shield bearing a sun accosted to dexter by a lance in pale charged with two Tuareg spades saltire, and to sinister by three ears of millet, one in pale and two placed saltire, accompanied at the point by a head of a zebu. Highlighted, are placed the following inscriptions:

• in the superior part: République du Niger [Republic of Niger];

in the inferior part: Fraternité, Travail, Progrés [Fraternity, Work, Progress].

The Arms of the Republic are composed of a shield of sinople, with a sun with rays of gold, accosted to dexter by a lance in pale charged with two Tuareg spades saltire, and to sinister of three millet ears, one in pale and two placed saltire, accompanied at the point by a head of a zebu, all gold.

This shield is superimposed on a trophy formed of four flags of the Republic of Niger. The inscription République du Niger [Republic of Niger] is placed below.

Article 2

The attributes of the Republic, such as defined in the first Article, are reserved for the use of the public powers.

All illegal use and all profanation of these attributes are punished by the law.

Article 3

The Republic of Niger is a unitary State. It is one and indivisible, democratic and social.

Its fundamental principles are:

• the government of the people by the people and for the people;

the separation of the State and of religion;

social justice;

national solidarity.

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Article 4

National sovereignty belongs to the People.

No fraction of the People, no community, no corporation, no political party or association, no trade-union organization and no individual may arrogate its exercise.

In the exercise of the power of the State, personal power, regionalism, ethnocentrism, discrimination, nepotism, sexism, the clan spirit, the feudal spirit, slavery in all its forms, illicit enrichment, favoritism, corruption, racketeering and the influence-trafficking are punished by the law.

Article 5

All communities composing the Nigerien Nation enjoy the freedom to use their languages, respecting those of others.

These languages have, in all equality, the status of national languages.

The State sees to the promotion and to the development of the national languages.

The law establishes the modalities of their promotion and of their development.

The official language is French.

Article 6

The People exercise their sovereignty through their elected representatives and by way of referendum. The conditions of recourse to the referendum are determined by the law.

An Independent National Electoral Commission [Comission électoral nationale Indépendante (CENI)] is charged with the organization, development and supervision of the voting operations. It proclaims the provisional results.

An organic law determines the modalities of the organization and of the functioning of this Commission.

The Constitutional Court sees to the regularity of the voting operations and proclaims the definitive results.

Article 7

Suffrage is direct or indirect. It is universal, free, equal and secret.

Nigeriens of the two (2) sexes, aged eighteen (18) years on the day of the ballot or the emancipated minors, enjoying their civil and political rights are voters under the conditions determined by the law.

Article 8

The Republic of Niger is a State of Law.

It assures to all equality before the law without distinction of sex, or of social, racial, ethnic or religious origin.

It respects and protects all beliefs. No religion, no belief can arrogate the political power or interfere in the affairs of State.

All particularist propaganda of a regionalist, racial or ethnic character, all manifestation of racial, social, sexist, ethnic, political or religious discrimination, are punished by the law.

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Article 9

Under the framework of the freedom of association recognized and guaranteed by this Constitution, the political parties, groups of political parties, the trade-unions, the non-governmental organizations and other associations or groups of associations are formed and exercise their activities freely, within respect for the laws and regulations in force.

The political parties and the groups of political parties concur in the expression of the suffrage. The same prerogatives are recognized to all Nigerien citizens enjoying their civil and political rights and meeting the conditions of eligibility provided by the law.

The political parties with an ethnic, regionalist or religious character are prohibited. No party may be knowingly created with the purpose of promoting an ethnic group, a region or a religion, under penalty of the sanctions provided by the law.

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TITLE II

OF THE RIGHTS AND DUTIES OF THE HUMAN PERSON

Article 10

All Nigeriens are born and remain free and equal in rights and in duties. However, the access of certain categories of citizens to electoral mandates, to elective functions and to public employments may be favored by particular measures specified by the law.

Article 11

The human person is sacred. The State has the absolute obligation to respect it and to protect it.

Article 12

Each one has the right to life, to health, to physical and moral integrity, to a healthy and sufficient food supply, to potable water, to education and instruction in the conditions specified by the law.

The State assures to each one the satisfaction of the essential needs and services as well as a full development.

Each one has the right to freedom and to security within the conditions defined by the law.

Article 13

Every person has the right to enjoy the best state of physical and moral health.

The State sees to the creation of the proper conditions to assure to all, medical services and medical assistance in the case of illness.

The law determines the modalities for implementing this provision.

Article 14

No one shall be submitted to torture, to slavery or to cruel, inhuman or degrading abuse or treatments.

Any individual, any agent of the State, who is found guilty of acts of torture or of cruel, inhuman or degrading abuse or treatments in the exercise of or on the occasion of the exercise of their functions, either on his own initiative or under instructions, will be punished according to the law.

Article 15

No one is required to execute a manifestly illegal order.

The law determines the order manifestly illegal.

Article 16

No citizen may be forced into exile or be subject to deportation.

Enforced exile or deportation of a citizen is considered as a crime against the Nation and punished according to the law.

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Article 17

Each one has the right to the free development of his personality in its material, intellectual, cultural, artistic and religious dimensions, provided that he does not violate the rights of others, or infringe the constitutional order, the law or morality.

Article 18

No one may be arrested or charged except by virtue of a law that entered into force prior to the acts alleged against him.

Article 19

The laws and regulations only have retrospective effect so far as they concern the rights and advantages that they may confer to the citizen.

Article 20

Any person accused of a delinquent act is presumed innocent until their culpability has been legally established in the course of a public process during which all the guarantees necessary for their free defense have been assured to them.

No one shall be condemned for actions or omissions which, when they were committed, did not constitute an infraction according to the national law. In the same way, more severe penalties than those applicable at the moment the infraction was committed may not be inflicted.

Article 21

Marriage and family constitute the natural and moral base of the human community. They are placed under the protection of the State.

The State and public collectivities have the duty to see to the physical, mental and moral health of the family, particularly of the mother and of the child.

Article 22

The State sees to the elimination of all forms of discrimination concerning women, young girls and handicapped persons. The public policies in all the domains assure their full development and their participation in the national development.

The State takes, among others, measures to combat the violence done to women and children in public and private life.

It assures to them an equitable representation within the public institutions through the national policy concerning gender and the respect for the quotas.

Article 23

Parents have the right and duty to raise, educate and protect their children. Descendants have the right and duty to assist and help the ascendants. Both are supported in this task by the State and the other public collectivities.

The State and the other public collectivities, through their public policies and their actions, see to the promotion and to the access to a quality, gratuitous and public education.

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Article 24

Youth is protected by the State and the other public collectivities against exploitation and abandonment.

The State sees to the material and intellectual development of youth.

It sees to the promotion of training and of employment of young people as well as to their vocational integration.

Article 25

The State sees to the elderly through a policy of social protection.

The law establishes the conditions and modalities of this protection.

Article 26

The State sees to the equality of opportunities chances for handicapped persons with a view to their promotion and/or their social reintegration.

Article 27

The domicile is inviolable. Search, arrest or questioning [interpellation] may only be ordered under the conditions and forms specified by the law.

Article 28

Any person has a right to property. No one may be deprived of their property except for cause of public utility and subject to a fair and prior indemnification.

Article 29

The secrecy of correspondence and of communications is inviolable. It may only be derogated under the conditions and forms specified by the law, under penalty of sanctions.

Article 30

Any person has the right to freedom of thought, of opinion, of expression, of conscience, of religion and of worship.

The State guarantees the free exercise of worship and the expression of beliefs.

These rights are exercised with respect for public order, for social peace and for national unity.

Article 31

Any person has the right to be informed and to have access to the information held by the public services within the conditions determined by the law.

Article 32

The State recognizes and guarantees the freedom of movement, the freedoms of association, assembly, procession and manifestation within the conditions defined by the law.

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Article 33

The State recognizes to all citizens the right to work and strives to create the conditions that make the enjoyment of this right effective, and that guarantee to the worker just compensation for his services or for his production.

No one may be the victim of discrimination within the framework of his work.

Article 34

The State recognizes and guarantees the syndical right and the right to strike that are exercised within the conditions specified by the laws and regulations in force.

Article 35

Any person has the right to a healthy environment. The State has the obligation to protect the environment in the interest of present and future generations.

Each one is required to contribute to the safeguarding and to the improvement of the environment in which he lives.

The acquisition, the storage, the handling and the disposal of toxic wastes or pollutants originating from factories and other industrial or handwork sites, installed on the national territory, are regulated by the law.

The transit, importation, storage, landfill, and dumping on the national territory of foreign pollutants or toxic wastes, as well as any agreement relating to it constitute a crime against the Nation, punished by the law.

The State sees to the evaluation and control of the impacts of any project and program of development on the environment.

Article 36

The State and the other public collectivities see to the fight against desertification.

Article 37

The national and international enterprises have the obligation to respect the legislation in force in environmental matters. They are required to protect human health and to contribute to the safeguarding of it as well as to the improvement of the environment.

Article 38

The defense of the Nation and of the territorial integrity of the Republic is a sacred duty for each Nigerien citizen.

Military service is obligatory. The conditions of its accomplishment are determined by the law.

Article 39

All Nigerien citizens, civil or military, have the absolute obligation to respect, in all circumstances, the Constitution and the juridical order of the Republic, under penalty of the sanctions specified by the law.

Article 40

All citizens have the duty to work selflessly for the common good, to fulfill their civic and professional obligations and to make their tax contributions.

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Article 41

The Public assets are sacred and inviolable. Every person must respect them and protect them scrupulously. Any act of sabotage, of vandalism, of corruption, of diversion, of squandering, of money laundering or of illicit enrichment is punished by the law.

Article 42

The State must protect, abroad, the rights and legitimate interests of the Nigerien citizens.

Nationals of other countries benefit in the territory of the Republic of Niger from the same rights and freedoms as Nigerien nationals within the conditions determined by the law.

Article 43

The State has the duty to assure the translation and diffusion in national languages of the Constitution, as well as of the texts relative to human rights and to the fundamental freedoms.

It guarantees the teaching of the Constitution, of human rights and of civic education at all levels of training.

Article 44

A National Commission sees to the promotion and to the effectiveness of the rights and of the freedoms consecrated above.

The National Commission for Human Rights is an independent administrative authority.

The law determines the composition, the organization, the attributions and the functioning of this Commission, in accordance with the international principles in force.

It presents, before the National Assembly, an annual report on human rights.

Article 45

The rights and freedoms mentioned above are exercised within respect for the laws and regulations in force.

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Title III

OF THE EXECUTIVE POWER

Section 1 Of The President of the Republic

Article 46

The President of the Republic is the Head of the State.

He incarnates national unity.

The President of the Republic is above the political parties.

He is the guarantor of the national independence, of the national unity, of the integrity of the territory, of respect for the Constitution, and for the international treaties and agreements. He assures the regular functioning of the public powers and the continuity of the State.

Article 47

The President of the Republic is elected by universal, free, direct, equal and secret suffrage for a mandate of five (5) years, renewable one (1) sole time.

In any case, no one may exercise more than two (2) presidential mandates or extend the mandate for any reason whatsoever.

Nigeriens of the two (2) sexes, of Nigerien nationality of origin, at least thirty-five (35) years old the day the dossier is deposited, enjoying their civil and political rights, are eligible to the Presidency of the Republic.

No one is eligible to the Presidency of the Republic if he does not enjoy a good state of physical and mental health, as well as of a good morality attested by the competent services.

The law specifies the conditions of eligibility, of the presentation of the candidatures, of development of the ballot, of counting and of proclamation of the results.

The Constitutional Court controls the regularity of these operations and proclaims the definitive results.

Article 48

The election of the President of the Republic takes place by majority ballot in two (2) rounds.

The convocation of the electors is made by decree taken in the Council of Ministers.

The first round of the ballot with a view to the election of the President of the Republic takes place thirty (30) days, at least, and forty (40) days, at most, before the expiration of the mandate of the President in office.

The candidate who obtains the absolute majority of the expressed suffrage in the first round is declared elected.

If this condition is not met, it proceeds, no later than twenty-one (21) days after, to a second round of the ballot in which the two (2) candidates that arrived ahead in the first round take part.

In the case of death, withdrawal or incapacity of one or the other of the two candidates, the candidates following present themselves in the order of their ranking after the first round.

No withdrawal may be taken into consideration seventy-two (72) hours after the proclamation of the definitive results of the first round by the Constitutional Court.

In the case of death of the two (2) candidates, the electoral operations of the first round are retaken.

After the second round, the candidate who obtained the greatest number of votes is declared elected.

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Article 49

The mandate of the new President of the Republic takes effect counting from the date of expiration of the mandate of his predecessor.

Article 50

Before entering into his functions, the President of the Republic takes an oath on the Holy Book of his confession before the Constitutional Court, in the presence of the members of the National Assembly, in these terms:

"Before God and before the sovereign Nigerien People, We ..., President the Republic, elected according to the laws, solemnly swear on the Holy Book:

• to respect and to have respected the Constitution that the People have freely given to themselves;

to loyally fulfill the high functions with which we have been invested;

to never betray or to misrepresent the aspirations of the People;

to respect and to defend the republican form of the State;

to preserve the integrity of the territory and the unity of the Nation;

to respect and to defend the rights and freedoms of the citizens;

not to take or to be guaranty for any measures degrading the human dignity;

to see to the neutrality of the administration and to the respect for the texts that establish its depolitization;

to work tirelessly for the happiness of the People;

to spare no effort for the realization of African Unity;

to conduct ourselves in all things as faithful and loyal servant of the People;

In the case of perjury, may we suffer the rigors of the law.

May God help us."

The oath is received by the Constitutional Court.

Article 51

After the ceremony of investiture and within a time period of forty-eight (48) hours, the President of the Constitutional Court receives the declaration, written on the honor, of the assets of the President of the Republic.

This declaration is subject to an annual updating and one at the cessation of the functions. The initial declaration and the updates are published in the Journal Officiel and by the way of the press.

A copy of the declaration of the President of the Republic is communicated to the Court of Accounts and to the tax services.

The gaps between the initial declaration and the annual updates must be duly justified. The Constitutional Court has all powers of evaluation in this domain.

The Court of Accounts is also charged with controlling the declaration of assets as received by the Constitutional Court.

Article 52

During his mandate, the President of the Republic may not, either by himself or by others, purchase or lease anything that belongs to the domain of the State or to its separated parts.

He may not take part, either by himself or by others, in the public and private markets of the State and of its separated parts.

The provisions of this Article are extended to the Presidents of the Institutions of the Republic, to the Prime Minister, to the members of the Government and to the Deputies.

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Article 53

In the case of vacancy of the Presidency of the Republic by death, resignation, forfeiture or absolute impediment, the functions of President of the Republic are provisionally exercised by the President of the National Assembly and, if this last one is incapacitated, by the Vice-Presidents of the National Assembly in the order of precedence.

The physical or mental incapacity of the President of the Republic rendering him unfit to exercise the responsibilities of his function, is considered absolute impediment.

The refusal of the President of the Republic to obey an order of the Constitutional Court that declares a violation by him of the provisions of this Constitution is liable to the same consequences as the absolute impediment.

The absolute impediment is declared by the Constitutional Court, referred to the matter by the National Assembly, deciding by a majority of two-thirds (2/3) of its members.

In the case of death, the vacancy is declared by the Constitutional Court, referred to the matter by the Prime Minister or by a member of the Government.

In the case of resignation, the vacancy is declared by the Constitutional Court, referred to the matter by the resigning President of the Republic.

It then proceeds to new presidential elections forty-five (45) days, at least, and ninety (90) days, at most, after the opening of the vacancy.

When the President of the National Assembly assures the interim of the President of the Republic in the conditions enounced in the paragraphs above, he may not, except by resignation on his part or renouncement of the interim, stand as a candidate in the presidential elections. He exercises the attributions vested in the President of the Republic, with the exception of those specified in Articles 59, 60 and 61.

In the case of resignation of the President of the National Assembly or of renunciation of the interim on his part, the interim of the President of the Republic is assured by the Vice-Presidents of the National Assembly, in the order of precedence.

In the case of impeachment of the President of the Republic before the High Court of Justice, his interim is assured by the President of the Constitutional Court who exercises all the functions of President of the Republic, with the exception of those mentioned in Article 59 and in paragraph 8 of this Article. He may not stand as a candidate in the presidential elections.

Article 54

In the case of serious illness duly declared by a college of three (3) doctors appointed by the Bureau of the National Assembly on the proposal of the Order of Doctors, the Constitutional Court, referred to the matter by two-thirds (2/3) of the members of the National Assembly, declares the absolutely impediment of the President of the Republic and pronounces the vacancy.

Article 55

The functions of President of the Republic are incompatible with the exercise of any other elective mandate, of any military, civil or public employment and of any other professional activity.

For the duration of his mandate, the President of the Republic may not be president or member of the directive organ of a political party or any national association.

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Article 56

The President of the Republic appoints the Prime Minister and terminates his functions.

On a proposal of the Prime Minister, he appoints the other members of the Government and terminates their functions.

In the case of absence from the territory, of sickness or of vacation of the President of the Republic, his interim is assured by the Prime Minister within the limits of the powers that he would have delegated to him.

Article 57

The President of the Republic is the President of the Council of Ministers. He convokes and presides over the Council of Ministers.

The Prime Minister substitutes him in the presidency of the Council of Ministers within the conditions enunciated in this Constitution.

The agenda of the Council is established by mutual agreement between the President of the Republic and the Prime Minister.

Article 58

The President of the Republic promulgates the laws within the fifteen (15) days that follow the transmission made to him by the President of the National Assembly.

This time period is reduced to five (5) days in the case of urgency declared by the National Assembly.

The President of the Republic may, before the expiration of these time periods, address a motivated demand to the National Assembly for a second deliberation of the law or of certain of its Articles. This deliberation may not be refused.

If after a second reading, the National Assembly votes the text by an absolute majority of its members, the law is promulgated of plain right and published according to the procedure of urgency.

Article 59

The President of the Republic can, after consultation of the President of the National Assembly and of the Prime Minister, pronounce the dissolution of the National Assembly.

A new Assembly is elected forty-five (45) days at least and ninety (90) days at most after this dissolution.

A new dissolution may not proceed within the twenty-four (24) months following the elections.

After the expiration of the time period established in the preceding paragraph, if the legislative elections are not organized, the dissolved National Assembly is rehabilitated of plain right.

Article 60

The President of the Republic may, after the opinion of the National Assembly and of the President of the Constitutional Court, submit to referendum any text which appears to him to demand the direct consultation of the people with the exception of any revision of this Constitution which remains governed by the procedure specified in Title XII.

At the demand of the President of the Republic, the Constitutional Court decides by an order on the constitutionality of the initiative of the recourse to the referendum.

When the bill is adopted by referendum, the President of the Republic promulgates it within the time periods specified in paragraphs 1 and 2 of Article 58.

Article 61

The President of the Republic accredits the ambassadors and the extraordinary envoys to foreign powers. The ambassadors and extraordinary envoys of foreign powers are accredited to him.

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Article 62

The President of the Republic is the Head of the Administration. He sees to the neutrality of the administration and to the respect for the texts that consecrate its depolitization.

Article 63

The President of the Republic is the Supreme Head of the Armies.

He is assisted by the Superior Council of National Defense and by the National Council of Security.

Article 64

The Superior Council of National Defense gives its opinion on the appointment to high military functions and on the promotion to the ranks of general officers, and on any other question of the military domain to which it is referred.

A law determines the composition, the attributions and the functioning of the Superior Council of National Defense.

Article 65

The National Council of Security gives its opinion on matters related to the security of the Nation, to the defense of the Nation, to the foreign policy and, in a general manner, on all matters related to the strategic and vital interests of the country.

A law determines the composition, the attributions and the functioning of the National Council of Security.

Article 66

The Nigerien armed forces [Forces Armée Nigériennes (FAN)] assure the defense of the integrity of the national territory against all external aggression and participate, by the side of the other forces, in the preservation of peace and security, in accordance with the laws and regulations in force.

They participate in the work of economic and social development of the Nation and may exercise the responsibilities corresponding to their competences and qualifications.

Article 67

When the institutions of the Republic, the independence of the Nation, the integrity of the national territory or the execution of the international engagements are menaced in a grave and immediate manner, and the regular functioning of the public constitutional powers is interrupted, the President of the Republic takes the exceptional measures demanded by these circumstances after official consultation of the Prime Minister, of the President of the National Assembly and of the President of the Constitutional Court.

He informs the Nation by a message. The National Assembly meets of plain right if it is not in session.

No institution of the Republic may be dissolved or suspended during the exercise of the exceptional powers.

The exceptional measures must be inspired by the will to assure to the constitutional public powers, within the shortest time periods, the means to accomplish their mission.

The National Assembly approves with an absolute majority of its members the duration of the exercise of the emergency powers and terminates them in the case of abuse.

Article 68

The President of the Republic, after deliberation of the Council of Ministers, proclaims the State of Emergency within the conditions determined by the law.

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Article 69

A Council of the Republic is instituted in view of preventing and resolving the institutional and political crises, in a consensual manner, within the respect for this Constitution.

The Council of the Republic gives its opinion on the matters that it is referred to. These opinions are brought to the knowledge of the Nation, under reserve for the defense secrets. It meets under the presidency of the President of the Republic.

The Council of the Republic is constituted by:

• the President of the Republic;

the President of the National Assembly;

the Prime Minister;

the former Presidents of the Republic and former Heads of State;

and by the Leader of the opposition.

The law determines the attributions and the functioning of the Council of the Republic.

Article 70

The President of the Republic signs the ordinances and decrees deliberated in the Council of Ministers.

He appoints, by decree taken in the Council of Ministers, to the civil and military employments of the State.

The law determines the functions that he would be provided by decree taken in the Council of Ministers.

Article 71

The law establishes the advantages granted to the President of the Republic and organizes the modalities for granting a pension to former Presidents of the Republic and Heads of State.

Article 72

The President of the Republic has the right of pardon. This pardon may not be granted in the cases of imprescriptible crimes.

Section 2 Of the Government

Article 73

The Prime Minister is the Head of the Government. He directs, animates and coordinates the governmental action.

He assures the execution of the laws.

He may delegate certain of his powers to the Ministers.

By virtue of an express delegation and for a determined agenda, he substitutes the President of the Republic in the presidency of a Council of Ministers.

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Article 74

Before entering into his functions, the Prime Minister takes, before the National Assembly, on the Holy Book of his confession, the following oath:

"Before God and before the representatives of the sovereign Nigerien People, We ..., Prime Minister, Head of the Government, solemnly swear on the Holy Book:

• to respect the Constitution that the People have freely given to themselves;

to loyally fulfill the high functions with which we have been invested;

to respect and to defend the republican form of the State;

to respect and to defend the rights and freedoms of the citizens;

Not to take or to be guaranty for any measures degrading the human dignity;

to assure the neutrality of the administration and to the respect for the texts that establish its depolitization;

to work tirelessly for the happiness of the People;

to conduct ourselves everywhere as faithful and loyal servant of the People;

In the case of perjury, may we suffer the rigors of the law.

May God help us."

Article 75

The acts of the Prime Minister are countersigned, the case arising, by the Ministers charged with their execution.

Article 76

The Government determines and conducts the policy of the Nation.

It disposes of the administration and of the public force. It may dispose of the armed force within the conditions determined by the law.

The Government is responsible before the National Assembly within the conditions specified in Articles 107 and 108.

At his entering into his functions and after deliberation of the Council of Ministers, the Prime Minister makes a declaration of general policy before the National Assembly.

Article 77

The acts of the President of the Republic other than those specified in paragraph 1 of Article 56 and of Articles 60, 61, 67 and 92 are countersigned by the Prime Minister and, the case arising, by the Ministers responsible.

Article 78

Within seven (7) days of their entering into their functions, the Prime Minister and the Ministers shall remit to the President of the Court of Accounts the declaration, written on their honor, of their assets. This declaration is subject to an annual updating and one at the cessation of the functions.

This provision is extended to the Presidents of other institutions of the Republic and to the responsible persons of the independent administrative authorities.

The initial declaration and the updates are published in the Journal Officiel and by way of the press.

The Court of Accounts is charged with controlling the declarations of assets.

The law determines the other public agents subject to the obligation of declaration of assets, as well as the modalities of this declaration.

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Article 79

Any inexact or untruthful declaration of assets exposes its author to prosecution for evasion in accordance with the provisions of the Penal Code.

Article 80

The functions of members of the Government are incompatible with the exercise of any parliamentary mandate, with any function of professional representation on an international, national or local scale, with any public or private employment and with any professional activity.

No one may be a member of the Government if he does not enjoy a good morality attested by the competent services.

Section 3 Of the Cohabitation

Article 81

When the presidential majority and the parliamentary majority do not concur, the Prime Minister is appointed by the President of the Republic from a list of three (3) notable persons proposed by the majority of the National Assembly.

The President of the Republic terminates the functions of the Prime Minister on the presentation by him of the resignation of the Government.

The Ministers charged with the National Defense and with Foreign Affairs are appointed by mutual agreement of the President of the Republic and the Prime Minister.

Article 82

The President of the Republic appoints to the civil employments of the State on proposal of the Government.

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TITLE IV

OF THE LEGISLATIVE POWER

Article 83

The legislative power is exercised by a unique chamber denominated the National Assembly whose members bear the title of Deputies.

Article 84

The Deputies are elected by universal, free, direct, equal and secret suffrage.

Nigeriens of the two (2) sexes, at least twenty-one (21) years old and enjoying their civil and political rights are eligible to the National Assembly.

The lists of the political parties, of the groups of parties as well as those of the independent candidates must obligatorily include, at least, 75% of their candidates holding, at least, the Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC), [Certificate of Studies of the First Cycle] or its equivalent and 25%, at most, of their candidates not fulfilling this condition.

Within this quota, the special circumscriptions are integrated within the regions to which they belong.

An organic law establishes the number of members of the National Assembly, the indemnity of the Deputies and the benefits, their conditions of eligibility, the regime of ineligibilities and of incompatibilities, the modality of the ballot as well as the conditions under which it proceeds to organize new elections in case of vacancy of the seat of a Deputy.

Article 85

The duration of a legislature is of five (5) years. The general elections for the renewal of the National Assembly take place twenty (20) days at least and sixty (60) days at most prior to the end of the current legislature.

Article 86

The Constitutional Court decides on the eligibility of the candidates.

It equally decides on the validity of the election of the Deputies.

Article 87

Each Deputy is the representative of the Nation.

Any imperative mandate is null.

The right to vote of the Deputies is personal. However, the delegation of the vote is permitted when a Deputy is absent for cause of illness, for the execution of a mandate or a mission entrusted to him by the National Assembly or the Government or to fulfill his military obligations. No one may receive for one ballot more than one delegation of the vote.

During the legislature, any Deputy who resigns from his party loses his seat and is replaced by his substitute. The Deputy who is excluded from his party sits as an independent within the National Assembly. He may not, in any case, affiliate himself to another parliamentary group in the course of the legislature.

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Article 88

The members of the National Assembly enjoy parliamentary immunity.

No Deputy shall be prosecuted, investigated, arrested, detained or judged for the opinions or the votes emitted by him in the exercise of his functions.

Except in the case of flagrante delicto, no Deputy may, during the duration of the sessions, be prosecuted or arrested in a correctional or criminal matter except with the authorization of the National Assembly.

No Deputy may, out of session, be arrested except with the authorization of the Bureau of the National Assembly, except in the case of flagrante delicto, of authorized prosecutions or of definitive convictions.

Article 89

The National Assembly is presided over by a President assisted by a Bureau. The composition of the Bureau must reflect the political configuration of the National Assembly.

The President is elected for the duration of the legislature and the other members of the Bureau are elected every year, according to the Internal Regulations of the National Assembly.

Before entering into his functions, the President of the National Assembly takes an oath on the Holy Book of his confession before the Constitutional Court, in these terms:

"Before God and before the sovereign Nigerien People, We ..., President of the National Assembly solemnly swear on the Holy Book

• to respect and to have respected the Constitution that the People have freely given to themselves;

to loyally fulfill the high functions with which we have been invested;

never to betray or misrepresent the aspirations of the People

to respect and to defend the republican form of the State;

to respect and to defend the rights and freedoms of the citizens;

not to take or to be guaranty for any measures degrading the human dignity;

to respect and to have respected the principles of the separation of the powers;

to respect and to have respected the Internal Regulations of the National Assembly;

to work tirelessly for the happiness of the People;

to conduct ourselves everywhere as faithful and loyal servant of the People;

In the case of perjury, may we suffer the rigors of the law.

May God help us."

In the case of a crisis of confidence between the President of the National Assembly and the Deputies, he may be dismissed. The initiative for the dismissal is signed by half of the members composing the National Assembly. The dismissal is adopted by a majority of two-thirds (2/3) of the Deputies.

When he assures the interim of the President of the Republic within the conditions specified in the Article 53 of this Constitution, the President of the National Assembly is replaced in his functions according to the Internal Regulations of the National Assembly.

In the case of vacancy of the Presidency of the National Assembly by death, resignation or any other cause, the Assembly elects a new President within the fifteen (15) days that follow the vacancy, if it is in session; in the contrary case, it meets of plain right within the conditions established by the Internal Regulations.

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Article 90

The National Assembly votes the law and consents to taxes.

It controls the action of the Government.

Article 91

Each year, the National Assembly meets of plain right in two ordinary sessions on the convocation of its President.

The first session opens the first week of the month of March and may not exceed ninety (90) days.

The second session, called the budgetary session, opens the first week of the month of October and may not exceed sixty (60) days.

Article 92

The National Assembly is convoked in extraordinary session by its President on a determined agenda, at the demand of the Prime Minister or by two-fifths (2/5) of the Deputies.

The extraordinary sessions, except in the cases where they take place of plain right, are opened and closed by decree of the President of the Republic. The closure comes as soon as the agenda is exhausted.

Their duration may not exceed fifteen (15) days.

Article 93

The sittings of the National Assembly are public.

A complete record of the debates is published in the Journal Officiel.

At the request of the Prime Minister or of one-third (1/3) of the Deputies, the National Assembly may sit in closed session.

Article 94

The work of the National Assembly takes place following the Internal Regulations that it adopts in accordance with the Constitution.

The Internal Regulations determine notably:

• the composition, and the rules of functioning of the Bureau as well as the powers and prerogatives of its President;

the procedure of dismissal of the President of the National Assembly;

the creation of commissions of inquiry and of parliamentary control as well as of missions for information within the framework of the control of the governmental action or of any matter of national interest;

the number, the mode of appointment, the composition, the role and the competence of the permanent commissions as well as those that are special and temporary;

the creation of parliamentary commissions of inquiry within the framework of the control of the governmental action or of any matter of national interest;

the organization of the administrative services directed by a secretary-general placed under the authority of the President of the National Assembly;

the disciplinary regime of the Deputies during the sittings of the National Assembly

the modes of the ballot governing the elections within the National Assembly, with the exclusion of those expressly specified by this Constitution;

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the conditions of exercise of the right of interpellation, the applicable rules in the matter of written and oral questions, the current issues, as well as the measures to be taken by the National Assembly concerning the Prime Minister or any member of the Government refusing to answer an interpellation or a request of information from the National Assembly;

the procedure for initiating the responsibility of the Government.

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TITLE V

OF THE RELATIONS BETWEEN THE EXECUTIVE AND THE LEGISLATIVE POWERS

Article 95

The National Assembly informs the President of the Republic and the Government of the agenda of its sessions, of its sittings, as well as that the agenda of its commissions.

Article 96

The President of the Republic can, at any time, communicate with the National Assembly, either directly or through messages that he has read by the President of the National Assembly.

These messages do not give rise to any debate.

Article 97

The members of the Government have access to the plenary and to the commissions of the National Assembly. They are heard either at the demand of these, or at their own demand.

They may be assisted by their collaborators.

Article 98

The members of the National Assembly, either individually or collectively, may interpellate the Prime Minister or any other member of the Government by means of a petition. These may not remove themselves from this obligation.

The members of the National Assembly may equally obtain, by means of written or oral questions, all information about the activities or the acts of administration of the Government. The interested Ministers are obligated to provide them.

Article 99

The law establishes the rules concerning:

• citizenship, the civil rights and the fundamental guarantees for the exercise of public freedoms;

the constraints imposed in the interest of the national defense, of the public security and assistance to the citizens, on their persons and on their assets.

the nationality, the State and the capacity of the persons, the matrimonial regimes, inheritance and gifts;

the procedure according to which customs will be declared and brought into harmony with the fundamental principles of the Constitution;

the determination of crimes and misdemeanors as well as of the penalties applicable to them, the penal procedure and amnesty;

the organization of the jurisdictions of all orders and the procedure to be followed before these jurisdictions, the creations of new orders of jurisdiction, the statute of the magistrates, of the ministerial officers and of the auxiliaries of justice;

the base, the rate and the modalities for recovering the taxes of any nature;

the regime of emission of the currency;

the electoral regime of the President of the Republic, of the members of the National Assembly and of the local assemblies;

the creation of categories of public establishments;

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the nationalization of enterprises and the transfers of property of enterprises from the public sector to the private sector;

research, the exploration and the exploitation of the oil and gas resources, and the mineral resources, both natural and of energy;

the acquisition, the storage, the handling, the transportation, and the transit of radioactive substances and the disposal of radioactive waste;

the general statute of the Public Function;

the autonomous status;

the regime of treatments, indemnities and other advantages granted to the national deputies;

the regime of treatments, indemnities and other advantages granted to the responsible persons of the institutions of the Republic;

the statute of the Deputies

the statute of the military personnel and of the National Gendarmerie, of the Forces of Security and Similar Forces;

the status of the traditional leadership;

the general organization of the Administration;

the territorial organization, the creation and the modification of the administrative circumscriptions as well as the electoral divisions;

the creation, the status, and the functioning of the independent administrative authorities;

the State of Emergency and the State of Siege;

communication;

the Regime of the associations;

the Charter of the political parties;

the Statute of the Opposition.

Article 100

The Law determines the fundamental principles:

• of the organization of the national defense;

of the free administration of the territorial collectivities, of their competences and of their resources;

of the protection of the freedom of the press and of the access to public information and to administrative documents;

of education, of technology and of scientific research;

of health and of public hygiene;

of the policy of the population;

of the housing policy;

of the protection of the family;

of the protection of consumers;

of the protection of the elderly persons and of the integration of handicapped persons;

of the protection of the environment and of the conservation of the natural resources;

of the protection, of the conservation and of the organization of the airspace;

of the protection of the cultural patrimony;

of the organization of the civil protection;

of the regime of property, of real rights and of civil and commercial obligations;

of the right to work, of the social security, of the syndical right and of the right to strike;

of the alienation and of the administration of the domain of the State;

of insurance and of savings;

of the regime of transport, of the posts and of telecommunications;

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of the public accounting regime;

of the penitentiary regime;

of education;

of the Rural Code;

of the Water and Food Security Code;

of the Construction and Housing Code;

of the Code of the leases to rent.

Article 101

The law of finance of the year specifies and authorizes, for each civil year, all of the resources and the charges of the State.

The laws of finance called corrective laws may, in the course of the year, modify the provisions of the law of finance of the year.

The law of regulation declares the financial results of each civil year and approves the differences between the results and the projections of the law of finance of the year.

The program laws establish the objectives of the economical and social action of the State.

Article 102

The treatments, indemnities and/or diverse benefits granted to the President of the Republic, to the Prime Minister, to the Ministers, to the Deputies and to the responsible persons of the other institutions, are determined by an organic law.

They must take into account the financial situation of the State and the general level of revenues of the Nigeriens.

Article 103

The matters other than those in the domain of the law have a regulatory character.

The texts of legislative form intervening, in these matters, before the entry into force of this Constitution may be modified by decree issued after the opinion of the Constitutional Court.

Article 104

The declaration of war is authorized by the National Assembly.

When the National Assembly is dissolved and the country is a victim of external aggression, the declaration of war is made by the President of the Republic in the Council of Ministers.

The sending of troops abroad is authorized by the National Assembly.

Article 105

The State of Siege is decreed in the Council of Ministers after the opinion of the Bureau of the National Assembly. The National Assembly meets of plain right if it is not in session.

The extension of the State of Siege over fifteen (15) days may not be authorized except by the National Assembly.

The National Assembly may not be dissolved during the State of Siege.

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Article 106

The Government may, for the execution of its program, request of the National Assembly the authorization to take by ordinance(s) for a limited time period, the measures that are normally of the domain of the law.

This authorization takes the form of an enabling law.

The ordinances are taken in the Council of Ministers after the opinion of the Constitutional Court. They enter into force on their publication but become lapsed if the bill of law of ratification is not deposited before the National Assembly before the date established by the enabling law.

At the expiration of the time period mentioned in the first paragraph of this Article, the ordinances may only be modified in their provisions that are of the domain of the law.

Article 107

The responsibility of the Government may be engaged before the National Assembly either by the vote of a motion of censure, or by a vote of no confidence.

The National Assembly engages the responsibility of the Government by the vote of a motion of censure. Such a motion is not receivable unless it is signed by one-fifth (1/5), at least, of the Deputies. The vote may only take place forty-eight (48) hours after its presentation. Only the votes favorable to the motion of censure are counted which may only be adopted by the absolute majority of the Deputies. If the motion is rejected, its signatories may not propose a new one during the course of the same session.

The Prime Minister can, after deliberation of the Council of Ministers, engage the responsibility of the Government before the National Assembly by posing the question of confidence on the vote of a text. The text is considered adopted if it receives the absolute majority of the votes.

Article 108

When the National Assembly adopts a motion of censure, disapproves of the program or of a declaration of general policy of the Government or denies to it its confidence on the occasion of the vote of a text, the Prime Minister remits to the President of the Republic the resignation of the Government.

Article 109

The Government has the initiative of the laws concurrently with the members of the National Assembly.

The Deputies and the Government have the right of amendment and that, regardless of the origin of the text.

Article 110

The proposals, bills and amendments that are not of the domain of law, and that infringe good morals are irreceivable. The irreceivability is pronounced by the President of the National Assembly.

In the case of dispute, the Constitutional Court, referred to the matter by the Prime Minister, by the President of the National Assembly or by one-tenth (1/10) of the members of the National Assembly, decides within a time period of eight (8) days.

Article 111

The bills and the amendments deposited by the Deputies are not receivable when their adoption would have as consequence, either a diminution of the public resources, or the creation or the aggravation of a public charge, unless it is accompanied by a proposal of augmentation of receipts or of equivalent economies.

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Article 112

The discussion of the bills of law focuses on the text presented by the competent commission of the National Assembly.

At the demand of the Government, the commission must bring to the cognizance of the National Assembly the points on which there is disagreement with the Government.

Article 113

The National Assembly votes the bill of the law of finance within the conditions determined by the law.

Article 114

The National Assembly is referred to the matter of the bill of the law of finance from the opening of the budgetary session; the bill of the law of finance must specify the receipts necessary for the complete coverage of the expenses.

The National Assembly votes the budget in equilibrium.

If the National Assembly has not decided within sixty (60) days of the presentation of the bill, the provisions of this bill can be put into force by ordinance.

The government refers the matter, for ratification, to the National Assembly convoked in extraordinary session, within a time period of fifteen (15) days.

If the National Assembly has not voted the budget at the end of this extraordinary session, the budget is definitively established by ordinance.

If the bill of the law of finance could not be presented in a timely fashion to be promulgated before the beginning of the fiscal year, the Prime Minister demands of urgency of the National Assembly the authorization to continue to receive the taxes and to continue with expenditures, the budget of the preceding year by provisional twelfths.

Article 115

The National Assembly governs the accounts of the Nation following the modalities specified by the law of finance.

The law of regulation must be deposited with the Bureau of the National Assembly at the budgetary session of the year following that of the execution of the budget to be debated at the next parliamentary session and adopted, at the latest, the thirty-first (31) of December of the second year that follows the execution of the budget.

The National Assembly may demand of the Court of Accounts to lead all inquests and studies related to the execution of the public receipts and expenses.

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TITLE VI

OF THE JUDICIAL POWER

Section 1 Of the general provisions

Article 116

The judicial power is independent of the legislative power and of the executive power.

The judicial power is exercised by the Constitutional Court, the Court of Cassation, the Council of State, the Court of Accounts, and the courts and tribunals.

Article 117

Justice is rendered on the national territory in the name of the People and with a strict respect for the rule of law, as well as for the rights and freedoms of each citizen.

The decisions of justice impose themselves on all, on the public powers as well as on the citizens. They may only be criticized by the ways and under the forms authorized by the law.

Article 118

In the exercise of their functions, the magistrates are independent and are only subject to the authority of the law.

Article 119

The presiding magistrates are appointed by the President of the Republic on proposal of the Minister of Justice, guardian of the seals, after the opinion of the Superior Council of the Magistracy.

The prosecuting magistrates are appointed by the President of the Republic on proposal of the Minister of Justice, guardian of the seals.

The presiding magistrates are irremovable.

The law establishes the composition, the organization, the attributions and the functioning of the Superior Council of the Magistracy.

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Section 2 Of the Constitutional Court

Article 120

The Constitutional Court is the jurisdiction competent in constitutional and electoral matters.

It is charged with deciding on the constitutionality of the laws, of the ordinances as well as of the conformity of international treaties and agreements with the Constitution.

It interprets the provisions of the Constitution. It controls the regularity, the transparency and the honesty of the referendum, and of the presidential and legislative elections. It is the judge of the electoral disputes and proclaims the definitive results of the elections.

Article 121

The Constitutional Court includes seven (07) members aged forty (40) years at least.

It is composed of:

• Two (2) notable persons with a great professional experience in juridical or administrative matters, of which one (1) is proposed by the President of the Republic and one (1) is proposed by the Bureau of the National Assembly;

two (2) magistrates elected by their peers, of which one (1) is of the first grade and one (1) is of the second grade;

one (1) lawyer with at least ten (10) years of exercise of the profession, elected by his peers;

one (1) professor-researcher holder of a doctorate in public law, elected by his peers;

one (1) representative of the associations of defense of human rights and of promotion of democracy, holder at least of a diploma of the third cycle in public law, elected by the singular or the plural collectives of these associations.

The members of the Constitutional Court are appointed for six (6) years by decree of the President of the Republic.

Their mandate is not renewable.

The members of the Constitutional Court are renewed by thirds every two (2) years.

Article 122

The members of the Constitutional Court are irremovable for the duration of their mandate. They may not be prosecuted or arrested without the authorization of the Constitutional Court, except in the case of flagrante delicto. In this case, the President of the Constitutional Court is referred to the matter at the latest within forty-eight (48) hours.

Article 123

The President of the Constitutional Court is elected by his peers for a period of three (3) years renewable.

Article 124

Before entering into their functions, the members of the Constitutional Court take an oath on the Holy Book of their confession before the President of the Republic in these terms:

"I swear to well and faithfully complete my functions, to exercise them with total impartially within the respect for the Constitution and with total independence, to keep the secrecy of the deliberations and the votes, not to take any public position and not to give any consultation on the questions relevant to the competence of the Court. May God help us."

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Article 125

The functions of a member of the Constitutional Court are incompatible with the exercise of any electoral mandate, with any public, civil or military employment, with any function of national representation and with any professional activity excluding education.

An organic law determines the organization and the functioning of the Constitutional Court, the procedure followed before it, notably the time periods for the referral, the conditions of eligibility, the advantages, the immunities and the disciplinary regime of its members.

Article 126

The Constitutional Court decides by order, on:

• the constitutionality of the laws;

the Internal Regulations of the National Assembly before their application and their modifications;

the conflicts of attribution between the Institutions of the State.

The Constitutional Court is competent to decide on any question of interpretation and of application of the Constitution.

Article 127

The Constitutional Court controls the regularity of the presidential and legislative elections. It examines the claims, decides on the disputes of the presidential and of the legislative elections and proclaims the results of the ballots. It decides on the regularity of the referendum and proclaims their results of them.

Article 128

The Constitutional Court is competent to decide on the recourses for excess of power in electoral matters, without a prior administrative recourse. It must decide within a time period of five (5) days, counting from the presentation of the recourse at the registry.

Article 129

The Constitutional Court is equally competent to decide on the cases specified in the Articles 6, 53, 54, 60, 67, 86, 103 and 110 of the Constitution.

Article 130

The Constitutional Court receives the oath of the President of the Republic.

Article 131

The organic laws, before their promulgation, and the Internal Regulations of the National Assembly, before their application as well as their modifications, must be submitted to the Constitutional Court which decides on their conformity with the Constitution.

To the same end, before their promulgation, the laws may be referred to the Constitutional Court by the President of the Republic, by the Prime Minister, by the president of the National Assembly or by one-tenth (1/10) of the Deputies.

In the cases specified in the preceding paragraphs, the Constitutional Court must decide within a time period of fifteen (15) days. In case of emergency and by request of the Government, this time period is reduced to five (5) days.

In all cases, the referral to the Constitutional Court suspends the time period of the promulgation.

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Article 132

Any person party to a process may raise the unconstitutionality of a law before any jurisdiction, by way of pleadings. This jurisdiction must postpone its decision until the decision of the Constitutional Court, which must intervene within a time period of thirty (30) days.

A provision declared unconstitutional on the basis of the preceding paragraph is lapsed of plain right. The decision of the Constitutional Court establishing this unconstitutionality is published in the Journal Officiel following the procedure of urgency.

Article 133

The Constitutional Court emits opinions on the interpretation of the Constitution when it is referred to the matter by the President of the Republic, by the president of the National Assembly, by the Prime Minister, or by one-tenth (1/10) of the deputies.

Article 134

The orders of the Constitutional Court are not susceptible to any recourse. They bind the public powers and all the administrative, civil, military and jurisdictional authorities.

Any act of discrediting of the orders of the Court is sanctioned according to the laws in force.

Article 135

The Constitutional Court may not be dissolved and no provision of this Constitution related to the Court may be suspended.

Section 3 Of the Court of Cassation

Article 136

The Court of Cassation is the highest jurisdiction of the Republic in judicial matters.

An organic law determines the composition, the organization, the attributions and the functioning of the Court of Cassation.

Section 4 Of the Council of State

Article 137

The Council of State is the highest jurisdiction in administrative matters. It is the judge of the excess of power of the administrative authorities in first and last resort as well as of the recourses for interpretation and for valuation of the legality of the administrative acts.

Article 138

The Council of State takes cognizance of equally:

• of the appeals in cassation formed against the decisions rendered in the last resort by the jurisdictions deciding in administrative matters;

of the decisions rendered in last resort by the administrative organs and professional associations;

of the decisions rendered in the last resort by the jurisdiction deciding in matters of dispute concerning registration on the electoral lists;

of the decisions rendered by the Ordinary Courts of First Instance sitting in electoral matters.

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Article 139

The Council of State gives its opinion on the bills of law and bills of ordinances that are submitted to it by the Prime Minister, before their adoption in the Council of Ministers. It gives its justified opinion to the Government on the drafts of decrees or on any other draft of a text for which its intervention is specified by the bills, legislative, or regulatory provisions, or provisions submitted to it by the Government.

Article 140

The Council of State may be consulted by the Prime Minister or by the Ministers on difficulties of the administrative order.

It equally may, on its own initiative, bring the attention of the public powers to the reforms of a legislative, regulatory or administrative order that seem to it conform with the public interest.

An organic law determines the composition, the organization, the attributions and the functioning of the Council of State.

Section 5 Of the Court of Accounts

Article 141

The Court of Accounts is the highest jurisdiction of control of the public finances. It exercises a jurisdictional competence, and a competence of control as well as a consultative competence.

It is the judge of the accounts of the State, of the territorial collectivities, of the public institutions and enterprises, of the independent administrative authorities and of any organ benefiting from the financial aid of the State and its separated parts.

An organic law determines the composition, the organization, the attributions and the functioning of the Court of Accounts.

Section 6 Of the High Court of Justice

Article 142

The President of the Republic is not responsible for the acts accomplished in the exercise of his functions except in the case of high treason. He is judged by the High Court of Justice.

There is high treason when the President of the Republic violates his oath, refuses to obey an order of the Constitutional Court, is recognized author, co-author or accomplice of graves and characterized violations of human rights, of fraudulent cession of a part of the national territory, of compromising the national interests in the matters of administration of the natural resources and the subsoil and of the introduction of toxic wastes inside the national territory.

When the President of the Republic is found guilty of the crime of high treason, he is relieved of his functions.

The forfeiture is declared by the Constitutional Court at the end of the procedure before the High Court of Justice according to the provisions of this Constitution.

The High Court of Justice is competent to judge the members of the Government for the reason of the acts qualified as crimes or misdemeanors committed in the exercise, or on the occasion of the exercise off, their functions.

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Article 143

The High Court of Justice is an institution before the National Assembly. It is composed of:

• four (4) Deputies that the National Assembly elects from within its members after each general renewal;

three (3) magistrates of which one (1) is proposed by the Court of Cassation, one (1) by the Council of the State and one (1) by the Court of Accounts.

The Court elects from within its members a President from among the four (4) Deputies.

The Commission of Investigation is composed of three (3) magistrates appointed by the President of the Court of Cassation.

The functions of the public ministry before the High Court of Justice are exercised by the Procurator General at the Court of Cassation and by a substitute-general at the said Court.

The members of the High Court of Justice are irremovable for the duration of the legislature.

They are appointed before the end of the first ordinary session of the first legislature.

Article 144

The impeachment of the President of the Republic is voted by public ballot by the majority of two-thirds (2/3) of the Deputies composing the National Assembly.

The impeachment of a member of the Government is voted in the same conditions, by an absolute majority.

Article 145

The High Court of Justice is bound by the definition of the crimes and misdemeanors, and by the determination of the sentences resulting of the penal laws in force at the time of the acts included in the prosecutions.

The law establishes the rules of its functioning as well as the procedure followed before it.

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TITLE VII

OF THE ECONOMICAL, SOCIAL AND CULTURAL DEVELOPMENT

Section 1 Of the general orientations of the policy of development

Article 146

The action of the State in matters of the policies of economic and social development is supported by a strategic vision.

The State makes of the creation of wealth, of growth and of the fight against inequality a major axis of its interventions.

The public policies must promote food supply sovereignty, durable development, the access to all to social services as well as the improvement of the quality of life.

Article 147

The State submits itself to develop its energy potential in view of achieving energy sovereignty, and access to energy and to build a dynamic and competitive industrial, mining, oil and a gas sector, oriented to satisfy the national necessities and the requirements of development.

The companies operating in Niger are required to employ, as a priority, Nigerien personnel and to allow their accession to all employments, in relation to their capacities according to the laws in force.

Section 2 Of the exploitation and the administration of the natural resources and of the subsoil

Article 148

The natural resources and the subsoil are the property of the Nigerien people.

The law determines the conditions of their prospecting, their exploitation and their administration.

Article 149

The State exercises its sovereignty over the natural resources and the subsoil.

The exploitation and the administration of the natural resources and of the subsoil must be done with transparency and taking into account the protection of the environment, and the cultural heritage as well as the preservation of the interests of present and future generations.

Article 150

The contracts for prospecting and exploitation the natural resources and the subsoil as well as the revenues paid to the State, disaggregated, company by company, are completely published in the Journal Officiel of the Republic of Niger.

Article 151

The State assures itself of the effective implementation of the contracts for prospecting and for exploitation granted.

Article 152

The receipts realized on the natural resources and on the subsoil are divided between the budget of the State and the budgets of the territorial collectivities according to the law.

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Article 153

The State sees to invest in the priority domains, notably agriculture, animal husbandry, health and education, and to the creation of a fund for future generations.

Section 3 Of the Economical, Social and Cultural Council

Article 154

The Economical, Social and Cultural Council assists the President of the Republic and the National Assembly.

It gives its opinion on the questions referred to it by the President of the Republic or by the National Assembly.

It is competent to examine the bills and the proposals of law of economic, social and cultural character, excluding the laws of finance.

Article 155

An organic law establishes the attributions, the composition, the organization and the functioning of the Economic, Social and Cultural Council.

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TITLE VIII

Of the Superior Council of Communication

Article 156

The Superior Council of Communication is an independent administrative authority.

Article 157

The Council has as its mission to assure and guarantee the freedom and the independence of the means of the audiovisual communication, from the written and electronic press within the respect for the law.

As such, it sees to:

• the respect for the mission of public service conferred on the medias of the State;

the respect for ethics in matters of information and communication:

the respect for the equitable and effective access of the citizens, the associations and the political parties to the public means of information and communication;

the respect for the regulations in force in communication and exploitation;

the respect for the statutes of the professionals of communication;

the respect for the plurality of opinions in the public and private media;

the promotion and to the development of the technology of information and of communication;

the training of the personnel, to their professionalization and to the reinforcement of their capacities;

the control of the content and modalities of the programming of the emissions of publicity diffused by the public, private, communitarian and associative networks of radio and television;

the protection of childhood and adolescence in the programming of the emissions diffused by the public and private companies of audiovisual communication;

the promotion of sport and Nigerien culture in the programming of the emissions diffused by the public and private companies of audiovisual communication.

Article 158

Audiovisual, written, and electronic communication as well as printing and diffusion are free, subject to the respect for the public order, of freedom and of the dignity of the citizens.

The medias of the State are public services to which access is guaranteed, in an equitable and effective manner to all in the conditions specified by the law.

They have the obligation to favor the democratic debate and to promote the fundamental human rights, the languages and the national sports and cultural products, the national unity, tolerance and solidarity, peace and security, between the different communities, as well as the fight against all forms of discrimination.

The statute of the medias of the State is established by a law that guarantees the objectivity, the impartiality and the pluralism of opinions in the treatment and diffusion of the information.

The private medias are medias of public utility. As such, they are submitted to the same obligations as the medias of the State as specified in paragraph 3 of this Article.

Article 159

The Superior Council of Communication is directed by a bureau. The Councilors elect among themselves one (1) President, one (1) Vice President and two (2) reporters. Only the bureau is permanent.

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Article 160

The members of the Superior Council of Communication must have proven competence, notably in the domain of communication, of public administration, of science, of law, of culture and of the arts.

They must have a professional experience of at least ten (10) years and be aged thirty-five (35) years at least.

Article 161

The Superior Council of Communication is composed of fifteen (15) members as it follows:

• one (1) notable person proposed by the President of the Republic;

one (1) notable person proposed by the President of the National Assembly;

one (1) notable person proposed by the Prime Minister;

three (3) representatives elected by the socio-professional organizations of the medias of the private sector including, at least, one woman;

three (3) representatives elected by the trade-union organizations of workers of the medias of the public sector including a journalist, a producer and a technician with at least one woman;

one (1) representative elected by the trade-union organizations of workers of the telecommunications sector;

one (1) representative elected by the associations for the defense of the rights of man and promotion of democracy;

one (1) representative elected by the collective of the women organizations;

one (1) representative elected by the agencies and bureaus of communication and publicity;

one (1) representative elected by the cultural creators;

one (1) representative elected by the printers and publishers.

Article 162

The duration of the mandate of the members of the Supreme Council of Communication is five (5) year non-renewable. In case of death, resignation or exclusion of a member, he is replaced in the same conditions for the rest of the mandate.

Article 163

An organic law specifies the organization, the attributions, and the functioning of the Superior Council of Communication.

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TITLE IX

OF THE TERRITORIAL COLLECTIVITIES

Article 164

The territorial administration is based on the principles of decentralization and deconcentration.

The territorial collectivities are created by an organic law. They administered themselves freely by elected councils.

The law determines the fundamental principles of the freedom of administration of the territorial collectivities, their competences and their resources.

Article 165

The State sees to the harmonious development of all the territorial collectivities on the basis of national solidarity, social justice, regional potentialities and interregional equilibrium.

The representative of the State sees to the respect for the national interests.

Article 166

The Ordinary Courts of First Instance, in special form, decide on the eligibility of the candidates, control the regularity, the transparency and the sincerity of the local elections. They proclaim the results.

The recourses against the decisions in electoral matters of the Ordinary Courts of First Instance are introduced before the Council of the State that decides in last resort.

Article 167

The State recognizes the traditional leadership as the depositary of customary authority. As such, it participates in the administration of the territory of the Republic in the conditions determined by the law.

The traditional leadership is held to a strict obligation of neutrality and reserve. It is protected against any abuse of power tending to divert it from the role conferred on it by the law.

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TITLE X

OF THE TREATIES AND INTERNATIONAL AGREEMENTS

Article 168

The President of the Republic negotiates and ratifies the international treaties and agreements.

Article 169

The treaties of defense and peace, the treaties and agreements relative to the international organizations, those which modify the internal laws of the State and those which involve a financial engagement from the State, may only be ratified following a law authorizing their ratification.

Article 170

If the Constitutional Court referred to the matter by the President of the Republic, by the president of the National Assembly, by the Prime Minister or by one-tenth (1/10) of the Deputies, has declared that an international agreement contains a clause contrary to the Constitution, the authorization to ratify it can only intervene after revision of the Constitution.

Article 171

The treaties or agreements regularly ratified have, from their publication, an authority superior to that of the laws, subject to, for each agreement or treaty of its application by the other party.

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TITLE XI

OF COOPERATION AND ASSOCIATION WITH THE STATES

Article 172

The Republic of Niger may conclude with any African State agreements of association or of community involving partial or total abandonment of sovereignty in order to achieve African Unity.

The Republic of Niger may conclude agreements of cooperation and of association with other States on the basis of reciprocal rights and advantages.

It accepts, to create with these States, intergovernmental organs of common administration, of coordination and of free cooperation.

These organs may have as their objective, notably:

• the harmonization of the economical, financial and monetary policy;

the establishment of unions with a view to economic integration by the promotion of production and of exchanges;

the creation of funds of solidarity;

the harmonization of the plans of development;

the harmonization of the foreign policy;

cooperation in judicial matters;

cooperation in defense matters;

cooperation in security matters;

cooperation in health matters;

cooperation in cultural, scientific and technical matters;

the coordination of transports, communications and telecommunications;

cooperation in the matters of the fight against natural calamities;

to enhance natural resources;

the preservation of the environment;

cooperation in the matters of the administration of the hydraulic resources.

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TITLE XII

OF REVISION

Article 173

The initiative of the revision of the Constitution belongs jointly to the President of the Republic and to the members of the National Assembly.

Article 174

To be taken into consideration, the bill or the proposal of revision must be voted by a majority of three-fourths (3/4) of the members composing the National Assembly.

If the bill or the proposal in question was approved by a majority of four-fifths (4/5) of the members of the National Assembly, the revision is adopted. In default, the bill or the proposal is submitted to referendum unless there is abandonment of the said bill or proposal.

Article 175

No procedure of revision may be engaged or followed when the integrity of the territory is infringed.

The republican form of the State, the multiparty system, the principle of the separation of State and religion and the provisions of paragraphs 1 and 2 of Article 47 and of Article 185 of this Constitution may not be made the object of any revision.

No procedure of revision of this Article is receivable.

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TITLE XIII

OF THE TRANSITORY PROVISIONS

Article 176

The Supreme Council for the Restoration of Democracy [Conseil Supréme pour la Restauration de la Démocratie (CSRD)], the Government and the other organs of the Transition will continue to exercise their functions until the official installation of the new authorities.

Article 177

While waiting for the Constitutional Court to be put in place, its attributions are exercised by the Constitutional Council of Transition.

Article 178

While waiting for the Court of Cassation and for the Council of the State to be put in place, the State Court remains competent for the matters concerning the competence vested respectively in these jurisdictions.

The matters pending before the judicial chamber and the administrative chamber and concerning which they have not decided, will be transmitted respectively to the Court of Cassation and to the Council of State, from the installation of these jurisdictions.

Article 179

While waiting for the High Court of Justice to be put in place, the matters pending before the former will be transferred to the Court of the State.

Article 180

The President of the Republic elected as a result of the period of Transition will take an oath before the Constitutional Council of Transition.

Article 181

The ordinance No. 2010-001 of the 22 of February of 2010 concerning the organization of the public powers during the period of Transition and its modifying texts remain in force until the entrance into their functions of the new authorities.

The ordinance No. 2010-002 of the II of March of 2010 relative to the neutrality of the members of the Government, of the secretaries general of the ministers and of certain units of the territorial administration during the period of Transition remains in force until the entrance into their functions of the new authorities.

The ordinance No. 2010-003 dated on the 11 of March of 2010 relative to the ineligibility of the personnel of the forces of defense and security and of the members of the Government of Transition remains in force until the entrance into their functions of the new authorities.

Article 182

The legislation now in force remains applicable, insofar as it does not have anything contrary to this Constitution, except express abrogation.

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TITLE XIV

OF THE FINAL PROVISIONS

Article 183

This Constitution will be adopted by referendum. It will enter into force from its promulgation by the President of the Supreme Council for the Restoration of Democracy, Head of the State, within the eight (8) days following the proclamation of the definitive results of the referendum by the Constitutional Council of Transition, under reserve of the transitional provisions above.

Article 184

The organic laws and the other laws of application specified by this Constitution must be adopted obligatorily within the two (2) first years of the first legislature.

Article 185

An amnesty is granted to the authors, co-authors and accomplices of the coup d'Etat of eighteen (18) February 2010.

A law will be voted, to this effect, during the first (1st) session of the National Assembly.

PRÉAMBULE Nous, Peuple nigérien souverain - Résolu à consolider les acquis de la République et de l'indépendance nationale proclamées

respectivement le 18 décembre 1958 et le 3 août 1960 ainsi que ceux de la Conférence nationale souveraine qui a réuni du 29 juillet au 3 novembre 1991 l'ensemble des forces vives de la Nation ;

- Résolu à bâtir un État de droit garantissant, d'une part, l'exercice des droits collectifs et individuels, la liberté, la justice, la dignité, l'égalité, la sûreté et le bien-être comme valeurs fondamentales de notre société et, d'autre part, l'alternance démocratique et la bonne gouvernance ;

- Résolu à bâtir une nation unie, digne, pacifique, industrieuse et prospère ;

- Profondément attaché aux valeurs de civilisation qui fondent notre personnalité ;

- Soucieux de sauvegarder notre identité culturelle ;

Proclamons notre attachement aux principes de la démocratie pluraliste et aux droits humains tels que définis par la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 et la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples de 1981 ;

Proclamons notre attachement aux instruments juridiques régionaux et internationaux de protection et de promotion des droits humains tels que signés et ratifiés par le Niger ;

Réaffirmons notre attachement à l'Unité africaine et nous engageons à tout mettre en œuvre pour réaliser l'intégration régionale et sous-régionale ;

Exprimons notre volonté de coopérer dans l'amitié, l'égalité et le respect mutuel avec tous les peuples épris de paix, de justice et de liberté ;

Réaffirmons notre opposition absolue à tout régime politique fondé sur la dictature, l'arbitraire, l'impunité, l'injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l'ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité ;

Adoptons solennellement la présente Constitution, loi suprême de l'État à laquelle nous jurons respect, loyauté et fidélité et dont ce préambule est partie intégrante.

TITRE PREMIER : DE L'ETAT ET DE LA SOUVERAINETÉ

Article premier - L'Etat du Niger est une République indépendante et souveraine. Toute atteinte à la forme Républicaine de l'Etat et aux institutions démocratiques est un crime de haute

trahison puni comme tel par la loi. La capitale de la République du Niger est Niamey.

2

L'emblème national est le drapeau tricolore composé de trois (3) bandes horizontales, rectangulaires et égales dont les couleurs sont disposées de haut en bas dans l'ordre suivant : orange, blanc et vert. La bande blanche médiane porte en son milieu un disque de couleur orange.

L'hymne de la République est "La Nigérienne". La devise de la République est "Fraternité, Travail, Progrès". Le sceau de l'État, d'un diamètre de quarante millimètres, est composé d'un blason portant un soleil

accosté à dextre d'une lance en pal chargée de deux épées touareg posées en sautoir, et à senestre de trois épis de mil, un en pal et deux posés en sautoir, accompagné en pointe d'une tête de zébu. En exergue, sont placées les inscriptions suivantes :

- dans la partie supérieure : "République du Niger" ; - dans la partie inférieure : "Fraternité, Travail, Progrès". Les armoiries de la République sont composées d'un blason de sinople à un soleil rayonnant d'or,

accosté à dextre d'une lance en pal chargée de deux épées touareg posées en sautoir, et à senestre de trois épis de mil, un en pal et deux posés en sautoir, accompagné en pointe d'une tête de zébu, le tout d'or.

Ce blason repose sur un trophée formé de quatre drapeaux de la République du Niger. L'inscription "République du Niger" est placée en dessous.

Art. 2 - Les attributs de la République, tels que définis à l'article premier, sont réservés à l'usage des pouvoirs publics.

Tout usage illégal et toute profanation de ces attributs sont punis par la loi.

Art. 3 - La République du Niger est un Etat unitaire. Elle est une et indivisible, démocratique et sociale. Ses principes fondamentaux sont : - le gouvernement du Peuple par le Peuple et pour le Peuple ; - la séparation de l'État et de la religion ; - la justice sociale ; - la solidarité nationale.

Art. 4 - La souveraineté nationale appartient au Peuple. Aucune fraction du Peuple, aucune communauté, aucune corporation, aucun parti ou association

politique, aucune organisation syndicale ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Dans l'exercice du pouvoir d'Etat, le pouvoir personnel, le régionalisme, l'ethnocentrisme, la

discrimination, le népotisme, le sexisme, l'esprit de clan, l'esprit féodal, l'esclavage sous toutes ses formes, l'enrichissement illicite, le favoritisme, la corruption, la concussion et le trafic d'influence sont punis par la loi.

Art. 5 - Toutes les communautés composant la Nation nigérienne jouissent de la liberté d'utiliser leurs langues en respectant celles des autres.

Ces langues ont, en toute égalité, le statut de langues nationales. L'Etat veille à la promotion et au développement des langues nationales. La loi fixe les modalités de leur promotion et de leur développement. La langue officielle est le français.

3

Art. 6 - Le Peuple exerce sa souveraineté par ses représentants élus et par voie de référendum. Les conditions du recours au référendum sont déterminées par la loi.

Une Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargée de l'organisation, du déroulement et de la supervision des opérations de vote. Elle en proclame les résultats provisoires.

Une loi organique détermine les modalités d'organisation et de fonctionnement de cette Commission. La Cour constitutionnelle veille à la régularité des opérations de vote et en proclame les résultats

définitifs.

Art. 7 - Le suffrage est direct ou indirect. Il est universel, libre, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, les Nigériens des deux (2) sexes, âgés de dix-

huit (18) ans accomplis au jour du scrutin ou mineurs émancipés, jouissant de leurs droits civils et politiques.

Art. 8 - La République du Niger est un Etat de droit. Elle assure à tous l'égalité devant la loi sans distinction de sexe, d'origine sociale, raciale, ethnique ou

religieuse. Elle respecte et protège toutes les croyances. Aucune religion, aucune croyance ne peut s'arroger le

pouvoir politique ni s'immiscer dans les affaires de l'Etat. Toute propagande particulariste de caractère régionaliste, raciale ou ethnique, toute manifestation de

discrimination raciale, sociale, sexiste, ethnique, politique ou religieuse sont punies par la loi.

Art. 9 - Dans le cadre de la liberté d'association reconnue et garantie par la présente Constitution, les partis politiques, groupements de partis politiques, syndicats, organisations non gouvernementales et autres associations ou groupements d'associations se forment et exercent leurs activités librement, dans le respect des lois et règlements en vigueur.

Les partis et groupements de partis politiques concourent à l'expression des suffrages. Les mêmes prérogatives sont reconnues à tout citoyen nigérien jouissant de ses droits civils et politiques et remplissant les conditions d'éligibilité prévues par la loi.

Les partis politiques à caractère ethnique, régionaliste ou religieux sont interdits. Aucun parti ne saurait être créé dans le but de promouvoir une ethnie, une région ou une religion, sous peine des sanctions prévues par la loi.

TITRE II : DES DROITS ET DEVOIRS DE LA PERSONNE HUMAINE

Art. 10 - Tous les Nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toutefois, l'accès de certaines catégories de citoyens aux mandats électoraux, aux fonctions électives et aux emplois publics peut être favorisé par des mesures particulières prévues par la loi.

Art. 11.- La personne humaine est sacrée. L'Etat a l'obligation absolue de la respecter et de la protéger.

Art. 12 - Chacun a droit à la vie, à la santé, à l'intégrité physique et morale, à une alimentation saine et suffisante, à l'eau potable, à l'éducation et à l'instruction dans les conditions définies par la loi.

L'Etat assure à chacun la satisfaction des besoins et services essentiels ainsi qu'un plein épanouissement.

Chacun a droit à la liberté et à la sécurité dans les conditions définies par la loi.

4

Art. 13 - Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et morale. L'État veille à la création des conditions propres à assurer à tous, des services médicaux et une aide

médicale en cas de maladie. La loi détermine les modalités de mise en œuvre de cette disposition

Art. 14. - Nul ne sera soumis à la torture, à l'esclavage ni à des sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Tout individu, tout agent de l'État, qui se rendrait coupable d'actes de torture, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instructions, sera puni conformément à la loi.

Art. 15 - Nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal. La loi détermine l'ordre manifestement illégal.

Art. 16 - Aucun citoyen ne peut être contraint à l'exil ou faire l'objet de déportation. La contrainte à l'exil ou la déportation de citoyen est considérée comme un crime contre la nation et

puni conformément à la loi.

Art. 17 - Chacun a droit au libre développement de sa personnalité dans ses dimensions matérielle, intellectuelle, culturelle, artistique et religieuse, pourvu qu'il ne viole le droit d'autrui, ni n'enfreigne l'ordre constitutionnel, la loi et les bonnes mœurs.

Art. 18 - Nul ne peut être arrêté ou inculpé qu'en vertu d'une loi entrée en vigueur antérieurement aux faits qui lui sont reprochés.

Art. 19 - Les lois et règlements n'ont d'effet rétroactif qu'en ce qui concerne les droits et avantages qu'ils peuvent conférer au citoyen.

Art. 20 - Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées.

Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas une infraction d'après le droit national. De même, il ne peut être infligé de peines plus fortes que celles qui étaient applicables au moment où l'infraction a été commise.

Art. 21 - Le mariage et la famille constituent la base naturelle et morale de la communauté humaine. Ils sont placés sous la protection de l'État.

L'État et les collectivités publiques ont le devoir de veiller à la santé physique, mentale et morale de la famille, particulièrement de la mère et de l'enfant.

Art. 22 - L'Etat veille à l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard de la femme, de la jeune fille et des personnes handicapées. Les politiques publiques dans tous les domaines assurent leur plein épanouissement et leur participation au développement national.

5

L'Etat prend, en outre, les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants dans la vie publique et privée.

Il leur assure une représentation équitable dans les institutions publiques à travers la politique nationale du genre et le respect des quotas.

Art. 23 - Les parents ont le droit et le devoir d'élever, d'éduquer et de protéger leurs enfants. Les descendants ont le droit et le devoir d'assister et d'aider les ascendants. Les uns comme les autres sont soutenus dans cette tâche par l'État et les autres collectivités publiques.

L'Etat et les autres collectivités publiques veillent, par leurs politiques publiques et leurs actions, à la promotion et à l'accès à un enseignement public, gratuit et de qualité.

Art. 24 - La jeunesse est protégée par l'Etat et les autres collectivités publiques contre l'exploitation et l'abandon.

L'Etat veille à l'épanouissement matériel et intellectuel de la jeunesse. Il veille à la promotion de la formation et de l'emploi des jeunes ainsi qu'à leur insertion

professionnelle.

Art. 25 - L'Etat veille sur les personnes âgées à travers une politique de protection sociale. La loi fixe les conditions et les modalités de cette protection.

Art. 26 - L'Etat veille à l'égalité des chances des personnes handicapées en vue de leur promotion et/ou de leur réinsertion sociale.

Art. 27 - Le domicile est inviolable. Il ne peut y être ordonné de perquisition, d'arrestation et d'interpellation que dans les conditions et les formes prévues par la loi.

Art. 28 - Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique, sous réserve d'une juste et préalable indemnisation.

Art. 29 - Le secret de la correspondance et des communications est inviolable. Il ne peut y être dérogé que dans les conditions et les formes définies par la loi, sous peine de sanctions.

Art. 30 - Toute personne a droit à la liberté de pensée, d'opinion, d'expression, de conscience, de religion et de culte.

L'Etat garantit le libre exercice du culte et l'expression des croyances. Ces droits s'exercent dans le respect de l'ordre public, de la paix sociale et de l'unité nationale.

Art. 31 - Toute personne a le droit d'être informée et d'accéder à l'information détenue par les services publics dans les conditions déterminées par la loi.

Art. 32 - L'Etat reconnaît et garantit la liberté d'aller et venir, les libertés d'association, de réunion, de cortège et de manifestation dans les conditions définies par la loi.

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Art. 33 - L'Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s'efforce de créer les conditions qui rendent effective la jouissance de ce droit et qui garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production.

Nul ne peut être victime de discrimination dans le cadre de son travail.

Art. 34 - L'Etat reconnaît et garantit le droit syndical et le droit de grève qui s'exercent dans les conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.

Art. 35 - Toute personne a droit à un environnement sain. L'Etat a l'obligation de protéger l'environnement dans l'intérêt des générations présentes et futures.

Chacun est tenu de contribuer à la sauvegarde et à l'amélioration de l'environnement dans lequel il vit. L'acquisition, le stockage, la manipulation et l'évacuation des déchets toxiques ou polluants provenant

des usines et autres unités industrielles ou artisanales installées sur le territoire national sont réglementés par la loi.

Le transit, l'importation, le stockage, l'enfouissement, le déversement sur le territoire national de déchets toxiques ou polluants étrangers, ainsi que tout accord y relatif constituent un crime contre la nation, puni par la loi.

L'Etat veille à l'évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et programme de développement sur l'environnement.

Art. 36 - L'Etat et les autres collectivités publiques veillent à la lutte contre la désertification.

Art. 37 - Les entreprises nationales et internationales ont l'obligation de respecter la législation en vigueur en matière environnementale. Elles sont tenues de protéger la santé humaine et de contribuer à la sauvegarde ainsi qu'à l'amélioration de l'environnement.

Art. 38 - La défense de la Nation et de l'intégrité du territoire de la République est un devoir sacré pour tout citoyen nigérien.

Le service militaire est obligatoire. Les conditions de son accomplissement sont déterminées par la loi.

Art. 39 - Tout citoyen nigérien, civil ou militaire, a l'obligation absolue de respecter, en toutes circonstances, la Constitution et l'ordre juridique de la République, sous peine des sanctions prévues par la loi.

Art. 40 - Tout citoyen a le devoir de travailler avec dévouement pour le bien commun, de remplir ses obligations civiques et professionnelles et de s'acquitter de ses contributions fiscales.

Art. 41 - Les biens publics sont sacrés et inviolables. Toute personne doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, de blanchiment d'argent ou d'enrichissement illicite est réprimé par la loi.

Art. 42 - L'Etat doit protéger, à l'étranger, les droits et intérêts légitimes des citoyens nigériens. Les ressortissants des autres pays bénéficient sur le territoire de la République du Niger des mêmes

droits et libertés que les ressortissants nigériens dans les conditions déterminées par la loi.

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Art. 43 - L'Etat a le devoir d'assurer la traduction et la diffusion en langues nationales de la Constitution, ainsi que des textes relatifs aux droits humains et aux libertés fondamentales.

Il garantit l'enseignement de la Constitution, des droits humains et l'éducation civique à tous les niveaux de formation.

Art. 44 - Une Commission nationale veille à la promotion et à l'effectivité des droits et des libertés ci- dessus consacrés.

La Commission nationale des droits humains est une autorité administrative indépendante. La loi détermine la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement de cette

Commission, conformément aux principes internationaux en vigueur. Elle présente, devant l'Assemblée nationale, un rapport annuel sur les droits humains.

Art. 45 - Les droits et libertés précités s'exercent dans le respect des lois et règlements en vigueur.

TITRE III : DU POUVOIR EXÉCUTIF

Section 1 : Du Président de la République

Art. 46 - Le Président de la République est le Chef de l'Etat. Il incarne l'unité nationale. Le Président de la République est au-dessus des partis politiques. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'unité nationale, de l'intégrité du territoire, du respect de

la Constitution, des traités et accords internationaux. Il assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat.

Art. 47 - Le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq (5) ans, renouvelable une (1) seule fois.

En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux (2) mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque motif que ce soit.

Sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d'origine, âgés de trente- cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques.

Nul n'est éligible à la Présidence de la République s'il ne jouit d'un bon état de santé physique et mental, ainsi que d'une bonne moralité attestée par les services compétents.

La loi précise les conditions d'éligibilité, de présentation des candidatures, de déroulement du scrutin, de dépouillement et de proclamation des résultats.

La Cour constitutionnelle contrôle la régularité de ces opérations et en proclame les résultats définitifs.

Art. 48 - L'élection du Président de la République a lieu au scrutin majoritaire à deux (2) tours. La convocation des électeurs est faite par décret pris en Conseil des ministres. Le premier tour de scrutin en vue de l'élection du Président de la République a lieu trente (30) jours, au

moins, et quarante (40) jours, au plus, avant la date d'expiration du mandat du Président en exercice. Est déclaré élu, le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour.

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Si cette condition n'est pas remplie, il est procédé, au plus tard vingt et un (21) jours après, à un deuxième tour de scrutin auquel prennent part les deux (2) candidats arrivés en tête lors du premier tour.

En cas de décès, de désistement ou d'empêchement de l'un ou de l'autre des deux candidats, les candidats suivants se présentent dans l'ordre de leur classement après le premier tour.

Aucun désistement ne peut être pris en compte soixante-douze (72) heures après la proclamation des résultats définitifs du premier tour par la Cour constitutionnelle.

En cas de décès des deux (2) candidats, les opérations électorales du premier tour sont reprises. A l'issue du deuxième tour, est déclaré élu le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix.

Art. 49 - Le mandat du nouveau Président de la République prend effet pour compter de la date d'expiration du mandat de son prédécesseur.

Art. 50 - Avant son entrée en fonction, le Président de la République prête serment sur le Livre Saint de sa confession devant la Cour constitutionnelle, en présence des membres de l'Assemblée nationale, en ces termes :

"Devant Dieu et devant le Peuple nigérien souverain, Nous ................................., Président de la République élu conformément aux lois, jurons solennellement sur le Livre-Saint :

- de respecter et faire respecter la Constitution que le Peuple s'est librement donnée ; - de remplir loyalement les hautes fonctions dont nous sommes investi ; - de ne jamais trahir ou travestir les aspirations du Peuple ; - de respecter et défendre la forme républicaine de l'Etat ; - de préserver l'intégrité du territoire et l'unité de la Nation ; - de respecter et défendre les droits et libertés des citoyens ; - de ne prendre ni cautionner aucune mesure avilissante pour la dignité humaine ; - de veiller à la neutralité de l'administration et au respect des textes qui consacrent sa

dépolitisation ; - de travailler sans relâche au bonheur du Peuple ; - de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l'unité africaine ; - de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du Peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi. Puisse Dieu nous venir en aide". Le serment est reçu par la Cour constitutionnelle.

Art. 51 - Après la cérémonie d'investiture et dans un délai de quarante- huit (48) heures, le président de la Cour constitutionnelle reçoit la déclaration écrite sur l'honneur des biens du Président de la République.

Cette déclaration fait l'objet d'une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions. La déclaration initiale et les mises à jour sont publiées au Journal Officiel et par voie de presse.

Une copie de la déclaration du Président de la République est communiquée à la Cour des comptes et aux services fiscaux.

Les écarts entre la déclaration initiale et les mises à jour annuelles doivent être dûment justifiés. La Cour constitutionnelle a tous pouvoirs d'appréciation en ce domaine.

La Cour des comptes est également chargée de contrôler la déclaration des biens telle que reçue par la Cour constitutionnelle.

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Art. 52 - Durant son mandat, le Président de la République ne peut, ni par lui-même, ni par autrui, rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l'Etat ou de ses démembrements.

Il ne peut prendre part, ni par lui-même, ni par autrui, aux marchés publics et privés de l'Etat et de ses démembrements.

Les dispositions du présent article s'étendent aux présidents des institutions de la République, au Premier ministre, aux membres du Gouvernement et aux députés.

Art. 53 - En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, déchéance ou empêchement absolu, les fonctions de Président de la République sont provisoirement exercées par le président de l'Assemblée nationale et, si ce dernier est empêché, par les vice-présidents de l'Assemblée nationale dans l'ordre de préséance.

Est considérée comme empêchement absolu, l'incapacité physique ou mentale du Président de la République le rendant inapte à exercer les charges de sa fonction.

Est passible des mêmes conséquences que l'empêchement absolu, le refus du Président de la République d'obtempérer à un arrêt de la Cour constitutionnelle constatant une violation par celui-ci des dispositions de la présente Constitution.

L'empêchement absolu est constaté par la Cour constitutionnelle, saisie par l'Assemblée nationale, statuant à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres.

En cas de décès, la vacance est constatée par la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un membre du Gouvernement.

En cas de démission, la vacance est constatée par la Cour constitutionnelle saisie par le Président de la République démissionnaire.

Il est procédé à de nouvelles élections présidentielles quarante-cinq (45) jours, au moins et quatre- vingt-dix (90) jours, au plus, après l'ouverture de la vacance.

Lorsque le président de l'Assemblée nationale assure l'intérim du Président de la République dans les conditions énoncées aux alinéas ci-dessus, il ne peut, sauf démission de sa part ou renonciation à l'intérim, se porter candidat aux élections présidentielles. Il exerce les attributions dévolues au Président de la République, à l'exception de celles prévues aux articles 59, 60 et 61.

En cas de démission du président de l'Assemblée nationale ou de renonciation à l'intérim de sa part, l'intérim du Président de la République est assuré par les vice-présidents de l'Assemblée nationale, dans l'ordre de préséance.

En cas de mise en accusation du Président de la République devant la Haute Cour de justice, son intérim est assuré par le président de la Cour constitutionnelle qui exerce toutes les fonctions de Président de la République, à l'exception de celles mentionnées à l'alinéa 8 du présent article. II ne peut se porter candidat aux élections présidentielles.

Art. 54 - En cas de maladie grave dûment constatée par un collège de trois (3) médecins désignés par le bureau de l'Assemblée nationale sur proposition de l'Ordre des médecins, la Cour constitutionnelle, saisie par les deux tiers (2/3) des membres de l'Assemblée nationale, constate l'empêchement absolu du Président de la République et prononce la vacance.

Art. 55 - Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l'exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire et de toute autre activité professionnelle.

Pendant la durée de son mandat, le Président de la République ne peut être président ou membre de l'organe dirigeant d'un parti politique ou de toute association nationale.

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Art. 56 - Le Président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs

fonctions. En cas d'absence du territoire, de maladie ou de congé du Président de la République, son intérim est

assuré par le Premier ministre dans la limite des pouvoirs qu'il lui aura délégués.

Art. 57 -. Le Président de la République est le Président du Conseil des ministres. Il convoque et préside le Conseil des ministres.

Le Premier ministre le supplée à la présidence du Conseil des ministres dans les conditions énoncées par la présente Constitution.

L'ordre du jour du Conseil est fixé d'un commun accord entre le Président de la République et le Premier ministre.

Art. 58 - Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze (15) jours qui suivent la transmission qui lui en est faite par le président de l'Assemblée nationale.

Ce délai est réduit à cinq (5) jours en cas d'urgence déclarée par l'Assemblée nationale. Le Président de la République peut, avant l'expiration de ces délais, adresser une demande motivée à

l'Assemblée nationale pour une seconde délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette délibération ne peut être refusée.

Si après une deuxième lecture, l'Assemblée nationale vote le texte à la majorité absolue de ses membres, la loi est promulguée de plein droit et publiée selon la procédure d'urgence.

Art. 59 - Le Président de la République peut, après consultation du président de l'Assemblée nationale et du Premier ministre, prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale.

Une nouvelle Assemblée est élue quarante-cinq (45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus après cette dissolution. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans les vingt- quatre (24) mois qui suivent les élections.

Après expiration du délai fixé à l'alinéa précédent, si les élections législatives ne sont pas organisées, l'Assemblée nationale dissoute est réhabilitée de plein droit.

Art. 60 - Le Président de la République peut, après avis de l'Assemblée nationale et du président de la Cour constitutionnelle, soumettre à référendum tout texte qui lui paraît devoir exiger la consultation directe du peuple à l'exception de toute révision de la présente Constitution qui reste régie par la procédure prévue au Titre XII.

A la demande du Président de la République, la Cour constitutionnelle se prononce par un arrêt sur la constitutionnalité de l'initiative du recours au référendum.

Lorsque le projet est adopté par référendum, le Président de la République le promulgue dans les délais prévus aux alinéas 1 et 2 de l'article 58.

Art. 61 - Le Président de la République accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères.

Les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires des puissances étrangères sont accrédités auprès de lui.

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Art. 62 : Le Président de la République est le Chef de l'administration. Il veille à la neutralité de l'administration et au respect des textes qui consacrent sa dépolitisation.

Art. 63 : Le Président de la République est le Chef suprême des armées. Il est assisté du Conseil supérieur de la défense nationale et du Conseil national de sécurité.

Art. 64 : Le Conseil supérieur de la défense nationale émet des avis sur la nomination aux hautes fonctions militaires et la promotion aux grades d'officiers généraux, et sur toute autre question du domaine militaire dont il est saisi.

Une loi détermine la composition, les attributions et le fonctionnement du Conseil supérieur de la défense nationale.

Art. 65 : Le Conseil national de sécurité donne son avis sur les questions relatives à la sécurité de la Nation, à la défense de la Nation, à la politique étrangère et de manière générale sur toutes questions liées aux intérêts vitaux et stratégiques du pays.

Une loi détermine la composition, les attributions et le fonctionnement du Conseil national de sécurité.

Art. 66 : Les Forces armées nigériennes (FAN) assurent la défense de l'intégrité du territoire national contre toute agression extérieure et participent, aux côtés des autres forces, à la préservation de la paix et de la sécurité, conformément aux lois et règlements en vigueur.

Elles participent à l'œuvre de développement économique et social de la Nation et peuvent exercer des responsabilités correspondant à leurs compétences et qualifications.

Art. 67 : Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité du territoire national ou l'exécution des engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend des mesures exceptionnelles exigées par ces circonstance s après consultation officielle du Premier ministre, du Président de l' Assemblée nationale et du président de la Cour constitutionnelle.

Il en informe la Nation par un message. L'Assemblée nationale se réunit de plein droit si elle n'est pas en session.

Aucune institution de la République ne peut être dissoute ou suspendue pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.

Les mesures exceptionnelles doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission.

L'Assemblée nationale apprécie à la majorité absolue de ses membres la durée de l'exercice des pouvoirs exceptionnels et y met fin en cas d'abus.

Art. 68 : Le Président de la République, après délibération du Conseil des ministres, proclame l'Etat d'urgence dans les conditions déterminées par la loi.

Art. 69 : Il est institué un Conseil de la République en vue de prévenir et de résoudre les crises institutionnelles et politiques, de manière consensuelle, dans le respect de la présente Constitution.

Le Conseil de la République émet des avis sur les questions dont il est saisi. Ces avis sont portés à la connaissance de la Nation, sous réserve du secret défense. Il se réunit sous la présidence du Président de la République.

Le Conseil de la République est constitué : - du Président de la République ;

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- du président de l'Assemblée nationale ; - du Premier ministre ; - des anciens Présidents de la République et des anciens Chefs d'État ; - et du Chef de file de l'Opposition. La loi détermine les attributions et le fonctionnement du Conseil de la République. Art. 70 : Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en Conseil des

ministres. Il nomme par décret pris en Conseil des ministres, aux emplois civils et militaires de l'Etat. La loi détermine les fonctions auxquelles il sera pourvu par décret pris en Conseil des ministres. Art. 71 : La loi fixe les avantages accordés au Président de la République et organise les modalités

d'octroi d'une pension aux anciens Présidents de la République et Chefs d'Etat. Art. 72 : Le Président de la République a le droit de grâce. Cette grâce ne peut être accordée dans les

cas de crimes imprescriptibles. Section 2 : Du Gouvernement Art. 73 : Le Premier ministre est le chef du Gouvernement. Il dirige, anime et coordonne l'action

gouvernementale. Il assure l'exécution des lois. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres. En vertu d'une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé, il supplée le Président de la

République pour la présidence d'un Conseil des ministres. Art. 74 : Avant son entrée en fonction, le Premier ministre prête, devant l'Assemblée nationale, sur le

Livre- Saint de sa confession, le serment suivant : "Devant Dieu et devant les représentants du Peuple nigérien souverain, Nous…........, Premier

ministre, chef du Gouvernement, jurons solennellement sur le Livre-Saint : - de respecter la Constitution que le Peuple s'est librement donnée ; - de remplir loyalement les hautes fonctions dont nous sommes investi ; - de respecter et défendre la forme républicaine de l'Etat ; - de respecter et défendre les droits et libertés des citoyens ; - de ne prendre ni cautionner aucune mesure avilissante pour la dignité humaine ; - d'assurer la neutralité de l'administration et le respect des textes qui consacrent sa

dépolitisation ; - de travailler sans relâche au bonheur du Peuple ; - de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du Peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi Puisse Dieu nous venir en aide ". Art. 75 : Les actes du Premier ministre sont contresignés, le cas échéant, par les ministres chargés de

leur exécution. Art. 76 : Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l'administration et de la force publique. Il peut disposer de la force armée dans les

conditions déterminées par la loi. Le Gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale dans les conditions prévues aux

articles 107 et 108. A son entrée en fonction et après délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre fait une

déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.

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Art. 77 : Les actes du Président de la République autres que ceux prévus à l'alinéa 1er de l'article 56 et aux articles 60, 61,67 et 92 sont contresignés par le Premier ministre et, le cas échéant, par les ministres responsables.

Art. 78 : Dans les sept (7) jours de leur entrée en fonction, le Premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour des comptes la déclaration écrite sur l'honneur de leurs biens. Cette déclaration fait l'objet d'une mise à jour annuelle et à la cessation des fonctions.

Cette disposition s'étend aux présidents des autres institutions de la République et aux responsables des autorités administratives indépendantes.

La déclaration initiale et les mises à jour sont publiées au Journal Officiel et par voie de presse. La Cour des comptes est chargée de contrôler les déclarations des biens. La loi détermine les autres agents publics assujettis à l'obligation de déclaration des biens, ainsi que les

modalités de cette déclaration. Art. 79 : Toute déclaration des biens inexacte ou mensongère expose son auteur à des poursuites du

chef de faux conformément aux dispositions du Code pénal. Art. 80 : Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat

parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à l'échelle internationale, nationale ou locale, de tout emploi public ou privé et de toute activité professionnelle.

Nul ne peut être membre du Gouvernement s'il ne jouit d'une bonne moralité attestée par les services compétents.

Section 3 : De la cohabitation Art. 81: Lorsque la majorité présidentielle et la majorité parlementaire ne concordent pas, le Premier

ministre est nommé par le Président de la République sur une liste de trois (3) personnalités proposées par la majorité à l'Assemblée nationale.

Le Président de la République met fin aux fonctions du Premier ministre sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.

Les ministres chargés de la défense nationale et des affaires étrangères sont désignés d'un commun accord par le Président de la République et le Premier ministre.

Art. 82 : Le Président de la République nomme aux emplois civils de l'État sur proposition du Gouvernement.

TITRE IV : DU POUVOIR LÉGISLATIF Art. 83 : Le pouvoir législatif est exercé par une chambre unique dénommée Assemblée nationale dont

les membres portent le titre de députés. Art. 84 : Les députés sont élus au suffrage universel, libre, direct, égal et secret. Sont éligibles à l'Assemblée nationale, les Nigériens des deux (2) sexes, âgés de vingt et un (21) ans au

moins et jouissant de leurs droits civils et politiques. Les listes des partis politiques, des groupements de partis ainsi que celles des candidats indépendants

doivent obligatoirement compter, au moins, 75% de candidats titulaires, au moins, du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) ou de son équivalent et 25%, au plus, de ceux ne remplissant pas cette condition.

Dans ce quota, les circonscriptions spéciales sont intégrées dans les régions dont elles relèvent. Une loi organique fixe le nombre des membres de l'Assemblée nationale, l'indemnité des députés et les

avantages, leurs conditions d'éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les modalités du scrutin ainsi que les conditions dans lesquelles il y a lieu d'organiser de nouvelles élections en cas de vacance de siège de député.

Art. 85 : La durée de la législature est de cinq (5) ans. Les élections générales en vue du renouvellement de l'Assemblée nationale ont lieu vingt (20) jours au moins et soixante (60) jours au plus avant la fin de la législature en cours.

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Art. 86 : La Cour constitutionnelle statue sur l'éligibilité des candidats. Elle statue également sur la validité de l'élection des députés. Art. 87 : Chaque député est le représentant de la Nation. Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des députés est personnel. Toutefois, la délégation de vote est permise lorsqu'un

député est absent pour cause de maladie, pour exécution d'un mandat ou d'une mission à lui confiée par l'Assemblée nationale ou le Gouvernement ou pour remplir ses obligations militaires. Nul ne peut recevoir pour un scrutin plus d'une délégation de vote.

Pendant la législature, tout député qui démissionne de son parti politique perd son siège et est remplacé par son suppléant. Le député qui est exclu de son parti siège comme indépendant au sein de l'Assemblée nationale. Il ne peut, en aucun cas, s'affilier à un autre groupe parlementaire au cours de la législature.

Art. 88 : Les membres de l'Assemblée nationale jouissent de l'immunité parlementaire. Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou des

votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions. Sauf cas de flagrant délit, aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté

en matière correctionnelle ou criminelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale. Aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu'avec l'autorisation du bureau de l'Assemblée

nationale, sauf cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnations définitives. Art. 89 : L'Assemblée nationale est dirigée par un président assisté d'un Bureau. La composition du

Bureau doit refléter la configuration politique de l'Assemblée nationale. Le président est élu pour la durée de la législature et les autres membres du Bureau le sont chaque

année, conformément au règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Avant son entrée en fonction, le président de l'Assemblée nationale prête serment sur le Livre Saint de

sa confession devant la Cour constitutionnelle en ces termes : " Devant Dieu et devant le Peuple nigérien souverain, Nous……………président de l'Assemblée

nationale jurons solennellement sur le Livre-saint : - de respecter et de faire respecter la Constitution que le Peuple s'est librement donnée ; - de remplir loyalement les hautes fonctions dont nous sommes investi ; - de ne jamais trahir ou travestir les aspirations du Peuple ; - de respecter et défendre la forme républicaine de l'Etat ; - de respecter et défendre les droits et libertés des citoyens ; - de ne prendre ni cautionner aucune mesure avilissante pour la dignité humaine ; - de respecter et faire respecter les principes de la séparation des pouvoirs ; - de respecter et faire respecter le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale ; - de travailler sans relâche au bonheur du Peuple ; - de nous conduire en tout comme un digne et loyal serviteur du Peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi Puisse Dieu nous venir en aide". En cas de crise de confiance entre le président de l'Assemblée nationale et les députés, celui-ci peut

être destitué. L'initiative de la destitution est signée par la moitié des membres composant l'Assemblée nationale. La destitution est adoptée à la majorité des deux tiers (2/3) des députés.

Lorsqu'il assure l'intérim du Président de la République dans les conditions prévues à l'article 53 de la présente Constitution, le président de l'Assemblée nationale est remplacé dans ses fonctions conformément au Règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

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En cas de vacance de la présidence de l'Assemblée nationale par décès, démission ou toute autre cause, l'Assemblée élit un nouveau Président dans les quinze (15) jours qui suivent la vacance si elle est en session ; dans le cas contraire, elle se réunit de plein droit dans les conditions fixées par le Règlement intérieur.

Art. 90 : L'Assemblée nationale vote la loi et consent l'impôt. Elle contrôle l'action du Gouvernement. Art. 91: Chaque année, l'Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires sur

convocation de son Président. La première session s'ouvre la première semaine du mois de mars et ne peut excéder quatre-vingt dix

(90) jours. La seconde session, dite session budgétaire, s'ouvre la première semaine du mois d'octobre et ne peut

excéder soixante (60) jours. Art. 92 : L'Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire par son président sur un ordre

du jour déterminé, à la demande du Premier ministre ou des deux cinquième (2/5) des députés. Les sessions extraordinaires, hors les cas où elles ont lieu de plein droit, sont ouvertes et closes par

décret du Président de la République. La clôture intervient sitôt l'ordre du jour épuisé. Leur durée ne peut excéder quinze (15) jours. Art. 93 - Les séances de l'Assemblée nationale sont publiques. Il est publié un procès-verbal intégral

des débats au Journal Officiel. A la demande du Premier ministre ou du tiers (1/3) des députés, l'Assemblée nationale peut siéger à

huis clos. Art. 94 : Les travaux de l'Assemblée nationale ont lieu suivant le Règlement intérieur qu'elle adopte

conformément à la Constitution. Le Règlement intérieur détermine notamment : - la composition, les règles de fonctionnement du Bureau ainsi que les pouvoirs et prérogatives de

son président ; - la procédure de destitution du président de l'Assemblée nationale ; - la création de commissions d'enquêtes et de contrôle parlementaires ainsi que des missions

d'information dans le cadre du contrôle de l'action gouvernementale ou sur toute question d'intérêt national;

- le nombre, le mode de désignation, la composition, le rôle et la compétence des commissions permanentes ainsi que celles qui sont spéciales et temporaires ;

- la création de commissions d'enquêtes parlementaires dans le cadre du contrôle de l'action gouvernementale ou sur toute question d'intérêt national ;

- l'organisation des services administratifs dirigés par un secrétaire général placé sous l'autorité du président de l'Assemblée nationale ;

- le régime disciplinaire des députés lors des séances de l'Assemblée nationale; - les modes de scrutin régissant les élections au sein de l'Assemblée nationale, à l'exclusion de ceux

prévus expressément par la présente Constitution ; - les conditions d'exercice du droit d'interpellation, les règles applicables en matière de questions

écrites et orales, les questions d'actualité, ainsi que les mesures à prendre par l'Assemblée nationale à l'égard du Premier ministre ou tout membre du gouvernement refusant de répondre à une interpellation ou à une demande d'information de l'Assemblée nationale ;

- la procédure de mise en jeu de la responsabilité du Gouvernement. TITRE V : DES RAPPORTS ENTRE LES POUVOIRS EXÉCUTIF ET LÉGISLATIF

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Art. 95 : L'Assemblée nationale informe le Président de la République et le Gouvernement de l'ordre du jour de ses sessions, de ses séances, ainsi que celui de ses commissions.

Art. 96 : Le Président de la République peut, à tout moment, communiquer avec l'Assemblée nationale soit directement, soit par des messages qu'il fait lire par le président de l'Assemblée nationale.

Ces messages ne donnent lieu à aucun débat. Art. 97 : Les membres du Gouvernement ont accès à la plénière et aux commissions de l'Assemblée

nationale. Ils sont entendus soit à la demande de celles-ci, soit à leur propre demande. Ils peuvent se faire assister par leurs collaborateurs. Art. 98 : Les membres de l'Assemblée nationale, soit individuellement, soit collectivement, peuvent

interpeller le Premier ministre ou tout autre membre du Gouvernement au moyen d'une requête. Ceux-ci ne peuvent se soustraire à cette obligation.

Les membres de l'Assemblée nationale peuvent également obtenir, au moyen de questions écrites ou orales, toutes informations sur les activités ou les actes de gestion du Gouvernement. Les ministres intéressés sont tenus de les fournir.

Art. 99 : La loi fixe les règles concernant : - la citoyenneté, les droits civiques et les garanties fondamentales pour l'exercice des libertés

publiques ; - les sujétions imposées dans l'intérêt de la défense nationale, de la sécurité et de l'assistance

publiques aux citoyens, en leur personne et en leurs biens ; - la nationalité, l'état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et les

libéralités ; - la procédure selon laquelle les coutumes seront constatées et mises en harmonie avec les principes

fondamentaux de la Constitution ; - la détermination des crimes et délits ainsi que des peines qui leur sont applicables, la procédure

pénale et l'amnistie ; - l'organisation des juridictions de tous ordres et la procédure suivie devant ces juridictions, la

création de nouveaux ordres de juridiction, le statut des magistrats, des officiers ministériels et des auxiliaires de la justice ;

- l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toute nature ; - le régime d'émission de la monnaie ; - le régime électoral du Président de la République, des membres de l'Assemblée nationale et des

assemblées locales ; - la création de catégories d'établissements publics ; - les nationalisations d'entreprises et les transferts de propriété d'entreprises du secteur public au

secteur privé ; - la recherche, l'exploration et l'exploitation des ressources gazières et pétrolières, des ressources

minières, naturelles et énergétiques ; - l'acquisition, le stockage, la manipulation, le transport, le transit des substances radioactives et

l'évacuation des déchets radioactifs ; - le statut général de la Fonction publique ; - les statuts autonomes ; - le régime des traitements, indemnités et autres avantages accordés aux députés nationaux ; - le régime des traitements, indemnités et autres avantages accordés aux responsables des

institutions de la République ; - le statut des députés ;

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- le statut du personnel militaire et de la Gendarmerie nationale, des Forces de sécurité et assimilées;

- le statut de la chefferie traditionnelle ; - l'organisation générale de l'Administration ; - l'organisation territoriale, la création et la modification des circonscriptions administratives ainsi

que les découpages électoraux ; - la création, le statut et le fonctionnement des autorités administratives indépendantes ; - l'Etat d'urgence et l'Etat de siège ; - la communication ; - le Régime des associations ; - la Charte des partis politiques ; - le Statut de l'Opposition. Art. 100 : La loi détermine les principes fondamentaux : - de l'organisation de la défense nationale ; - de la libre administration des collectivités territoriales, de leurs compétences et de leurs

ressources; - de la protection de la liberté de la presse et de l'accès à l'information publique et aux documents

administratifs ; - de l'enseignement, de la technologie et de la recherche scientifique ; - de la santé et de l'hygiène publique ; - de la politique de la population ; - de la politique de l'habitat ; - de la protection de la famille ; - de la protection des consommateurs ; - de la protection des personnes âgées et de l'insertion des personnes handicapées ; - de la protection de l'environnement et de la conservation des ressources naturelles ; - de la protection, de la conservation et de l'organisation de l'espace ; - de la protection du patrimoine culturel ; - de l'organisation de la protection civile ; - du régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales ; - du droit du travail, de la sécurité sociale, du droit syndical et du droit de grève ; - de l'aliénation et de la gestion du domaine de l'Etat ; - de la mutualité et de l'épargne ; - du régime des transports, des postes et de télécommunications ; - du régime de la comptabilité publique ; - du régime pénitentiaire ; - de l'éducation ; - du Code rural ; - du Code de l'eau et de la sécurité alimentaire ; - du Code de la construction et de l'habitat ; - du Code des baux à loyer. Art. 101 : La loi de finances de l'année prévoit et autorise, pour chaque année civile, l'ensemble des

ressources et des charges de l'Etat.

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Les lois de finances dites rectificatives peuvent, en cours d'année, modifier les dispositions de la loi de finances de l'année.

La loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile et approuve les différences entre les résultats et les prévisions de la loi de finances de l'année.

Les lois de programme fixent les objectifs de l'action économique et sociale de l'Etat. Art. 102 : Les traitements, indemnités et/ou avantages divers accordés au Président de la République,

au Premier ministre, aux ministres, aux députés et aux responsables des autres institutions, sont déterminés par une loi organique.

Ils doivent tenir compte de la situation financière de l'État et du niveau général des revenus des Nigériens.

Art. 103 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. Les textes de forme législative intervenus, en ces matières, antérieurement à l'entrée en vigueur de la

présente Constitution peuvent être modifiés par décret pris après avis de la Cour constitutionnelle. Art. 104 : La déclaration de guerre est autorisée par l'Assemblée nationale. Lorsque l'Assemblée nationale est dissoute et que le pays est victime d'une agression extérieure, la

déclaration de guerre est faite par le Président de la République en Conseil des ministres. L'envoi de troupes à l'étranger est autorisé par l'Assemblée nationale. Art. 105 : L'Etat de siège est décrété en Conseil des ministres après avis du Bureau de l'Assemblée

nationale. L'Assemblée nationale se réunit de plein droit si elle n'est pas en session. La prorogation de l'Etat de siège au-delà de quinze (15) jours ne peut être autorisée que par

l'Assemblée nationale. L'Assemblée nationale ne peut être dissoute durant l'état de siège. Art. 106 : Le Gouvernement peut, pour l'exécution de son programme, demander à l'Assemblée

nationale l'autorisation de prendre par ordonnance (s) pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.

Cette autorisation prend la forme d'une loi d'habilitation. Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis de la Cour constitutionnelle. Elles

entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n'est pas déposé devant l'Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d'habilitation.

A l'expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans leurs dispositions qui sont du domaine de la loi.

Art. 107 : La responsabilité du Gouvernement peut être engagée devant l'Assemblée nationale soit par le vote d'une motion de censure, soit par un vote de défiance.

L'Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d'une motion de censure. Une telle motion n'est recevable que si elle est signée par un cinquième (1/5), au moins, des députés. Le vote ne peut avoir lieu que quarante huit (48) heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu'à la majorité absolue des députés. Si la motion est rejetée, ses signataires ne peuvent en proposer une nouvelle au cours de la même session.

Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale en posant la question de confiance sur le vote d'un texte. Le texte est considéré comme adopté s'il recueille la majorité absolue des votes.

Art. 108 : Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure, désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement ou lui refuse sa confiance à l'occasion du vote d'un texte, le Premier ministre remet au Président de la République la démission du Gouvernement.

Art. 109 : Le Gouvernement a l'initiative des lois concurremment avec les membres de l'Assemblée nationale.

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Les députés et le Gouvernement ont le droit d'amendement et cela, quelle que soit l'origine du texte. Art. 110 : Les propositions, projets et amendements qui ne sont pas du domaine de la loi, qui portent

atteinte aux bonnes mœurs sont irrecevables. L'irrecevabilité est prononcée par le président de l'Assemblée nationale.

En cas de contestation, la Cour constitutionnelle, saisie par le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale ou un dixième (1/10) des membres de l'Assemblée nationale statue dans un délai de huit (8) jours.

Art. 111 : Les propositions et amendements déposés par les députés ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique, à moins qu'ils ne soient accompagnés d'une proposition d'augmentation de recettes ou d'économies équivalentes.

Art. 112 : La discussion des projets de loi porte sur le texte présenté par la commission compétente de l'Assemblée nationale.

A la demande du Gouvernement, la commission doit porter à la connaissance de l'Assemblée nationale, les points sur lesquels il y a désaccord avec le Gouvernement.

Art. 113 : L'Assemblée nationale vote le projet de loi de finances dans les conditions déterminées par la loi.

Art. 114 - L'Assemblée nationale est saisie du projet de loi de finances dès l'ouverture de la session budgétaire ; le projet de loi de finances doit prévoir les recettes nécessaires à la couverture intégrale des dépenses.

L'Assemblée nationale vote le budget en équilibre. Si l'Assemblée nationale ne s'est pas prononcée dans les soixante (60) jours du dépôt du projet, les

dispositions de ce projet peuvent être mises en vigueur par ordonnance. Le gouvernement saisit, pour ratification, l'Assemblée nationale convoquée en session extraordinaire,

dans un délai de quinze (15) jours. Si l'Assemblée nationale n'a pas voté le budget à la fin de cette session extraordinaire, le budget est

établi définitivement par ordonnance. Si le projet de loi de finances n'a pu être déposé en temps utile pour être promulgué avant le début de

l'exercice, le Premier ministre demande d'urgence à l'Assemblée nationale l'autorisation de continuer à percevoir les impôts et à reprendre en dépenses, le budget de l'année précédente par douzièmes provisoires.

Art. 115 : L'Assemblée nationale règle les comptes de la Nation selon les modalités prévues par la loi de finances.

La loi de règlement doit être déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale à la session budgétaire de l'année suivant celle de l'exécution du budget pour être débattue à la prochaine session parlementaire et adoptée au plus tard le trente-un (31) décembre de la deuxième année qui suit l'exécution du budget.

L'Assemblée nationale peut demander à la Cour des comptes de mener toutes enquêtes et études se rapportant à l'exécution des recettes et des dépenses publiques.

TITRE VI : DU POUVOIR JUDICIAIRE Section 1 : Des dispositions générales Art. 116 : Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Le pouvoir judiciaire est exercé par la Cour constitutionnelle, la Cour de cassation, le Conseil d'Etat, la

Cour des comptes, les cours et tribunaux. Art. 117 : La justice est rendue sur le territoire national au nom du peuple et dans le respect strict de la

règle de droit, ainsi que des droits et libertés de chaque citoyen.

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Les décisions de justice s'imposent à tous, aux pouvoirs publics comme aux citoyens. Elles ne peuvent être critiquées que par les voies et sous les formes autorisées par la loi.

Art. 118 : Dans l'exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu'à l'autorité de la loi.

Art. 119 : Les magistrats du siège sont nommés par le Président de la République sur proposition du ministre de la justice, garde des sceaux, après avis du Conseil supérieur de la magistrature.

Les magistrats du parquet sont nommés par le Président de la République sur proposition du ministre de la justice, garde des sceaux.

Les magistrats du siège sont inamovibles. La loi fixe la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement du Conseil supérieur de

la magistrature. Section 2 : De la Cour constitutionnelle Art. 120 : La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et

électorale. Elle est chargée de statuer sur la constitutionnalité des lois, des ordonnances ainsi que de la conformité

des traités et accords internationaux à la Constitution. Elle interprète les dispositions de la Constitution. Elle contrôle la régularité, la transparence et la

sincérité du référendum, des élections présidentielles et législatives. Elle est juge du contentieux électoral et proclame les résultats définitifs des élections.

Art. 121 : La Cour constitutionnelle comprend sept (07) membres âgés de quarante (40) ans au moins. Elle est composée de : * deux (2) personnalités ayant une grande expérience professionnelle en matière juridique ou

administrative dont une (1) proposée par le Président de la République et une (1) proposée par le Bureau de l'Assemblée nationale ;

* deux (2) magistrats élus par leurs pairs dont un (1) du premier grade et un (1) du deuxième ; * un (1) avocat ayant au moins dix (10) années d'exercice, élu par ses pairs ; * un (1) enseignant-chercheur titulaire d'un doctorat en droit public, élu par ses pairs ; * un (1) représentant des associations de défense des droits humains et de promotion de la

démocratie, titulaire au moins d'un diplôme de 3ème cycle en droit public, élu par le ou les collectifs de ces associations.

Les membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour six (6) ans par décret du Président de la République.

Leur mandat n'est pas renouvelable. Les membres de la Cour constitutionnelle sont renouvelés par tiers tous les deux (2) ans. Art. 122 : Les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat.

Ils ne peuvent être poursuivis ou arrêtés sans l'autorisation de la Cour constitutionnelle, sauf cas de flagrant délit. Dans ce cas, le président de la Cour constitutionnelle est saisi au plus tard dans les quarante huit (48) heures.

Art. 123 : Le président de la Cour constitutionnelle est élu par ses pairs pour une durée de trois (3) ans renouvelable.

Art. 124 : Avant leur entrée en fonction, les membres de la Cour constitutionnelle prêtent serment sur le Livre Saint de leur confession devant le Président de la République en ces termes :

"Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution et en toute indépendance, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la Cour. Puisse Dieu nous venir en aide".

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Art. 125 : Les fonctions de membre de la Cour constitutionnelle sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire, de toute fonction de représentation nationale et de toute activité professionnelle à l'exclusion de l'enseignement.

Une loi organique détermine l'organisation et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle, la procédure suivie devant elle, notamment les délais pour sa saisine, les conditions d'éligibilité, les avantages, les immunités et le régime disciplinaire de ses membres.

Art. 126 : La Cour constitutionnelle se prononce par arrêt, sur : - la constitutionnalité des lois ; - le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale avant sa mise en application et ses modifications ; - les conflits d'attribution entre les institutions de l'Etat. La Cour constitutionnelle est compétente pour statuer sur toute question d'interprétation et

d'application de la Constitution. Art. 127 : La Cour constitutionnelle contrôle la régularité des élections présidentielles et législatives.

Elle examine les réclamations, statue sur le contentieux des élections présidentielles et législatives et proclame les résultats des scrutins. Elle statue sur la régularité du référendum et en proclame les résultats.

Art. 128 : La Cour constitutionnelle est compétente pour statuer sur les recours pour excès de pouvoir en matière électorale, sans recours administratif préalable. Elle doit statuer dans un délai de cinq (5) jours, à compter du dépôt du recours au greffe.

Art. 129 : La Cour constitutionnelle est également compétente pour statuer sur les cas prévus aux articles 6, 53, 54, 60,67,86, 103 et 110 de la Constitution.

Art. 130 : La Cour constitutionnelle reçoit le serment du Président de la République. Art. 131 : Les lois organiques, avant leur promulgation, et le Règlement intérieur de l'Assemblée

nationale, avant sa mise en application ainsi que leurs modifications, doivent être soumis à la Cour constitutionnelle qui se prononce sur leur conformité à la Constitution.

Aux mêmes fins, avant leur promulgation, les lois peuvent être déférées à la Cour constitutionnelle par le Président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale ou un dixième (1/10) des députés.

Dans les cas prévus aux alinéas précédents, la Cour constitutionnelle doit statuer dans un délai de quinze (15) jours. En cas d'urgence et à la demande du Gouvernement, ce délai est ramené à cinq (5) jours.

Dans tous les cas, la saisine de la Cour constitutionnelle suspend le délai de la promulgation. Art. 132 : Toute personne partie à un procès peut soulever l'inconstitutionnalité d'une loi devant toute

juridiction, par voie d'exception. Celle-ci doit surseoir à statuer jusqu'à la décision de la Cour constitutionnelle, qui doit intervenir dans un délai de trente (30) jours.

Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l'alinéa ci-dessus est caduque de plein droit. L'arrêt de la Cour constitutionnelle établissant cette inconstitutionnalité est publié au Journal Officiel suivant la procédure d'urgence.

Art. 133 : La Cour constitutionnelle émet des avis sur l'interprétation de la Constitution lorsqu'elle est saisie par le Président de la République, le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, ou un dixième (1/10) des députés.

Art. 134 : Les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours. Ils lient les pouvoirs publics et toutes les autorités administratives, civiles, militaires et juridictionnelles.

Tout jet de discrédit sur les arrêts de la Cour est sanctionné conformément aux lois en vigueur. Art. 135 : La Cour constitutionnelle ne peut être dissoute et aucune disposition de la présente

Constitution relative à la Cour ne peut être suspendue. Section 3 : De la Cour de cassation Art. 136 : La Cour de cassation est la plus haute juridiction de la République en matière judiciaire.

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Une loi organique détermine la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement de la Cour de cassation.

Section 4 : Du Conseil d'Etat Art. 137 : Le Conseil d'Etat est la plus haute juridiction en matière administrative. Il est juge de l'excès

de pouvoir des autorités administratives en premier et dernier ressorts ainsi que des recours en interprétation et en appréciation de la légalité des actes administratifs.

Art. 138 : Le Conseil d'Etat connaît également : - des pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par les

juridictions statuant en matière administrative ; - des décisions rendues en dernier ressort par les organismes administratifs et les ordres

professionnels ; - des décisions rendues en dernier ressort par les juridictions statuant en matière de contentieux

concernant les inscriptions sur les listes électorales ; - des décisions rendues par les tribunaux de grande instance siégeant en matière électorale. Art. 139 : Le Conseil d'Etat donne son avis sur les projets de loi et d'ordonnance qui lui sont soumis par

le Premier ministre, avant leur adoption en Conseil des ministres. Il donne son avis motivé au Gouvernement sur les projets de décret ou sur tout autre projet de texte pour lesquels son intervention est prévue par les dispositions constitutionnelles, législatives, règlementaires ou qui lui sont soumis par le Gouvernement.

Art. 140 : Le Conseil d'Etat peut être consulté par le Premier ministre ou les ministres sur des difficultés d'ordre administratif.

Il peut également, de sa propre initiative, attirer l'attention des pouvoirs publics sur les réformes d'ordre législatif, réglementaire ou administratif qui lui paraissent conformes à l'intérêt général.

Une loi organique détermine la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement du Conseil d'Etat.

Section 5 : De la Cour des comptes Art. 141 : La Cour des comptes est la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques. Elle

exerce une compétence juridictionnelle, une compétence de contrôle ainsi qu'une compétence consultative. Elle est juge des comptes de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises

publiques, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l'Etat et de ses démembrements.

Une loi organique détermine la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement de la Cour des comptes.

Section 6 : De la Haute cour de justice Art. 142 : Le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses

fonctions qu'en cas de haute trahison. Il est jugé par la Haute cour de justice. Il y a haute trahison lorsque le Président de la République viole son serment, refuse d'obtempérer à un

arrêt de la Cour constitutionnelle, est reconnu auteur, coauteur ou complice de violations graves et caractérisées des droits humains, de cession frauduleuse d'une partie du territoire national, de compromission des intérêts nationaux en matière de gestion des ressources naturelles et du sous-sol et d'introduction de déchets toxiques sur le territoire national.

Lorsque le Président de la République est reconnu coupable du crime de haute trahison, il est déchu de ses fonctions.

La déchéance est constatée par la Cour constitutionnelle au terme de la procédure devant la Haute cour de justice conformément aux dispositions de la présente Constitution.

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La Haute cour de justice est compétente pour juger les membres du Gouvernement en raison des faits qualifiés crimes ou délits commis dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions.

Art. 143 : La Haute cour de justice est une institution auprès de l'Assemblée nationale .Elle est composée de :

- quatre (4) députés que l'Assemblée nationale élit en son sein après chaque renouvellement général ;

- trois (3) magistrats dont un (1) désigné par la Cour de cassation, un (1) par le Conseil d'État et un (1) par la Cour des comptes.

La Cour élit en son sein un Président parmi les quatre (4) députés. La Commission d'instruction est composée de trois (3) magistrats désignés par le président de la Cour

de cassation. Les fonctions du ministère public près la Haute cour de justice sont exercées par le Procureur général

près la Cour de cassation et un substitut général près ladite Cour. Les membres de la Haute cour de justice sont inamovibles pour la durée de la législature. Ils sont désignés avant la fin de la première session ordinaire de la première législature. Art. 144 : La mise en accusation du Président de la République est votée par scrutin public à la

majorité des deux tiers (2/3) des députés composant l'Assemblée nationale. La mise en accusation d'un membre du Gouvernement est votée dans les mêmes conditions, à la

majorité absolue. Art. 145 : La Haute cour de justice est liée par la définition des crimes et des délits et par la

détermination des peines résultant des lois pénales en vigueur à l'époque des faits compris dans les poursuites.

La loi fixe les règles de son fonctionnement ainsi que la procédure suivie devant elle. TITRE VII : DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL Section 1 : Des orientations générales de la politique de développement Art. 146 : L'action de l'Etat en matière de politiques de développement économique et social est

soutenue par une vision stratégique. L'Etat fait de la création des richesses, de la croissance et de la lutte contre les inégalités un axe majeur

de ses interventions. Les politiques publiques doivent promouvoir la souveraineté alimentaire, le développement durable,

l'accès de tous aux services sociaux ainsi que l'amélioration de la qualité de vie. Art. 147 : L'État s'attèle à développer son potentiel énergétique en vue d'atteindre la souveraineté

énergétique, l'accès à l'énergie et à bâtir un secteur industriel, minier, pétrolier et gazier dynamique et compétitif, orienté vers la satisfaction des besoins nationaux et des exigences du développement.

Les compagnies opérant au Niger sont tenues d'employer, en priorité, le personnel nigérien et permettre son accession à tous les emplois, en rapport avec ses capacités conformément aux lois en vigueur.

Section 2 : De l'exploitation et de la gestion des ressources naturelles et du sous-sol Art. 148 : Les ressources naturelles et du sous-sol sont la propriété du peuple nigérien. La loi détermine les conditions de leur prospection, de leur exploitation et de leur gestion. Art. 149 : L'État exerce sa souveraineté sur les ressources naturelles et du sous-sol. L'exploitation et la gestion des ressources naturelles et du sous sol doit se faire dans la transparence et

prendre en compte la protection de l'environnement, du patrimoine culturel ainsi que la préservation des intérêts des générations présentes et futures.

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Art. 150 : Les contrats de prospection et d'exploitation des ressources naturelles et du sous-sol ainsi que les revenus versés à l'Etat, désagrégés, société par société, sont intégralement publiés au Journal Officiel de la République du Niger.

Art. 151 : L'Etat s'assure de la mise en œuvre effective des contrats d'exploration et d'exploitation octroyés.

Art. 152 : Les recettes réalisées sur les ressources naturelles et du sous-sol sont réparties entre le budget de l'État et les budgets des collectivités territoriales conformément à la loi.

Art. 153 : L'Etat veille à investir dans les domaines prioritaires, notamment l'agriculture, l'élevage, la santé et l'éducation, et à la création d'un fonds pour les générations futures.

Section 3 : Du Conseil économique, social et culturel (CESOC) Art. 154 : Le Conseil économique, social et culturel (CESOC) assiste le Président de la République et

l'Assemblée nationale. Il donne son avis sur les questions qui lui sont soumises par le Président de la République ou

l'Assemblée nationale. Il est compétent pour examiner les projets et propositions de loi à caractère économique, social et

culturel, à l'exclusion des lois de finances. Art. 155 : Une loi organique fixe les attributions, la composition, l'organisation et le fonctionnement du

Conseil économique, social et culturel. TITRE VIII : DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION (CSC) Art. 156 : Le Conseil supérieur de la communication est une autorité administrative indépendante. Art. 157 : Le Conseil a pour mission d'assurer et de garantir la liberté et l'indépendance des moyens de

communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi. A ce titre, il veille : - au respect de la mission de service public conférée aux médias d'État ; - au respect de la déontologie en matière d'information et de communication ; - au respect de l'accès équitable et effectif des citoyens, des associations et des partis politiques aux

moyens publics d'information et de communication ; - au respect de la réglementation en vigueur en matière de communication et d'exploitation ; - au respect des statuts des professionnels de la communication ; - au respect de la pluralité d'opinion dans les médias publics et privés ; - à la promotion et au développement des technologies de l'information et de la communication ; - à la formation du personnel, à sa professionnalisation et au renforcement de ses capacités ; - au contrôle du contenu et des modalités de programmation des émissions de publicité diffusées

par les chaînes de radio et de télévision publiques, privées, communautaires et associatives ; - à la protection de l'enfance et de l'adolescence dans la programmation des émissions diffusées par

les entreprises publiques et privées de la communication audiovisuelle ; - à la promotion du sport et de la culture nigérienne dans la programmation des émissions diffusées

par les entreprises publiques et privées de la communication audiovisuelle. Art. 158 : La communication audiovisuelle, écrite, électronique ainsi que l'impression et la diffusion

sont libres, sous réserve du respect de l'ordre public, de la liberté et de la dignité des citoyens. Les médias d'État sont des services publics dont l'accès est garanti, de manière équitable et effective à

tous dans les conditions définies par la loi. Ils ont l'obligation de favoriser le débat démocratique et de promouvoir les droits humains

fondamentaux, les langues et les produits sportifs et culturels nationaux, l'unité nationale, la tolérance et la

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solidarité, la paix et la sécurité, entre les différentes communautés, ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination.

Le statut des médias d'État est établi par une loi qui garantit l'objectivité, l'impartialité et le pluralisme d'opinions dans le traitement et la diffusion de l'information.

Les médias privés sont des médias d'utilité publique. A ce titre, ils sont soumis aux mêmes obligations que les médias d'Etat telles que prévues à l'alinéa 3 du présent article.

Art. 159 : Le Conseil supérieur de la communication est dirigé par un bureau. Les conseillers élisent en leur sein un (1) président, un (1) vice-président et deux (2) rapporteurs. Seul le bureau est permanent.

Art. 160 : Les membres du Conseil supérieur de la communication doivent avoir des compétences avérées, notamment dans les domaines de la communication, de l'administration publique, des sciences, du droit, de la culture et des arts.

Ils doivent avoir une expérience professionnelle d'au moins dix (10) ans et être âgés de trente-cinq (35) ans au moins.

Art. 161 : Le Conseil supérieur de la communication est composé de quinze (15) membres ainsi qu'il suit :

- une (1) personnalité désignée par le Président de la République ; - une (1) personnalité désignée par le président de l'Assemblée nationale ; - une (1) personnalité désignée par le Premier ministre ; - trois (3) représentants élus par les organisations socioprofessionnelles des médias du secteur privé

dont, au moins, une femme ; - trois (3) représentants élus par les organisations syndicales des travailleurs des médias du secteur

public dont un journaliste, un producteur et un technicien dont, au moins, une femme ; - un (1) représentant élu par les organisations syndicales des travailleurs du secteur des

télécommunications ; - un (1) représentant élu par les associations de défense des droits de l'Homme et de promotion de la

démocratie ; - une (1) représentante élue par les collectifs des organisations féminines ; - un (1) représentant élu par les agences et bureaux de communication et publicité ; - un (1) représentant élu par les créateurs culturels ; - un (1) représentant élu par les imprimeurs et éditeurs. Art. 162 : La durée du mandat des membres du Conseil supérieur de la communication est de cinq (5)

ans non renouvelable. En cas de décès, de démission ou d'exclusion d'un membre, il est remplacé dans les mêmes conditions pour le reste du mandat.

Art. 163 : Une loi organique précise l'organisation, les attributions et le fonctionnement du Conseil supérieur de la communication.

TITRE IX : DES COLLECTIVITES TERRITORIALES Art. 164 : L'administration territoriale repose sur les principes de la décentralisation et de la

déconcentration. Les collectivités territoriales sont créées par une loi organique. Elles s'administrent librement par des

conseils élus. La loi détermine les principes fondamentaux de la libre administration des collectivités territoriales,

leurs compétences et leurs ressources. Art. 165 : L'État veille au développement harmonieux de toutes les collectivités territoriales sur la base

de la solidarité nationale, de la justice sociale, des potentialités régionales et de l'équilibre inter - régional. Le représentant de l'Etat veille au respect des intérêts nationaux.

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Art. 166 : Les tribunaux de grande instance, en formation spéciale, statuent sur l'éligibilité des candidats, contrôlent la régularité, la transparence et la sincérité des élections locales. Ils en proclament les résultats.

Les recours contre les décisions en matière électorale des tribunaux de grande instance sont introduits devant le Conseil d'État qui statue en dernier ressort.

Art. 167 : L'Etat reconnaît la chefferie traditionnelle comme dépositaire de l'autorité coutumière. A ce titre, elle participe à l'administration du territoire de la République dans les conditions déterminées par la loi.

La chefferie traditionnelle est tenue à une stricte obligation de neutralité et de réserve. Elle est protégée contre tout abus de pouvoir tendant à la détourner du rôle que lui confère la loi.

TITRE X : DES TRAITÉS ET ACCORDS INTERNATIONAUX Art. 168 : Le Président de la République négocie et ratifie les traités et les accords internationaux. Art. 169 : Les traités de défense et de paix, les traités et accords relatifs aux organisations

internationales, ceux qui modifient les lois internes de l'Etat et ceux qui portent engagement financier de l'Etat, ne peuvent être ratifiés qu'à la suite d'une loi autorisant leur ratification.

Art. 170 : Si la Cour constitutionnelle saisie par le Président de la République, le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre ou un dixième (1/10) des députés, a déclaré qu'un engagement international comporte une clause contraire à la Constitution, l'autorisation de le ratifier ne peut intervenir qu'après révision de la Constitution.

Art. 171 : Les traités ou accords régulièrement ratifiés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve pour chaque accord ou traité de son application par l'autre partie.

TITRE XI : DE LA COOPÉRATION ET DE L'ASSOCIATION AVEC LES ETATS Art. 172 : La République du Niger peut conclure avec tout Etat africain des accords d'association ou de

communauté emportant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l'unité africaine. La République du Niger peut conclure des accords de coopération et d'association avec d'autres Etats

sur la base de droits et avantages réciproques. Elle accepte de créer avec ces Etats, des organismes intergouvernementaux de gestion commune, de

coordination et de libre coopération. Ces organismes peuvent avoir pour objet, notamment : - l'harmonisation de la politique économique, financière et monétaire ; - l'établissement d'unions visant à l'intégration économique par la promotion de la production et des

échanges ; - la création de fonds de solidarité ; - l'harmonisation de plans de développement ; - l'harmonisation de la politique étrangère ; - la coopération en matière judiciaire ; - la coopération en matière de défense ; - la coopération en matière de sécurité ; - la coopération en matière de santé ; - la coopération en matière culturelle, scientifique et technique ; - la coordination des transports, des communications et des télécommunications ; - la coopération en matière de lutte contre les calamités naturelles ; - la mise en valeur des ressources naturelles ; - la préservation de l'environnement ; - la coopération en matière de gestion des ressources hydrauliques.

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TITRE XII : DE LA REVISION Art. 173 : L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la

République et aux membres de l'Assemblée nationale. Art. 174 : Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la

majorité des trois quarts (3/4) des membres composant l'Assemblée nationale. Si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquième (4/5) des

membres composant l'Assemblée nationale, la révision est acquise. A défaut, le projet ou la proposition est soumis à référendum sauf abandon dudit projet ou proposition.

Art. 175 : Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire.

La forme républicaine de l'État, le multipartisme, le principe de la séparation de l'État et de la religion et les dispositions des alinéas 1 et 2 de l'article 47 et de l'article 185 de la présente Constitution ne peuvent faire l'objet d'aucune révision.

Aucune procédure de révision du présent article n'est recevable. TITRE XIII : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES Art. 176 : Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le Gouvernement et les

autres organes de la Transition continueront d'exercer leurs fonctions jusqu'à l'installation officielle des nouvelles autorités.

Art. 177 : En attendant la mise en place de la Cour constitutionnelle, ses attributions sont exercées par le Conseil constitutionnel de Transition.

Art. 178 : En attendant la mise en place de la Cour de cassation et du Conseil d'Etat, la Cour d'Etat demeure compétente pour les affaires relevant de la compétence dévolue respectivement à ces juridictions.

Les affaires pendantes devant la chambre judiciaire et la chambre administrative et sur lesquelles elles n'ont pas statué, seront transmises respectivement à la Cour de cassation et au Conseil d'Etat, dès l'installation de ces juridictions.

Art. 179 : En attendant la mise en place de la Haute cour de justice, les affaires pendantes devant la précédente seront transmises à la Cour d'Etat.

Art. 180 : Le Président de la République élu à l'issue de la période de Transition prêtera serment devant le Conseil constitutionnel de Transition.

Art. 181 : L'ordonnance n° 2010-001 du 22 février 2010 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de Transition et ses textes modificatifs restent en vigueur jusqu'à l'entrée en fonction des nouvelles autorités.

L'ordonnance n° 2010-002 du 11 mars 2010 relative à la neutralité des membres du Gouvernement, des secrétaires généraux des ministères et de certains cadres de l'administration territoriale pendant la période de Transition reste en vigueur jusqu'à l'entrée en fonction des nouvelles autorités.

L'ordonnance n° 2010-003 en date du 11 mars 2010 relative à l'inéligibilité des personnels des forces de défense et de sécurité et des membres du Gouvernement de Transition reste en vigueur jusqu'à l'entrée en fonction des nouvelles autorités.

Art. 182 : La législation actuellement en vigueur reste applicable, en ce qu'elle n'a rien de contraire à la présente Constitution, sauf abrogation expresse.

TITRE XIV : DES DISPOSITIONS FINALES Art. 183 : La présente Constitution sera adoptée par référendum. Elle entrera en vigueur dès sa

promulgation par le Président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, Chef de l'Etat dans les huit (8) jours suivant la proclamation des résultats définitifs du référendum par le Conseil constitutionnel de Transition, sous réserve des dispositions transitoires ci-dessus.

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Art. 184 : Les lois organiques et les autres lois d'application prévues par la présente Constitution devront être adoptées obligatoirement dans les deux (2) premières années de la première législature.

Art. 185 : Une amnistie est accordée aux auteurs, coauteurs et complices du coup d'Etat du dix-huit (18) février 2010.

Une loi sera votée, à cet effet, lors de la première (1ère) session de l'Assemblée nationale.


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