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Règlement (UE) 2017/1128 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017 relatif à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans le marché intérieur, Union européenne

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Détails Détails Année de version 2017 Dates Entrée en vigueur: 20 juillet 2017 Adopté/e: 14 juin 2017 Type de texte Autres textes Sujet Droit d'auteur Notes La notification présentée par l’Union européenne à l’OMC au titre de l’article 63.2 de l’Accord sur les ADPIC indique ce qui suit :
'Le règlement adapte le cadre juridique harmonisé concernant le droit d'auteur et les droits connexes et établit une approche commune pour la fourniture de services de contenu en ligne aux abonnés présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, en supprimant les barrières à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne qui sont fournis légalement.'

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Texte(s) princip(al)(aux) Texte(s) princip(al)(aux) Français Règlement (UE) 2017/1128 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017 relatif à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans le marché intérieur         Anglais Regulation (EU) No. 2017/1128 of the European Parliament and of the Council of 14 June 2017 on cross-border portability of online content services in the internal market         Espagnol Reglamento (UE) 2017/1128 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 14 de junio de 2017, relativo a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en el mercado interior        
 
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 Regulation (EU) 2017/1128 of the European Parliament and of the Council of 14 June 2017 on cross-border portability of online content services in the internal marketText with EEA relevance.

I

(Legislative acts)

REGULATIONS

REGULATION (EU) 2017/1128 OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL

of 14 June 2017

on cross-border portability of online content services in the internal market

(Text with EEA relevance)

THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION,

Having regard to the Treaty on the Functioning of the European Union, and in particular Article 114 thereof,

Having regard to the proposal from the European Commission,

After transmission of the draft legislative act to the national parliaments,

Having regard to the opinion of the European Economic and Social Committee (1),

Having regard to the opinion of the Committee of the Regions (2),

Acting in accordance with the ordinary legislative procedure (3),

Whereas:

(1) Seamless access throughout the Union to online content services that are lawfully provided to consumers in their Member State of residence is important for the smooth functioning of the internal market and for the effective application of the principles of free movement of persons and services. Since the internal market comprises an area without internal borders relying, inter alia, on the free movement of persons and services, it is necessary to ensure that consumers can use portable online content services which offer access to content such as music, games, films, entertainment programmes or sports events, not only in their Member State of residence but also when they are temporarily present in another Member State for purposes such as leisure, travel, business trips or learning mobility. Therefore, barriers that hamper access to and use of such online content services in such cases should be eliminated.

(2) The technological developments that have led to a proliferation of portable devices such as laptops, tablets and smartphones are increasingly facilitating the use of online content services by providing access to them regardless of the location of consumers. There is a rapidly growing demand on the part of consumers for access to content and innovative online services not only in their Member State of residence but also when they are temporarily present in another Member State.

(3) Consumers increasingly enter into contractual arrangements with service providers for the provision of online content services. However, consumers that are temporarily present in a Member State other than their Member State of residence often cannot continue to access and use the online content services that they have lawfully acquired the right to access and use in their Member State of residence.

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/1

(1) OJ C 264, 20.7.2016, p. 86. (2) OJ C 240, 1.7.2016, p. 72. (3) Position of the European Parliament of 18 May 2017 (not yet published in the Official Journal) and decision of the Council of 8 June

2017.

(4) There are a number of barriers which hinder the provision of online content services to consumers temporarily present in a Member State other than their Member State of residence. Certain online services include content such as music, games, films or entertainment programmes which are protected by copyright or related rights under Union law. At present, the barriers to cross-border portability of online content services differ from one sector to another. The barriers stem from the fact that the rights for the transmission of content protected by copyright or related rights, such as audiovisual works, are often licensed on a territorial basis, as well as from the fact that providers of online content services might choose to serve specific markets only.

(5) The same applies to content, such as sports events, which is not protected by copyright or related rights under Union law but which could be protected by copyright or related rights under national law or by virtue of other specific national legislation and which is often also licensed by the organisers of such events or offered by providers of online content services on a territorial basis. Transmissions of such content by broadcasting organisations are protected by related rights which have been harmonised at Union level. Moreover, transmissions of such content often include copyright-protected elements such as music, opening or closing video sequences or graphics. Also, certain aspects of transmissions of such content, specifically those relating to broadcasting events of major importance for society as well as to short news reports on events of high interest to the public, have been harmonised by Directive 2010/13/ EU of the European Parliament and of the Council (1). Finally, audiovisual media services within the meaning of Directive 2010/13/EU include services which provide access to content such as sports events, news or current affairs.

(6) Increasingly, online content services are marketed in a package in which content which is not protected by copyright or related rights is not separable from content which is protected by copyright or related rights without substantially lessening the value of the service provided to consumers. This is especially the case with premium content such as sports events or other events of significant interest to consumers. In order to enable providers of online content services to provide to consumers full access to their online content services when consumers are temporarily present in a Member State other than their Member State of residence, it is indispensable that this Regulation also covers such content used by online content services and therefore that it applies to audiovisual media services within the meaning of Directive 2010/13/EU as well as to transmissions of broadcasting organisations in their entirety.

(7) The rights in works protected by copyright and in subject-matter protected by related rights (‘works and other protected subject-matter’) are harmonised, inter alia, in Directives 96/9/EC (2), 2001/29/EC (3), 2006/115/EC (4) and 2009/24/EC (5) of the European Parliament and of the Council. The provisions of international agreements in the area of copyright and related rights concluded by the Union in particular the Agreement on Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights annexed as Annex 1C to the Agreement establishing the World Trade Organization of 15 April 1994, the WIPO Copyright Treaty of 20 December 1996, and the WIPO Performances and Phonograms Treaty of 20 December 1996, as amended, form an integral part of the Union legal order. Union law should, insofar as is possible, be interpreted in a manner that is consistent with international law.

(8) It is essential that providers of online content services that make use of works or other protected subject-matter, such as books, audiovisual works, recorded music or broadcasts have the right to use such content for the relevant territories.

(9) The transmission by providers of online content services of content that is protected by copyright or related rights requires the authorisation of the relevant rightholders, such as authors, performers, producers or broadcasting organisations, regarding the content included in the transmission. This is equally true when such transmission takes place for the purpose of allowing a consumer to carry out a download in order to use an online content service.

L 168/2 EN Official Journal of the European Union 30.6.2017

(1) Directive 2010/13/EU of the European Parliament and of the Council of 10 March 2010 on the coordination of certain provisions laid down by law, regulation or administrative action in Member States concerning the provision of audiovisual media services (Audiovisual Media Services Directive) (OJ L 95, 15.4.2010, p. 1).

(2) Directive 96/9/EC of the European Parliament and of the Council of 11 March 1996 on the legal protection of databases (OJ L 77, 27.3.1996, p. 20).

(3) Directive 2001/29/EC of the European Parliament and of the Council of 22 May 2001 on the harmonisation of certain aspects of copyright and related rights in the information society (OJ L 167, 22.6.2001, p. 10).

(4) Directive 2006/115/EC of the European Parliament and of the Council of 12 December 2006 on rental right and lending right and on certain rights related to copyright in the field of intellectual property (OJ L 376, 27.12.2006, p. 28).

(5) Directive 2009/24/EC of the European Parliament and of the Council of 23 April 2009 on the legal protection of computer programs (OJ L 111, 5.5.2009, p. 16).

(10) The acquisition of a licence for relevant rights is not always possible, in particular when rights in content are licensed on an exclusive basis. In order to ensure that territorial exclusivity is effectively complied with, providers of online content services often undertake, in their licence contracts with rightholders, including broadcasting organisations or events organisers, to prevent their subscribers from accessing and using their services outside the territory for which the providers hold the licence. Such contractual restrictions imposed on providers require them to take measures such as disallowing access to their services from internet protocol (IP) addresses located outside the territory concerned. Therefore, one of the obstacles to the cross-border portability of online content services is to be found in the contracts concluded between the providers of online content services and their subscribers, which reflect the territorial restriction clauses included in contracts concluded between those providers and the rightholders.

(11) The case law of the Court of Justice of the European Union should be taken into account when balancing the objective of protecting intellectual property rights with the fundamental freedoms guaranteed by the Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU).

(12) Therefore, the objective of this Regulation is to adapt the harmonised legal framework on copyright and related rights and to provide a common approach to the provision of online content services to subscribers temporarily present in a Member State other than their Member State of residence by removing barriers to cross-border portability of online content services which are lawfully provided. This Regulation should ensure cross-border portability of online content services in all sectors concerned and hence provide consumers with an additional means of accessing online content lawfully, without affecting the high level of protection guaranteed by copyright and related rights in the Union, without changing the existing licensing models, such as territorial licensing, and without affecting the existing financing mechanisms. The concept of cross-border portability of online content services should be distinguished from that of cross-border access by consumers to online content services provided in a Member State other than their Member State of residence, which is not covered by this Regulation.

(13) Given the Union instruments that exist in the field of taxation, it is necessary to exclude the field of taxation from the scope of this Regulation. Therefore, this Regulation should not affect the application of any provision related to taxation.

(14) This Regulation defines several concepts necessary for its application, including the Member State of residence. The Member State of residence should be determined taking into account the objectives of this Regulation and the necessity to ensure its uniform application in the Union. The definition of the Member State of residence implies that the subscriber has his or her actual and stable residence in that Member State. A provider of an online content service who has verified the Member State of residence in accordance with this Regulation should be allowed to assume, for the purposes of this Regulation, that the Member State of residence as verified is the only Member State of residence of the subscriber. Providers should not be obliged to verify whether their subscribers are also subscribers to an online content service in another Member State.

(15) This Regulation should apply to online content services that providers, after having obtained the relevant rights from rightholders in a given territory, provide to their subscribers on the basis of a contract, by any means including streaming, downloading, through applications or any other technique which allows use of that content. For the purposes of this Regulation, the term contract should be regarded as covering any agreement between a provider and a subscriber, including any arrangement by which the subscriber accepts the provider’s terms and conditions for the provision of online content services, whether against payment of money or without such payment. A registration to receive content alerts or a mere acceptance of HTML cookies should not be regarded as a contract for the provision of online content services for the purposes of this Regulation.

(16) An online service which is not an audiovisual media service within the meaning of Directive 2010/13/EU and which uses works, other protected subject-matter or transmissions of broadcasting organisations in a merely ancillary manner should not be covered by this Regulation. Such services include websites that use works or other protected subject-matter only in an ancillary manner such as graphical elements or music used as background, where the main purpose of such websites is, for example, the sale of goods.

(17) This Regulation should apply only to online content services which subscribers can effectively access and use in their Member State of residence without being limited to a specific location, as it is not appropriate to require providers of online content services that do not offer portable online content services in the Member State of residence of a subscriber to do so across borders.

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/3

(18) This Regulation should apply to online content services which are provided against payment of money. Providers of such services are in a position to verify the Member State of residence of their subscribers. The right to use an online content service should be regarded as acquired against payment of money, whether such payment is made directly to the provider of the online content service, or to another party such as a provider offering a package combining an electronic communications service and an online content service operated by another provider. For the purposes of this Regulation, the payment of a mandatory fee for public broadcasting services should not be regarded as a payment of money for an online content service.

(19) Providers of online content services should not subject their subscribers to any additional charges for the provision of cross-border portability of online content services in accordance with this Regulation. It is possible however that subscribers, in order to access and use online content services in Member States other than their Member State of residence, could be subject to fees payable to operators of electronic communications networks used to access such services.

(20) Providers of online content services which are provided without payment of money generally do not verify the Member State of residence of their subscribers. The inclusion of such online content services in the scope of this Regulation would involve a major change to the way those services are delivered and involve disproportionate costs. However, the exclusion of those services from the scope of this Regulation would mean that providers of those services would not be able to take advantage of the legal mechanism which is provided for in this Regulation and which enables providers of online content services to offer cross-border portability of such services, even when they decide to invest in means that allow them to verify their subscribers’ Member State of residence. Accordingly, providers of online content services which are provided without payment of money should be able to opt to be included in the scope of this Regulation provided that they comply with the requirements on the verification of the Member State of residence of their subscribers. If such providers exercise that option, they should comply with the same obligations as imposed under this Regulation upon the providers of online content services which are provided against payment of money. Furthermore, they should inform the subscribers, the relevant holders of copyright and related rights and the relevant holders of any other rights in the content of the online content service of their decision to exercise that option in a timely manner. Such information could be provided on the provider’s website.

(21) In order to ensure the cross-border portability of online content services, it is necessary to require providers of online content services covered by this Regulation to enable subscribers to use such services in the Member State in which they are temporarily present in the same manner as in their Member State of residence. Subscribers should have access to online content services offering the same content on the same range and number of devices, for the same number of users and with the same range of functionalities as those offered in their Member State of residence. It is essential that the obligation to provide cross-border portability of online content services be mandatory and therefore the parties should not be able to exclude it, derogate from it or vary its effect. Any action by a provider which would prevent subscribers from accessing or using the service while temporarily present in a Member State other than their Member State of residence, for example restrictions to the functionalities of the service or to the quality of its delivery should be considered to be a circumvention of the obligation to provide cross-border portability of online content services and therefore contrary to this Regulation.

(22) Requiring that the delivery of online content services to subscribers temporarily present in a Member State other than their Member State of residence be of the same quality as in the Member State of residence could result in high costs for providers of online content services and thus ultimately for subscribers. Therefore, it is not appropriate for this Regulation to require that providers ensure a quality of delivery of such services that would be beyond the quality available via the local online access chosen by a subscriber while temporarily present in another Member State. In such cases the provider should not be liable if the quality of delivery of the service is lower. Nevertheless, if the provider expressly guarantees a certain quality of delivery to subscribers while temporarily present in another Member State, it should be bound by that guarantee. The provider, on the basis of the information in its possession, should provide its subscribers in advance with information concerning the quality of delivery of an online content service in Member States other than their Member State of residence, in particular the fact that the quality of delivery could differ from that applicable in their Member State of residence. The provider should not be under an obligation to actively seek information on the quality of delivery of a service in Member States other than the subscriber’s Member State of residence. The relevant information could be provided on the provider’s website.

L 168/4 EN Official Journal of the European Union 30.6.2017

(23) In order to ensure that providers of online content services covered by this Regulation comply with the obligation to provide cross-border portability of their services, without acquiring the relevant rights in another Member State, it is necessary to stipulate that those providers should always be entitled to provide such services to subscribers when they are temporarily present in a Member State other than their Member State of residence. This should be achieved by establishing that the provision of, access to and use of such online content services should be deemed to occur in the subscriber’s Member State of residence. This legal mechanism should apply for the sole purpose of ensuring the cross-border portability of online content services. An online content service should be considered to be provided lawfully if both the service and the content are provided in a lawful manner in the Member State of residence. This Regulation, and in particular the legal mechanism by which the provision of, access to and use of an online content service are deemed to occur in the subscriber’s Member State of residence, does not prevent a provider from enabling the subscriber to additionally access and use the content lawfully offered by the provider in the Member State where the subscriber is temporarily present.

(24) For the licensing of copyright or related rights, the legal mechanism laid down in this Regulation means that relevant acts of reproduction, communication to the public and making available of works and other protected subject- matter, as well as the acts of extraction or re-utilization in relation to databases protected by sui generis rights, which occur when the service is provided to subscribers when they are temporarily present in a Member State other than their Member State of residence, should be deemed to occur in the subscribers’ Member State of residence. Providers of online content services covered by this Regulation, therefore, should be deemed to carry out such acts on the basis of the respective authorisations from the rightholders concerned for the Member State of residence of their subscribers. Whenever providers have the right to carry out acts of communication to the public or reproduction in their subscribers’ Member State of residence on the basis of an authorisation from the rightholders concerned, subscribers who are temporarily present in a Member State other than their Member State of residence should be able to access and use the service and where necessary carry out any relevant acts of reproduction, such as downloading, which they would be entitled to do in their Member State of residence. The provision of an online content service by providers to subscribers temporarily present in a Member State other than their Member State of residence and the access to and use of the service by such subscribers in accordance with this Regulation should not constitute a breach of copyright or related rights or any other rights relevant for the provision of, access to and use of the online content service.

(25) Providers of online content services covered by this Regulation should not be liable for the breach of any contractual provisions that are contrary to the obligation to enable their subscribers to use such services in the Member State in which they are temporarily present. Therefore, clauses in contracts designed to prohibit or limit the cross-border portability of such online content services should be unenforceable. The providers and holders of rights relevant for the provision of online content services should not be allowed to circumvent the application of this Regulation by choosing the law of a third country as the law applicable to contracts between them. The same should apply to contracts concluded between providers and subscribers.

(26) This Regulation should enable subscribers to enjoy online content services to which they have subscribed in their Member State of residence when they are temporarily present in another Member State. Subscribers should be eligible for cross-border portability of online content services only if they reside in a Member State of the Union. Therefore, this Regulation should oblige providers of online content services to make use of reasonable, proportionate and effective means in order to verify the Member State of residence of their subscribers. To that end, providers should use the means of verification listed in this Regulation. This does not preclude agreement between providers and rightholders on those means of verification within the limits of this Regulation. The objective of the list is to provide legal certainty as to the means of verification to be used by providers as well as to limit interference with subscribers’ privacy. In each case, account should be taken of the effectiveness and proportionality of a particular means of verification in a given Member State and for a given type of online content service. Unless the subscriber’s Member State of residence can be verified with sufficient certainty on the basis of a single means of verification, providers should rely on two means of verification. In cases where the provider has reasonable doubts concerning the subscriber’s Member State of residence, the provider should be able to repeat the verification of the subscriber’s Member State of residence. The provider should implement the necessary technical and organisational measures required under applicable data protection rules for the processing of personal data collected for the purpose of verification of the subscriber’s Member State of residence under this Regulation. Examples of such measures include providing transparent information to the individuals about the methods used for, and the purpose of, the verification, and appropriate security measures.

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/5

(27) In order to verify the subscriber’s Member State of residence, the provider of an online content service should rely, if possible, on information which is in the provider’s possession, such as billing information. As regards contracts concluded prior to the date of application of this Regulation and as regards the verification carried out upon renewal of a contract, the provider should be allowed to request the subscriber to provide the information necessary to verify the subscriber’s Member State of residence only when it cannot be determined on the basis of information which is already in the provider’s possession.

(28) IP address checks performed under this Regulation should be conducted in accordance with Directives 95/46/EC (1) and 2002/58/EC (2) of the European Parliament and of the Council. In addition, for the purpose of verification of the subscriber’s Member State of residence what matters is not the precise location of the subscriber, but rather the Member State in which the subscriber is accessing the service. Accordingly, data on the subscriber’s precise location or any other personal data should neither be collected nor processed for that purpose. Where the provider has reasonable doubts concerning the subscriber’s Member State of residence and carries out an IP address check to verify the Member State of residence, the sole purpose of such checks should be to establish whether the subscriber is accessing or using the online content service within or outside the Member State of residence. Therefore, in such cases, the data resulting from the checking of IP addresses should only be collected in binary format and in compliance with applicable data protection rules. The provider should not exceed that level of detail.

(29) A holder of copyright, related rights, or any other rights in the content of an online content service should remain able to exercise contractual freedom to authorise such content to be provided, accessed and used under this Regulation without verification of the Member State of residence. This can be particularly relevant in sectors such as music and e-books. Each rightholder should be able to take such decisions freely when entering into contracts with providers of online content services. Contracts between providers and rightholders should not restrict the possibility for rightholders to withdraw such authorisation subject to giving reasonable notice to the provider. The authorisation given by an individual rightholder does not as such release the provider from the obligation to verify the subscriber’s Member State of residence. It is only in cases where all the holders of copyright, related rights or any other rights in the content used by the provider decide to authorise their content to be provided, accessed and used without verification of the subscriber’s Member State of residence that the obligation to verify should not apply, and the contract between the provider and the subscriber for the provision of an online content service should be used to determine the latter’s Member State of residence. All other aspects of this Regulation should remain applicable in such cases.

(30) This Regulation respects fundamental rights and observes the principles recognised in the Charter of Fundamental Rights of the European Union (‘Charter’). Accordingly, this Regulation should be interpreted and applied in accordance with those rights and principles, in particular the right to respect for private and family life, the right to protection of personal data, the right to freedom of expression, the freedom to conduct a business and the right to property, including intellectual property. Any processing of personal data under this Regulation should respect fundamental rights, including the right to respect for private and family life and the right to protection of personal data under Articles 7 and 8 of the Charter, and it is essential that such processing be in compliance with Directives 95/46/EC and 2002/58/EC. In particular, providers of online content services should ensure that any processing of personal data under this Regulation is necessary, reasonable and proportionate in order to achieve the relevant purpose. Where authentication of a subscriber is sufficient in order to provide the service, identification of the subscriber should not be required. Data collected pursuant to this Regulation for the purposes of verification of the Member State of residence should not be stored by the provider longer than necessary to complete such verification. Such data should be immediately and irreversibly destroyed after the verification is completed. However, this is without prejudice to the storage of data which was collected for another legitimate purpose, subject to applicable data protection rules, including rules concerning the storage of that data.

L 168/6 EN Official Journal of the European Union 30.6.2017

(1) Directive 95/46/EC of the European Parliament and of the Council of 24 October 1995 on the protection of individuals with regard to the processing of personal data and on the free movement of such data (OJ L 281, 23.11.1995, p. 31). Directive 95/46/EC is repealed and replaced, with effect from 25 May 2018, by Regulation (EU) 2016/679 of the European Parliament and of the Council of 27 April 2016 on the protection of natural persons with regard to the processing of personal data and on the free movement of such data, and repealing Directive 95/46/EC (General Data Protection Regulation) (OJ L 119, 4.5.2016, p. 1).

(2) Directive 2002/58/EC of the European Parliament and of the Council of 12 July 2002 concerning the processing of personal data and the protection of privacy in the electronic communications sector (Directive on privacy and electronic communications) (OJ L 201, 31.7.2002, p. 37).

(31) Contracts under which content is licensed are usually concluded for a relatively long duration. Consequently, and in order to ensure that all consumers residing in the Union can enjoy cross-border portability of online content services on an equal basis in time and without any undue delay, this Regulation should also apply to contracts concluded and rights acquired before the date of its application if those contracts and rights are relevant for the cross-border portability of an online content service provided after that date. Such application of this Regulation is also necessary in order to ensure a level playing field for providers of online content services covered by this Regulation operating in the internal market, particularly for SMEs, by enabling providers that concluded contracts with rightholders for a long duration to offer cross-border portability to their subscribers, independently of the provider’s ability to renegotiate such contracts. Moreover, such application of this Regulation should ensure that when providers make arrangements necessary for the cross-border portability of their services, they will be able to offer such portability with regard to the entirety of their online content. This should also apply to providers of online content services that offer packages combining electronic communications services and online content services. Finally, such application of this Regulation should also allow rightholders not to have to renegotiate their existing licensing contracts in order to enable providers to offer cross-border portability of their services.

(32) Accordingly, since this Regulation will apply to some contracts concluded and rights acquired before the date of its application, it is also appropriate to provide for a reasonable period between the date of entry into force of this Regulation and the date of its application, so as to allow rightholders and providers of online content services covered by this Regulation to make the arrangements necessary to adapt to the new situation, as well as to allow providers to amend the terms of use of their services. Changes to the terms of use of online content services offered in packages combining an electronic communications service and an online content service that are made strictly in order to comply with the requirements of this Regulation should not trigger for subscribers any right under national laws transposing the regulatory framework for electronic communications networks and services to withdraw from contracts for the provision of such electronic communications services.

(33) This Regulation is aimed at improving competitiveness by fostering innovation in online content services and attracting more consumers. This Regulation should not affect the application of the rules of competition, and in particular Articles 101 and 102 TFEU. The rules provided for in this Regulation should not be used to restrict competition in a manner contrary to the TFEU.

(34) This Regulation should not affect the application of Directive 2014/26/EU of the European Parliament and of the Council (1) and in particular Title III thereof. This Regulation is consistent with the objective of facilitating the lawful access to content, which is protected by copyright or related rights, as well as services linked thereto.

(35) In order to achieve the objective of ensuring cross-border portability of online content services in the Union, it is appropriate to adopt a regulation, which is directly applicable in Member States. This is necessary in order to guarantee a uniform application of the cross-border portability rules across Member States and their entry into force at the same time with regard to all online content services. Only a regulation ensures the degree of legal certainty which is necessary in order to enable consumers to fully benefit from cross-border portability across the Union.

(36) Since the objective of this Regulation, namely the adaptation of the legal framework so that cross-border portability of online content services is provided in the Union, cannot be sufficiently achieved by the Member States but can rather, by reason of its scale and effects, be better achieved at Union level, the Union may adopt measures in accordance with the principle of subsidiarity as set out in Article 5 of the Treaty on European Union. In accordance with the principle of proportionality as set out in that Article, this Regulation does not go beyond what is necessary in order to achieve that objective. In particular, this Regulation does not substantially affect the way the rights are licensed and does not oblige rightholders and providers to renegotiate contracts. Moreover, this Regulation does not require that providers take measures to ensure the quality of delivery of online content services outside the Member State of residence of the subscribers. Finally, this Regulation does not apply to providers that offer online content services without payment of money and who do not exercise the option to enable the cross-border portability of their services. Therefore, it does not impose any disproportionate costs,

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/7

(1) Directive 2014/26/EU of the European Parliament and of the Council of 26 February 2014 on collective management of copyright and related rights and multi-territorial licensing of rights in musical works for online use in the internal market (OJ L 84, 20.3.2014, p. 72).

HAVE ADOPTED THIS REGULATION:

Article 1

Subject matter and scope

1. This Regulation introduces a common approach in the Union to the cross-border portability of online content services, by ensuring that subscribers to portable online content services which are lawfully provided in their Member State of residence can access and use those services when temporarily present in a Member State other than their Member State of residence.

2. This Regulation shall not apply to the field of taxation.

Article 2

Definitions

For the purposes of this Regulation, the following definitions apply:

(1) ‘subscriber’ means any consumer who, on the basis of a contract for the provision of an online content service with a provider whether against payment of money or without such payment, is entitled to access and use such service in the Member State of residence;

(2) ‘consumer’ means any natural person who, in contracts covered by this Regulation, is acting for purposes which are outside that person’s trade, business, craft or profession;

(3) ‘Member State of residence’ means the Member State, determined on the basis of Article 5, where the subscriber has his or her actual and stable residence;

(4) ‘temporarily present in a Member State’ means being present in a Member State other than the Member State of residence for a limited period of time;

(5) ‘online content service’ means a service as defined in Articles 56 and 57 TFEU that a provider lawfully provides to subscribers in their Member State of residence on agreed terms and online, which is portable and which is:

(i) an audiovisual media service as defined in point (a) of Article 1 of Directive 2010/13/EU, or

(ii) a service the main feature of which is the provision of access to, and the use of, works, other protected subject- matter or transmissions of broadcasting organisations, whether in a linear or an on-demand manner;

(6) ‘portable’ means a feature of an online content service whereby subscribers can effectively access and use the online content service in their Member State of residence without being limited to a specific location.

Article 3

Obligation to enable cross-border portability of online content services

1. The provider of an online content service provided against payment of money shall enable a subscriber who is temporarily present in a Member State to access and use the online content service in the same manner as in the Member State of residence, including by providing access to the same content, on the same range and number of devices, for the same number of users and with the same range of functionalities.

2. The provider shall not impose any additional charges on the subscriber for the access to and the use of the online content service pursuant to paragraph 1.

3. The obligation set out in paragraph 1 shall not extend to any quality requirements applicable to the delivery of an online content service that the provider is subject to when providing that service in the Member State of residence, unless otherwise expressly agreed between the provider and the subscriber.

The provider shall not take any action to reduce the quality of delivery of the online content service when providing the online content service in accordance with paragraph 1.

L 168/8 EN Official Journal of the European Union 30.6.2017

4. The provider shall, on the basis of the information in its possession, provide the subscriber with information concerning the quality of delivery of the online content service provided in accordance with paragraph 1. The information shall be provided to the subscriber prior to providing the online content service in accordance with paragraph 1 and by means which are adequate and proportionate.

Article 4

Localisation of the provision of, access to and use of online content services

The provision of an online content service under this Regulation to a subscriber who is temporarily present in a Member State, as well as the access to and the use of that service by the subscriber, shall be deemed to occur solely in the subscriber’s Member State of residence.

Article 5

Verification of the Member State of residence

1. At the conclusion and upon the renewal of a contract for the provision of an online content service provided against payment of money, the provider shall verify the Member State of residence of the subscriber by using not more than two of the following means of verification and shall ensure that the means used are reasonable, proportionate and effective:

(a) an identity card, electronic means of identification, in particular those falling under the electronic identification schemes notified in accordance with Regulation (EU) No 910/2014 of the European Parliament and of the Council (1), or any other valid identity document confirming the subscriber’s Member State of residence;

(b) payment details such as the bank account or credit or debit card number of the subscriber;

(c) the place of installation of a set top box, a decoder or a similar device used for supply of services to the subscriber;

(d) the payment by the subscriber of a licence fee for other services provided in the Member State, such as public service broadcasting;

(e) an internet or telephone service supply contract or any similar type of contract linking the subscriber to the Member State;

(f) registration on local electoral rolls, if the information concerned is publicly available;

(g) payment of local taxes, if the information concerned is publicly available;

(h) a utility bill of the subscriber linking the subscriber to the Member State;

(i) the billing address or the postal address of the subscriber;

(j) a declaration by the subscriber confirming the subscriber’s address in the Member State;

(k) an internet protocol (IP) address check, to identify the Member State where the subscriber accesses the online content service.

The means of verification under points (i) to (k) shall only be used in combination with one of the means of verification under points (a) to (h), unless the postal address under point (i) is included in a publicly available official register.

2. If the provider has reasonable doubts about the subscriber’s Member State of residence in the course of the duration of the contract for the provision of an online content service, the provider may repeat the verification of the Member State of residence of the subscriber, in accordance with paragraph 1. In such a case, however, the means of verification under point (k) may be used as a sole means. Data resulting from the use of the means of verification under point (k) shall be collected in binary format only.

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/9

(1) Regulation (EU) No 910/2014 of the European Parliament and of the Council of 23 July 2014 on electronic identification and trust services for electronic transactions in the internal market and repealing Directive 1999/93/EC (OJ L 257, 28.8.2014, p. 73).

3. The provider shall be entitled to request the subscriber to provide the information necessary to determine the subscriber’s Member State of residence in accordance with paragraphs 1 and 2. If the subscriber fails to provide that information, and as a result the provider is unable to verify the subscriber’s Member State of residence, the provider shall not, on the basis of this Regulation, enable the subscriber to access or use the online content service when the subscriber is temporarily present in a Member State.

4. The holders of copyright or related rights or those holding any other rights in the content of an online content service may authorise the provision of, access to and use of their content under this Regulation without verification of the Member State of residence. In such cases, the contract between the provider and the subscriber for the provision of an online content service shall be sufficient to determine the subscriber’s Member State of residence.

The holders of copyright or related rights or those holding any other rights in the content of an online content service shall be entitled to withdraw the authorisation given pursuant to the first subparagraph subject to giving reasonable notice to the provider.

5. The contract between the provider and the holders of copyright or related rights or those holding any other rights in the content of an online content service shall not restrict the possibility for such holders of rights to withdraw the authorisation referred to in paragraph 4.

Article 6

Cross-border portability of online content services provided without payment of money

1. The provider of an online content service provided without payment of money may decide to enable its subscribers who are temporarily present in a Member State to access and use the online content service on condition that the provider verifies the subscriber’s Member State of residence in accordance with this Regulation.

2. The provider shall inform its subscribers, the relevant holders of copyright and related rights and the relevant holders of any other rights in the content of the online content service of its decision to provide the online content service in accordance with paragraph 1, prior to providing that service. The information shall be provided by means which are adequate and proportionate.

3. This Regulation shall apply to providers that provide an online content service in accordance with paragraph 1.

Article 7

Contractual provisions

1. Any contractual provisions, including those between providers of online content services and holders of copyright or related rights or those holding any other rights in the content of online content services, as well as those between such providers and their subscribers, which are contrary to this Regulation, including those which prohibit cross-border portability of online content services or limit such portability to a specific time period, shall be unenforceable.

2. This Regulation shall apply irrespective of the law applicable to contracts concluded between providers of online content services and holders of copyright or related rights or those holding any other rights in the content of online content services, or to contracts concluded between such providers and their subscribers.

Article 8

Protection of personal data

1. The processing of personal data carried out within the framework of this Regulation including, in particular, for the purposes of verification of the subscriber’s Member State of residence under Article 5, shall be carried out in compliance with Directives 95/46/EC and 2002/58/EC. In particular, the use of the means of verification in accordance with Article 5 and any processing of personal data under this Regulation, shall be limited to what is necessary and proportionate in order to achieve its purpose.

2. Data collected pursuant to Article 5 shall be used solely for the purpose of verifying the subscriber’s Member State of residence. They shall not be communicated, transferred, shared, licensed or otherwise transmitted or disclosed to holders of copyright or related rights or to those holding any other rights in the content of online content services, or to any other third parties.

3. Data collected pursuant to Article 5 shall not be stored by the provider of an online content service longer than necessary to complete a verification of a subscriber’s Member State of residence pursuant to Article 5(1) or (2). On completion of each verification, the data shall be immediately and irreversibly destroyed.

L 168/10 EN Official Journal of the European Union 30.6.2017

Article 9

Application to existing contracts and rights acquired

1. This Regulation shall apply also to contracts concluded and rights acquired before the date of its application if they are relevant for the provision of, access to and use of an online content service, in accordance with Articles 3 and 6, after that date.

2. By 21 May 2018, the provider of an online content service provided against payment of money shall verify, in accordance with this Regulation, the Member State of residence of those subscribers who concluded contracts for the provision of the online content service before that date.

Within two months of the date upon which the provider of an online content service provided without payment of money first provides the service in accordance with Article 6, the provider shall verify, in accordance with this Regulation, the Member State of residence of those subscribers who concluded contracts for the provision of the online content service before that date.

Article 10

Review

By 21 March 2021, and as required thereafter, the Commission shall assess the application of this Regulation in the light of legal, technological and economic developments, and submit to the European Parliament and to the Council a report thereon.

The report referred to in the first paragraph shall include, inter alia, an assessment of the application of the verification means of the Member State of residence referred to in Article 5, taking into account newly developed technologies, industry standards and practices, and, if necessary, consider the need for a review. The report shall pay special attention to the impact of this Regulation on SMEs and the protection of personal data. The Commission’s report shall be accompanied, if appropriate, by a legislative proposal.

Article 11

Final provisions

1. This Regulation shall enter into force on the twentieth day following that of its publication in the Official Journal of the European Union.

2. It shall apply from 20 March 2018.

This Regulation shall be binding in its entirety and directly applicable in all Member States.

Done at Strasbourg, 14 June 2017.

For the European Parliament

The President

A. TAJANI

For the Council

The President

H. DALLI

30.6.2017 EN Official Journal of the European Union L 168/11

 
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 Reglamento (UE) 2017/1128 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 14 de junio de 2017, relativo a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en el mercado interiorTexto pertinente a efectos del EEE.

I

(Actos legislativos)

REGLAMENTOS

REGLAMENTO (UE) 2017/1128 DEL PARLAMENTO EUROPEO Y DEL CONSEJO

de 14 de junio de 2017

relativo a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en el mercado interior

(Texto pertinente a efectos del EEE)

EL PARLAMENTO EUROPEO Y EL CONSEJO DE LA UNIÓN EUROPEA,

Visto el Tratado de Funcionamiento de la Unión Europea, y en particular su artículo 114,

Vista la propuesta de la Comisión Europea,

Previa transmisión del proyecto de acto legislativo a los Parlamentos nacionales,

Visto el dictamen del Comité Económico y Social Europeo (1),

Visto el dictamen del Comité de las Regiones (2),

De conformidad con el procedimiento legislativo ordinario (3),

Considerando lo siguiente:

(1) El acceso ininterrumpido en toda la Unión a los servicios de contenidos en línea prestados lícitamente a los consumidores en su Estado miembro de residencia es importante para el buen funcionamiento del mercado interior y para la aplicación efectiva de los principios de libre circulación de personas y servicios. Dado que el mercado interior implica un espacio sin fronteras interiores, basado, entre otros aspectos, en la libre circulación de las personas y los servicios, es necesario garantizar que los consumidores puedan utilizar los servicios de contenidos en línea portables que permiten acceder a contenidos tales como música, juegos, películas, programas de entretenimiento o acontecimientos deportivos, no solo en su Estado miembro de residencia, sino también cuando se encuentran temporalmente en otro Estado miembro por motivos de ocio, viaje, viajes de negocios o estudios. Por lo tanto, deben eliminarse las barreras que, en esos casos, entorpecen el acceso a tales servicios de contenidos en línea y su utilización.

(2) Los avances tecnológicos que han conducido a una proliferación de dispositivos móviles como ordenadores portátiles, tabletas o teléfonos inteligentes, facilitan cada vez más el uso de servicios de contenidos en línea, al permitir acceder a ellos con independencia del lugar en que se encuentre el consumidor. La demanda por parte de los consumidores de acceso a contenidos y servicios en línea innovadores crece rápidamente no solo en su Estado miembro de residencia, sino también cuando se encuentran temporalmente en otro Estado miembro.

(3) Cada vez son más los consumidores que contratan con prestadores de servicios la prestación de servicios de contenidos en línea. Sin embargo, es frecuente que los consumidores que se encuentran temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia no puedan seguir accediendo a servicios de contenidos en línea, ni seguir utilizando tales servicios, cuyos derechos de acceso y uso hayan adquirido lícitamente en su Estado miembro de residencia.

30.6.2017 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 168/1

(1) DO C 264 de 20.7.2016, p. 86. (2) DO C 240 de 1.7.2016, p. 72. (3) Posición del Parlamento Europeo de 18 de mayo de 2017 (pendiente de publicación en el Diario Oficial) y Decisión del Consejo de

8 de junio de 2017.

(4) Una serie de barreras dificulta la prestación de esos servicios de contenidos en línea a los consumidores que se encuentran temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia. Algunos servicios en línea incluyen contenidos tales como música, juegos, películas o programas de entretenimiento que están protegidos por derechos de autor o derechos afines en virtud del Derecho de la Unión. En la actualidad, las barreras a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea varían de un sector a otro. Dichas barreras derivan del hecho de que las licencias de derechos relativos a la transmisión de contenidos protegidos por derechos de autor o derechos afines, como las obras audiovisuales, se conceden a menudo sobre una base territorial, así como del hecho de que los prestadores de servicios de contenidos en línea pueden decidir prestar servicio únicamente en determinados mercados.

(5) Lo mismo se aplica a contenidos tales como acontecimientos deportivos que no están protegidos por derechos de autor o derechos afines en virtud del Derecho de la Unión, pero podrían estarlo por derechos de autor o derechos afines en virtud del Derecho nacional u otra legislación nacional específica, y que a menudo también son objeto de licencia por los organizadores de tales acontecimientos o son ofrecidos por prestadores de servicios de contenidos en línea sobre una base territorial. La transmisión de dichos contenidos por organismos de radiodifusión está protegida por derechos afines que se han armonizado a escala de la Unión. Además, la transmisión de esos contenidos incluye a menudo elementos protegidos por derechos de autor, tales como música, secuencias de vídeo de apertura o cierre, o gráficos. Del mismo modo, determinados aspectos de las transmisiones de tales contenidos, en particular aquellos relacionados con la radiodifusión de acontecimientos de gran importancia para la sociedad o la emisión de breves resúmenes informativos sobre acontecimientos de gran interés para el público, han sido armonizados por la Directiva 2010/13/UE del Parlamento Europeo y del Consejo (1). Por último, los servicios de comunicación audiovisual, en el sentido de la Directiva 2010/13/UE, incluyen los servicios que dan acceso a contenidos tales como acontecimientos deportivos, noticias y asuntos de actualidad.

(6) Cada vez es más frecuente que los servicios de contenidos en línea se comercialicen dentro de un paquete en el que los contenidos no protegidos por derechos de autor o derechos afines no se pueden separar de los sí protegidos sin merma sustancial del valor del servicio prestado a los consumidores. Tal es el caso, especialmente, de los contenidos premium (contenidos de gran demanda), como los acontecimientos deportivos o de otro tipo de interés significativo para los consumidores. Para que los prestadores de servicios de contenidos en línea puedan proporcionar a los consumidores pleno acceso a sus servicios de contenidos en línea, cuando tales consumidores se encuentren temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia, es indispensable que el presente Reglamento incluya también tales contenidos utilizados por los servicios de contenidos en línea y, por consiguiente, se aplique a los servicios de comunicación audiovisual en el sentido de la Directiva 2010/13/UE, así como a las transmisiones de los organismos de radiodifusión en su totalidad.

(7) Los derechos sobre obras protegidas por derechos de autor y sobre prestaciones protegidas por derechos afines (en lo sucesivo, «obras y otras prestaciones protegidas») se armonizan, entre otros actos, en las Directivas 96/9/CE (2), 2001/29/CE (3), 2006/115/CE (4) y 2009/24/CE (5) del Parlamento Europeo y del Consejo. Las disposiciones de los acuerdos internacionales en el ámbito de los derechos de autor y derechos afines celebrados por la Unión, en particular el Acuerdo sobre los aspectos de los derechos de propiedad intelectual relacionados con el comercio, que figura como anexo 1C del Acuerdo por el que se establece la Organización Mundial del Comercio, de 15 de abril de 1994, el Tratado sobre derechos de autor, de 20 de diciembre de 1996, de la Organización Mundial de la Propiedad Intelectual (OMPI), y el Tratado de la OMPI sobre Interpretación o Ejecución y Fonogramas, de 20 de diciembre de 1996, en su versión modificada, forman parte integral del ordenamiento jurídico de la Unión. En la medida de lo posible, el Derecho de la Unión debe interpretarse de forma coherente con el Derecho internacional.

(8) Es esencial que los prestadores de servicios de contenidos en línea que hagan uso de obras u otras prestaciones protegidas por derechos de autor o derechos afines, como libros, obras audiovisuales, grabaciones musicales o emisiones, tengan derecho a utilizar tales contenidos en los territorios de que se trate.

(9) La transmisión por los prestadores de servicios de contenidos en línea de contenidos protegidos por derechos de autor o derechos afines requiere la autorización de los correspondientes titulares de derechos, como autores, artistas intérpretes o ejecutantes, productores u organismos de radiodifusión, respecto de los contenidos incluidos en la transmisión. Lo mismo ocurre cuando dicha transmisión se realice para permitir al consumidor efectuar una descarga con el fin de utilizar un servicio de contenidos en línea.

L 168/2 ES Diario Oficial de la Unión Europea 30.6.2017

(1) Directiva 2010/13/UE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 10 de marzo de 2010, sobre la coordinación de determinadas disposiciones legales, reglamentarias y administrativas de los Estados miembros relativas a la prestación de servicios de comunicación audiovisual (Directiva de servicios de comunicación audiovisual) (DO L 95 de 15.4.2010, p. 1).

(2) Directiva 96/9/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 11 de marzo de 1996, sobre la protección jurídica de las bases de datos (DO L 77 de 27.3.1996, p. 20).

(3) Directiva 2001/29/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 22 de mayo de 2001, relativa a la armonización de determinados aspectos de los derechos de autor y derechos afines a los derechos de autor en la sociedad de la información (DO L 167 de 22.6.2001, p. 10).

(4) Directiva 2006/115/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 12 de diciembre de 2006, sobre derechos de alquiler y préstamo y otros derechos afines a los derechos de autor en el ámbito de la propiedad intelectual (DO L 376 de 27.12.2006, p. 28).

(5) Directiva 2009/24/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 23 de abril de 2009, sobre la protección jurídica de programas de ordenador (DO L 111 de 5.5.2009, p. 16).

(10) No siempre resulta posible adquirir una licencia relativa a los correspondientes derechos sobre un contenido, en particular cuando estos han sido objeto de una licencia concedida con carácter exclusivo. Con el fin de garantizar que se cumple la exclusividad territorial, los prestadores de servicios de contenidos en línea se comprometen a menudo, en los contratos de licencia con los titulares de derechos, incluidos los organismos de radiodifusión o los organizadores de acontecimientos, a impedir que sus abonados accedan a sus servicios y los utilicen fuera del territorio para el que los prestadores gozan de licencia. Dichas restricciones contractuales impuestas a los prestadores les obligan a tomar medidas como no autorizar el acceso a sus servicios desde direcciones IP situadas fuera del territorio de que se trate. Por lo tanto, uno de los obstáculos a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea reside en los contratos celebrados entre los prestadores de servicios de contenidos en línea y sus abonados, que reflejan las cláusulas de restricción territorial incluidas en los contratos celebrados entre dichos prestadores y los titulares de derechos.

(11) Es preciso tener en cuenta la jurisprudencia del Tribunal de Justicia de la Unión Europea al ponderar el objetivo de proteger los derechos de propiedad intelectual y las libertades fundamentales garantizadas por el Tratado de Funcionamiento de la Unión Europea (TFUE).

(12) Por lo tanto, el objetivo del presente Reglamento es adaptar el marco legal armonizado sobre derechos de autor y derechos afines, así como adoptar un planteamiento común para prestar servicios de contenidos en línea a abonados que se encuentren temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia, eliminando las barreras a la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea prestados lícitamente. El presente Reglamento debe garantizar la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en todos los sectores afectados, proporcionando así a los consumidores un medio adicional para acceder lícitamente a contenidos en línea sin menoscabar el alto nivel de protección que garantizan los derechos de autor y derechos afines en la Unión, sin cambiar los modelos actuales de licencia, como la licencia territorial, y sin que ello afecte a los mecanismos de financiación actuales. Procede distinguir el concepto de portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea del concepto de acceso transfronterizo por parte de los consumidores a servicios de contenidos en línea prestados en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia, el cual no está incluido en el presente Reglamento.

(13) Dados los instrumentos de la Unión que existen en materia de fiscalidad, es necesario excluir esa materia del ámbito de aplicación del presente Reglamento. En consecuencia, el presente Reglamento no debe afectar a la aplicación de ninguna disposición relacionada con la fiscalidad.

(14) El presente Reglamento define varios conceptos necesarios para su aplicación, entre ellos el de Estado miembro de residencia. El Estado miembro de residencia debe determinarse teniendo en cuenta los objetivos del presente Reglamento y la necesidad de garantizar su aplicación uniforme en la Unión. La definición del Estado miembro de residencia implica que el abonado reside efectivamente y de manera estable en dicho Estado miembro. El prestador de un servicio de contenidos en línea que haya comprobado el Estado miembro de residencia de conformidad con el presente Reglamento debe poder dar por supuesto, a los efectos del presente Reglamento, que el Estado miembro de residencia comprobado es el único Estado miembro de residencia del abonado. Los prestadores no deben estar obligados a comprobar si sus abonados también han contratado un servicio de contenidos en línea en otro Estado miembro.

(15) El presente Reglamento debe aplicarse a los servicios de contenidos en línea que un prestador, tras haber obtenido los correspondientes derechos de sus titulares en un territorio determinado, presta a sus abonados sobre la base de un contrato, por cualquier medio, entre ellos, mediante la transmisión en continuo (streaming), la descarga, a través de aplicaciones o de cualquier otra técnica que permita el uso de esos contenidos. A efectos del presente Reglamento, el término contrato ha de entenderse que incluye cualquier acuerdo entre un prestador y un abonado, incluido aquel por el que el abonado acepta las condiciones generales del prestador para la prestación de los servicios de contenidos en línea, ya sea a cambio de un pago en dinero o sin que medie dicho pago. Una inscripción para recibir alertas sobre contenidos o la mera aceptación de cookies HTML no deben considerarse contratos de prestación de servicios de contenidos en línea a efectos del presente Reglamento.

(16) Los servicios en línea que no sean servicios de comunicación audiovisual en el sentido de la Directiva 2010/13/UE y que utilicen obras, otras prestaciones protegidas o transmisiones de organismos de radiodifusión de manera puramente auxiliar no deben ser objeto del presente Reglamento. Entre ellos figuran los sitios web que utilizan obras u otras prestaciones protegidas de manera puramente auxiliar, como elementos gráficos o música de fondo, en tanto que su finalidad principal es, por ejemplo, la venta de mercancías.

(17) El presente Reglamento debe aplicarse únicamente a los servicios de contenidos en línea a los que los abonados puedan acceder de forma efectiva y puedan utilizar en su Estado miembro de residencia sin estar limitados a un lugar concreto, ya que no procede exigir a los prestadores de servicios de contenidos en línea que no ofrecen servicios de contenidos en línea portables en el Estado miembro de residencia de un abonado que lo hagan con carácter transfronterizo.

30.6.2017 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 168/3

(18) El presente Reglamento debe aplicarse a los servicios de contenidos en línea que se prestan a cambio de un pago en dinero. Los prestadores de tales servicios están en condiciones de comprobar el Estado miembro de residencia de sus abonados. El derecho a utilizar un servicio de contenidos en línea debe considerarse adquirido a cambio de un pago en dinero, tanto si el pago se realiza directamente al prestador del servicio de contenidos en línea, como a un tercero, como sería el caso de un prestador que ofreciera un paquete que combina un servicio de comunicaciones electrónicas y un servicio de contenidos en línea explotado por otro prestador. A efectos del presente Reglamento, el pago de una tasa obligatoria para los servicios públicos de radiodifusión no debe considerarse un pago en dinero por un servicio de contenidos en línea.

(19) Los prestadores de servicios de contenidos en línea no deben someter a sus abonados a recargos adicionales por proporcionar la portabilidad transfronteriza de servicios de contenidos en línea de conformidad con el presente Reglamento. Sin embargo, es posible que, para poder acceder a los servicios de contenidos en línea y utilizarlos en Estados miembros que no sean su Estado miembro de residencia, los abonados estén sujetos al pago de tarifas a los operadores de las redes de comunicaciones electrónicas empleadas para acceder a dichos servicios.

(20) Los prestadores de servicios de contenidos en línea que se prestan sin que medie un pago en dinero no comprueban por lo general el Estado miembro de residencia de sus abonados. La inclusión de dichos servicios de contenidos en línea en el ámbito de aplicación del presente Reglamento implicaría un cambio fundamental en la manera de prestar esos servicios e implicaría costes desproporcionados. No obstante, la exclusión de esos servicios del ámbito de aplicación del presente Reglamento supondría que los prestadores de dichos servicios no podrían acogerse al mecanismo jurídico previsto en el presente Reglamento y que permite a los prestadores de servicios de contenidos en línea ofrecer la portabilidad transfronteriza de dichos servicios aun cuando decidan invertir en medios que les permitan comprobar el Estado de residencia de sus abonados. En consecuencia, los prestadores de servicios de contenidos en línea prestados sin que medie un pago en dinero deben poder optar a ser incluidos en el ámbito de aplicación del presente Reglamento, siempre que cumplan los requisitos sobre la comprobación del Estado miembro de residencia de sus abonados. En caso de que dichos prestadores ejerzan esa opción, deben cumplir las mismas obligaciones que, en virtud del presente Reglamento, se imponen a los prestadores de servicios de contenidos en línea prestados a cambio de un pago en dinero. Asimismo, deben informar en tiempo oportuno de su decisión de ejercer tal opción a los abonados, a los correspondientes titulares de derechos de autor y de derechos afines, y a los correspondientes titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de los servicios de contenidos en línea. Dicha información podría facilitarse en el sitio web del prestador.

(21) Con el fin de garantizar la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea, es necesario exigir que los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento permitan a los abonados utilizar dichos servicios en el Estado miembro donde se encuentran temporalmente del mismo modo que en su Estado miembro de residencia. Los abonados han de tener acceso a los servicios de contenidos en línea que ofrezcan el mismo contenido en el mismo tipo y número de dispositivos, para el mismo número de usuarios y con la misma gama de funcionalidades que se ofrecen en su Estado miembro de residencia. Resulta esencial que la obligación de proporcionar la portabilidad del servicio de contenidos en línea sea vinculante y, por lo tanto, las partes no deben poder excluirla, establecer excepciones al respecto ni modificar sus efectos. Cualquier actuación por parte de un prestador que prive a los abonados del acceso al servicio o de su utilización cuando se encuentre temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia, por ejemplo, restricciones de las funcionalidades del servicio o de la calidad de su prestación debe ser considerada una forma de eludir la obligación de proporcionar la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea y, por consiguiente, contraria al presente Reglamento.

(22) Exigir que la prestación de servicios de contenidos en línea a los abonados que se encuentran temporalmente en Estados miembros que no sean su Estado miembro de residencia sea de la misma calidad que en el Estado miembro de residencia podría dar lugar a gastos elevados para los prestadores de servicios de contenidos en línea y, en última instancia, para los abonados. Por tanto, no procede que el presente Reglamento exija que los prestadores garanticen una calidad en la prestación de tales servicios superior a la calidad disponible a través del acceso en línea local elegido por el abonado mientras se encuentra temporalmente en otro Estado miembro. En tales casos, no se debe tener por responsable al prestador si la calidad de prestación del servicio es inferior. No obstante, si el prestador garantiza expresamente una determinada calidad en la prestación a los abonados que se encuentran temporalmente en otro Estado miembro, debe quedar obligado por dicha garantía. Sobre la base de la información que obre en su poder, el prestador debe proporcionar de antemano a sus abonados información relativa a la calidad de la prestación de un servicio de contenidos en línea en los Estados miembros que no sean su Estado miembro de residencia, en particular en lo relativo a las variaciones que puede experimentar la calidad de la prestación con respecto a la calidad aplicable en su Estado miembro de residencia. El prestador no debe estar obligado a buscar activamente información sobre la calidad de la prestación de un servicio en Estados miembros que no sean el Estado miembro de residencia del abonado. La información pertinente podría facilitarse en el sitio web del prestador.

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(23) Para garantizar que los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento cumplen la obligación de proporcionar la portabilidad transfronteriza de sus servicios sin adquirir los correspondientes derechos en otro Estado miembro, es necesario establecer que esos prestadores deban estar siempre facultados para prestar tales servicios a los abonados cuando se encuentren temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia. A tal efecto, procede establecer que debe considerarse que la prestación de los servicios de contenidos en línea, el acceso a dichos servicios y su utilización se han producido en el Estado miembro de residencia del abonado. Este mecanismo jurídico debe aplicarse con la única finalidad de garantizar la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea. Se ha de considerar que un servicio de contenidos en línea se presta lícitamente si tanto el servicio como el contenido se prestan de forma lícita en el Estado miembro de residencia. El presente Reglamento, y en particular el mecanismo jurídico por el que se considera que la prestación de un servicio de contenidos en línea, el acceso a él y su utilización se producen en el Estado miembro de residencia del abonado, no impide que un prestador haga posible que el abonado acceda además a contenidos ofrecidos lícitamente por el prestador y que este los utilice en el Estado miembro en que se encuentre temporalmente.

(24) Desde el punto de vista de la concesión de licencias de derechos de autor o derechos afines, el mecanismo jurídico establecido en el presente Reglamento significa que los correspondientes actos de reproducción, comunicación al público y puesta a disposición de las obras y otras prestaciones protegidas, así como los actos de extracción o reutilización en relación con bases de datos protegidas por derechos sui generis, que se producen cuando se presta el servicio a un abonado que se encuentra temporalmente en un Estado miembro que no sea aquel en que reside, deben entenderse producidos en el Estado miembro de residencia del abonado. Debe considerarse, por lo tanto, que los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento realizan tales actos al amparo de las respectivas licencias de los titulares de derechos afectados aplicables en el Estado miembro de residencia del abonado. Siempre que los prestadores tengan derecho a realizar actos de comunicación al público o de reproducción en el Estado miembro de residencia del abonado al amparo de una autorización de los titulares de derechos afectados, los abonados que se encuentran temporalmente en un Estado miembro que no sea aquel en que residen deben poder acceder al servicio, utilizarlo y, en caso necesario, realizar cualquier acto de reproducción pertinente, como la descarga, que estarían autorizados a efectuar en su propio Estado miembro de residencia. La prestación de un servicio de contenidos en línea por prestadores a abonados que se encuentran temporalmente en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia y el uso del servicio por tales abonados de conformidad con el presente Reglamento no deben constituir una infracción de los derechos de autor o derechos afines, ni de ningún otro derecho relativo a la prestación de servicios de contenidos en línea, al acceso a estos y a su utilización.

(25) Los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento no deben tener que responder por el incumplimiento de cualquier disposición contractual contraria a la obligación de hacer posible que sus abonados utilicen tales servicios en el Estado miembro en que se encuentran temporalmente. Por consiguiente, las cláusulas de los contratos destinadas a prohibir o limitar la portabilidad transfronteriza de dichos servicios de contenidos en línea deben ser inaplicables. No debe permitirse que los prestadores y los titulares de derechos relativos a la prestación de servicios de contenidos en línea eludan la aplicación del presente Reglamento eligiendo la ley de un tercer país como Derecho aplicable a los contratos celebrados entre ellos. Lo mismo debe aplicarse a los contratos celebrados entre los prestadores y los abonados.

(26) El presente Reglamento debe permitir a los abonados disfrutar de los servicios de contenidos en línea a los que se han abonado en su Estado miembro de residencia cuando se encuentren temporalmente en otro en Estado miembro. Los abonados deben poder optar por la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea solo si residen en un Estado miembro de la Unión. Por tanto, el presente Reglamento debe obligar a los prestadores de servicios de contenidos en línea a hacer uso de medios razonables, proporcionados y eficaces para comprobar el Estado miembro de residencia de sus abonados. A tal fin, los prestadores deben recurrir a los medios de comprobación enumerados en el presente Reglamento. Ello no excluye el acuerdo entre prestadores y titulares de derechos en relación con dichos medios de comprobación dentro de los límites del presente Reglamento. El objetivo de la lista es proporcionar seguridad jurídica sobre los medios de comprobación que deben usar los prestadores, así como evitar las interferencias en la intimidad de los abonados. En cada caso debe tenerse en cuenta la eficacia y la proporcionalidad de un medio de comprobación concreto en un determinado Estado miembro para un determinado tipo de servicio de contenidos en línea. A menos que el Estado miembro de residencia del abonado pueda comprobarse con suficiente certeza sobre la base de un único medio de comprobación, los prestadores deben recurrir a dos medios de comprobación. En los casos en los que el prestador tenga dudas razonables sobre el Estado miembro de residencia de un abonado, ha de poder comprobarlo de nuevo. El prestador debe aplicar las medidas técnicas y organizativas necesarias que se requieran en virtud de las normas aplicables en materia de protección de datos para el tratamiento de datos personales recabados con el objetivo de comprobar el Estado miembro de residencia del abonado con arreglo al presente Reglamento. Entre dichas medidas se incluye proporcionar una información transparente a las personas sobre los métodos utilizados para la comprobación, y a los fines de esta, y unas medidas de seguridad adecuadas.

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(27) A fin de comprobar el Estado miembro de residencia del abonado, el prestador de un servicio de contenidos en línea debe recurrir, cuando sea posible, a información que obre en su poder, como la información de facturación. Por lo que respecta a los contratos celebrados antes de la fecha de aplicación del presente Reglamento, así como por lo que respecta a la comprobación realizada al renovarse un contrato, el prestador debe poder solicitar al abonado la información necesaria para comprobar su Estado miembro de residencia solo cuando ello no pueda determinarse sobre la base de la información de que ya dispone el prestador.

(28) Las comprobaciones de direcciones IP realizadas en virtud del presente Reglamento deben llevarse a cabo de conformidad con las Directivas 95/46/CE (1) y 2002/58/CE (2) del Parlamento Europeo y del Consejo. Asimismo, habida cuenta de que, a efectos de la comprobación del Estado miembro de residencia del abonado, lo que importa no es el lugar concreto en que este se encuentre, sino más bien el Estado miembro en el que el abonado accede al servicio. En consecuencia, no deben recogerse ni tratarse con ese fin datos sobre la localización concreta ni cualquier otro dato personal del abonado. Cuando el prestador tenga dudas razonables sobre el Estado miembro de residencia de un abonado y realice una comprobación de la dirección IP para comprobar el Estado de residencia, el único objetivo de dicha comprobación ha de ser determinar si un abonado accede al servicio de contenidos en línea o lo utiliza dentro o fuera de su Estado miembro de residencia. Por consiguiente, en tales casos, los datos resultantes de las comprobaciones de direcciones IP deben recogerse únicamente en formato binario y de conformidad con las normas sobre protección de datos aplicables. El prestador no debe ir más allá de ese nivel de detalle.

(29) Los titulares de derechos de autor, derechos afines o cualquier otro derecho sobre el contenido de un servicio de contenidos en línea deben conservar la posibilidad de ejercer su libertad contractual para autorizar que su contenido se proporcione, se acceda a él y se use en virtud del presente Reglamento, sin necesidad de comprobar el Estado miembro de residencia. Tal puede ser el caso, en particular, en sectores como el de la música y los libros electrónicos. Todos los titulares de derechos deben poder tomar tales decisiones libremente cuando celebren contratos con prestadores de servicios de contenido en línea. Los contratos entre prestadores y titulares de derechos no deben limitar la posibilidad de que los titulares de derechos retiren dicha autorización mediante previo aviso razonable al prestador. La autorización concedida por un determinado titular de derechos no exime de por sí al prestador de la obligación de comprobar el Estado miembro de residencia del abonado. Solo ha de dejar de aplicarse la obligación de comprobación, y el contrato entre el prestador y el abonado para la prestación de un servicio de contenidos en línea ha de utilizarse para determinar el Estado miembro de residencia de este último, en caso de que todos los titulares de derechos de autor, derechos afines o cualquier otro derecho sobre el contenido utilizado por el prestador decidan autorizar que su contenido se proporcione, se acceda a él y se use sin la comprobación del Estado miembro de residencia del abonado. Todos los demás aspectos del presente Reglamento deben seguir siendo aplicables en tales casos.

(30) El presente Reglamento respeta los derechos fundamentales y observa los principios reconocidos en la Carta de los Derechos Fundamentales de la Unión Europea (en lo sucesivo, «Carta»). Por consiguiente, el presente Reglamento debe interpretarse y aplicarse de conformidad con dichos derechos y principios, en particular el derecho al respeto de la vida privada y familiar, el derecho a la protección de los datos de carácter personal, el derecho a la libertad de expresión, la libertad de empresa y el derecho a la propiedad, incluida la propiedad intelectual. Cualquier tratamiento de datos personales en virtud del presente Reglamento debe respetar los derechos fundamentales, incluido el derecho al respeto de la vida privada y familiar y el derecho a la protección de los datos de carácter personal con arreglo a los artículos 7 y 8 de la Carta, y es esencial que tal tratamiento se haga en cumplimiento de las Directivas 95/46/CE y 2002/58/CE. En particular, los prestadores de servicios de contenidos en línea deben garantizar que el tratamiento de los datos personales en virtud del presente Reglamento sea necesario, razonable y proporcionado para alcanzar el objetivo perseguido. Cuando baste la autenticación de un abonado para prestar el servicio, no debe requerirse su identificación. El prestador no debe almacenar los datos recabados con arreglo al presente Reglamento con el objetivo de comprobar el Estado miembro de residencia durante más tiempo del necesario para llevar a cabo dicha comprobación. Una vez concluida la comprobación, dichos datos han de destruirse de forma inmediata e irreversible. No obstante, lo anterior se entiende sin perjuicio del almacenamiento de datos recabados para otros fines legítimos, que está sujeto a las normas sobre protección de datos aplicables, incluidas las normas relativas al almacenamiento de dichos datos.

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(1) Directiva 95/46/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 24 de octubre de 1995, relativa a la protección de las personas físicas en lo que respecta al tratamiento de datos personales y a la libre circulación de estos datos (DO L 281 de 23.11.1995, p. 31). La Directiva 95/46/CE es derogada y sustituida, con efecto a partir del 25 de mayo de 2018, por el Reglamento (UE) 2016/679 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 27 de abril de 2016, relativo a la protección de las personas físicas en lo que respecta al tratamiento de datos personales y a la libre circulación de estos datos y por el que se deroga la Directiva 95/46/CE (Reglamento general de protección de datos (DO L 119 de 4.5.2016, p. 1).

(2) Directiva 2002/58/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 12 de julio de 2002, relativa al tratamiento de los datos personales y a la protección de la intimidad en el sector de las comunicaciones electrónicas (Directiva sobre la intimidad y las comunicaciones electrónicas) (DO L 201 de 31.7.2002, p. 37).

(31) Los contratos de concesión de licencias de contenidos suelen celebrarse para períodos relativamente largos. En consecuencia, y con el fin de garantizar que todos los consumidores residentes en la Unión puedan disfrutar de la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en igualdad de condiciones temporales y sin dilaciones indebidas, el presente Reglamento debe aplicarse también a los contratos celebrados y a los derechos adquiridos antes de su fecha de aplicación, cuando se trate de contratos y derechos relativos a la portabilidad transfronteriza de un servicio de contenidos en línea prestado después de esa fecha. Tal aplicación del presente Reglamento también es necesaria a fin de garantizar la igualdad de condiciones para los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento que operan en el mercado interior, sobre todo para las pymes, al permitir que los prestadores que han celebrado contratos de larga duración con titulares de derechos ofrezcan la portabilidad transfronteriza a sus abonados, con independencia de la posibilidad de que el prestador renegocie dichos contratos. Además, la aplicación del presente Reglamento debe garantizar que, cuando los prestadores adopten las disposiciones necesarias para ofrecer la portabilidad transfronteriza de sus servicios, puedan hacerlo con respecto a la totalidad de sus contenidos en línea. Lo anterior debe aplicarse también a los prestadores de servicios de contenidos en línea que ofrecen paquetes que combinan servicios de comunicación electrónica con servicios de contenidos en línea. Por último, la aplicación del presente Reglamento también debe permitir que los titulares de derechos no tengan que renegociar sus contratos vigentes de concesión de licencias para permitir que los prestadores ofrezcan la portabilidad transfronteriza de sus servicios.

(32) Por consiguiente, dado que el presente Reglamento va a aplicarse a algunos contratos celebrados y derechos adquiridos antes de la fecha de su aplicación, procede también establecer un plazo razonable entre la fecha de entrada en vigor del presente Reglamento y su fecha de aplicación, de modo que se permita a los titulares de derechos y a los prestadores de servicios de contenidos en línea a los que se aplica el presente Reglamento disponer lo necesario para adaptarse a la nueva situación, así como permitir a los prestadores que modifiquen las condiciones de uso de sus servicios. Las modificaciones de las condiciones de uso de servicios de contenidos en línea ofrecidos en paquetes que combinan un servicio de comunicaciones electrónicas y un servicio de contenidos en línea, efectuadas exclusivamente para cumplir los requisitos del presente Reglamento, no deben dar lugar a ningún derecho para los abonados derivado de la legislación nacional de transposición del marco regulador de las redes y servicios de comunicaciones electrónicas a retirarse de contratos de prestación de tales servicios de comunicaciones electrónicas.

(33) El presente Reglamento tiene por finalidad mejorar la competitividad fomentando la innovación en los servicios de contenidos en línea y atrayendo a más consumidores. El presente Reglamento no debe afectar a la aplicación de las normas sobre competencia, en particular los artículos 101 y 102 del TFUE. Las disposiciones del presente Reglamento no deben utilizarse para restringir la competencia de forma contraria al TFUE.

(34) El presente Reglamento no debe afectar a la aplicación de la Directiva 2014/26/UE del Parlamento Europeo y del Consejo (1) y, en particular, del título III de dicha Directiva. El presente Reglamento se ajusta al objetivo de facilitar el acceso lícito a contenidos protegidos por derechos de autor o derechos afines, y a los servicios conexos.

(35) A fin de alcanzar el objetivo de garantizar la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea en la Unión, procede la adopción de un Reglamento, que es directamente aplicable en los Estados miembros. Ello es necesario para garantizar una aplicación uniforme de la normativa sobre portabilidad transfronteriza en los Estados miembros y su entrada en vigor simultánea con respecto a todos los servicios de contenidos en línea. Solamente un Reglamento garantiza el grado de seguridad jurídica necesario para que los consumidores puedan gozar plenamente de la portabilidad transfronteriza en toda la Unión.

(36) Dado que el objetivo del presente Reglamento, a saber, la adaptación del marco legal de manera que pueda ofrecerse en la Unión la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea, no puede ser alcanzado de manera suficiente por los Estados miembros, sino que, debido a su dimensión y efectos, puede lograrse mejor a escala de la Unión, esta puede adoptar medidas, de acuerdo con el principio de subsidiariedad establecido en el artículo 5 del Tratado de la Unión Europea. De conformidad con el principio de proporcionalidad establecido en el mismo artículo, el presente Reglamento no excede de lo necesario para alcanzar dicho objetivo. En particular, el presente Reglamento no afecta sustancialmente a la manera en que los derechos son objeto de licencia, ni obliga a los titulares de derechos y a los prestadores de servicios a renegociar sus contratos. Asimismo, el presente Reglamento tampoco exige que los prestadores de servicios tomen medidas para garantizar la calidad de la prestación de los servicios de contenidos en línea fuera del Estado miembro de residencia de los abonados. Por último, el presente Reglamento no se aplica a los prestadores que ofrecen servicios de contenidos en línea sin que medie un pago en dinero y que no ejercen la opción de hacer posible la portabilidad transfronteriza de sus servicios. Por lo tanto, no impone costes desproporcionados.

30.6.2017 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 168/7

(1) Directiva 2014/26/UE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 26 de febrero de 2014, relativa a la gestión colectiva de los derechos de autor y derechos afines y a la concesión de licencias multiterritoriales de derechos sobre obras musicales para su utilización en línea en el mercado interior (DO L 84 de 20.3.2014, p. 72).

HAN ADOPTADO EL PRESENTE REGLAMENTO:

Artículo 1

Objeto y ámbito de aplicación

1. El presente Reglamento introduce un planteamiento común en la Unión de la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea al garantizar que los abonados a los servicios de contenidos en línea portables, prestados lícitamente en sus Estados miembros de residencia, puedan acceder a dichos servicios y utilizarlos cuando se encuentren temporalmente en otro Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia.

2. El presente Reglamento no se aplicará en materia de fiscalidad.

Artículo 2

Definiciones

A efectos del presente Reglamento, se entenderá por:

1) «abonado»: todo consumidor que, en virtud de un contrato de prestación de un servicio de contenidos en línea celebrado con un prestador, ya sea a cambio de un pago en dinero o sin que medie dicho pago, tiene derecho a acceder a tal servicio y a utilizarlo en su Estado miembro de residencia;

2) «consumidor»: toda persona física que, en contratos que entren en el ámbito del presente Reglamento, actúe con un propósito ajeno a su actividad comercial, empresa, oficio o profesión;

3) «Estado miembro de residencia»: el Estado miembro, determinado sobre la base del artículo 5, en el que el abonado tiene su residencia efectiva y estable;

4) «encontrarse temporalmente en un Estado miembro»: la presencia de un abonado durante un período de tiempo limitado en un Estado miembro que no sea su Estado miembro de residencia;

5) «servicio de contenidos en línea»: un servicio, tal como se define en los artículos 56 y 57 del TFUE, que un prestador presta lícitamente a un abonado en el Estado miembro de residencia de este, según condiciones acordadas y en línea, que sea portable y que constituya:

i) un servicio de comunicación audiovisual, tal como se define en el artículo 1, apartado 1, letra a), de la Directiva 2010/13/UE, o

ii) un servicio cuya característica principal es proporcionar el acceso a obras, otras prestaciones protegidas o transmisiones de organismos de radiodifusión, y su utilización, ya sea en forma lineal o a la carta;

6) «portable»: la característica de un servicio de contenidos en línea de que los abonados puedan acceder de forma efectiva a los servicios de contenidos en línea, y utilizarlos, en su Estado miembro de residencia sin estar limitados a un lugar concreto.

Artículo 3

Obligación de hacer posible la portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea

1. El prestador de un servicio de contenidos en línea prestado a cambio de un pago en dinero hará posible que un abonado que se encuentre temporalmente en un Estado miembro acceda al servicio de contenidos en línea y lo utilice del mismo modo que en su Estado miembro de residencia, en particular, proporcionando acceso a los mismos contenidos, en el mismo tipo y número de dispositivos, para el mismo número de usuarios y con la misma gama de funcionalidades.

2. El prestador no aplicará costes adicionales al abonado por acceder al servicio de contenidos en línea y utilizarlo en virtud del apartado 1.

3. La obligación que establece el apartado 1 no se hará extensiva a los requisitos de calidad aplicables a la prestación de un servicio de contenidos en línea a que esté sujeto el prestador cuando preste tal servicio en el Estado miembro de residencia, salvo que el prestador y el abonado lo hayan acordado expresamente de otro modo.

El prestador no emprenderá ninguna acción para disminuir la calidad de la prestación del servicio de contenidos en línea al prestar dicho servicio de conformidad con el apartado 1.

L 168/8 ES Diario Oficial de la Unión Europea 30.6.2017

4. Sobre la base de la información que obre en su poder, el prestador proporcionará al abonado información sobre la calidad de la prestación del servicio de contenidos en línea prestado de conformidad con el apartado 1. La información se proporcionará al abonado antes de prestar el servicio de contenidos en línea conforme al apartado 1 y por medios que sean adecuados y proporcionados.

Artículo 4

Determinación del lugar de la prestación, el acceso y el uso de servicios de contenidos en línea

Se considerará que la prestación de un servicio de contenidos en línea en virtud del presente Reglamento a un abonado que se encuentre temporalmente en un Estado miembro, así como el acceso al servicio y su uso por parte de dicho abonado, se produce únicamente en su Estado miembro de residencia.

Artículo 5

Comprobación del Estado miembro de residencia

1. Al celebrar y renovar un contrato de prestación de un servicio de contenidos en línea a cambio de un pago en dinero, el prestador comprobará el Estado miembro de residencia del abonado empleando como máximo dos de los siguientes medios de comprobación y garantizará que los medios utilizados sean razonables, proporcionados y eficaces:

a) un documento de identidad, un medio de identificación electrónica, en especial los incluidos en los sistemas de identificación electrónica notificados conforme al Reglamento (UE) n.o 910/2014 del Parlamento Europeo y del Consejo (1), o cualquier otro documento de identidad válido que confirme el Estado miembro de residencia del abonado;

b) datos de pago, como el número de la cuenta bancaria o de una tarjeta de crédito o débito del abonado;

c) el lugar de instalación de un adaptador multimedia, un descodificador o un dispositivo similar utilizado para el suministro de los servicios al abonado;

d) el pago por parte del abonado de una tasa por otros servicios prestados en el Estado miembro, como el servicio público de radiodifusión;

e) un contrato de suministro de un servicio de internet o de telefonía o cualquier otro tipo de contrato similar que vincule el abonado al Estado miembro;

f) la inscripción en el censo electoral municipal, si la información en cuestión está a disposición del público;

g) el pago de impuestos municipales, si la información en cuestión está a disposición del público;

h) una factura de algún servicio público del abonado que lo vincule al Estado miembro;

i) el domicilio de facturación o la dirección postal del abonado;

j) una declaración del abonado en la que confirme que su dirección está en el Estado miembro;

k) una comprobación de la dirección del protocolo de internet (IP) para determinar el Estado miembro desde el que el abonado accede al servicio de contenidos en línea.

Los medios de comprobación contemplados en las letras i) a k) solo se utilizarán en combinación con uno de los medios de comprobación incluidos en las letras a) a h), salvo que la dirección postal indicada en la letra i) figure en un registro oficial a disposición del público.

2. Si el prestador tiene dudas razonables acerca del Estado miembro de residencia del abonado durante la vigencia del contrato de prestación de un servicio de contenidos en línea, podrá comprobarlo de nuevo de conformidad con el apartado 1. En tal caso sin embargo, podrá utilizarse como único medio de comprobación el contemplado en la letra k). Los datos resultantes del uso del medio de comprobación contemplado en la letra k) deben recogerse únicamente en formato binario.

30.6.2017 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 168/9

(1) Reglamento (UE) n.o 910/2014 del Parlamento Europeo y del Consejo, de 23 de julio de 2014, relativo a la identificación electrónica y los servicios de confianza para las transacciones electrónicas en el mercado interior y por el que se deroga la Directiva 1999/93/CE (DO L 257 de 28.8.2014, p. 73).

3. El prestador tendrá derecho a solicitar al abonado que proporcione la información necesaria para determinar su Estado miembro de residencia de conformidad con los apartados 1 y 2. Si el abonado no proporciona esa información y, como consecuencia, el prestador no puede comprobar el Estado miembro de residencia del abonado, el prestador, sobre la base del presente Reglamento, no hará posible que el abonado acceda al servicio de contenidos en línea o que lo utilice cuando se encuentre temporalmente en un Estado miembro.

4. Los titulares de derechos de autor o de derechos afines, así como los titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de un servicio de contenidos en línea, podrán autorizar que el contenido se proporcione, se acceda a él y se utilice en virtud del presente Reglamento, sin la comprobación del Estado miembro de residencia. En tales casos, el contrato entre el prestador y el abonado para la prestación de un servicio de contenidos en línea será suficiente para determinar el Estado miembro de residencia del abonado.

Los titulares de derechos de autor o de derechos afines, así como los titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de un servicio de contenidos en línea podrán retirar la autorización concedida conforme al párrafo primero previo aviso razonable al prestador.

5. El contrato celebrado entre el prestador y los titulares de derechos de autor y de derechos afines, así como los titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de un servicio de contenidos en línea no limitará la posibilidad de dichos titulares de retirar la autorización a que hace referencia el apartado 4.

Artículo 6

Portabilidad transfronteriza de los servicios de contenidos en línea prestados sin que medie un pago en dinero

1. El prestador de un servicio de contenidos en línea prestado sin que medie un pago en dinero podrá decidir permitir a sus abonados que se encuentren temporalmente en un Estado miembro que accedan al servicio de contenidos en línea y lo utilicen a condición de que el prestador compruebe el Estado miembro de residencia del abonado de acuerdo con lo dispuesto en el presente Reglamento.

2. El prestador informará a sus abonados, a los correspondientes titulares de derechos de autor y de derechos afines, y a los correspondientes titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de los servicios de contenidos en línea, de su decisión de prestar el servicio de contenidos en línea de conformidad con el apartado 1, antes de prestarlo. La información se proporcionará por medios que sean adecuados y proporcionados.

3. El presente Reglamento se aplicará a los prestadores que presten un servicio de contenidos en línea de conformidad con el apartado 1.

Artículo 7

Disposiciones contractuales

1. Será inaplicable toda disposición contractual, incluidas las celebradas entre los prestadores de servicios de contenidos en línea y los titulares de derechos de autor o derechos afines, o los titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de servicios de contenidos en línea, así como las celebradas entre dichos prestadores y sus abonados, que sea contraria al presente Reglamento, incluidas aquellas que prohíban dicha portabilidad o la limiten a un determinado período de tiempo.

2. El presente Reglamento se aplicará con independencia de la normativa aplicable a los contratos celebrados entre prestadores de servicios de contenidos en línea y titulares de derechos de autor o derechos afines o titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de los servicios de contenidos en línea, o a los contratos celebrados entre tales prestadores de servicios y sus abonados.

Artículo 8

Protección de datos de carácter personal

1. El tratamiento de datos personales que se efectúe en el marco del presente Reglamento, en particular para los fines de comprobación del Estado miembro de residencia del abonado en virtud del artículo 5, se llevará a cabo de conformidad con las Directivas 95/46/CE y 2002/58/CE. En particular, la utilización de los medios de comprobación de conformidad con el artículo 5 y todo tratamiento de datos personales en virtud del presente Reglamento se limitarán a lo que sea necesario y proporcionado para alcanzar su objetivo.

2. Los datos recabados con arreglo al artículo 5 solo podrán utilizarse para comprobar el Estado miembro de residencia del abonado. Dichos datos no se comunicarán, transferirán, intercambiarán, serán objeto de licencia o transmitirán o revelarán de otra forma a los titulares de derechos de autor o derechos afines, o a los titulares de cualquier otro derecho sobre el contenido de servicios de contenidos en línea, ni a otros terceros.

3. El prestador de servicios de contenidos en línea no conservará los datos recabados con arreglo al artículo 5 por más tiempo del que sea necesario para llevar a cabo la comprobación del Estado miembro de residencia del abonado en virtud del artículo 5, apartados 1 o 2. Una vez concluida dicha comprobación, los datos se destruirán de forma inmediata e irreversible.

L 168/10 ES Diario Oficial de la Unión Europea 30.6.2017

Artículo 9

Aplicación a los contratos vigentes y derechos adquiridos

1. El presente Reglamento se aplicará también a los contratos celebrados y a los derechos adquiridos antes de su fecha de aplicación cuando se trate de contratos y derechos relativos a la prestación de un servicio de contenidos en línea, al acceso a tal servicio o a su uso, de conformidad con los artículos 3 y 6, después de esa fecha.

2. A más tardar el 21 de mayo de 2018, el prestador de un servicio de contenidos en línea prestado a cambio de un pago en dinero comprobará, de conformidad con el presente Reglamento, el Estado miembro de residencia de aquellos abonados que hayan celebrado contratos para la prestación del servicio de contenidos en línea antes de esa fecha.

El prestador de un servicio de contenidos en línea prestado sin que medie un pago en dinero, en un plazo de dos meses a partir de la fecha en que preste por primera vez el servicio de conformidad con el artículo 6, comprobará, de conformidad con el presente Reglamento, el Estado miembro de residencia de aquellos abonados que celebraron contratos para la prestación del servicio de contenidos en línea antes de dicha fecha.

Artículo 10

Revisión

A más tardar el 21 de marzo de 2021, y según se requiera posteriormente, la Comisión examinará la aplicación del presente Reglamento a la vista de los avances jurídicos, tecnológicos y económicos, y remitirá un informe al respecto al Parlamento Europeo y al Consejo.

El informe mencionado en el párrafo primero incluirá, entre otros elementos, un examen de la aplicación de los medios de comprobación del Estado miembro de residencia a que se refiere el artículo 5, teniendo en cuenta las tecnologías desarrolladas recientemente, y normas y prácticas industriales y, en caso necesario, se considerará la necesidad de proceder a una revisión. El informe prestará especial atención a la incidencia del presente Reglamento en las pymes y a la protección de los datos personales. El informe de la Comisión irá acompañado, en su caso, de una propuesta legislativa.

Artículo 11

Disposiciones finales

1. El presente Reglamento entrará en vigor a los veinte días de su publicación en el Diario Oficial de la Unión Europea.

2. Será aplicable a partir del 20 de marzo de 2018.

El presente Reglamento será obligatorio en todos sus elementos y directamente aplicable en cada Estado miembro.

Hecho en Estrasburgo, el 14 de junio de 2017.

Por el Parlamento Europeo

El Presidente

A. TAJANI

Por el Consejo

La Presidenta

H. DALLI

30.6.2017 ES Diario Oficial de la Unión Europea L 168/11

 
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 Règlement (UE) 2017/1128 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017 relatif à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans le marché intérieurTexte présentant de l'intérêt pour l'EEE.

I

(Actes législatifs)

RÈGLEMENTS

RÈGLEMENT (UE) 2017/1128 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

du 14 juin 2017

relatif à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans le marché intérieur

(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)

LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,

vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 114,

vu la proposition de la Commission européenne,

après transmission du projet d’acte législatif aux parlements nationaux,

vu l’avis du Comité économique et social européen (1),

vu l’avis du Comité des régions (2),

statuant conformément à la procédure législative ordinaire (3),

considérant ce qui suit:

(1) Il importe, pour le bon fonctionnement du marché intérieur et pour l’application effective des principes de libre circulation des personnes et des services, que les consommateurs disposent d’un accès fluide à travers toute l’Union aux services de contenu en ligne qui leur sont fournis légalement dans leur État membre de résidence. Étant donné que le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures, reposant notamment sur la libre circulation des personnes et des services, il est nécessaire de veiller à ce que les consommateurs puissent utiliser des services de contenu en ligne portables qui offrent l’accès à des contenus tels que de la musique, des jeux, des films, des émissions de divertissement ou des manifestations sportives, non seulement dans leur État membre de résidence mais également lorsqu’ils sont présents temporairement dans un autre État membre à des fins, par exemple, de loisir, de voyage, de voyage d’affaires ou dans le cadre de la mobilité à des fins d’apprentissage. Il convient, par conséquent, d’éliminer les barrières qui entravent l’accès à ces services de contenu en ligne et leur utilisation en pareils cas.

(2) Les évolutions technologiques, qui ont entraîné la multiplication d’appareils portables tels que les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones, facilitent de plus en plus l’utilisation de services de contenu en ligne en donnant accès à ceux-ci indépendamment du lieu où se trouvent les consommateurs. On constate chez les consommateurs une augmentation rapide de la demande d’accès à des services de contenu en ligne et à des services en ligne innovants, non seulement quand ils se trouvent dans leur État membre de résidence mais aussi lorsqu’ils sont présents temporairement dans un autre État membre.

(3) Il est de plus en plus fréquent que les consommateurs concluent des arrangements contractuels avec des fournisseurs de services pour la fourniture de services de contenu en ligne. Cependant, il arrive souvent que des consommateurs qui sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence ne puissent pas continuer à avoir accès et à utiliser les services de contenu en ligne dont ils ont légalement acquis le droit d’accès et d’utilisation dans leur État membre de résidence.

30.6.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 168/1

(1) JO C 264 du 20.7.2016, p. 86. (2) JO C 240 du 1.7.2016, p. 72. (3) Position du Parlement européen du 18 mai 2017 (non encore parue au Journal officiel) et décision du Conseil du 8 juin 2017.

(4) Un certain nombre de barrières entravent la fourniture de services de contenu en ligne aux consommateurs présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence. Certains services en ligne comprennent des contenus tels que de la musique, des jeux, des films ou des émissions de divertissement qui sont protégés par le droit d’auteur ou les droits voisins en vertu du droit de l’Union. À l’heure actuelle, les barrières à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne diffèrent d’un secteur à l’autre. Ces barrières résultent du fait que les droits relatifs à la transmission de contenus protégés par le droit d’auteur ou les droits voisins, tels que les œuvres audiovisuelles, font souvent l’objet d’une licence territoriale, ainsi que du fait que les fournisseurs de services de contenu en ligne pourraient choisir de ne servir que certains marchés.

(5) Il en va de même des contenus, tels que les manifestations sportives, qui ne bénéficient pas de la protection du droit d’auteur ou des droits voisins en vertu du droit de l’Union, mais qui peuvent en bénéficier en vertu du droit national ou d’une autre réglementation nationale spécifique, et qui font souvent l’objet de l’octroi de licences de la part des organisateurs de tels événements, ou sont proposés par les fournisseurs de services de contenu en ligne sur une base territoriale. Les transmissions de ce type de contenus par des organismes de radiodiffusion sont protégées par des droits voisins qui ont été harmonisés au niveau de l’Union. En outre, les transmissions de ce type de contenus s’accompagnent souvent d’éléments protégés par le droit d’auteur, tels que de la musique, des séquences vidéo d’ouverture ou de clôture ou des graphismes. De plus, certains aspects des transmissions de ce type de contenus, en particulier ceux relatifs à la radiodiffusion de manifestations d’importance majeure pour la société ainsi qu’à la réalisation de brefs reportages d’actualité sur des événements présentant un grand intérêt pour le public, ont été harmonisés par la directive 2010/13/UE du Parlement européen et du Conseil (1). Enfin, les services de médias audiovisuels au sens de la directive 2010/13/UE comprennent des services qui fournissent l’accès à des contenus tels que des manifestations sportives, des bulletins d’information ou des événements d’actualité.

(6) De plus en plus, les services de contenu en ligne sont commercialisés dans le cadre d’offres globales, où le contenu non protégé par le droit d’auteur ou les droits voisins n’est pas dissociable du contenu qui bénéficie d’une telle protection, sans que la valeur des services fournis aux consommateurs soit sensiblement amoindrie. C’est en particulier le cas des contenus à valeur ajoutée (premium) tels que des manifestations sportives ou d’autres événements présentant un grand intérêt pour les consommateurs. Pour que les fournisseurs de services de contenu en ligne soient en mesure de fournir aux consommateurs un accès complet à leurs services de contenu en ligne lorsque ceux-ci sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, il est indispensable que le présent règlement couvre également ce type de contenus utilisés par les services de contenu en ligne, et qu’il s’applique, dès lors, aux services de médias audiovisuels au sens de la directive 2010/13/UE, de même qu’aux transmissions réalisées par les organismes de radiodiffusion dans leur intégralité.

(7) Les droits sur les œuvres protégées par le droit d’auteur et sur les objets protégés par les droits voisins (ci-après dénommés «œuvres et autres objets protégés») sont harmonisés, notamment, par les directives du Parlement européen et du Conseil 96/9/CE (2), 2001/29/CE (3), 2006/115/CE (4) et 2009/24/CE (5). Les dispositions des accords internationaux conclus par l’Union dans le domaine du droit d’auteur et des droits voisins, notamment de l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce reproduit à l’annexe 1 C de l’accord instituant l’Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994, du traité de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) sur le droit d’auteur du 20 décembre 1996 et du traité de l’OMPI sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes du 20 décembre 1996, tels que modifiés, font partie intégrante de l’ordre juridique de l’Union. Le droit de l’Union devrait, dans la mesure du possible, être interprété d’une manière qui soit cohérente avec le droit international.

(8) Il est essentiel que les fournisseurs de services de contenu en ligne qui font usage d’œuvres ou d’autres objets protégés tels que des livres, des œuvres audiovisuelles, de la musique enregistrée ou des émissions de radiodiffusion disposent du droit d’utiliser ces contenus pour les territoires concernés.

(9) La transmission, par les fournisseurs de services de contenu en ligne, de contenus protégés par le droit d’auteur ou les droits voisins nécessite l’autorisation des titulaires de droits concernés, tels que les auteurs, artistes interprètes ou exécutants, producteurs ou organismes de radiodiffusion, pour le contenu faisant partie de la transmission. Il en va de même lorsqu’une telle transmission a lieu afin de permettre à un consommateur de procéder à un téléchargement pour utiliser un service de contenu en ligne.

L 168/2 FR Journal officiel de l'Union européenne 30.6.2017

(1) Directive 2010/13/UE du Parlement européen et du Conseil du 10 mars 2010 visant à la coordination de certaines dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à la fourniture de services de médias audiovisuels (directive «Services de médias audiovisuels») (JO L 95 du 15.4.2010, p. 1).

(2) Directive 96/9/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 1996 concernant la protection juridique des bases de données (JO L 77 du 27.3.1996, p. 20).

(3) Directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2001 sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information (JO L 167 du 22.6.2001, p. 10).

(4) Directive 2006/115/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 relative au droit de location et de prêt et à certains droits voisins du droit d’auteur dans le domaine de la propriété intellectuelle (JO L 376 du 27.12.2006, p. 28).

(5) Directive 2009/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 concernant la protection juridique des programmes d’ordinateur (JO L 111 du 5.5.2009, p. 16).

(10) L’acquisition d’une licence portant sur les droits pertinents n’est pas toujours possible, notamment lorsque les droits sur le contenu font l’objet d’une licence exclusive. Afin de garantir le respect effectif de l’exclusivité territoriale, il est fréquent que les fournisseurs de services de contenu en ligne s’engagent, dans leurs contrats de licence avec les titulaires de droits, y compris les organismes de radiodiffusion ou les organisateurs de manifestations, à empêcher leurs abonnés d’avoir accès à leurs services et de les utiliser en dehors du territoire pour lequel les fournisseurs détiennent la licence. Ces restrictions contractuelles imposées aux fournisseurs exigent que ces derniers prennent des mesures telles qu’un refus d’accès à leurs services depuis les adresses de protocole internet (IP) situées en dehors du territoire concerné. L’un des obstacles à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne réside donc dans les contrats conclus entre les fournisseurs de services de contenu en ligne et leurs abonnés, qui reflètent les clauses de limitation territoriale figurant dans les contrats conclus entre lesdits fournisseurs et les titulaires de droits.

(11) La jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne devrait être prise en compte lorsqu’il s’agit de trouver un équilibre entre l’objectif de protection des droits de propriété intellectuelle et les libertés fondamentales garanties par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

(12) Par conséquent, l’objectif du présent règlement est d’adapter le cadre juridique harmonisé concernant le droit d’auteur et les droits voisins et d’établir une approche commune pour la fourniture de services de contenu en ligne aux abonnés présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, en supprimant les barrières à la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne qui sont fournis légalement. Le présent règlement devrait assurer la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans tous les secteurs concernés et donner ainsi aux consommateurs un moyen supplémentaire d’avoir accès au contenu en ligne légalement, sans porter atteinte au niveau élevé de protection garanti par le droit d’auteur et les droits voisins dans l’Union, sans modifier les modèles de licence existants, tels que les licences territoriales, et sans porter atteinte aux mécanismes de financement existants. Le concept de portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne devrait être différencié du concept d’accès transfrontalier, par les consommateurs, à des services de contenu en ligne fournis dans un État membre autre que leur État membre de résidence, qui n’est pas couvert par le présent règlement.

(13) Compte tenu des instruments de l’Union qui existent dans le domaine de la fiscalité, il convient d’exclure ce domaine du champ d’application du présent règlement. Par conséquent, le présent règlement devrait être sans incidence sur l’application d’une quelconque disposition liée à la fiscalité.

(14) Le présent règlement définit plusieurs concepts nécessaires à son application, y compris celui d’État membre de résidence. Il convient de déterminer l’État membre de résidence en tenant compte des objectifs du présent règlement et de la nécessité de garantir son application uniforme dans l’Union. La définition de l’État membre de résidence implique que l’abonné ait sa résidence effective et stable dans cet État membre. Un fournisseur d’un service de contenu en ligne qui a vérifié l’État membre de résidence conformément au présent règlement devrait pouvoir considérer, aux fins du présent règlement, que l’État membre de résidence tel qu’il a été vérifié est le seul État membre de résidence de l’abonné. Les fournisseurs ne devraient pas être tenus de vérifier si leurs abonnés sont également abonnés à un service de contenu en ligne dans un autre État membre.

(15) Le présent règlement devrait s’appliquer aux services de contenu en ligne que des fournisseurs, après avoir obtenu les droits pertinents auprès des titulaires de droits sur un territoire donné, fournissent à leurs abonnés sur la base d’un contrat, par tout moyen, y compris le streaming, le téléchargement, via des applications ou toute autre technique permettant l’utilisation de ce contenu. Aux fins du présent règlement, le terme «contrat» devrait être considéré comme visant tout accord conclu entre un fournisseur et un abonné, y compris tout arrangement par lequel l’abonné accepte les conditions générales fixées par le fournisseur pour la fourniture des services de contenu en ligne, que ceux-ci soient fournis contre rémunération ou sans une telle rémunération. Aux fins du présent règlement, le fait de s’enregistrer pour recevoir des alertes sur la disponibilité de contenu ou une simple acceptation de cookies HTML ne devraient pas être considérés comme un contrat relatif à la fourniture de services de contenu en ligne.

(16) Un service en ligne qui n’est pas un service de médias audiovisuels au sens de la directive 2010/13/UE et qui utilise des œuvres, d’autres objets protégés ou des transmissions d’organismes de radiodiffusion à titre purement accessoire ne devrait pas être couvert par le présent règlement. Sont notamment visés les sites internet qui n’utilisent des œuvres ou d’autres objets protégés qu’à titre accessoire, tels que des éléments graphiques ou de la musique de fond, alors que leur fonction principale est, par exemple, la vente de marchandises.

(17) Le présent règlement devrait s’appliquer uniquement aux services de contenu en ligne auxquels les abonnés peuvent effectivement avoir accès et qu’ils peuvent effectivement utiliser dans leur État membre de résidence sans être limités à un lieu spécifique, étant donné qu’il n’est pas opportun d’exiger des fournisseurs de services de contenu en ligne qui n’offrent pas de services de contenu en ligne portables dans l’État membre de résidence d’un abonné qu’ils le fassent au-delà des frontières.

30.6.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 168/3

(18) Le présent règlement devrait s’appliquer aux services de contenu en ligne qui sont fournis contre rémunération. Les fournisseurs de services de ce type sont en mesure de vérifier l’État membre de résidence de leurs abonnés. Le droit d’utiliser un service de contenu en ligne devrait être considéré comme acquis contre rémunération que le paiement soit fait directement au fournisseur du service de contenu en ligne ou qu’il soit fait à un tiers, par exemple à un fournisseur qui propose une offre globale combinant un service de communications électroniques avec un service de contenu en ligne exploité par un autre fournisseur. Aux fins du présent règlement, le paiement d’une redevance obligatoire pour des services publics de radiodiffusion ne saurait être considéré comme une rémunération pour un service de contenu en ligne.

(19) Les fournisseurs de services de contenu en ligne ne devraient pas soumettre leurs abonnés à des frais supplémentaires pour la fourniture de la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne conformément au présent règlement. Cependant, il se pourrait que les abonnés doivent, pour avoir accès et utiliser des services de contenu en ligne dans les États membres autres que leur État membre de résidence, s’acquitter de frais payables aux opérateurs des réseaux de communications électroniques utilisés pour avoir accès à ces services.

(20) Les fournisseurs de services de contenu en ligne qui sont fournis sans rémunération ne vérifient généralement pas l’État membre de résidence de leurs abonnés. L’inclusion de ces services de contenu en ligne dans le champ d’application du présent règlement impliquerait un changement majeur de la manière dont ces services sont fournis et entraînerait des coûts disproportionnés. Cependant, l’exclusion de ces services du champ d’application du présent règlement signifierait que les fournisseurs de ces services ne pourraient pas tirer parti du mécanisme juridique qui est prévu au présent règlement et qui permet aux fournisseurs de services de contenu en ligne d’offrir la portabilité transfrontalière de tels services, même s’ils décident d’investir dans des moyens leur permettant de vérifier l’État membre de résidence de leurs abonnés. En conséquence, les fournisseurs de services de contenu en ligne qui sont fournis sans rémunération devraient pouvoir choisir d’être inclus dans le champ d’application du présent règlement, à condition qu’ils respectent les exigences relatives à la vérification de l’État membre de résidence de leurs abonnés. S’ils font usage de cette possibilité, ces fournisseurs devraient se conformer aux mêmes obligations que celles imposées par le présent règlement aux fournisseurs de services de contenu en ligne fournis contre rémunération. En outre, ils devraient informer en temps utile leurs abonnés, les titulaires du droit d’auteur et de droits voisins et les titulaires de tout autre droit sur le contenu des services de contenu en ligne concernés de leur décision de faire usage de cette possibilité. Cette information pourrait figurer sur le site internet du fournisseur.

(21) Pour assurer la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne, il est nécessaire d’exiger que les fournisseurs de services de contenu en ligne qui relèvent du présent règlement permettent aux abonnés d’utiliser ces services dans l’État membre dans lequel ils sont présents temporairement de la même manière que dans leur État membre de résidence. Les abonnés devraient avoir accès aux services de contenu en ligne offrant le même contenu, sur la même gamme et le même nombre d’appareils, pour le même nombre d’utilisateurs et avec le même éventail de fonctionnalités que dans leur État membre de résidence. Il est essentiel que l’obligation de fournir la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne soit contraignante; dès lors, les parties ne devraient pas pouvoir l’exclure, y déroger ou modifier ses effets. Toute mesure prise par un fournisseur qui empêcherait les abonnés d’avoir accès au service ou de l’utiliser lorsqu’ils sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, par exemple une limitation des fonctionnalités du service ou de la qualité délivrée, devrait être considérée comme un contournement de l’obligation de fournir la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne et donc comme contraire au présent règlement.

(22) Le fait d’exiger que la prestation de services de contenu en ligne fournie aux abonnés présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, soit de la même qualité que dans l’État membre de résidence pourrait entraîner des frais élevés pour les fournisseurs de services de contenu en ligne et, par voie de conséquence, pour les abonnés. Il n’est, dès lors, pas opportun que le présent règlement exige, lorsqu’un abonné est présent temporairement dans un autre État membre, que les fournisseurs garantissent une qualité de la prestation de services qui serait supérieure à la qualité disponible via l’accès local en ligne choisi par cet abonné. Dans cette situation, le fournisseur ne devrait pas être responsable si la qualité de la prestation de services est inférieure. Néanmoins, si le fournisseur garantit expressément une certaine qualité de la prestation de services fournie aux abonnés lorsqu’ils sont présents temporairement dans un autre État membre, il devrait être lié par cette garantie. Le fournisseur devrait, sur la base des informations en sa possession, communiquer à l’avance à ses abonnés des informations sur la qualité de la prestation d’un service de contenu en ligne fournie dans les États membres autres que leur État membre de résidence, en particulier leur indiquer que cette qualité pourrait différer de celle applicable dans leur État membre de résidence. Le fournisseur ne devrait pas être tenu de rechercher activement des informations sur la qualité de la prestation d’un service fournie dans des États membres autres que l’État membre de résidence de l’abonné. Les informations concernées pourraient figurer sur le site internet du fournisseur.

L 168/4 FR Journal officiel de l'Union européenne 30.6.2017

(23) Afin de faire en sorte que les fournisseurs de services de contenu en ligne qui relèvent du présent règlement se conforment à l’obligation de fournir la portabilité transfrontalière de leurs services, sans acquérir les droits pertinents dans un autre État membre, il est nécessaire de prévoir que ces fournisseurs ont toujours le droit de fournir ces services aux abonnés lorsque ces derniers sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence. Cet objectif devrait être atteint en établissant que la fourniture de ces services de contenu en ligne, l’accès à ces services et leur utilisation devraient être réputés avoir lieu dans l’État membre de résidence de l’abonné. Ce mécanisme juridique ne devrait s’appliquer qu’à la seule fin d’assurer la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne. On devrait considérer qu’un service de contenu en ligne est fourni légalement si tant le service que le contenu sont fournis légalement dans l’État membre de résidence. Le présent règlement, et en particulier le mécanisme juridique par lequel la fourniture d’un service de contenu en ligne, l’accès à ce service et son utilisation sont réputés avoir lieu dans l’État membre de résidence de l’abonné, n’empêche pas un fournisseur de permettre à l’abonné d’avoir également accès aux contenus proposés légalement par le fournisseur dans l’État membre où l’abonné est présent temporairement et d’utiliser ces contenus.

(24) En ce qui concerne l’octroi de licences couvrant le droit d’auteur ou les droits voisins, le mécanisme juridique établi dans le présent règlement signifie que les actes de reproduction, de communication au public et de mise à disposition d’œuvres et d’autres objets protégés pertinents, ainsi que les actes d’extraction ou de réutilisation effectués par rapport à des bases de données protégées par des droits sui generis, qui ont lieu lorsque le service est fourni aux abonnés lorsqu’ils sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, devraient être réputés avoir lieu dans l’État membre de résidence des abonnés. Les fournisseurs de services de contenu en ligne qui relèvent du présent règlement devraient, par conséquent, être réputés accomplir de tels actes sur la base des autorisations respectives données par les titulaires de droits concernés pour l’État membre de résidence de leurs abonnés. Chaque fois que les fournisseurs ont le droit d’effectuer des actes de communication au public ou de reproduction dans l’État membre de résidence de leurs abonnés sur la base d’une autorisation donnée par les titulaires de droits concernés, les abonnés qui sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence devraient être en mesure d’avoir accès au service et de l’utiliser et, si nécessaire, d’effectuer tout acte de reproduction pertinent, tel que le téléchargement, qu’ils auraient le droit d’effectuer dans leur État membre de résidence. La fourniture d’un service de contenu en ligne par des fournisseurs à des abonnés présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence, ainsi que l’accès à celui-ci et son utilisation par de tels abonnés conformément au présent règlement, ne devraient pas constituer une violation du droit d’auteur ou des droits voisins ni de tout autre droit pertinent pour la fourniture du service de contenu en ligne, l’accès à celui-ci et son utilisation.

(25) Les fournisseurs de services de contenu en ligne qui relèvent du présent règlement ne devraient pas être tenus responsables de la violation d’une disposition contractuelle qui irait à l’encontre de l’obligation qu’ils ont de permettre à leurs abonnés d’utiliser de tels services dans l’État membre dans lequel ils sont présents temporairement. Par conséquent, les clauses contractuelles visant à interdire ou à limiter la portabilité transfrontalière de ces services de contenu en ligne devraient être inapplicables. Les fournisseurs et les titulaires de droits pertinents pour la fourniture de services de contenu en ligne ne devraient pas être autorisés à contourner l’application du présent règlement en choisissant la loi d’un pays tiers comme loi applicable aux contrats qu’ils concluent entre eux. Il devrait en être de même pour les contrats conclus entre les fournisseurs et les abonnés.

(26) Le présent règlement devrait permettre aux abonnés de bénéficier des services de contenu en ligne auxquels ils ont souscrit dans leur État membre de résidence lorsqu’ils sont présents temporairement dans un autre État membre. Seuls devraient pouvoir bénéficier de la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne les abonnés qui résident dans un État membre de l’Union. Par conséquent, le présent règlement devrait obliger les fournisseurs de services de contenu en ligne à mettre en œuvre des moyens raisonnables, proportionnés et efficaces pour vérifier l’État membre de résidence de leurs abonnés. À cette fin, les fournisseurs devraient utiliser les moyens de vérification énumérés dans le présent règlement. Cela n’empêche pas les fournisseurs et les titulaires de droits de conclure un accord sur ces moyens de vérification dans les limites du présent règlement. L’objectif de cette énumération est d’assurer la sécurité juridique en ce qui concerne les moyens de vérification à utiliser par les fournisseurs ainsi que de limiter les interférences avec la vie privée des abonnés. Il convient, dans chaque cas, de tenir compte de l’efficacité et de la proportionnalité d’un moyen de vérification particulier dans un État membre donné et pour un type donné de service de contenu en ligne. À moins qu’un seul moyen de vérification ne suffise à vérifier, avec une certitude suffisante, l’État membre de résidence de l’abonné, les fournisseurs devraient recourir à deux moyens de vérification. Lorsque le fournisseur a des doutes raisonnables quant à l’État membre de résidence de l’abonné, il devrait être en mesure de procéder de nouveau à la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné. Il convient que le fournisseur mette en œuvre les mesures techniques et organisationnelles requises en vertu des règles applicables en matière de protection des données pour le traitement des données à caractère personnel collectées aux fins de la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné en vertu du présent règlement. Ces mesures peuvent notamment comprendre la fourniture d’informations transparentes aux personnes sur les méthodes de vérification utilisées et la finalité de cette vérification, ainsi que des mesures de sécurité appropriées.

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(27) Il convient, aux fins de la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné, que le fournisseur d’un service de contenu en ligne s’appuie, dans la mesure du possible, sur les informations en sa possession, notamment les informations relatives à la facturation. En ce qui concerne les contrats conclus avant la date d’application du présent règlement et la vérification effectuée lors du renouvellement d’un contrat, le fournisseur ne devrait être autorisé à demander à l’abonné de lui fournir les informations nécessaires à la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné que lorsque celui-ci ne peut pas être déterminé sur la base des informations que le fournisseur a déjà en sa possession.

(28) Les contrôles de l’adresse IP effectués en vertu du présent règlement devraient l’être conformément aux directives du Parlement européen et du Conseil 95/46/CE (1) et 2002/58/CE (2). Par ailleurs, aux fins de la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné, ce n’est pas la localisation précise de l’abonné qui importe mais plutôt l’État membre dans lequel l’abonné a accès au service. Il n’y a donc pas lieu de collecter ou de traiter à cette fin des données de localisation précises de l’abonné ou toutes autres données à caractère personnel. Lorsque le fournisseur a des doutes raisonnables quant à l’État membre de résidence de l’abonné et qu’il effectue un contrôle de l’adresse IP afin de vérifier l’État membre de résidence, ce contrôle devrait avoir pour seule finalité d’établir si l’abonné a accès au service de contenu en ligne ou l’utilise dans l’État membre de résidence ou en dehors de celui-ci. Par conséquent, dans ce cas, les données issues des contrôles des adresses IP ne devraient être collectées qu’en format binaire et en conformité avec les règles applicables en matière de protection des données. Le fournisseur ne devrait pas aller au-delà de ce niveau de détail.

(29) Un titulaire du droit d’auteur, de droits voisins ou de tout autre droit sur le contenu d’un service de contenu en ligne devrait toujours être en mesure d’exercer sa liberté contractuelle d’autoriser la fourniture de ce contenu, l’accès à celui-ci et son utilisation sans vérification de l’État membre de résidence en vertu du présent règlement. Cela peut être particulièrement pertinent dans des secteurs comme la musique et les livres électroniques. Chaque titulaire de droits devrait pouvoir prendre de telles décisions librement lorsqu’il conclut des contrats avec des fournisseurs de services de contenu en ligne. Les contrats entre fournisseurs et titulaires de droits ne devraient pas limiter la possibilité pour les titulaires de droits de retirer cette autorisation moyennant un préavis raisonnable adressé au fournisseur. L’autorisation octroyée par un titulaire de droits individuel ne dispense pas, en tant que telle, le fournisseur de l’obligation de vérifier l’État membre de résidence de l’abonné. Ce n’est que dans les cas où tous les titulaires du droit d’auteur, de droits voisins ou de tout autre droit sur le contenu utilisé par le fournisseur décident d’autoriser la fourniture de leur contenu, l’accès à celui-ci et son utilisation sans vérification de l’État membre de résidence de l’abonné que l’obligation de vérification devrait être levée et le contrat relatif à la fourniture d’un service de contenu en ligne conclu entre le fournisseur et l’abonné devrait être utilisé pour déterminer l’État membre de résidence de ce dernier. Tous les autres éléments du présent règlement devraient rester applicables en pareil cas.

(30) Le présent règlement respecte les droits fondamentaux et observe les principes consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (ci-après dénommée «Charte»). Par conséquent, le présent règlement devrait être interprété et appliqué conformément à ces droits et ces principes, notamment le droit au respect de la vie privée et familiale, le droit à la protection des données à caractère personnel, la liberté d’expression, la liberté d’entreprise et le droit de propriété, y compris la propriété intellectuelle. Tout traitement de données à caractère personnel en vertu du présent règlement devrait respecter les droits fondamentaux, notamment le droit au respect de la vie privée et familiale et le droit à la protection des données à caractère personnel au titre des articles 7 et 8 de la Charte, et il est essentiel qu’un tel traitement soit conforme aux directives 95/46/CE et 2002/58/CE. Les fournisseurs de services de contenu en ligne devraient notamment s’assurer que tout traitement de données à caractère personnel au titre du présent règlement est nécessaire, raisonnable et proportionné pour atteindre la finalité poursuivie. Lorsque l’authentification d’un abonné est suffisante pour fournir le service, l’identification de l’abonné ne devrait pas être exigée. Les données collectées en application du présent règlement aux fins de la vérification de l’État membre de résidence ne devraient pas être conservées par le fournisseur plus longtemps que ce qui est nécessaire à ladite vérification. Ces données devraient être détruites immédiatement et de façon irréversible une fois la vérification achevée. Toutefois, cette disposition est sans préjudice de la conservation des données collectées pour d’autres finalités légitimes, dans le respect des règles applicables en matière de protection des données, notamment les règles relatives à la conservation de ces données.

L 168/6 FR Journal officiel de l'Union européenne 30.6.2017

(1) Directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (JO L 281 du 23.11.1995, p. 31). La directive 95/46/CE est abrogée et remplacée, avec effet au 25 mai 2018, par le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données) (JO L 119 du 4.5.2016, p. 1).

(2) Directive 2002/58/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 juillet 2002 concernant le traitement des données à caractère personnel et la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques (directive vie privée et communications électroniques) (JO L 201 du 31.7.2002, p. 37).

(31) Les contrats en vertu desquels un contenu est concédé sous licence sont généralement conclus pour une durée relativement longue. Dès lors, afin de faire en sorte que tous les consommateurs résidant dans l’Union puissent bénéficier de la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne sur un pied d’égalité dans le temps et sans retard indu, le présent règlement devrait également s’appliquer aux contrats conclus et aux droits acquis avant la date de son application, si ces contrats et ces droits concernent la portabilité transfrontalière d’un service de contenu en ligne fourni après cette date. Une telle application du présent règlement est également nécessaire pour garantir des conditions de concurrence égales aux fournisseurs de services de contenu en ligne relevant du présent règlement qui opèrent dans le marché intérieur, en particulier aux petites et moyennes entreprises (PME), en permettant aux fournisseurs qui ont conclu des contrats avec des titulaires de droits pour une longue durée d’offrir à leurs abonnés la portabilité transfrontalière, indépendamment de la possibilité qu’ils ont de renégocier ces contrats. Une telle application du présent règlement devrait, en outre, garantir que, lorsque les fournisseurs prennent les mesures nécessaires pour assurer la portabilité transfrontalière de leurs services, ils sont à même d’offrir cette portabilité pour la totalité de leur contenu en ligne. Cela devrait également s’appliquer aux fournisseurs de services de contenu en ligne proposant des offres globales qui combinent des services de communications électroniques avec des services de contenu en ligne. Enfin, une telle application du présent règlement devrait aussi éviter aux titulaires de droits d’avoir à renégocier les contrats de licences en cours en vue de permettre aux fournisseurs d’offrir la portabilité transfrontalière de leurs services.

(32) Par conséquent, étant donné que le présent règlement s’appliquera à certains contrats conclus et à certains droits acquis avant la date de son application, il est aussi approprié de prévoir un délai raisonnable entre la date d’entrée en vigueur du présent règlement et la date de son application, de manière à permettre aux titulaires de droits et aux fournisseurs de services de contenu en ligne qui relèvent du présent règlement de prendre les mesures nécessaires pour s’adapter à la nouvelle situation, et aux fournisseurs de modifier les conditions d’utilisation de leurs services. Les modifications des conditions d’utilisation des services de contenu en ligne proposés dans le cadre d’offres globales combinant un service de communications électroniques avec un service de contenu en ligne, qui sont apportées dans le seul but de se conformer aux exigences du présent règlement, ne devraient pas faire naître, au profit des abonnés, dans le cadre des législations nationales transposant le cadre réglementaire pour les réseaux et services de communications électroniques, un quelconque droit de résilier les contrats relatifs à la fourniture de tels services de communications électroniques.

(33) Le présent règlement vise à améliorer la compétitivité en encourageant l’innovation dans le domaine des services de contenu en ligne et en attirant davantage de consommateurs. Le présent règlement ne devrait pas avoir d’incidence sur l’application des règles de concurrence, en particulier les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Les règles prévues dans le présent règlement ne devraient pas être utilisées pour restreindre la concurrence d’une manière qui soit contraire audit traité.

(34) Le présent règlement ne devrait pas avoir d’incidence sur l’application de la directive 2014/26/UE du Parlement européen et du Conseil (1), et notamment du titre III de cette directive. Le présent règlement est cohérent avec l’objectif visant à faciliter l’accès légal au contenu protégé par le droit d’auteur ou les droits voisins, ainsi que les services connexes.

(35) Pour atteindre l’objectif consistant à assurer la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne dans l’Union, il convient d’adopter un règlement, lequel est directement applicable dans les États membres. Cela est nécessaire pour garantir une application uniforme des règles relatives à la portabilité transfrontalière dans tous les États membres et leur entrée en vigueur simultanée pour tous les services de contenu en ligne. Seul un règlement garantit le degré de sécurité juridique nécessaire pour permettre aux consommateurs de bénéficier pleinement de la portabilité transfrontalière dans l’ensemble de l’Union.

(36) Étant donné que l’objectif du présent règlement, à savoir l’adaptation du cadre juridique pour que la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne soit fournie dans l’Union, ne peut pas être atteint de manière suffisante par les États membres mais peut, en raison de sa dimension et de ses effets, l’être mieux au niveau de l’Union, celle-ci peut prendre des mesures, conformément au principe de subsidiarité consacré à l’article 5 du traité sur l’Union européenne. Conformément au principe de proportionnalité tel qu’énoncé audit article, le présent règlement n’excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. En particulier, le présent règlement n’affecte pas de manière substantielle la manière dont les droits sont concédés sous licence et n’oblige pas les titulaires de droits et les fournisseurs à renégocier les contrats. En outre, le présent règlement n’impose pas aux fournisseurs de prendre des mesures visant à assurer la qualité de la prestation des services de contenu en ligne fournis en dehors de l’État membre de résidence des abonnés. Enfin, le présent règlement ne s’applique pas aux fournisseurs qui offrent des services de contenu en ligne sans rémunération et qui ne font pas usage de la possibilité d’offrir la portabilité transfrontalière de leurs services. Par conséquent, il n’impose pas de coûts disproportionnés,

30.6.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 168/7

(1) Directive 2014/26/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 concernant la gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins et l’octroi de licences multiterritoriales de droits sur des œuvres musicales en vue de leur utilisation en ligne dans le marché intérieur (JO L 84 du 20.3.2014, p. 72).

ONT ADOPTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:

Article premier

Objet et champ d’application

1. Le présent règlement instaure une approche commune dans l’Union de la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne en veillant à ce que les abonnés à des services de contenu en ligne portables qui sont légalement fournis dans leur État membre de résidence puissent avoir accès à ces services et les utiliser lorsqu’ils sont présents temporairement dans un État membre autre que leur État membre de résidence.

2. Le présent règlement ne s’applique pas en matière fiscale.

Article 2

Définitions

Aux fins du présent règlement, on entend par:

1. «abonné», tout consommateur qui, en vertu d’un contrat relatif à la fourniture d’un service de contenu en ligne conclu avec un fournisseur, contre rémunération ou sans une telle rémunération, est autorisé à avoir accès audit service et à l’utiliser dans son État membre de résidence;

2. «consommateur», toute personne physique qui, dans les contrats relevant du présent règlement, agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de l’activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale de cette personne;

3. «État membre de résidence», l’État membre, déterminé sur la base de l’article 5, dans lequel l’abonné a sa résidence effective et stable;

4. «présent temporairement dans un État membre», le fait d’être présent dans un État membre autre que l’État membre de résidence pour une durée limitée;

5. «service de contenu en ligne», un service, au sens des articles 56 et 57 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qu’un fournisseur fournit légalement, selon des dispositions convenues et en ligne, à des abonnés dans leur État membre de résidence, qui est portable et qui est:

i) un service de média audiovisuel au sens de l’article 1, point a), de la directive 2010/13/UE; ou

ii) un service dont la caractéristique essentielle est de donner accès à des œuvres, à d’autres objets protégés ou à des transmissions réalisées par des organismes de radiodiffusion et à permettre leur utilisation, de manière linéaire ou à la demande;

6. «portable», une caractéristique d’un service de contenu en ligne permettant aux abonnés d’avoir effectivement accès et d’utiliser effectivement un service de contenu en ligne dans leur État membre de résidence sans être limités à un lieu spécifique.

Article 3

Obligation d’offrir la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne

1. Le fournisseur d’un service de contenu en ligne fourni contre rémunération permet à un abonné présent temporairement dans un État membre d’avoir accès au service de contenu en ligne et de l’utiliser de la même manière que dans son État membre de résidence, notamment en lui donnant accès au même contenu, sur la même gamme et le même nombre d’appareils, pour le même nombre d’utilisateurs et avec le même éventail de fonctionnalités.

2. Le fournisseur n’impose pas de charge supplémentaire à l’abonné pour l’accès à ce service de contenu en ligne et son utilisation en vertu du paragraphe 1.

3. L’obligation énoncée au paragraphe 1 ne s’étend pas aux exigences de qualité applicables à la prestation du service de contenu en ligne auxquelles le fournisseur est soumis lorsqu’il fournit ledit service dans l’État membre de résidence, à moins que cela n’ait été expressément convenu entre le fournisseur et l’abonné.

Le fournisseur ne prend aucune mesure destinée à réduire la qualité de la prestation du service de contenu en ligne lorsqu’il fournit le service de contenu en ligne conformément au paragraphe 1.

L 168/8 FR Journal officiel de l'Union européenne 30.6.2017

4. Le fournisseur, sur la base des informations en sa possession, fournit à l’abonné des informations concernant la qualité de la prestation du service de contenu en ligne fournie conformément au paragraphe 1. Ces informations sont communiquées à l’abonné avant la fourniture du service de contenu en ligne conformément au paragraphe 1 et par des moyens adéquats et proportionnés.

Article 4

Localisation de la fourniture des services de contenu en ligne, de l’accès à ceux-ci et de leur utilisation

La fourniture d’un service de contenu en ligne au titre du présent règlement à un abonné présent temporairement dans un État membre, ainsi que l’accès à celui-ci et son utilisation par l’abonné, sont réputés avoir lieu uniquement dans l’État membre de résidence de l’abonné.

Article 5

Vérification de l’État membre de résidence

1. Lors de la conclusion et lors du renouvellement d’un contrat relatif à la fourniture d’un service de contenu en ligne fourni contre rémunération, le fournisseur vérifie l’État membre de résidence de l’abonné en utilisant au maximum deux moyens de vérification parmi ceux énumérés ci-après et veille à ce que ces moyens soient raisonnables, proportionnés et efficaces:

a) une carte d’identité, des moyens d’identification électroniques, notamment ceux relevant des schémas d’identification électroniques notifiés conformément au règlement (UE) no 910/2014 du Parlement européen et du Conseil (1), ou toute autre pièce d’identité valide qui confirme l’État membre de résidence de l’abonné;

b) les informations relatives au paiement, par exemple le numéro de compte bancaire ou le numéro de carte de crédit ou de débit de l’abonné;

c) le lieu d’installation d’un terminal d’abonné, d’un décodeur ou d’un dispositif similaire utilisé pour la fourniture de services à l’abonné;

d) le paiement par l’abonné d’une redevance pour d’autres services fournis dans l’État membre, comme les services publics de radiodiffusion;

e) un contrat pour la fourniture d’accès à l’internet ou la fourniture d’un service de téléphonie, ou tout type de contrat similaire liant l’abonné à l’État membre;

f) l’enregistrement sur les listes électorales locales, si l’information en question est accessible au public;

g) le paiement d’impôts locaux, si l’information en question est accessible au public;

h) une facture de service public de l’abonné liant ce dernier à l’État membre;

i) l’adresse de facturation ou l’adresse postale de l’abonné;

j) une déclaration de l’abonné confirmant l’adresse de l’abonné dans l’État membre;

k) un contrôle de l’adresse IP, afin de déterminer l’État membre dans lequel l’abonné a accès au service de contenu en ligne.

Les moyens de vérification mentionnés aux points i) à k) ne sont utilisés qu’en combinaison avec l’un des moyens de vérification mentionnés aux points a) à h), sauf si l’adresse postale mentionnée au point i) figure dans un registre officiel accessible au public.

2. Si le fournisseur a des doutes raisonnables quant à l’État membre de résidence de l’abonné au cours de la durée du contrat relatif à la fourniture d’un service de contenu en ligne, il peut procéder de nouveau à la vérification de l’État membre de résidence de l’abonné, conformément au paragraphe 1. Dans ce cas, toutefois, le moyen de vérification mentionné au point k) peut être utilisé comme moyen unique de vérification. Les données obtenues à la suite de l’utilisation du moyen de vérification mentionné au point k) ne sont collectées qu’en format binaire.

30.6.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 168/9

(1) Règlement (UE) no 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur et abrogeant la directive 1999/93/CE (JO L 257 du 28.8.2014, p. 73).

3. Le fournisseur a le droit de demander à l’abonné de fournir les informations nécessaires pour déterminer l’État membre de résidence de l’abonné conformément aux paragraphes 1 et 2. Si l’abonné ne communique pas ces informations et empêche ainsi le fournisseur de vérifier son État membre de résidence, le fournisseur ne permet pas, sur la base du présent règlement, à cet abonné d’avoir accès au service de contenu en ligne ou de l’utiliser lorsqu’il est présent temporairement dans un État membre.

4. Les titulaires du droit d’auteur ou de droits voisins ou les titulaires de tout autre droit sur le contenu d’un service de contenu en ligne peuvent autoriser la fourniture de leur contenu, l’accès à celui-ci et son utilisation au titre du présent règlement sans vérification de l’État membre de résidence. Dans ce cas, le contrat entre le fournisseur et l’abonné pour la fourniture d’un service de contenu en ligne est suffisant pour déterminer l’État membre de résidence de l’abonné.

Les titulaires du droit d’auteur ou de droits voisins ou les titulaires de tout autre droit sur le contenu d’un service de contenu en ligne sont autorisés à retirer l’autorisation octroyée en vertu du premier alinéa moyennant un préavis raisonnable adressé au fournisseur.

5. Le contrat conclu entre le fournisseur et les titulaires du droit d’auteur ou de droits voisins ou les titulaires de tout autre droit sur le contenu d’un service de contenu en ligne ne limite pas la possibilité qu’ont ces titulaires de droits de retirer l’autorisation visée au paragraphe 4.

Article 6

Portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne fournis sans rémunération

1. Le fournisseur d’un service de contenu en ligne fourni sans rémunération peut décider de permettre à ses abonnés présents temporairement dans un État membre d’avoir accès au service de contenu en ligne et de l’utiliser à condition que ce fournisseur vérifie l’État membre de résidence de l’abonné conformément au présent règlement.

2. Le fournisseur informe ses abonnés, les titulaires du droit d’auteur et de droits voisins et les titulaires de tout autre droit sur le contenu du service de contenu en ligne concernés, de sa décision de fournir le service de contenu en ligne conformément au paragraphe 1 avant la fourniture dudit service. Cette information est communiquée par des moyens adéquats et proportionnés.

3. Le présent règlement s’applique aux fournisseurs qui fournissent un service de contenu en ligne conformément au paragraphe 1.

Article 7

Dispositions contractuelles

1. Sont inapplicables toutes les dispositions contractuelles, dont celles entre les fournisseurs de services de contenu en ligne et les titulaires du droit d’auteur ou de droits voisins ou les titulaires de tout autre droit sur le contenu de services de contenu en ligne, ainsi que celles entre ces fournisseurs et leurs abonnés, qui sont contraires au présent règlement, notamment les dispositions qui interdisent la portabilité transfrontalière des services de contenu en ligne ou limitent cette portabilité à une période déterminée.

2. Le présent règlement s’applique quelle que soit la loi applicable aux contrats conclus entre les fournisseurs de services de contenu en ligne et les titulaires du droit d’auteur ou de droits voisins ou les titulaires de tout autre droit sur le contenu de services de contenu en ligne, ou aux contrats conclus entre ces fournisseurs et leurs abonnés.

Article 8

Protection des données à caractère personnel

1. Le traitement des données à caractère personnel effectué dans le cadre du présent règlement, notamment à des fins de vérification de l’État membre de résidence de l’abonné au titre de l’article 5, est réalisé dans le respect des directives 95/46/ CE et 2002/58/CE. En particulier, le recours à des moyens de vérification conformément à l’article 5 et tout traitement de données à caractère personnel au titre du présent règlement sont limités à ce qui est nécessaire et proportionné à la finalité poursuivie.

2. Les données collectées au titre de l’article 5 sont utilisées uniquement à des fins de vérification de l’État membre de résidence de l’abonné. Elles ne sont pas communiquées, transférées, partagées, concédées sous licence ni transmises ou divulguées de quelque manière que ce soit aux titulaires du droit d’auteur et de droits voisins ou aux titulaires de tout autre droit sur le contenu des services de contenu en ligne, ni à des tiers.

3. Les données collectées au titre de l’article 5 ne sont pas conservées par le fournisseur d’un service de contenu en ligne plus longtemps que nécessaire pour effectuer la vérification de l’État membre de résidence d’un abonné au titre de l’article 5, paragraphe 1 ou 2. Une fois que chaque vérification est achevée, les données sont détruites immédiatement et de façon irréversible.

L 168/10 FR Journal officiel de l'Union européenne 30.6.2017

Article 9

Application aux contrats existants et aux droits acquis

1. Le présent règlement s’applique également aux contrats conclus et aux droits acquis avant la date de son application s’ils concernent la fourniture d’un service de contenu en ligne, l’accès à ce service et son utilisation conformément aux articles 3 et 6 après cette date.

2. Au plus tard le 21 mai 2018, le fournisseur d’un service de contenu en ligne fourni contre rémunération vérifie, conformément au présent règlement, l’État membre de résidence des abonnés qui ont conclu des contrats relatifs à la fourniture du service de contenu en ligne avant cette date.

Dans les deux mois de la date à laquelle il fournit pour la première fois le service conformément à l’article 6, le fournisseur d’un service de contenu en ligne fourni sans rémunération vérifie, conformément au présent règlement, l’État membre de résidence des abonnés qui ont conclu des contrats relatifs à la fourniture du service de contenu en ligne avant cette date.

Article 10

Réexamen

Au plus tard le 21 mars 2021, et si nécessaire par la suite, la Commission évalue l’application du présent règlement à la lumière des évolutions juridiques, technologiques et économiques, et soumet au Parlement européen et au Conseil un rapport à ce sujet.

Le rapport visé au premier alinéa comprend, notamment, une évaluation de l’application des moyens de vérification de l’État membre de résidence visés à l’article 5, compte tenu des technologies, normes et pratiques sectorielles les plus récentes et, si nécessaire, évalue la nécessité d’un réexamen. Le rapport accorde une attention particulière à l’incidence du présent règlement sur les PME et à la protection des données à caractère personnel. La Commission accompagne son rapport, le cas échéant, d’une proposition législative.

Article 11

Dispositions finales

1. Le présent règlement entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l’Union européenne.

2. Il est applicable à partir du 20 mars 2018.

Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.

Fait à Strasbourg, le 14 juin 2017.

Par le Parlement européen

Le président

A. TAJANI

Par le Conseil

Le président

H. DALLI

30.6.2017 FR Journal officiel de l'Union européenne L 168/11


Législation Est mis(e) en application par (1 texte(s)) Est mis(e) en application par (1 texte(s))
Traités Se rapporte à (4 documents) Se rapporte à (4 documents) Référence du document de l'OMC
IP/N/1/EU/25
IP/N/1/EU/C/11
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N° WIPO Lex EU239