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Directive 2014/104/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 novembre 2014 relative à certaines règles régissant les actions en dommages et intérêts en droit national pour les infractions aux dispositions du droit de la concurrence des États membres et de l'Union européenne, Union européenne

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 DIRECTIVE 2014/104/EU OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL - of 26 November 2014 - on certain rules governing actions for damages under national law for infringements of the competition law provisions of the Member States and of the European Union - CHAPTER ICHAPTER IICHAPTER IIICHAPTER IVCHAPTER VCHAPTER VICHAPTER VII

5.12.2014 EN Official Journal of the European Union L 349/1

I

(Legislative acts)

DIRECTIVES

DIRECTIVE 2014/104/EU OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL

of 26 November 2014

on certain rules governing actions for damages under national law for infringements of the competition law provisions of the Member States and of the European Union

(Text with EEA relevance)

THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION,

Having regard to the Treaty on the Functioning of the European Union, and in particular Articles 103 and 114 thereof,

Having regard to the proposal from the European Commission,

After transmission of the draft legislative act to the national parliaments,

Having regard to the opinion of the European Economic and Social Committee (1),

Acting in accordance with the ordinary legislative procedure (2),

Whereas:

(1) Articles 101 and 102 of the Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU) are a matter of public policy and should be applied effectively throughout the Union in order to ensure that competition in the internal market is not distorted.

(2) The public enforcement of Articles 101 and 102 TFEU is carried out by the Commission using the powers provided by Council Regulation (EC) No 1/2003 (3). Upon the entry into force of the Treaty of Lisbon on 1 December 2009, Articles 81 and 82 of the Treaty establishing the European Community became Arti­ cles 101 and 102 TFEU, and they remain identical in substance. Public enforcement is also carried out by national competition authorities, which may take the decisions listed in Article 5 of Regulation (EC) No 1/2003. In accord­ ance with that Regulation, Member States should be able to designate administrative as well as judicial authorities to apply Articles 101 and 102 TFEU as public enforcers and to carry out the various functions conferred upon competition authorities by that Regulation.

(3) Articles 101 and 102 TFEU produce direct effects in relations between individuals and create, for the individuals concerned, rights and obligations which national courts must enforce. National courts thus have an equally essen­ tial part to play in applying the competition rules (private enforcement). When ruling on disputes between private individuals, they protect subjective rights under Union law, for example by awarding damages to the victims of infringements. The full effectiveness of Articles 101 and 102 TFEU, and in particular the practical effect of the prohibitions laid down therein, requires that anyone — be they an individual, including consumers

(1) OJ C 67, 6.3.2014, p. 83. (2) Position of the European Parliament of 17 April 2014 (not yet published in the Official Journal) and decision of the Council of

10 November 2014. (3) Council Regulation (EC) No 1/2003 of 16 December 2002 on the implementation of the rules of competition laid down in Articles 81

and 82 of the Treaty (OJ L 1, 4.1.2003, p. 1).

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and undertakings, or a public authority — can claim compensation before national courts for the harm caused to them by an infringement of those provisions. The right to compensation in Union law applies equally to infringe­ ments of Articles 101 and 102 TFEU by public undertakings and by undertakings entrusted with special or exclu­ sive rights by Member States within the meaning of Article 106 TFEU.

(4) The right in Union law to compensation for harm resulting from infringements of Union and national competi­ tion law requires each Member State to have procedural rules ensuring the effective exercise of that right. The need for effective procedural remedies also follows from the right to effective judicial protection as laid down in the second subparagraph of Article 19(1) of the Treaty on European Union (TEU) and in the first paragraph of Article 47 of the Charter of Fundamental Rights of the European Union. Member States should ensure effective legal protection in the fields covered by Union law.

(5) Actions for damages are only one element of an effective system of private enforcement of infringements of competition law and are complemented by alternative avenues of redress, such as consensual dispute resolution and public enforcement decisions that give parties an incentive to provide compensation.

(6) To ensure effective private enforcement actions under civil law and effective public enforcement by competition authorities, both tools are required to interact to ensure maximum effectiveness of the competition rules. It is necessary to regulate the coordination of those two forms of enforcement in a coherent manner, for instance in relation to the arrangements for access to documents held by competition authorities. Such coordination at Union level will also avoid the divergence of applicable rules, which could jeopardise the proper functioning of the internal market.

(7) In accordance with Article 26(2) TFEU, the internal market comprises an area without internal frontiers in which the free movement of goods, persons, services and capital is ensured. There are marked differences between the rules in the Member States governing actions for damages for infringements of Union or national competition law. Those differences lead to uncertainty concerning the conditions under which injured parties can exercise the right to compensation they derive from the TFEU and affect the substantive effectiveness of such right. As injured parties often choose their Member State of establishment as the forum in which to claim damages, the discrepan­ cies between the national rules lead to an uneven playing field as regards actions for damages and may thus affect competition on the markets on which those injured parties, as well as the infringing undertakings, operate.

(8) Undertakings established and operating in various Member States are subject to differing procedural rules that significantly affect the extent to which they can be held liable for infringements of competition law. This uneven enforcement of the right to compensation in Union law may result not only in a competitive advantage for some undertakings which have infringed Article 101 or 102 TFEU but also in a disincentive to the exercise of the rights of establishment and provision of goods or services in those Member States where the right to compensa­ tion is enforced more effectively. As the differences in the liability regimes applicable in the Member States may negatively affect both competition and the proper functioning of the internal market, it is appropriate to base this Directive on the dual legal bases of Articles 103 and 114 TFEU.

(9) It is necessary, bearing in mind that large-scale infringements of competition law often have a cross-border element, to ensure a more level playing field for undertakings operating in the internal market and to improve the conditions for consumers to exercise the rights that they derive from the internal market. It is appropriate to increase legal certainty and to reduce the differences between the Member States as to the national rules governing actions for damages for infringements of both Union competition law and national competition law where that is applied in parallel with Union competition law. An approximation of those rules will help to prevent the increase of differences between the Member States' rules governing actions for damages in competi­ tion cases.

(10) Article 3(1) of Regulation (EC) No 1/2003 provides that ‘[w]here the competition authorities of the Member States or national courts apply national competition law to agreements, decisions by associations of undertakings or concerted practices within the meaning of Article [101(1) TFEU] which may affect trade between Member States within the meaning of that provision, they shall also apply Article [101 TFEU] to such agreements, decisions or concerted practices. Where the competition authorities of the Member States or national courts apply national competition law to any abuse prohibited by Article [102 TFEU], they shall also apply Article [102 TFEU].’ In the interests of the proper functioning of the internal market and with a view to greater legal certainty and a more level playing field for undertakings and consumers, it is appropriate that the scope of this Directive extend to actions for damages based on the infringement of national competition law where it is applied pursuant to Article 3(1) of Regulation (EC) No 1/2003. Applying differing rules on civil liability in respect of infringements of Article 101 or 102 TFEU and in respect of infringements of rules of national competition law which must be applied in the same cases in parallel to Union competition law would otherwise adversely affect the position of

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claimants in the same case and the scope of their claims, and would constitute an obstacle to the proper func­ tioning of the internal market. This Directive should not affect actions for damages in respect of infringements of national competition law which do not affect trade between Member States within the meaning of Article 101 or 102 TFEU.

(11) In the absence of Union law, actions for damages are governed by the national rules and procedures of the Member States. According to the case-law of the Court of Justice of the European Union (Court of Justice), any person can claim compensation for harm suffered where there is a causal relationship between that harm and an infringement of competition law. All national rules governing the exercise of the right to compensation for harm resulting from an infringement of Article 101 or 102 TFEU, including those concerning aspects not dealt with in this Directive such as the notion of causal relationship between the infringement and the harm, must observe the principles of effectiveness and equivalence. This means that they should not be formulated or applied in a way that makes it excessively difficult or practically impossible to exercise the right to compensation guaranteed by the TFEU or less favourably than those applicable to similar domestic actions. Where Member States provide other conditions for compensation under national law, such as imputability, adequacy or culpability, they should be able to maintain such conditions in so far as they comply with the case-law of the Court of Justice, the prin­ ciples of effectiveness and equivalence, and this Directive.

(12) This Directive reaffirms the acquis communautaire on the right to compensation for harm caused by infringements of Union competition law, particularly regarding standing and the definition of damage, as stated in the case-law of the Court of Justice, and does not pre-empt any further development thereof. Anyone who has suffered harm caused by such an infringement can claim compensation for actual loss (damnum emergens), for gain of which that person has been deprived (loss of profit or lucrum cessans), plus interest, irrespective of whether those categories are established separately or in combination in national law. The payment of interest is an essential component of compensation to make good the damage sustained by taking into account the effluxion of time and should be due from the time when the harm occurred until the time when compensation is paid, without prejudice to the qualification of such interest as compensatory or default interest under national law and to whether effluxion of time is taken into account as a separate category (interest) or as a constituent part of actual loss or loss of profit. It is incumbent on the Member States to lay down the rules to be applied for that purpose.

(13) The right to compensation is recognised for any natural or legal person — consumers, undertakings and public authorities alike — irrespective of the existence of a direct contractual relationship with the infringing under­ taking, and regardless of whether or not there has been a prior finding of an infringement by a competition authority. This Directive should not require Member States to introduce collective redress mechanisms for the en­ forcement of Articles 101 and 102 TFEU. Without prejudice to compensation for loss of opportunity, full compensation under this Directive should not lead to overcompensation, whether by means of punitive, multiple or other damages.

(14) Actions for damages for infringements of Union or national competition law typically require a complex factual and economic analysis. The evidence necessary to prove a claim for damages is often held exclusively by the opposing party or by third parties, and is not sufficiently known by, or accessible to, the claimant. In such circumstances, strict legal requirements for claimants to assert in detail all the facts of their case at the beginning of an action and to proffer precisely specified items of supporting evidence can unduly impede the effective exer­ cise of the right to compensation guaranteed by the TFEU.

(15) Evidence is an important element for bringing actions for damages for infringement of Union or national compe­ tition law. However, as competition law litigation is characterised by an information asymmetry, it is appropriate to ensure that claimants are afforded the right to obtain the disclosure of evidence relevant to their claim, without it being necessary for them to specify individual items of evidence. In order to ensure equality of arms, those means should also be available to defendants in actions for damages, so that they can request the disclosure of evidence by those claimants. National courts should also be able to order that evidence be disclosed by third parties, including public authorities. Where a national court wishes to order disclosure of evidence by the Commission, the principle in Article 4(3) TEU of sincere cooperation between the Union and the Member States and Article 15(1) of Regulation (EC) No 1/2003 as regards requests for information apply. Where national courts order public authorities to disclose evidence, the principles of legal and administrative cooperation under Union or national law apply.

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(16) National courts should be able, under their strict control, especially as regards the necessity and proportionality of disclosure measures, to order the disclosure of specified items of evidence or categories of evidence upon request of a party. It follows from the requirement of proportionality that disclosure can be ordered only where a claimant has made a plausible assertion, on the basis of facts which are reasonably available to that claimant, that the claimant has suffered harm that was caused by the defendant. Where a request for disclosure aims to obtain a category of evidence, that category should be identified by reference to common features of its constitutive elements such as the nature, object or content of the documents the disclosure of which is requested, the time during which they were drawn up, or other criteria, provided that the evidence falling within the category is rele­ vant within the meaning of this Directive. Such categories should be defined as precisely and narrowly as possible on the basis of reasonably available facts.

(17) Where a court in one Member State requests a competent court in another Member State to take evidence or requests that evidence be taken directly in another Member State, the provisions of Council Regulation (EC) No 1206/2001 (1) apply.

(18) While relevant evidence containing business secrets or otherwise confidential information should, in principle, be available in actions for damages, such confidential information needs to be protected appropriately. National courts should therefore have at their disposal a range of measures to protect such confidential information from being disclosed during the proceedings. Those measures could include the possibility of redacting sensitive passages in documents, conducting hearings in camera, restricting the persons allowed to see the evidence, and instructing experts to produce summaries of the information in an aggregated or otherwise non-confidential form. Measures protecting business secrets and other confidential information should, nevertheless, not impede the exercise of the right to compensation.

(19) This Directive affects neither the possibility under the laws of the Member States to appeal disclosure orders, nor the conditions for bringing such appeals.

(20) Regulation (EC) No 1049/2001 of the European Parliament and of the Council (2) governs public access to Euro­ pean Parliament, Council and Commission documents, and is designed to confer on the public as wide a right of access as possible to documents of those institutions. That right is nonetheless subject to certain limits based on reasons of public or private interest. It follows that the system of exceptions laid down in Article 4 of that Regulation is based on a balancing of the opposing interests in a given situation, namely, the interests which would be favoured by the disclosure of the documents in question and those which would be jeopardised by such disclosure. This Directive should be without prejudice to such rules and practices under Regulation (EC) No 1049/2001.

(21) The effectiveness and consistency of the application of Articles 101 and 102 TFEU by the Commission and the national competition authorities require a common approach across the Union on the disclosure of evidence that is included in the file of a competition authority. Disclosure of evidence should not unduly detract from the effec­ tiveness of the enforcement of competition law by a competition authority. This Directive does not cover the disclosure of internal documents of, or correspondence between, competition authorities.

(22) In order to ensure the effective protection of the right to compensation, it is not necessary that every document relating to proceedings under Article 101 or 102 TFEU be disclosed to a claimant merely on the grounds of the claimant's intended action for damages since it is highly unlikely that the action for damages will need to be based on all the evidence in the file relating to those proceedings.

(23) The requirement of proportionality should be carefully assessed when disclosure risks unravelling the investiga­ tion strategy of a competition authority by revealing which documents are part of the file or risks having a nega­ tive effect on the way in which undertakings cooperate with the competition authorities. Particular attention should be paid to preventing ‘fishing expeditions’, i.e. non-specific or overly broad searches for information that is unlikely to be of relevance for the parties to the proceedings. Disclosure requests should therefore not be deemed to be proportionate where they refer to the generic disclosure of documents in the file of a competition authority relating to a certain case, or the generic disclosure of documents submitted by a party in the context of a particular case. Such wide disclosure requests would not be compatible with the requesting party's duty to specify the items of evidence or the categories of evidence as precisely and narrowly as possible.

(1) Council Regulation (EC) No 1206/2001 of 28 May 2001 on cooperation between the courts of the Member States in the taking of evidence in civil or commercial matters (OJ L 174, 27.6.2001, p. 1).

(2) Regulation (EC) No 1049/2001 of the European Parliament and of the Council of 30 May 2001 regarding public access to European Parliament, Council and Commission documents (OJ L 145, 31.5.2001, p. 43).

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(24) This Directive does not affect the right of courts to consider, under Union or national law, the interests of the effective public enforcement of competition law when ordering the disclosure of any type of evidence with the exception of leniency statements and settlement submissions.

(25) An exemption should apply in respect of any disclosure that, if granted, would unduly interfere with an ongoing investigation by a competition authority concerning an infringement of Union or national competition law. Infor­ mation that was prepared by a competition authority in the course of its proceedings for the enforcement of Union or national competition law and sent to the parties to those proceedings (such as a ‘Statement of Objec­ tions’) or prepared by a party thereto (such as replies to requests for information of the competition authority or witness statements) should therefore be disclosable in actions for damages only after the competition authority has closed its proceedings, for instance by adopting a decision under Article 5 or under Chapter III of Regulation (EC) No 1/2003, with the exception of decisions on interim measures.

(26) Leniency programmes and settlement procedures are important tools for the public enforcement of Union competition law as they contribute to the detection and efficient prosecution of, and the imposition of penalties for, the most serious infringements of competition law. Furthermore, as many decisions of competition author­ ities in cartel cases are based on a leniency application, and damages actions in cartel cases generally follow on from those decisions, leniency programmes are also important for the effectiveness of actions for damages in cartel cases. Undertakings might be deterred from cooperating with competition authorities under leniency programmes and settlement procedures if self-incriminating statements such as leniency statements and settle­ ment submissions, which are produced for the sole purpose of cooperating with the competition authorities, were to be disclosed. Such disclosure would pose a risk of exposing cooperating undertakings or their managing staff to civil or criminal liability under conditions worse than those of co-infringers not cooperating with the competition authorities. To ensure undertakings' continued willingness to approach competition authorities voluntarily with leniency statements or settlement submissions, such documents should be exempted from the disclosure of evidence. That exemption should also apply to verbatim quotations from leniency statements or settlement submissions included in other documents. Those limitations on the disclosure of evidence should not prevent competition authorities from publishing their decisions in accordance with the applicable Union or national law. In order to ensure that that exemption does not unduly interfere with injured parties' rights to compensation, it should be limited to those voluntary and self-incriminating leniency statements and settlement submissions.

(27) The rules in this Directive on the disclosure of documents other than leniency statements and settlement submis­ sions ensure that injured parties retain sufficient alternative means by which to obtain access to the relevant evidence that they need in order to prepare their actions for damages. National courts should themselves be able, upon request by a claimant, to access documents in respect of which the exemption is invoked in order to verify whether the contents thereof fall outside the definitions of leniency statements and settlement submissions laid down in this Directive. Any content falling outside those definitions should be disclosable under the relevant conditions.

(28) National courts should be able, at any time, to order, in the context of an action for damages, the disclosure of evidence that exists independently of the proceedings of a competition authority (‘pre-existing information’).

(29) The disclosure of evidence should be ordered from a competition authority only when that evidence cannot reasonably be obtained from another party or from a third party.

(30) Pursuant to Article 15(3) of Regulation (EC) No 1/2003, competition authorities, acting upon their own initiative, can submit written observations to national courts on issues relating to the application of Article 101 or 102 TFEU. In order to preserve the contribution made by public enforcement to the application of those Articles, competition authorities should likewise be able, acting upon their own initiative, to submit their observations to a national court for the purpose of assessing the proportionality of a disclosure of evidence included in the authorities' files, in light of the impact that such disclosure would have on the effectiveness of the public en­ forcement of competition law. Member States should be able to set up a system whereby a competition authority is informed of requests for disclosure of information when the person requesting disclosure or the person from whom disclosure is sought is involved in that competition authority's investigation into the alleged infringement, without prejudice to national law providing for ex parte proceedings.

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(31) Any natural or legal person that obtains evidence through access to the file of a competition authority should be able to use that evidence for the purposes of an action for damages to which it is a party. Such use should also be allowed on the part of any natural or legal person that succeeded in its rights and obligations, including through the acquisition of its claim. Where the evidence was obtained by a legal person forming part of a corpo­ rate group constituting one undertaking for the application of Articles 101 and 102 TFEU, other legal persons belonging to the same undertaking should also be able to use that evidence.

(32) However, the use of evidence obtained through access to the file of a competition authority should not unduly detract from the effective enforcement of competition law by a competition authority. In order to ensure that the limitations on disclosure laid down in this Directive are not undermined, the use of evidence of the types referred to in recitals 24 and 25 which is obtained solely through access to the file of a competition authority should be limited under the same circumstances. The limitation should take the form of inadmissibility in actions for damages or the form of any other protection under applicable national rules capable of ensuring the full effect of the limits on the disclosure of those types of evidence. Moreover, evidence obtained from a competition authority should not become an object of trade. The possibility of using evidence that was obtained solely through access to the file of a competition authority should therefore be limited to the natural or legal person that was originally granted access and to its legal successors. That limitation to avoid trading of evidence does not, however, prevent a national court from ordering the disclosure of that evidence under the conditions provided for in this Directive.

(33) The fact that a claim for damages is initiated, or that an investigation by a competition authority is started, entails a risk that persons concerned may destroy or hide evidence that would be useful in substantiating an injured party's claim for damages. To prevent the destruction of relevant evidence and to ensure that court orders as to disclosure are complied with, national courts should be able to impose sufficiently deterrent penalties. In so far as parties to the proceedings are concerned, the risk of adverse inferences being drawn in the proceedings for damages can be a particularly effective penalty, and can help avoid delays. Penalties should also be available for non-compliance with obligations to protect confidential information and for the abusive use of information obtained through disclosure. Similarly, penalties should be available if information obtained through access to the file of a competition authority is used abusively in actions for damages.

(34) Ensuring the effective and consistent application of Articles 101 and 102 TFEU by the Commission and the national competition authorities necessitates a common approach across the Union on the effect of national competition authorities' final infringement decisions on subsequent actions for damages. Such decisions are adopted only after the Commission has been informed of the decision envisaged or, in the absence thereof, of any other document indicating the proposed course of action pursuant to Article 11(4) of Regulation (EC) No 1/2003, and if the Commission has not relieved the national competition authority of its competence by initi­ ating proceedings pursuant to Article 11(6) of that Regulation. The Commission should ensure the consistent application of Union competition law by providing, bilaterally and within the framework of the European Compe­ tition Network, guidance to the national competition authorities. To enhance legal certainty, to avoid inconsist­ ency in the application of Articles 101 and 102 TFEU, to increase the effectiveness and procedural efficiency of actions for damages and to foster the functioning of the internal market for undertakings and consumers, the finding of an infringement of Article 101 or 102 TFEU in a final decision by a national competition authority or a review court should not be relitigated in subsequent actions for damages. Therefore, such a finding should be deemed to be irrefutably established in actions for damages brought in the Member State of the national competi­ tion authority or review court relating to that infringement. The effect of the finding should, however, cover only the nature of the infringement and its material, personal, temporal and territorial scope as determined by the competition authority or review court in the exercise of its jurisdiction. Where a decision has found that provi­ sions of national competition law are infringed in cases where Union and national competition law are applied in the same case and in parallel, that infringement should also be deemed to be irrefutably established.

(35) Where an action for damages is brought in a Member State other than the Member State of a national competi­ tion authority or a review court that found the infringement of Article 101 or 102 TFEU to which the action relates, it should be possible to present that finding in a final decision by the national competition authority or the review court to a national court as at least prima facie evidence of the fact that an infringement of competi­ tion law has occurred. The finding can be assessed as appropriate, along with any other evidence adduced by the parties. The effects of decisions by national competition authorities and review courts finding an infringement of the competition rules are without prejudice to the rights and obligations of national courts under Article 267 TFEU.

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(36) National rules on the beginning, duration, suspension or interruption of limitation periods should not unduly hamper the bringing of actions for damages. This is particularly important in respect of actions that build upon a finding by a competition authority or a review court of an infringement. To that end, it should be possible to bring an action for damages after proceedings by a competition authority, with a view to enforcing national and Union competition law. The limitation period should not begin to run before the infringement ceases and before a claimant knows, or can reasonably be expected to know, the behaviour constituting the infringement, the fact that the infringement caused the claimant harm and the identity of the infringer. Member States should be able to maintain or introduce absolute limitation periods that are of general application, provided that the duration of such absolute limitation periods does not render practically impossible or excessively difficult the exercise of the right to full compensation.

(37) Where several undertakings infringe the competition rules jointly, as in the case of a cartel, it is appropriate to make provision for those co-infringers to be held jointly and severally liable for the entire harm caused by the in­ fringement. A co-infringer should have the right to obtain a contribution from other co-infringers if it has paid more compensation than its share. The determination of that share as the relative responsibility of a given infringer, and the relevant criteria such as turnover, market share, or role in the cartel, is a matter for the applic­ able national law, while respecting the principles of effectiveness and equivalence.

(38) Undertakings which cooperate with competition authorities under a leniency programme play a key role in exposing secret cartel infringements and in bringing them to an end, thereby often mitigating the harm which could have been caused had the infringement continued. It is therefore appropriate to make provision for under­ takings which have received immunity from fines from a competition authority under a leniency programme to be protected from undue exposure to damages claims, bearing in mind that the decision of the competition authority finding the infringement may become final for the immunity recipient before it becomes final for other undertakings which have not received immunity, thus potentially making the immunity recipient the preferential target of litigation. It is therefore appropriate that the immunity recipient be relieved in principle from joint and several liability for the entire harm and that any contribution it must make vis-à-vis co-infringers not exceed the amount of harm caused to its own direct or indirect purchasers or, in the case of a buying cartel, its direct or indirect providers. To the extent that a cartel has caused harm to those other than the customers or providers of the infringers, the contribution of the immunity recipient should not exceed its relative responsibility for the harm caused by the cartel. That share should be determined in accordance with the same rules used to determine the contributions between infringers. The immunity recipient should remain fully liable to the injured parties other than its direct or indirect purchasers or providers only where they are unable to obtain full compensation from the other infringers.

(39) Harm in the form of actual loss can result from the price difference between what was actually paid and what would otherwise have been paid in the absence of the infringement. When an injured party has reduced its actual loss by passing it on, entirely or in part, to its own purchasers, the loss which has been passed on no longer constitutes harm for which the party that passed it on needs to be compensated. It is therefore in principle appro­ priate to allow an infringer to invoke the passing-on of actual loss as a defence against a claim for damages. It is appropriate to provide that the infringer, in so far as it invokes the passing-on defence, must prove the existence and extent of pass-on of the overcharge. This burden of proof should not affect the possibility for the infringer to use evidence other than that in its possession, such as evidence already acquired in the proceedings or evidence held by other parties or third parties.

(40) In situations where the passing-on resulted in reduced sales and thus harm in the form of a loss of profit, the right to claim compensation for such loss of profit should remain unaffected.

(41) Depending on the conditions under which undertakings are operating, it may be commercial practice to pass on price increases down the supply chain. Consumers or undertakings to whom actual loss has thus been passed on have suffered harm caused by an infringement of Union or national competition law. While such harm should be compensated for by the infringer, it may be particularly difficult for consumers or undertakings that did not themselves make any purchase from the infringer to prove the extent of that harm. It is therefore appropriate to provide that, where the existence of a claim for damages or the amount of damages to be awarded depends on whether or to what degree an overcharge paid by a direct purchaser from the infringer has been passed on to an indirect purchaser, the latter is regarded as having proven that an overcharge paid by that direct purchaser has

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been passed on to its level where it is able to show prima facie that such passing-on has occurred. This rebuttable presumption applies unless the infringer can credibly demonstrate to the satisfaction of the court that the actual loss has not or not entirely been passed on to the indirect purchaser. It is furthermore appropriate to define under what conditions the indirect purchaser is to be regarded as having established such prima facie proof. As regards the quantification of passing-on, national courts should have the power to estimate which share of the overcharge has been passed on to the level of indirect purchasers in disputes pending before them.

(42) The Commission should issue clear, simple and comprehensive guidelines for national courts on how to estimate the share of the overcharge passed on to indirect purchasers.

(43) Infringements of competition law often concern the conditions and the price under which goods or services are sold, and lead to an overcharge and other harm for the customers of the infringers. The infringement may also concern supplies to the infringer (for example in the case of a buyers' cartel). In such cases, the actual loss could result from a lower price paid by infringers to their suppliers. This Directive and in particular the rules on passing-on should apply accordingly to those cases.

(44) Actions for damages can be brought both by those who purchased goods or services from the infringer and by purchasers further down the supply chain. In the interest of consistency between judgments resulting from related proceedings and hence to avoid the harm caused by the infringement of Union or national competition law not being fully compensated or the infringer being required to pay damages to compensate for harm that has not been suffered, national courts should have the power to estimate the proportion of any overcharge which was suffered by the direct or indirect purchasers in disputes pending before them. In this context, national courts should be able to take due account, by procedural or substantive means available under Union and national law, of any related action and of the resulting judgment, particularly where it finds that passing-on has been proven. National courts should have at their disposal appropriate procedural means, such as joinder of claims, to ensure that compensation for actual loss paid at any level of the supply chain does not exceed the overcharge harm caused at that level. Such means should also be available in cross-border cases. This possibility to take due account of judgments should be without prejudice to the fundamental rights of the defence and the rights to an effective remedy and a fair trial of those who were not parties to the judicial proceedings, and without prejudice to the rules on the evidenciary value of judgments rendered in that context. It is possible for actions pending before the courts of different Member States to be considered as related within the meaning of Article 30 of Regulation (EU) No 1215/2012 of the European Parliament and of the Council (1). Under that Article, national courts other than that first seized may stay proceedings or, under certain circumstances, may decline jurisdiction. This Directive is without prejudice to the rights and obligations of national courts under that Regulation.

(45) An injured party who has proven having suffered harm as a result of a competition law infringement still needs to prove the extent of the harm in order to obtain damages. Quantifying harm in competition law cases is a very fact-intensive process and may require the application of complex economic models. This is often very costly, and claimants have difficulties in obtaining the data necessary to substantiate their claims. The quantification of harm in competition law cases can thus constitute a substantial barrier preventing effective claims for compensation.

(46) In the absence of Union rules on the quantification of harm caused by a competition law infringement, it is for the domestic legal system of each Member State to determine its own rules on quantifying harm, and for the Member States and for the national courts to determine what requirements the claimant has to meet when proving the amount of the harm suffered, the methods that can be used in quantifying the amount, and the consequences of not being able to fully meet those requirements. However, the requirements of national law regarding the quantification of harm in competition law cases should not be less favourable than those governing similar domestic actions (principle of equivalence), nor should they render the exercise of the Union right to damages practically impossible or excessively difficult (principle of effectiveness). Regard should be had to any information asymmetries between the parties and to the fact that quantifying the harm means assessing how the market in question would have evolved had there been no infringement. This assessment implies a comparison with a situation which is by definition hypothetical and can thus never be made with complete accuracy. It is therefore appropriate to ensure that national courts have the power to estimate the amount of the harm caused

(1) Regulation (EU) No 1215/2012 of the European Parliament and of the Council of 12 December 2012 on jurisdiction and the recognition and enforcement of judgments in civil and commercial matters (OJ L 351, 20.12.2012, p. 1).

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by the competition law infringement. Member States should ensure that, where requested, national competition authorities may provide guidance on quantum. In order to ensure coherence and predictability, the Commission should provide general guidance at Union level.

(47) To remedy the information asymmetry and some of the difficulties associated with quantifying harm in competi­ tion law cases, and to ensure the effectiveness of claims for damages, it is appropriate to presume that cartel infringements result in harm, in particular via an effect on prices. Depending on the facts of the case, cartels result in a rise in prices, or prevent a lowering of prices which would otherwise have occurred but for the cartel. This presumption should not cover the concrete amount of harm. Infringers should be allowed to rebut the presumption. It is appropriate to limit this rebuttable presumption to cartels, given their secret nature, which increases the information asymmetry and makes it more difficult for claimants to obtain the evidence necessary to prove the harm.

(48) Achieving a ‘once-and-for-all’ settlement for defendants is desirable in order to reduce uncertainty for infringers and injured parties. Therefore, infringers and injured parties should be encouraged to agree on compensating for the harm caused by a competition law infringement through consensual dispute resolution mechanisms, such as out-of-court settlements (including those where a judge can declare a settlement binding), arbitration, mediation or conciliation. Such consensual dispute resolution should cover as many injured parties and infringers as legally possible. The provisions in this Directive on consensual dispute resolution are therefore meant to facilitate the use of such mechanisms and increase their effectiveness.

(49) Limitation periods for bringing an action for damages could be such that they prevent injured parties and infrin­ gers from having sufficient time to come to an agreement on the compensation to be paid. In order to provide both sides with a genuine opportunity to engage in consensual dispute resolution before bringing proceedings before national courts, limitation periods need to be suspended for the duration of the consensual dispute reso­ lution process.

(50) Furthermore, when parties decide to engage in consensual dispute resolution after an action for damages for the same claim has been brought before a national court, that court should be able to suspend the proceedings before it for the duration of the consensual dispute resolution process. When considering whether to suspend the proceedings, the national court should take into account the advantages of an expeditious procedure.

(51) To encourage consensual settlements, an infringer that pays damages through consensual dispute resolution should not be placed in a worse position vis-à-vis its co-infringers than it would otherwise be without the consen­ sual settlement. That might happen if a settling infringer, even after a consensual settlement, continued to be fully jointly and severally liable for the harm caused by the infringement. A settling infringer should in principle there­ fore not contribute to its non-settling co-infringers when the latter have paid damages to an injured party with whom the first infringer had previously settled. The corollary to this non-contribution rule is that the claim of the injured party should be reduced by the settling infringer's share of the harm caused to it, regardless of whether the amount of the settlement equals or is different from the relative share of the harm that the settling co-infringer inflicted upon the settling injured party. That relative share should be determined in accordance with the rules otherwise used to determine the contributions among infringers. Without such a reduction, non-settling infringers would be unduly affected by settlements to which they were not a party. However, in order to ensure the right to full compensation, settling co-infringers should still have to pay damages where that is the only possi­ bility for the settling injured party to obtain compensation for the remaining claim. The remaining claim refers to the claim of the settling injured party reduced by the settling co-infringer's share of the harm that the infringe­ ment inflicted upon the settling injured party. The latter possibility to claim damages from the settling co- infringer exists unless it is expressly excluded under the terms of the consensual settlement.

(52) Situations should be avoided in which settling co-infringers, by paying contribution to non-settling co-infringers for damages they paid to non-settling injured parties, pay a total amount of compensation exceeding their relative responsibility for the harm caused by the infringement. Therefore, when settling co-infringers are asked to contri­ bute to damages subsequently paid by non-settling co-infringers to non-settling injured parties, national courts should take account of the damages already paid under the consensual settlement, bearing in mind that not all co-infringers are necessarily equally involved in the full substantive, temporal and geographical scope of the in­ fringement.

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(53) This Directive respects the fundamental rights and observes the principles recognised in the Charter of Funda­ mental Rights of the European Union.

(54) Since the objectives of this Directive, namely to establish rules concerning actions for damages for infringements of Union competition law in order to ensure the full effect of Articles 101 and 102 TFEU, and the proper func­ tioning of the internal market for undertakings and consumers, cannot be sufficiently achieved by the Member States, but can rather, by reason of the requisite effectiveness and consistency in the application of Arti­ cles 101 and 102 TFEU, be better achieved at Union level, the Union may adopt measures, in accordance with the principle of subsidiarity as set out in Article 5 TEU. In accordance with the principle of proportionality, as set out in that Article, this Directive does not go beyond what is necessary in order to achieve those objectives.

(55) In accordance with the Joint Political Declaration of 28 September 2011 of Member States and the Commission on explanatory documents (1), Member States have undertaken to accompany, in justified cases, the notification of their transposition measures with one or more documents explaining the relationship between the compo­ nents of a directive and the corresponding parts of national transposition instruments. With regard to this Direct­ ive, the legislator considers the transmission of such documents to be justified.

(56) It is appropriate to provide rules for the temporal application of this Directive,

HAVE ADOPTED THIS DIRECTIVE:

CHAPTER I

SUBJECT MATTER, SCOPE AND DEFINITIONS

Article 1

Subject matter and scope

1. This Directive sets out certain rules necessary to ensure that anyone who has suffered harm caused by an infringe­ ment of competition law by an undertaking or by an association of undertakings can effectively exercise the right to claim full compensation for that harm from that undertaking or association. It sets out rules fostering undistorted competition in the internal market and removing obstacles to its proper functioning, by ensuring equivalent protection throughout the Union for anyone who has suffered such harm.

2. This Directive sets out rules coordinating the enforcement of the competition rules by competition authorities and the enforcement of those rules in damages actions before national courts.

Article 2

Definitions

For the purposes of this Directive, the following definitions apply:

(1) ‘infringement of competition law’ means an infringement of Article 101 or 102 TFEU, or of national competition law;

(2) ‘infringer’ means an undertaking or association of undertakings which has committed an infringement of competi­ tion law;

(3) ‘national competition law’ means provisions of national law that predominantly pursue the same objective as Arti­ cles 101 and 102 TFEU and that are applied to the same case and in parallel to Union competition law pursuant to Article 3(1) of Regulation (EC) No 1/2003, excluding provisions of national law which impose criminal penalties on natural persons, except to the extent that such criminal penalties are the means whereby competition rules applying to undertakings are enforced;

(4) ‘action for damages’ means an action under national law by which a claim for damages is brought before a national court by an alleged injured party, or by someone acting on behalf of one or more alleged injured parties where Union or national law provides for that possibility, or by a natural or legal person that succeeded in the right of the alleged injured party, including the person that acquired the claim;

(5) ‘claim for damages’ means a claim for compensation for harm caused by an infringement of competition law;

(6) ‘injured party’ means a person that has suffered harm caused by an infringement of competition law;

(1) OJ C 369, 17.12.2011, p. 14.

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(7) ‘national competition authority’ means an authority designated by a Member State pursuant to Article 35 of Regu­ lation (EC) No 1/2003, as being responsible for the application of Articles 101 and 102 TFEU;

(8) ‘competition authority’ means the Commission or a national competition authority or both, as the context may require;

(9) ‘national court’ means a court or tribunal of a Member State within the meaning of Article 267 TFEU;

(10) ‘review court’ means a national court that is empowered by ordinary means of appeal to review decisions of a national competition authority or to review judgments pronouncing on those decisions, irrespective of whether that court itself has the power to find an infringement of competition law;

(11) ‘infringement decision’ means a decision of a competition authority or review court that finds an infringement of competition law;

(12) ‘final infringement decision’ means an infringement decision that cannot be, or that can no longer be, appealed by ordinary means;

(13) ‘evidence’ means all types of means of proof admissible before the national court seized, in particular documents and all other objects containing information, irrespective of the medium on which the information is stored;

(14) ‘cartel’ means an agreement or concerted practice between two or more competitors aimed at coordinating their competitive behaviour on the market or influencing the relevant parameters of competition through practices such as, but not limited to, the fixing or coordination of purchase or selling prices or other trading conditions, including in relation to intellectual property rights, the allocation of production or sales quotas, the sharing of markets and customers, including bid-rigging, restrictions of imports or exports or anti-competitive actions against other competitors;

(15) ‘leniency programme’ means a programme concerning the application of Article 101 TFEU or a corresponding provision under national law on the basis of which a participant in a secret cartel, independently of the other undertakings involved in the cartel, cooperates with an investigation of the competition authority, by voluntarily providing presentations regarding that participant's knowledge of, and role in, the cartel in return for which that participant receives, by decision or by a discontinuation of proceedings, immunity from, or a reduction in, fines for its involvement in the cartel;

(16) ‘leniency statement’ means an oral or written presentation voluntarily provided by, or on behalf of, an undertaking or a natural person to a competition authority or a record thereof, describing the knowledge of that undertaking or natural person of a cartel and describing its role therein, which presentation was drawn up specifically for submis­ sion to the competition authority with a view to obtaining immunity or a reduction of fines under a leniency programme, not including pre-existing information;

(17) ‘pre-existing information’ means evidence that exists irrespective of the proceedings of a competition authority, whether or not such information is in the file of a competition authority;

(18) ‘settlement submission’ means a voluntary presentation by, or on behalf of, an undertaking to a competition authority describing the undertaking's acknowledgement of, or its renunciation to dispute, its participation in an in­ fringement of competition law and its responsibility for that infringement of competition law, which was drawn up specifically to enable the competition authority to apply a simplified or expedited procedure;

(19) ‘immunity recipient’ means an undertaking which, or a natural person who, has been granted immunity from fines by a competition authority under a leniency programme;

(20) ‘overcharge’ means the difference between the price actually paid and the price that would otherwise have prevailed in the absence of an infringement of competition law;

(21) ‘consensual dispute resolution’ means any mechanism enabling parties to reach the out-of-court resolution of a dispute concerning a claim for damages;

(22) ‘consensual settlement’ means an agreement reached through consensual dispute resolution.

(23) ‘direct purchaser’ means a natural or legal person who acquired, directly from an infringer, products or services that were the object of an infringement of competition law;

(24) ‘indirect purchaser’ means a natural or legal person who acquired, not directly from an infringer, but from a direct purchaser or a subsequent purchaser, products or services that were the object of an infringement of competition law, or products or services containing them or derived therefrom.

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Article 3

Right to full compensation

1. Member States shall ensure that any natural or legal person who has suffered harm caused by an infringement of competition law is able to claim and to obtain full compensation for that harm.

2. Full compensation shall place a person who has suffered harm in the position in which that person would have been had the infringement of competition law not been committed. It shall therefore cover the right to compensation for actual loss and for loss of profit, plus the payment of interest.

3. Full compensation under this Directive shall not lead to overcompensation, whether by means of punitive, multiple or other types of damages.

Article 4

Principles of effectiveness and equivalence

In accordance with the principle of effectiveness, Member States shall ensure that all national rules and procedures relating to the exercise of claims for damages are designed and applied in such a way that they do not render practically impossible or excessively difficult the exercise of the Union right to full compensation for harm caused by an infringe­ ment of competition law. In accordance with the principle of equivalence, national rules and procedures relating to actions for damages resulting from infringements of Article 101 or 102 TFEU shall not be less favourable to the alleged injured parties than those governing similar actions for damages resulting from infringements of national law.

CHAPTER II

DISCLOSURE OF EVIDENCE

Article 5

Disclosure of evidence

1. Member States shall ensure that in proceedings relating to an action for damages in the Union, upon request of a claimant who has presented a reasoned justification containing reasonably available facts and evidence sufficient to support the plausibility of its claim for damages, national courts are able to order the defendant or a third party to disclose relevant evidence which lies in their control, subject to the conditions set out in this Chapter. Member States shall ensure that national courts are able, upon request of the defendant, to order the claimant or a third party to disclose relevant evidence.

This paragraph is without prejudice to the rights and obligations of national courts under Regulation (EC) No 1206/2001.

2. Member States shall ensure that national courts are able to order the disclosure of specified items of evidence or relevant categories of evidence circumscribed as precisely and as narrowly as possible on the basis of reasonably avail­ able facts in the reasoned justification.

3. Member States shall ensure that national courts limit the disclosure of evidence to that which is proportionate. In determining whether any disclosure requested by a party is proportionate, national courts shall consider the legitimate interests of all parties and third parties concerned. They shall, in particular, consider:

(a) the extent to which the claim or defence is supported by available facts and evidence justifying the request to disclose evidence;

(b) the scope and cost of disclosure, especially for any third parties concerned, including preventing non-specific searches for information which is unlikely to be of relevance for the parties in the procedure;

(c) whether the evidence the disclosure of which is sought contains confidential information, especially concerning any third parties, and what arrangements are in place for protecting such confidential information.

4. Member States shall ensure that national courts have the power to order the disclosure of evidence containing confidential information where they consider it relevant to the action for damages. Member States shall ensure that, when ordering the disclosure of such information, national courts have at their disposal effective measures to protect such information.

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5. The interest of undertakings to avoid actions for damages following an infringement of competition law shall not constitute an interest that warrants protection.

6. Member States shall ensure that national courts give full effect to applicable legal professional privilege under Union or national law when ordering the disclosure of evidence.

7. Member States shall ensure that those from whom disclosure is sought are provided with an opportunity to be heard before a national court orders disclosure under this Article.

8. Without prejudice to paragraphs 4 and 7 and to Article 6, this Article shall not prevent Member States from main­ taining or introducing rules which would lead to wider disclosure of evidence.

Article 6

Disclosure of evidence included in the file of a competition authority

1. Member States shall ensure that, for the purpose of actions for damages, where national courts order the disclosure of evidence included in the file of a competition authority, this Article applies in addition to Article 5.

2. This Article is without prejudice to the rules and practices on public access to documents under Regulation (EC) No 1049/2001.

3. This Article is without prejudice to the rules and practices under Union or national law on the protection of internal documents of competition authorities and of correspondence between competition authorities.

4. When assessing, in accordance with Article 5(3), the proportionality of an order to disclose information, national courts shall, in addition, consider the following:

(a) whether the request has been formulated specifically with regard to the nature, subject matter or contents of docu­ ments submitted to a competition authority or held in the file thereof, rather than by a non-specific application concerning documents submitted to a competition authority;

(b) whether the party requesting disclosure is doing so in relation to an action for damages before a national court; and

(c) in relation to paragraphs 5 and 10, or upon request of a competition authority pursuant to paragraph 11, the need to safeguard the effectiveness of the public enforcement of competition law.

5. National courts may order the disclosure of the following categories of evidence only after a competition authority, by adopting a decision or otherwise, has closed its proceedings:

(a) information that was prepared by a natural or legal person specifically for the proceedings of a competition authority;

(b) information that the competition authority has drawn up and sent to the parties in the course of its proceedings; and

(c) settlement submissions that have been withdrawn.

6. Member States shall ensure that, for the purpose of actions for damages, national courts cannot at any time order a party or a third party to disclose any of the following categories of evidence:

(a) leniency statements; and

(b) settlement submissions.

7. A claimant may present a reasoned request that a national court access the evidence referred to in point (a) or (b) of paragraph 6 for the sole purpose of ensuring that their contents correspond to the definitions in points (16) and (18) of Article 2. In that assessment, national courts may request assistance only from the competent competition authority. The authors of the evidence in question may also have the possibility to be heard. In no case shall the national court permit other parties or third parties access to that evidence.

8. If only parts of the evidence requested are covered by paragraph 6, the remaining parts thereof shall, depending on the category under which they fall, be released in accordance with the relevant paragraphs of this Article.

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9. The disclosure of evidence in the file of a competition authority that does not fall into any of the categories listed in this Article may be ordered in actions for damages at any time, without prejudice to this Article.

10. Member States shall ensure that national courts request the disclosure from a competition authority of evidence included in its file only where no party or third party is reasonably able to provide that evidence.

11. To the extent that a competition authority is willing to state its views on the proportionality of disclosure requests, it may, acting on its own initiative, submit observations to the national court before which a disclosure order is sought.

Article 7

Limits on the use of evidence obtained solely through access to the file of a competition authority

1. Member States shall ensure that evidence in the categories listed in Article 6(6) which is obtained by a natural or legal person solely through access to the file of a competition authority is either deemed to be inadmissible in actions for damages or is otherwise protected under the applicable national rules to ensure the full effect of the limits on the disclosure of evidence set out in Article 6.

2. Member States shall ensure that, until a competition authority has closed its proceedings by adopting a decision or otherwise, evidence in the categories listed in Article 6(5) which is obtained by a natural or legal person solely through access to the file of that competition authority is either deemed to be inadmissible in actions for damages or is otherwise protected under the applicable national rules to ensure the full effect of the limits on the disclosure of evidence set out in Article 6.

3. Member States shall ensure that evidence which is obtained by a natural or legal person solely through access to the file of a competition authority and which does not fall under paragraph 1 or 2, can be used in an action for damages only by that person or by a natural or legal person that succeeded to that person's rights, including a person that acquired that person's claim.

Article 8

Penalties

1. Member States shall ensure that national courts are able effectively to impose penalties on parties, third parties and their legal representatives in the event of any of the following:

(a) their failure or refusal to comply with the disclosure order of any national court;

(b) their destruction of relevant evidence;

(c) their failure or refusal to comply with the obligations imposed by a national court order protecting confidential information;

(d) their breach of the limits on the use of evidence provided for in this Chapter.

2. Member States shall ensure that the penalties that can be imposed by national courts are effective, proportionate and dissuasive. The penalties available to national courts shall include, with regard to the behaviour of a party to proceedings for an action for damages, the possibility to draw adverse inferences, such as presuming the relevant issue to be proven or dismissing claims and defences in whole or in part, and the possibility to order the payment of costs.

CHAPTER III

EFFECT OF NATIONAL DECISIONS, LIMITATION PERIODS, JOINT AND SEVERAL LIABILITY

Article 9

Effect of national decisions

1. Member States shall ensure that an infringement of competition law found by a final decision of a national compe­ tition authority or by a review court is deemed to be irrefutably established for the purposes of an action for damages brought before their national courts under Article 101 or 102 TFEU or under national competition law.

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2. Member States shall ensure that where a final decision referred to in paragraph 1 is taken in another Member State, that final decision may, in accordance with national law, be presented before their national courts as at least prima facie evidence that an infringement of competition law has occurred and, as appropriate, may be assessed along with any other evidence adduced by the parties.

3. This Article is without prejudice to the rights and obligations of national courts under Article 267 TFEU.

Article 10

Limitation periods

1. Member States shall, in accordance with this Article, lay down rules applicable to limitation periods for bringing actions for damages. Those rules shall determine when the limitation period begins to run, the duration thereof and the circumstances under which it is interrupted or suspended.

2. Limitation periods shall not begin to run before the infringement of competition law has ceased and the claimant knows, or can reasonably be expected to know:

(a) of the behaviour and the fact that it constitutes an infringement of competition law;

(b) of the fact that the infringement of competition law caused harm to it; and

(c) the identity of the infringer.

3. Member States shall ensure that the limitation periods for bringing actions for damages are at least five years.

4. Member States shall ensure that a limitation period is suspended or, depending on national law, interrupted, if a competition authority takes action for the purpose of the investigation or its proceedings in respect of an infringement of competition law to which the action for damages relates. The suspension shall end at the earliest one year after the in­ fringement decision has become final or after the proceedings are otherwise terminated.

Article 11

Joint and several liability

1. Member States shall ensure that undertakings which have infringed competition law through joint behaviour are jointly and severally liable for the harm caused by the infringement of competition law; with the effect that each of those undertakings is bound to compensate for the harm in full, and the injured party has the right to require full compensation from any of them until he has been fully compensated.

2. By way of derogation from paragraph 1, Member States shall ensure that, without prejudice to the right of full compensation as laid down in Article 3, where the infringer is a small or medium-sized enterprise (SME) as defined in Commission Recommendation 2003/361/EC (1), the infringer is liable only to its own direct and indirect purchasers where:

(a) its market share in the relevant market was below 5 % at any time during the infringement of competition law; and

(b) the application of the normal rules of joint and several liability would irretrievably jeopardise its economic viability and cause its assets to lose all their value.

3. The derogation laid down in paragraph 2 shall not apply where:

(a) the SME has led the infringement of competition law or has coerced other undertakings to participate therein; or

(b) the SME has previously been found to have infringed competition law.

4. By way of derogation from paragraph 1, Member States shall ensure that an immunity recipient is jointly and severally liable as follows:

(a) to its direct or indirect purchasers or providers; and

(b) to other injured parties only where full compensation cannot be obtained from the other undertakings that were involved in the same infringement of competition law.

Member States shall ensure that any limitation period applicable to cases under this paragraph is reasonable and suffi­ cient to allow injured parties to bring such actions.

(1) Commission Recommendation 2003/361/EC of 6 May 2003 concerning the definition of micro, small and medium-sized enterprises (OJ L 124, 20.5.2003, p. 36).

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5. Member States shall ensure that an infringer may recover a contribution from any other infringer, the amount of which shall be determined in the light of their relative responsibility for the harm caused by the infringement of compe­ tition law. The amount of contribution of an infringer which has been granted immunity from fines under a leniency programme shall not exceed the amount of the harm it caused to its own direct or indirect purchasers or providers.

6. Member States shall ensure that, to the extent the infringement of competition law caused harm to injured parties other than the direct or indirect purchasers or providers of the infringers, the amount of any contribution from an im­ munity recipient to other infringers shall be determined in the light of its relative responsibility for that harm.

CHAPTER IV

THE PASSING-ON OF OVERCHARGES

Article 12

Passing-on of overcharges and the right to full compensation

1. To ensure the full effectiveness of the right to full compensation as laid down in Article 3, Member States shall ensure that, in accordance with the rules laid down in this Chapter, compensation of harm can be claimed by anyone who suffered it, irrespective of whether they are direct or indirect purchasers from an infringer, and that compensation of harm exceeding that caused by the infringement of competition law to the claimant, as well as the absence of liability of the infringer, are avoided.

2. In order to avoid overcompensation, Member States shall lay down procedural rules appropriate to ensure that compensation for actual loss at any level of the supply chain does not exceed the overcharge harm suffered at that level.

3. This Chapter shall be without prejudice to the right of an injured party to claim and obtain compensation for loss of profits due to a full or partial passing-on of the overcharge.

4. Member States shall ensure that the rules laid down in this Chapter apply accordingly where the infringement of competition law relates to a supply to the infringer.

5. Member States shall ensure that the national courts have the power to estimate, in accordance with national pro­ cedures, the share of any overcharge that was passed on.

Article 13

Passing-on defence

Member States shall ensure that the defendant in an action for damages can invoke as a defence against a claim for damages the fact that the claimant passed on the whole or part of the overcharge resulting from the infringement of competition law. The burden of proving that the overcharge was passed on shall be on the defendant, who may reason­ ably require disclosure from the claimant or from third parties.

Article 14

Indirect purchasers

1. Member States shall ensure that, where in an action for damages the existence of a claim for damages or the amount of compensation to be awarded depends on whether, or to what degree, an overcharge was passed on to the claimant, taking into account the commercial practice that price increases are passed on down the supply chain, the burden of proving the existence and scope of such a passing-on shall rest with the claimant, who may reasonably require disclosure from the defendant or from third parties.

2. In the situation referred to in paragraph 1, the indirect purchaser shall be deemed to have proven that a passing-on to that indirect purchaser occurred where that indirect purchaser has shown that:

(a) the defendant has committed an infringement of competition law;

(b) the infringement of competition law has resulted in an overcharge for the direct purchaser of the defendant; and

(c) the indirect purchaser has purchased the goods or services that were the object of the infringement of competition law, or has purchased goods or services derived from or containing them.

5.12.2014 EN Official Journal of the European Union L 349/17

This paragraph shall not apply where the defendant can demonstrate credibly to the satisfaction of the court that the overcharge was not, or was not entirely, passed on to the indirect purchaser.

Article 15

Actions for damages by claimants from different levels in the supply chain

1. To avoid that actions for damages by claimants from different levels in the supply chain lead to a multiple liability or to an absence of liability of the infringer, Member States shall ensure that in assessing whether the burden of proof resulting from the application of Articles 13 and 14 is satisfied, national courts seized of an action for damages are able, by means available under Union or national law, to take due account of any of the following:

(a) actions for damages that are related to the same infringement of competition law, but that are brought by claimants from other levels in the supply chain;

(b) judgments resulting from actions for damages as referred to in point (a);

(c) relevant information in the public domain resulting from the public enforcement of competition law.

2. This Article shall be without prejudice to the rights and obligations of national courts under Article 30 of Regulation (EU) No 1215/2012.

Article 16

Guidelines for national courts

The Commission shall issue guidelines for national courts on how to estimate the share of the overcharge which was passed on to the indirect purchaser.

CHAPTER V

QUANTIFICATION OF HARM

Article 17

Quantification of harm

1. Member States shall ensure that neither the burden nor the standard of proof required for the quantification of harm renders the exercise of the right to damages practically impossible or excessively difficult. Member States shall ensure that the national courts are empowered, in accordance with national procedures, to estimate the amount of harm if it is established that a claimant suffered harm but it is practically impossible or excessively difficult precisely to quan­ tify the harm suffered on the basis of the evidence available.

2. It shall be presumed that cartel infringements cause harm. The infringer shall have the right to rebut that presumption.

3. Member States shall ensure that, in proceedings relating to an action for damages, a national competition authority may, upon request of a national court, assist that national court with respect to the determination of the quantum of damages where that national competition authority considers such assistance to be appropriate.

CHAPTER VI

CONSENSUAL DISPUTE RESOLUTION

Article 18

Suspensive and other effects of consensual dispute resolution

1. Member States shall ensure that the limitation period for bringing an action for damages is suspended for the dur­ ation of any consensual dispute resolution process. The suspension of the limitation period shall apply only with regard to those parties that are or that were involved or represented in the consensual dispute resolution.

2. Without prejudice to provisions of national law in matters of arbitration, Member States shall ensure that national courts seized of an action for damages may suspend their proceedings for up to two years where the parties thereto are involved in consensual dispute resolution concerning the claim covered by that action for damages.

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3. A competition authority may consider compensation paid as a result of a consensual settlement and prior to its decision imposing a fine to be a mitigating factor.

Article 19

Effect of consensual settlements on subsequent actions for damages

1. Member States shall ensure that, following a consensual settlement, the claim of the settling injured party is reduced by the settling co-infringer's share of the harm that the infringement of competition law inflicted upon the injured party.

2. Any remaining claim of the settling injured party shall be exercised only against non-settling co-infringers. Non- settling co-infringers shall not be permitted to recover contribution for the remaining claim from the settling co-infringer.

3. By way of derogation from paragraph 2, Member States shall ensure that where the non-settling co-infringers cannot pay the damages that correspond to the remaining claim of the settling injured party, the settling injured party may exercise the remaining claim against the settling co-infringer.

The derogation referred to in the first subparagraph may be expressly excluded under the terms of the consensual settlement.

4. When determining the amount of contribution that a co-infringer may recover from any other co-infringer in accordance with their relative responsibility for the harm caused by the infringement of competition law, national courts shall take due account of any damages paid pursuant to a prior consensual settlement involving the relevant co-infringer.

CHAPTER VII

FINAL PROVISIONS

Article 20

Review

1. The Commission shall review this Directive and shall submit a report thereon to the European Parliament and the Council by 27 December 2020.

2. The report referred to in paragraph 1 shall, inter alia, include information on all of the following:

(a) the possible impact of financial constraints flowing from the payment of fines imposed by a competition authority for an infringement of competition law on the possibility for injured parties to obtain full compensation for the harm caused by that infringement of competition law;

(b) the extent to which claimants for damages caused by an infringement of competition law established in an infringe­ ment decision adopted by a competition authority of a Member State are able to prove before the national court of another Member State that such an infringement of competition law has occurred;

(c) the extent to which compensation for actual loss exceeds the overcharge harm caused by the infringement of compe­ tition law or suffered at any level of the supply chain.

3. If appropriate, the report referred to in paragraph 1 shall be accompanied by a legislative proposal.

Article 21

Transposition

1. Member States shall bring into force the laws, regulations and administrative provisions necessary to comply with this Directive by 27 December 2016. They shall forthwith communicate to the Commission the text thereof.

When Member States adopt those measures, they shall contain a reference to this Directive or be accompanied by such a reference on the occasion of their official publication. Member States shall determine how such reference is to be made.

2. Member States shall communicate to the Commission the text of the main provisions of national law which they adopt in the field covered by this Directive.

5.12.2014 EN Official Journal of the European Union L 349/19

Article 22

Temporal application

1. Member States shall ensure that the national measures adopted pursuant to Article 21 in order to comply with substantive provisions of this Directive do not apply retroactively.

2. Member States shall ensure that any national measures adopted pursuant to Article 21, other than those referred to in paragraph 1, do not apply to actions for damages of which a national court was seized prior to 26 December 2014.

Article 23

Entry into force

This Directive shall enter into force on the twentieth day following that of its publication in the Official Journal of the European Union.

Article 24

Addressees

This Directive is addressed to the Member States.

Done at Strasbourg, 26 November 2014.

For the European Parliament For the Council

The President The President M. SCHULZ S. GOZI

 
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 DIRECTIVA 2014/•104/•UE DEL PARLAMENTO EUROPEO Y DEL CONSEJO - de 26 de noviembre de 2014 - relativa a determinadas normas por las que se rigen las acciones por daños en virtud del Derecho nacional, por infracciones del Derecho de la competencia de los Estados miembros y de la Unión Europea - CAPÍTULO ICAPÍTULO IICAPÍTULO IIICAPÍTULO IVCAPÍTULO VCAPÍTULO VICAPÍTULO VII

5.12.2014 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 349/1

I

(Actos legislativos)

DIRECTIVAS

DIRECTIVA 2014/104/UE DEL PARLAMENTO EUROPEO Y DEL CONSEJO

de 26 de noviembre de 2014

relativa a determinadas normas por las que se rigen las acciones por daños en virtud del Derecho nacional, por infracciones del Derecho de la competencia de los Estados miembros y de la Unión

Europea

(Texto pertinente a efectos del EEE)

EL PARLAMENTO EUROPEO Y EL CONSEJO DE LA UNIÓN EUROPEA,

Visto el Tratado de Funcionamiento de la Unión Europea y, en particular, sus artículos 103 y 114,

Vista la propuesta de la Comisión Europea,

Previa transmisión del proyecto de acto legislativo a los Parlamentos nacionales,

Visto el dictamen del Comité Económico y Social Europeo (1),

De conformidad con el procedimiento legislativo ordinario (2),

Considerando lo siguiente:

(1) Los artículos 101 y 102 del Tratado de Funcionamiento de la Unión Europea (TFUE) son disposiciones de política pública y deben aplicarse eficazmente en toda la Unión para garantizar que no se falsee la competencia en el mercado interior.

(2) La aplicación pública de los artículos 101 y 102 del TFUE es responsabilidad de la Comisión, que hace uso de las facultades que le confiere el Reglamento (CE) no 1/2003 del Consejo (3). Desde la entrada en vigor del Tratado de Lisboa el 1 de diciembre de 2009, los artículos 81 y 82 del Tratado constitutivo de la Comunidad Europea son ahora los artículos 101 y 102 del TFUE y permanecen sustancialmente idénticos. Las autoridades nacionales de la competencia, que pueden adoptar las decisiones que figuran en el artículo 5 del Reglamento (CE) no 1/2003, también se encargan de dicha aplicación pública. De conformidad con ese Reglamento, los Estados miembros deben poder designar autoridades administrativas y judiciales para que apliquen los artículos 101 y 102 del TFUE en calidad de encargados de velar por su aplicación pública y para que lleven a cabo las distintas funciones que dicho Reglamento confiere a las autoridades de la competencia.

(3) Los artículos 101 y 102 del TFUE producen efectos directos en las relaciones entre particulares y generan, para los afectados, derechos y obligaciones que los órganos jurisdiccionales nacionales deben aplicar. Por tanto, los órganos jurisdiccionales nacionales también tienen una función esencial en la aplicación de las normas sobre competencia (la aplicación privada). Al pronunciarse sobre litigios entre particulares protegen los derechos subje­ tivos que emanan del Derecho de la Unión, por ejemplo mediante el resarcimiento de daños y perjuicios a las víctimas de infracciones. La plena efectividad de los artículos 101 y 102 del TFUE, y en particular el efecto prác­ tico de las prohibiciones en ellos establecidas, exigen que cualquier persona, ya se trate de un particular, incluidos

(1) DO C 67 de 6.3.2014, p. 83. (2) Posición del Parlamento Europeo de 17 de abril de 2014 (no publicada aún en el Diario Oficial) y Decisión del Consejo de 10 de noviembre

de 2014. (3) Reglamento (CE) no 1/2003 del Consejo, de 16 de diciembre de 2002, relativo a la aplicación de las normas sobre competencia previstas

en los artículos 81 y 82 del Tratado (DO L 1 de 4.1.2003, p. 1).

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los consumidores y las empresas, o de una autoridad pública, pueda reclamar ante los órganos jurisdiccionales nacionales el resarcimiento de los daños y perjuicios causados por una infracción de estas disposiciones. El derecho a resarcimiento contemplado en el Derecho de la Unión se aplica igualmente a las infracciones de los artículos 101 y 102 del TFUE por parte de empresas públicas y de empresas titulares de derechos especiales o exclusivos de los Estados miembros a tenor del artículo 106 del TFUE.

(4) El derecho, contemplado en el Derecho de la Unión, a resarcimiento por los daños y perjuicios derivados de infracciones del Derecho de la competencia de la Unión y nacional exige que todos los Estados miembros cuenten con normas de procedimiento que garanticen su ejercicio efectivo. La necesidad de que existan vías procesales eficaces también se deriva del derecho a la tutela judicial efectiva, con arreglo a lo dispuesto en el artículo 19, apartado 1, párrafo segundo, del Tratado de la Unión Europea (TUE) y en el artículo 47, párrafo primero, de la Carta de los Derechos Fundamentales de la Unión Europea. Los Estados miembros deben garantizar la tutela judi­ cial efectiva en los ámbitos del Derecho de la Unión.

(5) Las acciones de resarcimiento por daños y perjuicios («acciones por daños») constituyen tan solo un elemento de un eficaz sistema de Derecho privado para los casos de infracciones del Derecho de la competencia y van acom­ pañadas de vías alternativas de reparación, tales como la solución consensual de controversias y las decisiones de ejecución de las autoridades públicas, que dan un incentivo a las partes para conceder el resarcimiento.

(6) Para garantizar la efectividad de las acciones de los particulares en el marco de la aplicación privada con arreglo a las normas de Derecho civil y la efectividad de la aplicación pública por parte de las autoridades de la compe­ tencia, es preciso que ambos instrumentos interactúen para garantizar la máxima eficacia de las normas sobre competencia. Es necesario regular cómo se coordinan esas dos formas de aplicación de manera coherente, por ejemplo en relación con las condiciones de acceso a los documentos en poder de las autoridades de la compe­ tencia. Esta coordinación a nivel de la Unión también evitará la divergencia entre las normas aplicables, que podría poner en peligro el buen funcionamiento del mercado interior.

(7) De conformidad con el artículo 26, apartado 2, del TFUE, el mercado interior comprende un espacio sin fronteras interiores, en el que está garantizada la libre circulación de mercancías, personas, servicios y capitales. Existen notables diferencias entre las normas de los Estados miembros por las que se rigen actualmente las acciones por daños contra las infracciones del Derecho de la competencia de la Unión o nacional. Estas diferencias provocan incertidumbre en cuanto a las condiciones en que las partes perjudicadas pueden ejercer el derecho a resarci­ miento que les confiere el TFUE y afectar a la efectividad sustantiva de este derecho. Dado que las partes perjudi­ cadas suelen optar por su propio Estado miembro de establecimiento como foro en donde reclamar por daños y perjuicios, las discrepancias entre las normas nacionales dan lugar a condiciones de competencia desiguales en lo que respecta a las acciones por daños y pueden afectar, por lo tanto, a la competencia en los mercados en los que desarrollen su actividad las partes perjudicadas y las empresas infractoras.

(8) Las empresas establecidas y que operan en varios Estados miembros están sujetas a diferentes normas procedi­ mentales que afectan significativamente a la medida en la que pueden ser consideradas responsables de las infrac­ ciones del Derecho de la competencia. Esta aplicación desigual del derecho a resarcimiento contemplado en el Derecho de la Unión puede dar lugar no solo a una ventaja competitiva para algunas empresas que hayan infrin­ gido los artículos 101 o 102 del TFUE, sino también a desincentivar el ejercicio de los derechos de estableci­ miento y suministro de bienes o prestación de servicios en aquellos Estados miembros en los que el derecho a resarcimiento se aplique con mayor efectividad. Como las diferencias en los regímenes de responsabilidad civil aplicables en los Estados miembros puede afectar negativamente tanto a la competencia como al buen funciona­ miento del mercado interior, es conveniente basar la presente Directiva en la doble base jurídica de los artícu­ los 103 y 114 del TFUE.

(9) Teniendo en cuenta que las infracciones a gran escala del Derecho de la competencia a menudo tienen un elemento transfronterizo, es necesario garantizar la existencia de condiciones más equitativas para las empresas que operan en el mercado interior y mejorar las condiciones para que los consumidores ejerzan los derechos que les confiere el mercado interior. Conviene incrementar la seguridad jurídica y reducir las diferencias que existen entre los Estados miembros en cuanto a las normas nacionales por las que se rigen las acciones por daños en rela­ ción con infracciones del Derecho de la competencia tanto de la Unión como nacional, y del Derecho nacional de la competencia cuando se aplique paralelamente al de la Unión. La aproximación de estas normas contribuirá además a evitar que aumenten las diferencias entre las normas de los Estados miembros por las que se rigen las acciones por daños en asuntos de competencia.

(10) El artículo 3, apartado 1, del Reglamento (CE) no 1/2003 establece que «cuando las autoridades de competencia de los Estados miembros o los órganos jurisdiccionales nacionales apliquen el Derecho nacional de la compe­ tencia a los acuerdos, decisiones de asociaciones de empresas o prácticas concertadas en el sentido del [artícu­ lo 101, apartado 1, del TFUE] que puedan afectar al comercio entre los Estados miembros a tenor de esa disposi­ ción, aplicarán también a dichos acuerdos, decisiones o prácticas el artículo [101 del TFUE]. Cuando las autori­ dades de competencia de los Estados miembros o los órganos jurisdiccionales nacionales apliquen el Derecho nacional de la competencia a una práctica abusiva prohibida por el artículo [102 del TFUE], aplicarán también a la misma el artículo [102 del TFUE]». En aras del correcto funcionamiento del mercado interior y con vistas a lograr una mayor seguridad jurídica y unas condiciones más equitativas para las empresas y los consumidores, es conveniente que el ámbito de aplicación de la presente Directiva se amplíe a las acciones por daños basadas en la infracción del Derecho nacional de la competencia cuando se aplique con arreglo al artículo 3, apartado 1, del

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Reglamento (CE) no 1/2003. De otro modo, la aplicación de normas divergentes en relación con la responsabi­ lidad civil por las infracciones de los artículos 101 o 102 del TFUE y por las infracciones del Derecho nacional de la competencia que deben aplicarse en los mismos asuntos en paralelo al Derecho de la competencia de la Unión, afectaría negativamente a la posición de los demandantes en el mismo asunto y al alcance de sus reclamaciones, y constituiría un obstáculo para el buen funcionamiento del mercado interior. La presente Directiva no debe afectar a las acciones por daños en relación con infracciones del Derecho nacional de la competencia que no afecten al comercio entre Estados miembros a tenor de los artículos 101 o 102 del TFUE.

(11) En ausencia de legislación de la Unión, las acciones por daños se rigen por las normas y procedimientos nacio­ nales de los Estados miembros. De conformidad con la jurisprudencia del Tribunal de Justicia de la Unión Europea (Tribunal de Justicia), cualquier persona puede reclamar el resarcimiento de los daños y perjuicios sufridos cuando exista una relación causal entre los mismos y la infracción del Derecho de la competencia. Todas las normas nacionales que regulan el ejercicio del derecho a resarcimiento por los daños y perjuicios ocasionados por una infracción de los artículos 101 o 102 del TFUE, incluidas las relativas a aspectos no abordados en la presente Directiva, como el concepto de relación causal entre la infracción y los daños y perjuicios, han de observar los principios de efectividad y equivalencia. Ello quiere decir que no se deben formular o aplicar de manera que en la práctica resulte imposible o excesivamente difícil el ejercicio del derecho a resarcimiento garan­ tizado por el TFUE, o de modo menos favorable que las aplicables a acciones nacionales similares. Cuando un Estado miembro establezca en su Derecho nacional otras condiciones para el resarcimiento, tales como la impu­ tabilidad, la adecuación o la culpabilidad, ha de poder mantener dichas condiciones en la medida en que se ajusten a la jurisprudencia del Tribunal de Justicia, a los principios de efectividad y equivalencia, y a la presente Directiva.

(12) La presente Directiva confirma el acervo comunitario sobre el derecho a resarcimiento por los daños y perjuicios ocasionados por infracciones del Derecho de la competencia de la Unión, especialmente en relación con la legiti­ mación y la definición de daños y perjuicios, de la forma establecida en la jurisprudencia del Tribunal de Justicia, y no prejuzga ninguna evolución posterior del mismo. Cualquier persona que haya sufrido un perjuicio ocasio­ nado por tal infracción puede solicitar resarcimiento por el daño emergente (damnum emergens), el lucro cesante (pérdida de beneficios o lucrum cessans), más los intereses, con independencia de si en las normas nacionales estas categorías se definen por separado o conjuntamente. El pago de intereses es un elemento esencial del resarci­ miento para reparar los daños y perjuicios sufridos teniendo en cuenta el transcurso del tiempo, y debe exigirse desde el momento en que ocurrió el daño hasta aquel en que se abone la indemnización, sin perjuicio de que en el Derecho nacional esos intereses se califiquen de intereses compensatorios o de demora, y de que se tenga en cuenta el transcurso del tiempo como categoría independiente (interés) o como parte constitutiva de la pérdida experimentada o de la pérdida de beneficios. Corresponde a los Estados miembros establecer las normas que deban aplicarse a tal efecto.

(13) El derecho a resarcimiento está reconocido para cualquier persona física o jurídica (consumidores, empresas y administraciones públicas) con independencia de la existencia de una relación contractual directa con la empresa infractora, e independientemente de si previamente había existido constatación o no de una infracción por parte de una autoridad de la competencia. La presente Directiva no debe exigir a los Estados miembros que introduzcan mecanismos de recurso colectivo para la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE. Sin perjuicio de la indemnización por la pérdida de oportunidades, un resarcimiento pleno en virtud de la presente Directiva no debe conducir a un exceso de resarcimiento, ya sea mediante daños punitivos, múltiples o de otro tipo.

(14) Las acciones por daños ocasionados por infracciones del Derecho de la competencia de la Unión o nacional suelen exigir un análisis fáctico y económico complejo. Las pruebas que se necesitan para acreditar una reclama­ ción de daños y perjuicios suelen estar exclusivamente en posesión de la parte contraria o de terceros, y no son conocidas suficientemente por el demandante o no están a su alcance. En tales circunstancias, el establecimiento de estrictos requisitos legales que exijan de los demandantes hacer valer en detalle todos los hechos del caso y aportar elementos de prueba muy específicos al inicio de una acción, puede obstaculizar indebidamente el ejer­ cicio efectivo del derecho a resarcimiento garantizado por el TFUE.

(15) La prueba es un elemento importante para el ejercicio de las acciones por daños por infracción del Derecho de la competencia de la Unión o nacional. Sin embargo, como los litigios por infracciones del Derecho de la compe­ tencia se caracterizan por una asimetría de información, conviene garantizar que se confiere a las partes deman­ dantes el derecho a obtener la exhibición de las pruebas relevantes para fundar sus pretensiones, sin que sea nece­ sario que especifiquen las piezas concretas de prueba. A fin de garantizar la igualdad de armas, esa posibilidad de exhibición debe estar también a disposición de los demandados en las acciones por daños, con objeto de que puedan solicitar la de las partes demandantes. Además, los órganos jurisdiccionales nacionales deben poder ordenar la exhibición de pruebas por parte de terceros, incluidas las autoridades públicas. Cuando un órgano jurisdiccional nacional desee ordenar la exhibición de pruebas por parte de la Comisión, serán de aplicación el principio de cooperación leal entre la Unión y los Estados miembros que recoge el artículo 4, apartado 3, del TUE, y el artículo 15, apartado 1, del Reglamento (CE) no 1/2003 en lo que se refiere a los requerimientos de información. Cuando los órganos jurisdiccionales nacionales soliciten a las autoridades públicas la exhibición de pruebas, serán de aplicación los principios de cooperación judicial y administrativa de acuerdo con el Derecho de la Unión o nacional.

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(16) Los órganos jurisdiccionales nacionales deben tener la facultad de ordenar la exhibición, bajo su estricta supervi­ sión, de pruebas o de categorías de pruebas específicas, a petición de parte, en particular en lo que se refiere a la necesidad y la proporcionalidad de la medida de exhibición. De la obligación de proporcionalidad se deriva que la exhibición de pruebas solo puede ordenarse una vez que el demandante haya demostrado la verosimilitud, sobre la base de los datos que obren razonablemente en su poder, de los daños que le haya causado el demandado. Cuando una solicitud de exhibición esté destinada a obtener una categoría de pruebas, la misma debe quedar identificada mediante rasgos comunes de sus elementos constitutivos, como la naturaleza, objeto o contenido de los documentos cuya exhibición se pide, el momento en que hayan sido redactados, u otros criterios, siempre y cuando las pruebas que pertenezcan a esa categoría sean pertinentes a tenor de lo dispuesto en la presente Direc­ tiva. Esas categorías deben definirse de la manera más precisa y concreta posible sobre la base de los hechos razo­ nablemente disponibles.

(17) Cuando un órgano jurisdiccional de un Estado miembro solicite a un órgano jurisdiccional competente de otro Estado miembro que obtenga pruebas o solicite que se obtengan pruebas directamente en otro Estado miembro, serán de aplicación las disposiciones del Reglamento (CE) no 1206/2001 del Consejo (1).

(18) Aunque en las acciones por daños se debería disponer en principio de aquellas pruebas relevantes que contengan secretos comerciales o cualquier otra información confidencial, conviene proteger dicha información de manera adecuada. Por consiguiente, los órganos jurisdiccionales nacionales deben tener a su disposición una serie de medidas para evitar que dichos datos confidenciales sean divulgados durante el procedimiento. Entre esas medidas puede incluirse la posibilidad de disociar los pasajes sensibles en los documentos, realizar audiencias a puerta cerrada, restringir el círculo de personas a las que se permite examinar las pruebas, y encargar a expertos la producción de resúmenes de la información en una forma agregada no confidencial o en cualquier otra forma no confidencial. Las medidas de protección de los secretos comerciales y demás información confidencial no deben impedir en la práctica el ejercicio del derecho a resarcimiento.

(19) La presente Directiva no afecta ni a la posibilidad de que el Derecho de los Estados miembros permita impugnar los requerimientos de exhibición de pruebas, ni a las condiciones de dicha impugnación.

(20) El Reglamento (CE) no 1049/2001 del Parlamento Europeo y del Consejo (2) rige el acceso público a los docu­ mentos del Parlamento Europeo, del Consejo y de la Comisión y está concebido para conferir al público el derecho de acceso más amplio posible a los documentos de dichas instituciones. Sin embargo, ese derecho está sujeto a determinados límites basados en razones de interés público o privado. De ello se desprende que el sistema de las excepciones establecidas en el artículo 4 de dicho Reglamento se basa en una ponderación de los intereses en conflicto en una situación determinada, es decir, los intereses que se verían favorecidos por la divul­ gación de los documentos en cuestión y los que se verían comprometidos por dicha divulgación. La presente Directiva debe entenderse sin perjuicio de esas normas y prácticas en virtud del Reglamento (CE) no 1049/2001.

(21) La efectividad y la coherencia de la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE por parte de la Comisión y las autoridades nacionales de la competencia requieren un planteamiento común en toda la Unión por lo que se refiere a la exhibición de pruebas contenidas en archivos de las autoridades de la competencia. La exhibición de las pruebas no debe desvirtuar la efectividad de la aplicación del Derecho de la competencia por parte de una autoridad de la competencia. La presente Directiva no tiene por objeto la exhibición de documentos internos de las autoridades de la competencia, ni la correspondencia entre ellas.

(22) Con el fin de garantizar la tutela efectiva del derecho a resarcimiento, no es necesario que todos los documentos relativos a un procedimiento basado en los artículos 101 o 102 del TFUE se den a conocer al demandante por la mera razón de que este tenga intención de ejercer una acción por daños, ya que es muy poco probable que dicha acción deba basarse en todas las pruebas que aparezcan en el expediente relativo a dicho procedimiento.

(23) El requisito de proporcionalidad debe evaluarse atentamente cuando la exhibición pueda comprometer la estra­ tegia de investigación de una autoridad de la competencia al revelar qué documentos forman parte del expediente, o pueda tener efectos negativos en la forma en que las empresas cooperan con las autoridades de la competencia. Debe prestarse especial atención a prevenir las «expediciones de pesca», es decir, la búsqueda no específica, o de excesiva amplitud, de información que probablemente sea de escaso interés para las partes en el procedimiento. Por lo tanto, la solicitud de exhibición no debe considerarse proporcionada cuando se refiera a la exhibición gené­ rica de documentos incluidos en el expediente de una autoridad de la competencia en relación con un determi­ nado asunto, o a la divulgación genérica de documentos presentados por una parte en el contexto de un asunto determinado. Solicitudes de exhibición de tal amplitud no serían compatibles con el deber del solicitante de espe­ cificar las pruebas o las categorías de pruebas con la mayor precisión y concreción posible.

(1) Reglamento (CE) no 1206/2001 del Consejo, de 28 de mayo de 2001, relativo a la cooperación entre los órganos jurisdiccionales de los Estados miembros en el ámbito de la obtención de pruebas en materia civil o mercantil (DO L 174 de 27.6.2001, p. 1).

(2) Reglamento (CE) no 1049/2001 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 30 de mayo de 2001, relativo al acceso del público a los docu­ mentos del Parlamento Europeo, del Consejo y de la Comisión (DO L 145 de 31.5.2001, p. 43).

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(24) La presente Directiva no afecta al derecho de los órganos jurisdiccionales a considerar el interés de la aplicación pública efectiva del Derecho de la competencia, ya sea en virtud del Derecho de la Unión o del nacional, a la hora de ordenar la exhibición de cualquier tipo de prueba, con la excepción de las declaraciones en el marco de un programa de clemencia y las solicitudes de transacción.

(25) Debe realizarse una excepción por lo que se refiere a aquellas exhibiciones que, de ordenarse, interferirían indebi­ damente con una investigación en curso efectuada por una autoridad de la competencia en relación con una infracción del Derecho de la competencia de la Unión o nacional. La información que haya sido preparada por una autoridad de la competencia en el curso de su procedimiento de aplicación del Derecho de la competencia de la Unión o nacional y remitida a las partes en dicho procedimiento (como, por ejemplo, un pliego de cargos) o preparada por una de sus partes (tales como las respuestas a los requerimientos de información de la autoridad de la competencia o las declaraciones de testigos), solo debe poder ser divulgada en los procesos por daños y perjuicios una vez que la autoridad de la competencia haya cerrado su propio procedimiento, por ejemplo mediante la adopción de una resolución en virtud del artículo 5 o del capítulo III del Reglamento (CE) no 1/2003, a excepción de las resoluciones sobre medidas cautelares.

(26) Los programas de clemencia y los procedimientos de transacción son instrumentos importantes para la aplicación pública del Derecho de la competencia de la Unión, ya que contribuyen a la detección, la persecución eficiente y la imposición de sanciones de las infracciones más graves del Derecho de la competencia. Además, como muchas de las decisiones de las autoridades de la competencia en los casos de cárteles se basan en una solicitud de clemencia y las acciones por daños en los casos de cárteles por lo general se derivan de dichas decisiones, los programas de clemencia son igualmente importantes para la eficacia de las acciones por daños en los casos de cárteles. Las empresas podrían verse disuadidas de cooperar con las autoridades de la competencia en el marco de programas de clemencia y procedimientos de transacción, si se exhibieran las declaraciones autoincriminatorias, como las declaraciones en el marco de un programa de clemencia y las solicitudes de transacción, que se presentan solo a efectos de cooperar con las autoridades de la competencia. Esa exhibición entrañaría el riesgo de exponer a las empresas cooperantes o a su personal directivo a una responsabilidad civil o penal en peores condi­ ciones que las de los coinfractores que no cooperan con las autoridades de la competencia. Para garantizar la buena disposición continuada de las empresas para acudir voluntariamente a las autoridades de la competencia y presentar declaraciones en el marco de un programa de clemencia o solicitudes de transacción, esos documentos deben quedar excluidos de la exhibición de pruebas. Dicha exclusión debe aplicarse también a las citas literales de una declaración en el marco de un programa de clemencia o de una solicitud de transacción que figuren en otros documentos. Las limitaciones impuestas a la exhibición de pruebas no deben impedir que las autoridades de la competencia publiquen sus decisiones de conformidad con la normativa aplicable de la Unión o nacional. Para garantizar que dicha exclusión no menoscabe indebidamente el derecho de las partes perjudicadas al resarci­ miento, la misma debe limitarse a esas declaraciones voluntarias y autoincriminatorias en el marco de programas de clemencia y solicitudes de transacción.

(27) Las normas de la presente Directiva relativas a la exhibición de documentos que no sean declaraciones en el marco de programas de clemencia o solicitudes de transacción garantizan que las partes perjudicadas sigan teniendo suficientes posibilidades distintas para obtener acceso a las pruebas relevantes que necesiten para preparar sus reclamaciones por daños y perjuicios. Los órganos jurisdiccionales nacionales, a solicitud de un demandante, deben poder acceder ellos mismos a los documentos para los que se alega la excepción, con el fin de comprobar si su contenido desborda los límites de lo que la presente Directiva define como declaración en el marco de programas de clemencia o de solicitud de transacción. Cualquier contenido que no encaje en dichas definiciones debe poder ser exhibido en las condiciones adecuadas.

(28) En cualquier momento, los órganos jurisdiccionales nacionales deben poder pedir, en el contexto de una acción por daños, la exhibición de las pruebas existentes con independencia de las actuaciones de una autoridad de la competencia («información preexistente»).

(29) Debe ordenarse a una autoridad de la competencia la exhibición de pruebas solo cuando no se puedan obtener razonablemente de otra parte o de un tercero.

(30) Con arreglo al artículo 15, apartado 3, del Reglamento (CE) no 1/2003, las autoridades de la competencia pueden presentar por propia iniciativa observaciones escritas a los órganos jurisdiccionales nacionales sobre cuestiones relativas a la aplicación de los artículos 101 o 102 del TFUE. Asimismo, para preservar la contribución que supone la acción pública en la aplicación de dichos artículos, las autoridades de la competencia deben poder presentar sus observaciones por propia iniciativa a un órgano jurisdiccional nacional a los efectos de evaluar la proporcionalidad de una exhibición de pruebas incluidas en un expediente de la autoridad, en vista del impacto que tal exhibición tendría en la eficacia de la aplicación pública del Derecho de la competencia. Los Estados miembros deben poder establecer un sistema por el que se informe a la autoridad de la competencia de las solici­ tudes de exhibición de información cuando la persona que la solicite o la persona de la que se solicite la misma esté implicada en la investigación de esa autoridad de la competencia en relación con la infracción alegada, sin perjuicio de la normativa nacional en materia de procedimientos no contradictorios.

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(31) Toda persona física o jurídica que obtenga pruebas a través del acceso al expediente de una autoridad de la competencia debe poder utilizar dichas pruebas en el marco de una acción por daños de la que sea parte. Este uso también debe autorizarse a la persona física o jurídica que le suceda en sus derechos y obligaciones, incluso mediante la adquisición de su reclamación. Si las pruebas hubieran sido obtenidas por una persona jurídica que forme parte de un grupo de empresas que constituya una empresa a efectos de la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE, también debe permitirse ese uso a otras personas jurídicas que pertenezcan a la misma empresa.

(32) No obstante, el uso de pruebas obtenidas al acceder al expediente de una autoridad de la competencia no puede desvirtuar indebidamente la eficacia de la aplicación del Derecho de la competencia por parte de una autoridad de la competencia. Para garantizar que no se menoscaben las limitaciones a la exhibición establecidas en la presente Directiva, debe quedar limitado en las mismas circunstancias el uso de los tipos de pruebas a los que se hace referencia en los considerandos 24 y 25 que se obtengan únicamente mediante el acceso al expediente de una autoridad de la competencia. La limitación debe traducirse en su inadmisibilidad en las acciones por daños o en cualquier otra medida de protección en virtud de la normativa nacional aplicable que sea apta para garantizar el pleno efecto de los límites a la exhibición de esos tipos de pruebas. Por otra parte, las pruebas obtenidas de una autoridad de la competencia no deben ser objeto de comercio. Por lo tanto, la posibilidad de usar pruebas que solo se hayan obtenido a través del acceso al expediente de una autoridad de la competencia debe limitarse a la persona física o jurídica a la que se haya concedido acceso originalmente y a sus sucesores legales. Esta limi­ tación para evitar el comercio de pruebas no impide, sin embargo, que un órgano jurisdiccional nacional ordene la exhibición de dichas pruebas, en las condiciones previstas en la presente Directiva.

(33) El hecho de que se ejercite una acción por daños, o se inicie una investigación por parte de una autoridad de la competencia, entraña el riesgo de que las personas afectadas puedan destruir u ocultar pruebas que sean de utilidad a la hora de fundar las reclamaciones de daños y perjuicios de las partes perjudicadas. Para evitar la destrucción de pruebas relevantes y garantizar el cumplimiento de las órdenes de exhibición de los órganos juris­ diccionales, los órganos jurisdiccionales nacionales deben tener la posibilidad de imponer sanciones lo suficiente­ mente disuasorias. En la medida en que afecte a las partes en el procedimiento, el riesgo de que se infieran conclusiones adversas de los procesos por daños y perjuicios puede ser una sanción especialmente eficaz y contri­ buir a evitar dilaciones. Asimismo, se debe sancionar el incumplimiento de la obligación de proteger información confidencial y el uso abusivo de la información obtenida a través de la exhibición. Del mismo modo, deben impo­ nerse sanciones si en los procesos por daños y perjuicios se usa de forma abusiva la información obtenida a través del acceso al expediente de una autoridad de la competencia.

(34) La efectividad y coherencia de la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE por parte de la Comisión y de las autoridades nacionales de la competencia requieren un planteamiento común en toda la Unión sobre los efectos que las resoluciones firmes de infracción dictadas por las autoridades nacionales de la competencia tengan en posteriores acciones por daños. Tales resoluciones se adoptan únicamente una vez que se ha informado a la Comisión de la resolución prevista o, a falta de la misma, cualquier otro documento que indique el curso de actuación propuesto en virtud del artículo 11, apartado 4, del Reglamento (CE) no 1/2003, y si la Comisión no ha señalado a la autoridad nacional de la competencia que ha dejado de ser competente por incoación de un procedimiento en virtud del artículo 11, apartado 6, del mismo Reglamento. A tal efecto, la Comisión debe garantizar la aplicación coherente del Derecho de la competencia de la Unión, proporcionando orientación a las autoridades nacionales de la competencia tanto a nivel bilateral como en el marco de la red europea de compe­ tencia. Con el fin de reforzar la seguridad jurídica, evitar incoherencias en la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE, aumentar la efectividad y la eficiencia procedimental de las acciones por daños y mejorar el funcionamiento del mercado interior para las empresas y los consumidores, la constatación de una infracción de los artículos 101 o 102 del TFUE recogida en una resolución firme de una autoridad nacional de la competencia o de un órgano jurisdiccional competente no debe volver a ser objeto de litigio en posteriores acciones por daños. Por consiguiente, debe considerarse que esa constatación ha sido establecida de modo irrefutable en las acciones por daños en relación con dicha infracción, ejercitadas en el Estado miembro de la autoridad nacional de la competencia o ante un órgano jurisdiccional competente. Los efectos de esa constatación deben abarcar única­ mente, no obstante, la naturaleza de la infracción y su alcance material, personal, temporal y territorial, tal y como los haya determinado la autoridad de la competencia o el órgano jurisdiccional competente en el ejercicio de sus funciones. Cuando en una resolución se declare que se infringe el Derecho nacional de la competencia en casos en que se aplican simultánea y paralelamente el Derecho de la competencia de la Unión y el nacional, se debe considerar asimismo que esa infracción queda constatada de modo irrefutable.

(35) Cuando se ejercite una acción por daños en un Estado miembro distinto del Estado miembro de la autoridad nacional de la competencia o del órgano jurisdiccional competente que hayan declarado la existencia de la infrac­ ción del artículo 101 o 102 del TFUE a la que se refiere la acción, dicha declaración en una resolución firme de la autoridad nacional de la competencia o del órgano jurisdiccional competente debe poder presentarse ante un órgano jurisdiccional nacional al menos como un principio de prueba de que se ha producido una infracción del Derecho de la competencia. Si procede, la declaración puede evaluarse junto con cualesquiera otras pruebas presentadas por las partes. Los efectos de las resoluciones adoptadas por las autoridades nacionales de la compe­ tencia y los órganos jurisdiccionales competentes al declarar la existencia de una infracción de las normas sobre competencia se entienden sin perjuicio de los derechos y obligaciones de los órganos jurisdiccionales nacionales de conformidad con el artículo 267 del TFUE.

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(36) Las normas nacionales relativas al inicio, la duración, la suspensión o la interrupción de los plazos no deben entorpecer indebidamente el ejercicio de acciones por daños. Ello reviste especial importancia para las reclama­ ciones que se funden en constataciones de una autoridad de la competencia o de un órgano jurisdiccional compe­ tente. A tal efecto, debe ser posible interponer una demanda por daños tras la incoación, por parte de una auto­ ridad de la competencia, de un procedimiento de aplicación del Derecho de la competencia nacional y de la Unión. Los plazos no deben empezar a correr antes de que cese la infracción ni antes de que el demandante sepa, o de que se pueda esperar razonablemente que el demandante sepa, qué conducta constituye la infracción, el hecho de que esa infracción haya causado un perjuicio al demandante y la identidad del infractor. Los Estados miembros deben poder mantener o establecer plazos de caducidad que sean de aplicación general, siempre que la duración de tales plazos de caducidad no haga prácticamente imposible o excesivamente difícil el ejercicio del derecho al resarcimiento pleno.

(37) Cuando varias empresas infrinjan conjuntamente las normas sobre competencia (como en el caso de un cártel) es adecuado disponer que esos coinfractores sean conjunta y solidariamente responsables de la totalidad del perjuicio causado por la infracción. Si uno de los infractores ha abonado una compensación superior a la cuota que le correspondía, le debe asistir el derecho de exigir una contribución a los demás coinfractores. El cálculo de dicha cuota, que corresponde a la responsabilidad relativa de un infractor determinado, y el establecimiento de los crite­ rios pertinentes, como el volumen de negocios, la cuota de mercado o su función en el cártel, han de hacerse con arreglo al Derecho nacional aplicable, respetando siempre los principios de efectividad y equivalencia.

(38) Las empresas que cooperan con las autoridades de la competencia en el marco de los programas de clemencia desempeñan un papel clave a la hora de descubrir los cárteles y de ponerles fin, lo que suele mitigar el perjuicio que podría haberse causado de continuar la infracción. Por lo tanto, es conveniente disponer que las empresas que se hayan beneficiado de la dispensa del pago de las multas decretada por una autoridad de la competencia en el marco de un programa de clemencia queden protegidas contra el riesgo de estar indebidamente expuestas a reclamaciones de daños y perjuicios, teniendo en cuenta que la resolución de la autoridad de la competencia por la que se constata una infracción puede hacerse firme para el beneficiario de la dispensa antes de que sea firme para otras empresas a las que no se haya concedido la dispensa, convirtiendo por lo tanto al beneficiario de la dispensa en el objetivo preferente de cualquier litigio. Por consiguiente, conviene que el beneficiario de la dispensa quede exento, en principio, de ser conjunta y solidariamente responsable de la totalidad del perjuicio y que cual­ quier contribución que deba asumir frente a los coinfractores no exceda del importe del perjuicio causado a sus propios compradores directos o indirectos, o, en caso de que se trate de un cártel de compras, sus proveedores directos o indirectos. En la medida en que un cártel haya causado perjuicios a terceros distintos de los clientes o proveedores de los infractores, la contribución del beneficiario de la dispensa no debe exceder de su responsabi­ lidad relativa por el perjuicio ocasionado por el cártel. Esa cuota debe calcularse de conformidad con las mismas normas empleadas para calcular las contribuciones entre los infractores. El beneficiario de la dispensa solo debe seguir siendo plenamente responsable frente a las partes perjudicadas distintas de sus compradores o proveedores directos o indirectos en caso de que estos no puedan obtener pleno resarcimiento de los restantes infractores.

(39) El perjuicio en forma de daño emergente puede ser el resultado de la diferencia de precios entre las cuantías ya pagadas realmente y lo que se habría pagado si no se hubiera cometido una infracción. Cuando una parte perjudi­ cada haya reducido su daño emergente repercutiéndolo, total o parcialmente, a sus propios compradores, la pérdida repercutida ya no constituye un perjuicio por el que la parte que lo repercutió deba ser resarcida. Por consiguiente, en principio conviene autorizar al infractor a que invoque la repercusión del daño emergente como defensa frente a una reclamación de daños y perjuicios. Conviene disponer que el infractor, cuando argu­ mente la defensa basada en la repercusión de costes, deba acreditar la existencia y el grado de repercusión del sobrecoste. Esta carga de la prueba no debe menoscabar la posibilidad de que el infractor utilice pruebas distintas de las que están en su poder, como pruebas ya obtenidas en el procedimiento o pruebas en poder de otras partes o de terceros.

(40) En las situaciones en las que la repercusión del sobrecoste tenga como consecuencia la disminución de las ventas y, de ese modo, un perjuicio en forma de lucro cesante, el derecho a reclamar un resarcimiento por ese lucro cesante no debe verse menoscabado.

(41) Dependiendo de las condiciones en que las empresas desarrollen su actividad, puede ser una práctica comercial repercutir los incrementos de los precios en una fase posterior a la cadena de suministro. Los consumidores o las empresas a los que, por lo tanto, se haya repercutido la pérdida experimentada han sufrido un perjuicio ocasio­ nado por una infracción del Derecho de la competencia de la Unión o nacional. Si bien este perjuicio debería ser reparado por el infractor, es posible que a los consumidores o las empresas que no realizaran compra alguna al infractor les resulte especialmente difícil demostrar la magnitud de dicho perjuicio. Por lo tanto, es conveniente disponer que, siempre que la existencia de una reclamación de daños y perjuicios o el importe de la indemniza­ ción que se haya de abonar dependan de si, o en qué medida, un sobrecoste pagado por el comprador directo del

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infractor ha sido repercutido a un comprador indirecto, se considere probada esta repercusión al comprador indi­ recto del sobrecoste pagado por el comprador directo, si puede demostrar, prima facie, que aquella repercusión tuvo lugar. Dicha presunción iuris tantum se aplica a menos que el infractor pueda demostrar de manera creíble a satisfacción del órgano jurisdiccional que la pérdida experimentada no se ha transmitido total o parcialmente al comprador indirecto. Además, es conveniente definir en qué condiciones se considera que el comprador indirecto ha acreditado dicho principio de prueba. Por lo que respecta a la cuantificación de la repercusión, el órgano juris­ diccional nacional debe estar facultado para calcular qué cuota del sobrecoste se ha repercutido al nivel de los compradores indirectos en el litigio de que conoce.

(42) La Comisión debe formular orientaciones claras, simples y completas para los órganos jurisdiccionales nacionales, sobre la manera de calcular el porcentaje del sobrecoste repercutido a los compradores indirectos.

(43) Las infracciones del Derecho de la competencia suelen referirse a las condiciones y al precio a que se venden los bienes o servicios y provocan un sobrecoste y otros perjuicios a los clientes de los infractores. La infracción también puede referirse a los suministros del infractor (por ejemplo, en el caso de un cártel de compras). En esos casos, el daño emergente puede derivarse de un precio inferior pagado por los infractores a sus proveedores. En consecuencia, debe aplicarse a esos casos la presente Directiva y, en particular, las normas sobre la repercusión del sobrecoste.

(44) Pueden ejercitar la acción por daños tanto quienes hayan adquirido bienes o servicios al infractor como los compradores situados más allá en la cadena de suministro. Con el fin de reforzar la coherencia entre las resolu­ ciones resultantes de procedimientos conexos, e impedir así que no se repare plenamente el perjuicio ocasionado por la inexistencia de un resarcimiento pleno por la infracción del Derecho de la competencia de la Unión o nacional, o que se obligue al infractor a indemnizar daños y perjuicios que no se han sufrido realmente, el órgano jurisdiccional nacional debe estar facultado para hacer una estimación de qué proporción de cualquier sobrecoste se ha repercutido al nivel de los compradores directos o indirectos en el litigio de que conoce. En este contexto, los órganos jurisdiccionales nacionales deben poder tomar debidamente en consideración, por medios tanto procedimentales como sustantivos previstos en el Derecho de la Unión y nacional, toda acción conexa y su correspondiente resolución judicial, especialmente cuando considere que se ha acreditado la existencia de repercu­ sión. Los órganos jurisdiccionales nacionales deben tener a su disposición los medios procesales apropiados, tales como la acumulación de acciones, para garantizar que el resarcimiento por el daño emergente que se abone en cualquier nivel de la cadena de suministro no supere el perjuicio por sobrecostes a ese nivel. Tales medios deben estar disponibles también en los casos transfronterizos. Esa posibilidad de tomar en consideración las resoluciones judiciales debe entenderse sin perjuicio de los derechos fundamentales de defensa y de los derechos a la tutela judicial efectiva y a un juez imparcial que tienen quienes fueron parte en esos procedimientos judiciales, sin perjuicio de las normas sobre el valor probatorio de las sentencias dictadas en ese contexto. Es posible considerar las demandas pendientes ante los órganos jurisdiccionales de los distintos Estados miembros como demandas conexas a tenor de lo dispuesto en el artículo 30 del Reglamento (UE) no 1215/2012 del Parlamento Europeo y del Consejo (1). Al amparo de dicho artículo, los órganos jurisdiccionales nacionales distintos de aquel ante el que se hubiera presentado la demanda por primera vez, pueden suspender el procedimiento o, en determinadas circunstancias, declinar su competencia. La presente Directiva se entiende sin perjuicio de los derechos y obliga­ ciones de los órganos jurisdiccionales nacionales previstos en dicho Reglamento.

(45) Una parte perjudicada que haya demostrado haber sufrido un perjuicio como consecuencia de una infracción del Derecho de la competencia aún debe demostrar la magnitud del daño sufrido para poder obtener el resarcimiento de los daños y perjuicios. Cuantificar el perjuicio causado en casos de Derecho de la competencia suele caracteri­ zarse por la gran cantidad de elementos fácticos necesarios y puede requerir la aplicación de complejos modelos económicos. Ello suele ser muy costoso y los demandantes encuentran dificultades para obtener los datos necesa­ rios para sustanciar sus pretensiones. La cuantificación del perjuicio ocasionado en casos de infracción del Derecho de la competencia puede constituir, por lo tanto, un obstáculo significativo que impide la eficacia de las reclamaciones de daños y perjuicios.

(46) Al no existir normas de la Unión sobre la cuantificación del perjuicio ocasionado por una infracción del Derecho de la competencia, corresponde al ordenamiento jurídico nacional de cada Estado miembro determinar sus propias normas sobre la cuantificación del perjuicio y a los Estados miembros y a los órganos jurisdiccionales nacionales determinar los requisitos que el demandante ha de cumplir a la hora de acreditar la cuantía del perjuicio sufrido, los métodos que pueden utilizarse para cuantificar el importe y las consecuencias de no poder respetar plenamente esos requisitos. No obstante, los requisitos nacionales en materia de cuantificación del perjuicio en casos de Derecho de la competencia no deben ser menos favorables que los que regulan las acciones nacionales similares (principio de equivalencia), ni deben hacer que el ejercicio del derecho de la Unión al resarci­ miento por los daños y perjuicios resulte imposible en la práctica o excesivamente difícil (principio de efecti­ vidad). Debe prestarse atención a toda asimetría de información entre las partes y al hecho de que cuantificar el perjuicio requiere evaluar cómo habría evolucionado el mercado en cuestión de no haber sido por la infracción. Esta evaluación implica realizar una comparación con una situación que, por definición, es hipotética, por lo que nunca puede hacerse con total precisión. Por lo tanto, debe garantizarse que los órganos jurisdiccionales nacio­ nales estén facultados para hacer una estimación del importe del perjuicio ocasionado por la infracción del

(1) Reglamento (UE) no 1215/2012 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 12 de diciembre de 2012, relativo a la competencia judicial, el reconocimiento y la ejecución de resoluciones judiciales en materia civil y mercantil (DO L 351 de 20.12.2012, p. 1).

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Derecho de la competencia. Los Estados miembros deben velar por que, cuando se les solicite, las autoridades nacionales de la competencia ofrezcan orientación en relación con la cuantía. Con el fin de garantizar la cohe­ rencia y la previsibilidad, la Comisión debería proporcionar una orientación general a nivel de la Unión.

(47) Para corregir la asimetría de información y algunas de las dificultades asociadas a la cuantificación del perjuicio ocasionado en casos de Derecho de la competencia y con el fin de garantizar la eficacia de las reclamaciones de daños y perjuicios, conviene presumir que las infracciones de cártel provocan un perjuicio, en particular a través de un efecto sobre los precios. Dependiendo de las circunstancias del asunto, los cárteles producen un incremento de los precios o impiden una reducción de los precios que se habría producido, de no ser por el cártel. Esta presunción no debe abarcar el importe preciso del daño. Se debe permitir al infractor que refute la presunción. Conviene limitar esta presunción iuris tantum a los cárteles, dada su naturaleza secreta, lo que aumenta la asime­ tría de información y dificulta a los demandantes la obtención de las pruebas necesarias para acreditar el perjuicio.

(48) Es deseable lograr una solución «de una vez por todas» para los demandados, con miras a reducir la incerti­ dumbre para los infractores y las partes perjudicadas. Por lo tanto, se debe animar a los infractores y las partes perjudicadas a que se pongan de acuerdo sobre una indemnización por el perjuicio ocasionado por una infracción del Derecho de la competencia a través de mecanismos de solución extrajudicial de controversias, tales como los acuerdos o convenios extrajudiciales (incluidos los acuerdos que un juez puede declarar vinculantes), el arbitraje, la mediación o la conciliación. Estos mecanismos de solución extrajudicial de controversias deben abarcar el mayor número posible de partes perjudicadas e infractores que la ley permita. Por tanto, las disposiciones de la presente Directiva sobre solución extrajudicial de controversias pretenden facilitar el uso de esos mecanismos y aumentar su eficacia.

(49) Cabe la posibilidad de que los plazos para ejercitar una acción por daños impidan a las partes perjudicadas e infractores disponer del tiempo suficiente para alcanzar un acuerdo sobre la indemnización que se ha de abonar. Con objeto de brindar a ambas partes la posibilidad real de participar en el mecanismo de solución extrajudicial de controversias antes de recurrir a los órganos jurisdiccionales nacionales, se han de suspender los plazos mien­ tras dure la solución extrajudicial de controversias.

(50) Además, cuando las partes decidan recurrir a la solución extrajudicial de controversias después de que se haya ejercitado una acción por daños con la misma pretensión ante un órgano jurisdiccional nacional, este debe poder suspender el procedimiento mientras se celebre la solución extrajudicial de controversias. Al considerar la posibi­ lidad de suspender el procedimiento, el órgano jurisdiccional nacional debe tener en cuenta las ventajas de un procedimiento acelerado.

(51) Con objeto de fomentar los acuerdos extrajudiciales, el infractor que abone una indemnización mediante el meca­ nismo de solución extrajudicial de controversias no debe encontrarse en peor situación frente a sus coinfractores que la situación en que se encontraría sin dicho acuerdo extrajudicial. Ello podría suceder en caso de que un infractor que participa en una solución extrajudicial, incluso tras llegar a un acuerdo, siguiese siendo conjunta y solidariamente responsable de resarcir el perjuicio ocasionado por la infracción. Por tanto, un infractor que es parte en un acuerdo extrajudicial no debe contribuir en principio a sus coinfractores no participantes en dicho acuerdo cuando estos últimos hayan abonado una indemnización a la parte perjudicada con la que el primer infractor haya llegado previamente a un acuerdo extrajudicial. El corolario de esta norma de no contribución lo constituye que la pretensión de la parte perjudicada debe ser reducida por la cuota del perjuicio que se le haya ocasionado correspondiente al infractor parte en el acuerdo extrajudicial, con independencia de que el importe del acuerdo sea igual o distinto a la cuota relativa del perjuicio que dicho infractor haya provocado a la parte perjudicada con quien se haya llegado al acuerdo. Esta cuota relativa debe calcularse de conformidad con las normas empleadas para calcular las contribuciones entre los infractores. Sin esa reducción, el infractor que no participa en la solución extrajudicial se vería indebidamente afectado por acuerdos en los que no ha participado. Sin embargo, para garantizar el derecho al pleno resarcimiento, el coinfractor parte en un acuerdo extrajudicial aún debe abonar daños y perjuicios cuando esa sea la única posibilidad de que la parte perjudicada obtenga resar­ cimiento por el resto de la reclamación. El resto de la reclamación consiste en la reclamación de la parte perjudi­ cada con quien se ha llegado a un acuerdo extrajudicial una vez deducida la cuota del perjuicio que la infracción ha ocasionado a dicha parte perjudicada correspondiente al coinfractor parte en el acuerdo extrajudicial. Esta última posibilidad de exigir una indemnización a dicho infractor existe a menos que se excluya expresamente en los términos del acuerdo extrajudicial.

(52) Se deben evitar las situaciones en que, al pagar una contribución a los coinfractores que no participan en el acuerdo extrajudicial por las indemnizaciones que estos hubieran abonado a partes perjudicadas no participantes en dicho acuerdo, el importe total de la indemnización pagada por los coinfractores partes en tal acuerdo exceda de su responsabilidad relativa por el perjuicio ocasionado por la infracción. Por lo tanto, cuando se solicite a los coinfractores partes en un acuerdo extrajudicial que contribuyan a las indemnizaciones de daños y perjuicios abonadas posteriormente por coinfractores que no participan en el acuerdo extrajudicial a partes perjudicadas que tampoco participan en el acuerdo extrajudicial, el órgano jurisdiccional nacional debe tener en cuenta las indemnizaciones ya pagadas a través de la solución extrajudicial de controversias, teniendo en cuenta que no todos los coinfractores tienen necesariamente el mismo grado de implicación en todo el ámbito sustantivo, temporal y geográfico de la infracción.

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(53) La presente Directiva respeta los derechos fundamentales y se atiene a los principios reconocidos en la Carta de los Derechos Fundamentales de la Unión Europea.

(54) Dado que los objetivos de la presente Directiva, a saber, establecer normas relativas a acciones por daños por infracciones del Derecho de la competencia de la Unión, con el fin de garantizar la plena aplicación de los artícu­ los 101 y 102 del TFUE y el correcto funcionamiento del mercado interior para las empresas y los consumidores, no pueden ser alcanzados de manera suficiente por los Estados miembros, sino que, debido a la necesaria eficacia y coherencia de la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE, pueden lograrse mejor a escala de la Unión, esta puede adoptar medidas, con arreglo al principio de subsidiariedad establecido en el artículo 5 del TUE. De conformidad con el principio de proporcionalidad establecido en el mismo artículo, la presente Directiva no excede de lo necesario para alcanzar dichos objetivos.

(55) De conformidad con la Declaración política conjunta de 28 de septiembre de 2011 de los Estados miembros y de la Comisión sobre los documentos explicativos (1), en casos justificados los Estados miembros se han comprome­ tido a adjuntar a la notificación de las medidas de transposición uno o varios documentos que expliquen la rela­ ción entre los elementos de una directiva y las partes correspondientes de los actos nacionales de transposición. Tratándose de la presente Directiva, el legislador considera justificada la transmisión de dichos documentos.

(56) Es conveniente establecer normas para la aplicación en el tiempo de la presente Directiva.

HAN ADOPTADO LA PRESENTE DIRECTIVA:

CAPÍTULO I

OBJETO, ÁMBITO DE APLICACIÓN Y DEFINICIONES

Artículo 1

Objeto y ámbito de aplicación

1. La presente Directiva establece determinadas normas necesarias para garantizar que cualquier persona que haya sufrido un perjuicio ocasionado por alguna infracción del Derecho de la competencia por parte de una empresa o una asociación de empresas pueda ejercer eficazmente su derecho a reclamar el pleno resarcimiento de dicho perjuicio causado por la empresa o asociación. En ella se establecen normas destinadas a fomentar una competencia real en el mercado interior y a eliminar los obstáculos que impiden su buen funcionamiento, garantizando una protección equiva­ lente en toda la Unión para todos los que hayan sufrido tal perjuicio.

2. La presente Directiva establece normas que coordinan la aplicación de la normativa sobre competencia por parte de las autoridades en la materia así como la aplicación de estas normas en las acciones por daños ejercitadas ante los órganos jurisdiccionales nacionales.

Artículo 2

Definiciones

A efectos de la presente Directiva se entenderá por:

1) «infracción del Derecho de la competencia»: toda infracción de los artículos 101 o 102 del TFUE o del Derecho nacional en materia de competencia;

2) «infractor»: la empresa o asociación de empresas que haya cometido una infracción del Derecho de la competencia;

3) «Derecho nacional de la competencia»: las disposiciones del Derecho nacional que persiguen predominantemente el mismo objetivo que los artículos 101 y 102 del TFUE y se aplican al mismo asunto y en paralelo al Derecho de la competencia de la Unión de conformidad con el artículo 3, apartado 1, del Reglamento (CE) no 1/2003, sin incluir las normas nacionales que prevean la imposición de sanciones penales a las personas físicas, excepto en la medida en que esas sanciones penales sean el medio para ejecutar las normas sobre competencia aplicables a las empresas;

4) «acción por daños»: toda acción conforme al Derecho nacional, mediante la cual una parte presuntamente perjudi­ cada, o una persona en representación de una o varias partes presuntamente perjudicadas cuando el Derecho de la Unión o nacional prevean esta facultad, o una persona física o jurídica que se haya subrogado en los derechos de la parte presuntamente perjudicada, incluida la persona que haya adquirido la acción, presente ante un órgano juris­ diccional nacional una reclamación tendente al resarcimiento de daños y perjuicios;

5) «reclamación de daños y perjuicios»: toda reclamación de resarcimiento de los daños y perjuicios causados por una infracción del Derecho de la competencia;

6) «parte perjudicada»: la persona que haya sufrido un perjuicio ocasionado por una infracción del Derecho de la competencia;

(1) DO C 369 de 17.12.2011, p. 14.

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7) «autoridad nacional de la competencia»: la autoridad designada por un Estado miembro de conformidad con el ar­ tículo 35 del Reglamento (CE) no 1/2003 como responsable de la aplicación de los artículos 101 y 102 del TFUE;

8) «autoridad de la competencia»: la Comisión o una autoridad nacional de la competencia, o ambas, según el contexto;

9) «órgano jurisdiccional nacional»: un órgano jurisdiccional de un Estado miembro a tenor del artículo 267 del TFUE;

10) «órgano jurisdiccional competente»: todo órgano jurisdiccional nacional facultado para revisar mediante recurso ordinario las resoluciones adoptadas por una autoridad nacional de la competencia, o las resoluciones judiciales en que se haya fallado sobre aquellas, con independencia de si dicho órgano jurisdiccional está facultado para deter­ minar por sí mismo la existencia de una infracción del Derecho de la competencia;

11) «resolución de infracción»: toda resolución de una autoridad de la competencia o de un órgano jurisdiccional competente en la que se declare la existencia de una infracción del Derecho de la competencia;

12) «resolución de infracción firme»: toda resolución en la que se declare la existencia de una infracción y contra la que no quepa o ya no quepa la posibilidad de interponer recurso ordinario;

13) «pruebas»: todos los tipos de medios de prueba admisibles ante el órgano jurisdiccional nacional que conozca de un asunto, especialmente los documentos y todos los demás objetos que contengan información, independiente­ mente del soporte en que la información esté contenida;

14) «cártel»: todo acuerdo o práctica concertada entre dos o más competidores cuyo objetivo consista en coordinar su comportamiento competitivo en el mercado o influir en los parámetros de la competencia mediante prácticas tales como, entre otras, la fijación o la coordinación de precios de compra o de venta u otras condiciones comerciales, incluso en relación con los derechos de la propiedad intelectual; la asignación de cuotas de producción o de venta; el reparto de mercados y clientes, incluidas las colusiones en licitaciones, las restricciones de las importaciones o exportaciones o las medidas contra otros competidores contrarias a la competencia;

15) «programa de clemencia»: todo programa relativo a la aplicación del artículo 101 del TFUE o de una disposición análoga de la legislación nacional según el cual un participante en un cártel secreto, independientemente de las otras empresas implicadas, coopera con la investigación de la autoridad de la competencia, facilitando voluntaria­ mente declaraciones de lo que él mismo conozca del cártel y de su papel en el mismo, a cambio de lo cual recibe, mediante una decisión o un sobreseimiento del procedimiento, la dispensa del pago de cualquier multa por su participación en el cártel o una reducción de la misma;

16) «declaración en el marco de un programa de clemencia»: toda declaración, verbal o escrita, efectuada voluntaria­ mente por una empresa o una persona física, o en su nombre, a una autoridad de la competencia, o la documen­ tación al respecto, en la que se describan los conocimientos que esa empresa o persona física posea sobre un cártel y su papel en el mismo, y que se haya elaborado específicamente para su presentación a la autoridad con el fin de obtener la dispensa o una reducción del pago de las multas en el marco de un programa de clemencia, sin que esta definición incluya la información preexistente;

17) «información preexistente»: las pruebas que existen independientemente del procedimiento de una autoridad de la competencia, tanto si esa información consta en el expediente de una autoridad de la competencia como si no;

18) «solicitud de transacción»: toda declaración efectuada voluntariamente por una empresa, o en su nombre, a una autoridad de la competencia en la que se reconozca o renuncie a discutir su participación y responsabilidad en una infracción del Derecho de la competencia, y que haya sido elaborada específicamente para que la autoridad de la competencia pueda aplicar un procedimiento simplificado o acelerado;

19) «beneficiario de la dispensa»: toda empresa o persona física a la que una autoridad de la competencia haya eximido del pago de multas en el marco de un programa de clemencia;

20) «sobrecoste»: la diferencia entre el precio realmente pagado y el precio que habría prevalecido de no haberse come­ tido una infracción del Derecho de la competencia;

21) «solución extrajudicial de controversias»: todo mecanismo que permita a las partes alcanzar una solución extrajudi­ cial de una controversia relativa a una reclamación de daños y perjuicios;

22) «acuerdo extrajudicial»: todo acuerdo alcanzado mediante una solución extrajudicial de controversias;

23) «comprador directo»: una persona física o jurídica que haya adquirido directamente de un infractor productos o servicios que fueron objeto de una infracción del Derecho de la competencia;

24) «comprador indirecto»: una persona física o jurídica que haya adquirido no directamente del infractor sino de un comprador directo o de uno posterior, productos o servicios que fueron objeto de una infracción del Derecho de la competencia, o productos o servicios que los contengan o se deriven de ellos.

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Artículo 3

Derecho al pleno resarcimiento

1. Los Estados miembros velarán por que cualquier persona física o jurídica que haya sufrido un perjuicio ocasionado por una infracción del Derecho de la competencia pueda reclamar y obtener pleno resarcimiento de dicho perjuicio.

2. El pleno resarcimiento deberá devolver a una persona que haya sufrido un perjuicio a la situación en la que habría estado de no haberse cometido la infracción del Derecho de la competencia. Por tanto, dicho resarcimiento abarcará el derecho a indemnización por el daño emergente y el lucro cesante, más el pago de los intereses.

3. El pleno resarcimiento con arreglo a la presente Directiva no conllevará una sobrecompensación, bien mediante indemnizaciones punitivas, múltiples o de otro tipo.

Artículo 4

Principios de efectividad y equivalencia

De acuerdo con el principio de efectividad, los Estados miembros velarán por que todas las normas y los procedimientos nacionales relativos al ejercicio de las acciones por daños se conciban y apliquen de forma que no hagan prácticamente imposible o excesivamente difícil el ejercicio del derecho de la Unión al pleno resarcimiento por los daños y perjuicios, ocasionados por una infracción del Derecho de la competencia. De acuerdo con el principio de equivalencia, las normas y procedimientos nacionales relativos a las acciones por daños derivados de infracciones de los artículos 101 o 102 del TFUE no serán menos favorables a las presuntas partes perjudicadas que los que regulan las acciones nacionales similares por daños causados por infracciones de la normativa nacional.

CAPÍTULO II

EXHIBICIÓN DE LAS PRUEBAS

Artículo 5

Exhibición de las pruebas

1. Los Estados miembros velarán por que, en los procedimientos relativos a acciones por daños en la Unión y previa solicitud de una parte demandante que haya presentado una motivación razonada que contenga aquellos hechos y pruebas a los que tenga acceso razonablemente, que sean suficientes para justificar la viabilidad de su acción por daños, los órganos jurisdiccionales nacionales puedan ordenar que la parte demandada o un tercero exhiba las pruebas perti­ nentes que tenga en su poder, a reserva de las condiciones establecidas en el presente capítulo. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales puedan ordenar a la parte demandante o un tercero la exhibición de las pruebas pertinentes, a petición del demandado.

El presente apartado se entiende sin perjuicio de los derechos y obligaciones de los órganos jurisdiccionales nacionales que se establecen en el Reglamento (CE) no 1206/2001.

2. Los Estados miembros velarán por que sus órganos jurisdiccionales nacionales puedan ordenar la exhibición de piezas específicas de prueba o de categorías pertinentes de pruebas, lo más limitadas y acotadas como sea posible aten­ diendo a los hechos razonablemente disponibles en la motivación razonada.

3. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales limiten la exhibición de las pruebas a lo que sea proporcionado. A la hora de determinar si la exhibición solicitada por una parte es proporcionada, los órganos jurisdiccionales nacionales tomarán en consideración los intereses legítimos de todas las partes y de todos los terceros interesados. En particular, tendrán en cuenta:

a) la medida en que la reclamación o la defensa esté respaldada por hechos y pruebas disponibles que justifiquen la soli­ citud de exhibición de pruebas;

b) el alcance y el coste de la exhibición de las pruebas, especialmente para cualquier tercero afectado, también para evitar las búsquedas indiscriminadas de información que probablemente no llegue a ser relevante para las partes en el procedimiento;

c) si las pruebas cuya exhibición se pide incluyen información confidencial, especialmente en relación con terceros, y las disposiciones existentes para proteger dicha información confidencial.

4. Los Estados miembros garantizarán que los órganos jurisdiccionales nacionales estén facultados para ordenar la exhibición de las pruebas que contengan información confidencial cuando lo consideren pertinente en casos de acciones por daños. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales, cuando ordenen exhibir esa información, tengan a su disposición medidas eficaces para protegerla.

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5. El interés de las empresas en evitar acciones por daños a raíz de una infracción del Derecho de la competencia no constituirá un interés que justifique protección.

6. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales den pleno efecto a los privilegios profesionales legales aplicables de acuerdo con el Derecho de la Unión o el nacional cuando ordenen la exhibición de las pruebas.

7. Los Estados miembros velarán por que las personas de quienes se interesa una exhibición de pruebas puedan ser oídas antes de que el órgano jurisdiccional nacional ordene dicha exhibición en virtud del presente artículo.

8. Sin perjuicio de los apartados 4 y 7, y del artículo 6, el presente artículo no impedirá que los Estados miembros mantengan o introduzcan normas que conduzcan a un sistema de exhibición más amplia de las pruebas.

Artículo 6

Exhibición de las pruebas contenidas en un expediente de una autoridad de la competencia

1. Los Estados miembros velarán por que, a efectos de las acciones por daños, cuando los órganos jurisdiccionales nacionales ordenen la exhibición de las pruebas contenidas en un expediente de una autoridad de la competencia, se aplique el presente artículo además del artículo 5.

2. El presente artículo se entiende sin perjuicio de las normas y prácticas en materia de acceso público a los docu­ mentos con arreglo al Reglamento (CE) no 1049/2001.

3. El presente artículo se entiende sin perjuicio de las normas y prácticas del Derecho de la Unión o nacional sobre la protección de los documentos internos de las autoridades de la competencia y de la correspondencia entre las autori­ dades de la competencia.

4. Al evaluar la proporcionalidad de una orden de exhibición de información, con arreglo al artículo 5, apartado 3, los órganos jurisdiccionales nacionales examinarán además:

a) si la solicitud ha sido formulada específicamente con arreglo a la naturaleza, el objeto o el contenido de los docu­ mentos presentados a una autoridad de la competencia o conservados en los archivos de dicha autoridad, en lugar de mediante una solicitud no específica relativa a documentos facilitados a una autoridad de la competencia;

b) si la parte que solicita la exhibición lo hace en relación con una acción por daños ante un órgano jurisdiccional nacional, y

c) en relación con los apartados 5 y 10, o a petición de una autoridad de la competencia con arreglo al apartado 11, la necesidad de preservar la eficacia de la aplicación pública del Derecho de la competencia.

5. Los órganos jurisdiccionales nacionales podrán ordenar la exhibición de las siguientes categorías de pruebas única­ mente después de que una autoridad de la competencia haya dado por concluido su procedimiento mediante la adopción de una resolución o de otro modo:

a) la información que fue preparada por una persona física o jurídica específicamente para un procedimiento de una autoridad de la competencia;

b) la información que las autoridades de la competencia han elaborado y que ha sido enviada a las partes en el curso de su procedimiento, y

c) las solicitudes de transacción que se hayan retirado.

6. Los Estados miembros velarán por que, a efectos de las acciones por daños, los órganos jurisdiccionales nacionales no puedan en ningún momento ordenar a una parte o a un tercero la exhibición de cualquiera de las siguientes catego­ rías de pruebas:

a) las declaraciones en el marco de un programa de clemencia, y

b) las solicitudes de transacción.

7. Un demandante podrá presentar una solicitud motivada para que un órgano jurisdiccional nacional acceda a las pruebas a las que se refiere el apartado 6, letras a) o b), con el único objeto de asegurar que sus contenidos se ajusten a las definiciones del artículo 2, puntos 16 y 18. En dicha evaluación, los órganos jurisdiccionales nacionales podrán pedir asistencia solamente a las autoridades de la competencia competentes. También se ofrecerá a los autores de las pruebas de que se trate la posibilidad de ser oídos. El órgano jurisdiccional nacional no permitirá en ningún caso el acceso de otras partes o de terceros a esas pruebas.

8. Si solo algunas partes de la prueba solicitada se ven cubiertas por el apartado 6, las restantes partes serán exhi­ bidas, en función de la categoría en la que estén incluidas, con arreglo a las disposiciones pertinentes del presente artículo.

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9. En las acciones por daños podrá ordenarse en todo momento la exhibición de pruebas que figuren en el expediente de una autoridad de la competencia y no se encuadren en ninguna de las categorías enumeradas en el presente artículo, sin perjuicio del presente artículo.

10. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales no requieran a las autoridades de la competencia la exhibición de pruebas contenidas en los expedientes de estas, salvo que ninguna parte o ningún tercero sea capaz, en una medida razonable, de aportar dichas pruebas.

11. En la medida en que una autoridad de la competencia desee manifestar su punto de vista sobre la proporciona­ lidad de los requerimientos de exhibición, podrá presentar, por propia iniciativa, observaciones ante el órgano jurisdic­ cional nacional llamado a decidir sobre la admisibilidad de dicha exhibición.

Artículo 7

Límites impuestos al uso de pruebas obtenidas exclusivamente a través del acceso al expediente de una autoridad de la competencia

1. Los Estados miembros velarán por que las pruebas que se encuadren en las categorías definidas en el artículo 6, apartado 6, que sean obtenidas por una persona física o jurídica exclusivamente a través del acceso al expediente de una autoridad de la competencia, no sean admisibles en las acciones por daños o bien queden protegidas de otro modo con arreglo a la normativa nacional aplicable, para garantizar el pleno efecto de los límites relativos a la exhibición de pruebas que se establecen en el artículo 6.

2. Los Estados miembros velarán por que, hasta que la autoridad de la competencia haya dado por concluido el procedimiento con la adopción de una decisión o de otro modo, las pruebas que se encuadren en las categorías definidas en el artículo 6, apartado 5, que sean obtenidas por una persona física o jurídica exclusivamente a través del acceso al expediente de esa autoridad de la competencia, no se consideren admisibles en las acciones por daños o bien queden protegidas de otro modo con arreglo a la normativa nacional aplicable, para garantizar el pleno efecto de los límites rela­ tivos a la exhibición de pruebas que se establecen en el artículo 6.

3. Los Estados miembros velarán por que las pruebas que sean obtenidas por una persona física o jurídica exclusiva­ mente mediante el acceso al expediente de una autoridad de la competencia y que no estén contempladas en los aparta­ dos 1 o 2 solo puedan ser utilizadas en una acción por daños por dicha persona o por la persona física o jurídica que sea sucesora de sus derechos, incluida la persona que haya adquirido su reclamación.

Artículo 8

Sanciones

1. Los Estados miembros garantizarán que los órganos jurisdiccionales nacionales puedan imponer efectivamente sanciones a las partes, terceros y sus representantes legales en cualquiera de las situaciones siguientes:

a) incumplimiento o negativa a cumplir un requerimiento de exhibición de pruebas emitido por cualquier órgano juris­ diccional nacional;

b) destrucción de pruebas pertinentes;

c) incumplimiento o negativa a cumplir las obligaciones impuestas por una resolución de un órgano jurisdiccional nacional destinada a proteger información confidencial;

d) incumplimiento de los límites sobre el uso de pruebas previstos en el presente capítulo.

2. Los Estados miembros se asegurarán de que las sanciones que pueden imponer los órganos jurisdiccionales nacio­ nales sean efectivas, proporcionadas y disuasorias. Entre ellas se incluirán, por lo que se refiere al comportamiento de una parte en un procedimiento de una acción por daños, la posibilidad de extraer conclusiones adversas, tales como presumir que la cuestión relevante ha quedado acreditada o desestimar reclamaciones y alegaciones total o parcialmente, y la posibilidad de condenar en costas.

CAPÍTULO III

EFECTO DE LAS RESOLUCIONES NACIONALES, PLAZOS DE PRESCRIPCIÓN, RESPONSABILIDAD CONJUNTA Y SOLIDARIA

Artículo 9

Efecto de las resoluciones nacionales

1. Los Estados miembros velarán por que se considere que la constatación de una infracción del Derecho de la competencia hecha en una resolución firme de una autoridad nacional de la competencia o de un órgano jurisdiccional competente se considere irrefutable a los efectos de una acción por daños ejercitada ante un órgano jurisdiccional nacional de conformidad con los artículos 101 o 102 del TFUE o el Derecho nacional de la competencia.

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2. Los Estados miembros garantizarán que toda resolución firme contemplada en el apartado 1 y dictada en otro Estado miembro pueda ser presentada, con arreglo al Derecho nacional, ante sus órganos jurisdiccionales nacionales al menos como principio de prueba de la existencia de una infracción del Derecho de la competencia y, en su caso, que dicha resolución pueda valorarse junto con otras pruebas presentadas por las partes.

3. El presente artículo se entenderá sin perjuicio de los derechos y obligaciones de los órganos jurisdiccionales nacio­ nales en virtud del artículo 267 del TFUE.

Artículo 10

Plazos

1. Los Estados miembros establecerán, de conformidad con el presente artículo, las normas aplicables a los plazos para ejercitar acciones por daños. Tales normas determinarán cuándo empieza a correr el plazo, su duración y las circunstancias en las que se interrumpe o suspende.

2. Los plazos no empezarán a correr antes de que haya cesado la infracción del Derecho de la competencia y el demandante tenga conocimiento, o haya podido razonablemente tener conocimiento de:

a) la conducta y el hecho de que sea constitutiva de una infracción del Derecho de la competencia;

b) que la infracción del Derecho de la competencia le ocasionó un perjuicio, y

c) la identidad del infractor.

3. Los Estados miembros velarán por que el plazo para el ejercicio de una acción por daños sea de al menos cinco años.

4. Los Estados miembros velarán por que se suspenda o, en función del Derecho nacional, se interrumpa el plazo si una autoridad de la competencia actúa a efectos de la investigación o el procedimiento en relación con una infracción del Derecho de la competencia con la que esté relacionada la acción por daños. La suspensión terminará, como mínimo, un año después de que la resolución de infracción sea firme o se dé por concluido el procedimiento de otra forma.

Artículo 11

Responsabilidad conjunta y solidaria

1. Los Estados miembros velarán por que las empresas que hayan infringido el Derecho de la competencia por una conducta conjunta sean conjunta y solidariamente responsables por los daños y perjuicios ocasionados por la infracción del Derecho de la competencia, como consecuencia de lo cual cada una de las empresas estará obligada a indemnizar plenamente por el perjuicio causado, y la parte perjudicada tendrá derecho a exigir el pleno resarcimiento de cualquiera de ellas hasta que haya sido plenamente indemnizada.

2. No obstante lo dispuesto en el apartado 1, los Estados miembros velarán por que, sin perjuicio del derecho al pleno resarcimiento establecido en el artículo 3, cuando el infractor sea una pequeña o mediana empresa (pyme) conforme a la definición de la Recomendación 2003/361/CE de la Comisión (1), el infractor solo sea responsable ante sus propios compradores directos e indirectos si:

a) su cuota de mercado en el respectivo mercado era inferior al 5 % en todo momento durante la infracción del Derecho de la competencia, y

b) la aplicación de las disposiciones normales en materia de responsabilidad conjunta y solidaria mermarían irremedia­ blemente su viabilidad económica y causaría una pérdida de todo el valor de sus activos.

3. La excepción recogida en el apartado 2 no se aplicará cuando:

a) la pyme hubiese dirigido la infracción o coaccionado a otras empresas para que participaran en la infracción, o

b) la pyme hubiese sido anteriormente declarada culpable de una infracción del Derecho de la competencia.

4. Como excepción al apartado 1, los Estados miembros velarán por que un beneficiario de clemencia sea responsable conjunta y solidariamente:

a) ante sus compradores o proveedores directos o indirectos, y

b) ante otras partes perjudicadas solo cuando no se pueda obtener el pleno resarcimiento de las demás empresas que estuvieron implicadas en la misma infracción del Derecho de la competencia.

Los Estados miembros garantizarán que el plazo aplicable a los casos previstos en el presente apartado sea razonable y suficiente para que las partes perjudicadas interpongan tales acciones.

(1) Recomendación 2003/361/CE de la Comisión, de 6 de mayo de 2003, sobre la definición de microempresas, pequeñas y medianas empresas (DO L 124 de 20.5.2003, p. 36).

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5. Los Estados miembros velarán por que todo infractor pueda recuperar de cualquier otro infractor una contribución cuyo importe se fijará en función de su responsabilidad relativa por el perjuicio ocasionado por la infracción del Derecho de la competencia. El importe de la contribución de un infractor al que se haya concedido la dispensa en el pago de multas en el marco de un programa de clemencia no excederá de la cuantía del perjuicio que haya ocasionado a sus propios compradores o proveedores directos o indirectos.

6. Los Estados miembros velarán por que, en la medida en que la infracción del Derecho de la competencia causara un perjuicio a partes perjudicadas distintas de los compradores o proveedores directos o indirectos de los infractores, el importe de cualquier contribución de un beneficiario de clemencia a otros infractores se determine en función de su responsabilidad relativa por dicho perjuicio.

CAPÍTULO IV

REPERCUSIÓN DE SOBRECOSTES

Artículo 12

Repercusión de sobrecostes y derecho al pleno resarcimiento

1. Para garantizar la plena efectividad del derecho al resarcimiento pleno establecido en el artículo 3, los Estados miembros velarán por que, con arreglo a las disposiciones previstas en el presente capítulo, el resarcimiento de daños y perjuicios pueda reclamarlo del infractor cualquiera que los haya sufrido, con independencia de que se trate de un comprador directo o indirecto, y se eviten indemnizaciones muy por encima de los daños y perjuicios causados al demandante por la infracción del Derecho de la competencia, así como la falta de responsabilidad del infractor.

2. Con objeto de evitar la sobrecompensación, los Estados miembros establecerán las disposiciones procesales adecuadas para garantizar que el resarcimiento por el daño emergente a cualquier nivel de la cadena de suministro no supere el perjuicio por el sobrecoste sufrido a ese nivel.

3. Lo dispuesto en el presente capítulo se entenderá sin perjuicio del derecho de una parte perjudicada a reclamar y obtener una indemnización por lucro cesante debido a una repercusión total o parcial de los sobrecostes.

4. Los Estados miembros velarán por que las normas establecidas en el presente capítulo se apliquen en consecuencia cuando la infracción del Derecho de la competencia se refiera a un suministro al infractor.

5. Los Estados miembros velarán por que el órgano jurisdiccional nacional esté facultado para calcular, con arreglo a los procedimientos nacionales, qué cuota del sobrecoste se repercutió.

Artículo 13

Defensa basada en la repercusión de sobrecostes

Los Estados miembros garantizarán que el demandado por daños y perjuicios pueda invocar como defensa en el proceso por daños y perjuicios el hecho de que el demandante hubiera repercutido la totalidad o una parte del sobrecoste resul­ tante de la infracción del Derecho de la competencia. La carga de la prueba de que el sobrecoste se repercutió recaerá en el demandado, que podrá exigir, en una medida razonable, la exhibición de pruebas del demandante o de terceros.

Artículo 14

Compradores indirectos

1. Los Estados miembros velarán por que, cuando en una acción por daños la existencia de una reclamación de daños y perjuicios o el importe de la indemnización que debe concederse dependa de si se repercutió un sobrecoste al deman­ dante o en qué medida, teniendo en cuenta la práctica comercial de que los aumentos de precio se repercuten en puntos posteriores de la cadena de suministro, la carga de demostrar la existencia y la cuantía de tal repercusión recaiga en el demandante, que podrá exigir, en una medida razonable, la exhibición de pruebas del demandado o de terceros.

2. En la situación a que se refiere el apartado 1, se considerará que el comprador indirecto ha acreditado que se le repercutió el sobrecoste si dicho comprador indirecto demuestra que:

a) el demandado ha cometido una infracción del Derecho de la competencia;

b) la infracción del Derecho de la competencia tuvo como consecuencia un sobrecoste para el comprador directo del demandado, y

c) el comprador indirecto adquirió los bienes o servicios objeto de la infracción del Derecho de la competencia, o adquirió bienes o servicios derivados de aquellos o que los contuvieran.

5.12.2014 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 349/17

El presente apartado no se aplicará cuando el demandado pueda demostrar a satisfacción del órgano jurisdiccional que los sobrecostes no se repercutieron, en todo o en parte, en el comprador indirecto.

Artículo 15

Acciones por daños ejercitadas por demandantes situados en distintos niveles de la cadena de suministro

1. Con el fin de evitar que las acciones por daños ejercitadas por demandantes de distintos niveles de la cadena de suministro aboquen a una responsabilidad múltiple o a la ausencia de responsabilidad del infractor, los Estados miem­ bros velarán por que a la hora de evaluar si se cumple la carga de la prueba derivada de la aplicación de los artículos 13 y 14, los órganos jurisdiccionales nacionales que conozcan de una reclamación por daños y perjuicios puedan, a través de medios disponibles en el marco del Derecho de la Unión o en el nacional, tomar en consideración debidamente cual­ quiera de los siguientes elementos:

a) las acciones por daños que estén relacionadas con la misma infracción del Derecho de la competencia, pero hayan sido interpuestas por demandantes situados en otros niveles de la cadena de suministro;

b) las resoluciones derivadas de acciones por daños a que se refiere la letra a);

c) información pertinente de dominio público derivada de la aplicación pública del Derecho de la competencia.

2. El presente artículo se entenderá sin perjuicio de los derechos y obligaciones de los órganos jurisdiccionales nacio­ nales de conformidad con el artículo 30 del Reglamento (UE) no 1215/2012.

Artículo 16

Orientaciones para los órganos jurisdiccionales nacionales

La Comisión formulará orientaciones para los órganos jurisdiccionales nacionales sobre la estimación de la cuota de los sobrecostes repercutidos al comprador indirecto.

CAPÍTULO V

CUANTIFICACIÓN DEL PERJUICIO

Artículo 17

Cuantificación del perjuicio

1. Los Estados miembros velarán por que ni la carga de la prueba ni los estándares de prueba necesarios para la cuan­ tificación del perjuicio hagan prácticamente imposible o excesivamente difícil el ejercicio del derecho al resarcimiento de daños y perjuicios. Los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales estén facultados, con arreglo a los procedimientos nacionales, para estimar el importe de los daños y perjuicios si se acreditara que el deman­ dante sufrió daños y perjuicios pero resultara prácticamente imposible o excesivamente difícil cuantificar con precisión los daños y perjuicios sufridos sobre la base de las pruebas disponibles.

2. Se presumirá que las infracciones de cárteles causan daños y perjuicios. Al infractor le asistirá el derecho a rebatir esa presunción.

3. Los Estados miembros velarán por que, en los procedimientos relativos a reclamaciones de daños y perjuicios, una autoridad nacional de la competencia pueda ofrecer, previa petición de un órgano jurisdiccional nacional, asesoramiento a este en el tema de la determinación de la cuantía de los daños y perjuicios, si dicha autoridad nacional de la compe­ tencia considera adecuado tal asesoramiento.

CAPÍTULO VI

SOLUCIÓN EXTRAJUDICIAL DE CONTROVERSIAS

Artículo 18

Efecto suspensivo de la solución extrajudicial de controversias y otros efectos

1. Los Estados miembros velarán por que el plazo para ejercitar una acción por daños se suspenda hasta tanto no concluya cualquier procedimiento de solución extrajudicial de controversias que tenga lugar. La suspensión del plazo solo se aplicará en relación con las partes que estén o estuvieran inmersas o representadas en la solución extrajudicial de la controversia.

2. Sin perjuicio de la normativa nacional en materia de arbitraje, los Estados miembros velarán por que los órganos jurisdiccionales nacionales que conozcan de una acción por daños puedan suspender el procedimiento durante un máximo de dos años en caso de que las partes en el procedimiento estén intentando una vía de solución extrajudicial de la controversia relacionada con las pretensiones de dicha acción por daños.

L 349/18 ES Diario Oficial de la Unión Europea 5.12.2014

3. Una autoridad de la competencia podrá considerar como atenuante el hecho de que, antes de adoptar su decisión de imponer una multa, se haya abonado una indemnización como resultado de un acuerdo extrajudicial.

Artículo 19

Efecto de los acuerdos extrajudiciales sobre las posteriores acciones por daños

1. Los Estados miembros velarán por que, tras un acuerdo extrajudicial, la reclamación de la parte perjudicada que participe en el acuerdo se reduzca en la parte proporcional que el coinfractor con quien se ha alcanzado el acuerdo tenga en el perjuicio que la infracción del Derecho de la competencia ocasionó a la parte perjudicada.

2. Cualquier reclamación restante de la parte perjudicada que haya alcanzado un acuerdo extrajudicial solo podrá ejer­ citarse contra coinfractores con quienes no se haya alcanzado un acuerdo. Los coinfractores con quienes no se haya alcanzado un acuerdo no podrán exigir del infractor que participó en el acuerdo una contribución en la reclamación restante.

3. No obstante lo dispuesto en el apartado 2, los Estados miembros velarán por que, cuando los coinfractores que no hayan alcanzado un acuerdo extrajudicial no puedan pagar los daños y perjuicios correspondientes a la reclamación restante de la parte perjudicada que alcanzó el acuerdo, esta pueda exigir la reclamación restante al coinfractor con quien se haya alcanzado el acuerdo extrajudicial.

La excepción recogida en el párrafo primero podrá quedar expresamente excluida en las condiciones del acuerdo consen­ sual.

4. Al determinar el importe de la contribución que un coinfractor puede recuperar de cualquier otro coinfractor con arreglo a su responsabilidad relativa por el daño causado por la infracción del Derecho de la competencia, los órganos jurisdiccionales nacionales tendrán debidamente en cuenta los daños y perjuicios abonados en el contexto de un acuerdo extrajudicial previo en el que haya participado el coinfractor respectivo.

CAPÍTULO VII

DISPOSICIONES FINALES

Artículo 20

Revisión

1. La Comisión revisará la presente Directiva y presentará un informe al respecto al Parlamento Europeo y al Consejo, a más tardar el 27 de diciembre de 2020.

2. El informe a que se refiere el apartado 1 incluirá, entre otros, información acerca de lo siguiente:

a) el posible impacto de las restricciones financieras derivadas del pago de sanciones impuestas por una autoridad de la competencia por una infracción del Derecho de la competencia, sobre la posibilidad de que las partes afectadas obtengan el resarcimiento pleno de los daños y perjuicios causados por dicha infracción del Derecho de la compe­ tencia;

b) la medida en que los demandantes por aquellos daños y perjuicios causados por una infracción del Derecho de la competencia que hayan quedado declarados en una resolución de infracción adoptada por una autoridad de la competencia de un Estado miembro han sido capaces de acreditar ante un órgano jurisdiccional nacional de otro Estado miembro que dicha infracción del Derecho de la competencia se había producido;

c) la medida en que la indemnización del daño emergente supera el perjuicio por los sobrecostes causados por una infracción del Derecho de la competencia o sufridos a cualquier nivel de la cadena de suministro.

3. En su caso, el informe a que se refiere el apartado 1 irá acompañado de una propuesta legislativa.

Artículo 21

Transposición

1. Los Estados miembros adoptarán las disposiciones legales, reglamentarias y administrativas necesarias para dar cumplimiento a la presente Directiva a más tardar el 27 de diciembre de 2016. Comunicarán inmediatamente a la Comi­ sión el texto de dichas disposiciones.

Cuando los Estados miembros adopten dichas disposiciones, estas harán referencia a la presente Directiva o irán acompa­ ñadas de dicha referencia en su publicación oficial. Los Estados miembros establecerán las modalidades de la mencionada referencia.

2. Los Estados miembros comunicarán a la Comisión el texto de las principales disposiciones de Derecho interno que adopten en el ámbito regulado por la presente Directiva.

5.12.2014 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 349/19

Artículo 22

Aplicación en el tiempo

1. Los Estados miembros se asegurarán de que las medidas nacionales adoptadas en virtud del artículo 21 a fin de cumplir con las disposiciones sustantivas de la presente Directiva no se apliquen con efecto retroactivo.

2. Los Estados miembros se asegurarán de que ninguna medida nacional adoptada en virtud del artículo 21, distinta de aquellas a las que se refiere el apartado 1, se aplique a las acciones por daños ejercitadas ante un órgano jurisdiccional nacional antes del 26 de diciembre de 2014.

Artículo 23

Entrada en vigor

La presente Directiva entrará en vigor a los veinte días de su publicación en el Diario Oficial de la Unión Europea.

Artículo 24

Destinatarios

Los destinatarios de la presente Directiva son los Estados miembros.

Hecho en Estrasburgo, el 26 de noviembre de 2014.

Por el Parlamento Europeo Por el Consejo

El Presidente El Presidente M. SCHULZ S. GOZI

 
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 DIRECTIVE 2014/•104/•UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL - du 26 novembre 2014 - relative à certaines règles régissant les actions en dommages et intérêts en droit national pour les infractions aux dispositions du droit de la concurrence des États membres et de l'Union européenne - CHAPITRE ICHAPITRE IICHAPITRE IIICHAPITRE IVCHAPITRE VCHAPITRE VICHAPITRE VII

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/1

I

(Actes législatifs)

DIRECTIVES

DIRECTIVE 2014/104/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

du 26 novembre 2014

relative à certaines règles régissant les actions en dommages et intérêts en droit national pour les infractions aux dispositions du droit de la concurrence des États membres et de l'Union

européenne

(Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)

LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,

vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et notamment ses articles 103 et 114,

vu la proposition de la Commission européenne,

après transmission du projet d'acte législatif aux parlements nationaux,

vu l'avis du Comité économique et social européen (1),

statuant conformément à la procédure législative ordinaire (2),

considérant ce qui suit:

(1) Les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne relèvent de l'ordre public et il y a lieu de pourvoir à leur application effective dans l'ensemble de l'Union, afin d'éviter que la concurrence ne soit faussée sur le marché intérieur.

(2) La mise en œuvre des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne par la sphère publique est assurée par la Commission grâce aux pouvoirs que lui confère le règlement (CE) no 1/2003 du Conseil (3). Lors de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009, les articles 81 et 82 du traité instituant la Communauté européenne sont devenus les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et ils restent identiques en substance. La mise en œuvre des règles par la sphère publique est également assurée par les autorités nationales de concurrence, qui peuvent adopter les décisions énumérées à l'ar­ ticle 5 du règlement (CE) no 1/2003. Conformément à ce règlement, les États membres devraient être en mesure de désigner des autorités aussi bien administratives que judiciaires chargées d'appliquer les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en tant qu'autorités agissant dans l'intérêt public et d'assurer les différentes fonctions conférées par ledit règlement aux autorités de concurrence.

(3) Les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne produisent des effets directs dans les relations entre les particuliers et créent, pour les personnes concernées, des droits et des obligations au respect desquels les juridictions nationales sont tenues de veiller. Celles-ci ont donc un rôle d'égale importance à jouer dans l'application des règles de concurrence (mise en œuvre du droit sur l'initiative de la sphère privée). Lors­ qu'elles statuent sur des litiges entre particuliers, elles préservent les droits subjectifs garantis par le droit de l'Union, notamment en accordant des dommages et intérêts aux victimes d'infractions. Afin de garantir la pleine effectivité des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et, notamment, l'effet utile des interdictions qu'ils prévoient, il est indispensable que toute personne, qu'il s'agisse d'un consommateur ou d'une entreprise, ou toute autorité publique puisse demander réparation du préjudice causé par une infraction à ces dispositions devant les juridictions nationales. Le droit à réparation conféré par le droit de l'Union s'applique de la même façon aux infractions aux articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne

(1) JO C 67 du 6.3.2014, p. 83. (2) Position du Parlement européen du 17 avril 2014 (non encore parue au Journal officiel) et décision du Conseil du 10 novembre 2014. (3) Règlement (CE) no 1/2003 du Conseil du 16 décembre 2002 relatif à la mise en œuvre des règles de concurrence prévues aux articles 81

et 82 du traité (JO L 1 du 4.1.2003, p. 1).

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commises par des entreprises publiques et des entreprises auxquelles les États membres accordent des droits spéciaux ou exclusifs au sens de l'article 106 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

(4) Le droit, inscrit dans le droit de l'Union, à réparation d'un préjudice résultant d'infractions au droit de la concur­ rence de l'Union et au droit national de la concurrence exige de chaque État membre qu'il dispose de règles procé­ durales garantissant l'exercice effectif de ce droit. La nécessité de moyens de recours procéduraux effectifs découle également du droit à une protection juridictionnelle effective prévu à l'article 19, paragraphe 1, deuxième alinéa, du traité sur l'Union européenne et à l'article 47, premier alinéa, de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Les États membres devraient assurer une protection juridique effective dans les domaines couverts par le droit de l'Union.

(5) Les actions en dommages et intérêts ne sont qu'un élément parmi d'autres d'un système efficace de sanction des infractions au droit de la concurrence sur l'initiative de la sphère privée, et d'autres voies de recours s'y ajoutent, telles que le règlement consensuel des litiges et les décisions de mise en œuvre par la sphère publique qui encou­ ragent les parties à assurer une réparation.

(6) Pour garantir des actions de mise en œuvre effective sur l'initiative de la sphère privée en vertu du droit civil et une mise en œuvre effective par la sphère publique à travers les autorités de concurrence, il est nécessaire que ces deux outils interagissent afin d'assurer une efficacité maximale des règles de concurrence. Il est nécessaire de régler la coordination de ces deux formes de mise en œuvre de façon cohérente, par exemple en ce qui concerne les modalités d'accès aux documents en possession des autorités de concurrence. Cette coordination au niveau de l'Union permettra également d'éviter toute divergence entre les règles applicables, laquelle pourrait compromettre le bon fonctionnement du marché intérieur.

(7) Conformément à l'article 26, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée. Il existe des différences marquées entre les États membres en ce qui concerne les règles régissant les actions en dommages et intérêts pour infraction au droit de la concurrence de l'Union ou au droit national de la concurrence. Ces différences génèrent une incertitude quant aux conditions dans lesquelles les parties lésées peuvent exercer le droit à réparation que leur confère le traité sur le fonctionne­ ment de l'Union européenne, et portent atteinte à l'effectivité substantielle de ce droit. Étant donné que les parties lésées se tournent souvent vers les juridictions de l'État membre dans lequel elles sont établies pour réclamer des dommages et intérêts, les divergences entre règles nationales entraînent une situation d'inégalité en matière d'ac­ tions en dommages et intérêts et peuvent donc nuire à la concurrence sur les marchés où ces parties lésées, ainsi que les entreprises contrevenantes, exercent leurs activités.

(8) Les entreprises établies et actives dans différents États membres sont soumises à des règles procédurales diver­ gentes qui ont une grande influence sur la mesure dans laquelle la responsabilité pour une infraction au droit de la concurrence peut leur être imputée. Cette mise en œuvre inégale du droit à réparation garanti par le droit de l'Union est susceptible non seulement de conférer un avantage concurrentiel à certaines entreprises qui ont enfreint l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, mais aussi de décourager, dans les États membres où le droit à réparation est mis en œuvre de manière plus effective, l'exercice du droit d'établissement et du droit de fournir des biens ou des services. Étant donné que les différences entre les régimes de responsabilité applicables dans les États membres peuvent nuire à la fois à la concurrence et au bon fonction­ nement du marché intérieur, il y a lieu de choisir une double base juridique pour la présente directive, à savoir les articles 103 et 114 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

(9) Sachant que les infractions à grande échelle au droit de la concurrence présentent souvent un élément transfronta­ lier, il est nécessaire de veiller à ce que les entreprises exerçant leurs activités dans le marché intérieur bénéficient de conditions plus équitables et à ce que les consommateurs puissent exercer les droits que leur confère le marché intérieur dans de meilleures conditions. Il convient d'accroître la sécurité juridique et de réduire les différences entre les États membres en ce qui concerne les règles nationales régissant les actions en dommages et intérêts pour infraction à la fois au droit de la concurrence de l'Union et au droit national de la concurrence lorsque celui-ci s'applique en parallèle au droit de la concurrence de l'Union. Un rapprochement de ces règles contribuera à empêcher l'accroissement des disparités entre les règles des États membres régissant les actions en dommages et intérêts dans les affaires de concurrence.

(10) L'article 3, paragraphe 1, du règlement (CE) no 1/2003 dispose que, «lorsque les autorités de concurrence des États membres ou les juridictions nationales appliquent le droit national de la concurrence à des accords, des décisions d'associations d'entreprises ou des pratiques concertées au sens de l'article [101, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne] susceptibles d'affecter le commerce entre États membres au sens de cette disposition, elles appliquent également l'article [101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne] à ces accords, décisions ou pratiques concertées. Lorsque les autorités de concurrence des États membres ou les juridic­ tions nationales appliquent le droit national de la concurrence à une pratique abusive interdite par l'article [102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne], elles appliquent également l'article [102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne]». Pour garantir le bon fonctionnement du marché intérieur et, en particu­ lier, une plus grande sécurité juridique et des conditions plus équitables pour les entreprises et les consomma­ teurs, il convient d'étendre le champ d'application de la présente directive aux actions en dommages et intérêts pour infraction au droit national de la concurrence lorsque celui-ci s'applique en vertu de l'article 3, paragraphe 1, du règlement (CE) no 1/2003. L'application de règles divergentes en matière de responsabilité civile pour les

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infractions à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et pour les infractions aux règles du droit national de la concurrence, lequel doit s'appliquer dans les mêmes affaires parallèlement au droit de la concurrence de l'Union, nuirait à la position des demandeurs dans ladite affaire et à l'étendue de leur demande, et constituerait un obstacle au bon fonctionnement du marché intérieur. La présente directive ne devrait pas porter atteinte aux actions en dommages et intérêts dans le cas d'infractions au droit national de la concurrence qui n'affectent pas le commerce entre États membres au sens de l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

(11) En l'absence de dispositions dans le droit de l'Union, les actions en dommages et intérêts sont régies par les règles et procédures nationales des États membres. Selon la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (ci-après dénommée «Cour de justice»), toute personne est en droit de demander réparation d'un préjudice subi lorsqu'il existe un lien de causalité entre ledit préjudice et une infraction au droit de la concurrence. Toutes les règles nationales régissant l'exercice du droit à réparation du préjudice causé par une infraction à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, y compris celles concernant des aspects non traités dans la présente directive, tels que la notion de lien de causalité entre l'infraction et le préjudice, doivent respecter les principes d'effectivité et d'équivalence. Cela signifie qu'elles ne devraient pas être formulées ni appliquées de façon telle que l'exercice du droit à réparation garanti par le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en deviendrait excessivement difficile ou pratiquement impossible, ou qu'elles ne devraient pas être formulées ni appliquées de manière moins favorable que celles applicables à des actions nationales analogues. Lorsque les États membres prévoient, dans leur droit national, d'autres conditions applicables à la réparation, par exemple l'imputa­ bilité, l'adéquation ou la culpabilité, ils devraient pouvoir maintenir de telles conditions, dès lors qu'elles sont conformes à la jurisprudence de la Cour de justice, aux principes d'effectivité et d'équivalence ainsi qu'à la présente directive.

(12) La présente directive réaffirme l'acquis communautaire en matière de droit à réparation du préjudice causé par les infractions au droit de la concurrence de l'Union, conféré par le droit de l'Union, en particulier en ce qui concerne la qualité pour agir et la définition du dommage, tel qu'il a été affirmé dans la jurisprudence de la Cour de justice, et ne préjuge pas de son évolution future. Toute personne ayant subi un préjudice causé par une telle infraction peut demander réparation du dommage réel (damnum emergens) et du manque à gagner (lucrum cessans), ainsi que le paiement d'intérêts, que ces catégories soient établies séparément ou conjointement dans le droit national. Le paiement des intérêts est une composante essentielle de l'indemnisation visant à réparer les dommages subis en tenant compte de l'écoulement du temps, et il devrait être dû depuis le moment où le préjudice est survenu jusqu'à celui où les dommages et intérêts sont versés, sans préjudice de la qualification de ces intérêts en intérêts compensatoires ou en intérêts moratoires dans le cadre du droit national, et sans préjudice de la question de savoir si l'écoulement du temps est pris en compte en tant que catégorie séparée (intérêts) ou en tant que partie intégrante du dommage réel ou du manque à gagner. Il appartient aux États membres d'établir les règles applica­ bles à cet effet.

(13) Le droit à réparation est reconnu à toute personne physique ou morale — consommateurs, entreprises et auto­ rités publiques, sans distinction —, indépendamment de l'existence d'une relation contractuelle directe avec l'en­ treprise qui a commis l'infraction, et qu'il y ait eu ou non constatation préalable d'une infraction par une autorité de concurrence. La présente directive ne devrait pas exiger des États membres qu'ils mettent en place des méca­ nismes de recours collectif aux fins de la mise en œuvre des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Sans préjudice de la réparation de la perte d'une chance, la réparation intégrale dans le cadre de la présente directive ne devrait pas aboutir à une réparation excessive, que ce soit à travers des dommages et intérêts punitifs, multiples ou autres.

(14) Les actions en dommages et intérêts pour infraction au droit de la concurrence de l'Union ou au droit national de la concurrence requièrent habituellement une analyse factuelle et économique complexe. Dans bien des cas, les preuves nécessaires pour démontrer le bien-fondé d'une demande de dommages et intérêts sont détenues exclusi­ vement par la partie adverse ou des tiers et ne sont pas suffisamment connues du demandeur, ou celui-ci n'y a pas accès. Dans ces circonstances, des exigences juridiques strictes faisant obligation aux demandeurs d'exposer précisément tous les faits de l'affaire au début de l'instance et de produire des éléments de preuve bien précis à l'appui de leur demande peuvent indûment empêcher l'exercice effectif du droit à réparation garanti par le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

(15) Les preuves constituent un élément important lorsqu'il s'agit d'engager une action en dommages et intérêts pour infraction au droit national de la concurrence ou à celui de l'Union. Cependant, les litiges ayant trait au droit de la concurrence se caractérisant par une asymétrie de l'information, il y a lieu de veiller à ce que les demandeurs disposent du droit d'obtenir la production des preuves qui se rapportent à leur demande, sans avoir à désigner des éléments de preuve précis. Afin de garantir l'égalité des armes entre les parties à une action en dommages et intérêts, ces moyens devraient aussi être accessibles aux défendeurs dans les actions en dommages et intérêts, de sorte qu'ils puissent demander aux demandeurs de produire des preuves. Les juridictions nationales devraient également pouvoir ordonner la production d'éléments de preuve par des tiers, y compris des autorités publiques. Lorsqu'une juridiction nationale souhaite enjoindre à la Commission de produire des preuves, le principe, figurant à l'article 4, paragraphe 3, du traité sur l'Union européenne, de coopération loyale entre l'Union et les États membres, et l'article 15, paragraphe 1, du règlement (CE) no 1/2003 en ce qui concerne les demandes d'informa­ tions s'appliquent. Lorsque les juridictions nationales ordonnent aux autorités publiques de produire des preuves, les principes de la coopération juridique et administrative en vertu du droit de l'Union ou du droit national s'ap­ pliquent.

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(16) Les juridictions nationales devraient pouvoir, sous leur contrôle strict, surtout en ce qui concerne la nécessité et la proportionnalité des mesures de production de preuves, ordonner la production d'éléments de preuve bien précis ou de catégories de preuves à la demande d'une partie. Il découle de l'exigence de proportionnalité qu'une produc­ tion de preuves ne peut être ordonnée que lorsque le demandeur a, sur la base de données factuelles raisonnable­ ment disponibles pour ledit demandeur, allégué de manière plausible qu'il a subi un préjudice causé par le défen­ deur. Lorsqu'une demande de production de preuves vise à obtenir une catégorie de preuves, cette catégorie devrait être identifiée par référence à des caractéristiques communes de ses éléments constitutifs tels que la nature, l'objet ou le contenu des documents dont la production est demandée, à la période durant laquelle ils ont été établis, ou à d'autres critères, pour autant que les preuves relevant de cette catégorie soient pertinentes au sens de la présente directive. Ces catégories devraient être définies de manière aussi précise et étroite que possible sur la base des données factuelles raisonnablement disponibles.

(17) Lorsque la juridiction d'un État membre demande à la juridiction compétente d'un autre État membre de procéder à un acte d'instruction ou demande à ce qu'il soit procédé directement à un acte d'instruction dans un autre État membre, les dispositions du règlement (CE) no 1206/2001 du Conseil (1) s'appliquent.

(18) Si les preuves pertinentes contenant des secrets d'affaires ou d'autres informations confidentielles devraient, en principe, pouvoir être utilisées dans les actions en dommages et intérêts, il convient toutefois de protéger ces informations confidentielles de manière appropriée. Les juridictions nationales devraient dès lors disposer d'une série de mesures pour protéger ces informations confidentielles contre toute divulgation au cours de la procédure. Ces mesures pourraient inclure la possibilité d'apporter des modifications aux passages sensibles dans les docu­ ments, de conduire des audiences à huis clos, de limiter les personnes autorisées à prendre connaissance des preuves et de faire injonction à des experts de produire des résumés des informations sous une forme globale ou sous une autre forme non confidentielle. Les mesures prises pour protéger les secrets d'affaires et les autres infor­ mations confidentielles ne devraient toutefois pas entraver l'exercice du droit à réparation.

(19) La présente directive ne porte atteinte ni à la possibilité de former un recours contre les injonctions de production de preuves dans le cadre du droit des États membres, ni aux conditions dans lesquelles ces recours peuvent être formés.

(20) Le règlement (CE) no 1049/2001 du Parlement européen et du Conseil (2) régit l'accès du public aux documents du Parlement européen, du Conseil et de la Commission, et il vise à conférer au public un droit d'accès aux docu­ ments de ces institutions qui soit le plus large possible. Ce droit est toutefois soumis à certaines limites fondées sur des raisons d'intérêt public ou privé. Il en découle que le régime des exceptions prévu à l'article 4 dudit règle­ ment est fondé sur une mise en balance des intérêts qui s'opposent dans une situation donnée, à savoir, d'une part, les intérêts qui seraient favorisés par la production des documents concernés et, d'autre part, ceux qui seraient menacés par ladite production. La présente directive devrait s'entendre sans préjudice de ces règles et pratiques prévues par le règlement (CE) no 1049/2001.

(21) L'application effective et cohérente des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne par la Commission et les autorités nationales de concurrence nécessite une approche commune au sein de l'Union en ce qui concerne la production de preuves contenues dans le dossier d'une autorité de concurrence. La produc­ tion des preuves ne devrait pas entraver indûment la mise en œuvre effective du droit de la concurrence par une autorité de concurrence. La présente directive ne couvre pas la production de documents internes des autorités de concurrence, ni la correspondance échangée entre celles-ci.

(22) Aux fins d'assurer une protection effective du droit à réparation, il n'est pas nécessaire que chaque document affé­ rent à des procédures relevant de l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne soit communiqué à un demandeur au seul motif que ce dernier envisage d'introduire une action en dommages et inté­ rêts, étant donné qu'il est très peu probable que l'action en dommages et intérêts doive se fonder sur l'intégralité des éléments de preuve figurant dans le dossier afférent à cette procédure.

(23) L'exigence de proportionnalité devrait faire l'objet d'une évaluation attentive lorsque la production de documents risque de mettre à mal la stratégie d'enquête d'une autorité de concurrence en révélant les documents qui font partie de son dossier ou risque de nuire à la manière dont les entreprises coopèrent avec les autorités de concur­ rence. Il convient de veiller en particulier à prévenir la «pêche aux informations», c'est-à-dire les demandes non spécifiques ou trop vastes d'informations qui sont peu susceptibles d'être pertinentes pour les parties à la procé­ dure. Les demandes de production de documents ne devraient dès lors pas être considérées comme proportion­ nées lorsqu'elles font référence à une production générale des documents figurant dans le dossier d'une autorité de concurrence concernant une affaire donnée, ou à une production générale des documents soumis par une partie dans le cadre d'une affaire donnée. De telles demandes visant à obtenir une production aussi large ne seraient pas compatibles avec l'obligation faite à la partie demanderesse de mentionner les éléments de preuve ou les catégories de preuves de manière aussi précise et étroite que possible.

(1) Règlement (CE) no 1206/2001 du Conseil du 28 mai 2001 relatif à la coopération entre les juridictions des États membres dans le domaine de l'obtention des preuves en matière civile ou commerciale (JO L 174 du 27.6.2001, p. 1).

(2) Règlement (CE) no 1049/2001 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2001 relatif à l'accès du public aux documents du Parle­ ment européen, du Conseil et de la Commission (JO L 145 du 31.5.2001, p. 43).

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(24) La présente directive ne porte pas atteinte au droit des juridictions de tenir compte, dans le cadre du droit de l'Union ou du droit national, de l'intérêt d'une mise en œuvre effective du droit de la concurrence par la sphère publique lorsqu'elles ordonnent la production de tout élément de preuve à l'exception des déclarations en vue d'obtenir la clémence et des propositions de transaction.

(25) Il convient de prévoir une dérogation en ce qui concerne toute production de documents qui, si elle était accordée, aurait pour effet d'empiéter indûment sur une enquête en cours menée par une autorité de concurrence au sujet d'une infraction au droit de la concurrence de l'Union ou au droit national de la concurrence. En consé­ quence, les informations préparées par une autorité de concurrence au cours de la procédure engagée en vue de l'application du droit de la concurrence de l'Union ou du droit national de la concurrence et adressées aux parties à cette procédure (par exemple, une «communication des griefs») ou préparées par une partie à celle-ci (par exemple, une réponse à une demande d'informations de l'autorité de concurrence ou des déclarations de témoins) ne devraient pouvoir être divulguées dans le cadre d'une action en dommages et intérêts qu'une fois que l'autorité de concurrence a clos sa procédure, en adoptant par exemple une décision au titre de l'article 5 ou du chapitre III du règlement (CE) no 1/2003, à l'exception des décisions portant sur des mesures provisoires.

(26) Les programmes de clémence et les procédures de transaction sont des outils importants pour la mise en œuvre du droit de la concurrence de l'Union par la sphère publique, étant donné qu'ils permettent de détecter les infrac­ tions les plus graves au droit de la concurrence, de les poursuivre efficacement et de les sanctionner. En outre, étant donné que de nombreuses décisions des autorités de concurrence dans des affaires d'entente reposent sur des demandes de clémence, et que les actions en dommages et intérêts dans les affaires d'entente sont générale­ ment des actions de suivi de ces décisions, les programmes de clémence sont également importants pour l'effica­ cité des actions en dommages et intérêts dans les affaires d'entente. Les entreprises pourraient être dissuadées de coopérer avec les autorités de concurrence dans le cadre de programmes de clémence et de procédures de transac­ tion si des déclarations auto-incriminantes telles que des déclarations en vue d'obtenir la clémence et des proposi­ tions de transaction, produites aux seules fins de la coopération avec les autorités de concurrence, devaient être divulguées. Une telle divulgation ferait courir le risque d'engager la responsabilité civile ou pénale des entreprises ou de leur personnel dirigeant qui coopèrent dans des conditions plus désavantageuses que celles des coauteurs de l'infraction qui ne coopèrent pas avec les autorités de concurrence. Afin que les entreprises continuent d'être disposées à présenter spontanément aux autorités de concurrence des déclarations en vue d'obtenir la clémence ou des propositions de transaction, ces documents devraient être exemptés de la production des preuves. Cette dérogation devrait également s'appliquer aux citations littérales de déclarations effectuées en vue d'obtenir la clémence ou de propositions de transaction comprises dans d'autres documents. Ces restrictions applicables à la production des preuves ne devraient pas empêcher les autorités de concurrence de publier leurs décisions confor­ mément au droit de l'Union ou au droit national applicable. Afin de garantir que cette exemption n'empiète pas indûment sur le droit à réparation des parties lésées, elle devrait être limitée à ces déclarations en vue d'obtenir la clémence et ces propositions de transaction spontanées et auto-incriminantes.

(27) Les règles de la présente directive relatives à la production de documents autres que les déclarations effectuées en vue d'obtenir la clémence et les propositions de transaction garantissent que les parties lésées disposent de suffi­ samment d'alternatives pour avoir accès aux preuves pertinentes nécessaires pour préparer leurs actions en dommages et intérêts. Les juridictions nationales devraient pouvoir, sur requête d'un demandeur, avoir elles- mêmes accès à des documents à l'égard desquels l'exemption est invoquée afin de vérifier si le contenu de ceux-ci sort du cadre des définitions des déclarations effectuées en vue d'obtenir la clémence et des propositions de trans­ action établies par la présente directive. Tout contenu sortant du cadre de ces définitions devrait pouvoir être divulgué dans le respect des conditions pertinentes.

(28) Les juridictions nationales devraient pouvoir ordonner à tout moment, dans le cadre d'une action en dommages et intérêts, la production des preuves existant indépendamment de la procédure engagée par une autorité de concurrence (ci-après dénommées «informations préexistantes»).

(29) La production de preuves de la part d'une autorité de concurrence devrait être ordonnée uniquement lorsque ces preuves ne peuvent être raisonnablement obtenues d'une autre partie ou d'un tiers.

(30) En vertu de l'article 15, paragraphe 3, du règlement (CE) no 1/2003, les autorités de concurrence, agissant de leur propre initiative, peuvent soumettre des observations écrites aux juridictions nationales au sujet de l'application de l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Afin de préserver la contribution qu'apporte la mise en œuvre par la sphère publique à l'application de ces articles, les autorités de concurrence devraient pouvoir de la même façon, agissant de leur propre initiative, soumettre leurs observations à une juridic­ tion nationale aux fins de l'évaluation de la proportionnalité d'une production de preuves contenues dans les dossiers des autorités, compte tenu de l'incidence qu'une telle production de preuves aurait sur la mise en œuvre effective du droit de la concurrence par la sphère publique. Les États membres devraient pouvoir créer un système prévoyant qu'une autorité de concurrence est informée des demandes de production d'informations lorsque la personne qui introduit une telle demande ou à qui une telle demande est adressée est concernée par l'enquête de l'autorité de concurrence portant sur l'infraction présumée, sans préjudice du droit national prévoyant des procédures non contradictoires.

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(31) Toute personne physique ou morale qui obtient des preuves en accédant au dossier d'une autorité de concurrence devrait pouvoir utiliser ces preuves aux fins d'une action en dommages et intérêts à laquelle elle est partie. Une telle utilisation devrait également être autorisée pour toute personne physique ou morale qui lui a succédé dans ses droits et obligations, notamment par le rachat de sa demande. Lorsque les preuves ont été obtenues par une personne morale faisant partie d'un groupe d'entreprises constituant une seule entreprise aux fins de l'application des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, d'autres personnes morales appar­ tenant à la même entreprise devraient également pouvoir utiliser ces preuves.

(32) Toutefois, l'utilisation des preuves obtenues grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence ne devrait pas nuire indûment à la mise en œuvre effective du droit de la concurrence par une autorité de concurrence. Afin de veiller à ne pas porter atteinte aux restrictions en matière de production de preuves prévues par la présente direc­ tive, l'utilisation des moyens de preuve visés aux considérants 24 et 25 qui sont obtenus uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence devrait être restreinte dans les mêmes circonstances. La restriction devrait prendre la forme de l'irrecevabilité des actions en dommages et intérêts ou la forme de toute autre protec­ tion au titre de la réglementation nationale applicable capable d'assurer le plein effet des restrictions à la produc­ tion de ces éléments de preuves. Il convient en outre de prévoir que les preuves obtenues auprès d'une autorité de concurrence ne puissent pas servir de monnaie d'échange. En conséquence, la possibilité d'utiliser des preuves obtenues uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence devrait être limitée à la personne physique ou morale qui a initialement obtenu l'accès et à ses successeurs légaux. Cette restriction visant à éviter que les preuves obtenues ne servent de monnaie d'échange n'empêche toutefois pas la juridiction nationale d'or­ donner la production de ces preuves dans les conditions prévues par la présente directive.

(33) Le fait qu'une demande de dommages et intérêts soit introduite ou qu'une enquête soit ouverte par une autorité de concurrence comporte le risque que les personnes concernées détruisent ou dissimulent éventuellement des éléments de preuve qui seraient utiles aux parties lésées pour étayer leur demande de dommages et intérêts. Afin d'éviter toute destruction d'éléments de preuve pertinents et de faire en sorte que les intéressés se conforment aux injonctions de production de preuves, les juridictions nationales devraient pouvoir infliger des sanctions suffisam­ ment dissuasives. Dans la mesure où les parties à la procédure sont concernées, le risque de voir tirer des conclu­ sions défavorables dans le cadre d'une action en dommages et intérêts peut se révéler une sanction particulière­ ment efficace et permettre d'éviter des retards. Il convient aussi de prévoir des sanctions en cas de non-respect de l'obligation de protéger les informations confidentielles et d'utilisation abusive des informations obtenues à la faveur d'une mesure de production de preuves. De la même manière, il y a lieu de prévoir des sanctions en cas d'utilisation abusive, dans le cadre d'une action en dommages et intérêts, des informations obtenues grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence.

(34) L'application effective et cohérente des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne par la Commission et les autorités nationales de concurrence nécessite une approche commune au sein de l'Union en ce qui concerne l'effet des décisions définitives constatant une infraction rendues par les autorités nationales de concurrence sur les actions ultérieures en dommages et intérêts. De telles décisions ne sont adoptées qu'après que la Commission a été informée de la décision envisagée ou, en l'absence de celle-ci, de tout autre document exposant l'orientation envisagée en vertu de l'article 11, paragraphe 4, du règlement (CE) no 1/2003, et si la Commission n'a pas dessaisi l'autorité nationale de concurrence de sa compétence en ouvrant une procédure en vertu de l'article 11, paragraphe 6, dudit règlement. La Commission devrait garantir une application uniforme du droit de la concurrence de l'Union en fournissant, bilatéralement et dans le cadre du réseau européen de la concurrence, des orientations aux autorités nationales de concurrence. Afin d'accroître la sécurité juridique, d'éviter toute incohérence dans l'application des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, de renforcer l'efficacité des actions en dommages et intérêts et les économies de procédure dans ce domaine, et de stimuler le fonctionnement du marché intérieur pour les entreprises et les consommateurs, la constatation d'une infraction à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne dans une décision définitive d'une autorité nationale de concurrence ou d'une instance de recours ne devrait pas être de nouveau contestée lors d'actions en dommages et intérêts ultérieures. Dès lors, une telle constatation devrait être considérée comme établie de manière irréfragable dans le cadre d'actions en dommages et intérêts concernant ladite infraction intentées dans l'État membre de l'autorité de concurrence ou de l'instance de recours nationale. L'effet de la constatation ne devrait toutefois porter que sur la nature de l'infraction ainsi que sur sa portée maté­ rielle, personnelle, temporelle et territoriale telle qu'elle a été déterminée par l'autorité de concurrence ou l'ins­ tance de recours dans l'exercice de sa compétence. Lorsqu'une décision a conclu à une infraction aux dispositions du droit national de la concurrence dans les cas où le droit de la concurrence de l'Union et le droit national de la concurrence s'appliquent en parallèle à la même affaire, ladite infraction devrait également être considérée comme établie de manière irréfragable.

(35) Lorsqu'une action en dommages et intérêts est intentée dans un État membre autre que celui de l'autorité de concurrence ou de l'instance de recours nationale qui a constaté l'infraction à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne visée par l'action, cette constatation devrait pouvoir être présentée dans une décision définitive prise par l'autorité de concurrence ou l'instance de recours nationale devant une juridiction nationale au moins en tant qu'élément de preuve attestant prima facie du fait qu'une infraction au droit de la concurrence a été commise. La constatation peut être évaluée, comme il convient, avec les autres éléments de preuve apportés par les parties. Les effets des décisions des autorités de concurrence et des instances de recours nationales constatant une infraction aux règles de concurrence sont sans préjudice des droits et obligations des juridictions nationales découlant de l'article 267 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/7

(36) Les règles nationales concernant le début, la durée, la suspension ou l'interruption des délais de prescription ne devraient pas entraver indûment l'introduction des actions en dommages et intérêts. Cette exigence est particuliè­ rement importante pour les actions qui se fondent sur la constatation d'une infraction par une autorité de concur­ rence ou une instance de recours. À cette fin, il devrait être possible d'intenter une action en dommages et intérêts après l'ouverture, par une autorité de concurrence, d'une procédure en vue de l'application du droit national de la concurrence et du droit de la concurrence de l'Union. Le délai de prescription ne devrait pas commencer à courir avant que l'infraction ne prenne fin ni avant que le demandeur ne prenne connaissance, ou ne puisse raisonnable­ ment être supposé avoir connaissance, du comportement constituant l'infraction, du fait que l'infraction a causé un préjudice au demandeur et de l'identité de l'auteur de l'infraction. Les États membres devraient être en mesure de maintenir ou d'introduire des délais de prescription absolus qui soient d'application générale, pour autant que la durée de ces délais de prescription ne rende pas l'exercice du droit à réparation intégrale pratiquement impos­ sible ou excessivement difficile.

(37) Lorsque plusieurs entreprises enfreignent conjointement les règles de concurrence, par exemple dans le cas d'une entente, il convient de prévoir que ces coauteurs de l'infraction sont tenus solidairement pour responsables de l'in­ tégralité du préjudice causé par l'infraction. Si l'un des coauteurs de l'infraction a contribué à la réparation dans une proportion plus importante que celle qui lui incombe, il devrait être en droit d'obtenir une contribution des autres coauteurs de l'infraction. La détermination de cette part correspondant à la responsabilité relative d'un auteur donné d'une infraction, de même que la définition des critères pertinents tels que le chiffre d'affaires, la part de marché ou le rôle joué dans l'entente, relèvent du droit national applicable, dans le respect des principes d'effectivité et d'équivalence.

(38) Les entreprises qui coopèrent avec les autorités de concurrence dans le cadre d'un programme de clémence jouent un rôle essentiel dans la révélation des infractions commises sous la forme d'ententes secrètes et dans la cessation de ces infractions, et permettent ainsi souvent d'atténuer le préjudice qui aurait pu être causé si l'infraction s'était poursuivie. Il convient dès lors de prévoir que les entreprises qui ont obtenu une immunité d'amendes d'une auto­ rité de concurrence dans le cadre d'un programme de clémence soient protégées contre une exposition injustifiée aux demandes de dommages et intérêts, en gardant à l'esprit que la décision de l'autorité de concurrence qui cons­ tate l'infraction peut devenir définitive pour le bénéficiaire d'une immunité avant que ce ne soit le cas pour les autres entreprises qui n'ont pas obtenu l'immunité, ce qui fait potentiellement du bénéficiaire d'une immunité la cible privilégiée du litige. Il convient donc que le bénéficiaire d'une immunité soit, en principe, déchargé de sa responsabilité solidaire en ce qui concerne l'intégralité du préjudice et que toute contribution dont il doit s'ac­ quitter par rapport aux autres coauteurs de l'infraction n'excède pas le montant du préjudice causé à ses propres acheteurs directs ou indirects ou, dans le cas d'une entente en matière d'achat, à ses fournisseurs directs ou indi­ rects. Dans la mesure où une entente a causé un préjudice à des parties autres que les clients ou les fournisseurs des auteurs de l'infraction, la contribution du bénéficiaire d'une immunité ne devrait pas excéder le montant correspondant à sa responsabilité relative dans le préjudice causé par l'entente. Cette part devrait être déterminée selon les mêmes règles que celles utilisées pour déterminer les contributions entre les auteurs de l'infraction. Le bénéficiaire d'une immunité ne devrait rester pleinement responsable à l'égard des parties lésées autres que ses acheteurs ou fournisseurs directs ou indirects que dans le cas où ces derniers sont incapables d'obtenir la répara­ tion intégrale de leur préjudice auprès des autres auteurs de l'infraction.

(39) Le préjudice sous la forme du dommage réel peut résulter de la différence entre le prix effectivement payé et celui qui l'aurait été en l'absence d'infraction. Lorsqu'une partie lésée a réduit sa perte subie en la répercutant, pour tout ou partie, sur ses propres acheteurs, la perte répercutée ne constitue plus un préjudice à indemniser pour la partie qui l'a répercutée. En conséquence, il convient, en principe, de permettre à l'auteur d'une infraction d'invoquer la répercussion du dommage réel comme moyen de défense contre une demande de dommages et intérêts. Il y a lieu de prévoir que l'auteur de l'infraction, dans la mesure où il invoque la répercussion du dommage réel comme moyen de défense, doit démontrer l'existence et l'ampleur de la répercussion du surcoût. Cette charge de la preuve ne devrait pas avoir d'incidence sur la possibilité qu'a l'auteur de l'infraction d'utiliser des preuves autres que celles en sa possession, telles que les preuves déjà acquises au cours de la procédure ou celles détenues par d'autres parties ou des tiers.

(40) Dans les situations où la répercussion a entraîné une baisse des ventes et donc un préjudice sous la forme d'un manque à gagner, il ne devrait pas être porté atteinte au droit de demander réparation pour ce manque à gagner.

(41) Selon les conditions dans lesquelles les entreprises exercent leurs activités, il peut être dans les usages commer­ ciaux de répercuter les augmentations de prix en aval de la chaîne de distribution. Les consommateurs ou les entreprises sur lesquels le dommage réel a ainsi été répercuté sont victimes d'un préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence de l'Union ou au droit national de la concurrence. Alors que ce préjudice devrait être indemnisé par l'auteur de l'infraction, il peut se révéler particulièrement difficile pour les consommateurs ou les entreprises qui n'ont pas effectué d'achats directement auprès de ce dernier de prouver l'étendue du préjudice subi. Lorsque l'existence d'une demande de dommages et intérêts ou le montant des dommages et intérêts à octroyer dépendent de l'existence d'une répercussion ou, le cas échéant, de l'ampleur de cette répercussion, sur l'acheteur indirect, d'un surcoût payé par l'acheteur direct de l'auteur de l'infraction, il convient, dès lors, de prévoir que l'acheteur indirect est considéré comme ayant apporté la preuve qu'un surcoût payé par cet acheteur direct a été répercuté à son niveau dès lors qu'il est en mesure de démontrer, prima facie, que cette répercussion a eu lieu.

L 349/8 FR Journal officiel de l'Union européenne 5.12.2014

Cette présomption réfragable s'applique à moins que l'auteur de l'infraction ne puisse démontrer de façon crédible, à la satisfaction de la juridiction, que le dommage réel n'a pas été répercuté sur l'acheteur indirect ou ne l'a pas été entièrement. Il convient, en outre, de définir les conditions dans lesquelles l'acheteur indirect doit être consi­ déré comme ayant établi une telle preuve prima facie. En ce qui concerne la quantification de cette répercussion, les juridictions nationales devraient avoir le pouvoir d'estimer la part du surcoût qui a été répercutée au niveau des acheteurs indirects dans des litiges pendants devant elles.

(42) La Commission devrait publier à l'intention des juridictions nationales des orientations claires, simples et complètes sur la façon d'estimer la part du surcoût qui a été répercutée sur les acheteurs indirects.

(43) Les infractions au droit de la concurrence portent souvent sur les conditions et le prix auxquels les biens et les services sont vendus et causent un surcoût, parmi d'autres préjudices, pour les clients des auteurs de l'infraction. L'infraction peut également concerner la fourniture de biens ou de services à l'auteur de l'infraction (par exemple dans le cas d'une entente entre acheteurs). En pareil cas, le dommage réel pourrait résulter d'un prix plus bas payé par les auteurs de l'infraction à leurs fournisseurs. La présente directive, et notamment les règles en matière de répercussion du surcoût, devraient s'appliquer en conséquence à ces affaires.

(44) Les actions en dommages et intérêts peuvent être intentées tant par les parties qui ont acheté des biens ou des services à l'auteur de l'infraction que par les acheteurs plus en aval de la chaîne de distribution. Par souci de cohé­ rence entre les décisions de justice résultant de procédures connexes, et pour éviter ainsi un préjudice causé par l'absence de réparation intégrale pour une infraction au droit de la concurrence de l'Union ou au droit national de la concurrence ou par le fait que l'auteur de l'infraction soit tenu de payer des dommages et intérêts pour réparer un préjudice qui n'a pas été subi, les juridictions nationales devraient avoir le pouvoir d'évaluer la part de tout surcoût subi par les acheteurs directs ou indirects dans les litiges pendants devant elles. Dans ce contexte, les juridictions nationales devraient pouvoir tenir dûment compte, par les moyens procéduraux ou matériels disponi­ bles dans le droit de l'Union ou le droit national, de toute action connexe et de la décision qui en résulte, en parti­ culier lorsque cette dernière conclut que la répercussion est établie. Les juridictions nationales devraient avoir à leur disposition des moyens procéduraux appropriés, tels que la jonction des demandes, afin de garantir que la réparation du dommage réel versée à tout niveau de la chaîne de distribution n'excède pas le préjudice causé par le surcoût à ce niveau. Ces moyens devraient également être disponibles dans les affaires transfrontalières. Cette possibilité de tenir dûment compte des décisions de justice ne devrait pas porter atteinte aux droits fondamentaux de la défense, ni aux droits à une réparation effective et à un procès équitable pour ceux qui n'étaient pas parties à cette procédure judiciaire, et ne devrait pas porter atteinte aux règles relatives à la force probante des décisions rendues dans ce cadre. Les actions pendantes devant les juridictions de différents États membres peuvent être considérées comme connexes au sens de l'article 30 du règlement (UE) no 1215/2012 du Parlement européen et du Conseil (1). Aux termes de cet article, les juridictions nationales autres que la première juridiction saisie peuvent surseoir à statuer ou, dans certaines circonstances, se dessaisir de l'affaire. La présente directive s'entend sans préjudice des droits et obligations des juridictions nationales découlant dudit règlement.

(45) Une partie lésée qui a prouvé qu'elle a subi un préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence doit encore démontrer l'étendue de ce préjudice pour pouvoir obtenir des dommages et intérêts. La quantification du préjudice dans des affaires relevant du droit de la concurrence est un processus qui repose sur un grand nombre de données factuelles et qui peut nécessiter l'application de modèles économiques complexes. Ce processus est souvent très coûteux, et les demandeurs ont des difficultés à obtenir les données nécessaires pour étayer leurs demandes. La quantification du préjudice dans des affaires relevant du droit de la concurrence peut donc, en tant que telle, constituer un obstacle majeur à l'effectivité des demandes en réparation.

(46) À défaut de règles de l'Union relatives à la quantification du préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence, il appartient à l'ordre juridique interne de chaque État membre de déterminer ses propres règles en matière de quantification du préjudice, et il appartient aux États membres et aux juridictions nationales de déter­ miner les exigences auxquelles le demandeur doit satisfaire lorsqu'il apporte la preuve du montant du préjudice subi, les méthodes autorisées pour quantifier le montant et les conséquences de l'incapacité de respecter pleine­ ment ces exigences. Les exigences du droit national relatives à la quantification du préjudice dans des affaires rele­ vant du droit de la concurrence ne devraient cependant pas être moins favorables que celles qui régissent les actions nationales similaires (principe de l'équivalence), ni rendre pratiquement impossible ou excessivement diffi­ cile l'exercice du droit, conféré par l'Union, à des dommages et intérêts (principe d'effectivité). Il convient de tenir compte de toute asymétrie de l'information entre les parties et du fait que la quantification du préjudice nécessite d'évaluer la manière dont aurait évolué le marché concerné en l'absence d'infraction. Cette évaluation suppose une comparaison avec une situation qui est hypothétique par définition et ne peut donc jamais être absolument exacte. Il convient donc de veiller à ce que les juridictions nationales aient le pouvoir d'évaluer le montant du préjudice causé par l'infraction au droit de la concurrence. Les États membres devraient veiller à ce que, lorsque la demande en est faite, les autorités nationales de concurrence fournissent des orientations concernant le quantum.

(1) Règlement (UE) no 1215/2012 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2012 concernant la compétence judiciaire, la recon­ naissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale (JO L 351 du 20.12.2012, p. 1).

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En vue d'assurer la cohérence et la prévisibilité, la Commission devrait fournir des orientations générales au niveau de l'Union.

(47) Pour remédier à l'asymétrie de l'information et à certaines difficultés liées à la quantification du préjudice dans des affaires relevant du droit de la concurrence, et pour garantir l'effectivité des actions en dommages et intérêts, il convient de présumer que les infractions sous forme d'entente causent un préjudice, en particulier en générant un effet sur les prix. En fonction des éléments factuels de l'affaire, les ententes entraînent une hausse des prix ou empêchent une baisse des prix qui se serait produite si l'entente n'avait pas existé. Cette présomption ne devrait pas porter sur le montant réel du préjudice. Les auteurs de l'infraction devraient avoir le droit de renverser la présomption. Il convient de limiter cette présomption réfragable aux ententes, compte tenu de leur nature secrète, qui accroît l'asymétrie de l'information et rend plus difficile pour les demandeurs l'obtention des preuves néces­ saires pour démontrer l'existence d'un préjudice.

(48) Il est souhaitable de parvenir à un règlement «une fois pour toutes» pour les défendeurs, afin de réduire l'incerti­ tude pour les auteurs de l'infraction et les parties lésées. Dès lors, les auteurs de l'infraction et les parties lésées devraient être encouragés à se mettre d'accord sur la réparation du préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence au moyen de mécanismes de règlement consensuel des litiges, tels que les règlements amiables (notamment ceux que le juge peut déclarer contraignants), l'arbitrage, la médiation ou la conciliation. Ce règle­ ment consensuel des litiges devrait concerner le plus grand nombre de parties lésées et d'auteurs d'infractions possible d'un point de vue juridique. Les dispositions de la présente directive ayant trait au règlement consensuel des litiges visent dès lors à faciliter le recours à de tels mécanismes et à accroître leur efficacité.

(49) Les délais de prescription applicables à l'introduction d'une action en dommages et intérêts pourraient être tels qu'ils empêchent les parties lésées et les auteurs d'infractions de disposer de suffisamment de temps pour arriver à un accord sur la réparation à verser. Pour permettre véritablement à toutes les parties d'entamer une procédure de règlement consensuel du litige avant d'intenter une action devant une juridiction nationale, les délais de prescription doivent être suspendus pendant la durée de la procédure de règlement consensuel du litige.

(50) En outre, lorsque les parties décident d'entamer une procédure de règlement consensuel du litige après qu'une action en dommages et intérêts pour la même demande a été portée devant une juridiction nationale, cette juri­ diction devrait pouvoir suspendre la procédure pendante devant elle pendant la durée du processus de règlement consensuel du litige. Lorsqu'elle envisage de suspendre une procédure, la juridiction nationale devrait tenir compte des avantages que présente une procédure rapide.

(51) Afin d'encourager les règlements consensuels, il y a lieu d'éviter que l'auteur d'une infraction qui paie des dommages et intérêts dans le cadre du règlement consensuel d'un litige puisse se retrouver, par rapport aux coau­ teurs de l'infraction, dans une situation plus désavantageuse qu'elle ne l'aurait été en l'absence de ce règlement consensuel. Une telle situation pourrait se produire si l'auteur d'une infraction partie à un règlement consensuel devait rester, même après ce règlement consensuel, solidairement responsable de l'intégralité du préjudice causé par l'infraction. En conséquence, l'auteur d'une infraction partie à un règlement consensuel ne devrait, en principe, pas payer de contribution aux coauteurs de l'infraction ne participant pas à ladite procédure lorsque ces derniers ont versé des dommages et intérêts à la partie lésée avec laquelle l'auteur de l'infraction premier cité avait déjà trouvé un accord au moyen d'un règlement consensuel. Cette règle a pour corollaire que le montant de la demande de la partie lésée devrait être diminué de la part de l'auteur de l'infraction partie au règlement consen­ suel dans le préjudice causé à la partie lésée, que le montant du règlement consensuel soit ou non équivalent à la part relative du coauteur de l'infraction partie au règlement consensuel dans le préjudice qu'il a causé à la partie lésée partie à ce règlement. Cette part relative devrait être déterminée selon les règles utilisées par ailleurs pour déterminer celle de chaque auteur de l'infraction. Sans une telle déduction, les auteurs de l'infraction qui ne sont pas parties au règlement consensuel seraient indûment pénalisés par un règlement consensuel auquel ils ne sont pas parties. Par dérogation, afin de garantir le droit à réparation intégrale, les coauteurs d'une infraction parties à un règlement consensuel devraient toutefois verser des dommages et intérêts lorsque c'est le seul moyen pour la partie lésée partie au règlement consensuel d'obtenir réparation pour le reliquat de la demande. Le reliquat de la demande correspond au montant de la demande de la partie lésée partie au règlement consensuel, diminué de la part du coauteur de l'infraction partie à ce même règlement dans le préjudice causé à la partie lésée partie à ce même règlement. Cette dernière possibilité consistant à demander des dommages et intérêts au coauteur de l'in­ fraction partie au règlement consensuel existe, à moins que les modalités du règlement consensuel ne l'excluent expressément.

(52) Il convient d'éviter les situations dans lesquelles les coauteurs de l'infraction parties à un règlement consensuel, par le versement d'une contribution aux coauteurs d'une infraction ne participant pas à ce règlement pour des dommages et intérêts qu'ils ont versés aux parties lésées, payent un montant total de la réparation qui soit supé­ rieur à leur responsabilité relative dans le préjudice causé par l'infraction. Par conséquent, lorsqu'il est demandé aux coauteurs d'une infraction parties à un règlement consensuel de contribuer aux dommages et intérêts versés ultérieurement par les coauteurs de l'infraction qui ne sont pas parties à ce règlement aux parties lésées qui ne sont pas non plus parties à ce règlement, les juridictions nationales devraient tenir compte des dommages et inté­ rêts déjà versés dans le cadre du règlement consensuel, en gardant à l'esprit que tous les coauteurs n'ont pas nécessairement joué un rôle égal dans l'ensemble de l'infraction, du point de vue matériel, temporel ou géogra­ phique.

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(53) La présente directive respecte les droits fondamentaux et observe les principes reconnus par la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

(54) Étant donné que les objectifs de la présente directive, à savoir établir des règles concernant les actions en dommages et intérêts pour des infractions au droit de la concurrence de l'Union afin de donner plein effet aux articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et de garantir le bon fonctionnement du marché intérieur pour les entreprises et les consommateurs, ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres mais peuvent, en raison de la nécessité de pourvoir à l'application effective et cohérente des articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, l'être mieux au niveau de l'Union, celle-ci peut adopter des mesures, conformément au principe de subsidiarité consacré à l'article 5 du traité sur l'Union européenne. Conformément au principe de proportionnalité tel qu'énoncé audit article, la présente direc­ tive n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs.

(55) Conformément à la déclaration politique commune des États membres et de la Commission du 28 septembre 2011 sur les documents explicatifs (1), les États membres se sont engagés à joindre à la notification de leurs mesures de transposition, dans les cas où cela se justifie, un ou plusieurs documents expliquant le lien entre les éléments d'une directive et les parties correspondantes des instruments nationaux de transposition. En ce qui concerne la présente directive, le législateur estime que la transmission de ces documents est justifiée.

(56) Il est opportun de prévoir des règles régissant l'application dans le temps de la présente directive,

ONT ADOPTÉ LA PRÉSENTE DIRECTIVE:

CHAPITRE I

OBJET, CHAMP D'APPLICATION ET DÉFINITIONS

Article premier

Objet et champ d'application

1. La présente directive énonce certaines règles nécessaires pour faire en sorte que toute personne ayant subi un préju­ dice causé par une infraction au droit de la concurrence commise par une entreprise ou une association d'entreprises puisse exercer effectivement son droit de demander réparation intégrale de ce préjudice à ladite entreprise ou à ladite association. Elle établit des règles qui favorisent une concurrence non faussée sur le marché intérieur et qui suppriment les obstacles au bon fonctionnement de ce dernier, en garantissant une protection équivalente, dans toute l'Union, à toute personne ayant subi un tel préjudice.

2. La présente directive fixe les règles coordonnant la mise en œuvre des règles de concurrence par les autorités de concurrence et la mise en œuvre de ces règles dans le cadre d'actions en dommages et intérêts intentées devant les juri­ dictions nationales.

Article 2

Définitions

Aux fins de la présente directive, on entend par:

1) «infraction au droit de la concurrence», une infraction à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ou au droit national de la concurrence;

2) «auteur de l'infraction», l'entreprise ou l'association d'entreprises ayant commis une infraction au droit de la concur­ rence;

3) «droit national de la concurrence», les dispositions du droit national qui poursuivent principalement les mêmes objectifs que les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et qui sont appliquées dans la même affaire et parallèlement au droit de la concurrence de l'Union en vertu de l'article 3, paragraphe 1, du règlement (CE) no 1/2003, à l'exclusion des dispositions de droit national qui imposent des sanctions pénales aux personnes physiques, sauf si lesdites sanctions pénales constituent le moyen d'assurer la mise en œuvre des règles de concurrence applicables aux entreprises;

4) «action en dommages et intérêts», une action introduite en vertu du droit national par laquelle une juridiction natio­ nale est saisie d'une demande de dommages et intérêts par une partie prétendument lésée, par une personne agissant au nom d'une ou de plusieurs parties prétendument lésées, lorsque cette possibilité est prévue par le droit de l'Union ou par le droit national, ou par une personne physique ou morale qui a succédé dans les droits de la partie préten­ dument lésée, y compris la personne qui a racheté la demande;

5) «demande de dommages et intérêts», une demande de réparation pour le préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence;

6) «partie lésée», une personne ayant subi un préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence;

(1) JO C 369 du 17.12.2011, p. 14.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/11

7) «autorité nationale de concurrence», une autorité compétente pour appliquer les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, désignée par un État membre en vertu de l'article 35 du règle­ ment (CE) no 1/2003;

8) «autorité de concurrence», la Commission ou une autorité nationale de concurrence, ou les deux, selon le contexte;

9) «juridiction nationale», toute juridiction d'un État membre au sens de l'article 267 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne;

10) «instance de recours», une juridiction nationale habilitée à réexaminer, par les moyens de recours ordinaires, les déci­ sions d'une autorité nationale de concurrence ou à réexaminer les jugements se prononçant sur ces décisions, que cette juridiction soit ou non compétente elle-même pour constater une infraction au droit de la concurrence;

11) «décision constatant une infraction», une décision d'une autorité de concurrence ou d'une instance de recours concluant à l'existence d'une infraction au droit de la concurrence;

12) «décision définitive constatant une infraction», une décision constatant une infraction qui ne peut pas ou ne peut plus faire l'objet d'un recours par les voies ordinaires;

13) «preuves», tous les moyens de preuve admissibles devant la juridiction nationale saisie, en particulier les documents et tous les autres éléments contenant des informations, quel qu'en soit le support;

14) «entente», tout accord ou toute pratique concertée entre deux ou plusieurs concurrents visant à coordonner leur comportement concurrentiel sur le marché ou à influencer les paramètres de la concurrence par des pratiques consistant notamment, mais pas uniquement, à fixer ou à coordonner des prix d'achat ou de vente ou d'autres conditions de transaction, y compris au regard des droits de la propriété intellectuelle, à attribuer des quotas de production ou de vente, à répartir des marchés et des clients, notamment en présentant des soumissions concertées lors de marchés publics, à restreindre l'importation ou l'exportation ou à prendre des mesures anticoncurrentielles dirigées contre d'autres concurrents;

15) «programme de clémence», un programme concernant l'application de l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ou d'une disposition correspondante du droit national, sur la base duquel un participant à une entente secrète, indépendamment des autres entreprises participant à l'entente, coopère avec l'autorité de concurrence dans le cadre de son enquête en présentant spontanément des éléments concernant sa connaissance de l'entente et le rôle qu'il y joue, en échange de quoi ce participant bénéficie, en vertu d'une décision ou du fait de l'arrêt de la procédure, d'une immunité d'amendes pour sa participation à l'entente ou de la réduction de leur montant;

16) «déclaration effectuée en vue d'obtenir la clémence», tout exposé oral ou écrit, ou toute transcription d'un tel exposé, présenté spontanément à une autorité de concurrence par une entreprise ou une personne physique, ou en leur nom, qui décrit la connaissance qu'a cette entreprise ou cette personne physique d'une entente et qui décrit leur rôle dans cette entente, dont la présentation a été établie expressément pour être soumise à l'autorité de concurrence en vue d'obtenir une immunité d'amendes ou la réduction de leur montant dans le cadre d'un programme de clémence, les informations préexistantes en étant exclues;

17) «informations préexistantes», toute preuve qui existe indépendamment de la procédure engagée par une autorité de concurrence, qu'elle figure ou non dans le dossier d'une autorité de concurrence;

18) «proposition de transaction», la présentation spontanée par une entreprise, ou en son nom, à une autorité de concurrence d'une déclaration reconnaissant la participation de cette entreprise à une infraction au droit de la concurrence et sa responsabilité dans cette infraction au droit de la concurrence, ou renonçant à contester une telle participation et la responsabilité qui en découle, établie spécifiquement pour permettre à l'autorité de concurrence d'appliquer une procédure simplifiée ou accélérée;

19) «bénéficiaire d'une immunité», une entreprise ou une personne physique à laquelle une immunité d'amendes a été accordée par une autorité de concurrence dans le cadre d'un programme de clémence;

20) «surcoût», la différence entre le prix effectivement payé et celui qui aurait prévalu en l'absence d'infraction au droit de la concurrence;

21) «règlement consensuel du litige», tout mécanisme permettant aux parties de parvenir à un règlement extrajudiciaire d'un litige relatif à une demande de dommages et intérêts;

22) «règlement consensuel», un accord obtenu grâce à une procédure de règlement consensuel du litige;

23) «acheteur direct», une personne physique ou morale qui a acheté directement auprès de l'auteur de l'infraction des produits ou services ayant fait l'objet d'une infraction au droit de la concurrence;

24) «acheteur indirect», une personne physique ou morale qui a acheté, non pas directement auprès de l'auteur de l'in­ fraction, mais auprès d'un acheteur direct ou d'un acheteur ultérieur, des produits ou services ayant fait l'objet d'une infraction au droit de la concurrence, ou des produits ou services les contenant ou dérivés de ces derniers.

L 349/12 FR Journal officiel de l'Union européenne 5.12.2014

Article 3

Droit à réparation intégrale

1. Les États membres veillent à ce que toute personne physique ou morale ayant subi un préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence soit en mesure de demander et d'obtenir réparation intégrale de ce préjudice.

2. La réparation intégrale du préjudice consiste à replacer une personne ayant subi un tel préjudice dans la situation où elle aurait été si l'infraction au droit de la concurrence n'avait pas été commise. Elle couvre dès lors le droit à une réparation du dommage réel et du manque à gagner, ainsi que le paiement d'intérêts.

3. La réparation intégrale au sens de la présente directive n'entraîne pas de réparation excessive, que ce soit au moyen de dommages et intérêts punitifs ou multiples ou d'autres types de dommages et intérêts.

Article 4

Principes d'effectivité et d'équivalence

Conformément au principe d'effectivité, les États membres veillent à ce que toutes les règles et procédures nationales ayant trait à l'exercice du droit de demander des dommages et intérêts soient conçues et appliquées de manière à ne pas rendre pratiquement impossible ou excessivement difficile l'exercice du droit, conféré par l'Union, à réparation intégrale du préjudice causé par une infraction au droit de la concurrence. Conformément au principe d'équivalence, les règles et procédures nationales relatives aux actions en dommages et intérêts découlant d'infractions à l'article 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ne sont pas moins favorables aux parties prétendument lésées que celles régissant les actions similaires en dommages et intérêts découlant d'infractions au droit national.

CHAPITRE II

PRODUCTION DE PREUVES

Article 5

Production de preuves

1. Les États membres veillent à ce que, dans les procédures relatives aux actions en dommages et intérêts intentées dans l'Union à la requête d'un demandeur qui a présenté une justification motivée contenant des données factuelles et des preuves raisonnablement disponibles suffisantes pour étayer la plausibilité de sa demande de dommages et intérêts, les juridictions nationales soient en mesure d'enjoindre au défendeur ou à un tiers de produire des preuves pertinentes qui se trouvent en leur possession, sous réserve des conditions énoncées au présent chapitre. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales puissent, à la demande du défendeur, enjoindre au demandeur ou à un tiers de produire des preuves pertinentes.

Le présent paragraphe ne porte nullement atteinte aux droits et obligations des juridictions nationales découlant du règle­ ment (CE) no 1206/2001.

2. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales puissent ordonner la production de certains éléments de preuves ou de catégories pertinentes de preuves, circonscrites de manière aussi précise et étroite que possible, sur la base de données factuelles raisonnablement disponibles dans la justification motivée.

3. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales limitent la production des preuves à ce qui est proportionné. Lorsqu'elles déterminent si une demande de production de preuves soumise par une partie est propor­ tionnée, les juridictions nationales tiennent compte des intérêts légitimes de l'ensemble des parties et tiers concernés. En particulier, elles prennent en considération:

a) la mesure dans laquelle la demande ou la défense sont étayées par des données factuelles et des preuves disponibles justifiant la demande de production de preuves;

b) l'étendue et le coût de la production de preuves, en particulier pour les éventuels tiers concernés, y compris afin d'éviter toute recherche non spécifique d'informations dont il est peu probable qu'elles soient pertinentes pour les parties à la procédure;

c) la possibilité que les preuves dont on demande la production contiennent des informations confidentielles, en particu­ lier concernant d'éventuels tiers, et les modalités existantes de protection de ces informations confidentielles.

4. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales soient habilitées à ordonner la production de preuves contenant des informations confidentielles lorsqu'elles le jugent utile dans le cadre de l'action en dommages et intérêts. Lorsque la production de telles informations est ordonnée, les États membres veillent à ce que les juridictions nationales disposent de mesures efficaces de protection de ces informations.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/13

5. L'intérêt qu'ont les entreprises à éviter des actions en dommages et intérêts à la suite d'infractions au droit de la concurrence n'est pas de nature à justifier une protection.

6. Les États membres veillent à ce que, lorsqu'elles ordonnent la production de preuves, les juridictions nationales donnent plein effet au secret professionnel applicable en vertu du droit de l'Union ou du droit national.

7. Les États membres veillent à ce que les personnes à qui une demande de production de preuves est adressée aient la possibilité d'être entendues avant qu'une juridiction nationale n'ordonne la production d'informations en application du présent article.

8. Sans préjudice des paragraphes 4 et 7 et de l'article 6, le présent article ne fait pas obstacle au maintien ni à l'intro­ duction, par les États membres, de règles qui conduiraient à une production plus large de preuves.

Article 6

Production de preuves figurant dans le dossier d'une autorité de concurrence

1. Les États membres veillent à ce que, pour les besoins d'une action en dommages et intérêts, lorsque les juridictions nationales ordonnent la production de preuves figurant dans le dossier d'une autorité de concurrence, le présent article s'applique en sus de l'article 5.

2. Le présent article s'entend sans préjudice des règles et pratiques régissant l'accès du public aux documents prévues par le règlement (CE) no 1049/2001.

3. Le présent article s'entend sans préjudice des règles et pratiques prévues par le droit de l'Union ou le droit national en ce qui concerne la protection des documents internes des autorités de concurrence et de la correspondance entre ces autorités.

4. Lorsqu'elles évaluent, conformément à l'article 5, paragraphe 3, la proportionnalité d'une injonction de production d'informations, les juridictions nationales tiennent, en outre, compte des éléments suivants:

a) la question de savoir si la demande a été formulée de façon spécifique quant à la nature, à l'objet ou au contenu des documents soumis à une autorité de concurrence ou détenus dans le dossier de celle-ci, ou s'il s'agit d'une demande non spécifique concernant des documents soumis à une autorité de concurrence;

b) la question de savoir si la partie qui demande la production d'informations le fait dans le cadre d'une action en dommages et intérêts introduite devant une juridiction nationale; et

c) pour ce qui concerne les paragraphes 5 et 10, ou à la demande d'une autorité de concurrence en application du para­ graphe 11, la nécessité de préserver l'efficacité de la mise en œuvre du droit de la concurrence par la sphère publique.

5. Les juridictions nationales ne peuvent ordonner la production de preuves relevant des catégories suivantes qu'une fois qu'une autorité de concurrence a, en adoptant une décision ou d'une autre manière, clos sa procédure:

a) les informations préparées par une personne physique ou morale expressément aux fins d'une procédure engagée par une autorité de concurrence;

b) les informations établies par l'autorité de concurrence et envoyées aux parties au cours de sa procédure; et

c) les propositions de transaction qui ont été retirées.

6. Les États membres veillent à ce que, pour les besoins d'une action en dommages et intérêts, les juridictions natio­ nales ne puissent à aucun moment enjoindre à une partie ou à un tiers de produire les preuves relevant des catégories suivantes:

a) les déclarations effectuées en vue d'obtenir la clémence; et

b) les propositions de transaction.

7. Un demandeur peut présenter une demande motivée visant à ce qu'une juridiction nationale accède aux éléments de preuve visés au paragraphe 6, point a) ou b), aux seules fins de s'assurer que leur contenu correspond aux définitions données à l'article 2, points 16) et 18). Lors de cette évaluation, les juridictions nationales ne peuvent demander l'aide que de l'autorité de concurrence compétente. Les auteurs des éléments de preuve en question peuvent également être entendus. La juridiction nationale ne peut en aucun cas autoriser l'accès à ces éléments de preuve à d'autres parties ou à des tiers.

8. Si seules des parties de preuves demandées sont couvertes par le paragraphe 6, les autres parties de celles-ci sont, en fonction de la catégorie dont elles relèvent, produites conformément aux paragraphes pertinents du présent article.

L 349/14 FR Journal officiel de l'Union européenne 5.12.2014

9. La production de preuves provenant du dossier d'une autorité de concurrence, qui ne relèvent d'aucune des catégo­ ries énumérées au présent article, peut être ordonnée à tout moment dans le cadre d'une action en dommages et intérêts, sans préjudice du présent article.

10. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales demandent la production, par l'autorité de concur­ rence, de preuves contenues dans son dossier uniquement lorsqu'aucune des parties ou aucun tiers ne peut raisonnable­ ment fournir lesdites preuves.

11. Dans la mesure où une autorité de concurrence souhaite donner son avis sur la proportionnalité de demandes de production de preuves, elle peut, de sa propre initiative, présenter ses observations à la juridiction nationale devant laquelle la production de preuves est demandée.

Article 7

Limites à l'utilisation des preuves obtenues uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence

1. Les États membres veillent à ce que les preuves relevant des catégories visées à l'article 6, paragraphe 6, obtenues par une personne physique ou morale uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence, soient répu­ tées irrecevables dans le cadre d'actions en dommages et intérêts ou soient protégées d'une autre manière par la réglemen­ tation nationale applicable, afin d'assurer le plein effet des restrictions à la production de preuves prévue à l'article 6.

2. Les États membres veillent, jusqu'à ce qu'une autorité de concurrence ait clos sa procédure en adoptant une déci­ sion ou d'une autre manière, à ce que les preuves relevant des catégories énumérées à l'article 6, paragraphe 5, obtenues par une personne physique ou morale uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence, soient répu­ tées irrecevables dans le cadre d'actions en dommages et intérêts ou soient protégées d'une autre manière par la réglemen­ tation nationale applicable, afin d'assurer le plein effet des restrictions à la production de preuves prévue à l'article 6.

3. Les États membres veillent à ce que les preuves obtenues par une personne physique ou morale uniquement grâce à l'accès au dossier d'une autorité de concurrence et qui ne relèvent pas du paragraphe 1 ou 2 ne puissent être utilisées dans le cadre d'une action en dommages et intérêts que par cette personne ou par une personne physique ou morale qui a succédé dans les droits de cette personne, ce qui inclut la personne qui a racheté sa demande.

Article 8

Sanctions

1. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales soient effectivement en mesure d'infliger des sanc­ tions aux parties, à des tiers et à leurs représentants légaux dans l'un quelconque des cas suivants:

a) le non-respect d'une injonction de production de preuves émanant d'une juridiction nationale ou le refus de s'y conformer;

b) la destruction de preuves pertinentes;

c) le non-respect des obligations imposées par une injonction d'une juridiction nationale protégeant des informations confidentielles, ou le refus de s'y conformer;

d) la violation des restrictions prévues dans le présent chapitre pour l'utilisation des preuves.

2. Les États membres veillent à ce que les sanctions qui peuvent être infligées par les juridictions nationales soient effectives, proportionnées et dissuasives. Les sanctions à la disposition des juridictions nationales comprennent, dès lors qu'elles concernent le comportement d'une partie à une procédure relative à une action en dommages et intérêts, la faculté de tirer des conclusions défavorables, par exemple en présumant que le fait litigieux en question est avéré ou en rejetant, en tout ou en partie, les demandes et moyens de défense, ainsi que la faculté de prononcer une condamnation aux dépens.

CHAPITRE III

EFFET DES DÉCISIONS NATIONALES, DÉLAIS DE PRESCRIPTION ET RESPONSABILITÉ SOLIDAIRE

Article 9

Effet des décisions nationales

1. Les États membres veillent à ce qu'une infraction au droit de la concurrence constatée par une décision définitive d'une autorité nationale de concurrence ou par une instance de recours soit considérée comme établie de manière irréfra­ gable aux fins d'une action en dommages et intérêts introduite devant leurs juridictions nationales au titre de l'ar­ ticle 101 ou 102 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ou du droit national de la concurrence.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/15

2. Les États membres veillent à ce que, lorsqu'une décision définitive visée au paragraphe 1 est prise dans un autre État membre, cette décision finale puisse, conformément au droit national, être présentée devant leurs juridictions natio­ nales au moins en tant que preuve prima facie du fait qu'une infraction au droit de la concurrence a été commise et, comme il convient, puisse être examinée avec les autres éléments de preuve apportés par les parties.

3. Le présent article s'entend sans préjudice des droits et obligations des juridictions nationales découlant de l'ar­ ticle 267 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

Article 10

Délais de prescription

1. Les États membres arrêtent, conformément au présent article, les règles relatives aux délais de prescription applica­ bles aux actions en dommages et intérêts. Ces règles déterminent le moment à partir duquel le délai de prescription commence à courir, la durée de ce délai et les circonstances dans lesquelles il est interrompu ou suspendu.

2. Les délais de prescription ne commencent pas à courir avant que l'infraction au droit de la concurrence ait cessé et que le demandeur ait pris connaissance ou puisse raisonnablement être considéré comme ayant connaissance:

a) du comportement et du fait qu'il constitue une infraction au droit de la concurrence;

b) du fait que l'infraction au droit de la concurrence lui a causé un préjudice; et

c) de l'identité de l'auteur de l'infraction.

3. Les États membres veillent à ce que les délais de prescription applicables aux actions en dommages et intérêts soient de cinq ans au minimum.

4. Les États membres veillent à ce qu'un délai de prescription soit suspendu ou, selon le droit national, interrompu par tout acte d'une autorité de concurrence visant à l'instruction ou à la poursuite d'une infraction au droit de la concur­ rence à laquelle l'action en dommages et intérêts se rapporte. Cette suspension prend fin au plus tôt un an après la date à laquelle la décision constatant une infraction est devenue définitive ou à laquelle il a été mis un terme à la procédure d'une autre manière.

Article 11

Responsabilité solidaire

1. Les États membres veillent à ce que les entreprises qui ont enfreint le droit de la concurrence par un comportement conjoint soient solidairement responsables du préjudice causé par l'infraction au droit de la concurrence; cela a pour effet que chacune de ces entreprises est tenue d'indemniser le préjudice dans son intégralité et que la partie lésée a le droit d'exiger de chacune d'elles la réparation intégrale de ce préjudice jusqu'à ce qu'elle ait été totalement indemnisée.

2. Par dérogation au paragraphe 1, les États membres veillent à ce que, sans préjudice du droit à réparation intégrale prévu à l'article 3, lorsque l'auteur de l'infraction est une petite ou moyenne entreprise (PME) au sens de la recommanda­ tion 2003/361/CE de la Commission (1), il n'est responsable qu'à l'égard de ses propres acheteurs directs et indi­ rects lorsque:

a) sa part de marché sur le marché concerné est inférieure à 5 % à quelque moment que ce soit de la durée de l'infrac­ tion au droit de la concurrence; et

b) l'application des règles habituelles de la responsabilité solidaire compromettrait irrémédiablement la viabilité écono­ mique de l'entreprise concernée et ferait perdre toute valeur à ses actifs.

3. La dérogation prévue au paragraphe 2 ne s'applique pas lorsque:

a) la PME a été l'instigatrice de l'infraction au droit de la concurrence ou a contraint d'autres entreprises à participer à celle-ci; ou

b) la PME a précédemment été convaincue d'infraction au droit de la concurrence.

4. Par dérogation au paragraphe 1, les États membres veillent à ce que les bénéficiaires d'une immunité soient solidai­ rement responsables du préjudice comme suit:

a) à l'égard de leurs acheteurs ou fournisseurs directs ou indirects; et

b) à l'égard d'autres parties lésées uniquement lorsqu'une réparation intégrale ne peut être obtenue auprès des autres entreprises impliquées dans la même infraction au droit de la concurrence.

Les États membres veillent à ce que tout délai de prescription applicable aux cas visés au présent paragraphe soit raison­ nable et suffisant pour permettre aux parties lésées d'introduire de telles actions.

(1) Recommandation 2003/361/CE de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micro, petites et moyennes entreprises (JO L 124 du 20.5.2003, p. 36).

L 349/16 FR Journal officiel de l'Union européenne 5.12.2014

5. Les États membres veillent à ce que l'auteur d'une infraction puisse récupérer, auprès de tout autre auteur de l'in­ fraction, une contribution dont le montant est déterminé eu égard à leur responsabilité relative dans le préjudice causé par l'infraction au droit de la concurrence. Le montant de la contribution d'un auteur d'une infraction auquel une immu­ nité d'amendes a été accordée au titre d'un programme de clémence n'excède pas le montant du préjudice que cette infraction a causé à ses propres acheteurs ou fournisseurs directs ou indirects.

6. Les États membres veillent à ce que, dans la mesure où l'infraction au droit de la concurrence a causé un préjudice à des parties lésées autres que les acheteurs ou fournisseurs directs ou indirects des auteurs de l'infraction, le montant de la contribution du bénéficiaire d'une immunité aux autres auteurs de l'infraction soit déterminé eu égard à sa responsabi­ lité relative dans ce préjudice.

CHAPITRE IV

RÉPERCUSSION DU SURCOÛT

Article 12

Répercussion du surcoût et droit à réparation intégrale

1. Afin de garantir la pleine efficacité du droit à réparation intégrale prévu à l'article 3, les États membres veillent à ce que, conformément aux règles prévues dans le présent chapitre, il soit possible à toute personne de demander réparation du préjudice subi, que celle-ci soit ou non un acheteur direct ou indirect d'un auteur de l'infraction, et à ce que soient évitées toute réparation d'un préjudice qui serait supérieure au préjudice causé au demandeur par l'infraction au droit de la concurrence, ainsi que l'absence de responsabilité de l'auteur de l'infraction.

2 Afin d'éviter toute réparation excessive, les États membres élaborent des règles procédurales appropriées pour garantir que la réparation du dommage réel à tout niveau de la chaîne de distribution n'excède pas le préjudice du surcoût subi à ce niveau.

3. Le présent chapitre s'entend sans préjudice du droit d'une partie lésée à demander et à obtenir réparation pour manque à gagner en raison de la répercussion partielle ou totale du surcoût.

4. Les États membres veillent à ce que les règles établies au présent chapitre s'appliquent en conséquence lorsque l'in­ fraction au droit de la concurrence porte sur la fourniture de biens ou de services à l'auteur de l'infraction.

5. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales soient habilitées à estimer, conformément aux procé­ dures nationales, la part de tout surcoût qui a été répercutée.

Article 13

Moyen de défense invoquant la répercussion du surcoût

Les États membres veillent à ce que le défendeur dans une action en dommages et intérêts puisse invoquer, comme moyen de défense contre une demande de dommages et intérêts, le fait que le demandeur a répercuté, en tout ou en partie, le surcoût résultant de l'infraction au droit de la concurrence. La charge de la preuve de la répercussion du surcoût incombe au défendeur, qui peut raisonnablement exiger la production d'informations par le demandeur ou par des tiers.

Article 14

Acheteurs indirects

1. Les États membres veillent à ce que, lorsque, dans le cadre d'une action en dommages et intérêts, l'existence d'une demande de dommages et intérêts ou le montant de la réparation à accorder sont fonction de la répercussion ou non du surcoût sur le demandeur ou de l'ampleur de cette répercussion, compte tenu de la pratique commerciale selon laquelle les augmentations de prix sont répercutées en aval de la chaîne de distribution, la charge de la preuve concernant l'exi­ stence et l'ampleur de cette répercussion incombe au demandeur, qui peut raisonnablement exiger la production d'infor­ mations par le défendeur ou par des tiers.

2. Dans la situation visée au paragraphe 1, l'acheteur indirect est réputé avoir apporté la preuve d'une répercussion à son encontre lorsque cet acheteur indirect a démontré que:

a) le défendeur a commis une infraction au droit de la concurrence;

b) l'infraction au droit de la concurrence a entraîné un surcoût pour l'acheteur direct du défendeur; et

c) l'acheteur indirect a acheté les biens ou services concernés par l'infraction au droit de la concurrence, ou acheté des biens ou services dérivés de ces derniers ou les contenant.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/17

Le présent paragraphe ne s'applique pas lorsque le défendeur peut démontrer de façon crédible, à la satisfaction de la juridiction, que le surcoût n'a pas été répercuté sur l'acheteur indirect, ou qu'il ne l'a pas été entièrement.

Article 15

Actions en dommages et intérêts intentées par des demandeurs situés à différents niveaux de la chaîne de distribution

1. Pour éviter que des actions en dommages et intérêts intentées par des demandeurs situés à différents niveaux de la chaîne de distribution ne donnent lieu à une responsabilité multiple ou à une absence de responsabilité de l'auteur de l'infraction, les États membres veillent à ce que, lorsqu'elles évaluent s'il a été satisfait à la charge de la preuve résultant de l'application des articles 13 et 14, les juridictions nationales saisies d'une action en dommages et intérêts puissent, en recourant aux moyens disponibles en droit de l'Union ou en droit national, tenir dûment compte de l'un quelconque des éléments suivants:

a) les actions en dommages et intérêts portant sur la même infraction au droit de la concurrence, mais intentées par des demandeurs situés à d'autres niveaux de la chaîne de distribution;

b) les décisions de justice prises à la suite d'actions en dommages et intérêts visées au point a);

c) les informations pertinentes relevant du domaine public qui découlent de la mise en œuvre du droit de la concur­ rence par la sphère publique.

2. Le présent article ne porte pas atteinte aux droits et obligations des juridictions nationales découlant de l'article 30 du règlement (UE) no 1215/2012.

Article 16

Orientations à l'intention des juridictions nationales

La Commission délivre à l'intention des juridictions nationales des orientations sur la façon d'estimer la part du surcoût qui a été répercutée sur les acheteurs indirects.

CHAPITRE V

QUANTIFICATION DU PRÉJUDICE

Article 17

Quantification du préjudice

1. Les États membres veillent à ce que ni la charge ni le niveau de la preuve requis pour la quantification du préjudice ne rendent l'exercice du droit à des dommages et intérêts pratiquement impossible ou excessivement difficile. Les États membres veillent à ce que les juridictions nationales soient habilitées, conformément aux procédures nationales, à estimer le montant du préjudice, s'il est établi qu'un demandeur a subi un préjudice, mais qu'il est pratiquement impossible ou excessivement difficile de quantifier avec précision le préjudice subi sur la base des éléments de preuve disponibles.

2. Il est présumé que les infractions commises dans le cadre d'une entente causent un préjudice. L'auteur de l'infrac­ tion a le droit de renverser cette présomption.

3. Les États membres veillent à ce que, dans le cadre d'une procédure relative à une action en dommages et intérêts, une autorité nationale de concurrence puisse, à la demande d'une juridiction nationale, aider ladite juridiction nationale en ce qui concerne la quantification du montant des dommages et intérêts lorsque cette autorité nationale de concur­ rence estime qu'une telle aide est appropriée.

CHAPITRE VI

RÈGLEMENT CONSENSUEL DES LITIGES

Article 18

Effet suspensif et autres effets du règlement consensuel des litiges

1. Les États membres veillent à ce que le délai de prescription fixé pour intenter une action en dommages et intérêts soit suspendu pendant la durée de toute procédure de règlement consensuel du litige. Cette suspension ne s'applique qu'à l'égard des parties qui participent ou ont participé à ladite procédure ou y ont été représentées.

2. Sans préjudice des dispositions du droit national en matière d'arbitrage, les États membres veillent à ce que les juri­ dictions nationales saisies d'une action en dommages et intérêts puissent suspendre leur procédure pendant une période allant jusqu'à deux ans lorsque les parties à celle-ci participent à une procédure de règlement consensuel du litige concer­ nant la demande couverte par l'action en dommages et intérêts.

L 349/18 FR Journal officiel de l'Union européenne 5.12.2014

3. Une autorité de concurrence peut considérer la réparation versée à la suite d'un règlement consensuel et avant qu'elle n'ait adopté sa décision d'imposer une amende comme une circonstance atténuante.

Article 19

Effet des règlements consensuels sur les actions en dommages et intérêts ultérieures

1. Les États membres veillent à ce que, à la suite d'un règlement consensuel, le montant de la demande de la partie lésée partie à ce règlement soit diminué de la part du préjudice causé à la partie lésée par l'infraction au droit de la concurrence qui est imputable au coauteur de l'infraction partie à ce règlement.

2. Tout reliquat de la demande de la partie lésée partie au règlement consensuel ne peut être réclamé qu'à l'encontre des coauteurs de l'infraction qui ne sont pas parties à ce règlement. Les coauteurs de l'infraction qui ne sont pas parties à ce règlement ne sont pas autorisés à exiger du coauteur de l'infraction partie à ce règlement une contribution au reliquat de la demande.

3. Les États membres veillent à ce que, par dérogation au paragraphe 2, lorsque les coauteurs de l'infraction qui ne sont pas parties au règlement consensuel ne peuvent payer les dommages et intérêts correspondant au reliquat de la demande de la partie lésée partie à ce règlement, la partie lésée en question puisse réclamer le reliquat de la demande à l'encontre du coauteur partie à ce règlement.

La dérogation visée au premier alinéa peut être exclue expressément par les termes du règlement consensuel.

4. Pour déterminer le montant de la contribution qu'un coauteur peut récupérer auprès de tout autre coauteur en fonction de leur responsabilité relative pour le préjudice causé par l'infraction au droit de la concurrence, les juridictions nationales tiennent dûment compte de tous les dommages et intérêts versés dans le cadre d'un règlement consensuel antérieur associant le coauteur concerné de l'infraction.

CHAPITRE VII

DISPOSITIONS FINALES

Article 20

Réexamen

1. La Commission procède au réexamen de la présente directive et soumet un rapport à ce sujet au Parlement euro­ péen et au Conseil au plus tard le 27 décembre 2020.

2. Le rapport visé au paragraphe 1 comprend, entre autres, des informations sur l'ensemble des éléments suivants:

a) l'incidence éventuelle de difficultés financières découlant du paiement d'amendes imposées par une autorité de concurrence pour une infraction au droit de la concurrence sur la possibilité pour les parties lésées d'obtenir une réparation intégrale du préjudice causé par cette infraction au droit de la concurrence;

b) la mesure dans laquelle les personnes qui demandent la réparation d'un dommage causé par une infraction au droit de la concurrence, dont l'existence a été constatée dans une décision constatant une infraction adoptée par une auto­ rité de concurrence d'un État membre, sont capables de prouver devant la juridiction nationale d'un autre État membre qu'une telle infraction au droit de la concurrence a été commise;

c) la mesure dans laquelle la réparation du dommage réel est supérieure au préjudice du surcoût causé par l'infraction au droit de la concurrence, ou subi à tout niveau de la chaîne de distribution.

3. Le cas échéant, le rapport visé au paragraphe 1 est accompagné d'une proposition législative.

Article 21

Transposition

1. Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le 27 décembre 2016. Ils communiquent immédiatement à la Commission le texte de ces dispositions.

Lorsque les États membres adoptent ces dispositions, celles-ci contiennent une référence à la présente directive ou sont accompagnées d'une telle référence lors de leur publication officielle. Les modalités de cette référence sont arrêtées par les États membres.

2. Les États membres communiquent à la Commission le texte des dispositions essentielles de droit interne qu'ils adoptent dans le domaine régi par la présente directive.

5.12.2014 FR Journal officiel de l'Union européenne L 349/19

Article 22

Application temporelle

1. Les États membres veillent à ce que les dispositions nationales adoptées en application de l'article 21 afin de se conformer aux dispositions substantielles de la présente directive ne s'appliquent pas rétroactivement.

2. Les États membres veillent à ce qu'aucune disposition nationale adoptée en application de l'article 21, autre que celles visées au paragraphe 1, ne s'applique aux actions en dommages et intérêts dont une juridiction nationale a été saisie avant le 26 décembre 2014.

Article 23

Entrée en vigueur

La présente directive entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.

Article 24

Destinataires

Les États membres sont destinataires de la présente directive.

Fait à Strasbourg, le 26 novembre 2014.

Par le Parlement européen Par le Conseil

Le président Le président M. SCHULZ S. GOZI

 
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 EIROPAS PARLAMENTA UN PADOMES DIREKTĪVA 2014/„104/„ES - (2014. gada 26. novembris) - par atsevišķiem noteikumiem, kuri valstu tiesībās reglamentē zaudējumu atlīdzināšanas prasības par dalībvalstu un Eiropas Savienības konkurences tiesību pārkāpumiem - I NODAĻAII NODAĻAIII NODAĻAIV NODAĻAV NODAĻAVI NODAĻAVII NODAĻA

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/1

I

(Leģislatīvi akti)

DIREKTĪVAS

EIROPAS PARLAMENTA UN PADOMES DIREKTĪVA 2014/104/ES

(2014. gada 26. novembris)

par atsevišķiem noteikumiem, kuri valstu tiesībās reglamentē zaudējumu atlīdzināšanas prasības par dalībvalstu un Eiropas Savienības konkurences tiesību pārkāpumiem

(Dokuments attiecas uz EEZ)

EIROPAS PARLAMENTS UN EIROPAS SAVIENĪBAS PADOME,

ņemot vērā Līgumu par Eiropas Savienības darbību un jo īpaši tā 103. un 114. pantu,

ņemot vērā Eiropas Komisijas priekšlikumu,

pēc leģislatīvā akta projekta nosūtīšanas valstu parlamentiem,

ņemot vērā Eiropas Ekonomikas un sociālo lietu komitejas atzinumu (1),

saskaņā ar parasto likumdošanas procedūru (2),

tā kā:

(1) Līguma par Eiropas Savienības darbību (LESD) 101. un 102. pants ir publiskās kārtības normas, un tās būtu efek­ tīvi jāpiemēro visā Savienībā, lai nodrošinātu, ka iekšējā tirgū netiek kropļota konkurence.

(2) Komisija veic LESD 101. un 102. panta publiski tiesisko izpildi, izmantojot pilnvaras, kas paredzētas Padomes Regulā (EK) Nr. 1/2003 (3). 2009. gada 1. decembrī stājoties spēkā Lisabonas līgumam, Eiropas Kopienas dibinā­ šanas līguma 81. un 82. pants kļuva par LESD 101. un 102. pantu, un tie pēc būtības ir palikuši identiski. Publiski tiesisko izpildi veic arī valstu konkurences iestādes, kuras var pieņemt Regulas (EK) Nr. 1/2003 5. pantā uzskaitītos lēmumus. Saskaņā ar minēto regulu dalībvalstīm vajadzētu spēt izraudzīties administratīvās un tiesu iestādes, kas sabiedrības interesēs piemēro LESD 101. un 102. pantu un pilda dažādās funkcijas, kas ar minēto regulu piešķirtas konkurences iestādēm.

(3) LESD 101. un 102. pants ir ar tiešu iedarbību personu attiecībās un attiecīgajām personām rada tiesības un pienā­ kumus, kuru ievērošana valstu tiesām ir jāaizsargā. Tādējādi valstu tiesām ir tikpat būtiska loma konkurences noteikumu piemērošanā (privāttiesiskā izpilde). Izšķirot strīdus starp privātpersonām, tās aizstāv subjektīvās tiesības saskaņā ar Savienības tiesību aktiem, piemēram, piešķirot zaudējumu atlīdzinājumu pārkāpumu rezultātā cietušajām personām. Lai LESD 101. un 102. pantam nodrošinātu pilnvērtīgu iedarbību un jo īpaši nodrošinātu tajos noteikto aizliegumu praktisko iedarbību, ikviens – neatkarīgi no tā, vai runa ir par personu, tostarp

(1) OV C 67, 6.3.2014., 83. lpp. (2) Eiropas Parlamenta 2014. gada 17. aprīļa nostāja (Oficiālajā Vēstnesī vēl nav publicēta) un Padomes 2014. gada 10. novembra lēmums. (3) Padomes Regula (EK) Nr. 1/2003 (2002. gada 16. decembris) par to konkurences noteikumu īstenošanu, kas noteikti Līguma 81.

un 82. pantā (OV L 1, 4.1.2003., 1. lpp.).

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patērētājiem un uzņēmumiem, vai par publisku iestādi, – var valstu tiesās prasīt atlīdzinājumu par kaitējumu, ko radījis minēto noteikumu pārkāpums. Savienības tiesību aktos paredzētās tiesības uz atlīdzinājumu ir vienlīdz spēkā gadījumos, kad LESD 101. un 102. pantu pārkāpj publiski uzņēmumi un uzņēmumi, kuriem dalībvalstis ir piešķīrušas īpašas vai ekskluzīvas tiesības LESD 106. panta nozīmē.

(4) Savienības tiesību aktos nostiprinātās tiesības uz atlīdzinājumu par kaitējumu, ko rada Savienības un valsts konku­ rences tiesību aktu pārkāpumi, prasa, lai ikvienai dalībvalstij būtu procesuālie noteikumi, kuri nodrošina šo tiesību efektīvu īstenošanu. Nepieciešamība pēc efektīviem procesuālajiem tiesību aizsardzības līdzekļiem izriet arī no tiesībām uz efektīvu tiesisko aizsardzību, kā noteikts Līguma par Eiropas Savienību (LES) 19. panta 1. punkta otrajā daļā un Eiropas Savienības Pamattiesību hartas 47. panta pirmajā daļā. Dalībvalstīm būtu jānodrošina efek­ tīva tiesiskā aizsardzība jomās, uz kurām attiecas Savienības tiesību akti.

(5) Zaudējumu atlīdzināšanas prasības ir tikai viens no efektīvas privāttiesiskās izpildes sistēmas elementiem konku­ rences tiesību aktu pārkāpumu gadījumos, ko papildina citas tiesiskās aizsardzības iespējas, piemēram, strīda izšķiršana vienošanās ceļā un publiski tiesiski lēmumi par izpildi, kuri rosina puses sniegt atlīdzinājumu.

(6) Lai garantētu efektīvu privāttiesisko izpildi civiltiesiskām prasībām un efektīvu publiski tiesisko īstenošanu no konkurences iestāžu puses, abiem šiem mehānismiem ir jābūt mijiedarbībā, tādējādi nodrošinot konkurences noteikumu maksimālu efektivitāti. Saskaņotā veidā ir jāregulē abu tiesību izpildes veidu koordinācija, piemēram, saistībā ar kārtību, kādā ir pieejami konkurences iestāžu rīcībā esošie dokumenti. Šāda koordinācija Savienības līmenī arī novērsīs piemērojamo noteikumu atšķirības, kuras varētu apdraudēt iekšējā tirgus pienācīgu darbību.

(7) Saskaņā ar LESD 26. panta 2. punktu iekšējais tirgus aptver telpu bez iekšējām robežām, kurā ir nodrošināta preču, personu, pakalpojumu un kapitāla brīva aprite. Dalībvalstu noteikumi, kuri reglamentē prasības par Savie­ nības vai valstu konkurences tiesību pārkāpumu radītu zaudējumu atlīdzināšanu, ievērojami atšķiras. Šādas atšķi­ rības rada nenoteiktību saistībā ar nosacījumiem, saskaņā ar kuriem cietušās personas var īstenot no LESD izrie­ tošās tiesības uz atlīdzinājumu, un ietekmē šo tiesību materiālo efektivitāti. Tā kā cietušās personas zaudējumu atlīdzināšanas pieprasīšanai bieži izvēlas tās dalībvalsts tiesu, kur cietušās personas veic uzņēmējdarbību, atšķirības valstu noteikumos rada nevienlīdzīgus apstākļus saistībā ar prasībām par zaudējumu atlīdzināšanu un var ietekmēt konkurenci tirgos, kuros darbojas minētās cietušās personas, kā arī pārkāpumu izdarījušie uzņēmumi.

(8) Uz uzņēmumiem, kuri veic uzņēmējdarbību un darbojas dažādās dalībvalstīs, attiecas atšķirīgi procesuālie notei­ kumi, kas būtiski ietekmē to, kādā mērā uzņēmumus var saukt pie atbildības par konkurences tiesību aktu pārkā­ pumiem. Šī nevienādā Savienības tiesību aktos nostiprināto tiesību uz atlīdzinājumu izpilde var ne vien radīt konkurences priekšrocības dažiem uzņēmumiem, kuri pārkāpuši LESD 101. vai 102. pantu, bet var arī mazināt stimulu izmantot tiesības veikt uzņēmējdarbību un nodrošināt preces un pakalpojumus dalībvalstīs, kurās tiesības uz atlīdzinājumu tiek izpildītas efektīvāk. Tā kā dalībvalstīs piemērojamo atbildības režīmu atšķirības var negatīvi ietekmēt gan konkurenci, gan iekšējā tirgus pienācīgu darbību, ir lietderīgi šīs direktīvas pamatā likt duālu juri­ disko pamatu – LESD 103. un 114. pantu.

(9) Paturot prātā, ka lielā apmērā izdarītiem konkurences tiesību pārkāpumiem bieži piemīt pārrobežu elements, ir jānodrošina vienlīdzīgāki konkurences apstākļi uzņēmumiem, kuri darbojas iekšējā tirgū, un jāuzlabo patērētāju iespējas īstenot tiesības, kas izriet no iekšējā tirgus. Ir lietderīgi palielināt juridisko noteiktību un samazināt atšķi­ rības starp dalībvalstīm saistībā ar valstu noteikumiem, kuri reglamentē zaudējumu atlīdzināšanas prasības gan par Savienības konkurences tiesību aktu, gan par valstu konkurences tiesību aktu pārkāpumiem, ja tos piemēro paralēli Savienības konkurences tiesību aktiem. Minēto noteikumu tuvināšana arī palīdzēs novērst lielāku atšķirību rašanos starp dalībvalstu noteikumiem, kuri reglamentē prasības par zaudējumu atlīdzināšanu konkurences lietās.

(10) Regulas (EK) Nr. 1/2003 3. panta 1. punktā ir paredzēts: “ja dalībvalstu konkurences iestādes vai valstu tiesas piemēro valsts konkurences tiesību aktus attiecībā uz līgumiem, uzņēmumu apvienību lēmumiem vai saskaņotām darbībām [LESD 101. panta 1. punkta] nozīmē, kas minētā noteikuma nozīmē var ietekmēt tirdzniecību starp dalībvalstīm, tās attiecībā uz šādiem līgumiem, lēmumiem vai saskaņotām darbībām piemēro arī [LESD 101]. pantu. Dalībvalstu konkurences iestādēm vai valstu tiesām piemērojot valsts konkurences tiesību aktus jebkurai ļaunprātīgai izmantošanai, kas aizliegta ar [LESD 102]. pantu, tās arī piemēro [LESD 102]. pantu.” Lai nodrošinātu iekšējā tirgus pienācīgu darbību un lielāku juridisko noteiktību un vienlīdzīgākus konkurences apstā­ kļus uzņēmumiem un patērētājiem, ir lietderīgi šīs direktīvas darbības jomā ietvert prasības par zaudējumu atlīdzi­ nāšanu, pamatojoties uz valstu konkurences tiesību aktu pārkāpumiem, ja šos aktus piemēro, ievērojot Regulas (EK) Nr. 1/2003 3. panta 1. punktu. Ja piemērotu atšķirīgus civiltiesiskās atbildības noteikumus par LESD 101. vai 102. panta pārkāpumiem un par to valsts konkurences tiesību aktu pārkāpumiem, kuri tajās pašās lietās jāpiemēro paralēli Savienības konkurences tiesību aktiem, tas negatīvi ietekmētu prasītāju pozīciju tajā pašā lietā

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un viņu prasījumu tvērumu un tiktu radīti šķēršļi iekšējā tirgus pienācīgai darbībai. Šai direktīvai nebūtu jāietekmē zaudējumu atlīdzināšanas prasības par tādiem valsts konkurences tiesību aktu pārkāpumiem, kas neietekmē tirdz­ niecību starp dalībvalstīm LESD 101. vai 102. panta nozīmē.

(11) Nepastāvot Savienības tiesību aktiem, prasības par zaudējumu atlīdzināšanu reglamentē dalībvalstu noteikumi un procedūras. Eiropas Savienības Tiesas (Tiesa) judikatūrā ir noteikts, ka ikviena persona var prasīt atlīdzinājumu par nodarīto kaitējumu gadījumos, kad pastāv cēloņsakarība starp šo kaitējumu un konkurences tiesību pārkā­ pumu. Visos valstu noteikumos, kuri reglamentē to, kā tiek īstenotas tiesības uz atlīdzinājumu par LESD 101. vai 102. panta pārkāpuma dēļ nodarītu kaitējumu, tostarp noteikumos par šajā direktīvā neaplūkotiem aspektiem, piemēram, par cēloņsakarību starp pārkāpumu un kaitējumu, jābūt ievērotiem efektivitātes un līdzvērtīguma prin­ cipiem. Tas nozīmē, ka minētajiem noteikumiem nevajadzētu būt formulētiem vai piemērotiem tā, ka LESD garan­ tēto tiesību uz atlīdzinājumu īstenošana ir pārmērīgi apgrūtināta vai praktiski neiespējama, vai mazāk labvēlīgā veidā nekā noteikumi, kas piemērojami līdzīgām valstī celtām prasībām. Ja dalībvalstu tiesību aktos ir paredzēti citi zaudējumu atlīdzināšanas nosacījumi, tādi kā attiecināmība, pienācīgums vai vainojamība, dalībvalstīm vaja­ dzētu spēt saglabāt šos nosacījumus, ciktāl tie atbilst Tiesas judikatūrai, efektivitātes un līdzvērtīguma principam un šai direktīvai.

(12) Ar šo direktīvu no jauna tiek apliecināts acquis communautaire par tiesībām uz Savienības konkurences tiesību aktu pārkāpumu radīta kaitējuma atlīdzināšanu, īpaši par statusu, kas dod tiesības celt prasību, un par zaudējumu defi­ nīciju, kā noteikts Tiesas judikatūrā, un tā neskar šā acquis turpmāko attīstību. Ikviens, kam pārkāpuma rezultātā ir nodarīts kaitējums, var prasīt atlīdzinājumu par faktiskajiem zaudējumiem (damnum emergens), nesaņemtiem ieguvumiem (negūto peļņu jeb lucrum cessans), kā arī procentu maksājumus neatkarīgi no tā, vai valstu notei­ kumos šīs kategorijas ir noteiktas atsevišķi vai kopā. Procentu maksājums ir atlīdzinājuma būtiska sastāvdaļa, lai atlīdzinātu radušos zaudējumu, ņemot vērā pagājušo laiku, un tiem būtu jāpienākas no dienas, kad kaitējums radies, līdz dienai, kad samaksāts atlīdzinājums, neskarot to, vai saskaņā ar valsts tiesību aktiem šādi procenti ir kvalificēti kā procenti atlīdzinājuma vai nokavējuma nozīmē, un arī to, vai pagājušais laiks tiek ņemts vērā kā atsevišķa kategorija (procentu maksājums) vai kā faktisko zaudējumu vai negūtās peļņas sastāvdaļa. Dalībvalstu pienākums ir izstrādāt noteikumus, kurus piemēro minētajam mērķim.

(13) Tiesības uz atlīdzinājumu tiek atzītas ikvienai fiziskai vai juridiskai personai – patērētājiem, uzņēmumiem un publiskajām iestādēm – neatkarīgi no tā, vai pastāv tiešas līgumattiecības ar pārkāpumu izdarījušo uzņēmumu un vai konkurences iestāde iepriekš ir konstatējusi pārkāpumu. Šai direktīvai nevajadzētu dalībvalstīm izvirzīt prasību ieviest kolektīvās tiesiskās aizsardzības mehānismus LESD 101. un 102. panta izpildei. Neskarot atlīdzinājumu par iespēju zudumu, pilnīgam atlīdzinājumam saskaņā ar šo direktīvu nevajadzētu novest pie pārmērīgi liela atlī­ dzinājuma vai nu ar sodīšanas nolūkā piemērotiem, daudzkāršiem, vai citiem zaudējumu atlīdzināšanas veidiem.

(14) Zaudējumu atlīdzināšanas prasībās par Savienības vai valsts konkurences tiesību aktu pārkāpumiem parasti ir nepieciešama sarežģīta faktu un ekonomiskā analīze. Pierādījumi, kas ir vajadzīgi, lai pierādītu zaudējumu atlīdzi­ nāšanas prasījumu, bieži vien ir tikai un vienīgi pretējās puses vai trešo personu rīcībā un prasītājiem nav zināmi vai nav pieejami pietiekamā apmērā. Šādos apstākļos stingras juridiskās prasības prasītājiem sīki apliecināt visus lietas faktus jau tiesvedības sākumā un iesniegt precīzi noteiktus apliecinošus pierādījumus var nepamatoti traucēt LESD garantēto tiesību uz atlīdzinājumu efektīvai īstenošanai.

(15) Pierādījumi ir svarīgs elements, lai celtu zaudējumu atlīdzināšanas prasības par Savienības vai valsts konkurences tiesību aktu pārkāpumiem. Tomēr, tā kā tiesvedībai konkurences tiesību jomā ir raksturīga informācijas asimetrija, ir lietderīgi nodrošināt, ka prasītājiem ir tiesības panākt, lai tiktu izprasīti pierādījumi, kuri ir būtiski to prasī­ jumam, neliekot tiem precizēt konkrētās pierādījumu vienības. Lai nodrošinātu pušu procesuālo tiesību vienlī­ dzību, minētajiem līdzekļiem zaudējumu atlīdzināšanas prasībās vajadzētu būt pieejamiem arī atbildētājiem, dodot iespēju tiem lūgt, lai minētie prasītāji atklāj pierādījumus. Valstu tiesām vajadzētu arī spēt izprasīt pierādījumus no trešām personām, tostarp publiskām iestādēm. Ja valsts tiesa vēlas izprasīt pierādījumus no Komisijas, ir piemērojams Savienības un dalībvalstu lojālas sadarbības princips, kas minēts LES 4. panta 3. punktā, un Regulas (EK) Nr. 1/2003 15. panta 1. punkts par pieprasījumiem sniegt informāciju. Ja valstu tiesas izprasa pierā­ dījumus no publiskas iestādes, piemēro tiesiskās un administratīvās sadarbības principus saskaņā ar Savienības vai valsts tiesību aktiem.

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(16) Valsts tiesām vajadzētu spēt, piemērojot to stingru kontroli, jo īpaši attiecībā uz izprasīšanas pasākuma nepiecieša­ mību un samērīgumu, pēc puses lūguma izprasīt konkrētus pierādījumus vai pierādījumu kategorijas. No samērī­ guma prasības izriet, ka pierādījumu izprasīšanas rīkojumu var izmantot tikai tad, kad prasītājs, pamatojoties uz minētajam prasītājam pamatoti pieejamiem faktiem, ir sniedzis ticamu pamatojumu tam, ka prasītājam ir nodarīts kaitējums, ko izraisījis atbildētājs. Ja pierādījumu izprasīšanas lūguma mērķis ir iegūt kādu pierādījumu kategoriju, minētā kategorija būtu identificējama pēc tādām to veidojošo elementu kopīgajām iezīmēm kā to dokumentu raksturs, priekšmets vai saturs, kuru izprasīšana tiek lūgta, laiks, kurā tie bijuši sastādīti, vai citiem kritērijiem ar noteikumu, ka attiecīgajā kategorijā ietilpstošie pierādījumi ir būtiski šīs direktīvas nozīmē. Šādas kategorijas būtu jādefinē pēc iespējas precīzāk un šaurāk uz pamatoti pieejamu faktu pamata.

(17) Ja valsts tiesa kādā dalībvalstī lūdz, lai citas dalībvalsts kompetentā tiesa iegūst pierādījumus, vai lūdz minēto pierādījumu tiešu iegūšanu citā dalībvalstī, piemēro noteikumus, kas paredzēti Padomes Regulā (EK) Nr. 1206/2001 (1).

(18) Kaut arī būtiskajiem pierādījumiem, kuri satur komercnoslēpumus vai citādi konfidenciālu informāciju, principā vajadzētu būt pieejamiem prasībās par zaudējumu atlīdzināšanu, šāda konfidenciāla informācija ir atbilstīgi jāaiz­ sargā. Tādēļ valstu tiesu rīcībā vajadzētu būt pasākumu kopumam, lai šādu konfidenciālu informāciju aizsargātu no tās atklāšanas tiesvedības laikā. Minētie pasākumi varētu būt dokumentu konfidenciālo daļu rediģēšana, slēgtu tiesas sēžu organizēšana, rīkojumi, ar ko ierobežo to personu loku, kurām ir tiesības iepazīties ar pierādījumiem, un rīkojumi ekspertiem sagatavot konspektīvus vai citādā ziņā nekonfidenciālus informācijas kopsavilkumus. Pasā­ kumiem, ar kuriem aizsargā komercnoslēpumus un citu konfidenciālu informāciju, tomēr nevajadzētu radīt šķēr­ šļus īstenot tiesības uz atlīdzinājumu.

(19) Šī direktīva neietekmē ne dalībvalstu tiesību aktos paredzēto iespēju pārsūdzēt pierādījumu izprasīšanas rīko­ jumus, ne nosacījumus, saskaņā ar kuriem šādu pārsūdzību var veikt.

(20) Ar Eiropas Parlamenta un Padomes Regulu (EK) Nr. 1049/2001 (2) reglamentē publisku piekļuvi Eiropas Parla­ menta, Padomes un Komisijas dokumentiem, un tās mērķis ir pēc iespējas pilnīgāk nodrošināt sabiedrības tiesības piekļūt minēto iestāžu dokumentiem. Tomēr uz minētajām tiesībām attiecas daži ierobežojumi, kuri balstīti uz publisko vai privāto interešu apsvērumiem. No tā izriet, ka minētās regulas 4. pantā noteiktā izņēmumu sistēma ir balstīta uz to, lai tiktu sabalansētas savstarpēji pretējas intereses konkrētā situācijā, proti, tās intereses, kurām dokumentu atklāšana būtu labvēlīga, un tās, kuras ar minēto atklāšanu tiktu apdraudētas. Šai direktīvai nevaja­ dzētu skart šādus noteikumus un praksi saskaņā ar Regulu (EK) Nr. 1049/2001.

(21) Lai Komisija un valstu konkurences iestādes varētu efektīvi un konsekventi piemērot LESD 101. un 102. pantu, visā Savienībā ir jābūt kopējai pieejai attiecībā uz to pierādījumu atklāšanu, kuri ir iekļauti konkurences iestādes lietas materiālos. Pierādījumu atklāšana nedrīkstētu nepamatoti mazināt konkurences iestādes veiktās konkurences tiesību aktu izpildes efektivitāti. Šī direktīva neattiecas uz konkurences iestāžu iekšējo dokumentu vai konkurences iestāžu savstarpējās sarakstes atklāšanu.

(22) Lai nodrošinātu to, ka tiesības uz atlīdzinājumu tiek efektīvi aizsargātas, nav nepieciešams prasītājam atklāt jebkuru dokumentu, kas saistīts ar LESD 101. vai 102. pantā noteikto procedūru, tikai tāpēc, ka prasītājs plāno celt prasību par zaudējumu atlīdzināšanu, jo ir ļoti maz ticams, ka prasību par zaudējumu atlīdzināšanu būs nepieciešams pamatot ar visiem pierādījumiem, kas atrodas ar minēto procedūru saistītās lietas materiālos.

(23) Noteikums ievērot samērīgumu būtu rūpīgi jāizvērtē, ja pierādījumu atklāšana rada risku, ka, norādot, kādi doku­ menti veido lietas materiālus, varētu tikt izjaukta konkurences iestādes izmeklēšanas stratēģija vai negatīvi ietek­ mēta uzņēmumu sadarbība ar konkurences iestādēm. Īpaša uzmanība būtu jāpievērš tam, lai nepieļautu “informā­ cijas makšķerēšanu” – nekonkretizētu vai pārlieku plašu tādas informācijas meklēšanu, par kuru maz ticams, ka tā ir būtiska procedūrā iesaistītajām pusēm. Tādēļ pierādījumu izprasīšanas lūgums nebūtu uzskatāms par samērīgu, ja tiek prasīts vispārēji atklāt dokumentus, kuri atrodas konkurences iestādes materiālos un attiecas uz noteiktu lietu, vai vispārēji atklāt dokumentus, kurus kāda puse iesniegusi konkrētas lietas kontekstā. Šādi plaši formulēti pierādījumu izprasīšanas lūgumi nebūtu saderīgi arī ar pieprasītāja pienākumu pēc iespējas precīzāk un šaurāk norādīt pierādījumu elementus vai pierādījumu kategorijas.

(1) Padomes Regula (EK) Nr. 1206/2001 (2001. gada 28. maijs) par sadarbību starp dalībvalstu tiesām pierādījumu iegūšanā civillietās un komerclietās (OV L 174, 27.6.2001., 1. lpp.).

(2) Eiropas Parlamenta un Padomes Regula (EK) Nr. 1049/2001 (2001. gada 30. maijs) par publisku piekļuvi Eiropas Parlamenta, Padomes un Komisijas dokumentiem (OV L 145, 31.5.2001., 43. lpp.).

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(24) Kad tiesa izprasa jebkāda veida pierādījumus, izņemot saskaņā ar iecietības programmu sniegtas liecības un izlī­ guma iesniegumus, šī direktīva neietekmē tiesas pilnvaras izvērtēt saskaņā ar Savienības vai valstu tiesību aktiem to, cik būtiska ir efektīva publiski tiesiskā konkurences tiesību aktu izpilde.

(25) Izņēmums saistībā ar pierādījumu izprasīšanu būtu jāattiecina uz tādu izprasīšanu, kas nepamatoti traucētu izme­ klēšanu, kuru konkurences iestāde turpina veikt saistībā ar Savienības vai valsts konkurences tiesību aktu pārkā­ pumu. Tādēļ informācija, kuru konkurences iestāde sagatavojusi procedūrā par Savienības vai valsts konkurences tiesību aktu izpildi un nosūtījusi minētās procedūras pusēm (piemēram, iebildumu paziņojums) vai kuru sagata­ vojis tās dalībnieks (piemēram, atbildes uz konkurences iestādes informācijas pieprasījumiem, liecinieku liecības), prasībās par zaudējumu atlīdzināšanu būtu atklājama tikai pēc tam, kad konkurences iestāde ir slēgusi procedūru, piemēram, pieņemot lēmumu saskaņā ar Regulas (EK) Nr. 1/2003 5. pantu vai III nodaļu, kas nav lēmumi par pagaidu pasākumiem.

(26) Iecietības programmas un izlīguma procedūras ir svarīgi rīki Savienības konkurences tiesību aktu publiski tiesi­ skajai īstenošanai, jo tie veicina konkurences tiesību aktu nopietnāko pārkāpumu atklāšanu, efektīvu saukšanu pie atbildības un sodu piemērošanu. Turklāt, tā kā karteļu lietās daudzi konkurences iestāžu lēmumi ir balstīti uz iecietības piemērošanu un zaudējumu atlīdzināšanas prasības ar karteļiem saistītās lietās parasti ir minētajiem lēmumiem sekojošas prasības, iecietības programmām arī ir svarīga nozīme saistībā ar efektīvām prasībām par zaudējumu atlīdzināšanu karteļu lietās. Uzņēmumus sadarboties ar konkurences iestādēm saskaņā ar iecietības programmām un izlīguma procedūrām šajā kontekstā varētu atturēt tas, ja tiktu atklātas pašapsūdzības liecības, piemēram, saskaņā ar iecietības programmu sniegtas liecības un izlīguma iesniegumi, kuras iesniedz tikai nolūkā sadarboties ar konkurences iestādēm. Šāda atklāšana radītu risku, ka uzņēmumi vai to vadības pārstāvji, kas sadar­ bojas, var tikt pakļauti civiltiesiskai vai krimināltiesiskai atbildībai sliktākos apstākļos nekā līdzpārkāpēji, kuri nesadarbojas ar konkurences iestādēm. Lai nodrošinātu uzņēmumu gatavību arī turpmāk brīvprātīgi vērsties pie konkurences iestādēm ar liecībām, ko sniedz saskaņā ar iecietības programmām vai izlīguma iesniegumiem, uz šādiem dokumentiem nebūtu jāattiecina pierādījumu izprasīšana. Minētajam izņēmumam vajadzētu attiekties arī uz saskaņā ar iecietības programmu sniegtas liecības vai izlīguma iesnieguma tiešiem citātiem, kas iekļauti citos dokumentos. Minētajiem ierobežojumiem nebūtu jāliedz konkurences iestādēm publicēt savus lēmumus saskaņā ar piemērojamajiem Savienības vai valsts tiesību aktiem. Lai nodrošinātu, ka minētais atbrīvojums nepamatoti netraucē cietušajām personām izmantot tiesības uz atlīdzinājumu, tas būtu jāattiecina tikai uz minētajām brīvprā­ tīgajām un saskaņā ar iecietības programmu sniegtajām pašapsūdzības liecībām un izlīguma iesniegumiem.

(27) Ar šajā direktīvā paredzētajiem noteikumiem par to dokumentu izprasīšanu, kas nav liecības saskaņā ar iecietības programmu un izlīguma iesniegumi, nodrošina, ka cietušajām personām tomēr ir pietiekami daudz citu iespēju iegūt pieeju būtiskajiem pierādījumiem, kas tām nepieciešami, lai sagatavotu savas prasības par zaudējumu atlīdzi­ nāšanu. Balstoties uz prasītāja lūgumu, valstu tiesām vajadzētu spēt pašām piekļūt tiem dokumentiem, par kuriem atsaucas uz izņēmumu, lai pārliecinātos, vai to saturs nepārsniedz šajā direktīvā noteikto saskaņā ar iecietības programmu sniegto liecību un izlīguma iesniegumu definīciju. Jebkura satura daļa, uz ko minētās definīcijas neat­ tiecas, būtu atklājama, ievērojot attiecīgos nosacījumus.

(28) Valstu tiesām vajadzētu spēt jebkurā laikā saistībā ar prasību par zaudējumu atlīdzināšanu izprasīt pierādījumus, kas pastāv neatkarīgi no konkurences iestādes procedūras (“iepriekšpastāvējusi informācija”).

(29) No konkurences iestādes pierādījumi būtu jāizprasa tikai tad, ja tos pamatoti nevar iegūt no citas puses vai trešās personas.

(30) Ievērojot Regulas (EK) Nr. 1/2003 15. panta 3. punktu konkurences iestādes pēc savas iniciatīvas valstu tiesām var iesniegt rakstiskus apsvērumus par jautājumiem saistībā ar LESD 101. vai 102. panta piemērošanu. Lai sagla­ bātu ieguldījumu, kas minēto pantu piemērošanā panākts ar publiski tiesisko īstenošanu, konkurences iestādēm būtu tāpat jāspēj pēc savas iniciatīvas iesniegt savus apsvērumus valsts tiesai, lai varētu novērtēt iestādes lietas materiālos iekļauto pierādījumu atklāšanas samērīgumu, ņemot vērā ietekmi, kas tādai atklāšanai būtu uz konku­ rences tiesību aktu publiski tiesiskās izpildes efektivitāti. Dalībvalstīm būtu jāspēj izveidot sistēmu, ar ko konku­ rences iestāde tiek informēta par informācijas izprasīšanas lūgumiem, ja persona, kura lūdz izprasīšanu, vai persona, no kuras lūdz izprasīt informāciju, ir iesaistīta šīs konkurences iestādes izmeklēšanā attiecībā uz iespē­ jamo pārkāpumu, neskarot valsts tiesību aktus, kuros ir paredzēta ex parte procedūra.

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(31) Ikvienai fiziskai vai juridiskai personai, kura iegūst pierādījumus, piekļūstot konkurences iestādes lietas materiā­ liem, vajadzētu spēt izmantot minētos pierādījumus zaudējumu atlīdzināšanas prasībā, kurā tā ir viena no pusēm. Šādai izmantošanai vajadzētu būt atļautai arī jebkurai fiziskajai vai juridiskajai personai, kura ir minētās puses tiesību un pienākumu pārņēmēja, tostarp pārņemot tās prasījumu. Ja pierādījumus ir ieguvusi juridiskā persona, kas ir tādas uzņēmumu grupas locekle, kuru LESD 101. un 102. panta piemērošanas nolūkā uzskata par vienu uzņēmumu, minētos pierādījumus vajadzētu spēt izmantot arī citām juridiskajām personām, kuras pieder tam pašam uzņēmumam.

(32) Tomēr tāda pierādījuma izmantošanai, kas iegūts, izmantojot piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem, nebūtu nepamatoti jāmazina konkurences iestādes veiktās konkurences tiesību aktu izpildes efektivitāte. Lai nodrošinātu, ka netiek mazināta ietekme šajā direktīvā noteiktajiem pierādījumu atklāšanas ierobežojumiem, tādu 24. un 25. apsvērumā minētu pierādījumu veidu izmantošana, kuri iegūti, izmantojot vienīgi piekļuvi konku­ rences iestādes lietas materiāliem, būtu jāierobežo tādos pašos apstākļos. Ierobežošanai būtu jāizpaužas vai nu kā attiecīgo pierādījumu nepieļaujamībai zaudējumu atlīdzināšanas prasībās, vai kā jebkādai citai aizsardzībai saskaņā ar piemērojamiem valsts tiesību aktiem, kas spēj nodrošināt, ka pilnībā tiek ievēroti ierobežojumi minēto pierādī­ jumu veidu izmantošanai. Turklāt pierādījumiem, kas iegūti no konkurences iestādes, nevajadzētu kļūt par tirgo­ šanās priekšmetu. Tādēļ iespējai izmantot pierādījumus, kuri iegūti, izmantojot vienīgi piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem, būtu jāattiecas vienīgi uz fizisko vai juridisko personu, kurai sākotnēji tika piešķirta piekļuve, un tās tiesību pārņēmējiem. Tomēr minētais ierobežojums, kas paredzēts, lai izvairītos no pierādījumu kļūšanas par tirgošanās priekšmetu, neliedz valsts tiesai izprasīt minētos pierādījumus saskaņā ar šīs direktīvas nosacījumiem.

(33) Tas, ka ir izvirzīts zaudējumu atlīdzināšanas prasījums vai ka konkurences iestāde ir sākusi izmeklēšanu, rada risku, ka attiecīgās personas varētu iznīcināt vai slēpt pierādījumus, kas būtu lietderīgi cietušajai personai, lai pamatotu zaudējumu atlīdzināšanas prasījumu. Lai novērstu būtisku pierādījumu iznīcināšanu un nodrošinātu, ka tiek ievēroti tiesas rīkojumi par informācijas izprasīšanu, valstu tiesām vajadzētu būt iespējai piemērot pietiekami atturošas sankcijas. Attiecībā uz tiesvedības pusēm – iespēja izdarīt nelabvēlīgus secinājumus tiesvedībā par zaudē­ jumu atlīdzināšanu var būt īpaši iedarbīga sankcija un var palīdzēt novērst tiesvedības ieilgšanu. Vajadzētu būt iespējai piemērot sankcijas arī tad, ja netiek pildīts konfidenciālas informācijas aizsardzības pienākums, un par izprasīšanas ceļā iegūtas informācijas ļaunprātīgu izmantošanu. Līdzīgā kārtā vajadzētu būt pieejamām sankcijām tad, ja informācija, kas iegūta, izmantojot piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem, tiek ļaunprātīgi izman­ tota zaudējumu atlīdzināšanas prasībā.

(34) Nodrošinot to, lai Komisija un valstu konkurences iestādes varētu efektīvi un konsekventi piemērot LESD 101. un 102. pantu, visā Savienībā ir vajadzīga kopēja pieeja tam, kā valstu konkurences iestāžu galīgie nolēmumi par pārkāpumu ietekmē turpmākās zaudējumu atlīdzināšanas prasības. Šādi lēmumi tiek pieņemti tikai pēc tam, kad Komisija ir informēta par paredzēto lēmumu vai, ja nav lēmuma, par jebkādu citu dokumentu, kurā ir norādīta iecerētā rīcības gaita, ievērojot Regulas (EK) Nr. 1/2003 11. panta 4. punktu, un ja Komisija nav atbrīvojusi valsts konkurences iestādi no tās kompetences, uzsākot procedūru saskaņā ar minētās regulas 11. panta 6. punktu. Komisijai būtu jānodrošina Savienības konkurences tiesību aktu konsekventa piemērošana, sniedzot gan divpusēji, gan Eiropas Konkurences iestāžu tīkla satvarā ieteikumus valstu konkurences iestādēm. Lai palielinātu juridisko noteiktību, novērstu LESD 101. un 102. panta nekonsekventu piemērošanu, palielinātu zaudējumu atlīdzināšanas prasību efektivitāti un procesuālo ekonomiju un veicinātu iekšējā tirgus darbību uzņēmumu un patērētāju labā, turpmākajās prasībās par zaudējumu atlīdzināšanu nevajadzētu vēlreiz apstrīdēt valsts konkurences iestādes vai pārsūdzības tiesas galīgajā lēmumā ietverto konstatējumu par LESD 101. vai 102. panta pārkāpumu. Tādēļ šāds konstatējums būtu uzskatāms par neapgāžami pierādītu zaudējumu atlīdzināšanas prasībās, kas saistībā ar minēto pārkāpumu celtas valsts konkurences iestādes vai pārsūdzības tiesas dalībvalstī. Tomēr attiecīgā konstatējuma spēkam būtu jāattiecas tikai uz pārkāpuma raksturu un tā materiālo, personas, laika un teritoriālo darbības jomu, kā to noteikusi konkurences iestāde vai pārsūdzības tiesa, īstenojot savu jurisdikciju. Ja lēmumā konstatēts, ka valsts konkurences tiesību akti ir pārkāpti gadījumos, kad vienā un tajā pašā lietā paralēli piemēro Savienības un valsts konkurences tiesību aktus, minētais pārkāpums arī būtu jāuzskata par neapgāžami pierādītu.

(35) Ja zaudējumu atlīdzināšanas prasība ir celta dalībvalstī, kas nav dalībvalsts, kuras valsts konkurences iestāde vai pārsūdzības tiesa konstatējusi LESD 101. vai 102. panta pārkāpumu, uz ko attiecas prasība, tad minēto konstatē­ jumu, kas iekļauts valsts konkurences iestādes vai pārsūdzības tiesas galīgajā lēmumā, būtu jāļauj iesniegt valsts tiesā vismaz kā pirmšķietamu pierādījumu tam, ka ir noticis konkurences tiesību aktu pārkāpums. Vajadzības gadījumā konstatējumu var izvērtēt kopā ar citiem pušu iesniegtajiem materiāliem. Iedarbība, kas piemīt valstu konkurences iestāžu lēmumiem un pārsūdzības tiesu nolēmumiem, ar kuriem konstatē konkurences noteikumu pārkāpumu, neskar valstu tiesu tiesības un pienākumus saskaņā ar LESD 267. pantu.

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/7

(36) Valstu noteikumi par noilguma termiņu sākumu, ilgumu, apturēšanu vai pārtraukšanu nedrīkstētu būt tādi, kas nepamatoti kavē zaudējumu atlīdzināšanas prasību celšanu. Tas ir īpaši svarīgi attiecībā uz prasībām, kuras pama­ tojas uz konkurences iestādes vai pārsūdzības tiesas konstatējumu par pārkāpumu. Tādēļ vajadzētu būt iespējai pēc konkurences iestādes procedūras celt zaudējumu atlīdzināšanas prasību, kuras mērķis ir valsts un Savienības konkurences tiesību akta izpilde. Noilguma termiņu nevajadzētu sākt skaitīt, pirms pārkāpums nav beidzies un pirms prasītājs zina vai var pamatoti uzskatīt, ka viņš zina par rīcību, kas ir pārkāpuma priekšmets, to, ka pārkā­ puma rezultātā prasītājam ir nodarīts kaitējums, un pārkāpēja identitāti. Būtu jāļauj dalībvalstīm saglabāt vai ieviest absolūtus noilguma termiņus, kas ir parasti piemērojami, ar noteikumu, ka tādu absolūtu noilguma termiņu ilgums nepadara par praktiski neiespējamu īstenot tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu vai to pārmērīgi neapgrūtina.

(37) Ja vairāki uzņēmumi kopīgi pārkāpj konkurences noteikumus, kā tas ir karteļa gadījumā, ir lietderīgi paredzēt, ka minētie līdzpārkāpēji ir solidāri atbildīgi par visu pārkāpuma nodarīto kaitējumu. Līdzpārkāpējam vajadzētu būt tiesībām saņemt iemaksu no pārējiem līdzpārkāpējiem, ja tas ir samaksājis kompensāciju, kas ir lielāka nekā tā daļa. Noteikt šo daļu kā konkrētā pārkāpēja relatīvo atbildību un noteikt būtiskos kritērijus, kā apgrozījums, tirgus daļa vai loma kartelī, ir piemērojamo valsts tiesību aktu ziņā, vienlaikus ievērojot efektivitātes un līdzvērtīguma principus.

(38) Uzņēmumiem, kuri sadarbojas ar konkurences iestādēm saskaņā ar iecietības programmu, ir būtiska loma slepenu karteļu izdarītu pārkāpumu atklāšanā un to izbeigšanā, tādējādi bieži mazinot kaitējumu, kāds tiktu nodarīts, ja pārkāpums turpinātos. Tādēļ uzņēmumiem, kuriem konkurences iestāde saskaņā ar iecietības programmu ir piešķīrusi atbrīvojumu no naudas soda, ir lietderīgi paredzēt aizsardzību pret nesamērīgu risku saistībā ar zaudē­ jumu atlīdzināšanas prasījumiem, paturot prātā, ka konkurences iestādes lēmums, ar ko konstatē pārkāpumu, attiecībā uz atbrīvojuma saņēmēju var kļūt galīgs, pirms tas kļūst galīgs citiem uzņēmumiem, kuriem nav piešķirts atbrīvojums, tādējādi atbrīvojuma saņēmēju potenciāli padarot par tiesvedības primāro mērķi. Tādēļ ir lietderīgi atbrīvojuma saņēmēju principā atbrīvot no solidāras atbildības par visu nodarīto kaitējumu un paredzēt, ka tā iemaksas daļa attiecībā pret līdzpārkāpējiem nepārsniedz apmēru, kādā tas nodarījis kaitējumu saviem tiešajiem vai netiešajiem pircējiem vai, ja runa ir par iepirkuma karteli, tā tiešajiem vai netiešajiem piegādātājiem. Ja kartelis ir nodarījis kaitējumu personām, kas nav pārkāpēja klienti/piegādātāji, atbrīvojuma saņēmēja iemaksas daļai nebūtu jāpārsniedz tā relatīvā atbildība par karteļa nodarīto kaitējumu. Minētā daļa būtu nosakāma saskaņā ar tiem pašiem noteikumiem, kurus izmanto, lai noteiktu iemaksu starp pārkāpējiem. Attiecībā uz cietušajām personām, kas nav atbrīvojuma saņēmēja tiešie vai netiešie pircēji vai piegādātāji, atbrīvojuma saņēmējam vaja­ dzētu palikt pilnā mērā atbildīgam vienīgi tad, ja minētajām personām nav iespējams saņemt pilnīgu atlīdzinā­ jumu no pārējiem pārkāpējiem.

(39) Kaitējumu, kas izpaužas kā faktiskie zaudējumi, var radīt cenas starpība starp to, kas faktiski samaksāts, un to, kas būtu bijis samaksāts, ja pārkāpums nebūtu izdarīts. Ja cietusī persona ir samazinājusi savus faktiskos zaudē­ jumus, tos pilnībā vai daļēji pārnesot uz saviem pircējiem, šādi pārnesti zaudējumi vairs nav uzskatāmi par kaitē­ jumu, par kuru šai personai pienāktos atlīdzinājums. Tādēļ principā ir lietderīgi ļaut, lai pārkāpējs savā aizstāvībā pret zaudējumu atlīdzināšanas prasījumu varētu atsaukties uz faktisko zaudējumu pārnešanu. Ir lietderīgi paredzēt, ka pārkāpējam, kad tas savai aizstāvībai atsaucas uz pārnešanu, ir jāpierāda pārmaksas pārnešana un tās apmērs. Šim pierādīšanas pienākumam nevajadzētu ietekmēt pārkāpēja iespēju izmantot pierādījumus, kas nav viņa rīcībā esošie pierādījumi, piemēram, tādus pierādījumus, kuri jau ir iegūti tiesvedībā, vai pierādījumus, kuri ir citu pušu vai trešo personu rīcībā.

(40) Situācijās, kad pārnešanas dēļ ir samazinājies pārdošanas apjoms un tādējādi kaitējums izpaužas kā negūta peļņa, tiesībām pieprasīt atlīdzinājumu par šādu negūtu peļņu vajadzētu palikt neskartām.

(41) Atkarībā no nosacījumiem, saskaņā ar kuriem uzņēmumi darbojas, cenas pieaugumu pārnešana uz lejupējiem piegādes ķēdes posmiem var ietilpt komercpraksē. Patērētājiem vai uzņēmumiem, uz kuriem līdz ar to ir pārnesti faktiskie zaudējumi, ir nodarīts kaitējums, kuru izraisījis Savienības vai valsts konkurences tiesību aktu pārkā­ pums. Lai gan pārkāpējam būtu jāatlīdzina šāds kaitējums, patērētājiem vai uzņēmumiem, kuri paši nav neko iegā­ dājušies no pārkāpēja, var būt ļoti grūti pierādīt šā kaitējuma apmēru. Tādēļ ir lietderīgi paredzēt, ka tad, ja zaudē­ jumu atlīdzināšanas prasījuma pastāvēšana vai atlīdzības summa par zaudējumu ir atkarīga no tā, vai un kādā mērā pārmaksa, kuru samaksājis pārkāpēja tiešais pircējs, ir pārnesta uz netiešo pircēju, uzskata, ka netiešais pircējs ir pierādījis tiešā pircēja samaksātās pārmaksas pārnešanu uz šo netiešo pircēju, ja tas var pirmšķietami

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parādīt, ka šāda pārnešana ir notikusi. Šo atspēkojamo pieņēmumu nepiemēro, ja pārkāpējs var tiesai līdz tica­ mības pakāpei pierādīt, ka faktiskie zaudējumi netika pārnesti uz netiešo pircēju vai netika uz to pārnesti pilnā apmērā. Turklāt ir lietderīgi noteikt, kādos apstākļos uzskatāms, ka netiešais pircējs ir sniedzis šādus pirmšķie­ tamus pierādījumus. Nosakot pārnešanas apmēru, valstu tiesām to izskatāmajos strīdos vajadzētu būt pilnvarotām aplēst, kāda daļa no pārmaksas ir attiecināta uz netiešo pircēju līmeni.

(42) Komisijai vajadzētu pieņemt skaidras, vienkāršas un visaptverošas pamatnostādnes valstu tiesām par to, kā aplēst daļu, kura no pārmaksas ir attiecināta uz netiešajiem pircējiem.

(43) Konkurences tiesību aktu pārkāpumi bieži skar preču vai pakalpojumu pārdošanas nosacījumus un cenu un rada pārmaksu un citu veidu kaitējumu pārkāpēju klientiem. Pārkāpums var arī skart pārkāpējam veiktas piegādes (piemēram, ja kartelis ir pircējs). Šādos gadījumos faktiskie zaudējumi varētu izrietēt no zemākas cenas, ko pārkā­ pēji ir maksājuši saviem piegādātājiem. Minētajos gadījumos attiecīgi būtu piemērojama šī direktīva un jo īpaši noteikumi par pārnešanu.

(44) Zaudējumu atlīdzināšanas prasības var celt gan tie, kas iegādājušies preces vai pakalpojumus no pārkāpēja, gan pircēji, kas atrodas tālāk piegādes ķēdē. Lai veicinātu saistītu tiesvedību rezultātā pasludināto spriedumu konse­ kvenci un tādējādi novērstu, ka kaitējums, ko radījis Savienības vai valsts konkurences tiesību pārkāpums, netiek pilnībā atlīdzināts vai ka pārkāpējam tiek prasīts atlīdzināt kaitējumu, kurš nav nodarīts, valstu tiesām to izskatā­ majos strīdos vajadzētu būt pilnvarotām aplēst samēru pārmaksai, no kuras ir cietuši tiešie vai netiešie pircēji. Šajā sakarā valstu tiesām – ar procesuāliem vai materiāliem līdzekļiem, kas pieejami saskaņā ar Savienības un valstu tiesību aktiem, – vajadzētu spēt pienācīgi ņemt vērā jebkuras saistītās prasības un tajās pasludinātos spriedumus, īpaši tad, ja tajos konstatēts, ka ir pierādīta pārnešana. Valstu tiesu rīcībā vajadzētu būt atbilstīgiem procesuāliem līdzekļiem, tostarp prasību apvienošanai, lai nodrošinātu, ka atlīdzinājums par faktiskajiem zaudējumiem, kas samaksāts jebkurā piegādes ķēdes līmenī, nepārsniedz pārmaksas radīto kaitējumu šajā līmenī. Minētajiem līdzek­ ļiem vajadzētu būt pieejamiem arī pārrobežu lietās. Šai iespējai ņemt vērā spriedumus nevajadzētu skart pamattie­ sības uz aizstāvību un tiesības uz efektīvu tiesisko aizsardzību un taisnīgu tiesu personām, kuras nav bijušas puses šajos tiesas procesos, kā arī nevajadzētu skart noteikumus par minētajā sakarā pieņemto spriedumu pierādījuma spēku. Ir iespējams prasības, kuras tiek izskatītas dažādu dalībvalstu tiesās, uzskatīt par saistītām Eiropas Parla­ menta un Padomes Regulas (ES) Nr. 1215/2012 (1) 30. panta nozīmē. Saskaņā ar minēto pantu valstu tiesas, izņemot to, kurā pirmajā celta prasība, var apturēt tiesvedību vai konkrētos apstākļos – atteikties no jurisdikcijas. Šī direktīva neskar valstu tiesu tiesības un pienākumus saskaņā ar minēto regulu.

(45) Lai varētu saņemt atlīdzinājumu par zaudējumiem, cietušajai personai, kura ir pierādījusi tai nodarītu kaitējumu konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā, vēl ir jāpierāda kaitējuma apmērs. Konkurences tiesību aktu pārkā­ puma radīta kaitējuma apmēra noteikšana ir process, kurā ir nepieciešams daudz faktu un kurš var prasīt sarež­ ģītu ekonomikas modeļu izmantošanu. Tas bieži ir ļoti dārgs process, un prasītājiem ir grūtības iegūt prasījumu pamatošanai nepieciešamos datus. Tādējādi konkurences tiesību aktu pārkāpuma radīta kaitējuma apmēra noteik­ šana var būt nozīmīgs šķērslis, kas liedz efektīvi prasīt atlīdzinājumu.

(46) Tā kā nav Savienības līmeņa noteikumu par konkurences tiesību aktu pārkāpuma radītā kaitējuma apmēra no­ teikšanu, katras dalībvalsts tiesību sistēmas ziņā ir noteikt savus noteikumus par kaitējuma apmēra noteikšanu, un dalībvalstu un valsts tiesu ziņā ir noteikt, kādi noteikumi prasītājam ir jāizpilda, lai pierādītu tam nodarītā kaitē­ juma apmēru, kādas metodes var izmantot, lai noteiktu attiecīgo summu, un kādas ir sekas, ja persona nespēj pilnībā izpildīt minētās prasības. Tomēr valsts tiesību aktu noteikumi attiecībā uz kaitējuma apmēru konkurences tiesību tiesvedībā nedrīkstētu būt mazāk labvēlīgi kā noteikumi, kas piemērojami līdzīgām valstī celtām prasībām (līdzvērtīguma princips), un to dēļ nedrīkstētu būt praktiski neiespējami vai pārmērīgi sarežģīti īstenot Savienības sniegtās tiesības uz zaudējumu atlīdzināšanu (efektivitātes princips). Būtu jāņem vērā iespējamā informācijas asimetrija starp pusēm un tas, ka kaitējuma apmēra noteikšanas nolūkā ir jāvērtē, kā attiecīgais tirgus būtu attīstī­ jies, ja nebūtu izdarīts pārkāpums. Veikt šo novērtējumu nozīmē veikt salīdzinājumu ar situāciju, kas pēc definī­ cijas ir hipotētiska, tāpēc tas nekad nevar būt pilnīgi precīzs. Tādēļ ir lietderīgi nodrošināt, ka valstu tiesas ir piln­ varotas izteikt konkurences tiesību aktu pārkāpuma radītā kaitējuma apmēru aplēses veidā. Dalībvalstīm būtu

(1) Eiropas Parlamenta un Padomes Regula (ES) Nr. 1215/2012 (2012. gada 12. decembris) par jurisdikciju un spriedumu atzīšanu un izpildi civillietās un komerclietās (OV L 351, 20.12.2012., 1. lpp.).

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jānodrošina, ka nepieciešamības gadījumā valstu konkurences iestādes var sniegt ieteikumus attiecībā uz apmēru. Lai nodrošinātu saskaņotību un paredzamību, Komisijai būtu jāsniedz vispārējie ieteikumi Savienības līmenī.

(47) Lai novērstu informācijas asimetriju un dažas no problēmām, kas ir saistītas ar pārkāpuma radītā kaitējuma apmēra noteikšanu konkurences tiesību tiesvedībā, un lai nodrošinātu zaudējumu atlīdzināšanas prasījumu efekti­ vitāti, ir lietderīgi karteļa izdarītu pārkāpumu gadījumos pieņemt, ka šāds pārkāpums ir radījis kaitējumu, jo īpaši cenu ietekmes dēļ. Atkarībā no lietas apstākļiem tas nozīmē, ka karteļa dēļ cenas ir paaugstinājušās vai ka ir kavēta cenu pazemināšanās, kas būtu bijusi vērojama, ja nebūtu izdarīts pārkāpums. Šai prezumpcijai nevajadzētu attiekties uz kaitējuma konkrēto apmēru. Pārkāpējam būtu jādod iespēja atspēkot šo prezumpciju. Ir lietderīgi šo atspēkojamo prezumpciju attiecināt vienīgi uz karteļiem, ņemot vērā, ka to slepenais raksturs palielina minēto informācijas asimetriju un apgrūtina prasītāju iespējas iegūt kaitējuma pierādīšanai nepieciešamos pierādījumus.

(48) Lai mazinātu nenoteiktību pārkāpēju un cietušo personu vidū, atbildētāju interesēs ir vēlams panākt galīgu izlī­ gumu. Tāpēc būtu jāveicina, lai cietušās personas un pārkāpēji vienotos par konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā nodarīta kaitējuma atlīdzināšanu, izmantojot strīdu izšķiršanas mehānismus vienošanās ceļā, piemēram, ārpustiesas izlīgumus (tostarp tādus, kurus tiesnesis var pasludināt par saistošiem), šķīrējtiesu, mediāciju vai samie­ rināšanu. Šai strīdu izšķiršanai vienošanās ceļā būtu jāaptver tik daudz cietušo personu un pārkāpēju, cik tas liku­ mīgi ir iespējams. Tādēļ šīs direktīvas noteikumi par strīdu izšķiršanu vienošanās ceļā ir paredzēti, lai veicinātu šādu mehānismu izmantošanu un palielinātu to efektivitāti.

(49) Noilguma termiņi zaudējumu atlīdzināšanas prasības celšanai var būt tādi, ka cietušajām personām un pārkāpē­ jiem nav pietiekami daudz laika, lai vienotos par maksājamo atlīdzinājumu. Lai abām pusēm patiesi būtu iespēja panākt strīda risinājumu vienošanās ceļā pirms prasības celšanas valsts tiesā, noilguma termiņš jāaptur, kamēr notiek strīda izšķiršana vienošanās ceļā.

(50) Turklāt, ja puses nolemj izšķirt strīdu vienošanās ceļā pēc tam, kad valsts tiesā ir celta zaudējumu atlīdzināšanas prasība par to pašu prasījumu, šai tiesai vajadzētu spēt apturēt tiesvedību, kamēr notiek šā strīda izšķiršana vieno­ šanās ceļā. Apsverot to, vai apturēt tiesvedību, valsts tiesai būtu jāņem vērā ātras procedūras priekšrocības.

(51) Lai veicinātu izlīgumu vienošanās ceļā, pārkāpējam, kurš atlīdzina zaudējumus, risinot strīdu vienošanās ceļā, nevajadzētu nonākt sliktākā stāvoklī salīdzinājumā ar līdzpārkāpējiem nekā tad, ja izlīgums nebūtu panākts. Tā var notikt, ja izlīgumā iesaistītais pārkāpējs pat pēc šā izlīguma panākšanas joprojām būtu pilnā mērā solidāri atbildīgs par pārkāpuma rezultātā nodarīto kaitējumu. Tādēļ izlīgumā iesaistītajam pārkāpējam principā nevaja­ dzētu veikt iemaksu izlīgumā neiesaistītajiem līdzpārkāpējiem, kad tie atlīdzinājuši zaudējumus cietušajai personai, ar kuru pirmais pārkāpējs iepriekš panācis izlīgumu. Šis noteikums par iemaksas neveikšanu vienlaikus nozīmē, ka cietušās personas prasījums tiek samazināts par izlīgumā iesaistītā pārkāpēja daļu nodarītajā kaitējumā neatka­ rīgi no tā, vai izlīguma summa ir vienāda ar kaitējuma relatīvo daļu, ko izlīgumā iesaistītais līdzpārkāpējs ir noda­ rījis izlīgumā iesaistītajai cietušajai personai, vai arī tā atšķiras. Minētā relatīvā daļa būtu nosakāma saskaņā ar tiem pašiem noteikumiem, kurus izmanto, lai noteiktu iemaksu starp pārkāpējiem. Ja prasījumu nesamazinātu, izlī­ gums nepamatoti ietekmētu pārkāpējus, kuri šajā izlīgumā nepiedalījās. Tomēr, lai nodrošinātu tiesības saņemt atlīdzinājumu pilnā apmērā, izlīgumā iesaistītajam līdzpārkāpējam tomēr būtu jāmaksā atlīdzinājums par zaudē­ jumu, ja tā ir vienīgā iespēja, kā izlīgumā iesaistītajai cietušajai personai saņemt atlīdzinājumu par prasījuma atli­ kušo daļu. Prasījuma atlikušo daļu veido izlīgumā iesaistītās cietušās personas prasījums, kurš samazināts par izlī­ gumā iesaistītā līdzpārkāpēja daļu kaitējumā, kas pārkāpuma rezultātā nodarīts izlīgumā iesaistītajai cietušajai personai. Pēdējā no minētajām iespējām prasīt zaudējumu atlīdzību no izlīgumā iesaistītā līdzpārkāpēja pastāv, ja vien tā nav nepārprotami izslēgta saskaņā ar izlīguma noteikumiem.

(52) Būtu jāizvairās no situācijām, kurās līdzpārkāpēji, veicot iemaksas izlīgumā neiesaistītajiem līdzpārkāpējiem par zaudējumiem, kurus tie atlīdzinājuši izlīgumā neiesaistītajām cietušajām personām, izmaksā tādu atlīdzinājuma kopējo summu, kas pārsniedz to relatīvo atbildību par pārkāpuma rezultātā nodarīto kaitējumu. Tāpēc, prasot izlī­ gumā iesaistītajiem līdzpārkāpējiem veikt iemaksu tādu zaudējumu atlīdzināšanā, kurus izlīgumā neiesaistītie līdz­ pārkāpēji vēlāk sedz izlīgumā neiesaistītajām cietušajām personām, valstu tiesām būtu jāņem vērā zaudējumi, kuri jau atlīdzināti saskaņā ar izlīgumu vienošanās ceļā, paturot prātā, ka ne visi līdzpārkāpēji noteikti ir vienādā mērā iesaistīti pārkāpumā, ņemot vērā to, ko tas ietver no materiālā, laika un teritoriālā viedokļa.

L 349/10 LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis 5.12.2014.

(53) Šajā direktīvā ir ievērotas pamattiesības un principi, kas atzīti Eiropas Savienības Pamattiesību hartā.

(54) Ņemot vērā to, ka šīs direktīvas mērķus, proti, noteikt regulējumu attiecībā uz zaudējumu atlīdzināšanas prasībām par Savienības konkurences tiesību aktu pārkāpumiem, lai nodrošinātu LESD 101. un 102. panta pilnvērtīgu īste­ nošanu un iekšējā tirgus pienācīgu darbību uzņēmumu un patērētāju labā, nevar pietiekami labi sasniegt atseviš­ ķās dalībvalstīs, bet, ņemot vērā, ka LESD 101. un 102. pants jāpiemēro efektīvi un konsekventi, minētos mērķus var labāk sasniegt Savienības līmenī, Savienība var pieņemt pasākumus saskaņā ar LES 5. pantā noteikto subsidia­ ritātes principu. Saskaņā ar minētajā pantā noteikto proporcionalitātes principu šajā direktīvā paredzēti vienīgi tie pasākumi, kas ir vajadzīgi minēto mērķu sasniegšanai.

(55) Saskaņā ar Dalībvalstu un Komisijas 2011. gada 28. septembra kopīgo politisko deklarāciju par skaidrojošiem dokumentiem (1) dalībvalstis ir apņēmušās, paziņojot savus transponēšanas pasākumus, pamatotos gadījumos pievienot vienu vai vairākus dokumentus, kuros paskaidrota saikne starp direktīvas sastāvdaļām un atbilstīgajām daļām valsts pieņemtos transponēšanas instrumentos. Attiecībā uz šo direktīvu likumdevējs uzskata, ka šādu dokumentu nosūtīšana ir pamatota.

(56) Ir lietderīgi paredzēt noteikumus par šīs direktīvas piemērošanu laikā,

IR PIEŅĒMUŠI ŠO DIREKTĪVU.

I NODAĻA

PRIEKŠMETS, DARBĪBAS JOMA UN DEFINĪCIJAS

1. pants

Priekšmets un darbības joma

1. Šajā direktīvā ir paredzēti konkrēti noteikumi, kas vajadzīgi, lai nodrošinātu, ka ikviena persona, kurai ir nodarīts kaitējums, jo uzņēmums vai uzņēmumu apvienība ir pārkāpis konkurences tiesību aktus, var efektīvi īstenot tiesības prasīt pilnīgu atlīdzinājumu par šo kaitējumu no minētā uzņēmuma vai apvienības. Tajā ir paredzēti noteikumi, ar kuriem veicina godīgu konkurenci iekšējā tirgū un likvidē šķēršļus iekšējā tirgus pienācīgai darbībai, visā Savienībā nodrošinot līdzvērtīgu aizsardzību ikvienai personai, kurai nodarīts šāds kaitējums.

2. Šajā direktīvā ir paredzēti noteikumi, ar kuriem koordinē konkurences noteikumu izpildi, ko veic konkurences iestādes, un minēto noteikumu izpildi zaudējumu atlīdzināšanas prasībās, kas celtas valstu tiesās.

2. pants

Definīcijas

Šajā direktīvā piemēro šādas definīcijas:

1) “konkurences tiesību aktu pārkāpums” ir LESD 101. vai 102. panta vai valsts konkurences tiesību aktu pārkāpums;

2) “pārkāpējs” ir uzņēmums vai uzņēmumu apvienība, kas ir pārkāpusi konkurences tiesības;

3) “valsts konkurences tiesību akti” ir valstu tiesību aktu noteikumi, kuru galvenais mērķis ir tāds pats kā LESD 101. un 102. pantam un kurus piemēro vienā un tajā pašā lietā paralēli Savienības konkurences tiesību aktiem saskaņā ar Regulas (EK) Nr. 1/2003 3. panta 1. punktu, neietverot valsts tiesību aktus, ar ko nosaka kriminālsodus fiziskām personām, izņemot, ja šādi kriminālsodi ir līdzekļi, ar kuriem tiek izpildīti konkurences noteikumi, kas attiecas uz uzņēmumiem;

4) “zaudējumu atlīdzināšanas prasība” ir prasība saskaņā ar valsts tiesību aktiem, ar kuru iespējamā cietusī persona vai kāds, kas rīkojas vienas vai vairāku iespējamo cietušo personu vārdā, ja Savienības vai valsts tiesību aktos ir pa­ redzēta šāda iespēja, vai fiziska vai juridiska persona, kas ir pārņēmusi iespējamās cietušās personas tiesības, tostarp persona, kas ir pārņēmusi tās prasījumu, valsts tiesā iesniedz prasību par zaudējumu atlīdzināšanu;

5) “zaudējumu atlīdzināšanas prasījums” ir prasījums saņemt atlīdzinājumu par kaitējumu, ko radījis konkurences tiesību pārkāpums;

6) “cietusī persona” ir persona, kurai konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā ir nodarīts kaitējums;

(1) OV C 369, 17.12.2011., 14. lpp.

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/11

7) “valsts konkurences iestāde” ir iestāde, kuru dalībvalsts saskaņā ar Regulas (EK) Nr. 1/2003 35. pantu norīkojusi kā atbildīgo par LESD 101. un 102. panta piemērošanu;

8) “konkurences iestāde” ir Komisija vai valsts konkurences iestāde, vai abas atkarībā no konteksta;

9) “valsts tiesa” ir kādas dalībvalsts tiesa LESD 267. panta nozīmē;

10) “pārsūdzības tiesa” ir valsts tiesa, kas ir pilnvarota ar parastiem pārsūdzības līdzekļiem pārskatīt valsts konkurences iestādes lēmumus vai pārskatīt spriedumus, kas pieņemti par minētajiem lēmumiem, neatkarīgi no tā, vai šī tiesa ir tiesīga konstatēt konkurences tiesību aktu pārkāpumu;

11) “nolēmums par pārkāpumu” ir konkurences iestādes lēmums vai pārsūdzības tiesas nolēmums, ar kuru konstatēts konkurences tiesību aktu pārkāpums;

12) “galīgs nolēmums par pārkāpumu” ir tāds nolēmums par pārkāpumu, ko nevar vai vairs nevar pārsūdzēt ar para­ stiem pārsūdzības līdzekļiem;

13) “pierādījumi” ir visi pierādīšanas līdzekļu veidi, kādi ir pieļaujami valsts tiesā, kurā celta prasība, jo īpaši dokumenti un visi citi priekšmeti, kas satur informāciju, neatkarīgi no attiecīgā datu nesēja veida;

14) “kartelis” ir vienošanās vai saskaņota darbība starp diviem vai vairākiem konkurentiem ar mērķi saskaņot savas pret konkurenci vērstās darbības tirgū vai ietekmēt attiecīgos konkurences parametrus, īstenojot, bet neaprobežojoties tikai ar to, tādu praksi kā iepirkuma vai pārdošanas cenu vai citu tirdzniecības nosacījumu, tostarp saistībā ar inte­ lektuālā īpašuma tiesībām, noteikšana vai koordinēšana, ražošanas vai pārdošanas kvotu sadale, tirgu un klientu sadale, tostarp veicot mahinācijas ar cenu piedāvājumu, importa vai eksporta ierobežošana vai pret konkurenci vērstas darbības attiecībā uz citiem konkurentiem;

15) “iecietības programma” ir programma, kura tiek īstenota, lai piemērotu LESD 101. pantu vai tam atbilstīgos valsts tiesību aktu noteikumus, un saskaņā ar kuru slepena karteļa dalībnieks neatkarīgi no citiem kartelī iesaistītajiem uzņēmumiem sadarbojas ar konkurences iestādi tās izmeklēšanā, brīvprātīgi sniedzot sev zināmo informāciju par karteli un savu lomu tajā, pretī saņemot – ar lēmumu vai procedūras izbeigšanu – atbrīvojumu no naudas soda, kas piemērojams par iesaistīšanos kartelī, vai šā naudas soda samazinājumu;

16) “liecība, kas sniegta saskaņā ar iecietības programmu” ir uzņēmuma vai fiziskas personas vai to vārdā brīvprātīgi sniegta mutiska vai rakstiska informācija konkurences iestādei vai minētās informācijas ieraksts, kurā apraksta minētā uzņēmuma vai fiziskās personas rīcībā esošo informāciju par karteli un apraksta šā uzņēmuma vai personas lomu tajā un kura speciāli sagatavota iesniegšanai attiecīgajā konkurences iestādē, lai saņemtu atbrīvojumu no naudas soda vai naudas soda samazinājumu saskaņā ar iecietības programmu, neietverot iepriekšpastāvējušu infor­ māciju;

17) “iepriekšpastāvējusi informācija” ir pierādījumi, kas pastāv neatkarīgi no konkurences iestādes procedūras, – nerau­ goties uz to, vai šāda informācija atrodas konkurences iestādes lietas materiālos vai ne;

18) “izlīguma iesniegums” ir uzņēmuma vai tā vārdā brīvprātīgi sniegta informācija konkurences iestādei, kurā uzņē­ mums atzīst vai atsakās apstrīdēt savu dalību konkurences tiesību aktu pārkāpumā un savu atbildību par minēto konkurences tiesību aktu pārkāpumu un kura speciāli sagatavota, lai ļautu konkurences iestādei piemērot vienkār­ šotu vai paātrinātu procedūru;

19) “atbrīvojuma saņēmējs” ir uzņēmums vai fiziska persona, kam konkurences iestāde saskaņā ar iecietības programmu ir piešķīrusi atbrīvojumu no naudas soda;

20) “pārmaksa” ir starpība starp faktiski samaksāto cenu un cenu, kāda pastāvētu, ja konkurences tiesību pārkāpuma nebūtu bijis;

21) “strīdu izšķiršana vienošanās ceļā” ir jebkurš mehānisms, kas ļauj pusēm strīdu attiecībā uz prasījumu par kaitējuma atlīdzināšanu izšķirt ārpustiesas kārtībā;

22) “izlīgums vienošanās ceļā” ir vienošanās, kas panākta, izmantojot strīdu izšķiršanu vienošanās ceļā;

23) “tiešais pircējs” ir fiziska vai juridiska persona, kas tieši no pārkāpēja ir iegādājusies produktus vai pakalpojumus, uz kuriem attiecas konkurences tiesību aktu pārkāpums;

24) “netiešais pircējs” ir fiziska vai juridiska persona, kas nevis tieši no pārkāpēja, bet no tiešā pircēja vai kāda turpmāka pircēja ir iegādājusies produktus vai pakalpojumus, uz kuriem attiecas konkurences tiesību aktu pārkāpums, vai produktus vai pakalpojumus, kas iegūti vai kas sastāv no šādām precēm vai pakalpojumiem.

L 349/12 LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis 5.12.2014.

3. pants

Tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu

1. Dalībvalstis nodrošina, ka ikvienai fiziskai vai juridiskai personai, kurai nodarīts kaitējums konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā, ir iespēja prasīt un saņemt pilnīgu atlīdzinājumu par šo kaitējumu.

2. Pilnīgs atlīdzinājums nozīmē, ka personai, kurai nodarīts kaitējums, tiek nodrošināts tāds stāvoklis, kādā tā būtu bijusi, ja konkurences tiesību aktu pārkāpums nebūtu izdarīts. Tādēļ tas ietver tiesības uz atlīdzinājumu par faktiskajiem zaudējumiem un negūto peļņu, kā arī procentu maksājumus.

3. Pilnīgs atlīdzinājums saskaņā ar šo direktīvu nedrīkst novest pie pārmērīgi lielas kompensācijas vai nu ar sodīšanas nolūkā piemērotiem, daudzkāršiem, vai citiem zaudējumu atlīdzināšanas veidiem.

4. pants

Efektivitātes un līdzvērtīguma principi

Saskaņā ar efektivitātes principu dalībvalstis nodrošina, ka visi valsts noteikumi un procedūras attiecībā uz to, kā īsteno­ jamas tiesības prasīt zaudējumu atlīdzināšanu, ir izstrādāti un tiek piemēroti tā, lai nodrošinātu, ka tie nepadara par prak­ tiski neiespējamu vai pārmērīgi neapgrūtina īstenot Savienības sniegtās tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu par konkurences tiesību aktu pārkāpuma radītu kaitējumu. Saskaņā ar līdzvērtīguma principu valstu noteikumi un procedūras attiecībā uz prasībām atlīdzināt zaudējumus, ko radījuši LESD 101. vai 102. panta pārkāpumi, nedrīkst būt iespējamām cietušajām personām mazāk labvēlīgi nekā noteikumi un procedūras, kas reglamentē līdzīgas prasības par valsts tiesību pārkāpuma radītu kaitējumu.

II NODAĻA

PIERĀDĪJUMU IZPRASĪŠANA

5. pants

Pierādījumu izprasīšana

1. Dalībvalstis nodrošina, ka procedūrā, kas saistīta ar zaudējumu atlīdzināšanas prasību Savienībā, pēc prasītāja lūguma, kurš iesniedzis argumentētu pamatojumu ar pamatoti pieejamiem faktiem un pierādījumiem, kas ir pietiekami, lai pamatotu tā zaudējumu atlīdzināšanas prasījuma ticamību, valstu tiesas var atbildētājam vai trešai personai izprasīt būtiskos pierādījumus, kuri ir to rīcībā, ievērojot šajā nodaļā paredzētos nosacījumus. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas pēc atbildētāja pieprasījuma var izprasīt būtiskos pierādījumus arī no prasītāja vai trešās personas.

Šis punkts neskar Regulā (EK) Nr. 1206/2001 noteiktās valstu tiesu tiesības un pienākumus.

2. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas var izprasīt konkrētus pierādījumu elementus vai attiecīgas pierādījumu kate­ gorijas, kas argumentētajā pamatojumā definētas tik precīzi un tik šauri, cik iespējams uz pamatoti pieejamu faktu pamata

3. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas pierādījumu izprasīšanu veic samērīgā apmērā. Lai noteiktu, vai puses lūgums izprasīt pierādījumus ir samērīgs, valstu tiesas apsver visu attiecīgo pušu un trešo personu likumīgās intereses. Tās jo īpaši apsver:

a) apmēru, kādā prasījums vai aizstāvība ir pamatota ar pieejamajiem faktiem un pierādījumiem, kas attaisno lūgumu izprasīt pierādījumus;

b) pierādījumu izprasīšanas apjomu un izmaksas, īpaši attiecīgajām trešām personām, tostarp, lai novērstu vispārēju informācijas meklēšanu, par ko maz ticams, ka tā ir būtiska procedūrā iesaistītajām pusēm;

c) to, vai pierādījumi, kas tiek izprasīti, ietver konfidenciālu informāciju, īpaši par trešām personām, un kārtību, kas pa­ redzēta šādas konfidenciālas informācijas aizsardzībai.

4. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesām ir pilnvaras izprasīt pierādījumus, kuri satur konfidenciālu informāciju, ja tās uzskata, ka tie ir būtiski attiecībā uz zaudējumu atlīdzināšanas prasību. Dalībvalstis nodrošina, ka, izprasot šādu infor­ māciju, valstu tiesu rīcībā ir efektīvi pasākumi šādas informācijas aizsardzībai.

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/13

5. Uzņēmumu intereses izvairīties no zaudējumu atlīdzināšanas prasībām pēc konkurences tiesību aktu pārkāpuma nav uzskatāmas par interesēm, kas ir aizsargājamas.

6. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas, izprasot pierādījumus, pilnībā īsteno piemērojamo advokāta un klienta saziņas konfidencialitāti saskaņā ar Savienības un valstu tiesību aktiem.

7. Dalībvalstis nodrošina, ka personām, kurām prasa atklāt pierādījumus, tiek nodrošināta iespēja tikt uzklausītām tās valsts tiesas priekšā, kas izprasa pierādījumus saskaņā ar šo pantu.

8. Neskarot 4. un 7. punktu un 6. pantu, šis pants dalībvalstīm neliedz saglabāt vai ieviest noteikumus, kas paredz pierādījumu plašāku atklāšanu.

6. pants

Konkurences iestādes lietas materiālos iekļautu pierādījumu izprasīšana

1. Dalībvalstis nodrošina, ka zaudējumu atlīdzināšanas prasību nolūkā gadījumos, kad valstu tiesas izdod rīkojumu par konkurences iestādes lietas materiālos iekļautu pierādījumu izprasīšanu, papildus 5. pantam piemēro šo pantu.

2. Šis pants neskar noteikumus un praksi par publisku piekļuvi dokumentiem saskaņā ar Regulu (EK) Nr. 1049/2001.

3. Šis pants neskar tos noteikumus un praksi, kas saskaņā ar Savienības vai valstu tiesību aktiem paredzēti attiecībā uz konkurences iestāžu iekšējo dokumentu un konkurences iestāžu savstarpējās sarakstes aizsardzību.

4. Novērtējot informācijas izprasīšanas rīkojuma samērīgumu, valstu tiesas saskaņā ar 5. panta 3. punktu apsver arī:

a) vai lūgums ir konkrēti formulēts attiecībā uz to dokumentu raksturu, priekšmetu vai saturu, kuri iesniegti konku­ rences iestādei vai atrodas šādas konkurences iestādes lietas materiālos, nevis iesniegts kā vispārīgi formulēts pietei­ kums saistībā ar dokumentiem, kuri iesniegti konkurences iestādei;

b) vai puse, kas izprasa informāciju, to dara saistībā ar valsts tiesā celtu zaudējumu atlīdzināšanas prasību; un

c) saistībā ar 5. un 10. punktu vai pēc konkurences iestādes lūguma saskaņā ar 11. punktu – vajadzību garantēt konku­ rences tiesību aktu efektīvu publiski tiesisko izpildi.

5. Valstu tiesas var izprasīt turpmāk minētās pierādījumu kategorijas tikai pēc tam, kad konkurences iestāde, pieņemot lēmumu vai citā veidā, ir slēgusi savu procedūru:

a) informācija, kuru kāda fiziskā vai juridiskā persona sagatavojusi speciāli konkurences iestādes procedūras vajadzībām;

b) informācija, kuru konkurences iestāde ir sagatavojusi un pusēm nosūtījusi saskaņā ar savu procedūru; un

c) izlīguma iesniegumi, kas ir atsaukti.

6. Dalībvalstis nodrošina, ka zaudējumu atlīdzināšanas prasību nolūkā valstu tiesas nevienā brīdī nevar no puses vai trešās personas izprasīt nevienu no turpmāk minētajām pierādījumu kategorijām:

a) liecības saskaņā ar iecietības programmu; un

b) izlīguma iesniegumi.

7. Prasītājs var iesniegt pamatotu lūgumu, lai valsts tiesa piekļūst 6. punkta a) vai b) apakšpunktā minētajiem doku­ mentiem tikai nolūkā nodrošināt, ka to saturs atbilst 2. panta 16. un 18. punktā dotajām definīcijām. Veicot šādu novēr­ tējumu, valstu tiesas var lūgt tikai kompetentas konkurences iestādes palīdzību. Attiecīgo pierādījumu autoriem var būt arī iespēja tikt uzklausītiem. Valsts tiesa nekādā gadījumā neļauj pārējām pusēm vai trešām personām piekļūt minētajiem pierādījumiem.

8. Ja 6. punkts attiecas tikai uz dažām prasīto pierādījumu daļām, pārējās to daļas – atkarībā no kategorijas, kurai tās pieder, – tiek izsniegtas saskaņā ar attiecīgajiem šā panta punktiem.

L 349/14 LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis 5.12.2014.

9. Attiecībā uz konkurences iestādes lietas materiālos esošajiem pierādījumiem, kuri neietilpst nevienā no šajā pantā minētajām kategorijām, pierādījumu izprasīšanas rīkojumu zaudējumu atlīdzināšanas prasībām var izdot jebkurā laikā, neskarot šo pantu.

10. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas pieprasa no konkurences iestādes pierādījumus, kas ietverti tās lietas mate­ riālos, tikai tad, ja neviena puse vai trešā persona reāli nav spējīga sniegt prasīto pierādījumu.

11. Ciktāl konkurences iestāde vēlas izklāstīt savu viedokli par izprasīšanas lūguma samērīgumu, tā pēc savas inicia­ tīvas var iesniegt apsvērumus valsts tiesai, kurai lūdz izdot izprasīšanas rīkojumu.

7. pants

Ierobežojumi tādu pierādījumu izmantošanai, kuri iegūti, izmantojot vienīgi piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem

1. Dalībvalstis nodrošina, ka pierādījumi kādā no 6. panta 6. punktā minētajām kategorijām un kurus fiziska vai juri­ diska persona ieguvusi, izmantojot vienīgi piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem, tiek vai nu atzīti par nepie­ ļaujamiem zaudējumu atlīdzināšanas prasībās, vai citādi aizsargāti saskaņā ar piemērojamiem valsts tiesību aktiem, lai nodrošinātu, ka pilnībā tiek ievēroti ierobežojumi pierādījumu izprasīšanai, kas noteikti 6. pantā.

2. Dalībvalstis nodrošina, ka, kamēr minētā konkurences iestāde nav slēgusi savu procedūru, pieņemot lēmumu vai citā veidā, pierādījumi, kuri ietilpst kādā no 6. panta 5. punktā minētajām kategorijām un kurus fiziska vai juridiska persona ieguvusi, izmantojot vienīgi piekļuvi minētās konkurences iestādes lietas materiāliem, tiek vai nu atzīti par nepie­ ļaujamiem zaudējumu atlīdzināšanas prasībās, vai citādi aizsargāti saskaņā ar piemērojamiem valsts tiesību aktiem, lai nodrošinātu, ka pilnībā tiek ievēroti ierobežojumi pierādījumu izprasīšanai, kas noteikti 6. pantā.

3. Dalībvalstis nodrošina, ka pierādījumus, kurus fiziska vai juridiska persona ieguvusi, izmantojot vienīgi piekļuvi konkurences iestādes lietas materiāliem un kuri nav 1. vai 2. punkta darbības jomā, zaudējumu atlīdzināšanas prasībā var izmantot tikai minētā persona vai fiziskā vai juridiskā persona, kura ir minētās personas tiesību pārņēmēja, tostarp persona, kura pārņēmusi minētās personas prasījumu.

8. pants

Sankcijas

1. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas ir spējīgas efektīvi piemērot sankcijas pusēm, trešām personām un to juridi­ skajiem pārstāvjiem jebkurā no gadījumiem, ja tie:

a) neizpilda vai atsakās izpildīt jebkuras valsts tiesas izdotu pierādījumu izprasīšanas rīkojumu;

b) iznīcina būtiskus pierādījumus;

c) neizpilda vai atsakās izpildīt pienākumus, kas uzlikti ar valsts tiesas izdotu rīkojumu par konfidenciālas informācijas aizsardzību;

d) pārkāpj šajā nodaļā paredzētos pierādījumu izmantošanas ierobežojumus.

2. Dalībvalstis nodrošina, ka sankcijas, ko var noteikt valstu tiesas, ir iedarbīgas, samērīgas un atturošas. Attiecībā uz puses rīcību zaudējumu atlīdzināšanas tiesvedībā, sankcijas, ko valstu tiesas var izmantot, ietver iespēju izdarīt nelabvē­ līgus secinājumus, piemēram, pieņemt, ka attiecīgais jautājums ir pierādīts, vai pilnībā vai daļēji noraidīt prasījumus un aizstāvību, un iespēju piespriest atlīdzināt tiesāšanās izdevumus.

III NODAĻA

VALSTU NOLĒMUMU SPĒKS, NOILGUMA TERMIŅI UN SOLIDĀRA ATBILDĪBA

9. pants

Valstu nolēmumu spēks

1. Dalībvalstis nodrošina, ka valsts konkurences iestādes vai pārsūdzības tiesas galīgajā nolēmumā konstatētais konku­ rences tiesību pārkāpums tiek uzskatīts par neapstrīdami pierādītu attiecībā uz zaudējumu atlīdzināšanas prasību, kas celta to valsts tiesās saskaņā ar LESD 101. vai 102. pantu vai valstu konkurences tiesībām.

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/15

2. Dalībvalstis nodrošina, ka 1. punktā minēto galīgo nolēmumu, kas pieņemts citā dalībvalstī, saskaņā ar valsts tiesību aktiem var iesniegt to valsts tiesā vismaz kā pirmšķietamu pierādījumu par to, ka ir noticis konkurences tiesību pārkāpums, un vajadzības gadījumā var izvērtēt kopā ar citiem pušu iesniegtajiem pierādījumiem.

3. Šis pants neskar LESD 267. pantā noteiktās tiesības un pienākumus.

10. pants

Noilguma termiņi

1. Dalībvalstis saskaņā ar šo pantu paredz noteikumus, kas piemērojami noilguma termiņiem zaudējumu atlīdzinā­ šanas prasību celšanai. Minētajos noteikumos paredz, kad sāk skaitīt noilguma termiņu, kāds ir tā ilgums un kādos apstākļos tas tiek pārtraukts vai apturēts.

2. Noilguma termiņus nesāk skaitīt, pirms konkurences tiesību aktu pārkāpums nav beidzies un prasītājs zina vai var pamatoti uzskatīt, ka tas zina:

a) par rīcību un to, ka tas ir konkurences tiesību pārkāpums;

b) to, ka konkurences tiesību pārkāpuma rezultātā tam ir nodarīts kaitējums; un

c) pārkāpēja identitāti.

3. Dalībvalstis nodrošina, ka noilguma termiņi zaudējumu atlīdzināšanas prasības celšanai ir vismaz pieci gadi.

4. Dalībvalstis nodrošina, ka noilguma termiņa skaitīšanu aptur vai atkarībā no valsts tiesību aktiem pārtrauc, ja konkurences iestāde attiecībā uz konkurences tiesību aktu pārkāpumu, uz kuru attiecas zaudējumu atlīdzināšanas prasība, veic izmeklēšanas vai procesuālu darbību. Apturējums beidzas agrākais vienu gadu pēc tam, kad nolēmums par pārkāpumu ir kļuvis galīgs, vai pēc tam, kad procedūra izbeigta citā veidā.

11. pants

Solidāra atbildība

1. Dalībvalstis nodrošina, ka uzņēmumi, kuri, rīkojoties kopīgi, ir pārkāpuši konkurences tiesību aktus, ir solidāri atbildīgi par konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā nodarīto kaitējumu: katram no minētajiem uzņēmumiem ir pienākums atlīdzināt kaitējumu pilnā apmērā, un cietušajai personai ir tiesības pieprasīt pilnīgu atlīdzinājumu no jebkura no šiem pārkāpējiem, līdz tā ir saņēmusi pilnīgu atlīdzinājumu.

2. Atkāpjoties no 1. punkta, dalībvalstis nodrošina, ka, neskarot 3. pantā paredzētās tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu, ja pārkāpējs ir mazs vai vidējs uzņēmums (MVU) saskaņā ar Komisijas Ieteikumā 2003/361/EK (1) doto definīciju, pārkā­ pējs ir atbildīgs tikai pret saviem tiešajiem un netiešajiem pircējiem, ja:

a) tā tirgus daļa attiecīgajā tirgū bija mazāka par 5 % visā konkurences tiesību aktu pārkāpuma laikā; un

b) solidāras atbildības parasto noteikumu piemērošana neatgriezeniski apdraudētu tā ekonomisko dzīvotspēju un izrai­ sītu visas vērtības zudumu tā aktīviem.

3. Atkāpi, kas noteikta 2. punktā, nepiemēro, ja:

a) MVU ir vadījis konkurences tiesību aktu pārkāpumu vai ir spiedis citus uzņēmumus tajā piedalīties; vai

b) iepriekš jau bija atzīts, ka MVU pārkāpis konkurences tiesību aktus.

4. Atkāpjoties no 1. punkta, dalībvalstis nodrošina, ka atbrīvojuma saņēmējs ir solidāri atbildīgs pret:

a) saviem tiešajiem vai netiešajiem pircējiem vai piegādātājiem; un

b) citām cietušajām personām vienīgi tad, ja pilnīgu atlīdzinājumu nav iespējams saņemt no pārējiem uzņēmumiem, kuri piedalījās tajā pašā konkurences tiesību aktu pārkāpumā.

Dalībvalstis nodrošina, ka jebkurš noilguma termiņš, ko piemēro gadījumos saskaņā ar šo punktu, ir pamatots un pietie­ kams, lai cietušajām personām ļautu celt šādas prasības.

(1) Komisijas Ieteikums 2003/361/EK (2003. gada 6. maijs) attiecībā uz mikrouzņēmumu, mazo un vidējo uzņēmumu definīciju (OV L 124, 20.5.2003., 36. lpp.).

L 349/16 LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis 5.12.2014.

5. Dalībvalstis nodrošina, ka pārkāpējs var saņemt iemaksu no jebkura cita pārkāpēja, šīs iemaksas summu nosakot atbilstīgi to relatīvajai atbildībai par konkurences tiesību aktu pārkāpuma radīto kaitējumu. Pārkāpējam, kam konku­ rences iestāde saskaņā ar iecietības programmu ir piešķīrusi atbrīvojumu no naudas soda, iemaksas summa nepārsniedz apmēru, kādā tas nodarījis kaitējumu saviem tiešajiem vai netiešajiem pircējiem vai piegādātājiem.

6. Dalībvalstis nodrošina, ka tad, ja konkurences tiesību aktu pārkāpums ir radījis kaitējumu citām cietušajām personām, nevis pārkāpēju tiešajiem vai netiešajiem pircējiem vai piegādātājiem, atbrīvojuma saņēmēja iemaksas summu citiem pārkāpējiem nosaka atbilstīgi tā relatīvajai atbildībai par minēto kaitējumu.

IV NODAĻA

PĀRMAKSAS PĀRNEŠANA

12. pants

Pārmaksas pārnešana un tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu

1. Lai nodrošinātu to, ka 3. pantā paredzētās tiesības uz pilnīgu atlīdzinājumu ir pilnībā efektīvas, dalībvalstis nodro­ šina, ka saskaņā ar šajā nodaļā paredzētajiem noteikumiem atlīdzinājumu par kaitējumu var prasīt jebkurš, kas no tā ir cietis, neatkarīgi no tā, vai tas ir pārkāpēja tiešais vai netiešais pircējs, un ka netiek pieļauts tāds atlīdzinājums par kaitē­ jumu, kas pārsniedz kaitējumu, ko konkurences tiesību aktu pārkāpums izraisījis prasītājam, kā arī pārkāpēja atbildības neesamība.

2. Lai nepieļautu pārmērīgi lielu atlīdzinājumu, dalībvalstis paredz atbilstīgus procesuālus noteikumus, lai nodrošinātu, ka atlīdzinājums par faktiskajiem zaudējumiem jebkurā piegādes ķēdes posmā nepārsniedz pārmaksas radīto kaitējumu minētajā posmā.

3. Šī nodaļa neskar cietušās personas tiesības prasīt un saņemt atlīdzinājumu par negūto peļņu sakarā ar pilnīgu vai daļēju pārmaksas pārnešanu.

4. Dalībvalstis nodrošina, ka šajā nodaļā paredzētie noteikumi ir attiecīgi piemērojami arī tad, ja konkurences tiesību aktu pārkāpums attiecas uz pārkāpējam veiktām piegādēm.

5. Dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas ir pilnvarotas saskaņā ar valsts procedūrām aplēst daļu no pārmaksas, kas bija pārnesta.

13. pants

Atsaukšanās uz pārnešanu aizstāvībai

Dalībvalstis nodrošina, ka atbildētājs zaudējumu atlīdzināšanas prasībā savai aizstāvībai pret zaudējumu atlīdzināšanas prasījumu var atsaukties uz to, ka prasītājs visu konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā radušos pārmaksu vai tās daļu ir pārnesis uz citām personām. Pienākums pierādīt, ka pārmaksa ir tikusi pārnesta, ir atbildētājam, kas pamatoti var prasīt pierādījumu izprasīšanu no prasītāja vai trešām personām.

14. pants

Netiešie pircēji

1. Dalībvalstis nodrošina, ka gadījumos, kad zaudējumu atlīdzināšanas prasībā zaudējumu atlīdzināšanas prasījuma pastāvēšana vai piešķiramās atlīdzības summa ir atkarīga no tā, vai un kādā mērā pārmaksa ir pārnesta uz prasītāju, ņemot vērā, ka komercpraksē cenas palielinājums tiek pārnests uz lejupējiem piegādes ķēdes posmiem, šo pārnešanas faktu un apmēru pierāda prasītājs, kurš var pamatoti izprasīt informāciju no atbildētāja vai trešās personas.

2. Situācijā, kas minēta 1. punktā, uzskata, ka netiešais pircējs ir pierādījis, ka uz minēto netiešo pircēju tika pārnesta pārmaksa, ja minētais netiešais pircējs ir pierādījis, ka:

a) atbildētājs ir izdarījis konkurences tiesību aktu pārkāpumu;

b) konkurences tiesību aktu pārkāpums atbildētāja tiešajam pircējam ir radījis pārmaksu; un

c) netiešais pircējs ir iegādājies preces vai pakalpojumus, uz kuriem attiecas konkurences tiesību aktu pārkāpums, vai ir iegādājies preces vai pakalpojumus, kas ir iegūti vai kas sastāv no šādām precēm vai pakalpojumiem

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/17

Šo punktu nepiemēro, ja atbildētājs var tiesai līdz ticamības pakāpei pierādīt, ka pārmaksa uz netiešo pircēju netika pārnesta vai netika pārnesta pilnā apmērā.

15. pants

Dažādos piegādes ķēdes posmos esošu prasītāju zaudējumu atlīdzināšanas prasības

1. Lai izvairītos no tā, ka dažādos piegādes ķēdes posmos esošu prasītāju zaudējumu atlīdzināšanas prasības rada daudzkāršu atbildību vai pārkāpēja atbildības neesamību, dalībvalstis nodrošina, ka, novērtējot, vai ir izpildīts pierādī­ šanas pienākums, kas izriet no 13. un 14. panta piemērošanas, valstu tiesas, kurās celtas zaudējumu atlīdzināšanas prasības, izmantojot līdzekļus, kas pieejami saskaņā ar Savienības vai valstu tiesību aktiem, spēj pienācīgi ņemt vērā jebko no turpmāk minētā:

a) zaudējumu atlīdzināšanas prasības, kuras attiecas uz vienu un to pašu konkurences tiesību aktu pārkāpumu, bet kuras ir cēluši citos piegādes ķēdes posmos esoši prasītāji;

b) spriedumus, kas pasludināti attiecībā uz zaudējumu atlīdzināšanas prasībām, kas minētas a) apakšpunktā;

c) atklātībā pieejamu attiecīgu informāciju no konkurences tiesību aktu publiski tiesiskās izpildes lietām.

2. Šis pants neskar Regulas (ES) Nr. 1215/2012 30. pantā noteiktās valstu tiesu tiesības un pienākumus.

16. pants

Pamatnostādnes valstu tiesām

Komisija izdod pamatnostādnes valstu tiesām par to, kā aplēst daļu, kura no pārmaksas ir pārnesta uz netiešo pircēju.

V NODAĻA

KAITĒJUMA APMĒRA NOTEIKŠANA

17. pants

Kaitējuma apmēra noteikšana

1. Dalībvalstis nodrošina, ka nedz kaitējuma apmēra noteikšanai nepieciešamais pierādīšanas pienākums, nedz tā stan­ darts nepadara tiesību uz zaudējumu atlīdzināšanu īstenošanu praktiski neiespējamu vai pārmērīgi apgrūtinātu. Dalībval­ stis nodrošina, ka valstu tiesām ir tiesības saskaņā ar valsts procedūrām novērtēt kaitējuma apmēru, ja ir konstatēts, ka prasītājam ir nodarīts kaitējums, bet praktiski nav iespējams vai ir pārmērīgi grūti precīzi noteikt kaitējuma apmēru, balstoties uz pieejamajiem pierādījumiem.

2. Karteļa izdarītu pārkāpumu gadījumos tiek pieņemts, ka ir radies kaitējums. Pārkāpējam ir tiesības atspēkot minēto prezumpciju.

3. Dalībvalstis nodrošina, ka procedūrās, kas saistītas ar zaudējumu atlīdzināšanas prasību, valsts konkurences iestāde var pēc valsts tiesas lūguma palīdzēt minētajai tiesai attiecībā uz kaitējuma apmēra noteikšanu, ja minētā valsts konku­ rences iestāde uzskata šādu palīdzību par atbilstīgu.

VI NODAĻA

STRĪDU IZŠĶIRŠANA VIENOŠANĀS CEĻĀ

18. pants

Strīdu izšķiršanas vienošanās ceļā apturošā iedarbība un citas sekas

1. Dalībvalstis nodrošina, ka noilguma termiņu zaudējumu atlīdzināšanas prasības celšanai aptur, kamēr notiek jebkurš process strīda izšķiršanai vienošanās ceļā. Noilguma termiņa apturēšana attiecas vienīgi uz pusēm, kuras ir vai bija iesaistītas vai pārstāvētas strīda izšķiršanā vienošanās ceļā.

2. Neskarot valsts tiesību aktu noteikumus arbitrāžas jomā, dalībvalstis nodrošina, ka valstu tiesas, kurās celta zaudē­ jumu atlīdzināšanas prasība, var apturēt to tiesvedību uz laiku līdz diviem gadiem, ja šīs tiesvedības puses ir iesaistītas strīda izšķiršanā vienošanās ceļā par prasījumu, uz kuru attiecas minētā zaudējumu atlīdzināšanas prasība.

L 349/18 LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis 5.12.2014.

3. Konkurences iestāde var uzskatīt, ka atlīdzinājums, kas samaksāts pēc strīda izšķiršanas vienošanās ceļā un pirms tās lēmuma par naudas soda uzlikšanu, ir kaitējumu mazinošs faktors.

19. pants

Vienošanās ceļā panāktu izlīgumu ietekme uz turpmākām zaudējumu atlīdzināšanas prasībām

1. Dalībvalstis nodrošina, ka pēc vienošanās ceļā panākta izlīguma tajā iesaistītās cietušās personas prasījums tiek samazināts par izlīgumā iesaistītā līdzpārkāpēja daļu kaitējumā, kas cietušajai personai nodarīts konkurences tiesību aktu pārkāpuma rezultātā.

2. Izlīgumā iesaistītās cietušās personas prasījuma jebkuru atlikušo daļu var vērst tikai pret izlīgumā neiesaistītajiem līdzpārkāpējiem. Izlīgumā neiesaistītajiem līdzpārkāpējiem nav atļauts par atlikušo daļu saņemt iemaksu no izlīgumā iesaistītā līdzpārkāpēja.

3. Atkāpjoties no 2. punkta, dalībvalstis nodrošina, ka, ja izlīgumā neiesaistītie līdzpārkāpēji nevar atlīdzināt zaudē­ jumus, kas atbilst izlīgumā iesaistītās cietušās personas prasījuma atlikušajai daļai, izlīgumā iesaistītā cietusī persona var prasījuma atlikušo daļu vērst pret izlīgumā iesaistīto līdzpārkāpēju.

Atkāpe, kas minēta pirmajā daļā, var tikt nepārprotami izslēgta saskaņā ar izlīguma noteikumiem.

4. Nosakot iemaksas summu, ko līdzvainīgais pārkāpējs var atgūt no jebkura cita līdzvainīgā pārkāpēja atbilstīgi to relatīvajai atbildībai par konkurences tiesību aktu pārkāpuma radīto kaitējumu, valstu tiesas pienācīgi ņem vērā jebkādus zaudējumus, kas ir atlīdzināti, ievērojot iepriekšēju vienošanās ceļā panāktu izlīgumu, kurā ir bijis iesaistīts attiecīgais līdzpārkāpējs.

VII NODAĻA

NOBEIGUMA NOTEIKUMI

20. pants

Pārskatīšana

1. Komisija pārskata šo direktīvu un iesniedz par to ziņojumu Eiropas Parlamentam un Padomei līdz 2020. gada 27. decembrim.

2. Šā panta 1. punktā minētajā ziņojumā inter alia ietver informāciju par visu turpmāk norādīto:

a) to finansiālo ierobežojumu iespējamā ietekme, kas izriet no naudas sodu maksājumiem, kurus konkurences iestāde uzliek konkurences tiesību aktu pārkāpējam, uz cietušo personu iespēju saņemt pilnīgu atlīdzinājumu par minētā konkurences tiesību aktu pārkāpuma radīto kaitējumu;

b) apmērs, kādā prasītāji, kas prasa atlīdzināt zaudējumus par konkurences tiesību aktu pārkāpumu, kurš konstatēts kādas dalībvalsts konkurences iestādes pieņemtā nolēmumā par pārkāpumu, spēj pierādīt citas dalībvalsts valsts tiesā, ka šāds konkurences tiesību aktu pārkāpums ir noticis;

c) apmērs, kādā atlīdzinājums par faktisko zaudējumu pārsniedz konkurences tiesību aktu pārkāpuma izraisītās pārmaksas radīto kaitējumu visos piegādes ķēdes posmos.

3. Attiecīgā gadījumā 1. punktā minētajam ziņojumam pievieno leģislatīvu priekšlikumu.

21. pants

Transponēšana

1. Dalībvalstīs stājas spēkā normatīvie un administratīvie akti, kas vajadzīgi, lai izpildītu šīs direktīvas prasības līdz 2016. gada 27. decembrim. Dalībvalstis tūlīt dara Komisijai zināmus minēto noteikumu tekstus.

Kad dalībvalstis pieņem minētos pasākumus, tajos ietver atsauci uz šo direktīvu vai šādu atsauci pievieno to oficiālai publikācijai. Dalībvalstis nosaka, kā izdarāma šāda atsauce.

2. Dalībvalstis dara Komisijai zināmus to tiesību aktu galvenos noteikumus, ko tās pieņem jomā, uz kuru attiecas šī direktīva.

5.12.2014. LV Eiropas Savienības Oficiālais Vēstnesis L 349/19

22. pants

Piemērošana laikā

1. Dalībvalstis nodrošina, ka valsts pasākumi, kas pieņemti, ievērojot 21. pantu, lai izpildītu šīs direktīvas materiālos noteikumus, netiek piemēroti ar atpakaļejošu spēku.

2. Dalībvalsts nodrošina, ka jebkuri valsts pasākumi, kas pieņemti, ievērojot 21. pantu, un kas nav 1. punktā minētie, netiek piemēroti zaudējumu atlīdzināšanas prasībām, kas valsts tiesā celtas pirms 2014. gada 26. decembra.

23. pants

Stāšanās spēkā

Šī direktīva stājas spēkā divdesmitajā dienā pēc tās publicēšanas Eiropas Savienības Oficiālajā Vēstnesī.

24. pants

Adresāti

Šī direktīva ir adresēta dalībvalstīm.

Strasbūrā, 2014. gada 26. novembrī

Eiropas Parlamenta vārdā – Padomes vārdā –

priekšsēdētājs priekšsēdētājs M. SCHULZ S. GOZI


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